Association entre la dilatation-torsion de l`estomac et une

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Association entre la dilatation-torsion de l`estomac et une
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Digestif
ASSOCIATION ENTRE LA DILATATION-TORSION DE L’ESTOMAC
ET UNE SPLÉNECTOMIE ANTÉRIEURE CHEZ LE CHIEN :
453 cas (2004-2009)
La dilatation-torsion de l’estomac est un syndrome qui peut entraîner la mort du chien
atteint.
● L’étiologie définitive n’est pas connue, même si
de nombreux facteurs prédisposants ont été
identifiés.
●
Matériel et méthodes
151 chiens présentant une dilatation-torsion de
l’estomac, diagnostiquée par laparotomie, sont
inclus dans l’étude.
● Deux chiens “contrôles” sont attribués à
chaque animal. Ceux-ci ont le même âge à plus
ou moins 3 ans, le même poids à plus ou moins
de 5 kg, et sont de même race, lorsque cela est
possible.
● Au total, 302 chiens “contrôles” (138 ayant eu
une laparotomie et 164 ayant eu une échographie abdominale) sont inclus.
● La présence ou l’absence de rate est notée. En
cas d’absence, le temps entre la splénectomie et
la laparotomie ou l’échographie abdominale est
relevé.
●
Résultats
● Aucune différence significative n’est notée
entre les populations de chiens des deux groupes.
● 4 p. cent des chiens présentant une dilatationtorsion de l’estomac et 1 p. cent des chiens du
groupe contrôle ont des antécédents de splénectomie.
● Une splénectomie antérieure est significativement associée au développement d’une dilata-
tion-torsion de l’estomac, avec un risque 5,3 fois
supérieur comparé au groupe contrôle.
● Chez les chiens atteints de dilatation-torsion de
l’estomac, la splénectomie a été motivée par la
présence d’hémorragie, d’hématome ou de
masse bénigne, 2,5 à 12 mois avant la dilatationtorsion.
● Chez les chiens “contrôles”, la splénectomie a
été motivée par la présence d’hémangiosarcome
ou de masse bénigne, 2 à 2,4 mois avant la laparotomie ou l’échographie abdominale.
Objectif de l’étude
❚ Déterminer s’il existe
une association significative
entre une splénectomie
antérieure
et le développement
d’une dilatation-torsion
de l’estomac.
Discussion et conclusion
● L’incidence de splénectomie antérieure est
faible dans cette étude, mais les résultats tendent à soutenir une association avec la dilatation-torsion de l’estomac, avec un risque 5,3
fois plus important.
● D’autres études n’ont pas trouvé une telle
association ; cette différence de résultats peut
s’expliquer par une population et des causes de
splénectomie différentes.
JAVMA
2013;242(10):1381-4
Association between previous
splenectomy and gastric
dilatation-volvulus in dogs :
453 cases (2004–2009).
Sartor AJ, Bentley AM, Brown DC.
En effet, dans cette étude, les splénectomies
ont été motivées par la présence de masses.
● Une incidence plus importante de torsion de
rate aurait entraîné une gastropexie préventive,
et par conséquent, un risque moins important
de développer une dilatation-torsion de l’estomac.
Les résultats de cette étude suggèrent l’intérêt d’une gastropexie préventive lors de réalisation d’une splénectomie.
❒
●
Pauline Fick,
Clinique Vétérinaire du Golfe,
56890 Plescop
OBSTRUCTION URÉTRALE FÉLINE :
facteurs thérapeutiques associés au taux de récidive
Urologie
A propos de 192 cas (2004-2012)
L’obstruction urinaire est une urgence commune chez le chat mâle.
● Le traitement consiste à lever l’obstruction en
cathétérisant la vessie, sous anesthésie. Le cathéter urétral est laissé à demeure pendant 24 à 48h
et une thérapeutique médicamenteuse variable
est associée.
●
Matériels et méthodes
192 chats mâles admis pour une obstruction urinaire (sans lithiase, tumeur ou toxicose) sont suivis pendant 30 jours.
●
Résultats
Une ré-obstruction a lieu dans les 24 h suivant le
retrait du cathéter urétral chez 10,94 p. cent des
chats. 24 p. cent des chats présentent une ré-obstruction dans les 30 jours du suivi : 76 p. cent des
récidives ont lieu dans les premières 48 h, et 86 p.
●
cent dans les 4 premiers jours. Lors de récidive,
19 p. cent des chats sont euthanasiés.
● Le protocole thérapeutique change en juin 2006 ;
le prazosine est préféré au phénoxybenzamine.
Les récidives diminuent de 35 p. cent à 19 p. cent
(p < 0,05). Il n’y a pas de différence avec l’utilisation de morphinique, d’anti-inflammatoires ou
d’antibiotiques.
● Le taux de récidive est moins important lors de
cathétérisation avec un cathéter de 3,5 F qu’avec un cathéter de 5 F . La différence est significative pour les ré-obstructions dans les 24 premières heures.
● L’association phénoxybenzamine/cathéter de 5
F entraîne plus de récidives que l’association prazosine/cathéter de 3,5 F (p < 0,05), avec 30,5 p.
cent de récidives dans les 24 h, et 52,38 p. cent
dans les 30 j suivant le retrait du cathéter, contre
respectivement 6 p. cent et 17 p. cent.
Objectif de l’étude
❚ Évaluer l’association entre
les facteurs thérapeutiques
(taille du cathéter urétral,
durée de la cathétérisation,
traitements administrés)
et le risque de récidive
de l’obstruction urétrale
dans les 30 jours
suivant le retrait
du cathéter urétral.
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FMC Vét
LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE
canine-féline
vol 11 / n°55
OCTOBRE 2013 - 149