FRANCE VOLLEYBALL UNE AUTRE EXPERIENCE

Rapport de stage
Travail de diplôme 2010
FRANCE VOLLEYBALL
UNE AUTRE EXPERIENCE
Centre permanent, sa réalité, son environnement
Marc-Antoine Boccali
Lausanne
Date 21.10.2010
Rapport de stage
Rapport de stage
Travail de diplôme 2010
Table des matières
I.
RESUME
II. DESCRIPTION DES BUTS ET DE LA THEMATIQUE
III. DESCRIPTION ET OBSERVATION
IV. INTERPRETATION THEORIQUE METhODOLOGIQUE ET PRATIQUE
V. LISTE DES REFLEXIONS
VI. CONSEQUENCES ET APPLICATIONS PERSONNELLES
VII. ANNEXE
Liste des abréviations
VRBB
Volley Rookie Biel Bienne
SV
Suisse Volley (Fédération Suisse de Volleyball)
SWO/SOA
Swiss Olympic
CHE
Championnat d’Europe
CM
Championnat du Monde
GER
Groupes d’entraînements régionaux
IFVB
Institut fédéral du volley-ball
FFVB
Fédération française de volley-ball
CREPS
Centre régional d'éducation populaire et sportive
DTN
Directeur (tion) technique nationale
CFCP
Centre de formation des clubs professionnels
PES
Parcours d’excellence sportive
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Rapport de stage
Travail de diplôme 2010
I. Résumé
Lors de mes expériences internationales acquises dans le cadre national entre 1999 et
2002, j’ai pu me faire une idée sur les différents moyens que les nations mettaient en place pour la
formation de joueuses et joueurs de très haut niveau. Engagé dans le cadre féminin, mon intérêt et
ma réflexion se sont naturellement engagés en direction du volleyball féminin. Dans la fin des années 2000, la Suisse vivait les derniers moment d’un centre permanent qui avait été mis en place
en ville de Fribourg, qui avait donné satisfaction pour les filles engagées, mais qui était arrivé à ses
limites.
Engagé dans le sport-étude Lausanne en 2001 et 2002, je forme des jeunes dans le projet « formation des espoirs » depuis 2001.
Chef technique du tournoi des 8 Nations organisé à Genève en 2006, je fais la connaissance des
entraîneurs de l’équipe de France cadette présent, engagé dans le centre sport-étude permanent
à Boulouris au sein du CREPS*.
Je participe, dans la foulée des 8 Nations, au stage d’entraînement à Bagnoles-de-L’orne qui a
réuni, pour la seule fois dans l’histoire du volley Français, les trois sélections nationales: cadette,
junior et senior féminin; ceci dans le même environnement. Cela me permet de faire connaissance
avec les différents dirigeants de la technique de la fédération française de volley, les entraîneurs,
la DTN*, le psychologue.
J’entretiens ces relations, et depuis octobre 2007, engagé comme entraîneur dans le cadre du
VRBB*, directement concerné par l’évolution de nos sportifs de pointe, je m’approche de mes relations françaises. Réunis au Championnat du Monde scolaire de Volley à Cagliari (IT) en mai 2008,
la France étant représentée par le CREPS de Boulouris, je concrétise nos discussions et nos
échanges par un stage avec notre VRBB en février 2009 au CREPS de Boulouris Pôle espoir de la
FFVB*, et la participation à SENS au tournoi interpôles qui réunissait, en mai 2009, huit centres
permanents: Pôles Espoirs de LYON, BORDEAUX, WATTIGNIES, BOULOURIS, SABLE SUR
SARTHE, MULHOUSE, NANCY, RIOM, et le Pôle France du CREPS de CHATENAY compétition
dans l’organigramme de formation de la FFVB, ceci pour les années cadette 14/16 ans. J’ai pu
participer à la séance organisée avec le DTN, qui répond aux questions et détermine les modalités
futures des opérations, comme les problèmes de surclassement des joueuses (double licence)
dans divers championnats, ressources et budget, détection et sélection des jeunes sportives, intégration des sportives outre-mer, relations avec les clubs et problèmes divers...
-3-
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Le choix de mon thème du travail de diplôme a déterminé mon stage, invité pour la deuxième fois
aux interpôles, pour cette année à Sablée sur Sartre (lycée), j’utilise ce moment pour compléter
mes connaissances et entrer dans les réalités des différents acteurs des centre et les divers interlocuteurs dans l’organisation des structures et modes de fonctionnement.
II. Description des buts et thématiques
Les objectifs de mon stage sont de réunir des informations qui me permettent de mettre en évidence le fonctionnement des centres de formation permanents de la FFVB, de ressortir certains
problèmes structurels et opérationnels des centre de la FFVB, des diverses interactions et
contraintes politiques, sportives et structurelles des ces centres qui vont, je l’espère, donner une
vision de ce qui est possible dans le cadre de centres permanents.
III. Description et observation
Sous le document PARCOURS D’EXCELLENCE SPORTIVE Volley-ball Beach Volley
2009 – 2013, la FFVB détermine dans un plan quadriennal les grandes orientations et lignes de
conduites destinées à la marche à suivre sur le plan sportif et organisationnel. La formation prend
une grande part dans ce document.
Une remise à jour annuelle est élaborée et complétée sur les bases de l’évolution des besoins et
des situations, ce document sous le nom, REGLEMENT DU PARCOURS D’EXCELLENCE
SPORTIVE 2009 – 2010, orientera mon approche.
Le document 2010 – 2013 se base sur l’analyse de la compétition olympique de 2008 pour les filles et les garçons. L’état des choses et le constat sont résumés.
Le document IFVB Institut Fédéral du volley-ball 2010 constat et vision est un document mis à jour
en 2010, qui montre après expérience une vue générale de la situation actuelle avec les différents
constats, à tous les niveaux de la formation et de la structure.
Commentaires sur les retombées de la formation féminine
Depuis 2008, l’équipe de France Féminine est constituée à + de 90% de joueuses formées dans
les filières.

17 joueuses sur 19 du collectif de l’équipe de France actuel sont passées par les filières.

Dans le championnat de France professionnel féminin, il y a 155 joueuses au total:
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
82 sont françaises soit 52,9% par-rapport au total.

73 étrangères soit 47,1%.
Sur les 82 françaises qui sont dans les collectifs de Pro Féminine (liste validée LNV), 61 sortent de
la filière fédérale soit 74,3%.
Le besoin de joueuses françaises dans une configuration à 7 joueuses (3 + 4) serait de 98 ;

6 à 8 joueuses vont sortir de l’IFVB à la fin de saison et se verront proposer un contrat Pro.

2 à 4 la saison prochaine.
A ce jour, la filière française serait en capacité de pourvoir au renouvellement en PRO F, si ce
n’est une certaine frilosité des clubs à prendre le risque d’enrôler de jeunes françaises ! Cette situation est une réelle difficulté à faire franchir le dernier échelon aux joueuses en fin de formation,
qui nous permettrait de monter dans la hiérarchie européenne et mondiale.
FORCES ET FAIBLESSES DE LA FRANCE LORS DE LA DERNIERE OLYMPIADE
2004 - 2008

Un staff expérimenté et de qualité avec un réel savoir faire.

Un manque d’expérience des jeunes joueurs.

Une réelle difficulté à assurer la transition de génération.

Un nombre de jeunes issus des filières qui n’était pas suffisant pour combler les départs.

La France dispose alors d’un jeu tactique, intelligent, discipliné. Par contre, elle pêche sur
le plan athlétique.

Un climat politique qui a favorisé une stratégie du coup par coup qui a hypothéqué la qualification
Doivent être pris en compte les éléments suivants :
L’âge du début de la mise en formation,
-
le regroupement des meilleurs,
-
la progressivité de la charge d’entraînement,
-
l’immersion dans un contexte de jeu de niveau élevé,
-
les maturations différenciées.
On peut considérer qu’un(e) joueur/se est formé(e) vers 23 ans et est en pleine maturité vers 25
ans.
Cependant, les âges de maturité sportive peuvent varier d’un individu à un autre.
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Cette différence peut être liée à des aspects génétiques, mais également liée à l‘environnement et
sur ce dernier point, la notion d’expérience de jeu est fondamentale.
D’une manière générale, l’âge du premier contact avec le Volley-ball oscille entre 10 et 14 ans,
cependant certains potentiels quelquefois transfuges d’autres sports ou intégrant la pratique de
manière plus tardive apparaissent.
Cette pluralité va nous obliger à adapter nos chemins de formation en conséquence.
La formation «active» d’accès à la pratique compétitive va se faire avant 15 ans, l’accession à la
pratique de haut niveau se fera après 15 ans.
On peut considérer que la formation d’un joueur de Volley-ball s’étend sur 8 à 10 ans avec un volume horaire de 900 à 1000 heures/année soit 9 000 à 10 000 heures sur 10 ans.
Concernant les féminines, cette formation active devrait commencer plus tôt, c’est pour cette raison que nous avons déjà entrepris, ces dernières années, un rajeunissement de l’entrée en formation.
Compte tenu de ce préambule, un certain nombre de principes a guidé l’évolution que nous avons
voulu imprimer aux filières d’accès au haut niveau lors de la dernière olympiade :
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En outre, de manière plus prononcée que dans le secteur masculin, nous avons essayé de mettre
les jeunes adolescentes plus tôt en formation.
Cette volonté se heurte souvent à la réticence des parents à laisser leur enfant s’éloigner du foyer
familial.
Cette difficulté nous oblige à prendre en compte l’implantation territoriale des structures de formation de joueuses, qui doivent se situer dans une relative proximité.
Disponible sur ww.sababeach.com
-
CAHIER DES CHARGES DES PÔLES ESPOIRS VOLLEY BALL INDOOR
-
CAHIER DES CHARGES POLES FRANCE VOLLEY BALL INDOOR
Ces deux documents donnent une idée précise de chacune des deux structures et la différenciations entre les deux labellisations, Pôles France et Pôles Espoirs.
Règlement du parcours de l’excellence sportive 2009 – 2010
Parallèlement, le document IFVB Institut Fédéral du volley-ball 2010 constat et vision,
l’organigramme et les tendances de la FFVB dès 2010.
Comme expliqué, quelques modifications et évolutions sont déterminées par le document
« règlement du parcours de l’excellence sportive 2009 - 2010 ». Le document complet est à disposition sur www.sababeach.ch .
Définition des pôles
La F.F.V.B dispose de structures de formation qui offrent aux sportifs de haut niveau
et espoirs les conditions d’accueil les mieux adaptés :
1. aux nécessités de l’entraînement pour atteindre le plus haut niveau,
2. aux exigences de la vie scolaire, universitaire ou professionnelle.
Les jeunes sportifs y trouvent ainsi un lieu d’entraînement, de formation et de vie qui les
rassemble de façon permanente.
Ces centres de haut niveau bénéficient de l’encadrement et d’installation de qualité permettant
un suivi technique, médical, social et scolaire régulier.
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Le pôle reste ouvert sur l’extérieur : Volleyeur (se), éducateur, personne en formation… il se
doit d’être un endroit « ressource » pour le monde du Volley-ball.
……
L’objectif du parcours de l’excellence sportive est de préparer les volleyeur (se) s qui, à court ou
moyen terme, représenteront la France lors des Championnats internationaux.
L’appartenance à une équipe nationale ou à un pôle n’est pas une finalité en soi, mais un
moyen fonctionnel qui doit favoriser l’atteinte de l’objectif sportif du Volleyeur (se).
L’ensemble des pôles espoirs et France sont des structures de formation labellisées pour
quatre ans (correspondant à la durée d’une olympiade) et évaluées annuellement par le
Ministère de la Santé, de la Jeunesse, des Sports et de la Vie associative.
ENTRAINEMENT ET COMPETITION
Les joueurs (ses) en Pôle participent à tous les entraînements du Pôle sans exception.
A- Pôle Espoirs (Volley-ball et Beach -Volley)
Ils/elles peuvent s'entraîner dans leur club à partir du vendredi soir et participer aux
compétitions de celui-ci. Un aménagement ponctuel peut être demandé par le Responsable de
Pôle qui doit adresser une demande de dérogation motivée au Directeur Technique National qui
donnera ou non son accord.
B- Pôle France de Volley-ball Masculin de Montpellier (C-VB)
Engagés dans le championnat fédéral ou professionnel et préparant les échéances
internationales, les joueurs auront une licence « C,VB ».
MN/DTN 6 Parcours de l’excellence sportive
C- Pôle France de Volley-ball Féminin de Toulouse (IFVB)
Engagées dans le championnat fédéral et préparant les échéances internationales, les joueuses
de Toulouse ne peuvent participer à aucune compétition officielle avec leur club. Les joueuses
auront une licence « IFVB ».
D. Pôle France du CREPS de Toulouse de Beach Volley
Les joueurs et joueuses en Pôle France de Beach-volley doivent obligatoirement intégrer le
calendrier des stages et tournois internationaux dans leur contrat signé avec leur club.
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A la sortie des calendriers de compétitions internationales en novembre/décembre, des aménagements peuvent être demandés par l’entraîneur national auprès des clubs concernés.
STAGES NATIONAUX ET EQUIPES DE FRANCE
Tous les joueurs (-euses) en Pôle, convoqué(e)s par la Direction Technique Nationale à participer
aux stages nationaux et aux compétitions internationales, sont tenu(e)s de remplir leurs engagements en étant présent(e)s et investi(e)s.
Tout refus non justifié (problème de santé ou niveau des études) peut entraîner l'exclusion
provisoire ou définitive du pôle concerné, sur décision du Directeur Technique national.
SUIVI MEDICAL
En annexe
SANCTIONS
Dans le cas de résultats scolaires insuffisants, de problèmes de discipline ou d’atteinte
aux règles de vie de l’établissement ou d’autrui, les sanctions suivantes pourront être prises
par le chef d’établissement et/ou le Directeur Technique National :
1. Avertissement,
2. Suppression de l’entraînement sportif et de compétition (Pôle France) durant une
période déterminée ou de façon définitive,
3. Impossibilité de réinscription la saison suivante,
4. Exclusion provisoire immédiate,
5. Exclusion définitive immédiate.
Au cas où un(e) joueur (se) serait reconnu(e) coupable de dopage ou de consommation
de produits interdits il/elle serait exclu(e) de la structure et soumis(e) aux sanctions
définies dans le Règlement Général de la Fédération Française de Volley-Ball.
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IV. INTERPRETATION THEORIQUE, METHODOLOGIQUE
La fédération française de volley a, depuis 2005, mis sur pied une structure et un concept de formation lié à l’internat, neuf pôles sont réunis sur le territoire, quatre pôles font partie de
l’infrastructure CREPS*: Boulouris, Wattignies, Nancy, Chatenay Malabry; cinq d’entre eux sous la
définition lycée: Lyon, Riom, Bordeaux, Sable sur Sarthe et Mulhouse. Chacune de ces deux structures répond aux besoins scolaires, sportifs, d’hébergement et de vie. La responsabilité sportive de
ces centres dépend de la fédération: elle labélise les pôles comme Pôle France ou Pôle Espoir.
Les besoins de mise en place sont évalués pour les Pôles Espoirs par la région et supportés par la
ligue pour les Pôles France; le ministère des sports et la FFVB supportent les coûts .Les modes de
sélections des joueuses sont expliqués dans le document PARCOURS D’EXCELLENCE SPORTIVE Volley-ball Beach Volley 2009 – 2013.
Une troisième filière qui ne fait pas partie des structures du PES mais pouvant disposer
aussi d'agréments ministériels est identifiée sous le nom de CFCP* *. Les pôles France sont supportés par la FFVB et le ministère des sports. Je décide de préparer un questionnaire directement
lié au travail en centre qui est destiné aux entraîneurs des Pôles France et Espoirs déjà cités. Il
permettra d’avoir une situation précise en temps réel de la situation en structures. J’espère prendre connaissance des problèmes liés aux différentes contraintes paragraphées dans le document
fondateur, et sa remise à jour annuelle, aujourd’hui établie sur la base du document REGLEMENT
DU PARCOURS D’EXCELLENCE SPORTIVE 2009 – 2010.
Sur la base de ces informations et des discussions, je me fais une idée de la situation et
établis un questionnaire à l’intention des entraîneurs des neufs Pôles.
Questionnaire pour entraîneurs Pôles France et Espoirs FFVB 2010
1)
Vous travaillez dans un centre permanent CREBS ou dans une institution où les joueuses
sont internes; pensez-vous que les conditions scolaires et sportives sont réunies pour le meilleur
de l’athlète ?
2)
Toutes les joueuses sont-elles internes? Quelles sont les exceptions ?
3)
Pensez-vous que les meilleures joueuses sont intégrées à vos structures? Si ce n’est pas
le cas, pourquoi cette situation arrive ?
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4)
Avez-vous un bon rapport sportif avec vos instances dirigeantes de la fédération ?
5)
Votre financement dépend en partie des parents. Quels sont les frais moyens par année ?
Avez-vous des soutiens de la région ? De la fédération ? Et / ou du sponsoring ?
6)
La charge financière des parents est-elle un frein au recrutement de certaines joueuses ?
Quelles sont les possibilités de soutien ?
7)
Avez-vous des rapports constants avec les clubs des joueuses ? Peut-on parler de
partenariat ?
8)
Quelles sont les contraintes scolaires ou sportives auxquelles vous devez faire face dans
le recrutement ? Pendant le temps où la joueuse est en centre ?
9)
Comment peut-on évaluer les relations étroites avec les professeurs scolaires des joueuses
? Quels sont les principaux problèmes ?
10)
S'il vous était possible de changer les choses, quelles idées pourraient à votre avis
améliorer les choses actuelles ?
Réponses, synthèse des questionnaires
1)
Vous travaillez dans un centre permanent CREBS ou dans une institution où les joueuses
sont internes; pensez-vous que les conditions scolaires et sportives sont réunies pour le meilleur
de l’athlète ?
Les conditions scolaires sont généralement moyennement réunies avec quelques exceptions,
horaires, manque de moyens et de reconnaissances, collaboration et compréhension des
professeurs sont les principaux problèmes rencontrés; certaines filles sont en CREPS ou en lycée,
pour certaines dans les mêmes centres de formation, les installations sont de bon niveau.
2)
Toutes les joueuses sont-elles internes? Quelles sont les exceptions ?
90 % des filles sont internes, hormis les filles à moins de 10 minutes du lycée ou du creps
3)
Pensez-vous que les meilleures joueuses sont intégrées à vos structures? Si ce n’est pas
le cas, pourquoi cette situation arrive ?
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Le manque de vitrine à haut niveau des Pôles, le poids des clubs et l’attirance des clubs pros, les
relations généralement chaotiques entre CFCP ou club formateur qui s’approprie les talents, le
manque de soutien financier pour les familles dans le besoin, les critères devant réunir les
compétences sportives à l’ équilibre scolaire, éloignement et la peur de l’échec scolaire sont les
principales raisons qui ne permettent pas de réunir les meilleurs éléments en Pôles
4)
Avez-vous un bon rapport sportif avec vos instances dirigeantes de la fédération?
Avec les derniers choix du ministère, les relations avec les instances officielles sont difficiles, les
changements réguliers des cadres et de la politique ne facilite pas les chose, même si les
décideurs ne sont pas en relation directe avec les Pôles, les relations avec la DTN et leur chef de
secteur semble être bonne; les structures labélisées par Jeunesse et Sport et non pas par les
décideurs financiers régionaux et ministériels.
5)
Votre financement dépend en partie des parents. Quels sont les frais moyens par année?
Avez-vous des soutiens de la région ? De la fédération ? Et / ou du sponsoring ?
Le coût annuel en moyenne est de 4000.-- euros de septembre à juin. Cette somme couvre tous
les frais relatifs à la formation ,l’hébergement, la scolarité.. les Pôles espoirs sans aide de la FFB
touchent des subventions par la région, la ligue, les sponsors, le Pôle France et on y ajoute l’aide
de la FFVB.
6)
La charge financière des parents est-elle un frein au recrutement de certaines joueuses?
Quelles sont les possibilités de soutien?
Oui clairement, les finances sont un frein à certaines adhésions. Des solutions régionales sont
trouvées à travers des bourses, des soutiens spéciaux etc..
7)
Avez-vous des rapports constants avec les clubs des joueuses ? Peut-on parler de
partenariat ?
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Plus que partenariat, on parle d’échange; les entraîneurs tentent de garder des contacts avec les
cadres de club pas toujours avec réussite, mais par des échanges constants d’informations,
téléphones, bilans réguliers sont des moyens concrets de garder contact.
8)
Quelles sont les contraintes scolaires ou sportives auxquelles vous devez faire face dans le
recrutement ? Pendant le temps où la joueuse est en centre ?
Les exigences scolaires du pôle mais aussi les ambitions de l’athlète, les exigences
comportementales, les minima médicaux , les charges entre Pôles et club pour l’entraînement du
vendredi soir et les weekends de matchs ne permettent pas toujours un développement social
extra sportif équilibré. La double activité peut être limitant dans l’accès au Pôle .
9)
Comment peut-on évaluer les relations étroites avec les professeurs scolaires des
joueuses? Quels sont les principaux problèmes?
Les conditions sont généralement moyennes; responsable de lycée, de collège, médiatrice
scolaire et professeurs sont en communication avec les staffs sportifs, pour certains manques de
connaissance des besoins des sportifs de haut niveau dans la récupération, quelques
incompréhensions et manques de tolérance en cas d’absence ou manque d’investissement.
10)
S'il vous était possible de changer les choses, quelles idées pourraient à votre avis
améliorer les choses actuelles?
- Conserver le fonctionnement actuel de notre filière fédérale,
- fonctionner comme les sports de raquette où les chinois sont performants: cours à distance pour
certaines matières et entraînement/récup le reste du temps.- Avoir des structures dédiées à l'activité (gymnase/muscu/récup)
- Permettre plus d'échanges avec les pays étrangers pour améliorer nos modes de fonctionnement
dans la formation.
- "Imposer" les entrées en Pôle pour les plus gros potentiels en assurant le retour en équipe pro
pour les clubs qui en possèdent ou d'autres moyens de valoriser les clubs qui fournissent les filières de formations...
Avoir cours tous les matins et être libéré les après-midis pour les entraînements et les devoirs.
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Etre 2 entraîneurs minimum à temps plein sur la structure.
Ne pas payer les locations de gymnase et avoir le gymnase à disposition
Certainement, un étalement plus grand de l’année scolaire dans le temps. Par exemple, l’année
scolaire pourrait aller jusque début juillet, réellement, avec un début de tous les examens au plus
tôt à cette date là. Et, pour moi qui ai un Directeur d’établissement (au CREPS) très particulier un
changement de personne.
Et aussi un budget de fonctionnement plus conséquent (plus d’euros pour les déplacements, les
indemnisations pour les quelques cadres qui interviennent au Pôle etc.)
Augmenter le volume d'entraînement en faisant venir l'école dans la structure (certains sports le
font déjà comme le tennis). Problème du coût élevé d'un tel dispositif.
Système cours le matin jusqu'à 13h et l’après-midi dédié au volley avec entraînements, soins
etc.…..
Meilleure répartition du volume d'entraînement ; plus de séances en journée. Etoffer et féminiser
l'encadrement.
V. REFLEXION
Situation
Du 16 au 18 mai 2010 est organisé le tournoi interpôles, L’année précédente à Sense,
Sablé-sur-Sartre est pour cette année le lieu de compétition; ville qui abrite un des neufs Pôles
Espoirs hébergés dans l’infrastructure du Pôle, hormis la compétition organisée sous forme de
tournoi. L’habituelle séance des cadres était organisée le mercredi 17 mai en présence des
différents staffs des pôles et des dirigeants de la FFVB et du DTN; je prends part à un moment
hallucinant; en effet, une réorganisation partielle des pôles avec la nomination de Boulouris et
Nancy comme Pôle France donc dépendant directement de la fédération et des subventions
ministérielles, mais, surtout, où ils est clairement exprimé par la FFVB que les nouvelles directives
du ministère des sports était de ne plus prendre en compte l’octroi de soutien au Pôles Espoirs,
que la totalité de leur survie était donnée à la seule bonne volonté et capacité financière de la ligue
et de la région. Le travail de la majorité des personnes présentes était partiellement mis à la porte,
le financement octroyé par la FFVB n’étant plus octroyé à partir de tout de suite, une gestion
hasardeuse responsable de cette situation plutôt embarrassante et difficile pour des salariés...pour
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le majorité, ils venaient de se faire mettre dehors... Bien entendu, les problèmes liés à la bonne
conduite des infrastructures venant dans un deuxième plan, un nombre de questions venait
interpeler et l’annonce des explications était demandée; la vie même des Pôles était remise en
compte.
Hébergement et structures
Le concept des centres permanents est une bonne chose, sans parler des possibilités territoriales ou politiques. Avoir 12 à 16 sportifs dans un même centre, en plus réservé qu’à des sportifs, permet d’évoluer dans un environnement de qualité et performant. Dans le cadre des lycées,
les problèmes semblent être plus présents, surtout dans la relation entre les instances scolaires et
les responsables de Pôles, mais aussi avec les professeurs qui ne comprennent pas toujours la
vie des sportifs de haut niveau; entre Lycée et CREPS, il semble effectivement que la deuxième
solution semble être le meilleur compromis. Mes deux expériences à Boulouris (CREPS) et Sablésur-Sarthe (lycée) confirment que la première option reste la plus stable et meilleure pour l’athlète,
par-rapport à l'hébergement, aux entraînements, au suivi médical et à la scolarisation à proximité,
mais surtout dans un environnement unique en relation avec la vie et les exigence des sportifs, ce
qui semble amener équilibre et qualité de formation pour les volleyeuses et une certaine sérénité
pour les cadres sportifs.
Politique, coûts et pérennité
Les frais, qui s’élèvent en moyenne à 4500 euros par saison, semblent être un frein à
l’entrée en Pôles même si des solutions voient le jour selon les environnements. Souvent, à travers des sponsors ou de aides ponctuelles des politiques, l’engagement politique des régions et
des ligues ont permis la mise en place des structures, la réorganisation des Pôles avec la labellisation des Pôles de Nancy et de Boulouris en Pôle France. Le choix du ministère des sports de se
séparer, au détriment des régions et de la ligue des Pôles Espoirs, remet en cause leurs existences. Les bouleversements politiques liés aux tendances gauche et droite montrent en effet une
fluctuation des soutiens ministériels, les politiques sportives optant pour engager leur énergie et
moyens en exclusivités dans le haut niveau. Cela démontre la difficulté de vision à long terme
pour les Pôles sans labellisation ministérielle; les promesses électorales, budgets d’état et crises
en tous genres ayant un grand poids dans les choix en politique sportive et sociale en France. De
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l'avis des entraîneurs, le maintien des pôles actuels est une priorité, le risque étant de laisser place
aux CFCP bien moins structurés scolairement et avec une politique en direction des équipes nationales pas toujours soutenues et prioritaires.
Sport et image
Les résultats sportifs sont sans aucun doute le maître-mot et un objectif prioritaire pour les
Pôles; l’insertion en Pôles France Junior à Toulouse (CREPS) étant l’objectif ultime pour les entraîneurs et leurs sportifs. Les compétitions en club systématiquement sous contrôle des cadres
des Pôles , mais aussi des rencontres amicales entre centres et clubs, et les interpôles moment de
qualité directement dans le plan de formation de la FFVB, élèvent la compétition à l'échelon primordial et indispensable dans la formation et le juste suivi de l’athlète.
VI. CONSEQUENCES ET APPLICATIONS PERSONNELLES.
Dans le cadre de nos institutions, il sera difficile pour nous de changer les choses; nos institutions
sont moins tributaires des mouvements politiques, le sport étant séparé de l’état, même si un conseiller fédéral des sports serait sûrement un grand pas en avant pour une vision encore plus pointue du sport en Suisse. Mais nous voyons, dans ces pages, les inconvénients d’un telle système
politique. Pour le volley-ball, nos institutions scolaires devront se labéliser avec les nouvelles directives, et ceci pour la période 2014-2017. Cela pourrait permettre à la fédération de remettre
à
jour les documents 2006, fondateurs de notre concept actuel. Je l’espère avec une table ronde de
tous les acteurs engagés dans la formation: les écoles, les régions, les fédérations et les cadres.
Je pense qu’un centre permanent, sous la forme du FFBV, pour le cadre juniors, serait un soutien
qualitatif à nos structures comme VRBB, et une continuité qualitative de la formation dès l'âge junior, ce qui permettrait pour un cadre d’aborder le passage de l’âge actuel. Une politique de formation pour les 10/14 ans avec une véritable politique de prise en charge et de soutien de la fédération, pour améliorer et permettre une meilleure détection et un meilleur suivi dès les prémisses de
carrière. Pour les filles les plus talentueuses, ce suivi permettrait une orientation plus rapide vers
les SE existants et donc un soutien scolaire plus précoce précédant les sélection SE; donc améliorant les chances de succès scolaires. Les exemples de la FFVB semblent porter leurs fruits et
permettre de dire qu’une orientation précoce est au bénéfice des jeunes .
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Dans le cadre de notre VRBB, nous avons depuis 2008 mis la compétition comme un élément non négligeable à notre structure. La participation aux interpôles 2009-2010, aux championnats du monde scolaires en Italie et en Chine prouvent notre implication dans cette partie de la
formation. Pour cette compétition en Chine 2010, nous avons trouvé le budget: la répartition de la
somme se divise entre les parents, les aides des instituions de soutien au sport, les sponsors et
des actions ponctuelles, et ceci sans aucun soutien de notre fédération; le concept ne mettant pas
la compétition comme moment lié au concept sport-étude ainsi que les énergies pour participer
activement à ces moments de très grande valeur sportive et sociale pour nos jeunes.
L’exemple de la FFVB montre, hormis un tournoi de sélection organisé entre les Pôles Espoirs, que le budget d’une telle participation est couvert par les régions, la ligue et la FFVB, les
Pôles France labélisés ne répondant pas aux critères de sélection pour cette compétition.
Je cherche la possibilité de me professionnaliser, disons, que je puisse vivre du volleyball
aisément, et avec continuité; je me sens actuellement privilégié, même si je dois, pour vivoter, lier
le SE, deux clubs dans les activités de formation, les arbitrages, le travail comme formateur J&S
et des petits boulots divers. Cela ne permet pas, comme je le voudrais, une qualité optimale, surtout dans le suivi et le recrutement des jeunes; cela n’est pas une sinécure et facile tous les jours,
mais la passion anime souvent mes actions et ma détermination à persévérer. La professionnalisation des cadres en Suisse est un élément important dans la chaîne de formation.
Je vais continuer à entretenir et à profiter de la chance d'avoir des contacts avec la France
pour pouvoir, je l’espère, apporter nos expériences communes dans nos fédérations et améliorer
les concepts. Les échanges internationaux étant un élément important pour les jeunes, je pense
que c'est une base importante des progrès structurels.
Je voudrais remercier mes amis des Pôles: Annie, Laurence, Jacques, Philippe, Lulu, Lolo,
Laurent, Serge, Nicolas, Christophe, Philippe et Fabrice.
VII. Annexe
Site internet www.sababeach.ch pour divers documents
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