Les Rabeats ont dix ans
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Les Rabeats ont dix ans
Jeu Se prendre pour les Beatles Les Beatles vont revivre en jeu vidéo en septembre, avec la sortie d'un nouveau titre du jeu « Rock Band », qui permettra à chacun de se prendre pour l'un des quatre rockers de Liverpool. Le producteur du groupe Apple Corps et les éditeurs de jeux MTV Games (groupe Viacom) et Harmonix ont annoncé que le jeu sortirait le 9 septembre en Amérique du Nord, en Europe, en Australie et en Nouvelle-Zélande. Comme les autres déclinaisons de la série « Rock Band », les joueurs pourront se prendre pour John Lennon, Paul McCartney, Ringo Starr ou George Harrison, en utilisant des instruments ressemblant aux vrais et en jouant les notes défilant à l'écran. Des copies des instruments utilisés par les vrais Beatles seront mises en vente au même moment. « Le projet est une idée amusante qui élargit l'intérêt pour les Beatles et leur musique. Je suis heureux que les gens aient la possibilité de connaître (notre) musique de l'intérieur », avait expliqué Paul McCartney à l'annonce du projet en octobre. Il a participé à la conception du jeu, tout comme Ringo Starr et les veuves de John Lennon et George Harrison, Yoko Ono et Olivia Harrison. Le jeu rapprochera les Beatles de la nouvelle génération alors que les membres du groupe encore en vie avaient longtemps été réticents à l'idée de vendre leurs chansons en ligne par peur de piratages. Le jeu, mis en vente 60 dollars aux États-Unis, sera adapté à trois consoles de jeu, la Xbox 360 de Microsoft, la PlayStation 3 de Sony et la Wii de Nintendo, et les accessoires seront mis à prix 100 dollars. Classique Mort du compositeur belge Henri Pousseur Le compositeur Henri Pousseur, grand nom de la musique contemporaine belge, est décédé à l'âge de 80 ans, a annoncé vendredi l'Orchestre philharmonique de Liège, qu'il a dirigé jusqu'en 1994. Henri Pousseur est né à Malmédy en 1929. Il a suivi des études musicales aux conservatoires de Liège et de Bruxelles, où il s'est initié à la musique « d'avant-garde » et particulièrement au dodécaphonisme. Dans les années cinquante, il a fondé l'association « Musiques nouvelles », dont a émergé l'ensemble instrumental du même nom. Il a été à cette époque proche du compositeur français Pierre Boulez, avant de s'en éloigner. Il a dirigé ensuite le Conservatoire de Liège, et enseigné à Cologne (Allemagne), Bâle (Suisse) et Buffalo (États-Unis). Pédagogue, il s'est efforcé d'ouvrir l'enseignement à toutes les réalités musicales contemporaines, et a participé à la mise sur pied de l'Institut de pédagogie musicale du Parc de La Villette à Paris, premier embryon de la Cité de la Musique. 35 MAGAZINE Jeudi 12 mars 2009 Le Courrier Picard Rock-pop Variétés Les Rabeats ont dix ans Régine enrôle Cali, Boy George et Paolo Conte pour l'album de ses 80 ans Ils sont les Beatles. Dès qu’ils mettent leur costume vintage et leur perruque. Les Rabeats fêtent leurs dix ans de concert au Zénith d’Amiens. Le 28 mars. Les Rabeats sont quatre musiciens amiénois dont la ressemblance est frappante. S eul tribute band français, les Rabeats sont Amiénois. Sur scène, la ressemblance avec les Beatles est frappante. La coupe de cheveux, le costard cravate, jusqu’à la gestuelle et les intermèdes en anglais. Aujourd’hui, les Rabeats font une cinquantaine de dates par an, ont rempli trois Olympia, un Bataclan et la Cigale. « On n’a pourtant jamais calculé ce filon », assure Sly, le chanteur et guitariste du groupe. Leur premier concert remonte à 1999. C’était dans une péniche amarrée dans le quartier Saint-Leu. « Parce que les Beatles, c’était les disques qui traînaient à la maison quand on était mômes ». Ils se font alors repérer par Philippe Tassart, tourneur et producteur amiénois, venu les écouter un soir à la Pergola, une pizzeria de Fort-Mahon. Bluffé, il leur propose de faire un concert à MégaCité. « Un jour, il nous demande de bloquer notre année, de ne plus jouer dans la région. Sans nous en dire plus ». Ce bon plan, c’est la tournée Fan de Pascal Obispo. « On avait quand même eu la puce à l’oreille, parce qu’un ami de Flam, le batteur, travaille chez Sony. Il nous avait dit qu’Obispo recherchait un groupe qui chante les Beatles. Quand on avait annoncé le truc à Philippe, il ne s’était pas montré si enthousiaste que ça ». En 2002, les Rabeats feront donc près de 90 dates avec Obispo. Une tournée des Zénith, plus la Belgique ou la Suisse. « On a appris à travailler efficace, à ne pas s’éparpiller, à enchaîner, à ne pas choper les boules pour un truc qui ne va pas ». Aujourd’hui, les Rabeats volent de leurs propres ailes et remplissent les salles. Près de 2000 spectateurs au Zénith de Dijon par exemple cette année. Ils font une tournée d’été avec France Bleue et le Grand Rex à Paris en janvier 2010. La Rabeatsmania (Photos Fabrice Demessence) prend de l’ampleur. Des théâtres le plus souvent. Pour coller à la nostalgie des années soixante. « Pour ça, nos années de galère dans les bars nous servent ». Sur scène, les Rabeats interprètent une trentaine de chansons, mais pourraient en jouer le double. « Les Beatles ont dû en écrire plus de 200 à raison de deux albums par an, et il n’y a rien à jeter. Ce sont des joyaux ». Clones, les Rabeats ne sont pas pour autant dans le culte. Exception faite de Deep, le bassiste, incollable sur les anecdotes liées à l’histoire du groupe. « Nous sommes surtout fans de leur musique. D’ailleurs les Beatles sont les seuls à mettre d’accord plusieurs générations. On le voit en concert », assure Sly. Les Rabeats sont loin d’avoir fait le tour de la question. « Quand on n’est pas sur scène, on est comme en coma artificiel. En hibernation », affirme Sly. ESTELLE THIÉBAULT Un double album live avant un album original THE RABEATS LIVE AT THE BATACLAN En vente dans les FNAC, les hyper et sur le site www.ginger.fr Les deux CD ressemblent forcément à des vinyls des années soixante. Il en existe même quelques exemplaires collector dans un boîtier métal. Les Rabeats ont sorti au mois de décembre un double album live enregistré au Bataclan. Soit deux heures de concert avec en guest star Albin de la Simone, un autre amiénois qui mène aussi une belle carrière. Tous les tubes y sont. Help, Yesterday, Can’t buy me more. Le deuxième CD est consacré aux albums comme Sergeant Pepper’s, l’Album blanc ou Abbey road. On y entend les cris d’hystérie, les applaudissements, la présence de ceux qui « sont venus écouter les chansons des Beatles, et qui repartent en disant, j’ai vu les Rabeats », précise Sly, le chanteur et guitariste du groupe. Les Rabeats préparent d’ailleurs un album avec leurs propres compositions. « Des chansons qui s’inscrivent dans la lignée des Beatles, de la pop british des années soixan,te-dix. Pour nous, c’est un vrai exercice de style ». Les Rabeats ont d’ailleurs pris l’habitude de glisser deux ou trois de leurs chansons à chaque tour de chant. « Elles passent généralement inaperçues. Des spectateurs se font même piégés et viennent nous voir après le concert en nous expliquant avoir reconnu telle ou telle face B », glisse Sly. Les Rabeats en ont déjà enregistré quelques-unes. Mais ils ont l’intention de prendre leur temps et ne donnent aucune date de sortie. « Il s’agit d’être à la hauteur, on ne peut pas faire n’importe quoi ». Bien conscients que les chansons des Beatles sont une référence, qu’avec leurs harmonies et leur rythmique indémodables, elles ont servi de modèle à toute une génération de musiciens. Alors en attendant, les Rabeats peaufinent leurs compositions et continuent à se faire plaisir sur scène un peu partout en France. La chanteuse Régine a choisi l'année de ses 80 ans pour donner une seconde vie à ses plus grands succès, des « Petits Papiers » à « La Grande Zoa », à l'occasion de duos mobilisant quinze amis chanteurs dont Boy George, Paolo Conte, Cali et Didier Wampas. Dans les bacs depuis lundi, ce nouvel album intitulé « Régine's Duets », a été réalisé par Alain Cluzeau, sur des arrangements inédits de Fabrice Ravel-Chapuis (Bénabar, Yves Duteuil, Juliette Gréco…). Le dernier opus de Régine remonte à 2004 : sous l'impulsion de Pierre Palmade, « Made in Paname » réunissait treize chansons dont plusieurs signées Renaud, qui considère Régine « comme la seule représentante historique de la chanson française ». « Cette fois-ci, j'ai voulu revisiter à deux voix mes grands succès populaires avec des artistes dont j'aime l'univers », explique Régine. «Il n'y a pas que des chanteurs : j'ai aussi invité Fanny Ardant sur « My Yiddish Môme ». C'est une formidable aventure humaine avant le projet artistique. J'espère que le public le vivra comme cela », ajoute la Grande Zoa. C'est d'ailleurs avec le très inattendu Didier Wampas, le chanteur punk du groupe éponyme, que Régine fait tournoyer à nouveau son célèbre boa sur un rythme salsa inédit. « Didier et moi, nous sommes aussi fous l'un que l'autre et nous aimons la fête de la même manière ! », souligne Régi- ne qui, pour « Les petits papiers » signés Gainsbourg, a demandé naturellement à Jane Birkin d'associer sa voix à la sienne, mais sur un rythme slave. Paolo Conte pour « Azzuro », Cali pour « Je viens danser », Bernard Lavilliers pour « L'emmerdeuse », Julia Migenes sur la reprise de « I will survive », Edouard Baer pour « Ouvre la bouche, ferme les yeux », La Grande Sophie, Arthur H et Juliette participent aussi à ces « Régine's Duets ». Autre binôme audacieux : celui formé avec Boy George, l'ex-star androgyne de la pop britannique, sur la chanson de Vline Buggy et Jacques Revaux, « J'ai toujours porté bonheur aux hommes », l'autre hymne de Régine. « Boy George et moi, c'est une amitié de 30 ans ! Dans nos années de folie, on échangeait nos robes ! », confie Régine qui se déclare prête à participer à ses côtés à des travaux d'intérêt général si cela peut permettre de réduire sa peine de quinze mois ferme pour avoir séquestré un « escort boy ». En 2003, Régine avait fait ses adieux à la nuit en vendant les 18 discothèques qu'elle dirigeait à travers le monde. Pour ses 80 ans, en décembre prochain, la « Grande Zoa » envisage de sabler le champagne dans chacune d'elles.