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1
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
FOOTBALL
RUGBY
ON S’INQUIÈTE
POUR LYON
LAPORTE :
« ON REPART
TOUJOURS
DE ZÉRO »
(Page 6)
MARSEILLE. – À trois semaines de son huitième de finale
de Ligue des champions contre l’AS Rome, l’OL s’essouffle.
Contre l’OM, mercredi, Éric Abidal (ci-contre) et ses coéquipiers
ont subi leur troisième défaite (1-2) en moins d’un mois.
Cela ne leur était pas arrivé depuis cinq ans.
(Photo Alain Mounic/L’Équipe)
*61 ANNÉE - N 19 210 0,85 e
o
France métropolitaine
(Pages 12 et 13)
(Photo Pierre Lahalle)
www.lequipe.fr
Vendredi 2 février 2007
T 00106 - 202 - F: 0,85 E
3:HIKKLA=[UU]ZY:?a@c@a@m@k;
LE QUOTIDIEN DU SPORT ET DE L’AUTOMOBILE
SI PRÈS DU BUT
CYCLISME
L’UCI MENACE
L’équipe de France de handball ne jouera pas, dimanche, la finale du Championnat du monde. Hier, à Cologne, les Bleus
se sont inclinés en demi-finales face à l’Allemagne (31-32), après deux prolongations qui laissent bien des regrets. (Pages 2 à 4) D’INTERDIRE
PARIS-NICE
(Page 17 et notre
éditorial, page 2)
SKI ALPIN
(Photo Hugues Lawson Body / L’Équipe)
COLOGNE. – Pris dans l’étau allemand, Bertrand Gille, ballon en main, aura beau se démener avec énergie, lui et les Français échoueront d’un souffle aux portes de la finale
du Mondial, à l’issue d’un match indécis et spectaculaire.
(Photo Nicolas Luttiau)
JOAKIM NOAH
CROIT
AU DOUBLÉ
(Page 18)
Demain.
En couverture
De l’enfant de Gaillac à l’entraîneur du Stade Français, premier épisode
de la trilogie consacrée au patron du XV de France, à l’occasion du Tournoi.
Football
Les confidences de David Trezeguet avant le match de mercredi
contre l’Argentine, le pays de son enfance.
Ski
Alors que débutent les Championnats du monde, portrait de Benjamin Raich,
le skieur le plus doué du moment mais peut-être pas le plus lisse !
L’ÉQUIPE semaine : ALLEMAGNE, 2 ; ANTILLES, LA RÉUNION, 1,3 ; AUTRICHE, 2,10 ; BELGIQUE, 1,5 ; ESPAGNE, 1,90 ; GRÈCE, 2 ; ITALIE, 1,75 ; LUXEMBOURG, 1,5 ; PAYS-BAS, 2 ; PORTUGAL CONT., 1,8 .
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
BASKET
Bleu
(Pages 14 et 15)
Jaune
Rouge
Jaune
DÉNÉRIAZ
ET LES BLEUS
EN OUTSIDERS
Noir
Bleu
Noir
Antoine Dénériaz, champion olympique de descente, tentera d’effacer un décevant début de saison,
lors des Championnats du monde
qui débutent demain à Are.
(Photo Jérôme Prévost)
2
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
HANDBALL CHAMPIONNAT DU MONDE (demi-finales) – ALLEMAGNE - FRANCE : 32-31 ap. 2 prol.
L’HUMEUR
« Ça fait très mal »
MICHAËL GUIGOU, l’ailier gauche des Bleus, ne digérait pas la décision des arbitres qui lui ont
refusé un but à quatorze secondes de la fin.
Enfermésdans leur vestiaireà ruminerune colèrenoire, leschampions
d’Europe sont venus à la rencontre des médias à pas comptés une
heure après le coup de massue. L’acrimonie ressentie envers la paire
arbitrale suédoise n’était évidemment pas retombée. Calme, comme
abasourdi par les événements, Michaël Guigou, l’un des premiers à
faire face aux micros et aux caméras, laissait deviner dans son regard
ce que le ton de sa voix ne suggérait peut-être pas.
La toupie de Montpellier en avait gros sur le cœur. Comme un buteur
désavoué par un coup de sifflet à quatorze secondes de la fin de la
secondeprolongation.La Franceavaitalorsun but deretard(31-32) et
l’ailier gauche, longtemps muet dans ce match irrespirable (3 buts,
tous en prolongation), avait égalisé une première fois, avant de chaparder une balle de contre-attaque.
Il la transforma régulièrement, semblait-il, pour arracher ce qui aurait
peut-être constitué une hallucinante séance de jets de sept mètres
(tirs au but) afin de désigner le finaliste. Mais un coup de sifflet sanctionnant trop vite le contact (léger certes, mais réel) d’un défenseur
allemand a tout bouleversé, puisque le but français, refusé, s’est
transformé alors… en coup franc pour les Bleus. Hier soir, Guigou et
ses coéquipiers s’interrogeaient encore…
COLOGNE – (ALL)
de notre envoyé spécial
L’ÉDITO
LOGIQUE
DÉVASTATRICE
E
« JE N’AI PAS ENVIE de m’énerver, seulement de rester calme. J’ai pris du recul puisque
je suis resté une demi-heure dans mon vestiaire
avant de venir devant vous. Maintenant, sans
vouloir passer pour quelqu’un de malhonnête,
il y a quand même eu beaucoup trop d’incidents
étranges pendant ce match. D’abord, la seule
nomination des deux arbitres suédois qui avait
déjà veillé aux destinées des Allemands lors de
deux matches, auparavant. Quand je vois le but
complètement valable de Michaël Guigou à
quatorze secondes de la fin de la prolongation…. Mais tout cela est normal et logique
L’AUTRE DEMI-FINALE
9
8
Cherbourgg
Brest
9
9
9
7
11
10
9
9
avec
Paris
7
5
10
7
Naantes
9
Niort
o
7
FFoot (L 2)
2),
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3
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7
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Tours
6
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AAndros),
finale
6
Nancy
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Strasbourg
Le temps sur la France
En matinée, une diagonale de brumes
coupera la France du Sud-Ouest au Nord-Est.
Elle fera place, l’après-midi, à un temps nuageux
geux
sur l’ensemble du pays avec néanmoins
de belles éclaircies
pense que ces arbitres-là n’étaient pas au
niveau. Dans n’importe quel autre pays, on
l’aurait emporté. On est frustrés et on veut une
petite récompense, même si ce n’est pas celle
qu’on était venu chercher. »
Thierry OMEYER : « Il y a un insupportable
sentiment de frustration. De toute façon, on
savait qu’arrivés dans le money-time sans une
avance raisonnable, nous étions foutus. Que
cela se soit passé de cette manière est triste. »
Jérôme FERNANDEZ : « C’est le plus gros
vol que j’ai vécu dans ma carrière. Je crois que
cela ne s’est jamais vu dans l’histoire du hand
international. Il y a un seuil de tolérance mais
on ne pensait pas que cela serait à ce point. »
Patrick HAKANSSON (arbitre de la rencontre) : « C’était une situation rapide et le
joueur français n’avait pas le contrôle de ses
mouvements. Personne ne pouvait imaginer
qu’il allait pouvoir tirer et marquer. On a peutêtre sifflé un peu vite mais nous ne sommes que
des hommes. C’est dommage que cette action
ait autant d’importance sur le résultat de cette
demi-finale. » – P.P.
POLOGNE-DANEMARK : 36-33 ap. 2 prol.
Vainqueur du Danemark, la Pologne a rejoint l’Allemagne pour une finale inédite.
POLOGNE
AU BOUT DU BOUT, Danois et Français ont scellé leur communauté de
destins. Défaits pareillement au bout
de deux prolongations, unis dans la
même déception, ils se rencontreront
dimanche après-midi à Cologne, pour
la troisième place du Mondial allemand. Vainqueur à l’arraché de cette
deuxième demi-finale, la Pologne disputera l’or aux Allemands, grands
favoris de cette finale mondiale inédite.
Solides et puissants, les surprenants
Polonais, par ailleurs seuls vainqueurs
des Allemands (27-25) lors du premier
tour – résultat qui prend plus de relief
encore aujourd’hui –, ont longtemps
fait la course en tête face au Dane-
K. Lijewski
Kuchczynski
Jachlewski
Tkaczyk
Bielecki
Wleklak
B. Jurecki
Jurasik
M. Jurecki
Kuptel
Tluczynski
M. Lijewski
TOTAL
Gardiens : Weiner (13 arrêts dt 0/1 pen.), Szmal (0
arrêts dt 0/1 pen.)
Entraîneur : B. Wenta
Interceptions : 4
Balles Perdues : 11
mark. Légèrement en retrait dans les
dix premières minutes, ils ont profité
de l’imprécision du collectif adverse
pour prendre la main, sous l’impulsion
de Karol Bielecki (8 buts au total).
Comptant jusqu’à trois buts d’avance
(12-9), ils ne sont pourtant pas parvenus à creuser l’écart. L’excellent gardien danois, Kasper Hvidt, relayé en
attaque par Lasse Boesen (7 buts dont
1 penalty), a permis à son équipe de
recoller à 14-15 à la mi-temps.
Le début de seconde période offrit le
même rythme, toujours à l’avantage
des hommes de Bogdan Wenta (18-15
puis 21-19). Mais, utilisant leur vitesse
de jeu et multipliant les combinaisons
rapides, les Danois surent trouver les
ressources de revenir, encore, à 23-23
à moins de dix minutes de la fin. Une
attaque polonaise enrayée par Hvidt,
décidément dans un grand soir, inversa même la tendance : à moins d’une
minute du coup de sifflet, ils menaient
25-26, avant d’être rejoints dans les
quinze dernières secondes.
La première prolongation, conclue à
30 partout, fut encore haletante et terriblement engagée. Une nouvelle fois,
le Danemark, qui perdit Boesen touché
à une cuisse, courut après le score et
parvint à prolonger le suspense. Mais
les coéquipiers de Lars Christiansen
craquèrent dans la deuxième prolongation face aux individualités polonaises, Mariusz Jurasik (5 buts au
total) puis Grzegorz Tkaczyk (7 buts).
« Nous n’y étions pas aujourd’hui,
témoigna Christiansen. Je suis effondré, bien sûr. Mais notre niveau n’était
pas celui d’un prétendant à la finale.
C’est dommage, car c’était une occasion unique, pour notre génération, de
terminer sur une grande et belle joie. »
Un sentiment partagé par l’entraîneur
danois, Ulrik Wilbek : « La Pologne, je
pense, mérite son succès. Nous
n’avons pas évolué à notre meilleur
niveau et nous avons eu beaucoup plus
de mal qu’elle à trouver des solutions.
Dans les prolongations, nous avons
manqué d’idées et, sur la fin, nous
n’avions plus suffisamment à donner. » – G. M. (avec P. P.)
36 DANEMARK
Buts
1
1
1
6
8
1
3
5
3
3
4
36
Tirs Pen. P.déc. Exc.
1/2 3
1/3 1/1 2
6/16 4
8/16 1
1/1 3/4 1
5/8 3/3 - 3/3 4/9 33/63 3/3 7
4
Boesen
Leegaard
Jorgensen
Jensen
Rasmussen
Christiansen
Madsen
Knudsen
Stryger
Oechsler
Boldsen
33
Buts
7
4
1
7
3
3
5
3
Tirs Pen. P.dèc. Exc.
6/6 1/1 1
4/10 1
1/6 3
6/7 1/1 3/6 1
3/6 1
5/7 1
0/3 1
3/3 2
TOTAL
33 31/54 2/2 5
6
Gardiens : Hvidt (12 arr. dt 0/3 pen.), Henriksen (7
arr.)
Entraîneur : U. Wilbek
Interceptions : 3
Balles Perdues : 10
Evolution du score : 6-6 ; 12-9 ; 12-12 ; 12-13 ; 15-14 ; 15-15 ; 18-15 ; 19-17 ; 21-19 ; 23-21 ; 23-24 ; 24-25 ; 26-26 ;
26-27 ; 29-27 ; 29-29 ; 30-30 ; 30-31 ; 32-31 ; 34-31 ; 35-32.
Spectateurs : 12 000 Arbitres : MM. Breto et Huelin (ESP)
La France au Championnat du Monde masculin de Handball
Lyon
Grenoble
6
2
4
3
TToulouse
oulous
9
3
Dijon
jo
Foott (L 2),
reç
eço
çooit LibourneSt-SSeurin
6
3
Bertrand GILLE : « Je ne dirais pas que
nous avons été volés car on a aussi eu les occasions. Nous sommes aussi responsables de
notre échec. On avait peut-être ce petit plus
qu’ils n’avaient pas mais au moment important, c’est l’Allemagne qui a sorti ce petit plus.
Si on avait été sifflés comme ça en France en
2001, on n’aurait pas galéré comme on a galéré. C’est comme ça… Cela fait partie d’un
contexte. Vu les circonstances, je dirais que
c’est humain. Je crois que l’arbitre siffle (et
refuse le but de Guigou) car il panique à fond, il
ne maîtrise plus rien depuis un moment. Je
Irréductibles Polonais
Amienns
Foott (L 2),
2),
Le Haavre FFoott (L 2)
reç
eçoit
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ço Breest
ço
reç
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ço GGueugnon
onn re
Metz 9
11
9
puisque l’Allemagne organise. Bizarrement
aussi, à chaque fois que l’on a été devant au
score, il s’est passé des trucs très surprenants.
Alors, je dis que les joueurs ont été des
hommes, des vrais, à qui l’on volait un moment
de bonheur, mais qui continuaient de se battre
et d’être solidaires. C’est l’image que je veux
garder. Pour le reste, cela été une mascarade.
Une parodie d’arbitrage et d’organisation pendant tout ce Mondial. Il y avait du monde dans
les salles et les organisateurs ont mis des paillettes tout autour. Voilà, c’est tout. Mais ce
n’est pas le handball. Ce n’est pas le sport. »
11
Montpelli
Montpellier
p
5
Foot ((L 2)
2),
reç
eççooiit Reims
Nice
“Fier de nos couleurs”
14
10
Bastia 15
FFoot (L 2)
2), 6
reç
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çoit Caenn
LA QUESTION DU JOUR
Marseille parviendra-t-il à gagner
la Coupe de France ?
OUI ............................................................................................. 46 %
NON ........................................................................................... 54 %
(nombre de votants : 117 701)
Selon le résultat de vos votes sur lequipe.fr et par SMS.
Thomas - Artisan Peintre en Bâtiment
L’Artisanat, premier supporter
de l’équipe de France de Handball
RIEN NE VAUT LA VÉRITÉ DU TERRAIN
www.ar tisanat.info
PAGE 2 P
VENDREDI 2 FÉVRIER 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Avec calme mais sans concession, le capitaine de l’équipe de France exprime le sentiment général qui habitait les Français à l’issue de leur demi-finale perdue.
Bleu
Rouge
Jaune
Girault : « Une mascarade »
LA MÉTÉO
Lillee
ARNAUD LECOMTE
COLOGNE. – Michaël Guigou échappe ici à Dominik Klein pour filer vers le but allemand, mais
l’ultime échappée du Montpelliérain n’a pu être convertie au tableau d’affichage… À son plus
grand regret.
(Photo Nicolas Luttiau)
Jaune
Bleu
Noir
N SOMMANT les organisateurs de la course
Paris-Nice (11-18 mars) de se mettre en conformité
avec les règlements qu’elle édicte sous peine de voir
l’épreuve mise hors la loi, l’Union cycliste
internationale (UCI) vient de franchir un palier
supplémentaire dans le bras de fer qu’elle a engagé
depuis deux ans et demi avec le front uni formé
par les organisateurs des trois Grands Tours, Amaury
Sport Organisation (ASO, Tour de France), le groupe
de presse italien Rizzoli Corriere della Sera (RCS, Giro)
et la société espagnole Unipublic (Vuelta).
Au-delà de la menace pesant sur la « Course au
Soleil », on devine que l’UCI nourrit un projet plus
terrible : celui d’étendre sa mise en demeure aux dix
autres épreuves organisées par ASO, RCS et Unipublic.
Le pire des scenarii pourrait alors déboucher sur un
calendrier international officiel amputé des trois
principaux Tours mais aussi de Milan - San Remo,
Paris-Roubaix, Liège-Bastogne-Liège et du Tour de
Lombardie, autant dire de quatre-vingt-dix pour cent
du patrimoine mondial du cyclisme.
Tout cela n’est pas sérieux. Tout cela n’a pas de sens.
Sauf à considérer qu’une saison dont les temps forts
seraient les Tours de Chine, de Californie ou de
Géorgie pourrait avoir la même valeur. Sauf à
accepter aussi, ce qui serait plus grave, qu’on puisse
courir le risque de priver spectateurs et
téléspectateurs du monde entier de l’un des
chefs-d’œuvre du sport, le Tour de France, troisième
événement sportif le plus regardé au monde après les
Jeux Olympiques et la Coupe du monde de football.
L’UCI peut-elle persister dans une logique aussi
dévastatrice ? Quoi que l’on puisse dire et penser dans
les couloirs de cette institution, le sport cycliste de
haut niveau ne survivrait pas à l’atteinte portée à ses
monuments. Et, pour avoir scié la branche sur laquelle
elle était assise, l’UCI n’aurait dès lors plus d’autre
solution que de fermer boutique. Vous parlez d’une
victoire…
« Pas mal de gâchis »
– Vous avez mené l’essentiel
du match. Y a-t-il des choses
que vous pouvez vous reprocher ?
– Oui, il y a pas mal de situations
mal gérées. En fin de première mitemps de la deuxième prolongation,
on a une balle de + 2 avec l’engagement de la deuxième mi-temps derrière et on se retrouve à – 1. Certains
tirs ont peut-être été pris trop souvent face au contre, dans la difficulté. Mais on était devant 20 000 spectateurs allemands, la salle était
surchauffée. Les Allemands étaient
en confiance. On fait un bon match,
mais je ne pense pas qu’on mérite ça.
– Comment vous étiez-vous
p r é pa r é s à a f f r o n t e r c e
contexte très particulier ?
– On savait que cela allait être spécial. Mais se faire voler, non, on n’y
avait pas forcément pensé !
– Comment était l’ambiance
dans le vestiaire après le
match ?
– Comme après une défaite. Quand
on a l’ambition d’arriver en finale et
Noir
« POURQUOI VOUS A-T-ON
refusé le but de l’égalisation à
quatorze secondes de la fin de
la deuxième prolongation ?
– Il n’y a rien du tout. On me siffle…
Je ne sais pas quoi. Marcher, passage en force ? Je ne crois même pas
que je suis touché. Au moment du tir,
j’entends le coup de sifflet de
l’arbitre. Je ne vois pas ce qu’il peut
siffler… Le problème, c’est que, si je
m’excite un peu trop, je prends deux
minutes. J’ai essayé de rester
concentré sur la dernière action.
– Qu’est-ce qui prédomine ?
L’injustice ?
– C’est un scandale. Déjà sur
l’action d’avant, je récupère une
balle dans la zone et je ne pense pas
qu’elle sorte ou que je sois en zone.
Et ils (les arbitres) leur rendent la
balle. Je n’ai pas d’explication. Ils ont
sifflé dans le sens qu’ils voulaient.
Voilà… Mais que faire ? On ne peut
pas porter plainte. Il n’y a pas de
commission qui puisse faire rejouer
le match.
– Avez-vous le sentiment
d’avoir été volés d’une place en
finale ?
– On savait que cela allait être difficile. Peut-être pas qu’on allait se
faire voler sur une action comme cela
à la fin. Peut-être que c’est un peu de
notre faute, car on se doutait qu’en
entrant dans le money-time les
choses n’allaient pas forcément
tourner en notre faveur. Mais, à ce
point, on est vraiment scandalisés…
qu’on perd de cette manière, ça fait
très mal…
– Avez-vous géré le match
comme vous le souhaitiez ?
– Je n’en sais rien. Encore une fois,
on a, comme contre la Croatie en
quarts de finale, pêché en attaque.
On s’est peut-être un peu trop reposés sur les individualités, on a eu
moins de continuité qu’on voulait en
attaque.
– Vous-même avez dû patienter jusqu’aux prolongations
pour vous exprimer. Pourquoi ?
– En première mi-temps, cela se
passait plutôt bien derrière, mais,
après, il y a eu pas mal de gâchis. On
revenait souvent vers l’intérieur. On
a eu du mal à écarter à droite ou à
gauche. Il est dommage qu’on n’ait
pas pu s’en servir (des ailes) un peu
plus, mais, bon, avec la fatigue, la
perte de lucidité…
– Êtiez-vous supérieurs à
l’équipe d’Allemagne ?
– Non, puisqu’on perd. On a des
qualités supérieures, mais, au
niveau mental, les Allemands ont
montré qu’ils pouvaient résister. Le
plus souvent, ils étaient derrière au
score, à un ou deux buts. Ils ont résisté et n’ont jamais cédé.
– Est-ce un match qui va rester
gravé dans vos esprits ?
– Sûrement la dernière action, celle
du but refusé, et pour un long
moment. Cela peut-il servir de
leçon ? Oui et non, car, en finale de
l’Euro 2002, la Suède, chez elle,
s’était fait aussi aider par les arbitres
aux dépens, cette fois-là, de l’Allemagne… C’est malheureux que
l’arbitrage puisse influer comme ça
sur des résultats.
– Êtes-vous en mesure de vous
replonger rapidement dans le
bain et d’aller chercher une
médaille ?
– Pas forcément de suite, mais on a
la chance d’avoir deux jours de
repos. On va se reconcentrer bien
comme il faut pour la médaille.
– Gommerait-elle en partie
l’injustice que vous ressentez ?
– Avec le temps, on verra. Mais la
manière dont tout cela s’est passé
est vraiment incroyable. »
3
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
HANDBALL CHAMPIONNAT DU MONDE HOMMES (demi-finales)
ALLEMAGNE - FRANCE : 32-31 (ap. 2 prol.)
La symphonie inachevée
Héroïques, les Bleus ont été privés in extremis d’une séance de jets à 7 mètres. Dimanche, ils disputeront le bronze au Danemark.
Au terme d’un jeudi
d’anthologie, de deux
demi-finales décidées
au terme de deux
prolongations,
l’Allemagne et la Pologne
ont arraché leur billet
pour la finale. Si les
Français ont le sentiment
de ne pas avoir été
battus à la régulière,
les Danois, eux, ont fini
par craquer devant
d’étonnants Polonais.
Les joueurs de Claude
Onesta devront pourtant
se remobiliser pour aller
chercher la troisième
place, dimanche…
COLOGNE – (ALL)
de notre envoyé spécial
Onesta : « La force
de ces joueurs-là,
c’est leur capacité
à rebondir »
Deemi-finales
Finale
Mardi 30 janvier
Hieer
Dimanche,
à Cologne,
16 h 30
Pologne
g -Russie,
Russie 28-27
28 27
(à Hambourg)
Pologne
g -Danemark,, 36-33
Danemark-Islande,, 42-41 a.2 p.
p
(à Hambourg)
a.2 p.
(à Hambourg)
Pologne
Allemagne
Allemagne
g -Espagne,
p g , 27-25
(àà Cologne)
Allemagne
g - France,, 32-31
Croatie - France,, 18-21
(à Cologne)
(à Cologne)
a.2 p.
3e place
Dimanche,
à Cologne, 14 heures
Danemark-France
Le champion est qualifié pour les JO 2008.
MATCHES DE CLASSEMENT (places de 5 à 8).– HIER : Espagne-Croatie,
27-35 ; Russie-Islande, 28-25. DEMAIN.– Place de 7e et 8e, à 14 heures :
Espagne-Islande. Place de 5e et 6e, à 16 h 30 : Croatie-Russie.
LA QUESTION DU JOUR
L’arbitrage a-t-il influencé le résultat
de la demi-finale Allemagne-France ?
Pour voter, connectez-vous sur www.lequipe.fr entre
6 heures et 22 heures ou envoyez OUI ou NON par SMS
au 61008 (0,34 euro + coût de 1 SMS).
ALLEMAGNE
d’Europe était venue en Allemagne
pour ajouter un troisième titre mondial à sa panoplie. C’était une
obsession, elle ne pensait qu’à ça,
même quand le mauvais vent, dans
le tour préliminaire, plus tard dans
le tour principal, l’avait quelque peu
déviée de sa route. Elle avait alors
concentré ses forces sur le quart de
finale. La Croatie en avait fait les
frais… Surtout, elle connaissait
parfaitement les enjeux de la
demie. Savait que les événements
ne lui seraient pas favorables.
Qu’aucune place ne serait accordée
à l’à-peu-près. Et qu’il lui faudrait se
révéler irrésistible pour prétendre
aux plus hautes distinctions. Malheureus emen t, e lle n’ a été
qu’héroïque…
PHILIPPE PAILHORIÈS
32 (11, 21, 27) FRANCE
Buts
4
3
5
5
3
3
2
4
1
2
32
Tirs Pen. P.déc. Exc.
4/10 1
29e
10e
3/3 5/8 1
44e
1/4 4/4 2
3/12 1
3/3 79e
2/6 2
10e
4/7 1/1 2/5 1
1
28/59 4/4 9
5
Hens
Roggisch
Klein
Glandorf
Baur (cap.)
Zeitz
Jansen
Klimovets
Kraus
Kehrmann
Kaufmann
Schwarzer
Fritz
TOTAL
Gardiens : Fritz (76 min., 17 arrêts dt 0/1 pen.) ; Bitter (4 min., 0 arrêt)
Entraîneur : H. Brand
Interceptions : 5
Balles Perdues : 10
Fernandez
Dinart
Burdet
G. Gille
B. Gille
Narcisse
Girault (cap.)
Karabatic
Kempe
Abati
Abalo
Guigou
31 (12, 21, 27)
Buts
0
4
8
6
7
3
3
Tirs Pen. P.dèc. Exc.
0/3 42e
4/6 1 12e,28e
8/18 1
6/14 5
70e
5/6 2/2 2
3/9 65e
3/3 2
-
TOTAL
31 29/59 2/2 11
5
Gardiens : Ploquin ; Omeyer (80 min., 17 arrêts dt 0/4
pen.)
Entraîneur : C. Onesta
Interceptions : 8
Balles Perdues : 17
Evolution du score : 0-1 (2e) ; 3-1 (8e) ; 5-3 (12e) ; 5-6 (18e) ; 10-10 (28e) ; 10-12 (30e) ; 15-15 (40e) ; 15-17 (47e) ;
18-17 (52e) ; 20-19 (56e) ; 20-21 (59e) ; 23-24 (64e) ; 25-24 (65e) ; 28-27 (71e) ; 28-29 (74e) ; 30-29 (77e) ; 31-31 (79e)
Spectateurs : 19000 Arbitres : MM. Hakansson et Nilsson (SUE)
Pression et mise en bière
LES FRANÇAIS sont tombés dans
l’enfer de la Kölnarena qui, pour le
coup, n’est pas loin d’être devenue le
Sanchez Pizjuan du handball. Jouer
dans ces ambiances est quelque chose
qui peut paralyser ou galvaniser, suivant les individus. Mais cela reste
inoubliable. Dans une salle surchauffée, les sentiments sont démultipliés et
l’on se retrouve toujours face à soimême, avec parfois de grands
mom ents de solitud e. Q ua nd
l’ambiance est hostile, on subit une
forme de pression telle que l’adversité
peut facilement nous faire sortir complètement du match. Alors, que doiton en faire ? Comment transformer
cette pression en énergie positive ?
On peut en faire fi et essayer de la faire
couler sur soi pour mieux s’en débarrasser. Andrej Golic, l’ex-international
français d’origine serbe, avait été
l’objet d’une attention particulière de
la part des supporters croates lors de
quelques instants en provoquant le
l’Euro 2000, mais il semblait complètepublic. Mais, quelle que soit la
ment imperméable
méthode employée,
aux insultes et aux
l’exigence absolue est
crachats. On peut
de garder la maîtrise de
aussi se transformer
soi et, si possible, des
en chauffeur de salle,
événements.
comme l’inutile
Hier, cette maîtrise a
Johannes Bitter, le
été clairement alledeuxième gardien
mande et le meilleur
allemand, au risque
exemple en reste Hende sortir du match et
ning Fritz, décisif en
d’ en d e v e ni r u n
toute fin de match. Les
simple spectateur (ce
Français, quant à eux,
qui, d’ailleurs, lui est
ont trop perdu de balarrivé hier).
lons dans les fins de miIl est enfin possible
temps pour qu’on ne se
d’en jouer de temps
rende pas compte qu’ils
en temps, car la BRUNO MARTINI* étaient plus fébriles.
concentration n’est
Quant au staff des
jamais linéaire dans un match de haut
Bleus, il a rajouté à la tension exisniveau. On peut ressentir le besoin
tante, comme en a témoigné la
ponctuel de « s’évader » de la partie
panique au moment de vêtir Jérôme
Fernandez de la chasuble qui lui permettait de prendre la place d’Omeyer.
Tout cela est dommage, car les joueurs
français ont été héroïques une grande
partie du match. Ils ont certainement
l’impression que cette débauche
d’énergie ne leur a pas apporté grandchose et, hélas, le résultat final leur
donne raison. Bien sûr, la plupart
d’entre eux rejoueront des matches
ressemblant à celui d’hier, dans un an
à l’Euro en Norvège et, plus tard, aux
Jeux de Pékin, dont on n’imagine pas
qu’ils puissent être absents malgré
l’obligation d’en passer par un tournoi
de qualification. Puissent-ils alors ce
souvenir de ce 1er février 2007, pour
mieux l’exorciser.
(*) Bruno Martini, actuel gardien de
Nîmes, a été 202 fois international ;
champion du monde en 1995 et 2001,
il a aussi gagné la Ligue des champions
avec Montpellier en 2003.
VENDREDI 2 FÉVRIER 2007
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Noir
Jaune
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Quarts de finale
ver en finale. De leur donner
l’opportunité de prendre leur
revanche sur l’ahurissante Pologne,
la seule à leur avoir fait baisser la
garde au cours de la quinzaine…
Les Français, eux, s’emploieront à
mobiliser toutes leurs énergies pour
arracher au Danemark une troisième médaille de bronze d’affilée.
Des Danois que l’on imagine eux
aussi sonnés après leur défaite au
terme de… deux prolongations…
« La force de ces joueurs-là, affirme
Claude Onesta, confiant en ses
troupes, c’est leur capacité à rebondir. Ils seront courageux. Une troisième place récompenserait, je le
crois, un beau parcours. »
Elle n’effacerait pas pour autant la
désillusion. L’équipe championne
Bleu
Rouge
Le tableau final
COLOGNE. – Cette fois, c’est fini : Jérôme Fernandez
gît dans la surface, alors que Henning Fritz bondit déjà vers
les siens et que Holger Glandorf hurle sa joie sous le regard
de Bertrand Gille (de dos). L’Allemagne tient sa finale.
(Photo Nicolas Luttiau)
Jaune
Bleu
Jaune
Ils ont bien sûr eu le tort de ne
jamais compter trois buts d’avance,
de ne jamais optimiser leurs temps
forts, de ne jamais insinuer le doute
dans les têtes allemandes. Mais
c’est bien le seul qu’on peut leur
reconnaître… « On peut conjuguer
courage, talent, voire lucidité, note
Claude Onesta. Mais ça devient
compliqué avec cette pression permanente, celle du public, des
arbitres, de l’événement. »
Le bras de fer, depuis longtemps
engagé, a donc fini par tourner à
l’avantage des joueurs de Heiner
Brand, eux aussi admirables. On dit
ici que ce Mondial est organisé par
les Allemands, pour les Allemands,
avec la complicité de la Fédération
Internationale. Tout n’est pas faux,
le souvenir du quart de finale face
aux Espagnols, ces coups de pouce
grossiers des arbitres, est encore
très présent dans les mémoires…
Mais il faut reconnaître aux partenaires de Christian Schwarzer le
mérite de pratiquer un handball
complet, plein d’allant. Un handball
qui accorde une large part aux
tâches défensives. Et il n’est donc
pas tout à fait immoral de les retrou-
Noir
Noir
LES SENTIMENTS s’entremêlent,
d’abord teintés d’amertume. Chacun vit avec son malheur, sa terrible
souffrance. Au fil des regards croisés, des rares mots échangés avec
les infortunés, on devine de la rancœur, du chagrin, de l’écœurement.
Et bien sûr de la colère, ce sentiment
acide de ne pas avoir disposé des
mêmes chances que son voisin.
D’être passé à côté de quelque
chose de grand, d’immense.
La France, valeureuse et intrépide,
n’ira pas en finale de ce vingtième
Championnat du monde. Au Japon,
en 1997, au même stade du tournoi,
elle avait cédé face à la Russie, au
terme d’une prolongation (24-25).
Hier, elle a rendu les armes au bout
de la seconde. Elle a pourtant disposé de nombreuses occasions pour
forcer le passage. Mais elle les a
toutes gâchées. Et s’est donc exposée à l’inévitable, à une décision
discutable au bout du bout de
l’explication. Ainsi, quatorze
secondes avant le terme des festivités, Michaël Guigou, après avoir
subtilisé un ballon précieux, a inscrit dans la cage vide le trente-deuxième but des Bleus, sésame pour la
séance des jets de 7 mètres. Mais les
arbitres, considérant l’action d’un
défenseur, l’ont invalidé, jugement
que les images des ralentis télé infirment plus qu’elles ne le confirment.
L’Allemagne, évidemment, ne s’est
pas privée pour exulter…
Cette somptueuse demi-finale ne
méritait pas de s’achever ainsi. Et
on a vraiment du mal à accepter
l’idée que la paire suédoise n’ait pas
eu l’intelligence d’accorder à
Michaël Guigou ce qu’elle avait
autorisé, en toute fin de seconde
période, à Markus Baur. Il restait
dix-neuf secondes à jouer, la France
menait d’un but (21-20), et le capitaine allemand s’était arraché sur
l’aile gauche. Les deux Scandinaves
étaient partis pour siffler un penalty. Mais ils validèrent l’égalisation… « Ce qui est honteux, soupire Claude Onesta, c’est la façon
dont ça se déroule. Sur une erreur
d’appréciation, on peut comprendre et admettre une décision.
Là, c’est une erreur malhonnête. »
Le mot est dur, excessif sans doute,
l’action, elle, prive la France d’un
billet qu’elle a longtemps, souvent
caressé. Elle dominait encore son
sujet au cours de la première prolongation. En supériorité numérique après l’exclusion de Nikola
Karabatic, Holger Glandorf offrit à
ses partenaires une nouvelle bouffée d’air frais. « C’est vrai, on a loupé des choses, admet le sélectionneur, mais il est difficile d’évoluer
avec une atmosphère pareille. Il y a
quelques oublis défensifs, des
erreurs individuelles, sans doute un
peu de fébrilité. Ce type de match,
de toutes façons, se joue dans
l’imperfection. »
Les coéquipiers d’Olivier Girault,
pourtant, n’ont pas manqué de bravoure. Il fallait être crâne pour exister dans un tel contexte, pour tenir
tête à un ensemble parfaitement
apprêté pour son rendez-vous. Ils se
sont, comme face à la Croatie,
appuyés sur leur défense, une nouvelle fois énorme. Et même s’ils ont
manqué de fluidité en attaque, ils
n’ont jamais rechigné, jamais baissé les bras.
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Jaune
HANDBALL CHAMPIONNAT DU MONDE HOMMES (demi-finales) – ALLEMAGNE-FRANCE : 32-31 (ap. 2 prol.)
A comme Abati, B comme bravoure…
Guerrier infatigable et totalement retrouvé, l’arrière français était inconsolable hier soir
COLOGNE – (ALL)
de notre envoyé spécial
« UNGERECHT, UNGERECHT… »
Les mots soufflés d’une voix presque
atone viennent se perdre sur les micros
des radios et des télés allemandes.
« Injuste, injuste… » Déjà seul contre
le monde entier sur le parquet de la
Kölnarena, Joël Abati affronte les commentateurs allemands avec son
unique désespoir. Il n’y a pas d’autres
joueurs français aux alentours, plus
que lui pour tenter d’expliquer les
déraisonnables errements,
l’incroyable oubli des arbitres suédois
sur la dernière action du match et le
but refusé à Michaël Guigou à dix-huit
secondes du terme de la prolongation.
« Mais, pourquoi ?... » Le Révérend,
soudain, ne croit plus, n’implore plus
cette clémence qu’on lui a déjà refusée.
Il ne revoit plus son entrée en jeu après
quarante minutes, quand Jérôme Fernandez, usé par les fers de la défense
allemande, n’avait jamais pu prendre
le moindre tir. Il fallait alors du cran, de
l’audace. Du métier aussi pour devenir
un pion essentiel dans la partie
d’échecs que se livraient les deux compétiteurs. Une sorte de Fou du Roi.
« J’ai senti qu’à ce moment-là,
l’équipe avait besoin d’un moteur et ce
rôle me convient. Oui, j’étais prêt à
parer à toute éventualité. Ce genre de
missions est dans mon tempérament. » Elle ne semblait pourtant pas,
a priori, tout à fait à sa mesure, si l’on
regarde ses dernières performances
ou, pire encore, ses échecs au penalty
alors qu’il dut rapidement se présenter
aux sept mètres pour une première
tentative. Face à Fritz, le ressuscité,
saint teuton depuis plus de quarante
minutes.
« Fritz ou un autre, peu importe. Dans
ces matches-là, parce que mon Championnat du monde commençait là, face
aux Allemands, il n’y a plus place pour
le doute, pas davantage de retour vers
un passé qui écoulait mes échecs. Ce
jour-là, je l’attendais », assurait le
Martiniquais.
« Nous n’avons
pas perdu… »
COLOGNE –
de notre envoyé spécial
ET SOUDAIN L’EXPLOSION… Lorsque la dernière
flèche française fut stoppée par Henning Fritz, lorsque le
gong mit fin à cet interminable bras de fer engagé sur un
volcan, la Kölnarena sauta comme un bouchon de champagne retors et libéra la sève que contenaient
20 000 voix, 20 000 cœurs chantant et battant à l’unisson. Fritz et les autres s’enfuirent alors dans une course
folle, éperdue vers le bonheur, cette finale à la maison,
cette apothéose désormais promise après un quart de
finale et une demi-finale arrachés à l’Espagne et à la
France, comme on dérobe un trésor à un rival.
Le tout sous le regard conciliant et bienveillant d’un arbitrage fatalement influencé par le contexte. Lorsqu’on lui
posa directement la question (« À votre sens, pourquoi le
but de Michaël Guigou lui est-il refusé ? »), Henning Fritz
préféra botter en touche. « C’est un beau jour pour l’Allemagne, un grand moment. Mentalement, nous avons été
très forts pour ne jamais lâcher », répondit-il, d’un air
entendu. Il avait bien compris la question. Son capitaine,
Markus Baur, fut en revanche aussi franc hors terrain que
décisif sur. « Je crois que la victoire est méritée. Mais je
dois dire que si j’étais français, je me plaindrais aussi.
Mais rappelez-vous le Mondial 2001. Comment la France
est-elle devenue championne ? » rappela-t-il comme
pour légitimer le parcours controversé de son équipe.
Hier, l’Allemagne était forcément sourde et aveugle au
spectacle d’une Mannschaft désormais placée au pied du
dernier col et d’un premier titre mondial depuis 1978.
Sûrement le plus inattendu car Heiner Brand et ses
joueurs ne cessent de répéter depuis quelques jours qu’ils
n’auraient, avant le tournoi, jamais cru atteindre le dernier carré, tant les problèmes s’étaient multipliés lors de
la préparation. « Nous n’avons pas été plus forts que les
ÉQUITATION
À bientôt trente-trois ans, Maurice Greene sera de retour en piste, la nuit prochaine à New York. Rempli d’ambitions.
de notre envoyé spécial
ON NE L’AVAIT PAS revu seul en
piste depuis un piteux 10’’35, troisième derrière Ronald Pognon, aux
Antilles, le 1er mai dernier. Hormis un
relais, ce sera sa seule course 2006.
Maurice Greene fait son grand retour
la nuit prochaine à New York à l’occasion de la centième édition des Millrose Games et, à dire vrai, il n’a pas
changé. Arrivé à l’entraînement dans
son imposant 4 × 4 Cadillac crème,
Greene trône toujours sur les quatorze
athlètes HSI qui l’entourent, à Los
Angeles. On n’entend que lui. Le mot
fanfaron, la « chambre » facile, le rire
tonitruant, la gestuelle du roi devant
sa cour. Seulement, il y a la piste. Ses
camarades, Leonard Scott, Dominique
Arnold et Torri Edwards en tête, suent
sur des 200 m chronométrés par John
Smith. Lui s’échine à l’écart sur ses
départs et la phase de transition du
60 m. Il n’en trouve pas la clé. Deux
fois, ses appuis le fuient et il trébuche.
Peur de solliciter un pied gauche blessé
la saison passée ? Il réfute et y
retourne.
Sa puissance passée ne jaillit cependant que par éclairs. Le coach apprécie : « I like that ! » Pas lui qui se
frappe les cuisses et maugrée à propos
de sa sortie de blocks. « Je ne sens rien
dans mes jambes », peste-t-il. « Après
la semaine que tu as effectuée, tu es
fatigué », justifie Smith. Ça ne l’apaise
pas. Il ne veut pas attendre la fraîcheur
pour mettre sa technique en place.
« Maurice n’est jamais content, relativise son entraîneur. C’est bon de le voir
comme ça, si exigeant avec lui-même.
Son corps a besoin de remonter dans
sa mémoire, de retrouver ses sensations passées. Et avant qu’il soit fatigué, il a enchaîné les choses très cor-
ARNAUD LECOMTE
MILLROSE GAMES
« Mo » veut avoir le dernier mot
LOS ANGELES –
Français. Ce fut surtout une question de cœur, de combat,
d’envie », souffla l’entraîneur allemand au bord des
larmes. Malgré un effectif moins talentueux que la Croatie (championne olympique), l’Espagne (championne du
monde) et la France (championne d’Europe), le pays du
handball a pourtant trouvé de l’or, s’inventant des
joueurs (Glandorf, Klein) avant, surtout, de transformer le
pétrole de ses tribunes en inépuisable carburant.
Mais l’Allemagne sait aussi que le meilleur est à venir
dimanche face à la Pologne pour un sacre qui apparaît
désormais inéluctable.
rectement. Il ne faut pas oublier qu’il
n’a pas couru depuis assez longtemps. » Greene, perturbé l’année
précédente par sa cuisse gauche, sort
donc de deux saisons tronquées. Le
quadruple champion du monde
(100 m, 1997, 1999, 2001 ; 200 m,
1999), l’ex-recordman du monde
(9’’79 en 1999) et champion olympique du 100 m (2000) paraît fragile.
« Tout le monde l’est quand on court à
la limite comme Carl (Lewis), Donovan
(Bailey) ou Asafa (Powell) », juge
Smith. Il a passé l’été entre « barbecues, piscine-parties et réceptions
dans sa maison. » Un programme
« très relaxant » qu’il a clos « plus tôt
qu’à l’accoutumée, fin octobre ».
« Mo » a aussi mis entre parenthèses
ses activités de coach auprès des plus
jeunes. Il les reprendra plus tard. « Je
dois être un peu égoïste », s’excuse-til. Pour tenter, à bientôt trente-trois
ans (en juillet), un improbable comeback. Car l’homme aux cinquantedeux 100 m sous les 10’’ n’est plus descendu sous cette barrière depuis deux
ans. Depuis une médaille de bronze
olympique (9’’87 !) qui récompensait
un premier retour de nulle part, lui
qu’on avait enterré en 2002 et 2003.
cours déjà rempli ? « Je pense que je
n’ai pas encore donné le meilleur. Je
peux courir en 9’’6. Je veux être champion du monde cette année et me retirer sur une autre médaille d’or olympique, à Pékin l’an prochain. » La
domination écrasante en 2006 d’Asafa
Powell, le recordman du monde
(9’’77) ? « J’ai toujours dit qu’il était
très bon quand il était à l’aise, qu’il se
sentait en confiance. Il est arrivé au
sommet de la hiérarchie. Sauf que
cette année je reviens… Si je ne pensais pas le concurrencer, je ne courrais
pas. Quel serait l’intérêt?»
Le recordman du monde du 60 m
(6’’39) a donc décidé d’anticiper la saison estivale et de disputer un meeting
– pour l’heure unique – en salle la nuit
prochaine. Coach et athlète évacuent
la question du chrono. Il sera pourtant
scruté à New York. Ils ne parlent que
victoire et, surtout, comportement.
« En fait, je m’en fous qu’il gagne ou
qu’il perde, c’est son attitude qui est
plus importante que tout, avance
Smith. Je veux sentir dès l’échauffement cette excitation que j’aime chez
lui, savoir qu’il va continuer à tout faire
pour progresser. Vous savez, il a tout
accompli. Les grands athlètes ne
s’entraînent pas de façon occasionnelle, c’est très exigeant au contraire.
Ils ont parfois besoin d’un break pour
se remotiver et mieux revenir. »
Le titre olympique,
puis la retraite
Alors Greene, qui refuse la comparaison avec l’avant-Athènes, veut y
croire. John Smith joue la prudence, évoque « une sélection aux
Championnats du monde », parle
« médaille » mais avant tout « travail,
discipline pour avancer pas à pas vers
les objectifs ». Son élève, lui, ne doute
de rien. On le dit fini ? « J’ai toujours
aimé donner tort aux gens, c’est mon
job de leur montrer qui je suis vraiment. » Pourquoi prolonger un par-
Isinbaeva et Dibaba en vedettes
LE MADISON SQUARE GARDEN accueille un centenaire
ce soir (samedi 0 h 30, heure française). Étonnant paradoxe
qui voit les Millrose Games, plus vieux meeting du monde,
compétition indoor de surcroît, refleurir chaque année dans
une Amérique où l’athlétisme existe à peine médiatiquement hors étés olympiques.
En ce week-end de Super Bowl, les organisateurs sont allés
chercher les anciensMaurice Greene et Gail Devers pour porter la bannière étoilée et faire reluire l’anniversaire. Mais les
deux stars seront étrangères : la perchiste russe Elena Isin-
baeva, très sollicitée pour la première compétition de sa carrière aux États-Unis, et l’Éthiopienne Tirunesh Dibaba, qui,
dans la foulée de son record du monde du 5 000 m
(14’27’’42) à Boston, espère menacer celui du 3 000 m
(8’27’’86).
Enfin, tradition oblige sur l’anneau de 160 yards (145 m environ), le 82e Wanamaker Mile sera le point d’orgue des Millrose. L’Américain d’origine kenyane Bernard Lagat y cherchera un cinquième succès.– J.-D. C.
Ses adversaires, pourtant, pourraient
l’oublier si le Greene 2007 reste, au
sortir de deux saisons blanches, le
« Slow Mo » (« Mo le lent ») des
années de disette. Pas de risque, juret-il avec un sourire carnassier : « Ils
vont se souvenir de mon nom, je le promets. Ils le connaissent déjà ! »
JEAN-DENIS COQUARD
LOS ANGELES.– Il y a
bien un moment où
Maurice Greene
arrête de parler et de
jouer les fanfarons :
quand il s’entraîne
dur pour tenter de
reconquérir un peu
de sa splendeur.
(Photo Lionel Hahn/
L’Équipe)
PROGRAMME
AUJOURD’HUI. – 100e édition à New York, Madison Square Garden, à partir de
18 h 30 (samedi 0 h 30, heure française). Principaux engagés. – HOMMES. 60 m :
Greene, Crawford, Smoots (USA). 600 m : B. Jackson (USA). 800 m : Krummenacker
(USA) ; J. Koech, (KEN). Mile : Lagat, Webb (USA) ; Mottram (AUS) ; Heshko (UKR) ; .
60 m haies : A. Merritt (USA). Perche : Hooker (AUS) ; Stevenson, Hartwig, (USA).
Poids : Cantwell, Hoffa, Godina, (USA). FEMMES.60 m : Daigle-Bowen (USA).
400 m : Trotter (USA). 800 m : Clark, Santin (USA). 3 000 m : T. Dibaba, Ejigu (ETH)
60 m haies : Devers, Hayes, Carruthers, Adams (USA) ; Felicien (CAN). Hauteur :
Acuff, D. Hooker (USA). Perche : Isinbaeva (RUS).
En raison du décalage horaire, vous trouverez le compte-rendu des Millrose Games
dans notre édition de dimanche.
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SAUT D’OBSTACLES
COUPE DU MONDE
MEETING D’EAUBONNE
Un Bordeaux
millésimé
Boslak fait
sa rentrée
APRÈS UN LONG MOIS de stage à
cheval sur décembre et janvier, à
Potchefstroom, en Afrique du Sud,
Vanessa Boslak fait son retour à la
compétition ce soir à Eaubonne.
Sans réelle adversité, elle n’aura
peut-être pas l’opportunité de
s’attaquer à son record de France,
porté à 4,70 m l’été dernier lors de la
Coupe d’Europe.
En salle, la Nordiste s’est pour l’instant arrêtée à 4,65 m lors des Mondiaux de Moscou l’an dernier, ce qui
lui avait valu la 5e place.
PROGRAMME
AUJOURD’HUI. – À partir de 19
heures, à la salle Stéphane Diagana
d’Eaubonne (Val-d’Oise). Principaux engagés. – HOMMES. 60 m :
Kankarafou, Demonière, Calligny.
60 m haies: Lavanne.Perche :Mesnil, Dossevi, Clavier. Triple saut :
Fofana, Pincemail, Compaore.
FEMMES. 60 m : Hurtis, Felix, BeretMartinel. 60 m haies : Okori, Bujak.
Perche : Boslak.
ROMANOVA DÉCÈDE À
QUARANTE-DEUX ANS. – La
championne olympique du 3 000 m
aux Jeux de Barcelone en 1992,
Elena Romanova, a été retrouvée
morte dimanche dans son
appartement de Volgograd. La Russe
était âgée de quarante-deux ans.
La cause de son décès n’a pas été
précisée par les autorités.
OLSSON BLESSÉ. – Le champion
olympique et champion d’Europe en
titre du triple saut, Christian Olsson,
s’est blessé au genou lors d’un
entraînement, mardi dernier. On ne
connaît pas la nature de la blessure
contractée par le Suédois qui a
préféré renoncer à participer au
meeting Eurojump avant-hier à
Göteborg.
EUROJUMP. – (31 janvier,
Göteborg [SUE]). – HOMMES. 60 m
haies : 1. Robles (CUB), 7’’49.
Hauteur : 1. Holm (SUE), 2,32 m.
FEMMES. 60 m haies : 1. Kallur
(SUE), 7’’28 ; … 5. Klüft (SUE), 7’’56.
Hauteur : 1. Vlasic (CRO), 2 m ;
2. Bergqvist (SUE), 1,95 m ; 3.
Slesarenko (RUS), 1,95 m ; … 5.
Klüft (SUE), 1,89 m.
DIX SUR DIX ! Pour sa 32e édition, le
jumping international de Bordeaux,
qui débute aujourd’hui avec en point
d’orgue l’épreuve de Coupe du monde
de demain soir et le Grand Prix de la
ville dimanche après-midi, affiche un
plateau exceptionnel. Avec la présence des dix meilleurs cavaliers au
classement de la Fédération internationale (FEI), sept membres du top 10
actuel de la Coupe du monde ainsi que
le champion du monde individuel, le
Belge Jos Lansink et son superbe étalon gris Cumano, le rendez-vous bordelais s’annonce des plus excitants.
Seule manche de Coupe du monde
organisée en France (en attendant
peut-être l’an prochain l’entrée de
Paris ou de Lyon), l’épreuve girondine,
l’une des quatre étapes du circuit mondial inaugural de 1978 à subsister (une
saison d’interruption en 1995), sera
surtout pour beaucoup l’occasion de
marquer de précieux points dans la
course à la qualification pour la grande
finale de Las Vegas (19-22 avril).
Actuellement dix-huitième et donc à la
limite du « cut », Eugénie Angot aura
ainsi intérêt à faire fructifier son compteur, resté bloqué la semaine dernière
suite à son retrait dans le concours
d’Amsterdam avec sa jument Ilostra
Dark. Mais la concurrence sera rude. À
commencer peut-être par son propre
beau-frère, Florian Angot, et son étalon First de Launay HN, auteur de
grosses performances, notamment
des succès dans le CSI***** de Paris
et dans le CSI*** de Nantes. L’Allemand Christian Ahlmann, vainqueur à
Leipzig, le Suisse Markus Fuchs, lauréat du CSI***** de Zurich, dimanche
dernier, son compatriote Steve Guerdat ou encore le champion d’Europe
allemand Marco Kutscher postuleront
également aux honneurs. – P. G.-B.
PROGRAMME
AUJOURD’HUI. – CSI de Bordeaux
au Parc des expositions BordeauxLac, épreuves internationales à 14 h
30, 20 heureset 22 heures. DEMAIN:
Coupe du monde, à 21 h 30, épreuves
internationales à 14 h 05 et 19 h 30.
DIMANCHE : Grand Prix, à 15
heures.
Principaux engagés : Ehning, M.
Beerbaum, Kutscher, Ahlmann (ALL) ;
Lansink (BEL) ; Schröder, Zoer, Dubbeldam (HOL) ; Kurten (IRL) ; Fuchs,
Mändli (SUI) ; M. Whitaker (GBR).
Principaux Français engagés :
E. Angot, F. Angot, Bost, Delestre,
Epaillard, Hécart, Lafouge, Léoni,
Robert, Rozier, Breul.
VENDREDI 2 FÉVRIER 2007
Bleu
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Noir
Jaune
Rouge
ATHLÉTISME
Après avoir écarté le champion en titre et le champion d’Europe, les Allemands sont en position idéale.
Bleu
LAURENT MOISSET
Le monde est à eux
Jaune
Rouge
Jaune
a vu un pot de colle traîner sur le parquet, il ne tremble pas davantage pour
rétablir son moment de justice.
L’ancien de l’US Créteil n’entend pas
les sifflets. Imperméable aux éléments
extérieurs, à l’environnement défavorable. Alors, entre les deux prolongations, il ne remarque pas le speaker
officiel rentrer sur le terrain et haranguer la foule.
Il n’offre qu’un peu de naïveté, ou de
fraîcheur, pour dissiper le malentendu
et le manque de fair-play. Digne :
« C’est ça le handball en Allemagne.
Les quolibets, le parti pris des médias,
le comportement déplacé des supporters. Dans mon esprit, c’est tellement
fort de pouvoir lutter contre ça sur le
terrain. D’être au-dessus, de rester soimême pour n’être qu’un champion. »
Contre le monde entier. La sensation,
par moments, l’a gagné sans jamais
l’amoindrir. Sans jamais se sentir aussi
seul que maintenant face aux journalistes allemands. Il cherche les plus
beaux mots pour faire comprendre le
désespoir qui se lit sur son visage.
« On était sept contre tous. Contre
20 000 personnes. Seulement sept et
nous sommes restés debout. Il fallait y
aller et on a osé affronter toutes ces
difficultés, tous ces vents contraires.
Alors, je me dis que ce soir nous
n’avons pas gagné mais surtout pas
perdu. »
Ses sept buts, son soutien moral, son
exemple ne suffisent pas à atténuer la
peine qui le gagne. « Je ne croyais pas
que cela pouvait se terminer de cette
manière. Je ne croyais pas que l’Allemagne me laisserait sur une symphonie inachevée. Que l’injustice, enfin,
viendrait prendre et voler tous nos
rêves. » Il reste pourtant à Joël Abati,
rarement abattu trop longtemps, de
l’énergie pour croire que la fin n’a pas
été écrite hier soir au bas de la copie
française. « On a eu les occasions dans
ce match de faire la différence. Mais on
ne nous a pas laissés filer. Ce scénario,
on l’avait envisagé. Mais rien n’est fini.
Dimanche, contre le Danemark, il faut
aller au bout de nos convictions pour la
médaille, et l’année prochaine au bout
de nos qualités pour les Jeux Olympiques. » Son dernier pari. Si loin
quand il continue de maugréer « ungerecht, ungerecht » au moment de rentrer, les yeux encore perdus dans son
vague à l’âme, jusqu’aux vestiaires.
Noir
Bleu
Noir
Il en rêvait depuis deux ans, très exactement à la fin du Mondial tunisien où
une médaille de bronze avait récompensé le parcours de l’équipe de
France et que se posait, néanmoins, la
question de savoir s’il avait encore
envie de repartir en campagne. « Si le
Mondial en Allemagne n’existait pas,
avait-il alors réfléchi, peut-être prendrais-je la décision d’arrêter. Mais, làbas, ce sera un peu chez moi et je ne
peux pas rater ça. »
Il ne peut donc rien manquer. Pas
même ce penalty de la 78e minute qui
doit ramener la France à 30 partout. Et
lorsque l’arbitre suédois lui demande
de repasser sur le point des sept mètres
après une première réussite parce qu’il
COLOGNE. – Sous le regard
de Nikola Karabatic,
Joël Abati met la pression
sur la défense allemande.
Holger Glandorf (no 11)
est aux aguets pour
s’opposer au Martiniquais,
qui a considérablement
pesé hier.
(Photo Nicolas Luttiau)
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FOOTBALL
L’alerte est déclenchée
Avec trois défaites en trois semaines, Lyon traverse sa période la plus inquiétante depuis une éternité.
CE N’EST PLUS L’HEURE de comparer les bilans et de s’étonner. Le
moment est venu, plutôt, de compter les jours et de s’inquiéter. À trois
semaines de son huitième de finale
aller chez la Roma, l’Olympique
Lyonnais, malgré une qualité de jeu
allant de l’honorable à l’intéressant, est gagné par le doute et les
mauvais résultats, dans une proportion que rien ne laissait supposer.
Lyon a perdu quatre fois, cette saison. Une seule fois, à Rennes (0-1),
au cours des cinq premiers mois de
compétition. Mais trois fois en dixhuit jours de janvier, le 13 à Toulouse (0-2), le 24 contre Bordeaux
(1-2), le 31 à Marseille (1-2). Le scénario de son élimination en Coupe
de France, mercredi soir, au StadeVélodrome, ne lui a pas seulement
rappelé la douleur ressentie à San
Siro, la saison dernière, face au
Milan (1-3) : elle lui a probablement
rappelé que ces fins de match renversantes basculaient généralement en sa faveur dans les compétitions domestiques.
Cette saison, entre son voyage à
Marseille (4-1), le 22 octobre, et la
venue du PSG (3-1), le 10 décembre,
l’OL a remporté huit matches, à
chaque fois par un seul but d’écart.
Pour être plus fort que les autres,
Lyon n’avait pas eu besoin d’en faire
beaucoup. Avancer, aujourd’hui,
que l’OL ne gagne plus par manque
de réussite, reviendrait à dire que
les Lyonnais gagnaient, à
l’automne, par simple réussite.
Dans les deux cas, c’est évidemment un peu plus compliqué.
Mais le constat est là : Lyon perd, en
ces temps difficiles, ce qui faisait sa
marque de fabrique. Du reste, il y a
un an, à la même époque, en
Ligue 1, face à l’OM (2-1) à Gerland,
c’était un but de Sidney Govou qui
avait perpétué la réputation compétitrice du champion de France. Les
temps changent, les aphorismes
aussi : le football est toujours un
sport qui se joue à onze, mais ce
n’est plus Lyon qui gagne à la fin.
Ce n’est pas que l’OL soit au fond du
trou. Les Lyonnais maintiennent un
niveau moyen relativement élevé,
et Lyon-Bordeaux (1-2) comme
Marseille-Lyon (2-1) auront été
deux matches de haut niveau. Lyon
est au moins arrivé à répéter la performance, même incomplète,
quand elle a laissé les Bordelais
exsangues. Mais ce qui interpelle,
et inquiète, c’est justement qu’en
dépit de ses efforts, Lyon ne parvienne pas à faire mieux.
La confiance s’envole ? Juninho a
une autre thèse : « C’est la réussite
qui nous manque, pas la
confiance. » Ce n’est pas si loin que
cela de la vérité mais ce n’est pas
toute la vérité, et la défaite de Marseille sanctionne, également,
l’échec du discours positif dont le
club lyonnais refuse de se départir
depuis trois semaines.
La thèse du manque de réussite est
valable. Car tout est vrai. Mais le
manque de réussite, c’est exactement ce dont se plaignent sans
cesse Sedan et Nice, les deux der-
niers de la Ligue 1. Et ils ont raison,
eux aussi.
Plus le même impact,
manque d’agressivité
et d’adresse
Les perspectives, avec un tel effectif, ne peuvent pas être sombres.
Lyon disputera la finale de la Coupe
de la Ligue le 31 mars au Stade de
France, il possède treize points
d’avance en Ligue 1 et jouera les
huitièmes de finale de la Ligue des
champions. Mais la surprise, dans le
tunnel que traverse le champion de
France, est la difficulté qu’il montre
à en sortir. Comme si le dérèglement de ses forces avait touché de
multiples domaines et l’obligeait à
une analyse complexe, sans défaut
majeur à désigner et à rectifier.
Car Lyon, qui prend trop de buts sur
des situations qu’il gérait mieux,
jadis, n’a pas le même impact
qu’avant au milieu, même si son
match à Marseille a ressuscité un
peu de fluidité, et il manque
d’agressivité et d’adresse dans les
vingt derniers mètres.
Dans un premier temps, l’urgence
de la situation semble enfouir la
tentation du turnover, limité à peu
de chose, par choix et par nécessité
(Wiltord, Benzema, Diarra et Toulalan étaient absents à Marseille).
Pendant que Lille et Bordeaux sont
sortis de la Coupe de France avec
une équipe largement aménagée,
Lyon accumule les mauvais résultats en limitant le roulement à peu
de chose.
La modification de l’organisation,
vers un 4-4-2 dicté par les absences
de Toulalan et Diarra, et par l’arrivée tardive de Fabio Santos, a
redonné à Lyon une densité intéressante au milieu, mais éloigné
Malouda des zones de décision, par
exemple : en ce moment, l’OL
n’arrive pas à être gagnant sur tous
les tableaux. Sans compter que la
relation technique entre Fred et
Baros a été inexistante. Le Brésilien
était dans un très mauvais soir, et le
Tchèque devra travailler un peu plus
pour se faire accepter rapidement
dans le vestiaire.
Un autre signe que Lyon n’est plus
tout à fait lui-même ? Bordeaux et
Marseille ont employé une méthode
qui dessine en creux les lacunes
actuelles du champion de France :
une agressivité souvent à la limite
montrant que les Lyonnais ne sont
pas tout à fait prêts, en ce moment,
pour ce match-là, alors qu’à
l’automne il valait mieux éviter de
les réveiller les jours où ils ne pensaient qu’au jeu. Face au coup de
Ribéry sur Tiago, par exemple, les
Lyonnais auraient sans doute eu
une réaction plus collective, en
d’autres circonstances.
Il y a trois semaines, les Lyonnais ne
pensaient pas, sans doute, que leur
voyage à Troyes, ce dimanche,
serait aussi important.
VINCENT DULUC
5 ans après…
3 défaites en 18 jours, Lyon n’avait
plus connu pareil trou d’air depuis
2002 quand l’OL avait été battu
3 fois en 21 jours.
2007
23 février (Championnat) :
Sochaux b. Lyon
2-1
28 février (Coupe de l’UEFA) :
Slovan Liberec b. Lyon 4-1
6 mars (Championnat) :
Lyon b. Monaco
1-0
16 mars (Championnat) :
Lille b. Lyon
2-0
1/4
O
16es
32es
Libourne
CFA) OL
MARSEILLE. – Tiago, Baros et Juninho (de gauche à droite) ne peuvent que constater les dégâts : Lyon n’arrive plus à s’imposer depuis plusieurs matches. Même si l’OL est assis sur un matelas de points confortable, son manque de réussite devient inquiétant.
(Photo Alain Mounic/L’Équipe)
(1--0)
(10
2001-2002
2002-2003
0033
2003-2004
2004-20005
2005-2006
Même
pas
mal
?
Au lendemain de leur élimination par l’OM, les joueurs
FÉVRIEER
lyonnais ont tenté de dédramatiser le bilan d’un inquiétant
mois de janvier.
LYON –
de notre envoyé spécial
permanent
Samedi 10
heur s
20 heure
e
ée)
yon - Lorieent (L 11, 244 journée
Lyon
Ly
Vendredi 16
heur s
21 heures
ée)
ournée
Lyon ((LL 1, 2255e jjourn
LLillee - Lyon
Mercredi 21
20 h 45
AS RRome
ome (ITA)
( TAA) - Lyon
(CC 11, huit
huitiième
ème de finale aller)
èm
Samedi 24
166 heuress
ée)
ée
26e journnée)
auxx (L 1, 26
ochhhau
Lyyonn - SSoc
Lyo
MARS
Samedi 3
H a e à déterminer
Horaire
ermine
SaintSa
nt-ÉÉtienne
ienne - Lyon
Ly n
(L 1,1 277e journée
ée)
Mardi 6
200 h 45
Photos : C.Gavelle / PSG.
TA))
me ((ITA
om
Lyyon - AASS RRom
Lyon
ème de finale retour)
èm
huitiième
(CC 11, huit
REVENUS de Marseille dans la nuit,
les Lyonnais se sont retrouvés hier
après-midi à leur centre d’entraînement de Tola-Vologe, sous un ciel de
suie. À l’exception d’Éric Abidal, qui
s’est lancé dans un footing en solitaire, les titulaires de la veille au
Vélodrome (1-2) sont tous restés au
chaud. La priorité : se soigner et récupérer. Dédramatiser aussi. Apres une
élimination qui n’était pas spécialement prévue au programme des
champions de France, ceux qui se
sont exprimés hier se sont appliqués
à jouer la sérénité. « Il n’y a rien de
grave, assure Florent Malouda. Mais
cette nouvelle défaite suscite tout de
même quelques inquiétudes. On
croyait tenir le résultat. À l’arrivée,
nous sommes éliminés. C’est évidemment dommage. Mais franchement, si on l’avait emporté 1-0, vu le
contexte, ça aurait été un exploit. »
Sidney Govou veut croire que tout
s’arrangera au plus vite. « Ce mois
de janvier a été difficile, reconnaît
l’attaquant. On n’est donc pas
mécontents d’être désormais en
février ! Souvent, c’est Lyon qui
arrache la victoire dans les dernières
minutes. Là, il faut reconnaître que
ça fait bizarre. Je n’ai pas vraiment
d’explications à propos de notre fin
Rouge
Rouge
Jaune
2002
M ill - OL (2-1)
Marseille
8es
Bleu
Les éliminations de ll'OL
OL en Coupe de France depuis qu
qu'ilil est champion.
Jaune
Jamais mieux qu'un quart
Noir
Bleu
Noir
13 janvier (Championnat) :
Toulouse b. Lyon
2-0
17 janvier (Coupe de la Ligue) :
Lyon b. Le Mans
1-0
24 janvier (Championnat) :
Bordeaux b. Lyon
2-1
27 janvier (Championnat) :
Lyon - Nice
1-1
31 janvier (Coupe de France) :
Marseille b. Lyon
2-1
de match. Il faut l’accepter et se
remettre à bosser pour aller chercher
les trois autres trophées que nous
convoitons. Nous ne sommes quand
même pas dans un scénario-catastrophe : on a treize points d’avance
en Championnat, on est toujours
qualifiés en Ligue des champions et
on va jouer la finale de la Coupe de la
Ligue. »
Malouda :
« On préfère rester
dans le rationnel »
Alors même pas mal, les Lyonnais ?
Un peu tout de même. « Il faut reconnaître que ce qui nous est arrivé à
Marseille m’a rappelé ce que nous
avons vécu à Milan il y a un an (*),
avoue Malouda. Il va falloir en tirer
les leçons et aligner notre comportement sur celui de nos adversaires.
À Marseille, on a retrouvé la même
agressivité que celle affichée par
Toulouse (0-2), Bordeaux (1-2) et
Nice (1-1). Nos adversaires font ce
qu’on leur permet de faire... Mais je
peux vous dire que, si on est malheureux, le groupe garde la bonne attitude dans le vestiaire. On ne veut pas
croire aux histoires de chance ou de
malédiction. On préfère rester dans
le rationnel, garder un certain détachement par rapport aux résultats et
se réfugier dans le travail. »
Govou, lui, n’a pas eu l’impression
de vivre un match difficile mais il
reconnaît qu’il manque, en ce
moment, « le petit quelque chose
qui nous faisait gagner des matches.
Lors de la première partie de saison,
tout le monde nous disait qu’on était
invincibles. Nous, nous devinions
qu’un jour, ça irait peut-être un peu
moins bien. Janvier nous a prouvé
qu’on avait raison ! ».
Le système de jeu en 4-4-2, adopté
mercredi soir, peut-il expliquer l’élimination concédée sur le fil à Marseille ? Govou est convaincu que
non. « Avec Flo (Malouda), on a joué
un peu plus derrière dans nos couloirs respectifs. Mais franchement,
ce n’est pas dans le système de jeu
qu’il faut aller chercher des excuses.
Et, de toute façon, si ça fonctionne
moins bien depuis un mois, ce n’est
pas non plus un problème physique.
Ce serait plutôt mental, selon moi. »
Le doute guetterait-il les Lyonnais ?
Malouda balaye l’hypothèse : « On
vient de subir notre première défaite
significative puisque nous voilà éliminés de la Coupe de France. Mais il
ne nous vient pas une seconde à
l’idée que l’on peut tout perdre cette
saison. On va repartir, ne craignez
rien ! »
CLAUDE CHEVALLY
(*) L’OL avait été éliminé en quarts de
finale de la Ligue des champions en perdant 1-3 alors que le score était de 1-1 à la
mi-temps.
X
Montceau,
c’est de la dynamite
Le Petit Poucet a sorti Bordeaux (2-2, 5-4 aux t.a.b.), mercredi, à l’issue d’un scénario
incroyable dont il est coutumier.
MONTCEAU-LES-MINES –
de notre envoyé spécial
ET SOUDAIN, Mickaël Berger s’est
pris pour Zidane. Les deux équipes se
trouvaient à égalité dans la séance
des tirs au but (2-2) quand il a tenté
une « Panenka » sur la cinquième
frappe. « En face, cette fois, c’était
tout sauf un clampin », rappelle le
latéral gauche montcellien. Il l’a vérifié en voyant Ramé, pourtant pris à
contre-pied, arrêter sa frappe molle.
Sans deux arrêts de Crétin devant
Planus et Dalmat, ce péché de gourmandise aurait été fatal au Petit Poucet, revenu deux fois au score face au
vice-champion de France, mercredi.
La première, ce fut sur un missile du
gauche de Kambou, pur… droitier, à
trente-cinq secondes de la fin du
temps réglementaire. La seconde
égalisation intervint à la 97e minute
quand, à la surprise générale,
l’arbitre estima que le ballon, capté
par Ramé, à la lutte avec Dahmani,
avait franchi la ligne. Le Bordelais
réfute cette décision.
Elle permit aux Montcelliens de tenir
jusqu’à la fin de la prolongation. Ils la
disputèrent à dix. Leurs trois changements avaient déjà été effectués à la
90 e + 1 quand Crétin heurta
Cortambert, victime d’une double
fracture du bras sur l’action et opéré
hier.
Ce n’est pas la première fois que les
Bourguignons se qualifient à l’issue
d’un incroyable retournement de
situation.
Les félicitations
d’Aulas
Au 6e tour, à Sens (CFA 2), le FCMB
avait égalisé par Gaudin à la dernière
seconde de la prolongation avant de
se qualifier aux tirs au but (2-2, 4-3
aux t.a.b.). Au tour suivant, devant
Jura Sud (CFA), il était mené à la
pause avant un doublé de Serpry
(2-1). En huitièmes, il a mené à deux
reprises avant de se retrouver en prolongation où Montluçon (CFA),
réduit à dix, a pris trois fois l’avantage, dont la dernière à la 119e.
Berger a égalisé sur le dernier ballon
et Montceau s’est qualifié à l’issue du
vingt-deuxième tir au but. Cette fois,
Berger avait réussi sa « Panenka »
(5-5, 9-8 aux t.a.b.).
Même son accession en CFA, à l’issue
du dernier match de la saison passée,
a été rocambolesque. Montceau
menait 1-0 à Besançon (contre la
réserve) quand Crétin s’est fait expulser pour une faute entraînant un
penalty (transformé). Les trois remplacements ayant été réalisés, il a fallu finir le match à dix et sans gardien.
Et là encore, le FCMB l’a emporté à la
dernière seconde grâce à une tête de
Devillard (2-1). Un succès pourtant
insuffisant pour monter. Du moins,
jusqu’à ce que Jean-Pierre Bailly
refasse ses calculs dans le bus du
retour.
Le président du FCMB s’est alors
aperçu qu’il avait oublié de retirer un
point de pénalité à un adversaire
direct. Les Montcelliens ont alors
aussitôt stoppé l’autocar sur une aire
de repos de Beaune, où ils ont revêtu
des tee-shirts « À nous la CFA » et
sabré le champagne.
Lors de leur précédente accession, de
DH en CFA 2, ils devaient l’emporter
1-0 sur le terrain de la réserve
d’Auxerre. Ils avaient finalement
gagné… 1-0. « Il nous arrive vraiment des trucs de fous, conclut le président Bailly, félicité au téléphone par
Jean-Michel Aulas, hier. Tout cela
parce qu’on se bat jusqu’au dernier
millième de seconde. » Les Diables
Rouges bourguignons sont décidément passé maîtres dans l’art de refuser l’enfer.
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BERNARD LIONS
Bordeaux, amer revers
LES GIRONDINS ONT MAL VÉCU leur élimination en
Saône-et-Loire. Au coup de sifflet final, beaucoup d’entre
eux n’ont pas accepté d’échanger leurs maillots avec les
amateurs de Montceau. « L’un d’eux a aussi refusé de
m’aider quand j’ai eu des crampes durant la prolongation »,
regrette un Montcellien. C’était également étonnant de les
voir s’insulter sur la pelouse. »
Le président Bailly aurait bien aimé accueillir son homologue
bordelais. Mais ni Triaud, ni Deveeseler (directeur adminis-
tratif), ni Pavon (directeur sportif), n’étaient du déplacement. Comme lors de leur voyage à Lyon (2-1, le 24 janvier),
les Girondins n’ont pu atterrir à l’aéroport de Mérignac à
cause d’un brouillard givrant. Ils ont été contraints de retourner passer la nuit dans leur hôtel de Montchanin, où plusieurs de leurs chambres étaient relouées.
Ils ont dû se partager les dernières disponibles, avant de
regagner enfin Bordeaux dans l’après-midi d’hier. – B. Li.
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Équipe jouant à domicile
Calendrier non contractuel,
susceptible d'être modifié.
À Marseille, mercredi
soir, le quintuple
champion de France a
connu sa troisième
défaite en dix-huit jours,
une série négative qu’il
n’avait plus connue
depuis 2002. À trois
semaines de son premier
match des huitièmes de
finale de la Ligue des
champions face à l’AS
Rome, les difficultés de
Lyon à sortir du tunnel
inquiètent, même si son
niveau de jeu moyen
reste élevé.
VENDREDI 2 FÉVRIER 2007
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FOOTBALL
Au cœur du miracle
Mercredi soir, les dernières minutes d’un match fou ont permis à Marseille de battre Lyon (2-1). Récit de l’intérieur.
MARSEILLE –
de notre envoyé spécial
LES HORLOGES du Vélodrome,
plantées dans les virages, égrènent
un décompte inquiétant. Ronald
Zubar, depuis son poste d’arrière, y
jette un œil. Lyon mène de 1 but et le
temps file comme un amour de jeunesse. Décourageant. « Quand j’ai
vu qu’il restait quatre minutes, j’ai eu
envie de monter pour amener plus.
Ça faisait ch... » Doute, angoisse.
L’OM voit alors ce huitième de finale
de Coupe de France lui échapper.
Debout, près du banc, Albert Émon,
l’entraîneur, se lamente. « J’étais
tellement déçu pour les joueurs. Ils
avaient fait le match qu’il fallait, je
ne comprenais pas. Vraiment
pas… »
Derrière le but de Cédric Carrasso,
Modeste Mbami s’échauffe avec
Renato Civelli. Quelques instant plus
tôt, le Camerounais avait glissé à
Mickaël Pagis, avant qu’il n’entre en
jeu à la 73e minute : « Micka, tu vas
marquer, j’en suis sûr ! » Toifilou
Maoulida avait laissé sa place à
l’ancien Strasbourgeois sur ces
mots : « Sois fort, donne tout. Bon
courage. » Son destin de sauveur se
dessine sur un centre de Franck
Ribéry. Il reste trois minutes dans le
temps réglementaire, Marseille
revient à niveau sur une volée de
maître Pagis. Les supporters se
retournent vers Jean-Michel Aulas,
président de l’OL, et l’insultent. Un
peu plus loin, le candidat à la reprise
de l’OM, Jack Kachkar ne saisit pas
les subtilités du message méridional
(« enc... ») et applaudit, debout, ce
hurlement de la foule.
Émon, le plus remonté
Pagis raconte : « Je vois Ribéry partir
sur la droite et j’aime bien me mettre
en retrait dans la surface, je peux ainsi recevoir la balle avec plus de temps
et de latitude. J’analyse mieux la
situation… » Le remplaçant signe
de son talent le retour de l’OM. « Ça
prouve que je ne suis pas mort... Sur
le coup, j’ai pensé à ma femme et à
mes filles. Vraiment, l’émotion m’a
envahi comme rarement. » Un sentiment identique saisit un stade en
fusion. Samir Nasri, lucide, prévient
ses potes : « On va se calmer un peu,
rester en place pour attendre la prolongation. » Djibril Cissé le coupe :
« Non, on va marquer un deuxième
but ! » Volonté de casser les résistances, de pousser totalement cette
porte entrouverte.
Sur le banc, même double langage.
Salomon Olembe, remplacé par
Mamadou Niang : « J’étais à côte de
Hamel (gardien remplaçant) et
Maoulida. C’était de la folie. On était
tous debout. J’ai voulu donner le
temps qui restait aux gars pour leur
dire que c’était fini mais Albert continuait à crier : “ Il faut marquer ! ” »
Quand tant d’entraîneurs auraient
tempéré les ardeurs, lui exhorte sa
troupe à assommer l’OL. Émon : « Je
pensais qu’on allait marquer. Eux
étaient aussi déçus que nous étions
heureux. Il fallait profiter de cet
avantage, enfoncer l’adversaire. »
Le temps additionnel démarre à
peine, Ribéry explose encore. Il file
vers le but, remporte un duel capital
contre Juninho. « Je sentais qu’on
pouvait y arriver. J’ai voulu tout donner sur cette action », livre l’international. « Quand Franck va au duel et
prend la balle sur Juninho, c’est un
condensé de tout ce qu’on vit, note
Zubar. Il y a l’agressivité positive,
l’engagement de cet OM-là et la
volonté de gagner, d’aller au bout de
nos actions. »
Habib Beye récupère ensuite la balle
et centre vers Niang, seul dans la surface. Coup de boule gagnant (2-1,
90e + 1). « Sur le coup, j’ai eu peur,
avoue Niang, j’ai cru qu’Habib voulait passer la balle devant le défenseur et je n’aurais pas pu l’avoir.
Finalement, il la met au-dessus : je
n’ai plus qu’à la prendre… » « Vu sa
position, Habib a un peu raté son
centre non ? » chambre Zubar.
Le peuple marseillais se lève d’un
coup, les joueurs forment une pyra-
mide du bonheur. Niang est étouffé,
Émon incontrôlable. « Je ne savais
pas où aller, explique Zubar.
Niang : « Sur le coup,
j’ai eu peur »
Je voyais les Lyonnais vraiment très
abattus et j’étais vraiment très
content ! » Nasri : « C’était trop
drôle : Émon est entré sur le terrain
pour nous replacer et il y avait
l’arbitre qui lui disait : “ Vous n’avez
rien à faire là ! Vous devez sortir. ”
Et Albert continuait à donner des
conseils ! » Émon affine : « Dans ces
moments-là, on ne sait plus vraiment
où on est ! C’est la délivrance absolue, ce sont des joies tellement
Cela fait déjà un moment qu’il a pris sa décision
d’investir dans le football européen : « Chez moi, à
Miami, je reçois des chaînes câblées qui passent,
entre autres, des matches anglais et français. C’est
comme cela que je me suis rendu compte de la valeur
des joueurs évoluant dans le Championnat de France,
vu le nombre qui sont partis et réussissent en Angleterre. »
Kachkar n’est pas seulement passionné par
l’ambiance, il scrute aussi le jeu : « J’aime le football
anglais pour son rythme élevé, mais aussi celui pratiqué en Europe pour le sens de la stratégie et des changements d’option. Par exemple, lorsque l’Italie a
décidé d’être plus offensive à la Coupe du monde,
personne n’attendait cela d’eux. J’étais en Allemagne et, pour moi, le plus beau match a été la demi-
DOMINIQUE ROUSSEAU
UEFA
« J’aurais pu travailler avec Platini »
LARS-CHRISTER OLSSON, le directeur général de l’UEFA, a démissionné. Avant de partir,
il a donné son sentiment sur l’élection du Français.
Jeudi midi, Lars-Christer Olsson était toujours directeur général de
l’UEFA quand il nous a reçu dans son bureau. Chacun savait – lui le
premier – que, Platini élu à la présidence, il céderait la place. Mais il
assurait que rien n’était encore officiellement arrêté. Une question
d’heures (voir ci-contre). En attendant, celui qui a été le bras droit de
Lennart Johansson parle et remet certaines choses à leur place.
NYON –
de notre envoyé spécial
« VOUS AURIEZ DÉCLARÉ, avant
l’élection de Michel Platini, que
vous n’accepteriez pas de travailler avec lui s’il était élu.
Qu’en est-il exactement ?
– Je n’ai jamais dit que je n’accepterais
pas de travailler avec Michel. Nous
n’avions pas de problèmes quand nous
parlions de la manière dont on voyait le
football.
– Mais, sincèrement, vous auriez
vraiment pu travailler avec lui ?
– J’aurais pu !
– Vous êtes intervenu juste avant
le congrès en prenant position
pour Lennart Johansson et cela a
choqué certains. Pourquoi
l’avez-vous fait ?
– Il était naturel, comme directeur
général, que je soutienne le président
en place. Pour le reste des employés, il
faut respecter une neutralité et, en
général, ce principe devrait aussi
s’appliquer au directeur général. Mais
la raison pour laquelle je me suis
immiscé dans le débat a été l’intervention de Sepp Blatter, le président de la
FIFA. Il me semble que, dans un processus électif au sein d’une confédération, ce principe de neutralité devrait
s’imposer à tout le monde. Ça n’a pas
été le cas ici. Et je trouve que c’est dangereux pour la démocratie.
– Regrettez-vous d’avoir pris
parti ?
– J’ai un point de vue strict sur ce qui
est éthique ou démocratique. J’ai peutêtre été un peu naïf en la circonstance.
La situation idéale, à mes yeux, est une
séparation nette entre le politique et
l’administration. C’est peut-être un
domaine où Michel et moi avons une
opinion différente.
– Êtes-vous inquiet pour l’avenir ?
– Platini a été élu. C’est la démocratie.
Il est très sympathique et je suis sûr
qu’il fera du bon travail. Pour le reste,
on verra comment il gérera l’UEFA et le
foot européen.
– Êtes-vous triste, déçu ?
– C’est un peu tous les sentiments à la
fois. Disons que je pense que nous
avions grandement avancé dans de
nombreux domaines. J’espère que ça
va continuer, mais il est vrai que
j’aurais aimé continuer dans cette
voie.
– Vous pensez que ce ne sera pas
le cas ?
– Difficile à dire. Il faut attendre et voir.
– Au moment de partir, avezvous un message à transmettre ?
– La connaissance passe d’une génération à l’autre. C’est la force du football.
La continuité est essentielle. Prenez le
basket ! Il y a une dizaine ou une quinzaine d’années, cette discipline était
en pleine expansion et devenait très
populaire. Et puis on a créé une ligue
parallèle et ce sport est retombé, dans
beaucoup de pays. Le foot, pour se
maintenir au sommet, doit rester
ensemble et uni. »
RICHARD PORRET
Une vraie-fausse démission
LA NOUVELLE a été officialisée vers 18 heures : Olsson a démissionné d’un poste
qu’il occupait depuis 2004 après avoir succédé à l’Allemand Gerhard Aigner. Une
démission « avec effet immédiat » qui n’en est pas vraiment une. Sous cette version officielle, il faut donc voir un accord entre les deux parties – Platini et Olsson –
pour se séparer, moyennant, on l’imagine, de confortables indemnités de départ.
Dans un communiqué, Michel Platini a, notamment, salué un homme qui « a
beaucoup travaillé pour maintenir le dialogue entre l’UEFA et toutes les composantes du football européen, pour parvenir à une redistribution des revenus de la
C 1 et de la C 3, entretenir les liens avec les fédérations et introduire des milliers de
mini-terrains en Europe ». Dès cette annonce, son remplaçant a été désigné. Gianni Infantino, juriste italien, trente-six ans, a en effet été nommé directeur général
par intérim. Jusque-là directeur des affaires légales et de la licence des clubs
depuis deux ans, il assurera la transition jusqu’à la désignation du successeur
d’Olsson, sans doute l’Écossais David Taylor. – R. Po.
COMITÉ EXÉCUTIF. – Le comité exécutif qui devra nommer les vice-présidents aura finalement lieu vendredi 9 février. Après avoir d’abord envisagé la
date du 7 février, Platini a finalement opté pour la fin de semaine, plus propice
au déplacement des membres du comité. – R. Po.
PAGE 8
Pour assurer la sécurité aux abords du stade, la préfecture
de police devrait déployer quatre compagnies de CRS et
un escadron de gendarmerie mobile. À l’intérieur du
stade, plus de 600 stadiers seront réquisitionnés, ceux du
PSG devraient être une quarantaine. Guy Cazadamont ne
devrait dévoiler les détails de ce plan de sécurité qu’en fin
de matinée, après avoir eu son homologue parisien au
téléphone pour les derniers ajustements. – H. F.
MARSEILLE. – Pour son
deuxième match au
Vélodrome, Jack Kachkar, le
candidat repreneur de l’OM,
a été servi en émotions.
« Avant le match (…), j’étais
très excité, raconte-t-il. (…)
Tous ceux qui m’aident dans
la transaction pour racheter
le club étaient là, c’était
vraiment une grande
soirée. »
(Photo Alain Mounic/L’Équipe)
EN DIRECT DE LA LIGUE 1
MONACO
RENNES
SAINT-ÉTIENNE
Touré, quinze jours d’arrêt
Thomert, la dernière recrue, figurera
dans le groupe qui se déplace à
Sochaux. – R. R.
Feindouno (adducteurs) et Ilunga
(béquille) ont participé à la première
partie de l’entraînement mais Hasek
préfère attendre l’ultime séance, ce
matin, pour prendre une décision
quant à leur participation. – J.-Y. D.
Blessé en Coupe de France face à Sochaux (0-2), Yahia Touré (entorse cheville
droite) devra observer quinze jours d’arrêt. Plasil (genou droit) a pu reprendre
les séances et réintègre le groupe. Il devrait être opérationnel face à Auxerre
demain. Enfin, Piquionne a effectué son premier entraînement à La Turbie et
marqué à quatre reprises lors d’un sept contre sept pendant la séance de
l’après-midi. – E. Ba.
BORDEAUX
LENS
Les Girondins ont dormi à Montchanin à cause de brouillards givrants et
repris l’avion hier après-midi. Patrick
Battiston a dirigé la séance destinée
à ceux qui n’avaient pas fait le
voyage. – L. L.
Bisevac (reprise) s’est entraîné avec
les deux recrues, Tixier et Monterrubio. – H. W.
LE MANS
De Melo, dont l’échographie n’a rien
révélé de grave, devrait être présent
à Lorient. Grafite (adducteurs) et
Fanchone (cuisse) ont été ménagés
en début de semaine. – C. L.
de notre envoyé spécial
LES DIRIGEANTS du Bayern
Munich ont eu une journée bien
chargée hier. Après avoir accueilli
son nouvel entraîneur Ottmar Hitzfeld au siège du club, Uli Hoeness a
filé ensuite à Rottach-Egern à une
heure de route de Munich pour
accueillir les représentants du G 14.
C'est le manager général du Bayern
lui-même qui est à l'origine de ce
sommet, après que le club munichois
a menacé de quitter le G 14 il y a
deux mois, reprochant à la plupart de
ses membres trop d’égoïsme (voir
L'Equipe d'hier). Le manager général
du G 14, Thomas Kurth, a signalé
que, avec le Bayern, « tout était
désormais arrangé ».
Après une assemblée de trois heures
hier après-midi où il a notamment
été question d’analyser la Ligue des
champions et la Coupe de l'UEFA en
vue de modifications possibles, ainsi
que de l'évolution du dossier sur
l'assurance des joueurs qui sont en
équipe nationale, « d’ici à la fin de la
saison, il y aura des résultats », a
glissé Kurth.
Il a aussi été question de l'élection de
Michel Platini à la tête de l'UEFA.
Kurth : « Son programme dit qu'il
veut réunifier la famille du football.
NANCY
Youla (dos) est indisponible. Bodmer
(cheville) ne s’est pas entraîné et est
incertain pour demain. – M. Bo.
Après une radio et une échographie,
Bracigliano doit encore subir des
examens (scintigraphie et scanner)
pour sa blessure à un pied. Grégorini
sera donc titulaire demain. – L. D.
LORIENT
NICE
Audard (cheville) et Le Pen font leur
retour au sein du groupe qui affrontera Le Mans demain. – G. J.
Premier entraînement niçois de Letizi. Forfait à Lyon (adducteurs), Abardonado a été ménagé mais devrait
être opérationnel pour Bordeaux.
Rool qui purgera, demain, le troisième de ses cinq matches de suspension, défendra son appel mercredi prochain. – Ja. G.
LILLE
Le G 14 souhaite dialoguer
avec le nouveau président
de l’UEFA
ROTTACH-EGERN –
MARSEILLE
Tout le groupe marseillais est sur le
pont avant la venue de Paris
dimanche, à part Oruma (genou). Il
devait passer une IRM hier soir pour
déterminer la gravité de cette blessure. Quant à Arrache, il est presque
opérationnel. – H. F.
Jusqu'à présent, les clubs ont été
écartés. Nous espérons que son
effort de réunification entraînera
une meilleure intégration des clubs,
notamment ceux du G 14. Nous souhaitons un dialogue ouvert. Lennart
Johansson n’a pas accepté que les
clubs puissent décider de créer un
groupe qui a un intérêt commun. Platini, lui, comprend parfaitement
l'existence du G 14. » « Là où nous
n’abondons pas dans le sens de Platini en revanche, c’est en ce qui
concerne la réforme de la Ligue des
champions avec un club en moins
pour les trois grands pays (Angleterre, Espagne et Italie). Nous voulons que la compétition soit
attrayante, sans pour autant la
monopoliser », a lancé Kurth.
Également présent en Bavière, Pape
Diouf, le président de l’OM, a pour sa
part lâché : « Nous avons convenu
qu'il serait bien de discuter avec lui
(Platini) pour savoir dans quelle
mesure il peut y avoir des points de
convergence entre ce qu'il veut faire
et ce qui entre dans l'intérêt des
grands clubs. » « Il faut établir une
relation féconde entre les deux entités », a-t-il conclu. Ce matin, un
workshop clôturera ce mini-sommet
avec au menu l’arbitrage, les agents
et les transferts.
ALEXIS MENUGE
SEDAN
Sedan est revenu de Libourne sans
blessé. Pujol devrait retrouver son
poste de titulaire après avoir raté les
deux derniers matches à Sochaux et
contre Monaco. – P. R.
SOCHAUX
Après la présentation de Grax et F.
Diawara, Alain Perrin a dirigé une
séance à laquelle n’a pas participé
Pitau (contracture cuisse). – C. M.
TOULOUSE
Mathieu (cuisse) et Aubey (cuisse)
n’iront pas à Nancy, demain. Batlles
(reprise) est incertain tout comme W.
Cherfa (péroné). Elmander (fatigue
musculaire) a été ménagé ces deux
derniers jours. – N. S.
AGENDA
DEMAIN
21 HEURES
France - Argentine, à Saint-Denis (Stade
de France, TF 1)
ÉQUIPE DE FRANCE ESPOIRS
(match amical)
17 H 30
France - Suisse, à Nîmes, stade des
Costières (Canal + Sport)
VENDREDI 9 FÉVRIER
LIGUE 1 (23e journée)
17 H 10
Lille - Nantes (Canal +)
20 HEURES
Nice - Bordeaux
Nancy - Toulouse
Sochaux - Rennes
Monaco - Auxerre
Lorient - Le Mans
Valenciennes - Lens
Saint-Étienne - Sedan
(Ces sept matches sur Foot +)
NATIONAL (22e journée, suite)
DIMANCHE 4 FÉVRIER
LIGUE 2 (24e journée)
Voir page 11.
NATIONAL (23e journée, matches
avancés)
LIGUE 1 (23e journée, matches
décalés)
18 HEURES
Troyes - Lyon (Canal + Sport)
21 HEURES
Marseille - Paris-SG (Canal +)
COUPE DE FRANCE (quarts de
finale, tirage au sort)
18 HEURES
Tirage au sort des quarts de finale (mardi
27 et mercredi 28 février), dans Stade 2,
sur France 2.
LUNDI 5 FÉVRIER
LIGUE 2 (23e journée, match
décalé)
20 H 30
Guingamp (17) - Strasbourg (3) (Eurosport)
MERCREDI 7 FÉVRIER
ÉQU IPE DE FR ANCE (matc h
amical)
Classement
Pts J. G. N. P. p.
— — — — — —
1. Lyon
51 22 16 3 3 41
2. Lille
38 22 10 8 4 30
3. Lens
37 22 10 7 5 32
4. Marseille 36 22 11 3 8 30
5. Saint-Étienne 35 22 10 5 7 36
6. Sochaux 35 22 9 8 5 24
7. Bordeaux 33 22 10 3 9 24
8. Toulouse 32 22 9 5 8 24
9. Le Mans 31 22 7 10 5 26
10. Rennes 31 22 8 7 7 19
11. Lorient 31 22 8 7 7 23
12. Nancy
30 22 8 6 8 19
13. Auxerre 29 22 7 8 7 24
14. Monaco 26 22 7 5 10 25
15. Valenciennes 25 22 7 4 11 19
16. Paris-SG 21 22 4 9 9 19
17. Troyes 21 22 4 9 9 22
18. Nantes 20 22 4 8 10 17
19. Nice
17 22 3 8 11 16
20. Sedan
15 22 2 9 11 25
c.
—
16
20
25
22
27
22
25
26
23
18
23
21
27
23
31
27
31
26
24
38
Diff.
—
+25
+10
+7
+8
+9
+2
-1
-2
+3
+1
0
-2
-3
+2
-12
-8
-9
-9
-8
-13
VENDREDI 2 FÉVRIER 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
« J’ai dit à Cana que,
mon fils et moi,
nous étions ses fans »
finale Allemagne-Italie (0-2 a.p.). Parce que, des
deux côtés, il n’y avait pas de calcul. J’aime le jeu
offensif, pour moi, c’est très important. » Et l’homme
d’affaires se penche sur la stratégie : « Dans un
match, je regarde d’abord qui prend le contrôle au
milieu du terrain parce que c’est la clé du jeu. On a
perdu au Mans parce qu’on a perdu le contrôle dans
cette zone. Tous les matches qu’on a gagnés cette
saison, c’était parce que nous avons été supérieurs
dans ce domaine. Les matches se gagnent au milieu.
Vous pouvez avoir de grands attaquants, rien n’est
possible si vous perdez cette bataille. Cette équipe de
l’OM sera grande si elle contrôle le milieu de terrain
parce qu’il y a de grands attaquants, de même que de
bons défenseurs. »
Amoureux du jeu, il confesse ses préférences en
matière de joueurs : « Globalement, mon préféré,
c’est Zizou, Zidane. Ce qu’il était capable de faire
avec le ballon était incroyable, il arrivait toujours à le
conserver. C’est mon préféré. » Et, pour Jack Kachkar, « il est logique que le Ballon d’Or soit allé à Cannavaro. Ce qu’il a fait à la Coupe du monde a été vraiment impressionnant. J’étais au stade pour trois ou
quatre matches de l’Italie à la Coupe du monde, en
particulier en demi-finales et en finale. Il avait toujours le placement parfait, comme Maldini, que
j’aime beaucoup aussi. » Son fils de quatorze ans est
fan de l’OM, assure-t-il, en particulier de Lorik Cana.
Un choix que son père affirme partager « parce qu’il
travaille beaucoup, il court tout le temps, il a du cœur.
J’aime aussi le voir jouer, je lui ai dit que, mon fils et
moi, nous étions ses fans. Il n’est pas le plus talentueux, mais il donne tout, il est passionné par ce qu’il
fait, un peu comme moi, en fait ! »
forces de l’ordre sur l’aire d’autoroute de Lançon-de-Provence vers 16 heures.
HERVÉ PENOT
Bleu
AU MOMENT DU BUT victorieux de Mamadou
Niang contre Lyon (2-1), Jack Kachkar, dans une tribune d’honneur amusée par son côté ingénu, avait
les yeux ronds comme un enfant à qui on donne un
gros cadeau. Un moment fort pour lui au cours d’une
soirée où le candidat repreneur de l’OM s’est immergé sans retenue dans l’ambiance du Stade-Vélodrome. Double tour d’honneur sur la pelouse une
heure avant la rencontre et, pour finir, il s’est lâché
dans le vestiaire marseillais, en grimpant sur une
table pour danser avec les joueurs.
Avant la rencontre, il nous avait confié sa passion du
foot. « Tout petit, mon père, un grand fan de foot,
m’a offert un ballon et, lorsque j’avais sept ans, il m’a
inscrit dans une école de foot. À Edmonton, je jouais
dans le quartier, l’été dehors et l’hiver en salle parce
que il y avait trop de neige. Pendant mes études,
j’évoluais dans l’équipe de l’université d’Edmonton,
on a gagné le Championnat et perdu une fois en
finale. J’étais, je pense, un bon joueur, mais, à seize
ans, je me suis blessé à un genou et j’ai dû arrêter de
jouer. J’évoluais en tant que milieu relayeur, avec des
tâches défensives et offensives, dans la même position que Steven Gerrard à Liverpool. Mais je ne veux
évidemment pas me comparer à lui ! C’est un grand
et j’adore le voir jouer. »
Mercredi soir, Jack Kachkar venait pour la deuxième
fois au Stade-Vélodrome : « Robert Louis-Dreyfus
m’avait invité dans sa loge au mois d’août dernier
contre Le Mans (2-0). Là, comme mercredi soir, je
regardais d’abord les supporters, ils sont incroyables
par leur capacité à créer cette atmosphère. Je suis les
matches avec beaucoup d’émotion, de passion.
Avant le match de Lyon, j’étais très excité de rencontrer cette équipe qui domine le Championnat. Tous
ceux qui m’aident dans la transaction pour racheter
le club étaient là, c’était vraiment une grande soirée. »
Samedi dernier, il était déjà au Mans (0-2), afin de
parfaire son apprentissage du club : « J’aime beaucoup le sport, l’esprit de compétition et c’est
incroyable pour moi que d’être quelque part acteur
dans ce domaine. C’est un rêve qui devient réalité.
Vous savez, je peux tout laisser tomber pour regarder
un match de foot, d’ailleurs cela énerve mes collègues. Notamment lorsque, en ce moment, l’Olympique de Marseille requiert beaucoup de mon
temps ! »
LE DIRECTEUR DE LA SÉCURITÉ DE L’OM n’a pas eu
le temps de savourer la victoire contre Lyon en huitièmes
de finale de la Coupe de France mercredi soir. Dès hier
matin, Guy Cazadamont attaquait la préparation d’OMPSG, au programme dimanche soir de la 23e journée de
L 1 et classé à hauts risques. Une réunion à la préfecture
réunissait, hier matin, les responsables de la sécurité des
deux clubs et les autorités de police concernées par cette
organisation toujours délicate. Un millier de supporters
du PSG, voyageant dans une vingtaine de bus, sont attendus à Marseille. Ils devraient être pris en charge par les
difficilement le sommeil. Il ajoute un
autre Marseille-Lyon à sa soirée.
« Un match à la Playstation. On
gagne 2-0 avec des buts de Niang et
de Cissé. Une nouvelle victoire, mais
plus facile. » Cette fois, il n’a pas eu à
s’attarder sur les horloges du
Vélodrome…
Jaune
Rouge
Jaune
de notre envoyé spécial
avec Juninho. Puis, il y a la danse de
Kachkar, le futur boss (voir ci-dessous), et une courte nuit qui
s’avance. Dans les rues jouxtant le
stade, un concert de klaxons retentit.
« C’était magique », s’enthousiasme Émon.
Il est 3 heures du matin. Zubar,
entouré de quelques amis, trouve
OM-PSG à hauts risques
Fan de foot, le candidat repreneur de l’OM a donné libre court à sa passion
mercredi soir. Il confie son amour du jeu.
MARSEILLE –
n’étais plus du tout chaud. Avec
Civelli, on ne s’échauffait plus depuis
longtemps ! » Le coup de sifflet offre
enfin la délivrance. Folie sur le Vélodrome. Une tension palpable s’invite
dans les couloirs menant aux vestiaires. Quelques mots s’échappent,
des insultes fusent. « Ça a chambré
un peu », dit un joueur. Notamment
Noir
Bleu
Noir
Kachkar s’est régalé
importantes ! » Puis malicieux :
« Mais, vous êtes sûr que j’étais sur
le terrain ? »
Les dernières secondes sont vécues
comme des heures. Lorik Cana prend
un coup de coude au visage. Il
résiste. Mbami, son potentiel remplaçant, souffle. Il n’a pas spécialement envie d’entrer en jeu. « Je
9
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
FOOTBALL JOURNAL DES TRANSFERTS
L’étonnant mercato lensois
Outre l’échec du recrutement de Piquionne, les deux derniers jours de janvier ont affaibli l’effectif lensois.
semble davantage subir qu’agir. Ainsi, lorsque le Brésilien Jussiê déboule
devant Gillot pour lui dire qu’il souhaite quitter le Nord parce que sa
femme ne s’adapte pas à cette
région et qu’il ne portera plus jamais
le maillot du Racing, Collado n’a pas
vraiment le choix. Et c’est Bordeaux
qui saute sur l’occasion pour obtenir
le prêt du joueur qui, selon Collado,
« en rentrant au Brésil, était dans
l’avion avec Ricardo ».
CALDERON RESTE PRÉSIDENT
DU REAL. – Le président du Real
Madrid, Ramon Calderon, a été
conforté hier dans ses fonctions à la
suite d’une décision de justice. Un
des quatre rivaux de Calderon, Juan
Miguel Villa Mir, souhaitait invalider
cette élection, réclamant que les
10 500 votes par correspondance
émis lors de l’élection du 2 juillet
2006 soient réintégrés. Le juge a
estimé que les règles fixées pour ce
type de vote ne permettaient pas
une véritable transparence.
COSTACURTA ARRÊTERA À LA
FIN DE LA SAISON. – Le défenseur
de l’AC Milan Alessandro Costacurta,
40 ans dont 20 au sein du club, a
annoncé qu’il mettrait un terme à sa
carrière à la fin de la saison lors
d’un séminaire sur le sport à Trévise.
ANGLETERRE : SAISON
TERMINÉE POUR SONKO. – Victime
d’une rupture des ligaments croisés
le 20 janvier, le défenseur
franco-sénégalais de Reading,
Ibrahima Sonko, ne reviendra pas
sur les terrains d’ici à la fin de la
saison.
Demont rétablit l’équilibre
EN JANVIER, LENS a accueilli deux défenseurs :
Milan Bisevac (ex-Étoile Rouge Belgrade, SER), qui
avait signé quatre mois plus tôt, et Damien Tixier
(ex-Leiria, POR). Il a enregistré un départ dans ce
secteur : Grégory Vignal (Kaiserslautern, L 2, ALL).
Sur le plan offensif, c’est l’inverse. Une arrivée :
Olivier Monterrubio (ex-Rennes), contre deux
départs : Jussiê (Bordeaux) et Olivier Thomert
(Rennes). Le Racing, troisième attaque de la
Ligue 1 (32 buts), a donc perdu un élément offensif
alors qu’il reste engagé sur trois fronts : Championnat (actuellement 3e), Coupe de l’UEFA
(16es de finale face à Panathinaïkos, GRE), Coupe
de France (quarts de finale). Quel visage présentera le RCL après le chassé-croisé de l’hiver ?
DÉFENSE : inconnu en France, Tixier sera en
concurrence avec Marco Ramos au poste de latéral
gauche. International serbe, Bisevac peut évoluer
dans l’axe ou au poste d’arrière droit.
L’avis de l’entraîneur Francis Gillot sur Tixier : « Il
n’a pas de gros points forts, pas de vraies lacunes
non plus. Il est assez frêle, mais dur au mal, et assez
explosif. Il a un bon pied gauche. Il n’a pas les qualités offensives de Ramos mais il est peut-être
meilleur défenseur. »
MILIEU DÉFENSIF : toujours la paire Kovacevic Seydou Keita.
MILIEU OFFENSIF : Éric Carrière continuera à
mener le jeu. C’est toutefois dans ce secteur que se
situent les changements les plus importants
puisque Thomert jouait à gauche alors que Jussiê a
été titularisé à tous les postes de cette ligne : à
droite, à gauche ou derrière l’attaquant. Deux Lensois seront en concurrence à gauche : l’ancien,
Jemaa, et le nouveau, Monterrubio ; et à droite :
Boukari et Demont. Régulièrement titularisé en
latéral droit, Demont peut en effet rendre de
grands services dans le couloir droit. « Je préfère
ce poste parce que c’est plus agréable d’attaquer,
dit-il. Mais quand j’ai signé à Lens, en 2005, c’était
pour jouer derrière, alors je n’ai jamais boudé. »
La polyvalence de Demont peut ainsi combler le
déséquilibre créé par le mercato (un joueur offensif
en moins).
L’avis de Gillot sur Monterrubio : « Il sent bien le
jeu. Comme c’est un joueur intelligent, il va se
mettre vite au diapason. Il nous manquait un
joueur capable de marquer sur coup franc direct.
Sa qualité de frappe sera également précieuse
pour nos joueurs de tête (les trois buts lensois
contre Saint-Étienne ont été inscrits de la tête par
Seydou Keita [2] et Adama Coulibaly [1]). »
ATTAQUE : Aruna seul en pointe, ou associé à
Daniel Cousin.
L’ÉQUIPE TYPE POSSIBLE (ET LES DOUBLURES) : Itandje (Chabbert) – Bisevac (Demont,
Barul) ; A. Coulibaly (Gillet) ; Hilton ; Ramos
(Tixier) – Kovacevic (Si. Keita) ; Se. Keita – Demont
(Boukari) ; Carrière ; Monterrubio (Jemaa) – Aruna (Cousin, Monnet-Paquet).
JEAN-LUC GATELLIER
Monterrubio, drôle de fin
En baisse de régime à Rennes, le milieu de terrain a précipité son départ pour le RC Lens
quelques heures avant la clôture du mercato.
RENNES –
de notre correspondant
permanent
ÇA GRINCE À RENNES après le
départ subit d’Olivier Monterrubio à
Lens. Pour Pierre Dréossi, il s’agit surtout d’un départ subi : « Nous n’avons
pas demandé à ce qu’il parte. Je crois
qu’il n’avait aucun contact jusqu’au
30 janvier. Le 31 à midi, il avait deux
challenges : Nice et Lens. Je lui ai dit
qu’il ne partirait pas. Il est revenu me
voir à 14 heures, puis à 16 heures.
Il voulait partir et m’a dit qu’il n’était
plus motivé pour jouer à Rennes.
Il était très déterminé à connaître autre
chose. Je crois qu’il avait besoin d’un
nouveau challenge. » Capitaine en
début de saison, Monterrubio a perdu
sa place dans l’équipe de départ
depuis deux matches. « Ce n’était plus
le Monterrubio qu’on connaissait,
avance Dréossi. Les supporters ont la
nostalgie du duo Frei - Monterrubio.
Monterrubio avant Frei et après Frei
n’est pas le même qu’avec. Il n’a été
intéressant qu’avec Frei. Cette saison,
c’est plus son nom qui a joué que lui.
Son échec, ici, est lié à sa motivation.
Il éprouve beaucoup de difficultés à se
remettre en question. Regardez le
nombre de points pris avec et sans
Monterrubio. » Lors des 13 matches
joués par le néo-Lensois, Rennes a
engrangé 20 points. Sans lui, Rennes
en a pris 11 en 9 matches. Pour améliorer l’attaque rennaise (19 buts en 22
matches), Dréossi compte sur un autre
Olivier : « Thomert est un des joueurs
excentrés qui marquent le plus de buts
en France. Six par saison sur des
actions, ce qui est beaucoup comparé
à ceux qui marquaient six buts dont
cinq sur penalty. »
Cette saison, Monterrubio a marqué
trois buts... sur penalty. Il ne faut pas y
voir un tacle. « Au contraire, je reste le
premier supporter d’Olivier. Il va
rebondir car c’est un bon joueur », jure
Dréossi, qui s’est entretenu hier soir
avec son ancien capitaine pour dissi-
per tout malentendu. « Ça faisait six
ans que j’étais à Rennes, rappelle
Monterrubio. Le challenge de Lens
s’est présenté. C’est vrai que j’étais
moins motivé. Pierre ne voulait pas me
laisser partir alors que Thomert arrivait. Mais quand je l’ai vu hier (avanthier), avant de m’en aller, il m’a aussi
rappelé que le club avait grandi avec
moi. » En signant à Lens, Monterrubio,
lui, a gagné sept places au classement.
Il se retrouve aussi qualifié en Coupe
de France et en Coupe de l’UEFA.
Dréossi n’a pas fini d’entendre parler
de lui. Sauf si Rennes double Lens,
bien sûr...
RAPHAËL RAYMOND
Le « sacrifice » de Luyindula
Pour signer, le nouvel attaquant du PSG a dû accepter que sa rémunération soit liée
aux performances de l’équipe.
C’EST UN MERCATO qui s’achève « en apothéose », s’est félicité Alain Cayzac à l’instant de présenter sa dernière recrue hivernale, l’attaquant international français, Peguy Luyindula. Le président du
PSG était d’autant plus heureux qu’il a convaincu
l’ancien joueur de Niort (1997-1998), Strasbourg
(1998-2001, puis janvier à juin 2002), Lyon (juillet
2001 à janvier 2002, puis juillet 2002-2004), Marseille (2004-2005 puis août 2006), Auxerre
(2005-2006) et, cette saison, Levante (D 1 espagnole), d’accepter un système de rémunération en
partie lié aux résultats du PSG avant de parapher son
contrat de trois ans et demi. « Je remercie le président d’avoir fait l’effort pour me faire venir, a déclaré
Luyindula en préambule. J’ai aussi fait des efforts de
mon côté, ce que je n’aurais pas fait pour d’autres
clubs que Paris. »
Le président Cayzac a alors expliqué en quoi son nouveau joueur avait fourni un effort : « Peguy a accepté
qu’une partie importante de sa rémunération soit liée
aux résultats du club cette saison, mais aussi sur les
prochaines. C’est le signe d’une très bonne mentali-
té. » Face à une masse salariale trop élevée par rapport aux compétitions disputées par le PSG, les dirigeants parisiens tentent donc de mettre en place un
système selon lequel les joueurs sont davantage
« intéressés » aux résultats sportifs. « Il y a une part
fixe, poursuit Cayzac. Mais aussi une part importante, le variable, qui est liée aux objectifs du club.
C’est le système qui sera maintenant le plus utilisé au
PSG. Et je peux confirmer que Peguy a fait un gros
effort. »
« J’ai baissé mes prétentions », acquiesce la nouvelle
recrue du PSG, âgé de vingt-sept ans. C’est également ce qu’avaient fait, un peu plus tôt lors de ce
mercato, Marcelo Gallardo, qui a signé pour deux ans
et demi le 1er janvier, et Jérémy Clément, recrue en
provenance des Glasgow Rangers, qui s’est engagé
avec Paris jusqu’en juin 2011. Le milieu argentin nous
confiait récemment qu’il gagnait autant qu’à River
Plate, son club précédent, et qu’il aurait pu percevoir
davantage au Mexique. Le milieu défensif français,
lui, avait une offre lyonnaise supérieure à celle de
Paris. Il a privilégié le choix sportif.
Les objectifs définis avec les dirigeants parisiens
varient cependant entre la fin de cette saison et les
suivantes. Pour celle-ci, la partie de rémunération
variable ne sera activée que si le PSG termine au
moins à la quatorzième place du Championnat. Pour
les suivantes, il faudra que l’équipe se classe parmi
les cinq premiers de la Ligue 1 afin que leur salaire
augmente de façon substantielle.
À Marseille, Luyindula percevait 185 000 par mois.
À Paris, sa rémunération mensuelle sera donc très
inférieure. Mais le joueur, peu utilisé à Levante
(douze matches dont deux titularisations), n’a visiblement pas placé l’aspect financier au premier rang
de ses priorités. « Le PSG, c’est un choix du cœur, a-til répété. J’arrivais à une période de ma carrière où je
me posais beaucoup de questions. Là, j’avais envie de
répondre avec mon cœur. Paris, c’est une aubaine
pour moi. » À lui et ses nouveaux coéquipiers de faire
en sorte que l’aubaine sportive devienne aussi financière.
DAMIEN DEGORRE
VENDREDI 2 FÉVRIER 2007
FRÉDÉRIC PIQUIONNE, soulagé d’avoir mis fin à son bras de fer
avec Saint-Étienne, assure qu’il veut s’inscrire dans la durée à Monaco.
C’est un Frédéric Piquionne new-look qui s’est présenté hier à La Turbie. Les tresses ont disparu. « J’approche de la trentaine et ça ne faisait plus très sérieux. » Mais l’ambition, elle, est toujours là pour
l’ancien Vert, âgé de vingt-huit ans, prêté à Monaco avec une option
d’achat déjà définie. Si l’ASM se maintient, il restera automatiquement en Principauté.
MONACO –
de notre envoyé spécial
« POURQUOI avez vous choisi
Monaco ?
– Parce que c’est un grand club même
si, aujourd’hui, il n’est pas dans une
position très favorable au classement
(14e). J’ai discuté avec les dirigeants et
j’ai le sentiment qu’il y a un beau challenge à relever.
– Cette position délicate ne
vous inquiète-t-elle pas ?
– Non. Si j’étais inquiet, je ne serais
pas là. J’avais plusieurs propositions et
j’ai eu un choix difficile à faire. Mais je
suis très content d’être là. Je signe
dans un club où j’ai voulu aller.
– Au départ, vous visiez un club
qui joue la Ligue des champions.
Ce n’est pas le cas de Monaco.
– Je voulais aller à Lyon, mais, pour
différentes raisons, ça n’a pas pu se
faire. À partir de là, dès que Monaco
s’est présenté, je n’ai plus eu d’hésitations. L’ASM vit une saison difficile
mais reste un club attractif et ambitieux qui a envie de retrouver l’Europe.
Mon objectif est le même.
– Vous êtes prêté par SaintÉtienne, mais vous semblez disposé à rester à Monaco à la fin de
la saison.
– Pour moi, les choses sont claires.
Je ne suis pas venu ici pour quelques
mois seulement. Je ferai tout pour rester. Je veux m’inscrire dans la durée à
Monaco.
– Vous avez vu Monaco s’imposer récemment à Saint-Étienne
(1-0, le 14 janvier). Quelle est
votre impression sur le jeu de
cette équipe ?
– À Geoffroy-Guichard, j’ai vu une
équipe conquérante qui a fait un super
début de match et qui s’est créé de
nombreuses occasions. Avec ce qu’elle
a fait ce soir-là et moi en plus, je pense
qu’on va se maintenir et réussir une
très belle saison l’an prochain.
« J’ai besoin
de me remettre
la tête au foot »
– Avez vous parlé avec l’entraîneur Laurent Banide et
qu’attend-il de vous ?
– Bien sûr, j’ai eu une discussion avec
lui avant de m’engager. Ce qu’il attend
de moi ? Que je joue mon jeu. C’est-àdire que je joue dans la profondeur et
que je crée des brèches dans le système
adverse. Il peut compter sur moi.
– Personnellement, qu’attendez vous de cette fin de saison ?
BORDEAUX
Jussiê : « C’est mon choix »
Alors que ses nouveaux coéquipiers et son entraîneur n’étaient toujours pas rentrés en Gironde, le Brésilien Jussiê a été présenté à la presse hier midi par JeanLouis Triaud, le président bordelais. Un prêt conclu dans les dernières heures la
veille qui est venu clore un mercato offensif de Bordeaux, commencé avec l’Argentin Cavenaghi. L’ex-Lensois, souriant quand il s’agissait de parler de son nouveau
« grand club », s’est montré nettement plus sur la défensive quand les raisons de
son départ soudain lui ont été demandées. « C’est mon choix (...) Cela s’est décidé
au dernier moment (...) Je ne savais pas que j’allais partir. » Jussiê s’est montré
plus loquace sur le choix des Girondins, lui qui avait également reçu une proposition du Paris-SG. « Si Lens est un grand club aussi, ce sera plus facile pour moi ici
car c’est une grande ville, il fait moins froid, je connais Ricardo et il y a plusieurs
Brésiliens, dont Wendel, un ami, » a-t-il expliqué. – L. L.
RONALDO « VEUT REVENIR
AVEC BEAUCOUP DE BUTS. » –
Transféré avant-hier du Real Madrid à
l’AC Milan pour un contrat de dix-huit
mois, Ronaldo, 30 ans, s’est entraîné,
hier, pour la première fois sous ses
nouvelles couleurs. Son nouveau
salaire, qui était de huit millions
d’euros au Real, ne sera plus que de
4 M. Il a récupéré en revanche les
100% de ses droits d’image qui lui
assurent un pécule minimum de
10 M annuels. Le montant du transfert encaissé par le club espagnol
s’élève à 7,5 M. Mais Ronaldo ne
pourra pas participer avec le Milan à la
Ligue des champions pour avoir déjà
disputé la phase de poule avec le Real.
Enfin une clause stipule que si les Milanais se qualifiaient pour la prochaine
édition, ils devraient verser un demi
million supplémentaire au Real. Dans
un entretien accordé à la chaîne brésilienne Globo, l’attaquant brésilien a
assuré hier qu’il allait « renverser la
situation et revenir avec beaucoup de
buts. Dans ma tête, il y a le retour en
sélection, mais par mes propres
mérites. C’est ça mon intention. Tout
ce que j’ai gagné, ça a été par mes
propres mérites. Mon histoire n’est pas
terminée, mon histoire continue. »
Enfin, amené à commenter sa mésentente avec Fabio Capello, l’avantcentre a sobrement répondu : «Franchement, je ne sais pas (ce qui s’est
passé), mais l’entraîneur, à mon avis,
ne me faisait pas confiance et ne voulait pas que je joue. » – G. R.(avec AFP)
– J’ai marqué six buts avec SaintÉtienne et je ne me mets pas de limite.
J’essaierai de marquer le plus de buts
possible. Pour l’instant, ce qui
m’importe, c’est de retrouver mes sensations. Je viens de vivre une période
compliquée et j’ai besoin de me
remettre la tête au foot.
– Jouerez-vous samedi contre
Auxerre ?
– C’est au coach de décider. Mais, s’il
fait appel à moi, je répondrai présent.
Ma blessure aux ischio, contractée en
Coupe de France début janvier, est
oubliée. Je n’ai pas rejoué depuis, mais
je me sens prêt.
– Vous n’avez pas peur que
votre image ait été ternie par ce
qui s’est passé depuis un mois ?
– Non, je n’ai pas peur. J’ai la force
morale suffisante pour affronter ce
genre de choses. Je veux faire avec
l’ASM ce que j’ai réussi pendant une
demi-saison avec Saint-Étienne.
C’était difficile jusqu’à ce que je signe.
Maintenant, je suis libéré.
– Votre arrivée à Monaco, qui
évolue dans le bas du classement, vous met quand même
beaucoup de pression.
– Non, pas spécialement. D’après ce
que je sais, Monaco voulait engager un
joueur comme moi à la prochaine
intersaison. L’opportunité s’est présentée pour eux d’anticiper et on
n’attend pas des miracles de moi. La
seule pression – et elle ne me concerne
pas exclusivement –, c’est que l’ASM
se maintienne. Je suis optimiste. »
JEAN-PIERRE RIVAIS
CAVALLI À WATFORD. – Le
milieu de terrain offensif Johan Cavalli,
25 ans, a résilié son contrat avec Istres
(L 2), où il était arrivé durant l’été
2005. Il s’est envolé hier pour Watford,
lanterne rouge de Premier League,
avec qui il s’est engagé pour dix-huit
mois. – J. Ri.
LAUREN À PORTSMOUTH... –
Après six saisons et demie à Arsenal,
Lauren a décidé de quitter le club londonien pour s’engager avec Portsmouth. Le défenseur international
camerounais de 30 ans a signé un
contrat de deux saisons et demie.
UN ATTAQUANT MALIEN AU
MANS. – L’attaquant Modibo Maïga,
international Espoirs malien de 19 ans,
a été prêté hier par le Raja Casablanca
(où il évoluait depuis 2004) jusqu’à la
fin de la saison, avec option d’achat.
COMMISSION DE DISCIPLINE :
LES SANCTIONS. – Ligue 1.
Un match ferme et un avec sursis :
Amzine (Troyes), Rossi (Nantes).
Un match ferme : Kovacevic (Lens),
Kalou (Paris-SG), Marchal (Lorient),
Cris, Tiago (Lyon), Puygrenier,
Diakhaté (Nancy), Émana, Dao
(Toulouse), Jaziri (Troyes), Sessegnon
(Le Mans), Perquis (Saint-Étienne),
Bourillon (Rennes). Ligue 2. Deux
matches ferme : Charpenet (Brest).
Un match ferme et un avec sursis :
Jarjat (Dijon). Un match ferme :
Boche, Fayolle (Amiens), Laville
(Bastia), Mandanne, Kanté (Tours),
Terrier (Créteil).
JUNINHO ÉLU PAR L’USJSF. –
Le capitaine brésilien de Lyon,
Juninho, a été élu sportif de l’année
2006 par l’Union syndicale des
journalistes sportifs de france, pour
ses performances et sa disponibilité
auprès des médias. Il devance Laure
Manaudou et Sébastien Loeb.
Il devrait recevoir son trophée le
27 mars lors du congrès de l’USJSF,
qui se déroulera à Nantes.
LES CLUBS ANGLAIS ONT
BEAUCOUP DÉPENSÉ AU
MERCATO. – Les clubs anglais de
Premier League ont dépensé
60 millions de livres (plus de
90 millions d’euros) pendant le
mercato d’hiver, selon une étude
publié hier par le cabinet Deloitte.
Malgré le peu d’activité de trois
grands du Championnat, Arsenal,
Chelsea et Manchester United, c’est
le double de ce qu’ont dépensé les
clubs espagnols et plus que la
somme totale des clubs italiens,
français et allemands. La Premier
League a annoncé en janvier que les
droits de diffusion rapporteraient
quelque 4 milliards d’euros aux clubs
anglais entre 2007 et 2010.
L’ASIE VEUT FAIRE PARTICIPER
L’ANGLETERRE À SA FORMATION.
– La Confédération asiatique (AFC) a
demandé aux clubs anglais de
consacrer une partie de la manne
des droits de diffusion télévisée à la
formation des joueurs du continent.
« Nous discutons avec la Premier
League sur l’éventualité d’avoir
quelque chose en retour des clubs.
Ils gagnent des sommes fantastiques
en Asie et cela ne peut que croître
encore avec l’Inde et la Chine » , a
expliqué Peter Velappan, secrétaire
général de l’AFC.
KURANYI RAPPELÉ EN
SÉLECTION. – Le sélectionneur
allemand Joachim Löw a rappelé
Kevin Kuranyi pour le match amical
contre la Suisse, le 7 février à
Düsseldorf. Non retenu par Jürgen
Klinsmann pour la Coupe du monde
2006, l’attaquant de Schalke 04
n’était plus apparu en sélection
nationale depuis le 12 novembre
2005 (0-0 contre la France).
GATTUSO PROLONGE JUSQU’EN 2011. – Le milieu international italien Gennaro Gattuso a prolongé son contrat avec l’AC Milan
jusqu’au 30 juin 2011. Le champion du
monde de 29 ans évolue à l’AC Milan
depuis la saison 1999-2000. Il a auparavant joué à Pérouse (1995-1997),
aux Glasgow Rangers (1997-1998) et
à la Salernitana (1998-1999).
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Bleu
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« Je suis libéré »
TACTIQUE
Bleu
LA TURBIE. – Avec le départ de deux pièces maîtresses de son effectif, Thomert (Rennes) et Jussiê (Bordeaux), les dirigeants lensois misaient
sur l’arrivée de Frédéric Piquionne. Mais, revirement de situation, l’ex-Stéphanois a opté finalement pour l’AS Monaco, où il a pris part
à son premier entraînement hier (ici à gauche).
(Photo Alain Mounic/L’Équipe)
MICOUD BOUDE LA PRESSE. –
Prévu au point presse des Girondins
de Bordeaux hier matin, Johan
Micoud a refusé de s’adresser aux
journalistes tant que les
représentants du journal Sud-Ouest
seraient présents dans la salle. Ces
derniers refusant de partir d’une
conférence de presse organisée par
le club, le milieu de terrain a tourné
les talons. – L. L.
Jaune
DAMIEN DEGORRE
et GUILLAUME DUFY
Éloigné des terrains depuis le
13 décembre en raison d’une
opération du dos et d’une blessure
au mollet, le défenseur de Chelsea
John Terry retrouvera la compétition
face à Charlton demain. « Il nous a
manqué et son absence a été très
longue. C’est important qu’il
revienne, surtout à un moment où
nous continuons à perdre des
joueurs », a commenté le manager
de Chelsea José Mourinho, qui,
mercredi, a perdu Ashley Cole,
blessé au genou droit contre
Blackburn (3-0).
ÉTO’O A REPRIS
L’ENTRAÎNEMENT. – L’attaquant
camerounais du FC Barcelone,
Samuel Éto’o, a repris l’entraînement
avec ses coéquipiers, hier, pour la
première fois depuis sa blessure au
genou le 27 septembre. Son retour à
la compétition pourrait intervenir le
11 février contre Santander au Camp
Nou, en même temps que Lionel
Messi, attendu aujourd’hui à
Barcelone de retour d’Argentine, où
il poursuivait la récupération de sa
blessure au pied gauche survenue le
12 novembre dernier.
Collado :
« Notre mercato
a été parfaitement
maîtrisé »
Quant à Olivier Thomert, « il souhaitait vraiment partir », précise le
directeur administratif lensois.
« Avant le match de Saint-Étienne, il
est venu me voir pour me dire qu’il
comptait changer d’air, qu’il avait
envie d’aller en Angleterre et plus
précisément à Manchester City.
Mais l’offre de ce club était insuffisante. Il a fait une demande de prêt
avec une option d’achat. Après, il y a
eu Rennes, qui suit le joueur depuis
pas mal de temps. Pierre Dréossi m’a
appelé pour me demander s’il pouvait rencontrer Olivier Thomert, je lui
ai donné l’autorisation et tout ce
petit monde s’est vu à Paris mardi.
Ensuite, le joueur a dit oui. Nous, on
ne s’est pas opposés à l’offre dans la
mesure où Rennes proposait un
transfert sec. »
À ces deux départs s’ajoute celui du
latéral gauche Grégory Vignal, arrivé
l’été dernier et prêté à Kaiserslautern. Depuis le début du mercato,
Lens travaille sur l’arrivée d’un latéral gauche de qualité. Plusieurs
pistes ont été explorées. Le Camerounais Atouba (Hambourg) était
trop cher. Le Néerlandais Emmanuelson (Ajax Amsterdam) aussi.
Cech, le Slovaque du FC Porto, également. Faute de moyens, Lens s’est
donc rabattu sur le Français de Leiria
(D 1 portugaise), Damien Tixier,
pour être la doublure de Marco
Ramos...
« Tous les gens sont un peu époustouflés par notre mercato, conclut
Francis Collado. Mais il a été parfaitement maîtrisé. » Les cinq derniers
mois du Championnat le diront.
Terry
de retour
Noir
Bleu
Noir
LENS NE GARDERA PAS un souvenir impérissable de ce mercato. Au
cours des deux derniers jours, le club
du président Gervais Martel, hospitalisé depuis le début de la semaine
pour une opération de la hanche, a
perdu deux attaquants importants
de son effectif, Olivier Thomert
(2 buts, 1 passe décisive en
17 matches) et Jussiê (6 buts en
21 matches), et a longtemps pensé
que Frédéric Piquionne les rejoindrait pour compenser ces départs.
D’ailleurs, si les dirigeants lensois
ont accepté de transférer Thomert à
Rennes contre 4,5 M, c’est, assurent-ils, qu’ils étaient convaincus
que Piquionne viendrait.
« On a trouvé rapidement un accord
avec les dirigeants stéphanois et je
peux vous dire aujourd’hui que si je
ne m’étais pas retiré, Frédéric
Piquionne serait encore à SaintÉtienne, explique Francis Collado, le
directeur administratif du club. Au
final, c’est quand même assez
logique que le joueur décide de
l’endroit où il souhaite poursuivre sa
carrière (il a choisi Monaco [voir cidessous]). Je garderai les circonstances de cette histoire pour moi, je
garderai les éléments qui me permettront de m’en souvenir plus
tard. »
Collado et les dirigeants lensois sont
amers. Ils étaient convaincus d’avoir
les garanties de l’arrivée de
Piquionne. C’est d’ailleurs ce que
leur a dit Roland Romeyer, l’un des
deux coprésidents de Saint-Étienne,
assurant « avoir donné sa parole
d’honneur à Gervais Martel sur son
lit d’hôpital. Piquionne ira à Lens ou
restera à Saint-Étienne ». De son
côté, l’agent de l’attaquant stéphanois, sans toutefois s’engager, assurait mardi soir à Collado qu’il préférerait que son joueur rejoigne Lens.
Mais Frédéric Piquionne a choisi
Monaco et l’a fait savoir mercredi
matin aux dirigeants lensois. Résultat, à moins de douze heures de la fin
du marché, Lens s’agite et se rabat
sur le Rennais Olivier Monterrubio,
acheté 1 M, le même joueur qu’on
leur avait proposé la veille et que les
dirigeants avaient refusé. « Il faut
s’adapter au mercato », relativisait
alors l’entraîneur Francis Gillot.
Mais, dans cette adaptation, Lens
CHELSEA
10
Bleu
Rouge
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Jaune
FOOTBALL ÉQUIPE DE FRANCE
Saha, victime majeure
L’attaquant de Manchester United est le seul absent de marque pour le France-Argentine du 7 février.
DEPUIS LE PREMIER étage du
magasin Adidas de l’avenue des
Champs-Élysées (Paris), Raymond
Domenech a livré hier après-midi
une liste de vingt-deux joueurs sans
grande surprise pour le match
France-Argentine du 7 février. Il n’y
figure aucun Lillois, comme ces derniers pouvaient le redouter, ni Louis
Saha, lequel n’a pas souhaité réagir
à son absence. Pour les Lillois
comme pour les autres nouveaux qui
auraient pu se tester au niveau international, le sélectionneur a présenté
une explication de politique générale. « On a eu un débat avec le staff
autour de cette rencontre, a dit
Domenech, soit on s’en servait pour
tenter des choses, soit on s’en servait
pour préparer le match contre la
Lituanie du 24 mars et mettre tout le
monde en situation. C’est ce qu’on a
décidé. »
D’où le conformisme d’une liste dans
laquelle on retrouve treize des dixsept mondialistes actuellement opérationnels, à l’exclusion de Chimbonda et Silvestre, toujours pas
revenus depuis juillet 2006, mais
aussi de Saha et de Barthez, dont on
demanda des nouvelles : blessé ou
un peu juste, le gardien nantais ?
« Eh bien, on va dire les deux »,
répondit Domenech, embarrassé.
Quant aux autres mondialistes
absents, ils sont blessés – Boumsong, Alou Diarra, Gallas et Wiltord –
ou retraités – Dhorasoo et Zidane.
La liste des vingt-deux Bleus
France - Argentine (amical), mercredi 7 février, à Saint-Denis, Stade de France,
21 heures (TF 1).
2
23 Coupet (Lyon, 34 ans/23 sélections),
1 Landreau (Paris-SG, 27/4).
9
3 Abidal (Lyon, 27/19/0 but), 13 Clerc (Lyon, 23/2/0), 21 Escudé
(FC Séville, ESP, 27/1/0), 2 Evra (Manchester United, ANG, 25/6/0),
17 Givet (Monaco, 25/12/0), 21 Mexès (AS Rome, ITA, 24/6/0),
19 Sagnol (Bayern Munich, ALL, 29/51/0), 18 Squillaci (Lyon,
26/10/0), 15 Thuram (FC Barcelone, ESP, 35/126/2).
7
Défensifs : 6 Makelele (Chelsea, ANG, 33/54/0), 14 Mavuba
(Bordeaux, 22/5/0), 8 Toulalan (Lyon, 23/1/0),
4 Vieira (Inter Milan, ITA, 30/100/6, cap.).
Offensifs : 9 Govou (Lyon, 27/25/5), 7 Malouda (Lyon, 26/25/3),
22 Ribéry (Marseille, 23/15/1).
4
39 Anelka (Bolton, ANG, 27/33/8), 10 D. Cissé (Marseille, 25/30/9),
12 Henry (Arsenal, ANG, 29/91/39), 20 Trezeguet (Juventus Turin, ITA,
D 2, 29/68/34).
Entraîneur : R. Domenech (bilan : 34 matches, 20 victoires, 12 nuls, 2 défaites,
54 buts marqués, 17 buts encaissés).
En l’absence de Boumsong et de Gallas, les Bleus doivent
reconstruire leur charnière centrale face à l’Argentine.
Sachant que Thuram et Mexès sont incertains, Raymond
Domenech pourrait être tenté de recomposer l’ancien duo
monégasque Squillaci-Givet, sur lequel il s’était appuyé à
ses débuts, comme le 9 février 2005 (notre photo), en
match amical contre la Suède (1-1).
(Photo Pascal Rondeau)
Cissé revient,
Anelka reste
Domenech,
Dhorasoo et Higuain…
j’espère qu’il sera là en mars. » Pour
ne pas toucher aux spécificités latérales d’Abidal, Domenech devrait
choisir son duo de la charnière centrale parmi Escudé, Givet, Squillaci
et peut-être Mexès. Et si c’était le
grand retour de la paire Givet-Squillaci, sur laquelle Domenech s’était
appuyé à ses débuts ? « C’est une
option dans l’axe, après tout, elle a
fonctionné à Monaco… »
RÉGIS TESTELIN
LE CALENDRIER DE L’ÉQUIPE DE FRANCE EN 2007
Mercredi 7 février : France-Argentine (amical), à
Saint-Denis, Stade de France (21 heures, TF 1).
Samedi 24 mars : Lituanie-France (qualifications Euro
2008), à Vilnius.
Mercredi 28 mars : France-Autriche (amical), à SaintDenis, Stade de France.
Samedi 2 juin : France-Ukraine (qualifications Euro
2008), à Saint-Denis, Stade de France.
Mercredi 6 juin : France-Géorgie (qualifications Euro
2008), à Auxerre, stade de l’Abbé-Deschamps.
Mercredi 22 août : Slovaquie-France (amical).
Samedi 8 septembre : Italie-France (qualifications
Euro 2008).
Mercredi 12 septembre : France-Écosse (qualifications Euro 2008), à Paris, Parc des Princes.
Samedi 13 octobre : îles Féroé-France (qualifications
Euro 2008).
Mercredi 17 octobre : France-Lituanie (qualifications
Euro 2008), à Nantes, stade de la Beaujoire.
Mercredi 21 novembre : Ukraine-France (qualifications Euro 2008).
HIGUAIN EST ARGENTIN. – Quelques jours seulement après avoir exprimé
sa préférence pour l’équipe d’Argentine (L’Équipe du 24 janvier), Gonzalo Higuain
est en passe de devenir citoyen argentin sans pour autant perdre son passeport
français, fruit de sa naissance à Brest, en 1987. Le consulat d’Argentine à Madrid a
en effet précisé mercredi au nouveau joueur du Real Madrid que sa demande de
passeport argentin avait été acceptée. « Si la France est bien mon pays de naissance et si je lui conserve tout mon respect, mon cœur est argentin, a expliqué
Higuain au quotidien Olé. J’ai été élevé et formé en Argentine, j’y ai vécu mes
meilleurs moments. C’est un rêve qui se réalise. » Appelé en équipe de France par
Raymond Domenech avant France-Grèce en novembre derniern et décliner la
convocation, Higuain pourra donc être sélectionné par Alfio Basile, l’entraîneur de
l’équipe d’Argentine. « Je ne cesse pas d’être français. La seule différence est que,
désormais, j’ai la possibilité de jouer pour ma sélection. » Son passeport français
lui permettra d’être toujours considéré comme un joueur communautaire au Real.
ITALIE
Ça tourne
revanche, ils sont dix sur dix-huit à ne
pas encore avoir évolué avec les
Bleuets, aux côtés des plus expérimentés Gourcuff, Nasri, Kaboul, Lloris ou
Matuidi. On soulignera la présence de
joueurs de L 2 (Bassong, Digard, Moutaouakil), d’un « Italien », Ricardo
Faty, le petit frère de Jacques, et d’une
« surprise », le gardien Riou. « Pour
l’instant, l’idée est d’étoffer le groupe,
explique René Girard, le sélectionneur.
Je veux voir comment ça répond. On
resserrera par la suite, sachant que la
porte est fermée pour personne. »
– F. L. D.
LES DIX-HUIT ESPOIRS. – Pour France-Suisse (amical), mercredi 7 février,
17 h 30 (Canal + Sport), à Nîmes, stade des Costières. Gardiens : Lloris (Nice),
Ré. Riou (Lorient) ; défenseurs : Bassong (Metz, L 2), Digard (Le Havre, L 2),
Josse (Brest, L 2), Kaboul (Auxerre), Marange (Bordeaux), Moutaouakil (Châteauroux, L 2) ; milieux : Ben Arfa (Lyon), R. Faty (AS Rome, ITA), Y. Gourcuff
(AC Milan, ITA), Matuidi (Troyes), Nasri (Marseille), Payet (Nantes) ; attaquants : Gakpe et Menez (Monaco), Quercia (Sochaux), Samassa (Le Mans).
Entraîneur : R. Girard.
Juve, l’ombre d’un doute
Les hommes de Didier Deschamps, en tête de la Serie B, ne dominent plus autant leur sujet qu’en début de saison.
TURIN –
de notre correspondant
permanent
LA SCÈNE se passe mercredi aprèsmidi lors d’un entraînement de la
Juventus. Après quelques mauvais
choix effectués par ses joueurs pendant une opposition et assez irrité par
le peu d’implication de certains, Didier
Deschamps, l’entraîneur, interrompt le
jeu pendant une dizaine de minutes. Il
parle alors, très calmement, à son
groupe. « Les gars doivent adopter
une bonne attitude à l’entraînement,
expliquera-t-il ensuite. Si tu es mou
pendant ces séances, il y a un risque de
mal appréhender aussi les matches de
Championnat. » Cette intervention du
technicien français arrive quelques
jours après un match nul arraché face à
la modeste formation de La Spezia
(1-1). Sans le but de Pavel Nedved à la
93e minute et sans trois parades
majestueuses de Gianluigi Buffon, la
Vieille Dame aurait perdu samedi dernier. Comme le 13 janvier à Mantoue
(0-1).
La Juve traverse, en ce moment, des
sentiments paradoxaux. À mi-parcours, elle occupe la tête de la Serie B,
avec deux longueurs d’avance sur
Naples et Bologne. Elle serait même
seule au monde sans les neuf points de
pénalité dont elle a été sanctionnée
par la justice sportive pour son implication dans le scandale des matches
truqués.
Nedved :
« Rien ne se fait
sans souffrir »
En septembre, elle avait démarré le
Championnat toutes sirènes hurlantes
avec un nul puis huit victoires lors des
neuf premières rencontres. Mais elle
n’a pu garder ce rythme extraordinaire. Depuis le 6 novembre et le
match à Naples (1-1), les hommes de
Didier Deschamps comptent six victoires, cinq nuls et une défaite. Sur les
douze derniers matches, le club de
Mantoue, actuel quatrième au classement, a tenu la même cadence que la
Juve (23 points). Naples, deuxième, a
pris vingt-deux points, Bologne vingt
et un.
Aujourd’hui, les six premiers de la
Serie B se tiennent en quatre points et
seules les deux premières places permettront en fin de saison l’accession
ALLEMAGNE
Hitzfeld est prêt
SI UNE CINQUANTAINE de curieux seulement sont passés voir ce qui se tramait au siège
du Bayern Munich, hier midi, une grosse centaine de journalistes se sont amassés dans la
minuscule salle de presse pour assister à la première conférence de presse d’Ottmar Hitzfeld.
« J’ai l’impression de n'être jamais parti », a
déclaré d’emblée le successeur de Magath qui
avait quitté le Bayern en mai 2004. Depuis, il
avait refusé toutes les propositions de clubs
pour se consacrer à son rôle de consultant sur
une chaîne de télé allemande. « Cette longue
pause m’a fait le plus grand bien. Et, lorsque le
Bayern m’a appelé mercredi midi, j’ai spontanément accepté. Je vais multiplier les entrevues
avec les cadres de l'équipe et tenter de donner
un nouvel enthousiasme aux joueurs », a-t-il
expliqué. Quatrième après dix-neuf journées à
huit points du Werder et de Schalke 04, le
Bayern n'a plus de temps à perdre. « La priorité
est de retrouver immédiatement le chemin de la
victoire pour assurer la troisième place, car la
qualification pour la C 1 est capitale. Mais, personnellement, je crois encore au titre », assuret-il. Hitzfeld n’a signé que jusqu’à la fin de la
saison : « Je n'ai pas l'intention de travailler
plus de cinq mois ici. Ce n’est pas une aventure
à long terme. » Dès ce soir (20 h 30), il sera sur
le banc. Le Bayern joue à Nuremberg.
PAGE 10
MAGATH REBONDIT À HAMBOURG. – Au lendemain de
son limogeage du Bayern, Felix Magath a déjà signé, hier aprèsmidi, avec Hambourg, dernier de Bundesliga. Entre octobre 1995
et mai 1997, Magath avait déjà été à la tête du HSV. Il succède à
Thomas Doll, démis de ses fonctions hier matin, alors qu’Hambourg chutait au dernier rang après un nul à domicile face à Cottbus (1-1). – A. Me.
HEYNCKES MENACÉ DE MORT. – Au lendemain de sa
démission de Mönchengladbach, Jupp Heynckes a révélé qu’il
était parti pour des raisons extrasportives, bien que le club soit
actuellement avant-dernier de Bundesliga : « Ces deux derniers
mois, j’ai reçu plusieurs appels d’une personne qui me menaçait
de mort. Des policiers en civil ont dû m’accompagner lors de nos
deux derniers déplacements. » – A. Me.
directe à la Serie A (de la troisième à la
sixième place, les clubs doivent disputer des barrages). « Les gens nous
voient déjà sans le moindre problème
en Serie A, note Pavel Nedved, une des
stars restées au club. Mais, dans la vie,
rien ne se fait sans souffrir. »
Mais c’est surtout la manière dont joue
la Vieille Dame qui peut poser question. « En ce moment, nos adversaires
s’amusent plus à jouer contre nous que
l’inverse », a glissé Buffon, conscient
des difficultés éprouvées par son club
ces dernières semaines. Paradoxalement, le gardien champion du monde
n’a sans doute jamais eu autant de travail que cette saison. À Bologne, les
Turinois l’ont emporté (1-0), mais sur
un but non valable. Contre Cesena
(2-1), l’arbitre a refusé à leur adversaire, et à la dernière minute, un but
pourtant valable.
Bien entendu, une cascade de blessures, notamment au début de l’hiver,
a compliqué la tâche de Deschamps.
Mais, si la Vieille Dame ne montait pas
à la fin de la saison, hypothèse jamais
évoquée en Italie, ce serait un désastre
pour elle. Tamoil, la compagnie pétrolière de la famille Kadhafi, qui avait
signé en 2005 un énorme contrat de
sponsoring jusqu’en 2015, a déjà fait
savoir qu’elle ne verserait plus un sou à
la fin de la saison. Les cinq prochains
mois seront donc bel et bien cruciaux
pour l’avenir de la Juve.
YOANN RIOU
NATIONAL (22e journée, matches avancés). – AUJOURD’HUI,
20 heures : Laval (2) - Martigues (18), Vannes (16) - Romorantin (10), Cannes
(9) - Pau (14).
ALLEMAGNE (20e journée, match avancé). – AUJOURD’HUI, Nuremberg
(7) - Bayern Munich (4) (20 h 30, TPS Foot).
BELGIQUE (20e journée, match avancé). – AUJOURD’HUI, Beveren (17) FC Bruges (5).
ESPAGNE (Coupe, quarts de finale aller). – HIER, FC Séville - Betis
Séville : 0-0. Le match retour aura lieu mercredi 28 février.
ITALIE (Coupe, demi-finales retour). – HIER, Inter Milan - Sampdoria
Gênes : 0-0. Buts. – (aller : 3-0). La finale AS Rome - Inter Milan aura lieu
mercredi 18 avril (aller) et mercredi 9 mai (retour).
PAYS-BAS (23e journée, match avancé). – AUJOURD’HUI, Groningue
(11) - Heerenveen (6).
PORTUGAL (17e journée, match avancé). – AUJOURD’HUI, Benfica (2) Boavista (11).
VENDREDI 2 FÉVRIER 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
las, l’interrogation majeure de la
semaine prochaine continuera de
tourner autour de la défense centrale
des Bleus, sachant que, si Thuram et
Mexès sont dans la liste, ils sont très
incertains. Le premier est victime
d’une contracture au mollet gauche ;
le second est touché au cinquième
métatarse du pied droit. « Thuram
ne pourra certainement pas jouer, a
confié Domenech, mais il est un
cadre, il a un poids sur les joueurs,
c’est bien qu’il soit présent et
Bleu
Quelques minutes plus tard, une question arrive, sur Gonzalo Higuain.
Réponse, en pirouette, de Raymond
Domenech : « Il aurait pu jouer dans le
film de Vikash… » On lui demande
dans quel rôle. « Dans le rôle de l’Arlésienne. » – V. D.
LES VINGT ARGENTINS. – Gardiens : Abbondanzieri (Getafe, ESP,
34 ans/29 sélections/ 0 but), Franco (Atletico Madrid, ESP, 29/5/0) ; défenseurs :
Ayala (Valence CF, ESP, 33/106/7), G. Milito (Saragosse, ESP, 26/18/0), Burdisso
(Inter Milan, ITA, 25/12/0), J. Zanetti (Inter Milan, ITA, 33/102/5), Arruabarrena
(Villarreal, ESP, 31/6/0), Fuentes (Villarreal, ESP, 30/1/0), Heinze (Manchester United, ANG, 28/33/1) ; milieux : Cambiasso (Inter Milan, ITA, 26/27/2), Duscher
(La Corogne, ESP, 27/7/0), Gago (Real Madrid, ESP, 20/0/0), J. Gutierrez
(Majorque, ESP, 23/0/0), Somoza (Villarreal, ESP, 26/2/0), Lucho Gonzalez (FC Porto, POR, 26/32/5) ; attaquants : Agüero (Atletico Madrid, ESP, 18/2/0), Crespo
(Inter Milan, ITA, 31/61/32), Lisandro Lopez (FC Porto, POR, 23/0/0), D. Milito
(Saragosse, ESP, 27/9/3), Saviola (FC Barcelone, ESP, 25/35/10). Entraîneur :
A. Basile.
ESPOIRS
ÉLIMINÉE EN BARRAGES de
l’Euro 2007 en octobre, l’équipe de
France Espoirs poursuit ses matches
amicaux. Vainqueur en Suède (4-2), le
14 novembre, sans Marseillais, Monégasques, Lillois, Troyens, Havrais ni
Messins, pris par leur Championnat,
elle va subir un nouveau chamboulement pour la réception de la Suisse,
mercredi, à Nîmes. Douze joueurs (nés
après le 1er janvier 1986) ont disparu,
tandis que sept intègrent le groupe.
Aux blessés (Benzema, I. Dia) s’ajoutent des éléments laissés « au repos »
(Cabaye, Gouffran, Diaby, Bellaïd). En
– Je suis sélectionneur. Mon fils est en
âge d’être en équipe de France, mais je
ne l’ai pas pris… Je suis professionnel.
Ce qui compte, c’est l’efficacité. Ce qui
compte, ce n’est pas la relation que
certains peuvent s’imaginer avoir avec
moi. »
Jaune
Rouge
Jaune
AVANT, LE NOM de Robert Pires
revenait dans chaque conférence de
presse du sélectionneur. Aujourd’hui,
c’est celui de Vikash Dhorasoo. Extrait
de la conférence de presse, hier.
« Avez-vous vu ”Substitute”, le
film de Vikash Dhorasoo ?
– (Silence)…
– En tant qu’entraîneur, vous ne
trouvez pas que la solitude du
remplaçant est un thème intéressant ?
– Oui… Une autre question ?
– Il a évoqué des rapports pèrefils, avec vous…
Noir
Bleu
Noir
L’absence de Louis Saha s’explique
difficilement compte tenu de sa position supposée dans la hiérarchie des
attaquants de l’équipe de France.
Titulaire à côté de Thierry Henry lors
des deux derniers matches des
Bleus, contre les îles Féroé (5-0) et la
Grèce (1-0), l’attaquant de Manchester United semblait posséder
une longueur d’avance sur David
Trezeguet et Djibril Cissé, et
quelques autres sur Nicolas Anelka.
Mais le foot va décidément très
vite…
Il y a un an, Saha chipait sa place à
Ruud Van Nistelrooy au point de le
faire quitter Manchester United pour
le Real Madrid. Aujourd’hui, à peu
près à la même époque, il vient de
« repasser » derrière le duo LarssonRooney et patiente sur le banc de
touche de MU. « Ce n’est pas seulement parce qu’il joue moins qu’il
n’est pas là, a commenté Domenech,
il y a du monde au poste de
numéro 9, j’essaie de voir le plus de
monde possible. (…) La hiérarchie
est faite pour être bousculée. »
À sa place, il verra notamment Cissé,
de retour en bleu huit mois après sa
grave blessure contre la Chine (3-1),
le 7 juin, à Saint-Etienne. « Cissé
n’est pas encore revenu au top, il
peut être mieux, et notamment plus
adroit, mais on ne revient pas
comme ça et il fait les efforts », dit
Domenech. Il verra aussi Anelka,
appelé pour la troisième fois d’affilée. « C’est vrai que c’est plus pratique de le suivre depuis qu’il est en
Angleterre, mais il est aussi plus présent dans les matches. Il a encore
une occasion de montrer qu’il a le
niveau. »
Il verra enfin Trezeguet, face à
l’Argentine de son enfance. « David
n’est pas un joueur de D 2 italienne,
c’est un joueur international. J’ai
besoin de lui et j’ai besoin qu’il se
remobilise. À lui de “revenir” vite
avec nous », lui suggère-t-il au sujet
de son blues du bleu.
En l’absence de Boumsong et de Gal-
11
FOOTBALL LIGUE 2 (23 journée)
e
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
MONTPELLIER - REIMS
Domergue sous la menace
L’élimination en Coupe par Vannes au milieu d’une morne saison n’a pas du tout plu à Louis Nicollin. Qui semble décidé à agir.
MONTPELLIER - REIMS
MONTPELLIER. – Douzième l’an passé, quatorzième pour
l’instant, le Montpellier dirigé par Jean-François Domergue
est loin du compte. La contre-performance face à Vannes
mardi est-elle venue à bout de la mansuétude
de Louis Nicollin ?
(Photo Laurent Argueyrolles/L’Équipe)
AUJOURD’HUI, 20 HEURES, STADE DE LA MOSSON
MONTPELLIER : Pionnier – Ngambi, Colombo, Carotti (cap.) ou Cambon, Padula –
Montano, E. Oliseh,Aït-Alia, Darbion – Delaye, Malm. Remplaçants: Jourdren (g.),
F. Mendy ou Cambon, Aït-Fana, Lafourcade, Atik. Entraîneur : J.-F. Domergue.
REIMS : Liébus – Fontenette, Henrique, Barbier (cap.), Comminges – Nzigou,
Tourenne, Ielsch, S. Tiéné – Féret, Fauré. Remplaçants : Tingry (g.), Akouzar,
Baleguhé, Maspimby, Deaux. Entraîneur : T. Froger.
Arbitre : M. Auriac.
MONTPELLIER –
de notre correspondant
LOUIS NICOLLIN adore le charme
de la Coupe de France, qui lui fit les
yeux doux le 2 juin 1990 (victoire
2-1 a.p. contre le Racing Paris 1),
avec en prime deux bises émoustillantes au président François Mitterrand. Mais pas quand elle se
retourne contre Montpellier comme
mardi soir, alors que son équipe, en
progrès depuis le début de l’année,
recevait Vannes, modeste pensionnaire de National. Elle avait l’occasion d’embellir une saison assez
moche, comme la précédente (avec
un quart de finale à Rennes après
avoir sorti Bordeaux en huitièmes).
Au lieu de quoi, Montpellier a reçu
une tarte à la crème en pleine figure
(0-2 a.p.), retourné comme une
crêpe par une équipe bretonne
maligne. Louis Nicollin s’est senti
« très humilié », alors qu’il a suivi la
rencontre en présence des édiles
locaux, « du maire, du président de
la région et du département », et
bien entendu de Michel Mézy, son
ami conseiller et bras droit.
« On a été nuls à tous points de
vue », estime-t-il, même si ses
joueurs ont eu les opportunités de
raccourcir le suspense dans le premier quart d’heure. Montpellier
n’avait plus été éliminé chez lui
dans cette épreuve depuis l’édition 1995 contre Metz (1-2, 8es de
finale). « On n’a pas le droit », poursuit-il, cabossé par cette nouvelle
entaille au milieu d’une deuxième
saison d’affilée de tous les déplaisirs, qui avait débuté par cinq
défaites lors des six premiers
matches de Championnat.
BASTIA - CAEN
AUJOURD’HUI, 20 HEURES, À FURIANI, STADE ARMAND-CESARI
BASTIA : Ejidé – Marester, Méniri, Lorenzi, Bridonneau – Barthélémy, G. Coulibaly,
Y. Gomez, F. Mendy – Cherrad, André (cap.). Remplaçants : J.-L. Leca (g.), Sorbara,
Cahuzac, Ben Saada, Bertin d’Avesnes. Entraîneur : B. Casoni.
CAEN : Planté – Hengbart, Thiam, Sorbon, Seube (cap.) – Proment – Gouffran,
Deroin, Florentin – Samson, Mazure. Remplaçants : Costil (g.), Mu. Traoré,
Lemaître, G. Leca, Grandin ou Toudic. Entraîneur : F. Dumas.
Arbitre : M. Thual.
CRÉTEIL - LE HAVRE
AUJOURD’HUI, 20 HEURES, STADE DOMINIQUE-DUVAUCHELLE
CRÉTEIL : Trivino (cap.) – Argelier, Salze, C. Domoraud, Loja – Grégori, Lavoyer,
Khenniche,Bah– Vareilles,L. Pancrate.Remplaçants: Gnanhouan(g.),Rui Pataca,
Effa Owana ou Sales, Danjou, El-Omari ou Aloudji. Entraîneur : A. Jorge.
LE HAVRE : Mandanda – Medaci, Ducrocq (cap.), Hénin, Bedimo – Kharbouchi, Aït
Ben Idir, Digard, Alla – K. Traoré, Lesage. Remplaçants : Blondel (g.), Soumaré,
Gauvin, Fouret, Alassane. Entraîneur : T. Uvenard.
Arbitre : M. Auroux.
DIJON - LIBOURNE-SAINT-SEURIN
AUJOURD’HUI, 20 HEURES, STADE GASTON-GÉRARD
DIJON : Mouko – Tacalfred, Ab. Ba (cap.), Loties, Vosahlo – Regragui, Linares,
Larcier, Avezac – Bugnet ou Sahnoun, Mangione. Remplaçants : Perraud (g.),
Zywiecki, Boudarène, Asuar, Sahnoun ou Bugnet. Entraîneur : R. Garcia.
LIBOURNE-SAINT-SEURIN : Salin – Astier, Douence, J. Kouassi (cap.), Faivre –
Y. Kébé, Delchié, Livramento, Gragnic – Deranja, Begeorgi. Remplaçants : Potel
(g.), Moura, Deruda, Behlow. Entraîneur : D. Tholot.
Arbitre : M. Falcone.
NIORT - ISTRES
AUJOURD’HUI, 20 HEURES, STADE RENÉ-GAILLARD
NIORT : Klein – Konaté, Morisot, Couturier, Ferrier (cap.) – Gonzalez, Periatambée,
Durand, Biger – J.-F Rivière, B. Leroy. Remplaçants : Gagnier, Obiorah, Fradin, Cellier, J. Chapuis. Entraîneur : P. Hinschberger.
ISTRES : Riou (cap.) – M. Coulibaly, Doumbia ou Daineche, Bilica, Bakour – Maurel,
Gallon – M’Futi, Sichi ou Goussé, Kharbouch ou S. Feindouno – Dembélé. Remplaçants : Weber (g.), Daineche ou Doumbia, Goussé ou Sichi, S. Feindouno ou Kharbouch, Viale. Entraîneur : R. Le Lamer.
Arbitre : M. Fautrel.
TOURS - GRENOBLE
AUJOURD’HUI, 20 HEURES, STADE DE LA VALLÉE-DU-CHER
TOURS : Catherine – Leray, M. Rodriguez, Benatia, Gondouin – Himmer, Soumah,
Fleurival (cap.), Doukantie, Maréval – Gimbert. Remplaçants : Raimbault (g.),
Mandanne, T. Vairelles, Tokéné, Carmona ou Kanté. Entraîneur : A. Falette.
GRENOBLE : Wimbée – Stinat, S. Pelé (cap.), Alphant, Robin – Juan – Dja Djedje,
Kamissoko, O. Saar – Chapuis, Akrour. Remplaçants : Yanev, Kermorgant, Belghazouani, N’Ganga, Giroud. Entraîneur : Y. Pouliquen.
Arbitre : M. Grelot.
CHÂTEAUROUX - AC AJACCIO
AUJOURD’HUI, 20 HEURES, STADE GASTON-PETIT
CHÂTEAUROUX:Fernandez – Allegro,T. Bertin(cap.),Bates, Ateba – Thiago – Sidibé, Vandenbossche – Mauricio, Mulenga, Sako ou Kébé. Remplaçants : Inthasane
(g.), Moutouakil, Kisamba, Blayac, J. Kébé ou Sako. Entraîneur : C. Daury.
AC AJACCIO : Roux – Dujeux, Antonio Carlos, Dzodic, Collin (cap.) – Rodrigo,
Connen, Rocchi – Khiter, Scarpelli, Kolar. Remplaçants : Radic (g.), Pierazzi, Seleri,
Mandrichi, Portillo. Entraîneur : R. Krol.
Arbitre : M. Djouzi.
20 H 30
Metz - Brest (Eurosport)
LUNDI 5 FÉVRIER
20 H 30
Guingamp - Strasbourg (Eurosport)
1. Metz
2. Caen
3. Strasbourg
4. Le Havre
5. Dijon
6. Châteauroux
7. Reims
8. Grenoble
9. Amiens
10. Gueugnon
11. Bastia
12. AC Ajaccio
13. Libourne-St-S.
14. Montpellier
15. Créteil
16. Brest
17. Guingamp
18. Istres
19. Niort
20. Tours
c.
—
11
19
17
17
24
23
22
25
29
30
29
23
31
29
27
29
27
34
31
34
Diff.
—
+21
+22
+10
+16
+2
+3
+5
+8
-2
-5
0
-2
-4
-6
-9
-4
-7
-18
-13
-17
PROCHAINE JOURNÉE. – Vendredi 9 février, 20 heures : AC Ajaccio - Créteil, Brest
- Dijon, Grenoble - Amiens, Gueugnon - Guingamp, Istres - Châteauroux, LibourneSaint-Seurin - Montpellier, Reims - Niort, Strasbourg - Tours ; 20 h 30 : Caen - Le
Havre (Eurosport) ; lundi 12 février, 20 h 30 : Bastia - Metz (Eurosport). MATCH
EN RETARD (22e journée). – Reste à fixer : Libourne-Saint-Seurin - Metz.
BUTEURS
1. Lesage (Le Havre) ; B. Gueye (Metz), 12 buts. 3. K. Traoré (Le Havre), 11 buts. 4.
Gouffran (Caen) ; Akrour (Grenoble), Deranja (Libourne-Saint-Seurin),10 buts. 7. Fauré
(Reims), 9 buts. 8. Samson (Caen) ; P. Cissé (Metz) ; B. Leroy (Niort) ; Féret (Reims),
8 buts...
METZ - BREST
Le patron est fatigué
METZ –
de notre correspondant permanent
LEADER ET GRAND FAVORI pour la montée,
Metz n’a plus gagné depuis sa victoire éclatante
contre Strasbourg (4-1), le 8 décembre. Depuis ?
Deux nuls en Championnat à Istres (0-0) et contre
Reims (2-2), un autre en Coupe de France contre
une équipe de CFA, Villemomble (1-1, 4-3 aux
t.a.b.) avant l’élimination contre Lille (0-2), en
trente-deuxièmes. Le report du match des Messins à Libourne, vendredi dernier, a aussi permis à
leurs poursuivants de se rapprocher virtuellement
au classement et d’accentuer cette impression de
surplace. « La seconde partie du Championnat va
être plus dure, prévient d’ailleurs Christophe
Marichez, le capitaine. Tout le monde veut nous
faire tomber. » « Les joueurs ont pris conscience
du fait qu’un nouveau Championnat débutait,
assure Francis De Taddeo, son entraîneur. Il faut
qu’on se reprenne mais on a quand même fait un
début de saison énorme. Il faut rester pragmatique, on connaît les temps de passage pour la
montée (autour de 70 points). »
Pour monter, Metz devra aussi se passer de
Ludovic Obraniak, son meilleur joueur lors de la
phase aller, parti à Lille pendant le mercato. Son
départ a été compensé par le prêt d’un joueur du
LOSC, Daniel Gygax. « La qualité du joueur n’est
pas à discuter, estimait Joël Muller, le directeur
METZ - BREST
sportif messin, lors de la signature de l’international suisse. On a voulu compenser le départ de
Ludovic par quelqu’un qui peut tenir le même
rôle. On verra à l’usage si on n’a pas perdu sportivement. » Son arrivée va en tout cas obliger De
Taddeo à faire évoluer son dispositif tactique,
organisé autour d’une défense à cinq éléments
depuis le début de la saison. « Obraniak tenait un
certain rôle dans l’équipe, explique le technicien
messin. Même s’ils se ressemblent, dans la capacité à percuter, à pénétrer, Daniel est un autre
joueur. Ludovic venait jouer plus bas et se consacrait beaucoup aux tâches défensives, Daniel est
plus attaquant. » De Taddeo a commencé à intégrer le Suisse lors de la défaite de Metz (1-2) en
amical contre Sarrebruck (D 3 allemande), lundi,
dans un système en 5-4-1, où il a évolué côté
gauche. « On l’a fait pour lui, explique De Taddeo,
pour qu’il se retrouve dans la démarche générale
de l’équipe, avant de passer à autre chose. »
Autre chose, ce sera sans doute un système à
quatre défenseurs, que De Taddeo prépare depuis
la réception de Reims et auquel le profil de Gygax
devrait mieux convenir. « Ce n’est pas que pour
Gygax, précise-t-il. Mais on doit pouvoir casser le
carcan dans lequel on se trouve, même s’il est
doré. » Car Metz n’a encore que des problèmes de
riche.
LIONEL DANGOUMAU
AUJOURD’HUI, 20 H 30,
STADE SAINT-SYMPHORIEN
(Eurosport)
METZ : Marichez (cap.) – Béria, Delhommeau, P.M. Diop, Bassong, Léoni
– Cardy, François, Agouazi, Gygax –
P. Cissé. Remplaçants: Sissoko (g.),
C. Gueye, Djiba ou Bong, Renouard,
Mom. N’Diaye. Entraîneur : F. De
Taddeo.
BREST : Elana – Bourgis, Poulard,
Casartelli, Randriana – Auriac, Bigné,
Guégan (cap.), Liabeuf – De Carvalho,
Socrier. Remplaçants : J. Lachuer
(g.), Josse, Stinat, Bochu, AkpaAkpro. Entraîneur : P. Janin.
Arbitre : M. Buquet.
TOUS SPORTS
Où loger le Stade Français ?
Max Guazzini veut un grand stade de rugby. Le Conseil de Paris examinera le 12 février le projet
controversé que lui propose le maire.
LE MOIS DERNIER, Bertrand Delanoë souhaitait « une année 2007
tonique ». Un vœu en passe d’être
déjà exaucé. Le maire soumettra au
vote, en effet, un projet très controversé, le 12 février, devant le Conseil
de Paris. Il s’agit de la construction
d’une enc einte de rugby de
18 000 places destinée à l’équipe du
Stade Français, fruit d’une promesse
faite à son président Max Guazzini.
Sa réalisation suppose de démolir et
reconstruire le stade Jean-Bouin, en
réduisant la place dévolue au club
omnisport actuellement résident (le
Paris Jean-Bouin) pour dégager de
l’espace en faveur des rugbymen
soudainement bien envahissants. Or
Arnaud Lagardère, autre proche de
Bertrand Delanoë, est le partenaire
principal du Paris Jean-Bouin (PJB)
où son Team Lagardère est implanté.
Curieusement, il se montre très discret sur ce dossier.
L’affaire prend tout son sel quand on
se souvient que ce petit stade, situé
dans le prestigieux XVIe arrondissement parisien, jouxte le Parc des
Princes et ses 45 000 places. Flairant
très tôt le dilemme, Bertrand Delanoë a eu une jolie formule pour résumer sa tâche : « C’est faire entrer un
édredon dans une valise. » Dit autrement, c’est l’assurance d’un débat à
forte teneur en décibels.
LA SITUATION. – L’association
Paris Jean-Bouin dispose
depuis 2004 d’un contrat de concession d’une durée de 20 ans accordé
par la mairie de Paris. Et le PJB a
signé, avec le club de rugby du Stade
Français, un contrat de sous-concession jusqu’en 2024. Il porte sur l’utilisation partielle de son terrain de rugby, sa piste d’athlétisme et ses trois
tribunes.
En clair, le rugby est hébergé par le
PJB. Le projet envisagé conduirait à
une inversion de cette situation et,
logiquement, à la renégociation de
la concession liant le PJB à la mairie
et vieille de deux ans seulement.
Avec, sans doute, à la clé un dédommagement.
LA GROGNE. – Très tôt, les défenseurs de l’environnement sont montés au créneau. Dans leur collimateur : la « disparition d’arbres
centenaires » induite par ce projet,
la « construction d’un mur de 17 m
de haut à proximité d’un immeuble
classé monument historique » et la
« création d’un parking sous-terrain,
Le projet de la Mairiee de Paris pour le nouveau Jean-Bouin
n
Aujourd’hui
Paris
1 terrain de rugby.
gy
1 ppiste d’athlétisme
7 700 places assises, 1 500 debout.
15 courts de tennis.
1 terrain de hockey su
sur gazon.
1 gymnase
gym
et 2 salles omnisports
couvertes.
Less pplus
• Des installations rugby ré
rénov
novéées.
• Un Stade Franç
Français rugby disposant dd’une
une
enceinte conforme à son standing de club leader
leader.
PParvis. Parking souter
souterrain
de 50
500 places et 8 000 m2 de
ggaleries marchandes.
Innstallations du Paris Jean-Bouin.
Parc des Princes
quand [poussée par ses élus Verts] la
mairie tente depuis des années de
réduire la place de la voiture à Paris
au profit des transports en commun. »
Les associations de riverains refusent toute « nuisance ajoutée à
celles déjà liées aux matches de football du PSG » joués au Parc des
Princes. Un refus renforcé par la mort
d’un supporter du PSG, le
23 novembre, après un match opposant son club à l’Hapoël Tel-Aviv.
Enfin, le président du PJB, Jacques
Lelièvre, stigmatise « la précipitation » et « la technique à la hussarde » employées par une mairie de
Paris qui traiterait, dans cette affaire,
comme avec « des sujets du père
Ubu ». Un « caprice » ne répondant
pas, de toutes façons, au potentiel
d’affluence du Stade Français (supérieure à 18 000 spectateurs sur environ la moitié des matches à domicile).
LE CONTEXTE POLITIQUE. – En
pleine campagne électorale (*),
l’opposition dénonce un « manque
de concertation » de la part de la
VENDREDI 2 FÉVRIER 2007
Athlétisme et hockey délocalisés
sur une pelouse de l’hippodrome
d’Auteuil.
majorité municipale de gauche, une
« aggravation du déséquilibre
Ouest-Est » en matière d’implantation d’équipements sportifs, la « disparition des stades de proximité » ou
encore un « projet incohérent en
matière de flux de circulation ».
Très en pointe, le député UMP du
XVIe, Claude Goasguen, dénonce,
lui, la transformation de ce secteur
de l’Ouest parisien en un « endroit
d’élection du show business sportif
spectaculaire ».
Résultat : le Conseil du XVIe a majoritairement voté contre ce projet le
31 janvier et réclamé un moratoire
de six mois pour le revoir. Certes, son
avis n’était que consultatif. Certes, la
majorité au Conseil de Paris est, elle,
de gauche. Mais ce rejet démontre
l’existence de fortes réticences politiques.
LA LÉGITIMITÉ DU PROJET. –
C’est le seul point de consensus.
« Chacun doit avoir sa maison »,
pose d’entrée Bertrand Delanoë. Or,
« Paris est devenue la capitale du
rugby », complète le maire UMP du
XVIe arrondissement, Pierre-Chris-
tian Taittinger. Le travail de Max
Guazzini pour hisser son équipe en
position de leader et créer l’événement autour d’elle, notamment en
transformant certains de ses
matches en grands « shows » réunissant 80 000 spectateurs, trouve là
une forme de reconnaissance officielle.
Personne ne songe à nier la nécessité
d’offrir aux joueurs du Stade Français un équipement correspondant à
leur standing sportif. « Ils ont besoin
d’un stade digne de ce nom »,
affirme le socialiste Jean-Yves
Mano, oubliant un peu au passage
que, même flétri par les ans, JeanBouin n’est pas un lieu indigne.
« Max a gagné le droit sportif, moral,
et politique d’avoir son stade dédié à
Paris », analyse, de son côté, l’UDF
Didier Bariani. Reste à savoir où et à
quel coût.
LES AUTRES OPTIONS. – Max
Guazzini ne veut pas en entendre
parler, mais elles existent. D’abord,
le Parc des Princes. Le contrat liant
les nouveaux propriétaires du PSG à
la mairie pour l’utilisation du Parc
Les moins
• Coû
Coût : 111 millions à la charge
ddu contribuable parisien.
• Opposition des associations de riverains
eett de dé
défense de l’environnement.
l environnement.
• Cumul dd’ééquipements sur la mê
même zone :
Coubertin, Roland
Roland-Garros,
Garros, Parc des Princes,
piscine Molitor, Jean-Bouin rénové.
• Capacité potentiellement insuffisante pour
environ la moitié des matches à domicile
du Stade Français en Top 14 et Coupe d’Europe.
prévoit la possibilité d’un second
club résident. « La pelouse n’y résisterait pas », répond-il. Le 13 janvier,
les spectateurs du match de rugby
entre le club de London Irish et Toulouse ont pu constater que la pelouse
du Madejski Stadium ne souffrait
pas trop de son utilisation à la fois
par London Irish et l’équipe de football d’Aston Villa.
De même, les gazons mixtes ouvrent
désormais des perspectives. À tel
point que le nouveau stade d’Arsenal à Londres a choisi une combinaison gazon naturel et fibres synthétiques. Quant aux calendriers
football et rugby, il est douteux
qu’on ne puisse les harmoniser si, à
l’étranger, d’autres y parviennent.
Deuxième option : le stade Charléty,
au sud de Paris. Venteux et mal commode, dit-on. Soit mais combien
coûteraient d’éventuelles modifications ? Les études chiffrées tardent à
venir. Si Jean-Bouin était rénové, le
Stade Français devrait sans doute
jouer une ou deux saisons à Charléty
durant les travaux. Preuve que c’est
faisable. Et, là, le parking existe déjà.
Quant au tramway, il passe juste
devant. Enfin, ce stade de rugby
pourrait peut-être voir le jour sur la
vaste friche des Batignolles, au nordouest de Paris, où était prévu le Village Olympique dans le projet
Paris 2012.
VALORISER LA MARQUE. – Disposer dans le XVIe d’un stade rénové
et agrandi à hauteur de 111 millions
dont Max Guazzini serait l’opérateur
populariserait davantage encore
une marque Stade Français déjà très
forte. Cela apporterait au club une
vigoureuse plus-value financière.
Des experts financiers évoquent une
valeur multipliée par dix en cas de
vente. Car, là, il ne s’agirait plus de
vendre un concept sans locaux. De
quoi compenser largement l’argent
personnel investi par Max Guazzini
depuis son arrivée au club en 1992.
Si, d’aventure, l’idée de vendre lui
venait à l’esprit…
PATRICK ISSERT
(*) Présidentielle : 22 avril et 6 mai 2007.
Législatives : 10 et 17 juin 2007. Municipales : mars 2008.
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Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
AMIENS - GUEUGNON
AUJOURD’HUI, 20 HEURES, STADE DE LA LICORNE
AMIENS : Merville – Lahaye, Hernandez, D. Vairelles, Hamed ou Levrat – Kinkela,
De Freitas (cap.), Levrat ou Fayolle, Giresse – Buengo, Heitzmann. Remplaçants :
Tangara (g.), Fayolle ou J. Niang, Raynier, Perchet, De Parseval. Entraîneur :
L. Batelli.
GUEUGNON: Peiser – Rodrigues,Adam ou Zarabi,Morestin, Bernardetou Aubriot –
Di. Gomez, Colleau, Tsoumou, Loukhiar – L. Touré, Niflore ou Hoarau. Remplaçants : Zarabi ou Adam, Aubriot ou Bernardet, Hoarau ou Niflore, Marty, D. Coulibaly. Entraîneur : V. Zvunka.
Arbitre : M. Derrien.
Amiens - Gueugnon
Bastia - Caen
Châteauroux - AC Ajaccio
Créteil - Le Havre
Dijon - Libourne-Saint-Seurin
Montpellier - Reims
Niort - Istres
Tours - Grenoble
Classement
Pts J. G. N. P. p.
— — — — — —
48 21 14 6 1 32
47 22 13 8 1 41
41 22 11 8 3 27
39 22 10 9 3 33
36 22 10 6 6 26
35 22 10 5 7 26
34 22 9 7 6 27
33 22 8 9 5 33
31 22 9 4 9 27
29 22 8 5 9 25
28 22 7 7 8 29
28 22 7 7 8 21
23 21 6 5 10 27
23 22 6 5 11 23
23 22 5 8 9 18
22 22 4 10 8 25
18 22 3 9 10 20
18 22 4 6 12 16
17 22 3 8 11 18
16 22 4 4 14 17
Bleu
JOHAN RIGAUD
20 HEURES
Jaune
Rouge
Jaune
Jusque-là, dans les moments où la
barque héraultaise a tangué, le président s’est toujours retenu de s’en
prendre et de trop en vouloir à son
entraîneur Jean-François Domergue, dont il louait encore, mardi, les
qualités – « travailleur et honnête »
– malgré des résultats trop cahoteux (30 victoires, 25 nuls et
37 défaites depuis qu’il a succédé à
Robert Nouzaret fin août 2005) et
plus de déceptions que de réussite
AUJOURD’HUI
Noir
Bleu
Noir
De Santini à Courbis,
en passant par Blanc
dans les choix de recrutement (L.
Clément et Neumann, entre autres
exemples).
Lorsqu’il doit prendre une décision
difficile et déchirante d’un point de
vue affectif, Louis Nicollin se fie souvent à la mine des joueurs, ou alors
elle est la conséquence d’une douleur vive. En 2004-2005, exercice
conclu par la relégation en L 2,
Gérard Bernardet n’avait pas résisté
à une hémorragie de défaites et surtout à un 1-6 à Paris, alors que
Montpellier n’était pas encore relégable. Là, le couac de Vannes
semble insupportable. « Il y a des
choses qu’on ne pardonne pas »,
maugrée Louis Nicollin, avant
d’ajouter des mots lourds de sens :
« Je pense que ça va frapper. Le mal
est fait, je sais ce que je vais faire. »
Ces mots signifieraient-ils un changement de cap et de méthode alors
que Montpellier doit encore remporter six matches pour assurer son
maintien avant d’échafauder une
ambition de montée en L 1 la saison
prochaine ? « On verra demain
(aujourd’hui) », dit Nicollin. « Il n’y
a pas le feu », essaie-t-il de tempérer. Mais a priori, à moins d’un
résultat spectaculaire contre Reims
ce soir, il devrait remettre en question l’ancien entraîneur du Havre,
sous contrat jusqu’en 2008 après
avoir signé à nouveau deux ans à la
fin de l’hiver 2006. Déjà bruissent
des noms de successeurs possibles,
de Jacques Santini, qui avait achevé
sa carrière de joueur à Montpellier
en 1981-82, à Laurent Blanc, en
passant par Rolland Courbis. En
tout cas, le président a des solutions
sous le coude. « J’en ai », confirmet-il. Ce qui est à peu près sûr, c’est
qu’il ne demandera pas à Michel
Mézy de retourner sur le banc.
Domergue apparaît donc plus que
jamais sur la sellette, même s’il est
souvent sorti indemne de quelques
moments très creux depuis son arrivée. Il est bien conscient que l’échec
de Vannes, « ça fait désordre »,
mais quant à savoir s’il se sent
menacé : « Je ne me pose pas ce
genre de question, je suis concentré
sur Reims avec un objectif de performance. »
12
RUGBY TOURNOI DES SIX NATIONS (1
re
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
journée) – ITALIE - FRANCE (demain)
« Concurrence jusqu’au bout »
BERNARD LAPORTE, entraîneur de l’équipe de France, veut voir un maximum de joueurs pendant ce Tournoi pré-Mondial.
LA JOURNÉE DES BLEUS
Ni choc, ni sourire. Bernard
Laporte, dans son traditionnel
point presse du jeudi, a conservé
un ton mesuré. On le sent,
comme ses joueurs et les supporters de l’équipe de France, dans
l’attente d’une relance après le
difficile mois de novembre
qu’ont connu les Bleus. Ce Tournoi et ce match à Rome, demain,
tombent à pic.
Tous sur le pré
LE TROISIÈME LIGNE Julien
Bonnaire, ménagé depuis le début de
la semaine en raison d’une entorse de
la cheville droite, s’est entraîné normalement hier. Florian Fritz et Christophe
Dominici, qui avaient été ménagés
mercredi, ont eux aussi participé à
l’unique séance de la journée, essentiellement consacrée à une répétition
générale des lancements de jeu. Les
Français quitteront ce matin le centre
national de Marcoussis, pour Rome,
via l’aéroport d’Orly. Ils s’installeront
dans un hôtel de la capitale italienne,
avant le dernier entraînement de la
semaine en milieu d’après-midi.
Les 18 joueurs non retenus dans le
groupe achèveront, eux, leur semaine
de préparation athlétique avant de
regagner leur domicile en fin d’aprèsmidi. Ils rejoindront Marcoussis
dimanche. Quant à Fabien Pelous,
dont le docteur Hermerel a confirmé
que la blessure était plus grave que
prévue, il doit observer une semaine de
repos pour que sa cheville dégonfle à la
suite de quoi on procédera à de nouveaux examens. Le capitaine de
l’équipe de France ne s’est pas exprimé : « Je n’ai pas le droit de parler à la
presse », a-t-il dit. Des joueurs qui
n’ont pas non plus le droit de lire la
presse. Ce qui devrait leur permettre
de battre l’Italie. – J.–C. C. (avec
AFP).
GALLES
Gareth Thomas
suspendu
jusqu’au
28 février
la dernière ligne droite vers la
Coupe du monde ?
– C’est les deux. On va se servir du
Tournoi pour voir un maximum de
joueurs en vue de la Coupe du monde,
là où il y a de la concurrence. Rien
qu’en troisième ligne on a neuf joueurs
pour cinq ou six places…
– Vous avez dit penser composer votre liste définitive de
trente joueurs avec dix-sept
avants et treize arrières. Pouvezvous détailler ?
– Nous aurons trois talonneurs,
quatre ou cinq piliers, quatre deuxième-ligne et cinq ou six troisièmeligne. Derrière, ça dépendra de la polyvalence des joueurs retenus.
– Damien Traille, votre ouvreur
de novembre, est-il redevenu
centre dans votre esprit ?
– Il est les deux. Mais, pour ce Tournoi, on veut pouvoir juger Skrela et
Beauxis, leur donner du temps de jeu.
A priori, Traille devrait jouer au centre.
Mais on ne sait jamais. Dès le premier
match, on a dû faire appel à Beauxis,
qui n’était pas dans la liste des quarante.
– Vous préparez le match avec
vingt-deux joueurs mais voyezvous aussi les dix-huit autres ?
– Oui. Hier (mercredi), je suis passé les
voir à la musculation. Cet après-midi
(hier), nous aurons une séance vidéo à
quarante. Au début, nous avions prévu
de bien séparer les deux groupes mais,
à leur initiative, les joueurs ont décidé
de prendre leurs repas en commun.
Finalement, c’est le staff, une quinzaine de personnes quand même, qui
mange dans une autre salle.
– Comptez-vous, dès le prochain
match, en Irlande, intégrer un
nouveau pilier dans le groupe
des vingt-deux ?
– J’espère que ce sera possible, mais
je ne veux pas tirer des plans sur la
comète. On est toujours soumis aux
aléas des blessures… Il ne faut pas
non plus que ce soit un traquenard
pour les nouveaux joueurs. On veillera
toujours à ce qu’ils intègrent une
équipe expérimentée.
– Ne craignez-vous pas que des
joueurs abattent leur carte personnelle dans ces matches où ils
joueront leur sélection pour le
Mondial ?
– Plus on v a s ’a pprocher de
l’échéance et plus les enjeux individuels seront importants. C’est vrai
qu’il s’agira de sélections mais, en rug-
by, pour être bon on a tellement besoin
des autres.
– Si près de l’échéance, vous
démarrez le Tournoi avec une
épine dorsale remaniée. N’estce pas inquiétant ?
– Mais je l’ai, mon épine dorsale ! J’ai
trois numéros 2, trois numéros 8, trois
numéros 9, trois numéros 10 et trois
numéros 15 ! Je fais comme les All
Blacks, la concurrence sera maintenue
jusqu’au bout. Eux, ils ont vingt-deux
joueurs dispensés de Tri Nations et
sûrs d’aller au Mondial. Moi, j’en ai
vingt ou vingt et un.
– Michalak est-il le vingt et
unième ?
– Non, lui est dans les vingt. »
CHRISTIAN JAURENA
Imanol reprend son vol
Après une traversée du désert, le troisième-ligne de Biarritz, Imanol Harinordoquy,
revient sur la pointe des pieds en équipe de France.
IL EST ASSIS DISCRÈTEMENT dans
un coin de la salle de presse. Répond
aux questions avec la modestie de
ceux qui savent la vacuité de l’exercice. Il est remplaçant mais ça lui va
très bien. Merci encore. Pas grand
mon de, du reste , n ’est v en u
l’entendre. Et pourtant. Imanol Harinordoquy était, il y a quatre ans, lors de
la précédente Coupe du monde, l’une
des figures de ce quinze de France, les
publicitaires avaient d’ailleurs retenu
la sienne pour l’afficher en grand sur
les murs de Sydney. « Oui, j’y repense
parfois ; à cette époque, tout me réussissait. Même sur le terrain, j’accomplissais tout ce que je tentais. J’aurais
fait une passe en fermant les yeux, elle
serait arrivée. On avait fait cette
Coupe, puis le Grand Chelem dans la
foulée. »
Ça tient à quoi, une carrière… Un jour
moins bien qui en appelle un autre. Lui,
ce fut contre les All Blacks le
27 novembre 2004, 6-45. Après, il fait
juste un match comme remplaçant
contre Galles dans le Tournoi suivant
et puis au revoir, monsieur. Faut pas
rester là. Lui qui avait été vice-capitaine du quinze de France, capitaine,
même, lorsque Fabien Pelous était sorti. « Je n’avais pas attaché beaucoup
d’importance à ce titre ; j’avais raison,
deux matches, je n’étais plus rien. »
Le sport de haut niveau est ingrat. Imanol Harinordoquy retourne alors au
labeur quotidien du Championnat,
passé de Pau à Biarritz. Avec la nécessité de devoir s’adapter. « Il fallait que
j’intègre le jeu de mon nouveau club.
C’était une période difficile. J’avais
l’impression, à cette période, de ne
plus savoir jouer au rugby. Je posais
beaucoup de questions… C’est fragile, la confiance. » 1,92 m, 108 kg,
même les rudes carcasses ont leur faiblesse. « Il n’y a pas que le tennisman
qui peut douter de son jeu. Ils ont tous
à peu près le même niveau de tennis et
c’est le mental qui fait la différence. Eh
bien, nous aussi. »
Le moral à la fenêtre, il regardait les
troisième-ligne passer dans le quinze
de France. « Et puis, un jour, je me suis
dit : ça suffit de se poser des questions,
je me suis mis à bosser comme un âne.
Quand t’es blessé dans ta fierté, il ne
reste que ça. Te remettre à travailler. »
Il va mettre la tête sous le capot.
« J’étais, en plus, blessé à la cheville et
je ne pouvais plus courir aux quatre
coins du terrain. Alors je me suis mis à
“ougner”, à tirer les maillots, faire le
pénible. À l’ancienne. Ça m’a plu, d’un
certain côté, j’y ai appris le combat.
Quelque part, ça m’a fait du bien. Je
suis devenu plus agressif. C’est mieux
d’avoir à se réfréner de ce côté dans
notre sport que devoir se forcer. Si
demain il pleut et qu’il y a de la boue, je
serai là. »
« On participe
plus au jeu »
Soulagé par la suite de ses soucis physiques et fort de son passage chez les
gars du bâtiment, il a retrouvé son
rang, ou tout du moins le chemin. Il est
d’abord revenu en France A. « Je l’ai
bien pris, au contraire, avec enthousiasme, il y avait des super mecs,
c’était extra. » C’était quand même un
maillot bleu. Et puis, l’été dernier, Bernard Laporte l’a à nouveau rappelé.
« Ce fut une bouffée d’air... » Victoire
majeure en Afrique du Sud (26-36).
« Malheureusement, je me blesse au
Imanol Harinordoquy
26 ans, né le 20 février 1980
à Bayonne.
1,92 m ; 108 kg.
Troisième-lignne
Sélection : 32.
Points : 45 ((9 E).
Première séélection :
Pays de Gallees - France (33-37),
le 16 fféévrier 2002 à Cardiff (GAL).
Dernièère sséélection :
Derni
Afrique du Suud - France (26-36),
le 24juin 20006 au Cap (AFS).
sternum (le 14 octobre contre le Stade
Français) et je dois décliner ma sélection pour jouer les Blacks en
novembre. »
PAGE 12
Heureusement, aurait-on envie de
dire. « Non, même dans une défaite, tu
préfères être sur le terrain. Sauf peutêtre si tu es évincé et que tu n’as pas la
possibilité de te racheter. Là, ça peut
faire mal à la tête. »
Le voilà, en tout cas, revenu parmi les
siens. Sur le banc, certes, mais au cœur
du système. « D’autant que le jeu
désormais proposé me plaît davantage qu’autrefois. Avant, je sautais en
touche et puis je restais sur la ligne en
attendant que la balle revienne et, parfois, elle ne revenait jamais. Tandis
que là, on participe plus au jeu, les troisième-ligne suivent plus le ballon. On
est plus en soutien. »
Il reste impavide sur sa chaise mais on
sent que tout en lui fourmille. « J’ai
l’impression d’avoir arrêté ma carrière.
Et d’en recommencer une. Comme si
j’étais nouveau dans le groupe. Je
repars de zéro, même si je ne suis pas
totalement le jeune qui regarde dans
son coin. » Non, sa page n’est pas
blanche. C’est d’ailleurs sa force. Il sait
ce qu’il a failli perdre.
JEAN-CHRISTOPHE COLLIN
Le quinze de France contre l’Italie
Demain, à Rome, au Flaminio, 14 h 30, en direct sur France 2
15 Poitrenaud
(Stade Toulousain, 24 ans/21 sélections)
11 Dominici
13 Fritz
(Stade Français, 34/55) (Toulouse, 23/12)
14 Heymans
12 Jauzion
(Toulouse, 28/37) (Toulouse, 28/26)
9 Mignoni
10 Skrela
(Clermont, 29/17)
(Stade Français, 27/1)
7 Bonnaire
8 Chabal
6 Betsen
(Bourgoin, 28/24)
(Sale/ANG, 29/24)
(Biarritz, 32/51)
5 Nallet
4 Thion
(Biarritz, 29/28)
(Castres, 30/22
30/22))
3 De Villiers
2 Ibanez (cap.)
((Stade
Stade Franç
Français
ais, 34/59)) ((Was
W pps,, ANG
ANG,, 33/83))
1 Milloud
(Bourgoin, 30/38)
Les remplaçants
Entraîneur : B. Laporte.
16 Szarzewski (Stade Français, 24/13), 17 Marconnet (Stade Français, 30/68),
18 Papé (Castres, 26/14), 19 Harinordoquy (Biarritz, 26/32), 20 Yachvili (Biarritz,
26/33), 21 Beauxis (Stade Français, 211/0), 22 Clerc (Stade Toulousain, 25/16).
Michalak, retour fin mars ?
Invité hier de l’émission « La page Rugby » sur L’Equipe TV, Frédéric Michalak
(24 ans, 42 sélections) a fait le point sur la blessure qui le tient éloigné des
terrains depuis le 11 novembre. Opéré le 18 novembre d’une rupture
ligamentaire au genou droit, l’ouvreur de Toulouse a repris la course. Une
semaine de rééducation l’attend à Capbreton à partir du 12 février, puis il
pourra reprendre le rugby d’ici trois à quatre semaines. Les chirurgiens ayant
estimé son délai de récupération à quatre mois, Michalak pourrait être en
mesure de jouer le 24 mars en Top 14 contre Montpellier.
« J’aurais pu travailler avec Platini »
TOULOUSE : BABY VERS
CLERMONT.– Selon nos confrères de
la Montagne, Benoît Baby (23 ans,
1,76 m, 80 kg, 3 sélections), le
trois-quarts centre toulousain, en fin
de contrat, serait proche d’un accord
avec le club auvergnat qui a déjà
enrôlé, pour deux saisons, le
troisième-ligne berjallien Julien
Bonnaire. Par ailleurs, Clermont a
enregistré la prolongation de contrat
(une saison + une en option) de son
troisième-ligne néo-zélandais Sam
Broomhall.
AGEN : SAISON TERMINÉE POUR
FAALETINO. – L’ouvreur-arrière
samoan d’Agen, Morrison Faaletino,
vingt et un ans, a mis un terme à sa
saison en raison d’une rupture du
ligament latéral interne du genou
gauche.
UN STADE JACQUES-FOUROUX
À AUCH. – Auch, la ville natale de
Jacques Fouroux, a rebaptisé son
stade de rugby du nom de l’ancien
capitaine puis entraîneur du quinze
de France décédé à cinquante-huit
ans d’une crise cardiaque le
17 décembre 2005.
AUSTRALIE : FIN DE CARRIÈRE
EN VUE POUR BEN TUNE. – L’ailier
australien des Queensland Reds Ben
Tune (30 ans, 46 sélections de 1996
à 2002), champion du monde 1999,
mettra un terme à sa carrière à
l’issue du Super 14 qui débute
aujourd’hui. Cependant, Tune se dit
prêt à poursuivre jusqu’à la Coupe
du monde si John Connolly,
l’entraîneur des Wallabies, le lui
demandait.
AGENDA
AUJOURD’HUI
SUPER 14 (1 journée). – Auckland
Blues (NZL) - Canterbury Crusaders (NZL),
Western Force (AUS) - Otago Highlanders
(NZL), Lions (AFS) - Waratahs (AUS).
DEMAIN
Écosse (16 heures, en direct sur France 2).
SUPER 14 (1re journée, suite). –
Waikato Chiefs (NZL) - Brumbies (AUS),
Queensland Reds (AUS) - Wellington Hurricanes (NZL), Sharks (AFS) - Bulls (AFS),
Cheetahs (AFS) - Stormers (AFS).
DIMANCHE 4 FÉVRIER
TOURNOI DES SIX NATIONS
(1re journée). – Italie - France (14 h 30,
en direct sur France 2) ; Angleterre -
TOURNOI DES SIX NATIONS
(1re journée, suite). – pays de Galles Irlande (16 heures, en direct sur France 3).
re
VENDREDI 2 FÉVRIER 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
MARCOUSSIS. – Bernard Laporte, ici à l’entraînement au Centre National de Rugby, fait du Tournoi un rendez-vous « pour voir un maximum de joueurs en vue de la prochaine Coupe du monde ».
(Photo Pierre Lahalle)
Bleu
Rouge
– Les défaites face aux All Blacks
affectent-ell es encore le
groupe ?
– Quel que soit le résultat précédent,
il y a remise en question à chaque fois.
Thion ou Chabal n’étaient pas là en
novembre. L’équipe de France, c’est
une sélection, avec des joueurs qui
changent.
– Mais si votre équipe ne manifeste pas de progrès…
– Si on perd à Rome ? Je dirai qu’il y a
toujours du positif dans une casquette.
Plus personne ne croit en toi et c’est là
que tu resurgis. À l’inverse, tu peux
faire le Grand Chelem dans le Tournoi,
démarrer la Coupe du monde dans la
position de favori… et ne pas sortir de
la poule.
– Patice Lagisquet a écrit dans
L’Équipe, hier, que personne ne
se souviendra du vainqueur du
Tournoi 2007 quand démarrera
la Coupe du monde…
– Il a raison. Mais, en tant qu’entraîneur de l’équipe de France, je ne peux
pas déclarer à la presse ou à mes
joueurs que ce match ou ce Tournoi, on
peut le perdre !
– Mais, dans votre esprit, est-ce
plus le Tournoi qui commence ou
Jaune
Bleu
Jaune
« Je ne peux pas
déclarer à la presse
ou à mes joueurs
que ce match
ou ce Tournoi,
on peut le perdre »
Gareth Thomas, l’arrière international
gallois, a été suspendu jusqu’au 28
février, hier par la commission de discipline de l’ERC, pour les incidents survenus
en marge du match de Coupe d’Europe
entre Toulouse et l’Ulster, ce qui lui fera
manquer les trois premiers matches du
pays de Galles dans le Tournoi des six
nations. Reconnu coupable d’avoir «tenté
d’entrer de manière agressive dans une
des tribunes du stade» et d’avoir «fait des
gestes de la main offensants envers les
spectateurs, un doigt tendu vers le haut»,
Thomas devra également s’acquitter
d’une amende de 7 500 euros.
Il manquera donc les matches du Pays de
Galles face à l’Irlande, dimanche,
l’Ecosse, le 10 février, et la France, le 24. Il
sera à nouveau disponible pour affronter
l’Italie à Rome et l’Angleterre à Cardiff, les
10 et 17 mars. Thomas, qui peut faire
appel, a en revanche été reconnu « non
coupable d’avoir engagé des échanges
agressifs avec les spectateurs ». Ce chef
d’accusation risque en revanche d’être
retenu pour l’autre avant toulousain cité,
Trevor Brennan, qui a frappé à plusieurs
reprises un supporteur de l’Ulster au
visage. L’Irlandais, dont une demande de
report de l’audition a été acceptée, devrait
comparaître le 9 février.
L’absence de Thomas a poussé Gareth
Jenkins à titulariser, dimanche face à
l’Irlande, James Hook et Jamie Robinson
au centre. L’entraîneur gallois s’est d’ailleurs privé de Gavin Henson, le centre ou
ouvreur des Ospreys, dans l’équipe
annoncée hier. « Il n’est pas assez bon
pour être dans cette équipe, a justifié Jenkins. Mon inquiétude sur Gavin repose sur
les pressions qui l’entourent, notamment
la presse. Il n’a pas un moment à lui, où il
n’est pas observé. »
L’équipe de Galles face à l’Irlande :
Morgan - Luscombe, Jam. Robinson,
Hook, Czekaj - (o) S. Jones (cap.), (m) Peel
- Ma. Williams, R. Jones, A. Popham - A.
W. Jones, Gough - Horsman, R. Thomas,
G. Jenkins. Remplaçants : M. Rees, D.
Jones, R. Sidoli, Gav. Thomas, M. Phillips,
Sweeney, Brew.
ANGLETERRE : PAS DE TOURNOI
POUR WARD-SMITH, MOODY FORFAIT. – Le troisième-ligne anglais Dan
Ward-Smith, qui souffre d’une dislocation
et d’une fracture d’une rotule, devrait être
absent au moins six mois. Par ailleurs,
Lewis Moody a déclaré forfait pour le
match d’ouverture du Tournoi, contre
l’Écosse,pour lequel l’arrière Iain Balshaw
reste incertain. La composition définitive
d e l ’é q u i p e se r a c om m u n iq ué e
aujourd’hui.
RECTIFICATIF. – Contrairement à ce
qui était indiqué hier dans le tableau statistique (p. 10) , la France n’a pas reçu un
seul carton jaune depuis le Tournoi 2000,
mais huit : Venditti, Brouzet, Betsen, Ntamack et Daudé en 2000, Lamaison en
2001, Auradou en 2002 et Ibañez en
2006.
Noir
Noir
« L’ÉQUIPE DE FRANCE n’a pas
l’habitude de démarrer le Tournoi sur les chapeaux de roue.
Comment voyez-vous ce premier
match ?
– C’est un éternel recommencement.
En équipe de France, après une longue
séparation, on repart toujours de zéro.
Là, si on veut gagner le Tournoi, il faut
gagner les deux premiers matches (en
Italie et en Irlande). Si on en perd un
des deux, on hypothèquera d’entrée
nos chances. Les Italiens sont en progrès. Ils ont réalisé trois bons matches
en novembre. L’an dernier, dans le
Tournoi, ils ont fait match nul à Cardiff.
Ce ne sont pas les All Blacks mais,
comme pour les Argentins, qui évoluent aussi dans les meilleurs clubs
français et anglais, on sait à quoi
s’attendre.
– Le retour en forme des troisquarts toulousains n’est-il pas le
principal atout de votre équipe ?
– On ne s’arrête pas à ça. Si on avait
voulu jouer sur les Toulousains, on
aurait mis Clerc à la place de Dominici.
On a surtout voulu présenter une
équipe qui se tient, avec des hommes
en forme.
– Comment s’est passée l’incorporation de votre nouvelle charnière ?
– On a attaqué dès dimanche en abordant tous les thèmes de notre jeu. On a
fait aussi deux gros entraînements
pour revoir tous les placements offensifs. Cela a permis à David (Skrela) de
prendre ses repères, de savoir où viennent ses avants.
– Utiliserez-vous Sébastien Chabal comme Elvis Vermeulen ?
– Pas tout à fait. On va chercher à utiliser la puissance de Sébastien, car c’est
son point fort. Elvis était utilisé en premier perforateur, Sébastien, on l’utilisera en premier mais aussi en deuxième…
– Avez-vous travaillé les
touches et les mêlées ?
– En novembre, c’est surtout en mêlée
qu’on a eu des problèmes. Mais on a
aussi revu notre organisation offensive
après touche.
13
RUGBY TOURNOI DES SIX NATIONS (1
re
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
journée) – ITALIE-FRANCE (demain)
L’Italie, ça se respecte !
Les Italiens sont désormais pris très au sérieux par leurs collègues français, souvent leurs partenaires en club.
c’est un garçon adorable mais je
n’ai pas envie de me retrouver dans
ses bras pendant le match. »
Les garçons savent que, notamment devant, ils ne vont pas s’amuser. « C’est devenu une équipe dangereuse qu’il faut aborder comme
on aborde les Blacks, assure Lionel
Nallet. On ne peut pas ne pas être
présent dans le combat. » cf« Ce
n’est pas possible d’aller là-bas la
fleur au fusil avec des certitudes,
poursuit Pascal Papé. C’est une
équipe plus homogène que par le
passé. Ils ont accroché toutes les
équipes l’an dernier jusqu’à dix
minutes de la fin. » Heymans
annonce aussi un match danger.
« On voit qu’ils progressent et ils
ont désormais quelqu’un à leur tête
qui les fait bosser. Va falloir tenir les
ballons et les faire bouger pour s’en
sortir et éviter un match piège. »
Mais attention, les Italiens ne sont
pas parvenus non plus au niveau de
leurs homologues footballeurs.
« Ce qui leur manque c’est de l’efficacité dans la zone d’attaque »,
souligne Dimitri Yachvili. « C’est
une équipe accrocheuse, note Chabal, qui s’appuie, c’est vrai, sur une
grosse conquête mais qui ne crée
pas beaucoup de danger. On est
encore en avance sur eux… » « Ce
serait quand même une claque de
perdre là bas », reconnaît Dimitri
Szarzewski. Effectivement quand
on ambitionne d’être champion du
monde. – J.-C. C.
LONGTEMPS, pour les Français, le
rugby italien c’était un peu le Tadjikistan. Au mieux la Moldavie pour
les plus connaisseurs qui avaient
une pizzeria à côté de chez eux. À
l’exception notoire de Serge Betsen
qui a une histoire singulière avec les
Transalpins. « Je les ai affrontés
pour ma première sélection en
équipe et… on a perdu (le 22 mars
1997 à Grenoble, 32-40). Depuis je
me suis toujours appliqué à respecter l’adversaire, à me préparer de
manière optimale quel qu’il soit. »
Bon, d’accord pour Betsen. Mais
pour les autres, ça n’était pas
sérieux. Du reste, entre 1967 et
1995 il n’y a pas eu de test-matches
officiels entre les deux pays. Et puis
en 2000, les Italiens ont intégré le
Tournoi provoquant ce sacrilège
d’en changer le nom. Enfin, ces
deux dernières années nombre
d’entre eux ont traversé les Alpes
pour venir manger le pain des rugbymen français dans leurs clubs.
Voire celui des Anglais. « Ils évoluent dans notre Championnat avec
nos règles, nos exigences et ils sont
désormais titulaires, note Pascal
Papé, ce qui montre leur qualité. »
Les joueurs de l’équipe de France
ont ainsi appris à découvrir ces
joueurs au quotidien. Leur regard
s’en est forcément trouvé changé.
« Parisse, les frères Bergarmasco,
dit Szarzewski, je les voie tous les
jours, c’est le grand niveau international. » « Au club, nous en avons
deux, raconte Harinordoquy. Un 2e
ligne (Santiago Dellape) et un
centre ou ailier (Andrea Masi), qui
est très technique, dur au plaquage
un sacré joueur. Et ils bossent les
gars, ce sont toujours les derniers à
partir de l’entraînement. »
De la connaissance, on est ainsi passé au respect voir à la crainte. « L’an
dernier, devant, nous n’avons pas
réussi à les bouger, se souvient Milloud. Ils sont costauds. » Cédric
Heymans : « Perrugini (le pilier), je
lui ai dit avant de partir de Toulouse
que j’espérais ne pas le croiser. Non,
À l’image du quinze d’Italie,
Mirco Bergamasco,
qui raffûte ici Fabien Pelous
lors du dernier Tournoi,
le 25 février 2006,
sous le regard
de Marco Bortolami
et de Gonzalo Canale,
a franchi un palier.
(Photo Marc Francotte)
IL A LONGTEMPS ÉTÉ dans l’ombre. Bien
à sa place, tranquille, peinard. Mirco Bergamasco, le trois-quarts centre du Stade
Français et du quinze d’Italie, s’est
construit sans à-coups. En prenant tout son
temps. Dans l’ombre de Mauro, son aîné de
trois ans, tout à la fois frangin adoré et
modèle, mentor et coéquipier, à Paris et en
sélection.
C’est dans les bagages de Mauro que Mirco
pointe le bout de son nez au Stade Français, en 2003 : « Je ne serais jamais parti
sans lui », confie-t-il. Mais le jeune troisquarts polyvalent italien n’est pas une priorité de recrutement. De bouts de match à
l’aile ou au centre en rares titularisations,
la gazelle aux boucles blondes ondulantes,
tel un angelot (bodybuildé) idéalisé par
Raphaël, ne laisse alors qu’une impression
furtive. Joueur d’instinct et d’engagement,
Mirco Bergamasco se plaît à se brûler dans
le défi physique, offrant sa pointe de
vitesse plutôt que son habileté technique
encore trop fruste. Joueur d’appoint, garçon timide, le second plan lui convient.
« Dans sa progression, Mirco a sans doute
peut-être trop porté le poids de son frère
aîné », analyse aujourd’hui Pierre Berbizier, l’entraîneur du quinze d’Italie.
Car si Mauro brille, côté pile, à l’aile de la
troisième ligne du Stade Français, Mirco
attire la lumière, côté fesses, en faisant la
couverture du calendrier des Dieux du
Stade 2004. « Bon, je venais à Paris pour
jouer au rugby, le calendrier, je ne connaissais pas ! rigole-t-il. Me voilà devant le
photographe, qui me dit : “Déshabillezvous !” Je réponds : “À poil ?” “Oui, à
poil…” C’était parti… »
« O’Driscoll et les lasagnes
de Mafalda »
Si Mirco Bergamasco a longtemps été
« l’homme du calendrier » – « Ma mère
était contente, elle s’en est vantée, et mes
tantes aussi » –, ses rêves secrets de rugby
ne se sont jamais envolés. Pas même la saison dernière, lorsqu’il subit une opération
de l’épaule droite qui l’éloigne une demisaison des terrains. « C’était dur mentalement, se souvient-il. Mais Mauro m’a
beaucoup aidé, conseillé. »
Alors privé de rugby, Mirco découvre Paris,
« le Sacré-Cœur, la place du Tertre. J’aime
regarder la ville d’en haut ». Délaissant
l’appartement qu’il partage avec Mauro à
Boulogne-Billancourt, les frangins s’encanaillent autour d’une passion commune :
« La cuisine des grands chefs. Nous aimons
les choses bien préparées, avec soin. Nous
tenons sans doute ça de notre grand-mère
paternelle, Mafalda. Mais, à la maison,
c’est Mauro qui cuisine ; moi, je ne sais
faire que “la pasta”, ce qui est quand
même la moindre des choses ! »
L’anecdote n’est pas anodine tant cuisine
et rugby sont capitaux pour le trois-quarts
centre italien. Deux atouts majeurs dans sa
progression depuis une saison. « Le topniveau ? Facile : Brian O’Driscoll et les
lasagnes de Mafalda ! » s’enthousiasmet-il.
« En trois saisons, Mirco a pris une dimension supplémentaire, se félicite son entraîneur, Fabien Galthié. S’il reste encore fragile psychologiquement en match,
commettant parfois des fautes de main, sa
marge de progression est énorme. Il a été
l’une des révélations du dernier Tournoi
(qu’il acheva comme meilleur marqueur
avec l’Irlandais Horgan, trois essais cha-
cun) et il sera surveillé comme le lait sur le
feu par les Français. »
Car, à l’heure d’attaquer le Tournoi des Six
Nations face à la France, contre laquelle il a
fait ses débuts internationaux en 2002,
Mirco Bergamasco n’a jamais semblé aussi
fort. Et voilà donc, à presque vingt-quatre
ans – il les fêtera le 23 février prochain,
veille d’Écosse-Italie –, Mirco est enfin
décidé à éclater en pleine lumière. « Ses
qualités physiques, sa vitesse et sa lecture
du jeu lui permettent de jouer dans des
situations où l’espace temps est très limité.
S’il a encore du déchet dans sa compréhension du jeu, il a la marque du haut niveau »,
analyse Pierre Berbizier, qui l’a titularisé au
centre avec le Clermontois Gonzalo
Canale.
Moins disert sur ce terrain – « Nous parlons très peu de rugby tous les deux » –,
Mauro confie aujourd’hui : « Ça fait un
moment déjà que je voulais voir l’individu
que je vois aujourd’hui. Sa progression
d’homme a suivi celle du rugbyman.
Depuis un an et demi, il a pris confiance en
lui mais il a besoin que quelqu’un lui
témoigne une vraie confiance. C’est ce
Stade Français/ITA.
23 ans, né le 23 février 1983
à Padoue (ITA).
1,80 m ; 93 kg.
Trois-quarts centre.
38 sélections.
14 essais.
Première sélection : le 2 février
2002 contre la France (33-12).
Dernière sélection : le
25 novembre 2006 contre le Canada
(41-6).
Clubs précédents : Petrarca
Padoue (jusqu’en 2003), Stade
Français.
qu’il attendait. » Demain, face à la France
de ses débuts, celle de tous ses possibles,
Mirco Bergamasco entrera sur la pelouse
du stade Flaminio « avec les frissons dans
le dos », quelques secondes après son frère
Mauro. Un court retard, désormais sans
importance, à l’heure où résonnera « Fratelli d’Italia », pour ces deux frères d’Italie.
Les franchises néo-zélandaises entament aujourd’hui le Super 14 handicapées par l’absence,
voulue, de vingt-deux All Blacks.
TROP DE RUGBY CAVIAR a rendu les Kiwis
gourmands. Traditionnellement, un match
entre les Crusaders et les Blues – à l’Eden Park
d’Auckland – a tout pour susciter l’appétit. Sauf
que, cette fois, ce classique Nord-Sud a plus
l’allure d’un déjeuner de cantoche que d’un
dîner aux chandelles. Cette année, la première
partie de la compétition se jouera sans les meilleurs joueurs. Soucieux de préserver ses internationaux en vue de la Coupe du monde,
l’entraîneur national Graham Henry a obtenu la
dispense de vingt-deux All Blacks pendant les
sept premières journées du Championnat, qui
en compte quatorze. Pour leur permettre de
faire du jus, grâce à un programme de préparation physique. La Fédération néo-zélandaise de
rugby a une telle faim de victoire en Coupe du
monde qu’elle a accepté ce régime sans sel.
Tant pis si cette onzième édition du Super 14
manque de piquant aux yeux du public. Tant pis
si les diffuseurs ont l’épigastre acide et les sponsors des remontées de bile. Pas sûr que, à
l’époque où il dirigeait les Auckland Blues, Graham Henry aurait avalé cette pilule. D’autant
qu’il n’entretenait pas les meilleurs relations
avec le sélectionneur d’alors, John Hart. Mais,
en dix ans, les choses ont changé. Par deux fois
(1999 et 2003), les All Blacks ont échoué en
Coupe du monde. Alors, cette fois, c’est l’union
sacrée. On s’adapte et on se tait. Coach
mythique, sextuple vainqueur du Super 14,
Robbie Deans aurait de quoi râler. Pour le match
de ce soir, l’épine dorsale de son quinze a été
décimée. Les Crusaders se rendent à Auckland
privés de six de leurs joueurs clés : Dan Carter,
Richie McCaw, Leon McDonald, Aaron Mauger,
Chris Jack et Reuben Thorne ! Dean ne pourra
compter sur eux avant la 8e journée, fin mars.
Sans acrimonie, Dean a déclaré qu’il « n’adhérait pas à cette décision mais s’y pliait ». Pour
lui, après tout, le rugby « est une affaire d’adaptation ». David Nucifora, le coach des Auckland
Blues, est un tantinet moins embarrassé que
son collègue de Christchurch. Il ne lui manque
« que » quatre joueurs : Keven Mealamu, Ali
Williams, Joe Rokocoko et Tony Woodcock. Les
Hurricanes de Wellington, qui ont retrouvé Tana
Umaga, ont perdu Jerry Collins, Jason Eaton,
Chris Masoe, Piri Weepu, Andrew Hore et Rodney So’Oialo !
McCaw : « Vous n’êtes pas là
pour nous chauffer la place »
Quant aux fans des Highlanders, leur mêlée est
amputée du pilier Carl Hayman et du talonneur
Anton Oliver, parmi les meilleurs au monde à ce
poste. Bien qu’embarrassé, aucun coach n’a osé
s’opposer au choix de Henry, de crainte peut être
d’apparaître comme un « traître à la nation ».
Les critiques sont venues de l’ennemi australien,
par la bouche d’Eddie Jones, entraîneur des
Queensland Reds, qui a rappelé que « l’intérêt du
Super 14, c’est tout de même de voir jouer les
meilleurs des meilleurs ! » Une bonne vieille
polémique pour alimenter les conversations de
pub et noircir les colonnes des journaux. En septembre dernier, le journaliste du New Zealand
Herald Gregor Paul s’interrogeait sur la fin de la
lune de miel entre le public kiwi et le rugby. Paul
notait déjà un déclin des audiences télé lors des
Tri Nations 2006 et 2005. Un déclin de 30 %,
selon ses calculs. Trop de rugby peut tuer le rugby. Les audiences veulent du « premium ». Les
joueurs, eux, sont loin de ces débats. Ce qu’ils
veulent, c’est jouer. Ainsi, le jeune Andrew Ellis
(22 ans), All Black et demi de mêlée des Crusaders : « On n’arrête pas de se préparer depuis fin
novembre. Alors, on a vraiment hâte. » Les critiques sur le Championnat dévalué ? « C’est vrai
que j’ai d’abord pensé ça moi aussi, mais, d’un
autre côté, l’absence des leaders va permettre à
des jeunes de révéler leurs qualités. » Lors de la
saison 2001, un jeune de vingt et un ans avait
débuté dans la compétition, en jouant neuf
minutes face à Auckland. Un dénommé Richie
McCaw, aujourd’hui devenu capitaine des All
Blacks. Il y a quelques jours, il s’est adressé aux
jeunes « rookies » de son club pour les motiver :
« Vous n’êtes pas là pour nous chauffer la place.
Jouez votre jeu à fond ! » Lorsqu’ils vont revenir
jouer, fin mars, les vingt-deux All Blacks vont permettre de redonner un coup de booster au Championnat. Pour les coaches, en revanche, ce sera
l’occasion de longues nuits sans sommeil. Ces
retours bénis risquent de perturber l’harmonie
des groupes construits sept journées durant. Des
problèmes de riches, quoi…
KARIM BEN-ISMAIL
XAVIER AUDEBERT
BIEN QU’IL S’EN DÉFENDE, Pierre Berbizier a réservé quelques surprises dans la
composition de l’équipe d’Italie qui affrontera demain la France au stadio Flaminio de
Rome. Tout d’abord en première ligne. Le
sélectionneur français a préféré titulariser le
Toulousain Salvatore Perugini à gauche et le
droitier de Gloucester Carlos Nieto plutôt
que de faire confiance à la sensation italoargentine Martin Castrogiovanni, passé à
Leicester à l’intersaison. « Castrogiovanni
est jeune (25 ans). Il aura plus de facilité à
entrer en cours de match. Et puis Nieto
(32 ans) n’a jamais déçu. Il n’y avait pas de
raison que je le sorte. D’autant que les Français l’aiment bien, je crois », a justifié
l’ancien coach de l’équipe de France. Idem à
l’ouverture, où l’on attendait Ramiro Pez, le
Bayonnais, mais qui s’est fait griller la politesse par Andrea Scanavacca, le numéro 10
de Calvisano. « Pez n’a pas joué depuis la
mi-décembre. Quand on sait le rythme qu’il
faut tenir au niveau international, je préfère
aligner Andrea, qui a joué avec son club. »
« Berbize » entend laisser sa chance à Scanavacca, auteur d’une bonne partie face aux
Canadiens le 25 novembre (victoire 41-6), et
profite du Tournoi pour le voir face à une
meilleure opposition. Après un léger entraînement collectif le matin, les Azzurri ont pris
leur quartier à l’hôtel Colony, dans le nord
de Rome, pour un après-midi de repos que
les frères Bergamasco ont mis à profit pour
participer à une émission de télé. – R. B.
L’ÉQUIPE D’ITALIE : 15 De Marigny (Calvisano ; 31 ans, 9 sélections) – 14 Dallan (Stade
Français/FRA ; 28/40), 13 Canale (Clermont/FRA ; 24/27), 12 Mi. Bergamasco (Stade Français/FRA ; 23/37), 11 Masi (Biarritz/FRA ; 25/28) – 10 Scanavacca (Calvisano ; 33/7), 9 Griffen (Calvisano ; 31/30) – 7 Ma. Bergamasco (Stade Français/FRA ; 27/54), 8 Parisse (Stade
Français/FRA ; 23/37), 6 Sole (Arix Viadana ; 24/14) – 5 Bortolami (cap., Gloucester/ANG ;
26/54), 4 Dellapè (Biarritz/FRA ; 28/38) – 3 Nieto (Gloucester/ANG ; 32/16), 2 Ongaro (Saracens/ANG ; 29/44), 1 Perugini (Stade Toulousain/FRA ; 28/37). Remplaçants : 16 Festuccia
(Parme ; 26/31), 17 Lo Cicero (L’Aquila ; 30/60), 18 Castrogiovanni (Leicester/ANG ; 25/40),
19 Mandelli (Parme ; 27/5), 20 Troncon (Clermont/FRA ; 33/90), 21 Pez (Bayonne/FRA ;
28/32), 22 Robertson (Arix Viadana ; 26/14).
GOLF DUBAÏ DESERT CLASSIC (circuit européen, hommes)
Sans star, pour l’instant
de notre envoyé spécial
de notre envoyé spécial
Mirco BERGAMASCO SUPER 14
CHRISTCHURCH – (NZL)
ROME –
La méthode Jacquelin
Auteur d’un premier tour solide, le numéro 1 français, fidèle
à son tempo, s’est placé à hauteur de Woods, 10e à – 4.
DUBAÏ – (EAU)
Le palmarès du Super 14
2006
Canterbury Crusaders (NZL)
2005
Canterbury Crusaders (NZL)
2004
Brumbies (AUS)
2003
Auckland Blues (NZL)
2002
Canterbury Crusaders (NZL)
2001
Brumbies (AUS)
2000
Canterbury Crusaders (NZL)
1999
Canterbury Crusaders (NZL)
1998
Canterbury Crusaders (NZL)
1997
Auckland Blues (NZL)
1996
Auckland Blues (NZL)
1995
LE PROGRAMME
Queensland (AUS)
1re journée. – AUJOURD’HUI : Blues - Crusaders ; Western Force - Highlanders ; Lions - Waratahs. Demain : Chiefs - Brumbies ; Reds - Hurricanes ; Sharks - Bulls ; Cheetahs - Stormers.
Demi-finales : 11 et 12 mai. Finale : 19 mai.
Queensland (AUS)
1994
1993
Transvaal (AFS)
VENDREDI 2 FÉVRIER 2007
de notre envoyé spécial
N’ALLEZ PAS CHERCHER quelque
extravagance chez cet homme-là.
Nonobstant sa chemise rose bonbon
d’hier, Raphaël Jacquelin n’est pas le plus
flashy des joueurs du circuit européen. Ni
dans son approche méticuleuse du
métier, ni dans l’éclat de ses performances. Du solide et surtout un minimum
de scores yo-yo d’un bout à l’autre de la
saison. Tenez, pour celle-ci il en est à
quatre cuts franchis pour autant de tournois disputés : 13e, 10e, 29e, 44e. « Raph’
fait du Raph’ », ose résumer son épouse,
Fanny. Certes mais aucun des sept Français présents à Dubaï ne peut se vanter
d’un bilan aussi propre, à défaut d’être
éblouissant. Et, hier, c’est « à la Jacquelin » que le numéro 1 national a inscrit
son patronyme sur la dixième ligne du
classement provisoire, à trois coups des
leaders.
Un chip rentré au trou no 5 suivi, au 6, d’un
superbe coup de rescue posé à deux
mètres du drapeau, pour deux birdies de
suite pleins de maîtrise égayèrent son
finish (il avait démarré au trou no 10). Et,
sans un triple putt sur l’avant-dernier trou
(bogey au 8), c’est intercalé entre Ses
Majestés Ernie Els (– 6 le matin) et Tiger
Woods (– 4 au soleil couchant) qu’il aurait
attendu le deuxième tour.
D’après dame météo, Jacquelin pourrait
le disputer sous la pluie, annoncée depuis
deux jours. Voilà qui devrait modifier des
conditions de jeu habituellement
constantes dans le Golfe : idéales le
matin, difficiles l’après-midi à mesure que
se lève le vent capricieux du désert, modifiant les choix de clubs et durcissant des
greens si onctueux au lever du jour.
Un green
dans son garage
Ainsi, convoqué aux aurores (8 h 5), Els
n’eut-il aucun mal à scorer bas hier. Plus
grand est le mérite des leaders, McDowell
et Fisher, et de leurs suivants également
partis sur les coups de midi, Woods,
Clarke, Jacquelin et même la légende
Greg Norman, incroyablement fit à cinquante et un ans, aussi à l’aise dans le
business que sur les fairways, comme en
témoigne son 70 d’hier, pourtant « sans
avoir touché un club depuis décembre ».
Reste à savoir si l’ordre inversé des
départs aujourd’hui bousculera la hiérarchie.
Cette perspective ne semblait pas affoler
l’imperturbable Raphaël. Plus enjoué
qu’à son habitude, il ne voyait que du
positif dans sa journée. « J’ai surtout rentré quelques bons putts de deux, trois ou
quatre mètres. Et c’est quand on rentre
ceux-là qu’on peut faire la différence. »
Comme un début de récompense à sa
méthode, lui qui a tapissé son garage
d’un putting green de quatre mètres sur
deux en gazon synthétique. « Ça roule
autant qu’ici, soit onze mètres au stepmeter. Je n’ai pas encore eu le temps de
beaucoup l’utiliser mais je prévois d’y
passer d’une demi-heure à une heure
chaque soir en travaillant les distances de
un à cinq mètres. Plus loin, c’est plus une
question de vitesse que de ligne. Le but
c’est d’améliorer les stats au putting, qui
ne sont pas très bonnes (1,78 putt par
green en régulation lors des quatre dernières saisons). C’est là que tout se
joue. »
Réglages minutieux sur les greens, mais
aussi dans le long jeu. Un changement de
clubs à l’intersaison contraint encore Jacquelin à quelques ajustements avant de
se lancer sur le parcours. « Rien de bien
méchant, juste des petits détails. » Ceux
qui font la différence et auxquels
s’attache quotidiennement celui que le
golf français a pour locomotive depuis
que Thomas Levet, toujours souffrant de
vertiges, tente péniblement de retrouver
l’équilibre.
ROMAIN LEFEBVRE
RÉSULTATS
DUBAÏ DESERT CLASSIC (Dubaï, circuit européen hommes, 1 845 000 , 1-4 février). – Premier tour
(par 72) : 1. Fisher (ANG), McDowell (ILN), 65 ; 3. Els (AFS), Lara (ESP), Randhawa (IND), 66 ; 6. Dyson
(ANG), Jaidee (THA), Price (GAL), Jimenez (ESP), 67 ; 10. Woods, Jacquelin, 68 ; 37. Lucquin, 70 ;
55. Bourdy,Havret, 71 ; 86. Van de Velde, Remésy, 73 ; 115. Cévaër, 77.
OPEN D’AUSTRALIE (Sydney, circuit européen femmes, 300 750 , 1-4 février). – Premier tour
(par 72) : 1. Kemp (AUS), 66 ; 2. Campbell (AUS), Webb (AUS), 67 ; 22. Arricau, 72 ; 27. David-Mila,
Auffret, 73 ; 85. Kreutz, 77 ; 108. Gicquel, 79.
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Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Le trois-quarts centre du Stade Français, Mirco Bergamasco, connu pour ses poses dans le calendrier
du club parisien, est sorti de sa réserve. À surveiller de près.
Bleu
Rouge
Jaune
Nieto, en pilier droit, et Scanavacca, à l’ouverture, ont été
préférés à Castrogiovanni et Pez.
Jaune
Deux fausses surprises
Noir
Bleu
Noir
Mirco remonte le short
14
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
SKI ALPIN CHAMPIONNATS DU MONDE
A en perdre le nord…
Les Mondiaux s’ouvrent demain à Are, en Suède, au cœur d’une saison qui a bouleversé les hiérarchies. Aux Français d’en profiter !
C’est fou comme, en
quelques mois, le
paysage alpin a changé.
Raich, Maier, Miller,
Kostelic et Paerson,
figures de proue de
l’ancien régime et
tenants de l’ensemble
des titres mondiaux, ont
perdu de leur autorité,
bousculés par une
déferlante de nouvelles
têtes. Parmi lesquelles
Svindal, Fill, Mancuso ou
Kildow, autant de noms à
suivre durant les
Championnats du monde
qui débutent demain
avec le super-G masculin.
Une quinzaine durant
laquelle les Français,
emmenés par un
Dénériaz à nouveau
ambitieux, se doivent de
ne pas rentrer
bredouilles comme en
2003 et 2005.
ARE –
de notre envoyé spécial
Raich privé de vitesse
Fé
Février
é
e
Demain
Dimanche 4 Lundi 5
SSuper-GG
hommes
à 12 h 30
SSuper-GG
femmes
à 12 h 30
Mardi 6
PPremier
i
entraî
aînement
în
descente femmes
à 10 heures
et premier
entraî
aînement
în
descente hommes
à 12 h 30
Mercredi 7
DDeuxiièème
entraî
aînement
în
descente hommes
à 10 heures
et deuxième
entraî
aînement
în
descente femmes
à 12 h 30
Les 23 français
ça
Hommes
Descente
Yannick Bertrand (Douanes, Châtel)
Marc Bottollier-Lasquin (Combloux)
Pierre-Emmanuel Dalcin (Douanes, Val-Cenis)
Antoine Dénériaz (Morillon)
TTroisi
i ièème
et dernier
entraî
aînement
descente femmes
à 10 heures
et troisième
et dernier
entraî
aînement
descente
hommes à 12 h 30
Jeudi 8
Vendredi 9
SSupercombiné
hommes
à 12 h 30
(descente)
et 16 heures
(une manche
de slalom)
Ingrid Jacquemod (EMHM, Val-d’Isère)
Marie Marchand-Arvier (Les Contamines)
Super-G
**
Autres
Marion Bertrand (EMHM, Auron)
Olivia Bertrand (Avoriaz)
Aurélie Santon (Méribel)
Les champions
olympiques
(Sestriè
ières, 2006)
Slalom
Hommes
Sandrine Aubert (Les Deux-Alpes)
Anne-Sophie Barthet (Courchevel)
Florine De Leymarie (Douanes, Pralognan)
Vanessa Vidal (La Toussuire)
Descente : Antoine Dénériaz
Super-G : Kjetil André Aamodt (NOR)
Géant : Benjamin Raich (AUT)
Slalom : Benjamin Raich (AUT)
Combiné : Ted Ligety (USA)
Sandrine Aubert
Anne-Sophie Barthet
Ingrid Jacquemod
Marie Marchand-Arvier
Femmes
Descente : Michaela Dorfmeister (AUT)
Super-G : Michaela Dorfmeister (AUT)
Stockholm
(Photo Jérôme Prévost)
capé de ce cinq majeur semble être
Bode Miller. Miller le fantasque
s’était noyé dans ses incohérences et
ses virées nocturnes en 2006, rentrant bredouille des Jeux. Assagi, il a
remis la main sur son génie, sauf
entre les piquets du slalom. Et l’or est
à portée de ses acrobaties dans
toutes les autres disciplines. Le seul
capable d’afficher un spectre aussi
large d’ambitions est le Norvégien
Aksel Lund Svindal. Digne héritier
des Aamodt et Kjus, le Norvégien
n’est favori nulle part mais médaillable partout. Comme pour mieux
asseoir sa nouvelle emprise sur la
Coupe du monde qu’il domine
depuis l’entame ou presque.
Svindal se pose donc en porte-drapeau de la nouvelle génération. Celle
Géant
Dénériaz.
Dalcin, De Tessières,
sélectionnés
Théaux.
Dénériaz, cinquième à Lake Louise en
début d’hiver, neuvième au classement
de la spécialité, prend conscience de son
potentiel encore mal sondé et peu
exploité en super-G. Il peut encore se
surprendre et surprendre. Dalcin a aussi
des références, sérieuses mais plus
lointaines.
400 km
d’Are, peut-être. Avec l’Italien Fill, le
revenant Cuche (en vitesse) ou le trublion suédois Byggmark. Avec, chez
les femmes, les Autrichiennes Schild,
intenable en slalom, et Hosp, les
Américaines Mancuso et Kildow dès
que ça va plus vite. Dans cette tempête de fraîcheur, peu d’anciens
osent sortir la tête : Miller, donc,
Michael Walchhofer, par intermittences en descente, et Renate
Götschl en vitesse.
Franchement, ce jeu de chambouletout ne doit pas déplaire aux Français. Trop discrets pour arriver en
bombant le torse (une seule victoire,
celle de Dalcin en descente à Vald’Isère et deux autres podiums), les
Bleus ont en effet de beaux coups à
jouer (voir par ailleurs). À Antoine
Dénériaz de montrer l’exemple dès
demain en super-G. Le champion
olympique de descente a retrouvé le
sourire et les sensations. Il lui faudra
tout cela et même plus pour s’exprimer pleinement sur la piste d’Are, là
où en mars dernier sa carrière aurait
pu s’arrêter. Les Français restent sur
deux tristes Fanny aux Mondiaux, à
Saint-Moritz en 2003 et Bormio en
2005. Pour éviter un troisième zéro
de rang, qui ferait franchement
tache à deux ans des Championnats
du monde à Val-d’Isère, ils peuvent,
doivent même, se souvenir de Sestrières et de leurs Jeux d’or (Dénériaz) et d’argent (Chenal). Même si,
d’Are, cela paraît si loin…
BENOÎT LALLEMENT
Outsider
**
Autres
sélectionnés
Slalom
Chenal.
Fanara, Missillier,
De Tessières.
Vice-champion olympique, Chenal a
relancé sa carrière. Ses performances en
progression constante cette saison, son
expérience, sa capacité à préparer les
grands rendez-vous et son envie lui
donnent la stature parfaite de l’homme à
suivre. Fanara est également sur la
pente ascendante.
Outsider
*
Autres
sélectionnés
Super-combiné
Outsider
Grange.
Bourgeat, Lizeroux,
Anselmet.
Déjà plusieurs fois vainqueur de manche,
appuyé sur une solide performance à
Schladming (8 e), Grange est l’espoir qui
monte, dont on sait qu’il a le talent pour
aller très haut et dont on guette la
performance de pointe. Il peut être
l’heureuse surprise de la quinzaine.
*
Autres
sélectionnés
Bourgeat.
Grange, Théaux,
Paquin.
Bourgeat fut le premier Français à monter
sur un podium cet hiver, troisième au supercombiné de Reiteralm. Il y a pris confiance
en ses moyens en vitesse, où il avait connu
quelques difficultés ces deux dernières
saisons. Avide de revanche après sa
quatrième place dans la disciline en 2003.
Femmes
Descente
Outsiders
**
Super-G
Jacquemod,
Marchand-Arvier.
L’une possède l’expérience et la
régularité, l’autre la fougue et une
technique en pleine affirmation :
Jacquemod et Marchand-Arvier, la
seconde boostée par son inattendue
3 e place à Cortina, seront à l’affût
derrière les quelques grandes
favorites. L’émulation interne peut
avoir un effet positif.
Outsider
*
Autre
sélectionnée
Géant
Jacquemod.
Miller courra tout
C’est au cours d’une conférence de presse très
suivie que Bode Miller a déjà mis fin au
suspense et annoncé hier que, « en accord
avec l’encadrement » , il prendrait le départ
des cinq épreuves masculines de ces Mondiaux.
« J’avais une crainte par rapport à la descente
ici, où je m’étais abîmé un genou à la
réception d’un saut un peu délicat, lors des
finales de Coupe du monde de la saison
dernière, a-t-il expliqué. Mais je suis ici pour
courir, j’aime toutes les disciplines, et je
m’engagerai donc dans le premier
entraînement de la descente, lundi. Il faudrait
Sélectionnées
Marchand-Arvier.
Même si elle paraît légèrement en retrait
en super-G cette année, Jacquemod y a
obtenu dans un passé récent quelquesunes de ses plus belles places
d’honneur. Elle pourrait profiter
d’éventuelles défaillances des meilleures.
Marchand-Arvier progresse, mais est
encore un peu tendre.
Épreuves
par équipes
à 10 heures
(1re manche
et 13 heures
(2e manche)
Femmes
Combiné
Pierrick Bourgeat
Jean-Baptiste Grange
Pierre Paquin (Val-d’Isère)
Adrien Théaux
Dimanche 18
Descente : Janica Kostelic (CRO)
Super-G : Anja Paerson (SUE)
Géant : Anja Paerson (SUE)
Slalom : Janica Kostelic (CRO)
Combiné : Janica Kostelic (CRO)
Géant
Alexandre Anselmet (Bonneval)
Pierrick Bourgeat (Les Deux Alpes)
Jean-Baptiste Grange (EMHM, Valloire)
Julien Lizeroux (La Plagne)
Slalom
Sl
l
hommes
à 10 heures
(1re manche)
et 13 heures
(2e manche)
Les tenants du titre
Pierre-Emmanuel Dalcin
Ingrid Jacquemod
Antoine Dénériaz
Marie Marchand-Arvier
Gauthier De Tessières (Douanes, l’Alpe-d’Huez)
Adrien Théaux (Val-Thorens)
Joël Chenal (Douanes, La Rosière)
Gauthier De Tessières
Thomas Fanara (Douanes, Praz-sur-Arly)
Steve Missillier (Le Grand-Bornand)
llalom
l
emmes
17 heures
1re manche)
t 20 heures
(2e manche)
Slalom
Jacquemod,
Santon,
M. Bertrand,
O. Bertrand.
Jacquemod, malgré une régularité et
des résultats globalement à la hausse,
ne peut honnêtement prétendre aux
médailles dans cette discipline si
concurrentielle. Ses jeunes partenaires
sont là essentiellement pour apprendre.
vraiment qu’il se passe mal pour que je
renonce ensuite. » Si l’Américain a envie de
relever tous les défis, celui qui lui tient le plus
à cœur est bel et bien le slalom : « Oui, c’est
vrai, a-t-il confirmé, j’aimerais bien cueillir l’or
du slalom avant ma fin de carrière, c’est le seul
titre de champion du monde qui me manque.
La boucle serait bouclée. Mais ce n’est
vraiment pas facile : en partant à chaque fois
avec le dossard 31, vu mon faible classement
mondial, le handicap ne me permet guère
d’espérer mieux, sans faire de faute, qu’une
place dans les dix premiers en première
manche. Alors, ensuite, je serais très heureux
de gagner la seconde, et de voir quel serait
Sélectionnées
Super-combiné
De Leymarie,
Vidal, Aubert,
Barthet.
Sélectionnées
On aurait aimé glisser De Leymarie
parmi les outsiders. Mais elle est encore
trop timide, ne parvient pas à enchaîner
ses manches à un niveau suffisamment
élevé pour rivaliser avec les stars du
slalom. Vidal est là au mérite, Aubert et
Barthet pour se forger de l’expérience.
mon classement final… » Très détendu, très
calme, Miller a semblé satisfait d’être à Are,
« dans un cadre différent de celui que nous
proposent habituellement les Alpes ».
« J’espère simplement que, à la différence de
ce que nous avons souvent vécu depuis le
début de l’hiver, les conditions ici seront le
plus régulières possible » , a-t-il conclu.
LES FRANÇAIS SUR LES SKIS. – L’équipe de
France masculine de vitesse (Dénériaz, Dalcin,
Théaux et De Tessières, les quatre du super-G,
plus Bertrand et Bottollier, les deux autres de
la descente) aura l’occasion de tâter la neige
d’Are pour la première fois ce matin, avec une
séance de ski libre de 9 heures à 11 heures et
Jacquemod,
Marchand-Arvier,
Aubert, Barthet.
Trop de lacunes en slalom pour
Jacquemod et Marchand-Arvier, pas
assez de vitesse chez Aubert et Barthet :
les Bleues resteront a priori au second
niveau. Mais toutes viennent pour
prendre date et monter les marches vers
des lendemains plus ambitieux.
une brève possibilité, de 11 heures à 11 h 45,
de skier la piste où se dérouleront le super-G
et la descente. Les deux premières filles, Ingrid
Jacquemod et Marie Marchand-Arvier, arrivées
quant à elles tard hier soir, auront droit à une
séance d’entraînement sur une des pistes
extérieures au centre de la station et réservées
à cet effet.
CÉRÉMONIE D’OUVERTURE CE SOIR. –
C’est à 19 heures aujourd’hui que se déroulera
la cérémonie d’ouverture des Mondiaux,
présidée par le roi de Suède, Charles XVI
Gustave. Elle se tiendra sur « la place des
médailles », en plein cœur du village d’Are.
PAGE 14
En tête de la Coupe du monde, le Norvégien Aksel Lund Svindal
sera notamment l’un des grands favoris du géant.
VOLLEY-BALL
LIGUE DES CHAMPIONS (play-offs, tirage au sort)
Tours est verni
Pour le premier tour des play-offs, le TVB a hérité
de la plus faible équipe du plateau : Ostrava. Le Dynamo Moscou
organisera le Final Four.
CETTE FOIS, ils ne pourront plus invoquer la poisse et maudire le sort
contraire. Guère à la noce depuis le
début de la saison, les Tourangeaux
ont vu leur ciel s’éclaircir d’une
manière inattendue hier après-midi,
lors du tirage au sort des play-offs de la
Ligue des champions. La Confédération européenne (CEV) a en effet placé
le dernier représentant français dans la
partie basse du tableau, lui évitant ainsi de croiser la route des trois clubs italiens pour mieux lui offrir l’équipe
d’Ostrava au premier tour, à la mifévrier.
Novice à ce niveau, le champion de
République tchèque, meilleur quatrième de la phase de poules, ne doit sa
présence dans le Top 12 qu’à l’exemption du Dynamo Moscou, désigné club
organisateur du tournoi fina l
(31 mars-1er avril) par la CEV. Vexé par
son échec l’an passé à Rome (4e), le
nouveau patron du volley russe a décidé de mettre toutes les chances de son
côté pour remporter la plus prestigieuse des Coupes d’Europe, vingtdeux ans après son unique succès
continental (Coupe des Coupes 1985).
Le club de l’ex-coach tourangeau Vladimir Alekno suivra donc d’un œil
détaché les joutes dramatiques des
play-offs, avec la possibilité non négligeable de retrouver son ancien club
français en… demi-finales. « On en
est encore loin, modère Veljko Basic, le
technicien du TVB, tout heureux de
voir enfin la chance lui sourire un peu.
Mais je dois avouer que l’on a obtenu
le meilleur tirage possible. Ce premier
tour est à notre portée, évidemment,
d’autant plus que nous jouerons le
match retour à Robert-Grenon. »
Pour se rassurer encore davantage, le
meilleur élève hexagonal sur la scène
continentale depuis quatre ans pourra
aussi se souvenir que sa dernière visite
en République tchèque, le 20 octobre
2005, avait plutôt bien tourné (*).
Apaisé dans sa ligne arrière depuis le
remplacement de l’Espagnol Alexis
Valido (rupture de contrat) par le complet Sébastien Frangolacci, Tours se
voit aussi opposer une formation sans
référence continentale, repêché in
extremis par la grâce d’un succès sans
valeur face au Panathinaïkos Athènes
mercredi soir (3-2)… Seuls visages
connus dans les rangs d’Ostrava, celui
du capitaine Premysl Kubala (ex-Poitiers et Ajaccio) et de l’international
David Konecny, présent au Mondial
japonais. Bref, rien d’insurmontable
a priori.
« Justement, il faudra en profiter pour
faire le plein de confiance et bien se
préparer pour soit retrouver Stéphane
Antiga et Palma de Majorque, qui nous
Le tableau des play-offs
p y
Premier tour
Deuxième tour
Final Four
Aller : 6 au 8 mars ;
retour : 13 au 15 mars.
À Moscou (RUS),
31 mars
et 1er avril.
Friedrichshafen (ALL)
Maaseik (BEL)
Cuneo (ITA)
Trévise (ITA)
Dynamo Moscou
qualifié d’office
Macerata (ITA)
Panathinaïkos (GRE)
Belgorod (RUS)
Roeselare (BEL)
Palma de Majorque (ESP)
Belchatow (POL)
Ostrava (RTC)
Tours
Les plays-offs se disputent sous la forme de matches aller-retour. En cas d’égalité
de victoires, les équipes sont départagées au ratio de sets, voire au ratio de points.
Les vainqueurs se qualifient pour le Final Four, qui aura lieu à Moscou, en Russie
(31 mars-1er avril).
Dynamo Moscou, en tant qu’organisateur, est directement qualifié pour le Final Four,
et rencontrera la formation issue du bas de tableau.
ont dominés deux fois en poule, soit
jouer les surprenants Polonais de Belchatow, poursuit Basic. En tout cas,
on ne sera pas placé dans la même
configuration que si on était tombés
sur Trévise. Là, on aurait été condamné
à l’exploit… » Le tenant du titre,
justement, doit lui envier le chemin
confortable de sa bête noire de ces der-
nières saisons européennes. Opposé
d’entrée au Cuneo de la star brésilienne Giba dans un duel étincelant,
Trévise aura fort à faire pour conserver
sa couronne...
GUILLAUME DEGOULET
(*) Alors champion d’Europe en titre,
Tours s’était imposé 3-1 face à Kladno.
LA CEV SORT SES DISTINCTIONS. – Dans la lignée d’un Mondial de haute
volée avec sa sélection (finaliste), le jeune pointu polonais Mariusz Wlazly (Belchatow) a été désigné meilleur marqueur de la première phase de la Ligue des
champions (21,2 pts) par la CEV. Le Suédois Marcus Nilsson (I. Salonique) termine
meilleur serveur (2,7 aces), le Néerlandais Johannes Paulides (Maaseik) meilleur
attaquant (65,5 % d’efficacité), le Bulgare Krasimir Gaydarski (Sofia) meilleur
contreur (5 blocks), tandis que le trophée de réceptionneur le plus efficace a été
décerné à l’Espagnol Alexis Gonzalez (Palma de Majorque).
PRO A (15e journée, matches avancés)
Pujol sera là
LA QUINZIÈME journée du Championnat s’ouvre dès ce soir avec deux
matches avancés. À Beauvais (5e), au
complet malgré la petite forme de Yuli
Vasilev, Poitiers (3e) enregistre le
retour de son passeur Pierre Pujol, susceptible de rentrer. Un seul absent :
Brett Youngberg, qui a subi une
arthroscopie mercredi. Remis de son
élongation à la cuisse, le puissant
pointu Junot Mistoco fait son retour
dans les rangs de Sète (6e), qui reste
sur deux revers consécutifs. Malgré
leurs pépins, les centraux Julien Escrig
(genou) et Fred Gibert (épaule) seront
là, au contraire de Petr Konecny (cheville). Dynamique inverse pour Nice
(13e), privé de l’international Xavier
Kapfer, opéré avec succès, lundi, du
ménisque et indisponible trois à quatre
semaines. Enfin, inquiétude pour le
capitaine Alex Jioshvili, terrassé, hier,
par une sévère gastro-entérite. À la
suite de la journée demain soir. – (Avec
nos correspondants.)
VENDREDI 2 FÉVRIER 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Y. Bertrand,
sélectionnés
Bottollier.
Dénériaz, parce qu’il est champion
olympique et que la piste suédoise
convient à ses qualités, et Dalcin, parce
qu’il a triomphé dans la dernière épreuve
de Coupe du monde à Val-d’Isère et qu’il
en est transcendé, semblent avoir une
carte à jouer.
Outsider
(2e manche)
ndredi 16 Samedi 17
Bleu
Dénériaz, Dalcin.
M
Géantt
femmes
à 17 heures
(1re manche)
et 20 heures
(2e manche)
Hommes
Hommes
***
Autres
Mardi 13
Descente : Bode Miller (USA)
Super-G : Bode Miller (USA)
Géant : Hermann Maier (AUT)
Slalom : Benjamin Raich (AUT)
Combiné : Benjamin Raich (AUT)
Même si aucun Français ne sera favori, plusieurs feront figure d’outsiders et, si ça veut rire, individuellement, les Bleus ne rentreront pas
bredouilles d’Are comme à Saint-Moritz (en 2003) et à Bormio (en 2005). État des lieux et des espérances, discipline par discipline.
Outsiders
QQualifications
lifi ti
géant
hommes
à 10 heures
(1re manche)
et 12 h 30
(2e manche)
Femmes
Des chances de médailles
Super-G
DDescente
t
femmes
à 12 h 30
(Bormio, 2005)
ÉQUIPE DE FRANCE
Descente
Samedi 10 Dimanche 11 Lundi 12
SSuperD
Descente
t
combiné
hommes
femmes
à 12 h 30
à 12 h 30
(descente)
et 16 heures
(une manche
de slalom)
Jaune
Rouge
Jaune
En fait, Paerson n’a plus qu’Are pour
sauver sa saison. Une chance, qu’elle
a soigneusement affûtée en zappant
la dernière épreuve de Coupe du
monde, en même temps qu’un challenge pour gros cœur. Et elle n’est
pas la seule dans cette impasse-là.
Que dire ainsi de Hermann Maier.
Anonyme (un seul podium en superG) depuis novembre, l’ancien maçon
de Flachau n’est plus que l’ombre
d’un géant. Est-il fini ? Ou a-t-il plus
simplement axé sa préparation sur
Are ? En tous les cas, le bonhomme a
déjà prouvé plus d’une fois qu’il avait
de la ressource. La dernière, c’était à
Bormio en 2005 quand après une
entame mondiale bafouillée, l’Autrichien avait étalé sa classe en géant,
privant son compatriote Benni
Raich, sacré en slalom et combiné,
d’un triplé rare.
Raich, justement, avait entamé en
Lombardie son état de grâce. Un
règne magnifié l’an passé par deux
ors olympiques et le classement
général de la Coupe du monde. C’est
fou comme le temps passe. Car Benni a perdu de son brillant. Au point
qu’à Are, il est privé de vitesse et
condamné à se cantonner au triptyque géant-slalom - super-combiné. Et si sa magnifique victoire en
slalom à Schladming, mardi, rappelle qu’il faut compter avec lui, ses
errances, comme celles de toute
l’Autriche, ont créé un rafraîchissant
appel d’air. Le tableau d’honneur
d’Are a ainsi très peu de chances de
se résumer, comme à Bormio, au
récital de cinq surdoués, Raich, Miller et Maier pour les hommes, Kostelic et Paerson chez les femmes qui
ont squatté les dix titres…
Comme un autre symbole de l’inattendu en vogue, le plus vaillant res-
Le programme de la quinzaine
Noir
Bleu
Noir
DE LÀ-HAUT, tout semble si loin…
D’ailleurs, d’Are, petite station du
bout de l’Europe, bien au nord de
Stockholm, tout est loin. Bormio
l’Italienne, par exemple, dernière
terre d’accueil des Mondiaux, en
2005. Ou encore Sestrières et ses
Jeux, dernière escale à médailles de
l’alpin, en février dernier. Il y a un an.
Déjà… Pour tout dire, au pied des
collines enneigées d’où dégoulinent
les pentes qui serviront de scènes
durant la grande quinzaine du blanc,
même la Coupe du monde paraît loin
ce matin alors que s’ouvrent les
Championnats du monde, cinquante-deux ans après les précédents organisés ici.
À l’heure de tenter d’ébaucher un
profil d’une trop longue quinzaine du
blanc (à trop étaler son rendez-vous,
la FIS a en effet dilué l’intensité), il
serait normalement utile de jeter un
œil sur la Coupe du monde. Pour
dégager les tendances de l’hiver et
cerner les principales forces en présence. Mais là, franchement, la photo est aussi brumeuse que le temps
annoncé sur la Suède. À ce propos, la
météo, particulièrement le vent et le
brouillard, pourrait bien jouer les
trouble-fête. Il faut ainsi craindre des
retards et des reports, surtout pour
les épreuves de vitesse qui ouvrent
ces Mondiaux. La patience et la
faculté d’adaptation, d’autant que la
neige plus froide qu’ailleurs ne ressemble pas à celle rencontrée dans
les Alpes, seront deux qualités
essentielles pour espérer assécher
ses ambitions. Remarquez, tout ce
petit monde a eu l’occasion de se
mettre à l’épreuve de ce côté-là
depuis le début d’un hiver bouleversé par un climat hors saison.
Et ce désordre, entre annulations de
course pour manque de neige et
reprises au cordeau, semble avoir
semé la zizanie dans une hiérarchie
pourtant bien dessinée depuis deux
ans. Le symbole le plus prégnant de
cette cacophonie s’appelle sans
aucun doute Anja Paerson. Annoncée sur une voie royale depuis le
congé sabbatique de Janica Kostelic,
sa grande rivale, la prodige qui a déjà
tout gravi est en fait débordée de
toutes parts. Noyée par l’émergence
de la jeunesse autrichienne en slalom et géant, condamnée au silence
par la fougue américaine de Mancuso et Kildow ou la seconde jeunesse
de Götschl en vitesse, Paerson n’a
pas encore gagné et signe même sa
moins bonne saison depuis 2001…
Elle n’est même plus le meilleur
espoir suédois à Are, lourd privilège
désormais réservé aux slalomeurs et
notamment Jens Byggmark, son voisin de Tarnaby révélation 2007 des
piquets.
15
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
PROLONGATIONS
DÉNÉRIAZ, LA PEUR DU VIDE
REPORTAGE
Le champion olympique a visité la face sombre de la descente cet hiver. Décryptage d’un voyage dans l’envers du décor.
Il ya un an à peine,AntoineDénériazaccédaitau rêve
de sa vie : champion olympique de descente. Depuis,
il dit lui-même avoir touché le fond. Alors qu’il a tout
fait pour tenter de se reconstruire et arriver ambitieux aux Mondiaux qui débutent demain avec le
super-G, Carole Montillet, championne olympique
de descente en 2002, passée comme lui par des
périodes sombres, et Nicolas Burtin, descendeur
devenu entraîneur, expliquent les maux qui ont miné
« Tonio » cet hiver. Et confient leur optimisme quant
à la quinzaine suédoise du champion en chantier.
ARE – (SUE)
de notre envoyé spécial
IL Y A, ÉVIDEMMENT, les mots.
Ses mots. Pour exprimer un désarroi,
presque une détresse à l’heure de
poser ses skis dans le portillon et
d’attaquer cet incomparable voyage
qu’est toujours une descente. Cette
situation, tous ou presque sur le circuit ont, un jour ou l’autre, eu à
l’affronter, à la surmonter. C’était à
Bormio, le 28 décembre dernier, face
à la Stelvio, l’une des pentes les plus
bouleversantes et exigeantes de
l’hiver. Antoine Dénériaz avait alors
dit ceci : « Je suis bien dans le trou. Je
traîne un gros frein à main et je
n’arrive pas à le desserrer. » La faute
aux séquelles essentiellement psychologiques, donc sournoises, d’une
énorme gamelle en mars dernier à
Are. Déjà. La faute à cette vie forcément tourneboulée par le plus beau
des ors, aux fatigues inhérentes aux
sollicitations qui accompagnent son
nouveau statut de champion olympique, aux frustrations multiples de
ne plus pouvoir toujours être totalement soi-même, à la difficulté, enfin,
de faire fructifier l’exploit.
Quelques semaines et une mise au
vert plus tard, dans l’intimité d’un
hôtel de Val-d’Isère, peu avant de
partir aux Mondiaux, Antoine a
accepté de revenir sur ce samedi
noir, sur ce mal qui lui plombe sa saison et qui le rejette à l’ombre, lui, le si
brillant champion olympique, sur les
raisons qui l’avaient alors poussé à
TÉLÉVISION
RUGBY
CYCLISME
GOLF
TENNIS
FILM
BASKET
FOOTBALL
Rediff. demain à 10 h 45
20.45
Coupe d’Italie. Demi-finale. Match retour.
Inter Milan - Sampdoria Gênes.
Eurosport 2 105 min
Circuit américain.
Open de Scottsdale (USA). 3e jour.
Canal + 95 min
« C l’heure du foot ».
Sport + 105 min
« La course du millénaire ».
GOLF
16.15
Sport + 105 min
22.30
Eurosport 60 min
DOCUMENTAIRE
17.00
00.05
Planète Thalassa 30 min
BASKET
18.45
Sport + 105 min
01.00
NBA TV 150 min
NBA.
Philadelphie 76ers - Golden State Warriors.
HOCKEY SUR GLACE
19.10
Rediff. demain à 18 h 15
01.30
NASN 150 min
NHL.
Detroit Red Wings - St Louis Blues.
BASKET
19.40
Rediff. demain à 10 h 30
02.05
NBA.
Orlando Magic - New Jersey Nets.
20.00
L’Équipe TV 26 min
Canal + Sport 100 min
22.15
MAGAZINE
16.40
Canal + Sport 65 min
Metz-Brest.
Sport + 105 min
Eurosport 2 60 min
Canal + Sport 30 min
Ligue 2. 23e journée.
Rediff. demain à 10 h
20.30
FOOTBALL
14.00
À voir.
Canal + 120 min
Rediff. demain à 15 h 45 Canal+ Sport
ZAP
Intéressant.
20.00
« The Euroleague Basketball Show ».
TPS Foot 125 min
Pro A. 20e journée.
Clermont-Nancy.
Rediff. demain à 7 h 30
NHL.
Pittsburgh Penguins - Montréal Canadiens.
20.25
BASKET
Sport + 105 min
NBA.
Phoenix Suns - San Antonio Spurs.
HOCKEY SUR GLACE
20.10
Championnat d’Allemagne. 20e journée.
Nuremberg - Bayern Munich.
Eurosport 2 75 min
12.45
« Une belle journée »,
de G. Dellal (2005).
FOOTBALL
volonté d’Antoine l’aveu de ses faiblesses. « Le plus dur, quand on est
mal, se rappelle-t-elle, c’est de
t’avouer que tu as le frein à main. En
parler ouvertement, ne pas se le
cacher, c’est hyper important. Tu ne
remets plus en cause tes skis, les
conditions, tu sais que ça vient de toi.
Tu l’acceptes. Tu as alors fait le plus
gros pas. »
France 3 5 min
12.45
Tournoi ATP de Zagreb (CRO).
Quarts de finale.
MAGAZINE
Ensuite ? Carole Montillet se souvient de ce qu’elle avait mis en place
en 2002 pour renaître aux Jeux, alors
qu’elle touchait le fond en Coupe du
monde : « Préparation physique, isolement, entraînement. »
« D’abord, faire un petit
break (elle avait choisi
San Diego, Antoine a
opté pour Boulouris
début janvier), puis passer du temps à la vidéo,
en essayant d’être honnête, d’accepter les
images de toi en difficulté. Après, au contraire,
j’ai beaucoup regardé
des images de moi quand
je s k ia i s bien pou r
essayer de m’en imprégner. Histoire de se souvenir des sensations, des
attitudes quand tu vas
vite. Une fois que c’est
fait, il faut bosser, beaucoup bosser.
L’idéal est de s’entraîner sur une
piste sur laquelle tu es en confiance
et d’enchaîner les passages. Faire de
la qualité dans la facilité, et laisser la
vitesse revenir doucement. »
À écouter Stéphane Sorrel, le patron
des descendeurs tricolores, c’est
exactement le travail effectué par
Antoine Dénériaz lors des quatre
Le plus dur, c’est
de t’avouer que tu as
le frein à main.
Tu ne remets plus
en cause tes skis,
les conditions, tu sais
que ça vient de toi.
Alors, tu as fait
le plus gros pas
(Carole Montillet)
Rediff. à 22 h 25
Championnats du monde.
Épreuve par équipes. À Igls (AUT).
MATCH APRÈS MATCH
''
Canal + Sport 110 min
Circuit européen.
Open de Dubaï (EAU). 2e jour.
LUGE
TOUT LE SPORT
08.30
Tour du Qatar.
6e étape : Sealine Beach Resort - Doha Corniche.
JOUR DE SPORT
rassure. « Mais, depuis, on a discuté
et je sais qu’il s’est fixé des objectifs,
il reconstruit. » Il est donc prêt. Prêt à
tout pour revenir. De loin, Montillet
approuve. Et veut pour preuve de la
''
jours passés à Val-d’Isère, la
semaine dernière, sur le haut de la
piste Oreiller-Killy. Un terrain cher au
cœur de « Tonio », sur lequel, le
20 décembre, il a marqué ses premiers et seuls points de l’hiver en
descente (vingt-deuxième). « Ce
stage de super-G a confirmé que la
gestuelle et l’engagement continuent à se mettre en place », dit Sorrel. Confiant quant à l’avenir proche
de son champion en chantier.
Comme Burtin. Comme Montillet.
Carole, encore : « Il a fait tout ce qu’il
devait. Maintenant, les Mondiaux
sont là. C’est un environnement différent de la Coupe du monde, ça peut
lui donner le petit coup de pouce. Les
grands événements te redonnent la
flamme. »
D’autant que le programme suédois
semble taillé pour Dénériaz. Avec
d’abord le super-G, une discipline
dans laquelle il s’est découvert de
légitimes ambitions cette saison.
« Les 20 km/h de différence de
vitesse entre la descente et le superG jouent beaucoup, assurent en
chœur les deux retraités. Tu n’as pas
non plus la même approche de la
piste. » Cette piste aux souvenirs
ambigus, entre amour de son profil
tout en mouvement qui lui convient
si bien et douleurs de sa chute
mémorable de mars dernier. « Le
super-G peut lui permettre de vraiment gagner en confiance, tranche
Montillet. Et après, ça peut vite tourner. Parce que c’est là, ça ne
demande qu’à revenir… » Ça ? Ce
ski pur, fluide, engagé. Irrésistible
parfois. Ce ski qu’Antoine Dénériaz a
en lui et n’a pas pu oublier. Celui
d’une descente de rêve, le 12 février
dernier, par exemple. Celui sur
lequel, depuis, s’est posé un voile
trouble qui lui pollue la vie. Cette
peur qui se vit mais ne se dit pas.
Cette peur qu’Antoine doit maintenant surpasser. Poignant défi.
BENOÎT LALLEMENT
Antoine DÉNÉRIAZ 30 ans ; né le 6 mars 1976 à Bonneville (Haute-Savoie).
1,89 m ; 100 kg.
Club : Morillon - Grand Massif.
Skis, fixations et chaussures Atomic.
JO : 1er (descente, 2006) ; 11e (superG, 2006) ; 12e (descente, 2002) ; 20e
(combiné, 2002).
CM : 9e (descente, 2003) ; 21e (descente, 1999).
Coupe du monde : 3 victoires
(3 descentes). Classement général :
20e (2004) ; 25e (2003) ; 42e (2002,
2005) ; 45e (1999, 2006) ; 71e (2000) ;
109e (2001).
LA SÉLECTION DE « L’ÉQUIPE »
Super 14. 1re journée.
Auckland Blues - Canterbury Crusaders.
AMERICAN DREAM
avec le super-G et la descente se profile le samedi suivant.
Avant d’avancer des solutions et de
s’aventurer sur la route de la
rédemption, Antoine Dénériaz a dû
répondre à une interrogation intime
et essentielle. Peut-être la seule qui
compte : a-t-il encore vraiment
envie ? Envie de se faire violence,
envie de consentir aux sacrifices
nécessaires, envie de passer pardessus ses appréhensions, ses peurs
mêmes, et celles de ses proches ?
« Quand tu es champion olympique,
que tu as réussi ce qui se fait de
mieux, c’est sans doute difficile de se
donner à cent pour cent pour une
mission que tu sais difficile »,
constate Burtin. Montillet répond :
« Tu ne peux pas vivre toute ta vie
sur une bonne journée, ça ne s’arrête
pas là. C’est long d’arriver au sommet et, quand tu y arrives, tu ne veux
surtout pas que ça s’arrête là, ce
n’est pas un aboutissement. Tu n’as
pas non plus envie d’être l’homme
ou la femme d’un jour. »
Burtin, qui le suit au quotidien ou
presque, n’a aucun doute : « Antoine
a toujours envie. » Pascal Lemoine,
son technicien depuis sept ans, son
confident surtout, avoue « s’être
posé la question » début décembre,
après la descente de Beaver Creek. Il
Eurosport 2 30 min
20.00
Eurosport 150 min
À ne pas rater.
Les cases vertes
correspondent aux
retransmissions
en direct.
Ce soir 20:00
MATCH APRÈS MATCH
> JEAN-MARC FURLAN, entraîneur de Troyes
Invité sur le plateau de Vincent Couëffé.
> FOOTBALL
Le Tournoi reçu XV sur XV
France Télévisions diffusera tous les matches du Tournoi en direct.
FRANCE TÉLÉVISIONS passe de
treize à quinze. Ne nous méprenons
pas : le service public ne s’invite pas
dans le débat, récurrent au pays de
l’Ovalie, opposant treizistes et quinzistes. Non, France Télévisions retransmet cette année l’intégralité du Tournoi des Six Nations, soit les quinze
matches en direct. « Par voie contractuelle, nous avons l’obligation d’en diffuser treize, explique Daniel Bilalian,
patron des sports de France Télévisions. Mais, l’audience étant au rendez-vous (l’an dernier, le quinze de
France a réuni en moyenne 40 % de
part d’audience ; les autres matches,
autour de 20 %), on estime que ça vaut
la peine de tout exposer. » Samedi,
France 2 donnera donc le coup d’envoi,
avec Italie-France (14 h 30) puis Angleterre-Écosse (17 heures), tandis que
France 3 conclura cette première journée, dimanche, par Galles-Irlande
(16 heures). Par la suite, France 2 gardera le monopole du ballon, sauf pour
Irlande-Angleterre (24 février) et
Galles-Angleterre (17 mars), programmés à 18 h 30 et dont les dernières
minutes seront a priori basculées sur
France 3, journal de 20 heures de
France 2 oblige… « On est confrontés
à des problèmes d’horaires qui n’existaient pas auparavant, précise Bilalian. Dans le souci d’une prolongation
En avant, Manche !
CANAL +. 16 h 40. Film. Une belle journée. 95’.
UN MEC BIEN, CE FRANK : travailleur et respecté par tous ses proches de Glasgow. Il n’a pas de problème particulier. Avant que le chômage ne le rattrape. À
cinquante-cinq ans. Le voilà moralement dans les cordes. Jusqu’à ce que son ami
Danny lui dise qu’il devrait profiter d’une belle journée pour traverser la Manche à
la nage. Il plaisantait, Danny. Mais Frank ne l’a pas entendu ainsi. Sans prévenir sa
femme, Frank (épatant Peter Mullan) va se préparer, s’entraîner dur. Il s’est trouvé
un but : la Manche à la nage…
Avec Une belle journée, la réalisatrice Gaby Dellal, servie par d’excellents comédiens, propose une intéressante comédie dramatique, réalisée en 2005, dans la
lignée des films britanniques à la Ken Loach. Relations humaines, difficultés à
communiquer y sont traitées sans jamais faire sombrer le spectateur dans la sinistrose, au contraire. Un bon bain de fraîcheur que cette plongée dans la Manche…
L’occasion pour nous de rappeler que le premier homme qui la traversa à la nage
(dans le sens Angleterre-France et en vingt et une heures et quarante-cinq
minutes) fut le capitaine anglais Matthew Webb. C’était en 1875…
BERNARD DOLET
VENDREDI 2 FÉVRIER 2007
éventuelle (sic) ou de temps additionnel, on a la possibilité de bascule,
comme sur le tennis ou le cyclisme. »
La trêve du Top 14 permet aussi à
France Télévisions d’exposer son
consultant Fabien Galthié sur huit rencontres (dont celles des Bleus). Enfin,
avant chaque match des hommes de
Laporte, France 2 proposera le magazine XV/15, illustration du credo martelé par Bilalian : « Ce qu’attendent les
gens, c’est un spectacle sportif. De la
même manière que les gens qui achètent un DVD veulent voir le film et le
making-of, ils veulent voir le match et
la coulisse. » – J. L.
L’ÉQUIPE TV
5. Un jour avec.... 6. Édition du matin. 10. Édition de la journée. 11. La Page rugby (et à 14.
et 16.). 18.30 La Grande Édition. 20. Match
après match (toutes les heures jusqu’à 22., et
à 0.15). 21.30 Édition de la nuit.
INFOSPORT
6. La Matinale sport. 10. Le Journal en continu. 18. La Grande Heure.
LE COIN DES RADIOS
France Info. À .8 et à .38 de chaque heure,
chronique sportive. 5.35 et 6.45 RTL. Sports.
5.48 Europe 1. Journal des sports. 5.50 et
6.40 France Inter. Journal des sports. 8.50.
RTL. On ne pouvait pas le rater : Amélie Mauresmo. 16. RMC. DKP. 18. Sud Radio. Rugby &
Co. 18. RMC. Viril mais correct. 18.53 RTL.
Mégasports. 19.30. RMC. Le 30’ d’RMC Sport.
20. RTL. RTL Foot. 20. Europe 1. Multiplex.
20. RMC. Intégrale sports. 20. Fr. Inter (GO).
Interfootball. 22.30 RMC. Radio Moscato.
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Bleu
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Noir
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Rouge
''
qui habite les ambitieux : « Arriver
en bas entier. »
Nicolas Burtin se souvient aussi de
ces journées noires. « Tu déclenches
tes courbes trop tard, tu n’appuies
pas sur tes skis, tu n’utilises surtout
pas leur puissance. Le pire, c’est que,
physiquement, tu es deux fois plus
fatigué. C’est hyperpesant. » Et les
deux témoins s’accordent à dire que
ça l’est d’autant plus « quand tu as
déjà réussi », « quand tu te souviens
de la facilité qu’est le ski, quand tu es
en confiance ». Montillet, huit fois
vainqueur en Coupe du monde, dont
quatre descentes : « Tu sais que,
même s’il se passe quelque chose, tu
auras la bonne réaction, tu es tout en
réflexe. Il ne peut rien t’arriver. »
Reste cette équation en forme de
questions. Comment retrouver cet
état de grâce ? Que faut-il faire pour
plus simplement se retrouver, redevenir descendeur, finalement ? Avec
ce postulat émis par Burtin : « Et
quand, comme Antoine, tu n’es pas
un risque-tout, tu aimes savoir où tu
vas. » Avec, aussi, ce rappel essentiel sur le parcours du bonhomme. Si
le géant de Morillon a déjà su se
reconstruire plusieurs fois, il a toujours pris son temps pour atteindre
les sommets. Or, le temps presse. Les
Mondiaux débutent demain à Are
Bleu
Rouge
zapper la deuxième descente italienne le lendemain : « J’étais vraiment mal. Bien sûr, il y avait un peu
cette douleur au genou, dont j’ai parlé sur le coup, mais je ne me sentais
surtout plus capable d’être au
départ. »
Il y a donc les mots. Sincère mise à
nu. Il y a surtout tout ce qui se cache
derrière. Ce qui ne se dit pas. Nicolas
Burtin, ancien frère des pistes et de
galères, passé aujourd’hui de l’autre
côté du miroir puisqu’il a intégré
l’encadrement, prend le relais. Souvenirs prégnants de sa vie d’avant,
celle d’un talent rare pollué par les
maux du corps, il explique : « La peur
est là mais, quand tu es coureur, tu
n’en parles pas. C’est tabou. C’est un
mo t qu e t u n ’ a s p a s en v i e
d’employer. » Avant d’ajouter :
« Quand tu es un jeune coureur, que
tu n’as pas connu de blessures, tu
Depuis son titre olympique en descente, aux Jeux de Turin en 2006, Antoine Dénériaz (ici à Val Gardena) a travaillé pour vaincre les doutes et retrouver l’envie pendant
les Mondiaux d’Are.
(Photo Pierre Lahalle)
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La peur est là mais,
quand tu es coureur,
tu n’en parles pas.
C’est tabou. Un mot
que tu n’as pas envie
d’employer
(Nicolas Burtin,
ancien descendeur)
Noir
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''
peux passer là-dessus, quand tu es
champion olympique, que tu t’es mis
des boîtes, c’est plus difficile… »
Carole Montillet a également rangé
les planches au printemps dernier,
mais elle a encore le ski au cœur. Et
vit toutes les courses, toutes les émotions par procuration grâce à la télévision. Elle a vu son pote « Tonio »
en souffrance cet hiver. « J’en avais
mal pour lui, avoue-t-elle. Ça m’a tellement rappelé des mauvais souvenirs... » C’est que Carole et Antoine
partagent bien des faits d’hiver, cultivant même une certaine gémellité
des destins. Ils ont ainsi tous deux
connu l’ivresse de l’or olympique en
descente un 12 février, en 2002 à
Snowbasin pour elle, en 2006 à Sestrières pour lui. Mais ils ont aussi
tous les deux voyagé à l’ombre, visité
plusieurs fois l’envers sombre de leur
passion.
C’est ainsi, dans la douleur, celle du
décès dramatique de sa sœur de
glisse, Régine Cavagnoud, que
Carole a préparé les Jeux de 2002.
C’est dans la difficulté, en panne de
sensations, qu’elle a traversé son
dernier hiver, celui qui l’emmena
vers les Jeux de 2006 entamés par
une énorme gamelle en descente et
achevés sur une courageuse renaissance en super-G (cinquième). Des
viatiques de poids à l’heure de poser
son regard sur la trajectoire floue de
Dénériaz. D’autant que le recul et un
certain détachement permettent à
l’apprentie pilote de rallye-raid de
trouver les mots justes pour raconter
ce qu’elle vit. « Tu as la
pétoche d’aller vite, tu
n’es plus capable de faire
face à ce qui va se passer,
à l’inconnu », détaillet-elle. Avec des effets très
concrets sur la piste : « Tu
sais exactement ce qu’il
faut faire, où passer, mais
tu n’y arrives pas. Dès
l’échauffement, avant la
course, tu as l’impression
d’être un peu en retard.
En course, tout est un peu
décalé. Quand tu décides
d’entrer dans la courbe,
tu y vas aussi avec du retard… »
Impossible, dans ces conditions, de
se mettre en danger. De s’engager,
pour reprendre un terme usité dans
le milieu. Montillet décrypte : « Pour
aller vite, il faut se mettre sur l’avant,
se forcer à appuyer les chevilles sur la
languette des chaussures. Or, sur
l’avant, tu t’allèges et, pendant
quelques dixièmes de seconde, tu es
comme dans le vide… » Sensation
insupportable à un skieur en panne
de confiance. « Alors, inconsciemment, tu te mets à cul, parce que tu es
beaucoup plus stable, tu sens parfaitement le poids de tes skis, détaillet-elle. Mais le problème, c’est que tu
n’avances plus ! » Et la descente,
comme celles d’Antoine à Beaver
Creek ou Bormio cette saison, ressemble à un long, très long calvaire… Avec une seule idée en tête,
si loin de cette quête des centièmes
16
Bleu
Rouge
Noir
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BIATHLON CHAMPIONNATS DU MONDE
Les jumeaux de l’Olympe
Sacrés aux Jeux, Florence Baverel et Vincent Defrasne goûteront à nouveau demain à la saveur d’un grand événement.
ANTERSELVA – (ITA)
de notre envoyée spéciale
ILS ONT ÉTÉ sacrés à quarante-huit
heures d’intervalle. On attendait
Sandrine Bailly et Raphaël Poirée
mais c’est Florence Baverel (sprint)
et Vincent Defrasne (poursuite) qui
sont entrés par la grande porte dans
l’histoire de leur discipline, à San
Sicario en Italie. C’était il y a presque
un an, le 16 février 2006 pour elle,
le 18 pour lui. Depuis, ils ont repris la
routine de la Coupe du monde. Mais
à partir de demain, un nouveau challenge les attend : les Mondiaux à
Anterselva, toujours en Italie, où la
France comptera aussi sur Poirée et
Bailly pour atteindre les trois ou
quatre médailles annoncées par
l’encadrement. Forcément, après les
lauriers olympiques, tout l’or du
monde comblerait l’appétit de ces
deux champions qui, depuis un an,
sont passés par de nombreux états
d’âmes. Récit.
L’EUPHORIE
LE DOUTE
SQUASH
CHAMPIONNATS DE FRANCE. –
Grégory Gaultier (toujours numéro 3 d’un
classement mondial qui voit l’Égyptien
Ramy Ashour grimper d’un cran au cinquième rang planétaire) et Thierry Lincou
(no 4) participent à partir de cet aprèsmidi (16 heures) et jusqu’à dimanche
(finales : femmes à 14 heures, hommes à
15 heures) aux Championnats de France
1re série, dans le cadre du Art’Sport Café
du Havre. Renan Lavigne (no 29), troisième joueur français, sera également de
la partie, de retour express des États-Unis,
où il s’est incliné (11-5, 9-11, 5-11, 5-11),
mercredi, au premier tour de l’Open de
Virginie face à l’Anglais Grant (no 14). À
l’exception de Laurent Elriani (no 78), tous
les meilleurs Hexagonaux seront présents. Chez les femmes, Isabelle Stoehr
(no 21 mondiale) partira favorite devant
Camille Serme (no 52). – F. P.
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Commission paritaire
no 1207I82523 ISSN 0153-1069
SE
Tirage du jeudi 1er février 2007 : 499 304 exemplaires
avouait Vincent après ses 2e et
3e places lors de la dernière Coupe
du monde en Slovénie avant les
Mondiaux. Reste maintenant à
savoir si le Français, papa depuis
mardi d’un petit Ulysse et qui ne
reviendra à Anterselva que ce soir,
aura les jambes pour prétendre à
une médaille individuelle dès
demain en sprint : « Je conserve les
mêmes ambitions même si je serai
un peu dans l’inconnu pour la première course. Mais vivre une naissance, ce n’est que du positif pour le
moral. Ça peut aider si mes jambes
ne sont pas très légères. » Florence,
elle, a connu une préparation idéale
dans cette vallée magique d’Anterselva, si jolie carte postale. Et pour
un retour sur les neiges de ses premiers Mondiaux, en 1995 (2e avec le
relais), elle a gros appétit : « Il faut
SKI FREESTYLE COUPE DU MONDE (skicross)
COUPE DU MONDE. – La cinquième et avant-dernière manche de la Coupe du
monde commence aujourd’hui, à Heerenveen (Pays-Bas), et se déroule jusqu’à
dimanche. La France est représentée, côté femmes, par Stéphanie Bouvier et Myrtille
Gollin et, chez les hommes, par Maxime Chataignier, Jean-Charles Mattei, Thibaut Fauconnet et Jérémie Masson.
NHL. – MERCREDI : NY Rangers - Toronto, 1-2 ; Edmonton - Columbus 5-2 ; Anaheim
- Phoenix, 2-1.
duettistes du Doubs sont allés puiser
au fond d’eux-mêmes la force pour
revenir au premier plan. Progressivement pour Defrasne, plus rapidement pour Baverel qui, depuis début
janvier, ne s’est jamais classée audelà de la 11e place. Son meilleur
mois de janvier en douze ans de carrière ! Les deux ont aussi repris goût
aux podiums en ce début d’année.
« J’ai besoin d’un but précis pour
arriver à mon meilleur niveau »,
ESCRIME
Touya
encore blessée
ANNE-LISE TOUYA ne participera pas
dimancheà l’étape de Coupedu monde de
Londres. La double championne du
monde de sabre (2001, 2005) s’est, en
effet, à nouveau blessée. « Je me suis
refait mal au pied (gauche) mardi à
l’entraînement, explique la Tarbaise.
C’est toujours la contusion osseuse au
niveau du cinquième métacarpe qui
m’avait contrainte de m’arrêter jusqu’en
janvier. »
Touya s’était fait mal en octobre dernier
dans l’épreuve individuelle des Championnats du monde, et elle avait surmonté
la douleur pour aller décrocher le titre par
équipes avec ses coéquipières Perrus,
Argiolas et Mary.
Dans la foulée de sa blessure, Touya a passé une IRM qui n’a pas révélé de changement depuis celle effectuée au retour de
Turin. « Les médecins concernés doivent
se réunir pour voir quelle solution adopter, explique Touya. Il est possible que je
subisse une infiltration qui me permettrait
de participer à Orléans (Coupe du monde,
10 février). »
Pas de chance pour l’équipe de France,
déjà privée actuellement de Léonore Perrus (désinsertion partielle des adducteurs
droits). Mais le premier tournoi comptant
pour la qualification olympique n’aura
lieu que le 27 mai à Hanoï. – M. V.
LES SABREURS À ATHÈNES. – Les
sabreurs français entament aujourd’hui
avec la Coupe du monde d’Athènes leur
première compétition sélective de
l’année, sans être dans les meilleures
conditions possibles : JulienPillet se remet
d’une angine et Boris Sanson se ressent
toujours d’une douleur au dos.
AUJOURD’HUI : qualifications individuelles à
partir de 9 h 30 (8 h 30, heure française).
DEMAIN : finale à 16 heures (15 heures).
DIMANCHE : finale par équipes à 16 h 30
(15 h 30). Français engagés : Pillet, Sanson,
Lopez, Anstett, Apithy, Marouf, Haberer, Gazin.
BADMINTON
CHAMPIONNAT DE FRANCE. – Villeneuve-d’Ascq (Nord) accueille, à partir
d’aujourd’hui (seizièmes et huitièmes de
finale) et jusqu’à dimanche (finales), le
Championnat de France. Diminuée par
divers récents pépins physiques, Hongyan
Pi sera néanmoins la grande favorite à sa
propre succession. En simple hommes, la
lutte promet d’être plus serrée entre
Simon Maunoury, le tenant du titre, Erwin
Kehlhoffner et Jean-Michel Lefort. Dans
l’exercice du double, RahmawatyEymard, chez les femmes, et StoyanovPopov, chez les hommes, semblent les
mieux armés pour l’emporter. Tout
comme Stoyanov-Eymard en mixte.
Made in France
Aux Contamines, les Bleues, emmenées par Ophélie David,
débarquent des X-Games en reines de la discipline.
À ASPEN, dimanche dernier, trois
Françaises, Ophélie David, Valentine
Scuotto et Méryll Boulangeat, ont pris
possession du podium des X-Games
dans cet ordre. Un truc énorme sur la
planète freestyle, « magique », selon
Christophe Hermitan, l’entraîneur des
Bleues. Les « X », c’est l’épreuve
annuelle de référence qui a produit le
skicross, discipline inscrite depuis cet
hiver au programme olympique.
Sacrées sur le circuit pro, les Françaises
brillent aussi en Coupe du monde,
qu’Ophélie David domine sans partage
depuis trois ans (15 podiums, dont
7 victoires en 21 courses). Mais quel
drôle de parcours avant d’atteindre les
sommets ! Née il y a trente ans à Cucq
(Pas-de-Calais) d’un père hongrois et
d’une mère française, « Ophé » a toujours skié à l’Alpe-d’Huez, où elle s’installe à l’âge de dix ans. Skieuse d’alpin,
principalement slalomeuse, mademoiselle Raczs participe à dix-huit ans aux
JO de Lillehammer, en 1994, pour la
Hongrie. Mariée à Philippe et mère
d’une petite Lilou de sept ans, elle s’est
ensuite « posée », de 1999 à 2003,
à l’Alpe, comme monitrice chargée
des plus petits. Puis, sous l’impulsion
d’un copain, elle va courir le Jeep King
of the Mountain, circuit pro américain
à base de « slaloms parallèles avec de
gros sauts ». En 2003, elle découvre
le skicross par le biais du circuit pro
européen.
« Pour ma troisième course seulement, j’ai reçu un texto m’annonçant
ma qualification pour les X-Games. Un
rêve ! » Le skicross a débarqué dans
Vainqueur des X-Games dimanche dernier et des éditions
2004, 2005, 2006 de la Coupe du monde, Ophélie David (dossard vert, à gauche) fera-t-elle encore la course en tête,
aujourd’hui, aux Contamines ?
(Photo Jérôme Prevost)
sa vie et ne la quittera plus, tout au
moins elle l’espère, jusqu’en 2010, aux
Jeux de Vancouver, « pour y tirer ma
révérence. J’étais pourtant nulle en
vitesse, mais peut-être que le slalom
m’a aidé pour la lecture du terrain. Le
cross, c’est un ski très cérébral, où il
faut trouver le bon contact, la bonne
ligne, c’est très félin, même si la course
peut parfois ressembler à un combat
de gladiateurs…»
En attendant les JO, il y aura d’autres
globes de cristal à décrocher, d’autres
X-Games à remporter et puis, bien sûr,
les Mondiaux en Italie, le 6 mars. Troisième en 2005, Ophélie en a fait un
MOTO MOTOGP
Rossi avec Yamaha jusqu’à fin 2008
QUE DE CHANGEMENTS en un an pour Valentino Rossi ! À cette époque, l’année dernière, l’Italien, champion du monde de MotoGP en titre, tournait à Valence dans une F 1
Ferrari, argumentant ainsi la rumeur le voyant passer rapidement de deux à quatre
roues… Aujourd’hui, Rossi n’est plus le tenant du titre, ce qui ne lui était plus arrivé
depuis janvier 2001 dans la catégorie reine, et il est fixé sur son avenir au moins jusqu’à la
fin de la saison 2008. Il courra en MotoGP chez Yamaha. Avec pour principales préoccupations de récupérer le titre mondial, subtilisé en 2006 par Nicky Hayden et Honda, et
d’être le premier à s’imposer avec les nouvelles machines, les 800 cm3. « Je suis très
content d’avoir resigné jusque fin 2008. Je peux maintenant me concentrer uniquement
sur mon pilotage et la compétition cette saison, déclare Rossi, qui fêtera ses vingt-huit
ans ce mois-ci. Ces trois dernières saisons ont été très positives et je suis ravi de rester. »
Avec Yamaha, qu’il a rejoint en 2004, après trois saisons à succès avec Honda, l’Italien a
déjà remporté deux sacres mondiaux et 25 victoires en Grands Prix.
HAYDEN EN FORME. – En essais pendant trois jours à Phillip Island, Nicky Hayden, le
champion du monde 2006, ne semble plus guère se ressentir de son opération à une
épaule, puisqu’il a signé hier le meilleur chrono de la séance, passant sous la barre des
1’30’’, tout comme son équipier Dani Pedrosa. La prochaine session de préparation commence lundi à Sepang, en Malaisie, avec Yamaha, Tech 3, Ilmor et Kawasaki.
ESSAIS MOTOGP (Phillip Island, 30 janvier-1er février). – Hayden (USA, Honda), 1’29’’52 ; Pedrosa (ESP, Honda), 1’29’’70 ; Capirossi (ITA, Ducati), 1’30’’14 ; Stoner (AUS, Ducati), 1’30’’20 ; Hofmann (ALL, Ducati), 1’30’’21 ; Vermeulen (AUS, Suzuki), 1’30’’34 ; Barros (BRE, Ducati),
1’30’’43 ; Checa (ESP, Honda), 1’30’’46 ; Elias (ESP, Honda), 1’30’’56 ; Melandri (ITA, Honda),
1’30’’80 ; Hopkins (USA, Suzuki), 1’30’’80 ; Nakano (JAP, Honda), 1’30’’97 ; Roberts (USA, KR
Honda), 1’31’’10.
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premier objectif. Il s’agira déjà
aujourd’hui, aux Contamines, de
garder le même tempo que dans
le Colorado. – R. Ri.
PROGRAMME
AUJOURD’HUI. – Aux Contamines :
qualifications HOMMES et FEMMES
à partir de 10 h 30 ; finales à partir de
13 heures.
TIR À L’ARC
RECORD POUR SCHUH. – À l’occasion du Tournoi européen en salle de
Nîmes (2 x 18 m), le week-end dernier,
Bérengère Schuh a battu en qualifications
le record de France d’Aurore Trayan
(586 points en 1999), le portant à
591 points sur 600 possibles. Ce score lui
permet d’égaler le record du monde de
l’Ukrainienne Herasymenko. Schuh a
ensuite terminé deuxième de l’épreuve,
battue en finale (113-110) par l’Allemande Linruh. Chez les hommes, victoire
de l’Italien Mauro Nespoli, troisième
place pour le Français Olivier Tavernier.
BATEAUX
LA SOLO MÉDITERRANÉE ANNULÉE. – Initialement prévue du 11
au 20 mai entre Cassis et Porquerolles, la
Solo Méditerranée 2007 n’aura pas lieu.
Ses organisateurs ont communiqué hier
aux coureurs de la Classe Figaro Bénéteau
leur décision, motivée tout d’abord par le
retrait du Yacht-Club de La Grande-Motte
qui soutient désormais la course Cap
Istanbul. D’autre part, la Classe Figaro
Bénéteau ne l’ayant pas inscrite à son
calendrier et la Fédération française de
voile retenant la Transat Belle-Île - Marie
Galante (départ le 25 mars) au Championnat de France de course au large en solitaire plutôt que la Solo, les organisateurs
réfléchissent à un projet pour 2008.
que j’en profite à fond car ce seront
peut-être mes derniers Mondiaux,
dit la jeune femme âgée de trentedeux ans. Depuis mon titre, j’ai plus
d’assurance, moins de doutes. »
Une révélation partagée par son
alter ego : « Un titre olympique,
c’est de la confiance et de l’expérience engrangées. » Souvent, aussi, la recette des succès.
ANNE LADOUCE
Champions olympiques
surprises, il y a un an,
Florence Baverel et Vincent
Defrasne sont depuis passés
par tous les états d’âme.
Les Mondiaux d’Anterselva
seront pour eux l’occasion
de concrétiser un retour en
forme évident depuis
quelques semaines.
(Photo Éric Feferberg/AFP)
PRO DI À LA CÉ RÉMONIE
D’OUVERTURE. – Le premier
ministre italien, Romano Prodi, ouvrira
ce soir les 41es Championnats du
monde qui s’annoncent déjà comme
un grand succès populaire. Dix jours
avant l’ouverture, plus de
67 000 tickets avaient déjà été vendus. Il faut dire que la proximité de
l’Autriche et, surtout, de l’Allemagne,
pays où le biathlon fait recette, n’y est
pas étrangère.
BOXE
TENNIS
MBaye
sur Canal + !
Monfils cherche toujours
CANAL + venant de se mettre d’accord
avec l’organisateur anglais Frank Warren,
la chaîne codée diffusera le samedi 10
mars à 22 heures le Championnat WBA
des super-légers, Souleymane MBayeAndreas Kotelnik (UKR), en direct de
Liverpool. Les commentaires seront assurés par Sébastien Heulot et Mahyar Monshipour, ex-champion WBA des supercoq. En effet, le duo habituel Christian
Delcourt - Jean-Claude Bouttier sera présent au Cannet-Côte d’Azur pour commenter, le même soir à 21 heures, le
Championnat WBO des mouche Omar
Narvaez (ARG) – Brahim Asloum !
Afin de poursuivre sa préparation entamée il y a trois semaines à Levallois,
MBaye arrivera ce week-end avec son
entraîneur José NGufulu à Bolton, près de
Manchester, dans la salle de l’espoir Amir
Khan. Quant à Jean-Marc Mormeck, qui
tentera de détrôner le champion WBC des
lourds-légers, le Jamaïquain O’Neil Bell,
le 17 mars à Levallois,également en direct
sur Canal +, il est arrivé hier à Monaco
pour entamer sa préparation, tandis que
son entraîneur américain Richie Giachetti
et ses sparring-partners le rejoindront
aujourd’hui. – A.-A. F.
RÉUNION D’HELSINKI (FIN, 30 janvier). –
Championnat d’Europe des moyens
(12 × 3) : Amin Asikainen (FIN, champion) b.
Lorenzo Di Giacomo (ITA, challenger) aux points
(118-112, 118-110, 119-110). Super-coq
(8 × 3) : Walstad (NOR) b. Jean-Marie Codet
aux points.
SNOWBOARD
BOZZETTO RETROUVE BARDONECCHIA. – Brillant deuxième du slalom
parallèle de Nendaz (SUI), le week-end
dernier, derrière l’inévitable Simon
Schoch, champion du monde de la spécialité, Mathieu Bozzetto figurera parmi les
principaux favoris du géant de Bardonecchia (ITA), aujourd’hui. Le sociétaire de
Val-d’Isère retrouvera à cette occasion la
piste des Jeux de 2006, sur laquelle il avait
terminé au pied du podium olympique
malgré une fixation cassée. Le quintuple
vainqueurde la Coupe du monde de parallèle, qui a décidé de faire l’impasse sur les
épreuves russes (Shukolovo et Moscou),
enchaînera, à la mi-février, avec le Japon
(Furano) puis, dans la foulée, la Corée du
Sud (Sungwoo).
COUPE DU MONDE (Bardonecchia [ITA],
2-3 février). – AUJOURD’HUI (finales à
13 heures) : géant parallèle HOMMES et
FEMMES. Coupe du monde.- HOMMES :
1. S. Schoch (SUI), 5 200 pts ; 2. Grabner
(AUT), 4 100 ; 3. Flander (SLV), 3 210 ; … 5.
Bozzetto, 2 110. FEMMES : 1. D. Krings (AUT),
3 460 pts ; 2. Neururer (AUT), 3 280 ; 3. Kreiner (AUT), 2 790 ; … 13. Pomagalski, 1 420.
DEMAIN (finales à 15 h 20) : half-pipe
HOMMES et FEMMES. Coupe du monde. –
HOMMES : 1. Lago (USA), 1 000 pts ; 2. Malin
(FIN), 800 ; 3. Murakami (JAP), 600 ; …
17. Zebrowski, 140. FEMMES : 1. Bleiler (USA),
1 000 pts ; 2. Yamaoka (JAP), 800 ; 3. Pesko
(SUI), 600 ; … 11. Rodriguez, 240.
Les Français engagés. – Géant parallèle.
HOMMES : Bozzetto, Huet, Dufour. FEMMES :
Pomagalski, De Faucompret. Half-pipe.
HOMMES : Baisamy, Ducourtil, Gittler.
FEMMES : Rodriguez, Thovex, Pellissier.
Encore à la recherche d’un coach après que la piste Olivier Delaitre se fut
rafraîchie, Gaël Monfils a rencontré Patrick Mouratoglou, directeur de
l’académie du même nom où s’entraîne notamment Marcos Baghdatis. À
suivre ? Quant à la piste américaine, elle semble se refroidir aussi. « Monfils
avec moi ? C’est de l’intox. C’est impossible, je suis booké jusqu’en 2008 »,
nous indiquait hier Tarik Benhabilès, l’entraîneur français basé en Floride.
PLOMBÉE L’EXTENSION ? –
L’Assemblée générale de la
Fédération française de tennis doit
notamment examiner, demain au
Pavillon d’Ermenonville, dans le bois
de Boulogne parisien, l’avancée du
dossier concernant l’extension du
stade Roland-Garros ardemment
souhaitée par le président de la FFT,
Christian Bîmes. Elle est
actuellement envisagée sur le site du
stade Georges-Hébert éloigné
d’environ 500 m de Roland-Garros
(L’Équipe, 27 mai 2006). Or, mercredi
soir, lors du Conseil
d’arrondissement du
XVIe arrondissement, l’élu socialiste
Jean-Yves Mano, un proche du maire
de Paris, a jeté un fameux pavé dans
cette mare-là. « Je suis contre
l’extension au stade Georges-Hébert,
a-t-il affirmé. C’est un projet virtuel
qui ne verra pas le jour. Une
extension était envisagée dans le
cadre du dossier olympique
Paris 2012. Paris n’a pas eu les Jeux.
Aujourd’hui, l’extension tombe ».
– P. I.
ENGUEULADE POUR
SHARAPOVA. – Le moins qu’on
puisse dire, c’est que Maria
Sharapova a du mal à se remettre de
sa défaite en finale de l’Open
d’Australie. Quatre jours plus tard,
pour son premier match à Tokyo, la
Russe a battu l’Italienne Francesca
Schiavone en trois sets (7-5, 2-6, 6-1)
en commettant pas moins de
dix-sept doubles fautes. Surtout,
complètement sortie du match à la
fin du deuxième set, il a fallu que
son coach Michael Joyce, la secoue
rudement pour la remettre sur les
bons rails. Dans ce tournoi, les
coaches ont le droit de venir sur le
court à la fin de chaque set et Joyce
en a profité pour parler durement à
sa joueuse à haute et intelligible
voix. « C’est difficile de jouer
toujours à son meilleur niveau,
expliquait Sharapova, mais
heureusement, après que Michael
m’a intimé de trouver le moyen de
gagner, j’ai retrouvé mon agressivité
et c’est reparti dans le bon sens. »
NADAL OK POUR LA COUPE
DAVIS. – De retour en Espagne
après sa défaite en quart de finale
de l’Open d’Australie devant
Francisco Gonzalez, Rafael Nadal
n’était pas bien vaillant. Souffrant
de la cuisse droite, il se demandait
même s’il serait d’attaque pour
disputer le premier tour de Coupe
Davis du 9 au 11 février contre la
Suisse. Heureusement, après avoir
passé les examens nécessaires, le
numéro 2 mondial était rassuré. « Il
souffrait d’un petite élongation mais
celle-ci est en train de se résorber,
déclarait le médecin de l’équipe
espagnole, Angel Ruiz Cotorro. Il
peut à nouveau s’entraîner
normalement et je pense qu’il sera à
cent pour cent pour la Coupe
Davis. »
DEUX BLEUETS EN QUARTS À
TARBES. – Aux Petits As à Tarbes,
compétition réservée aux meilleurs
minimes mondiaux (14 ans), deux
Français sont parvenus à se hisser en
quarts de finale. Chez les filles,
Kristina Mladenovic (–2/6), qui
s’entraîne à la fédération, avait déjà
réussi cette performance la saison
dernière et sera opposée aujourd’hui
à la meilleure Américaine Nicole
Gibbs. À noter que Leolia Jeanjean
(génération 1995, soit deux ans de
moins que les plus âgées des
compétitrices acceptées) est
parvenue au deuxième tour après
s’être extirpée des qualifications,
pour un cas très intéressant de
précocité. Dans le tableau garçon,
où l’Espagnol Carlos Boluda fait
figure d’épouvantail, le Français
Sébastien Boltz, qui a éliminé au
second tour la tête de série no 2 (le
Russe Volkov), affronte un autre
Ibérique, Josep Font Carbonell.
RÉSULTATS
VIÑA DEL MAR (ATP [poules], terre battue, 448 000 $, 29 janvier-4 février). – Horna (PER) b.
Mello (BRE), 6-3, 6-1 ; Arguello (ARG) b. Pashanski (SRB), 7-6 (7-2), 6-4 ; Pastor (ESP) b. Junqueira (ARG), 6-3, 7-6 (7-5) ; Massu (CHI) b. Fraile (ESP), 6-3, 6-2 ; Roitman (ARG) b. Zabaleta
(ARG), 6-4, 6-4 ; Montanes (ESP) b. Fernandez (ESP), 6-3, 7-5 ; Arguello (ARG) b. Portas (ESP),
6-1, 6-1.
ZAGREB (ATP, indoor, 353 450 euros, 29 janvier - 4 février). – Deuxième tour : Gicquel b.
Santoro, 6-4, 3-6, 6-4 ; Youzhny (RUS) b. Cakl (RTC), 6-4, 6-2 ; Clément b. Dlouhy (RTC), 6-4,
7-6 (7-5) ; Llodra b. Karlovic (CRO), 6-4, 7-6 (10-8).
DELRAY BEACH (ATP [poules], dur, 416 000 $, 28 janvier - 4 février). – Benjamin Becker
(ALL) b. Levine (USA), 6-3, 6-3 ; Spadea (USA) b. Ryan Sweeting (USA), 7-5, 6-4 ; Haas (ALL) b.
Querrey (USA) 6-4, 7-5 ; Sanguinetti (ITA) b. Delic (USA) 6-3, 4-6, 6-3.
TOKYO (WTA Tour, indoor, 1 040 000 Euros, 30 janvier - 4 février). – Deuxième tour : Sharapova (RUS) b. Schiavone (ITA), 7-5, 2-6, 6-1, Jankovic (SEM) b. Zheng (CHN), 6-4, 6-0 ; Vinci
(ITA) b. Brémond, 6-3, 6-0 ; Dementieva (RUS) b. Likhovtseva (RUS), 6-3, 7-5 ; Ivanovic (SEM)
b. Santangelo (ITA), 4-6, 6-1, 6-2 ; Stosur (AUS) b. Li (CHN), 6-2, 6-4 ; SIgiyama (JAP) b. Kirilenko (RUS), 3-6, 6-1, 6-3.
VENDREDI 2 FÉVRIER 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Comme tous les champions, les
ALLEMAGNE : TROP DE
RICHESSE NUIT. – Face à l’énorme
concurrence au sein de la Mannschaft,
la double championne olympique et du
monde de relais, Katrin Apel, n’a pas
fait le voyage à Anterselva. Lors d’un
dernier test effectué mardi à Obertilliach (AUT) où les Allemandes avaient
établi leur camp de base, elle a été
devancée par Simone Denkinger. À
trente-trois ans, Apel pourrait mettre
un terme à sa carrière en fin de saison.
Bleu
Rouge
Jaune
LA DÉTERMINATION
POIRÉE EN FAMILLE. – Depuis
mercredi soir, Raphaël Poirée est un
papa comblé puisqu’il a enfin fait
connaissance avec sa deuxième fille,
Anna, née le 10 janvier dernier et qu’il
n’avait vue jusque-là qu’à travers sa
webcam. Sa deuxième héritière est
arrivée voilà deux jours à Anterselva
avec sa grande sœur, Emma, et leur
maman. Jeune retraitée des pistes, LivGrete, huit fois championne du
monde, sera consultante pour la télé
norvégienne pendant ces Mondiaux.
Jaune
Ils étaient comme des gamins au
moment de reprendre la compétition fin novembre en Suède. Certes,
un peu stressés d’évaluer leur
entraînement estival mais si excités
de se lancer à fond dans leur sport.
Là où ils s’expriment le mieux. Enfin,
le croyaient-ils, car les « jumeaux »
ont connu les mêmes difficultés à se
remettre dans le bain. Frustrant,
quand les champions olympiques
étrangers réussissaient à conserver
la pôle. Baverel toucha le fond la
première en étant reléguée le
1er décembre à la 66e place du sprint,
cette discipline qui la couvrit d’or
quelques mois plus tôt. Une
semaine plus tard, c’était au tour de
Defrasne de manquer le cut du sprint
à Hochfilzen en Autriche. « Flo » est
alors « ailleurs » ; elle lâche que « le
problème c’est (elle) ». « Vini », lui,
avoue « qu’un tel résultat fait mal à
la gueule. » Blues olympique ou
simple contre-performance ? « Un
titre olympique, c’est tout sauf anodin, reconnaît-il aujourd’hui. Ça
laisse des traces. C’est comme une
grosse frayeur, ça peut donner des
ailes ou un coup de barre. »
L’homme de vingt neuf ans
s’inquiète surtout de ce corps qui,
début janvier encore, ne répondait
pas à ses espérances. Baverel, elle,
se déplaçait plutôt bien à ski ; son
tir, en revanche, longtemps si fiable,
avait du plomb dans l’aile. Elle ne
réalisa d’ailleurs son premier sans
faute de la saison que le
17 décembre, lors d’un relais en
Autriche. « Je ne m’attendais pas à
ce que ce début de saison soit si dur.
Je n’y étais pas préparée. En fait,
j’étais restée sur mon nuage. »
SHORT-TRACK
HOCKEY
SUR GLACE
LA FRANÇAISE n’est arrivée que lundi dernier à Anterselva où le reste de
l’équipe de France avait déjà entamé,
depuis deux jours, sa préparation terminale. La faute à une grosse fatigue
ressentie depuis la dernière étape de
Coupe du monde en Slovénie, mi-janvier. De retour chez elle, la numéro 1
mondiale 2005 avait passé un test
d’énergie (analyse des battements cardiaques notamment) confirmant la faiblesse de son organisme. Depuis son
arrivée à Anterselva, Bailly n’a effectué
que deux séances avec, mercredi, des
accélérations et, hier, un tour de piste à
fond. Elle aura encore un entraînement
aujourd’hui avant de disputer sa première épreuve, demain : « En ce
moment, je ne pense pas trop aux
médailles, mais plus à ma forme au
jour le jour. » Reste que, avant son titre
mondial de poursuite en 2003, elle
avait connu pareil coup de barre…
Noir
Bleu
Noir
Comment ne pas finir sur un nuage
quand, à trente et un ans, vous
décrochez le titre olympique, votre
première victoire, la plus prestigieuse ? En rentrant dans son Doubs
natal après les Jeux, Florence Baverel a eu du mal à réaliser qu’elle avait
fait pleurer tant de gens en devenant
la première biathlète française
championne olympique individuelle
de l’histoire. Le récit de cette enfant
trop tôt privée de sa maman, de sa
carrière avec des gros bobos et de
méchantes maladies a ému. Pour
toutes ces sollicitations, « Flo » a pu
compter sur son voisin dans la vie,
l’autre Français champion olympique, Vincent Defrasne. « On ne
peut pas dire qu’on veut attirer
l’intérêt sur notre discipline et rester
cloîtré chez soi comme un ermite,
glisse le Français dont le site Internet
explosa sous quelque 700 mails
dans la semaine suivant son sacre.
Mais j’avoue qu’en partant début
juin (2006) avec ma femme en
vacances en Jordanie ce fut comme
un soulagement, je n’en pouvais
plus. »
Ensuite, les deux héros ont fait
routes séparées pour renouveler
leurs partenariats avec les sponsors,
Baverel décrochant même le rôle
principal dans une pub pour Nescafé
diffusée sur le petit écran. Si son
Grosse fatigue
pour Bailly
contrat avec sa marque de skis Atomic a été multiplié environ par 12,
c’est aussi parce qu’avant le titre il
valait peu d’euros. « C’est le jour et
la nuit avec ce que j’avais avant,
glisse-t-elle. Mais avant le titre, je
n’avais jamais vraiment fait de
résultats. » Mieux loti financièrement que sa compatriote avant les
Jeux, Defrasne se fait discret sur les
augmentations mais se dit satisfait
de son sort « même si cela n’a rien à
voir avec les footeux ou les golfeurs ».
17
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
CYCLISME
BASKET
Paris-Nice menacé ?
EUROLIGUE (1er tour, 14e et dernière journée)
L’UCI envisage d’interdire la course si les grands Tours ne rentrent pas dans le rang.
LE FEUILLETON UCI-grands Tours a
livré un nouvel épisode en début de
semaine. Patrice Clerc, le patron
d’ASO (organisateur du Tour de
France) a été en effet informé par le
président de l’UCI, Pat McQuaid,
de sa volonté d’interdire Paris-Nice
(11-18 mars). Dans la foulée, les vingt
managers des Pro-Teams ont reçu une
lettre aux propos tout aussi clairs : « Il
existe une possibilité que l’épreuve ne
puisse avoir lieu. » Pour quel motif ?
Parce que ASO a établi ses propres critères de sélection et refusé d’engager
toutes les équipes du Pro-Tour dans la
Course au soleil, considérant qu’elle
ne fait pas partie de ce système fermé.
Unibet, qui souffre aussi de l’illégalité
de son sponsor (une société de paris en
ligne) sur le territoire français, en a fait
les frais (voir L’Équipe du 13 janvier).
Comment l’UCI pourrait-elle empêcher la course d’avoir lieu ? En refusant
d’envoyer sur la course des commissaires pour assurer le bon déroulement
des étapes, et des inspecteurs médicaux pour les contrôles antidopage. De
fait, elle retirerait en quelque sorte son
« agrément » et placerait ainsi ASO
« en dehors du système fédératif qui
régit le monde du sport », comme
McQuaid le laisse entendre dans son
courrier. La parade pour les grands
Tours existe : leurs fédérations respectives qu’on sait en froid avec l’UCI peuvent notamment mettre à disposition
leurs commissaires et assurer sans
souci la tenue de l’épreuve…
ment à la loi française. Notre métier,
c’est d’organiser des courses, de permettre à des athlètes de s’affronter. Je
trouve paradoxal que l’UCI mette
autant d’énergie à vouloir nous empêcher de le faire, surtout quand les
équipes souhaitent y participer. »
Un mail de McQuaid
aux coureurs
Elles ont effet toutes répondu favorablement à l’invitation d’ASO, sans se
soucier plus avant depuis du sort
d’Unibet. D’ailleurs ne l’ont-elles pas
elles-mêmes contraint à une année de
teurs déterminent unilatéralement la
participation à leurs courses ».
Cette unanimité des familles du
cyclisme n’est pourtant qu’une fiction,
toujours orchestrée par Hein Verbruggen, l’ancien patron de l’UCI, présent à
toutes les réunions et qui a fait du Pro
Tour un combat personnel. D’abord,
les managers d’équipes, déjà bien malmenés par les affaires de dopage, ont
des comptes à rendre à leurs sponsors,
qui lâchent des euros pour aller
d’abord et avant tout… au Tour de
France. On ne les imagine donc pas
boycotter une course appartenant au
pour récuser un coureur ». Mais il se
gardait bien d’évoquer formellement
l’annulation de Paris-Nice. Pat
McQuaid sait bien en effet que ParisNice, Pro Tour ou pas, reste une
épreuve phare du calendrier pour les
coureurs. Ces derniers, peu soucieux
de politique, n’ont aussi qu’une envie :
se faire plaisir devant un public qui
aurait sûrement préféré que le
cyclisme fasse parler de lui, à l’entame
de la saison 2007 en Europe, pour de
bonnes raisons.
FRÉDÉRIQUE GALAMETZ
IL N’Y AVAIT certes plus d’enjeu pour
les Sarthois hier à Vitoria. Mais les
joueurs de Vincent Collet auraient préféré terminer la première de leurs trois
campagnes en Euroligue par une prestation moins désastreuse. Sèchement
battus au Pays basque (54-86), ils terminent la phase de poules à la 7e place
de la poule A (4 v.-10 d.), laissant derrière eux uniquement les Allemands de
Cologne. Sur le parquet du leader
incontesté de la poule, Le Mans a pris
l’eau dès l’entame (4-21, 6e), écrasé
par un Luis Scola déchaîné (10 pts dans
les 6 premières minutes). Le passage
en zone ordonné par Vincent Collet ne
rendait pas les résultats escomptés et
les Basques se livraient à une orgie à
6,25 m (15 réussites pour… 34 tirs tentés !). Noyés au repos (22-48) face à
une formation qui avait beaucoup à se
faire pardonner après son revers du
week-end dernier à Murcie, les Manceaux ne pouvaient guère espérer
mieux que limiter les dégâts dans les
deux derniers quarts. Avec seulement
deux joueurs à 10 points ou plus (Amagou et Campbell), une maladresse
inconcevable aux lancers francs (7/17)
et une évaluation collective indigne
(46 contre 106 pour Vitoria), le MSB
GROUPE A
HIER
EP Istanbul- D. Moscou(RUS) ..... 72-76
Olympiakos- Cologne(ALL) ........ 77-73
Vitoria(ESP) - Le Mans .............. 86-54
Sopot (POL) - Bologne(ITA) ........ 78-84
GROUPE B
HIER
Rome (ITA)- Zagreb (CRO) .......... 81-58
Badalone(ESP)- Ljubljana (SLV) . 82-86
M. Tel-Aviv - Panathinaïkos ........ 76-73
P. Belgrade - Malaga (ESP) ... 90-94 a.p.
GROUPE C
MERCREDI
À l’image de Tom Boonen, Nicolas Portal, Samuel Dumoulin, Maxime Monfort et Jens Voigt (ici sur les routes de Paris-Nice l’an dernier), la
grande majorité des coureurs espère bien retrouver la Course au Soleil, le mois prochain, malgré les menaces de l’UCI. (Photo Bernard Papon)
que d’essayer de redorer l’image du
cyclisme, préfère menacer d’interdire
Paris-Nice. Nous, coureurs, n’avons pas
vraiment de moyens de pression, mis à part
le Conseil des coureurs. Mais apparemment, ceux qui sont censés nous représenter sont d’accord avec l’UCI. D’ailleurs, je
ne sais même pas comment ce conseil a été
composé. Ça aussi, c’est bizarre. »
Paolo BETTINI (ITA, Quick Step) : « Le
cyclisme traverse un moment difficile. Il y a
de nombreux problèmes à résoudre et l’on
ne comprend pas comment tout cela finira.
Que dire ? J’espère seulement que le bon
sens prévaudra pour que notre sport puisse
continuer à vivre. »
Frédéric GUESDON (Française des
Jeux) : « La priorité devrait être donnée à
l’aspect sportif. Dans ce conflit, les deux
parties veulent avoir le dernier mot mais il
faudra bien trouver une solution. On a vu
dans le foot, avec les élections à l’UEFA,
que tout est business. Mais c’est la vie
actuelle. Quand il y a de l’argent en jeu, on
met l’aspect historique de côté. »
Nicolas VOGONDY (Agritubel) : « Si
Paris-Nice n’a pas lieu, c’est doublement
gênant pour une équipe comme la nôtre
qui bénéficie d’une invitation. C’est la première course par étapes importante de la
saison et la possibilité de marquer des
points en vue d’une sélection pour le Tour.
Comme beaucoup de coureurs, je ne fais
que survoler les articles évoquant la guerre
Grands Tours-UCI mais je pense qu’on doit
aussi faire entendre notre voix. Je ne suis
pas un grand meneur d’hommes, mais si on
rédigeait un texte, je serais prêt à le
signer. »
Nicolas CROSBIE (Bouygues Telecom) : « On remue un couteau supplémentaire dans la plaie du cyclisme. Il faudrait
commencer par tenter de résoudre le problème du dopage et après, si ces messieurs
ne savent plus quoi faire, libre à eux de se
chamailler sur le Pro Tour. Que peut-on
faire, nous, les coureurs ? Si on manifeste
au départ d’une course, est-ce que ça va
faire bouger les choses ? Pour l’instant, on
n’a pas eu beaucoup l’occasion de se voir,
mais je suis sûr qu’on en parlera à La Marseillaise. »
LA RUBRIQUE CYCLISME
AUTOMOBILE ENDURANCE
Villeneuve aime la Peugeot 908
POUR LA PREMIÈRE de ses cinq journées d’essais sur le
circuit Paul-Ricard, dans le Var, la Peugeot 908 à moteur
V 12 Diesel HDi a effectué, hier, un total de 62 tours. Prenant
d’abord le volant, Stéphane Sarrazin en a accumulé 47, puis,
à partir de quinze heures, Jacques Villeneuve a pris le relais.
Le champion du monde 1997, s’il ne put, pour sa part, faire
que 15 tours avant d’être, précise Peugeot Sport, arrêté par
de « petits soucis techniques », eut toutefois le temps de se
forger une première idée au sujet de la voiture qu’il pilotera
les 16 et 17 juin, aux 24 Heures du Mans. « Il n’y a pas de
méchante surprise mais je suis un peu déboussolé, expliquat-il de prime abord aux techniciens. Être dans une voiture
fermée enlève pas mal des sensations de vitesse et de bruit,
encore plus ici, puisqu’il s’agit d’un diesel. Et s’il ne fait pas
particulièrement chaud dans le cockpit, l’air y est très sec. »
Les quatre fois où Villeneuve a piloté en course des voitures
dotées d’un toit remontent il est vrai fort loin. Fin 1988, à
dix-sept ans, il avait participé, avant de passer à la F 3, à trois
courses de la Copa Alfa Romeo 33 italienne puis, à la fin de
1992, il avait disputé l’ultime épreuve du JSPC, le Championnat japonais des sport-prototypes. Lors des 500 km de Mine,
en compagnie de Eddie Irvine et Tom Kristensen, Villeneuve
avait mené sa Toyota TS 010 du Team Tom’s à la 4e place.
Ce stade d’acclimatation passé, le Québécois fit ensuite hier
de la 908 un premier bilan plutôt flatteur. « À part ça, dit-il
alors aux hommes de Peugeot Sport, c’est une vraie voiture
de course. Il faut s’habituer aux bas régimes du diesel mais il
pousse vraiment bien. La voiture freine fort, elle passe vite en
virage, la seule grosse différence par rapport à une F 1, c’est
qu’il y a plus de poids à traîner. » Licencié par BMW-Sauber
après sa violente sortie de route du GP d’Allemagne, le 30
août dernier, et donc éloigné de la compétition depuis cinq
mois, Villeneuve semble ravi du nouveau défi qui l’attend.
« En rejoignant Peugeot pour ce programme, admettait-il
finalement, je ne savais pas trop à quoi m’attendre, mais je
suis déjà rassuré. L’auto me plaît et j’ai zéro regret. » Il poursuivra son programme de travail aujourd’hui, rejoint, cette
fois, par Sébastien Bourdais. – D. B.
Marc MADIOT (manager de la Française des
Jeux) : « On n’a pas à subir les effets collatéraux de
leur guerre. Je n’imagine pas un seul instant que
Paris-Nice n’ait pas lieu pour des histoires entre
l’UCI et ASO. Qu’ils règlent leurs affaires ! Je suis
payé par un employeur pour faire participer mes
coureurs à toutes les courses du calendrier. Mes
coureurs sont payés pour courir, pas pour rester à la
maison. Ils se sont entraînés tout l’hiver pour disputer des courses. C’est suffisamment difficile, en ce
moment, d’avoir des partenaires qui te donnent les
moyens de courir, on a d’autres chats à fouetter. Ils
se débrouillent entre eux, mais nous, on va courir
Paris-Nice. »
Vincent LAVENU (manager d’AG2R Prévoyance) : « À l’UCI de faire respecter ses règles.
Nous, les groupes sportifs, nous n’avons pas à nous
positionner. Ce qui est sûr, c’est que nous avons
acheté une licence qui comprend un certain
nombre de prestations et nous voulons qu’elles
soient remplies. Prendrions-nous le risque de disputer Paris-Nice si elle était organisée hors du cadre
de la Fédération internationale ? Je ne peux pas
répondre aujourd’hui. Nous serons obligés de nous
en remettre à une attitude commune des groupes
sportifs. »
Roberto AMADIO (manager de Liquigas) :
« Tous les protagonistes doivent respecter les
règles du cyclisme. Je suis d’accord avec la philosophie du règlement du Pro Tour. L’UCI a le pouvoir de
dire qu’elle peut interdire une course qui ne respecte pas le règlement. »
Jean-René BERNAUDEAU (manager de
Bouygues Telecom) : « Le cyclisme ne peut se permettre de se priver de son patrimoine. Paris-Nice,
c’est une priorité absolue. C’est notre rendez-vous,
on travaille pour ça. Les dirigeants ont l’obligation
de trouver une solution, il y a urgence. Ce conflit est
aussi grave et gênant pour le cyclisme que l’affaire
Puerto. De toute façon, il fallait que ça pète. »
Gianluigi STANGA (manager de Milram) :
« Le Pro Tour est fondamental à la vie du cyclisme
car les sponsors ne se sont jamais autant impliqués
dans notre sport, dans le désir de travailler sur le
long terme, mais tous ces problèmes politiques rendent la situation préoccupante. »
Roger LEGEAY (manager du Crédit Agricole) :
« Je suis légaliste et, selon moi, on doit appliquer
les règlements. Je ne vois pas d’autres solutions.
Une plainte a été déposée devant la Commission
européenne. C’est à elle de dire qui gère le cyclisme
et comment. Que le bon sens l’emporte ! »
Luuc EISENGA (directeur technique de TMobile) : « Nous ne voulons pas commenter l’éventualité d’une annulation de Paris-Nice. Tout ce
qu’on espère, c’est que l’UCI et ASO se réunissent
enfin pour régler leur différend. L’intérêt du
cyclisme en dépend vraiment. »
Joxean Matxin FERNANDEZ (directeur sportif de Saunier Duval) : « Il y a eu des réunions entre
responsables d’équipe et je croyais qu’il était
acquis que les organisateurs des Grands Tours se
limiteraient à prendre 18 équipes du Pro Tour.
J’avoue ne pas comprendre cette envie de confrontation. Ils se disent peut-être que tant qu’il y a des
polémiques, il n’y a pas de scandale. »
Éric BOYER (manager de Cofidis) : « L’UCI nous
prend en otages alors que c’est elle qui nous a vendu un label qui regroupe tel et tel organisateur.
Mais un sponsor comme Cofidis, c’est pour disputer
de telles épreuves qu’il a investi dans le cyclisme.
Très clairement, je ne vois pas ce qui pourrait nous
empêcher d’être au départ, et on y sera. Visiblement, le Pro Tour ne fonctionne pas mais c’est à
l’UCI de régler ce conflit. On ne peut pas demander
aux équipes de choisir un camp. »
Wilfried PEETERS (directeur sportif de Quick
Step) : « Il est trop tôt pour parler de ça. Mais on ira
à Paris-Nice, c’est sûr. »
LA RUBRIQUE CYCLISME
RÉSULTATS
TOUR DU QATAR (2.1, 28 janvier-2 février). – étape, AlZubarah - Mesaieed : 1. Van Avermaet (BEL, Predictor-Lotto),
les 156,5 km en 3 h 26’13’’ (moy. : 45,534 km/h.) ; 2. Sieberg
(ALL, Milram) ; 3. Poulhiès (AG2R Prévoyance) ; 4. Pütsep
(EST, Bouygues Télécom) ; 5. Cretskens (BEL, Quick Step),
5e
Tom Boonen, vainqueur les trois jours précédents, a cédé de
bonne grâce le maillot de leader à l’un de ses plus proches équipiers, Wilfried Cretskens, délégué dans une échappée de dix
coureurs (avec le néopro d’AG2R Prévoyance Stéphane Poulhiès,
3e) parvenue avec près de trois minutes d’avance. – Ph. Bo
F 1 : LA NOUVELLE WILLIAMS SUR SITE. – La FW 29 sera présentée
aujourd’hui dans son usine de Grove en Grande-Bretagne. Pour les impatients,
un site présente la construction de la voiture étape par étape.
http://www.attwilliams.com/
PROLONGATIONS À VALENCE. – Les conditions météo ayant été
particulièrement médiocres en début de semaine à Valence, les équipes ont
décidé de prolonger d’une journée leur séance de travail, qui devait s’achever
hier soir. Hier, pour la première fois, une piste sèche a permis aux différents
pilotes de tester un nouveau type de pneus Bridgestone, plus tendres.
À signaler l’immobilisation de la Ferrari de Räikkönen en piste,
vraisemblablement suite à un problème moteur.
BROUILLE CHEZ FERRARI ? – « Actuellement je ne suis pas satisfait de ma
situation chez Ferrari. Je veux vraiment aller de l’avant dans ma carrière et ce
n’est pas le cas actuellement (…) Idéalement j’aurais aimé rester chez Ferrari,
mais à une autre fonction. Cependant si je reçois une offre d’une autre
équipe, je la prendrai certainement en considération. » Nigel Stepney n’a pas
mâché ses mots, dans les colonnes d’Autosport, pour raconter son
mécontentement. Personnage emblématique de la Scuderia, Stepney,
responsable technique des équipes tests et courses chez Ferrari, aurait aimé
occuper des fonctions différentes après le départ de Ross Brawn pour une
année sabbatique. Après cette “sortie”, sûr que la situation devrait évoluer.
VENDREDI 2 FÉVRIER 2007
RÉSULTATS
ESSAIS F 1. – Valence (ESP, 30 janvier-2
février) : R. Schumacher (ALL, Toyota),
1’11’’297 (60 tours) ; Fisichella (ITA, Renault),
1’11’’621 (121) ; Kovalainen (FIN, Renault),
1’11’’643 (108) ; Alonso (ESP, McLaren-Mercedes), 1’11’’710 (95) ; Heidfeld (ALL, BMWSauber), 1’11’’989 (99) ; Räikkönen (FIN, Ferrari), 1’12’’360 (66) ; De la Rosa (ESP,
McLaren-Mercedes), 1’12’’361 (69) ; Massa
(BRE, Ferrari *), 1’12’’418 (98) ; Kubica (POL,
BMW-Sauber), 1’12’’857 (50) ; Button (GBR,
Honda), 1’12’’976 (77) ; Davidson (GBR,
Super Aguri), 1’13’’143 (133) ; Coulthard
(GBR, Red Bull-Renault), 1’13’’450 (60) ; Rossiter (GBR, Honda *), 1’13’’728 (3) ; Webber
(AUS, Red Bull-Renault), 1’13’’796 (23) ;
Nakajima (JAP, Williams *-Toyota), 1’13’’945
(82). * voitures 2006 ou hybrides.
Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd Pd
35 18 7/11 0/1 4/5 0-6 4
32 6 2/4 2/4 - 4-3 7
25 15 5/8 5/7 - 0-2 3
21 8 3/4 2/3 - 1-3 1
24 11 4/10 3/7 0/1 0-2 3
31 14 5/15 3/9 1/2 3-5 2
9 7 3/4 - 1/2 2-0 5 1 0/2 - 1/2 0-1 18 6 3/6 0/3 - 0-1 1
200 86 32/64 15/34 7/12 12-23 21
Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd Pd
Bogavac
17 6 2/3 1/1 1/2 0-1 Gregory
30 9 4/10 1/2 - 0-6 3
Amagou
27 10 3/8 1/5 3/5 1-0 Koffi
13 2 1/4 - - 1-1 Batum
21 9 4/7 - 1/3 1-2 Bokolo
25 2 1/4 0/2 - 0-1 1
Nicevic
19 3 1/5 - 1/2 0-3 Adjiwanou
22 2 1/2 - 0/4 3-3 3
Campbell
26 11 5/6 - 1/1 1-2 TOTAL
200 54 22/49 3/10 7/17 9-21 7
86-54 (28-13, 20-9, 20-14, 18-18)
Écart. - VIT : + 38 (35e)
Arb. : Sudek (SLQ), ROCHA (POR), Vojinovic (SER)
Scola
Prigioni
Rakocevic
Vidal
Erdogan
Teletovic
Peker
Eslava
House
TOTAL
finit donc sur une très mauvaise note
son entrée dans la cour des grands. Et a
sûrement déjà hâte d’être à l’année
prochaine. – N. R.
Pts J. G. P.
— — — —
1. Vitoria ...................... 25 14 11 3
2. D. Moscou (+2) ... 24 14 10 4
3. Olympiakos (–2) ... 24 14 10 4
4. E.P. Istanbul .......... 22 14 8 6
5. Sopot (+8) ............. 19 14 5 9
6. Bologne (–8) ......... 19 14 5 9
7. Le Mans ................ 18 14 4 10
8. Cologne ................... 17 14 3 11
p.
—
1123
1097
1165
1081
1021
1115
1008
1041
c.
—
1057
1032
1102
1031
1060
1176
1018
1175
Pts J. G.
— — —
1. Panathinaïkos ........ 25 14 11
2. Tel Aviv .................... 22 14 8
3. Badalone (2 v.) .... 21 14 7
4. Malaga (2 d.) ....... 21 14 7
5. Rome (+11) .......... 20 14 6
6. Belgrade (–3) ....... 20 14 6
7. C. Zagreb (–8) ..... 20 14 6
8. Ljubljana .................. 19 14 5
P.
—
3
6
7
7
8
8
8
9
p.
—
1128
1230
1112
1001
1027
1100
1113
1038
c.
—
1036
1177
1049
1085
1044
1093
1141
1124
Pts J. G. P.
— — — —
1. CSKA Moscou ........ 27 14 13 1
2. Barcelone ................ 23 14 9 5
3. Trévise ..................... 22 14 8 6
4. Pau-Orthez .......... 21 14 7 7
5. A. Salonique (+6) . 20 14 6 8
6. Naples (–6) ............ 20 14 6 8
7. Fenerbahçe ............. 19 14 5 9
8. Kaunas ..................... 16 14 2 12
p.
—
1079
1093
1021
1059
971
1032
1044
1062
c.
—
912
1032
989
1070
1013
1093
1088
1164
LA FORMULE. – Les 5 premiers de chaque groupe qualifiés, plus le meilleur 6e.
2e tour (Top 16) en 4 poules de quatre, du 14 février au 22 mars (six journées). Quarts
de finale au meilleur des trois manches (3-12 avril). Final Four à Athènes (4 et 6 mai).
Les seize qualifiés
CHAPEAU 1 : Vitoria, Panathinaïkos, CSKA Moscou, Dynamo Moscou.
CHAPEAU 2 : M. Tel Aviv, Olympiakos, Barcelone, Trévise.
CHAPEAU 3 : Badalone, E.P. Istanbul, Malaga, Pau-Orthez.
CHAPEAU 4 : Sopot, Rome, Aris Salonique, P. Belgrade.
Le tirage au sort du Top 16 aura lieu lundi à Barcelone.
E.P. ISTANBUL - D. MOSCOU : 72-76 (23-18 ; 12-13 ; 22-29 ; 15-16)
E.P. ISTANBUL : Nicholas (13), Granger, Jenkins (25), Gonlum (6), Kuqo (16), Haislip (5), Profit
(2), Abi, Prkacin (2), Akyol (3).
D. MOSCOU : Gill (7), Papadopoulos (14), B. Popovic (8), Hansen (16), Fotsis (18), Domani (2),
Monya (6), Vasilyev, Bykov (5).
OLYMPIAKOS - COLOGNE : 77-73 (20-17 ; 27-20 ; 12-16 ; 18-20)
OLYMPIAKOS : Penn (11), Bourousis (12), Vasilopoulos (4), Domercant (5), Zizic (25), Papamakarios (11), Aker (8), Barlos, Stack (1), Harissis.
COLOGNE : McElroy (15), Nadjfeji (4), Mallet (23), Gortat (2), D. Green (18), Talts (5), Grünheid
(4), Strasser (2).
SOPOT - F. BOLOGNE : 78-84 (16-24 ; 26-13 ; 10-20 ; 26-27)
SOPOT : Hukic (5), Atkins (4), Hamilton (6), Masiulis (8), Dalmau (18), Wojcik (2), Besok (7),
Slanina (15), M. Andersen (10), Pacesas (3).
F. BOLOGNE : Digbeu (9), Edney (17), Mancinelli (16), Cavaliero (4), Evtimov (21), Bluthenthal
(17), Gay, Fultz.
ROME - C. ZAGREB : 81-58 (23-17 ; 24-16 ; 19-10 ; 15-15)
ROME : Mavrokefalides (11), Bodiroga (11), Tonolli (5), Chatman (19), Righetti (9), Giachetti,
Cinciarini, Garri (4), Askrabic (5), Marmarinos, Hawkins (17).
C. ZAGREB : Krasic (6), Wisniewsky (11), Kus (10), B. Wright (14), Warren (11), Bader (2),
Andric (2), I. Tomas, Mance, Rozic (2).
BADALONE - LJUBLJANA : 82-86 (24-17 ; 20-26 ; 22-19 ; 16-24)
BADALONE : Huertas (3), Fernandez (18), Bennett (6), P. Vazquez (5), Archibald (9), Barton
(12), Sullivan (2), Lavina (4), Rubio (1), Gaines (14), Betts (8).
LJUBLJANA : Jurak (9), Rizvic (2), Rannikko (22), Markoishvili (17), Jurkovic (9), Kuzminskas
(6), Cebular (2), D. Lorbek (19), Mills.
M. TEL AVIV - PANATHINAÏKOS : 76-73 (12-24 ; 21-13 ; 19-22 ; 24-14)
M. TEL AVIV : Sharp (18), Vujcic (9), Eliyahu (7), Halperin (10), Burstein (9), Shason, Arnold (6),
Bynum (7), Y. Green (8), Jasaitis, Jeretin (2).
PANATHINAÏKOS : Siskauskas (12), Tsartsaris (9), Diamantidis (17), Vujanic (7), Tomasevic (8),
Alvertis (3), Delk (3), Sakota, Papanikolaou, Becirovic (12), Dikoudis (2), Javtokas.
P. BELGRADE - MALAGA : 90-94 a.p. (12-22 ; 24-19 ; 12-16 ; 35-26 ; 7-11)
P. BELGRADE : Tepic (6), Bakic, Pekovic (12), Velickovic (3), Bogdanovic (2), Cummings (16),
Tripkovic (13), Bozic (5), Drobnjak (23), Borovnjak, Perovic (6), Kecman (4).
MALAGA : Rodriguez (11), P. Sanchez (20), Welsch (18), Tusek (12), Cabezas (11), De Miguel
(2), Jimenez (3), Santiago (13), F. Pietrus (4).
EUROLIGUE FEMMES (huitièmes de finale retour)
L’USVO veut une belle
DIFFICILE DE CROIRE que l’USVO a
totalement digéré sa défaite de l’aller
en Russie. Le scénario et notamment
les éliminations successives de Godin,
Tuvic et Gruda ont laissé des traces et
nourri l’envie de décrocher une belle.
« Les filles ont toujours au travers de la
gorge ce qui s’est passé », déclare Laurent Buffard, le coach nordiste.
Pour Valenciennes, qui a effectué le
voyage retour en compagnie de
Samara, la tâche devant l’armada
russe ne sera cependant pas aisée au
Hainaut ce soir. « Wauters et Lawson
connaissent parfaitement le sérieux de
la maison. Elles nous ont fait très mal
lors du match aller », notait le technicien nordiste. L’USVO sera au complet,
avec Kristi Harrower à la barre. « Face
à Samara à domicile, il s’agit de mon-
trer le vrai visage de l’USVO, qui n’a
rien à voir avec celui du début de saison, où l’on a simplement payé un trop
lourd tribut aux équipes nationales. »
Dans le duel franco-français entre
Mondeville et Bourges, les
Normandes, au pied du mur et pas toujours sereines à la Halle des Sports
Pierre-Bérégovoy (2 victoires et
3 défaites en Euroligue cette saison),
n’ont pas le choix mais se souviendront sans doute qu’elles avaient
dominé les Berruyères à domicile en
Championnat en novembre dernier.
Bourges paraît assez serein, même si la
fin de match au Prado a laissé Pierre
Vincent, le coach, dubitatif : « Il faut
que l’équipe apprenne à gérer ces
moments-là, avec du sens, en se
regroupant. » – H. Le. et J. Bav.
AUJOURD’HUI : Valenciennes - Samara (RUS) (aller, 75-85, 20 h 30) ; Cracovie
(POL) - Valence (ESP) (72-80) ; Namur (BEL) - Fenerbahçe (TUR) (66-80) ;
Ekaterinbourg (RUS) - Sopron (HON) (76-86) ; Mondeville - Bourges (63-73,
20 h 30) ; Salamanque (ESP) - Vilnius (LIT) (66-78) ; USK Prague (RTC) - Spartak
Région Moscou (RUS) (54-82) ; Pecs (HON) - Brno (RTC) (47-80).
Belles éventuelles le mercredi 7 février chez le deuxième nommé.
PAGE 17
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
coureur cycliste et pas politique. Sincèrement, et pour le bien du cyclisme, je crois
qu’il faudrait que chacun mette un peu
d’eau dans son vin. »
Florent BRARD (Caisse d’Épargne) :
« On en a ras le bol ! Une fois de plus, les
coureurs ne sont que des pions, des rats de
laboratoire, au milieu de l’UCI, des Grands
Tours et des médias. Je suis sûrement passé
pro à la mauvaise période. Menacer
d’interdire Paris-Nice, c’est minable. C’est
une épreuve mythique qu’ASO a sauvée.
Sa ns eu x, o ù sera it l e cy cl is m e
aujourd’hui ? N’oublions jamais qu’ils
organisent la plus belle épreuve du monde,
le Tour de France. Avec tout ça, on oublie
de parler de sport. »
David MILLAR (GBR, Saunier Duval) :
« C’est une tempête dans une tasse de thé.
Il y a des problèmes bien plus graves à
résoudre que ces conflits de suprématie. Si
ce n’est pas possible actuellement de se
mettre autour d’une table pour prendre des
décisions importantes qui peuvent faire
avancer le cyclisme, c’est aussi à désespérer de ses dirigeants. »
Samuel DUMOULIN (AG2R Prévoyance) : « Les coureurs devraient être les
acteurs principaux du cyclisme, mais c’est
encore nous qui trinquons dans cette
affaire. On subit le système. Quand je
monte sur le vélo, heureusement, je suis
guidé par ma passion et je ne pense plus à
l’UCI ou à ASO, mais c’est quand même difficile. Je ne ressens pas de véritable solidarité entre les coureurs. Tout le monde tire
dans tous les sens. Il faudrait des actions
fortes et concertées pour reconstruire le
cyclisme. »
Carlos DA CRUZ (Française des Jeux) :
« Dommage que l’UCI menace les Grands
Tours au lieu de menacer les tricheurs.
C’est indigne de vouloir pénaliser certaines
courses et donc les coureurs, sous prétexte
qu’ils sont en désaccord avec des organisateurs. On a fait confiance à l’UCI pendant
des années. Et, aujourd’hui, où en est le
cyclisme ? La politique menée par Verbruggen nous a menés dans le mur. La mise en
place du Pro Tour a coûté cher aux équipes
et aux organisateurs et n’a servi qu’à enrichir l’UCI. »
Anthony GESLIN (Bouygues Telecom) : « L’UCI fait du chantage et, plutôt
Les patrons des équipes du Pro Tour sont loin
d’être unanimes sur le sujet.
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Bleu
Rouge
Jaune
« Des petits enfants… »
Des managers divisés
Naples(ITA) - Trévise (ITA) .......... 62-64
Pau-Orthez- Kaunas(LIT) ........ 68-56
A. Salonique (GRE) -Barcelone . 75-82 a.p.
CSKA Moscou - Fenerbahçe (TUR) .. 85-66
VITORIA
LE MANS
Jaune
TOM BOONEN, qui a prévu de courir Paris-Nice, en a assez, comme tous
les autres coureurs, de ce conflit.
Tom BOONEN (BEL, Quick Step) : « Ce
problème n’est pas le mien, c’est celui de
l’UCI et des organisateurs. Mais ce n’est
pas possible d’annuler une course comme
Paris-Nice ! Si ces courses-là n’avaient pas
lieu, c’est fini pour le début de saison… !
Cette querelle dure depuis des mois. Ce
sont des petits enfants… »
Alexandre VINOKOUROV (KAZ,
Astana) : « Il faut vraiment que cette
guerre s’arrête un jour. Le cyclisme souffre
déjà d’un problème d’image du fait de la
répétition des affaires de dopage. Et si on
ajoute de nouveaux conflits, plus personne
ne nous suivra. Je sais que la mise à l’écart
de l’équipe Unibet à Paris-Nice a irrité
l’UCI, mais nous ne pouvons plus nous permettre de supporter ces problèmes qui
pourrissent notre sport. Celui qui fera le
premier pas sera vraiment le plus intelligent. »
Cyril DESSEL (AG2R Prévoyance) :
« Quand il a été mis en place, le Pro Tour
était censé donner plus d’intérêt au
cyclisme. Et on se retrouve empêtré dans
un conflit qui dure depuis deux ans, auquel
les gens ne comprennent rien, à un
moment où le cyclisme n’a surtout pas
besoin de ça. Nous aurions besoin de clarté
et on se retrouve dans une guerre qui, pour
des raisons de pouvoir, transforme les coureurs en otages. Moi, je viens de rouler plus
de cinq heures, par trois degrés, parce que
Paris-Nice est mon objectif de début de saison. Et on vient me dire que je ne devrais
pas prendre le départ ? »
Filippo POZZATO (ITA, Liquigas) :
« On doit en finir avec cette grave scission
qui met Paris-Nice en péril. Les Grands
Tours ne peuvent pas décider de tout. Il
faut un minimum de dialogue. Moi, je suis
même prêt à ne pas prendre le départ d’un
Milan-San Remo (qu’il a gagné l’an passé)
en conscience, sachant que c’est une position impopulaire, difficile à tenir. Un coureur se doit de respecter les traditions, de
ne pas ruiner les grandes courses qui ont
fait l’histoire de son sport mais je le répète,
je suis prêt à le faire s’il faut en arriver là. »
Sylvain CHAVANEL (Cofidis) : « J’ai
un employeur et un seul : Cofidis. J’ai aussi
un programme défini à l’avance selon
lequel je dois être au départ de Paris-Nice.
Ces conflits ne me regardent pas. Je suis
Tour, fût-elle interdite par l’UCI…
Ensuite, la déclaration du conseil des
coureurs est à relativiser. Sur les
quinze membres, seuls cinq (Vasseur,
Hammond, Rogers, Cioni et Gilbert)
avaient fait le déplacement et, hier
matin, peu de monde était informé de
leur décision. Dans l’après-midi, en
revanche, tout le peloton recevait un
mail du président de l’UCI agitant
entre autres le spectre de « l’exclusion
de 120 coureurs » des épreuves des
grands Tours dans un proche avenir,
ainsi que celui de « l’utilisation d’un
simple mauvais article dans la presse
Le Mans
rate sa sortie
Noir
Bleu
Noir
Alors faut-il vraiment redouter le pire
et imaginer une course créée en 1933,
sauvée par ASO en 2002, et dont le
parcours de la 65e édition sera présentée prochainement, transformée en
exhibition ? En fait, comme depuis
maintenant deux ans et demi, on vit
une énième manche d’une interminable partie de poker menteur, où
toutes les parties sont surtout dans
l’attente des décisions de la Commission européenne saisie cet hiver sur
leur conflit. Christian Prudhomme,
depuis Doha où il dirige le Tour du
Qatar, est d’ailleurs resté, hier, très
mesuré sur la menace fédérale : « Je
veux rassurer les équipes. Nous organiserons Paris-Nice, aux dates prévues, en respectant les règles sportives
et techniques en vigueur et conformé-
probation (ainsi qu’Astana) avant de
rejoindre leur groupement économique au sein du Pro Tour (l’ICPT) ?
Bien sûr, le 22 janvier, le conseil du Pro
Tour avait fait savoir, à l’issue d’un
séminaire des équipes, que « les
conditions de participation aux
épreuves du Pro Tour était de son ressort exclusif ». Dans la foulée, le comité directeur de l’UCI, à la veille du Mondial de cyclo-cross, avait tenu le même
discours. Avant que, lundi dernier, le
conseil des coureurs n’estime à son
tour « inacceptable que des organisa-
VITORIA - LE MANS : 86-54
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BASKET NCAA
Vendredi 2 février 2007
« Nos vies ont changé »
JOAKIM NOAH, devenu star de Florida, rêve plus que jamais d’aller conquérir un deuxième titre universitaire.
Il est sorti du vestiaire, un T-shirt « Stop Genocide, save Darfour » sur le dos, aussi détendu qu’il avait été électrique sur le
terrain quelques minutes plus tôt. Florida avait bien eu besoin
de son petit chouchou français, Joakim Noah (2,09 m, 22 ans le
25 février), pour se sortir des griffes de Vanderbilt (74-64), qui
menaitde 11 points à la mi-temps,et préserver son invincibilité
dans sa Conférence (7 v. - 0 d.). Avec 19 points et 9 rebonds,
Noah a encore été le fer de lance des champions en titre, qui
présentent un bilan très positif (20-2). Pour la presse américaine, ils restent les favoris du tournoi universitaire qui commence dans un peu plus d’un mois et cela suffit au bonheur de
Joakim. Même s’il a un peu reculé dans les prévisions
de draft NBA.
GAINESVILLE – (USA)
de notre envoyé spécial
« VOUS AVEZ vraiment peiné
ce soir (mercredi soir)…
– Tous les matches dans cette
Conférence sont très difficiles. On
perdait de 11 points à la mi-temps
mais on est restés en place et, même
si on jouait mal, on savait que le
match était à nous. On est contents
d’être à 7-0. Il faut continuer
comme ça.
– Votre début de saison a tout
de même été un peu poussif…
– Au début de la saison, il s’est passé beaucoup de choses que l’on ne
connaissait pas. Après le titre de
l’an dernier, nos vies ont changé.
Maintenant, avant les entraînements, tout le monde veut venir
nous voir, veut des autographes. Ce
n’était pas comme ça avant. On n’a
pas arrêté de nous dire : “Vous êtes
les meilleurs, ne vous inquiétez
pas.” Mais, en début de saison, on
n’avait pas la bonne mentalité.
Heureusement qu’une saison ce
n’est pas un sprint mais un marathon. On a appris, surtout avec nos
défaites. Maintenant on va où il faut
aller.
– L’an dernier, vous étiez
l’équipe surprise. Est-ce que
c’est plus difficile de
confirmer ?
– C’est vrai, c’est plus dur mais on a
aussi beaucoup plus d’expérience.
On comprend ce qu’il faut faire pour
gagner les matches. Comme ce soir,
on perd de 11 points à la mi-temps
et on ne panique pas. On est des
“troisièmes années” (juniors, dans
le langage des universités). On
comprend.
– En quoi avez-vous progressé
par rapport à l’an dernier ?
– J’ai progressé au niveau physique.
Je travaille beaucoup mon shoot
aussi. Mais je suis dans une équipe
qui est la meilleure de la nation. Je
suis dans une situation où je n’ai pas
à forcer les choses pour montrer aux
scouts NBA ce que je peux faire. Si je
continue à faire ce que j’ai à faire, ils
vont comprendre. Quand j’irai dans
les camps NBA, je ferai des choses
plus individuelles pour montrer mes
progrès.
– Pensez-vous pouvoir faire le
doublé NCAA ?
– Pour arriver au doublé, il faut
gagner des matches comme celuici. On joue dans une Conférence où
tout le monde a faim. Tout le monde
veut gagner. C’est chaud. Mars,
c’est dans cinq semaines, ce n’est
rien… Il faut qu’on reste concentrés
et qu’on progresse. Après, on
espère que cela va marcher mais il
faut aussi que l’on ait de la chance.
L’an passé, on en a beaucoup eu.
Contre Georgetown, ils ratent un
shoot à trois points ouvert et, s’ils le
mettent, c’est la fin de l’histoire
pour nous... Il faut rester humble et
prêt à tout casser.
– L’an dernier, on a beaucoup
parlé d’une vraie histoire
''
toi.” Mais je m’en fous. Laissez-moi
jouer mon match, laissez-moi faire.
– Les projections de la draft,
vous ne les suivez pas de près ?
– Franchement, ça m’est égal. Premier, deuxième, troisième, ça va. Si
j’avais vraiment eu envie d’être
numéro 1 de la draft, j’avais de meilleures chances l’année dernière.
Mais ce qui est important, c’est de
jouer avec mes potes. L’argent, ça
viendra. Pour l’instant, je me fiche
d’avoir 200 000 dollars de plus. Il
faut d’abord s’éclater. Quand je me
sentirai prêt, j’irai en NBA. J’ai toujours de bons retours avec les gens
des clubs NBA.
– Lors de l’élection du Champion des champions de
L’Équipe, vous avez
terminé devant
Parker…
– Non ! (Rires.)
– Si. Qu’est-ce que cela
vous inspire ?
– Cela ne veut rien dire. Ce
n’est pas ça qui me rend
heureux.
– Mais êtes-vous
conscient de l’impact
q ue v o u s a v e z e n
France, au-delà du fait que
vous êtes le fils de Yannick
Noah ?
– Au-delà, rien du tout… Si je suis
connu en France, c’est parce que je
suis le fils de Yannick Noah, c’est
tout. C’est mon papa, c’est la personnalité préférée des Français,
c’est mon meilleur pote et je suis
Si j’avais vraiment
eu envie d’être
numéro 1 de la draft,
j’avais de meilleures
chances l’an passé.
Mais cela m’est égal
d’amitié entre vous. Est-ce
que qu’elle peut résister à une
saison où la pression est plus
forte ?
– Tout le monde nous dit qu’il y a
plus de pression, mais la pression,
c’est quoi ? C’est les gens autour
qui la mettent. Qui font une mayonnaise avec tout ça. Nous, tout ce
qu’on veut faire, c’est jouer au basket. C’est ce qu’on fait depuis que
l’on est tout nabots. On s’en fout de
la mayonnaise. Cela vient surtout
des médias. Pour la draft, on me dit :
“Tu sais, maintenant il y a Oden,
alors tu seras troisième parce que
Kevin Durand sera aussi devant
''
très fier de lui. Je vais continuer et
j’espère qu’un jour je pourrai faire
ce qu’il a pu faire.
– Cela passera sûrement par
l’équipe de France. Vous avez
reçu récemment la visite de
Claude Bergeaud. Comment
cela s’est-il passé ?
– Le truc, c’est que, quand coach
Bergeaud est venu, on s’est fait
éclater. On a perdu contre Florida
State et Al Thorn m’a mis minable.
C’était chiant de mal jouer devant
les coaches de l’équipe de France.
Mais ils sont toujours super positifs
avec moi. Je suis en pleine saison
donc ils me laissent tranquille, mais
c’est sûr que l’on va reprendre
contact. Je vais prendre mon passeport français parce que je ne l’ai pas
encore. Je vais m’en occuper dès la
saison finie. »
MATTHIEU BARBEROUSSE
GAINESVILLE. – La pression
nouvelle qui pèse sur les
Gators, champions NCAA
en titre, n’a pas entamé
la motivation de Joakim
Noah, auteur mercredi de
19 points et 9 rebonds pour
venir à bout de Vanderbilt
et porter le record de
Florida à 20 victoires
pour seulement 2 défaites.
(Photo Hugues Lawson
Body/L’Équipe)
LA SAISON DE FLORIDA. – Après le succès sur Vanderbilt (74-64), les
Gators restent sur 20 victoires et 2 défaites (80-82 a.p. contre Kansas le
25 novembre ; 66-70 contre Florida State le 3 décembre). Ils sont invaincus
dans leur Conférence (7-0, depuis le 6 janvier) et restent sur une série de
13 succès. Ils tournent à 82,3 points de moyenne (pour 59 points encaissés).
Meilleur marqueur : T. Green, 13,6. Meilleur rebondeur : A. Horford, 8,7. Meilleur passeur : T. Green, 3,8.
LE FAIT DU JOUR
Les joueurs retenus pour le match des rookies du All-Star Weekend, disputé le 16 février à Las Vegas, sont connus. Et aucun
Français n’a été convié à la fête. Johan Petro et Ronny Turiaf
n’avaient aucune chance de faire partie des sophomores
(2e année), mais Mickaël Gelabale et Yakhouba Diawara pouvaient rêver d’une
place dans l’équipe des rookies (1re année). À l’arrivée, les heureux élus
sont les suivants :
Sélection rookie : Adam Morrison (Bobcats), Randy Foye (Wolves),
Brandon Roy (Blazers), Andrea Bargnani (Raptors), Rudy Gay (Grizzlies), Jordan
Farmar (Lakers), Paul Millsap (Jazz), Marcus Williams (Nets) et Jorge Garbajosa
(Raptors).
Sélection sophomore : Chris Paul (Hornets), Deron Williams (Jazz), Monta
Ellis (Warriors), Ray Felton (Bobcats), David Lee (Knicks), Andrew Bogut (Bucks),
Andrew Bynum (Lakers), Danny Granger (Pacers) et Luther Head (Rockets).
LES NEWS
Fâché par une suspension jugée injuste, Kobe Bryant a
répondu avec une prestation de choix à Boston : 43 points (dont
7/9 à trois points), 8 rebonds, 8 passes et la victoire face à Boston au bout.
Motivé par la soudaine
possibilité de trouver une
place au All-Star Game
avec la blessure de l’intérieur du Jazz Carlos Boozer et par la nécessité de porter les Spurs à la victoire à Salt
Lake City, Tony PARKER a fait le spectacle mercredi soir : 27 points (à 11/15,
6 p.d., 2 rbds en 33 min). Un récital ponctué
par 14 points sur la dernière période, mais
finalement insuffisant (93-97 pour Utah).
En l’absence d’Allen Iverson (entorse cheville droite), Yakhouba DIAWARA a
retrouvé du temps de jeu pour un retour
discret, face à Portland (0 pt à 0/3, 1 rbd en
27 min) et une quatrième défaite d’affilée
pour Denver. Seattle a concédé à Houston
sa quatorzième défaite d’affilée en déplacement. Johan PETRO (2 pts à 1/5, 3 rbds,
2 p.d. en 18 min) et Mickaël GELABALE
(6 pts à 3/7, 7 p.d., 3 rbds en 34 min) n’ont
pas fait de miracle. Ronny TURIAF (9 pts à
3/3, 10 rbds, 2 p.d. en 25 min) a été bien
plus saignant lors de la victoire des Lakers à
Boston. L’attaque de Mickaël PIETRUS
(16 pts à 4/7, 1 rbd en 22 min) n’a pas suffi
pour les Warriors à Atlanta.
PRO A (20e journée, match avancé)
CLERMONT - NANCY
À qui Arianespace demande de vérifier qu’une
étincelle ne gâchera pas le décollage des Soyuz ?
Pour le leader mondial du transport spatial, la fiabilité ne peut pas avoir de frontières. C’est à Apave qu’Arianespace a fait appel
pour l’accompagner, en Russie comme en Guyane, dans l’analyse et la maîtrise des risques : analyse comparative des normes russes
et européennes, validation des choix techniques, vérification des pas de tir, des installations électriques… C’est l’une des nombreuses
missions de confiance que mènent à bien les experts d’Apave auprès de 200 000 entreprises en France et dans le monde. www.apave.com
souslelogol’atelier
CONSEIL EN MAÎTRISE DES RISQUES•CONTRÔLE TECHNIQUE DES BÂTIMENTS•ESSAIS MESURES•FORMATION•INSPECTION & ASSISTANCE TECHNIQUE
mission de confiance
Question d’image…
AUJOURD’HUI, 20 H 30, MAISON DES SPORTS
(en direct sur Sport +)
Arbitres : MM. Castano, Chambon et Blanc.
CLERMONT : 4 L. Owens (2,01 m ; USA) ; 5 Hill (1,91 m ; USA) ; 7 Larrouquis
(1,97 m) ; 8 Toti ; 10 M. Badiane (2,08 m) ; 11 Hairston (2,02 m ; USA) ; 13. Skinn
(1,86m ; NIG/USA) ;14 Issa(1,98m) ;15Bing(1,98 m ; USA) ;16 Pene(1,90m ; SEN).
Entraîneur : J.-A. Toupane.
NANCY : 4 Banks (1,90 m ; USA) ; 6 Njoya (1,88 m ; CAM) ; 7 Julian (2,06 m) ;
8McClintock(2,12m ; USA) ; 9 Soliver(1,90m ; RDO) ;10 Zianveni(1,98m) ;13 Samnick (2,03 m) ; 14 Hayes (1,96 m) ; 15 Kirksay (1,98 m) ; 17. Milisavljevic (1,93 m ;
SER). Entraîneur : J.-L. Monschau.
POUR SA PREMIÈRE apparition télé depuis son arrivée en Pro A, Clermont aimerait faire bonne figure. Mais son hôte du jour n’est pas le plus facile… Jean-Aymé
Toupane disposera de son effectif au complet. Côté nancéien, Cedric Banks a été
ménagé hier (mal de dents) mais tiendra sa place. Le SLUC se déplacera en avion
privé, arrivant peu avant le match et repartant dans la soirée. – P. Qu. et G. Gai.
AUJOURD’HUI 20 H 30
Clermont - Nancy (Sport +)
DEMAIN 20 HEURES
Chalon - Cholet
Strasbourg - Besançon
Bourg - Paris
Reims - Roanne
ASVEL - Hyères-Toulon
Le Havre - Dijon
DEMAIN 15 HEURES
Gravelines - Pau-Orthez (TPS Star)
16 H 30
Le Mans - Orléans
Classement : 1. Nancy, Roanne et Chalon,
33 pts ; 4. Strasbourg, Orléans et Le Mans,
30 ; 7. Gravelines, ASVEL, Pau, Cholet et Le
Havre, 29 ; 12. Dijon et Paris, 28 ; 14. Clermont, 27 ; 15. Hyères-Toulon et Bourg-enBresse, 25 ; 17. Besançon, 24 ; 18. Reims, 22.
PROCHAINE JOURNÉE. – Vendredi
16 février (20 h 30) : Roanne-ASVEL
(Sport +). Samedi 17 (20 heures) : PauBourg ; Hyères-Orléans ; Nancy-Strasbourg ;
Dijon-Clermont ; Cholet - Le Havre ; Besançon-Gravelines ; Paris-Reims. Dimanche
18 (15 heures) : Chalon - Le Mans
(TPS Star).
PRO B (19e journée). – AUJOURD’HUI (20 heures) : Nantes-Boulazac, AixMaurienne - Angers. Avant ces matches, Boulazac et Aix sont septièmes ex aequo
(27 points), Nantes est quatorzième ex aequo (25 points), Angers dix-huitième et
dernier (23 points).
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Le Mans sur la
piste Rogers ?
La Semaine des As (du 8 au
11 février à Nancy) se profile et
certains clubs sont sur la brèche
pour étoffer ou rééquilibrer leur
effectif. En pointe, Le Mans a trouvé
un arrangement amiable pour clore
le dossier Tyson-Wheeler et va
pouvoir lui trouver rapidement un
remplaçant. Parmi les pistes
envisageables, celle d’un ancien lutin
de la maison mancelle, Shawnta
Rogers (1,61 m, 30 ans), semble être
étudiée par le staff manceau.
Actuellement en Belgique, à
Mons-Hainaut, Shawnta Rogers,
passé par Le Mans (2000-2003) et
l’ASVEL (2003-2004), a été placé
depuis deux semaines à l’écart de
l’équipe. Visiblement en bisbille avec
son coach, le Croate Niksa Bavcevic,
l’ex-Manceau aimerait changer d’air
et un retour dans la Sarthe ne serait
pas pour lui déplaire. Par ailleurs,
Orléans, qui a largement reposé son
jeu intérieur sur les larges épaules
de Terrence Dials, et qui a encore
droit à un renfort américain dans
son effectif, pourrait étoffer sa
raquette avec l’arrivée prochaine
d’un intérieur US. Enfin, Dijon
devrait qualifier le pivot américain
David Simons (2,08 m, 24 ans), à
l’essai cette semaine, pour la venue
du Havre ce week-end, et pourrait
même intégrer un autre pivot, le
Marocain Reda Rhalimi (2,13 m,
24 ans) dans la rotation. Dans ce cas
de figure, l’Ivoirien Souleyman
Diabaté sortirait de l’effectif pro.
Reste que Rhalimi n’a pas encore
atterri en Bourgogne, dans l’attente
des papiers nécessaires à son
arrivée. – D. L.
Rouge
LES FRANÇAIS
Toronto-Washington, 119-109 ; Orlando-Milwaukee,
98-73 ; Atlanta-Golden State, 115-94 ; Charlotte-New
York, 104-87 ; Boston-LA Lakers, 98-111 ; New Jersey Detroit, 89-113 ; Minnesota-Sacramento, 98-100 ; Memphis-Dallas,94-95 ; New Orleans/Okl. City-Philadelphie, 78-89 ; HoustonSeattle, 112-102 ; Utah-San Antonio, 97-93 ; Portland-Denver, 100-91 ;
LA Clippers-Chicago, 110-98.
Bleu
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LES RÉSULTATS
Jaune
Bleu
Jaune
Un Rookie Game sans Français
Noir
Noir
NBA EXPRESS