Les différents types de virus grippaux et leur dénomination

Transcription

Les différents types de virus grippaux et leur dénomination
Les différents types de virus grippaux et leur dénomination
On distingue trois types de virus grippaux désignés par A, B et C. Les virus de type C sont fréquents, mais n’occasionnent en général que des affections asymptomatiques ou des maladies respiratoires seulement très bénignes. Ils ne sont pas considérés comme inquiétants pour la santé publique. Les virus de type B sont responsables de flambées sporadiques d’affection respiratoire, plus grave, en particulier chez le jeune enfant scolarisé. Les virus B et C sont essentiellement humains Les virus grippaux A sont beaucoup plus préoccupants. Ils possèdent des caractéristiques qui font de la grippe A une des infections les plus inquiétantes lorsqu’elle s’installe dans une région. Ces virus mutent beaucoup plus rapidement que les virus de type B, ce qui leur donne une grande plasticité. Ils n’affectent pas seulement l’homme mais également le porc, le cheval, les mammifères marins et les oiseaux. Ils comportent un nombre important de sous‐types, tous hébergés par des oiseaux aquatiques, lesquels constituent une source illimitée de virus et une réserve gigantesque de diversité génétique. En raison de leurs caractéristiques originales, les virus grippaux A provoquent régulièrement des épidémies saisonnières chez l’homme, avec pour conséquence un poids important de la morbidité et de la surmortalité, surtout quand elles se compliquent de pneumonie. Dénomination des virus grippaux de type A NA (neuraminidase) HA (hémagglutinine) Le nom des virus grippaux A est constitué à partir du nom de deux protéines présentes sous forme de spicules qui se dressent à la surface externe des virus. Les spicules hémagglutinine, ou HA, sont responsables de l’attachement du virus et de son entrée dans les cellules où le virus se multiplie. Il existe 15 sous‐types de HA, désignés par H1 à H15. L’immunité acquise vis à vis d’un sous‐type de HA – par vaccination ou par exposition antérieure à ce sous‐type –protège contre l’infection, mais seulement pour ce sous‐type. Les spicules neuraminidase, ou NA, sont responsables de la libération des virus nouvellement formés qui s’échappent des cellules infectées et se répandent dans l’organisme hôte. Il existe 9 sous‐types de NA, désignés par N1 à N9. L’immunité vis‐à‐vis d’un sous‐type de NA diminue la quantité de virus produite par une cellule, d’où une gravité plus faible de la maladie. Les 15 sous‐types de HA et les 9 sous‐types de NA ont tous été décelés chez des oiseaux sauvages qui forment ainsi une réserve immense – et fortement mobile – de diversité génétique. Une souche de virus est identifiée par le sous­type des spicules protéiques HA et NA présents à sa surface. Il est désigné par les lettres H et N, suivies chacune par le chiffre indiquant le sous­
type. La survenue d’une pandémie dépend de l’existence d’un nouveau sous‐type de HA, lequel détermine la sensibilité de la population. Jusqu’ici, seuls les sous‐types H1, H2 et H3 sont connus pour avoir circulé chez l’homme pendant au moins un siècle. Source : OMS‐ WHO/CDS/2005.29 (Grippe aviaire : évaluation du risque de pandémie) 

Documents pareils