Juste Harry et Ron - index - jc-m

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Juste Harry et Ron - index - jc-m
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This story was first published on October 10th, 2011, and was last updated on
October 17th, 2011.
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Summary
Parfois la jalousie nous ronge. Et elle est cruelle quand l'objet du désir ne s'en
doute pas. C'est juste l'histoire d'un amour interdit. Car qui a-t-il de plus interdit
qu'aimer son meilleur ami ?
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Juste Harry et Ron
Auteure : Jes Cullen-Malfoy
Titre : Juste Harry et Ron
Couple : Harry / Ron
Rated : K+
Genre : Romance/Général
Résumé : Parfois la jalousie nous ronge. Et elle est cruelle quand l'objet du désir
ne s'en doute pas. C'est juste l'histoire d'un amour interdit. Car qu'y a-t-il de plus
interdit qu'aimer son meilleur ami ?
Disclaimer : L'univers Harry Potter ne m'appartient pas, malheureusement. Mais
qui sait, un jour, je m'appellerai peut-être JKR :p
Bétacorrectrice : Vivi64
Particularité : Cet OS est né d'une envie soudaine d'écrire hier soir un
Ron/Harry. Ne me demandez d'où vient cette envie bizarre, je ne sais pas moi-même.
Toujours est-il que j'ai écrit jusqu'à tard hier soir et aujourd'hui au matin.
Noted'auteure : J'espère que ce texte sans prétention vous plaira. J'ai tenté de
suivre un maximum le fil conducteur de JKR, tout en insérant mon histoire. Si j'ai
réussi, tant mieux, si j'ai raté, tant pis. ^^ Bonne lecture !
Remerciement : A Caci pour le résumé. (^-^)
POV Harry
Je revenais de ma filature de Malfoy et j'avais déjà peur de voir Hermione et Ron
installés dans la salle commune, attendant mon retour afin de me réprimander et de
me traiter de parano. Mais je ne l'étais pas, je sentais au fond de moi que Malfoy
préparait quelque chose.
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Soufflant, je décidai de tenter de rester sous la cape et d'attendre qu'un
Gryffondor entre ou sorte, même si je savais que c'était peine perdue, vu que l'heure
du couvre-feu était déjà passée.
Mes pas me dirigèrent devant le tableau de la grosse dame et j'attendis. Peut-être
trop longtemps, ou pas assez, mais je vis le préfet en chef, qui, j'avais eu de la
chance, était de corvée de ronde aujourd'hui. Il passa l'entrée de la salle commune
et je me faufilai juste à temps.
Je pus me rendre compte que j'avais eu raison. Hermione dormait à moitié sur Ron
et ce dernier regardait étrangement dans ma direction… alors que le préfet était à
quelques mètres de moi. Je déglutis et sans faire de bruit, je pris la direction du
dortoir. J'ouvris la porte, en essayant d'être discret, et une fois à l'intérieur je me
ruai vers mon lit et fermai mes tentures. Si j'avais le temps de mettre mon pyjama,
je pourrais mentir en disant que j'étais ici depuis un long moment déjà.
Une fois en tenue, je me glissai sous ma couette et fermai les yeux. Je sentais au
fond de moi que Ron n'allait pas tarder. Il était de moins en moins content que je
continue d'être « obsédé » par la fouine. Il voulait que j'arrête et que je recommence
à faire attention à Hermione et lui.
Soupirant, sachant qu'ils avaient raison en un sens, que je les mettais de côté pour
surveiller l'autre Serpentard. Mais pourquoi ne m'aidaient-ils pas au lieu de m'en
empêcher ?
Entendant la porte s'ouvrir, je tentai de me détendre et de faire l'endormi. Je me
mis en boule, dormant le plus souvent comme ça. Il ne fallut pas longtemps pour que
j'entende les tentures de mon baldaquin être froissées et ouvertes. Je commençais à
ne pas « aimer » voir, mais si je voulais jouer la comédie et mentir, je devais garder
les yeux fermés.
- Harry, murmura Ron.
Son souffle balaya mon visage.
- Harry, ne fais pas semblant de dormir, je sais que tu viens de rentrer.
Soufflant et ne sachant pas lui mentir comme je l'aurais voulu, j'ouvris les yeux et
me redressai histoire de m'asseoir contre la tête de lit.
- Viens, histoire que je puisse lancer un Silencio, dis-je.
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Il grimpa sur mon lit et sans attendre, je lançai le sort de silence sur mes tentures.
Avant que je ne puisse réagir, il fut devant moi, la main retenant mon menton. Son
regard était… si différent des autres fois que j'eus peur tout à coup.
De quoi, je ne savais pas à vrai dire. Mais le Ron qui se tenait devant moi n'était
pas mon meilleur ami.
- Je n'en peux plus que tu nous mentes Harry. As-tu si peu d'estime pour nous faire
souffrir de la sorte ?
Sa phrase avait été murmurée, malgré le sort de silence lancé. J'avais envie de lui
dire qu'il pouvait parler plus fort, mais je ne savais pas si j'avais vraiment envie de
l'entendre me crier dessus.
Déglutissant et tentant d'échapper à sa prise, sans y parvenir, je répondis :
- Je ne vous mens pas et j'ai de l'estime pour vous. Vous êtes mes meilleurs amis.
- On ne passe même plus de temps ensemble Harry !
Je baissai la tête, honteux tout à coup de l'entendre une fois de plus. Cependant,
Ron me la releva :
- Dis-moi la vérité Harry… entretiens-tu une relation avec la fouine ?
Ne comprenant pas ce qu'il entendait par « relation », je demandai :
- Qu'est-ce que tu veux dire ? Je ne comprends pas…
Je vis ses lèvres sourire, puis la tristesse prit part de lui. Il me murmura :
- Tu sais Harry, depuis quelques temps je suis amoureux de quelqu'un… et le
comportement que tu as ressemble à ce que j'ai envie de faire envers ce… cette
personne. Alors là, maintenant, tout de suite, j'aimerais savoir la vérité. Sors-tu avec
Malfoy ?
Sortir ? Comme… sortir ensemble ? Être en « couple » ?
Merlin, Ron était malade !
- Euh… Ron, je pense qu'on devrait te conduire à l'infirmerie. Tu dois être malade,
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dis-je en m'inquiétant.
J'aurais vraiment cru qu'il se serait levé du lit et que nous serions partis
ensemble… vraiment.
Pas qu'il me plaquerait au lit, tenant mes poignets, qu'il ancrerait son regard au
mien et me dirait :
- Vous avez fait quoi ? Il t'a embrassé ? Mordillé le lobe de l'oreille, touché le sexe
?
J'étais bluffé et… inquiet une fois de plus. Là, devant moi au plutôt au-dessus de
moi, se tenait un Ron devenu fou.
- Je n'en peux plus, tu comprends, me dit-il d'une voix éteinte. Ca me rend fou de
ne pas savoir et de vous imaginer. Que tu me mentes… sur ça.
- Ron, je ne mens pas, murmurai-je.
Je vis ses yeux se fermer quelques secondes.
- Vous vous aimez c'est ça ? Ce n'est pas juste du sexe !
Aimer ? Sexe ?
Mais par toutes les horreurs, jamais je n'aimerai Malfoy, Ron débloquait !
- Arrête maintenant ! Dis-je plus fortement.
Il s'enleva de dessus moi et sans plus un mot ni un regard, il partit dans son lit.
POV Ron
Je mangeais, sans entrain. Harry n'était pas là et Malfoy non plus. Là, ça en
devenait risible. Nous prenaient-ils, Hermione et moi, pour des imbéciles ? Le soir,
et maintenant la journée.
- Ron…
Je tournai la tête sur la droite et vis le regard triste d'Hermione. Elle n'était pas
aveugle et elle voyait bien que plus le temps passait, plus… je changeais.
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- Ca va… c'est Harry, dis-je comme si tout s'expliquait.
Je repris ensuite la tâche de manger le contenu de mon assiette, ne désirant pas
recevoir une beuglante parce que ma sœur écrirait à ma mère que je ne me
nourrissais plus. J'avais déjà reçu l'humiliation de ce type de courrier, je n'avais plus
envie de retenter l'expérience.
L'heure du repas arriva à son terme et sans attendre mes amis, je pris la fuite vers
les étages supérieurs. Une fois dans un endroit que je pensais désert, je
m'engouffrai dans une salle de classe vide à cette heure, m'aidant de ma baguette,
et allai me poster au fond, entre deux étagères.
Là, je me mis à regarder devant moi, laissant couler mes larmes.
J'étais amer et déçu, triste et le cœur en miettes. Mon meilleur ami, et
accessoirement la personne qui avait attiré mon attention, me trompait avec notre
ennemi.
Je rabattis mes jambes contre mon torse et posai ma tête entre mes genoux,
perdu. Je ne savais déjà pas comment aborder ce sentiment nouveau mais si fort
pour lui, et lui, il s'éloignait de moi et couchait avec un autre. Je me sentais… trahi
au-delà des mots.
Je n'aurais pas osé croire qu'il serait avec moi de cette manière, évitant moi-même
de penser à lui comme ça. C'était plus profond que ça. L'envie de le prendre dans
mes bras et d'embrasser sa tête, l'envie d'enlacer nos doigts et de dormir ensemble.
L'envie de rire avec lui et juste lui, de plonger mon regard dans le sien… ne voir que
lui et ne penser à rien d'autre. Pas de guerre, de sœur, d'Hermione et de cours. Pas
de Malfoy.
Juste lui et moi, juste Harry et Ron.
La pression sur mon cœur se fit plus forte et des sanglots secouèrent mon corps.
Me sachant seul, je me laissais aller et pleurais comme étant enfant dans les jupes
de ma mère. Je pleurais comme un enfant ou peut-être un homme.
Je pleurais sur mon amitié perdue et un amour encore plus impossible. Je pleurais
sur cette saleté de sentiment qui me hantait depuis je ne savais plus combien de
temps.
Une main sur mon épaule me fit revenir au présent et un regard émeraude fit
faire un raté à mon cœur.
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- Je t'ai cherché sur la carte. Je suis désolé Ron…
Je le regardais, comme si c'était une apparition pour me faire souffrir encore plus.
Sans plus attendre, je me relevai et il en fit de même. Je le vis clairement vouloir
parler, mais je n'avais pas envie de l'écouter. Pas là, je ne voulais pas entendre ses
mensonges… encore une fois.
- Tu sais Harry, moi aussi je sais te mentir, dis-je sans trop savoir pourquoi.
- Mais je te…
Je plaçai mon doigt sur sa bouche et dis, d'une voix basse, et plus sincère qu'elle
ne l'avait jamais été :
- Alors, je vais te mentir à mon tour. Je t'aime Harry, comme je ne l'ai jamais fait.
Et tu me tues, à petit feu.
Je pus voir le choc dans ses yeux mais je ne pouvais plus garder ça pour moi seul.
Je retirai donc mon doigt et murmurai :
- Je mens aussi bien que toi, hein ?
Sans attendre, je posai mes lèvres sur les siennes et quittai la pièce. Étrangement,
mon cœur était léger et ma tête lourde. J'avais aussi un besoin imminent de me
reposer et de ne surtout pas regretter mon geste.
(Quelques mois plus tard)
Demain, on célébrait le mariage de mon frère, et moi je voulais qu'on m'enterre.
Cette année, j'avais tenté de me mentir à moi-même en sortant avec Lavande, j'avais
aussi tenté d'éloigner Hermione. Parce que même si j'étais aveugle pour beaucoup
de choses, je ne l'avais pas été envers elle. Mais je ne pouvais pas, parce que je
l'aimais lui et pas elle.
Lui qui embrassait ma sœur en cet instant. Pas moi, mais elle, Ginny.
Je tournai les talons et sortis dehors, aider ma famille à monter le chapiteau.
Harry avait oublié ce moment entre nous, mes mensonges véridiques et mon
baiser, je ne pouvais que le laisser faire.
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(Quelques mois plus tard)
Je l'avais fait ! J'avais détruit cette chose. Cette chose du mal qui m'avait montré
mes amis ensemble, s'aimant. Je n'avais pas pu supporter leur vue, alors que je
rêvais de prendre la place d'Hermione, voire même de Ginny.
Harry avait-il compris au moment où la rage était montée, où j'avais brandi l'épée
qui avait même failli me le prendre quelques minutes auparavant. J'en tremblais
encore, là, de cette presque noyade. Je n'arrivais pas à me dire qu'il aurait pu
mourir sans mon arrivée, sans ce déluminateur légué par Dumbledore.
Avait-il vu mes sentiments pour Harry ?
Parce que c'était ces derniers qui m'avaient guidé ici. Mon envie de savoir s'il
allait bien, de le voir et le tenir dans mes bras avait créé cette lumière qui m'avait
transporté ici.
Je posai mon regard sur mon ami, au sol, soulagé. Là, j'aurais donné tout ce que
j'avais pour qu'il se relève et m'embrasse. Tout, même mon âme.
(Lors de la bataille finale)
Mon souffle était bloqué. Quoi ?
Je n'en croyais pas mes yeux et pourtant, je le voyais descendre les marches,
allant vers sa mort. Et il m'avait annoncé ça comme ça, vu que d'après Hermione,
elle s'en doutait déjà.
Pourquoi n'avais-je pas mieux réfléchi !
J'étais tétanisé, là, sur les marches à moitié détruites, alors qu'une guerre était en
« pause » dehors. Je voyais l'homme que j'aimais s'éloigner vers sa mort…
- Harry, murmurai-je.
- Oh Ron !
Hermione me sauta dans les bras et pleura. Moi, je ne pouvais pas pleurer.
J'aurais pu survivre à tout, même à l'amour d'Harry pour ma sœur, mais pas à sa
mort. J'étais convaincu qu'il gagnerait… il le devait, mais à pas à ce prix, au prix de
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sa vie.
Je sentis bien vite mon cœur geler et sans délicatesse, j'écartai Hermione de moi
et me mis à courir. Je n'avais jamais autant couru de toute ma foutue vie merdique.
Là, j'avais l'impression de glisser sur les marches en pierre.
Je le vis bientôt au loin, mais il était déjà prêt à sortir.
- HARRY ! Criai-je.
Il se retourna et cela me laissa le temps de le rejoindre. Une fois près de lui, mon
cerveau travailla comme jamais. J'analysai ce qui nous entourait et sans comprendre
moi-même ce qui me dirigeait, je nous entrainai dans un coin à l'abri des regards.
- Harry… je… je
- Tout va bien aller Ron, je dois le faire, me dit-il avec le sourire.
Merde !
Devenait-il fou ?
Était-il aveugle ?
Rien n'ira mieux s'il mourrait.
Je me plaquai contre lui et sans réfléchir, le désirant, je posai ma bouche contre la
sienne et l'embrassai désespérément. Je me l'appropriais lui et sa bouche, sa langue
et son goût. Je ne savais même pas comment j'étais arrivé à caresser sa langue de la
mienne, à aspirer son air et lui le mien, mais le fait était là, nous nous embrassions…
ou plutôt je l'embrassais et il se laissait faire.
Mais tout prit fin au moment où mon corps se figea et où je vis, impuissant, mon
Harry me sourire avant de prendre la fuite, sans un regard en arrière. Je ne savais
pas si c'était le Stupéfix qu'il m'avait lancé qui créait ça en moi, mais j'avais la
sensation que mon cœur avait cessé de battre.
Comment en être autrement, alors que l'homme que vous aimez allait mourir ?
(Quelques heures plus tard)
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Pleurer, hurler, sourire, fermer les yeux et ne plus rien voir. Ne plus voir que
même si Harry était vivant, il embrassait ma sœur… ne plus voir qu'Hermione me
regardait avec des étoiles plein les yeux… et ne plus voir le reste de ma famille
pleurer Fred.
Je ne voulais plus rien ressentir.
Ni colère, ni déception, ni amertume et ni amour. Je voulais devenir le Ron
d'avant. Insouciant, aimant les filles, le meilleur ami d'Harry. Juste ça. Et non ce
héros de guerre, ce garçon plus stratège que je ne l'aurais cru, le frère de ma sœur.
Secouant la tête, je fis malgré tout comme tout le monde, et souris tout en serrant
les gens vivants dans mes bras et en ayant les morts en tête.
Je devais à présent oublier… sans vraiment le vouloir, ainsi que garder cet unique
baiser passionné en tête.
(Un an et demi plus tard)
Je m'étais éloigné de la famille, un moment. Surtout après cette nouvelle. Celle qui
me faisait mal, malgré le fait qu'elle rendait heureuse ma sœur et Harry.
Harry…
Ce garçon distant depuis la fin de la guerre. Il avait terminé ses études à Poudlard
et depuis, il avait entrepris des études d'Auror. Moi, je n'avais pas eu le courage de
le suivre. Pas alors qu'il coulait le parfait amour avec ma sœur.
Je pris place au sol, sur l'herbe de cette prairie et m'allongeai. Mon regard se
porta sur le ciel devenant sombre et je fermai les yeux. Si je les ouvrais de nouveau
en le souhaitant assez fort, peut-être que tout cesserait. Ma tristesse, mon amour
enfoui au plus profond de moi, ses yeux me hantant, son corps inerte et cru sans vie.
Les baisers d'Hermione et ses pleurs. Ceux qui avaient suivi notre rupture rapide.
Je n'aurais pas pu continuer avec elle alors que je ne ressentais pas un tiers du
quart de ce que j'éprouvais pour Harry.
POV Harry
Je soufflai et continuai d'écouter la famille Weasley discuter, alors que je mourrais
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d'envie de sortir et de le chercher.
Ce que je pus faire, une demi-heure plus tard.
Je ne perdis pas de temps et sortis dehors. Il faisait à présent nuit et je n'avais
aucune idée où le chercher. Il pouvait être n'importe où ici ou ailleurs. Je tentai tout
de même ma chance et après un bon trois quarts d'heures d'errance, je l'aperçus
enfin.
Son pull bleu ressortait du décor.
Je m'approchai de lui et sans parler, je m'allongeai. Je portai ensuite mon regard
sur le ciel à présent étoilé et soufflai.
Mon cœur battait la chamade sans savoir pourquoi. Ou peut-être le savais-je.
Parce que je n'avais pas oublié, rien.
Que ce soit cette sixième année et son « mensonge », notre septième année et son
déluminateur. Son retour, mon sauvetage, et sa haine au moment de détruire
l'horcruxe. Ou son baiser, notre baiser…
Il ne savait même pas qu'après ce dernier, j'avais eu plus de mal à aligner les pas
vers ma mort certaine. Que j'avais eu les larmes qui avaient coulé au souvenir de ses
yeux…
- Ca va ?
Je m'en voulus pour cette question des plus idiotes alors que je savais qu'il n'allait
pas bien. Comment l'être alors que sa sœur venait d'annoncer qu'elle était enceinte
et que de par ce fait, elle avait réussi à me forcer à l'épouser. Bon, elle avait omis de
dire « le côté forcé » mais cela avait été le cas. D'ailleurs, entre elle et moi, ça allait
de moins en moins bien.
- Moi non, avouai-je après son silence.
Je me tournai vers lui et vis qu'il me regardait déjà. Je m'en voulus de le faire
souffrir, parce qu'il souffrait. Là, son visage ne montrait que de la tristesse et de la
résignation.
- Pourquoi es-tu là ? Demanda-t-il.
- Parce que j'en ressentais le besoin.
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- Bien.
Je me remis sur le dos, et, timidement, cherchai sa main. Une fois trouvée,
j'entrelaçai nos doigts. Les siens étaient froids comparé aux miens. Mais ils étaient
doux et…
Les larmes coulèrent.
Combien de fois n'avais-je pas eu envie de faire ce geste, le peu de fois où je
l'avais revu après la guerre ?
Ses doigts serrèrent un peu plus les miens et j'entendis faiblement :
- Merci…
- De rien, dis-je en avant de laisser un sanglot m'échapper.
Je fondis en larmes, ne comprenant pas pourquoi, alors qu'une petite voix me
murmurait que c'était juste la vérité qui éclatait au grand jour.
Je sentis ses bras me rapprocher de lui, alors que moi, je ne voulais plus cesser de
pleurer si cela signifiait qu'il me tienne. J'avais fermé les yeux trop longtemps sur
cette chose pour lui et là, alors que ma vie allait être toute tracée, je ne pouvais que
regretter.
- Je regrette tellement, murmurai-je en frottant mes yeux sur son pull.
Je sentis sa main soulever mon menton et ses yeux humides s'ancrèrent aux
miens. Ma respiration devint plus rapide, mon cœur prit une cadence plus élevée.
Là, j'en mourais d'envie.
Et je le fis, en fermant les yeux. Je rapprochai mon visage du sien et touchai ses
lèvres des miennes. Je pus entendre un hoquet de surprise, mais je n'en fis pas cas
et commençai à mouvoir ma bouche contre la sienne. Bientôt ma langue se fraya un
chemin pour rejoindre la sienne et là, le temps cessa d'avoir son importance.
Je me sentais plus vivant que jamais, même en ce jour de bataille finale. Peut-être
parce que là, je le désirais aussi. Peut-être parce que là, en cet instant et ici même,
je m'avouais ressentir plus que de l'amitié pour lui.
Et le baiser s'enflamma, s'intensifia et j'avais à peine le temps de reculer pour
respirer avant de nouveau attaquer sa bouche, alors que ses mains caressaient mon
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corps. Ce corps qui m'apparaissait comme nouveau.
Je ressentais des milliers de sensations jamais ressenties avec Ginny, je ressentais
une vague de chaleur m'emporter et je ne comprenais pas. Était-ce bien mon corps ?
Contre le sien ?
- Harry… je t'aime…
Je fermai les yeux encore plus et l'embrassai avec encore plus d'enthousiasme. Et
le cœur prêt à exploser ma cage thoracique quelques minutes plus tard, je cessai le
baiser et enfouis ma tête dans son cou. Je peinai à respirer correctement, mais je
réussis à souffler :
- Moi aussi Ron… moi aussi…
Le bruit d'un sanglot déchira l'air, et d'après moi, il ne venait pas de Ron, ni de
moi-même. Je redressai la tête et vis Ginny, là… à quelques mètres.
Je pense que là, j'aurais dû réfléchir, agir différemment. Surtout avec le recul. Je
n'aurais pas dû courir après Ginny et dire ces trois mots remplis de mensonge. Ceux
que j'avais dit dans le but ultime que Ginny ait moins mal sur le moment.
Cela fait presque trois ans aujourd'hui que c'est arrivé. Que je l'ai embrassé…
aimé. Et presqu'autant de temps qu'il a disparu, sans laisser de trace.
Je suis devenu entre temps papa, et marié à la sœur de l'homme que j'aime. Ma
vie est grise, alors qu'elle aurait pu être remplie de rires autres que ceux de ma fille.
Là, je suis en train de me promener dans les rues de Londres, en quête de fuite.
Fuir ma vie actuelle pour celle que j'aurais voulue, fuir cette femme autoritaire qui
ne me laisse plus respirer de peur que je ne la trompe. Fuir cette fille ressemblant
trop à lui. Les cheveux roux, les yeux bleus…
En Lisa, je ne vois pas sa mère, mais ce fugitif qui ne m'a même pas laissé
m'expliquer.
Tout à mes pensées, je me fais bousculer par un livreur les bras chargés de
caisses en tout genre. J'ai une douleur dans l'épaule mais voyant que l'une des
caisses va tomber, je la prends. Une tête dépasse alors et là…
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- Harry ?
Je ne réponds rien, et le regarde… enfin. Je peux entendre la caisse que je tenais
dans les mains tomber au sol, je peux aussi voir mes mains libres enlever celles qu'il
tient.
Et enfin, sans penser aux conséquences, je l'embrasse en le collant au mur.
Je respire enfin, alors que je suis privé d'air, je me sens vivant alors que je peux
désormais mourir en paix. Je l'ai revu, sain et sauf et le bonheur : il m'embrasse et
me retient contre lui.
Je ne veux plus regretter le passé, et là, ici et maintenant, j'entrevois un futur
heureux.
The End
Alors voilà, cet Os est publié. Il fait 12 pages et 3.825 mots.
J'espère du fond du cœur que cette histoire vous a plu un minimum.
Je sais que beaucoup de chose sont laissées à l'imagination des lecteurs,
et c'est fait exprès. :p
Ce serait sympa que vous me disiez en review comment vous voyez les
choses après ce baiser.
Bon, je vous laisse…
(^-^)
Jes Cullen-Malfoy
Os publié corrigé le 17 octobre 2011
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