Les caractéristiques psychométriques des indicateurs de stress et

Transcription

Les caractéristiques psychométriques des indicateurs de stress et
Les caractéristiques psychométriques des indicateurs de stress et de la
capacité de résolution de problèmes sociaux chez les étudiants en
enseignement en milieu majoritaire et minoritaire francophone; une
comparaison entre deux contextes
Cameron Montgomery
Adresse de correspondance :
Cameron Montgomery, Professeur Adjoint
Faculté d’éducation
Université d’Ottawa
145 rue Jean-Jacques Lussier
Ottawa, ON, K1N 6N5
La plupart du temps, l’esprit émotionnel et l’esprit rationnel
fonctionnent en parfaite harmonie, associant leurs modes de
connaissance très différents pour nous guider dans le monde qui nous
entoure. Il y a d’ordinaire équilibre entre les deux, l’esprit émotionnel
alimentant en informations les opérations de l’esprit rationnel, celui-ci
affinant et parfois rejetant les données fournies par l’esprit émotionnel.
Pourtant, l’esprit émotionnel et l’esprit rationnel sont deux facultés
semi indépendantes, reflétant chacune le fonctionnement de structures
cérébrales distinctes, mais interconnectées (Goleman, 1995).
Introduction
Il est reconnu qu'un travailleur débutant peut vivre des moments de solitude,
d'isolement social et de stress lors de son insertion professionnelle. Pépin
(2000) avance que près de 50% des travailleurs canadiens affirment se sentir «
très stressés » au travail. Toujours selon cette étude, plus des deux tiers d'entre
eux manifestent des problèmes de santé. Afin de mettre en relief les
conséquences d’un tel état de chose, l’auteur souligne qu’aux États-Unis, les
coûts associés au stress en milieu de travail au cours de l’année 1994 sont
évalués à près de 200 milliards de dollars. En ce qui concerne le milieu de
l’enseignement au Canada-français, une étude auprès de la Régie des rentes du
Québec a révélé que 33 % des rentes d’invalidité pour la population enseignante
sont liées à des troubles mentaux comparativement à 12% pour la population en
générale (Dionne-Proulx, 1995). Les premières manifestations du stress lié à
l’enseignement se retrouvent très tôt au sein des cohortes d’étudiants qui se
destinent à une carrière dans ce milieu. Chez les étudiants en formation des
maîtres, le stage de prise en charge de groupes-classes représente une période
au cours de laquelle ils sont amenés à vivre un stress intense. Le stage est un
moment crucial dans la vie du futur enseignant. Les intervenants en formation
des maîtres perçoivent chez les stagiaires les plus stressés une inaptitude à
poursuivre dans la profession. Au terme de nombreuses années de formation,
cette sanction s’avère onéreuse tant sur le plan personnel que professionnel
(Bujold, Grenier et Montgomery, 2000).
Une pléthore d’études dans le domaine de la psychologie sociale et de
l’éducation ont démontré qu’il y avait une relation négative entre les capacités
de résolution de problèmes sociaux et le stress chez des populations diverses
(Admiraal, Kothagen et Wubbels, 2000; Glyshaw, Lawrence et Towbes, 1989 ;
D’Zurilla, Nezu et Maydeu-Olivares, 1996 ). Ces études ont démontré que plus
un sujet est tendu, moins celui-ci résout des problèmes sociaux avec efficacité.
De plus, de nombreux auteurs prétendent que les aptitudes à la résolution de
problèmes sociaux représentent un élément important d`ajustement
psychologique en situation de stress (voir D’Zurilla, 1990 ; Folkman et Lazarus,
1988 ; Nezu, 1985). En revanche, la personne qui réussit à résoudre ses
problèmes sociaux aura une meilleure capacité à atténuer les effets négatifs de
2
son stress psychologique (Fraser et Tucker, 1997). D’autres études suggèrent
que la perception du stress peut diminuer chez l’individu qui subit une situation
de stress prolongée telle qu’une perte d’emploi, un divorce et un nouvel emploi
(Heppner, Baumgardner et Jackson, 1985). Parallèlement, gestion de stress et
gestion de classe sont intimement liées ; en d’autres mots, on peut penser que le
stress a un impact direct sur la gestion de classe chez les stagiaires en
formation. De plus, une autre étude dans le champ de la formation des maîtres
au niveau secondaire démontre que l’inaptitude à résoudre des problèmes
sociaux représentent un prédicteur du niveau de stress psychologique, du
désarroi et de la dépression chez le futur enseignant, ce qui a pu même mener
jusqu`au suicide chez celui-ci, laissant ainsi entendre des conséquences
touchant tous les acteurs concernés de la société (Chan, 1998).
Il est important de souligner ici que dans le cadre de cette recherche, nous
sommes d`accord avec l`affirmation de Chan selon laquelle le stress et les
capacités à résoudre les problèmes sociaux s`influencent de manière
bidirectionnelle. En outre, nous avons tenu compte de la théorie de
l’intelligence émotionnelle de Goleman (1995) selon laquelle les émotions sont
inexorablement liées à la cognition puisque celles-ci peuvent aller jusqu’à
bloquer les processus cognitifs chez l’individu vivant un stress important en
situation de résolution de problèmes1. En ce qui nous concerne, le stress est une
émotion alors que les stratégies de résolution de problèmes sociaux se
rattachent à la cognition.
Objectifs de recherche
La présente recherche a pour objets d’une part, (1) d’identifier les
caractéristiques psychométriques des indicateurs de stress du « Derogatis Stress
Profile (DSP) » de Derogatis (1987) chez des stagiaires en enseignement en
milieu minoritaire, et, d’autre part, (2) de mettre en évidence les caractéristiques
psychométriques des indicateurs de la capacité de résolution de problèmes
sociaux de Dugas, Freeston et Ladouceur (1996), chez ce même groupe de
sujets. À cela vient s’ajouter l’objectif (3) de comprendre la relation entre le
stress et la résolution de problèmes sociaux chez les stagiaires en enseignement
en milieu minoritaire. Nous comparerons les deux populations distinctes à
1
« La rumination continuelle des soucis produit un effet contraire au but recherché en ceci
qu’elle prend la forme d’idées fixes, stéréotypées, et non de réflexions créatives qui
rapprocheraient de la solution du problème. Cette rigidité n’apparaît pas seulement dans le
contenu manifeste des pensées qui se bornent à rabâcher plus ou moins les mêmes idées. Il
semble aussi y avoir au niveau neurologique une rigidité corticale, un amoindrissement de la
capacité du cerveau émotionnel à réagir en souplesse aux circonstances changeantes. En bref,
la rumination chronique des soucis produit des résultats positifs sur un certain plan, mais pas là
où ils seraient le plus nécessaires : elle apaise partiellement le stress mais ne résout jamais le
problème (Goleman, 1995; page 93). »
3
travers ces trois objectifs de recherche à savoir une population étudiante en
milieu majoritaire francophone au Québec comparativement à une population
étudiante en milieu minoritaire francophone au Manitoba et en Alberta au
Canada.
Méthodologie
Préambule
Notons d’abord le fait que la présente recherche est mise ici en résonance avec
celle que Montgomery, Bujold, Bertrand et Dupuis (2002) ont réalisée auprès
de stagiaires en enseignement en milieu majoritaire à l’université Laval à
Québec. La méthodologie et les résultats de cette recherche seront abordés et
commentés corrélativement avec ceux de la présente étude réalisée auprès de
deux groupes minoritaires à Edmonton en Alberta et à Winnipeg au Manitoba.
Cette recherche en milieu minoritaire est donc en continuité théorique et
méthodologique avec la précédente étude en milieu majoritaire francophone.
Elle poursuit le travail de validation d’instrument de mesure réalisé, cette foisci, en milieu linguistique minoritaire. Cette étape est préalable à une enquête
pan-canadienne laquelle fournira les données de base à l’élaboration d’un plan
d’intervention auprès de la clientèle à la formation des maîtres pour la mieux
préparer à affronter le stress lié aux vicissitudes de leur profession.
Sujets et procédure
L’échantillon de la recherche de Montgomery et al. (2002) était constitué de
458 répondants de l’Université Laval, échantillon homogène francophone en
contexte majoritaire d’expression française (la ville de Québec, Québec). Cet
échantillon était pour sa part constitué de deux cohortes d’étudiants, âgés en
majorité (80%) entre 19 et 30 ans dont 75% de l’ensemble des répondants sont
de sexe féminin. Tous les étudiants ont le français pour langue maternelle.
Environ 64,6% des répondants, soit 296 étudiants formaient la première cohorte
de troisième et quatrième année du baccalauréat en enseignement préscolaire et
primaire (BEPEP). La seconde cohorte était constituée de 162 étudiants
(35,4%) du baccalauréat en enseignement secondaire (BES).
L’échantillon de la présente recherche de validation en milieu minoritaire est
constitué de 106 répondants répartis de manière égale de la Faculté Saint-Jean,
Université de l’Alberta (FSJ) à Edmonton, Alberta et du Collège universitaire
de Saint-Boniface (CUSB) à Winnipeg, Manitoba. Au total, ces groupes sont
âgés pour la plupart (77%) entre 19 et 30 ans. Soixante-douze pour-cent (72%)
de l’ensemble des répondants sont de sexe féminin. Cinquante pour-cent (50%)
des sujets se disent de langue maternelle française, 25% de langue maternelle
anglaise et 25% des sujets déclarent un bilinguisme anglais-français. Au
4
moment de l’étude 75% des répondants sont inscrits en enseignement au niveau
de la troisième et quatrième année d’études universitaires.
Instruments
Les instruments de mesure de la recherche en milieu minoritaire consistent en
deux questionnaires. Pour la mesure relative à la résolution de problèmes
sociaux, nous avons eu recours à une version abrégée de l’inventaire de la
résolution de problèmes de Dugas, Ladouceur et Freeston (1996) contenant 35
questions, laquelle est une adaptation française de l'inventaire de Résolution de
Problèmes Sociaux (IRPS: D'Zurilla & Nezu, 1982) qui a 70 items (voir annexe
1 pour des questions). Ce questionnaire abrégé comprend deux dimensions
principales à savoir les habiletés de résolution de problèmes et l’orientation au
problème.
Tableau 1. Les dimensions et sous échelles de la résolution de problèmes
sociaux de Dugas, Freeston, et Ladouceur (1996).
Dimension
Sous échelles
1
Orientation au
problème (15 items)
Cognition, émotion,
comportement
2
Habiletés de
résolution de
problèmes (20 items)
Définition et
formulation du
problème, générer des
solutions alternatives,
prises de décision,
application et
vérification de la
solution
Le second questionnaire utilisé dans notre recherche est une version française
du questionnaire mesurant le stress psychologique de Derogatis, Derogatis
Stress Profile (DSP), composée de 77 items (voir annexe 1 pour des questions).
Il comprend trois dimensions principales à savoir les médiateurs personnels, les
événements de l’environnement et la réponse émotive. Cette version a déjà été
traduite et validée par le présent auteur auprès des étudiants en enseignement
primaire et secondaire à l’Université Laval mais pas encore en milieu
minoritaire francophone (la Faculté Saint-Jean, Université de l’Alberta et le
collège universitaire de Saint-Boniface). Ce questionnaire sur le stress autorise
également l’obtention d’un score total indiquant la perception globale qu’a le
répondant de son propre niveau de stress.
5
Tableau 2. Les trois dimensions et les sous échelles du stress du « Derogatis
Stress Profile (DSP).»
Dimension
Sous échelles
Médiateurs personnels Pression du temps, comportement de compulsivité, attitude par
1
2
(35 items)
rapport au rendement, potentiel à la détente, définition du rôle
Événements de
Satisfaction professionnelle, satisfaction par rapport à la
l’environnement (21
famille, attitude à l’égard de la santé
items)
Réponse émotive
3
Hostilité, anxiété, dépression
(21 items)
L’un et l’autre questionnaires ont été administrés à tous les répondants avant le
début de leur stage en salle de classe; stage qui représente une situation de
stress élevé à l’exception des répondants du Collège universitaire de SaintBoniface qui les ont complétés à la mi-stage. Ces questionnaires ont été
répondus de manière individuelle bien que l’administration de ceux-ci ait été
faite en grand groupe.
Résultats
Première question de recherche
Notre premier souci était d’identifier les caractéristiques psychométriques des
indicateurs de stress du DSP de Derogatis (version française) chez des
stagiaires en enseignement en milieu minoritaire. Soulignons pour fins de
comparaison que l’étude de Montgomery et al, (2002) auprès des stagiaires en
milieu majoritaire a permis d'identifier trois facteurs du questionnaire sur le
stress; les médiateurs personnels (le temps et l'avenir) représentant 15% de la
variance, la réponse émotive relationnelle représentant 6% de la variance et le
stress de l'environnement représentant 5% de la variance.
Insérer le tableau 3 ici
6
L’analyse factorielle exploratoire auprès de la population de l’Ouest a
également permis de révéler l'existence de trois facteurs. Le premier facteur
représente 18% de la variance alors que le deuxième en représente 8% et le
troisième 6%. Toutefois, les items à l'intérieur de premier facteur sont plutôt
mixtes en nature, ce qui n’autorise pas d’interprétation définitive. Le deuxième
facteur peut se définir par contre comme étant les médiateurs personnels reliés
au temps et à l’épanouissement personnel puisque la plupart des items (6 sur 8)
proviennent de la dimension médiateurs personnels. À l’exception de l’item
portant sur la poursuite d’un projet jusqu’au bout, ce même item-ci faisant
partie de la sous échelle comportement de compulsivité (médiateurs
personnels), l’individu recherche, en quelque sorte, le positif en lien avec le
travail ou l’école ainsi qu’avec sa vie personnelle (e.x. « L’affection est un
aspect important de ma vie. »). Toutefois, il semble ressentir du stress à cause
d’un manque de temps. Le troisième facteur est de nature mixte mais il permet
quand même de dégager un nouveau facteur nommé le bien être personnel. Les
sujets semblent exprimer une tendance de combattre le stress de manière saine à
travers l’activité physique et la compétition. En outre, ils semblent satisfaits de
leur stade professionnel actuel (leurs talents ne sont pas sous utilisés) et ils
n’expriment aucune crainte quant au fait d’atteindre le sommet professionnel ou
personnel.
Insérer le tableau 4 ici
Puisque nous voulions mieux décrire la population en milieu minoritaire
francophone et confirmer la nature du troisième facteur concernant le bien être
personnel, nous avons effectué une analyse de corrélation item-total sous le
troisième facteur ce qui semble mesurer autre chose que le reste du
questionnaire En effet, ces sujets semblent privilégier l’activité physique
comme réponse au stress suite à un examen des items sous le facteur 3 dont la
saturation était la plus élevée (au dessus de .3) en faisant une analyse de
fiabilité. En effet, ces items dont quatre d’entre eux sur cinq proviennent de la
sous-échelle attitude à l’égard de la santé sous la dimension médiateurs
personnels. Ce sont les suivants :
Item 26 - J’éprouve beaucoup d’intérêts pour les « hobbies » et les sports ;
item 32 - Je suis en bonne condition physique ;
7
item 49 - Je crois vraiment qu’on se sent seul au sommet ;
item 54 - Je crois qu’être en santé est plus important que tout;
item 71 - J’estime que la vie est une lutte et qu’on n’obtient rien gratuitement.
Dans l’ensemble, ces éléments indiquent, selon toutes apparences, une tendance
à combattre le stress par le biais de l’activité physique. Peut-être, faut-il y voir
l’expression d’un particularisme régional, voire culturel ; la société anglosaxonne dans laquelle baignent ces futurs enseignants et dont ils sont pour la
plupart issus, possède une tradition sportive bien implantée.
Seconde question de recherche
À l’instar des résultats obtenus par Montgomery et al. (2002) auprès de
l’échantillon en milieu majoritaire, l’analyse factorielle exploratoire du
questionnaire portant sur la résolution de problèmes sociaux permet également
de retrouver les deux facteurs principaux à l’origine du modèle structural
original de Dugas et al., en l’occurrence, « les habiletés de résolution de
problèmes » et « l’orientation au problème ». Ce modèle se trouve une fois de
plus confirmé, en milieu minoritaire francophone cette fois-ci, et ce, en dépit du
nombre limité de sujets soumis au questionnaire.
Insérer les tableaux 5 et 6 ici
Troisième question de recherche
Nous voulions mieux comprendre la relation entre le stress et la résolution de
problèmes sociaux chez les stagiaires en enseignement tant en milieu
minoritaire que majoritaire. De ce fait, nous avons corrélé les deux
questionnaires afin de dégager toute relation positive ou négative. Après
analyse des corrélations chez les deux milieux, nous avons constaté des
différences minimes. Nous avons donc combiné les données des deux milieux
ensemble. La mise en corrélation des dimensions liées aux habiletés de
résolution de problèmes et celles de l’orientation au problème démontre une
relation linéaire positive (r(564) = .432, p<.001). On observe également des
relations linéaires positives après pairages des trois dimensions du stress; les
médiateurs personnels et les événements de l'environnement (r(564) = .458,
p<.001) ; les événements de l'environnement et la réponse émotive (r(564) =
.550, p<.001) ; les médiateurs personnels et la réponse émotive (r(564) = .625,
p<.001).
8
À cela, ajoutons que chacune des deux dimensions du questionnaire de
l’inventaire de la résolution de problèmes de Dugas, Ladouceur et Freeston
(1996) affiche une relation linéaire négative avec chacune des trois dimensions
du questionnaire sur le stress (DSP). Ici encore, conformément à des attentes
déjà exprimées lors de l’étude réalisée auprès de l’échantillon en milieu
majoritaire, un haut niveau de stress est associé à un faible niveau de capacité à
résoudre des problèmes sociaux alors qu’un faible niveau de stress est associé à
un haut niveau de capacité à résoudre des problèmes sociaux.
Discussion
Soulignons en commençant, que cette recherche a, pour la première fois, mis en
perspective la relation entre le stress et la résolution de problèmes sociaux chez
des étudiants en milieu minoritaire et majoritaire francophone, utilisant des
instruments valides et fiables qui ont été traduits et validés en français par
l’auteur. La présente recherche confirme, en partie, la validité psychométrique
du questionnaire de résolution de problèmes sociaux de Dugas et al. (1996)
ainsi que la version française du questionnaire sur le stress de Montgomery et
al. (2002).
Selon l’étude Montgomery et al. (2002), les étudiants en milieu majoritaire
francophone semblent être stressés par rapport à leur avenir, au temps (le
manque de temps), aux relations humaines (incluant les émotions qui s’y
rattachent) et à l’environnement (satisfaction à l’égard de la carrière, de la
situation familiale et l'attitude à l'égard de la santé). Il faut toutefois signaler
que les résultats de l’analyse factorielle en milieu minoritaire francophone sont
moins concluants. La taille de l’échantillon retenu doit être mise en cause. Cela
dit, les résultats obtenus offrent tout de même quelques particularités qui ne
sont pas moins intéressantes. On l’a vu, les stagiaires francophones en milieux
minoritaires affichent une tendance marquée au recours à l’activité physique
pour combattre le stress. Tel que nous l’avons mentionné brièvement
antérieurement, on peut être tenté d’y voir, l’expression d’un particularisme
régional, voire culturel ; la société anglo-saxonne dans laquelle baignent ces
futurs enseignants et dont ils sont pour la plupart issus, possède une tradition
sportive bien implantée. En outre, les étudiants de l’ouest semblent s’épanouir
de l’établissement de bonnes relations au travail, c’est-à-dire à l’université dans
le cadre des cours théoriques, ou à l’école où ils effectuent leurs stages.
Une similitude qui ressort dans la présente étude est le manque de temps signalé
autant chez les étudiants du côté minoritaire que du côté majoritaire
francophone. L’expression de cette inquiétude doit, croyons-nous, être prise en
compte par des formateurs universitaires dans la conception des cours
universitaires ainsi que les stages entourant ceux-ci. De plus, la nature
environnementale de certains items sous le troisième facteur (le stress de
9
l’environnement) chez les étudiants en milieu majoritaire francophone
ressemble au deuxième facteur (les médiateurs personnels reliés au temps et à
l’épanouissement personnel) chez les étudiants en milieu minoritaire
francophone. En d’autres mots, les étudiants des deux milieux linguistiques
semblent être satisfaits de leur entourage professionnel à l’université ou en
stage combinant ainsi ces deux dimensions du questionnaire sur le stress.
Montgomery et al. (2002) ont souligné des limites à leur recherche. Nous
faisons écho ici à celle qu’ils ont évoquée concernant la nature quantitative de
leur étude qui ne fournit pas suffisamment d’informations pertinentes à l’égard
des solutions générées par l’individu afin de permettre une distinction entre les
sources de stress et les habiletés de résolution de problèmes sociaux. Nous
souscrivons à l’idée qu’une approche mixte quantitative et qualitative
autoriserait une détection plus affinée des différences individuelles. La nature
écologique de l’étude ne permet pas le recours au groupe de contrôle et donc la
généralisation des résultats à d’autres populations. C’est pourquoi, une fois
encore, il nous apparaît souhaitable d’étendre le programme de recherches de
manière à accroître le nombre et la diversité des échantillons étudiés.
Le stress, nous l’avons souligné, interfère dans les stratégies de résolution de
problèmes sociaux (processus cognitif) et représente un facteur important
d’abandon chez les enseignants. Les pistes les plus attrayantes que nous offrent
ces recherches sont ouvertes par la mise en lumière d’une corrélation négative
fortement marquée entre le niveau de stress des sujets et leur capacité à
résoudre les problèmes sociaux qu’ils ont à affronter. Elles rangent, en quelque
sorte, la résolution de problèmes sociaux au nombre des étiologies du stress. Ce
résultat rejoint les théories récentes sur l’intelligence émotionnelle mises en
évidence par Goleman (1995) qui accordent une place importante aux processus
affectifs lors des tâches cognitives. Des recherches plus poussées chez les
stagiaires en enseignement permettront vraisemblablement de qualifier la place
qu’occupe la relation entre le stress et les stratégies de résolution de problèmes
sociaux. Les résultats obtenus s`avèrent déjà prometteurs au sens où ils offrent
aux formateurs de futurs enseignants stagiaires la perspective d’interventions
fructueuses en agissant sur l’aptitude à résoudre des problèmes sociaux. Le
choix et les modalités d’intervention appropriées représentent, elles aussi, un
vaste champ de recherche à explorer.
Une étude similaire auprès des stagiaires anglophones au Canada-Anglais et
auprès de stagiaires francophones ailleurs au Québec pourrait confirmer la
réaction à des types particuliers de réponse au stress. Éventuellement, il serait
intéressant, au terme d’études longitudinales et comparatives des niveaux de
stress à l’échelle inter-provinciale, de mesurer l’efficacité de ces types de
réponses dans la perspective de leur intégration, après évaluation de leurs
bienfaits relatifs, au programme de formation des stagiaires.
10
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12
Tableau 3 : Coefficients de saturation obtenus par l'analyse factorielle en
facteurs communs et spécifiques avec rotation varimax des 77 items du
questionnaire portant sur le stress (DSP) chez les étudiants québécois
Facteur 1
Facteur 2
Médiateurs personnels
(temps et avenir)
Je trouve que je n’ai jamais assez de
temps pour faire ce que j’ai à faire.
Je prends du temps tous les jours
pour me reposer.
Je suis la plupart du temps détendu,
je résiste bien à la pression.
Je contrôle bien mes émotions.
Je m’inquiète habituellement d’un
rien.
Je me dis souvent que je vais
travailler moins, mais j’en suis
incapable.
Je résiste habituellement à la
nervosité ou au stress.
Je me sens rarement pressé par le
temps.
Il m’arrive de me déconnecter du
travail pour m’adonner à d’autres
activités.
J’ai de la difficulté à décompresser
après le travail ou l’école.
Il est rare que les choses me rendent
anxieux ou tendu parce que je sais
qu’elles se régleront d’une manière
ou d’une autre.
Je fais attention à mon alimentation.
Facteur 3
0,426
-
-
0,429
-
-
0,654
-
-
0,477
-
-
0,574
-
-
0,670
-
-
0,544
-
-
0,441
-
-
0,402
-
-
0,465
-
-
0,636
-
-
0,531
-
-
-
0,423
-
-
0,404
-
-
0,461
-
-
0,475
-
-
0,408
-
-
0,459
-
-
0,539
-
-
0,531
-
-
0,500
-
-
0,554
-
Réponse émotive
relationnelle
Je me sens désintéressé de tout.
Au boulot, j’ai le sentiment que tous
mes talents sont sous-utilisés.
Dès fois j’ai envie de frapper
quelqu’un.
J’ai parfois le sentiment d’être
inutile.
Plus j’atteins des buts dans la vie
moins j’arrive à les apprécier.
J’ai tendance à être impatient.
Je me sens souvent frustré dans mon
travail.
Je deviens facilement ennuyé ou
irrité.
J’ai souvent l’impression que
quelque chose de désagréable va
m’arriver.
Quelquefois je suis désespéré face à
l’avenir.
13
Il y a des parties importantes de mon
travail qui sont franchement
ennuyantes ou assommantes.
Parfois je pense mettre fin à mes
jours.
-
0,483
-
-
0,444
-
-
-
0,448
-
-
0,478
-
-
0,444
-
-
0,441
-
-
0,419
-
-
0,547
-
-
0,418
Stress de l'environnement
Je ris facilement.
Mon travail me donne accès à des
activités satisfaisantes ou
stimulantes.
J’ai beaucoup de plaisir avec mes
collègues de travail.
J’éprouve beaucoup d’intérêts pour
les « hobbies » et les sports.
Je suis en bonne condition physique.
Généralement, j’ai beaucoup
d’énergie.
Mon travail me procure un sentiment
de satisfaction.
Les saturations (loadings) inférieures à 0,40 n’apparaissent pas dans le tableau
14
Tableau 4 : Coefficients de saturation obtenus par l'analyse factorielle en
facteurs communs et spécifiques avec rotation varimax des 77 items du
questionnaire portant sur le stress (DSP) chez les étudiants albertains et
manitobains
DSP Items
Facteur 1
Facteur 2
Facteur 3
J'ai rarement le sentiment d'être
coincé dans la vie.
Mon travail me donne accès à
des activités satisfaisantes ou
stimulantes.
Je suis la plupart du temps
détendu, je résiste bien à la
pression.
Je me sens désintéressé de tout.
Ma vie affective est
satisfaisante.
Je contrôle bien mes émotions.
Je m'inquiète habituellement de
quelque chose.
Je fume trop.
0,419
-
-
0,492
-
-
0,645
-
-
0,647
-
-
0,575
-
-
0,425
-
-
0,552
-
-
0,444
-
-
Je me sens rarement seul.
Je me dis souvent que je vais
travailler moins, mais j'en suis
incapable.
J'ai une bonne relation avec mon
conjoint ou ma conjointe
(copain ou copine).
Je résiste habituellement à la
nervosité ou au stress.
J'ai parfois le sentiment d'être
inutile.
Plus j'atteins des buts dans la vie
moins j'arrive à les apprécier.
Je me sens souvent frustré dans
mon travail.
Quand je sais que j'ai quelque
chose de désagréable à faire, je
m'en préoccupe longtemps.
Généralement, j'ai beaucoup
d'énergie.
Je fais de sérieux efforts pour
équilibrer le travail ou les études
et le plaisir.
J'ai de la facilité à décompresser
après le travail ou l'école.
J'ai un bon équilibre entre les
activités familiales et le travail.
Je deviens facilement ennuyé ou
irrité.
J'ai souvent l'impression que
quelque chose de désagréable va
m'arriver.
Quelquefois je suis désespéré
face à l'avenir.
0,461
-
-
0,510
-
-
0,411
-
-
0,484
-
-
0,610
-
-
0,471
-
-
0,575
-
-
0,413
-
-
0,590
-
-
0,493
-
-
0,646
-
-
0,568
-
-
0,613
-
-
0,603
-
-
0,603
-
-
15
Il est rare que les choses me
rendent anxieux ou tendu parce
que je sais qu'elles se régleront
d'une manière ou d'une autre.
Je fais très attention à mon
alimentation.
Parfois je pense mettre fin à mes
jours.
J'ai du mal à relaxer.
Quand je me réveille le matin,
j'ai vraiment hâte d'aller au
travail.
Quelquefois je me sens tendu et
anxieux sans raison apparente.
J'évite de me blâmer indûment
lorsque les choses vont mal.
0,685
-
-
0,402
-
-
0,494
-
-
0,666
-
-
0,449
-
-
0,449
-
-
0,470
-
-
-0,533
-
-0,478
-
0,446
-
-
0,487
-
-
0,461
-
-
0,516
-
-
0,538
-
-
0,557
-
-
-
0,411
-
-
0,607
-
-
-0.403
-
-
-0.463
Les médiateurs
personnels reliés au
temps et à
l’épanouissement
personnel
Je trouve que je n’ai jamais
assez de temps pour faire ce que
j’ai à faire.
Je me sens rarement pressé par
le temps.
Je ris facilement.
J'ai beaucoup de plaisir avec
mes collègues de travail ou
d’études.
L’affection est un aspect
important de ma vie.
Mon travail me procure un
sentiment de satisfaction.
Je crois que les autres peuvent
nous aider à accomplir des
choses dans la vie.
Lorsque je commence un projet,
j'aime le poursuivre jusqu'au
bout.
-
Bien être personnel
Je suis en bonne condition
physique.
Je crois que la compétition est
bonne pour développer le
caractère.
Au boulot, j'ai le sentiment que
tous mes talents sont sousutilisés.
Je crois vraiment qu'on se sent
seul au sommet.
Les saturations (loadings) inférieures à 0,40 n’apparaissent pas dans le tableau
16
Tableau 5 : Coefficients de saturation obtenus par l'analyse factorielle en
facteurs communs et spécifiques avec rotation varimax des 35 items du
questionnaire portant sur la résolution de problèmes chez les étudiants
québécois
Facteur 1
Facteur 2
0,507
-
0,494
-
0,541
-
0,588
-
0,665
-
0,478
-
0,728
-
0,663
-
0,782
-
0,572
-
0,730
-
0,454
-
Habiletés de résolution de problèmes
Lorsque j’essaie de trouver une solution à un
problème, je pense souvent à plusieurs solutions
possibles pour ensuite essayer de combiner certaines
d’entre elles afin de trouver une meilleure solution.
Lorsque je suis en face d’un problème très complexe,
j’essaie souvent de le décomposer en de plus petits
problèmes que je peux résoudre un à la fois.
Lorsque le résultat de ma solution à un problème n’est
pas satisfaisant, j’essaie habituellement d’établir ce qui
a fait défaut pour ensuite essayer à nouveau de le
résoudre.
Lorsque je tente de décider quelle est la meilleure
solution à un problème, j’essaie de prédire le résultat
général de chaque plan d’action possible.
Lorsque j’essaie de trouver une solution à un
problème, je pense souvent à plusieurs solutions
possibles et plus tard, je les reconsidère pour voir
comment certaines d’entre elles peuvent être modifiées
afin de trouver une meilleure solution
Après avoir appliqué une solution à un problème,
j’essaie habituellement d’analyser ce qui a bien été et
ce qui a mal été.
Lorsque je tente de trouver une solution à un
problème, j’essaie habituellement de penser à autant de
façons différentes que possible d’aborder ce problème.
Lorsque je tente de résoudre un problème, je pense
habituellement à autant de solution que possible
jusqu’à ce que je ne puisse plus générer d’autres idées.
Lorsque je tente de décider quelle est la meilleure
solution à un problème, j’essaie habituellement
d’évaluer les conséquences de chaque solution afin de
les comparer les unes aux autres.
Lorsque j’ai un problème à résoudre, une des choses
que je fais est d’examiner quelles circonstances
externes dans mon environnement contribuent
possiblement au problème.
Lorsque je tente de trouver une solution à un
problème, j’essaie d’aborder le problème sous autant
d’angles que possible.
Lorsque j’ai de la difficulté à comprendre un
problème, j’essaie habituellement d’obtenir de
l’information plus spécifique et concrète à son sujet
afin de m’aider à le clarifier.
17
Orientation au problème
Lorsque j’ai un problème, je doute souvent qu’il existe
une solution à celui-ci.
Lorsque j’ai un problème, je crois habituellement qu’il
existe une solution à celui-ci.
Lorsque je suis en face d’un problème difficile, je
doute souvent que je serai capable de le résoudre par
moi-même, peu importe à quel point j’essaie.
Lorsque je tente de résoudre un problème, je deviens
souvent si contrarié(e) que je ne peux pas peser
clairement
Lorsque je travaille sur un problème difficile, je
deviens souvent si contrarié(e) que je me sens
confus(e)et désorienté(e).
Les problèmes difficiles me contrarient beaucoup.
Je deviens souvent déprimé(e) et figé(e) lorsque j’ai un
problème important à résoudre.
Lorsque mes premiers efforts pour résoudre un
problème échouent, j’ai tendance à devenir
découragé(e) et déprimé(e).
-
0,508
-
0,431
-
0,482
-
0,680
-
0,735
-
0,715
0,694
-
0,737
Les saturations (loadings) inférieures à 0,40 n’apparaissent pas dans le tableau
18
Tableau 6 : Coefficients de saturation obtenus par l'analyse factorielle en
facteurs communs et spécifiques avec rotation varimax des 35 items du
questionnaire sur la résolution de problèmes chez les étudiants albertains et
manitobains
Facteur 1
Facteur 2
0,603
-
0,447
-
0,511
-
0,401
-
0,660
-
0,706
-
0,630
-
0,724
-
0,428
-
0,582
-
0,615
-
Habiletés de résolution de problèmes
Lorsque j’essaie de trouver une solution à un
problème, je pense souvent à plusieurs solutions
possibles pour ensuite essayer de combiner certaines
d’entre elles afin de trouver une meilleure solution.
Lorsque mes premiers efforts pour résoudre un
problème échouent, je pense habituellement que si je
persiste et ne lâche pas trop facilement, je serai
éventuellement capable de trouver une bonne solution.
Lorsque je suis en face d'un problème très complexe,
j'essaie souvent de le décomposer en de plus petits
problèmes que je peux résoudre un à la fois.
Avant d'essayer de résoudre un problème, j'essaie
souvent d'établir si ce problème est le résultat d'un
autre problème plus important qui devrait d'abord être
résolu.
Lorsque je tente de décider quelle est la meilleure
solution à un problème, j’essaie de prédire le résultat
général de chaque plan d’action possible.
Lorsque j’essaie de trouver une solution à un
problème, je pense souvent à plusieurs solutions
possibles et plus tard, je les reconsidère pour voir
comment certaines d’entre elles peuvent être modifiées
afin de trouver une meilleure solution.
Après avoir appliqué une solution à un problème,
j'essaie habituellement d’analyser ce qui a bien été et
ce qui a mal été.
Lorsque je tente de trouver une solution à un
problème, j’essaie habituellement de penser à autant de
façons différentes que possible avant d’aborder ce
problème.
Avant d’essayer de résoudre un problème, j’essaie
souvent d’établir si ce problème fait partie d’un
problème plus gros et plus important avec lequel je
devrais composer.
Lorsque le résultat de ma solution à un problème n’est
pas satisfaisant, j’essaie habituellement d’établir ce qui
a fait défaut pour ensuite essayer à nouveau de le
résoudre.
Après avoir appliqué une solution à un problème,
j’essaie habituellement d’évaluer aussi soigneusement
que possible à quel point la situation s’est améliorée.
19
0,641
-
0,794
-
0,600
-
0,709
-
0,564
-
Lorsque je prends des décisions, habituellement, je
n'évalue et ne compare pas assez soigneusement les
différentes alternatives.
Les problèmes difficiles me contrarient beaucoup.
Lorsque je tente de résoudre un problème, je deviens
souvent si contrarié (e) que je ne peux pas penser
clairement.
Lorsque je travaille sur un problème difficile, je
deviens souvent si contrariée(e) que je me sens
confus(e) et désorienté(e).
-
0,473
-
0,597
0,635
-
0,816
Je deviens souvent déprimé(e) et figé(e) lorsque j’ai un
problème important à résoudre.
Lorsque mes premiers efforts pour résoudre un
problème échouent, je pense habituellement que je
devrais abandonner et aller chercher de l’aide.
Lorsque mes premiers efforts pour résoudre un
problème échouent, j'ai tendance à devenir découragé
(e) et déprimé (e).
-
0,760
-
0,512
-
0,833
Lorsque je tente de résoudre un problème, je pense
habituellement à autant de solutions que possible
jusqu’à ce que je ne puisse plus générer d’autres idées.
Lorsque je tente de décider quelle est la meilleure
solution à un problème, j’essaie habituellement
d’évaluer les conséquences de chaque solution afin de
les comparer les unes aux autres.
Lorsque j’ai un problème à résoudre, une des choses
que je fais est d’examiner quelles circonstances
externes dans mon environnement contribuent
possiblement au problème.
Lorsque je tente de trouver une solution à un
problème, j’essaie d’aborder le problème sous autant
d’angles que possible.
Lorsque j'ai de la difficulté à comprendre un problème,
j'essaie habituellement d'obtenir de l'information plus
spécifique et concrète à son sujet afin de m'aider à le
clarifier.
Orientation au problème
Les saturations (loadings) inférieures à 0,40 n’apparaissent pas dans le tableau
20
Annexe 1, Consignes
Nous poursuivons actuellement une recherche sur le niveau de stress ainsi que
sur la résolution de problèmes sociaux des étudiants. Comme partie de cette
étude, nous aimerions vous voir répondre à quelques questions particulières
concernant vos sentiments dans certaines situations. Sur la feuille de réponses,
veuillez noircir la lettre correspondant à votre choix de réponses pour chaque
numéro, en surveillant bien la correspondance des numéros. N'écrivez pas sur
le présent questionnaire.
Comment répondre au questionnaire
1. S.V.P. n'écrivez pas dans ce cahier : Utilisez la feuille de réponses qu'on
vous a distribuée.
2. Noircissez l'ovale correspondant à la réponse que vous aurez choisie.
3. N'utilisez qu'un crayon à mine de plomb (de préférence de type HB).
4. Effacez complètement une marque que vous désirez annuler.
5. Manipulez la feuille de réponses avec soin.
6. Vérifiez régulièrement si le numéro de l'item correspond bien à celui de
l'ovale où vous marquez votre réponse.
Indiquez vos réponses aux questions suivantes sur la feuille de réponses, en
surveillant bien la correspondance des numéros.
NB: Ne noircissez qu'une seule réponse par question.
21
Renseignements personnels
1- Votre sexe :
2- Votre âge :
A-!masculin
B-!féminin
A-!18 ans et moins
B-!entre 19 et 24 ans
C-!entre 25 et 30 ans
D-!entre 30 et 39 ans
E-!entre 40 et 49 ans
F-!entre 50 et 64 ans
G-!65 ans et plus
3.-Le niveau d'études où vous êtes actuellement inscrit (e)?
A-!Première année d'université (premier cycle)
B-!Deuxième année d'université (premier cycle)
C-!Troisième année d'université (premier cycle)
D-!Quatrième année d'université (premier cycle)
E-!Autres
F- Non applicable
4- Dans quel programme étudiez-vous actuellement?
A-!Enseignement élémentaire/primaire (premier cycle)
B-!Enseignement secondaire (premier cycle)
5- Quelle est la langue maternelle de vos parents?
A-Tous les deux sont anglophones
B-Tous les deux sont francophones
C-Un-(e) est anglophone et l’autre est francophone
D-Autres
22
6- Combien d'années d'expérience avez-vous en enseignement ou dans un domaine
connexe avant d'avoir entrepris votre baccalauréat (ex; entraîneur de natation;
moniteur de langues; animateur dans un camp d'été, etc.)?
A- Aucune expérience
B- Moins d`un an
C- Entre un an et deux ans
D- Entre trois et cinq ans
E- Entre six et dix ans
F- Dix ans et plus
7- Quelle est votre moyenne actuelle?
ABCDEFG-
Entre 90% et 100%
- Entre 83% et 89%
- Entre 75% et 82%
- Entre 64% et 74%
- Entre 59% et 66%
- Entre 53% et 58%
- Entre 46% et 52%
23
Directives pour le questionnaire suivant portant sur la résolution de problèmes sociaux
Voici une série d'énoncés décrivant comment certaines personnes pourraient penser, se sentir et
se comporter lorsqu'elles font face à des problèmes de la vie quotidienne. Il s'agit de problèmes
importants qui pourraient avoir un effet significatif sur votre bien-être ou celui de gens que vous
aimez. Par exemple, ces problèmes concernent la santé, une dispute avec un membre de votre
famille ou votre performance au travail ou à l'école. S.V.P. lisez attentivement chaque énoncé
et choisissez un des chiffres ci-dessous afin d'indiquer à quel point l'énoncé est vrai pour vous.
Tenez compte de votre façon habituelle de penser, de vous sentir et de vous comporter lorsque
vous êtes aux prises avec des problèmes de la vie quotidienne ces jours-ci.
a = Pas du tout vrai dans mon cas.
b = Un peu dans mon cas.
c = Modérément vrai dans mon cas.
d = Très vrai dans mon cas.
e = Extrêmement vrai dans mon cas.
8- Lorsque je prends des décisions,
habituellement, je n'évalue et ne compare pas
assez soigneusement les différentes
alternatives.
9- Lorsque j'ai un problème, je doute souvent
qu'il existe une solution à celui-ci.
13- Lorsque je suis en face d'un problème
complexe, j'essaie souvent de le décompos
en de plus petits problèmes que je peux
résoudre un à la fois.
14- Lorsque je suis en face d'un problème
difficile, je doute souvent que je serai capa
de le résoudre par moi-même, peu importe
quel point j'essaie.
10- Lorsque j'essaie de trouver une solution à
un problème, je pense souvent à plusieurs
solutions possibles pour ensuite essayer de
combiner certaines d'entre elles afin de
trouver la meilleure solution.
15- Avant d'essayer de résoudre un problèm
j'essaie souvent d'établir si ce problème est
résultat d'un autre problème plus importan
qui devrait d'abord être résolu.
11- Lorsque mes premiers efforts pour
résoudre un problème échouent, je pense
habituellement que si je persiste et ne lâche
pas trop facilement, je serai éventuellement
capable de trouver une bonne solution.
12- Lorsque j'ai un problème, je crois
habituellement qu'il existe une solution à
celui-ci.
16- Lorsqu'un problème survient dans ma
habituellement, je retarde aussi longtemps
possible mes efforts pour le résoudre.
24
17- Je fais habituellement un effort particu
pour éviter d'avoir à composer avec mes
problèmes.
18-Les problèmes difficiles me contrarient
beaucoup.
26- Souvent je retarde la démarche de résoluti
des problèmes jusqu’à ce qu’il soit trop tard p
y faire quoi que ce soit.
19-Lorsque je tente de décider quelle est la
meilleure solution à un problème, j'essaie de
prédire le résultat général de chaque plan d’action
possible.
20- Lorsque j’essaie de trouver une
solution à un problème, je pense
souvent à plusieurs solutions
possibles et plus tard, je les
reconsidère pour voir comment
certaines d’entre elles peuvent être
modifiées afin de trouver une
meilleure solution.
21- Je préfère habituellement éviter les
problèmes au lieu de les confronter et
d’être obligé (e) de composer avec
eux.
27- Je pense que je passe plus de temps à évite
mes problèmes qu’à les résoudre.
22- Après avoir appliqué une solution à un
problème, j'essaie habituellement d’analyser ce
qui a bien été et ce qui a mal été.
30- Lorsque le résultat de ma solution à un
problème n’est pas satisfaisant, j’essaie
habituellement d’établir ce qui a fait défaut po
ensuite essayer à nouveau de le résoudre.
23- Lorsque je tente de trouver une solution à un
problème, j’essaie habituellement de penser à
autant de façons différentes que possible avant
d’aborder ce problème.
31- Lorsque je travaille sur un problème diffic
je deviens souvent si contrariée(e) que je me s
confus(e) et désorienté(e).
24- Après avoir appliqué une solution à un
problème, j’examine habituellement mes
sentiments et j’évalue à quel point ils ont changé
au mieux.
32- Après avoir appliqué une solution à un
problème, j’essaie habituellement d’évaluer au
soigneusement que possible à quel point la
situation s’est améliorée.
25- Avant d’essayer de résoudre un problème,
j’essaie souvent d’établir si ce problème fait
partie d’un problème plus gros et plus important
avec lequel je devrais composer.
33- Lorsque je tente de résoudre un problème,
pense habituellement à autant de solutions que
possible jusqu’à ce que je ne puisse plus génér
d’autres idées.
25
28- Lorsque je tente de résoudre un problème,
deviens souvent si contrarié (e) que je ne peux
pas penser clairement.
29- Lorsque je tente de décider quelle est la
meilleure solution à un problème, je ne prends
pas habituellement le temps de considérer le p
et le contre de chaque solution.
34-Lorsque je tente de décider quelle est la
meilleure solution à un problème, j’essaie
habituellement d’évaluer les conséquences de
chaque solution afin de les comparer les unes aux
autres.
35-Je deviens souvent déprimé(e) et figé(e)
lorsque j’ai un problème important à résoudre.
38- Lorsque je tente de trouver une solution
un problème, j’essaie d’aborder le problèm
sous autant d’angles que possible.
36- Lorsque j’ai un problème à résoudre, une des
choses que je fais est d’examiner quelles
circonstances externes dans mon environnement
contribuent possiblement au problème.
40- Lorsque mes premiers efforts pour
résoudre un problème échouent, j'ai tendanc
devenir découragé (e) et déprimé (e).
37- Lorsque mes premiers efforts pour résoudre
un problème échouent, je pense habituellement
que je devrais abandonner et aller chercher de
l’aide.
39- Lorsque j'ai de la difficulté à comprend
un problème, j'essaie habituellement d'obte
de l'information plus spécifique et concrète
son sujet afin de m'aider à le clarifier.
41- Lorsque la solution que j'ai appliquée ne
résout pas mon problème de façon satisfaisant
ne prends habituellement pas le temps d'exami
soigneusement pourquoi elle n'a pas fonctionn
42-Je pense que je suis trop impulsif (ve) lorsq
vient le temps de prendre des décisions.
Version abrégée de l'inventaire de résolution de problèmes sociaux de Dugas,
Ladouceur et Freeston (1996).
26
Directives pour le questionnaire suivant portant sur le stress (DSP)
Vous trouverez ci-dessous une série de phrases qui décrivent comment certaines personnes se
sentent dans certaines situations. Choisissez dans l'échelle qui suit la réponse qui correspond à
votre cas. Essayez de choisir la réponse en fonction de vos comportements et vos sentiments
habituels. Effacez votre première réponse complètement si vous changez d'avis. En d'autres
mots, il ne peut y avoir qu'une seule réponse pour chaque phrase. Toutes les réponses doivent
être noircies sur la feuille de réponses ci-jointe.
a = Cela ne s'applique pas du tout à moi.
b = Cela s'applique un peu à moi.
c = Cela s'applique modérément à moi.
d = Cela s'applique beaucoup à moi.
e = Cela s'applique parfaitement à moi.
43.
44.
45.
46.
47.
48.
49.
50.
Je trouve que je n'ai jamais assez de temps pour
faire ce que j'ai à faire.
J'ai rarement le sentiment d'être coincé dans la
vie.
Je pense que les règlements sont faits pour être
transgressés (violés).
Je prends du temps tous les jours pour me reposer.
Je ris facilement.
Mon travail me donne accès à des activités
satisfaisantes ou stimulantes.
Lorsque je suis en vacances avec ma famille, je
m'ennuie.
Je me dispute fréquemment.
51. Je suis la plupart du temps détendu, je résiste
bien à la pression.
52. J'évite l'activité physique.
53. Je me sens désintéressé de tout.
54. Je voudrais trouver plus de temps pour être avec
ma famille.
55. Cela m’indiffère d’être envahi par mon travail.
56. Je crois que si tu n'écrases pas ton adversaire,
c'est lui qui t'écrasera.
57. Cela m’indispose de rester inactif pour une
longue durée.
27
60. Ma vie affective est satisfaisante.
61. Je contrôle bien mes émotions.
62. Je m'inquiète habituellement de quelque chose
63. Je fume trop.
64. Je me sens rarement seul.
65. Généralement, quand je mange je prends mon
temps.
66. Je me dis souvent que je vais travailler moins,
mais j'en suis incapable.
67. Je vois la plupart des choses que je fais comm
des défis.
68. J’éprouve beaucoup d’intérêts pour les
«!hobbies!» et les sports.
69. Je semble plus concentré sur l'avenir que sur le
présent.
70. Au boulot, j'ai le sentiment que tous mes talen
sont sous-utilisés.
71. J'ai une bonne relation avec mon conjoint ou m
conjointe (copain ou copine).
72. Des fois j'ai envie de frapper quelqu'un.
73. Je résiste habituellement à la nervosité ou au
stress.
74. Je suis en bonne condition physique.
58. J'éprouve des difficultés à raconter des histoires
ou des blagues.
59. J'ai beaucoup de plaisir avec mes collègues de
travail.
77. Plus j'atteins des buts dans la vie moins
j'arrive à les apprécier.
78. J'ai tendance à être impatient.
79.
80.
81.
82.
83.
84.
85.
86.
87.
88.
89.
90.
91.
92.
93.
94.
75. J'ai parfois le sentiment d'être inutile.
76. Je me sens rarement pressé par le temps.
95. J'ai souvent l'impression que quelque chos
de désagréable va m'arriver.
96. Je crois qu'être en santé est plus importan
que tout.
Il m'arrive de me déconnecter du travail pour 97. Quelquefois je suis désespéré face à l'aven
m'adonner à d'autres activités.
L’affection est un aspect important de ma
98. Lorsque je conduis ma voiture, j'évite de
vie.
foncer dans le trafic.
Je me sens souvent frustré dans mon travail. 99. Tous les jours je dois accomplir quelque
chose de tangible sinon je me sens mal.
Les interactions avec ma famille et mes amis 100.Je pense que la chose la plus importante d
sont une source de plaisir importante.
la vie est d'en faire quelque chose.
J'ai rarement des pensées agressives envers
101.L'idée d'apprendre la relaxation ou la
les autres.
méditation m'attire peu.
Quand je sais que j'ai quelque chose de
102.Je crois que les autres peuvent nous aider
désagréable à faire, je m'en préoccupe
accomplir des choses dans la vie.
longtemps.
Je prends des antiacides pour des brûlures
103.Il y a des parties importantes de mon trava
d'estomac ou des malaises gastriques.
qui sont franchement ennuyantes ou
assommantes.
Généralement, j'ai beaucoup d'énergie.
104.J'interagis peu avec des amis ou des voisin
J'aime travailler ou étudier sous pression à
105.Je serre rarement les poings lors des
faire plusieurs choses en même temps.
conversations.
J'ai vraiment hâte aux vacances.
106.Il est rare que les choses me rendent anxie
ou tendu parce que je sais qu'elles se
régleront d'une manière ou d'une autre.
Je fais de sérieux efforts pour équilibrer le
107.Je fais très attention à mon alimentation.
travail ou les études et le plaisir.
J'ai de la facilité à décompresser après le
108.Parfois je pense mettre fin à mes jours.
travail ou l'école.
Je crois vraiment qu'on se sent seul au
109.Quand j'ai un rendez-vous, j'évite d'arrive
sommet.
retard ou à la dernière minute.
Mon travail me procure un sentiment de
110.Lorsque je commence un projet, j'aime le
satisfaction.
poursuivre jusqu'au bout.
J'ai un bon équilibre entre les activités
111.Je crois que la compétition est bonne pour
familiales et le travail.
développer le caractère.
Je deviens facilement ennuyé ou irrité.
112.J'ai du mal à relaxer.
28
113.
114.
115.
116.
117.
118.
119.
J'estime que la vie est une lutte et qu'on n’obtient rien gratuitement.
Quand je me réveille le matin, j'ai vraiment hâte d'aller au travail.
J'aime vraiment sortir rencontrer des gens dans des fêtes.
Si quelqu'un avance une idée stupide, je ne la remets pas en question publiquement.
Quelquefois je me sens tendu et anxieux sans raison apparente.
Je prends des tranquillisants pour relaxer ou dormir.
J'évite de me blâmer indûment lorsque les choses vont mal.
Question 120!: échelle subjective de votre niveau de stress actuel.
Veuillez indiquer sur la feuille des réponses ce que vous croyez être votre niveau de stress actuel
selon l'échelle ci-dessous.
Pas du tout stressé
AB
Extrêmement stressé
C
D
E
F
G
H
I
J
La version française du “Derogatis Stress Profile (DSP)”, de Derogatis (1987).
29
30