La passion de la Semaine sainte ANDALOUSIE

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La passion de la Semaine sainte ANDALOUSIE
LA VOIX ANNONCES
DIMANCHE 4 MAI 2014
FF28.
28
www.lavoixannonces.com
LA VOIX ANNONCES
DIMANCHE 4 MAI 2014
FF28.
29
www.lavoixannoncescom
PRATIQUE
ANDALOUSIE
PRÉPARER SON VOYAGE
La passion de la Semaine sainte
Il n’y a pas les chaleurs de l’été,
les orangers sont en fleurs dans
toutes les rues et les Andalous de
tous les âges, bien mis, se
massent sur les trottoirs en
admirant les processions.
Bienvenue en Andalousie au
meilleur moment de l’année,
pendant la Semaine sainte.
Entre Séville, Malaga et Cordoue,
le cœur de la région bat
autrement, dans un décor
baroque où le talent des
habitants pour se rassembler
s’allie à une foi spectaculaire.
Un reportage
de
ANNE-GAËLLE BESSE
Si impressionnante qu’elle aurait
inspiré le cinéaste Patrice Chéreau
pour La Reine Margot. Mais la procession de la Semaine sainte à Séville, c’est aussi des heures d’attente
debout avec, en montant sur la
pointe des pieds, une petite chance
d’apercevoir le sommet pointu de la
cagoule d’un nazareno, un pénitent.
Entre Séville, Cordoue, et Malaga,
plusieurs communes se sont unies
pour proposer leurs « Chemins de la
Passion ». Villes blanches avec place
du marché, des traces de l’occupation mauresque, quelques palmiers,
des orangers en fleurs et… des processions à taille humaine.
À 30 minutes de route de Séville,
Carmona a installé son marché (six
matins par semaine) dans un ancien couvent : petit déjeuner dans la
cour entre deux achats, il y a des
churros à emporter. Située sur une
colline près du Guadalquivir, son
château du XIIe siècle permet d’admirer la ville blanche et les terres
verdoyantes – oui, verdoyantes, il y
a un autre fleuve souterrain. Depuis
l’époque romaine, l’Andalousie
cultive les oliviers, la vigne et les céréales. N’hésitez pas à goûter l’huile
de Priego de Cordoba (lire ci-contre),
plusieurs fois primée.
Sur la route de Malaga, Osuna,
18 000 habitants, vaut le détour en
journée pour visiter le couvent
(18 nonnes y vivent encore) et surtout la collégiale. Contre 3 €, Rosario, dame très digne et fière de l’endroit, vous montrera les tableaux de
Ribera, les sculptures de Juan de
Mesa, la crypte et le style plateresque (fin comme de l’argent). La
procession de nuit, le jeudi, est sai-
Avec l’office espagnol du tourisme
(www.spain.info/fr) mais aussi le site des
chemins de la Passion (www.caminosdepasion.com) ou des voies vertes en Andalousie (www.andalucia.org/es/rutas).
Sur www.turismoruralosuna.es, vous trouverez des hébergements et un circuit à
cheval de quatre jours (400 € tout compris).
Y ALLER
En avion depuis l’aéroport de Charleroi
avec les compagnies low cost Ryanair ou
Vueling (aller-retour à partir de 200 €). Cinq
vols par jour en mai vers Séville depuis Paris Orly (Vueling, Iberia, Transavia…).
LA MEILLEURE SAISON
Le printemps et l’automne restent les saisons les plus prisées (donc aux prix les plus
élevés). Mieux vaut éviter l’Andalousie l’été
(jusqu’à 50 o dans Séville) mais l’hiver attire
les touristes espagnols avec des températures comprises entre 15 et 20 o.
OÙ DORMIR
Alcala la Real, ancienne place forte : les confréries défilent les unes après les autres avec leurs
fanfares.
sissante, notamment grâce à la musique de la fanfare.
En Andalousie, toutes les processions de la Semaine sainte (entre le
vendredi précédant les Rameaux et
celui de Pâques) sont organisées par
les confréries. Ce sont des associations de laïcs dont les plus anciennes remontent au Moyen-Âge.
Les processions sont liées à la
Contre-Réforme, cette réaction de
Rome au protestantisme : il s’agissait de sortir les statues de l’église et
d’oser faire pénitence à l’air libre,
d’où ces longues cagoules pointues,
inspirées de l’Inquisition. Ce sont
plutôt des hommes, notamment au
moment de porter les statues, acte
aussi sportif que religieux.
Appartenir à une confrérie est répandu mais plus ou moins pris au
sérieux selon les villes. À Puente
Genil, 30 000 habitants, ancienne
ville industrielle au sud de Cordoue,
la cotisation annuelle peut s’élever
à 600 € car les confréries louent
leurs propres maisons. Beaucoup
sont situées dans la calle (rue)
Adriana-Morales. Au rez-de-chaussée de la maison de la confrérie La
Sentencia de Jesus, de grandes
tables accueillent les repas des
membres – tous des hommes. À
l’étage, les masques et costumes
qu’ils vont porter le jour de la procession : l’Espérance (une femme en
vert), la Foi, la Charité… Ils s’entraînent aussi pour la Saeta, ce
chant déchirant qui rappelle le flamenco et parle de Dieu, de pardon,
d’espoir.
Il y a plus de femmes à Cabra, certaines défilent couvertes de noir et
de dentelle (les mantilles). Comme
Priego de Cordoba, la ville de
20 000 habitants borde le parc naturel des Sierras (montagnes) Subbeticas. L’Andalousie a transformé
plusieurs anciennes lignes de chemin de fer en voies vertes et un circuit de 57,3 km existe au départ de
L’Andalousie regorge de traces baroques comme ici à Cabra,
l’église de l’Assomption et des Anges.
Cabra, devenue destination prisée
des cyclotouristes. Habitée dès le paléolithique, évêché du temps des Visigoths, cette ville propose une jolie
balade dans les ruelles pavées de galets jusqu’à l’église. Mais aussi un
étrange musée du Saint-Suaire (entrée : 1 €) résumant les recherches
sur le mythique linceul de Jésus.
La voie verte permet de rejoindre
Lucena, 40 000 habitants, « la
perle des Séfarades ». Beaucoup
d’art baroque. Arrêtez-vous au bar
du Casino, avec au centre du patio
une fontaine aux azulejos (carrelages bleus), puis partez à la découverte des « crypto-juifs », ces faux
convertis au christianisme qui,
pour donner le change, ont fait de
fastueuses dépenses en termes d’‘architecture, comme dans la calle San
Pedro. L’église Santiago, construite
avec les pierres de la synagogue,
comporte une statue de Jésus portée lors des processions ; fabriquée
par Pedro Roldan del Valle, membre
de l’école sévillane du baroque, elle
est une des rares à montrer un
Christ en colère. Contrastant avec
les autres sculptures portées à dos
d’homme, aussi naïves que le culte
qui leur est fait ; mais peu de voyageurs y restent complètement insensibles.
Hôtel Alcazar de la Reina à Carmona (4*),
où se serait réfugiée la reine de Castille.
Palace Marqués de la Gomera à Osuna,
rue San Pedro (4*), belle façade de marbre.
Hôtel Fuente las Piedras, Cabra (4*), avec
piscine, à 2,5 km du centre.
Les gîtes avec le label Casa Rural (maison
rurale) ; le centre de Priego de Cordoba en
a quelques-uns, comme les Baños de la
Villa,13 chambres,le prix (80 €) incluant un
massage de 15 minutes.
Certaines haciendas, ces grandes fermes
souvent utilisées par les riches andalous
comme maisons de vacances, permettent
aussi de passer des vacances à la campagne.
Priego de Cordoba,
des fleurs, des oliviers
et la douceur de vivre
À 100 km au sud-est de Cordoue,
près du parc des « Sierras Subbeticas », les murs de chaux sont garnis de pots de géranium. « Tant de
fleurs fraîches, on dirait un mensonge », aurait lancé la poétesse
espagnole Gloria Fuertes de passage à Priego de Cordoba. Ici, la
procession est vraiment sacrée,
hors de question de traverser la
rue entre deux pénitents. La balade démarre au Barrio Villa, par
une place tranquille avec des enfants qui jouent. De l’eau, partout ; du tourisme vert, comme le
parc naturel autour et comme
l’huile d’olive. C’est la deuxième
ville la plus visitée de la province,
après Cordoue.
La population triple pendant la
semaine sainte – ne pas l’oublier
au moment de réserver son hébergement – mais ici, le tourisme
se veut attentionné. Les professionnels développent des héberge-
ments à taille humaine, comme
les Baños de la Villa (lire encadré).
À peine décelables de la rue, mais
une jolie vue depuis le toit terrasse, où sont organisés des
concerts et des soirées poésie.
La balade dans les ruelles continue avec le Balcón de Adarve, sorte
de corniche qui fait le tour de la
ville, avec vue sur les collines
d’oliviers. Puis le parc du Paseo de
Colombia, dit le jardin des roses.
N’oubliez pas las carnicerias, anciens abattoirs (entrée 1,50 €) reconvertis en lieu d’exposition.
Une église baroque plus tard,
l’immense Fontaine du roi, avec
139 jets d’eau. Le bar Yampe
vient d’ouvrir pour proposer une
vaste terrasse où se désaltérer.
Pour quelques heures ou pour
rayonner aux alentours et
prendre son temps : ne manquez
pas Priego de Cordoba.
OÙ MANGER
Le restaurant de l’hôtel Alcazar à Carmona ; restaurant Tres Culturas à Lucena (30,
calle San Martin) ; restaurant Balcon del
Adarve, sur la corniche du même nom, à
Priego De Cordoba.
Ne passez pas à côté du jambon cru, de
l’huile d’olive de Priego, du salmorejo, sorte
de gazpacho,ni des gâteaux de la Semaine
sainte (leche frita, entre autres).
Il fait bon vivre près des fontaines et des bonnes tables.
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Découvrez (1) :
Coblence et sa charmante vieille ville,
Rudesheim et sa Drosselgasse,
Mayence et le musée Gutenberg
Francfort, et son caractère cosmopolite
Réf. CRF_TSP
La carte postale andalouse, avec les murs blanchis à la chaux, est partout : ici, Cabra, en montant
vers l’église.
La couleur de la tenue des pénitents varie selon la confrérie mais
est toujours composée d’une capuche qui dissimule le visage.
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