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1 Bleu Rouge Noir Jaune FOOTBALL RUGBY ON S’INQUIÈTE POUR LYON LAPORTE : « ON REPART TOUJOURS DE ZÉRO » (Page 6) MARSEILLE. – À trois semaines de son huitième de finale de Ligue des champions contre l’AS Rome, l’OL s’essouffle. Contre l’OM, mercredi, Éric Abidal (ci-contre) et ses coéquipiers ont subi leur troisième défaite (1-2) en moins d’un mois. Cela ne leur était pas arrivé depuis cinq ans. (Photo Alain Mounic/L’Équipe) *61 ANNÉE - N 19 210 0,85 e o France métropolitaine (Pages 12 et 13) (Photo Pierre Lahalle) www.lequipe.fr Vendredi 2 février 2007 T 00106 - 202 - F: 0,85 E 3:HIKKLA=[UU]ZY:?a@c@a@m@k; LE QUOTIDIEN DU SPORT ET DE L’AUTOMOBILE SI PRÈS DU BUT CYCLISME L’UCI MENACE L’équipe de France de handball ne jouera pas, dimanche, la finale du Championnat du monde. Hier, à Cologne, les Bleus se sont inclinés en demi-finales face à l’Allemagne (31-32), après deux prolongations qui laissent bien des regrets. (Pages 2 à 4) D’INTERDIRE PARIS-NICE (Page 17 et notre éditorial, page 2) SKI ALPIN (Photo Hugues Lawson Body / L’Équipe) COLOGNE. – Pris dans l’étau allemand, Bertrand Gille, ballon en main, aura beau se démener avec énergie, lui et les Français échoueront d’un souffle aux portes de la finale du Mondial, à l’issue d’un match indécis et spectaculaire. (Photo Nicolas Luttiau) JOAKIM NOAH CROIT AU DOUBLÉ (Page 18) Demain. En couverture De l’enfant de Gaillac à l’entraîneur du Stade Français, premier épisode de la trilogie consacrée au patron du XV de France, à l’occasion du Tournoi. Football Les confidences de David Trezeguet avant le match de mercredi contre l’Argentine, le pays de son enfance. Ski Alors que débutent les Championnats du monde, portrait de Benjamin Raich, le skieur le plus doué du moment mais peut-être pas le plus lisse ! L’ÉQUIPE semaine : ALLEMAGNE, 2 ; ANTILLES, LA RÉUNION, 1,3 ; AUTRICHE, 2,10 ; BELGIQUE, 1,5 ; ESPAGNE, 1,90 ; GRÈCE, 2 ; ITALIE, 1,75 ; LUXEMBOURG, 1,5 ; PAYS-BAS, 2 ; PORTUGAL CONT., 1,8 . Bleu Rouge Noir Jaune Rouge BASKET Bleu (Pages 14 et 15) Jaune Rouge Jaune DÉNÉRIAZ ET LES BLEUS EN OUTSIDERS Noir Bleu Noir Antoine Dénériaz, champion olympique de descente, tentera d’effacer un décevant début de saison, lors des Championnats du monde qui débutent demain à Are. (Photo Jérôme Prévost) 2 Bleu Rouge Noir Jaune HANDBALL CHAMPIONNAT DU MONDE (demi-finales) – ALLEMAGNE - FRANCE : 32-31 ap. 2 prol. L’HUMEUR « Ça fait très mal » MICHAËL GUIGOU, l’ailier gauche des Bleus, ne digérait pas la décision des arbitres qui lui ont refusé un but à quatorze secondes de la fin. Enfermésdans leur vestiaireà ruminerune colèrenoire, leschampions d’Europe sont venus à la rencontre des médias à pas comptés une heure après le coup de massue. L’acrimonie ressentie envers la paire arbitrale suédoise n’était évidemment pas retombée. Calme, comme abasourdi par les événements, Michaël Guigou, l’un des premiers à faire face aux micros et aux caméras, laissait deviner dans son regard ce que le ton de sa voix ne suggérait peut-être pas. La toupie de Montpellier en avait gros sur le cœur. Comme un buteur désavoué par un coup de sifflet à quatorze secondes de la fin de la secondeprolongation.La Franceavaitalorsun but deretard(31-32) et l’ailier gauche, longtemps muet dans ce match irrespirable (3 buts, tous en prolongation), avait égalisé une première fois, avant de chaparder une balle de contre-attaque. Il la transforma régulièrement, semblait-il, pour arracher ce qui aurait peut-être constitué une hallucinante séance de jets de sept mètres (tirs au but) afin de désigner le finaliste. Mais un coup de sifflet sanctionnant trop vite le contact (léger certes, mais réel) d’un défenseur allemand a tout bouleversé, puisque le but français, refusé, s’est transformé alors… en coup franc pour les Bleus. Hier soir, Guigou et ses coéquipiers s’interrogeaient encore… COLOGNE – (ALL) de notre envoyé spécial L’ÉDITO LOGIQUE DÉVASTATRICE E « JE N’AI PAS ENVIE de m’énerver, seulement de rester calme. J’ai pris du recul puisque je suis resté une demi-heure dans mon vestiaire avant de venir devant vous. Maintenant, sans vouloir passer pour quelqu’un de malhonnête, il y a quand même eu beaucoup trop d’incidents étranges pendant ce match. D’abord, la seule nomination des deux arbitres suédois qui avait déjà veillé aux destinées des Allemands lors de deux matches, auparavant. Quand je vois le but complètement valable de Michaël Guigou à quatorze secondes de la fin de la prolongation…. Mais tout cela est normal et logique L’AUTRE DEMI-FINALE 9 8 Cherbourgg Brest 9 9 9 7 11 10 9 9 avec Paris 7 5 10 7 Naantes 9 Niort o 7 FFoot (L 2) 2), reç re eçoit eç çoit Istres ço 5 2 Bordeaux rdeaux Biarritz 6 3 Créteil 7 F (L 2) Foot 2), 2 reç eççooiit Le Havree Tours 6 FFoott (L 2) 2), 2 reç eçoit ço Grenoble C âteauroux Ch teau ou 5 Foot oot ((L 2) 2), 1 reç re eçço çoit AAC Ajaccioo Supperbbbessse AAuto t (T (Troph T phhée Andros) AAndros), finale 6 Nancy a cy S b Strasbourg Le temps sur la France En matinée, une diagonale de brumes coupera la France du Sud-Ouest au Nord-Est. Elle fera place, l’après-midi, à un temps nuageux geux sur l’ensemble du pays avec néanmoins de belles éclaircies pense que ces arbitres-là n’étaient pas au niveau. Dans n’importe quel autre pays, on l’aurait emporté. On est frustrés et on veut une petite récompense, même si ce n’est pas celle qu’on était venu chercher. » Thierry OMEYER : « Il y a un insupportable sentiment de frustration. De toute façon, on savait qu’arrivés dans le money-time sans une avance raisonnable, nous étions foutus. Que cela se soit passé de cette manière est triste. » Jérôme FERNANDEZ : « C’est le plus gros vol que j’ai vécu dans ma carrière. Je crois que cela ne s’est jamais vu dans l’histoire du hand international. Il y a un seuil de tolérance mais on ne pensait pas que cela serait à ce point. » Patrick HAKANSSON (arbitre de la rencontre) : « C’était une situation rapide et le joueur français n’avait pas le contrôle de ses mouvements. Personne ne pouvait imaginer qu’il allait pouvoir tirer et marquer. On a peutêtre sifflé un peu vite mais nous ne sommes que des hommes. C’est dommage que cette action ait autant d’importance sur le résultat de cette demi-finale. » – P.P. POLOGNE-DANEMARK : 36-33 ap. 2 prol. Vainqueur du Danemark, la Pologne a rejoint l’Allemagne pour une finale inédite. POLOGNE AU BOUT DU BOUT, Danois et Français ont scellé leur communauté de destins. Défaits pareillement au bout de deux prolongations, unis dans la même déception, ils se rencontreront dimanche après-midi à Cologne, pour la troisième place du Mondial allemand. Vainqueur à l’arraché de cette deuxième demi-finale, la Pologne disputera l’or aux Allemands, grands favoris de cette finale mondiale inédite. Solides et puissants, les surprenants Polonais, par ailleurs seuls vainqueurs des Allemands (27-25) lors du premier tour – résultat qui prend plus de relief encore aujourd’hui –, ont longtemps fait la course en tête face au Dane- K. Lijewski Kuchczynski Jachlewski Tkaczyk Bielecki Wleklak B. Jurecki Jurasik M. Jurecki Kuptel Tluczynski M. Lijewski TOTAL Gardiens : Weiner (13 arrêts dt 0/1 pen.), Szmal (0 arrêts dt 0/1 pen.) Entraîneur : B. Wenta Interceptions : 4 Balles Perdues : 11 mark. Légèrement en retrait dans les dix premières minutes, ils ont profité de l’imprécision du collectif adverse pour prendre la main, sous l’impulsion de Karol Bielecki (8 buts au total). Comptant jusqu’à trois buts d’avance (12-9), ils ne sont pourtant pas parvenus à creuser l’écart. L’excellent gardien danois, Kasper Hvidt, relayé en attaque par Lasse Boesen (7 buts dont 1 penalty), a permis à son équipe de recoller à 14-15 à la mi-temps. Le début de seconde période offrit le même rythme, toujours à l’avantage des hommes de Bogdan Wenta (18-15 puis 21-19). Mais, utilisant leur vitesse de jeu et multipliant les combinaisons rapides, les Danois surent trouver les ressources de revenir, encore, à 23-23 à moins de dix minutes de la fin. Une attaque polonaise enrayée par Hvidt, décidément dans un grand soir, inversa même la tendance : à moins d’une minute du coup de sifflet, ils menaient 25-26, avant d’être rejoints dans les quinze dernières secondes. La première prolongation, conclue à 30 partout, fut encore haletante et terriblement engagée. Une nouvelle fois, le Danemark, qui perdit Boesen touché à une cuisse, courut après le score et parvint à prolonger le suspense. Mais les coéquipiers de Lars Christiansen craquèrent dans la deuxième prolongation face aux individualités polonaises, Mariusz Jurasik (5 buts au total) puis Grzegorz Tkaczyk (7 buts). « Nous n’y étions pas aujourd’hui, témoigna Christiansen. Je suis effondré, bien sûr. Mais notre niveau n’était pas celui d’un prétendant à la finale. C’est dommage, car c’était une occasion unique, pour notre génération, de terminer sur une grande et belle joie. » Un sentiment partagé par l’entraîneur danois, Ulrik Wilbek : « La Pologne, je pense, mérite son succès. Nous n’avons pas évolué à notre meilleur niveau et nous avons eu beaucoup plus de mal qu’elle à trouver des solutions. Dans les prolongations, nous avons manqué d’idées et, sur la fin, nous n’avions plus suffisamment à donner. » – G. M. (avec P. P.) 36 DANEMARK Buts 1 1 1 6 8 1 3 5 3 3 4 36 Tirs Pen. P.déc. Exc. 1/2 3 1/3 1/1 2 6/16 4 8/16 1 1/1 3/4 1 5/8 3/3 - 3/3 4/9 33/63 3/3 7 4 Boesen Leegaard Jorgensen Jensen Rasmussen Christiansen Madsen Knudsen Stryger Oechsler Boldsen 33 Buts 7 4 1 7 3 3 5 3 Tirs Pen. P.dèc. Exc. 6/6 1/1 1 4/10 1 1/6 3 6/7 1/1 3/6 1 3/6 1 5/7 1 0/3 1 3/3 2 TOTAL 33 31/54 2/2 5 6 Gardiens : Hvidt (12 arr. dt 0/3 pen.), Henriksen (7 arr.) Entraîneur : U. Wilbek Interceptions : 3 Balles Perdues : 10 Evolution du score : 6-6 ; 12-9 ; 12-12 ; 12-13 ; 15-14 ; 15-15 ; 18-15 ; 19-17 ; 21-19 ; 23-21 ; 23-24 ; 24-25 ; 26-26 ; 26-27 ; 29-27 ; 29-29 ; 30-30 ; 30-31 ; 32-31 ; 34-31 ; 35-32. Spectateurs : 12 000 Arbitres : MM. Breto et Huelin (ESP) La France au Championnat du Monde masculin de Handball Lyon Grenoble 6 2 4 3 TToulouse oulous 9 3 Dijon jo Foott (L 2), reç eço çooit LibourneSt-SSeurin 6 3 Bertrand GILLE : « Je ne dirais pas que nous avons été volés car on a aussi eu les occasions. Nous sommes aussi responsables de notre échec. On avait peut-être ce petit plus qu’ils n’avaient pas mais au moment important, c’est l’Allemagne qui a sorti ce petit plus. Si on avait été sifflés comme ça en France en 2001, on n’aurait pas galéré comme on a galéré. C’est comme ça… Cela fait partie d’un contexte. Vu les circonstances, je dirais que c’est humain. Je crois que l’arbitre siffle (et refuse le but de Guigou) car il panique à fond, il ne maîtrise plus rien depuis un moment. Je Irréductibles Polonais Amienns Foott (L 2), 2), Le Haavre FFoott (L 2) reç eçoit eç ço Breest ço reç eçoit ço GGueugnon onn re Metz 9 11 9 puisque l’Allemagne organise. Bizarrement aussi, à chaque fois que l’on a été devant au score, il s’est passé des trucs très surprenants. Alors, je dis que les joueurs ont été des hommes, des vrais, à qui l’on volait un moment de bonheur, mais qui continuaient de se battre et d’être solidaires. C’est l’image que je veux garder. Pour le reste, cela été une mascarade. Une parodie d’arbitrage et d’organisation pendant tout ce Mondial. Il y avait du monde dans les salles et les organisateurs ont mis des paillettes tout autour. Voilà, c’est tout. Mais ce n’est pas le handball. Ce n’est pas le sport. » 11 Montpelli Montpellier p 5 Foot ((L 2) 2), reç eççooiit Reims Nice “Fier de nos couleurs” 14 10 Bastia 15 FFoot (L 2) 2), 6 reç re eçço çoit Caenn LA QUESTION DU JOUR Marseille parviendra-t-il à gagner la Coupe de France ? OUI ............................................................................................. 46 % NON ........................................................................................... 54 % (nombre de votants : 117 701) Selon le résultat de vos votes sur lequipe.fr et par SMS. Thomas - Artisan Peintre en Bâtiment L’Artisanat, premier supporter de l’équipe de France de Handball RIEN NE VAUT LA VÉRITÉ DU TERRAIN www.ar tisanat.info PAGE 2 P VENDREDI 2 FÉVRIER 2007 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Avec calme mais sans concession, le capitaine de l’équipe de France exprime le sentiment général qui habitait les Français à l’issue de leur demi-finale perdue. Bleu Rouge Jaune Girault : « Une mascarade » LA MÉTÉO Lillee ARNAUD LECOMTE COLOGNE. – Michaël Guigou échappe ici à Dominik Klein pour filer vers le but allemand, mais l’ultime échappée du Montpelliérain n’a pu être convertie au tableau d’affichage… À son plus grand regret. (Photo Nicolas Luttiau) Jaune Bleu Noir N SOMMANT les organisateurs de la course Paris-Nice (11-18 mars) de se mettre en conformité avec les règlements qu’elle édicte sous peine de voir l’épreuve mise hors la loi, l’Union cycliste internationale (UCI) vient de franchir un palier supplémentaire dans le bras de fer qu’elle a engagé depuis deux ans et demi avec le front uni formé par les organisateurs des trois Grands Tours, Amaury Sport Organisation (ASO, Tour de France), le groupe de presse italien Rizzoli Corriere della Sera (RCS, Giro) et la société espagnole Unipublic (Vuelta). Au-delà de la menace pesant sur la « Course au Soleil », on devine que l’UCI nourrit un projet plus terrible : celui d’étendre sa mise en demeure aux dix autres épreuves organisées par ASO, RCS et Unipublic. Le pire des scenarii pourrait alors déboucher sur un calendrier international officiel amputé des trois principaux Tours mais aussi de Milan - San Remo, Paris-Roubaix, Liège-Bastogne-Liège et du Tour de Lombardie, autant dire de quatre-vingt-dix pour cent du patrimoine mondial du cyclisme. Tout cela n’est pas sérieux. Tout cela n’a pas de sens. Sauf à considérer qu’une saison dont les temps forts seraient les Tours de Chine, de Californie ou de Géorgie pourrait avoir la même valeur. Sauf à accepter aussi, ce qui serait plus grave, qu’on puisse courir le risque de priver spectateurs et téléspectateurs du monde entier de l’un des chefs-d’œuvre du sport, le Tour de France, troisième événement sportif le plus regardé au monde après les Jeux Olympiques et la Coupe du monde de football. L’UCI peut-elle persister dans une logique aussi dévastatrice ? Quoi que l’on puisse dire et penser dans les couloirs de cette institution, le sport cycliste de haut niveau ne survivrait pas à l’atteinte portée à ses monuments. Et, pour avoir scié la branche sur laquelle elle était assise, l’UCI n’aurait dès lors plus d’autre solution que de fermer boutique. Vous parlez d’une victoire… « Pas mal de gâchis » – Vous avez mené l’essentiel du match. Y a-t-il des choses que vous pouvez vous reprocher ? – Oui, il y a pas mal de situations mal gérées. En fin de première mitemps de la deuxième prolongation, on a une balle de + 2 avec l’engagement de la deuxième mi-temps derrière et on se retrouve à – 1. Certains tirs ont peut-être été pris trop souvent face au contre, dans la difficulté. Mais on était devant 20 000 spectateurs allemands, la salle était surchauffée. Les Allemands étaient en confiance. On fait un bon match, mais je ne pense pas qu’on mérite ça. – Comment vous étiez-vous p r é pa r é s à a f f r o n t e r c e contexte très particulier ? – On savait que cela allait être spécial. Mais se faire voler, non, on n’y avait pas forcément pensé ! – Comment était l’ambiance dans le vestiaire après le match ? – Comme après une défaite. Quand on a l’ambition d’arriver en finale et Noir « POURQUOI VOUS A-T-ON refusé le but de l’égalisation à quatorze secondes de la fin de la deuxième prolongation ? – Il n’y a rien du tout. On me siffle… Je ne sais pas quoi. Marcher, passage en force ? Je ne crois même pas que je suis touché. Au moment du tir, j’entends le coup de sifflet de l’arbitre. Je ne vois pas ce qu’il peut siffler… Le problème, c’est que, si je m’excite un peu trop, je prends deux minutes. J’ai essayé de rester concentré sur la dernière action. – Qu’est-ce qui prédomine ? L’injustice ? – C’est un scandale. Déjà sur l’action d’avant, je récupère une balle dans la zone et je ne pense pas qu’elle sorte ou que je sois en zone. Et ils (les arbitres) leur rendent la balle. Je n’ai pas d’explication. Ils ont sifflé dans le sens qu’ils voulaient. Voilà… Mais que faire ? On ne peut pas porter plainte. Il n’y a pas de commission qui puisse faire rejouer le match. – Avez-vous le sentiment d’avoir été volés d’une place en finale ? – On savait que cela allait être difficile. Peut-être pas qu’on allait se faire voler sur une action comme cela à la fin. Peut-être que c’est un peu de notre faute, car on se doutait qu’en entrant dans le money-time les choses n’allaient pas forcément tourner en notre faveur. Mais, à ce point, on est vraiment scandalisés… qu’on perd de cette manière, ça fait très mal… – Avez-vous géré le match comme vous le souhaitiez ? – Je n’en sais rien. Encore une fois, on a, comme contre la Croatie en quarts de finale, pêché en attaque. On s’est peut-être un peu trop reposés sur les individualités, on a eu moins de continuité qu’on voulait en attaque. – Vous-même avez dû patienter jusqu’aux prolongations pour vous exprimer. Pourquoi ? – En première mi-temps, cela se passait plutôt bien derrière, mais, après, il y a eu pas mal de gâchis. On revenait souvent vers l’intérieur. On a eu du mal à écarter à droite ou à gauche. Il est dommage qu’on n’ait pas pu s’en servir (des ailes) un peu plus, mais, bon, avec la fatigue, la perte de lucidité… – Êtiez-vous supérieurs à l’équipe d’Allemagne ? – Non, puisqu’on perd. On a des qualités supérieures, mais, au niveau mental, les Allemands ont montré qu’ils pouvaient résister. Le plus souvent, ils étaient derrière au score, à un ou deux buts. Ils ont résisté et n’ont jamais cédé. – Est-ce un match qui va rester gravé dans vos esprits ? – Sûrement la dernière action, celle du but refusé, et pour un long moment. Cela peut-il servir de leçon ? Oui et non, car, en finale de l’Euro 2002, la Suède, chez elle, s’était fait aussi aider par les arbitres aux dépens, cette fois-là, de l’Allemagne… C’est malheureux que l’arbitrage puisse influer comme ça sur des résultats. – Êtes-vous en mesure de vous replonger rapidement dans le bain et d’aller chercher une médaille ? – Pas forcément de suite, mais on a la chance d’avoir deux jours de repos. On va se reconcentrer bien comme il faut pour la médaille. – Gommerait-elle en partie l’injustice que vous ressentez ? – Avec le temps, on verra. Mais la manière dont tout cela s’est passé est vraiment incroyable. » 3 Bleu Rouge Noir Jaune HANDBALL CHAMPIONNAT DU MONDE HOMMES (demi-finales) ALLEMAGNE - FRANCE : 32-31 (ap. 2 prol.) La symphonie inachevée Héroïques, les Bleus ont été privés in extremis d’une séance de jets à 7 mètres. Dimanche, ils disputeront le bronze au Danemark. Au terme d’un jeudi d’anthologie, de deux demi-finales décidées au terme de deux prolongations, l’Allemagne et la Pologne ont arraché leur billet pour la finale. Si les Français ont le sentiment de ne pas avoir été battus à la régulière, les Danois, eux, ont fini par craquer devant d’étonnants Polonais. Les joueurs de Claude Onesta devront pourtant se remobiliser pour aller chercher la troisième place, dimanche… COLOGNE – (ALL) de notre envoyé spécial Onesta : « La force de ces joueurs-là, c’est leur capacité à rebondir » Deemi-finales Finale Mardi 30 janvier Hieer Dimanche, à Cologne, 16 h 30 Pologne g -Russie, Russie 28-27 28 27 (à Hambourg) Pologne g -Danemark,, 36-33 Danemark-Islande,, 42-41 a.2 p. p (à Hambourg) a.2 p. (à Hambourg) Pologne Allemagne Allemagne g -Espagne, p g , 27-25 (àà Cologne) Allemagne g - France,, 32-31 Croatie - France,, 18-21 (à Cologne) (à Cologne) a.2 p. 3e place Dimanche, à Cologne, 14 heures Danemark-France Le champion est qualifié pour les JO 2008. MATCHES DE CLASSEMENT (places de 5 à 8).– HIER : Espagne-Croatie, 27-35 ; Russie-Islande, 28-25. DEMAIN.– Place de 7e et 8e, à 14 heures : Espagne-Islande. Place de 5e et 6e, à 16 h 30 : Croatie-Russie. LA QUESTION DU JOUR L’arbitrage a-t-il influencé le résultat de la demi-finale Allemagne-France ? Pour voter, connectez-vous sur www.lequipe.fr entre 6 heures et 22 heures ou envoyez OUI ou NON par SMS au 61008 (0,34 euro + coût de 1 SMS). ALLEMAGNE d’Europe était venue en Allemagne pour ajouter un troisième titre mondial à sa panoplie. C’était une obsession, elle ne pensait qu’à ça, même quand le mauvais vent, dans le tour préliminaire, plus tard dans le tour principal, l’avait quelque peu déviée de sa route. Elle avait alors concentré ses forces sur le quart de finale. La Croatie en avait fait les frais… Surtout, elle connaissait parfaitement les enjeux de la demie. Savait que les événements ne lui seraient pas favorables. Qu’aucune place ne serait accordée à l’à-peu-près. Et qu’il lui faudrait se révéler irrésistible pour prétendre aux plus hautes distinctions. Malheureus emen t, e lle n’ a été qu’héroïque… PHILIPPE PAILHORIÈS 32 (11, 21, 27) FRANCE Buts 4 3 5 5 3 3 2 4 1 2 32 Tirs Pen. P.déc. Exc. 4/10 1 29e 10e 3/3 5/8 1 44e 1/4 4/4 2 3/12 1 3/3 79e 2/6 2 10e 4/7 1/1 2/5 1 1 28/59 4/4 9 5 Hens Roggisch Klein Glandorf Baur (cap.) Zeitz Jansen Klimovets Kraus Kehrmann Kaufmann Schwarzer Fritz TOTAL Gardiens : Fritz (76 min., 17 arrêts dt 0/1 pen.) ; Bitter (4 min., 0 arrêt) Entraîneur : H. Brand Interceptions : 5 Balles Perdues : 10 Fernandez Dinart Burdet G. Gille B. Gille Narcisse Girault (cap.) Karabatic Kempe Abati Abalo Guigou 31 (12, 21, 27) Buts 0 4 8 6 7 3 3 Tirs Pen. P.dèc. Exc. 0/3 42e 4/6 1 12e,28e 8/18 1 6/14 5 70e 5/6 2/2 2 3/9 65e 3/3 2 - TOTAL 31 29/59 2/2 11 5 Gardiens : Ploquin ; Omeyer (80 min., 17 arrêts dt 0/4 pen.) Entraîneur : C. Onesta Interceptions : 8 Balles Perdues : 17 Evolution du score : 0-1 (2e) ; 3-1 (8e) ; 5-3 (12e) ; 5-6 (18e) ; 10-10 (28e) ; 10-12 (30e) ; 15-15 (40e) ; 15-17 (47e) ; 18-17 (52e) ; 20-19 (56e) ; 20-21 (59e) ; 23-24 (64e) ; 25-24 (65e) ; 28-27 (71e) ; 28-29 (74e) ; 30-29 (77e) ; 31-31 (79e) Spectateurs : 19000 Arbitres : MM. Hakansson et Nilsson (SUE) Pression et mise en bière LES FRANÇAIS sont tombés dans l’enfer de la Kölnarena qui, pour le coup, n’est pas loin d’être devenue le Sanchez Pizjuan du handball. Jouer dans ces ambiances est quelque chose qui peut paralyser ou galvaniser, suivant les individus. Mais cela reste inoubliable. Dans une salle surchauffée, les sentiments sont démultipliés et l’on se retrouve toujours face à soimême, avec parfois de grands mom ents de solitud e. Q ua nd l’ambiance est hostile, on subit une forme de pression telle que l’adversité peut facilement nous faire sortir complètement du match. Alors, que doiton en faire ? Comment transformer cette pression en énergie positive ? On peut en faire fi et essayer de la faire couler sur soi pour mieux s’en débarrasser. Andrej Golic, l’ex-international français d’origine serbe, avait été l’objet d’une attention particulière de la part des supporters croates lors de quelques instants en provoquant le l’Euro 2000, mais il semblait complètepublic. Mais, quelle que soit la ment imperméable méthode employée, aux insultes et aux l’exigence absolue est crachats. On peut de garder la maîtrise de aussi se transformer soi et, si possible, des en chauffeur de salle, événements. comme l’inutile Hier, cette maîtrise a Johannes Bitter, le été clairement alledeuxième gardien mande et le meilleur allemand, au risque exemple en reste Hende sortir du match et ning Fritz, décisif en d’ en d e v e ni r u n toute fin de match. Les simple spectateur (ce Français, quant à eux, qui, d’ailleurs, lui est ont trop perdu de balarrivé hier). lons dans les fins de miIl est enfin possible temps pour qu’on ne se d’en jouer de temps rende pas compte qu’ils en temps, car la BRUNO MARTINI* étaient plus fébriles. concentration n’est Quant au staff des jamais linéaire dans un match de haut Bleus, il a rajouté à la tension exisniveau. On peut ressentir le besoin tante, comme en a témoigné la ponctuel de « s’évader » de la partie panique au moment de vêtir Jérôme Fernandez de la chasuble qui lui permettait de prendre la place d’Omeyer. Tout cela est dommage, car les joueurs français ont été héroïques une grande partie du match. Ils ont certainement l’impression que cette débauche d’énergie ne leur a pas apporté grandchose et, hélas, le résultat final leur donne raison. Bien sûr, la plupart d’entre eux rejoueront des matches ressemblant à celui d’hier, dans un an à l’Euro en Norvège et, plus tard, aux Jeux de Pékin, dont on n’imagine pas qu’ils puissent être absents malgré l’obligation d’en passer par un tournoi de qualification. Puissent-ils alors ce souvenir de ce 1er février 2007, pour mieux l’exorciser. (*) Bruno Martini, actuel gardien de Nîmes, a été 202 fois international ; champion du monde en 1995 et 2001, il a aussi gagné la Ligue des champions avec Montpellier en 2003. VENDREDI 2 FÉVRIER 2007 PAGE 3 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Quarts de finale ver en finale. De leur donner l’opportunité de prendre leur revanche sur l’ahurissante Pologne, la seule à leur avoir fait baisser la garde au cours de la quinzaine… Les Français, eux, s’emploieront à mobiliser toutes leurs énergies pour arracher au Danemark une troisième médaille de bronze d’affilée. Des Danois que l’on imagine eux aussi sonnés après leur défaite au terme de… deux prolongations… « La force de ces joueurs-là, affirme Claude Onesta, confiant en ses troupes, c’est leur capacité à rebondir. Ils seront courageux. Une troisième place récompenserait, je le crois, un beau parcours. » Elle n’effacerait pas pour autant la désillusion. L’équipe championne Bleu Rouge Le tableau final COLOGNE. – Cette fois, c’est fini : Jérôme Fernandez gît dans la surface, alors que Henning Fritz bondit déjà vers les siens et que Holger Glandorf hurle sa joie sous le regard de Bertrand Gille (de dos). L’Allemagne tient sa finale. (Photo Nicolas Luttiau) Jaune Bleu Jaune Ils ont bien sûr eu le tort de ne jamais compter trois buts d’avance, de ne jamais optimiser leurs temps forts, de ne jamais insinuer le doute dans les têtes allemandes. Mais c’est bien le seul qu’on peut leur reconnaître… « On peut conjuguer courage, talent, voire lucidité, note Claude Onesta. Mais ça devient compliqué avec cette pression permanente, celle du public, des arbitres, de l’événement. » Le bras de fer, depuis longtemps engagé, a donc fini par tourner à l’avantage des joueurs de Heiner Brand, eux aussi admirables. On dit ici que ce Mondial est organisé par les Allemands, pour les Allemands, avec la complicité de la Fédération Internationale. Tout n’est pas faux, le souvenir du quart de finale face aux Espagnols, ces coups de pouce grossiers des arbitres, est encore très présent dans les mémoires… Mais il faut reconnaître aux partenaires de Christian Schwarzer le mérite de pratiquer un handball complet, plein d’allant. Un handball qui accorde une large part aux tâches défensives. Et il n’est donc pas tout à fait immoral de les retrou- Noir Noir LES SENTIMENTS s’entremêlent, d’abord teintés d’amertume. Chacun vit avec son malheur, sa terrible souffrance. Au fil des regards croisés, des rares mots échangés avec les infortunés, on devine de la rancœur, du chagrin, de l’écœurement. Et bien sûr de la colère, ce sentiment acide de ne pas avoir disposé des mêmes chances que son voisin. D’être passé à côté de quelque chose de grand, d’immense. La France, valeureuse et intrépide, n’ira pas en finale de ce vingtième Championnat du monde. Au Japon, en 1997, au même stade du tournoi, elle avait cédé face à la Russie, au terme d’une prolongation (24-25). Hier, elle a rendu les armes au bout de la seconde. Elle a pourtant disposé de nombreuses occasions pour forcer le passage. Mais elle les a toutes gâchées. Et s’est donc exposée à l’inévitable, à une décision discutable au bout du bout de l’explication. Ainsi, quatorze secondes avant le terme des festivités, Michaël Guigou, après avoir subtilisé un ballon précieux, a inscrit dans la cage vide le trente-deuxième but des Bleus, sésame pour la séance des jets de 7 mètres. Mais les arbitres, considérant l’action d’un défenseur, l’ont invalidé, jugement que les images des ralentis télé infirment plus qu’elles ne le confirment. L’Allemagne, évidemment, ne s’est pas privée pour exulter… Cette somptueuse demi-finale ne méritait pas de s’achever ainsi. Et on a vraiment du mal à accepter l’idée que la paire suédoise n’ait pas eu l’intelligence d’accorder à Michaël Guigou ce qu’elle avait autorisé, en toute fin de seconde période, à Markus Baur. Il restait dix-neuf secondes à jouer, la France menait d’un but (21-20), et le capitaine allemand s’était arraché sur l’aile gauche. Les deux Scandinaves étaient partis pour siffler un penalty. Mais ils validèrent l’égalisation… « Ce qui est honteux, soupire Claude Onesta, c’est la façon dont ça se déroule. Sur une erreur d’appréciation, on peut comprendre et admettre une décision. Là, c’est une erreur malhonnête. » Le mot est dur, excessif sans doute, l’action, elle, prive la France d’un billet qu’elle a longtemps, souvent caressé. Elle dominait encore son sujet au cours de la première prolongation. En supériorité numérique après l’exclusion de Nikola Karabatic, Holger Glandorf offrit à ses partenaires une nouvelle bouffée d’air frais. « C’est vrai, on a loupé des choses, admet le sélectionneur, mais il est difficile d’évoluer avec une atmosphère pareille. Il y a quelques oublis défensifs, des erreurs individuelles, sans doute un peu de fébrilité. Ce type de match, de toutes façons, se joue dans l’imperfection. » Les coéquipiers d’Olivier Girault, pourtant, n’ont pas manqué de bravoure. Il fallait être crâne pour exister dans un tel contexte, pour tenir tête à un ensemble parfaitement apprêté pour son rendez-vous. Ils se sont, comme face à la Croatie, appuyés sur leur défense, une nouvelle fois énorme. Et même s’ils ont manqué de fluidité en attaque, ils n’ont jamais rechigné, jamais baissé les bras. 4 Bleu Rouge Noir Jaune HANDBALL CHAMPIONNAT DU MONDE HOMMES (demi-finales) – ALLEMAGNE-FRANCE : 32-31 (ap. 2 prol.) A comme Abati, B comme bravoure… Guerrier infatigable et totalement retrouvé, l’arrière français était inconsolable hier soir COLOGNE – (ALL) de notre envoyé spécial « UNGERECHT, UNGERECHT… » Les mots soufflés d’une voix presque atone viennent se perdre sur les micros des radios et des télés allemandes. « Injuste, injuste… » Déjà seul contre le monde entier sur le parquet de la Kölnarena, Joël Abati affronte les commentateurs allemands avec son unique désespoir. Il n’y a pas d’autres joueurs français aux alentours, plus que lui pour tenter d’expliquer les déraisonnables errements, l’incroyable oubli des arbitres suédois sur la dernière action du match et le but refusé à Michaël Guigou à dix-huit secondes du terme de la prolongation. « Mais, pourquoi ?... » Le Révérend, soudain, ne croit plus, n’implore plus cette clémence qu’on lui a déjà refusée. Il ne revoit plus son entrée en jeu après quarante minutes, quand Jérôme Fernandez, usé par les fers de la défense allemande, n’avait jamais pu prendre le moindre tir. Il fallait alors du cran, de l’audace. Du métier aussi pour devenir un pion essentiel dans la partie d’échecs que se livraient les deux compétiteurs. Une sorte de Fou du Roi. « J’ai senti qu’à ce moment-là, l’équipe avait besoin d’un moteur et ce rôle me convient. Oui, j’étais prêt à parer à toute éventualité. Ce genre de missions est dans mon tempérament. » Elle ne semblait pourtant pas, a priori, tout à fait à sa mesure, si l’on regarde ses dernières performances ou, pire encore, ses échecs au penalty alors qu’il dut rapidement se présenter aux sept mètres pour une première tentative. Face à Fritz, le ressuscité, saint teuton depuis plus de quarante minutes. « Fritz ou un autre, peu importe. Dans ces matches-là, parce que mon Championnat du monde commençait là, face aux Allemands, il n’y a plus place pour le doute, pas davantage de retour vers un passé qui écoulait mes échecs. Ce jour-là, je l’attendais », assurait le Martiniquais. « Nous n’avons pas perdu… » COLOGNE – de notre envoyé spécial ET SOUDAIN L’EXPLOSION… Lorsque la dernière flèche française fut stoppée par Henning Fritz, lorsque le gong mit fin à cet interminable bras de fer engagé sur un volcan, la Kölnarena sauta comme un bouchon de champagne retors et libéra la sève que contenaient 20 000 voix, 20 000 cœurs chantant et battant à l’unisson. Fritz et les autres s’enfuirent alors dans une course folle, éperdue vers le bonheur, cette finale à la maison, cette apothéose désormais promise après un quart de finale et une demi-finale arrachés à l’Espagne et à la France, comme on dérobe un trésor à un rival. Le tout sous le regard conciliant et bienveillant d’un arbitrage fatalement influencé par le contexte. Lorsqu’on lui posa directement la question (« À votre sens, pourquoi le but de Michaël Guigou lui est-il refusé ? »), Henning Fritz préféra botter en touche. « C’est un beau jour pour l’Allemagne, un grand moment. Mentalement, nous avons été très forts pour ne jamais lâcher », répondit-il, d’un air entendu. Il avait bien compris la question. Son capitaine, Markus Baur, fut en revanche aussi franc hors terrain que décisif sur. « Je crois que la victoire est méritée. Mais je dois dire que si j’étais français, je me plaindrais aussi. Mais rappelez-vous le Mondial 2001. Comment la France est-elle devenue championne ? » rappela-t-il comme pour légitimer le parcours controversé de son équipe. Hier, l’Allemagne était forcément sourde et aveugle au spectacle d’une Mannschaft désormais placée au pied du dernier col et d’un premier titre mondial depuis 1978. Sûrement le plus inattendu car Heiner Brand et ses joueurs ne cessent de répéter depuis quelques jours qu’ils n’auraient, avant le tournoi, jamais cru atteindre le dernier carré, tant les problèmes s’étaient multipliés lors de la préparation. « Nous n’avons pas été plus forts que les ÉQUITATION À bientôt trente-trois ans, Maurice Greene sera de retour en piste, la nuit prochaine à New York. Rempli d’ambitions. de notre envoyé spécial ON NE L’AVAIT PAS revu seul en piste depuis un piteux 10’’35, troisième derrière Ronald Pognon, aux Antilles, le 1er mai dernier. Hormis un relais, ce sera sa seule course 2006. Maurice Greene fait son grand retour la nuit prochaine à New York à l’occasion de la centième édition des Millrose Games et, à dire vrai, il n’a pas changé. Arrivé à l’entraînement dans son imposant 4 × 4 Cadillac crème, Greene trône toujours sur les quatorze athlètes HSI qui l’entourent, à Los Angeles. On n’entend que lui. Le mot fanfaron, la « chambre » facile, le rire tonitruant, la gestuelle du roi devant sa cour. Seulement, il y a la piste. Ses camarades, Leonard Scott, Dominique Arnold et Torri Edwards en tête, suent sur des 200 m chronométrés par John Smith. Lui s’échine à l’écart sur ses départs et la phase de transition du 60 m. Il n’en trouve pas la clé. Deux fois, ses appuis le fuient et il trébuche. Peur de solliciter un pied gauche blessé la saison passée ? Il réfute et y retourne. Sa puissance passée ne jaillit cependant que par éclairs. Le coach apprécie : « I like that ! » Pas lui qui se frappe les cuisses et maugrée à propos de sa sortie de blocks. « Je ne sens rien dans mes jambes », peste-t-il. « Après la semaine que tu as effectuée, tu es fatigué », justifie Smith. Ça ne l’apaise pas. Il ne veut pas attendre la fraîcheur pour mettre sa technique en place. « Maurice n’est jamais content, relativise son entraîneur. C’est bon de le voir comme ça, si exigeant avec lui-même. Son corps a besoin de remonter dans sa mémoire, de retrouver ses sensations passées. Et avant qu’il soit fatigué, il a enchaîné les choses très cor- ARNAUD LECOMTE MILLROSE GAMES « Mo » veut avoir le dernier mot LOS ANGELES – Français. Ce fut surtout une question de cœur, de combat, d’envie », souffla l’entraîneur allemand au bord des larmes. Malgré un effectif moins talentueux que la Croatie (championne olympique), l’Espagne (championne du monde) et la France (championne d’Europe), le pays du handball a pourtant trouvé de l’or, s’inventant des joueurs (Glandorf, Klein) avant, surtout, de transformer le pétrole de ses tribunes en inépuisable carburant. Mais l’Allemagne sait aussi que le meilleur est à venir dimanche face à la Pologne pour un sacre qui apparaît désormais inéluctable. rectement. Il ne faut pas oublier qu’il n’a pas couru depuis assez longtemps. » Greene, perturbé l’année précédente par sa cuisse gauche, sort donc de deux saisons tronquées. Le quadruple champion du monde (100 m, 1997, 1999, 2001 ; 200 m, 1999), l’ex-recordman du monde (9’’79 en 1999) et champion olympique du 100 m (2000) paraît fragile. « Tout le monde l’est quand on court à la limite comme Carl (Lewis), Donovan (Bailey) ou Asafa (Powell) », juge Smith. Il a passé l’été entre « barbecues, piscine-parties et réceptions dans sa maison. » Un programme « très relaxant » qu’il a clos « plus tôt qu’à l’accoutumée, fin octobre ». « Mo » a aussi mis entre parenthèses ses activités de coach auprès des plus jeunes. Il les reprendra plus tard. « Je dois être un peu égoïste », s’excuse-til. Pour tenter, à bientôt trente-trois ans (en juillet), un improbable comeback. Car l’homme aux cinquantedeux 100 m sous les 10’’ n’est plus descendu sous cette barrière depuis deux ans. Depuis une médaille de bronze olympique (9’’87 !) qui récompensait un premier retour de nulle part, lui qu’on avait enterré en 2002 et 2003. cours déjà rempli ? « Je pense que je n’ai pas encore donné le meilleur. Je peux courir en 9’’6. Je veux être champion du monde cette année et me retirer sur une autre médaille d’or olympique, à Pékin l’an prochain. » La domination écrasante en 2006 d’Asafa Powell, le recordman du monde (9’’77) ? « J’ai toujours dit qu’il était très bon quand il était à l’aise, qu’il se sentait en confiance. Il est arrivé au sommet de la hiérarchie. Sauf que cette année je reviens… Si je ne pensais pas le concurrencer, je ne courrais pas. Quel serait l’intérêt?» Le recordman du monde du 60 m (6’’39) a donc décidé d’anticiper la saison estivale et de disputer un meeting – pour l’heure unique – en salle la nuit prochaine. Coach et athlète évacuent la question du chrono. Il sera pourtant scruté à New York. Ils ne parlent que victoire et, surtout, comportement. « En fait, je m’en fous qu’il gagne ou qu’il perde, c’est son attitude qui est plus importante que tout, avance Smith. Je veux sentir dès l’échauffement cette excitation que j’aime chez lui, savoir qu’il va continuer à tout faire pour progresser. Vous savez, il a tout accompli. Les grands athlètes ne s’entraînent pas de façon occasionnelle, c’est très exigeant au contraire. Ils ont parfois besoin d’un break pour se remotiver et mieux revenir. » Le titre olympique, puis la retraite Alors Greene, qui refuse la comparaison avec l’avant-Athènes, veut y croire. John Smith joue la prudence, évoque « une sélection aux Championnats du monde », parle « médaille » mais avant tout « travail, discipline pour avancer pas à pas vers les objectifs ». Son élève, lui, ne doute de rien. On le dit fini ? « J’ai toujours aimé donner tort aux gens, c’est mon job de leur montrer qui je suis vraiment. » Pourquoi prolonger un par- Isinbaeva et Dibaba en vedettes LE MADISON SQUARE GARDEN accueille un centenaire ce soir (samedi 0 h 30, heure française). Étonnant paradoxe qui voit les Millrose Games, plus vieux meeting du monde, compétition indoor de surcroît, refleurir chaque année dans une Amérique où l’athlétisme existe à peine médiatiquement hors étés olympiques. En ce week-end de Super Bowl, les organisateurs sont allés chercher les anciensMaurice Greene et Gail Devers pour porter la bannière étoilée et faire reluire l’anniversaire. Mais les deux stars seront étrangères : la perchiste russe Elena Isin- baeva, très sollicitée pour la première compétition de sa carrière aux États-Unis, et l’Éthiopienne Tirunesh Dibaba, qui, dans la foulée de son record du monde du 5 000 m (14’27’’42) à Boston, espère menacer celui du 3 000 m (8’27’’86). Enfin, tradition oblige sur l’anneau de 160 yards (145 m environ), le 82e Wanamaker Mile sera le point d’orgue des Millrose. L’Américain d’origine kenyane Bernard Lagat y cherchera un cinquième succès.– J.-D. C. Ses adversaires, pourtant, pourraient l’oublier si le Greene 2007 reste, au sortir de deux saisons blanches, le « Slow Mo » (« Mo le lent ») des années de disette. Pas de risque, juret-il avec un sourire carnassier : « Ils vont se souvenir de mon nom, je le promets. Ils le connaissent déjà ! » JEAN-DENIS COQUARD LOS ANGELES.– Il y a bien un moment où Maurice Greene arrête de parler et de jouer les fanfarons : quand il s’entraîne dur pour tenter de reconquérir un peu de sa splendeur. (Photo Lionel Hahn/ L’Équipe) PROGRAMME AUJOURD’HUI. – 100e édition à New York, Madison Square Garden, à partir de 18 h 30 (samedi 0 h 30, heure française). Principaux engagés. – HOMMES. 60 m : Greene, Crawford, Smoots (USA). 600 m : B. Jackson (USA). 800 m : Krummenacker (USA) ; J. Koech, (KEN). Mile : Lagat, Webb (USA) ; Mottram (AUS) ; Heshko (UKR) ; . 60 m haies : A. Merritt (USA). Perche : Hooker (AUS) ; Stevenson, Hartwig, (USA). Poids : Cantwell, Hoffa, Godina, (USA). FEMMES.60 m : Daigle-Bowen (USA). 400 m : Trotter (USA). 800 m : Clark, Santin (USA). 3 000 m : T. Dibaba, Ejigu (ETH) 60 m haies : Devers, Hayes, Carruthers, Adams (USA) ; Felicien (CAN). Hauteur : Acuff, D. Hooker (USA). Perche : Isinbaeva (RUS). En raison du décalage horaire, vous trouverez le compte-rendu des Millrose Games dans notre édition de dimanche. PAGE 4 SAUT D’OBSTACLES COUPE DU MONDE MEETING D’EAUBONNE Un Bordeaux millésimé Boslak fait sa rentrée APRÈS UN LONG MOIS de stage à cheval sur décembre et janvier, à Potchefstroom, en Afrique du Sud, Vanessa Boslak fait son retour à la compétition ce soir à Eaubonne. Sans réelle adversité, elle n’aura peut-être pas l’opportunité de s’attaquer à son record de France, porté à 4,70 m l’été dernier lors de la Coupe d’Europe. En salle, la Nordiste s’est pour l’instant arrêtée à 4,65 m lors des Mondiaux de Moscou l’an dernier, ce qui lui avait valu la 5e place. PROGRAMME AUJOURD’HUI. – À partir de 19 heures, à la salle Stéphane Diagana d’Eaubonne (Val-d’Oise). Principaux engagés. – HOMMES. 60 m : Kankarafou, Demonière, Calligny. 60 m haies: Lavanne.Perche :Mesnil, Dossevi, Clavier. Triple saut : Fofana, Pincemail, Compaore. FEMMES. 60 m : Hurtis, Felix, BeretMartinel. 60 m haies : Okori, Bujak. Perche : Boslak. ROMANOVA DÉCÈDE À QUARANTE-DEUX ANS. – La championne olympique du 3 000 m aux Jeux de Barcelone en 1992, Elena Romanova, a été retrouvée morte dimanche dans son appartement de Volgograd. La Russe était âgée de quarante-deux ans. La cause de son décès n’a pas été précisée par les autorités. OLSSON BLESSÉ. – Le champion olympique et champion d’Europe en titre du triple saut, Christian Olsson, s’est blessé au genou lors d’un entraînement, mardi dernier. On ne connaît pas la nature de la blessure contractée par le Suédois qui a préféré renoncer à participer au meeting Eurojump avant-hier à Göteborg. EUROJUMP. – (31 janvier, Göteborg [SUE]). – HOMMES. 60 m haies : 1. Robles (CUB), 7’’49. Hauteur : 1. Holm (SUE), 2,32 m. FEMMES. 60 m haies : 1. Kallur (SUE), 7’’28 ; … 5. Klüft (SUE), 7’’56. Hauteur : 1. Vlasic (CRO), 2 m ; 2. Bergqvist (SUE), 1,95 m ; 3. Slesarenko (RUS), 1,95 m ; … 5. Klüft (SUE), 1,89 m. DIX SUR DIX ! Pour sa 32e édition, le jumping international de Bordeaux, qui débute aujourd’hui avec en point d’orgue l’épreuve de Coupe du monde de demain soir et le Grand Prix de la ville dimanche après-midi, affiche un plateau exceptionnel. Avec la présence des dix meilleurs cavaliers au classement de la Fédération internationale (FEI), sept membres du top 10 actuel de la Coupe du monde ainsi que le champion du monde individuel, le Belge Jos Lansink et son superbe étalon gris Cumano, le rendez-vous bordelais s’annonce des plus excitants. Seule manche de Coupe du monde organisée en France (en attendant peut-être l’an prochain l’entrée de Paris ou de Lyon), l’épreuve girondine, l’une des quatre étapes du circuit mondial inaugural de 1978 à subsister (une saison d’interruption en 1995), sera surtout pour beaucoup l’occasion de marquer de précieux points dans la course à la qualification pour la grande finale de Las Vegas (19-22 avril). Actuellement dix-huitième et donc à la limite du « cut », Eugénie Angot aura ainsi intérêt à faire fructifier son compteur, resté bloqué la semaine dernière suite à son retrait dans le concours d’Amsterdam avec sa jument Ilostra Dark. Mais la concurrence sera rude. À commencer peut-être par son propre beau-frère, Florian Angot, et son étalon First de Launay HN, auteur de grosses performances, notamment des succès dans le CSI***** de Paris et dans le CSI*** de Nantes. L’Allemand Christian Ahlmann, vainqueur à Leipzig, le Suisse Markus Fuchs, lauréat du CSI***** de Zurich, dimanche dernier, son compatriote Steve Guerdat ou encore le champion d’Europe allemand Marco Kutscher postuleront également aux honneurs. – P. G.-B. PROGRAMME AUJOURD’HUI. – CSI de Bordeaux au Parc des expositions BordeauxLac, épreuves internationales à 14 h 30, 20 heureset 22 heures. DEMAIN: Coupe du monde, à 21 h 30, épreuves internationales à 14 h 05 et 19 h 30. DIMANCHE : Grand Prix, à 15 heures. Principaux engagés : Ehning, M. Beerbaum, Kutscher, Ahlmann (ALL) ; Lansink (BEL) ; Schröder, Zoer, Dubbeldam (HOL) ; Kurten (IRL) ; Fuchs, Mändli (SUI) ; M. Whitaker (GBR). Principaux Français engagés : E. Angot, F. Angot, Bost, Delestre, Epaillard, Hécart, Lafouge, Léoni, Robert, Rozier, Breul. VENDREDI 2 FÉVRIER 2007 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge ATHLÉTISME Après avoir écarté le champion en titre et le champion d’Europe, les Allemands sont en position idéale. Bleu LAURENT MOISSET Le monde est à eux Jaune Rouge Jaune a vu un pot de colle traîner sur le parquet, il ne tremble pas davantage pour rétablir son moment de justice. L’ancien de l’US Créteil n’entend pas les sifflets. Imperméable aux éléments extérieurs, à l’environnement défavorable. Alors, entre les deux prolongations, il ne remarque pas le speaker officiel rentrer sur le terrain et haranguer la foule. Il n’offre qu’un peu de naïveté, ou de fraîcheur, pour dissiper le malentendu et le manque de fair-play. Digne : « C’est ça le handball en Allemagne. Les quolibets, le parti pris des médias, le comportement déplacé des supporters. Dans mon esprit, c’est tellement fort de pouvoir lutter contre ça sur le terrain. D’être au-dessus, de rester soimême pour n’être qu’un champion. » Contre le monde entier. La sensation, par moments, l’a gagné sans jamais l’amoindrir. Sans jamais se sentir aussi seul que maintenant face aux journalistes allemands. Il cherche les plus beaux mots pour faire comprendre le désespoir qui se lit sur son visage. « On était sept contre tous. Contre 20 000 personnes. Seulement sept et nous sommes restés debout. Il fallait y aller et on a osé affronter toutes ces difficultés, tous ces vents contraires. Alors, je me dis que ce soir nous n’avons pas gagné mais surtout pas perdu. » Ses sept buts, son soutien moral, son exemple ne suffisent pas à atténuer la peine qui le gagne. « Je ne croyais pas que cela pouvait se terminer de cette manière. Je ne croyais pas que l’Allemagne me laisserait sur une symphonie inachevée. Que l’injustice, enfin, viendrait prendre et voler tous nos rêves. » Il reste pourtant à Joël Abati, rarement abattu trop longtemps, de l’énergie pour croire que la fin n’a pas été écrite hier soir au bas de la copie française. « On a eu les occasions dans ce match de faire la différence. Mais on ne nous a pas laissés filer. Ce scénario, on l’avait envisagé. Mais rien n’est fini. Dimanche, contre le Danemark, il faut aller au bout de nos convictions pour la médaille, et l’année prochaine au bout de nos qualités pour les Jeux Olympiques. » Son dernier pari. Si loin quand il continue de maugréer « ungerecht, ungerecht » au moment de rentrer, les yeux encore perdus dans son vague à l’âme, jusqu’aux vestiaires. Noir Bleu Noir Il en rêvait depuis deux ans, très exactement à la fin du Mondial tunisien où une médaille de bronze avait récompensé le parcours de l’équipe de France et que se posait, néanmoins, la question de savoir s’il avait encore envie de repartir en campagne. « Si le Mondial en Allemagne n’existait pas, avait-il alors réfléchi, peut-être prendrais-je la décision d’arrêter. Mais, làbas, ce sera un peu chez moi et je ne peux pas rater ça. » Il ne peut donc rien manquer. Pas même ce penalty de la 78e minute qui doit ramener la France à 30 partout. Et lorsque l’arbitre suédois lui demande de repasser sur le point des sept mètres après une première réussite parce qu’il COLOGNE. – Sous le regard de Nikola Karabatic, Joël Abati met la pression sur la défense allemande. Holger Glandorf (no 11) est aux aguets pour s’opposer au Martiniquais, qui a considérablement pesé hier. (Photo Nicolas Luttiau) 5 Bleu Rouge Noir Jaune Noir Jaune Rouge Rouge Bleu Rouge Bleu Jaune Bleu Jaune PAGE 5 Noir Noir VENDREDI 2 FÉVRIER 2007 6 Bleu Rouge Noir Jaune FOOTBALL L’alerte est déclenchée Avec trois défaites en trois semaines, Lyon traverse sa période la plus inquiétante depuis une éternité. CE N’EST PLUS L’HEURE de comparer les bilans et de s’étonner. Le moment est venu, plutôt, de compter les jours et de s’inquiéter. À trois semaines de son huitième de finale aller chez la Roma, l’Olympique Lyonnais, malgré une qualité de jeu allant de l’honorable à l’intéressant, est gagné par le doute et les mauvais résultats, dans une proportion que rien ne laissait supposer. Lyon a perdu quatre fois, cette saison. Une seule fois, à Rennes (0-1), au cours des cinq premiers mois de compétition. Mais trois fois en dixhuit jours de janvier, le 13 à Toulouse (0-2), le 24 contre Bordeaux (1-2), le 31 à Marseille (1-2). Le scénario de son élimination en Coupe de France, mercredi soir, au StadeVélodrome, ne lui a pas seulement rappelé la douleur ressentie à San Siro, la saison dernière, face au Milan (1-3) : elle lui a probablement rappelé que ces fins de match renversantes basculaient généralement en sa faveur dans les compétitions domestiques. Cette saison, entre son voyage à Marseille (4-1), le 22 octobre, et la venue du PSG (3-1), le 10 décembre, l’OL a remporté huit matches, à chaque fois par un seul but d’écart. Pour être plus fort que les autres, Lyon n’avait pas eu besoin d’en faire beaucoup. Avancer, aujourd’hui, que l’OL ne gagne plus par manque de réussite, reviendrait à dire que les Lyonnais gagnaient, à l’automne, par simple réussite. Dans les deux cas, c’est évidemment un peu plus compliqué. Mais le constat est là : Lyon perd, en ces temps difficiles, ce qui faisait sa marque de fabrique. Du reste, il y a un an, à la même époque, en Ligue 1, face à l’OM (2-1) à Gerland, c’était un but de Sidney Govou qui avait perpétué la réputation compétitrice du champion de France. Les temps changent, les aphorismes aussi : le football est toujours un sport qui se joue à onze, mais ce n’est plus Lyon qui gagne à la fin. Ce n’est pas que l’OL soit au fond du trou. Les Lyonnais maintiennent un niveau moyen relativement élevé, et Lyon-Bordeaux (1-2) comme Marseille-Lyon (2-1) auront été deux matches de haut niveau. Lyon est au moins arrivé à répéter la performance, même incomplète, quand elle a laissé les Bordelais exsangues. Mais ce qui interpelle, et inquiète, c’est justement qu’en dépit de ses efforts, Lyon ne parvienne pas à faire mieux. La confiance s’envole ? Juninho a une autre thèse : « C’est la réussite qui nous manque, pas la confiance. » Ce n’est pas si loin que cela de la vérité mais ce n’est pas toute la vérité, et la défaite de Marseille sanctionne, également, l’échec du discours positif dont le club lyonnais refuse de se départir depuis trois semaines. La thèse du manque de réussite est valable. Car tout est vrai. Mais le manque de réussite, c’est exactement ce dont se plaignent sans cesse Sedan et Nice, les deux der- niers de la Ligue 1. Et ils ont raison, eux aussi. Plus le même impact, manque d’agressivité et d’adresse Les perspectives, avec un tel effectif, ne peuvent pas être sombres. Lyon disputera la finale de la Coupe de la Ligue le 31 mars au Stade de France, il possède treize points d’avance en Ligue 1 et jouera les huitièmes de finale de la Ligue des champions. Mais la surprise, dans le tunnel que traverse le champion de France, est la difficulté qu’il montre à en sortir. Comme si le dérèglement de ses forces avait touché de multiples domaines et l’obligeait à une analyse complexe, sans défaut majeur à désigner et à rectifier. Car Lyon, qui prend trop de buts sur des situations qu’il gérait mieux, jadis, n’a pas le même impact qu’avant au milieu, même si son match à Marseille a ressuscité un peu de fluidité, et il manque d’agressivité et d’adresse dans les vingt derniers mètres. Dans un premier temps, l’urgence de la situation semble enfouir la tentation du turnover, limité à peu de chose, par choix et par nécessité (Wiltord, Benzema, Diarra et Toulalan étaient absents à Marseille). Pendant que Lille et Bordeaux sont sortis de la Coupe de France avec une équipe largement aménagée, Lyon accumule les mauvais résultats en limitant le roulement à peu de chose. La modification de l’organisation, vers un 4-4-2 dicté par les absences de Toulalan et Diarra, et par l’arrivée tardive de Fabio Santos, a redonné à Lyon une densité intéressante au milieu, mais éloigné Malouda des zones de décision, par exemple : en ce moment, l’OL n’arrive pas à être gagnant sur tous les tableaux. Sans compter que la relation technique entre Fred et Baros a été inexistante. Le Brésilien était dans un très mauvais soir, et le Tchèque devra travailler un peu plus pour se faire accepter rapidement dans le vestiaire. Un autre signe que Lyon n’est plus tout à fait lui-même ? Bordeaux et Marseille ont employé une méthode qui dessine en creux les lacunes actuelles du champion de France : une agressivité souvent à la limite montrant que les Lyonnais ne sont pas tout à fait prêts, en ce moment, pour ce match-là, alors qu’à l’automne il valait mieux éviter de les réveiller les jours où ils ne pensaient qu’au jeu. Face au coup de Ribéry sur Tiago, par exemple, les Lyonnais auraient sans doute eu une réaction plus collective, en d’autres circonstances. Il y a trois semaines, les Lyonnais ne pensaient pas, sans doute, que leur voyage à Troyes, ce dimanche, serait aussi important. VINCENT DULUC 5 ans après… 3 défaites en 18 jours, Lyon n’avait plus connu pareil trou d’air depuis 2002 quand l’OL avait été battu 3 fois en 21 jours. 2007 23 février (Championnat) : Sochaux b. Lyon 2-1 28 février (Coupe de l’UEFA) : Slovan Liberec b. Lyon 4-1 6 mars (Championnat) : Lyon b. Monaco 1-0 16 mars (Championnat) : Lille b. Lyon 2-0 1/4 O 16es 32es Libourne CFA) OL MARSEILLE. – Tiago, Baros et Juninho (de gauche à droite) ne peuvent que constater les dégâts : Lyon n’arrive plus à s’imposer depuis plusieurs matches. Même si l’OL est assis sur un matelas de points confortable, son manque de réussite devient inquiétant. (Photo Alain Mounic/L’Équipe) (1--0) (10 2001-2002 2002-2003 0033 2003-2004 2004-20005 2005-2006 Même pas mal ? Au lendemain de leur élimination par l’OM, les joueurs FÉVRIEER lyonnais ont tenté de dédramatiser le bilan d’un inquiétant mois de janvier. LYON – de notre envoyé spécial permanent Samedi 10 heur s 20 heure e ée) yon - Lorieent (L 11, 244 journée Lyon Ly Vendredi 16 heur s 21 heures ée) ournée Lyon ((LL 1, 2255e jjourn LLillee - Lyon Mercredi 21 20 h 45 AS RRome ome (ITA) ( TAA) - Lyon (CC 11, huit huitiième ème de finale aller) èm Samedi 24 166 heuress ée) ée 26e journnée) auxx (L 1, 26 ochhhau Lyyonn - SSoc Lyo MARS Samedi 3 H a e à déterminer Horaire ermine SaintSa nt-ÉÉtienne ienne - Lyon Ly n (L 1,1 277e journée ée) Mardi 6 200 h 45 Photos : C.Gavelle / PSG. TA)) me ((ITA om Lyyon - AASS RRom Lyon ème de finale retour) èm huitiième (CC 11, huit REVENUS de Marseille dans la nuit, les Lyonnais se sont retrouvés hier après-midi à leur centre d’entraînement de Tola-Vologe, sous un ciel de suie. À l’exception d’Éric Abidal, qui s’est lancé dans un footing en solitaire, les titulaires de la veille au Vélodrome (1-2) sont tous restés au chaud. La priorité : se soigner et récupérer. Dédramatiser aussi. Apres une élimination qui n’était pas spécialement prévue au programme des champions de France, ceux qui se sont exprimés hier se sont appliqués à jouer la sérénité. « Il n’y a rien de grave, assure Florent Malouda. Mais cette nouvelle défaite suscite tout de même quelques inquiétudes. On croyait tenir le résultat. À l’arrivée, nous sommes éliminés. C’est évidemment dommage. Mais franchement, si on l’avait emporté 1-0, vu le contexte, ça aurait été un exploit. » Sidney Govou veut croire que tout s’arrangera au plus vite. « Ce mois de janvier a été difficile, reconnaît l’attaquant. On n’est donc pas mécontents d’être désormais en février ! Souvent, c’est Lyon qui arrache la victoire dans les dernières minutes. Là, il faut reconnaître que ça fait bizarre. Je n’ai pas vraiment d’explications à propos de notre fin Rouge Rouge Jaune 2002 M ill - OL (2-1) Marseille 8es Bleu Les éliminations de ll'OL OL en Coupe de France depuis qu qu'ilil est champion. Jaune Jamais mieux qu'un quart Noir Bleu Noir 13 janvier (Championnat) : Toulouse b. Lyon 2-0 17 janvier (Coupe de la Ligue) : Lyon b. Le Mans 1-0 24 janvier (Championnat) : Bordeaux b. Lyon 2-1 27 janvier (Championnat) : Lyon - Nice 1-1 31 janvier (Coupe de France) : Marseille b. Lyon 2-1 de match. Il faut l’accepter et se remettre à bosser pour aller chercher les trois autres trophées que nous convoitons. Nous ne sommes quand même pas dans un scénario-catastrophe : on a treize points d’avance en Championnat, on est toujours qualifiés en Ligue des champions et on va jouer la finale de la Coupe de la Ligue. » Malouda : « On préfère rester dans le rationnel » Alors même pas mal, les Lyonnais ? Un peu tout de même. « Il faut reconnaître que ce qui nous est arrivé à Marseille m’a rappelé ce que nous avons vécu à Milan il y a un an (*), avoue Malouda. Il va falloir en tirer les leçons et aligner notre comportement sur celui de nos adversaires. À Marseille, on a retrouvé la même agressivité que celle affichée par Toulouse (0-2), Bordeaux (1-2) et Nice (1-1). Nos adversaires font ce qu’on leur permet de faire... Mais je peux vous dire que, si on est malheureux, le groupe garde la bonne attitude dans le vestiaire. On ne veut pas croire aux histoires de chance ou de malédiction. On préfère rester dans le rationnel, garder un certain détachement par rapport aux résultats et se réfugier dans le travail. » Govou, lui, n’a pas eu l’impression de vivre un match difficile mais il reconnaît qu’il manque, en ce moment, « le petit quelque chose qui nous faisait gagner des matches. Lors de la première partie de saison, tout le monde nous disait qu’on était invincibles. Nous, nous devinions qu’un jour, ça irait peut-être un peu moins bien. Janvier nous a prouvé qu’on avait raison ! ». Le système de jeu en 4-4-2, adopté mercredi soir, peut-il expliquer l’élimination concédée sur le fil à Marseille ? Govou est convaincu que non. « Avec Flo (Malouda), on a joué un peu plus derrière dans nos couloirs respectifs. Mais franchement, ce n’est pas dans le système de jeu qu’il faut aller chercher des excuses. Et, de toute façon, si ça fonctionne moins bien depuis un mois, ce n’est pas non plus un problème physique. Ce serait plutôt mental, selon moi. » Le doute guetterait-il les Lyonnais ? Malouda balaye l’hypothèse : « On vient de subir notre première défaite significative puisque nous voilà éliminés de la Coupe de France. Mais il ne nous vient pas une seconde à l’idée que l’on peut tout perdre cette saison. On va repartir, ne craignez rien ! » CLAUDE CHEVALLY (*) L’OL avait été éliminé en quarts de finale de la Ligue des champions en perdant 1-3 alors que le score était de 1-1 à la mi-temps. X Montceau, c’est de la dynamite Le Petit Poucet a sorti Bordeaux (2-2, 5-4 aux t.a.b.), mercredi, à l’issue d’un scénario incroyable dont il est coutumier. MONTCEAU-LES-MINES – de notre envoyé spécial ET SOUDAIN, Mickaël Berger s’est pris pour Zidane. Les deux équipes se trouvaient à égalité dans la séance des tirs au but (2-2) quand il a tenté une « Panenka » sur la cinquième frappe. « En face, cette fois, c’était tout sauf un clampin », rappelle le latéral gauche montcellien. Il l’a vérifié en voyant Ramé, pourtant pris à contre-pied, arrêter sa frappe molle. Sans deux arrêts de Crétin devant Planus et Dalmat, ce péché de gourmandise aurait été fatal au Petit Poucet, revenu deux fois au score face au vice-champion de France, mercredi. La première, ce fut sur un missile du gauche de Kambou, pur… droitier, à trente-cinq secondes de la fin du temps réglementaire. La seconde égalisation intervint à la 97e minute quand, à la surprise générale, l’arbitre estima que le ballon, capté par Ramé, à la lutte avec Dahmani, avait franchi la ligne. Le Bordelais réfute cette décision. Elle permit aux Montcelliens de tenir jusqu’à la fin de la prolongation. Ils la disputèrent à dix. Leurs trois changements avaient déjà été effectués à la 90 e + 1 quand Crétin heurta Cortambert, victime d’une double fracture du bras sur l’action et opéré hier. Ce n’est pas la première fois que les Bourguignons se qualifient à l’issue d’un incroyable retournement de situation. Les félicitations d’Aulas Au 6e tour, à Sens (CFA 2), le FCMB avait égalisé par Gaudin à la dernière seconde de la prolongation avant de se qualifier aux tirs au but (2-2, 4-3 aux t.a.b.). Au tour suivant, devant Jura Sud (CFA), il était mené à la pause avant un doublé de Serpry (2-1). En huitièmes, il a mené à deux reprises avant de se retrouver en prolongation où Montluçon (CFA), réduit à dix, a pris trois fois l’avantage, dont la dernière à la 119e. Berger a égalisé sur le dernier ballon et Montceau s’est qualifié à l’issue du vingt-deuxième tir au but. Cette fois, Berger avait réussi sa « Panenka » (5-5, 9-8 aux t.a.b.). Même son accession en CFA, à l’issue du dernier match de la saison passée, a été rocambolesque. Montceau menait 1-0 à Besançon (contre la réserve) quand Crétin s’est fait expulser pour une faute entraînant un penalty (transformé). Les trois remplacements ayant été réalisés, il a fallu finir le match à dix et sans gardien. Et là encore, le FCMB l’a emporté à la dernière seconde grâce à une tête de Devillard (2-1). Un succès pourtant insuffisant pour monter. Du moins, jusqu’à ce que Jean-Pierre Bailly refasse ses calculs dans le bus du retour. Le président du FCMB s’est alors aperçu qu’il avait oublié de retirer un point de pénalité à un adversaire direct. Les Montcelliens ont alors aussitôt stoppé l’autocar sur une aire de repos de Beaune, où ils ont revêtu des tee-shirts « À nous la CFA » et sabré le champagne. Lors de leur précédente accession, de DH en CFA 2, ils devaient l’emporter 1-0 sur le terrain de la réserve d’Auxerre. Ils avaient finalement gagné… 1-0. « Il nous arrive vraiment des trucs de fous, conclut le président Bailly, félicité au téléphone par Jean-Michel Aulas, hier. Tout cela parce qu’on se bat jusqu’au dernier millième de seconde. » Les Diables Rouges bourguignons sont décidément passé maîtres dans l’art de refuser l’enfer. 0,34 € la mn *AEK ATHENES OFFERT *PASS 4 MATCHES Si vous vous abonnez pour les 7 dernières rencontres de Championnat 2006/2007 au Parc des Princes, le match de 16e de finale retour de Coupe UEFA PSG/AEK Athènes vous sera offert. Si vous souscrivez le Pass 4 matches, vous choisissez entre PSG/Monaco et PSG/Saint-Etienne, et vous vivrez aussi au Parc PSG/AEK Athènes, PSG/Auxerre et PSG/Le Mans. PAGE 6 BERNARD LIONS Bordeaux, amer revers LES GIRONDINS ONT MAL VÉCU leur élimination en Saône-et-Loire. Au coup de sifflet final, beaucoup d’entre eux n’ont pas accepté d’échanger leurs maillots avec les amateurs de Montceau. « L’un d’eux a aussi refusé de m’aider quand j’ai eu des crampes durant la prolongation », regrette un Montcellien. C’était également étonnant de les voir s’insulter sur la pelouse. » Le président Bailly aurait bien aimé accueillir son homologue bordelais. Mais ni Triaud, ni Deveeseler (directeur adminis- tratif), ni Pavon (directeur sportif), n’étaient du déplacement. Comme lors de leur voyage à Lyon (2-1, le 24 janvier), les Girondins n’ont pu atterrir à l’aéroport de Mérignac à cause d’un brouillard givrant. Ils ont été contraints de retourner passer la nuit dans leur hôtel de Montchanin, où plusieurs de leurs chambres étaient relouées. Ils ont dû se partager les dernières disponibles, avant de regagner enfin Bordeaux dans l’après-midi d’hier. – B. Li. POUR VIVRE LA FIN DE SAISON AU PARC, PROFITEZ DU PROGRAMME À LA CARTE !* DÉPÊCHEZ -VOUS DE RÉSERVER VOS PLACES OU Équipe jouant à domicile Calendrier non contractuel, susceptible d'être modifié. À Marseille, mercredi soir, le quintuple champion de France a connu sa troisième défaite en dix-huit jours, une série négative qu’il n’avait plus connue depuis 2002. À trois semaines de son premier match des huitièmes de finale de la Ligue des champions face à l’AS Rome, les difficultés de Lyon à sortir du tunnel inquiètent, même si son niveau de jeu moyen reste élevé. VENDREDI 2 FÉVRIER 2007 Bleu Rouge Noir Jaune 7 Bleu Rouge Noir Jaune Noir Jaune Rouge Rouge Bleu Rouge Bleu Jaune Bleu Jaune PAGE 7 Noir Noir VENDREDI 2 FÉVRIER 2007 8 Bleu Rouge Noir Jaune FOOTBALL Au cœur du miracle Mercredi soir, les dernières minutes d’un match fou ont permis à Marseille de battre Lyon (2-1). Récit de l’intérieur. MARSEILLE – de notre envoyé spécial LES HORLOGES du Vélodrome, plantées dans les virages, égrènent un décompte inquiétant. Ronald Zubar, depuis son poste d’arrière, y jette un œil. Lyon mène de 1 but et le temps file comme un amour de jeunesse. Décourageant. « Quand j’ai vu qu’il restait quatre minutes, j’ai eu envie de monter pour amener plus. Ça faisait ch... » Doute, angoisse. L’OM voit alors ce huitième de finale de Coupe de France lui échapper. Debout, près du banc, Albert Émon, l’entraîneur, se lamente. « J’étais tellement déçu pour les joueurs. Ils avaient fait le match qu’il fallait, je ne comprenais pas. Vraiment pas… » Derrière le but de Cédric Carrasso, Modeste Mbami s’échauffe avec Renato Civelli. Quelques instant plus tôt, le Camerounais avait glissé à Mickaël Pagis, avant qu’il n’entre en jeu à la 73e minute : « Micka, tu vas marquer, j’en suis sûr ! » Toifilou Maoulida avait laissé sa place à l’ancien Strasbourgeois sur ces mots : « Sois fort, donne tout. Bon courage. » Son destin de sauveur se dessine sur un centre de Franck Ribéry. Il reste trois minutes dans le temps réglementaire, Marseille revient à niveau sur une volée de maître Pagis. Les supporters se retournent vers Jean-Michel Aulas, président de l’OL, et l’insultent. Un peu plus loin, le candidat à la reprise de l’OM, Jack Kachkar ne saisit pas les subtilités du message méridional (« enc... ») et applaudit, debout, ce hurlement de la foule. Émon, le plus remonté Pagis raconte : « Je vois Ribéry partir sur la droite et j’aime bien me mettre en retrait dans la surface, je peux ainsi recevoir la balle avec plus de temps et de latitude. J’analyse mieux la situation… » Le remplaçant signe de son talent le retour de l’OM. « Ça prouve que je ne suis pas mort... Sur le coup, j’ai pensé à ma femme et à mes filles. Vraiment, l’émotion m’a envahi comme rarement. » Un sentiment identique saisit un stade en fusion. Samir Nasri, lucide, prévient ses potes : « On va se calmer un peu, rester en place pour attendre la prolongation. » Djibril Cissé le coupe : « Non, on va marquer un deuxième but ! » Volonté de casser les résistances, de pousser totalement cette porte entrouverte. Sur le banc, même double langage. Salomon Olembe, remplacé par Mamadou Niang : « J’étais à côte de Hamel (gardien remplaçant) et Maoulida. C’était de la folie. On était tous debout. J’ai voulu donner le temps qui restait aux gars pour leur dire que c’était fini mais Albert continuait à crier : “ Il faut marquer ! ” » Quand tant d’entraîneurs auraient tempéré les ardeurs, lui exhorte sa troupe à assommer l’OL. Émon : « Je pensais qu’on allait marquer. Eux étaient aussi déçus que nous étions heureux. Il fallait profiter de cet avantage, enfoncer l’adversaire. » Le temps additionnel démarre à peine, Ribéry explose encore. Il file vers le but, remporte un duel capital contre Juninho. « Je sentais qu’on pouvait y arriver. J’ai voulu tout donner sur cette action », livre l’international. « Quand Franck va au duel et prend la balle sur Juninho, c’est un condensé de tout ce qu’on vit, note Zubar. Il y a l’agressivité positive, l’engagement de cet OM-là et la volonté de gagner, d’aller au bout de nos actions. » Habib Beye récupère ensuite la balle et centre vers Niang, seul dans la surface. Coup de boule gagnant (2-1, 90e + 1). « Sur le coup, j’ai eu peur, avoue Niang, j’ai cru qu’Habib voulait passer la balle devant le défenseur et je n’aurais pas pu l’avoir. Finalement, il la met au-dessus : je n’ai plus qu’à la prendre… » « Vu sa position, Habib a un peu raté son centre non ? » chambre Zubar. Le peuple marseillais se lève d’un coup, les joueurs forment une pyra- mide du bonheur. Niang est étouffé, Émon incontrôlable. « Je ne savais pas où aller, explique Zubar. Niang : « Sur le coup, j’ai eu peur » Je voyais les Lyonnais vraiment très abattus et j’étais vraiment très content ! » Nasri : « C’était trop drôle : Émon est entré sur le terrain pour nous replacer et il y avait l’arbitre qui lui disait : “ Vous n’avez rien à faire là ! Vous devez sortir. ” Et Albert continuait à donner des conseils ! » Émon affine : « Dans ces moments-là, on ne sait plus vraiment où on est ! C’est la délivrance absolue, ce sont des joies tellement Cela fait déjà un moment qu’il a pris sa décision d’investir dans le football européen : « Chez moi, à Miami, je reçois des chaînes câblées qui passent, entre autres, des matches anglais et français. C’est comme cela que je me suis rendu compte de la valeur des joueurs évoluant dans le Championnat de France, vu le nombre qui sont partis et réussissent en Angleterre. » Kachkar n’est pas seulement passionné par l’ambiance, il scrute aussi le jeu : « J’aime le football anglais pour son rythme élevé, mais aussi celui pratiqué en Europe pour le sens de la stratégie et des changements d’option. Par exemple, lorsque l’Italie a décidé d’être plus offensive à la Coupe du monde, personne n’attendait cela d’eux. J’étais en Allemagne et, pour moi, le plus beau match a été la demi- DOMINIQUE ROUSSEAU UEFA « J’aurais pu travailler avec Platini » LARS-CHRISTER OLSSON, le directeur général de l’UEFA, a démissionné. Avant de partir, il a donné son sentiment sur l’élection du Français. Jeudi midi, Lars-Christer Olsson était toujours directeur général de l’UEFA quand il nous a reçu dans son bureau. Chacun savait – lui le premier – que, Platini élu à la présidence, il céderait la place. Mais il assurait que rien n’était encore officiellement arrêté. Une question d’heures (voir ci-contre). En attendant, celui qui a été le bras droit de Lennart Johansson parle et remet certaines choses à leur place. NYON – de notre envoyé spécial « VOUS AURIEZ DÉCLARÉ, avant l’élection de Michel Platini, que vous n’accepteriez pas de travailler avec lui s’il était élu. Qu’en est-il exactement ? – Je n’ai jamais dit que je n’accepterais pas de travailler avec Michel. Nous n’avions pas de problèmes quand nous parlions de la manière dont on voyait le football. – Mais, sincèrement, vous auriez vraiment pu travailler avec lui ? – J’aurais pu ! – Vous êtes intervenu juste avant le congrès en prenant position pour Lennart Johansson et cela a choqué certains. Pourquoi l’avez-vous fait ? – Il était naturel, comme directeur général, que je soutienne le président en place. Pour le reste des employés, il faut respecter une neutralité et, en général, ce principe devrait aussi s’appliquer au directeur général. Mais la raison pour laquelle je me suis immiscé dans le débat a été l’intervention de Sepp Blatter, le président de la FIFA. Il me semble que, dans un processus électif au sein d’une confédération, ce principe de neutralité devrait s’imposer à tout le monde. Ça n’a pas été le cas ici. Et je trouve que c’est dangereux pour la démocratie. – Regrettez-vous d’avoir pris parti ? – J’ai un point de vue strict sur ce qui est éthique ou démocratique. J’ai peutêtre été un peu naïf en la circonstance. La situation idéale, à mes yeux, est une séparation nette entre le politique et l’administration. C’est peut-être un domaine où Michel et moi avons une opinion différente. – Êtes-vous inquiet pour l’avenir ? – Platini a été élu. C’est la démocratie. Il est très sympathique et je suis sûr qu’il fera du bon travail. Pour le reste, on verra comment il gérera l’UEFA et le foot européen. – Êtes-vous triste, déçu ? – C’est un peu tous les sentiments à la fois. Disons que je pense que nous avions grandement avancé dans de nombreux domaines. J’espère que ça va continuer, mais il est vrai que j’aurais aimé continuer dans cette voie. – Vous pensez que ce ne sera pas le cas ? – Difficile à dire. Il faut attendre et voir. – Au moment de partir, avezvous un message à transmettre ? – La connaissance passe d’une génération à l’autre. C’est la force du football. La continuité est essentielle. Prenez le basket ! Il y a une dizaine ou une quinzaine d’années, cette discipline était en pleine expansion et devenait très populaire. Et puis on a créé une ligue parallèle et ce sport est retombé, dans beaucoup de pays. Le foot, pour se maintenir au sommet, doit rester ensemble et uni. » RICHARD PORRET Une vraie-fausse démission LA NOUVELLE a été officialisée vers 18 heures : Olsson a démissionné d’un poste qu’il occupait depuis 2004 après avoir succédé à l’Allemand Gerhard Aigner. Une démission « avec effet immédiat » qui n’en est pas vraiment une. Sous cette version officielle, il faut donc voir un accord entre les deux parties – Platini et Olsson – pour se séparer, moyennant, on l’imagine, de confortables indemnités de départ. Dans un communiqué, Michel Platini a, notamment, salué un homme qui « a beaucoup travaillé pour maintenir le dialogue entre l’UEFA et toutes les composantes du football européen, pour parvenir à une redistribution des revenus de la C 1 et de la C 3, entretenir les liens avec les fédérations et introduire des milliers de mini-terrains en Europe ». Dès cette annonce, son remplaçant a été désigné. Gianni Infantino, juriste italien, trente-six ans, a en effet été nommé directeur général par intérim. Jusque-là directeur des affaires légales et de la licence des clubs depuis deux ans, il assurera la transition jusqu’à la désignation du successeur d’Olsson, sans doute l’Écossais David Taylor. – R. Po. COMITÉ EXÉCUTIF. – Le comité exécutif qui devra nommer les vice-présidents aura finalement lieu vendredi 9 février. Après avoir d’abord envisagé la date du 7 février, Platini a finalement opté pour la fin de semaine, plus propice au déplacement des membres du comité. – R. Po. PAGE 8 Pour assurer la sécurité aux abords du stade, la préfecture de police devrait déployer quatre compagnies de CRS et un escadron de gendarmerie mobile. À l’intérieur du stade, plus de 600 stadiers seront réquisitionnés, ceux du PSG devraient être une quarantaine. Guy Cazadamont ne devrait dévoiler les détails de ce plan de sécurité qu’en fin de matinée, après avoir eu son homologue parisien au téléphone pour les derniers ajustements. – H. F. MARSEILLE. – Pour son deuxième match au Vélodrome, Jack Kachkar, le candidat repreneur de l’OM, a été servi en émotions. « Avant le match (…), j’étais très excité, raconte-t-il. (…) Tous ceux qui m’aident dans la transaction pour racheter le club étaient là, c’était vraiment une grande soirée. » (Photo Alain Mounic/L’Équipe) EN DIRECT DE LA LIGUE 1 MONACO RENNES SAINT-ÉTIENNE Touré, quinze jours d’arrêt Thomert, la dernière recrue, figurera dans le groupe qui se déplace à Sochaux. – R. R. Feindouno (adducteurs) et Ilunga (béquille) ont participé à la première partie de l’entraînement mais Hasek préfère attendre l’ultime séance, ce matin, pour prendre une décision quant à leur participation. – J.-Y. D. Blessé en Coupe de France face à Sochaux (0-2), Yahia Touré (entorse cheville droite) devra observer quinze jours d’arrêt. Plasil (genou droit) a pu reprendre les séances et réintègre le groupe. Il devrait être opérationnel face à Auxerre demain. Enfin, Piquionne a effectué son premier entraînement à La Turbie et marqué à quatre reprises lors d’un sept contre sept pendant la séance de l’après-midi. – E. Ba. BORDEAUX LENS Les Girondins ont dormi à Montchanin à cause de brouillards givrants et repris l’avion hier après-midi. Patrick Battiston a dirigé la séance destinée à ceux qui n’avaient pas fait le voyage. – L. L. Bisevac (reprise) s’est entraîné avec les deux recrues, Tixier et Monterrubio. – H. W. LE MANS De Melo, dont l’échographie n’a rien révélé de grave, devrait être présent à Lorient. Grafite (adducteurs) et Fanchone (cuisse) ont été ménagés en début de semaine. – C. L. de notre envoyé spécial LES DIRIGEANTS du Bayern Munich ont eu une journée bien chargée hier. Après avoir accueilli son nouvel entraîneur Ottmar Hitzfeld au siège du club, Uli Hoeness a filé ensuite à Rottach-Egern à une heure de route de Munich pour accueillir les représentants du G 14. C'est le manager général du Bayern lui-même qui est à l'origine de ce sommet, après que le club munichois a menacé de quitter le G 14 il y a deux mois, reprochant à la plupart de ses membres trop d’égoïsme (voir L'Equipe d'hier). Le manager général du G 14, Thomas Kurth, a signalé que, avec le Bayern, « tout était désormais arrangé ». Après une assemblée de trois heures hier après-midi où il a notamment été question d’analyser la Ligue des champions et la Coupe de l'UEFA en vue de modifications possibles, ainsi que de l'évolution du dossier sur l'assurance des joueurs qui sont en équipe nationale, « d’ici à la fin de la saison, il y aura des résultats », a glissé Kurth. Il a aussi été question de l'élection de Michel Platini à la tête de l'UEFA. Kurth : « Son programme dit qu'il veut réunifier la famille du football. NANCY Youla (dos) est indisponible. Bodmer (cheville) ne s’est pas entraîné et est incertain pour demain. – M. Bo. Après une radio et une échographie, Bracigliano doit encore subir des examens (scintigraphie et scanner) pour sa blessure à un pied. Grégorini sera donc titulaire demain. – L. D. LORIENT NICE Audard (cheville) et Le Pen font leur retour au sein du groupe qui affrontera Le Mans demain. – G. J. Premier entraînement niçois de Letizi. Forfait à Lyon (adducteurs), Abardonado a été ménagé mais devrait être opérationnel pour Bordeaux. Rool qui purgera, demain, le troisième de ses cinq matches de suspension, défendra son appel mercredi prochain. – Ja. G. LILLE Le G 14 souhaite dialoguer avec le nouveau président de l’UEFA ROTTACH-EGERN – MARSEILLE Tout le groupe marseillais est sur le pont avant la venue de Paris dimanche, à part Oruma (genou). Il devait passer une IRM hier soir pour déterminer la gravité de cette blessure. Quant à Arrache, il est presque opérationnel. – H. F. Jusqu'à présent, les clubs ont été écartés. Nous espérons que son effort de réunification entraînera une meilleure intégration des clubs, notamment ceux du G 14. Nous souhaitons un dialogue ouvert. Lennart Johansson n’a pas accepté que les clubs puissent décider de créer un groupe qui a un intérêt commun. Platini, lui, comprend parfaitement l'existence du G 14. » « Là où nous n’abondons pas dans le sens de Platini en revanche, c’est en ce qui concerne la réforme de la Ligue des champions avec un club en moins pour les trois grands pays (Angleterre, Espagne et Italie). Nous voulons que la compétition soit attrayante, sans pour autant la monopoliser », a lancé Kurth. Également présent en Bavière, Pape Diouf, le président de l’OM, a pour sa part lâché : « Nous avons convenu qu'il serait bien de discuter avec lui (Platini) pour savoir dans quelle mesure il peut y avoir des points de convergence entre ce qu'il veut faire et ce qui entre dans l'intérêt des grands clubs. » « Il faut établir une relation féconde entre les deux entités », a-t-il conclu. Ce matin, un workshop clôturera ce mini-sommet avec au menu l’arbitrage, les agents et les transferts. ALEXIS MENUGE SEDAN Sedan est revenu de Libourne sans blessé. Pujol devrait retrouver son poste de titulaire après avoir raté les deux derniers matches à Sochaux et contre Monaco. – P. R. SOCHAUX Après la présentation de Grax et F. Diawara, Alain Perrin a dirigé une séance à laquelle n’a pas participé Pitau (contracture cuisse). – C. M. TOULOUSE Mathieu (cuisse) et Aubey (cuisse) n’iront pas à Nancy, demain. Batlles (reprise) est incertain tout comme W. Cherfa (péroné). Elmander (fatigue musculaire) a été ménagé ces deux derniers jours. – N. S. AGENDA DEMAIN 21 HEURES France - Argentine, à Saint-Denis (Stade de France, TF 1) ÉQUIPE DE FRANCE ESPOIRS (match amical) 17 H 30 France - Suisse, à Nîmes, stade des Costières (Canal + Sport) VENDREDI 9 FÉVRIER LIGUE 1 (23e journée) 17 H 10 Lille - Nantes (Canal +) 20 HEURES Nice - Bordeaux Nancy - Toulouse Sochaux - Rennes Monaco - Auxerre Lorient - Le Mans Valenciennes - Lens Saint-Étienne - Sedan (Ces sept matches sur Foot +) NATIONAL (22e journée, suite) DIMANCHE 4 FÉVRIER LIGUE 2 (24e journée) Voir page 11. NATIONAL (23e journée, matches avancés) LIGUE 1 (23e journée, matches décalés) 18 HEURES Troyes - Lyon (Canal + Sport) 21 HEURES Marseille - Paris-SG (Canal +) COUPE DE FRANCE (quarts de finale, tirage au sort) 18 HEURES Tirage au sort des quarts de finale (mardi 27 et mercredi 28 février), dans Stade 2, sur France 2. LUNDI 5 FÉVRIER LIGUE 2 (23e journée, match décalé) 20 H 30 Guingamp (17) - Strasbourg (3) (Eurosport) MERCREDI 7 FÉVRIER ÉQU IPE DE FR ANCE (matc h amical) Classement Pts J. G. N. P. p. — — — — — — 1. Lyon 51 22 16 3 3 41 2. Lille 38 22 10 8 4 30 3. Lens 37 22 10 7 5 32 4. Marseille 36 22 11 3 8 30 5. Saint-Étienne 35 22 10 5 7 36 6. Sochaux 35 22 9 8 5 24 7. Bordeaux 33 22 10 3 9 24 8. Toulouse 32 22 9 5 8 24 9. Le Mans 31 22 7 10 5 26 10. Rennes 31 22 8 7 7 19 11. Lorient 31 22 8 7 7 23 12. Nancy 30 22 8 6 8 19 13. Auxerre 29 22 7 8 7 24 14. Monaco 26 22 7 5 10 25 15. Valenciennes 25 22 7 4 11 19 16. Paris-SG 21 22 4 9 9 19 17. Troyes 21 22 4 9 9 22 18. Nantes 20 22 4 8 10 17 19. Nice 17 22 3 8 11 16 20. Sedan 15 22 2 9 11 25 c. — 16 20 25 22 27 22 25 26 23 18 23 21 27 23 31 27 31 26 24 38 Diff. — +25 +10 +7 +8 +9 +2 -1 -2 +3 +1 0 -2 -3 +2 -12 -8 -9 -9 -8 -13 VENDREDI 2 FÉVRIER 2007 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge « J’ai dit à Cana que, mon fils et moi, nous étions ses fans » finale Allemagne-Italie (0-2 a.p.). Parce que, des deux côtés, il n’y avait pas de calcul. J’aime le jeu offensif, pour moi, c’est très important. » Et l’homme d’affaires se penche sur la stratégie : « Dans un match, je regarde d’abord qui prend le contrôle au milieu du terrain parce que c’est la clé du jeu. On a perdu au Mans parce qu’on a perdu le contrôle dans cette zone. Tous les matches qu’on a gagnés cette saison, c’était parce que nous avons été supérieurs dans ce domaine. Les matches se gagnent au milieu. Vous pouvez avoir de grands attaquants, rien n’est possible si vous perdez cette bataille. Cette équipe de l’OM sera grande si elle contrôle le milieu de terrain parce qu’il y a de grands attaquants, de même que de bons défenseurs. » Amoureux du jeu, il confesse ses préférences en matière de joueurs : « Globalement, mon préféré, c’est Zizou, Zidane. Ce qu’il était capable de faire avec le ballon était incroyable, il arrivait toujours à le conserver. C’est mon préféré. » Et, pour Jack Kachkar, « il est logique que le Ballon d’Or soit allé à Cannavaro. Ce qu’il a fait à la Coupe du monde a été vraiment impressionnant. J’étais au stade pour trois ou quatre matches de l’Italie à la Coupe du monde, en particulier en demi-finales et en finale. Il avait toujours le placement parfait, comme Maldini, que j’aime beaucoup aussi. » Son fils de quatorze ans est fan de l’OM, assure-t-il, en particulier de Lorik Cana. Un choix que son père affirme partager « parce qu’il travaille beaucoup, il court tout le temps, il a du cœur. J’aime aussi le voir jouer, je lui ai dit que, mon fils et moi, nous étions ses fans. Il n’est pas le plus talentueux, mais il donne tout, il est passionné par ce qu’il fait, un peu comme moi, en fait ! » forces de l’ordre sur l’aire d’autoroute de Lançon-de-Provence vers 16 heures. HERVÉ PENOT Bleu AU MOMENT DU BUT victorieux de Mamadou Niang contre Lyon (2-1), Jack Kachkar, dans une tribune d’honneur amusée par son côté ingénu, avait les yeux ronds comme un enfant à qui on donne un gros cadeau. Un moment fort pour lui au cours d’une soirée où le candidat repreneur de l’OM s’est immergé sans retenue dans l’ambiance du Stade-Vélodrome. Double tour d’honneur sur la pelouse une heure avant la rencontre et, pour finir, il s’est lâché dans le vestiaire marseillais, en grimpant sur une table pour danser avec les joueurs. Avant la rencontre, il nous avait confié sa passion du foot. « Tout petit, mon père, un grand fan de foot, m’a offert un ballon et, lorsque j’avais sept ans, il m’a inscrit dans une école de foot. À Edmonton, je jouais dans le quartier, l’été dehors et l’hiver en salle parce que il y avait trop de neige. Pendant mes études, j’évoluais dans l’équipe de l’université d’Edmonton, on a gagné le Championnat et perdu une fois en finale. J’étais, je pense, un bon joueur, mais, à seize ans, je me suis blessé à un genou et j’ai dû arrêter de jouer. J’évoluais en tant que milieu relayeur, avec des tâches défensives et offensives, dans la même position que Steven Gerrard à Liverpool. Mais je ne veux évidemment pas me comparer à lui ! C’est un grand et j’adore le voir jouer. » Mercredi soir, Jack Kachkar venait pour la deuxième fois au Stade-Vélodrome : « Robert Louis-Dreyfus m’avait invité dans sa loge au mois d’août dernier contre Le Mans (2-0). Là, comme mercredi soir, je regardais d’abord les supporters, ils sont incroyables par leur capacité à créer cette atmosphère. Je suis les matches avec beaucoup d’émotion, de passion. Avant le match de Lyon, j’étais très excité de rencontrer cette équipe qui domine le Championnat. Tous ceux qui m’aident dans la transaction pour racheter le club étaient là, c’était vraiment une grande soirée. » Samedi dernier, il était déjà au Mans (0-2), afin de parfaire son apprentissage du club : « J’aime beaucoup le sport, l’esprit de compétition et c’est incroyable pour moi que d’être quelque part acteur dans ce domaine. C’est un rêve qui devient réalité. Vous savez, je peux tout laisser tomber pour regarder un match de foot, d’ailleurs cela énerve mes collègues. Notamment lorsque, en ce moment, l’Olympique de Marseille requiert beaucoup de mon temps ! » LE DIRECTEUR DE LA SÉCURITÉ DE L’OM n’a pas eu le temps de savourer la victoire contre Lyon en huitièmes de finale de la Coupe de France mercredi soir. Dès hier matin, Guy Cazadamont attaquait la préparation d’OMPSG, au programme dimanche soir de la 23e journée de L 1 et classé à hauts risques. Une réunion à la préfecture réunissait, hier matin, les responsables de la sécurité des deux clubs et les autorités de police concernées par cette organisation toujours délicate. Un millier de supporters du PSG, voyageant dans une vingtaine de bus, sont attendus à Marseille. Ils devraient être pris en charge par les difficilement le sommeil. Il ajoute un autre Marseille-Lyon à sa soirée. « Un match à la Playstation. On gagne 2-0 avec des buts de Niang et de Cissé. Une nouvelle victoire, mais plus facile. » Cette fois, il n’a pas eu à s’attarder sur les horloges du Vélodrome… Jaune Rouge Jaune de notre envoyé spécial avec Juninho. Puis, il y a la danse de Kachkar, le futur boss (voir ci-dessous), et une courte nuit qui s’avance. Dans les rues jouxtant le stade, un concert de klaxons retentit. « C’était magique », s’enthousiasme Émon. Il est 3 heures du matin. Zubar, entouré de quelques amis, trouve OM-PSG à hauts risques Fan de foot, le candidat repreneur de l’OM a donné libre court à sa passion mercredi soir. Il confie son amour du jeu. MARSEILLE – n’étais plus du tout chaud. Avec Civelli, on ne s’échauffait plus depuis longtemps ! » Le coup de sifflet offre enfin la délivrance. Folie sur le Vélodrome. Une tension palpable s’invite dans les couloirs menant aux vestiaires. Quelques mots s’échappent, des insultes fusent. « Ça a chambré un peu », dit un joueur. Notamment Noir Bleu Noir Kachkar s’est régalé importantes ! » Puis malicieux : « Mais, vous êtes sûr que j’étais sur le terrain ? » Les dernières secondes sont vécues comme des heures. Lorik Cana prend un coup de coude au visage. Il résiste. Mbami, son potentiel remplaçant, souffle. Il n’a pas spécialement envie d’entrer en jeu. « Je 9 Bleu Rouge Noir Jaune FOOTBALL JOURNAL DES TRANSFERTS L’étonnant mercato lensois Outre l’échec du recrutement de Piquionne, les deux derniers jours de janvier ont affaibli l’effectif lensois. semble davantage subir qu’agir. Ainsi, lorsque le Brésilien Jussiê déboule devant Gillot pour lui dire qu’il souhaite quitter le Nord parce que sa femme ne s’adapte pas à cette région et qu’il ne portera plus jamais le maillot du Racing, Collado n’a pas vraiment le choix. Et c’est Bordeaux qui saute sur l’occasion pour obtenir le prêt du joueur qui, selon Collado, « en rentrant au Brésil, était dans l’avion avec Ricardo ». CALDERON RESTE PRÉSIDENT DU REAL. – Le président du Real Madrid, Ramon Calderon, a été conforté hier dans ses fonctions à la suite d’une décision de justice. Un des quatre rivaux de Calderon, Juan Miguel Villa Mir, souhaitait invalider cette élection, réclamant que les 10 500 votes par correspondance émis lors de l’élection du 2 juillet 2006 soient réintégrés. Le juge a estimé que les règles fixées pour ce type de vote ne permettaient pas une véritable transparence. COSTACURTA ARRÊTERA À LA FIN DE LA SAISON. – Le défenseur de l’AC Milan Alessandro Costacurta, 40 ans dont 20 au sein du club, a annoncé qu’il mettrait un terme à sa carrière à la fin de la saison lors d’un séminaire sur le sport à Trévise. ANGLETERRE : SAISON TERMINÉE POUR SONKO. – Victime d’une rupture des ligaments croisés le 20 janvier, le défenseur franco-sénégalais de Reading, Ibrahima Sonko, ne reviendra pas sur les terrains d’ici à la fin de la saison. Demont rétablit l’équilibre EN JANVIER, LENS a accueilli deux défenseurs : Milan Bisevac (ex-Étoile Rouge Belgrade, SER), qui avait signé quatre mois plus tôt, et Damien Tixier (ex-Leiria, POR). Il a enregistré un départ dans ce secteur : Grégory Vignal (Kaiserslautern, L 2, ALL). Sur le plan offensif, c’est l’inverse. Une arrivée : Olivier Monterrubio (ex-Rennes), contre deux départs : Jussiê (Bordeaux) et Olivier Thomert (Rennes). Le Racing, troisième attaque de la Ligue 1 (32 buts), a donc perdu un élément offensif alors qu’il reste engagé sur trois fronts : Championnat (actuellement 3e), Coupe de l’UEFA (16es de finale face à Panathinaïkos, GRE), Coupe de France (quarts de finale). Quel visage présentera le RCL après le chassé-croisé de l’hiver ? DÉFENSE : inconnu en France, Tixier sera en concurrence avec Marco Ramos au poste de latéral gauche. International serbe, Bisevac peut évoluer dans l’axe ou au poste d’arrière droit. L’avis de l’entraîneur Francis Gillot sur Tixier : « Il n’a pas de gros points forts, pas de vraies lacunes non plus. Il est assez frêle, mais dur au mal, et assez explosif. Il a un bon pied gauche. Il n’a pas les qualités offensives de Ramos mais il est peut-être meilleur défenseur. » MILIEU DÉFENSIF : toujours la paire Kovacevic Seydou Keita. MILIEU OFFENSIF : Éric Carrière continuera à mener le jeu. C’est toutefois dans ce secteur que se situent les changements les plus importants puisque Thomert jouait à gauche alors que Jussiê a été titularisé à tous les postes de cette ligne : à droite, à gauche ou derrière l’attaquant. Deux Lensois seront en concurrence à gauche : l’ancien, Jemaa, et le nouveau, Monterrubio ; et à droite : Boukari et Demont. Régulièrement titularisé en latéral droit, Demont peut en effet rendre de grands services dans le couloir droit. « Je préfère ce poste parce que c’est plus agréable d’attaquer, dit-il. Mais quand j’ai signé à Lens, en 2005, c’était pour jouer derrière, alors je n’ai jamais boudé. » La polyvalence de Demont peut ainsi combler le déséquilibre créé par le mercato (un joueur offensif en moins). L’avis de Gillot sur Monterrubio : « Il sent bien le jeu. Comme c’est un joueur intelligent, il va se mettre vite au diapason. Il nous manquait un joueur capable de marquer sur coup franc direct. Sa qualité de frappe sera également précieuse pour nos joueurs de tête (les trois buts lensois contre Saint-Étienne ont été inscrits de la tête par Seydou Keita [2] et Adama Coulibaly [1]). » ATTAQUE : Aruna seul en pointe, ou associé à Daniel Cousin. L’ÉQUIPE TYPE POSSIBLE (ET LES DOUBLURES) : Itandje (Chabbert) – Bisevac (Demont, Barul) ; A. Coulibaly (Gillet) ; Hilton ; Ramos (Tixier) – Kovacevic (Si. Keita) ; Se. Keita – Demont (Boukari) ; Carrière ; Monterrubio (Jemaa) – Aruna (Cousin, Monnet-Paquet). JEAN-LUC GATELLIER Monterrubio, drôle de fin En baisse de régime à Rennes, le milieu de terrain a précipité son départ pour le RC Lens quelques heures avant la clôture du mercato. RENNES – de notre correspondant permanent ÇA GRINCE À RENNES après le départ subit d’Olivier Monterrubio à Lens. Pour Pierre Dréossi, il s’agit surtout d’un départ subi : « Nous n’avons pas demandé à ce qu’il parte. Je crois qu’il n’avait aucun contact jusqu’au 30 janvier. Le 31 à midi, il avait deux challenges : Nice et Lens. Je lui ai dit qu’il ne partirait pas. Il est revenu me voir à 14 heures, puis à 16 heures. Il voulait partir et m’a dit qu’il n’était plus motivé pour jouer à Rennes. Il était très déterminé à connaître autre chose. Je crois qu’il avait besoin d’un nouveau challenge. » Capitaine en début de saison, Monterrubio a perdu sa place dans l’équipe de départ depuis deux matches. « Ce n’était plus le Monterrubio qu’on connaissait, avance Dréossi. Les supporters ont la nostalgie du duo Frei - Monterrubio. Monterrubio avant Frei et après Frei n’est pas le même qu’avec. Il n’a été intéressant qu’avec Frei. Cette saison, c’est plus son nom qui a joué que lui. Son échec, ici, est lié à sa motivation. Il éprouve beaucoup de difficultés à se remettre en question. Regardez le nombre de points pris avec et sans Monterrubio. » Lors des 13 matches joués par le néo-Lensois, Rennes a engrangé 20 points. Sans lui, Rennes en a pris 11 en 9 matches. Pour améliorer l’attaque rennaise (19 buts en 22 matches), Dréossi compte sur un autre Olivier : « Thomert est un des joueurs excentrés qui marquent le plus de buts en France. Six par saison sur des actions, ce qui est beaucoup comparé à ceux qui marquaient six buts dont cinq sur penalty. » Cette saison, Monterrubio a marqué trois buts... sur penalty. Il ne faut pas y voir un tacle. « Au contraire, je reste le premier supporter d’Olivier. Il va rebondir car c’est un bon joueur », jure Dréossi, qui s’est entretenu hier soir avec son ancien capitaine pour dissi- per tout malentendu. « Ça faisait six ans que j’étais à Rennes, rappelle Monterrubio. Le challenge de Lens s’est présenté. C’est vrai que j’étais moins motivé. Pierre ne voulait pas me laisser partir alors que Thomert arrivait. Mais quand je l’ai vu hier (avanthier), avant de m’en aller, il m’a aussi rappelé que le club avait grandi avec moi. » En signant à Lens, Monterrubio, lui, a gagné sept places au classement. Il se retrouve aussi qualifié en Coupe de France et en Coupe de l’UEFA. Dréossi n’a pas fini d’entendre parler de lui. Sauf si Rennes double Lens, bien sûr... RAPHAËL RAYMOND Le « sacrifice » de Luyindula Pour signer, le nouvel attaquant du PSG a dû accepter que sa rémunération soit liée aux performances de l’équipe. C’EST UN MERCATO qui s’achève « en apothéose », s’est félicité Alain Cayzac à l’instant de présenter sa dernière recrue hivernale, l’attaquant international français, Peguy Luyindula. Le président du PSG était d’autant plus heureux qu’il a convaincu l’ancien joueur de Niort (1997-1998), Strasbourg (1998-2001, puis janvier à juin 2002), Lyon (juillet 2001 à janvier 2002, puis juillet 2002-2004), Marseille (2004-2005 puis août 2006), Auxerre (2005-2006) et, cette saison, Levante (D 1 espagnole), d’accepter un système de rémunération en partie lié aux résultats du PSG avant de parapher son contrat de trois ans et demi. « Je remercie le président d’avoir fait l’effort pour me faire venir, a déclaré Luyindula en préambule. J’ai aussi fait des efforts de mon côté, ce que je n’aurais pas fait pour d’autres clubs que Paris. » Le président Cayzac a alors expliqué en quoi son nouveau joueur avait fourni un effort : « Peguy a accepté qu’une partie importante de sa rémunération soit liée aux résultats du club cette saison, mais aussi sur les prochaines. C’est le signe d’une très bonne mentali- té. » Face à une masse salariale trop élevée par rapport aux compétitions disputées par le PSG, les dirigeants parisiens tentent donc de mettre en place un système selon lequel les joueurs sont davantage « intéressés » aux résultats sportifs. « Il y a une part fixe, poursuit Cayzac. Mais aussi une part importante, le variable, qui est liée aux objectifs du club. C’est le système qui sera maintenant le plus utilisé au PSG. Et je peux confirmer que Peguy a fait un gros effort. » « J’ai baissé mes prétentions », acquiesce la nouvelle recrue du PSG, âgé de vingt-sept ans. C’est également ce qu’avaient fait, un peu plus tôt lors de ce mercato, Marcelo Gallardo, qui a signé pour deux ans et demi le 1er janvier, et Jérémy Clément, recrue en provenance des Glasgow Rangers, qui s’est engagé avec Paris jusqu’en juin 2011. Le milieu argentin nous confiait récemment qu’il gagnait autant qu’à River Plate, son club précédent, et qu’il aurait pu percevoir davantage au Mexique. Le milieu défensif français, lui, avait une offre lyonnaise supérieure à celle de Paris. Il a privilégié le choix sportif. Les objectifs définis avec les dirigeants parisiens varient cependant entre la fin de cette saison et les suivantes. Pour celle-ci, la partie de rémunération variable ne sera activée que si le PSG termine au moins à la quatorzième place du Championnat. Pour les suivantes, il faudra que l’équipe se classe parmi les cinq premiers de la Ligue 1 afin que leur salaire augmente de façon substantielle. À Marseille, Luyindula percevait 185 000 par mois. À Paris, sa rémunération mensuelle sera donc très inférieure. Mais le joueur, peu utilisé à Levante (douze matches dont deux titularisations), n’a visiblement pas placé l’aspect financier au premier rang de ses priorités. « Le PSG, c’est un choix du cœur, a-til répété. J’arrivais à une période de ma carrière où je me posais beaucoup de questions. Là, j’avais envie de répondre avec mon cœur. Paris, c’est une aubaine pour moi. » À lui et ses nouveaux coéquipiers de faire en sorte que l’aubaine sportive devienne aussi financière. DAMIEN DEGORRE VENDREDI 2 FÉVRIER 2007 FRÉDÉRIC PIQUIONNE, soulagé d’avoir mis fin à son bras de fer avec Saint-Étienne, assure qu’il veut s’inscrire dans la durée à Monaco. C’est un Frédéric Piquionne new-look qui s’est présenté hier à La Turbie. Les tresses ont disparu. « J’approche de la trentaine et ça ne faisait plus très sérieux. » Mais l’ambition, elle, est toujours là pour l’ancien Vert, âgé de vingt-huit ans, prêté à Monaco avec une option d’achat déjà définie. Si l’ASM se maintient, il restera automatiquement en Principauté. MONACO – de notre envoyé spécial « POURQUOI avez vous choisi Monaco ? – Parce que c’est un grand club même si, aujourd’hui, il n’est pas dans une position très favorable au classement (14e). J’ai discuté avec les dirigeants et j’ai le sentiment qu’il y a un beau challenge à relever. – Cette position délicate ne vous inquiète-t-elle pas ? – Non. Si j’étais inquiet, je ne serais pas là. J’avais plusieurs propositions et j’ai eu un choix difficile à faire. Mais je suis très content d’être là. Je signe dans un club où j’ai voulu aller. – Au départ, vous visiez un club qui joue la Ligue des champions. Ce n’est pas le cas de Monaco. – Je voulais aller à Lyon, mais, pour différentes raisons, ça n’a pas pu se faire. À partir de là, dès que Monaco s’est présenté, je n’ai plus eu d’hésitations. L’ASM vit une saison difficile mais reste un club attractif et ambitieux qui a envie de retrouver l’Europe. Mon objectif est le même. – Vous êtes prêté par SaintÉtienne, mais vous semblez disposé à rester à Monaco à la fin de la saison. – Pour moi, les choses sont claires. Je ne suis pas venu ici pour quelques mois seulement. Je ferai tout pour rester. Je veux m’inscrire dans la durée à Monaco. – Vous avez vu Monaco s’imposer récemment à Saint-Étienne (1-0, le 14 janvier). Quelle est votre impression sur le jeu de cette équipe ? – À Geoffroy-Guichard, j’ai vu une équipe conquérante qui a fait un super début de match et qui s’est créé de nombreuses occasions. Avec ce qu’elle a fait ce soir-là et moi en plus, je pense qu’on va se maintenir et réussir une très belle saison l’an prochain. « J’ai besoin de me remettre la tête au foot » – Avez vous parlé avec l’entraîneur Laurent Banide et qu’attend-il de vous ? – Bien sûr, j’ai eu une discussion avec lui avant de m’engager. Ce qu’il attend de moi ? Que je joue mon jeu. C’est-àdire que je joue dans la profondeur et que je crée des brèches dans le système adverse. Il peut compter sur moi. – Personnellement, qu’attendez vous de cette fin de saison ? BORDEAUX Jussiê : « C’est mon choix » Alors que ses nouveaux coéquipiers et son entraîneur n’étaient toujours pas rentrés en Gironde, le Brésilien Jussiê a été présenté à la presse hier midi par JeanLouis Triaud, le président bordelais. Un prêt conclu dans les dernières heures la veille qui est venu clore un mercato offensif de Bordeaux, commencé avec l’Argentin Cavenaghi. L’ex-Lensois, souriant quand il s’agissait de parler de son nouveau « grand club », s’est montré nettement plus sur la défensive quand les raisons de son départ soudain lui ont été demandées. « C’est mon choix (...) Cela s’est décidé au dernier moment (...) Je ne savais pas que j’allais partir. » Jussiê s’est montré plus loquace sur le choix des Girondins, lui qui avait également reçu une proposition du Paris-SG. « Si Lens est un grand club aussi, ce sera plus facile pour moi ici car c’est une grande ville, il fait moins froid, je connais Ricardo et il y a plusieurs Brésiliens, dont Wendel, un ami, » a-t-il expliqué. – L. L. RONALDO « VEUT REVENIR AVEC BEAUCOUP DE BUTS. » – Transféré avant-hier du Real Madrid à l’AC Milan pour un contrat de dix-huit mois, Ronaldo, 30 ans, s’est entraîné, hier, pour la première fois sous ses nouvelles couleurs. Son nouveau salaire, qui était de huit millions d’euros au Real, ne sera plus que de 4 M. Il a récupéré en revanche les 100% de ses droits d’image qui lui assurent un pécule minimum de 10 M annuels. Le montant du transfert encaissé par le club espagnol s’élève à 7,5 M. Mais Ronaldo ne pourra pas participer avec le Milan à la Ligue des champions pour avoir déjà disputé la phase de poule avec le Real. Enfin une clause stipule que si les Milanais se qualifiaient pour la prochaine édition, ils devraient verser un demi million supplémentaire au Real. Dans un entretien accordé à la chaîne brésilienne Globo, l’attaquant brésilien a assuré hier qu’il allait « renverser la situation et revenir avec beaucoup de buts. Dans ma tête, il y a le retour en sélection, mais par mes propres mérites. C’est ça mon intention. Tout ce que j’ai gagné, ça a été par mes propres mérites. Mon histoire n’est pas terminée, mon histoire continue. » Enfin, amené à commenter sa mésentente avec Fabio Capello, l’avantcentre a sobrement répondu : «Franchement, je ne sais pas (ce qui s’est passé), mais l’entraîneur, à mon avis, ne me faisait pas confiance et ne voulait pas que je joue. » – G. R.(avec AFP) – J’ai marqué six buts avec SaintÉtienne et je ne me mets pas de limite. J’essaierai de marquer le plus de buts possible. Pour l’instant, ce qui m’importe, c’est de retrouver mes sensations. Je viens de vivre une période compliquée et j’ai besoin de me remettre la tête au foot. – Jouerez-vous samedi contre Auxerre ? – C’est au coach de décider. Mais, s’il fait appel à moi, je répondrai présent. Ma blessure aux ischio, contractée en Coupe de France début janvier, est oubliée. Je n’ai pas rejoué depuis, mais je me sens prêt. – Vous n’avez pas peur que votre image ait été ternie par ce qui s’est passé depuis un mois ? – Non, je n’ai pas peur. J’ai la force morale suffisante pour affronter ce genre de choses. Je veux faire avec l’ASM ce que j’ai réussi pendant une demi-saison avec Saint-Étienne. C’était difficile jusqu’à ce que je signe. Maintenant, je suis libéré. – Votre arrivée à Monaco, qui évolue dans le bas du classement, vous met quand même beaucoup de pression. – Non, pas spécialement. D’après ce que je sais, Monaco voulait engager un joueur comme moi à la prochaine intersaison. L’opportunité s’est présentée pour eux d’anticiper et on n’attend pas des miracles de moi. La seule pression – et elle ne me concerne pas exclusivement –, c’est que l’ASM se maintienne. Je suis optimiste. » JEAN-PIERRE RIVAIS CAVALLI À WATFORD. – Le milieu de terrain offensif Johan Cavalli, 25 ans, a résilié son contrat avec Istres (L 2), où il était arrivé durant l’été 2005. Il s’est envolé hier pour Watford, lanterne rouge de Premier League, avec qui il s’est engagé pour dix-huit mois. – J. Ri. LAUREN À PORTSMOUTH... – Après six saisons et demie à Arsenal, Lauren a décidé de quitter le club londonien pour s’engager avec Portsmouth. Le défenseur international camerounais de 30 ans a signé un contrat de deux saisons et demie. UN ATTAQUANT MALIEN AU MANS. – L’attaquant Modibo Maïga, international Espoirs malien de 19 ans, a été prêté hier par le Raja Casablanca (où il évoluait depuis 2004) jusqu’à la fin de la saison, avec option d’achat. COMMISSION DE DISCIPLINE : LES SANCTIONS. – Ligue 1. Un match ferme et un avec sursis : Amzine (Troyes), Rossi (Nantes). Un match ferme : Kovacevic (Lens), Kalou (Paris-SG), Marchal (Lorient), Cris, Tiago (Lyon), Puygrenier, Diakhaté (Nancy), Émana, Dao (Toulouse), Jaziri (Troyes), Sessegnon (Le Mans), Perquis (Saint-Étienne), Bourillon (Rennes). Ligue 2. Deux matches ferme : Charpenet (Brest). Un match ferme et un avec sursis : Jarjat (Dijon). Un match ferme : Boche, Fayolle (Amiens), Laville (Bastia), Mandanne, Kanté (Tours), Terrier (Créteil). JUNINHO ÉLU PAR L’USJSF. – Le capitaine brésilien de Lyon, Juninho, a été élu sportif de l’année 2006 par l’Union syndicale des journalistes sportifs de france, pour ses performances et sa disponibilité auprès des médias. Il devance Laure Manaudou et Sébastien Loeb. Il devrait recevoir son trophée le 27 mars lors du congrès de l’USJSF, qui se déroulera à Nantes. LES CLUBS ANGLAIS ONT BEAUCOUP DÉPENSÉ AU MERCATO. – Les clubs anglais de Premier League ont dépensé 60 millions de livres (plus de 90 millions d’euros) pendant le mercato d’hiver, selon une étude publié hier par le cabinet Deloitte. Malgré le peu d’activité de trois grands du Championnat, Arsenal, Chelsea et Manchester United, c’est le double de ce qu’ont dépensé les clubs espagnols et plus que la somme totale des clubs italiens, français et allemands. La Premier League a annoncé en janvier que les droits de diffusion rapporteraient quelque 4 milliards d’euros aux clubs anglais entre 2007 et 2010. L’ASIE VEUT FAIRE PARTICIPER L’ANGLETERRE À SA FORMATION. – La Confédération asiatique (AFC) a demandé aux clubs anglais de consacrer une partie de la manne des droits de diffusion télévisée à la formation des joueurs du continent. « Nous discutons avec la Premier League sur l’éventualité d’avoir quelque chose en retour des clubs. Ils gagnent des sommes fantastiques en Asie et cela ne peut que croître encore avec l’Inde et la Chine » , a expliqué Peter Velappan, secrétaire général de l’AFC. KURANYI RAPPELÉ EN SÉLECTION. – Le sélectionneur allemand Joachim Löw a rappelé Kevin Kuranyi pour le match amical contre la Suisse, le 7 février à Düsseldorf. Non retenu par Jürgen Klinsmann pour la Coupe du monde 2006, l’attaquant de Schalke 04 n’était plus apparu en sélection nationale depuis le 12 novembre 2005 (0-0 contre la France). GATTUSO PROLONGE JUSQU’EN 2011. – Le milieu international italien Gennaro Gattuso a prolongé son contrat avec l’AC Milan jusqu’au 30 juin 2011. Le champion du monde de 29 ans évolue à l’AC Milan depuis la saison 1999-2000. Il a auparavant joué à Pérouse (1995-1997), aux Glasgow Rangers (1997-1998) et à la Salernitana (1998-1999). PAGE 9 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Rouge Jaune « Je suis libéré » TACTIQUE Bleu LA TURBIE. – Avec le départ de deux pièces maîtresses de son effectif, Thomert (Rennes) et Jussiê (Bordeaux), les dirigeants lensois misaient sur l’arrivée de Frédéric Piquionne. Mais, revirement de situation, l’ex-Stéphanois a opté finalement pour l’AS Monaco, où il a pris part à son premier entraînement hier (ici à gauche). (Photo Alain Mounic/L’Équipe) MICOUD BOUDE LA PRESSE. – Prévu au point presse des Girondins de Bordeaux hier matin, Johan Micoud a refusé de s’adresser aux journalistes tant que les représentants du journal Sud-Ouest seraient présents dans la salle. Ces derniers refusant de partir d’une conférence de presse organisée par le club, le milieu de terrain a tourné les talons. – L. L. Jaune DAMIEN DEGORRE et GUILLAUME DUFY Éloigné des terrains depuis le 13 décembre en raison d’une opération du dos et d’une blessure au mollet, le défenseur de Chelsea John Terry retrouvera la compétition face à Charlton demain. « Il nous a manqué et son absence a été très longue. C’est important qu’il revienne, surtout à un moment où nous continuons à perdre des joueurs », a commenté le manager de Chelsea José Mourinho, qui, mercredi, a perdu Ashley Cole, blessé au genou droit contre Blackburn (3-0). ÉTO’O A REPRIS L’ENTRAÎNEMENT. – L’attaquant camerounais du FC Barcelone, Samuel Éto’o, a repris l’entraînement avec ses coéquipiers, hier, pour la première fois depuis sa blessure au genou le 27 septembre. Son retour à la compétition pourrait intervenir le 11 février contre Santander au Camp Nou, en même temps que Lionel Messi, attendu aujourd’hui à Barcelone de retour d’Argentine, où il poursuivait la récupération de sa blessure au pied gauche survenue le 12 novembre dernier. Collado : « Notre mercato a été parfaitement maîtrisé » Quant à Olivier Thomert, « il souhaitait vraiment partir », précise le directeur administratif lensois. « Avant le match de Saint-Étienne, il est venu me voir pour me dire qu’il comptait changer d’air, qu’il avait envie d’aller en Angleterre et plus précisément à Manchester City. Mais l’offre de ce club était insuffisante. Il a fait une demande de prêt avec une option d’achat. Après, il y a eu Rennes, qui suit le joueur depuis pas mal de temps. Pierre Dréossi m’a appelé pour me demander s’il pouvait rencontrer Olivier Thomert, je lui ai donné l’autorisation et tout ce petit monde s’est vu à Paris mardi. Ensuite, le joueur a dit oui. Nous, on ne s’est pas opposés à l’offre dans la mesure où Rennes proposait un transfert sec. » À ces deux départs s’ajoute celui du latéral gauche Grégory Vignal, arrivé l’été dernier et prêté à Kaiserslautern. Depuis le début du mercato, Lens travaille sur l’arrivée d’un latéral gauche de qualité. Plusieurs pistes ont été explorées. Le Camerounais Atouba (Hambourg) était trop cher. Le Néerlandais Emmanuelson (Ajax Amsterdam) aussi. Cech, le Slovaque du FC Porto, également. Faute de moyens, Lens s’est donc rabattu sur le Français de Leiria (D 1 portugaise), Damien Tixier, pour être la doublure de Marco Ramos... « Tous les gens sont un peu époustouflés par notre mercato, conclut Francis Collado. Mais il a été parfaitement maîtrisé. » Les cinq derniers mois du Championnat le diront. Terry de retour Noir Bleu Noir LENS NE GARDERA PAS un souvenir impérissable de ce mercato. Au cours des deux derniers jours, le club du président Gervais Martel, hospitalisé depuis le début de la semaine pour une opération de la hanche, a perdu deux attaquants importants de son effectif, Olivier Thomert (2 buts, 1 passe décisive en 17 matches) et Jussiê (6 buts en 21 matches), et a longtemps pensé que Frédéric Piquionne les rejoindrait pour compenser ces départs. D’ailleurs, si les dirigeants lensois ont accepté de transférer Thomert à Rennes contre 4,5 M, c’est, assurent-ils, qu’ils étaient convaincus que Piquionne viendrait. « On a trouvé rapidement un accord avec les dirigeants stéphanois et je peux vous dire aujourd’hui que si je ne m’étais pas retiré, Frédéric Piquionne serait encore à SaintÉtienne, explique Francis Collado, le directeur administratif du club. Au final, c’est quand même assez logique que le joueur décide de l’endroit où il souhaite poursuivre sa carrière (il a choisi Monaco [voir cidessous]). Je garderai les circonstances de cette histoire pour moi, je garderai les éléments qui me permettront de m’en souvenir plus tard. » Collado et les dirigeants lensois sont amers. Ils étaient convaincus d’avoir les garanties de l’arrivée de Piquionne. C’est d’ailleurs ce que leur a dit Roland Romeyer, l’un des deux coprésidents de Saint-Étienne, assurant « avoir donné sa parole d’honneur à Gervais Martel sur son lit d’hôpital. Piquionne ira à Lens ou restera à Saint-Étienne ». De son côté, l’agent de l’attaquant stéphanois, sans toutefois s’engager, assurait mardi soir à Collado qu’il préférerait que son joueur rejoigne Lens. Mais Frédéric Piquionne a choisi Monaco et l’a fait savoir mercredi matin aux dirigeants lensois. Résultat, à moins de douze heures de la fin du marché, Lens s’agite et se rabat sur le Rennais Olivier Monterrubio, acheté 1 M, le même joueur qu’on leur avait proposé la veille et que les dirigeants avaient refusé. « Il faut s’adapter au mercato », relativisait alors l’entraîneur Francis Gillot. Mais, dans cette adaptation, Lens CHELSEA 10 Bleu Rouge Noir Jaune FOOTBALL ÉQUIPE DE FRANCE Saha, victime majeure L’attaquant de Manchester United est le seul absent de marque pour le France-Argentine du 7 février. DEPUIS LE PREMIER étage du magasin Adidas de l’avenue des Champs-Élysées (Paris), Raymond Domenech a livré hier après-midi une liste de vingt-deux joueurs sans grande surprise pour le match France-Argentine du 7 février. Il n’y figure aucun Lillois, comme ces derniers pouvaient le redouter, ni Louis Saha, lequel n’a pas souhaité réagir à son absence. Pour les Lillois comme pour les autres nouveaux qui auraient pu se tester au niveau international, le sélectionneur a présenté une explication de politique générale. « On a eu un débat avec le staff autour de cette rencontre, a dit Domenech, soit on s’en servait pour tenter des choses, soit on s’en servait pour préparer le match contre la Lituanie du 24 mars et mettre tout le monde en situation. C’est ce qu’on a décidé. » D’où le conformisme d’une liste dans laquelle on retrouve treize des dixsept mondialistes actuellement opérationnels, à l’exclusion de Chimbonda et Silvestre, toujours pas revenus depuis juillet 2006, mais aussi de Saha et de Barthez, dont on demanda des nouvelles : blessé ou un peu juste, le gardien nantais ? « Eh bien, on va dire les deux », répondit Domenech, embarrassé. Quant aux autres mondialistes absents, ils sont blessés – Boumsong, Alou Diarra, Gallas et Wiltord – ou retraités – Dhorasoo et Zidane. La liste des vingt-deux Bleus France - Argentine (amical), mercredi 7 février, à Saint-Denis, Stade de France, 21 heures (TF 1). 2 23 Coupet (Lyon, 34 ans/23 sélections), 1 Landreau (Paris-SG, 27/4). 9 3 Abidal (Lyon, 27/19/0 but), 13 Clerc (Lyon, 23/2/0), 21 Escudé (FC Séville, ESP, 27/1/0), 2 Evra (Manchester United, ANG, 25/6/0), 17 Givet (Monaco, 25/12/0), 21 Mexès (AS Rome, ITA, 24/6/0), 19 Sagnol (Bayern Munich, ALL, 29/51/0), 18 Squillaci (Lyon, 26/10/0), 15 Thuram (FC Barcelone, ESP, 35/126/2). 7 Défensifs : 6 Makelele (Chelsea, ANG, 33/54/0), 14 Mavuba (Bordeaux, 22/5/0), 8 Toulalan (Lyon, 23/1/0), 4 Vieira (Inter Milan, ITA, 30/100/6, cap.). Offensifs : 9 Govou (Lyon, 27/25/5), 7 Malouda (Lyon, 26/25/3), 22 Ribéry (Marseille, 23/15/1). 4 39 Anelka (Bolton, ANG, 27/33/8), 10 D. Cissé (Marseille, 25/30/9), 12 Henry (Arsenal, ANG, 29/91/39), 20 Trezeguet (Juventus Turin, ITA, D 2, 29/68/34). Entraîneur : R. Domenech (bilan : 34 matches, 20 victoires, 12 nuls, 2 défaites, 54 buts marqués, 17 buts encaissés). En l’absence de Boumsong et de Gallas, les Bleus doivent reconstruire leur charnière centrale face à l’Argentine. Sachant que Thuram et Mexès sont incertains, Raymond Domenech pourrait être tenté de recomposer l’ancien duo monégasque Squillaci-Givet, sur lequel il s’était appuyé à ses débuts, comme le 9 février 2005 (notre photo), en match amical contre la Suède (1-1). (Photo Pascal Rondeau) Cissé revient, Anelka reste Domenech, Dhorasoo et Higuain… j’espère qu’il sera là en mars. » Pour ne pas toucher aux spécificités latérales d’Abidal, Domenech devrait choisir son duo de la charnière centrale parmi Escudé, Givet, Squillaci et peut-être Mexès. Et si c’était le grand retour de la paire Givet-Squillaci, sur laquelle Domenech s’était appuyé à ses débuts ? « C’est une option dans l’axe, après tout, elle a fonctionné à Monaco… » RÉGIS TESTELIN LE CALENDRIER DE L’ÉQUIPE DE FRANCE EN 2007 Mercredi 7 février : France-Argentine (amical), à Saint-Denis, Stade de France (21 heures, TF 1). Samedi 24 mars : Lituanie-France (qualifications Euro 2008), à Vilnius. Mercredi 28 mars : France-Autriche (amical), à SaintDenis, Stade de France. Samedi 2 juin : France-Ukraine (qualifications Euro 2008), à Saint-Denis, Stade de France. Mercredi 6 juin : France-Géorgie (qualifications Euro 2008), à Auxerre, stade de l’Abbé-Deschamps. Mercredi 22 août : Slovaquie-France (amical). Samedi 8 septembre : Italie-France (qualifications Euro 2008). Mercredi 12 septembre : France-Écosse (qualifications Euro 2008), à Paris, Parc des Princes. Samedi 13 octobre : îles Féroé-France (qualifications Euro 2008). Mercredi 17 octobre : France-Lituanie (qualifications Euro 2008), à Nantes, stade de la Beaujoire. Mercredi 21 novembre : Ukraine-France (qualifications Euro 2008). HIGUAIN EST ARGENTIN. – Quelques jours seulement après avoir exprimé sa préférence pour l’équipe d’Argentine (L’Équipe du 24 janvier), Gonzalo Higuain est en passe de devenir citoyen argentin sans pour autant perdre son passeport français, fruit de sa naissance à Brest, en 1987. Le consulat d’Argentine à Madrid a en effet précisé mercredi au nouveau joueur du Real Madrid que sa demande de passeport argentin avait été acceptée. « Si la France est bien mon pays de naissance et si je lui conserve tout mon respect, mon cœur est argentin, a expliqué Higuain au quotidien Olé. J’ai été élevé et formé en Argentine, j’y ai vécu mes meilleurs moments. C’est un rêve qui se réalise. » Appelé en équipe de France par Raymond Domenech avant France-Grèce en novembre derniern et décliner la convocation, Higuain pourra donc être sélectionné par Alfio Basile, l’entraîneur de l’équipe d’Argentine. « Je ne cesse pas d’être français. La seule différence est que, désormais, j’ai la possibilité de jouer pour ma sélection. » Son passeport français lui permettra d’être toujours considéré comme un joueur communautaire au Real. ITALIE Ça tourne revanche, ils sont dix sur dix-huit à ne pas encore avoir évolué avec les Bleuets, aux côtés des plus expérimentés Gourcuff, Nasri, Kaboul, Lloris ou Matuidi. On soulignera la présence de joueurs de L 2 (Bassong, Digard, Moutaouakil), d’un « Italien », Ricardo Faty, le petit frère de Jacques, et d’une « surprise », le gardien Riou. « Pour l’instant, l’idée est d’étoffer le groupe, explique René Girard, le sélectionneur. Je veux voir comment ça répond. On resserrera par la suite, sachant que la porte est fermée pour personne. » – F. L. D. LES DIX-HUIT ESPOIRS. – Pour France-Suisse (amical), mercredi 7 février, 17 h 30 (Canal + Sport), à Nîmes, stade des Costières. Gardiens : Lloris (Nice), Ré. Riou (Lorient) ; défenseurs : Bassong (Metz, L 2), Digard (Le Havre, L 2), Josse (Brest, L 2), Kaboul (Auxerre), Marange (Bordeaux), Moutaouakil (Châteauroux, L 2) ; milieux : Ben Arfa (Lyon), R. Faty (AS Rome, ITA), Y. Gourcuff (AC Milan, ITA), Matuidi (Troyes), Nasri (Marseille), Payet (Nantes) ; attaquants : Gakpe et Menez (Monaco), Quercia (Sochaux), Samassa (Le Mans). Entraîneur : R. Girard. Juve, l’ombre d’un doute Les hommes de Didier Deschamps, en tête de la Serie B, ne dominent plus autant leur sujet qu’en début de saison. TURIN – de notre correspondant permanent LA SCÈNE se passe mercredi aprèsmidi lors d’un entraînement de la Juventus. Après quelques mauvais choix effectués par ses joueurs pendant une opposition et assez irrité par le peu d’implication de certains, Didier Deschamps, l’entraîneur, interrompt le jeu pendant une dizaine de minutes. Il parle alors, très calmement, à son groupe. « Les gars doivent adopter une bonne attitude à l’entraînement, expliquera-t-il ensuite. Si tu es mou pendant ces séances, il y a un risque de mal appréhender aussi les matches de Championnat. » Cette intervention du technicien français arrive quelques jours après un match nul arraché face à la modeste formation de La Spezia (1-1). Sans le but de Pavel Nedved à la 93e minute et sans trois parades majestueuses de Gianluigi Buffon, la Vieille Dame aurait perdu samedi dernier. Comme le 13 janvier à Mantoue (0-1). La Juve traverse, en ce moment, des sentiments paradoxaux. À mi-parcours, elle occupe la tête de la Serie B, avec deux longueurs d’avance sur Naples et Bologne. Elle serait même seule au monde sans les neuf points de pénalité dont elle a été sanctionnée par la justice sportive pour son implication dans le scandale des matches truqués. Nedved : « Rien ne se fait sans souffrir » En septembre, elle avait démarré le Championnat toutes sirènes hurlantes avec un nul puis huit victoires lors des neuf premières rencontres. Mais elle n’a pu garder ce rythme extraordinaire. Depuis le 6 novembre et le match à Naples (1-1), les hommes de Didier Deschamps comptent six victoires, cinq nuls et une défaite. Sur les douze derniers matches, le club de Mantoue, actuel quatrième au classement, a tenu la même cadence que la Juve (23 points). Naples, deuxième, a pris vingt-deux points, Bologne vingt et un. Aujourd’hui, les six premiers de la Serie B se tiennent en quatre points et seules les deux premières places permettront en fin de saison l’accession ALLEMAGNE Hitzfeld est prêt SI UNE CINQUANTAINE de curieux seulement sont passés voir ce qui se tramait au siège du Bayern Munich, hier midi, une grosse centaine de journalistes se sont amassés dans la minuscule salle de presse pour assister à la première conférence de presse d’Ottmar Hitzfeld. « J’ai l’impression de n'être jamais parti », a déclaré d’emblée le successeur de Magath qui avait quitté le Bayern en mai 2004. Depuis, il avait refusé toutes les propositions de clubs pour se consacrer à son rôle de consultant sur une chaîne de télé allemande. « Cette longue pause m’a fait le plus grand bien. Et, lorsque le Bayern m’a appelé mercredi midi, j’ai spontanément accepté. Je vais multiplier les entrevues avec les cadres de l'équipe et tenter de donner un nouvel enthousiasme aux joueurs », a-t-il expliqué. Quatrième après dix-neuf journées à huit points du Werder et de Schalke 04, le Bayern n'a plus de temps à perdre. « La priorité est de retrouver immédiatement le chemin de la victoire pour assurer la troisième place, car la qualification pour la C 1 est capitale. Mais, personnellement, je crois encore au titre », assuret-il. Hitzfeld n’a signé que jusqu’à la fin de la saison : « Je n'ai pas l'intention de travailler plus de cinq mois ici. Ce n’est pas une aventure à long terme. » Dès ce soir (20 h 30), il sera sur le banc. Le Bayern joue à Nuremberg. PAGE 10 MAGATH REBONDIT À HAMBOURG. – Au lendemain de son limogeage du Bayern, Felix Magath a déjà signé, hier aprèsmidi, avec Hambourg, dernier de Bundesliga. Entre octobre 1995 et mai 1997, Magath avait déjà été à la tête du HSV. Il succède à Thomas Doll, démis de ses fonctions hier matin, alors qu’Hambourg chutait au dernier rang après un nul à domicile face à Cottbus (1-1). – A. Me. HEYNCKES MENACÉ DE MORT. – Au lendemain de sa démission de Mönchengladbach, Jupp Heynckes a révélé qu’il était parti pour des raisons extrasportives, bien que le club soit actuellement avant-dernier de Bundesliga : « Ces deux derniers mois, j’ai reçu plusieurs appels d’une personne qui me menaçait de mort. Des policiers en civil ont dû m’accompagner lors de nos deux derniers déplacements. » – A. Me. directe à la Serie A (de la troisième à la sixième place, les clubs doivent disputer des barrages). « Les gens nous voient déjà sans le moindre problème en Serie A, note Pavel Nedved, une des stars restées au club. Mais, dans la vie, rien ne se fait sans souffrir. » Mais c’est surtout la manière dont joue la Vieille Dame qui peut poser question. « En ce moment, nos adversaires s’amusent plus à jouer contre nous que l’inverse », a glissé Buffon, conscient des difficultés éprouvées par son club ces dernières semaines. Paradoxalement, le gardien champion du monde n’a sans doute jamais eu autant de travail que cette saison. À Bologne, les Turinois l’ont emporté (1-0), mais sur un but non valable. Contre Cesena (2-1), l’arbitre a refusé à leur adversaire, et à la dernière minute, un but pourtant valable. Bien entendu, une cascade de blessures, notamment au début de l’hiver, a compliqué la tâche de Deschamps. Mais, si la Vieille Dame ne montait pas à la fin de la saison, hypothèse jamais évoquée en Italie, ce serait un désastre pour elle. Tamoil, la compagnie pétrolière de la famille Kadhafi, qui avait signé en 2005 un énorme contrat de sponsoring jusqu’en 2015, a déjà fait savoir qu’elle ne verserait plus un sou à la fin de la saison. Les cinq prochains mois seront donc bel et bien cruciaux pour l’avenir de la Juve. YOANN RIOU NATIONAL (22e journée, matches avancés). – AUJOURD’HUI, 20 heures : Laval (2) - Martigues (18), Vannes (16) - Romorantin (10), Cannes (9) - Pau (14). ALLEMAGNE (20e journée, match avancé). – AUJOURD’HUI, Nuremberg (7) - Bayern Munich (4) (20 h 30, TPS Foot). BELGIQUE (20e journée, match avancé). – AUJOURD’HUI, Beveren (17) FC Bruges (5). ESPAGNE (Coupe, quarts de finale aller). – HIER, FC Séville - Betis Séville : 0-0. Le match retour aura lieu mercredi 28 février. ITALIE (Coupe, demi-finales retour). – HIER, Inter Milan - Sampdoria Gênes : 0-0. Buts. – (aller : 3-0). La finale AS Rome - Inter Milan aura lieu mercredi 18 avril (aller) et mercredi 9 mai (retour). PAYS-BAS (23e journée, match avancé). – AUJOURD’HUI, Groningue (11) - Heerenveen (6). PORTUGAL (17e journée, match avancé). – AUJOURD’HUI, Benfica (2) Boavista (11). VENDREDI 2 FÉVRIER 2007 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge las, l’interrogation majeure de la semaine prochaine continuera de tourner autour de la défense centrale des Bleus, sachant que, si Thuram et Mexès sont dans la liste, ils sont très incertains. Le premier est victime d’une contracture au mollet gauche ; le second est touché au cinquième métatarse du pied droit. « Thuram ne pourra certainement pas jouer, a confié Domenech, mais il est un cadre, il a un poids sur les joueurs, c’est bien qu’il soit présent et Bleu Quelques minutes plus tard, une question arrive, sur Gonzalo Higuain. Réponse, en pirouette, de Raymond Domenech : « Il aurait pu jouer dans le film de Vikash… » On lui demande dans quel rôle. « Dans le rôle de l’Arlésienne. » – V. D. LES VINGT ARGENTINS. – Gardiens : Abbondanzieri (Getafe, ESP, 34 ans/29 sélections/ 0 but), Franco (Atletico Madrid, ESP, 29/5/0) ; défenseurs : Ayala (Valence CF, ESP, 33/106/7), G. Milito (Saragosse, ESP, 26/18/0), Burdisso (Inter Milan, ITA, 25/12/0), J. Zanetti (Inter Milan, ITA, 33/102/5), Arruabarrena (Villarreal, ESP, 31/6/0), Fuentes (Villarreal, ESP, 30/1/0), Heinze (Manchester United, ANG, 28/33/1) ; milieux : Cambiasso (Inter Milan, ITA, 26/27/2), Duscher (La Corogne, ESP, 27/7/0), Gago (Real Madrid, ESP, 20/0/0), J. Gutierrez (Majorque, ESP, 23/0/0), Somoza (Villarreal, ESP, 26/2/0), Lucho Gonzalez (FC Porto, POR, 26/32/5) ; attaquants : Agüero (Atletico Madrid, ESP, 18/2/0), Crespo (Inter Milan, ITA, 31/61/32), Lisandro Lopez (FC Porto, POR, 23/0/0), D. Milito (Saragosse, ESP, 27/9/3), Saviola (FC Barcelone, ESP, 25/35/10). Entraîneur : A. Basile. ESPOIRS ÉLIMINÉE EN BARRAGES de l’Euro 2007 en octobre, l’équipe de France Espoirs poursuit ses matches amicaux. Vainqueur en Suède (4-2), le 14 novembre, sans Marseillais, Monégasques, Lillois, Troyens, Havrais ni Messins, pris par leur Championnat, elle va subir un nouveau chamboulement pour la réception de la Suisse, mercredi, à Nîmes. Douze joueurs (nés après le 1er janvier 1986) ont disparu, tandis que sept intègrent le groupe. Aux blessés (Benzema, I. Dia) s’ajoutent des éléments laissés « au repos » (Cabaye, Gouffran, Diaby, Bellaïd). En – Je suis sélectionneur. Mon fils est en âge d’être en équipe de France, mais je ne l’ai pas pris… Je suis professionnel. Ce qui compte, c’est l’efficacité. Ce qui compte, ce n’est pas la relation que certains peuvent s’imaginer avoir avec moi. » Jaune Rouge Jaune AVANT, LE NOM de Robert Pires revenait dans chaque conférence de presse du sélectionneur. Aujourd’hui, c’est celui de Vikash Dhorasoo. Extrait de la conférence de presse, hier. « Avez-vous vu ”Substitute”, le film de Vikash Dhorasoo ? – (Silence)… – En tant qu’entraîneur, vous ne trouvez pas que la solitude du remplaçant est un thème intéressant ? – Oui… Une autre question ? – Il a évoqué des rapports pèrefils, avec vous… Noir Bleu Noir L’absence de Louis Saha s’explique difficilement compte tenu de sa position supposée dans la hiérarchie des attaquants de l’équipe de France. Titulaire à côté de Thierry Henry lors des deux derniers matches des Bleus, contre les îles Féroé (5-0) et la Grèce (1-0), l’attaquant de Manchester United semblait posséder une longueur d’avance sur David Trezeguet et Djibril Cissé, et quelques autres sur Nicolas Anelka. Mais le foot va décidément très vite… Il y a un an, Saha chipait sa place à Ruud Van Nistelrooy au point de le faire quitter Manchester United pour le Real Madrid. Aujourd’hui, à peu près à la même époque, il vient de « repasser » derrière le duo LarssonRooney et patiente sur le banc de touche de MU. « Ce n’est pas seulement parce qu’il joue moins qu’il n’est pas là, a commenté Domenech, il y a du monde au poste de numéro 9, j’essaie de voir le plus de monde possible. (…) La hiérarchie est faite pour être bousculée. » À sa place, il verra notamment Cissé, de retour en bleu huit mois après sa grave blessure contre la Chine (3-1), le 7 juin, à Saint-Etienne. « Cissé n’est pas encore revenu au top, il peut être mieux, et notamment plus adroit, mais on ne revient pas comme ça et il fait les efforts », dit Domenech. Il verra aussi Anelka, appelé pour la troisième fois d’affilée. « C’est vrai que c’est plus pratique de le suivre depuis qu’il est en Angleterre, mais il est aussi plus présent dans les matches. Il a encore une occasion de montrer qu’il a le niveau. » Il verra enfin Trezeguet, face à l’Argentine de son enfance. « David n’est pas un joueur de D 2 italienne, c’est un joueur international. J’ai besoin de lui et j’ai besoin qu’il se remobilise. À lui de “revenir” vite avec nous », lui suggère-t-il au sujet de son blues du bleu. En l’absence de Boumsong et de Gal- 11 FOOTBALL LIGUE 2 (23 journée) e Bleu Rouge Noir Jaune MONTPELLIER - REIMS Domergue sous la menace L’élimination en Coupe par Vannes au milieu d’une morne saison n’a pas du tout plu à Louis Nicollin. Qui semble décidé à agir. MONTPELLIER - REIMS MONTPELLIER. – Douzième l’an passé, quatorzième pour l’instant, le Montpellier dirigé par Jean-François Domergue est loin du compte. La contre-performance face à Vannes mardi est-elle venue à bout de la mansuétude de Louis Nicollin ? (Photo Laurent Argueyrolles/L’Équipe) AUJOURD’HUI, 20 HEURES, STADE DE LA MOSSON MONTPELLIER : Pionnier – Ngambi, Colombo, Carotti (cap.) ou Cambon, Padula – Montano, E. Oliseh,Aït-Alia, Darbion – Delaye, Malm. Remplaçants: Jourdren (g.), F. Mendy ou Cambon, Aït-Fana, Lafourcade, Atik. Entraîneur : J.-F. Domergue. REIMS : Liébus – Fontenette, Henrique, Barbier (cap.), Comminges – Nzigou, Tourenne, Ielsch, S. Tiéné – Féret, Fauré. Remplaçants : Tingry (g.), Akouzar, Baleguhé, Maspimby, Deaux. Entraîneur : T. Froger. Arbitre : M. Auriac. MONTPELLIER – de notre correspondant LOUIS NICOLLIN adore le charme de la Coupe de France, qui lui fit les yeux doux le 2 juin 1990 (victoire 2-1 a.p. contre le Racing Paris 1), avec en prime deux bises émoustillantes au président François Mitterrand. Mais pas quand elle se retourne contre Montpellier comme mardi soir, alors que son équipe, en progrès depuis le début de l’année, recevait Vannes, modeste pensionnaire de National. Elle avait l’occasion d’embellir une saison assez moche, comme la précédente (avec un quart de finale à Rennes après avoir sorti Bordeaux en huitièmes). Au lieu de quoi, Montpellier a reçu une tarte à la crème en pleine figure (0-2 a.p.), retourné comme une crêpe par une équipe bretonne maligne. Louis Nicollin s’est senti « très humilié », alors qu’il a suivi la rencontre en présence des édiles locaux, « du maire, du président de la région et du département », et bien entendu de Michel Mézy, son ami conseiller et bras droit. « On a été nuls à tous points de vue », estime-t-il, même si ses joueurs ont eu les opportunités de raccourcir le suspense dans le premier quart d’heure. Montpellier n’avait plus été éliminé chez lui dans cette épreuve depuis l’édition 1995 contre Metz (1-2, 8es de finale). « On n’a pas le droit », poursuit-il, cabossé par cette nouvelle entaille au milieu d’une deuxième saison d’affilée de tous les déplaisirs, qui avait débuté par cinq défaites lors des six premiers matches de Championnat. BASTIA - CAEN AUJOURD’HUI, 20 HEURES, À FURIANI, STADE ARMAND-CESARI BASTIA : Ejidé – Marester, Méniri, Lorenzi, Bridonneau – Barthélémy, G. Coulibaly, Y. Gomez, F. Mendy – Cherrad, André (cap.). Remplaçants : J.-L. Leca (g.), Sorbara, Cahuzac, Ben Saada, Bertin d’Avesnes. Entraîneur : B. Casoni. CAEN : Planté – Hengbart, Thiam, Sorbon, Seube (cap.) – Proment – Gouffran, Deroin, Florentin – Samson, Mazure. Remplaçants : Costil (g.), Mu. Traoré, Lemaître, G. Leca, Grandin ou Toudic. Entraîneur : F. Dumas. Arbitre : M. Thual. CRÉTEIL - LE HAVRE AUJOURD’HUI, 20 HEURES, STADE DOMINIQUE-DUVAUCHELLE CRÉTEIL : Trivino (cap.) – Argelier, Salze, C. Domoraud, Loja – Grégori, Lavoyer, Khenniche,Bah– Vareilles,L. Pancrate.Remplaçants: Gnanhouan(g.),Rui Pataca, Effa Owana ou Sales, Danjou, El-Omari ou Aloudji. Entraîneur : A. Jorge. LE HAVRE : Mandanda – Medaci, Ducrocq (cap.), Hénin, Bedimo – Kharbouchi, Aït Ben Idir, Digard, Alla – K. Traoré, Lesage. Remplaçants : Blondel (g.), Soumaré, Gauvin, Fouret, Alassane. Entraîneur : T. Uvenard. Arbitre : M. Auroux. DIJON - LIBOURNE-SAINT-SEURIN AUJOURD’HUI, 20 HEURES, STADE GASTON-GÉRARD DIJON : Mouko – Tacalfred, Ab. Ba (cap.), Loties, Vosahlo – Regragui, Linares, Larcier, Avezac – Bugnet ou Sahnoun, Mangione. Remplaçants : Perraud (g.), Zywiecki, Boudarène, Asuar, Sahnoun ou Bugnet. Entraîneur : R. Garcia. LIBOURNE-SAINT-SEURIN : Salin – Astier, Douence, J. Kouassi (cap.), Faivre – Y. Kébé, Delchié, Livramento, Gragnic – Deranja, Begeorgi. Remplaçants : Potel (g.), Moura, Deruda, Behlow. Entraîneur : D. Tholot. Arbitre : M. Falcone. NIORT - ISTRES AUJOURD’HUI, 20 HEURES, STADE RENÉ-GAILLARD NIORT : Klein – Konaté, Morisot, Couturier, Ferrier (cap.) – Gonzalez, Periatambée, Durand, Biger – J.-F Rivière, B. Leroy. Remplaçants : Gagnier, Obiorah, Fradin, Cellier, J. Chapuis. Entraîneur : P. Hinschberger. ISTRES : Riou (cap.) – M. Coulibaly, Doumbia ou Daineche, Bilica, Bakour – Maurel, Gallon – M’Futi, Sichi ou Goussé, Kharbouch ou S. Feindouno – Dembélé. Remplaçants : Weber (g.), Daineche ou Doumbia, Goussé ou Sichi, S. Feindouno ou Kharbouch, Viale. Entraîneur : R. Le Lamer. Arbitre : M. Fautrel. TOURS - GRENOBLE AUJOURD’HUI, 20 HEURES, STADE DE LA VALLÉE-DU-CHER TOURS : Catherine – Leray, M. Rodriguez, Benatia, Gondouin – Himmer, Soumah, Fleurival (cap.), Doukantie, Maréval – Gimbert. Remplaçants : Raimbault (g.), Mandanne, T. Vairelles, Tokéné, Carmona ou Kanté. Entraîneur : A. Falette. GRENOBLE : Wimbée – Stinat, S. Pelé (cap.), Alphant, Robin – Juan – Dja Djedje, Kamissoko, O. Saar – Chapuis, Akrour. Remplaçants : Yanev, Kermorgant, Belghazouani, N’Ganga, Giroud. Entraîneur : Y. Pouliquen. Arbitre : M. Grelot. CHÂTEAUROUX - AC AJACCIO AUJOURD’HUI, 20 HEURES, STADE GASTON-PETIT CHÂTEAUROUX:Fernandez – Allegro,T. Bertin(cap.),Bates, Ateba – Thiago – Sidibé, Vandenbossche – Mauricio, Mulenga, Sako ou Kébé. Remplaçants : Inthasane (g.), Moutouakil, Kisamba, Blayac, J. Kébé ou Sako. Entraîneur : C. Daury. AC AJACCIO : Roux – Dujeux, Antonio Carlos, Dzodic, Collin (cap.) – Rodrigo, Connen, Rocchi – Khiter, Scarpelli, Kolar. Remplaçants : Radic (g.), Pierazzi, Seleri, Mandrichi, Portillo. Entraîneur : R. Krol. Arbitre : M. Djouzi. 20 H 30 Metz - Brest (Eurosport) LUNDI 5 FÉVRIER 20 H 30 Guingamp - Strasbourg (Eurosport) 1. Metz 2. Caen 3. Strasbourg 4. Le Havre 5. Dijon 6. Châteauroux 7. Reims 8. Grenoble 9. Amiens 10. Gueugnon 11. Bastia 12. AC Ajaccio 13. Libourne-St-S. 14. Montpellier 15. Créteil 16. Brest 17. Guingamp 18. Istres 19. Niort 20. Tours c. — 11 19 17 17 24 23 22 25 29 30 29 23 31 29 27 29 27 34 31 34 Diff. — +21 +22 +10 +16 +2 +3 +5 +8 -2 -5 0 -2 -4 -6 -9 -4 -7 -18 -13 -17 PROCHAINE JOURNÉE. – Vendredi 9 février, 20 heures : AC Ajaccio - Créteil, Brest - Dijon, Grenoble - Amiens, Gueugnon - Guingamp, Istres - Châteauroux, LibourneSaint-Seurin - Montpellier, Reims - Niort, Strasbourg - Tours ; 20 h 30 : Caen - Le Havre (Eurosport) ; lundi 12 février, 20 h 30 : Bastia - Metz (Eurosport). MATCH EN RETARD (22e journée). – Reste à fixer : Libourne-Saint-Seurin - Metz. BUTEURS 1. Lesage (Le Havre) ; B. Gueye (Metz), 12 buts. 3. K. Traoré (Le Havre), 11 buts. 4. Gouffran (Caen) ; Akrour (Grenoble), Deranja (Libourne-Saint-Seurin),10 buts. 7. Fauré (Reims), 9 buts. 8. Samson (Caen) ; P. Cissé (Metz) ; B. Leroy (Niort) ; Féret (Reims), 8 buts... METZ - BREST Le patron est fatigué METZ – de notre correspondant permanent LEADER ET GRAND FAVORI pour la montée, Metz n’a plus gagné depuis sa victoire éclatante contre Strasbourg (4-1), le 8 décembre. Depuis ? Deux nuls en Championnat à Istres (0-0) et contre Reims (2-2), un autre en Coupe de France contre une équipe de CFA, Villemomble (1-1, 4-3 aux t.a.b.) avant l’élimination contre Lille (0-2), en trente-deuxièmes. Le report du match des Messins à Libourne, vendredi dernier, a aussi permis à leurs poursuivants de se rapprocher virtuellement au classement et d’accentuer cette impression de surplace. « La seconde partie du Championnat va être plus dure, prévient d’ailleurs Christophe Marichez, le capitaine. Tout le monde veut nous faire tomber. » « Les joueurs ont pris conscience du fait qu’un nouveau Championnat débutait, assure Francis De Taddeo, son entraîneur. Il faut qu’on se reprenne mais on a quand même fait un début de saison énorme. Il faut rester pragmatique, on connaît les temps de passage pour la montée (autour de 70 points). » Pour monter, Metz devra aussi se passer de Ludovic Obraniak, son meilleur joueur lors de la phase aller, parti à Lille pendant le mercato. Son départ a été compensé par le prêt d’un joueur du LOSC, Daniel Gygax. « La qualité du joueur n’est pas à discuter, estimait Joël Muller, le directeur METZ - BREST sportif messin, lors de la signature de l’international suisse. On a voulu compenser le départ de Ludovic par quelqu’un qui peut tenir le même rôle. On verra à l’usage si on n’a pas perdu sportivement. » Son arrivée va en tout cas obliger De Taddeo à faire évoluer son dispositif tactique, organisé autour d’une défense à cinq éléments depuis le début de la saison. « Obraniak tenait un certain rôle dans l’équipe, explique le technicien messin. Même s’ils se ressemblent, dans la capacité à percuter, à pénétrer, Daniel est un autre joueur. Ludovic venait jouer plus bas et se consacrait beaucoup aux tâches défensives, Daniel est plus attaquant. » De Taddeo a commencé à intégrer le Suisse lors de la défaite de Metz (1-2) en amical contre Sarrebruck (D 3 allemande), lundi, dans un système en 5-4-1, où il a évolué côté gauche. « On l’a fait pour lui, explique De Taddeo, pour qu’il se retrouve dans la démarche générale de l’équipe, avant de passer à autre chose. » Autre chose, ce sera sans doute un système à quatre défenseurs, que De Taddeo prépare depuis la réception de Reims et auquel le profil de Gygax devrait mieux convenir. « Ce n’est pas que pour Gygax, précise-t-il. Mais on doit pouvoir casser le carcan dans lequel on se trouve, même s’il est doré. » Car Metz n’a encore que des problèmes de riche. LIONEL DANGOUMAU AUJOURD’HUI, 20 H 30, STADE SAINT-SYMPHORIEN (Eurosport) METZ : Marichez (cap.) – Béria, Delhommeau, P.M. Diop, Bassong, Léoni – Cardy, François, Agouazi, Gygax – P. Cissé. Remplaçants: Sissoko (g.), C. Gueye, Djiba ou Bong, Renouard, Mom. N’Diaye. Entraîneur : F. De Taddeo. BREST : Elana – Bourgis, Poulard, Casartelli, Randriana – Auriac, Bigné, Guégan (cap.), Liabeuf – De Carvalho, Socrier. Remplaçants : J. Lachuer (g.), Josse, Stinat, Bochu, AkpaAkpro. Entraîneur : P. Janin. Arbitre : M. Buquet. TOUS SPORTS Où loger le Stade Français ? Max Guazzini veut un grand stade de rugby. Le Conseil de Paris examinera le 12 février le projet controversé que lui propose le maire. LE MOIS DERNIER, Bertrand Delanoë souhaitait « une année 2007 tonique ». Un vœu en passe d’être déjà exaucé. Le maire soumettra au vote, en effet, un projet très controversé, le 12 février, devant le Conseil de Paris. Il s’agit de la construction d’une enc einte de rugby de 18 000 places destinée à l’équipe du Stade Français, fruit d’une promesse faite à son président Max Guazzini. Sa réalisation suppose de démolir et reconstruire le stade Jean-Bouin, en réduisant la place dévolue au club omnisport actuellement résident (le Paris Jean-Bouin) pour dégager de l’espace en faveur des rugbymen soudainement bien envahissants. Or Arnaud Lagardère, autre proche de Bertrand Delanoë, est le partenaire principal du Paris Jean-Bouin (PJB) où son Team Lagardère est implanté. Curieusement, il se montre très discret sur ce dossier. L’affaire prend tout son sel quand on se souvient que ce petit stade, situé dans le prestigieux XVIe arrondissement parisien, jouxte le Parc des Princes et ses 45 000 places. Flairant très tôt le dilemme, Bertrand Delanoë a eu une jolie formule pour résumer sa tâche : « C’est faire entrer un édredon dans une valise. » Dit autrement, c’est l’assurance d’un débat à forte teneur en décibels. LA SITUATION. – L’association Paris Jean-Bouin dispose depuis 2004 d’un contrat de concession d’une durée de 20 ans accordé par la mairie de Paris. Et le PJB a signé, avec le club de rugby du Stade Français, un contrat de sous-concession jusqu’en 2024. Il porte sur l’utilisation partielle de son terrain de rugby, sa piste d’athlétisme et ses trois tribunes. En clair, le rugby est hébergé par le PJB. Le projet envisagé conduirait à une inversion de cette situation et, logiquement, à la renégociation de la concession liant le PJB à la mairie et vieille de deux ans seulement. Avec, sans doute, à la clé un dédommagement. LA GROGNE. – Très tôt, les défenseurs de l’environnement sont montés au créneau. Dans leur collimateur : la « disparition d’arbres centenaires » induite par ce projet, la « construction d’un mur de 17 m de haut à proximité d’un immeuble classé monument historique » et la « création d’un parking sous-terrain, Le projet de la Mairiee de Paris pour le nouveau Jean-Bouin n Aujourd’hui Paris 1 terrain de rugby. gy 1 ppiste d’athlétisme 7 700 places assises, 1 500 debout. 15 courts de tennis. 1 terrain de hockey su sur gazon. 1 gymnase gym et 2 salles omnisports couvertes. Less pplus • Des installations rugby ré rénov novéées. • Un Stade Franç Français rugby disposant dd’une une enceinte conforme à son standing de club leader leader. PParvis. Parking souter souterrain de 50 500 places et 8 000 m2 de ggaleries marchandes. Innstallations du Paris Jean-Bouin. Parc des Princes quand [poussée par ses élus Verts] la mairie tente depuis des années de réduire la place de la voiture à Paris au profit des transports en commun. » Les associations de riverains refusent toute « nuisance ajoutée à celles déjà liées aux matches de football du PSG » joués au Parc des Princes. Un refus renforcé par la mort d’un supporter du PSG, le 23 novembre, après un match opposant son club à l’Hapoël Tel-Aviv. Enfin, le président du PJB, Jacques Lelièvre, stigmatise « la précipitation » et « la technique à la hussarde » employées par une mairie de Paris qui traiterait, dans cette affaire, comme avec « des sujets du père Ubu ». Un « caprice » ne répondant pas, de toutes façons, au potentiel d’affluence du Stade Français (supérieure à 18 000 spectateurs sur environ la moitié des matches à domicile). LE CONTEXTE POLITIQUE. – En pleine campagne électorale (*), l’opposition dénonce un « manque de concertation » de la part de la VENDREDI 2 FÉVRIER 2007 Athlétisme et hockey délocalisés sur une pelouse de l’hippodrome d’Auteuil. majorité municipale de gauche, une « aggravation du déséquilibre Ouest-Est » en matière d’implantation d’équipements sportifs, la « disparition des stades de proximité » ou encore un « projet incohérent en matière de flux de circulation ». Très en pointe, le député UMP du XVIe, Claude Goasguen, dénonce, lui, la transformation de ce secteur de l’Ouest parisien en un « endroit d’élection du show business sportif spectaculaire ». Résultat : le Conseil du XVIe a majoritairement voté contre ce projet le 31 janvier et réclamé un moratoire de six mois pour le revoir. Certes, son avis n’était que consultatif. Certes, la majorité au Conseil de Paris est, elle, de gauche. Mais ce rejet démontre l’existence de fortes réticences politiques. LA LÉGITIMITÉ DU PROJET. – C’est le seul point de consensus. « Chacun doit avoir sa maison », pose d’entrée Bertrand Delanoë. Or, « Paris est devenue la capitale du rugby », complète le maire UMP du XVIe arrondissement, Pierre-Chris- tian Taittinger. Le travail de Max Guazzini pour hisser son équipe en position de leader et créer l’événement autour d’elle, notamment en transformant certains de ses matches en grands « shows » réunissant 80 000 spectateurs, trouve là une forme de reconnaissance officielle. Personne ne songe à nier la nécessité d’offrir aux joueurs du Stade Français un équipement correspondant à leur standing sportif. « Ils ont besoin d’un stade digne de ce nom », affirme le socialiste Jean-Yves Mano, oubliant un peu au passage que, même flétri par les ans, JeanBouin n’est pas un lieu indigne. « Max a gagné le droit sportif, moral, et politique d’avoir son stade dédié à Paris », analyse, de son côté, l’UDF Didier Bariani. Reste à savoir où et à quel coût. LES AUTRES OPTIONS. – Max Guazzini ne veut pas en entendre parler, mais elles existent. D’abord, le Parc des Princes. Le contrat liant les nouveaux propriétaires du PSG à la mairie pour l’utilisation du Parc Les moins • Coû Coût : 111 millions à la charge ddu contribuable parisien. • Opposition des associations de riverains eett de dé défense de l’environnement. l environnement. • Cumul dd’ééquipements sur la mê même zone : Coubertin, Roland Roland-Garros, Garros, Parc des Princes, piscine Molitor, Jean-Bouin rénové. • Capacité potentiellement insuffisante pour environ la moitié des matches à domicile du Stade Français en Top 14 et Coupe d’Europe. prévoit la possibilité d’un second club résident. « La pelouse n’y résisterait pas », répond-il. Le 13 janvier, les spectateurs du match de rugby entre le club de London Irish et Toulouse ont pu constater que la pelouse du Madejski Stadium ne souffrait pas trop de son utilisation à la fois par London Irish et l’équipe de football d’Aston Villa. De même, les gazons mixtes ouvrent désormais des perspectives. À tel point que le nouveau stade d’Arsenal à Londres a choisi une combinaison gazon naturel et fibres synthétiques. Quant aux calendriers football et rugby, il est douteux qu’on ne puisse les harmoniser si, à l’étranger, d’autres y parviennent. Deuxième option : le stade Charléty, au sud de Paris. Venteux et mal commode, dit-on. Soit mais combien coûteraient d’éventuelles modifications ? Les études chiffrées tardent à venir. Si Jean-Bouin était rénové, le Stade Français devrait sans doute jouer une ou deux saisons à Charléty durant les travaux. Preuve que c’est faisable. Et, là, le parking existe déjà. Quant au tramway, il passe juste devant. Enfin, ce stade de rugby pourrait peut-être voir le jour sur la vaste friche des Batignolles, au nordouest de Paris, où était prévu le Village Olympique dans le projet Paris 2012. VALORISER LA MARQUE. – Disposer dans le XVIe d’un stade rénové et agrandi à hauteur de 111 millions dont Max Guazzini serait l’opérateur populariserait davantage encore une marque Stade Français déjà très forte. Cela apporterait au club une vigoureuse plus-value financière. Des experts financiers évoquent une valeur multipliée par dix en cas de vente. Car, là, il ne s’agirait plus de vendre un concept sans locaux. De quoi compenser largement l’argent personnel investi par Max Guazzini depuis son arrivée au club en 1992. Si, d’aventure, l’idée de vendre lui venait à l’esprit… PATRICK ISSERT (*) Présidentielle : 22 avril et 6 mai 2007. Législatives : 10 et 17 juin 2007. Municipales : mars 2008. PAGE 11 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge AMIENS - GUEUGNON AUJOURD’HUI, 20 HEURES, STADE DE LA LICORNE AMIENS : Merville – Lahaye, Hernandez, D. Vairelles, Hamed ou Levrat – Kinkela, De Freitas (cap.), Levrat ou Fayolle, Giresse – Buengo, Heitzmann. Remplaçants : Tangara (g.), Fayolle ou J. Niang, Raynier, Perchet, De Parseval. Entraîneur : L. Batelli. GUEUGNON: Peiser – Rodrigues,Adam ou Zarabi,Morestin, Bernardetou Aubriot – Di. Gomez, Colleau, Tsoumou, Loukhiar – L. Touré, Niflore ou Hoarau. Remplaçants : Zarabi ou Adam, Aubriot ou Bernardet, Hoarau ou Niflore, Marty, D. Coulibaly. Entraîneur : V. Zvunka. Arbitre : M. Derrien. Amiens - Gueugnon Bastia - Caen Châteauroux - AC Ajaccio Créteil - Le Havre Dijon - Libourne-Saint-Seurin Montpellier - Reims Niort - Istres Tours - Grenoble Classement Pts J. G. N. P. p. — — — — — — 48 21 14 6 1 32 47 22 13 8 1 41 41 22 11 8 3 27 39 22 10 9 3 33 36 22 10 6 6 26 35 22 10 5 7 26 34 22 9 7 6 27 33 22 8 9 5 33 31 22 9 4 9 27 29 22 8 5 9 25 28 22 7 7 8 29 28 22 7 7 8 21 23 21 6 5 10 27 23 22 6 5 11 23 23 22 5 8 9 18 22 22 4 10 8 25 18 22 3 9 10 20 18 22 4 6 12 16 17 22 3 8 11 18 16 22 4 4 14 17 Bleu JOHAN RIGAUD 20 HEURES Jaune Rouge Jaune Jusque-là, dans les moments où la barque héraultaise a tangué, le président s’est toujours retenu de s’en prendre et de trop en vouloir à son entraîneur Jean-François Domergue, dont il louait encore, mardi, les qualités – « travailleur et honnête » – malgré des résultats trop cahoteux (30 victoires, 25 nuls et 37 défaites depuis qu’il a succédé à Robert Nouzaret fin août 2005) et plus de déceptions que de réussite AUJOURD’HUI Noir Bleu Noir De Santini à Courbis, en passant par Blanc dans les choix de recrutement (L. Clément et Neumann, entre autres exemples). Lorsqu’il doit prendre une décision difficile et déchirante d’un point de vue affectif, Louis Nicollin se fie souvent à la mine des joueurs, ou alors elle est la conséquence d’une douleur vive. En 2004-2005, exercice conclu par la relégation en L 2, Gérard Bernardet n’avait pas résisté à une hémorragie de défaites et surtout à un 1-6 à Paris, alors que Montpellier n’était pas encore relégable. Là, le couac de Vannes semble insupportable. « Il y a des choses qu’on ne pardonne pas », maugrée Louis Nicollin, avant d’ajouter des mots lourds de sens : « Je pense que ça va frapper. Le mal est fait, je sais ce que je vais faire. » Ces mots signifieraient-ils un changement de cap et de méthode alors que Montpellier doit encore remporter six matches pour assurer son maintien avant d’échafauder une ambition de montée en L 1 la saison prochaine ? « On verra demain (aujourd’hui) », dit Nicollin. « Il n’y a pas le feu », essaie-t-il de tempérer. Mais a priori, à moins d’un résultat spectaculaire contre Reims ce soir, il devrait remettre en question l’ancien entraîneur du Havre, sous contrat jusqu’en 2008 après avoir signé à nouveau deux ans à la fin de l’hiver 2006. Déjà bruissent des noms de successeurs possibles, de Jacques Santini, qui avait achevé sa carrière de joueur à Montpellier en 1981-82, à Laurent Blanc, en passant par Rolland Courbis. En tout cas, le président a des solutions sous le coude. « J’en ai », confirmet-il. Ce qui est à peu près sûr, c’est qu’il ne demandera pas à Michel Mézy de retourner sur le banc. Domergue apparaît donc plus que jamais sur la sellette, même s’il est souvent sorti indemne de quelques moments très creux depuis son arrivée. Il est bien conscient que l’échec de Vannes, « ça fait désordre », mais quant à savoir s’il se sent menacé : « Je ne me pose pas ce genre de question, je suis concentré sur Reims avec un objectif de performance. » 12 RUGBY TOURNOI DES SIX NATIONS (1 re Bleu Rouge Noir Jaune journée) – ITALIE - FRANCE (demain) « Concurrence jusqu’au bout » BERNARD LAPORTE, entraîneur de l’équipe de France, veut voir un maximum de joueurs pendant ce Tournoi pré-Mondial. LA JOURNÉE DES BLEUS Ni choc, ni sourire. Bernard Laporte, dans son traditionnel point presse du jeudi, a conservé un ton mesuré. On le sent, comme ses joueurs et les supporters de l’équipe de France, dans l’attente d’une relance après le difficile mois de novembre qu’ont connu les Bleus. Ce Tournoi et ce match à Rome, demain, tombent à pic. Tous sur le pré LE TROISIÈME LIGNE Julien Bonnaire, ménagé depuis le début de la semaine en raison d’une entorse de la cheville droite, s’est entraîné normalement hier. Florian Fritz et Christophe Dominici, qui avaient été ménagés mercredi, ont eux aussi participé à l’unique séance de la journée, essentiellement consacrée à une répétition générale des lancements de jeu. Les Français quitteront ce matin le centre national de Marcoussis, pour Rome, via l’aéroport d’Orly. Ils s’installeront dans un hôtel de la capitale italienne, avant le dernier entraînement de la semaine en milieu d’après-midi. Les 18 joueurs non retenus dans le groupe achèveront, eux, leur semaine de préparation athlétique avant de regagner leur domicile en fin d’aprèsmidi. Ils rejoindront Marcoussis dimanche. Quant à Fabien Pelous, dont le docteur Hermerel a confirmé que la blessure était plus grave que prévue, il doit observer une semaine de repos pour que sa cheville dégonfle à la suite de quoi on procédera à de nouveaux examens. Le capitaine de l’équipe de France ne s’est pas exprimé : « Je n’ai pas le droit de parler à la presse », a-t-il dit. Des joueurs qui n’ont pas non plus le droit de lire la presse. Ce qui devrait leur permettre de battre l’Italie. – J.–C. C. (avec AFP). GALLES Gareth Thomas suspendu jusqu’au 28 février la dernière ligne droite vers la Coupe du monde ? – C’est les deux. On va se servir du Tournoi pour voir un maximum de joueurs en vue de la Coupe du monde, là où il y a de la concurrence. Rien qu’en troisième ligne on a neuf joueurs pour cinq ou six places… – Vous avez dit penser composer votre liste définitive de trente joueurs avec dix-sept avants et treize arrières. Pouvezvous détailler ? – Nous aurons trois talonneurs, quatre ou cinq piliers, quatre deuxième-ligne et cinq ou six troisièmeligne. Derrière, ça dépendra de la polyvalence des joueurs retenus. – Damien Traille, votre ouvreur de novembre, est-il redevenu centre dans votre esprit ? – Il est les deux. Mais, pour ce Tournoi, on veut pouvoir juger Skrela et Beauxis, leur donner du temps de jeu. A priori, Traille devrait jouer au centre. Mais on ne sait jamais. Dès le premier match, on a dû faire appel à Beauxis, qui n’était pas dans la liste des quarante. – Vous préparez le match avec vingt-deux joueurs mais voyezvous aussi les dix-huit autres ? – Oui. Hier (mercredi), je suis passé les voir à la musculation. Cet après-midi (hier), nous aurons une séance vidéo à quarante. Au début, nous avions prévu de bien séparer les deux groupes mais, à leur initiative, les joueurs ont décidé de prendre leurs repas en commun. Finalement, c’est le staff, une quinzaine de personnes quand même, qui mange dans une autre salle. – Comptez-vous, dès le prochain match, en Irlande, intégrer un nouveau pilier dans le groupe des vingt-deux ? – J’espère que ce sera possible, mais je ne veux pas tirer des plans sur la comète. On est toujours soumis aux aléas des blessures… Il ne faut pas non plus que ce soit un traquenard pour les nouveaux joueurs. On veillera toujours à ce qu’ils intègrent une équipe expérimentée. – Ne craignez-vous pas que des joueurs abattent leur carte personnelle dans ces matches où ils joueront leur sélection pour le Mondial ? – Plus on v a s ’a pprocher de l’échéance et plus les enjeux individuels seront importants. C’est vrai qu’il s’agira de sélections mais, en rug- by, pour être bon on a tellement besoin des autres. – Si près de l’échéance, vous démarrez le Tournoi avec une épine dorsale remaniée. N’estce pas inquiétant ? – Mais je l’ai, mon épine dorsale ! J’ai trois numéros 2, trois numéros 8, trois numéros 9, trois numéros 10 et trois numéros 15 ! Je fais comme les All Blacks, la concurrence sera maintenue jusqu’au bout. Eux, ils ont vingt-deux joueurs dispensés de Tri Nations et sûrs d’aller au Mondial. Moi, j’en ai vingt ou vingt et un. – Michalak est-il le vingt et unième ? – Non, lui est dans les vingt. » CHRISTIAN JAURENA Imanol reprend son vol Après une traversée du désert, le troisième-ligne de Biarritz, Imanol Harinordoquy, revient sur la pointe des pieds en équipe de France. IL EST ASSIS DISCRÈTEMENT dans un coin de la salle de presse. Répond aux questions avec la modestie de ceux qui savent la vacuité de l’exercice. Il est remplaçant mais ça lui va très bien. Merci encore. Pas grand mon de, du reste , n ’est v en u l’entendre. Et pourtant. Imanol Harinordoquy était, il y a quatre ans, lors de la précédente Coupe du monde, l’une des figures de ce quinze de France, les publicitaires avaient d’ailleurs retenu la sienne pour l’afficher en grand sur les murs de Sydney. « Oui, j’y repense parfois ; à cette époque, tout me réussissait. Même sur le terrain, j’accomplissais tout ce que je tentais. J’aurais fait une passe en fermant les yeux, elle serait arrivée. On avait fait cette Coupe, puis le Grand Chelem dans la foulée. » Ça tient à quoi, une carrière… Un jour moins bien qui en appelle un autre. Lui, ce fut contre les All Blacks le 27 novembre 2004, 6-45. Après, il fait juste un match comme remplaçant contre Galles dans le Tournoi suivant et puis au revoir, monsieur. Faut pas rester là. Lui qui avait été vice-capitaine du quinze de France, capitaine, même, lorsque Fabien Pelous était sorti. « Je n’avais pas attaché beaucoup d’importance à ce titre ; j’avais raison, deux matches, je n’étais plus rien. » Le sport de haut niveau est ingrat. Imanol Harinordoquy retourne alors au labeur quotidien du Championnat, passé de Pau à Biarritz. Avec la nécessité de devoir s’adapter. « Il fallait que j’intègre le jeu de mon nouveau club. C’était une période difficile. J’avais l’impression, à cette période, de ne plus savoir jouer au rugby. Je posais beaucoup de questions… C’est fragile, la confiance. » 1,92 m, 108 kg, même les rudes carcasses ont leur faiblesse. « Il n’y a pas que le tennisman qui peut douter de son jeu. Ils ont tous à peu près le même niveau de tennis et c’est le mental qui fait la différence. Eh bien, nous aussi. » Le moral à la fenêtre, il regardait les troisième-ligne passer dans le quinze de France. « Et puis, un jour, je me suis dit : ça suffit de se poser des questions, je me suis mis à bosser comme un âne. Quand t’es blessé dans ta fierté, il ne reste que ça. Te remettre à travailler. » Il va mettre la tête sous le capot. « J’étais, en plus, blessé à la cheville et je ne pouvais plus courir aux quatre coins du terrain. Alors je me suis mis à “ougner”, à tirer les maillots, faire le pénible. À l’ancienne. Ça m’a plu, d’un certain côté, j’y ai appris le combat. Quelque part, ça m’a fait du bien. Je suis devenu plus agressif. C’est mieux d’avoir à se réfréner de ce côté dans notre sport que devoir se forcer. Si demain il pleut et qu’il y a de la boue, je serai là. » « On participe plus au jeu » Soulagé par la suite de ses soucis physiques et fort de son passage chez les gars du bâtiment, il a retrouvé son rang, ou tout du moins le chemin. Il est d’abord revenu en France A. « Je l’ai bien pris, au contraire, avec enthousiasme, il y avait des super mecs, c’était extra. » C’était quand même un maillot bleu. Et puis, l’été dernier, Bernard Laporte l’a à nouveau rappelé. « Ce fut une bouffée d’air... » Victoire majeure en Afrique du Sud (26-36). « Malheureusement, je me blesse au Imanol Harinordoquy 26 ans, né le 20 février 1980 à Bayonne. 1,92 m ; 108 kg. Troisième-lignne Sélection : 32. Points : 45 ((9 E). Première séélection : Pays de Gallees - France (33-37), le 16 fféévrier 2002 à Cardiff (GAL). Dernièère sséélection : Derni Afrique du Suud - France (26-36), le 24juin 20006 au Cap (AFS). sternum (le 14 octobre contre le Stade Français) et je dois décliner ma sélection pour jouer les Blacks en novembre. » PAGE 12 Heureusement, aurait-on envie de dire. « Non, même dans une défaite, tu préfères être sur le terrain. Sauf peutêtre si tu es évincé et que tu n’as pas la possibilité de te racheter. Là, ça peut faire mal à la tête. » Le voilà, en tout cas, revenu parmi les siens. Sur le banc, certes, mais au cœur du système. « D’autant que le jeu désormais proposé me plaît davantage qu’autrefois. Avant, je sautais en touche et puis je restais sur la ligne en attendant que la balle revienne et, parfois, elle ne revenait jamais. Tandis que là, on participe plus au jeu, les troisième-ligne suivent plus le ballon. On est plus en soutien. » Il reste impavide sur sa chaise mais on sent que tout en lui fourmille. « J’ai l’impression d’avoir arrêté ma carrière. Et d’en recommencer une. Comme si j’étais nouveau dans le groupe. Je repars de zéro, même si je ne suis pas totalement le jeune qui regarde dans son coin. » Non, sa page n’est pas blanche. C’est d’ailleurs sa force. Il sait ce qu’il a failli perdre. JEAN-CHRISTOPHE COLLIN Le quinze de France contre l’Italie Demain, à Rome, au Flaminio, 14 h 30, en direct sur France 2 15 Poitrenaud (Stade Toulousain, 24 ans/21 sélections) 11 Dominici 13 Fritz (Stade Français, 34/55) (Toulouse, 23/12) 14 Heymans 12 Jauzion (Toulouse, 28/37) (Toulouse, 28/26) 9 Mignoni 10 Skrela (Clermont, 29/17) (Stade Français, 27/1) 7 Bonnaire 8 Chabal 6 Betsen (Bourgoin, 28/24) (Sale/ANG, 29/24) (Biarritz, 32/51) 5 Nallet 4 Thion (Biarritz, 29/28) (Castres, 30/22 30/22)) 3 De Villiers 2 Ibanez (cap.) ((Stade Stade Franç Français ais, 34/59)) ((Was W pps,, ANG ANG,, 33/83)) 1 Milloud (Bourgoin, 30/38) Les remplaçants Entraîneur : B. Laporte. 16 Szarzewski (Stade Français, 24/13), 17 Marconnet (Stade Français, 30/68), 18 Papé (Castres, 26/14), 19 Harinordoquy (Biarritz, 26/32), 20 Yachvili (Biarritz, 26/33), 21 Beauxis (Stade Français, 211/0), 22 Clerc (Stade Toulousain, 25/16). Michalak, retour fin mars ? Invité hier de l’émission « La page Rugby » sur L’Equipe TV, Frédéric Michalak (24 ans, 42 sélections) a fait le point sur la blessure qui le tient éloigné des terrains depuis le 11 novembre. Opéré le 18 novembre d’une rupture ligamentaire au genou droit, l’ouvreur de Toulouse a repris la course. Une semaine de rééducation l’attend à Capbreton à partir du 12 février, puis il pourra reprendre le rugby d’ici trois à quatre semaines. Les chirurgiens ayant estimé son délai de récupération à quatre mois, Michalak pourrait être en mesure de jouer le 24 mars en Top 14 contre Montpellier. « J’aurais pu travailler avec Platini » TOULOUSE : BABY VERS CLERMONT.– Selon nos confrères de la Montagne, Benoît Baby (23 ans, 1,76 m, 80 kg, 3 sélections), le trois-quarts centre toulousain, en fin de contrat, serait proche d’un accord avec le club auvergnat qui a déjà enrôlé, pour deux saisons, le troisième-ligne berjallien Julien Bonnaire. Par ailleurs, Clermont a enregistré la prolongation de contrat (une saison + une en option) de son troisième-ligne néo-zélandais Sam Broomhall. AGEN : SAISON TERMINÉE POUR FAALETINO. – L’ouvreur-arrière samoan d’Agen, Morrison Faaletino, vingt et un ans, a mis un terme à sa saison en raison d’une rupture du ligament latéral interne du genou gauche. UN STADE JACQUES-FOUROUX À AUCH. – Auch, la ville natale de Jacques Fouroux, a rebaptisé son stade de rugby du nom de l’ancien capitaine puis entraîneur du quinze de France décédé à cinquante-huit ans d’une crise cardiaque le 17 décembre 2005. AUSTRALIE : FIN DE CARRIÈRE EN VUE POUR BEN TUNE. – L’ailier australien des Queensland Reds Ben Tune (30 ans, 46 sélections de 1996 à 2002), champion du monde 1999, mettra un terme à sa carrière à l’issue du Super 14 qui débute aujourd’hui. Cependant, Tune se dit prêt à poursuivre jusqu’à la Coupe du monde si John Connolly, l’entraîneur des Wallabies, le lui demandait. AGENDA AUJOURD’HUI SUPER 14 (1 journée). – Auckland Blues (NZL) - Canterbury Crusaders (NZL), Western Force (AUS) - Otago Highlanders (NZL), Lions (AFS) - Waratahs (AUS). DEMAIN Écosse (16 heures, en direct sur France 2). SUPER 14 (1re journée, suite). – Waikato Chiefs (NZL) - Brumbies (AUS), Queensland Reds (AUS) - Wellington Hurricanes (NZL), Sharks (AFS) - Bulls (AFS), Cheetahs (AFS) - Stormers (AFS). DIMANCHE 4 FÉVRIER TOURNOI DES SIX NATIONS (1re journée). – Italie - France (14 h 30, en direct sur France 2) ; Angleterre - TOURNOI DES SIX NATIONS (1re journée, suite). – pays de Galles Irlande (16 heures, en direct sur France 3). re VENDREDI 2 FÉVRIER 2007 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge MARCOUSSIS. – Bernard Laporte, ici à l’entraînement au Centre National de Rugby, fait du Tournoi un rendez-vous « pour voir un maximum de joueurs en vue de la prochaine Coupe du monde ». (Photo Pierre Lahalle) Bleu Rouge – Les défaites face aux All Blacks affectent-ell es encore le groupe ? – Quel que soit le résultat précédent, il y a remise en question à chaque fois. Thion ou Chabal n’étaient pas là en novembre. L’équipe de France, c’est une sélection, avec des joueurs qui changent. – Mais si votre équipe ne manifeste pas de progrès… – Si on perd à Rome ? Je dirai qu’il y a toujours du positif dans une casquette. Plus personne ne croit en toi et c’est là que tu resurgis. À l’inverse, tu peux faire le Grand Chelem dans le Tournoi, démarrer la Coupe du monde dans la position de favori… et ne pas sortir de la poule. – Patice Lagisquet a écrit dans L’Équipe, hier, que personne ne se souviendra du vainqueur du Tournoi 2007 quand démarrera la Coupe du monde… – Il a raison. Mais, en tant qu’entraîneur de l’équipe de France, je ne peux pas déclarer à la presse ou à mes joueurs que ce match ou ce Tournoi, on peut le perdre ! – Mais, dans votre esprit, est-ce plus le Tournoi qui commence ou Jaune Bleu Jaune « Je ne peux pas déclarer à la presse ou à mes joueurs que ce match ou ce Tournoi, on peut le perdre » Gareth Thomas, l’arrière international gallois, a été suspendu jusqu’au 28 février, hier par la commission de discipline de l’ERC, pour les incidents survenus en marge du match de Coupe d’Europe entre Toulouse et l’Ulster, ce qui lui fera manquer les trois premiers matches du pays de Galles dans le Tournoi des six nations. Reconnu coupable d’avoir «tenté d’entrer de manière agressive dans une des tribunes du stade» et d’avoir «fait des gestes de la main offensants envers les spectateurs, un doigt tendu vers le haut», Thomas devra également s’acquitter d’une amende de 7 500 euros. Il manquera donc les matches du Pays de Galles face à l’Irlande, dimanche, l’Ecosse, le 10 février, et la France, le 24. Il sera à nouveau disponible pour affronter l’Italie à Rome et l’Angleterre à Cardiff, les 10 et 17 mars. Thomas, qui peut faire appel, a en revanche été reconnu « non coupable d’avoir engagé des échanges agressifs avec les spectateurs ». Ce chef d’accusation risque en revanche d’être retenu pour l’autre avant toulousain cité, Trevor Brennan, qui a frappé à plusieurs reprises un supporteur de l’Ulster au visage. L’Irlandais, dont une demande de report de l’audition a été acceptée, devrait comparaître le 9 février. L’absence de Thomas a poussé Gareth Jenkins à titulariser, dimanche face à l’Irlande, James Hook et Jamie Robinson au centre. L’entraîneur gallois s’est d’ailleurs privé de Gavin Henson, le centre ou ouvreur des Ospreys, dans l’équipe annoncée hier. « Il n’est pas assez bon pour être dans cette équipe, a justifié Jenkins. Mon inquiétude sur Gavin repose sur les pressions qui l’entourent, notamment la presse. Il n’a pas un moment à lui, où il n’est pas observé. » L’équipe de Galles face à l’Irlande : Morgan - Luscombe, Jam. Robinson, Hook, Czekaj - (o) S. Jones (cap.), (m) Peel - Ma. Williams, R. Jones, A. Popham - A. W. Jones, Gough - Horsman, R. Thomas, G. Jenkins. Remplaçants : M. Rees, D. Jones, R. Sidoli, Gav. Thomas, M. Phillips, Sweeney, Brew. ANGLETERRE : PAS DE TOURNOI POUR WARD-SMITH, MOODY FORFAIT. – Le troisième-ligne anglais Dan Ward-Smith, qui souffre d’une dislocation et d’une fracture d’une rotule, devrait être absent au moins six mois. Par ailleurs, Lewis Moody a déclaré forfait pour le match d’ouverture du Tournoi, contre l’Écosse,pour lequel l’arrière Iain Balshaw reste incertain. La composition définitive d e l ’é q u i p e se r a c om m u n iq ué e aujourd’hui. RECTIFICATIF. – Contrairement à ce qui était indiqué hier dans le tableau statistique (p. 10) , la France n’a pas reçu un seul carton jaune depuis le Tournoi 2000, mais huit : Venditti, Brouzet, Betsen, Ntamack et Daudé en 2000, Lamaison en 2001, Auradou en 2002 et Ibañez en 2006. Noir Noir « L’ÉQUIPE DE FRANCE n’a pas l’habitude de démarrer le Tournoi sur les chapeaux de roue. Comment voyez-vous ce premier match ? – C’est un éternel recommencement. En équipe de France, après une longue séparation, on repart toujours de zéro. Là, si on veut gagner le Tournoi, il faut gagner les deux premiers matches (en Italie et en Irlande). Si on en perd un des deux, on hypothèquera d’entrée nos chances. Les Italiens sont en progrès. Ils ont réalisé trois bons matches en novembre. L’an dernier, dans le Tournoi, ils ont fait match nul à Cardiff. Ce ne sont pas les All Blacks mais, comme pour les Argentins, qui évoluent aussi dans les meilleurs clubs français et anglais, on sait à quoi s’attendre. – Le retour en forme des troisquarts toulousains n’est-il pas le principal atout de votre équipe ? – On ne s’arrête pas à ça. Si on avait voulu jouer sur les Toulousains, on aurait mis Clerc à la place de Dominici. On a surtout voulu présenter une équipe qui se tient, avec des hommes en forme. – Comment s’est passée l’incorporation de votre nouvelle charnière ? – On a attaqué dès dimanche en abordant tous les thèmes de notre jeu. On a fait aussi deux gros entraînements pour revoir tous les placements offensifs. Cela a permis à David (Skrela) de prendre ses repères, de savoir où viennent ses avants. – Utiliserez-vous Sébastien Chabal comme Elvis Vermeulen ? – Pas tout à fait. On va chercher à utiliser la puissance de Sébastien, car c’est son point fort. Elvis était utilisé en premier perforateur, Sébastien, on l’utilisera en premier mais aussi en deuxième… – Avez-vous travaillé les touches et les mêlées ? – En novembre, c’est surtout en mêlée qu’on a eu des problèmes. Mais on a aussi revu notre organisation offensive après touche. 13 RUGBY TOURNOI DES SIX NATIONS (1 re Bleu Rouge Noir Jaune journée) – ITALIE-FRANCE (demain) L’Italie, ça se respecte ! Les Italiens sont désormais pris très au sérieux par leurs collègues français, souvent leurs partenaires en club. c’est un garçon adorable mais je n’ai pas envie de me retrouver dans ses bras pendant le match. » Les garçons savent que, notamment devant, ils ne vont pas s’amuser. « C’est devenu une équipe dangereuse qu’il faut aborder comme on aborde les Blacks, assure Lionel Nallet. On ne peut pas ne pas être présent dans le combat. » cf« Ce n’est pas possible d’aller là-bas la fleur au fusil avec des certitudes, poursuit Pascal Papé. C’est une équipe plus homogène que par le passé. Ils ont accroché toutes les équipes l’an dernier jusqu’à dix minutes de la fin. » Heymans annonce aussi un match danger. « On voit qu’ils progressent et ils ont désormais quelqu’un à leur tête qui les fait bosser. Va falloir tenir les ballons et les faire bouger pour s’en sortir et éviter un match piège. » Mais attention, les Italiens ne sont pas parvenus non plus au niveau de leurs homologues footballeurs. « Ce qui leur manque c’est de l’efficacité dans la zone d’attaque », souligne Dimitri Yachvili. « C’est une équipe accrocheuse, note Chabal, qui s’appuie, c’est vrai, sur une grosse conquête mais qui ne crée pas beaucoup de danger. On est encore en avance sur eux… » « Ce serait quand même une claque de perdre là bas », reconnaît Dimitri Szarzewski. Effectivement quand on ambitionne d’être champion du monde. – J.-C. C. LONGTEMPS, pour les Français, le rugby italien c’était un peu le Tadjikistan. Au mieux la Moldavie pour les plus connaisseurs qui avaient une pizzeria à côté de chez eux. À l’exception notoire de Serge Betsen qui a une histoire singulière avec les Transalpins. « Je les ai affrontés pour ma première sélection en équipe et… on a perdu (le 22 mars 1997 à Grenoble, 32-40). Depuis je me suis toujours appliqué à respecter l’adversaire, à me préparer de manière optimale quel qu’il soit. » Bon, d’accord pour Betsen. Mais pour les autres, ça n’était pas sérieux. Du reste, entre 1967 et 1995 il n’y a pas eu de test-matches officiels entre les deux pays. Et puis en 2000, les Italiens ont intégré le Tournoi provoquant ce sacrilège d’en changer le nom. Enfin, ces deux dernières années nombre d’entre eux ont traversé les Alpes pour venir manger le pain des rugbymen français dans leurs clubs. Voire celui des Anglais. « Ils évoluent dans notre Championnat avec nos règles, nos exigences et ils sont désormais titulaires, note Pascal Papé, ce qui montre leur qualité. » Les joueurs de l’équipe de France ont ainsi appris à découvrir ces joueurs au quotidien. Leur regard s’en est forcément trouvé changé. « Parisse, les frères Bergarmasco, dit Szarzewski, je les voie tous les jours, c’est le grand niveau international. » « Au club, nous en avons deux, raconte Harinordoquy. Un 2e ligne (Santiago Dellape) et un centre ou ailier (Andrea Masi), qui est très technique, dur au plaquage un sacré joueur. Et ils bossent les gars, ce sont toujours les derniers à partir de l’entraînement. » De la connaissance, on est ainsi passé au respect voir à la crainte. « L’an dernier, devant, nous n’avons pas réussi à les bouger, se souvient Milloud. Ils sont costauds. » Cédric Heymans : « Perrugini (le pilier), je lui ai dit avant de partir de Toulouse que j’espérais ne pas le croiser. Non, À l’image du quinze d’Italie, Mirco Bergamasco, qui raffûte ici Fabien Pelous lors du dernier Tournoi, le 25 février 2006, sous le regard de Marco Bortolami et de Gonzalo Canale, a franchi un palier. (Photo Marc Francotte) IL A LONGTEMPS ÉTÉ dans l’ombre. Bien à sa place, tranquille, peinard. Mirco Bergamasco, le trois-quarts centre du Stade Français et du quinze d’Italie, s’est construit sans à-coups. En prenant tout son temps. Dans l’ombre de Mauro, son aîné de trois ans, tout à la fois frangin adoré et modèle, mentor et coéquipier, à Paris et en sélection. C’est dans les bagages de Mauro que Mirco pointe le bout de son nez au Stade Français, en 2003 : « Je ne serais jamais parti sans lui », confie-t-il. Mais le jeune troisquarts polyvalent italien n’est pas une priorité de recrutement. De bouts de match à l’aile ou au centre en rares titularisations, la gazelle aux boucles blondes ondulantes, tel un angelot (bodybuildé) idéalisé par Raphaël, ne laisse alors qu’une impression furtive. Joueur d’instinct et d’engagement, Mirco Bergamasco se plaît à se brûler dans le défi physique, offrant sa pointe de vitesse plutôt que son habileté technique encore trop fruste. Joueur d’appoint, garçon timide, le second plan lui convient. « Dans sa progression, Mirco a sans doute peut-être trop porté le poids de son frère aîné », analyse aujourd’hui Pierre Berbizier, l’entraîneur du quinze d’Italie. Car si Mauro brille, côté pile, à l’aile de la troisième ligne du Stade Français, Mirco attire la lumière, côté fesses, en faisant la couverture du calendrier des Dieux du Stade 2004. « Bon, je venais à Paris pour jouer au rugby, le calendrier, je ne connaissais pas ! rigole-t-il. Me voilà devant le photographe, qui me dit : “Déshabillezvous !” Je réponds : “À poil ?” “Oui, à poil…” C’était parti… » « O’Driscoll et les lasagnes de Mafalda » Si Mirco Bergamasco a longtemps été « l’homme du calendrier » – « Ma mère était contente, elle s’en est vantée, et mes tantes aussi » –, ses rêves secrets de rugby ne se sont jamais envolés. Pas même la saison dernière, lorsqu’il subit une opération de l’épaule droite qui l’éloigne une demisaison des terrains. « C’était dur mentalement, se souvient-il. Mais Mauro m’a beaucoup aidé, conseillé. » Alors privé de rugby, Mirco découvre Paris, « le Sacré-Cœur, la place du Tertre. J’aime regarder la ville d’en haut ». Délaissant l’appartement qu’il partage avec Mauro à Boulogne-Billancourt, les frangins s’encanaillent autour d’une passion commune : « La cuisine des grands chefs. Nous aimons les choses bien préparées, avec soin. Nous tenons sans doute ça de notre grand-mère paternelle, Mafalda. Mais, à la maison, c’est Mauro qui cuisine ; moi, je ne sais faire que “la pasta”, ce qui est quand même la moindre des choses ! » L’anecdote n’est pas anodine tant cuisine et rugby sont capitaux pour le trois-quarts centre italien. Deux atouts majeurs dans sa progression depuis une saison. « Le topniveau ? Facile : Brian O’Driscoll et les lasagnes de Mafalda ! » s’enthousiasmet-il. « En trois saisons, Mirco a pris une dimension supplémentaire, se félicite son entraîneur, Fabien Galthié. S’il reste encore fragile psychologiquement en match, commettant parfois des fautes de main, sa marge de progression est énorme. Il a été l’une des révélations du dernier Tournoi (qu’il acheva comme meilleur marqueur avec l’Irlandais Horgan, trois essais cha- cun) et il sera surveillé comme le lait sur le feu par les Français. » Car, à l’heure d’attaquer le Tournoi des Six Nations face à la France, contre laquelle il a fait ses débuts internationaux en 2002, Mirco Bergamasco n’a jamais semblé aussi fort. Et voilà donc, à presque vingt-quatre ans – il les fêtera le 23 février prochain, veille d’Écosse-Italie –, Mirco est enfin décidé à éclater en pleine lumière. « Ses qualités physiques, sa vitesse et sa lecture du jeu lui permettent de jouer dans des situations où l’espace temps est très limité. S’il a encore du déchet dans sa compréhension du jeu, il a la marque du haut niveau », analyse Pierre Berbizier, qui l’a titularisé au centre avec le Clermontois Gonzalo Canale. Moins disert sur ce terrain – « Nous parlons très peu de rugby tous les deux » –, Mauro confie aujourd’hui : « Ça fait un moment déjà que je voulais voir l’individu que je vois aujourd’hui. Sa progression d’homme a suivi celle du rugbyman. Depuis un an et demi, il a pris confiance en lui mais il a besoin que quelqu’un lui témoigne une vraie confiance. C’est ce Stade Français/ITA. 23 ans, né le 23 février 1983 à Padoue (ITA). 1,80 m ; 93 kg. Trois-quarts centre. 38 sélections. 14 essais. Première sélection : le 2 février 2002 contre la France (33-12). Dernière sélection : le 25 novembre 2006 contre le Canada (41-6). Clubs précédents : Petrarca Padoue (jusqu’en 2003), Stade Français. qu’il attendait. » Demain, face à la France de ses débuts, celle de tous ses possibles, Mirco Bergamasco entrera sur la pelouse du stade Flaminio « avec les frissons dans le dos », quelques secondes après son frère Mauro. Un court retard, désormais sans importance, à l’heure où résonnera « Fratelli d’Italia », pour ces deux frères d’Italie. Les franchises néo-zélandaises entament aujourd’hui le Super 14 handicapées par l’absence, voulue, de vingt-deux All Blacks. TROP DE RUGBY CAVIAR a rendu les Kiwis gourmands. Traditionnellement, un match entre les Crusaders et les Blues – à l’Eden Park d’Auckland – a tout pour susciter l’appétit. Sauf que, cette fois, ce classique Nord-Sud a plus l’allure d’un déjeuner de cantoche que d’un dîner aux chandelles. Cette année, la première partie de la compétition se jouera sans les meilleurs joueurs. Soucieux de préserver ses internationaux en vue de la Coupe du monde, l’entraîneur national Graham Henry a obtenu la dispense de vingt-deux All Blacks pendant les sept premières journées du Championnat, qui en compte quatorze. Pour leur permettre de faire du jus, grâce à un programme de préparation physique. La Fédération néo-zélandaise de rugby a une telle faim de victoire en Coupe du monde qu’elle a accepté ce régime sans sel. Tant pis si cette onzième édition du Super 14 manque de piquant aux yeux du public. Tant pis si les diffuseurs ont l’épigastre acide et les sponsors des remontées de bile. Pas sûr que, à l’époque où il dirigeait les Auckland Blues, Graham Henry aurait avalé cette pilule. D’autant qu’il n’entretenait pas les meilleurs relations avec le sélectionneur d’alors, John Hart. Mais, en dix ans, les choses ont changé. Par deux fois (1999 et 2003), les All Blacks ont échoué en Coupe du monde. Alors, cette fois, c’est l’union sacrée. On s’adapte et on se tait. Coach mythique, sextuple vainqueur du Super 14, Robbie Deans aurait de quoi râler. Pour le match de ce soir, l’épine dorsale de son quinze a été décimée. Les Crusaders se rendent à Auckland privés de six de leurs joueurs clés : Dan Carter, Richie McCaw, Leon McDonald, Aaron Mauger, Chris Jack et Reuben Thorne ! Dean ne pourra compter sur eux avant la 8e journée, fin mars. Sans acrimonie, Dean a déclaré qu’il « n’adhérait pas à cette décision mais s’y pliait ». Pour lui, après tout, le rugby « est une affaire d’adaptation ». David Nucifora, le coach des Auckland Blues, est un tantinet moins embarrassé que son collègue de Christchurch. Il ne lui manque « que » quatre joueurs : Keven Mealamu, Ali Williams, Joe Rokocoko et Tony Woodcock. Les Hurricanes de Wellington, qui ont retrouvé Tana Umaga, ont perdu Jerry Collins, Jason Eaton, Chris Masoe, Piri Weepu, Andrew Hore et Rodney So’Oialo ! McCaw : « Vous n’êtes pas là pour nous chauffer la place » Quant aux fans des Highlanders, leur mêlée est amputée du pilier Carl Hayman et du talonneur Anton Oliver, parmi les meilleurs au monde à ce poste. Bien qu’embarrassé, aucun coach n’a osé s’opposer au choix de Henry, de crainte peut être d’apparaître comme un « traître à la nation ». Les critiques sont venues de l’ennemi australien, par la bouche d’Eddie Jones, entraîneur des Queensland Reds, qui a rappelé que « l’intérêt du Super 14, c’est tout de même de voir jouer les meilleurs des meilleurs ! » Une bonne vieille polémique pour alimenter les conversations de pub et noircir les colonnes des journaux. En septembre dernier, le journaliste du New Zealand Herald Gregor Paul s’interrogeait sur la fin de la lune de miel entre le public kiwi et le rugby. Paul notait déjà un déclin des audiences télé lors des Tri Nations 2006 et 2005. Un déclin de 30 %, selon ses calculs. Trop de rugby peut tuer le rugby. Les audiences veulent du « premium ». Les joueurs, eux, sont loin de ces débats. Ce qu’ils veulent, c’est jouer. Ainsi, le jeune Andrew Ellis (22 ans), All Black et demi de mêlée des Crusaders : « On n’arrête pas de se préparer depuis fin novembre. Alors, on a vraiment hâte. » Les critiques sur le Championnat dévalué ? « C’est vrai que j’ai d’abord pensé ça moi aussi, mais, d’un autre côté, l’absence des leaders va permettre à des jeunes de révéler leurs qualités. » Lors de la saison 2001, un jeune de vingt et un ans avait débuté dans la compétition, en jouant neuf minutes face à Auckland. Un dénommé Richie McCaw, aujourd’hui devenu capitaine des All Blacks. Il y a quelques jours, il s’est adressé aux jeunes « rookies » de son club pour les motiver : « Vous n’êtes pas là pour nous chauffer la place. Jouez votre jeu à fond ! » Lorsqu’ils vont revenir jouer, fin mars, les vingt-deux All Blacks vont permettre de redonner un coup de booster au Championnat. Pour les coaches, en revanche, ce sera l’occasion de longues nuits sans sommeil. Ces retours bénis risquent de perturber l’harmonie des groupes construits sept journées durant. Des problèmes de riches, quoi… KARIM BEN-ISMAIL XAVIER AUDEBERT BIEN QU’IL S’EN DÉFENDE, Pierre Berbizier a réservé quelques surprises dans la composition de l’équipe d’Italie qui affrontera demain la France au stadio Flaminio de Rome. Tout d’abord en première ligne. Le sélectionneur français a préféré titulariser le Toulousain Salvatore Perugini à gauche et le droitier de Gloucester Carlos Nieto plutôt que de faire confiance à la sensation italoargentine Martin Castrogiovanni, passé à Leicester à l’intersaison. « Castrogiovanni est jeune (25 ans). Il aura plus de facilité à entrer en cours de match. Et puis Nieto (32 ans) n’a jamais déçu. Il n’y avait pas de raison que je le sorte. D’autant que les Français l’aiment bien, je crois », a justifié l’ancien coach de l’équipe de France. Idem à l’ouverture, où l’on attendait Ramiro Pez, le Bayonnais, mais qui s’est fait griller la politesse par Andrea Scanavacca, le numéro 10 de Calvisano. « Pez n’a pas joué depuis la mi-décembre. Quand on sait le rythme qu’il faut tenir au niveau international, je préfère aligner Andrea, qui a joué avec son club. » « Berbize » entend laisser sa chance à Scanavacca, auteur d’une bonne partie face aux Canadiens le 25 novembre (victoire 41-6), et profite du Tournoi pour le voir face à une meilleure opposition. Après un léger entraînement collectif le matin, les Azzurri ont pris leur quartier à l’hôtel Colony, dans le nord de Rome, pour un après-midi de repos que les frères Bergamasco ont mis à profit pour participer à une émission de télé. – R. B. L’ÉQUIPE D’ITALIE : 15 De Marigny (Calvisano ; 31 ans, 9 sélections) – 14 Dallan (Stade Français/FRA ; 28/40), 13 Canale (Clermont/FRA ; 24/27), 12 Mi. Bergamasco (Stade Français/FRA ; 23/37), 11 Masi (Biarritz/FRA ; 25/28) – 10 Scanavacca (Calvisano ; 33/7), 9 Griffen (Calvisano ; 31/30) – 7 Ma. Bergamasco (Stade Français/FRA ; 27/54), 8 Parisse (Stade Français/FRA ; 23/37), 6 Sole (Arix Viadana ; 24/14) – 5 Bortolami (cap., Gloucester/ANG ; 26/54), 4 Dellapè (Biarritz/FRA ; 28/38) – 3 Nieto (Gloucester/ANG ; 32/16), 2 Ongaro (Saracens/ANG ; 29/44), 1 Perugini (Stade Toulousain/FRA ; 28/37). Remplaçants : 16 Festuccia (Parme ; 26/31), 17 Lo Cicero (L’Aquila ; 30/60), 18 Castrogiovanni (Leicester/ANG ; 25/40), 19 Mandelli (Parme ; 27/5), 20 Troncon (Clermont/FRA ; 33/90), 21 Pez (Bayonne/FRA ; 28/32), 22 Robertson (Arix Viadana ; 26/14). GOLF DUBAÏ DESERT CLASSIC (circuit européen, hommes) Sans star, pour l’instant de notre envoyé spécial de notre envoyé spécial Mirco BERGAMASCO SUPER 14 CHRISTCHURCH – (NZL) ROME – La méthode Jacquelin Auteur d’un premier tour solide, le numéro 1 français, fidèle à son tempo, s’est placé à hauteur de Woods, 10e à – 4. DUBAÏ – (EAU) Le palmarès du Super 14 2006 Canterbury Crusaders (NZL) 2005 Canterbury Crusaders (NZL) 2004 Brumbies (AUS) 2003 Auckland Blues (NZL) 2002 Canterbury Crusaders (NZL) 2001 Brumbies (AUS) 2000 Canterbury Crusaders (NZL) 1999 Canterbury Crusaders (NZL) 1998 Canterbury Crusaders (NZL) 1997 Auckland Blues (NZL) 1996 Auckland Blues (NZL) 1995 LE PROGRAMME Queensland (AUS) 1re journée. – AUJOURD’HUI : Blues - Crusaders ; Western Force - Highlanders ; Lions - Waratahs. Demain : Chiefs - Brumbies ; Reds - Hurricanes ; Sharks - Bulls ; Cheetahs - Stormers. Demi-finales : 11 et 12 mai. Finale : 19 mai. Queensland (AUS) 1994 1993 Transvaal (AFS) VENDREDI 2 FÉVRIER 2007 de notre envoyé spécial N’ALLEZ PAS CHERCHER quelque extravagance chez cet homme-là. Nonobstant sa chemise rose bonbon d’hier, Raphaël Jacquelin n’est pas le plus flashy des joueurs du circuit européen. Ni dans son approche méticuleuse du métier, ni dans l’éclat de ses performances. Du solide et surtout un minimum de scores yo-yo d’un bout à l’autre de la saison. Tenez, pour celle-ci il en est à quatre cuts franchis pour autant de tournois disputés : 13e, 10e, 29e, 44e. « Raph’ fait du Raph’ », ose résumer son épouse, Fanny. Certes mais aucun des sept Français présents à Dubaï ne peut se vanter d’un bilan aussi propre, à défaut d’être éblouissant. Et, hier, c’est « à la Jacquelin » que le numéro 1 national a inscrit son patronyme sur la dixième ligne du classement provisoire, à trois coups des leaders. Un chip rentré au trou no 5 suivi, au 6, d’un superbe coup de rescue posé à deux mètres du drapeau, pour deux birdies de suite pleins de maîtrise égayèrent son finish (il avait démarré au trou no 10). Et, sans un triple putt sur l’avant-dernier trou (bogey au 8), c’est intercalé entre Ses Majestés Ernie Els (– 6 le matin) et Tiger Woods (– 4 au soleil couchant) qu’il aurait attendu le deuxième tour. D’après dame météo, Jacquelin pourrait le disputer sous la pluie, annoncée depuis deux jours. Voilà qui devrait modifier des conditions de jeu habituellement constantes dans le Golfe : idéales le matin, difficiles l’après-midi à mesure que se lève le vent capricieux du désert, modifiant les choix de clubs et durcissant des greens si onctueux au lever du jour. Un green dans son garage Ainsi, convoqué aux aurores (8 h 5), Els n’eut-il aucun mal à scorer bas hier. Plus grand est le mérite des leaders, McDowell et Fisher, et de leurs suivants également partis sur les coups de midi, Woods, Clarke, Jacquelin et même la légende Greg Norman, incroyablement fit à cinquante et un ans, aussi à l’aise dans le business que sur les fairways, comme en témoigne son 70 d’hier, pourtant « sans avoir touché un club depuis décembre ». Reste à savoir si l’ordre inversé des départs aujourd’hui bousculera la hiérarchie. Cette perspective ne semblait pas affoler l’imperturbable Raphaël. Plus enjoué qu’à son habitude, il ne voyait que du positif dans sa journée. « J’ai surtout rentré quelques bons putts de deux, trois ou quatre mètres. Et c’est quand on rentre ceux-là qu’on peut faire la différence. » Comme un début de récompense à sa méthode, lui qui a tapissé son garage d’un putting green de quatre mètres sur deux en gazon synthétique. « Ça roule autant qu’ici, soit onze mètres au stepmeter. Je n’ai pas encore eu le temps de beaucoup l’utiliser mais je prévois d’y passer d’une demi-heure à une heure chaque soir en travaillant les distances de un à cinq mètres. Plus loin, c’est plus une question de vitesse que de ligne. Le but c’est d’améliorer les stats au putting, qui ne sont pas très bonnes (1,78 putt par green en régulation lors des quatre dernières saisons). C’est là que tout se joue. » Réglages minutieux sur les greens, mais aussi dans le long jeu. Un changement de clubs à l’intersaison contraint encore Jacquelin à quelques ajustements avant de se lancer sur le parcours. « Rien de bien méchant, juste des petits détails. » Ceux qui font la différence et auxquels s’attache quotidiennement celui que le golf français a pour locomotive depuis que Thomas Levet, toujours souffrant de vertiges, tente péniblement de retrouver l’équilibre. ROMAIN LEFEBVRE RÉSULTATS DUBAÏ DESERT CLASSIC (Dubaï, circuit européen hommes, 1 845 000 , 1-4 février). – Premier tour (par 72) : 1. Fisher (ANG), McDowell (ILN), 65 ; 3. Els (AFS), Lara (ESP), Randhawa (IND), 66 ; 6. Dyson (ANG), Jaidee (THA), Price (GAL), Jimenez (ESP), 67 ; 10. Woods, Jacquelin, 68 ; 37. Lucquin, 70 ; 55. Bourdy,Havret, 71 ; 86. Van de Velde, Remésy, 73 ; 115. Cévaër, 77. OPEN D’AUSTRALIE (Sydney, circuit européen femmes, 300 750 , 1-4 février). – Premier tour (par 72) : 1. Kemp (AUS), 66 ; 2. Campbell (AUS), Webb (AUS), 67 ; 22. Arricau, 72 ; 27. David-Mila, Auffret, 73 ; 85. Kreutz, 77 ; 108. Gicquel, 79. PAGE 13 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Le trois-quarts centre du Stade Français, Mirco Bergamasco, connu pour ses poses dans le calendrier du club parisien, est sorti de sa réserve. À surveiller de près. Bleu Rouge Jaune Nieto, en pilier droit, et Scanavacca, à l’ouverture, ont été préférés à Castrogiovanni et Pez. Jaune Deux fausses surprises Noir Bleu Noir Mirco remonte le short 14 Bleu Rouge Noir Jaune SKI ALPIN CHAMPIONNATS DU MONDE A en perdre le nord… Les Mondiaux s’ouvrent demain à Are, en Suède, au cœur d’une saison qui a bouleversé les hiérarchies. Aux Français d’en profiter ! C’est fou comme, en quelques mois, le paysage alpin a changé. Raich, Maier, Miller, Kostelic et Paerson, figures de proue de l’ancien régime et tenants de l’ensemble des titres mondiaux, ont perdu de leur autorité, bousculés par une déferlante de nouvelles têtes. Parmi lesquelles Svindal, Fill, Mancuso ou Kildow, autant de noms à suivre durant les Championnats du monde qui débutent demain avec le super-G masculin. Une quinzaine durant laquelle les Français, emmenés par un Dénériaz à nouveau ambitieux, se doivent de ne pas rentrer bredouilles comme en 2003 et 2005. ARE – de notre envoyé spécial Raich privé de vitesse Fé Février é e Demain Dimanche 4 Lundi 5 SSuper-GG hommes à 12 h 30 SSuper-GG femmes à 12 h 30 Mardi 6 PPremier i entraî aînement în descente femmes à 10 heures et premier entraî aînement în descente hommes à 12 h 30 Mercredi 7 DDeuxiièème entraî aînement în descente hommes à 10 heures et deuxième entraî aînement în descente femmes à 12 h 30 Les 23 français ça Hommes Descente Yannick Bertrand (Douanes, Châtel) Marc Bottollier-Lasquin (Combloux) Pierre-Emmanuel Dalcin (Douanes, Val-Cenis) Antoine Dénériaz (Morillon) TTroisi i ièème et dernier entraî aînement descente femmes à 10 heures et troisième et dernier entraî aînement descente hommes à 12 h 30 Jeudi 8 Vendredi 9 SSupercombiné hommes à 12 h 30 (descente) et 16 heures (une manche de slalom) Ingrid Jacquemod (EMHM, Val-d’Isère) Marie Marchand-Arvier (Les Contamines) Super-G ** Autres Marion Bertrand (EMHM, Auron) Olivia Bertrand (Avoriaz) Aurélie Santon (Méribel) Les champions olympiques (Sestriè ières, 2006) Slalom Hommes Sandrine Aubert (Les Deux-Alpes) Anne-Sophie Barthet (Courchevel) Florine De Leymarie (Douanes, Pralognan) Vanessa Vidal (La Toussuire) Descente : Antoine Dénériaz Super-G : Kjetil André Aamodt (NOR) Géant : Benjamin Raich (AUT) Slalom : Benjamin Raich (AUT) Combiné : Ted Ligety (USA) Sandrine Aubert Anne-Sophie Barthet Ingrid Jacquemod Marie Marchand-Arvier Femmes Descente : Michaela Dorfmeister (AUT) Super-G : Michaela Dorfmeister (AUT) Stockholm (Photo Jérôme Prévost) capé de ce cinq majeur semble être Bode Miller. Miller le fantasque s’était noyé dans ses incohérences et ses virées nocturnes en 2006, rentrant bredouille des Jeux. Assagi, il a remis la main sur son génie, sauf entre les piquets du slalom. Et l’or est à portée de ses acrobaties dans toutes les autres disciplines. Le seul capable d’afficher un spectre aussi large d’ambitions est le Norvégien Aksel Lund Svindal. Digne héritier des Aamodt et Kjus, le Norvégien n’est favori nulle part mais médaillable partout. Comme pour mieux asseoir sa nouvelle emprise sur la Coupe du monde qu’il domine depuis l’entame ou presque. Svindal se pose donc en porte-drapeau de la nouvelle génération. Celle Géant Dénériaz. Dalcin, De Tessières, sélectionnés Théaux. Dénériaz, cinquième à Lake Louise en début d’hiver, neuvième au classement de la spécialité, prend conscience de son potentiel encore mal sondé et peu exploité en super-G. Il peut encore se surprendre et surprendre. Dalcin a aussi des références, sérieuses mais plus lointaines. 400 km d’Are, peut-être. Avec l’Italien Fill, le revenant Cuche (en vitesse) ou le trublion suédois Byggmark. Avec, chez les femmes, les Autrichiennes Schild, intenable en slalom, et Hosp, les Américaines Mancuso et Kildow dès que ça va plus vite. Dans cette tempête de fraîcheur, peu d’anciens osent sortir la tête : Miller, donc, Michael Walchhofer, par intermittences en descente, et Renate Götschl en vitesse. Franchement, ce jeu de chambouletout ne doit pas déplaire aux Français. Trop discrets pour arriver en bombant le torse (une seule victoire, celle de Dalcin en descente à Vald’Isère et deux autres podiums), les Bleus ont en effet de beaux coups à jouer (voir par ailleurs). À Antoine Dénériaz de montrer l’exemple dès demain en super-G. Le champion olympique de descente a retrouvé le sourire et les sensations. Il lui faudra tout cela et même plus pour s’exprimer pleinement sur la piste d’Are, là où en mars dernier sa carrière aurait pu s’arrêter. Les Français restent sur deux tristes Fanny aux Mondiaux, à Saint-Moritz en 2003 et Bormio en 2005. Pour éviter un troisième zéro de rang, qui ferait franchement tache à deux ans des Championnats du monde à Val-d’Isère, ils peuvent, doivent même, se souvenir de Sestrières et de leurs Jeux d’or (Dénériaz) et d’argent (Chenal). Même si, d’Are, cela paraît si loin… BENOÎT LALLEMENT Outsider ** Autres sélectionnés Slalom Chenal. Fanara, Missillier, De Tessières. Vice-champion olympique, Chenal a relancé sa carrière. Ses performances en progression constante cette saison, son expérience, sa capacité à préparer les grands rendez-vous et son envie lui donnent la stature parfaite de l’homme à suivre. Fanara est également sur la pente ascendante. Outsider * Autres sélectionnés Super-combiné Outsider Grange. Bourgeat, Lizeroux, Anselmet. Déjà plusieurs fois vainqueur de manche, appuyé sur une solide performance à Schladming (8 e), Grange est l’espoir qui monte, dont on sait qu’il a le talent pour aller très haut et dont on guette la performance de pointe. Il peut être l’heureuse surprise de la quinzaine. * Autres sélectionnés Bourgeat. Grange, Théaux, Paquin. Bourgeat fut le premier Français à monter sur un podium cet hiver, troisième au supercombiné de Reiteralm. Il y a pris confiance en ses moyens en vitesse, où il avait connu quelques difficultés ces deux dernières saisons. Avide de revanche après sa quatrième place dans la disciline en 2003. Femmes Descente Outsiders ** Super-G Jacquemod, Marchand-Arvier. L’une possède l’expérience et la régularité, l’autre la fougue et une technique en pleine affirmation : Jacquemod et Marchand-Arvier, la seconde boostée par son inattendue 3 e place à Cortina, seront à l’affût derrière les quelques grandes favorites. L’émulation interne peut avoir un effet positif. Outsider * Autre sélectionnée Géant Jacquemod. Miller courra tout C’est au cours d’une conférence de presse très suivie que Bode Miller a déjà mis fin au suspense et annoncé hier que, « en accord avec l’encadrement » , il prendrait le départ des cinq épreuves masculines de ces Mondiaux. « J’avais une crainte par rapport à la descente ici, où je m’étais abîmé un genou à la réception d’un saut un peu délicat, lors des finales de Coupe du monde de la saison dernière, a-t-il expliqué. Mais je suis ici pour courir, j’aime toutes les disciplines, et je m’engagerai donc dans le premier entraînement de la descente, lundi. Il faudrait Sélectionnées Marchand-Arvier. Même si elle paraît légèrement en retrait en super-G cette année, Jacquemod y a obtenu dans un passé récent quelquesunes de ses plus belles places d’honneur. Elle pourrait profiter d’éventuelles défaillances des meilleures. Marchand-Arvier progresse, mais est encore un peu tendre. Épreuves par équipes à 10 heures (1re manche et 13 heures (2e manche) Femmes Combiné Pierrick Bourgeat Jean-Baptiste Grange Pierre Paquin (Val-d’Isère) Adrien Théaux Dimanche 18 Descente : Janica Kostelic (CRO) Super-G : Anja Paerson (SUE) Géant : Anja Paerson (SUE) Slalom : Janica Kostelic (CRO) Combiné : Janica Kostelic (CRO) Géant Alexandre Anselmet (Bonneval) Pierrick Bourgeat (Les Deux Alpes) Jean-Baptiste Grange (EMHM, Valloire) Julien Lizeroux (La Plagne) Slalom Sl l hommes à 10 heures (1re manche) et 13 heures (2e manche) Les tenants du titre Pierre-Emmanuel Dalcin Ingrid Jacquemod Antoine Dénériaz Marie Marchand-Arvier Gauthier De Tessières (Douanes, l’Alpe-d’Huez) Adrien Théaux (Val-Thorens) Joël Chenal (Douanes, La Rosière) Gauthier De Tessières Thomas Fanara (Douanes, Praz-sur-Arly) Steve Missillier (Le Grand-Bornand) llalom l emmes 17 heures 1re manche) t 20 heures (2e manche) Slalom Jacquemod, Santon, M. Bertrand, O. Bertrand. Jacquemod, malgré une régularité et des résultats globalement à la hausse, ne peut honnêtement prétendre aux médailles dans cette discipline si concurrentielle. Ses jeunes partenaires sont là essentiellement pour apprendre. vraiment qu’il se passe mal pour que je renonce ensuite. » Si l’Américain a envie de relever tous les défis, celui qui lui tient le plus à cœur est bel et bien le slalom : « Oui, c’est vrai, a-t-il confirmé, j’aimerais bien cueillir l’or du slalom avant ma fin de carrière, c’est le seul titre de champion du monde qui me manque. La boucle serait bouclée. Mais ce n’est vraiment pas facile : en partant à chaque fois avec le dossard 31, vu mon faible classement mondial, le handicap ne me permet guère d’espérer mieux, sans faire de faute, qu’une place dans les dix premiers en première manche. Alors, ensuite, je serais très heureux de gagner la seconde, et de voir quel serait Sélectionnées Super-combiné De Leymarie, Vidal, Aubert, Barthet. Sélectionnées On aurait aimé glisser De Leymarie parmi les outsiders. Mais elle est encore trop timide, ne parvient pas à enchaîner ses manches à un niveau suffisamment élevé pour rivaliser avec les stars du slalom. Vidal est là au mérite, Aubert et Barthet pour se forger de l’expérience. mon classement final… » Très détendu, très calme, Miller a semblé satisfait d’être à Are, « dans un cadre différent de celui que nous proposent habituellement les Alpes ». « J’espère simplement que, à la différence de ce que nous avons souvent vécu depuis le début de l’hiver, les conditions ici seront le plus régulières possible » , a-t-il conclu. LES FRANÇAIS SUR LES SKIS. – L’équipe de France masculine de vitesse (Dénériaz, Dalcin, Théaux et De Tessières, les quatre du super-G, plus Bertrand et Bottollier, les deux autres de la descente) aura l’occasion de tâter la neige d’Are pour la première fois ce matin, avec une séance de ski libre de 9 heures à 11 heures et Jacquemod, Marchand-Arvier, Aubert, Barthet. Trop de lacunes en slalom pour Jacquemod et Marchand-Arvier, pas assez de vitesse chez Aubert et Barthet : les Bleues resteront a priori au second niveau. Mais toutes viennent pour prendre date et monter les marches vers des lendemains plus ambitieux. une brève possibilité, de 11 heures à 11 h 45, de skier la piste où se dérouleront le super-G et la descente. Les deux premières filles, Ingrid Jacquemod et Marie Marchand-Arvier, arrivées quant à elles tard hier soir, auront droit à une séance d’entraînement sur une des pistes extérieures au centre de la station et réservées à cet effet. CÉRÉMONIE D’OUVERTURE CE SOIR. – C’est à 19 heures aujourd’hui que se déroulera la cérémonie d’ouverture des Mondiaux, présidée par le roi de Suède, Charles XVI Gustave. Elle se tiendra sur « la place des médailles », en plein cœur du village d’Are. PAGE 14 En tête de la Coupe du monde, le Norvégien Aksel Lund Svindal sera notamment l’un des grands favoris du géant. VOLLEY-BALL LIGUE DES CHAMPIONS (play-offs, tirage au sort) Tours est verni Pour le premier tour des play-offs, le TVB a hérité de la plus faible équipe du plateau : Ostrava. Le Dynamo Moscou organisera le Final Four. CETTE FOIS, ils ne pourront plus invoquer la poisse et maudire le sort contraire. Guère à la noce depuis le début de la saison, les Tourangeaux ont vu leur ciel s’éclaircir d’une manière inattendue hier après-midi, lors du tirage au sort des play-offs de la Ligue des champions. La Confédération européenne (CEV) a en effet placé le dernier représentant français dans la partie basse du tableau, lui évitant ainsi de croiser la route des trois clubs italiens pour mieux lui offrir l’équipe d’Ostrava au premier tour, à la mifévrier. Novice à ce niveau, le champion de République tchèque, meilleur quatrième de la phase de poules, ne doit sa présence dans le Top 12 qu’à l’exemption du Dynamo Moscou, désigné club organisateur du tournoi fina l (31 mars-1er avril) par la CEV. Vexé par son échec l’an passé à Rome (4e), le nouveau patron du volley russe a décidé de mettre toutes les chances de son côté pour remporter la plus prestigieuse des Coupes d’Europe, vingtdeux ans après son unique succès continental (Coupe des Coupes 1985). Le club de l’ex-coach tourangeau Vladimir Alekno suivra donc d’un œil détaché les joutes dramatiques des play-offs, avec la possibilité non négligeable de retrouver son ancien club français en… demi-finales. « On en est encore loin, modère Veljko Basic, le technicien du TVB, tout heureux de voir enfin la chance lui sourire un peu. Mais je dois avouer que l’on a obtenu le meilleur tirage possible. Ce premier tour est à notre portée, évidemment, d’autant plus que nous jouerons le match retour à Robert-Grenon. » Pour se rassurer encore davantage, le meilleur élève hexagonal sur la scène continentale depuis quatre ans pourra aussi se souvenir que sa dernière visite en République tchèque, le 20 octobre 2005, avait plutôt bien tourné (*). Apaisé dans sa ligne arrière depuis le remplacement de l’Espagnol Alexis Valido (rupture de contrat) par le complet Sébastien Frangolacci, Tours se voit aussi opposer une formation sans référence continentale, repêché in extremis par la grâce d’un succès sans valeur face au Panathinaïkos Athènes mercredi soir (3-2)… Seuls visages connus dans les rangs d’Ostrava, celui du capitaine Premysl Kubala (ex-Poitiers et Ajaccio) et de l’international David Konecny, présent au Mondial japonais. Bref, rien d’insurmontable a priori. « Justement, il faudra en profiter pour faire le plein de confiance et bien se préparer pour soit retrouver Stéphane Antiga et Palma de Majorque, qui nous Le tableau des play-offs p y Premier tour Deuxième tour Final Four Aller : 6 au 8 mars ; retour : 13 au 15 mars. À Moscou (RUS), 31 mars et 1er avril. Friedrichshafen (ALL) Maaseik (BEL) Cuneo (ITA) Trévise (ITA) Dynamo Moscou qualifié d’office Macerata (ITA) Panathinaïkos (GRE) Belgorod (RUS) Roeselare (BEL) Palma de Majorque (ESP) Belchatow (POL) Ostrava (RTC) Tours Les plays-offs se disputent sous la forme de matches aller-retour. En cas d’égalité de victoires, les équipes sont départagées au ratio de sets, voire au ratio de points. Les vainqueurs se qualifient pour le Final Four, qui aura lieu à Moscou, en Russie (31 mars-1er avril). Dynamo Moscou, en tant qu’organisateur, est directement qualifié pour le Final Four, et rencontrera la formation issue du bas de tableau. ont dominés deux fois en poule, soit jouer les surprenants Polonais de Belchatow, poursuit Basic. En tout cas, on ne sera pas placé dans la même configuration que si on était tombés sur Trévise. Là, on aurait été condamné à l’exploit… » Le tenant du titre, justement, doit lui envier le chemin confortable de sa bête noire de ces der- nières saisons européennes. Opposé d’entrée au Cuneo de la star brésilienne Giba dans un duel étincelant, Trévise aura fort à faire pour conserver sa couronne... GUILLAUME DEGOULET (*) Alors champion d’Europe en titre, Tours s’était imposé 3-1 face à Kladno. LA CEV SORT SES DISTINCTIONS. – Dans la lignée d’un Mondial de haute volée avec sa sélection (finaliste), le jeune pointu polonais Mariusz Wlazly (Belchatow) a été désigné meilleur marqueur de la première phase de la Ligue des champions (21,2 pts) par la CEV. Le Suédois Marcus Nilsson (I. Salonique) termine meilleur serveur (2,7 aces), le Néerlandais Johannes Paulides (Maaseik) meilleur attaquant (65,5 % d’efficacité), le Bulgare Krasimir Gaydarski (Sofia) meilleur contreur (5 blocks), tandis que le trophée de réceptionneur le plus efficace a été décerné à l’Espagnol Alexis Gonzalez (Palma de Majorque). PRO A (15e journée, matches avancés) Pujol sera là LA QUINZIÈME journée du Championnat s’ouvre dès ce soir avec deux matches avancés. À Beauvais (5e), au complet malgré la petite forme de Yuli Vasilev, Poitiers (3e) enregistre le retour de son passeur Pierre Pujol, susceptible de rentrer. Un seul absent : Brett Youngberg, qui a subi une arthroscopie mercredi. Remis de son élongation à la cuisse, le puissant pointu Junot Mistoco fait son retour dans les rangs de Sète (6e), qui reste sur deux revers consécutifs. Malgré leurs pépins, les centraux Julien Escrig (genou) et Fred Gibert (épaule) seront là, au contraire de Petr Konecny (cheville). Dynamique inverse pour Nice (13e), privé de l’international Xavier Kapfer, opéré avec succès, lundi, du ménisque et indisponible trois à quatre semaines. Enfin, inquiétude pour le capitaine Alex Jioshvili, terrassé, hier, par une sévère gastro-entérite. À la suite de la journée demain soir. – (Avec nos correspondants.) VENDREDI 2 FÉVRIER 2007 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Y. Bertrand, sélectionnés Bottollier. Dénériaz, parce qu’il est champion olympique et que la piste suédoise convient à ses qualités, et Dalcin, parce qu’il a triomphé dans la dernière épreuve de Coupe du monde à Val-d’Isère et qu’il en est transcendé, semblent avoir une carte à jouer. Outsider (2e manche) ndredi 16 Samedi 17 Bleu Dénériaz, Dalcin. M Géantt femmes à 17 heures (1re manche) et 20 heures (2e manche) Hommes Hommes *** Autres Mardi 13 Descente : Bode Miller (USA) Super-G : Bode Miller (USA) Géant : Hermann Maier (AUT) Slalom : Benjamin Raich (AUT) Combiné : Benjamin Raich (AUT) Même si aucun Français ne sera favori, plusieurs feront figure d’outsiders et, si ça veut rire, individuellement, les Bleus ne rentreront pas bredouilles d’Are comme à Saint-Moritz (en 2003) et à Bormio (en 2005). État des lieux et des espérances, discipline par discipline. Outsiders QQualifications lifi ti géant hommes à 10 heures (1re manche) et 12 h 30 (2e manche) Femmes Des chances de médailles Super-G DDescente t femmes à 12 h 30 (Bormio, 2005) ÉQUIPE DE FRANCE Descente Samedi 10 Dimanche 11 Lundi 12 SSuperD Descente t combiné hommes femmes à 12 h 30 à 12 h 30 (descente) et 16 heures (une manche de slalom) Jaune Rouge Jaune En fait, Paerson n’a plus qu’Are pour sauver sa saison. Une chance, qu’elle a soigneusement affûtée en zappant la dernière épreuve de Coupe du monde, en même temps qu’un challenge pour gros cœur. Et elle n’est pas la seule dans cette impasse-là. Que dire ainsi de Hermann Maier. Anonyme (un seul podium en superG) depuis novembre, l’ancien maçon de Flachau n’est plus que l’ombre d’un géant. Est-il fini ? Ou a-t-il plus simplement axé sa préparation sur Are ? En tous les cas, le bonhomme a déjà prouvé plus d’une fois qu’il avait de la ressource. La dernière, c’était à Bormio en 2005 quand après une entame mondiale bafouillée, l’Autrichien avait étalé sa classe en géant, privant son compatriote Benni Raich, sacré en slalom et combiné, d’un triplé rare. Raich, justement, avait entamé en Lombardie son état de grâce. Un règne magnifié l’an passé par deux ors olympiques et le classement général de la Coupe du monde. C’est fou comme le temps passe. Car Benni a perdu de son brillant. Au point qu’à Are, il est privé de vitesse et condamné à se cantonner au triptyque géant-slalom - super-combiné. Et si sa magnifique victoire en slalom à Schladming, mardi, rappelle qu’il faut compter avec lui, ses errances, comme celles de toute l’Autriche, ont créé un rafraîchissant appel d’air. Le tableau d’honneur d’Are a ainsi très peu de chances de se résumer, comme à Bormio, au récital de cinq surdoués, Raich, Miller et Maier pour les hommes, Kostelic et Paerson chez les femmes qui ont squatté les dix titres… Comme un autre symbole de l’inattendu en vogue, le plus vaillant res- Le programme de la quinzaine Noir Bleu Noir DE LÀ-HAUT, tout semble si loin… D’ailleurs, d’Are, petite station du bout de l’Europe, bien au nord de Stockholm, tout est loin. Bormio l’Italienne, par exemple, dernière terre d’accueil des Mondiaux, en 2005. Ou encore Sestrières et ses Jeux, dernière escale à médailles de l’alpin, en février dernier. Il y a un an. Déjà… Pour tout dire, au pied des collines enneigées d’où dégoulinent les pentes qui serviront de scènes durant la grande quinzaine du blanc, même la Coupe du monde paraît loin ce matin alors que s’ouvrent les Championnats du monde, cinquante-deux ans après les précédents organisés ici. À l’heure de tenter d’ébaucher un profil d’une trop longue quinzaine du blanc (à trop étaler son rendez-vous, la FIS a en effet dilué l’intensité), il serait normalement utile de jeter un œil sur la Coupe du monde. Pour dégager les tendances de l’hiver et cerner les principales forces en présence. Mais là, franchement, la photo est aussi brumeuse que le temps annoncé sur la Suède. À ce propos, la météo, particulièrement le vent et le brouillard, pourrait bien jouer les trouble-fête. Il faut ainsi craindre des retards et des reports, surtout pour les épreuves de vitesse qui ouvrent ces Mondiaux. La patience et la faculté d’adaptation, d’autant que la neige plus froide qu’ailleurs ne ressemble pas à celle rencontrée dans les Alpes, seront deux qualités essentielles pour espérer assécher ses ambitions. Remarquez, tout ce petit monde a eu l’occasion de se mettre à l’épreuve de ce côté-là depuis le début d’un hiver bouleversé par un climat hors saison. Et ce désordre, entre annulations de course pour manque de neige et reprises au cordeau, semble avoir semé la zizanie dans une hiérarchie pourtant bien dessinée depuis deux ans. Le symbole le plus prégnant de cette cacophonie s’appelle sans aucun doute Anja Paerson. Annoncée sur une voie royale depuis le congé sabbatique de Janica Kostelic, sa grande rivale, la prodige qui a déjà tout gravi est en fait débordée de toutes parts. Noyée par l’émergence de la jeunesse autrichienne en slalom et géant, condamnée au silence par la fougue américaine de Mancuso et Kildow ou la seconde jeunesse de Götschl en vitesse, Paerson n’a pas encore gagné et signe même sa moins bonne saison depuis 2001… Elle n’est même plus le meilleur espoir suédois à Are, lourd privilège désormais réservé aux slalomeurs et notamment Jens Byggmark, son voisin de Tarnaby révélation 2007 des piquets. 15 Bleu Rouge Noir Jaune PROLONGATIONS DÉNÉRIAZ, LA PEUR DU VIDE REPORTAGE Le champion olympique a visité la face sombre de la descente cet hiver. Décryptage d’un voyage dans l’envers du décor. Il ya un an à peine,AntoineDénériazaccédaitau rêve de sa vie : champion olympique de descente. Depuis, il dit lui-même avoir touché le fond. Alors qu’il a tout fait pour tenter de se reconstruire et arriver ambitieux aux Mondiaux qui débutent demain avec le super-G, Carole Montillet, championne olympique de descente en 2002, passée comme lui par des périodes sombres, et Nicolas Burtin, descendeur devenu entraîneur, expliquent les maux qui ont miné « Tonio » cet hiver. Et confient leur optimisme quant à la quinzaine suédoise du champion en chantier. ARE – (SUE) de notre envoyé spécial IL Y A, ÉVIDEMMENT, les mots. Ses mots. Pour exprimer un désarroi, presque une détresse à l’heure de poser ses skis dans le portillon et d’attaquer cet incomparable voyage qu’est toujours une descente. Cette situation, tous ou presque sur le circuit ont, un jour ou l’autre, eu à l’affronter, à la surmonter. C’était à Bormio, le 28 décembre dernier, face à la Stelvio, l’une des pentes les plus bouleversantes et exigeantes de l’hiver. Antoine Dénériaz avait alors dit ceci : « Je suis bien dans le trou. Je traîne un gros frein à main et je n’arrive pas à le desserrer. » La faute aux séquelles essentiellement psychologiques, donc sournoises, d’une énorme gamelle en mars dernier à Are. Déjà. La faute à cette vie forcément tourneboulée par le plus beau des ors, aux fatigues inhérentes aux sollicitations qui accompagnent son nouveau statut de champion olympique, aux frustrations multiples de ne plus pouvoir toujours être totalement soi-même, à la difficulté, enfin, de faire fructifier l’exploit. Quelques semaines et une mise au vert plus tard, dans l’intimité d’un hôtel de Val-d’Isère, peu avant de partir aux Mondiaux, Antoine a accepté de revenir sur ce samedi noir, sur ce mal qui lui plombe sa saison et qui le rejette à l’ombre, lui, le si brillant champion olympique, sur les raisons qui l’avaient alors poussé à TÉLÉVISION RUGBY CYCLISME GOLF TENNIS FILM BASKET FOOTBALL Rediff. demain à 10 h 45 20.45 Coupe d’Italie. Demi-finale. Match retour. Inter Milan - Sampdoria Gênes. Eurosport 2 105 min Circuit américain. Open de Scottsdale (USA). 3e jour. Canal + 95 min « C l’heure du foot ». Sport + 105 min « La course du millénaire ». GOLF 16.15 Sport + 105 min 22.30 Eurosport 60 min DOCUMENTAIRE 17.00 00.05 Planète Thalassa 30 min BASKET 18.45 Sport + 105 min 01.00 NBA TV 150 min NBA. Philadelphie 76ers - Golden State Warriors. HOCKEY SUR GLACE 19.10 Rediff. demain à 18 h 15 01.30 NASN 150 min NHL. Detroit Red Wings - St Louis Blues. BASKET 19.40 Rediff. demain à 10 h 30 02.05 NBA. Orlando Magic - New Jersey Nets. 20.00 L’Équipe TV 26 min Canal + Sport 100 min 22.15 MAGAZINE 16.40 Canal + Sport 65 min Metz-Brest. Sport + 105 min Eurosport 2 60 min Canal + Sport 30 min Ligue 2. 23e journée. Rediff. demain à 10 h 20.30 FOOTBALL 14.00 À voir. Canal + 120 min Rediff. demain à 15 h 45 Canal+ Sport ZAP Intéressant. 20.00 « The Euroleague Basketball Show ». TPS Foot 125 min Pro A. 20e journée. Clermont-Nancy. Rediff. demain à 7 h 30 NHL. Pittsburgh Penguins - Montréal Canadiens. 20.25 BASKET Sport + 105 min NBA. Phoenix Suns - San Antonio Spurs. HOCKEY SUR GLACE 20.10 Championnat d’Allemagne. 20e journée. Nuremberg - Bayern Munich. Eurosport 2 75 min 12.45 « Une belle journée », de G. Dellal (2005). FOOTBALL volonté d’Antoine l’aveu de ses faiblesses. « Le plus dur, quand on est mal, se rappelle-t-elle, c’est de t’avouer que tu as le frein à main. En parler ouvertement, ne pas se le cacher, c’est hyper important. Tu ne remets plus en cause tes skis, les conditions, tu sais que ça vient de toi. Tu l’acceptes. Tu as alors fait le plus gros pas. » France 3 5 min 12.45 Tournoi ATP de Zagreb (CRO). Quarts de finale. MAGAZINE Ensuite ? Carole Montillet se souvient de ce qu’elle avait mis en place en 2002 pour renaître aux Jeux, alors qu’elle touchait le fond en Coupe du monde : « Préparation physique, isolement, entraînement. » « D’abord, faire un petit break (elle avait choisi San Diego, Antoine a opté pour Boulouris début janvier), puis passer du temps à la vidéo, en essayant d’être honnête, d’accepter les images de toi en difficulté. Après, au contraire, j’ai beaucoup regardé des images de moi quand je s k ia i s bien pou r essayer de m’en imprégner. Histoire de se souvenir des sensations, des attitudes quand tu vas vite. Une fois que c’est fait, il faut bosser, beaucoup bosser. L’idéal est de s’entraîner sur une piste sur laquelle tu es en confiance et d’enchaîner les passages. Faire de la qualité dans la facilité, et laisser la vitesse revenir doucement. » À écouter Stéphane Sorrel, le patron des descendeurs tricolores, c’est exactement le travail effectué par Antoine Dénériaz lors des quatre Le plus dur, c’est de t’avouer que tu as le frein à main. Tu ne remets plus en cause tes skis, les conditions, tu sais que ça vient de toi. Alors, tu as fait le plus gros pas (Carole Montillet) Rediff. à 22 h 25 Championnats du monde. Épreuve par équipes. À Igls (AUT). MATCH APRÈS MATCH '' Canal + Sport 110 min Circuit européen. Open de Dubaï (EAU). 2e jour. LUGE TOUT LE SPORT 08.30 Tour du Qatar. 6e étape : Sealine Beach Resort - Doha Corniche. JOUR DE SPORT rassure. « Mais, depuis, on a discuté et je sais qu’il s’est fixé des objectifs, il reconstruit. » Il est donc prêt. Prêt à tout pour revenir. De loin, Montillet approuve. Et veut pour preuve de la '' jours passés à Val-d’Isère, la semaine dernière, sur le haut de la piste Oreiller-Killy. Un terrain cher au cœur de « Tonio », sur lequel, le 20 décembre, il a marqué ses premiers et seuls points de l’hiver en descente (vingt-deuxième). « Ce stage de super-G a confirmé que la gestuelle et l’engagement continuent à se mettre en place », dit Sorrel. Confiant quant à l’avenir proche de son champion en chantier. Comme Burtin. Comme Montillet. Carole, encore : « Il a fait tout ce qu’il devait. Maintenant, les Mondiaux sont là. C’est un environnement différent de la Coupe du monde, ça peut lui donner le petit coup de pouce. Les grands événements te redonnent la flamme. » D’autant que le programme suédois semble taillé pour Dénériaz. Avec d’abord le super-G, une discipline dans laquelle il s’est découvert de légitimes ambitions cette saison. « Les 20 km/h de différence de vitesse entre la descente et le superG jouent beaucoup, assurent en chœur les deux retraités. Tu n’as pas non plus la même approche de la piste. » Cette piste aux souvenirs ambigus, entre amour de son profil tout en mouvement qui lui convient si bien et douleurs de sa chute mémorable de mars dernier. « Le super-G peut lui permettre de vraiment gagner en confiance, tranche Montillet. Et après, ça peut vite tourner. Parce que c’est là, ça ne demande qu’à revenir… » Ça ? Ce ski pur, fluide, engagé. Irrésistible parfois. Ce ski qu’Antoine Dénériaz a en lui et n’a pas pu oublier. Celui d’une descente de rêve, le 12 février dernier, par exemple. Celui sur lequel, depuis, s’est posé un voile trouble qui lui pollue la vie. Cette peur qui se vit mais ne se dit pas. Cette peur qu’Antoine doit maintenant surpasser. Poignant défi. BENOÎT LALLEMENT Antoine DÉNÉRIAZ 30 ans ; né le 6 mars 1976 à Bonneville (Haute-Savoie). 1,89 m ; 100 kg. Club : Morillon - Grand Massif. Skis, fixations et chaussures Atomic. JO : 1er (descente, 2006) ; 11e (superG, 2006) ; 12e (descente, 2002) ; 20e (combiné, 2002). CM : 9e (descente, 2003) ; 21e (descente, 1999). Coupe du monde : 3 victoires (3 descentes). Classement général : 20e (2004) ; 25e (2003) ; 42e (2002, 2005) ; 45e (1999, 2006) ; 71e (2000) ; 109e (2001). LA SÉLECTION DE « L’ÉQUIPE » Super 14. 1re journée. Auckland Blues - Canterbury Crusaders. AMERICAN DREAM avec le super-G et la descente se profile le samedi suivant. Avant d’avancer des solutions et de s’aventurer sur la route de la rédemption, Antoine Dénériaz a dû répondre à une interrogation intime et essentielle. Peut-être la seule qui compte : a-t-il encore vraiment envie ? Envie de se faire violence, envie de consentir aux sacrifices nécessaires, envie de passer pardessus ses appréhensions, ses peurs mêmes, et celles de ses proches ? « Quand tu es champion olympique, que tu as réussi ce qui se fait de mieux, c’est sans doute difficile de se donner à cent pour cent pour une mission que tu sais difficile », constate Burtin. Montillet répond : « Tu ne peux pas vivre toute ta vie sur une bonne journée, ça ne s’arrête pas là. C’est long d’arriver au sommet et, quand tu y arrives, tu ne veux surtout pas que ça s’arrête là, ce n’est pas un aboutissement. Tu n’as pas non plus envie d’être l’homme ou la femme d’un jour. » Burtin, qui le suit au quotidien ou presque, n’a aucun doute : « Antoine a toujours envie. » Pascal Lemoine, son technicien depuis sept ans, son confident surtout, avoue « s’être posé la question » début décembre, après la descente de Beaver Creek. Il Eurosport 2 30 min 20.00 Eurosport 150 min À ne pas rater. Les cases vertes correspondent aux retransmissions en direct. Ce soir 20:00 MATCH APRÈS MATCH > JEAN-MARC FURLAN, entraîneur de Troyes Invité sur le plateau de Vincent Couëffé. > FOOTBALL Le Tournoi reçu XV sur XV France Télévisions diffusera tous les matches du Tournoi en direct. FRANCE TÉLÉVISIONS passe de treize à quinze. Ne nous méprenons pas : le service public ne s’invite pas dans le débat, récurrent au pays de l’Ovalie, opposant treizistes et quinzistes. Non, France Télévisions retransmet cette année l’intégralité du Tournoi des Six Nations, soit les quinze matches en direct. « Par voie contractuelle, nous avons l’obligation d’en diffuser treize, explique Daniel Bilalian, patron des sports de France Télévisions. Mais, l’audience étant au rendez-vous (l’an dernier, le quinze de France a réuni en moyenne 40 % de part d’audience ; les autres matches, autour de 20 %), on estime que ça vaut la peine de tout exposer. » Samedi, France 2 donnera donc le coup d’envoi, avec Italie-France (14 h 30) puis Angleterre-Écosse (17 heures), tandis que France 3 conclura cette première journée, dimanche, par Galles-Irlande (16 heures). Par la suite, France 2 gardera le monopole du ballon, sauf pour Irlande-Angleterre (24 février) et Galles-Angleterre (17 mars), programmés à 18 h 30 et dont les dernières minutes seront a priori basculées sur France 3, journal de 20 heures de France 2 oblige… « On est confrontés à des problèmes d’horaires qui n’existaient pas auparavant, précise Bilalian. Dans le souci d’une prolongation En avant, Manche ! CANAL +. 16 h 40. Film. Une belle journée. 95’. UN MEC BIEN, CE FRANK : travailleur et respecté par tous ses proches de Glasgow. Il n’a pas de problème particulier. Avant que le chômage ne le rattrape. À cinquante-cinq ans. Le voilà moralement dans les cordes. Jusqu’à ce que son ami Danny lui dise qu’il devrait profiter d’une belle journée pour traverser la Manche à la nage. Il plaisantait, Danny. Mais Frank ne l’a pas entendu ainsi. Sans prévenir sa femme, Frank (épatant Peter Mullan) va se préparer, s’entraîner dur. Il s’est trouvé un but : la Manche à la nage… Avec Une belle journée, la réalisatrice Gaby Dellal, servie par d’excellents comédiens, propose une intéressante comédie dramatique, réalisée en 2005, dans la lignée des films britanniques à la Ken Loach. Relations humaines, difficultés à communiquer y sont traitées sans jamais faire sombrer le spectateur dans la sinistrose, au contraire. Un bon bain de fraîcheur que cette plongée dans la Manche… L’occasion pour nous de rappeler que le premier homme qui la traversa à la nage (dans le sens Angleterre-France et en vingt et une heures et quarante-cinq minutes) fut le capitaine anglais Matthew Webb. C’était en 1875… BERNARD DOLET VENDREDI 2 FÉVRIER 2007 éventuelle (sic) ou de temps additionnel, on a la possibilité de bascule, comme sur le tennis ou le cyclisme. » La trêve du Top 14 permet aussi à France Télévisions d’exposer son consultant Fabien Galthié sur huit rencontres (dont celles des Bleus). Enfin, avant chaque match des hommes de Laporte, France 2 proposera le magazine XV/15, illustration du credo martelé par Bilalian : « Ce qu’attendent les gens, c’est un spectacle sportif. De la même manière que les gens qui achètent un DVD veulent voir le film et le making-of, ils veulent voir le match et la coulisse. » – J. L. L’ÉQUIPE TV 5. Un jour avec.... 6. Édition du matin. 10. Édition de la journée. 11. La Page rugby (et à 14. et 16.). 18.30 La Grande Édition. 20. Match après match (toutes les heures jusqu’à 22., et à 0.15). 21.30 Édition de la nuit. INFOSPORT 6. La Matinale sport. 10. Le Journal en continu. 18. La Grande Heure. LE COIN DES RADIOS France Info. À .8 et à .38 de chaque heure, chronique sportive. 5.35 et 6.45 RTL. Sports. 5.48 Europe 1. Journal des sports. 5.50 et 6.40 France Inter. Journal des sports. 8.50. RTL. On ne pouvait pas le rater : Amélie Mauresmo. 16. RMC. DKP. 18. Sud Radio. Rugby & Co. 18. RMC. Viril mais correct. 18.53 RTL. Mégasports. 19.30. RMC. Le 30’ d’RMC Sport. 20. RTL. RTL Foot. 20. Europe 1. Multiplex. 20. RMC. Intégrale sports. 20. Fr. Inter (GO). Interfootball. 22.30 RMC. Radio Moscato. PAGE 15 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge '' qui habite les ambitieux : « Arriver en bas entier. » Nicolas Burtin se souvient aussi de ces journées noires. « Tu déclenches tes courbes trop tard, tu n’appuies pas sur tes skis, tu n’utilises surtout pas leur puissance. Le pire, c’est que, physiquement, tu es deux fois plus fatigué. C’est hyperpesant. » Et les deux témoins s’accordent à dire que ça l’est d’autant plus « quand tu as déjà réussi », « quand tu te souviens de la facilité qu’est le ski, quand tu es en confiance ». Montillet, huit fois vainqueur en Coupe du monde, dont quatre descentes : « Tu sais que, même s’il se passe quelque chose, tu auras la bonne réaction, tu es tout en réflexe. Il ne peut rien t’arriver. » Reste cette équation en forme de questions. Comment retrouver cet état de grâce ? Que faut-il faire pour plus simplement se retrouver, redevenir descendeur, finalement ? Avec ce postulat émis par Burtin : « Et quand, comme Antoine, tu n’es pas un risque-tout, tu aimes savoir où tu vas. » Avec, aussi, ce rappel essentiel sur le parcours du bonhomme. Si le géant de Morillon a déjà su se reconstruire plusieurs fois, il a toujours pris son temps pour atteindre les sommets. Or, le temps presse. Les Mondiaux débutent demain à Are Bleu Rouge zapper la deuxième descente italienne le lendemain : « J’étais vraiment mal. Bien sûr, il y avait un peu cette douleur au genou, dont j’ai parlé sur le coup, mais je ne me sentais surtout plus capable d’être au départ. » Il y a donc les mots. Sincère mise à nu. Il y a surtout tout ce qui se cache derrière. Ce qui ne se dit pas. Nicolas Burtin, ancien frère des pistes et de galères, passé aujourd’hui de l’autre côté du miroir puisqu’il a intégré l’encadrement, prend le relais. Souvenirs prégnants de sa vie d’avant, celle d’un talent rare pollué par les maux du corps, il explique : « La peur est là mais, quand tu es coureur, tu n’en parles pas. C’est tabou. C’est un mo t qu e t u n ’ a s p a s en v i e d’employer. » Avant d’ajouter : « Quand tu es un jeune coureur, que tu n’as pas connu de blessures, tu Depuis son titre olympique en descente, aux Jeux de Turin en 2006, Antoine Dénériaz (ici à Val Gardena) a travaillé pour vaincre les doutes et retrouver l’envie pendant les Mondiaux d’Are. (Photo Pierre Lahalle) Jaune Bleu Jaune La peur est là mais, quand tu es coureur, tu n’en parles pas. C’est tabou. Un mot que tu n’as pas envie d’employer (Nicolas Burtin, ancien descendeur) Noir Noir '' peux passer là-dessus, quand tu es champion olympique, que tu t’es mis des boîtes, c’est plus difficile… » Carole Montillet a également rangé les planches au printemps dernier, mais elle a encore le ski au cœur. Et vit toutes les courses, toutes les émotions par procuration grâce à la télévision. Elle a vu son pote « Tonio » en souffrance cet hiver. « J’en avais mal pour lui, avoue-t-elle. Ça m’a tellement rappelé des mauvais souvenirs... » C’est que Carole et Antoine partagent bien des faits d’hiver, cultivant même une certaine gémellité des destins. Ils ont ainsi tous deux connu l’ivresse de l’or olympique en descente un 12 février, en 2002 à Snowbasin pour elle, en 2006 à Sestrières pour lui. Mais ils ont aussi tous les deux voyagé à l’ombre, visité plusieurs fois l’envers sombre de leur passion. C’est ainsi, dans la douleur, celle du décès dramatique de sa sœur de glisse, Régine Cavagnoud, que Carole a préparé les Jeux de 2002. C’est dans la difficulté, en panne de sensations, qu’elle a traversé son dernier hiver, celui qui l’emmena vers les Jeux de 2006 entamés par une énorme gamelle en descente et achevés sur une courageuse renaissance en super-G (cinquième). Des viatiques de poids à l’heure de poser son regard sur la trajectoire floue de Dénériaz. D’autant que le recul et un certain détachement permettent à l’apprentie pilote de rallye-raid de trouver les mots justes pour raconter ce qu’elle vit. « Tu as la pétoche d’aller vite, tu n’es plus capable de faire face à ce qui va se passer, à l’inconnu », détaillet-elle. Avec des effets très concrets sur la piste : « Tu sais exactement ce qu’il faut faire, où passer, mais tu n’y arrives pas. Dès l’échauffement, avant la course, tu as l’impression d’être un peu en retard. En course, tout est un peu décalé. Quand tu décides d’entrer dans la courbe, tu y vas aussi avec du retard… » Impossible, dans ces conditions, de se mettre en danger. De s’engager, pour reprendre un terme usité dans le milieu. Montillet décrypte : « Pour aller vite, il faut se mettre sur l’avant, se forcer à appuyer les chevilles sur la languette des chaussures. Or, sur l’avant, tu t’allèges et, pendant quelques dixièmes de seconde, tu es comme dans le vide… » Sensation insupportable à un skieur en panne de confiance. « Alors, inconsciemment, tu te mets à cul, parce que tu es beaucoup plus stable, tu sens parfaitement le poids de tes skis, détaillet-elle. Mais le problème, c’est que tu n’avances plus ! » Et la descente, comme celles d’Antoine à Beaver Creek ou Bormio cette saison, ressemble à un long, très long calvaire… Avec une seule idée en tête, si loin de cette quête des centièmes 16 Bleu Rouge Noir Jaune BIATHLON CHAMPIONNATS DU MONDE Les jumeaux de l’Olympe Sacrés aux Jeux, Florence Baverel et Vincent Defrasne goûteront à nouveau demain à la saveur d’un grand événement. ANTERSELVA – (ITA) de notre envoyée spéciale ILS ONT ÉTÉ sacrés à quarante-huit heures d’intervalle. On attendait Sandrine Bailly et Raphaël Poirée mais c’est Florence Baverel (sprint) et Vincent Defrasne (poursuite) qui sont entrés par la grande porte dans l’histoire de leur discipline, à San Sicario en Italie. C’était il y a presque un an, le 16 février 2006 pour elle, le 18 pour lui. Depuis, ils ont repris la routine de la Coupe du monde. Mais à partir de demain, un nouveau challenge les attend : les Mondiaux à Anterselva, toujours en Italie, où la France comptera aussi sur Poirée et Bailly pour atteindre les trois ou quatre médailles annoncées par l’encadrement. Forcément, après les lauriers olympiques, tout l’or du monde comblerait l’appétit de ces deux champions qui, depuis un an, sont passés par de nombreux états d’âmes. Récit. L’EUPHORIE LE DOUTE SQUASH CHAMPIONNATS DE FRANCE. – Grégory Gaultier (toujours numéro 3 d’un classement mondial qui voit l’Égyptien Ramy Ashour grimper d’un cran au cinquième rang planétaire) et Thierry Lincou (no 4) participent à partir de cet aprèsmidi (16 heures) et jusqu’à dimanche (finales : femmes à 14 heures, hommes à 15 heures) aux Championnats de France 1re série, dans le cadre du Art’Sport Café du Havre. Renan Lavigne (no 29), troisième joueur français, sera également de la partie, de retour express des États-Unis, où il s’est incliné (11-5, 9-11, 5-11, 5-11), mercredi, au premier tour de l’Open de Virginie face à l’Anglais Grant (no 14). À l’exception de Laurent Elriani (no 78), tous les meilleurs Hexagonaux seront présents. Chez les femmes, Isabelle Stoehr (no 21 mondiale) partira favorite devant Camille Serme (no 52). – F. P. Fondateur : Jacques GODDET Direction, administration, rédaction, ventes et publicité commerciale : 4, rue Rouget-de-Lisle, 92793 Issy-lesMoulineaux Cedex 9. Tél. : 01-40-93-20-20. S.A. INTRA-PRESSE Capital : 2 150 620 . Durée : 99 ans. Principal associé : S.A. Éditions P. AMAURY. Président du conseil d’administration : Marie-Odile AMAURY. S.N.C.L’ÉQUIPE Capital : 50 000 . Durée : 99 ans du 12 avril 1985. Siège social : 4, rue Rouget-de-Lisle, 92793 Issy-lesMoulineaux Cedex 9. Gérant : Christophe CHENUT. Principal associé : S.A. INTRA-PRESSE. Directeur général, directeur de la publication : Christophe CHENUT Directeur des rédactions : Claude DROUSSENT Directeur de la rédaction du quotidien : Michel DALLONI VENTE : tél. : 01-40-93-20-05 Allemagne, 2 ; Andorre, 1,05 ; Antilles, la Réunion, 1,30 ; Autriche, 2,10 ; Belgique, 1,50 ; Canada, 2,95 CAD ; Côte d’Ivoire, 1 600 CFA ; Danemark, 16 DKK ; Espagne, 1,90 ; États-Unis, 2,80 $ ; Gabon, 1 600 CFA ; Grande-Bretagne, 1,40 £ ; Grèce, 2 ; Italie, 1,75 ; Luxembourg, 1,50 ; Maroc, 10 MAD ; Pays-Bas, 2 ; Portugal, 1,80 ; USA, 2,80 $, Polynésie, 390 CFP ; Sénégal, 1 600 CFA ; Suisse, 2,30 FS ; Tunisie, 1,50 DIN. ABONNEMENTS : tél. : 01-55-56-70-60. 22, rue René-Boulanger, 75472 Paris Cedex 10. France Métropolitaine, lundi à samedi, 6 mois : 154,5 ; 1 an : 309 . Lundi à dimanche, 6 mois : 179,10 ; 1 an : 358,20 . ÉTRANGER : nous consulter. Modifications : joindre dernière bande. Publicité commerciale : MANCHETTE SPORTS, tél. : 01-40-93-24-99. Petites annonces : 25, av. Michelet, 93408 Saint-Ouen Cedex. Tél. : 01-40-10-52-15. Commission paritaire no 1207I82523 ISSN 0153-1069 SE Tirage du jeudi 1er février 2007 : 499 304 exemplaires avouait Vincent après ses 2e et 3e places lors de la dernière Coupe du monde en Slovénie avant les Mondiaux. Reste maintenant à savoir si le Français, papa depuis mardi d’un petit Ulysse et qui ne reviendra à Anterselva que ce soir, aura les jambes pour prétendre à une médaille individuelle dès demain en sprint : « Je conserve les mêmes ambitions même si je serai un peu dans l’inconnu pour la première course. Mais vivre une naissance, ce n’est que du positif pour le moral. Ça peut aider si mes jambes ne sont pas très légères. » Florence, elle, a connu une préparation idéale dans cette vallée magique d’Anterselva, si jolie carte postale. Et pour un retour sur les neiges de ses premiers Mondiaux, en 1995 (2e avec le relais), elle a gros appétit : « Il faut SKI FREESTYLE COUPE DU MONDE (skicross) COUPE DU MONDE. – La cinquième et avant-dernière manche de la Coupe du monde commence aujourd’hui, à Heerenveen (Pays-Bas), et se déroule jusqu’à dimanche. La France est représentée, côté femmes, par Stéphanie Bouvier et Myrtille Gollin et, chez les hommes, par Maxime Chataignier, Jean-Charles Mattei, Thibaut Fauconnet et Jérémie Masson. NHL. – MERCREDI : NY Rangers - Toronto, 1-2 ; Edmonton - Columbus 5-2 ; Anaheim - Phoenix, 2-1. duettistes du Doubs sont allés puiser au fond d’eux-mêmes la force pour revenir au premier plan. Progressivement pour Defrasne, plus rapidement pour Baverel qui, depuis début janvier, ne s’est jamais classée audelà de la 11e place. Son meilleur mois de janvier en douze ans de carrière ! Les deux ont aussi repris goût aux podiums en ce début d’année. « J’ai besoin d’un but précis pour arriver à mon meilleur niveau », ESCRIME Touya encore blessée ANNE-LISE TOUYA ne participera pas dimancheà l’étape de Coupedu monde de Londres. La double championne du monde de sabre (2001, 2005) s’est, en effet, à nouveau blessée. « Je me suis refait mal au pied (gauche) mardi à l’entraînement, explique la Tarbaise. C’est toujours la contusion osseuse au niveau du cinquième métacarpe qui m’avait contrainte de m’arrêter jusqu’en janvier. » Touya s’était fait mal en octobre dernier dans l’épreuve individuelle des Championnats du monde, et elle avait surmonté la douleur pour aller décrocher le titre par équipes avec ses coéquipières Perrus, Argiolas et Mary. Dans la foulée de sa blessure, Touya a passé une IRM qui n’a pas révélé de changement depuis celle effectuée au retour de Turin. « Les médecins concernés doivent se réunir pour voir quelle solution adopter, explique Touya. Il est possible que je subisse une infiltration qui me permettrait de participer à Orléans (Coupe du monde, 10 février). » Pas de chance pour l’équipe de France, déjà privée actuellement de Léonore Perrus (désinsertion partielle des adducteurs droits). Mais le premier tournoi comptant pour la qualification olympique n’aura lieu que le 27 mai à Hanoï. – M. V. LES SABREURS À ATHÈNES. – Les sabreurs français entament aujourd’hui avec la Coupe du monde d’Athènes leur première compétition sélective de l’année, sans être dans les meilleures conditions possibles : JulienPillet se remet d’une angine et Boris Sanson se ressent toujours d’une douleur au dos. AUJOURD’HUI : qualifications individuelles à partir de 9 h 30 (8 h 30, heure française). DEMAIN : finale à 16 heures (15 heures). DIMANCHE : finale par équipes à 16 h 30 (15 h 30). Français engagés : Pillet, Sanson, Lopez, Anstett, Apithy, Marouf, Haberer, Gazin. BADMINTON CHAMPIONNAT DE FRANCE. – Villeneuve-d’Ascq (Nord) accueille, à partir d’aujourd’hui (seizièmes et huitièmes de finale) et jusqu’à dimanche (finales), le Championnat de France. Diminuée par divers récents pépins physiques, Hongyan Pi sera néanmoins la grande favorite à sa propre succession. En simple hommes, la lutte promet d’être plus serrée entre Simon Maunoury, le tenant du titre, Erwin Kehlhoffner et Jean-Michel Lefort. Dans l’exercice du double, RahmawatyEymard, chez les femmes, et StoyanovPopov, chez les hommes, semblent les mieux armés pour l’emporter. Tout comme Stoyanov-Eymard en mixte. Made in France Aux Contamines, les Bleues, emmenées par Ophélie David, débarquent des X-Games en reines de la discipline. À ASPEN, dimanche dernier, trois Françaises, Ophélie David, Valentine Scuotto et Méryll Boulangeat, ont pris possession du podium des X-Games dans cet ordre. Un truc énorme sur la planète freestyle, « magique », selon Christophe Hermitan, l’entraîneur des Bleues. Les « X », c’est l’épreuve annuelle de référence qui a produit le skicross, discipline inscrite depuis cet hiver au programme olympique. Sacrées sur le circuit pro, les Françaises brillent aussi en Coupe du monde, qu’Ophélie David domine sans partage depuis trois ans (15 podiums, dont 7 victoires en 21 courses). Mais quel drôle de parcours avant d’atteindre les sommets ! Née il y a trente ans à Cucq (Pas-de-Calais) d’un père hongrois et d’une mère française, « Ophé » a toujours skié à l’Alpe-d’Huez, où elle s’installe à l’âge de dix ans. Skieuse d’alpin, principalement slalomeuse, mademoiselle Raczs participe à dix-huit ans aux JO de Lillehammer, en 1994, pour la Hongrie. Mariée à Philippe et mère d’une petite Lilou de sept ans, elle s’est ensuite « posée », de 1999 à 2003, à l’Alpe, comme monitrice chargée des plus petits. Puis, sous l’impulsion d’un copain, elle va courir le Jeep King of the Mountain, circuit pro américain à base de « slaloms parallèles avec de gros sauts ». En 2003, elle découvre le skicross par le biais du circuit pro européen. « Pour ma troisième course seulement, j’ai reçu un texto m’annonçant ma qualification pour les X-Games. Un rêve ! » Le skicross a débarqué dans Vainqueur des X-Games dimanche dernier et des éditions 2004, 2005, 2006 de la Coupe du monde, Ophélie David (dossard vert, à gauche) fera-t-elle encore la course en tête, aujourd’hui, aux Contamines ? (Photo Jérôme Prevost) sa vie et ne la quittera plus, tout au moins elle l’espère, jusqu’en 2010, aux Jeux de Vancouver, « pour y tirer ma révérence. J’étais pourtant nulle en vitesse, mais peut-être que le slalom m’a aidé pour la lecture du terrain. Le cross, c’est un ski très cérébral, où il faut trouver le bon contact, la bonne ligne, c’est très félin, même si la course peut parfois ressembler à un combat de gladiateurs…» En attendant les JO, il y aura d’autres globes de cristal à décrocher, d’autres X-Games à remporter et puis, bien sûr, les Mondiaux en Italie, le 6 mars. Troisième en 2005, Ophélie en a fait un MOTO MOTOGP Rossi avec Yamaha jusqu’à fin 2008 QUE DE CHANGEMENTS en un an pour Valentino Rossi ! À cette époque, l’année dernière, l’Italien, champion du monde de MotoGP en titre, tournait à Valence dans une F 1 Ferrari, argumentant ainsi la rumeur le voyant passer rapidement de deux à quatre roues… Aujourd’hui, Rossi n’est plus le tenant du titre, ce qui ne lui était plus arrivé depuis janvier 2001 dans la catégorie reine, et il est fixé sur son avenir au moins jusqu’à la fin de la saison 2008. Il courra en MotoGP chez Yamaha. Avec pour principales préoccupations de récupérer le titre mondial, subtilisé en 2006 par Nicky Hayden et Honda, et d’être le premier à s’imposer avec les nouvelles machines, les 800 cm3. « Je suis très content d’avoir resigné jusque fin 2008. Je peux maintenant me concentrer uniquement sur mon pilotage et la compétition cette saison, déclare Rossi, qui fêtera ses vingt-huit ans ce mois-ci. Ces trois dernières saisons ont été très positives et je suis ravi de rester. » Avec Yamaha, qu’il a rejoint en 2004, après trois saisons à succès avec Honda, l’Italien a déjà remporté deux sacres mondiaux et 25 victoires en Grands Prix. HAYDEN EN FORME. – En essais pendant trois jours à Phillip Island, Nicky Hayden, le champion du monde 2006, ne semble plus guère se ressentir de son opération à une épaule, puisqu’il a signé hier le meilleur chrono de la séance, passant sous la barre des 1’30’’, tout comme son équipier Dani Pedrosa. La prochaine session de préparation commence lundi à Sepang, en Malaisie, avec Yamaha, Tech 3, Ilmor et Kawasaki. ESSAIS MOTOGP (Phillip Island, 30 janvier-1er février). – Hayden (USA, Honda), 1’29’’52 ; Pedrosa (ESP, Honda), 1’29’’70 ; Capirossi (ITA, Ducati), 1’30’’14 ; Stoner (AUS, Ducati), 1’30’’20 ; Hofmann (ALL, Ducati), 1’30’’21 ; Vermeulen (AUS, Suzuki), 1’30’’34 ; Barros (BRE, Ducati), 1’30’’43 ; Checa (ESP, Honda), 1’30’’46 ; Elias (ESP, Honda), 1’30’’56 ; Melandri (ITA, Honda), 1’30’’80 ; Hopkins (USA, Suzuki), 1’30’’80 ; Nakano (JAP, Honda), 1’30’’97 ; Roberts (USA, KR Honda), 1’31’’10. PAGE 16 premier objectif. Il s’agira déjà aujourd’hui, aux Contamines, de garder le même tempo que dans le Colorado. – R. Ri. PROGRAMME AUJOURD’HUI. – Aux Contamines : qualifications HOMMES et FEMMES à partir de 10 h 30 ; finales à partir de 13 heures. TIR À L’ARC RECORD POUR SCHUH. – À l’occasion du Tournoi européen en salle de Nîmes (2 x 18 m), le week-end dernier, Bérengère Schuh a battu en qualifications le record de France d’Aurore Trayan (586 points en 1999), le portant à 591 points sur 600 possibles. Ce score lui permet d’égaler le record du monde de l’Ukrainienne Herasymenko. Schuh a ensuite terminé deuxième de l’épreuve, battue en finale (113-110) par l’Allemande Linruh. Chez les hommes, victoire de l’Italien Mauro Nespoli, troisième place pour le Français Olivier Tavernier. BATEAUX LA SOLO MÉDITERRANÉE ANNULÉE. – Initialement prévue du 11 au 20 mai entre Cassis et Porquerolles, la Solo Méditerranée 2007 n’aura pas lieu. Ses organisateurs ont communiqué hier aux coureurs de la Classe Figaro Bénéteau leur décision, motivée tout d’abord par le retrait du Yacht-Club de La Grande-Motte qui soutient désormais la course Cap Istanbul. D’autre part, la Classe Figaro Bénéteau ne l’ayant pas inscrite à son calendrier et la Fédération française de voile retenant la Transat Belle-Île - Marie Galante (départ le 25 mars) au Championnat de France de course au large en solitaire plutôt que la Solo, les organisateurs réfléchissent à un projet pour 2008. que j’en profite à fond car ce seront peut-être mes derniers Mondiaux, dit la jeune femme âgée de trentedeux ans. Depuis mon titre, j’ai plus d’assurance, moins de doutes. » Une révélation partagée par son alter ego : « Un titre olympique, c’est de la confiance et de l’expérience engrangées. » Souvent, aussi, la recette des succès. ANNE LADOUCE Champions olympiques surprises, il y a un an, Florence Baverel et Vincent Defrasne sont depuis passés par tous les états d’âme. Les Mondiaux d’Anterselva seront pour eux l’occasion de concrétiser un retour en forme évident depuis quelques semaines. (Photo Éric Feferberg/AFP) PRO DI À LA CÉ RÉMONIE D’OUVERTURE. – Le premier ministre italien, Romano Prodi, ouvrira ce soir les 41es Championnats du monde qui s’annoncent déjà comme un grand succès populaire. Dix jours avant l’ouverture, plus de 67 000 tickets avaient déjà été vendus. Il faut dire que la proximité de l’Autriche et, surtout, de l’Allemagne, pays où le biathlon fait recette, n’y est pas étrangère. BOXE TENNIS MBaye sur Canal + ! Monfils cherche toujours CANAL + venant de se mettre d’accord avec l’organisateur anglais Frank Warren, la chaîne codée diffusera le samedi 10 mars à 22 heures le Championnat WBA des super-légers, Souleymane MBayeAndreas Kotelnik (UKR), en direct de Liverpool. Les commentaires seront assurés par Sébastien Heulot et Mahyar Monshipour, ex-champion WBA des supercoq. En effet, le duo habituel Christian Delcourt - Jean-Claude Bouttier sera présent au Cannet-Côte d’Azur pour commenter, le même soir à 21 heures, le Championnat WBO des mouche Omar Narvaez (ARG) – Brahim Asloum ! Afin de poursuivre sa préparation entamée il y a trois semaines à Levallois, MBaye arrivera ce week-end avec son entraîneur José NGufulu à Bolton, près de Manchester, dans la salle de l’espoir Amir Khan. Quant à Jean-Marc Mormeck, qui tentera de détrôner le champion WBC des lourds-légers, le Jamaïquain O’Neil Bell, le 17 mars à Levallois,également en direct sur Canal +, il est arrivé hier à Monaco pour entamer sa préparation, tandis que son entraîneur américain Richie Giachetti et ses sparring-partners le rejoindront aujourd’hui. – A.-A. F. RÉUNION D’HELSINKI (FIN, 30 janvier). – Championnat d’Europe des moyens (12 × 3) : Amin Asikainen (FIN, champion) b. Lorenzo Di Giacomo (ITA, challenger) aux points (118-112, 118-110, 119-110). Super-coq (8 × 3) : Walstad (NOR) b. Jean-Marie Codet aux points. SNOWBOARD BOZZETTO RETROUVE BARDONECCHIA. – Brillant deuxième du slalom parallèle de Nendaz (SUI), le week-end dernier, derrière l’inévitable Simon Schoch, champion du monde de la spécialité, Mathieu Bozzetto figurera parmi les principaux favoris du géant de Bardonecchia (ITA), aujourd’hui. Le sociétaire de Val-d’Isère retrouvera à cette occasion la piste des Jeux de 2006, sur laquelle il avait terminé au pied du podium olympique malgré une fixation cassée. Le quintuple vainqueurde la Coupe du monde de parallèle, qui a décidé de faire l’impasse sur les épreuves russes (Shukolovo et Moscou), enchaînera, à la mi-février, avec le Japon (Furano) puis, dans la foulée, la Corée du Sud (Sungwoo). COUPE DU MONDE (Bardonecchia [ITA], 2-3 février). – AUJOURD’HUI (finales à 13 heures) : géant parallèle HOMMES et FEMMES. Coupe du monde.- HOMMES : 1. S. Schoch (SUI), 5 200 pts ; 2. Grabner (AUT), 4 100 ; 3. Flander (SLV), 3 210 ; … 5. Bozzetto, 2 110. FEMMES : 1. D. Krings (AUT), 3 460 pts ; 2. Neururer (AUT), 3 280 ; 3. Kreiner (AUT), 2 790 ; … 13. Pomagalski, 1 420. DEMAIN (finales à 15 h 20) : half-pipe HOMMES et FEMMES. Coupe du monde. – HOMMES : 1. Lago (USA), 1 000 pts ; 2. Malin (FIN), 800 ; 3. Murakami (JAP), 600 ; … 17. Zebrowski, 140. FEMMES : 1. Bleiler (USA), 1 000 pts ; 2. Yamaoka (JAP), 800 ; 3. Pesko (SUI), 600 ; … 11. Rodriguez, 240. Les Français engagés. – Géant parallèle. HOMMES : Bozzetto, Huet, Dufour. FEMMES : Pomagalski, De Faucompret. Half-pipe. HOMMES : Baisamy, Ducourtil, Gittler. FEMMES : Rodriguez, Thovex, Pellissier. Encore à la recherche d’un coach après que la piste Olivier Delaitre se fut rafraîchie, Gaël Monfils a rencontré Patrick Mouratoglou, directeur de l’académie du même nom où s’entraîne notamment Marcos Baghdatis. À suivre ? Quant à la piste américaine, elle semble se refroidir aussi. « Monfils avec moi ? C’est de l’intox. C’est impossible, je suis booké jusqu’en 2008 », nous indiquait hier Tarik Benhabilès, l’entraîneur français basé en Floride. PLOMBÉE L’EXTENSION ? – L’Assemblée générale de la Fédération française de tennis doit notamment examiner, demain au Pavillon d’Ermenonville, dans le bois de Boulogne parisien, l’avancée du dossier concernant l’extension du stade Roland-Garros ardemment souhaitée par le président de la FFT, Christian Bîmes. Elle est actuellement envisagée sur le site du stade Georges-Hébert éloigné d’environ 500 m de Roland-Garros (L’Équipe, 27 mai 2006). Or, mercredi soir, lors du Conseil d’arrondissement du XVIe arrondissement, l’élu socialiste Jean-Yves Mano, un proche du maire de Paris, a jeté un fameux pavé dans cette mare-là. « Je suis contre l’extension au stade Georges-Hébert, a-t-il affirmé. C’est un projet virtuel qui ne verra pas le jour. Une extension était envisagée dans le cadre du dossier olympique Paris 2012. Paris n’a pas eu les Jeux. Aujourd’hui, l’extension tombe ». – P. I. ENGUEULADE POUR SHARAPOVA. – Le moins qu’on puisse dire, c’est que Maria Sharapova a du mal à se remettre de sa défaite en finale de l’Open d’Australie. Quatre jours plus tard, pour son premier match à Tokyo, la Russe a battu l’Italienne Francesca Schiavone en trois sets (7-5, 2-6, 6-1) en commettant pas moins de dix-sept doubles fautes. Surtout, complètement sortie du match à la fin du deuxième set, il a fallu que son coach Michael Joyce, la secoue rudement pour la remettre sur les bons rails. Dans ce tournoi, les coaches ont le droit de venir sur le court à la fin de chaque set et Joyce en a profité pour parler durement à sa joueuse à haute et intelligible voix. « C’est difficile de jouer toujours à son meilleur niveau, expliquait Sharapova, mais heureusement, après que Michael m’a intimé de trouver le moyen de gagner, j’ai retrouvé mon agressivité et c’est reparti dans le bon sens. » NADAL OK POUR LA COUPE DAVIS. – De retour en Espagne après sa défaite en quart de finale de l’Open d’Australie devant Francisco Gonzalez, Rafael Nadal n’était pas bien vaillant. Souffrant de la cuisse droite, il se demandait même s’il serait d’attaque pour disputer le premier tour de Coupe Davis du 9 au 11 février contre la Suisse. Heureusement, après avoir passé les examens nécessaires, le numéro 2 mondial était rassuré. « Il souffrait d’un petite élongation mais celle-ci est en train de se résorber, déclarait le médecin de l’équipe espagnole, Angel Ruiz Cotorro. Il peut à nouveau s’entraîner normalement et je pense qu’il sera à cent pour cent pour la Coupe Davis. » DEUX BLEUETS EN QUARTS À TARBES. – Aux Petits As à Tarbes, compétition réservée aux meilleurs minimes mondiaux (14 ans), deux Français sont parvenus à se hisser en quarts de finale. Chez les filles, Kristina Mladenovic (–2/6), qui s’entraîne à la fédération, avait déjà réussi cette performance la saison dernière et sera opposée aujourd’hui à la meilleure Américaine Nicole Gibbs. À noter que Leolia Jeanjean (génération 1995, soit deux ans de moins que les plus âgées des compétitrices acceptées) est parvenue au deuxième tour après s’être extirpée des qualifications, pour un cas très intéressant de précocité. Dans le tableau garçon, où l’Espagnol Carlos Boluda fait figure d’épouvantail, le Français Sébastien Boltz, qui a éliminé au second tour la tête de série no 2 (le Russe Volkov), affronte un autre Ibérique, Josep Font Carbonell. RÉSULTATS VIÑA DEL MAR (ATP [poules], terre battue, 448 000 $, 29 janvier-4 février). – Horna (PER) b. Mello (BRE), 6-3, 6-1 ; Arguello (ARG) b. Pashanski (SRB), 7-6 (7-2), 6-4 ; Pastor (ESP) b. Junqueira (ARG), 6-3, 7-6 (7-5) ; Massu (CHI) b. Fraile (ESP), 6-3, 6-2 ; Roitman (ARG) b. Zabaleta (ARG), 6-4, 6-4 ; Montanes (ESP) b. Fernandez (ESP), 6-3, 7-5 ; Arguello (ARG) b. Portas (ESP), 6-1, 6-1. ZAGREB (ATP, indoor, 353 450 euros, 29 janvier - 4 février). – Deuxième tour : Gicquel b. Santoro, 6-4, 3-6, 6-4 ; Youzhny (RUS) b. Cakl (RTC), 6-4, 6-2 ; Clément b. Dlouhy (RTC), 6-4, 7-6 (7-5) ; Llodra b. Karlovic (CRO), 6-4, 7-6 (10-8). DELRAY BEACH (ATP [poules], dur, 416 000 $, 28 janvier - 4 février). – Benjamin Becker (ALL) b. Levine (USA), 6-3, 6-3 ; Spadea (USA) b. Ryan Sweeting (USA), 7-5, 6-4 ; Haas (ALL) b. Querrey (USA) 6-4, 7-5 ; Sanguinetti (ITA) b. Delic (USA) 6-3, 4-6, 6-3. TOKYO (WTA Tour, indoor, 1 040 000 Euros, 30 janvier - 4 février). – Deuxième tour : Sharapova (RUS) b. Schiavone (ITA), 7-5, 2-6, 6-1, Jankovic (SEM) b. Zheng (CHN), 6-4, 6-0 ; Vinci (ITA) b. Brémond, 6-3, 6-0 ; Dementieva (RUS) b. Likhovtseva (RUS), 6-3, 7-5 ; Ivanovic (SEM) b. Santangelo (ITA), 4-6, 6-1, 6-2 ; Stosur (AUS) b. Li (CHN), 6-2, 6-4 ; SIgiyama (JAP) b. Kirilenko (RUS), 3-6, 6-1, 6-3. VENDREDI 2 FÉVRIER 2007 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Comme tous les champions, les ALLEMAGNE : TROP DE RICHESSE NUIT. – Face à l’énorme concurrence au sein de la Mannschaft, la double championne olympique et du monde de relais, Katrin Apel, n’a pas fait le voyage à Anterselva. Lors d’un dernier test effectué mardi à Obertilliach (AUT) où les Allemandes avaient établi leur camp de base, elle a été devancée par Simone Denkinger. À trente-trois ans, Apel pourrait mettre un terme à sa carrière en fin de saison. Bleu Rouge Jaune LA DÉTERMINATION POIRÉE EN FAMILLE. – Depuis mercredi soir, Raphaël Poirée est un papa comblé puisqu’il a enfin fait connaissance avec sa deuxième fille, Anna, née le 10 janvier dernier et qu’il n’avait vue jusque-là qu’à travers sa webcam. Sa deuxième héritière est arrivée voilà deux jours à Anterselva avec sa grande sœur, Emma, et leur maman. Jeune retraitée des pistes, LivGrete, huit fois championne du monde, sera consultante pour la télé norvégienne pendant ces Mondiaux. Jaune Ils étaient comme des gamins au moment de reprendre la compétition fin novembre en Suède. Certes, un peu stressés d’évaluer leur entraînement estival mais si excités de se lancer à fond dans leur sport. Là où ils s’expriment le mieux. Enfin, le croyaient-ils, car les « jumeaux » ont connu les mêmes difficultés à se remettre dans le bain. Frustrant, quand les champions olympiques étrangers réussissaient à conserver la pôle. Baverel toucha le fond la première en étant reléguée le 1er décembre à la 66e place du sprint, cette discipline qui la couvrit d’or quelques mois plus tôt. Une semaine plus tard, c’était au tour de Defrasne de manquer le cut du sprint à Hochfilzen en Autriche. « Flo » est alors « ailleurs » ; elle lâche que « le problème c’est (elle) ». « Vini », lui, avoue « qu’un tel résultat fait mal à la gueule. » Blues olympique ou simple contre-performance ? « Un titre olympique, c’est tout sauf anodin, reconnaît-il aujourd’hui. Ça laisse des traces. C’est comme une grosse frayeur, ça peut donner des ailes ou un coup de barre. » L’homme de vingt neuf ans s’inquiète surtout de ce corps qui, début janvier encore, ne répondait pas à ses espérances. Baverel, elle, se déplaçait plutôt bien à ski ; son tir, en revanche, longtemps si fiable, avait du plomb dans l’aile. Elle ne réalisa d’ailleurs son premier sans faute de la saison que le 17 décembre, lors d’un relais en Autriche. « Je ne m’attendais pas à ce que ce début de saison soit si dur. Je n’y étais pas préparée. En fait, j’étais restée sur mon nuage. » SHORT-TRACK HOCKEY SUR GLACE LA FRANÇAISE n’est arrivée que lundi dernier à Anterselva où le reste de l’équipe de France avait déjà entamé, depuis deux jours, sa préparation terminale. La faute à une grosse fatigue ressentie depuis la dernière étape de Coupe du monde en Slovénie, mi-janvier. De retour chez elle, la numéro 1 mondiale 2005 avait passé un test d’énergie (analyse des battements cardiaques notamment) confirmant la faiblesse de son organisme. Depuis son arrivée à Anterselva, Bailly n’a effectué que deux séances avec, mercredi, des accélérations et, hier, un tour de piste à fond. Elle aura encore un entraînement aujourd’hui avant de disputer sa première épreuve, demain : « En ce moment, je ne pense pas trop aux médailles, mais plus à ma forme au jour le jour. » Reste que, avant son titre mondial de poursuite en 2003, elle avait connu pareil coup de barre… Noir Bleu Noir Comment ne pas finir sur un nuage quand, à trente et un ans, vous décrochez le titre olympique, votre première victoire, la plus prestigieuse ? En rentrant dans son Doubs natal après les Jeux, Florence Baverel a eu du mal à réaliser qu’elle avait fait pleurer tant de gens en devenant la première biathlète française championne olympique individuelle de l’histoire. Le récit de cette enfant trop tôt privée de sa maman, de sa carrière avec des gros bobos et de méchantes maladies a ému. Pour toutes ces sollicitations, « Flo » a pu compter sur son voisin dans la vie, l’autre Français champion olympique, Vincent Defrasne. « On ne peut pas dire qu’on veut attirer l’intérêt sur notre discipline et rester cloîtré chez soi comme un ermite, glisse le Français dont le site Internet explosa sous quelque 700 mails dans la semaine suivant son sacre. Mais j’avoue qu’en partant début juin (2006) avec ma femme en vacances en Jordanie ce fut comme un soulagement, je n’en pouvais plus. » Ensuite, les deux héros ont fait routes séparées pour renouveler leurs partenariats avec les sponsors, Baverel décrochant même le rôle principal dans une pub pour Nescafé diffusée sur le petit écran. Si son Grosse fatigue pour Bailly contrat avec sa marque de skis Atomic a été multiplié environ par 12, c’est aussi parce qu’avant le titre il valait peu d’euros. « C’est le jour et la nuit avec ce que j’avais avant, glisse-t-elle. Mais avant le titre, je n’avais jamais vraiment fait de résultats. » Mieux loti financièrement que sa compatriote avant les Jeux, Defrasne se fait discret sur les augmentations mais se dit satisfait de son sort « même si cela n’a rien à voir avec les footeux ou les golfeurs ». 17 Bleu Rouge Noir Jaune CYCLISME BASKET Paris-Nice menacé ? EUROLIGUE (1er tour, 14e et dernière journée) L’UCI envisage d’interdire la course si les grands Tours ne rentrent pas dans le rang. LE FEUILLETON UCI-grands Tours a livré un nouvel épisode en début de semaine. Patrice Clerc, le patron d’ASO (organisateur du Tour de France) a été en effet informé par le président de l’UCI, Pat McQuaid, de sa volonté d’interdire Paris-Nice (11-18 mars). Dans la foulée, les vingt managers des Pro-Teams ont reçu une lettre aux propos tout aussi clairs : « Il existe une possibilité que l’épreuve ne puisse avoir lieu. » Pour quel motif ? Parce que ASO a établi ses propres critères de sélection et refusé d’engager toutes les équipes du Pro-Tour dans la Course au soleil, considérant qu’elle ne fait pas partie de ce système fermé. Unibet, qui souffre aussi de l’illégalité de son sponsor (une société de paris en ligne) sur le territoire français, en a fait les frais (voir L’Équipe du 13 janvier). Comment l’UCI pourrait-elle empêcher la course d’avoir lieu ? En refusant d’envoyer sur la course des commissaires pour assurer le bon déroulement des étapes, et des inspecteurs médicaux pour les contrôles antidopage. De fait, elle retirerait en quelque sorte son « agrément » et placerait ainsi ASO « en dehors du système fédératif qui régit le monde du sport », comme McQuaid le laisse entendre dans son courrier. La parade pour les grands Tours existe : leurs fédérations respectives qu’on sait en froid avec l’UCI peuvent notamment mettre à disposition leurs commissaires et assurer sans souci la tenue de l’épreuve… ment à la loi française. Notre métier, c’est d’organiser des courses, de permettre à des athlètes de s’affronter. Je trouve paradoxal que l’UCI mette autant d’énergie à vouloir nous empêcher de le faire, surtout quand les équipes souhaitent y participer. » Un mail de McQuaid aux coureurs Elles ont effet toutes répondu favorablement à l’invitation d’ASO, sans se soucier plus avant depuis du sort d’Unibet. D’ailleurs ne l’ont-elles pas elles-mêmes contraint à une année de teurs déterminent unilatéralement la participation à leurs courses ». Cette unanimité des familles du cyclisme n’est pourtant qu’une fiction, toujours orchestrée par Hein Verbruggen, l’ancien patron de l’UCI, présent à toutes les réunions et qui a fait du Pro Tour un combat personnel. D’abord, les managers d’équipes, déjà bien malmenés par les affaires de dopage, ont des comptes à rendre à leurs sponsors, qui lâchent des euros pour aller d’abord et avant tout… au Tour de France. On ne les imagine donc pas boycotter une course appartenant au pour récuser un coureur ». Mais il se gardait bien d’évoquer formellement l’annulation de Paris-Nice. Pat McQuaid sait bien en effet que ParisNice, Pro Tour ou pas, reste une épreuve phare du calendrier pour les coureurs. Ces derniers, peu soucieux de politique, n’ont aussi qu’une envie : se faire plaisir devant un public qui aurait sûrement préféré que le cyclisme fasse parler de lui, à l’entame de la saison 2007 en Europe, pour de bonnes raisons. FRÉDÉRIQUE GALAMETZ IL N’Y AVAIT certes plus d’enjeu pour les Sarthois hier à Vitoria. Mais les joueurs de Vincent Collet auraient préféré terminer la première de leurs trois campagnes en Euroligue par une prestation moins désastreuse. Sèchement battus au Pays basque (54-86), ils terminent la phase de poules à la 7e place de la poule A (4 v.-10 d.), laissant derrière eux uniquement les Allemands de Cologne. Sur le parquet du leader incontesté de la poule, Le Mans a pris l’eau dès l’entame (4-21, 6e), écrasé par un Luis Scola déchaîné (10 pts dans les 6 premières minutes). Le passage en zone ordonné par Vincent Collet ne rendait pas les résultats escomptés et les Basques se livraient à une orgie à 6,25 m (15 réussites pour… 34 tirs tentés !). Noyés au repos (22-48) face à une formation qui avait beaucoup à se faire pardonner après son revers du week-end dernier à Murcie, les Manceaux ne pouvaient guère espérer mieux que limiter les dégâts dans les deux derniers quarts. Avec seulement deux joueurs à 10 points ou plus (Amagou et Campbell), une maladresse inconcevable aux lancers francs (7/17) et une évaluation collective indigne (46 contre 106 pour Vitoria), le MSB GROUPE A HIER EP Istanbul- D. Moscou(RUS) ..... 72-76 Olympiakos- Cologne(ALL) ........ 77-73 Vitoria(ESP) - Le Mans .............. 86-54 Sopot (POL) - Bologne(ITA) ........ 78-84 GROUPE B HIER Rome (ITA)- Zagreb (CRO) .......... 81-58 Badalone(ESP)- Ljubljana (SLV) . 82-86 M. Tel-Aviv - Panathinaïkos ........ 76-73 P. Belgrade - Malaga (ESP) ... 90-94 a.p. GROUPE C MERCREDI À l’image de Tom Boonen, Nicolas Portal, Samuel Dumoulin, Maxime Monfort et Jens Voigt (ici sur les routes de Paris-Nice l’an dernier), la grande majorité des coureurs espère bien retrouver la Course au Soleil, le mois prochain, malgré les menaces de l’UCI. (Photo Bernard Papon) que d’essayer de redorer l’image du cyclisme, préfère menacer d’interdire Paris-Nice. Nous, coureurs, n’avons pas vraiment de moyens de pression, mis à part le Conseil des coureurs. Mais apparemment, ceux qui sont censés nous représenter sont d’accord avec l’UCI. D’ailleurs, je ne sais même pas comment ce conseil a été composé. Ça aussi, c’est bizarre. » Paolo BETTINI (ITA, Quick Step) : « Le cyclisme traverse un moment difficile. Il y a de nombreux problèmes à résoudre et l’on ne comprend pas comment tout cela finira. Que dire ? J’espère seulement que le bon sens prévaudra pour que notre sport puisse continuer à vivre. » Frédéric GUESDON (Française des Jeux) : « La priorité devrait être donnée à l’aspect sportif. Dans ce conflit, les deux parties veulent avoir le dernier mot mais il faudra bien trouver une solution. On a vu dans le foot, avec les élections à l’UEFA, que tout est business. Mais c’est la vie actuelle. Quand il y a de l’argent en jeu, on met l’aspect historique de côté. » Nicolas VOGONDY (Agritubel) : « Si Paris-Nice n’a pas lieu, c’est doublement gênant pour une équipe comme la nôtre qui bénéficie d’une invitation. C’est la première course par étapes importante de la saison et la possibilité de marquer des points en vue d’une sélection pour le Tour. Comme beaucoup de coureurs, je ne fais que survoler les articles évoquant la guerre Grands Tours-UCI mais je pense qu’on doit aussi faire entendre notre voix. Je ne suis pas un grand meneur d’hommes, mais si on rédigeait un texte, je serais prêt à le signer. » Nicolas CROSBIE (Bouygues Telecom) : « On remue un couteau supplémentaire dans la plaie du cyclisme. Il faudrait commencer par tenter de résoudre le problème du dopage et après, si ces messieurs ne savent plus quoi faire, libre à eux de se chamailler sur le Pro Tour. Que peut-on faire, nous, les coureurs ? Si on manifeste au départ d’une course, est-ce que ça va faire bouger les choses ? Pour l’instant, on n’a pas eu beaucoup l’occasion de se voir, mais je suis sûr qu’on en parlera à La Marseillaise. » LA RUBRIQUE CYCLISME AUTOMOBILE ENDURANCE Villeneuve aime la Peugeot 908 POUR LA PREMIÈRE de ses cinq journées d’essais sur le circuit Paul-Ricard, dans le Var, la Peugeot 908 à moteur V 12 Diesel HDi a effectué, hier, un total de 62 tours. Prenant d’abord le volant, Stéphane Sarrazin en a accumulé 47, puis, à partir de quinze heures, Jacques Villeneuve a pris le relais. Le champion du monde 1997, s’il ne put, pour sa part, faire que 15 tours avant d’être, précise Peugeot Sport, arrêté par de « petits soucis techniques », eut toutefois le temps de se forger une première idée au sujet de la voiture qu’il pilotera les 16 et 17 juin, aux 24 Heures du Mans. « Il n’y a pas de méchante surprise mais je suis un peu déboussolé, expliquat-il de prime abord aux techniciens. Être dans une voiture fermée enlève pas mal des sensations de vitesse et de bruit, encore plus ici, puisqu’il s’agit d’un diesel. Et s’il ne fait pas particulièrement chaud dans le cockpit, l’air y est très sec. » Les quatre fois où Villeneuve a piloté en course des voitures dotées d’un toit remontent il est vrai fort loin. Fin 1988, à dix-sept ans, il avait participé, avant de passer à la F 3, à trois courses de la Copa Alfa Romeo 33 italienne puis, à la fin de 1992, il avait disputé l’ultime épreuve du JSPC, le Championnat japonais des sport-prototypes. Lors des 500 km de Mine, en compagnie de Eddie Irvine et Tom Kristensen, Villeneuve avait mené sa Toyota TS 010 du Team Tom’s à la 4e place. Ce stade d’acclimatation passé, le Québécois fit ensuite hier de la 908 un premier bilan plutôt flatteur. « À part ça, dit-il alors aux hommes de Peugeot Sport, c’est une vraie voiture de course. Il faut s’habituer aux bas régimes du diesel mais il pousse vraiment bien. La voiture freine fort, elle passe vite en virage, la seule grosse différence par rapport à une F 1, c’est qu’il y a plus de poids à traîner. » Licencié par BMW-Sauber après sa violente sortie de route du GP d’Allemagne, le 30 août dernier, et donc éloigné de la compétition depuis cinq mois, Villeneuve semble ravi du nouveau défi qui l’attend. « En rejoignant Peugeot pour ce programme, admettait-il finalement, je ne savais pas trop à quoi m’attendre, mais je suis déjà rassuré. L’auto me plaît et j’ai zéro regret. » Il poursuivra son programme de travail aujourd’hui, rejoint, cette fois, par Sébastien Bourdais. – D. B. Marc MADIOT (manager de la Française des Jeux) : « On n’a pas à subir les effets collatéraux de leur guerre. Je n’imagine pas un seul instant que Paris-Nice n’ait pas lieu pour des histoires entre l’UCI et ASO. Qu’ils règlent leurs affaires ! Je suis payé par un employeur pour faire participer mes coureurs à toutes les courses du calendrier. Mes coureurs sont payés pour courir, pas pour rester à la maison. Ils se sont entraînés tout l’hiver pour disputer des courses. C’est suffisamment difficile, en ce moment, d’avoir des partenaires qui te donnent les moyens de courir, on a d’autres chats à fouetter. Ils se débrouillent entre eux, mais nous, on va courir Paris-Nice. » Vincent LAVENU (manager d’AG2R Prévoyance) : « À l’UCI de faire respecter ses règles. Nous, les groupes sportifs, nous n’avons pas à nous positionner. Ce qui est sûr, c’est que nous avons acheté une licence qui comprend un certain nombre de prestations et nous voulons qu’elles soient remplies. Prendrions-nous le risque de disputer Paris-Nice si elle était organisée hors du cadre de la Fédération internationale ? Je ne peux pas répondre aujourd’hui. Nous serons obligés de nous en remettre à une attitude commune des groupes sportifs. » Roberto AMADIO (manager de Liquigas) : « Tous les protagonistes doivent respecter les règles du cyclisme. Je suis d’accord avec la philosophie du règlement du Pro Tour. L’UCI a le pouvoir de dire qu’elle peut interdire une course qui ne respecte pas le règlement. » Jean-René BERNAUDEAU (manager de Bouygues Telecom) : « Le cyclisme ne peut se permettre de se priver de son patrimoine. Paris-Nice, c’est une priorité absolue. C’est notre rendez-vous, on travaille pour ça. Les dirigeants ont l’obligation de trouver une solution, il y a urgence. Ce conflit est aussi grave et gênant pour le cyclisme que l’affaire Puerto. De toute façon, il fallait que ça pète. » Gianluigi STANGA (manager de Milram) : « Le Pro Tour est fondamental à la vie du cyclisme car les sponsors ne se sont jamais autant impliqués dans notre sport, dans le désir de travailler sur le long terme, mais tous ces problèmes politiques rendent la situation préoccupante. » Roger LEGEAY (manager du Crédit Agricole) : « Je suis légaliste et, selon moi, on doit appliquer les règlements. Je ne vois pas d’autres solutions. Une plainte a été déposée devant la Commission européenne. C’est à elle de dire qui gère le cyclisme et comment. Que le bon sens l’emporte ! » Luuc EISENGA (directeur technique de TMobile) : « Nous ne voulons pas commenter l’éventualité d’une annulation de Paris-Nice. Tout ce qu’on espère, c’est que l’UCI et ASO se réunissent enfin pour régler leur différend. L’intérêt du cyclisme en dépend vraiment. » Joxean Matxin FERNANDEZ (directeur sportif de Saunier Duval) : « Il y a eu des réunions entre responsables d’équipe et je croyais qu’il était acquis que les organisateurs des Grands Tours se limiteraient à prendre 18 équipes du Pro Tour. J’avoue ne pas comprendre cette envie de confrontation. Ils se disent peut-être que tant qu’il y a des polémiques, il n’y a pas de scandale. » Éric BOYER (manager de Cofidis) : « L’UCI nous prend en otages alors que c’est elle qui nous a vendu un label qui regroupe tel et tel organisateur. Mais un sponsor comme Cofidis, c’est pour disputer de telles épreuves qu’il a investi dans le cyclisme. Très clairement, je ne vois pas ce qui pourrait nous empêcher d’être au départ, et on y sera. Visiblement, le Pro Tour ne fonctionne pas mais c’est à l’UCI de régler ce conflit. On ne peut pas demander aux équipes de choisir un camp. » Wilfried PEETERS (directeur sportif de Quick Step) : « Il est trop tôt pour parler de ça. Mais on ira à Paris-Nice, c’est sûr. » LA RUBRIQUE CYCLISME RÉSULTATS TOUR DU QATAR (2.1, 28 janvier-2 février). – étape, AlZubarah - Mesaieed : 1. Van Avermaet (BEL, Predictor-Lotto), les 156,5 km en 3 h 26’13’’ (moy. : 45,534 km/h.) ; 2. Sieberg (ALL, Milram) ; 3. Poulhiès (AG2R Prévoyance) ; 4. Pütsep (EST, Bouygues Télécom) ; 5. Cretskens (BEL, Quick Step), 5e Tom Boonen, vainqueur les trois jours précédents, a cédé de bonne grâce le maillot de leader à l’un de ses plus proches équipiers, Wilfried Cretskens, délégué dans une échappée de dix coureurs (avec le néopro d’AG2R Prévoyance Stéphane Poulhiès, 3e) parvenue avec près de trois minutes d’avance. – Ph. Bo F 1 : LA NOUVELLE WILLIAMS SUR SITE. – La FW 29 sera présentée aujourd’hui dans son usine de Grove en Grande-Bretagne. Pour les impatients, un site présente la construction de la voiture étape par étape. http://www.attwilliams.com/ PROLONGATIONS À VALENCE. – Les conditions météo ayant été particulièrement médiocres en début de semaine à Valence, les équipes ont décidé de prolonger d’une journée leur séance de travail, qui devait s’achever hier soir. Hier, pour la première fois, une piste sèche a permis aux différents pilotes de tester un nouveau type de pneus Bridgestone, plus tendres. À signaler l’immobilisation de la Ferrari de Räikkönen en piste, vraisemblablement suite à un problème moteur. BROUILLE CHEZ FERRARI ? – « Actuellement je ne suis pas satisfait de ma situation chez Ferrari. Je veux vraiment aller de l’avant dans ma carrière et ce n’est pas le cas actuellement (…) Idéalement j’aurais aimé rester chez Ferrari, mais à une autre fonction. Cependant si je reçois une offre d’une autre équipe, je la prendrai certainement en considération. » Nigel Stepney n’a pas mâché ses mots, dans les colonnes d’Autosport, pour raconter son mécontentement. Personnage emblématique de la Scuderia, Stepney, responsable technique des équipes tests et courses chez Ferrari, aurait aimé occuper des fonctions différentes après le départ de Ross Brawn pour une année sabbatique. Après cette “sortie”, sûr que la situation devrait évoluer. VENDREDI 2 FÉVRIER 2007 RÉSULTATS ESSAIS F 1. – Valence (ESP, 30 janvier-2 février) : R. Schumacher (ALL, Toyota), 1’11’’297 (60 tours) ; Fisichella (ITA, Renault), 1’11’’621 (121) ; Kovalainen (FIN, Renault), 1’11’’643 (108) ; Alonso (ESP, McLaren-Mercedes), 1’11’’710 (95) ; Heidfeld (ALL, BMWSauber), 1’11’’989 (99) ; Räikkönen (FIN, Ferrari), 1’12’’360 (66) ; De la Rosa (ESP, McLaren-Mercedes), 1’12’’361 (69) ; Massa (BRE, Ferrari *), 1’12’’418 (98) ; Kubica (POL, BMW-Sauber), 1’12’’857 (50) ; Button (GBR, Honda), 1’12’’976 (77) ; Davidson (GBR, Super Aguri), 1’13’’143 (133) ; Coulthard (GBR, Red Bull-Renault), 1’13’’450 (60) ; Rossiter (GBR, Honda *), 1’13’’728 (3) ; Webber (AUS, Red Bull-Renault), 1’13’’796 (23) ; Nakajima (JAP, Williams *-Toyota), 1’13’’945 (82). * voitures 2006 ou hybrides. Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd Pd 35 18 7/11 0/1 4/5 0-6 4 32 6 2/4 2/4 - 4-3 7 25 15 5/8 5/7 - 0-2 3 21 8 3/4 2/3 - 1-3 1 24 11 4/10 3/7 0/1 0-2 3 31 14 5/15 3/9 1/2 3-5 2 9 7 3/4 - 1/2 2-0 5 1 0/2 - 1/2 0-1 18 6 3/6 0/3 - 0-1 1 200 86 32/64 15/34 7/12 12-23 21 Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd Pd Bogavac 17 6 2/3 1/1 1/2 0-1 Gregory 30 9 4/10 1/2 - 0-6 3 Amagou 27 10 3/8 1/5 3/5 1-0 Koffi 13 2 1/4 - - 1-1 Batum 21 9 4/7 - 1/3 1-2 Bokolo 25 2 1/4 0/2 - 0-1 1 Nicevic 19 3 1/5 - 1/2 0-3 Adjiwanou 22 2 1/2 - 0/4 3-3 3 Campbell 26 11 5/6 - 1/1 1-2 TOTAL 200 54 22/49 3/10 7/17 9-21 7 86-54 (28-13, 20-9, 20-14, 18-18) Écart. - VIT : + 38 (35e) Arb. : Sudek (SLQ), ROCHA (POR), Vojinovic (SER) Scola Prigioni Rakocevic Vidal Erdogan Teletovic Peker Eslava House TOTAL finit donc sur une très mauvaise note son entrée dans la cour des grands. Et a sûrement déjà hâte d’être à l’année prochaine. – N. R. Pts J. G. P. — — — — 1. Vitoria ...................... 25 14 11 3 2. D. Moscou (+2) ... 24 14 10 4 3. Olympiakos (–2) ... 24 14 10 4 4. E.P. Istanbul .......... 22 14 8 6 5. Sopot (+8) ............. 19 14 5 9 6. Bologne (–8) ......... 19 14 5 9 7. Le Mans ................ 18 14 4 10 8. Cologne ................... 17 14 3 11 p. — 1123 1097 1165 1081 1021 1115 1008 1041 c. — 1057 1032 1102 1031 1060 1176 1018 1175 Pts J. G. — — — 1. Panathinaïkos ........ 25 14 11 2. Tel Aviv .................... 22 14 8 3. Badalone (2 v.) .... 21 14 7 4. Malaga (2 d.) ....... 21 14 7 5. Rome (+11) .......... 20 14 6 6. Belgrade (–3) ....... 20 14 6 7. C. Zagreb (–8) ..... 20 14 6 8. Ljubljana .................. 19 14 5 P. — 3 6 7 7 8 8 8 9 p. — 1128 1230 1112 1001 1027 1100 1113 1038 c. — 1036 1177 1049 1085 1044 1093 1141 1124 Pts J. G. P. — — — — 1. CSKA Moscou ........ 27 14 13 1 2. Barcelone ................ 23 14 9 5 3. Trévise ..................... 22 14 8 6 4. Pau-Orthez .......... 21 14 7 7 5. A. Salonique (+6) . 20 14 6 8 6. Naples (–6) ............ 20 14 6 8 7. Fenerbahçe ............. 19 14 5 9 8. Kaunas ..................... 16 14 2 12 p. — 1079 1093 1021 1059 971 1032 1044 1062 c. — 912 1032 989 1070 1013 1093 1088 1164 LA FORMULE. – Les 5 premiers de chaque groupe qualifiés, plus le meilleur 6e. 2e tour (Top 16) en 4 poules de quatre, du 14 février au 22 mars (six journées). Quarts de finale au meilleur des trois manches (3-12 avril). Final Four à Athènes (4 et 6 mai). Les seize qualifiés CHAPEAU 1 : Vitoria, Panathinaïkos, CSKA Moscou, Dynamo Moscou. CHAPEAU 2 : M. Tel Aviv, Olympiakos, Barcelone, Trévise. CHAPEAU 3 : Badalone, E.P. Istanbul, Malaga, Pau-Orthez. CHAPEAU 4 : Sopot, Rome, Aris Salonique, P. Belgrade. Le tirage au sort du Top 16 aura lieu lundi à Barcelone. E.P. ISTANBUL - D. MOSCOU : 72-76 (23-18 ; 12-13 ; 22-29 ; 15-16) E.P. ISTANBUL : Nicholas (13), Granger, Jenkins (25), Gonlum (6), Kuqo (16), Haislip (5), Profit (2), Abi, Prkacin (2), Akyol (3). D. MOSCOU : Gill (7), Papadopoulos (14), B. Popovic (8), Hansen (16), Fotsis (18), Domani (2), Monya (6), Vasilyev, Bykov (5). OLYMPIAKOS - COLOGNE : 77-73 (20-17 ; 27-20 ; 12-16 ; 18-20) OLYMPIAKOS : Penn (11), Bourousis (12), Vasilopoulos (4), Domercant (5), Zizic (25), Papamakarios (11), Aker (8), Barlos, Stack (1), Harissis. COLOGNE : McElroy (15), Nadjfeji (4), Mallet (23), Gortat (2), D. Green (18), Talts (5), Grünheid (4), Strasser (2). SOPOT - F. BOLOGNE : 78-84 (16-24 ; 26-13 ; 10-20 ; 26-27) SOPOT : Hukic (5), Atkins (4), Hamilton (6), Masiulis (8), Dalmau (18), Wojcik (2), Besok (7), Slanina (15), M. Andersen (10), Pacesas (3). F. BOLOGNE : Digbeu (9), Edney (17), Mancinelli (16), Cavaliero (4), Evtimov (21), Bluthenthal (17), Gay, Fultz. ROME - C. ZAGREB : 81-58 (23-17 ; 24-16 ; 19-10 ; 15-15) ROME : Mavrokefalides (11), Bodiroga (11), Tonolli (5), Chatman (19), Righetti (9), Giachetti, Cinciarini, Garri (4), Askrabic (5), Marmarinos, Hawkins (17). C. ZAGREB : Krasic (6), Wisniewsky (11), Kus (10), B. Wright (14), Warren (11), Bader (2), Andric (2), I. Tomas, Mance, Rozic (2). BADALONE - LJUBLJANA : 82-86 (24-17 ; 20-26 ; 22-19 ; 16-24) BADALONE : Huertas (3), Fernandez (18), Bennett (6), P. Vazquez (5), Archibald (9), Barton (12), Sullivan (2), Lavina (4), Rubio (1), Gaines (14), Betts (8). LJUBLJANA : Jurak (9), Rizvic (2), Rannikko (22), Markoishvili (17), Jurkovic (9), Kuzminskas (6), Cebular (2), D. Lorbek (19), Mills. M. TEL AVIV - PANATHINAÏKOS : 76-73 (12-24 ; 21-13 ; 19-22 ; 24-14) M. TEL AVIV : Sharp (18), Vujcic (9), Eliyahu (7), Halperin (10), Burstein (9), Shason, Arnold (6), Bynum (7), Y. Green (8), Jasaitis, Jeretin (2). PANATHINAÏKOS : Siskauskas (12), Tsartsaris (9), Diamantidis (17), Vujanic (7), Tomasevic (8), Alvertis (3), Delk (3), Sakota, Papanikolaou, Becirovic (12), Dikoudis (2), Javtokas. P. BELGRADE - MALAGA : 90-94 a.p. (12-22 ; 24-19 ; 12-16 ; 35-26 ; 7-11) P. BELGRADE : Tepic (6), Bakic, Pekovic (12), Velickovic (3), Bogdanovic (2), Cummings (16), Tripkovic (13), Bozic (5), Drobnjak (23), Borovnjak, Perovic (6), Kecman (4). MALAGA : Rodriguez (11), P. Sanchez (20), Welsch (18), Tusek (12), Cabezas (11), De Miguel (2), Jimenez (3), Santiago (13), F. Pietrus (4). EUROLIGUE FEMMES (huitièmes de finale retour) L’USVO veut une belle DIFFICILE DE CROIRE que l’USVO a totalement digéré sa défaite de l’aller en Russie. Le scénario et notamment les éliminations successives de Godin, Tuvic et Gruda ont laissé des traces et nourri l’envie de décrocher une belle. « Les filles ont toujours au travers de la gorge ce qui s’est passé », déclare Laurent Buffard, le coach nordiste. Pour Valenciennes, qui a effectué le voyage retour en compagnie de Samara, la tâche devant l’armada russe ne sera cependant pas aisée au Hainaut ce soir. « Wauters et Lawson connaissent parfaitement le sérieux de la maison. Elles nous ont fait très mal lors du match aller », notait le technicien nordiste. L’USVO sera au complet, avec Kristi Harrower à la barre. « Face à Samara à domicile, il s’agit de mon- trer le vrai visage de l’USVO, qui n’a rien à voir avec celui du début de saison, où l’on a simplement payé un trop lourd tribut aux équipes nationales. » Dans le duel franco-français entre Mondeville et Bourges, les Normandes, au pied du mur et pas toujours sereines à la Halle des Sports Pierre-Bérégovoy (2 victoires et 3 défaites en Euroligue cette saison), n’ont pas le choix mais se souviendront sans doute qu’elles avaient dominé les Berruyères à domicile en Championnat en novembre dernier. Bourges paraît assez serein, même si la fin de match au Prado a laissé Pierre Vincent, le coach, dubitatif : « Il faut que l’équipe apprenne à gérer ces moments-là, avec du sens, en se regroupant. » – H. Le. et J. Bav. AUJOURD’HUI : Valenciennes - Samara (RUS) (aller, 75-85, 20 h 30) ; Cracovie (POL) - Valence (ESP) (72-80) ; Namur (BEL) - Fenerbahçe (TUR) (66-80) ; Ekaterinbourg (RUS) - Sopron (HON) (76-86) ; Mondeville - Bourges (63-73, 20 h 30) ; Salamanque (ESP) - Vilnius (LIT) (66-78) ; USK Prague (RTC) - Spartak Région Moscou (RUS) (54-82) ; Pecs (HON) - Brno (RTC) (47-80). Belles éventuelles le mercredi 7 février chez le deuxième nommé. PAGE 17 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge coureur cycliste et pas politique. Sincèrement, et pour le bien du cyclisme, je crois qu’il faudrait que chacun mette un peu d’eau dans son vin. » Florent BRARD (Caisse d’Épargne) : « On en a ras le bol ! Une fois de plus, les coureurs ne sont que des pions, des rats de laboratoire, au milieu de l’UCI, des Grands Tours et des médias. Je suis sûrement passé pro à la mauvaise période. Menacer d’interdire Paris-Nice, c’est minable. C’est une épreuve mythique qu’ASO a sauvée. Sa ns eu x, o ù sera it l e cy cl is m e aujourd’hui ? N’oublions jamais qu’ils organisent la plus belle épreuve du monde, le Tour de France. Avec tout ça, on oublie de parler de sport. » David MILLAR (GBR, Saunier Duval) : « C’est une tempête dans une tasse de thé. Il y a des problèmes bien plus graves à résoudre que ces conflits de suprématie. Si ce n’est pas possible actuellement de se mettre autour d’une table pour prendre des décisions importantes qui peuvent faire avancer le cyclisme, c’est aussi à désespérer de ses dirigeants. » Samuel DUMOULIN (AG2R Prévoyance) : « Les coureurs devraient être les acteurs principaux du cyclisme, mais c’est encore nous qui trinquons dans cette affaire. On subit le système. Quand je monte sur le vélo, heureusement, je suis guidé par ma passion et je ne pense plus à l’UCI ou à ASO, mais c’est quand même difficile. Je ne ressens pas de véritable solidarité entre les coureurs. Tout le monde tire dans tous les sens. Il faudrait des actions fortes et concertées pour reconstruire le cyclisme. » Carlos DA CRUZ (Française des Jeux) : « Dommage que l’UCI menace les Grands Tours au lieu de menacer les tricheurs. C’est indigne de vouloir pénaliser certaines courses et donc les coureurs, sous prétexte qu’ils sont en désaccord avec des organisateurs. On a fait confiance à l’UCI pendant des années. Et, aujourd’hui, où en est le cyclisme ? La politique menée par Verbruggen nous a menés dans le mur. La mise en place du Pro Tour a coûté cher aux équipes et aux organisateurs et n’a servi qu’à enrichir l’UCI. » Anthony GESLIN (Bouygues Telecom) : « L’UCI fait du chantage et, plutôt Les patrons des équipes du Pro Tour sont loin d’être unanimes sur le sujet. 86 54 Bleu Rouge Jaune « Des petits enfants… » Des managers divisés Naples(ITA) - Trévise (ITA) .......... 62-64 Pau-Orthez- Kaunas(LIT) ........ 68-56 A. Salonique (GRE) -Barcelone . 75-82 a.p. CSKA Moscou - Fenerbahçe (TUR) .. 85-66 VITORIA LE MANS Jaune TOM BOONEN, qui a prévu de courir Paris-Nice, en a assez, comme tous les autres coureurs, de ce conflit. Tom BOONEN (BEL, Quick Step) : « Ce problème n’est pas le mien, c’est celui de l’UCI et des organisateurs. Mais ce n’est pas possible d’annuler une course comme Paris-Nice ! Si ces courses-là n’avaient pas lieu, c’est fini pour le début de saison… ! Cette querelle dure depuis des mois. Ce sont des petits enfants… » Alexandre VINOKOUROV (KAZ, Astana) : « Il faut vraiment que cette guerre s’arrête un jour. Le cyclisme souffre déjà d’un problème d’image du fait de la répétition des affaires de dopage. Et si on ajoute de nouveaux conflits, plus personne ne nous suivra. Je sais que la mise à l’écart de l’équipe Unibet à Paris-Nice a irrité l’UCI, mais nous ne pouvons plus nous permettre de supporter ces problèmes qui pourrissent notre sport. Celui qui fera le premier pas sera vraiment le plus intelligent. » Cyril DESSEL (AG2R Prévoyance) : « Quand il a été mis en place, le Pro Tour était censé donner plus d’intérêt au cyclisme. Et on se retrouve empêtré dans un conflit qui dure depuis deux ans, auquel les gens ne comprennent rien, à un moment où le cyclisme n’a surtout pas besoin de ça. Nous aurions besoin de clarté et on se retrouve dans une guerre qui, pour des raisons de pouvoir, transforme les coureurs en otages. Moi, je viens de rouler plus de cinq heures, par trois degrés, parce que Paris-Nice est mon objectif de début de saison. Et on vient me dire que je ne devrais pas prendre le départ ? » Filippo POZZATO (ITA, Liquigas) : « On doit en finir avec cette grave scission qui met Paris-Nice en péril. Les Grands Tours ne peuvent pas décider de tout. Il faut un minimum de dialogue. Moi, je suis même prêt à ne pas prendre le départ d’un Milan-San Remo (qu’il a gagné l’an passé) en conscience, sachant que c’est une position impopulaire, difficile à tenir. Un coureur se doit de respecter les traditions, de ne pas ruiner les grandes courses qui ont fait l’histoire de son sport mais je le répète, je suis prêt à le faire s’il faut en arriver là. » Sylvain CHAVANEL (Cofidis) : « J’ai un employeur et un seul : Cofidis. J’ai aussi un programme défini à l’avance selon lequel je dois être au départ de Paris-Nice. Ces conflits ne me regardent pas. Je suis Tour, fût-elle interdite par l’UCI… Ensuite, la déclaration du conseil des coureurs est à relativiser. Sur les quinze membres, seuls cinq (Vasseur, Hammond, Rogers, Cioni et Gilbert) avaient fait le déplacement et, hier matin, peu de monde était informé de leur décision. Dans l’après-midi, en revanche, tout le peloton recevait un mail du président de l’UCI agitant entre autres le spectre de « l’exclusion de 120 coureurs » des épreuves des grands Tours dans un proche avenir, ainsi que celui de « l’utilisation d’un simple mauvais article dans la presse Le Mans rate sa sortie Noir Bleu Noir Alors faut-il vraiment redouter le pire et imaginer une course créée en 1933, sauvée par ASO en 2002, et dont le parcours de la 65e édition sera présentée prochainement, transformée en exhibition ? En fait, comme depuis maintenant deux ans et demi, on vit une énième manche d’une interminable partie de poker menteur, où toutes les parties sont surtout dans l’attente des décisions de la Commission européenne saisie cet hiver sur leur conflit. Christian Prudhomme, depuis Doha où il dirige le Tour du Qatar, est d’ailleurs resté, hier, très mesuré sur la menace fédérale : « Je veux rassurer les équipes. Nous organiserons Paris-Nice, aux dates prévues, en respectant les règles sportives et techniques en vigueur et conformé- probation (ainsi qu’Astana) avant de rejoindre leur groupement économique au sein du Pro Tour (l’ICPT) ? Bien sûr, le 22 janvier, le conseil du Pro Tour avait fait savoir, à l’issue d’un séminaire des équipes, que « les conditions de participation aux épreuves du Pro Tour était de son ressort exclusif ». Dans la foulée, le comité directeur de l’UCI, à la veille du Mondial de cyclo-cross, avait tenu le même discours. Avant que, lundi dernier, le conseil des coureurs n’estime à son tour « inacceptable que des organisa- VITORIA - LE MANS : 86-54 18 Bleu Rouge Noir Jaune BASKET NCAA Vendredi 2 février 2007 « Nos vies ont changé » JOAKIM NOAH, devenu star de Florida, rêve plus que jamais d’aller conquérir un deuxième titre universitaire. Il est sorti du vestiaire, un T-shirt « Stop Genocide, save Darfour » sur le dos, aussi détendu qu’il avait été électrique sur le terrain quelques minutes plus tôt. Florida avait bien eu besoin de son petit chouchou français, Joakim Noah (2,09 m, 22 ans le 25 février), pour se sortir des griffes de Vanderbilt (74-64), qui menaitde 11 points à la mi-temps,et préserver son invincibilité dans sa Conférence (7 v. - 0 d.). Avec 19 points et 9 rebonds, Noah a encore été le fer de lance des champions en titre, qui présentent un bilan très positif (20-2). Pour la presse américaine, ils restent les favoris du tournoi universitaire qui commence dans un peu plus d’un mois et cela suffit au bonheur de Joakim. Même s’il a un peu reculé dans les prévisions de draft NBA. GAINESVILLE – (USA) de notre envoyé spécial « VOUS AVEZ vraiment peiné ce soir (mercredi soir)… – Tous les matches dans cette Conférence sont très difficiles. On perdait de 11 points à la mi-temps mais on est restés en place et, même si on jouait mal, on savait que le match était à nous. On est contents d’être à 7-0. Il faut continuer comme ça. – Votre début de saison a tout de même été un peu poussif… – Au début de la saison, il s’est passé beaucoup de choses que l’on ne connaissait pas. Après le titre de l’an dernier, nos vies ont changé. Maintenant, avant les entraînements, tout le monde veut venir nous voir, veut des autographes. Ce n’était pas comme ça avant. On n’a pas arrêté de nous dire : “Vous êtes les meilleurs, ne vous inquiétez pas.” Mais, en début de saison, on n’avait pas la bonne mentalité. Heureusement qu’une saison ce n’est pas un sprint mais un marathon. On a appris, surtout avec nos défaites. Maintenant on va où il faut aller. – L’an dernier, vous étiez l’équipe surprise. Est-ce que c’est plus difficile de confirmer ? – C’est vrai, c’est plus dur mais on a aussi beaucoup plus d’expérience. On comprend ce qu’il faut faire pour gagner les matches. Comme ce soir, on perd de 11 points à la mi-temps et on ne panique pas. On est des “troisièmes années” (juniors, dans le langage des universités). On comprend. – En quoi avez-vous progressé par rapport à l’an dernier ? – J’ai progressé au niveau physique. Je travaille beaucoup mon shoot aussi. Mais je suis dans une équipe qui est la meilleure de la nation. Je suis dans une situation où je n’ai pas à forcer les choses pour montrer aux scouts NBA ce que je peux faire. Si je continue à faire ce que j’ai à faire, ils vont comprendre. Quand j’irai dans les camps NBA, je ferai des choses plus individuelles pour montrer mes progrès. – Pensez-vous pouvoir faire le doublé NCAA ? – Pour arriver au doublé, il faut gagner des matches comme celuici. On joue dans une Conférence où tout le monde a faim. Tout le monde veut gagner. C’est chaud. Mars, c’est dans cinq semaines, ce n’est rien… Il faut qu’on reste concentrés et qu’on progresse. Après, on espère que cela va marcher mais il faut aussi que l’on ait de la chance. L’an passé, on en a beaucoup eu. Contre Georgetown, ils ratent un shoot à trois points ouvert et, s’ils le mettent, c’est la fin de l’histoire pour nous... Il faut rester humble et prêt à tout casser. – L’an dernier, on a beaucoup parlé d’une vraie histoire '' toi.” Mais je m’en fous. Laissez-moi jouer mon match, laissez-moi faire. – Les projections de la draft, vous ne les suivez pas de près ? – Franchement, ça m’est égal. Premier, deuxième, troisième, ça va. Si j’avais vraiment eu envie d’être numéro 1 de la draft, j’avais de meilleures chances l’année dernière. Mais ce qui est important, c’est de jouer avec mes potes. L’argent, ça viendra. Pour l’instant, je me fiche d’avoir 200 000 dollars de plus. Il faut d’abord s’éclater. Quand je me sentirai prêt, j’irai en NBA. J’ai toujours de bons retours avec les gens des clubs NBA. – Lors de l’élection du Champion des champions de L’Équipe, vous avez terminé devant Parker… – Non ! (Rires.) – Si. Qu’est-ce que cela vous inspire ? – Cela ne veut rien dire. Ce n’est pas ça qui me rend heureux. – Mais êtes-vous conscient de l’impact q ue v o u s a v e z e n France, au-delà du fait que vous êtes le fils de Yannick Noah ? – Au-delà, rien du tout… Si je suis connu en France, c’est parce que je suis le fils de Yannick Noah, c’est tout. C’est mon papa, c’est la personnalité préférée des Français, c’est mon meilleur pote et je suis Si j’avais vraiment eu envie d’être numéro 1 de la draft, j’avais de meilleures chances l’an passé. Mais cela m’est égal d’amitié entre vous. Est-ce que qu’elle peut résister à une saison où la pression est plus forte ? – Tout le monde nous dit qu’il y a plus de pression, mais la pression, c’est quoi ? C’est les gens autour qui la mettent. Qui font une mayonnaise avec tout ça. Nous, tout ce qu’on veut faire, c’est jouer au basket. C’est ce qu’on fait depuis que l’on est tout nabots. On s’en fout de la mayonnaise. Cela vient surtout des médias. Pour la draft, on me dit : “Tu sais, maintenant il y a Oden, alors tu seras troisième parce que Kevin Durand sera aussi devant '' très fier de lui. Je vais continuer et j’espère qu’un jour je pourrai faire ce qu’il a pu faire. – Cela passera sûrement par l’équipe de France. Vous avez reçu récemment la visite de Claude Bergeaud. Comment cela s’est-il passé ? – Le truc, c’est que, quand coach Bergeaud est venu, on s’est fait éclater. On a perdu contre Florida State et Al Thorn m’a mis minable. C’était chiant de mal jouer devant les coaches de l’équipe de France. Mais ils sont toujours super positifs avec moi. Je suis en pleine saison donc ils me laissent tranquille, mais c’est sûr que l’on va reprendre contact. Je vais prendre mon passeport français parce que je ne l’ai pas encore. Je vais m’en occuper dès la saison finie. » MATTHIEU BARBEROUSSE GAINESVILLE. – La pression nouvelle qui pèse sur les Gators, champions NCAA en titre, n’a pas entamé la motivation de Joakim Noah, auteur mercredi de 19 points et 9 rebonds pour venir à bout de Vanderbilt et porter le record de Florida à 20 victoires pour seulement 2 défaites. (Photo Hugues Lawson Body/L’Équipe) LA SAISON DE FLORIDA. – Après le succès sur Vanderbilt (74-64), les Gators restent sur 20 victoires et 2 défaites (80-82 a.p. contre Kansas le 25 novembre ; 66-70 contre Florida State le 3 décembre). Ils sont invaincus dans leur Conférence (7-0, depuis le 6 janvier) et restent sur une série de 13 succès. Ils tournent à 82,3 points de moyenne (pour 59 points encaissés). Meilleur marqueur : T. Green, 13,6. Meilleur rebondeur : A. Horford, 8,7. Meilleur passeur : T. Green, 3,8. LE FAIT DU JOUR Les joueurs retenus pour le match des rookies du All-Star Weekend, disputé le 16 février à Las Vegas, sont connus. Et aucun Français n’a été convié à la fête. Johan Petro et Ronny Turiaf n’avaient aucune chance de faire partie des sophomores (2e année), mais Mickaël Gelabale et Yakhouba Diawara pouvaient rêver d’une place dans l’équipe des rookies (1re année). À l’arrivée, les heureux élus sont les suivants : Sélection rookie : Adam Morrison (Bobcats), Randy Foye (Wolves), Brandon Roy (Blazers), Andrea Bargnani (Raptors), Rudy Gay (Grizzlies), Jordan Farmar (Lakers), Paul Millsap (Jazz), Marcus Williams (Nets) et Jorge Garbajosa (Raptors). Sélection sophomore : Chris Paul (Hornets), Deron Williams (Jazz), Monta Ellis (Warriors), Ray Felton (Bobcats), David Lee (Knicks), Andrew Bogut (Bucks), Andrew Bynum (Lakers), Danny Granger (Pacers) et Luther Head (Rockets). LES NEWS Fâché par une suspension jugée injuste, Kobe Bryant a répondu avec une prestation de choix à Boston : 43 points (dont 7/9 à trois points), 8 rebonds, 8 passes et la victoire face à Boston au bout. Motivé par la soudaine possibilité de trouver une place au All-Star Game avec la blessure de l’intérieur du Jazz Carlos Boozer et par la nécessité de porter les Spurs à la victoire à Salt Lake City, Tony PARKER a fait le spectacle mercredi soir : 27 points (à 11/15, 6 p.d., 2 rbds en 33 min). Un récital ponctué par 14 points sur la dernière période, mais finalement insuffisant (93-97 pour Utah). En l’absence d’Allen Iverson (entorse cheville droite), Yakhouba DIAWARA a retrouvé du temps de jeu pour un retour discret, face à Portland (0 pt à 0/3, 1 rbd en 27 min) et une quatrième défaite d’affilée pour Denver. Seattle a concédé à Houston sa quatorzième défaite d’affilée en déplacement. Johan PETRO (2 pts à 1/5, 3 rbds, 2 p.d. en 18 min) et Mickaël GELABALE (6 pts à 3/7, 7 p.d., 3 rbds en 34 min) n’ont pas fait de miracle. Ronny TURIAF (9 pts à 3/3, 10 rbds, 2 p.d. en 25 min) a été bien plus saignant lors de la victoire des Lakers à Boston. L’attaque de Mickaël PIETRUS (16 pts à 4/7, 1 rbd en 22 min) n’a pas suffi pour les Warriors à Atlanta. PRO A (20e journée, match avancé) CLERMONT - NANCY À qui Arianespace demande de vérifier qu’une étincelle ne gâchera pas le décollage des Soyuz ? Pour le leader mondial du transport spatial, la fiabilité ne peut pas avoir de frontières. C’est à Apave qu’Arianespace a fait appel pour l’accompagner, en Russie comme en Guyane, dans l’analyse et la maîtrise des risques : analyse comparative des normes russes et européennes, validation des choix techniques, vérification des pas de tir, des installations électriques… C’est l’une des nombreuses missions de confiance que mènent à bien les experts d’Apave auprès de 200 000 entreprises en France et dans le monde. www.apave.com souslelogol’atelier CONSEIL EN MAÎTRISE DES RISQUES•CONTRÔLE TECHNIQUE DES BÂTIMENTS•ESSAIS MESURES•FORMATION•INSPECTION & ASSISTANCE TECHNIQUE mission de confiance Question d’image… AUJOURD’HUI, 20 H 30, MAISON DES SPORTS (en direct sur Sport +) Arbitres : MM. Castano, Chambon et Blanc. CLERMONT : 4 L. Owens (2,01 m ; USA) ; 5 Hill (1,91 m ; USA) ; 7 Larrouquis (1,97 m) ; 8 Toti ; 10 M. Badiane (2,08 m) ; 11 Hairston (2,02 m ; USA) ; 13. Skinn (1,86m ; NIG/USA) ;14 Issa(1,98m) ;15Bing(1,98 m ; USA) ;16 Pene(1,90m ; SEN). Entraîneur : J.-A. Toupane. NANCY : 4 Banks (1,90 m ; USA) ; 6 Njoya (1,88 m ; CAM) ; 7 Julian (2,06 m) ; 8McClintock(2,12m ; USA) ; 9 Soliver(1,90m ; RDO) ;10 Zianveni(1,98m) ;13 Samnick (2,03 m) ; 14 Hayes (1,96 m) ; 15 Kirksay (1,98 m) ; 17. Milisavljevic (1,93 m ; SER). Entraîneur : J.-L. Monschau. POUR SA PREMIÈRE apparition télé depuis son arrivée en Pro A, Clermont aimerait faire bonne figure. Mais son hôte du jour n’est pas le plus facile… Jean-Aymé Toupane disposera de son effectif au complet. Côté nancéien, Cedric Banks a été ménagé hier (mal de dents) mais tiendra sa place. Le SLUC se déplacera en avion privé, arrivant peu avant le match et repartant dans la soirée. – P. Qu. et G. Gai. AUJOURD’HUI 20 H 30 Clermont - Nancy (Sport +) DEMAIN 20 HEURES Chalon - Cholet Strasbourg - Besançon Bourg - Paris Reims - Roanne ASVEL - Hyères-Toulon Le Havre - Dijon DEMAIN 15 HEURES Gravelines - Pau-Orthez (TPS Star) 16 H 30 Le Mans - Orléans Classement : 1. Nancy, Roanne et Chalon, 33 pts ; 4. Strasbourg, Orléans et Le Mans, 30 ; 7. Gravelines, ASVEL, Pau, Cholet et Le Havre, 29 ; 12. Dijon et Paris, 28 ; 14. Clermont, 27 ; 15. Hyères-Toulon et Bourg-enBresse, 25 ; 17. Besançon, 24 ; 18. Reims, 22. PROCHAINE JOURNÉE. – Vendredi 16 février (20 h 30) : Roanne-ASVEL (Sport +). Samedi 17 (20 heures) : PauBourg ; Hyères-Orléans ; Nancy-Strasbourg ; Dijon-Clermont ; Cholet - Le Havre ; Besançon-Gravelines ; Paris-Reims. Dimanche 18 (15 heures) : Chalon - Le Mans (TPS Star). PRO B (19e journée). – AUJOURD’HUI (20 heures) : Nantes-Boulazac, AixMaurienne - Angers. Avant ces matches, Boulazac et Aix sont septièmes ex aequo (27 points), Nantes est quatorzième ex aequo (25 points), Angers dix-huitième et dernier (23 points). Bleu Rouge Noir Jaune Le Mans sur la piste Rogers ? La Semaine des As (du 8 au 11 février à Nancy) se profile et certains clubs sont sur la brèche pour étoffer ou rééquilibrer leur effectif. En pointe, Le Mans a trouvé un arrangement amiable pour clore le dossier Tyson-Wheeler et va pouvoir lui trouver rapidement un remplaçant. Parmi les pistes envisageables, celle d’un ancien lutin de la maison mancelle, Shawnta Rogers (1,61 m, 30 ans), semble être étudiée par le staff manceau. Actuellement en Belgique, à Mons-Hainaut, Shawnta Rogers, passé par Le Mans (2000-2003) et l’ASVEL (2003-2004), a été placé depuis deux semaines à l’écart de l’équipe. Visiblement en bisbille avec son coach, le Croate Niksa Bavcevic, l’ex-Manceau aimerait changer d’air et un retour dans la Sarthe ne serait pas pour lui déplaire. Par ailleurs, Orléans, qui a largement reposé son jeu intérieur sur les larges épaules de Terrence Dials, et qui a encore droit à un renfort américain dans son effectif, pourrait étoffer sa raquette avec l’arrivée prochaine d’un intérieur US. Enfin, Dijon devrait qualifier le pivot américain David Simons (2,08 m, 24 ans), à l’essai cette semaine, pour la venue du Havre ce week-end, et pourrait même intégrer un autre pivot, le Marocain Reda Rhalimi (2,13 m, 24 ans) dans la rotation. Dans ce cas de figure, l’Ivoirien Souleyman Diabaté sortirait de l’effectif pro. Reste que Rhalimi n’a pas encore atterri en Bourgogne, dans l’attente des papiers nécessaires à son arrivée. – D. L. Rouge LES FRANÇAIS Toronto-Washington, 119-109 ; Orlando-Milwaukee, 98-73 ; Atlanta-Golden State, 115-94 ; Charlotte-New York, 104-87 ; Boston-LA Lakers, 98-111 ; New Jersey Detroit, 89-113 ; Minnesota-Sacramento, 98-100 ; Memphis-Dallas,94-95 ; New Orleans/Okl. City-Philadelphie, 78-89 ; HoustonSeattle, 112-102 ; Utah-San Antonio, 97-93 ; Portland-Denver, 100-91 ; LA Clippers-Chicago, 110-98. Bleu Rouge LES RÉSULTATS Jaune Bleu Jaune Un Rookie Game sans Français Noir Noir NBA EXPRESS