MBA, trois lettres très tendance
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MBA, trois lettres très tendance
universités &grandes écoles MBA, trois lettres très tendance Ce diplômeinventé aux Etats-Unis connaîtun formidable engouementdans le monde et se décline à l’infini Le reportage photo qui illustre ces pages a été réalisé auprès des étudiants du MBA d’Audencia Nantes, les 16 et 17 mai, par Jean-Sébastien Evrard. JEAN-SÉBASTIEN EVRARD POUR « LE MONDE » L a maîtrise en administration des affaires (MBA) ne connaît pas la crise et continue son insolente conquête de la planète. Sortie d’Harvard dès 1908, l’invention américaineàlaquellesesontrapidementconvertiestoutes les grandes universités du pays a attendu les années 1950 pour rayonner hors de son continent de naissance. Aujourd’hui, elle prend ses aises en Chine où elle fonctionne déjà comme un signe d’appartenanceau business-clubmondial,et part, sûre d’elle-même, à la conquête des continents indien ou africain. La France a un moment résisté, estimant suffisante la formation initiale délivrée dans ses grandes écoles de management. Aujourd’hui, elle succombe peu à peu à cette tendance anglosaxonne au retour en formation après une expérience. Et l’exception française se noie doucement dans le sillage d’un mouvement mondial entraînant chaque année entre 300 000 et 500 000 nouveaux venus. Drôle de diplôme que celui qui se cache derrière ces trois lettres ! Les étudiants y avalent en accéléré des séries d’« études de cas » qu’ils discutent jusqu’au bout de la nuit dans la langue de Bill Gates, avec d’autres « hauts potentiels » venus de la planète entière. Avant de restituer le résultat à une promotion aux parcours professionnels et aux ambitions très divers. Et là, on ne se demande pas si le cours en anglais va tuer la langue française ! Diabolique outil de la mondialisation ? A l’échelle collective, on est bien sur un modèle 100% global. Ce qui n’empêche pas certaines formations – françaises notamment – de jouer à Ce diplôme est un accélérateur de carrière. Il s’impose comme une carte de visite, la carte de membre d’un club très fermé fond la carte du management responsable et de s’ouvrir largement à l’éthique. Si l’on se penche sur le bénéfice individuel, c’est un accélérateur de carrières, un outil de réorientation, ou le sésame pour intégrer des entreprises réputées très fermées. Le MBA s’impose comme une carte de visite, la carte de membre d’un club très fermé. Mais pour que cet investissement soit réelle- ment utile, encore faut-il choisir son programme avec discernement et ne pas se tromper sur la formule. Le « full time » (formation à plein temps) ne ressemble pas au MBA Executive, qui lui-même diffère largement du « spécialisé ». L’appellation MBA n’ayant pas été déposée, le logo cache des réalités très différentes qu’il faut interroger avant de s’aventurer. Tout comme chaque postulant doit se demander s’il est bien l’heure pour lui de se lancer. Faut-il y aller directement à la sortie de ses études, attendre quatre, cinq ou dix ans ? Faut-il jouer la carte nationale et profiter des fleurons de nos établissements français, foncer vers l’ébouriffante Asie ou s’endetter jusqu’au cou pour un prestigieux MBA chez l’Oncle Sam ? Là encore, pas de place pour le hasard dans une formation qui mobilise énergie, temps et argent. C’est le projet de carrière, ce sont les ambitionset les capacités du candidat qui lui dicteront son chemin. D’ailleurs, il n’est pas inutile de se faire aider à ce stade du choix, tant cette étape conditionne la suite d’une vie professionnelle et tant le maquis est touffu. Mais ne fait pas qui veut un bon MBA. On est choisi avant de choisir. C’est la loi du genre en affaires. p Votre carrière prend de la hauteur Contact e-mail : [email protected] Cahier du « Monde » N˚ 21256 daté Jeudi 23 mai 2013 - Ne peut être vendu séparément Maryline Baumard Le goût des MBA Selon le directeur délégué du MBA de HEC, Bernard Garrette, les entreprises françaises et européennes aiment ce diplôme lisible à l’international. PAGE 2 Dans tous les domaines Luxe, cuisine, musique, transport… Les MBA spécialisés investissent tous les secteurs. Ils complètent un parcours ou renforcent une compétence. PAGE 6 Une compétition féroce Si les MBA asiatiques se développent de façon exponentielle, surtout en Chine, les cursus américains restent une valeur sûre. PAGES 10-11 PROGRAMMES EXECUTIVE Pour maîtriser les outils du management de haut niveau, diriger une organisation ou une business unit, décider des orientations stratégiques de votre entreprise, les programmes Executive de Toulouse Business School vous accompagnent dans votre évolution. • AEROSPACE MBA •EXECUTIVEMBA(tracks:consulting/Innovation/StrategicManagement) • ADVANCED MANAGEMENT PROGRAM / CPA 2 universités & grandes écoles LesMBA 0123 Jeudi 23 mai 2013 « Le retour sur investissement peut aussi être autre que salarial » Pour Bernard Garrette, directeurdélégué du MBA d’HEC, ce diplôme de managementest un standard mondial très attractif pour les recruteurs des multinationales e n t r e t i e n L es attentes des entreprises changent et beaucoup d’écoles remanient leur programme MBA. A côté des impératifs de croissance et de leadership, place désormais à l’éthique et à la responsabilité sociale, estimeBernardGarrette,directeur délégué du MBA de HEC et fin connaisseur de l’offre nationale et internationale. de l’institution), et la durée du cursus. A HEC, nous avons opté pour une durée de seize mois, qui est à nos yeux un atoutclé du programme dans sa version « full time » (« plein temps »). Cela permet de vivre pleinement une expérience d’apprentissage au sein d’un groupe international et de bien préparer la suite de sa carrière,sanspourautantexigerunecoupure trop longue – et donc coûteuse. Le MBA permet traditionnellement de faire un saut dans sa carrière. Estce encore le cas en période de crise ? Le MBA reste le seul diplôme de management vraiment lisible à l’international. C’est un standard mondial. Et cela se vérifie de façon croissante. Les multinationales ont tendance à recruter de façon globale : elles sont donc très sensibles à cette notion de standard universel. C’est pourquoi un MBA délivré par une institution réputée est un parchemin très attractif pour les recruteurs – et donc en général efficace pour son titulaire. Mais l’accélération de carrière peut être plus ou moins forte. Votre MBA figure généralement dans le Top 20 des classements mondiaux. Ces palmarès sont-ils un bon indicateur ? Je ne crois pas. Les classements sont entachés d’erreurs manifestes. De plus, ils sont extrêmement volatils. Certains d’entre eux reposent essentiellement sur les salaires des diplômés. Réduire la qualité d’un MBA à cette seule donnée est déjà contestable. Mais quand on regarde les chiffres, les niveaux de salaire publiés frisent l’invraisemblance et leur progression d’une année sur l’autre dépasse l’entendement. Au total, ces classements sont fondés sur des critères très disparates et peu fiables. Mais ces programmes, au coût élevé, sont-ils un bon investissement? Il existe toujours une part de risque, bien sûr, mais les entreprises sont toujours aussi friandes de diplômés MBA. Pour ce qui nous concerne, 90 % de nos diplômés sont en poste dans les trois mois qui suivent le diplôme. Certains connaissent des progressions de carrièrespectaculaires.Quantaux10%quirestent sans poste, c’est le plus souvent par choix. Quelques-uns s’engagent dans l’humanitaire, ou décident de voyager, d’avoirunenfant…FaireunMBAestsouvent une démarche très personnelle. J’ajouteque le « retour sur investissement» n’est pas toujours salarial : il y a DR aussi l’intérêt du poste, la qualité de vie au travail, l’entreprise… Dans quel cas et pour quel type de profil un MBA sera-t-il plus particulièrement utile ? Pour simplifier, on peut distinguer trois types de candidats : ceux qui sentent qu’ils ont atteint une sorte de « plafond de verre » ; ceux qui voient que leur entreprise décline et qu’il est temps de changer ; et ceux qui réussissent bien, mais souhaitent changer de fonction, de secteur ou d’entreprise. Ce sont des personnes qui veulent se donner l’opportunité d’explorer de nouvelles voies. Par exemple, des militaires qui deviennent banquiers d’affaires, des enseignants qui se tournent vers le marketing… Dans la multitude de MBA proposés en France et dans le monde, sur quels critères les candidats font-ils leur choix? Lestroisprincipauxsontle placement à la sortie du programme (et donc la progression de carrière qu’il permet), la « marque» (autrement dit, la notoriété On a souvent décrié les MBA pour leur enseignement un peu stéréotypé, et parfois peu en phase avec la réalité des entreprises. Cette critique estelle toujours d’actualité ? En général, les entreprises sont associées à la conceptiondes MBA et à l’enseignement. Et ce sont elles qui, in fine, recrutent les diplômés. Or, on ne perçoit pas de désintérêt de leur part à l’égard de ce type de diplômes, au contraire. Pour notre part, nous sommes très à l’écoute de leurs attentes. Nous venons d’ailleurs de remanier en profondeur notre curriculum, sur la base d’une enquête menée avec le cabinet Bain auprès des entreprises. Le maître mot, pour elles, c’est la croissance : elles veulent des managers capables de développer de nouveaux business, notamment à l’international. Notre réponse consiste à apporter à nos participants les compétences de base d’un manager généraliste, et à les faire travailler en outre sur la prise de décision, l’influence, le leadership… Cesnotions sont regroupéesdans une spécialisation appelée « Leadership in global organisations » (« être un leader dans des organisations mondiales »). Une autre spécialisation est consacrée à l’entrepreneuriat. Les entreprises nous demandent aussi de former nos participants à l’éthique et à la responsabilité sociale. Nous avons donc créé un cours obligatoire sur ces questions. Autant de façons pour nous de nous adapter aux besoins du monde du travail. L’accompagnement des participants, le coaching et la réflexion sur la carrière occupent-ils toujours une place importante dans les MBA ? Un MBA sert aussi à se poser des questions sur sa carrière et son projet de vie. Cette dimension de coaching et d’accompagnement individualisé est très importante. Nous l’incluons dans un ensemble appelé « Career Management Center » (« support carrière ») : cela recouvre à la fois la connaissance de soi, notamment grâce à un bilan de compétences, celle du marché de l’emploi, et l’adéquation entre ce marché et le profil de l’étudiant. Pour les participants, plus d’un quart de leur temps est consacré à ces questions. Le marché des MBA semble toujours porteur, malgré la crise. Cet engouement bénéficie-t-il à l’ensemble des institutions? Toutes les écoles ne sont pas logées à la même enseigne. Celles qui possèdent une marque visible au plan mondial voient le nombre de leurs candidats augmenter. C’est le cas pour une dizaine de business schools en Europe, parmi lesquelles figure bien sûr HEC. Ces écoles ne connaissent pas vraiment de difficultés. L’écart tend à se creuser entre les têtes de liste et les institutions plus « petites», ParmilesnombreuxMBA,comments’yretrouver? TEST PREPARATION & MBA ADMISSIONS CONSULTING GMAT, TOEFL, ESSAYS, COACHING PREPARATION PREMIUM PERSONNALISÉE ® GET ADMITTED Cours Colbert 33 rue Galilée - 75016 Paris — Tel. 01 44 43 53 14 [email protected] — www.cours-colbert.fr Les accréditations et les classements sont un indicateur de qualité Première précaution, s’assurer que le cursus convoité est reconnu par l’AMBA (Association des MBA). Les accréditations des institutions internationales, comme l’AACSB (Association to Advance Collegiate Schools of Business) ou l’EFMD (Fondation européenne pour le développement du management), aident à jauger la qualité d’une formation. Les classements établis par le Financial Times, The Economist ou Forbes sont aussi de bons baromètres, tant on achète, en plus d’un enseignement de haut niveau, une marque et un réseau. Enfin, un MBA se caractérise par sa dimension internationale. « Full-time », « part-time » ou « executive » Pour les puristes, seul compte le MBA « full-time ». Comme son nom l’indique, il exige de ses étudiants un investissement à plein temps (un an, dixhuit mois, ou deux ans, pour les Anglo-Saxons). Des MBA « part time » n’empêchent pas de continuer à travailler. Il ne faut pas les confondre avec l’« executive MBA » (ou EMBA), lui aussi en « part time », mais qui s’adresse à une population qui a en général de cinq à dix ans d’expérience. Leurs programmes sont plus courts que les autres et moins généralistes. Leur but est de permettre aux cadres d’actualiser leurs connaissances des outils de management. Faut-il opter pour un MBA « en ligne » ? La formule, moins onéreuse, vient de Grande-Bretagne et connaît un succès croissant. Les étudiants s’organisent comme ils le souhaitent, mais ces MBA ne permettent pas de se créer un réseau. Et les MBA spécialisés ? La formule permet d’être à la pointe dans son secteur. Certaines écoles rebaptisent leurs mastères en MBA pour redorer leur blason. Dispensées en alternance, voire en « executive», ces formations accueillent des promotions plus restreintes et souvent plus âgées. p Caroline Franc École Pratique des Hautes Études 46, rue de Lille - 75007 Paris - Tél. : 01 53 63 61 59 www.ephe.fr Enseignement et formation à la Recherche Sciences de la Vie et de la Terre Sciences Historiques et Philologiques Sciences Religieuses ■ Diplôme EPHE ■ Master Biologie Santé Ecologie Signalisation et Systèmes Intégrés en Biologie Environnement et Gestion de la Biodiversité Systèmes complexes : Cognitions Naturelle et Artificielle ■ Master Sciences historiques, philologiques et religieuses Sciences des religions et sociétés Études européennes, méditerranéennes et asiatiques ■ Études Doctorales ■ Diplôme post-doctoral ■ Habilitation à diriger des recherches Toutes nos formations sont accessibles au titre de la formation continue LesMBA 0123 Jeudi 23 mai 2013 3 universités & grandes écoles Un marché prestigieux qui reste dynamique La demande mondiale se maintientà un rythmesoutenu, notammentgrâce à l’Asie. Mais ce sont surtout les programmes à tempspartiel quiprogressent E pour lesquelles le marché devient très difficile. Les programmes MBA qui accueillent des effectifs réduits ont du mal à faire le plein. Les candidats recherchent de plus en plus, à travers le MBA, une carte de visite utilisable dans le monde entier. p Propos recueillis par Jean-Claude Lewandowski st-ce bien le moment, en pleine crise économique, de débourser quelque dizaines de milliers d’euros ? La réponse peut être positive, car en période de basses eaux, un jeune cadre peut être tenté de « muscler » son profil, pour se présenter mieux armé devant les recruteurs. « Beaucoup cherchent à compléter leurs compétences et à les valider au moyen d’un diplôme, observe Pierre-Yves Lagroue, directeur des MBA de Paris-I. Le MBA répond bien à ce besoin. » Quant aux employeurs, il est souvent judicieux pour eux d’envoyer un collaborateur se former quand l’activité tourne au ralenti. Loin de s’effondrer, le marché des MBA fait donc de la résistance. Il se maintient dans l’hémisphère Nord et continue même de croître, à l’échelle de la planète. D’après les experts, on peut estimer entre 300 000 et 500 000 par an le nombre de diplômés MBA, toutes formules confondues. Il existe désormais des milliers de programmes MBA, de tous types. Et comme les candidats hésitent à quitter leur emploi, les MBA à temps partiel connaissent un vrai décollage. Partout dans le monde, c’est la formule qui progresse le plus. En Europe, il s’agit le plus souvent de programmes« executive», destinésà des cadres dotés d’une solide expérience et qui visent un poste de direction. Principale raison de ce succès : les MBA « part time » permettent de poursuivre son activité. Ils sont donc moins pénalisants sur le plan financier,et moinsrisqués professionnellement. Aussi, ils intéressent les entreprises qui peuvent confier à leurs cadres un projet à peaufiner au cours du cursus. Autre phénomène notable, l’essor des MBA « à distance ». « C’est une formule qui gagne du terrain aux Etats-Unis et même en Europe, affirme Tawfik Jelassi, doyen de l’executive MBA de l’école des PontsParisTech. Le choix est de plus en plus vaste et ces programmes sont moins onéreux que les programmes traditionnels en « présentiel » – l’ENPC y réfléchit… Audencia Nantes, qui offre depuis longtemps un MBA de ce type monté avec cinq institutions européennes, a vu le nombre de participants nettement augmenter ces dernières années. « Ce programme est en phase avec les attentes de nombreux jeunes cadrestrès connectés et de plus en plus mobiles», estimeJean Charroin,directeur de cette école. Terre d’origine du MBA, l’Amérique du Nord est à la peine. « On y observe un tassement, que ce soit pour les programmes“fulltime”oules “executive”, indique Tawfik Jelassi. En cause, l’atoniedel’économie,lesdifficultésfinan- GLOBAL MBA A PArt-time execUtive mBA Accédez à un programme international d’excellence : • Un cursus adaptable à votre vie professionnelle • 4 campus pour vous accueillir : Paris, Marseille, Bordeaux ou Shanghaï • ‘Un des MBA les plus internationaux’ (AMBA accreditors, 2012) • Un coût accessible cières des diplômés et les réticences des banques à leur accorder des prêts. « Même dans les institutions les plus prestigieuses, les cursus “full time” voient chuter le nombre de leurs inscrits, confirme Pierre-Yves Lagroue. Il est difficile, actuellement, de lâcher un emploi pour aller se former, de financer sa formation, de retrouver un poste ensuite…» Or, c’est sur ce segment que laconcurrenceest féroce.Notamment parce qu’il s’agit d’un vecteur d’image pour les institutions. A l’inverse, la croissance reste très forte en Asie, et surtout en Chine, particulièrement pour les MBA à temps partiel. Même tendance, de façon générale, pour l’ensemble des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud). Même en Europe, la situation diffère suivant les pays. « Au Royaume-Uni, les MBA accueillent couramment une soixantaine de participants, constate Jean Charroin. Alors qu’en France beaucoup de programmes se contentent de promotions réduites. » Nombre d’experts tablent désormais sur une consolidation qui favoriserait les MBA les plus cotés, au détriment des programmes les moins « visibles». Dans ce contexte, les institutions peaufinent leurs arguments. « Nous essayons de négocier des conditions de prêt avantageuses auprès des banques ou d’offrir des bourses attracti- LA DIFFÉRENCE EST NOTRE FORCE. ET DEMAIN ELLE SERA LA VÔTRE. L’EM STRASBOURG vous présente ses Executive MBA dans les locaux prestigieux du journal . Rencontrez les directrices de l’EMBA Développement durable et responsabilité sociale des entreprises et de l’EMBA Management et marketing de la pharmacie d’officine. REJOIGNEZ-NOUS ! Entrez dans le 5ème Executive MBA français.* Le saLon MBa Fair en pratique • rendez-vous jeudi 23 mai à partir de 17h30 • Journal paris Xiiie • renseignements : mbafair-lemonde.com *Classé 48ème mondial et 5ème en France Financial times Global executive mBA ranking 2012 www.kedgebs.com/globalmba Contact : [email protected] Marseille : + 33 (0) 491 827 874 Bordeaux : + 33 (0) 556 842 226 www.em-strasbourg.eu ves », indique Frédéric Fréry, directeur scientifique du MBA « executive » de l’ESCP Europe. L’école peut jouer de ses cinq campus européens, en répartissant ses inscrits. Elle vient de remanier son cursus, pour permettre à des participants non européens de suivre son programme, moyennant un nombre restreint de séjours sur le Vieux Continent. De quoi, espère-t-elle, lui attirer une nouvelle clientèle. Nombre d’experts tablent sur une consolidation, qui favoriserait les MBA les plus cotés Audencia Nantes, de son côté, joue la différence. « Il nous est difficile de rivaliser avec les grands MBA sur le management. En revanche, nous avons une carte à jouer sur des sujets commelaresponsabilitésocialedel’entreprise ou le développement durable, qui sont un peu notre image de marque, explique Jean Charroin. C’est pourquoi nous avons choisi de placer notre un MBA sous le signe du “management responsable”. Et les candidats apprécient : d’emblée, nous avons rehaussé notre prévision d’effectifs.» Preuve que la demande était là! p J.-C. L. 4 universités & grandes écoles LesMBA 0123 Jeudi 23 mai 2013 HEC et Insead : deux succès, deux styles Vus par des anciens élèves, les points forts et les limites des premiers de la classe français, quisont aussi des concurrents C e sont les deux poids lourdsetlespluscotésdes MBA à plein temps de l’Hexagone. Les plus prisés des recruteurs, les mieux classés par la presse anglo-saxonne. Ceux qui accueillent, aussi, les plus gros contingentsdeparticipants.Avecunbonmillier d’inscrits pour l’Insead (Institut européen d’administration des affaires) – en comptant son campus de Singapour – et un peu plus de 200 pour HEC, ces concurrents directs sont radicalement différents. Mêmenéeà Fontainebleau,l’Insead a gardé une culture fortement teintée d’américanisme, jusque dans le recours systématique aux études de cas qu’affectionne Harvard, quand HEC, fille de la chambre de commerce etd’industriedeParis,affichesonidentité française – même si l’ouverture internationale y est très fortement marquée. Côté classements, enfin, avantage à l’Insead (au 6e rang mondial, cette année, selon le Financial Times, contre une 21e place pour le MBA d’HEC). Points forts et faibles de ces cursus prestigieux par deux jeunes alumni. Alexandra Turculet (HEC MBA 2012) « Je cherchais un MBA très international, avec une grande diversité de profils, mais je ne voulais pas pour autant me retrouver dans une “usine”». Venue de Roumanie où elle était chef de projet dans un groupe allemand, Alexandra Turculet hésite entre des programmes de durée variable. Les seize mois du MBA d’HEC emportent sa décision : « Deux ans [pour le MBA de l’Insead], je trouvais que c’était une coupure trop longue.» En septembre 2010, à 27 ans, elle entame sa formation. D’emblée, elle est impressionnée par l’enseignement à Jouy-en-Josas (Yvelines). «Nous avions des profs remarquables – beaucoup comptent parmi les meilleursdansleur discipline.En outre, laplupartavaientuneexpériencedans la “vraie vie”, en tant que consultants, créateurs, ou dans des banques, ce qui apportait beaucoup de valeur ajoutée. » Alexandra garde un souvenir fortdesoncoursdefinanced’entreprise, donné par un professeur qui occupaitunposteimportantdansunebanque d’investissement. Autreélémentappréciable,lesgroupes de travail, de 4ou 5 participants, et qui changent tous les quatre mois. «L’occasion de travailler avec des gens venus d’Asie, d’Amérique latine… Tous avaient des parcours et des points de vue très divers, ce qui donnait lieu à des échangesrichesetpassionnants.»L’apprentissage repose sur un mélange de cours théoriques, d’interventions de professeurs invités ou de praticiens, de lectures, d’études de cas (souvent surdesproblématiquesréellesd’entreprises)… « De quoi passer très vite à la mise en pratique », note Alexandra. Sans oublier les discussions entre étudiants : chacun apporte son vécu et partagesonexpérience.« Pourmoiqui venais d’un système très traditionnel, c’était surprenant. Quant aux enseignants, la plupart sont jeunes, sympas et accessibles.» Tous les vendredis, les participants bénéficient d’un accompagnement personnalisé pour réfléchir à leur carrière et peaufiner leur projet. Au menu: ateliers, notamment sur le CV, rencontres avec des consultants, bilan de compétences, coaching… Alexandravisaitun postedans un grand cabinet de conseil en stratégie. C’est ce qu’elle a obtenu à la sortie. Le bilan ? Beaucoup de travail, certes, peu de temps libre, mais une expérience intense… Alexandra a le sentiment d’avoir énormément progressé, dans sa carrière comme sur le plan personnel. « Ce MBA a été une grande période d’ouverture à d’autres cultures. J’y ai rencontré des gens de tous horizons, qui avaient les mêmes ambitions et la même envie que moi d’apprendre…J’ai maintenantdes amissur tousles continents, que je peux appeler à n’importe quel moment. Ce MBA a changé ma vision du monde.» Un seul regret: que le campus de Jouy-en-Josas ne soit pas implanté au cœur de Paris. André Terrail (Insead 2011) Titulaire d’un bachelor de Babson College, aux Etats-Unis, André Terrail a toujours eu l’idée de compléter son bagage avec un MBA. Pourlui, pasd’hésitation: « C’était l’Insead ou rien », dit-il. L’ouverture sur l’Asie avec le campus de Singapour, la durée du cursus, autant d’éléments qui le confortent dans ce choix. En janvier 2011, à 29 ans, il rejoint donc le campus de Fontainebleau. Premier choc, la dimension internationale, omniprésente. D’entrée, il se retrouve au sein d’un groupe de cinq participants, avec un Brésilien, un Indien, une Taïwanaise et un Turc. Tous avec des parcours très réussis. « On rencontre des gens de toutes nationalités, qui parlent trois ou quatre langues… C’est un concentré du monde entier. Et chacun a quelque chosede passionnantà raconter.A l’Insead, on se fait des amis pour la vie. » Le réseau, particulièrement étoffé et réactif, est d’ailleurs un des points forts du programme. Côté enseignement, le niveau est très élevé. « Cela nous bouscule vraiment. Les premiers jours, on ressent comme un énorme coup de pied aux fesses.» Certains cours sont « un vrai bonheur », avec des professeurs « éblouissants». André a pu, en outre, avec l’aide des enseignants, plancher pendant deux mois sur un projet consacré à son entreprise familiale, le restaurant La Tour d’argent, à Paris. « Beaucoup de profsde l’Inseadont unprofilentrepreneurial », souligne-t-il. Quant à la pédagogie, elle repose sur les études de cas, très nombreuses, notamment en finance. Il n’est pas rare qu’un participantinterviennedans le cours, et fasse bénéficier le groupe de son expérience. La première moitié du programme est très dense, avec une majorité de cours imposés dans les disciplines de base. « Au début, on bosse vraiment dur, même le week-end, on se couche à 2heures du matin…» Compte tenu de la forte orientation « finance » du cursus, les participants venus de ce secteur peinent un peu moins. Au bout de quelques mois, il est possible de changer de campus. André en a profité pour partir pour Singapour. « L’occasion d’aller à Hongkong, en Malaisie, en Chine… » La chance aussi de multiplier les rencontres et les sorties. « L’Insead a une capacité d’organisation extraordinaire : on peut louer une île pour un week-end, aller faire du motocross au Cambodge… » Pas d’inquiétude concernant les débouchés : le service carrières, qui organise de nombreux séminaires et des ateliers, invite régulièrement des entreprises sur le campus – notamment des banques, des cabinets d’audit ou de conseil… En règle générale, les diplômés de l’Insead « n’ont aucun mal à décrocher un bon job». Aujourd’hui à la tête de La Tour d’argent, André reste bien sûr en contact étroit avec la business school et son réseau. p J.-C. L. L’opportunité des MBA régionaux LOIN DES CLASSEMENTS du Financial Times, MBWay (groupe Eduservices) a développé une offre spécifique: les MBA régionaux. Implantée sur sept campus en France, l’école propose des MBA en marketing, ressources humaines, banque et commerce international. Le cursus est calqué sur une poursuite d’études en master1 et en master2, avec une possibilité de réaliser la dernière année en alternance. Si les élèves peuvent partir sur des campus partenaires en Chine, au Mexique ou aux Etats-Unis, ils peuvent poursuivre leur formation dans leur ville. Un argument séduisant pour ceux qui n’ont pas les moyens de partir, ou qui ne souhaitent pas multiplier les déplacements à l’étranger. «Avec mon entreprise et ma famille à Annecy (Haute-Savoie), cela m’arrangeait de ne pas avoir à faire de déplacements, raconte Ela Bojarun, dirigeante du groupe SI 2A à Annecy. Beaucoup d’intervenants étaient des chefs d’entreprise étrangers, qui apportent une vision internationale. Je ne pense pas que le choix d’un MBA d’une grande école, plus coûteux, aurait fait la différence pour développer mes affaires dans la région.» «C’était pour moi l’opportunité de suivre un diplôme qualifiant à Montpellier où j’avais déjà un bon réseau que je souhaitais maintenir», affirme de son côté Benjamin Vanlierde, un chef d’entreprise de 23 ans, diplômé de MBWay Montpellier. Trois nouveaux campus ouvrent à la rentrée, à Nantes, Nice et Paris. p Coralie Donas LesMBA 0123 Jeudi 23 mai 2013 universités & grandes écoles 5 Luxe, aéronautique, musique… ils sont partout ! L’appellationMBA fait vendre. Des cursus spécialisés en des domainestrès divers se multiplient sous son nom P artir pour mieux revenir, une formuleclassiquequ’aexpérimentée Adrien Pélissié, 27ans aujourd’hui, qui, après son école de commerce à Bordeaux, a d’abord trouvé un emploi au sein du site Web d’une chaîne de télé privée. Lorsque, lassé de l’ambiance « grand groupe», il décide de retourner sur les terres familiales, comprenant120hectares de vignes dans le Bordelais, il opte pour un MBA spécialisé dans le domaine du vin pour opérer une véritablereconversion.«Nouscommercialisions déjà notre vin en France et je pouvais apporter une valeur ajoutée endeveloppantl’export.J’aitoutdesuite vu dans le MBA Wine and Spirits de Kedge [école de commerce née de la fusion d’Euromed management Marseille et de l’Ecole de management de Bordeaux, BEM], un excellent moyen de bâtir un réseau à l’international», explique le jeune homme. Ce MBA consacré au vin appartient à une famille de programmes ancrés dans l’économie d’un territoire. Il y en a d’autres sur ce créneau. D’Aerospace MBA à l’ESC Toulouse (Ecole supérieure de commerce), au MBA maritime d’Euromed-Kedge à Marseille, en passant par le MBA maritime transport et logistique de l’EM Normandie (école de management), ces cursus spécialisés se développent. « C’est l’effet terre d’origine,le chocolatenSuisse,la voiture au Japon, le vin à Bordeaux», relève avec amusement Hervé Remaud, directeur académique du Wine and Spirits MBA. Pourtant, son MBA s’adresse à un public international, et comporte des voyages d’étude durant lesquels les participants rencontrent des équipes de recherche spécialisées. Au-delà du lien fort de certaines de ces formations avec un territoire et de leur ancrage géographique, se sont développés aussi toute une série de MBA spécialisés dans des secteurs en développement.C’estvraidansl’hôtellerie, le luxe, le management du sport, la santé, l’innovation… «Le MBA spécialisé est une offre qui s’adresse à un nouveau public et ne remplace pas le MBA généraliste, estime Jeanine Picard, directrice des programmes MBA hôtellerie-tourisme et luxe de l’Ecole supérieure des sciences économiques et commerciales– l’Essec, à Cergy-Pontoise (Val-d’Oise). Les étudiants nous rejoignent pour faciliterleurinsertiondansla vieprofessionnelle. » « Avant 2008, 70 % des étudiants du cursus hôtellerie étaient placés avant leur diplôme, maintenant c’est plutôt 30 ou 40 %, mais ils trouvent tous un poste », assure pour sa part Cyril Lanrezac, directeur des relations entreprises et du service carrière du MBA hôtellerie de l’Essec. Le MBA spécialisé viendrait donc compléter un parcours ou renforcer une aptitude existante pour convaincre les employeurs. « Nous nous assignons deux missions : garantir un niveau de compétence et assurer l’obtention d’un contrat de travail pour nos étudiants. Nous limitons nos promotions à une dizaine de personnes pour ne pas mettre trop de spécialistes sur le marché», précise Yves Girouard, directeur des études du MBA spécialisé International Human Resources and Compensation& benefits management des Arts et métiers Paris Tech. « Pour moi, le critère numéro un de choix d’un MBA spécialisé doit porter sur le support que lui apporte les entreprises», appuie Michel Gutsatz, directeur des MBA à Euromed-Kedge. L’insertion professionnelle, c’est bien ce que visait Sarah Petit en rejoignant le MBA management et marketing du luxe de l’ESG (Ecole supérieure de gestion et management de Paris), Repères En Europe 55 % des inscrits en MBA ont moins de quatre ans d’expérience professionnelle, 40 % en ont entre cinq et neuf ans et 14 % plus de dix ans. En Amérique du Nord 53 % des inscrits en MBA ont moins de quatre ans d’expérience, 37 % en ont entre quatre et neuf ans, 10 % en ont plus de dix ans. En Asie 63 % des inscrits en MBA ont moins de quatre ans d’expérience, 26 % en ont entre quatre et neuf ans, et 11 % en ont plus de dix ans. aprèsunmaster1enmarketingetcommunication et une licence de sciences économiques. « Le diplôme MBA est reconnu dans le secteur du luxe et mon double parcours, généraliste puis très spécialisé, a convaincu mes recruteurs.»Elleatrouvéelle-mêmesonstage chez Kenzo, et la maison l’a ensuite embauchée en CDD puis en CDI, comme chef de produit licence. L’ESGa fait du MBA sectorielsa spécialité, jusqu’à en proposer25. Parmi les derniers, on trouve un MBA cuisine et entrepreneuriat, ou un MBA en production musicale. Le catalogue comprend aussi des MBA en production audiovisuelle, ebusiness, commerce international… « Le format d’enseignementdiffère de l’offre habituelle : les cours ne sont pas systématiquement assurés en anglais, des voyages d’étude sont juste proposés.» « Les déplacements font gonfler les coûts », plaide ainsi le directeur des MBA ESG Alain Kruger. Or, nous voulons que l’offre reste accessible. L’appellation MBA nous permet d’éviter la confusion avec les masters, car ils ne délivrent pas le grade, et le diplôme est plus parlant à l’international.» L’école effectue des démarches pour obtenir des titres de niveau 1 auprèsdu Répertoirenational des certifications professionnelles. Les cursus spécialisés, souvent suivis par de jeunes candidats contrairement aux MBA executive, peuvent se confondre avec l’offre de mastères spécialisés développée aussi par les écoles et accréditéepar la Conférencedes gran- des écoles, la CGE. Le grand atout du MBA est sa reconnaissance, un avantage qui n’échappe pas aux candidats. « Le diplôme a une renommée très large et donne une ouverture avec des séminaires à Singapour et à New York que je recherchais, car après un premier poste chez Ernst and Young, j’avais évolué dans un environnement franco-français», raconte Alaine Hourez, diplômée en 2012 du MBA International human resources and compensation & benefits management. Aujourd’hui manager Total « Pour créer un MBA, il faut un marché et de la matière» Hervé Remaud directeur académique du Wine and Spirits MBA de Kedge (Bordeaux) Rewards and Benefits chez Deloitte, elle ne se refuse pas à imaginer une mobilité internationale. L’appellation MBA pour un grand nombre de formations spécialisées se généralise. «Pour créer un MBA, il faut un marché et de la matière, le secteur visé doit rassembler des spécificités qui pourront être étudiées», estime Hervé Remaud. Attention toutefois à ne pas se tromper dans le choix de sa formation, prévient Yves Girouard : « Un MBA spécialisé développe l’employabilité pour des postes de haut niveau, mais pour des postes intermédiaires, des recruteurs peuvent préférer une bonne licence ou un master1. » p C. Do. Shriram, 27 ans. Consultant senior en énergie, Bruxelles. Global MBA ESSEC. * La réponse est en vous – © Getty Images – Et si une formation d’excellence à l’international vous ouvrait les portes de l’Europe? Pour que sa formation de haut niveau tienne ses promesses d’employabilité, Shriram, jeune ingénieur indien en pétro chimie a opté tactiquement pour l’expatriation et choisi le Global MBA de l’ESSEC. Cette option lui a permis de suivre son cursus dans trois continents et de valider ses acquis au cours de périodes d’immersion dans les pays les plus dynamiques de la planète. Résultat : la qualité de sa formation, alliée à son expérience internationale, lui a ouvert en grand les portes de l’Europe. Aujourd’hui, Shriram est consultant senior dans une entreprise de pointe d’offres énergétiques globales. Nouvelles fonctions, nouvelles responsabilités, nouveau secteur professionnel, nouvelles perspectives. Et vous, que ferez-vous de votre Global MBA ESSEC? * ESSEC.EDU/GLOBALMBA 6 universités & grandes écoles LesMBA 0123 Jeudi 23 mai 2013 L’embarras des choix Six diplômésexpliquent comment ils ont réussi à choisir parmi une offre certes riche, mais complexe à décrypter L e choix d’un MBA est l’aboutissement d’un projet personnel. Et, pour s’assurer de ne pas être déçu, rien de tel que de savoir ce que l’on peut attendre de cette formation. Créer sa boîte Lorsqu’il envisage de compléter son parcours, David Larchercontactel’AerospaceMBAdeToulouse Business School. Diplômé d’une école en aéronautique, et ingénieur chez Airbus depuis cinq ans, il entend poursuivre sa route. En 2009, dans le cadre d’un congé formation et avec l’aide d’un financement de la région, il s’engage « à 200% ». « En quatre mois, ondoitassimilerl’équivalentd’uneécole de commerce! » Son investissement s’avère payant, puisqu’il décroche à son retour une place dans la cellule innovation d’Airbus. « Je pense que le MBA a été une clé. Parmi les dix personnes de l’équipe, nous étions deux diplômés de ce programme.» Il estime avoir « gagné en compétences autant qu’en confiance». Des atouts qu’il a pu mettre à profit en lançant, en 2013, sa propre entreprise,Coovia,qui«développedesapplications de covoiturage en temps réel ». Acquérir une double compétence Céline Teyssier considérait le MBA comme un moyen de « rebooster» sa carrière, après douze années dans l’industrie. La situation géographique, la renommée de l’établissement et le côté humain sont les trois critères qui ont convaincu cette ingénieure d’opter pour le MBA Change& Innovation de l’IAE d’Aix-en-Provence. Un cursus qu’elle a suivi à temps plein, en 2011 et en 2012, après avoir négocié un départ desonentreprise,assortid’uneparticipation au financement de sa formation. « Les 17 personnes de la promo venaient de professions différentes, et du monde entier. La richesse du MBA n’est pas seulement liée aux cours, maisaussiauxéchangesentrelesparticipants, constate-t-elle. A la fin d’un MBA, on sait bien mieux qui l’on est et comment naviguer dans le milieu professionnel.» Un mois après le diplôme, la jeune femmedécroche,à 40ans, un postede coordinatricede projetschez Neopost, dans le secteur de la logistique. A l’interface entre l’univers technique et celui du business, elle utilise aujourd’hui aussi bien ses compétences d’ingénieure que les acquis du MBA. également le besoin d’être mieux armé dans les ressources humaines ou les systèmes d’information. Ayant déjà étudié en école de commerce, il s’intéresse «au regard totalement différent» porté par des universitairesde l’Executive MBA de Dauphine. De 2007 à 2009, il suit donc ce cursusde675heures,répartieslesvendredis, samedis et dimanches, et ne tarit pas d’éloges : « La formation est exigeante, le travail personnalisé, et le séjour au Canada passionnant. » A 37 ans, il a réintégré son poste « avec Elargir son périmètre Dac Diep a mené une vraie étude de marché. Du rythmedescoursauprofildesintervenants, en passant par le coût de chaque cursus ou les temps de trajet, ce diplômé de l’ISG Paris, devenu développeurbusinesscolisàLaPoste,apassé en revue une série de programmes basés en région parisienne. «Je recherchaisunMBAquibousculemeshabitudes et me permette de prendre de la hauteur.» En évoluant vers la gestion, après une dizaine d’années dans des fonctions commerciales, il ressentait un périmètre plus large ». Par ailleurs, en tant qu’autoentrepreneur,il consacre le temps qu’il passait à Dauphine à du conseil en création d’activité. Tout faire à la fois « Je ne pouvais pas me permettre d’arrêter de travailler», explique Frédéric Dyrla, ingénieur dans une entreprise aéronautique. Pourtant, «au bout de dix années dans des bureaux d’études», il voulait « muscler » son CV et passer « côté clients». En 2009,il partdonc en quête d’un MBA assez flexiblepour concilier © shutterstock Affiner un projet Marion Duvergé a toujours pensé MBA. « J’ai étudié aux Etats-Unis, au Royaume-Uni, dans des lycées internationaux en France… » Après trois ans d’expérience sur le marché du travail, elle concrétise son projet. Puisqu’elle possède déjà un Bachelorof Science in BusinessAdministration, décroché aux Etats-Unis, elle se tourne vers un MBA français pour « équilibrer» son CV et choisit le Global MBA de l’Edhec. A 28 ans, elle fait donc un break, financé grâce à un prêt étudiant. Une année«intense»,auseind’unepromotion réunissant 25 nationalités. « Cela a changé ma vision des choses. J’ai gagné en confiance et je suis capable de repérer des opportunités qui m’auraient échappé auparavant », estime-t-elle. Après six mois de stage en « business intelligence» à San Francisco, son ex-employeur lui propose unnouveauposte.Ellerejointainsi,en tantquedirectricegénérale,unefiliale de l’International Institute for Learning (IIL), un organisme de conseil et deformation,àDubaï,oùelleretrouve six anciens de l’Edhec, l’Ecole des hau- tes études commerciales. Son conseil: aller au bout de son projet. EXECUTIVE MBA Leading Innovation in a Digital World European Identity Global Perspective LA BUSINESS SCHOOL DE L'INSTITUT MINES-TÉLÉCOM * TAKE YOUR INTERNATIONAL CAREER TO THE NEXT LEVEL DANS LE CLASSEMENT DU FINANCIAL TIMES DES MEILLEURES BUSINESS SCHOOLS EUROPÉENNES ** European Executive MBA Classé 5e mondial pour la progression de carrière 3 STUDY TOURS EN FINLANDE, INDE ET ÉTATS-UNIS Rencontrez nos diplômés lors d’une Master Class, suivie d’une session d’information Paris le 20 juin • Berlin le 4 juin • Londres le 26 juin Contact : Isabelle Perna +33 (0)1 49 23 22 70 - [email protected] Participez gratuitement à notre prochaine master class New Digital Strategies par OLIVIER EZRATTY le 24 mai, 18h à l'Institut Mines-Télécom T h e W o r l d ’ s F i r s t B u s i n e s s S c h o o l ( e s t . 1 8 1 9 ) *** Identité européenne, perspective globale ** Donnez une dimension internationale à votre carrière *** La première business school du monde (fondée en 1819) * www.telecom-em.eu/emba LesMBA 0123 Jeudi 23 mai 2013 en tout. Il y a aussi des devoirs collectifs à rendre et, en fonction des fuseaux horaires, on se donne rendez-vous sur Skype pour les préparer », précise-t-il, soulignant aussi que « les séminaires sonttrèsinteractifs»etque«lesprofesseursrestentdisponiblespartéléphone et sur Internet». Diplômé début 2012, il bénéficie d’une promotion dans son entreprise, mais il estime qu’elle n’est pas forcément liée au MBA. Lorsque la formation n’a pas été de l’initiative de l’entreprise, il juge qu’elle est difficile à valoriser rapidement : « On sort du schéma de gestion de carrière établi. » Mais, par ailleurs, depuis le MBA, il note que l’envie d’entreprendre lui trotte dans la tête, comme cela arrive à beaucoup d’anciens. études et emploi, sachant qu’il ne souhaitait pas non plus « tomber dans les travers d’un MBA franco-français ». C’est l’Euro*MBA porté par Audencia (etcinqétablissementsàtraversl’Europe)queFrédérictrouve lemieuxadapté à ce cahier des charges exigeant. Après un séminaire d’introduction de trois jours, la plupart des cours se déroulent en e-learning. Difficile en ce cas de créer une cohésionentre les inscrits? Au contraire, estime-t-il. «On se retrouve tous les quatre mois pour des semaines de présence obligatoire, sept Aider à sa reconversion « Je suis entrée dans la banque par l’ingénierie informatique. Puis j’ai évolué vers des fonctions plus transverses et managériales », résume Karine Roubach. Pour entériner cette reconversion, la jeunediplôméede TélécomParis décide,auboutdesixans,deselancerdans unMBAetoptealorspourl’InternationalMBAde l’IAEdeParis(Institutd’administration des entreprises), que des anciens lui avaient recommandé. « Le fait que ce soit une structure à taille humaine, avec des classes de seize à vingt personnes, m’a plu. Cela suppose un suivi personnalisé et une certaine réactivité», juge-t-elle. Des points d’autant plus appréciables qu’elle entame cette formation alorsqu’ellechangedeposteà laSociété générale. « C’est une période chargée, où l’on met sa vie personnelle au ralenti», reconnaît Karine, qui estime les bénéfices nets « en termes de motivation et d’assurance ». « C’est un peu comme si l’on avait pu exercer dix missions différentes en un an et demi! » p Aurélie Djavadi universités & grandes écoles Au cœur de la fabrique des études de cas IMAGINEZ QUE VOUS ÊTES à la tête de Renova, une PME portugaise bien installée sur le marché local du papier toilette. Les perspectives ne sont pas brillantes: vos concurrents sont des multinationales, le marché n’est pas spécialement en croissance et la grande distribution vous maltraite. Après réflexion, cinq options s’offrent à vous: poursuivre la guerre des prix, produire en marque blanche, innover technologiquement, sortir un papier toilette noir en édition limitée ou, au contraire, à destination du grand public. Des situations comme celle-ci, un étudiant de MBA va devoir en étudier près de 200 en un an, à raison de deux à quatre chaque jour. C’est ce que l’on appelle des « études de cas » : ces exercices fondés sur des situations réelles de management sont au cœur de la pédagogie. En les multipliant, l’étudiant acquiert une culture pratique. Comme un juriste se réfère à la jurisprudence, le manager pourra s’inspirer de ce que d’autres ont réalisé dans le passé pour faire face à une situation donnée. « C’est une méthode très efficace. Souvent, mes étudiants oublient au bout de quelque temps l’aspect théorique. En revanche, ils se souviennent très bien des situations concrètes abordées ensemble», estime Tawfik Jelassi, responsable des programmes MBA de l’ENPC (Ecole des ponts ParisTech). L’étudiant doit prendre connaissance du cas des semaines en amont, et réfléchir en petit groupe à la solution qu’il apporterait au problème posé. Chaque dossier fait en général une dizaine de pages. « Il n’y a pas une seule bonne solution», explique Pierre Chandon, professeur de marketing à l’Insead. « Les étudiants doi- vent jouer le jeu et ne pas chercher sur Internet ce qui s’est réellement passé.» Les groupes présentent leurs propositions à leurs camarades, comme des dirigeants pourraient le faire devant un conseil d’administration, des syndicats, un fournisseur… Pour aller plus loin, les professeurs peuvent produire des documents complémentaires ou encore des vidéos d’interviews des dirigeants de l’entreprise concernée. Parfois, une personne de l’entreprise est même invitée dans la salle de classe. Implication des étudiants L’intérêt de la méthode repose en grande partie sur l’implication des étudiants, qui ont souvent un bagage professionnel à mettre à profit. Jérémie Gallien, professeur de management à la London Business School (LBS), se souvient avoir soumis un cas à une classe d’Executive MBA – qui comprenait des médecins et des directeurs de clinique – sur l’amélioration de l’efficacité opérationnelle d’un hôpital du Massachusetts. « Nous avons eu des discussions passionnantes sur la manière de gérer des infirmières et des aides-soignantes. Il est difficile par exemple pour un banquier d’affaires qui ne l’a jamais vécu d’imaginer leurs réactions à ses décisions. » Les professeurs utilisent souvent des cas écrits par d’autres, en les achetant sur une plate-forme comme celle de l’ECCH, qui en propose quelque 45 000 à 2,90 £ la copie (environ 3,40euros). « Mais les écrire soi-même est bien plus intéressant pédagogiquement», assure Pierre Chandon. En revanche, c’est un investissement lourd. Pour prépa- rer son cas sur l’opérateur télécom kényan Safaricom, Tawfik Jelassi a ainsi passé près de trois mois sur place à recueillir les données, à rencontrer les dirigeants, mais aussi les fournisseurs, les clients, les distributeurs… Parfois, les entreprises refusent de coopérer – surtout s’il s’agit de parler de leurs échecs, même si elles sont souvent ravies de susciter l’attention de prestigieuses formations de business. « Renova était fier », se souvient Pierre Chandon, qui a écrit le cas sur l’entreprise portugaise, tout en relevant que, « dans certaines situations, les données trop récentes ou confidentielles sont parfois maquillées ou arrondies ». Financièrement, l’intérêt d’écrire des cas est limité. L’école reçoit 30% des ventes en royalties. Un joli pactole quand il s’agit du best-seller écrit par un professeur de l’IMD (institut de management situé à Lausanne) sur le succès d’easyJet, vendu à plusieurs centaines de milliers d’exemplaires. Mais dans la plupart des cas, les royalties couvrent à peine les frais de production. L’intérêt réside surtout, outre l’apport pédagogique, dans la reconnaissance que la diffusion de ses travaux assure à une école. Chaque année, l’ECCH remet un prix aux cas vendus au plus grand nombre d’établissements. « C’est très prestigieux», se félicite Tawfik Jelassi, de l’ENPC, qui a été primée pour la première fois en 2012. « Cela n’entre pas en compte dans les classements internationaux au même titre que la publication d’articles de recherche, mais cela nous offre une visibilité importante.» Une sorte d’Oscar de l’étude de cas ! p Petit-déjeuner d’information le 28 mai 2013 One year to challenge your thinking, change your outlook and choose your future.* www.insead.edu/mba MBA Programme DRIVE * your future worldwide. HEC Executive MBA, 8 majeures, 5 lieux, 1 diplôme. Europe – Asie – Moyen-Orient Prochaine rentrée septembre 2013 Contact : Admissions – 01 55 65 59 77 – [email protected] HEC Paris 2ème Mondiale pour l’Executive Education en 2012 Classement Financial Times 2012 www.emba.hec.fr * Une année pour vous remettre en question, changer de perspective et choisir votre avenir. 7 * Pilotez votre carrière à l’international. Sébastien Dumoulin 8 LesMBA universités & grandes écoles 0123 Jeudi 23 mai 2013 Sélectionné au prix fort La factureest élevée, mais le recours à un coachaidant à une meilleure qualité des dissertations en anglais, passeportpour les oraux, est de plus en plus fréquent.Attention, candidats peu ambitieuxs’abstenir! « Tous les Français que je connais qui ont intégré un MBA aux Etats-Unis sont passés par un coach » Edouard Stanford, et qui a fait réussir tous ses clients », explique la jeune femme. Les bons conseils de cet as du dossier d’admission ont toutefois un prix : 3 000 dollars par dossier (presque 2 340 euros). L’addition est salée, même lorsque l’on s’apprête à débourser près de 60 000 euros en frais de scolarité… Il n’y a pas de prix officiel pour les coachs, qui sont en free-lance. En fait, leurs factures oscillent entre 2 000 et 10 000 dollars (de 1 560 euros à 7 800 euros). Les services des nombreuses sociétés qui ont pignon sur rue et livrent ce genre de prestation sontoffertssousdesformesetdespackages différents. Forster Thomas, par exemple, propose un suivi pour une dissertation à 1 000 dollars (780 euros), les suivantes passent à 700 dollars (545 euros). Kaplan affiche pour sa part des tarifs de 275 dollars (environ 215 euros) pour deux heures de coaching, et de 3 000 dollars (2 340 euros) pour un accompagnement complet de la candidature à une école, ou 5 000 dollars (environ3 900euros) si plusieurs écoles sont présentées. Malgré ces prix élevés, recourir à un coach pour préparer son dossier d’admission est une pratique qui est loin d’être marginale. « Tous les Français que je connais qui ont intégré un MBA aux Etats-Unis sont passés par un coach », assure Edouard, qui a luimême eu recours à une entreprise américaine pour fignoler son dossier avant de pouvoir s’asseoir sur les bancs de Columbia. Concrètement, les entreprises de coaching proposent une évaluation gratuite de la candidature, qui leur permet de vérifier que les ambitions du candidat sont réalistes –et qu’il ne vapasplomberleursstatistiques.Forster Thomas peut ainsi se vanter que 86% des personnes suivies aient intégré l’un de leurs trois premiers choix. «Nous nous sommes appelés par téléphone. Le coach m’a fait parler de moi pour vérifier que tous les ingrédients étaientlà.Ilneprendlepariques’ilestime avoir toutes les chances de gagner», se souvient Hélène. Ensuite, le candidat envoie un premier jet de ses dissertations, en précisant les idées qu’il n’a pas utilisées, et des allers-retours s’installent pour les retravailler. « Nous avons passé une trentaine d’heures ensemble sur le premierdossier, plus une vingtained’heures de mon côté. Entre la première version et la dernière, c’est le jour et la nuit», s’amuse Edouard. Tous conviennent que le coach ne rédige jamais. « Les jurys de MBA ne veulent pas voir des dissertations génériques. Nous n’écrivons pas, «Nous sommes unepréparation “premium”» R iadh Hamida est le fondateur du Cours Colbert. Depuis 2010, il aide les candidats à l’entrée en MBA. Qui êtes-vous ? Nous sommes une préparation « premium» personnalisée pour ceux qui souhaitent intégrer un MBA. Chaque mois, nous sélectionnons 10 candidats sur les 50requêtes qui nous sont adressées. Nous vérifions que leurs demandes sont réalistes. Et orientons les candidats vers les formations dans lesquelles ils ont des chances d’être acceptés. Puis nous les préparons. Comment procédez-vous? Nous sommes comme une prépa qui offre des cours particuliers. Les étudiants ont entre quatre et six heures de cours par semaine auxquelles s’ajoutent une ou deux heures de préparation du dossier. Nos professeurs ont tous un MBA qu’ils ont intégré avec des scores faramineux. Suivre nos cours coûte entre 3 000 et 7 000 euros. Votre méthode est-elle efficace ? Notre taux de réussite est de 100 % pour les MBA européens et de 97 % pour les formations américaines. nous aidons le candidat à bien formuler et à donner la meilleure image de lui-même », martèle Lee Weiss, directeur des Graduate Programs chez Kaplan. « C’est un travail en commun, renchérit Hélène. Le coach ne va pas vous inventer une vie. C’est davantage comme un psy qui ferait accoucher des bonnes réponses. » Autre avantage, ces consultants sont familiers des codes en vigueur. « Quand vous lisez les dissertations des étudiants, ils sont tous Superman. Ce n’est pas dans notre culture de se vendre de manière aussi agressive », explique Edouard. Du côté des écoles, la plupart mettent en avant le fait, comme le dit l’Insead, qu’« un mauvais candidat sera détecté à un moment ou à un autre du processus de sélection ». p Existe-t-il un profil idéal pour intégrer un MBA ? Nos candidats ont en moyenne entre 27et 35ans. Il y a des ingénieurs, des littéraires, des gens de la finance, des ONG, des artistes… Nous n’acceptons pas que des profils idéals: c’est notre rôle de rendre la candidature parfaite. p S. Du. Propos recueillis par Maxence Kagni Global issues? Personal challenges? esg-executive.fr 35 avenue Philippe Auguste 75011 Paris 01 55 25 69 53 [email protected] Formations Executive MBA part-time Formations sur mesure • Management • de service • Auditeur et contrôleur de gestion • Inplacement • Stratégie et consulting • Management et marketing du luxe • Développement de la qualité • Développement de l’innovation • Ingénierie pédagogique • Hospitality Management • Direction des RH • E-business • Cuisine et entrepreneuriat, • en partenariat avec MBA Programs at ESSEC - Global MBA - ESSEC & Mannheim Executive MBA - MBA in Luxury Brand Management - MBA in Hospitality Management (IMHI) Inclus dans tous les programmes le développement des compétences managériales par le théâtre, en partenariat avec le Cours Florent. Établissement d’enseignement supérieur technique privé reconnu par l’État 3 campuses: Paris, Cergy and Singapore Whatever your vision of the future is, ESSEC gives you the means to make it yours. 77340513 A vantd’intégrersaformation, il faut préparer les dossiers d’admission, et notamment rédiger les dissertations. Aussi de nombreux candidats ont-ils recours à une aide extérieure, au prix fort. En effet, en plus d’un excellent score à l’examen du GMAT, le test obligatoire, les dossiers de MBA doivent contenir de cinq à sept dissertations en anglais d’excellente tenue pour retenir l’attention des recruteurs et pour permettre d’accéder à la phase finale des entretiens oraux. Hélène a tout juste 30 ans. L’an prochain,cette jeune cadre supérieure intègre le MBA de l’Insead. La fin d’un parcours du combattant. Comme la plupart de ses connaissances qui ont un parcours similaire, elle a fait appel à un coach pour mettre toutes les chances de son côté. « Il m’a été recommandé par un ami. C’est un Russe, lui-même diplômé de www.essec.edu LesMBA 0123 Jeudi 23 mai 2013 universités & grandes écoles 9 il ne devrait plus y avoir beaucoup de différences entre les cours classiques et online », prévoit Mme Naschberger. Le MBA spécialisé en hôtellerie, proposé par le Glion Institute, en Suisse, s’affranchit déjà totalement des cours ou des séminaires. C’est le programme qu’a choisi Eddy Brosse, directeur adjoint d’un grand hôtel à Londres. Le déroulement à distance du cursus ne l’a pas empêché de nouer des amitiés au sein de sa promotion ni d’acquérir les connaissances enseignées. « C’est «D’ici deux ans, il ne devrait plus y avoir beaucoup de différences entre les cours classiques et online » Christine Naschberger professeure en management et en ressources humaines à l’Euro*MBA Uneoffreàdistanceprésente Même si les sessionsclassiques tiennentbon dans les programmes,le «e-learning» se développe. Les MBAs’adaptent et proposentdes formulespréservant leur atout maître: l’«effet réseau» accrédité de l’université anglaise Open University. Les étudiants ont accèsàuneplate-formeenligne,reçoivent des livres et peuvent participer à des sessions de deux jours ou à des séminaires. Une bonne façon de conserverl’« effetréseau». «Je me rendais à une rencontre par mois le weekend, à Paris, et aux séminaires qui se tenaient trois fois dans l’année. Cela m’a permis de rencontrer les participants venus de nombreux pays et les tuteurs», témoigne Yannick Ircha, qui a suivi le cursus entre2008 et 2011. L’Euro*MBA est proposé par un consortium de six écoles : Audencia Nantes, l’Institut d’administration des entreprises (IAE) d’Aix, Maastricht University, EADA (business school) à Barcelone, l’université Kozminski à Varsovie et l’HHL à Leipzig (Leipzig Graduate School of Management). « Il s’adresse à des personnes dont la forte mobilité internationale ne leur permet pas de suivre un MBA executive classique », indique Ellen Kouzoubachian, responsable du recrutement et de la promotion du cursus à Audencia. Ce programme mélange lui aussi les cours en ligne et six séminaires, à raison d’un par école, tous les quatre mois. Entre les rencontres, les participants se retrouvent sur Internet pour travailler en équipe, et ont des devoirs à rendre. « Comme il n’y a pas autant de contacts en face à face que dans un parcours classique, les échangesde mailsse multiplient; je suis sollicitée sept jours sur sept en période de cours », précise Christine Naschberger, une professeure en management et en ressources humaines à Audencia,qui donne un cours de sept semaines à l’Euro*MBA. L’évolution des outils joue évidemment un rôle important dans le développement de ces formations. « Nous nousdirigeonsversdavantagedecommunication orale, avec de nouveaux outils, comme WebEx. D’ici deux ans, FORMATION CONTINUE La référence universitaire des managers C. Do. © Photo J.-C. Wetzel, dircom Cnam. L a réflexion sur les formations en ligne n’épargne paslesMBA,avecune questiondefond:commentpréserver la qualité du réseau professionnel qui se noue entre les participants, durant un ou deuxans de coursintensifset de séminaires en France et à l’étranger, si le cursus se déroule sur Internet ? De nombreux MBA aujourd’hui fonctionnent déjà avec une partie des cours en ligne. Certains ont franchi le pas du tout-à-distance ou proposent dublendedlearning,mêlantenseignement à distance et cours en présence. C’est la formule du MBA triplement tellement pratique et vivant que cela ne m’a pas dérangé de ne pas rencontrer les participants et les enseignants. La plate-forme que nous utilisons est si complète que l’on n’a jamais fait le tour des options de communication ! », témoigne-t-il. Les technologies online offrent l’atout d’abolir les distances, à condition toutefois de tenir compte des décalages horaires. Grenoble école de management (GEM) dispense un cours portant sur le management d’équipes internationales virtuelles, réunissant des élèves de deuxième année et des étudiants du MBA international business à l’université de Tsukuba, au Japon. « Pour qu’un cours de trois heures en visioconférence reste interactif, les professeurs doivent effectuer un important travail de préparation. Il ne faut pas oublier que les étudiants japonais suivent le cours le soir, après leur journée de travail », rappelle Olivier Aba, professeur à GEM. Si les programmesen ligne s’affranchissent des horaires, l’investissement en temps n’est pas inférieur à celui d’un cursus classique: une quinzained’heuresdetravailhebdomadaire sont habituellement recommandées. La formule commence à séduire en France, remarque Barbara Wilson, représentante sur le territoire de l’Open University Business School. « Le programme devient de plus en plus intéressant pour des personnes qui ne peuvent pas se permettre de prendre un an en dehors de leur travail pour suivre un MBA.» p L’alliance naturelle de deux Grandes Ecoles EXECUTIVE MBA VIVEZ UNE AVENTURE HUMAINE UNIQUE • Compatible avec une activité professionnelle : 3 jours / mois sur 18 mois • Une pédagogie interactive et innovante • Un partage d’expérience et d’enrichissement mutuel • Un accompagnement réellement personnalisé au service de la réussite • 2 voyages d’études Chine & États-Unis (Californie) • Campus à Paris, quartier St-Lazare www.paris-executive-campus.com [email protected] Get your MBA in the heart of Paris! 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Selon le Financial Times, huit d’entreeuxfigurentparmilescinquantepremiersprogrammesà pleintemps de la planète. Et cinq des douze meilleurs Executive MBA sont en Asie. EnChine,onassistemêmeàunevéritable explosion du marché. On peut estimer à plus de 100 000 par an le nombre de jeunes diplômés et de cadres qui décrochent un MBA, tous formats confondus. Beaucoup de Chinoisy voientun outilde promotion sociale. De leur côté, les universités trouvent dans ces programmes une manne financière bienvenue. Les frais de scolarité, même élevés, ne sont pas unobstaclepourlescandidats:engénéral, les familles se mobilisent pour les aider. Les entreprises aussi sont mises à contribution, notamment dans le cas des MBA part time (à temps partiel). De toute façon, les tarifs restent très inférieurs à ceux des MBA américains. « Les entreprises chinoises ont découvert le MBA dans les années 1980, à l’occasion d’un voyage aux Etats-Unis de Deng Xiaoping, qui a signé une convention pour envoyer 200managers se former en Amérique du Nord, raconte Dai Shen, directeur des campus internationaux de France Business School. Et la première institution à lancer un MBA danslepaysaétél’EcolecentraleduParti communiste de Pékin…» Depuis, les MBA chinois ont avancé. Aujourd’hui, quelque 230 universités en offrent un accrédité par l’Etat – des programmes de qualité inégale. Le plus connu a longtemps été celui de la Ceibs(ChinaEuropeInternationalBusiness School), une institution montée avec le soutien de la Commission européenne,présenteà Shanghaïet à Pékin. Puis, les universitésles plus prestigieuses, comme Tsinghua, à Pékin, JiaoTong ou Fudan, toutes deux situées à Beaucoup de Chinois voient dans ces formations un outil de promotion sociale Shanghaï, s’y sont mises. Leurs MBA commencent à soutenir la comparaison avec les meilleurs occidentaux. S’ajoutent à cela les « programmes conjoints » montés par les grandes business schools américaines ou européennes avec un partenaire local. Kellogg School of Management à Evanston (dans l’Illinois) s’est alliée avec Hongkong University of Science and Technology (HKUST), l’Insead avec Tsinghua,EMLyonavecEastChinaNormal University de Shanghaï… Récemment, France Business School a noué des accords avec les universités de Fudan et de Zhejiang. Ces programmes, souvent en anglais, plaisent. «Les jeunes chinois apprécient la qualité de ces formations et leur ouverture internationale », note Dai Shen. D’autant qu’elles incluent souvent un séjour à l’étranger. Résultat, une école comme Euromed, associée à la business school de JiaoTong, compte plus de participants MBA en Chine qu’en France. Cen’est pas tout: à côté des universités qui jouent le jeu des classements et des accréditations internationales, quelques business schools privées voientlejour.La CheungKongGraduate School of Business (CKGSB), créée en 2002 par la fondation du milliardaire Li Ka Shing, attire dans son EMBA des dirigeants de premier plan venus de toute la Chine. Elle compte parmi ses diplômés des personnalités comme Jack Ma, PDG du groupe Alibaba, ou Jin Zhiguo, patron du fabricant de bière Tsingtao. L’école recrute des professeursderenomdanslesmeilleuresuniversités anglo-saxonnes. «Notre ambition est de former une nouvelle race de dirigeants, capables de rayonner à l’échelle de la planète, assure sans complexe Xiang Bing, le doyen et fondateurdecetteinstitution.Dansunedizaine d’années, nous voulons prendre place parmi les dix écoles business de référence mondiales.» La Chine n’est pas le seul pays asiatique touché par cette fièvre. En Corée, à Singapour, les MBA se multiplient. A Singapour, l’Insead accueille quelque 600inscrits chaque année, et la National University (NUS) figure parmi les institutionslesplusréputées.Enrevanche, l’Inde, à quelques exceptions près, n’a pas réussi à percer sur ce marché. Mais les universités fourbissent leurs armes et comptent rattraper leur retard.Quantau Japon,iloffredes MBA de bon niveau, mais dont l’attractivité souffre de coûts élevés et de l’atonie de l’économie nationale. Depuis quelques années, les MBA asiatiques attirent même des candidats occidentaux désireux de se familiariseravec l’économied’un continent en plein boom. Un signe: quatre institutions réputées– la Ceibs, Hongkong UST,NanyangBusinessSchool,àSingapour, et l’Indian School of Business, située à Gachibowli (Etat de l’Andhra Pradesh) – ont récemment décidé d’unir leurs forces pour recruter des candidats du monde entier. p J.-C. L. Quel est le secret du succès espagnol ? Dans le dernier classement du Financial Times, l’Esade (Ecole supérieure d’administration et de direction d’entreprises), l’Instituto de Empresa (Institut de commerce, IE) et l’IESE (Institut d’études supérieures de commerce) sont en bonne place. Leur secret tiendrait dans les 50nationalités accueillies. Autres atouts: l’IESE s’inspire d’Harvard avec son MBA sur deux ans, adapté au conseil et à la finance; l’Esade propose un cursus à durée variable; et le MBA en ligne de l’IE, roi de l’innovation, plaît. n Sur lemonde.fr, un article de Caroline Franc sur les MBA espagnols. DE HME T Y R IS IS AU 18 MO RS PAR MO A IS U N ANGL E 2.5 JO S R U ISÉ DES CO NNAL O S 100% R PE HING C A O C 100 % doUBlE diPlôME BAC+5 FrAnCE / USA - MBA d’une université américaine accréditée AACSB tration ] s i n i m d iness A s u B n i r e Maste v i t u c e [ Ex - Titre CEFAM certifié par l’état niveau I - Emploi garanti après le diplôme grâce au MBA Business Unit en partenariat avec SOGETI www.cefam.fr www.esc-rennes.fr MINISTÈRE DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ET DE LA RECHERCHE LesMBA 0123 Jeudi 23 mai 2013 teurs américains, le MBA, c’est la norme. Ils connaissent la valeur de ces diplômes et les salaires qui vont avec : cela entre dans leurs cases », constate-t-il. Aujourd’hui vice-président de ShopKeep, une start-up new-yorkaise, il est passé en cinq ans d’un salaire de 45000 euros, en France, à 170000 dollars (plus de 132 000 euros). L’« effet MBA » a été similaire pour Antoine Auvinet, 34 ans, diplômé 2010 de Columbia University. Il est passé d’un poste de cadre au sein de Richemont à un siège de vice-président d’Harry Winston, un joailler de luxe, à New York. « A mon âge, c’est une opportunité exceptionnelle. Et c’est le label d’une université Ivy League [groupe de huit universités privées américaines prestigieuses] qui m’a ouvert cette porte. Cela rassurait les actionnaires», explique cet ancien de l’EM Lyon, qui a multiplié son salaire par quatre. Le diplôme américain, magique ou… inutile Ilestonéreuxetduredeuxans.SienFrancelesrecruteurssontfrileux,leMBA madeinUSAestlesésamepourintégrercertainesentreprisesoutre-Atlantique New York, correspondance P répa HEC, EM Lyon, puis un poste de consultant en management dans un cabinet de taille moyenne. A 30 ans, Julien Gervaz affichait un CV sans faute de jeune cadre parisien. Il a pourtant tout quitté pour suivre le MBA de Wharton, à l’université de Pennsylvanie. « Je voyais ma vie toute tracée, une progression douce, un peu ennuyeuse. Je voulais quelque chose de différent, et j’avais envie de m’expatrier aux Etats-Unis. » 130 000 euros : c’est le prix d’un appartement en province… ou d’un bon MBA full time (plein temps) aux Etats-Unis, que ce soit à Columbia, à Harvard, à l’université de Chicago ou de Pennsylvanie. Ce tarif, qui comprend la scolarité, le logement et les frais de vie, est deux fois plus élevé qu’en Europe. Une différence qui s’explique par les deux années complètes de formation outre-Atlantique, contre douze ou dix-huit mois pour la majorité des MBA européens. Avec leur durée, les MBA américains permettent, plus que les européens, d’effectuer de vrais changements de carrière. Au-delà de cette question de format, les cursus américains sont surtout de bons tremplins pour s’expatrier. « Pour quelqu’un qui veut travailler aux Etats-Unis ou en Asie, c’est une stratégie pertinente », confirme Marlene Ribeiro, directrice chez Michael Page International. Sans son MBA de l’université de Chicago, Jonathan Bensamoun, diplômé de l’Epita (Ecole pour l’informatique et les techniques avancées), qui travaillait en Francecommeconsultanten informatiquechezAlten, n’auraitjamaisdécroché un poste chez PriceWaterHouseCoopers, à New York. « Pour les recru- 11 universités & grandes écoles Entraide entre anciens Ces cursus, qui rassemblent des élèves du monde entier, sont également intéressants pour se constituer un puissant réseau international. D’autantque les businessschoolsaméricaines sont très axées sur l’entraide entre anciens. « La devise de Wharton, c’est “take the call” (prenez l’appel), raconte Julien Gervaz. Si je contacte un diplômé,je suis sûr d’avoir un retour, et nous irons peut-être prendre un café. Il y a vraiment une culture de solidarité entre anciens élèves, qui se cooptent entre eux, s’avantagent s’ils doivent monter des partenariats business.» Ce réseau est parfois décisif pour intégrer des entreprises. « Je n’aurais jamais pu entrer chez American Express si je n’avais pas été recommandée par quelqu’un de mon MBA à Columbia», remarque Estelle Mangeney, qui y occupe un poste de manageur, à New York. Les MBA américains les plus cotés restent la voie royale pour intégrer le conseil en stratégie et la finance, que cela soit aux Etats-Unis ou en Europe. » Les gros cabinets comme BCG, Bain, McKinsey et les banques d’affaires de type Goldman Sachs ou J.P. Morgan sont remplies de diplômés de MBA. « Ils étaient en permanence sur le campus, et ont recruté une très grande partie de ma promotion », témoigne Antoine Grimaud, 30 ans, diplômé du MBA d’Harvard. Certains cabinets offrent même des bonus pour attirer les meilleurs. C’est ce qui est arrivé à Philippe Cassafieres, embauché à sa sortie du MBA de la New York University par le cabinet de consulting américain Booz, à Paris. « Ils m’ont offert un bonus qui m’a permis de rembourser une bonne partie des frais de scolarité. Et comme mon salaire a augmenté de 60 % par rapport à mon ancien poste chez Orange, j’ai déjà presque remboursé mon emprunt.» Toutefois, pour poursuivre sa carrière dans un contexte français ou européen, le pari du MBA américain est plus risqué. « Les MBA de Harvard, Wharton, Stanford ou Columbia ont de la valeur en soi auprès des recruteurs. Pour les autres, c’est discutable, commenteMarleneRibeiro. Resteque comme tout diplôme américain, ils envoient a minimale signal d’une bonne maîtrise de l’anglais, de capacités d’expatriation et d’une certaine ouverture d’esprit.» XavièrePhisel, directriceassociée au cabinet de recrutement Sirca, partage son point de vue : « Mis à part les trois ou quatre MBA américains connus, nous n’avons pas d’idées sur la valeur de ces diplômes. Il y a un côté “paillettes”, mais nous sommes davantagerassurésparunbondiplômedegrandeécole française.A cela,il fautajouterles traditionnelles réserves des recruteurs sur le concept même de MBA.» La France est en retard sur la reconnaissancedecesdiplômescommepuissants accélérateurs de carrière. « C’est pourquoi, à leur retour, certains diplômés de MBA américains subissent un effet douche froide, accentué par le fait qu’ils se sont endettés», remarque Marlene Ribeiro. Paul Blanvillain, consultant au cabinet Taylor Made Recrutement, va plus loin : « Pour une société franco-française, un MBA américain peut faire peur. Personnellement, j’estimequ’unbonMBAeuropéenvautlargement un MBA américain, et donne un réseau plus pertinent.» Cettesituation,lesdiplômésdeMBA américains en ont conscience. « En France, mon MBA à Columbia, on me dit que c’est bien, mais sans plus. C’est une expérience avant tout valorisable dans le système anglo-saxon», reconnaît Antoine Auvinet. Antoine Grimaud, qui monte une start-up à Paris, admet aussi que son diplôme de Polytechnique «est bien plus valorisé» que son MBA à Harvard. « J’aurais pu monter mon entreprise sans MBA, j’aurais été moins endetté, relève-t-il. Mais c’est ce diplôme qui m’a donné la confiance pourle faire. C’estaussi comme cela que j’ai rencontré mon associé.» Réseau, confiance, opportunités: de quoirentabiliser,àl’avenir,sonMBA. p Jessica Gourdon Educating EntrEprEnEurs for thE World Study anywhere... with the tests that give you more. dEVEnir EntrEprEnEur pour lE mondE The TOEFL GRE ® and ®tests More choices Study anywhere — Thousands of graduate and business school programs worldwide accept TOEFL® and GRE® scores. 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LEADING., GRE and TOEFL are registered trademarks of Educational Testing Service (ETS) in the United States and other countries. 22597 EXECUTIVE MBA ICG DONNEZ DE L’AMBITION À VOTRE CARRIÈRE Managers, un programme conçu pour vous qui souhaitez à un moment clé de votre carrière : Acquérir une vision globale et internationale de l’entreprise Développer votre leadership et votre culture entrepreneuriale, vos capacités de décision Être en mesure de décoder le fonctionnement des organisations au cours d’un séminaire interculturel d'une semaine à Georgetown University (Washington DC) Consolider votre expertise stratégique en menant en équipe un audit d’entreprise Avoir la double reconnaissance d'un certificat Niveau I et d’un diplôme d’Etat de Master délivré par l’Université Paris Ouest Nanterre La Défense Bénéficier d’un réseau de professionnels de 40 000 diplômés ICG Tél. 01 84 14 02 02 – www.groupe-ifg.fr 12 universités & grandes écoles LesMBA 0123 Jeudi 23 mai 2013 Des formations qui s’exportent Les accréditationsinternationaleset les bons classements dansles palmarèsde référence permettent aux formationshexagonalesde partir à la conquêtedu monde L e MBA, produit d’exportation ? L’idée peut paraître étrange, s’agissant d’un programme conçu à l’origine aux Etats-Unis, et pour lequel la concurrence est particulièrement rude. Il n’empêche: plusieurs institutions de l’Hexagone, non contentes d’attirer en France des participants venus du monde entier, commercialisent leur programme. L’Ecole de management de Grenoble (GEM) s’est fait une spécialité de cette stratégie : l’établissement offre son Executive MBA (EMBA) en Géorgie, en Russie et en Arabie saoudite. Son programme à temps complet est même accessible à Londres. « Chaque site accueille entre 20 et 40 inscrits, indique Gaël Fouillard, directeur du développement. L’objectif, au départ, était d’accompagner les entreprises françaises à l’international. Mais il nous arrive aussi d’être sollicités par les autorités locales. » Parfois ce sont des sociétés, à l’instar de Schneider en Arabie saoudite, qui en font la demande. En général, l’école s’appuie sur un partenaire sur place,qui fournitles locaux et se charge du marketing et de l’hébergement des étudiants, la sélection étant assurée par les équipes de GEM. L’EMBA de l’Ecole des ponts-Paris Tech (ENPC) possède aussi une solide expérience en matière d’exportation. Présentdans différentspays (Argentine, Japon, Inde…) depuis une vingtai- ne d’années, il compte aujourd’hui 90 participants à Shanghaï en Chine et autant à Casablanca au Maroc. « Nous sommes même considérés comme le meilleur MBA du royaume », se réjouit Tawfik Jelassi, le doyen. Euromed Management, de son côté, a réalisé une percée spectaculaire à Shanghaï, avec son partenaire Antai,l’école de commerce de l’université Jiao-tong de Shanghai. Avec 85 à 100 inscrits par an (soit bien plus qu’en France) et 700 diplômés en Chine, son EMBA est reconnu et figure aujourd’hui au deuxième ou au troisième rang dans le pays. « C’est une opération qui nous aide à progresser à l’international, assure Bernard Belletante, le directeur général. Ce MBA est une excellente base pour proposer des programmes pour dirigeants, puis des cycles de formation initiale. » Dans la foulée, Euromed a ouvert son MBA au Maroc, en temps partiel ou à distance, avec une trentaine de participants. Au total, une demi-douzaine d’écolessontpartiestenterleurchance,surfant sur la notoriété croissante que leur confèrent les classements internationaux. HEC, classée six années de suite première école de commerce européenne par le Financial Times, a signé un partenariat en Chine avec la Sasac, l’organisme qui gère les entreprisespubliques, pour y proposerson EMBA. Le programme, qui compte 24 participants, devrait obtenir bientôt le précieux visa du ministère de Une vie d’école pour décupler vos talents • Un programme d’excellence en droit des affaires • Un tremplin pour rejoindre les grands cabinets et les entreprises internationales une clientèle solvable. HEC pratique le même tarif (55 000 euros, auxquels s’ajoutent 10 000 euros de frais)à Dohaet en Chine. L’EMBAd’Euromed coûte 30 000 euros à Shanghaï ; le MBA de l’ENPC est à 22 000 euros au Maroc et à 25 000 euros en Chine. Seul le MBA International Paris se distingue, avec des frais limités à 10 000 euros. « Mais nous équilibrons nos comptes », assure Pierre-Yves Lagroue, directeur des MBA à Paris-I. Au demeurant, les institutions exportatrices ne comptent pas s’en tenirlà. Euromed,associéeàBordeaux Certaines écoles s’adaptent au coût de la vie du pays. D’autres appliquent les tarifs internationaux l’éducation chinois. De quoi lui permettre d’atteindre rapidement une cinquantaine d’inscrits. « Notre notoriété et l’aspect très international du cursus sont des arguments forts auprès des candidats », estime Marina Kundu, directrice des programmes diplômants à HEC. Une quarantaine d’étudiants suivent le même cursus à Doha, au Qatar. Les accréditations internationales ont également contribué à la renom- mée des écoles de l’Hexagone et facilité leur implantation en Asie. «Le MBA est avant tout une belle vitrineinternationale», affirme Gaël Fouillard, avant d’être une source de profits. Certaines écoles s’adaptent au coût de la vie du pays : GEM facture son MBA environ 18 000 euros à Moscou et 29000euros à Londres. D’autres appliquent les tarifs internationaux. D’autant que, même dans des paysà faible niveaude vie, il existe école de management au sein de la nouvelle école Kedge, va ouvrir une spécialisation du MBA en vin de son partenaire en Chine. D’autres initiatives sont en vue, notamment en Corée et au Japon. L’ENPC prévoit pour sa part de lancer l’an prochain un MBA aéronautique à Pékin, avec l’Ecole nationale de l’aviation civile de Toulouse et l’université Tsinghuade Pékin. GEMentend égalementprofiterde sa percée londonienne pour y étoffer son offre. p J.-C. L. présentent MBA FAIR JEUDI 23 MAI 2013 – 17H30 À 22H00 80 bd Auguste Blanqui PARIS 13e Journal LE MONDE Événement réservé aux cadres expérimentés ( 3 ans minimum ) VALORISEZ VOTRE PARCOURS PROFESSIONNEL VENEZ DÉCOUVRIR LES MEILLEURS MBA Concours le 23 juin 2013 Date limite de dépôt des dossiers le 14 juin TEMPS FORTS : • Conférence animée par une journaliste du Monde • Prises de parole des directeurs de programme INSCRIVEZ-VOUS INFOS & INSCRIPTION : www.mbafair-lemonde.com Suivez-nous sur Facebook : « MBA Fair – Le Monde » Suivez nous sur Twitter : @SalonMBAFair et #MBAFair