Méthode des éléments finis en 1D
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Méthode des éléments finis en 1D
1 Chapitre 3 Méthode des éléments finis en 1D 3.1 Première approche Marc Buffat 1 UFR de Mécanique Université Claude Bernard, Lyon I 13 mars 2007 On veut calculer la température T (x) dans un barreau de longueur L, de section S et de conductivité k, dont l’extrémité gauche est isotherme (i.e T (0) = Te ), et l’extrémité droite reçoit un flux de chaleur φe . En plus de la conduction dans le solide (le flux de chaleur par conduction dans une section s’écrit φ1 = −kS dT dx ), le barreau échange de la chaleur par convection avec l’air ambiant à la température Ta sur toute sa longueur. En notant h le coefficient d’échange par convection par unité de surface, le flux de chaleur par convection s’écrit pour un élément de longueur dx : φ2 = h dx p (T − Ta ) (où p est le périmètre de la section du barreau)). En notant K = kS, et α = h p, l’équation d’équilibre s’écrit : trouver T (x) solution du système (3.1 ) d − dx (K dT dx ) + αT = αTa (3.1) T (0) = Te , −K dT dx (L) = φe φ2 Ta φ1 Te L F IG . 3.1 – Température dans un barreau 1 avec l’aide précieuse de Bernard Gay et Hamda BenHadid Marc BUFFAT, UFR Mécanique, UCBLyon φe 2 CHAPITRE 3. MÉTHODE DES ÉLÉMENTS FINIS EN 1D 3 CHAPITRE 3. MÉTHODE DES ÉLÉMENTS FINIS EN 1D 3.1.1 Formulation faible S1 La formulation faible de ce problème s’obtient en multipliant l’équation par une fonction test v(x), et en intégrant sur le domaine d’étude. Il vient : x k−1 Z L 0 (− d dT (K ) v(x) dx + dx dx Z L 0 αT (x) v(x) dx = Z L 0 0 K dT dT dv dx − [K v(x)]L0 + dx dx dx Z L 0 αT (x) v(x) dx = Z L 0 (3.3) 3.1.2 Interpolation par éléments finis Pour résoudre le problème (3.2) (dont il n’existe en général pas de solution analytique), on recherche une solution numérique approchée T h (x). En éléments finis, cette solution approchée est construite à partir de 2 données : 1. un maillage M h du domaine de calcul Ω, 2. un choix d’interpolation P k sur ce maillage. Marc BUFFAT, UFR Mécanique, UCBLyon f2 f1 f3 On remarque que dans cette formulation, seule la condition au limite en x = 0 est imposé de façon explicite. On parle alors de condition forte. La condition en x = L n’est pas imposée explicitement, mais est prise en compte dans la formulation intégrale. C’est une condition naturelle. Exercice : Montrer que la formulation faible (3.2) est équivalente au problème de minimisation (3.3) Trouvez T (x) avec T (0) = Te qui réalise le minimum de R RL 1 RL 2 2 J(T ) = 12 0L K( dT dx ) dx + 2 0 αT (x) dx − 0 αTa T (x) dx + φe T (L) x xk αTa v(x) dx L Si le problème est bien posé, le terme de bord [K dT dx v(x)]0 doit pouvoir se calculer en fonction des conditions aux limites. Pour cela on interprète la fonction test v(x) comme une variation δT (x) de la solution T (x). Si on fixe la valeur de la solution en un point (condition de Dirichlet), sa variation est nulle et la fonction test v(x) doit s’annuler en ce point. Pour notre problème, on doit donc imposer à v(x) de s’annuller en x = 0 puisque la valeur de T (x) est fixée en ce point. Par contre en x = L, on impose aucune contrainte sur v(x) et on utilise la condition de flux pour calculer le terme de bord. C’est une condition à la limite naturelle ou condition de Neuman. Avec ces conditions, le terme de bord se réduit à φe ∗ v(L), et la formulation faible s’écrit : T (0) = Te t.q. RTrouvez T (x) avec R R L dT dv (3.2) K dx dx dx + 0L αT (x) v(x) dx = 0L αTa v(x) dx − φe v(L) 0 pour toute fonction test v(x) vérifiant v(0) = 0 S2 F IG . 3.2 – élément ek αTa v(x) dx Pour tenir compte des conditions aux limites et symétriser le problème, on effectue une intégration par partie sur les termes de plus haut degré : Z L élément k x=0 S0 f4 1/2 3/4 1 S1 S2 S3 F IG . 3.3 – Maillage et interpolation P 1 Pour notre domaine de calcul unidimensionnel Ω = [0, L], le maillage correspond à un découpage de Ω en ne segments : Ω= ne [ [xi−1 , xi ] i=1 Sur chaque segment, on choisit une interpolation polynômiale. Le type de l’interpolation dépend du problème à traiter. Pour notre problème elle doit en particulier respecter les points suivants : 1. les intégrales dans la formulation faible (3.2) ou variationnelle (3.3) doivent exister, sans que le problème dégénère, 2. on cherche d’autre part une solution approchée globalement continue. calcul de l’interpolation par éléments finis La première condition impose que sur chaque élément le polynôme d’interpolation p(x) soit au moins de degré 1 pour pouvoir calculer les dérivées premières de la solution qui interviennent dans la formulation faible (3.2). Sur chaque élément ek = [xk−1 , xk ], la solution approchée est donc un polynôme P(x) de degré l ≥ 1. Pour un polynôme d’ordre 1 sur [xk−1 , xk ] (éléments finis P 1 ), on utilise 2 points d’interpolation : les 2 extrémités du segment {S1 = xk−1 , S2 = xk } (figure 3.2). Exercice : déterminer les points d’interpolation pour un polynôme de degré 2, puis 3. Marc BUFFAT, UFR Mécanique, UCBLyon 4 CHAPITRE 3. MÉTHODE DES ÉLÉMENTS FINIS EN 1D 1 5 CHAPITRE 3. MÉTHODE DES ÉLÉMENTS FINIS EN 1D erreur d’interpolation On rappelle que l’erreur entre une fonction f (x) et son polynôme d’interpolation P(x) de degré l sur l’intervalle [a, b] passant par les l + 1 points d’interpolation {x j } j=1,l+1 s’écrit : 2 0.8 1 0.6 0 0.2 0.4 0.4 x 0.6 0.8 –2 0.4 x 0.6 0.8 f (x)−P(x) ∏l+1 j=1 (x−x j ) ∏l+1 j=1 (t − x j ), démontrer la formule précédente. Pour une approximation linéaire sur un segment ek = [xk−1 , xk ], l’erreur d’interpolation s’écrit 0.2 0.2 ∏l+1 j=1 (x − x j ) (l+1) f (χ) avec χ ∈ [a, b] (l + 1)! Exercice : en étudiant la fonction W (t) = f (t) − P(t) − –1 0 f (x) − P(x) = 1 1 F IG . 3.4 – Interpolation éléments finis d’une fonction (à gauche) et de sa dérivée (à droite) sur un maillage de 3 segments avec des polynômes P1 Considérons par exemple le maillage du domaine Ω = [0, 1] de la figure (3.3) suivant : 1 [1 3 [ 3 [ , ] [ , 1] 2 2 4 4 M h = [0, ] L’interpolation f h (x) par éléments finis P 1 d’une fonction f (x) s’écrit : 2( f1 − f0 )x + f0 si x ≤ 12 h f (x) = 4( f2 − f 1)x − 2 f2 + 3 f1 si 12 ≤ x ≤ 43 (4 f3 − 4 f2 )x − 3 f3 + 4 f2 si 34 ≤ x ≤ 1 On vérifie que l’erreur s’annulle aux points d’interpolation et est proportionnelle à la dérivée seconde de f (x). A partir de cette relation locale, on peut déduire par calcul directe les majorations d’erreurs suivantes pour la norme du maximum et la norme moyenne de l’erreur sur l’intervalle [xk−1 , xk ] de longueur h = xk − xk−1. max (| f (x) − p(x)|) sZ (3.4) C’est une fonction constante par morceau et discontinue aux points de maillage. Exercice : calculer pour ce même maillage l’interpolation par éléments finis P 2 Sur la figure (3.4), on a tracé l’interpolation par éléments finis de la fonction f (x) = sin(0.8πx) et de sa dérivée sur ce maillage de 3 segments en utilisant des polynômes de degré 1. On constate que l’approximation P 1 est bien continue, mais que la dérivée est discontinue aux points de maillage. Marc BUFFAT, UFR Mécanique, UCBLyon (x − xk )(x − xk−1 ) d 2 f (χ) 2 dx2 x∈[xk−1 ,xk ] où { f0 , f1 , f2 , f3 } sont les valeurs nodales de f aux points de maillage {0, 12 , 43 1}. C’est une fonction linéaire par morceau et continue sur l’intervalle d’étude Ω. Sa dérih vée ddxf s’écrit : 2( f1 − f0 ) si x < 12 d fh (x) = 4( f2 − f 1)x si 21 < x < 43 dx (4 f3 − 4 f2 )x si 34 < x < 1 f (x) − P(x) = xk xk−1 ( f (x) − p(x))2 dx ≤ ≤ d2 f h2 (χ)|) max (| 8 [xk−1 ,xk ] dx2 s Z xk d 2 f h2 √ ( 2 (χ))2 dx xk−1 dx 2 30 Exercice : en intégrant l’erreur d’interpolation, démontrer ces formules On vérifie que l’erreur moyenne d’approximation par éléments finis P 1 est en i.e. est proportionnelle au carré de la longueur des éléments en un point de l’intervalle. Exercice : montrez que l’erreur avec des éléments finis P 2 est en θ(h3 ) θ(h2 ), 3.1.3 Approximation par éléments finis : L’approximation par éléments finis est définie de façon locale sur chaque élément (3.4). De façon à pouvoir la manipuler plus facilement, on va l’exprimer de façon globale. Pour cela on détermine une expression générique de l’approximation sur un élément ek = [xk−1 , xk ]. Fonctions de forme Pour ce faire on introduit une transformation géométrique qui permet de passer d’un élément quelconque [xk−1 , xk ] à un élément de référence [−1, 1], sur lequel on va définir l’approximation de manière générique. Marc BUFFAT, UFR Mécanique, UCBLyon 6 CHAPITRE 3. MÉTHODE DES ÉLÉMENTS FINIS EN 1D 7 CHAPITRE 3. MÉTHODE DES ÉLÉMENTS FINIS EN 1D fonctions de forme P1 1 Tk S1 S2 ek x k−1 xk F IG . 3.5 – Transformation T Cette transformation affine T ( T k S1 S2 −1 +1 x k k ξ 0.8 1+ξ : x = xk−1 1−ξ 2 + xk 2 0.6 s’écrit : [xk−1 , xk ] ⇐⇒ [−1, 1] x−xk−1 + xk 1+ξ −1 2 ⇐⇒ ξ = 2 x −x x = xk−1 1−ξ 2 k 0.4 (3.5) k−1 Pour une approximation P 1 , on a 2 points d’interpolation et tout polynôme de degré 1 P(ξ) s’écrit sur l’intervalle de référence comme combinaision linéaire des 2 polynômes de Lagrange N1 et N2 associés à ces 2 points d’interpolations : 0.2 –1 P(ξ) = P(−1) N1 (ξ) + P(1) N2 (ξ) –0.8 –0.6 –0.4 –0.2 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 xi F IG . 3.6 – fonctions de forme P 1 (N1 en rouge, N2 en vert) avec N1 (ξ) = 1−ξ 1+ξ et N2 (ξ) = 2 2 (3.6) 1 Ce sont les deux “fonctions de forme” de l’élément P . Le tracé de ces fonctions de forme est donné sur la figure (3.6). Exercice : déterminer les 3 fonctions de formes pour un élément P 2 En utilisant le changement de variable ξ = ξ(x) (3.5), un polynôme de degré 1 en x sur un élément [xk−1 , xk ] s’écrit : P(x) = P(xk−1 ) N1 (ξ(x)) + P(xk ) N2 (ξ(x)) Attention : lorsque l’on calcule la dérivée de l’approximation élément finis, la dérivée dans l’élément [xk−1 , xk ] n’est pas égale à la dérivée dans l’élément de référence. Il faut tenir compte du changement de variable : dP dξ dξ 2 dP (x) = (ξ) avec = et h = xk − xk−1 dx dξ dx dx h Pour un polynôme de degré 1, on obtient : dP (x) dx dN1 2 dN2 2 + P(x j ) dξ h dξ h = P(xk−1 ) = 1 (P(xk ) − P(xk−1 )) h Exercice : calculer la dérivée d’une approximation élément finis P 2 Marc BUFFAT, UFR Mécanique, UCBLyon Fonctions de base Avec ces nouvelles notations, l’approximation élément finis f h de la fonction f(x) dans la relation (3.4) s’écrit f0 N1 (4x − 1) + f1N2 (4x − 1) si x ≤ 21 h f (x) = f N (8x − 5) + f2N2 (8x − 5) si 21 ≤ x ≤ 34 1 1 f2 N1 (8x − 7) + f3N2 (8x − 7) si 43 ≤ x ≤ 1 on constate que f h est une fonction linéaire des 4 valeurs nodales { f0 , f1 , f2 , f3 }. On peut donc écrire f h (x) comme une combinaison linéaire de ces valeurs : f h (x) = f0 Φ0 (x) + f1 Φ1 (x) + f2 Φ2 (x) + f3 Φ3 (x) où les fonctions {Φ0 , Φ1 , Φ2 , Φ3 } sont définies par 1 2 1 Φ1 (x) = N2 (4x − 1) si x ≤ 2 1 3 Φ2 (x) = N2 (8x − 5) si ≤ x ≤ 2 4 3 Φ3 (x) = N2 (8x − 7) si ≤ x ≤ 1 2 Φ0 (x) = 0 sinon Φ0 (x) = N1 (4x − 1) si x ≤ Φ1 (x) = N1 (8x − 5) si 1 2 ≤x≤ 3 4 Φ1 (x) = 0 sinon Φ2 (x) = N1 (8x − 7) si 3 2 ≤x≤1 Φ2 (x) = 0 sinon Marc BUFFAT, UFR Mécanique, UCBLyon Φ3 (x) = 0 sinon (3.7) 8 CHAPITRE 3. MÉTHODE DES ÉLÉMENTS FINIS EN 1D Fonctions de base P1 9 CHAPITRE 3. MÉTHODE DES ÉLÉMENTS FINIS EN 1D On notera {Ti }i=0,3 les valeurs nodales {T (0), T ( L2 ), T ( 3L 4 ), T (1)}, ce qui permet d’écrire T h sous la forme : 1 3 0.8 T h (x) = ∑ Ti Φi (x) 0.6 La solution du problème (3.2) doit vérifier les conditions aux limites fortes ( Dirichlet), i.e. : i=0 T h (x = 0) = T0 = Te La valeur nodale T0 est donc fixée, et T h s’écrit : 0.4 3 T h (x) = Te Φ0 (x) + ∑ Ti Φi (x) 0.2 0 (3.9) i=1 0.2 0.4 0.6 0.8 Le problème discrétisé possède donc 3 degrés de liberté (ou inconnues) : les 3 valeurs nodales {Ti }i=1,3 . De façon générale après application des nc conditions aux limites fortes, la solution élément finis possède n = nn − nc degré de liberté. Pour un maillage de ne éléments P 1 , on a n = ne + 1 − nc. En remplaçant la solution exacte par la solution approchée (3.9) dans l’équation (3.2) il vient la formulation faible discrète : 1 F IG . 3.7 – fonctions de base P : ϕ0 (rouge), ϕ1 (vert), ϕ3 (bleu), ϕ4 (cyan) 1 Ces fonctions Φi sont appelées “fonctions de base” de l’approximation éléments finis P 1 . Elles sont tracées sur la figure (3.7) . Z L Exercice : pour ce même maillage, déterminer les fonctions de base P 2 Ces fonctions de base vérifient les propriétés importantes suivantes : 0 1. à chaque noeud Si du maillage, on associe une fonction de base Φi 2. la fonction de base Φi vaut 1 au noeud Si du maillage et 0 sur tout les autres noeuds {S j } j6=i Φi (S j ) = δi j (3.8) K Te 3 dΦ j dΦ0 + ∑ Tj dx dx j=1 L 2 L 3L 3L ] ∪ [ , L] 2 4 4 M h = [0, ] ∪ [ , On choisit ensuite sur ce maillage une approximation par élément finis P 1 de la solution approchée T h de (3.2). Pour ce maillage de ne = 3 éléments, le nombre de points nodaux est égale à nn = 4, et T h s’écrit : 3L L T h (x) = T (0)Φ0 (x) + T ( )Φ1 (x) + T ( )Φ2 (x) + T (L)Φ3 (x) 2 4 Marc BUFFAT, UFR Mécanique, UCBLyon dvh dx + dx Z L 0 3 ! α Te Φ0 + ∑ T j Φ j vh dx j=1 = Z L 0 αTa vh dx − φe vh (L) (3.10) Ayant la forme (3.9) de la solution approchée T h = T h (T1 , T2 , T3 ), on peut en déduire les fonctions tests vh (x) associées, puisque ce sont des variations δT h de T h qui s’écrivent : 3.1.4 Formulation faible discrète Nous allons maintenant chercher une approximation par éléments finis de la solution du problème (3.2). Pour cela on choisit le maillage suivant du domaine de calcul Ω = [0, L] (c’est le même maillage que précédemment, mais sur le domaine de calcul de longueur L du problème (3.2)) : ! 3 vh (x) = δT h = ∑ δTi Φi (x) (3.11) i=1 On vérifie que ces fonctions tests s’annullent en x = 0 (condition de Dirichlet). Ces fonctions tests sont des combinaisons linéaires des 3 fonctions de base {Φi (x)}i=1,3 associées aux 3 degrés de liberté {Ti }i=1,3 . En choisissant comme fonctions tests vh dans (3.10), respectivement les 3 fonctions de base {Φi (x)}i=1,3 , on obtient les 3 équations qui permettent de calculer les 3 inconnues {Ti }i=1,3 : Z L 0 K(Te 3 dΦ j dΦ1 dΦ0 + ∑ Tj ) dx + dx dx dx j=1 Marc BUFFAT, UFR Mécanique, UCBLyon Z L 0 3 α(Te Φ0 + ∑ T j Φ j )Φ1 dx j=1 10 CHAPITRE 3. MÉTHODE DES ÉLÉMENTS FINIS EN 1D = Z L 0 Z L 0 K(Te 3 dΦ j dΦ2 dΦ0 + ∑ Tj ) dx + dx dx dx j=1 Z L 0 0 3 dΦ j dΦ3 dΦ0 + ∑ Tj ) dx + dx dx dx j=1 Z L 0 Φi αTa Φ1 dx − φe Φ1 (L) j=1 Z L x=0 i−1 RL B= R L dΦ2 (K dx R0L dΦ (K dx2 R0L dΦ 2 (K dΦ1 dx dΦ2 dx dΦ3 dx dx + αΦ2 Φ1 )dx + αΦ2 Φ2 )dx + αΦ2 Φ3 )dx RL 3 K( dΦ dx R0L 3 K( dΦ 0 dx RL dΦ3 0 K( dΦ1 dx dΦ2 dx dΦ3 dx dx T1 X = T2 T3 αTa Φ3 dx − φe Φ3 (L) − Te 0 (K + αΦ3 Φ1 )dx + αΦ3 Φ2 )dx + αΦ3 Φ3 )dx (3.12) dΦ1 dx dΦ2 dx dΦ3 dx dx + αΦ0 Φ1 )dx + αΦ0 Φ2 )dx + αΦ0 Φ3 )dx L dΦ j dΦi dx + αΦ j Φi dx et dx dx 0 0 Z L Z L dΦ0 dΦi Bi = αTa Φi dx − φe Φi (L) − Te (K + αΦ0 Φi )dx dx dx 0 0 Z L K j+1 Z Pour le calcul des coefficients Ai j et Bi , nous allons tout d’abord donner quelques propriétés des fonctions de base Φi (voir figure 3.8) : 1. la fonction de base Φi (x) associé au noeud Si est non nulle uniquement sur les éléments du maillage auxquels appartient le noeud Si , c’est à dire sur une toute petite partie du maillage. On dit que Φi (x) a un support compact. Pour une fonction de forme Φi (x) de type P 1 , ce support est le segment [xi−1 , xi ] ∪ [xi , xi+1 ]. 2. en conséquence, le produit Φi (x)∗ Φ j (x) de 2 fonctions de formes est en générale toujours nulle, sauf si l’intersection des supports est non vide (ce qui est rare car les supports sont petits). Dans ce dernier cas le produit est non nul uniquement sur l’intersection des 2 supports. Pour les fonctions de forme P 1 , on vérifie que : Assemblage de la matrice D’après la relation (3.13), la calcul de Ai j fait intervenir 2 types d’intégrale. On décompose alors A en 2 matrices : i, j = 1, 2, 3 (3.13) On remarque que la matrice A est symétrique puisque la formulation faible est elle même symétrique en T et v. La solution de la formulation faible discrète (3.10) s’obtient donc par résolution d’un système linéaire. Il nous reste à calculer la matrice A et le second membre B. Connaissant l’expression des fonctions de base (3.7), un calcul directe des intégrales permettrait d’obtenir la matrice A et le vecteur B. Cette approche n’est possible que pour un petit nombre de degré de liberté, et on préfère utiliser une approche systématique pour le calcul de A et B , qui s’appelle l’assemblage. Marc BUFFAT, UFR Mécanique, UCBLyon j Ni (x) ∗ N j (x) = 0 si |i − j| > 1 soit sous forme générique : Ai j = j−1 3.1.5 Assemblage αTa Φ3 dx − φe Φ3 (L) R 0 αT Φ dx − φe Φ1 (L) − Te 0L (K dΦ dx R0L a 1 R L dΦ 0 αT Φ dx − φ Φ (L) − T e 2 e 0 (K dx R0L a 2 R L dΦ0 0 i+1 j=1 Z L C’est un système linéaire de 3 équations à 3 inconnues, qui s’écrit après regroupement des termes sous la forme matricielle : A.X = B, où la matrice A, le second membre B et le vecteur inconnu X sont donnés par : 0 i F IG . 3.8 – fonctions de base Φi et Φ j 3 0 1 dΦ1 (K dΦ dx dx + αΦ1 Φ1 )dx R0 1 dΦ2 A = 0L (K dΦ dx dx + αΦ1 Φ2 )dx R L dΦ 1 dΦ3 0 (K dx dx + αΦ1 Φ3 )dx x=L αTa Φ2 dx − φe Φ2 (L) α(Te Φ0 + ∑ T j Φ j )Φ3 dx = RL Φj 3 0 K(Te CHAPITRE 3. MÉTHODE DES ÉLÉMENTS FINIS EN 1D α(Te Φ0 + ∑ T j Φ j )Φ2 dx = Z L 11 A = K + M avec Ki j = Z L 0 K dΦ j dΦi dx, Mi j = dx dx Z L 0 αΦ j Φi dx la matrice K est appelée matrice de rigidité (ou de raideur) et M matrice de masse. Pour calculer ces intégrales on décompose l’intégrale sur le domaine [0, L] en somme d’intégrales élémentaires sur chaque élément [xk−1 , xk ]. ne Ki j = ∑ Z xk k=1 xk−1 K ne dΦ j dΦi dx et Mi j = ∑ dx dx k=1 Z xk xk−1 αΦ j Φi dx On est donc ramené à un calcul d’intégrales élémentaires sur chaque élément. En utilisant les propriétés des fonctions de base Φi , chaque intégrale élémentaire est non nulle sur un élément [xk−1 , xk ] si et seulement si les noeuds Si et S j appartiennent tous les deux à cet élément. Pour des éléments P 1 , on a 4 cas possibles : – soit i = k − 1 et j = k − 1 ou k Marc BUFFAT, UFR Mécanique, UCBLyon 12 CHAPITRE 3. MÉTHODE DES ÉLÉMENTS FINIS EN 1D e1 x=0 L/2 S0 e2 S1 e4 3L/4 S2 L S3 F IG . 3.9 – maillage élements finis et code de couleur pour les éléments – soit i = k et j = k − 1 ou k Pour un élément P 1 , on a donc à calculer uniquement 4 intégrales élémentaires sur un élément k, que l’on peut écrire sous forme matricielle : k K pq = M kpq Z xk K xk−1 = Z xk xk−1 dΦnq dΦn p dx pour p = 1, 2 q = 1, 2 dx dx (3.14) αΦnq Φn p dx pour p = 1, 2 q = 1, 2 (3.15) où n1 = k − 1 et n2 = k sont les numéros des 2 sommets de l’élément k. Avec ces notations, et en utilisant les codes de couleur de la figure (3.9) pour les éléments du maillage, le premier élément de la matrice A (3.12) s’écrit 13 CHAPITRE 3. MÉTHODE DES ÉLÉMENTS FINIS EN 1D Ces deux matrices élémentaires sont symétriques. De plus la somme des coefficients des lignes (et donc des colonnes) de Kl est nulle parce que la somme des fonctions de forme N1 (ξ) + N2 (ξ) est égale à 1. Exercice : démontrer que la somme des lignes (et des colonnes) de la matrice de rigidité est nulle Pour des coefficients K et α constants, ces 2 matrices élémentaires s’écrivent, après le calcul simple des intégrales : 1 1 K 1 −1 et Mk = αhk 13 61 Kk = hk −1 1 6 3 Exercice : démontrer les expressions précédentes En notant que les éléments du maillage ont pour longueur : h1 = L2 , h2 = L4 , h3 = L4 , on obtient la matrice A suivante (en coloriant en rouge, vert et bleu les contributions des éléments 1,2 et 3) : 2 + 4 −4 0 K A= −4 4 + 4 −4 + αL L 0 −4 4 1 6 1 + 12 1 24 1 12 0 1 24 + 1 24 0 1 12 On vérifie la symétrie de la matrice. A11 = K 122 + M 122 + K 211 + M 211 1 24 1 12 (3.17) assemblage du second membre puisque le noeud 1 a pour support les éléments [x0 , x1 ] (k = 1) et [x1 , x2 ] (k = 2 ). Par contre l’élément A12 s’écrit : A12 = K 212 + M 212 Le calcul du second membre procède de la même démarche. Le calcul des intégrales se fait élément par élément en tenant compte des propriétés des fonctions de base. L’expression du second membre B de (3.13) contient 2 types de termes : Bi = On a donc l’expression de A sous la forme : 1 + K2 K22 11 2 A= K21 0 2 K12 2 3 K22 + K11 3 K21 1 + M2 0 M22 11 3 2 + K12 M21 3 K22 0 2 M12 2 3 M22 + M11 3 M21 0 3 M12 3 M22 Il reste donc à calculer ces matrices élémentaires pour calculer A. Pour ce faire on revient à la définition (3.7) des fonctions de base Φi (x) en fonction des fonctions de forme Nq (ξ) en effectuant le changement de variable (3.5) sur l’élément de référence. Sur un élément ek =[xk−1 , xk ] (de longueur hk ), on a : 1+ξ 1−ξ et Φk (x) = N2 (ξ) = (3.16) 2 2 En effectuant le changement de variables x = x(ξ) (3.5) dans l’intégrale, il vient : Φk−1 (x) = N1 (ξ) = k K pq = hk 2 Z +1 −1 K( dNq 2 dN p 2 hk ) ( ) dξ et M kpq = dξ hk dξ hk 2 Marc BUFFAT, UFR Mécanique, UCBLyon Z +1 −1 α N p Nq dξ p, q = 1, 2 Z L | 0 αTa Φi dx − φe Ni (L) − Te | {z } {z } cdt limite x=L | Z L (K 0 terme source dΦ0 dΦi + αΦ0 Φi )dx dx dx {z } cdt limite x=0 1. un terme source à calculer sur tous les éléments, 2. deux termes liés aux conditions aux limites en x = 0 et x = L, que l’on ne calcule que pour certains éléments. Pour calculer le terme source, on le décompose en une somme d’intégrales élémentaires : Z L 0 αTa Φi dx = ne ∑ Z xk k=1 xk−1 αTa Φi dx et on utilise les propriétés des fonctions de base Φi . Pour des éléments P 1 , ces intégrales élémentaires sur un élément ek sont non nulles uniquement si i = k − 1 ou i = k . On a donc à calculer 2 intégrales élémentaires par élément, qui s’écrivent sous la forme d’un vecteur second membre élémentaire : Marc BUFFAT, UFR Mécanique, UCBLyon 14 CHAPITRE 3. MÉTHODE DES ÉLÉMENTS FINIS EN 1D Bkp = Z xk xk−1 CHAPITRE 3. MÉTHODE DES ÉLÉMENTS FINIS EN 1D φe Φ3 (L) = φe αTa Φn p dx pour p = 1, 2 où n1 = k − 1 et n2 = k sont les 2 numéros des sommets de l’éélment ek . Avec cette notation, le terme source du second membre B s’écrit : 1 B2 + B21 2 1 B = B2 + B3 + C.L. B23 Pour le calcul des seconds membres élémentaires, on utilise le changement de variable x = x(ξ) (3.5) sur l’élément de référence. En utilisant la relation (3.16), il vient : Bkp = 15 Z hk +1 2 −1 αTa N p−1 dξ Si le coefficient α et la température de l’air Ta sont constants, le second membre élémentaire s’écrit : 1 Bkp = αTa hk 21 Le second membre complet s’écrit alors : 1 1 −(K121 + M121 )Te 4+8 1 1 B = αTa L 8 + 8 + 0 1 −φ e 8 3.1.6 Résolution Pour la résolution numérique, on considère un barreau d’aluminium de longueur L = 3 m , de diamètre D = 2 cm, dont le coefficient de conductivité thermique vaut k = 6000W /m/K. Il est maintenu à une température Te = 60◦C en x = 0 et on impose un flux de φe = 32W en x = L. Il est refroidit dans l’air à température ambiante Ta = 25◦C par convection forcée avec h = 50W /m2 /K (pour de la convection naturelle h ≃ 10W /m2 /K). Pour vérifier le calcul précédent, nous allons tout d’abord ne pas tenir compte de la convection (i.e. α = 0). Dans ce cas la solution exacte de l’équation (3.1) est triviale. La répartition de température est linéaire et vérifie : 2 Exercice : démontrer l’expression précédente. On en déduit la contribution du terme source dans le second membre B 1 1 4+8 B = αTa L 18 + 18 + C.L. 1 8 La contribution des termes liés aux conditions aux limites n’interviens que sur certaines composantes de B. La contribution de la condition au limite en x = 0 fait intervenir le produit de la fonction de base Φ0 par une fonction de base Φi . Comme il a été indiqué dans les propriétés des fonctions de base, ce produit est non nul uniquement pour i = 1 (et on a donc uniquement une contribution dans B1 ). L’intégrale se calcule sur l’élément [x0 , x1 ] : Te Z L 0 (K dΦ0 dΦ1 + αΦ0 Φ1 )dx = Te dx dx Z x1 x0 (K dΦ0 dΦ1 + αΦ0 Φ1 )dx dx dx Ce terme correspond justement aux intégrales élémentaires (3.14) et (3.15) pour l’élément e0 = [x0 , x1 ] multiplié par Te : Te Z L 0 (K Φ0 dΦ1 1 1 + αΦ0 Φ1 )dx = (K21 + M21 )Te dx dx La contribution de la condition aux limites en x = L fait intervenir Φi (L), qui est non nul uniquement pour i = 3. On a donc uniquement une contribution dans B3 qui s’écrit : Marc BUFFAT, UFR Mécanique, UCBLyon (3.18) T (x) = Te + φe x K Le système linéaire discret s’écrit : 376.99 −251.33 0 T1 7539.82 −251.33 502.65 −251.33 T2 = 0 0 −251.33 251.33 T3 −32.00 ce qui donne après résolution la répartition de température suivante : T1 59.74 T2 = 59.61 T3 59.49 C’est exactement la solution analytique aux noeuds du maillage (x = 12 , 43 , 1). On constate ainsi que si la solution exacte est linéaire, la solution par éléments finis est égale à la solution exacte. Cela est naturelle, car l’approximation par élément finis P 1 approche exactement une solution linéaire. On note aussi que la variation de température dans la barre est très faible dans ce cas (de l’ordre 0.5◦C), car le flux de chaleur en sortie φe est faible . Dans le cas α 6= 0 et avec des coefficients constants, on peut encore déterminer la solution analytique. Les calculs sont un peu plus complexes, et on donne le programme Maple 3.1.6 ci dessous qui permet de calculer cette solution. programme Maple 3.1.6: Solution annalytique Marc BUFFAT, UFR Mécanique, UCBLyon 16 CHAPITRE 3. MÉTHODE DES ÉLÉMENTS FINIS EN 1D 17 CHAPITRE 3. MÉTHODE DES ÉLÉMENTS FINIS EN 1D x Temperature en convection force derivee de la temperature en convection libre 60 3 0 58 –2 56 54 –4 52 –6 T 50 T –8 48 46 –10 44 –12 42 0 0.5 1 1.5 x 2 2.5 3 F IG . 3.10 – Solution exacte (en rouge) et solution approchée (en bleu) CHAP3/annalytique.ms Avec ce programme, on obtient l’expression suivante pour la solution exacte T (x) : T (x) = 20 + 3.066 e0.4082x + 36.93 e−0.4082x En remplaçant les valeurs numériques dans la matrice (3.17) et le second membre (3.18), on obtient le système suivant pour la solution approchée par éléments finis : 400.56 −247.40 0.0 T1 7775.44 −247.40 518.37 −247.40 T2 = 471.24 0.0 −247.40 259.18 T3 203.62 ce qui donne après résolution la répartition de température approchée T h : T1 45.51 T2 = 42.26 T3 41.12 La solution analytique pour ces mêmes points de calcul vaut : T1 45.67 T2 = 42.42 T3 41.28 La solution exacte étant de type exponentielle, l’approximation par éléments finis ne peut pas donner la solution exacte. On constate cependant que dans ce cas la solution élément finis est très précise, puisque l’erreur nodale est inférieure à 0.1◦C (i.e. un écart relatif de ≃ 0.4% ). Quelques remarques : Marc BUFFAT, UFR Mécanique, UCBLyon –14 F IG . 3.11 – Dérivée de la solution exacte (en rouge) et approchée (en bleu) 1. Même si la solution par élément finis approche la solution exacte aux noeuds du maillage, entre les noeuds l’approximation est linéaire. Donc l’erreur entre la solution exacte et la solution élément finis peut être grande comme le montre la figure (3.10). 2. Si on calcule la dérivée de la solution approchée, elle est constante par élément (voir figure (3.11)). On en déduit immédiatement que la condition au limite en x = L n’est pas vérifiée par la solution approchée : −K dT h T4 − T3 = −K = 285 6= φe = 32 dx L/4 On montrera dans la suite que les conditions aux limites naturelles sont vérifiées exactement par la solution approchée que lorsque le maillage devient très fin : i.e. à la limite quand la solution approchée tends vers la solution exacte. 3.2 Éléments finis P 1 Nous allons maintenant étudier l’approximation par éléments finis P 1 , en particulier ses propriétés en terme de précision et de convergence. Nous donnerons en même temps le programme Maple correspondant. Pour cela nous allons traiter le cas d’une équation générale du type (3.1) sur le domaine Ω = [0, L] : d d (K(x) dx u(x)) + α(x)u(x) = f (x) − dx (3.19) u(0) = ue , −K(L) du dx (L) = βu(L) + φ0 Cette équation traduit un phénomène de diffusion avec un coefficient de diffusion K(x) variable, couplé à un terme source fonction de la solution u et d’un coefficient Marc BUFFAT, UFR Mécanique, UCBLyon 18 CHAPITRE 3. MÉTHODE DES ÉLÉMENTS FINIS EN 1D α(x) variable. Le second membre f (x) traduit la partie du terme source indépendant de u. En x = 0, on impose une condition de Dirichlet, et en x = L une condition de Fourier (ou condition de Robin, ou condition mixte) qui impose que le flux de chaleur φe en x = L soit une fonction de la solution u(L) (et non pas uniquement constant comme dans l’exemple précédent) :φe = βu(L) + φ0 19 CHAPITRE 3. MÉTHODE DES ÉLÉMENTS FINIS EN 1D T4 1 2 3 4 5 6 7 8 x 1 2 3 4 5 6 7 8 3.2.1 Formulation faible K(x) 0 du du dv dx − [K(x) v(x)]L0 + dx dx dx Z L 0 α(x)u(x) v(x) dx = Z L f (x)v(x) dx 0 Le calcul du terme de bord se fait en utilisant les conditions aux limites et en imposant à la fonction test v(x) d’être une variation de la solution u(x). Comme on impose la valeur de u en x = 0 (u(0) = ue ), sa variation doit être nulle en ce point. La fonction test v doit donc s’annuler en x = 0. et le terme de bord K(0) du dx (0)v(0) s’annulle. Le second terme de bord se calcule à l’aide de la seconde condition aux limites : du −K(L) dx (L) = βu(L) + φ0. La formulation faible de (3.19) s’écrit alors : RL 0 Trouvez u(x) avec u(0) = ue t.q. R dv dx + 0L α(x)u(x) v(x) dx + βu(L)v(L) = K(x) du dx (x) dx (x) RL 0 f (x)v(x) dx − φ0 v(L) pour toute fonction test v(x) vérifiant v(0) = 0 (3.20) Exercice : montrez que cette formulation faible est équivalente à la formulation variationnelle suivante : Trouvez u(x) avec u(0) = ue minimisant R RL 1 RL 1 2 2 2 J(u) = 21 0L K(x)( du dx ) dx + 2 0 α(x)u(x) dx + 2 βu(L) − 0 f (x)u(x) dx + φ0 u(L) 3.2.2 Approximation par éléments finis Pour construire l’approximation par éléments finis P 1 , on crée un maillage M domaine de calcul constitué de ne segments de coordonnées [xk , xk+1 ] : M h= ne [ h F IG . 3.12 – transformation : T 4 : x = 1−ξ 1+ξ 2 x4 + 2 x5 et T 7 : x = 1−ξ 1+ξ 2 x7 + 2 x8 commencent à 1 et non pas à 0. D’autre part, contrairement au “calcul à la main” précédent, nous ne chercherons pas à éliminer la valeur au premier noeud de façon à conserver une approche générale. Sur ce maillage, l’approximation uh (x) par éléments finis P 1 de la solution est définie par ses valeurs uh (xi ) = ui aux nn = ne + 1 points nodaux {xi }i=1,nn , correspondant aux extrémités des segments du maillage. Cette approximation possède donc nn = ne + 1 degrés de liberté {ui } correspondant aux nn noeuds d’interpolation {xi }. Sur chaque élément ek cette approximation est définie à partir des 2 fonctions de forme {N1 , N2 } de l’élément P 1 (3.6) et du changement de variable ξ = ξ(x) (3.5) : uh (x) = uk N1 (ξ(x)) + uk+1 N2 (ξ(x)) pour x ∈ ek = [xk , xk+1 ] x − xk −1 ξ(x) = 2 xk+1 − xk L’approximation globale est la somme de ces approximations élémentaires et s’écrit en fonction des fonctions de base Φi (x) : nn uh (x) = ∑ ui Φi (x) i=1 La fonction de base Φi (x) est associée au noeud Si du maillage et est définie à partir des fonctions de forme Nq par les relations : du [xk , xk+1 ] avec x1 = 0, xne+1 = L k=1 On note ek = [xk , xk+1 ], l’élément k du maillage de longueur hk = xk+1 − xk . Remarque : on a choisit de numéroter les noeuds du maillage de 1 à ne + 1, contrairement à l’exemple précédent, où on les avait numéroté de 0 à Ne . Ce choix sera justifier par la suite,lorsque l’on programmera la méthode. En effet dans de nombreux langage de programmation ( entre autre Maple et Matlab), les indices de tableaux Marc BUFFAT, UFR Mécanique, UCBLyon 2 χ=1 T7 Pour obtenir la formulation faible de (3.19), on procède comme précédemment. On multiplie l’équation (3.19) par une fonction test v(x), on intègre sur le domaine D , puis on effectue une intégration par partie sur les termes de plus haut degré. Il vient : Z L χ 1 χ=−1 9 x=L x=0 Φi (x) = N1 (ξ) Φi (x) = N2 (ξ) Φi (x) = 0 si si sinon x ∈ ei x ∈ ei−1 Le programme 3.2.2 implémente sous Maple l’interpolation éléments finis P 1 sur un maillage de Ne éléments. programme Maple 3.2.2: Approximation éléments finis P1 CHAP3/approxP1.ms Marc BUFFAT, UFR Mécanique, UCBLyon 20 CHAPITRE 3. MÉTHODE DES ÉLÉMENTS FINIS EN 1D 1 21 CHAPITRE 3. MÉTHODE DES ÉLÉMENTS FINIS EN 1D 1 k f − f h k2ek = 0.8 0.5 0.6 0 0.5 1 1.5 x 2 2.5 3 0.4 –0.5 0.2 0 0.5 1 1.5 2 2.5 –1 3 hk 2 Z +1 −1 ( f (x(ξ) − (F[k] ∗ Φ1 (ξ) + F[k + 1] ∗ Φ2(ξ))2 dx Le calcul de cette intégrale est laissé à Maple. Pour cela on a utilisé la fonction d’intégration int sous sa forme directe d’intégration numérique i.e. eval f (Int(..)) (ligne 33). Cela évite que Maple cherche tout d’abord à effectuer une intégration analytique, puis calcule ensuite la valeur numérique. On gagne ainsi un factor 5 à 10 en temps de calcul, ce qui n’est pas négligeable pour des maillages importants. La fin du programme est un exemple d’interpolation d’une fonction f (x) = sin(2x) sur un maillage de 10 éléments de [0, 3]. Les fonctions de base et l’interpolation sont données sur la figure (3.13). L’erreur d’interpolation vaut dans ce cas :k f − f h k = 0.0606 Exercice : calculer l’erreur d’interpolation pour des maillages de plus en plus fins. F IG . 3.13 – Fonctions de base Φi et interpolation sur le maillage (3.12) 3.2.3 Formulation faible discrète Le programme est écrit de façon modulaire et général, de telle sorte que l’on puisse très facilement implémenter une interpolation de degré d quelconque. Pour cela on introduit comme variable le degré d du polynôme d’interpolation (ligne 8), et on distingue les noeuds du maillage, que l’on note X p (ligne 6), des points d’interpolation, que l’on note X (ligne 8). On introduit ensuite 2 fonctions (ligne 10) : la fonction num(k) qui pour un élément k renvois les numéros des points d’interpolation de l’élément, et la fonction long(k) qui calcul simplement la longueur hk de l’élément k. On calcule ensuite les fonctions de forme de l’élément {N p (ξ)} comme polynômes de Lagrange en utilisant la fonction Maple interp (lignes 12,13). La transformation de l’élément k vers l’élément de référence x = x(ξ) est noté Xi(ξ, k) (ligne 15) : La solution approchée uh par éléments finis P 1 de (3.20) s’écrit sous la forme : uh (x) = nn ∑ u j Φ j (x) j=1 Elle doit vérifier les conditions aux limites fortes ( i.e. la condition de Dirichlet en x = 0 : uh (0) = ue ). En notant à nouveau que les fonctions de bases vérifient Φi (x j ) = δi j , cette condition impose la valeur nodale de uh au noeud x1 = 0 du maillage : uh (x) = nn ∑ u j Φ j (x) avec u1 = ue (3.21) j=1 x = X p[k] ∗ N1(ξ) + X p[k + 1] ∗ N2(ξ) On écrit ensuite une fonction Interpol( f ) qui calcul le vecteur F des valeurs d’une fonction f(x) aux points d’interpolation : F[i] = f (X[i])i=1,nn (lignes 17 à 23). Enfin on écrit une fonction Erreur( f , F) qui calcule la norme de l’erreur entre une fonction f (x) et son approximation f h sur le maillage élément finis. On choisit comme norme, l’intégrale du carré de la différence (norme L2 ) : k f − f h k2 = Z L 0 ( f (x) − f h (x))2 dx Cette norme mesure l’erreur moyenne sur le domaine de calcul. Pour cela on calcule l’intégrale élément par élément, en éffectuant pour chaque élément la transformation vers l’élément de référence. Pour une approximation P 1 sur un élément ek = [xk , xk+1 ], on a : f h (ξ) = F[k] ∗ Φ1 (ξ) + F[k + 1] ∗ Φ2(ξ) Les fonctions tests associées vh étant des variations de uh , elles doivent donc s’annuller en x = 0. Elles s’écrivent sous la forme générale suivante : nn vh (x) = ∑ vi Φi (x) car v1 = 0 (3.22) i=2 Ces fonctions tests sont des combinaisons linéaires des nn − 1 fonctions de base {Φi (x)}i=2,nn . En remplaçant dans la formulation faible (3.20) la solution exacte u par la solution approchée uh donnée par (3.21) et la fonction test v par une de ces nn − 1 fonctions de base {Φi (x)}i=2,nn , on obtient la formulation faible discrète : nn ∑ uj j=1 Z L K(x) 0 dΦ j dΦi dx + dx dx Z L 0 α(x)Φ j (x)Φi (x) dx + βunn Φi (L) | {z } Z L et l’erreur sur un élément s’écrit : 0 f (x)Φi (x) dx − φ0 Φi (L) | {z } termeC.L. sur B Marc BUFFAT, UFR Mécanique, UCBLyon Marc BUFFAT, UFR Mécanique, UCBLyon = termeC.L sur A. (3.23) 22 CHAPITRE 3. MÉTHODE DES ÉLÉMENTS FINIS EN 1D L Pour obtenir cette relation on a permuté la sommation ∑nn i=1 et l’intégration 0 et on a sortie les coefficients ui des intégrales. D’autre part on a remplacé uh (L) par sa valeur unn . L’équation (3.23) écrite pour i = 2, nn est un système linéaire de nn − 1 inconnues {ui }i=2,nn (en notant que u1 = ue est fixé par la condition aux limites), qu’il suffit de résoudre pour obtenir la solution approchée uh . De façon à construire un programme le plus général possible, on considérera que l’on a nn inconnues ui , qui sont données par les nn − 1 équations (3.23) auxquelles on ajoute l’équation supplémentaire u1 = ue . Dans cette approche on construit un système linéaire de nn inconnues à nn équations. Dans un premier temps cela permettra de construire la matrice A et le second membre B du système linéaire sans tenir compte des conditions aux limites et donc de façon générique. Puis dans un second temps, on appliquera les conditions aux limites sur le système linéaire : i.e. on remplacera la première équation par l’équation u1 = ue et on introduira le terme lié à la conditions aux limites en x = L Les coefficients génériques de A et de B s’écrivent : 23 CHAPITRE 3. MÉTHODE DES ÉLÉMENTS FINIS EN 1D R Ai j Bi = Z L K(x) = Z L f (x)Φi (x) dx 0 0 dΦ j dΦi dx + dx dx Z L 0 α(x)Φ j (x)Φi (x) dx Pour calculer ces coefficients, on effectue un calcul élément par élément en déterminant les matrices élémentaires et les second membres élémentaires sur un élément el . Les calculs des intégrales font intervenir des coefficients variables K(x) et α(x) et nous utiliserons Maple pour calculer les intégrales faisant intervenir ces coefficients. Une autre approche consisterait à calculer une approximation éléments finis de ces coefficients sur chaque élément, ou à choisir une valeur moyenne par élément. Exercice : comparer le calcul de la matrice élémentaire de raideur avec une approximation de K(x) constante, P 1 et exacte dans le cas où K(x) est un polynôme de degré 1 et 2. Pour le second membre f (x) , nous utiliserons une approximation P 1 sur le maillage éléments finis : nn f h (x) = ∑ fi Φi (x) N1 Φn2 Φn1 N2 Tk S1 S2 ek x n1=k−1 n2=k S2 S1 −1 ξ +1 F IG . 3.14 – élément P 1 {n p} p=1,d+1 pour définir un polynôme de degré d , et que l’on a donc d + 1 fonctions de forme {N p (ξ)} p=1,d+1. Avec ces notations, de façon générique (i.e. valable pour un approximation P 1 , P 2 ,. . . P d ), les matrices élémentaires s’écrivent : Kkpq = Mkpq = 2 hk hk 2 Z +1 −1 Z +1 −1 K(ξ) dN p dNq dξ ( p, q = 1, d + 1) dξ dξ α(ξ)N p (ξ)Nq (ξ) dξ ( p, q = 1, d + 1) (3.24) (3.25) Le programme 3.2.4 ci-dessous implémente le calcul de la matrice de rigidité, en programmant la relation (3.24) comme une procédure Maple. On laisse Maple effectuer les intégrations des fonctions de formes. On note enfin que pour renvoyer la valeur de la matrice élémentaire (et non son nom), on utilise la fonction evalm. programme Maple 3.2.4: Calcul de la matrice de rigidité élémentaire CHAP3/matrigid.ms Si la fonction K(x) est contante, on retouve pour des éléments P 1 la matrice élémentaire suivante : K 1 −1 Kk = k −1 1 h De même le programme 3.2.4 ci-dessous implémente le calcul de la matrice de masse, en programmant la relation (3.25) . i=1 programme Maple 3.2.4: Calcul de la matrice de masse élémentaire 3.2.4 Matrice élémentaire Sur un élément ek la matrice élémentaire est la somme d’une matrice de rigidité Kk et d’une matrice de masse Mk , qui pour des éléments finis P 1 sont des matrices 2*2 puisqu’il y a 2 fonctions de forme {N1 , N2 } associées aux 2 points d’interpolations de numéros {n1 , n2 } (figure3.6) : N1 (ξ) = 1+ξ 1−ξ , N2 (ξ) = , n1 = k, n2 = k + 1 2 2 CHAP3/matrimas.ms Si la fonction α(x) est constante, on retouve pour des éléments P 1 la matrice élémentaire suivante : 1/3 1/6 Mk = αhk 1/6 1/3 De façon générale, pour des éléments finis P d , les matrices élémentaires sont des matrices (d + 1) ∗ (d + 1) puisqu’il faut d + 1 de points d’interpolation (de numéros Marc BUFFAT, UFR Mécanique, UCBLyon Marc BUFFAT, UFR Mécanique, UCBLyon 24 CHAPITRE 3. MÉTHODE DES ÉLÉMENTS FINIS EN 1D 25 CHAPITRE 3. MÉTHODE DES ÉLÉMENTS FINIS EN 1D 3.2.5 Second membre élémentaire Le calcul du second membre élémentaire procède de la même démarche. Pour un élément P 1 , de sommets n1 , n2 , l’approximation de f (x) sur un élément ek s’écrit en variable ξ : A4,5 = A4,5 + A41,2, A5,4 = A5,4 + A42,1 , A5,5 = A5,5 + A42,2 De façon générale, pour un élément k de degré d dont les numéros des noeuds d’interpolation sont notés {n p } p=1,d+1, la matrice élémentaire Ak de dimension (d + 1, d + 1) a une contribution dans les coefficients An p ,nq de la matrice globale A de dimension (nn, nn). Plus précisément le coefficient (p, q) de la matrice élémentaire Ak intervient dans le calcul du coefficient (n p , nq ) de la matrice globale A, puisque n p est le numéro global du point d’interpolation p de l’élément k, et nq le numéro global du point d’interpolation q . f h (ξ) = fn1 N1 (ξ) + fn2 N2 (ξ) Pour un élément de degré d, l’approximation de f (x) s’écrit : f h (ξ) = A4,4 = A4,4 + A41,1 , d+1 ∑ fnq Nq (ξ) q=1 d’où l’on déduit le second membre élémentaire générique : Blp d+1 hk = ∑ f nq 2 q=1 Z +1 −1 An p ,nq ← An p ,nq + Alp,q Nq (ξ)N p (ξ) dξ pour p = 1, d + 1 (3.26) Le programme 3.2.5 ci-dessous implémente le calcul de ce vecteur élémentaire, en programmant la relation (3.26) programme Maple 3.2.5: Vecteur second membre élémentaire CHAP3/smbelem.ms Dans le cas d’une approximation P 1 , on trouve l’expression : hk 2 fk + fk+1 Bk = fk + 2 fk+1 6 Exercice : démontrer cette dernière relation. 3.2.6 Assemblage Le calcul de la matrice globale A et du second membre B s’effectue par une procédure générale d’assemblage, qui calcule les matrices élémentaires élément par élément et ensuite insère les coefficients de ces matrices à la bonne place dans la matrice globale. Pour un élément ek de type P 1 ayant comme numéro de sommets {n1 , n2 }, la matrice élémentaire Ak de dimension (2, 2) contribue aux coefficients de la matrice globale A suivants : An1 ,n1 ← An1 ,n1 + Ak1,1 , An1 ,n2 ← An1 ,n2 + Ak1,2 An2 ,n1 ← An2 ,n1 + Ak2,1 , An2 ,n2 ← An2 ,n2 + Ak2,2 L’algorithme d’assemblage général (1) est donnée ci dessous ainsi que le programme Maple 3.2.6 associé. On notera que l’on a fait varier les indices p et q à partir de 1 (et non de 0), pour tenir compte du fait que sous Maple (et Matlab) les indices des tableaux commencent à 1. Algorithme 1 Assemblage de la matrice et du second membre d ← 1 {dimension de l’interpolation} A ← 0, B ← 0 {initialisation de la matrice A et du second membre B} pour k = 1 to ne faire {boucle sur les éléments} Ke ← Kl , Me ← Mk ,Be ← Bk {matrices élémentaires} noi ← num(k) {calcul des numéros des noeuds de l’élément} pour p = 1 to d + 1 faire {début de l’assemblage} ni ← noi[p] pour q = 1 to d + 1 faire n j ← noi[q] A[ni, n j] ← A[ni, n j] + Ke[p, q] + Me[p, q] {assemblage de la matrice} fin pour B[ni] ← B[ni] + Be[p] {assemblage du second membre} fin pour fin pour A l’issue de cet assemblage la matrice A et le second membre B calculée avec les paramètres de l’exemple précédent L = 3 m, D = 2 cm, h = 50W/m2 /K, k = 6000W/m/K, Te = 60C, Ta = 20C, φe = 32W s’écrivent pour un maillage de ne = 8 éléments : Par exemple, sur le maillage de la figure (3.12), la matrice élémentaire A4 sur l’élément 4 contribue aux 4 coefficients suivants de A : Marc BUFFAT, UFR Mécanique, UCBLyon Marc BUFFAT, UFR Mécanique, UCBLyon 26 27 CHAPITRE 3. MÉTHODE DES ÉLÉMENTS FINIS EN 1D A= 507.0 −501.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 −501.0 1010.0 −501.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 −501.0 1010.0 −501.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 −501.0 1010.0 −501.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 −501.0 1010.0 −501.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 −501.0 1010.0 −501.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 −501.0 1010.0 −501.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 −501.0 1010.0 −501.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 −501.0 507.0 B = [118.0, 236.0, 236.0, 236.0, 236.0, 236.0, 236.0, 236.0, 118.0] Cette matrice est symétrique et tri diagonale (car avec l’interpolation P 1 , une fonction de base associée à un noeud ou degré de liberté xi est non nulle sur l’intervalle [xi−1 , xi+1 ]). Exercise : démontrer cette propriété programme Maple 3.2.6: Assemblage de la matrice et du second membre CHAP3/assemblage.ms CHAPITRE 3. MÉTHODE DES ÉLÉMENTS FINIS EN 1D qui est non nul uniquement pour i = nn. Il faut donc modifier uniquement le dernier terme de B : Bnn ← Bnn − φ0 Le petit programme Maple 3.2.7 correspondant s’écrit : programme Maple 3.2.7: Application des conditions et résolution CHAP3/climit.ms Après application des conditions aux limites, la matrice A s’écrit : 1.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 −501.0 1010.0 −501.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 −501.0 1010.0 −501.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 −501.0 1010.0 −501.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 −501.0 1010.0 −501.0 0.0 0.0 0.0 A= 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 −501.0 1010.0 −501.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 −501.0 1010.0 −501.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 −501.0 1010.0 −501.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 −501.0 507.0 et le second membre B : B = [60.0, 236.0, 236.0, 236.0, 236.0, 236.0, 236.0, 236.0, 85.8] 3.2.7 Prise en compte des conditions aux limites On constate que la matrice A n’est plus symétrique, à cause de la façon d’implémenter la condition aux limites de Dirichlet. Nous verrons dans le chapitre suivant comment imposer cette condition en conservant la symétrie. Le calcul précédent est générique et ne tiens pas compte des conditions aux limites. Pour la condition aux limites de Dirichlet en x = 0, on remplace la première équation par la condition : 3.2.8 Résultats T1 = Te ce qui reviens à annuler la première ligne de la matrice A, puis à mettre un 1 sur le terme diagonale A11 , et Te dans B11 . Pour la condition aux limites en x = L (condition mixte), il faut rajouter un terme dans la matrice A correspondant à : Avec les paramètres suivants donnés dans le programme Maple 3.2.8 ci-dessous, pour un maillage de 8 éléments programme Maple 3.2.8: Paramêtres du problème CHAP3/param.ms la solution obtenue vaut : βuNn Φi (L) = β δi,Nn uNn qui est non nul uniquement pour i = nn. Il faut donc modifier uniquement le terme diagonale Ann,nn : Ann,nn ← Ann,nn + β Pour le second membre B, il faut rajouter le terme −φ0 Φi (L) = −φ0 δi,Nn Marc BUFFAT, UFR Mécanique, UCBLyon X = [60.0, 55.3, 51.3, 48.2, 45.7, 43.8, 42.4, 41.6, 41.3] La comparaison de cette solution éléments finis avec la solution exacte est donnée sur la figure (3.15). On constate que l’erreur moyenne est très faible et vaut 0.083 (soit 0.1% en relatif), mais l’approximation de la dérivée en x = L reste encore assez mauvaise : on trouve 158 au lieu de 32 (soit 390 % d’erreur), ce qui est cependant meilleur qu’avec 3 éléments où on obtiens 374. A titre de comparaison, avec le maillage de 3 éléments non régulièrement espacés du paragraphe 3.1, la solution est meilleure puisque l’on trouve un flux de 285. On intuite ici l’intérêt en élément finis d’utiliser des maillages adaptés au problème. Marc BUFFAT, UFR Mécanique, UCBLyon 28 CHAPITRE 3. MÉTHODE DES ÉLÉMENTS FINIS EN 1D 29 CHAPITRE 3. MÉTHODE DES ÉLÉMENTS FINIS EN 1D solution avec Ne=8 erreur relative en fonction de n erreur relative sur la C.L. en L fonction de n 60 58 .1e–1 56 .1e2 54 err 52 err 5. .1e–2 T 50 .1e–3 48 1. 5. .1e2 n 46 1e–05 44 1. 42 5. .1e2 n .5e2 0.5 1 1.5 x 2 2.5 3 F IG . 3.15 – Solution éléments finis pour ne=8 Legend erreur elts finis pente –2 erreur elts finis pente –1 F IG . 3.16 – Erreur relative en fonction de ne (elt P 1 ) Tk 3.2.9 Etude de la précision e e k Pour étudier la précision de la méthode des éléments finis P 1 , nous avons calculer l’erreur relative moyenne : sR L h 2 ||u − uh|| 0 (u − u ) dx = RL 2 dx ||u|| u 0 et l’erreur relative sur la condition aux limites en x = L : h | − K du − φe | dx L |φe | en fonction du nombre d’éléments ne du maillage pour des maillages régulièrement espacés (i.e. la taille h des éléments est proportionnelle à 1/ne). Les résultats sont tracés en échelle logarithmique sur la figure (3.16). On constate que l’erreur relative moyenne varie en ne12 (i.e. en θ(h2 )) (comparaison avec une droite de pente −2), et que 1 (i.e. en θ(h) ). Ce résultat montre l’erreur relative sur la condition aux limites varie en ne que l’approximation par éléments finis uh converge vers la solution exacte et que cette convergence est d’ordre 2. Ce résultat est cohérent avec l’erreur d’interpolation, qui comme nous l’avons vu est d’ordre 2 pour une approximation P 1 . On peut en fait démontrer que l’erreur par éléments finis est majoré par cette erreur d’interpolation. 3.3 Éléments finis P 2 L’approximation par éléments finis P 2 consiste à utiliser une interpolation polynomiale de degré 2 sur l’élèment de référence ê. On utilise les 3 points d’interpolations Ŝ1 (ξ = −1), Ŝ2 (ξ = 1), Ŝ3 (ξ = 0) sur ê associés à 3 points sur l’élément ek : les 2 Marc BUFFAT, UFR Mécanique, UCBLyon .1e3 .1e3 Legend 0 .5e2 .5 S1 S3 S2 S1 S −1 0 3 S2 x n1 n3 n2 ξ +1 F IG . 3.17 – éléments finis P 2 extrémités du segment S1 , S2 , et le milieu du segment S3 . On notera {n1 , n2 , n3 } les numéros de ces 3 noeuds (figure 3.17). Sur l’élément de référence, on définit donc 3 fonctions de formes : N1 (ξ) = ξ(ξ + 1) ξ(ξ − 1) , N2 (ξ) = , N3 (ξ) = 1 − ξ2 2 2 qui sont tracées sur la figure ci dessous (figure 3.18). 3.3.1 Interpolation P 2 Une approximation par éléments finis P 2 sur un maillage de ne éléments nécéssite 2ne + 1 = nn points nodaux : les ne + 1 extrémités de segment et les ne milieux. On numérote ces points de 1 à nn, et donc un élément ek a pour extrémités les sommets S1 et S2 de numéro n1 = 2k − 1 et n2 = 2k + 1, et pour noeud milieu le sommet S3 de numéro n3 = 2k. Les 3 fonctions de base {Φnq (x)}q=1,3 associées à ces 3 sommets de numéro {nq }q=1,3 sont définies en fonction des fonctions de formes Nq (ξ) à l’aide de la transformation vers l’élèment de référence (figure 3.19). L’approximation f h par éléments P 2 d’ne fonction f (x) s’écrit globalement : nn f h (x) = ∑ fi Φi (x) i=1 et sur chaque élément ek de sommets (n1 , n2 , n3 ) du maillage : Marc BUFFAT, UFR Mécanique, UCBLyon 30 CHAPITRE 3. MÉTHODE DES ÉLÉMENTS FINIS EN 1D 31 CHAPITRE 3. MÉTHODE DES ÉLÉMENTS FINIS EN 1D Approximation P2 de cos(2x) 1 1 0.8 0.5 0.6 1 0 0.4 0.5 1 1.5 x 2 2.5 3 0.8 0.2 –0.5 0.6 0 0.4 0.5 1 1.5 x 2 2.5 3 –1 F IG . 3.20 – Fonctions de base et interpolation P 2 sur un maillage ne = 4 0.2 –1 –0.8 –0.6 –0.4 –0.2 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 xi f h (x) = fn1 Φn1 (x) + fn2 Φn2 (x) + fn3 Φn3 (x) 2 F IG . 3.18 – Fonctions de forme P : N1 (rouge), N2 (vert), N3 (bleu) où les fonctions de base Φnq (x) sont définies à partir des fonctions de forme Nq (ξ) par transformation vers l’élément de référence ê : Φn1 (x) = N1 (ξ), Φn2 (x) = N2 (ξ), Φn3 (x) = N3 (ξ) Le programme Maple 3.3.1 ci dessous implémente cette interpolation P 2 . programme Maple 3.3.1: Approximation par éléments finis P2 CHAP3/approxP2.ms Φn1 Φn3 N1 Φn2 k S1 S3 S2 x n1=2k−1 n3=2k N 3 N2 Tk e n2=2k+1 F IG . 3.19 – élément P 2 Marc BUFFAT, UFR Mécanique, UCBLyon S3 S1 −1 0 S2 +1 ξ Dans ce programme, les ne + 1 points du maillage (extrémités des segments) sont notés Xp, alors que les 2ne + 1 points nodaux (i.e. degré de liberté) sont notés X et sont calculés en fonction de Xp (ligne 11). La numérotation des 3 points d’interpolation pour un élément k est donnée par la fonction num (ligne 15). Les 3 fonctions de forme sont calculées comme polynômes de Lagrange (lignes 17,18,19). Le changement de variable vers l’élément de référence est définie à la ligne 21, et la fonction d’interpolation à la ligne 23 (ce sont les mêmes que pour l’interpolation P 1 ). Par contre le calcul de l’erreur moyenne d’interpolation (ligne 31) est différente de la fonction P 1 , puisque l’on fait explicitement intervenir les fonctions de forme par élément. Les fonctions de base pour un maillage avec ne = 4 éléments (et donc le même nombre de degré de liberté nn = 9 que dans l’example du paragraphe 3.2.2 avec des éléments P 1 ) sont tracées sur la figure (3.20) , ainsi que l’interpolation P 2 de la fonction f (x) = cos(2x) , que l’on comparera avec l’interpolation P 1 de la figure (3.13) sur un maillage identique. On constate que l’approximation P 2 est meilleure que l’approximation P 1 , ce qui est confirmée par la valeur de l’erreur moyenne :k f − f h k = 0.024 (soit plus de 2,5 fois plus faible). Marc BUFFAT, UFR Mécanique, UCBLyon 32 CHAPITRE 3. MÉTHODE DES ÉLÉMENTS FINIS EN 1D 33 CHAPITRE 3. MÉTHODE DES ÉLÉMENTS FINIS EN 1D 3.3.2 Approximation par éléments finis P 2 T2 En suivant l’approche générale précédente, l’approximation P 2 de la solution u(x) du problème (3.20) s’écrit : x=0 1 2 4 3 x uh (x) = ∑ ui Φi (x) 1 2 3 4 5 6 7 8 χ=1 χ=−1 x=L nn 1 9 χ 3 2 i=1 Elle vérifie la formulation faible discrète (3.23), qui est équivalente à un système linéaire de dimension nn : A[u j ] = B F IG . 3.21 – maillage P 2 et transformationT 2 : x = L’expression des coefficients de A et B est la même que dans la relation (3.23), mais les fonctions Φi sont maintenant les fonctions de base P 2 définies précédemment. Comme avec les éléments finis P 1 du paragrape 3.2, nous construirons tout d’abord la matrice A et le second membre B sans tenir compte des conditions aux limites, en calculant des matrices et des seconds membres élémentaires, puis nous appliquerons les conditions aux limites. Matrices élémentaires Les matrices élémentaires de raideur Kk et de masse Mk pour un élément ek sont données par les relations (3.24) et (3.25) avec d = 2. Ce sont des matrices 3 ∗ 3 dont le calcul général est éffectué par les 2 fonctions Maple MatRigidite (programme 3.2.4) et MatMasse (programme 3.2.4). Dans le cas où le coefficient K(x) est constant par élément, la matrice élémentaire de raideur P 2 s’écrit : 7 + 6 + 61 − 43 2 Kk = K + 16 + 67 − 43 hk − 43 − 34 + 83 De même si le coefficient α(x) est constant par élément, la matrice élémentaire de masse P 2 s’écrit : 4 1 2 + 15 − 15 + 15 hk 4 2 1 Mk = α − 15 + 15 + 15 2 2 2 + 15 + 16 + 15 15 Exercice : démontrer les deux résultats précédents. Second membre élémentaire hk B = 2 k Exercice : démontrer cette relation. Assemblage La procédure d’assemblage reprend l’algorithme général (3.2.6). Ainsi pour le maillage de ne = 4 éléments et nn = 9 noeuds de la figure 3.21, la matrice élémentaire A2 de l’élémentaire e2 contribue aux éléments suivants de la matrice A : A3,3 ← A3,3 + A21,1 A4,4 ← A5,5 ← A4,4 + A23,3 A5,5 + A22,2 A3,5 ← A3,5 + A21,2 A4,3 ← A4,3 + A23,1 A5,3 ← A5,3 + A22,1 A3,4 ← A3,4 + A21,3 A4,5 ← A4,5 + A23,2 A5,4 ← A5,4 + A22,3 On notera que la numérotation des noeuds sur l’élément e2 est dans l’ordre 3, 4, 5 alors que sur l’élément de référence la numérotation est 1, 3, 2 (on numérote d’abord les extrémités puis le milieu). On a a donc n1 = 3, n2 = 5 et n3 = 4. Conditions aux limites Les conditions aux limites sont imposées de la même façon qu’au paragraphe 3.2.7, et on utilise le programe Maple (programme 3.2.7). En utilisant ces programmes Maple avec d = 2, sur le maillage de la figure (3.21) Le second membre élémentaire pour un élément ek est donné par la relation générale (3.26) avec d = 2. Pour le calcul on utilise la fonction Maple SmbElem (programme 3.2.5). L’expression obtenue pour ce second membre élémentaire en P 2 s’écrit : Marc BUFFAT, UFR Mécanique, UCBLyon 4 f n1 − f n2 +2 f n3 15 − f n1 +4 f n2 +2 f n3 15 2 f n1 2 f n2 +16 f n3 15 1−ξ 1+ξ 2 x3 + 2 x5 Marc BUFFAT, UFR Mécanique, UCBLyon 34 35 CHAPITRE 3. MÉTHODE DES ÉLÉMENTS FINIS EN 1D qui contient ne = 4 éléments (soit nn = 9 inconnues), on obtiens la matrice A suivante : 1.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 −669.0 1350.0 −669.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 83.0 −669.0 1180.0 −669.0 83.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 −669.0 1350.0 −669.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 83.0 −669.0 1180.0 −669.0 83.0 0.0 0.0 A= 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 −669.0 1350.0 −669.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 83.0 −669.0 1180.0 −669.0 83.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 −669.0 1350.0 −669.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 83.0 −669.0 590.0 et un second membre B : CHAPITRE 3. MÉTHODE DES ÉLÉMENTS FINIS EN 1D erreur relative en fonction de n (elt P2) .1e–1 erreur relative sur la C.L. en L fonction de n (elt P2) 5. .5e2 .1e3 .1 .1e–2 .1e–1 err err .1e–2 .1e–3 .1e–3 1. 5. n .1e2 Legend Legend pente –3 erreur elts finis B = [60.0, 314.0, 157.0, 314.0, 157.0, 314.0, 157.0, 314.0, 46.5] n .1e2 1. erreur elts finis pente –3 F IG . 3.22 – Erreur relative en fonction de Ne (elt P2) La solution obtenue vaut : Φ2 X = [60.0, 55.3, 51.4, 48.2, 45.7, 43.8, 42.4, 41.6, 41.3] Ta Les valeurs nodales de la solution sont très proche de la solution exacte, ce que confirme le calcule de l’erreur moyenne qui est encore plus faible qu’avec l’approximation P 1 ( 0.0054 au lieu de 0.083). Mais la grande différence avec l’approximation P 1 se trouve sur le calcul du flux en x = L : on trouve un flux égale à 30.16 (au lieu de 158 en P 1 ), très proche de la valeur exacte 32. Dans ce cas l’approximation P 2 apporte une meilleure précision sur la dérivée en x = L, que l’approximation P 1 . 3.3.3 Etude de la précision ||u−uh || ||u|| Pour quantifier cette étude, nous avons tracé l’erreur relative moyenne et l’erreur relative sur la condition aux limites en x = L en fonction du nombre d’éléments ne du maillage. Les résultats sont tracés en échelle logarithmique sur la figure (3.22) que l’on comparera avec la figure(3.16). On constate que l’erreur relative moyenne varie en ne13 (soit en θ(h3 )) (comparaison avec une droite de pente −3), et que l’erreur relative sur la condition aux limites varie en ne13 (soit aussi en θ(h3 )) . La précision de l’approximation P 2 est donc d’ordre 3, i.e. en θ(h3 ), alors que la précision de l’approximation P 1 est d’ordre 2, i.e. en θ(h2 ) (on a noté h la taille caractéristique des L éléments h = Ne ) Exercice : modifier le programme Maple précédent pour faire l’étude avec des 3 éléments P . Montrez que dans ce cas la précision de l’approximation est d’ordre 4, i.e. en θ(h4 ). Φe Φ1 Te L F IG . 3.23 – Température dans un barreau de section variable S = S(x), et l’extrémité x = L est à l’air libre. Ce problème est un problème classique d’ailette de radiateur, qui permet d’évacuer la chaleur d’un support à une température Te par échange convectif avec l’air ambiant à température Ta . Dans ce cas le flux de chaleur φe à l’extrémité s’écrit : φe = hS(T −Ta ), et l’équation d’équilibre s’écrit : d (K(x) dT − dx dx ) + α(x)T = αTa T (0) = Te , −K(L) dT dx (L) = α(L) (T (L) − Ta ) Nous allons traiter avec les programmes précédents 3 cas correspondants à 3 ailettes de section rectangulaire variable. Ces 3 ailettes ont une longueur L = 0.1 m, une largeur H = 0.2 m, mais une épaisseur variable telle que : 1. une section S(x) = H ∗ D(x) croissante d’épaisseur D(x) = 0.025 + 0.050 Lx 2. une section S(x) = H ∗ D(x) décroissante d’épaisseur D(x) = 0.075 − 0.050 Lx 3. une section S(x) = H ∗ D(x) constante d’épaisseur D(x) = 0.05 m Pour terminer cette étude, nous allons appliquer la méthode des éléments finis pour résoudre le problème précédent dans le cas où la section du barreau est variable : i.e. L’épaisseur moyenne étant la même pour les 3 ailettes, elles ont un même volume V = 10−3 m3 , mais des surfaces d’échange différentes. Le programme Maple 3.4 ci-dessous donne les paramètres du problème dans le cas d’une convection forcée avec h = 104 W /m2 /K. Marc BUFFAT, UFR Mécanique, UCBLyon Marc BUFFAT, UFR Mécanique, UCBLyon 3.4 Applications au cas de coefficients non constants 36 CHAPITRE 3. MÉTHODE DES ÉLÉMENTS FINIS EN 1D Repartition de temperature dans une ailette 60 55 50 T 45 40 35 0 0.02 0.04 x 0.06 0.08 0.1 Legend section 1 section 2 section 3 exacte (3) F IG . 3.24 – Solution P 1 pour les 3 sections d’ailette programme Maple 3.4: Paramétres pour le calcul de l’ailette à section variable CHAP3/param1.ms En utilisant un maillage de ne = 16 éléments P 1 , on obtiens les résultats suivants pour les 3 types d’ailette que l’on a tracé sur la figure (3.24). A titre de comparaison, on a aussi tracé la solution analytique obtenue avec Maple pour le cas 3 (ailette de section constante). Cela nous permet de vérifier que la solution éléments finis P 1 avec un maillage de ne = 16 éléments est suffisamment précise, puisque la solution exacte et la solution approchée sont quasiment confondues. On constate sur cette figure (3.24) que la température à l’extrémité de l’ailette est la plus faible dans le cas 1, et la plus grande dans le cas 2. Cela peut s’expliquer par une surface d’échange plus grande à l’extrémité de l’ailette dans le cas 1 que dans le cas 2 ( 3 fois plus petite), et dans le cas 3 (2 fois plus petite). Cependant si l’on calcul le flux de chaleur φ = −kS( dT dx )x=0 évacué par l’ailette, on trouve les résultats suivants : φ1 = 178650W, φ2 = 18620W, φ3 = 19350W ce qui montre que dans ce cas l’ailette la plus efficace est l’ailette 3 de section constante. En effet même si dans le cas 1 la température dans l’ailette est plus faible, et donc le gradient de température plus important, la section en x = 0 est plus faible que dans le cas 3, et donc globalement le flux est plus petit. C’est exactement le contraire pour l’ailette 2. Marc BUFFAT, UFR Mécanique, UCBLyon