maladies infectieuses

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en surveillance de la santé de la population de la Capitale-Nationale
Direction régionale de santé publique
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MALADIES INFECTIEUSES : PRINCIPALES TENDANCES
FAITS SAILLANTS
Même si dans la région les maladies infectieuses semblent maîtrisées, certaines d’entre elles représentent encore une
menace pour la santé. En 2007-2011, la campylobactériose est de loin la maladie entérique dont l’incidence est la plus
élevée. Les infections invasives à pneumocoque, l’hépatite B et la coqueluche sont par ailleurs les maladies évitables
par la vaccination les plus souvent déclarées. La principale infection transmissible sexuellement et par le sang est
e
l’infection génitale à Chlamydia trachomatis. Pour ce qui est de l’immunisation, 83 % des filles en 4 année du primaire et
e
82 % des filles en 3 secondaire ont reçu un vaccin contre le virus du papillome humain en 2011-2012. La même année,
e
ce sont 88 % des élèves en 4 année du primaire qui ont reçu le vaccin contre le virus de l’hépatite B. En 2012, chez la
population plus âgée, 62 % des 60 ans et plus ont été vaccinés contre l’influenza saisonnière, et 52 % des 65 ans et plus
ont reçu le vaccin contre le pneumocoque.
48. MALADIES ENTÉRIQUES
Avec 268 nouveaux cas en moyenne par année en
2008-2012, la campylobactériose est de loin la principale
maladie entérique à déclaration obligatoire. Viennent ensuite
la salmonellose et la giardiase, pour lesquelles on enregistre
environ deux fois moins de cas. Ces maladies sont suivies par
l’amibiase, avec 26 nouveaux cas.
En 2008-2012, l’incidence de la campylobactériose, de la
giardiase et de l’amibiase dans la région surpassent les
valeurs québécoises. La campybactériose touche aussi plus
fortement presque tous les territoires de CSSS et de CLSC.
Notons également en 2008-2012 une incidence plus marquée
de la giardiase et de l’amibiase dans Basse-Ville–Limoilou–
Vanier.
Les maladies entériques sont des infections causant une
gastro-entérite, transmises par voie fécale ou orale, les
aliments, l’eau ou les animaux domestiques et sauvages. On
estime qu’une faible proportion de ces maladies font l’objet
d’une déclaration, puisque seuls les cas graves nécessitent la
consultation d’un médecin.
vaccination contre le VPH au primaire et Basse-Ville–
Limoilou–Vanier pour la vaccination contre le VPH au
secondaire ainsi que contre le VHB au primaire.
Il existe plus d’une centaine de types de VPH, dont plusieurs
sont responsables d’infections anogénitales. Certains peuvent
causer des lésions précancéreuses, menant parfois aux
cancers du col de l’utérus, du vagin et de la vulve.
51. VACCINATION CONTRE L’INFLUENZA ET LE
PNEUMOCOQUE
En 2012, une personne de 50 ans et plus sur deux a déclaré
avoir reçu le vaccin contre l’influenza saisonnière. Chez les
60 ans et plus, cette vaccination rejoint six individus sur dix.
Les données recueillies la même année ont révélé que la
moitié de la population de 65 ans et plus avait reçu au cours
de sa vie le vaccin contre le pneumocoque.
Le pneumocoque est une bactérie courante présente dans les
voies respiratoires et pouvant causer plusieurs types de
maladies graves, comme la bactériémie, la méningite et la
pneumonie. Ces complications peuvent être mortelles, surtout
chez les aînés.
49. MALADIES ÉVITABLES PAR LA VACCINATION
Avec un peu plus de 100 nouveaux cas en moyenne par
année en 2008-2012, l’infection invasive à pneumocoque est
la principale maladie à déclaration obligatoire évitable par la
vaccination dans la région. Elle compte deux fois plus de cas
que l’hépatite B et que la coqueluche.
À l’échelle des territoires de CSSS et de CLSC en 2008-2012,
Basse-Ville–Limoilou–Vanier affiche des taux supérieurs à
ceux du Québec pour l’infection invasive à pneumocoque et
l’hépatite B. Des taux supérieurs pour l’infection invasive à
pneumocoque sont aussi observés dans Portneuf, VieilleCapitale, Orléans et Québec-Nord.
52. INFECTIONS TRANSMISSIBLES SEXUELLEMENT ET
PAR LE SANG
La principale infection transmissible sexuellement et par le
sang (ITSS) en 2008-2012 est de loin l’infection génitale à
Chlamydia trachomatis, avec 1 553 nouveaux cas détectés en
moyenne annuellement. L’hépatite C suit avec 126 nouveaux
cas tandis que l’infection gonococcique en compte 115.
L’hépatite B représente environ 50 nouvelles infections, à
peine plus que la syphilis infectieuse, tandis qu’on dénombre
27 nouveaux cas d’infections par le VIH.
Les données sur les ITSS ne rapportent qu’une partie des
infections contractées dans la population, puisque celles-ci
sont fréquemment asymptomatiques, donc non détectées et
non déclarées.
50. VACCINATION CONTRE LE VPH ET LE VHB
Environ huit jeunes filles sur dix visées par la vaccination
contre le virus du papillome humain (VPH) en 2011-2012, que
e
e
ce soit en 4 année du primaire ou en 3 secondaire, ont reçu
toutes les doses prévues du vaccin. La couverture vaccinale
e
contre le virus de l’hépatite B (VHB) des élèves de 4 année
du primaire atteint pour sa part 88 %.
En 2011-2012, deux CLSC affichent les résultats les plus
faibles de la région : Haute-Ville–Des-Rivières pour la
Marc Ferland, novembre 2014
En 2008-2012, le taux d’incidence de l’infection génitale à
Chlamydia trachomatis est supérieur à celui de du Québec
sur le territoire du CSSS Vieille-Capitale et de ses CLSC. Le
territoire de Basse-Ville–Limoilou–Vanier se démarque
défavorablement du Québec dans le cas des hépatites B et C
et aussi pour la syphilis infectieuse et l’infection
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gonococcique. Les taux d’hépatite C et de syphilis infectieuse
sont également plus élevés dans Vieille-Capitale et HauteVille–Des-Rivières.
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1 000 grossesses. On dénombre 64 cas en moyenne par
année.
56. HOSPITALISATIONS ET MORTALITÉ DUES À
CERTAINES MALADIES INFECTIEUSES
53. UTILISATION DU CONDOM
En 2008, 60 % des 15 ans et plus ayant eu au moins deux
partenaires sexuels dans l’année n’utilisaient pas toujours le
condom, alors que 20 % ne l’utilisaient jamais. Ces
proportions augmentent chez ceux qui déclarent avoir un seul
partenaire. On estime que 63 % des femmes et 58 % des
hommes qui ont deux partenaires ou plus ne font pas toujours
usage du condom, un comportement que l’on retrouve chez
au moins les deux tiers des 25 ans et plus.
Chez les élèves du secondaire en 2010-2011, sept sur dix
déclarent avoir utilisé le condom lors de leur dernière relation
sexuelle
vaginale
consensuelle.
L’usage
décroît
er
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progressivement par niveau passant de 84 % au 1 cycle (1
e
e
et 2 secondaire) à 61 % en 5 secondaire.
54. DISTRIBUTION DE SERINGUES AUX UDI
En 2011-2012, le nombre de seringues distribuées dans les
centres d’accès au matériel d’injection de la région atteint
près de 341 000. Cela représente 25,6 seringues par
utilisateur de drogues par injection, soit la valeur la plus
élevée depuis 1996-1997. Avant 2011-2012, le nombre de
seringues par utilisateur oscille entre un minimum de 5 en
1996‑1997 à un maximum de 17 en 2004‑2005.
En 2006-2009, deux maladies infectieuses à déclaration
obligatoire parmi les dix entraînant le plus d’hospitalisations
regroupent un peu plus de la moitié des cas, en l’occurrence
la diarrhée et la gastro-entérite d’origine présumée infectieuse
ainsi que l’infection invasive à Streptococcus pneumoniae
(pneumocoque).
Pour les décès se rapportant à la période 2005-2008, on
enregistre en moyenne annuellement huit cas par maladies
dues au VIH.
57. INFECTIONS NOSOCOMIALES
De 2009-2010 à 2013-2014, le taux régional d’incidence des
DACD est supérieur à celui du Québec mais l’écart reste
faible. Dans la Capitale-Nationale, on dénombre un peu plus
de 400 nouveaux cas en moyenne par année financière.
Comparée aux DACD, au cours de la même période,
l’incidence régionale des cas de bactériémies à
Staphylococcus résistant à la méthicilline ou à l’oxacilline
(SARM) d’origine nosocomiale est pour sa part beaucoup plus
faible : on signale autour de 10 nouveaux cas par année
financière.
55. GROSSESSES ECTOPIQUES
Une infection est nosocomiale si elle est contractée à la suite
de la prestation de soins dans un établissement de santé.
Depuis 20 ans, le taux de grossesses ectopiques a diminué
de moitié, pour se situer, en 2009-2013, à 8,8 pour
MALADIES INFECTIEUSES
CSSS ET CLSC QUI SE DÉMARQUENT DÉFAVORABLEMENT DE L’ENSEMBLE DU QUÉBEC
Indicateurs choisis
Territoires
(48)
Taux d’incidence de la campylobactériose, 2008-2012
Taux d’incidence de la giardiase, 2008-2012
(49)
Taux d’incidence de l’infection invasive à pneumocoque, 2008-2012
Taux d’incidence de l’hépatite B, 2008-2012
(52)
Taux d’incidence de l’infection génitale à Chlamydia trachomatis, 2008-2012
Taux d’incidence de l’hépatite C, 2008-2012
Taux d’incidence de l’infection gonococcique, 2008-2012
Taux d’incidence de la syphilis infectieuse, 2008-2012
Marc Ferland, novembre 2014
Haute-Ville–Des-Rivières
Basse-Ville–Limoilou–Vanier
CHARLEVOIX
PORTNEUF
VIEILLE-CAPITALE
La Source
Sainte-Foy–Sillery–Laurentien
QUÉBEC-NORD
Basse-Ville–Limoilou–Vanier
VIEILLE-CAPITALE
Basse-Ville–Limoilou–Vanier
PORTNEUF
Orléans
VIEILLE-CAPITALE
QUÉBEC-NORD
Basse-Ville–Limoilou–Vanier
Basse-Ville–Limoilou–Vanier
Haute-Ville–Des-Rivières
VIEILLE-CAPITALE
Sainte-Foy–Sillery–Laurentien
Basse-Ville–Limoilou–Vanier
Haute-Ville–Des-Rivières
VIEILLE-CAPITALE
PORTNEUF
Basse-Ville–Limoilou–Vanier
Basse-Ville–Limoilou–Vanier
Haute-Ville–Des-Rivières
VIEILLE-CAPITALE
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CHIFFRES CLÉS POUR LA RÉGION DE LA CAPITALE-NATIONALE
MALADIES INFECTIEUSES
48. MALADIES ENTÉRIQUES
53. UTILISATION DU CONDOM
• Incidence de certaines maladies entériques à déclaration
obligatoire, 2008-2012
Taux annuel moyen
- Campylobactériose : 39,0 p. 100 000 (N moyen : 268)
- Salmonellose : 16,5 p. 100 000 (N moyen : 114)
- Giardiase : 13,8 p. 100 000 (N moyen : 95)
- Amibiase : 3,8 p. 100 000 (N moyen : 26)
- Infection à E. coli entéro-hémorragique
(producteur de vérocytotoxine) : 1,2 p. 100 000 (N moyen : 8)
- Hépatite A : 0,4 p. 100 000 (N moyen : 3)
• Population n’utilisant pas toujours le condom lors de
relations sexuelles vaginales ou anales au cours de l’année,
2008
- Ayant un partenaire :
92,9 % des 15 ans et plus sexuellement actifs (N : 345 700)
- Ayant deux partenaires ou plus :
59,5 % des 15 ans et plus sexuellement actifs (N : 29 200)
• Élèves du secondaire ayant utilisé le condom lors de leur
dernière relation sexuelle vaginale consensuelle à vie, année
scolaire 2010-2011
69,3 % des élèves du secondaire de 14 ans et plus ayant déjà eu
une relation sexuelle vaginale consensuelle à vie
49. MALADIES ÉVITABLES PAR LA VACCINATION
• Incidence des principales maladies à déclaration obligatoire
évitables par la vaccination, 2008-2012
Taux annuel moyen
- Infection invasive à pneumocoque : 15,1 p. 100 000
(N moyen : 104)
- Hépatite B : 7,4 p. 100 000 (N moyen : 51)
- Coqueluche : 6,1 p. 100 000 (N moyen : 42)
54. DISTRIBUTION DE SERINGUES AUX UDI
• Nombre de seringues par utilisateur de drogues par injection
(UDI), avril 2011-mars 2012
Moyenne annuelle
25,6
• Nombre de seringues distribuées aux utilisateurs de drogues
par injection (UDI), avril 2011-mars 2012
Total annuel
340 819
50. VACCINATION CONTRE LE VPH ET LE VHB
• Élèves féminins ayant reçu le vaccin contre le VPH, année
scolaire 2011-2012
- 4e année du primaire : 83 % des filles visées
- 3e année du secondaire : 82 % des filles visées
55. GROSSESSES ECTOPIQUES
• Élèves en 4e année du primaire ayant reçu le vaccin contre le
VHB, année scolaire 2011-2012
88 % des élèves visés
• Grossesses ectopiques, avril 2009-mars 2013
Taux annuel moyen
8,8 p. 1 000 grossesses (N moyen : 64)
56. HOSPITALISATIONS ET MORTALITÉ DUES À CERTAINES
MALADIES INFECTIEUSES
51. VACCINATION CONTRE L’INFLUENZA
ET LE PNEUMOCOQUE
• 50 ans et plus ayant reçu le vaccin contre l’influenza
saisonnière lors de la campagne de vaccination 2011-2012,
2012
- 50 ans et plus : 44,8 % des 50 ans et plus
- 60 ans et plus : 61,6 % des 60 ans et plus
• 65 ans et plus ayant reçu le vaccin contre le pneumocoque à
vie, 2012
52 % des 65 ans et plus
52. INFECTIONS TRANSMISSIBLES SEXUELLEMENT
ET PAR LE SANG
• Incidence de certaines ITSS à déclaration obligatoire,
2008-2012
Taux annuel moyen
- Infection à Chlamydia trachomatis: 225,3 p. 100 000
(N moyen : 1 553)
- Hépatite C : 18,3 p. 100 000 (N moyen : 126)
- Infection gonococcique : 16,7 p. 100 000 (N moyen : 115)
- Hépatite B : 7,4 p. 100 000 (N moyen : 51)
- Syphilis infectieuse : 7,3 p. 100 000 (N moyen : 50)
- VIH : 3,9 p. 100 000 (N moyen : 27)
Marc Ferland, novembre 2014
• Hospitalisations pour certaines maladies infectieuses à
déclaration obligatoire, avril 2006-mars 2009
Nombre annuel moyen
- Diarrhée et gastro-entérite : 71
- Infection invasive à pneumocoque : 51
- Entérite à Campylobacter : 19
- Infection à Chlamydia trachomatis : 18
- Salmonellose : 16
• Décès par maladies dues au VIH, 2005-2008
Nombre annuel moyen
8
57. INFECTIONS NOSOCOMIALES
• Incidence des DACD d’origine nosocomiale
(région de traitement)
- Taux annuel (avril 2013-mars 2014)
7,7 p. 10 000 jours-présence
- Nombre annuel (mi-août 2011-mi-août 2012)
438
• Incidence du SARM d’origine nosocomiale
(région de traitement)
- Taux annuel (avril 2013-mars 2014)
0,2 p. 10 000 jours-présence
- Nombre annuel (avril 2011-mars 2012)
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