El Watan

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El Watan
El Watan
LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Jeudi 19 novembre 2009
N° 5794 - Vingtième année - Prix : Algérie : 10 DA. France : 1 €. USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com
LES VERTS BATTENT L’ÉGYPTE ET SE QUALIFIENT POUR LA COUPE DU MONDE 2010
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PHOTO : B. SOUHIL
Viva l’Algérie !
El Watan - Jeudi 19 novembre 2009 - 2
L’ÉVÉNEMENT
ÉCHOS
MONDIAL 2010. ALGÉRIE 1 - EGYPTE 0
La belle revanche
Stade El Merrikh (Soudan)
Arbitrage : Eddy Maillet (Seychelles)
But : Antar Yahia (40’) pour l’Algérie
Averts : Belhadj, Ghezzal, Ziani, Saïfi (Algérie) - Gomaa, Abd Rabou
(Egypte)
Algérie : Chaouchi, Bougherra, Antar
Yahia (Zaoui 68’), Yebda, Halliche,
Belhadj, Saïfi (Ghilès 84), Ziani,
Mansouri (cap), Ghezzal, Meghni
(Matmour 58’)
Entr. : Rabah Saâdane
PHOTO : B. SOUHIL
Egypte : Hadari, Moawad, El Sakka,
Saïd, Gomaa, Fathi (Zidan 46’),
El Mohammadi, Abou Trika, Hassan
(cap), Meteab, Zaki (Abd Rabou
46’)EEntr. : Hassan Shehata
Khartoum (Soudan)
De notre envoyé spécial
L’équipe nationale a mérité sa qualification au Mondial
neutre où les conditions de sécurité
étaient réunies grâce à la présence de
15 000 policiers déployés sur place.
Les Verts sont vite entrés dans le
match grâce au portier Chaouchi qui
a réussi un arrêt spectaculaire ayant
donné de l'assurance aux joueurs.
L'enjeu était tellement grand qu’aucune équipe n'a voulu s'aventurer.
Les Egyptiens étaient les premiers à
ouvrir les hostilités, mais la réaction
des Verts fut immédiate. Au fil du
temps, les joueurs se montraient plus
audacieux, à l'image de Ghezzal et
Meghni, voire même Belhadj dont
l'une de ses œuvres a failli faire
mouche. On s'acheminait vers une
première période à égalité lorsque
Antar Yahia surgit au second poteau,
sur un centre bien botté de Ziani et
RÉACTIONS À CHAUD
RAOURAOUA (président de
la FAF) :
◗
«C'est un immense plaisir de voir l'équipe
nationale arracher sa qualification au Mondial
après tous les efforts déployés depuis le début
du parcours. C'est grâce à l'apport et au soutien
du président de la République et à l'Etat qui ont
aidé l'équipe nationale sur tous les plans,
financier notamment. C'est grâce aussi à nos
partenaires et à tous les supporters qui ont fait
le déplacement à Khartoum et les autres qui
nous ont soutenus à partir d'Alger.»
moi.»
◗ YACINE BEZZAZ (joueur) :
«La joie est la même pour tous les joueurs.
Même si je n'ai pas joué, j'ai le même sentiment de fierté que mes coéquipiers. L'essentiel
est qu'on soit qualifiés au Mondial. Nous y
avons tous participé. Mon plus grand bonheur
est d'avoir participé à donner de la joie à notre
peuple, qui nous a soutenus depuis le début de
la campagne.»
◗ Djamel Abdoun (joueur) :
◗ Zoheir Djelloul (entraîneur
adjoint) :
«C'est un grand moment pour moi de partager
avec le peuple algérien cette qualification. Peu
importe si je n'ai pas joué. Aujourd'hui, ce qui
compte le plus, c'est la qualification au Mondial car j'aurais certainement l'occasion de
jouer plus tard. L'essentiel est qu'on aille au
Mondial. C'est un immense bonheur pour
«Cette qualification est très importante dans la
carrière des joueurs et du staff technique dont
je fais partie. Je dédie cette qualification à tout
le peuple algérien et aux supporters qui nous
ont soutenus depuis le début des éliminatoires.»
Y. O.
◗ 17 h, le représentant de la FIFA chargé de la sécurité, le Suisse Walter
Gagg, ainsi que le commissaire au
match, le Marocain Bahou, étaient les
premiers à fouler la pelouse du stade,
trois heures avant le début de la rencontre.
◗ Les joueurs algériens étaient les
premiers à fouler le stade pour les
échauffements. Ils ont été ovationnés
par des milliers de supporters algériens, soutenus par des Soudanais.
◗ Plusieurs personnalités sportives,
politiques et artistiques ont assisté à
la rencontre, comme le célèbre chanteur kabyle Takfarinas et Bouguerra
Soltani, Allik, Benyekhlef. Ils ont tenu
à partager la joie de la qualification au
Mondial avec les milliers de supporters ayant fait le déplacement. Y. O.
Harmonie parfaite
du trio arbitral
ne trouveront certainement rien à
LpouresredirelaEgyptiens
au sujet de l'arbitrage de Eddy Maillet,
simple raison que ce dernier a réprimé les
joueurs algériens dès la première minute de jeu, en
infligeant un avertissement à un défenseur de couloir et ensuite à un attaquant de pointe, pour terminer la rencontre avec quatre avertissements pour
l'équipe algérienne.
La démarche prônée par l'arbitre directeur dans le
domaine de la gestion disciplinaire des joueurs sur
le rectangle et, par conséquent, son autorité dès l'entame du match, est un indice révélateur de ses
craintes de voir la rencontre lui filer entre les doigts.
Seulement, il fallait appliquer cette ligne directrice
de la même manière pour tous les joueurs. La grande tension qui pesait sur cette «belle» qui s'est jouée
sur terrain neutre, faut-il le préciser, a permis à
M. Maillet de développer un arbitrage simple et efficace, aidé en cela par des assistants discrets et très
coopératifs. En général, quand un match de cette
importance se déroule dans un esprit sportif, l'arbi-
trage passe inaperçu, surtout si on
évite les litiges.
Le bon placement
de l'arbitre lui a
épargné
les
grandes courses inutiles et également le discernement des tacles réguliers exécutés admirablement par les défenseurs algériens dans leur surface de réparation.
L'autre bon point concerne la coordination et
l'harmonie parfaite parmi le trio ce qui, au demeurant, lui a évité les contestations des deux camps.
Il ne faut pas occulter la discipline et l'acceptation
des décisions arbitrales par l'ensemble des acteurs
sur le terrain. A l'instar de M. Damon, M. Maillet
retrouvera les Verts en Afrique du Sud, l'été prochain. Félicitations à tous et Alef mabrouk âlina.
Par Salim Oussaci
Ex-arbitre international FIFA
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L
'équipe nationale a arraché,
hier, sa première qualification
depuis 24 ans et la troisième
dans l'histoire du pays, après celles
de 1982 et 1986, en battant, à Omdurman (Soudan), l'Egypte sur le
score de 1 à 0. Un but assassin du défenseur Antar Yahia dans les ultimes
minutes de la première période. Le
défenseur de Bochum (Allemagne),
qui a promis la qualification aux
supporters algériens sur un terrain
d'une superbe reprise de volée, qui
s'en alla mourir sous la transversale
ne laissant aucune chance au portier
égyptien. Il donna ainsi l'avantage
aux siens provoquant le délire dans
les tribunes et sans doute dans tout le
pays.
En seconde période, les Verts se sont
repliés en défense pour préserver cet
acquis. Le sélectionneur national
Rabah Saâdane a opéré des changements, parfois forcés, à l'image de
Meghni et Antar Yahia (blessés). De
l'autre côté, Shehata incorpore Zidan
pour mettre plus de pression sur la
défense algérienne.
Il a failli le faire dans l'une de ses
œuvres, mais le gardien Chaouchi,
dans un grand jour, veillait au grain.
La défense a assuré le reste, cette
fois jusqu'au coup de sifflet final. A
la fin du match, les supporters ont
bruyamment fêté cette qualification
méritée.
La délégation algérienne passera la
nuit à Khartoum et se rendra à Alger
aujourd'hui en début d'après-midi.
Ainsi, grâce à cette victoire, l'Algérie a pris sa revanche sur l'Egypte qui
lui a barré la route du Mondial 1990
sur le même score, mais aussi elle a
confirmé encore une fois sa suprématie sur l'Egypte dans les confrontations directes sur des terrains
neutres.
Yazid Ouahid
◗ Cinq heures avant le coup d'envoi,
la tribune réservée aux supporters algériens était déjà pleine comme un
œuf. Les milliers de supporters ont
longtemps attendu devant l'entrée,
avant de défoncer la porte pour
prendre place dans les tribunes.
Plus nombreux que les Egyptiens, les
fans des Fennecs ont transformé le
stade d'El Merrikh en vert et blanc.
Des drapeaux étaient collés sur les pylônes. A deux heures du match, les
parties réservées aux supporters des
deux camps étaient équitablement
pleines à craquer.
El Watan - Jeudi 19 novembre 2009 - 3
L’ÉVÉNEMENT
LES VERTS BATTENT L’ÉGYPTE ET SE QUALIFIENT POUR LA COUPE DU MONDE 2010
PHOTO : B. SOUHIL
Viva l’Algérie !
●Le rêve de toute une nation s’est enfin concrétisé au détour
de la victoire des Verts face à l’Egypte dans un match de barrage
qui a tenu en haleine tout un pays.
U
n tir rageur du défenseur
Antar Yahia à quelque cinq
minutes avant la fin du
premier half et voilà que l'Algérie tout entière laisse exploser sa
joie. Après quatre jours de grande pression et de tension extrême, c'est la délivrance.
L'équipe nationale a réussi son
pari de se qualifier en Coupe du
monde 2010. Une bande de
jeunes qui ne payaient pas de
mine au départ, tant notre football était au creux de la vague,
vient de prouver que l'on pouvait
lui faire confiance. Après un départ au ralenti au détour d'une
rencontre médiocre face au
Rwanda, à Kigali où le résultat
nul a fait douter plus d'un, les
joueurs se reprennent en inscrivant une victoire historique face
à cette équipe égyptienne qui
était pourtant le favori du groupe.
C'était lancé pour un parcours
sans faute avec trois victoires
consécutives qui placent notre
équipe nationale en tête de groupe. La place de leader fait des envieux et principalement la formation égyptienne qui se fait titiller
dans son orgueil. «Oum Eddounia» qui se fait bousculer par une
composante algérienne venue de
nulle part, c'était impensable
pour les Pharaons. Tout devenait
permis à cette équipe égyptienne
qui, avec la complicité de la Fédération internationale de football, tentera de barrer la route
aux Algériens. Ces derniers tiendront bon devant les agressions
sanglantes et les coups bas des
instances dirigeantes mondiales.
Au Caire, c'était la guerre ouverte à l'Algérien. Trahi, désabusé,
piétiné, le football national
concède une défaite, la première,
mais ne pliera pas. Grâce à la
conjugaison des efforts de tous
les Algériens, l'équipe nationale
relèvera la tête, ne pliera pas et
ira faire une jolie entourloupette
à la formation égyptienne qui
n'oubliera pas de sitôt cette victoire de l'Algérie dans un match
One, two, three,
viva l’Algérie, plus
qu’un slogan, un
mot d’ordre pour
conquérir d’autres
victoires
qui a dépassé les frontières continentales.
L'équipe nationale d'Algérie est
qualifiée pour la Coupe du monde qui aura lieu en juin 2010 en
Afrique du Sud.
Une victoire sur l'Egypte en match de barrage, qui a eu lieu hier
soir à Khartoum, propulse la formation algérienne au pays de
Nelson Mandela. Il était écrit
quelque part que l'Algérie ne
pouvait rater ce rendez-vous africain comme elle ne pouvait rater
cette rencontre avec l'histoire du
continent qui organise pour la
première fois une phase finale de
la Coupe du monde. L'Algérie ne
pouvait se permettre d'être absente de cette manifestation internationale qu'abrite un pays
frère avec lequel des relations
très solides unissent les deux nations. Si au niveau politique les
diplomates s'attellent au renforcement de ces relations afin
qu'elles soient plus fortes et plus
solides, voilà que le football national, cette discipline sportive
qui a tenu en haleine tout un
peuple, vient de contribuer, de
par sa qualification au Mondial
de juin prochain à Johannesburg,
consolider encore plus l'édifice
de l'amitié.
La jeune équipe de Saâdane revient du Soudan avec dans ses
bagages une qualification au prochain Mondial comme souhaité
par tout un peuple qui n'a eu de
cesse de crier «One, two, three,
viva l'Algérie». Plus qu'un chant,
un mot d'ordre qui appelle à la
victoire. La mission a été bien
remplie, car réussir une double
qualification, Coupe d'Afrique et
Coupe du monde, ce n'était pas
évident au départ. En fin de parcours, on s'aperçoit que rien n'est
impossible pour cette équipe nationale qui va très prochainement
préparer sa participation en Coupe d'Afrique qui aura lieu en janvier prochain en Angola. Mais
pour le moment, savourons cette
victoire sur l'Egypte qui vaut tous
les détours. Antar Yahia, le buteur
du jour, a eu cette phrase significative : «L’Algérie est une terre
d'hommes.» Que l'Egyptien se
mette cela bien en tête !
Azeddine Hammou
BLATTER, ON EST
AU MONDIAL !
a Fédération internationale de football doit inscrire, sur son canevas de travail, la présence de l'Algérie à la prochaine Coupe du
monde. Le onze algérien sera présent à Johannesburg malgré les
agressions du Caire, malgré la sourdine de la structure de Blatter.
Des bâtons ont été mis dans les roues de l'équipe nationale afin de la freiner
dans son parcours, un parcours auquel ne s'attendaient certainement pas les
locataires de la bâtisse de Zürich. Les embûches ont commencé lorsque, au
moment où l'équipe d’Egypte était en panne d'inspiration, Joseph Blatter, le
premier responsable de la FIFA, faisant fi de son obligation de réserve, n'hésita pas à déclarer qu'il serait déçu si l'équipe égyptienne ne se qualifiait pas
pour le prochain Mondial.
Une déclaration qui ne manquera pas de faire peser des doutes sur la neutralité de l'instance internationale de football, tant la sortie médiatique de Blatter
risquait de trouver des prolongements à travers d'autres structures, d'autres
personnes. Les appréhensions étaient justes puisque la suite du parcours dans
les éliminatoires de ce groupe laissait planer des doutes.
Il y a d'abord eu ces victoires consécutives des Egyptiens glanées en dehors
de leurs bases avec une certaine complicité qui ne disait pas son nom. La formation de Shehata, propulsé au rang de «grand coach» pour la circonstance,
gagnait des matches sans véritablement les gagner car tout chacun nourrissait
des doutes sur les capacités techniques et physiques des Egyptiens. Au Rwanda comme en Zambie, l'équipe de Shehata, sans convaincre, gagnait des
points pour tenter de refaire son retard. La rencontre entre l'Algérie et le
Rwanda confirma tous les doutes. Un arbitre, un Guinéen qui n'avait pas une
grande expérience dans le domaine du sifflet, officia à sens unique. Il brisa
toutes les velléités algériennes, refusa un but que les habitants du globe tout
entier ont validé, sauf lui. En face, l'équipe du Rwanda, qui n'avait pratiquement rien à gagner, fera une prestation comme elle ne l'avait jamais fait auparavant. Il était clair que l'arbitre et la formation du Rwanda jouaient pour les
Egyptiens. Ils préparaient le terrain pour l'équipe des Pharaons, sous l'œil
complice d'une instance internationale qui poussera le bouchon jusqu'à tolérer les agressions sanglantes dont a été victime la délégation algérienne. Blatter, ses commissions et son instance sont discrédités. Le monde entier crie au
scandale alors que le président de la FIFA, qui prépare son nième mandat à la
tête de la structure footballistique, tourne le dos aux revendications algériennes, se contentant de nous abreuver de laconiques communiqués. En fin
de compte, la FIFA ne roule que pour les autres. Aujourd'hui que l'équipe nationale est qualifiée, il serait certainement bon de dire à Blatter que notre
football ne va pas remporter la Coupe du monde, c'est certain ; par contre, on
sera présents à Johannesburg. «On est au Mondial ! On est au Mondial, on
est, on est, on est au Mondial...»
A. H.
L
El Watan - Jeudi 19 novembre 2009 - 4
L’ÉVÈNEMENT
PHOTOS : B. SOUHIL
Match intense, plein de suspense, de passion et de pression
PHOTOS : B. SOUHIL
Délivrance pour les footballeurs algériens qui ont su relever le défi
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PHOTOS : H. LYES
Explosion de joie à travers le pays pour fêter la qualification
El Watan - Jeudi 19 novembre 2009 - 5
L’ÉVÈNEMENT
Merci
les gars !
CETTE QUALIFICATION NOUS REPLACE DANS LE GOTHA MONDIAL
L’Algérie qui gagne !
V
PHOTO : H. LYES
O
n y est ! Enfin ! C’est un
grand ouf de soulagement
que des millions d’Algériens ont poussé hier au sifflet final
de cette qualification historique de
nos vaillants Verts au Mondial sudafricain. C’est magique ce qui nous
arrive ! Aller en Coupe du monde et
battre presque chez lui, du moins
sur les bords du Nil, des Egyptiens
aux prétentions pharaoniques…
Nos valeureux jeunes l’on fait de
fort belle manière. Ils ont donné
une belle leçon de solidarité et de
courage à toute épreuve à leurs adversaires du jour. Et d’épreuves,
Dieu quelles furent dures celles que
nos dignes représentants ont endurées en terre égyptienne ! C’est cette rage de vaincre, cette volonté inébranlable de résister face
l’adversité qui rend cet exploit tout
simplement magnifique. Il fallait le
faire !
Les Ziani, Antar, Bezzaz et autres
Chaouchi, Gaouaoui et Meghni
nous ont rappelé les grandes qualités de l’Algérien : celle du combattant qui ne s’avoue jamais vaincu et
qui ne courbe pas l’échine face aux
adversaires. Ils nous réconcilient
avec nos valeurs légendaires
d’hommes libres et fiers qui n’acceptent pas les rôles peu glorieux
de figurants et d’intermittents des
spectacles. Nos joueurs nous réinstallent dans la posture de gagneurs.
La hargne et la ténacité dont ils ont
fait preuve hier sur le terrain devraient servir de carburant moral
pour hisser très haut l’Algérie qui
gagne. Cette Algérie qui divorce
avec les défaites, les échecs et les
déconvenues qui ont jalonné son
L’Algérie divorce avec les défaites pour s’inscrire dans la victoire
évolution vers un pays moderne où
il fait vraiment bon vivre à tous
points de vue. Quand en voit nos
Verts aussi bien mûrs, quand on
voit l’explosion de joie dans les
quatre coins du pays, on ne peut
s’empêcher en ces temps d’euphorie nationale de penser au reste.
C'est-à-dire à l’état d’un pays qui a
toutes les chances et les ressources
du monde pour réussir sa mue en
une nation soudée, résolument
tournée vers la modernité et la démocratie. L’Algérie des Ziani, Halliche, Bouguera et Matmour mérite
largement mieux que d’être une terre qui fait fuir ses enfants. C’est un
pays de vie, de vitalité et de chaleur
humaine qui ne s’accommode pas
avec la tristesse et les échecs recommencées. Ces joueurs ont
prouvé brillamment qu’on peut hisser les couleurs nationales très haut
que ne l’ont pu nos politicards de
salon. Il serait suicidaire de ne pas
capter et bien interpréter ce message de cette bande de jeunes, heureux tout simplement d’être ensemble et de partager un idéal qui
sied à leur talent : faire gagner l’Algérie. Et ils l’ont fait de manière
magistrale ! Quelle leçon d’humilité et de patriotisme d’un groupe de
jeunes expatriés qui ont appris à aimer ce pays il n’y a pas longtemps.
Car ne l’oublions pas, c’est une
équipe «d’importation» pour laquelle on doit une fière chandelle
aux nouveaux règlements de la
FIFA qui leur ont permis d’endosser des maillots floqués du vertblanc-rouge. C’est à peine si on
pouvait se féliciter que notre championnat ait produit des prodiges
comme Chaouchi et Gaouaoui et ce
sont des gardiens de but en plus.
Puisse donc cette belle qualification qui nous replace dans le gotha
mondial du foot donner des idées à
ceux qui nous gouvernent. L’Algérie qui gagne de retour ? C’est tout
le mal qu’on puisse souhaiter à ce
pays ! Vive l’Algérie et gloire à
nos Verts…
Hassan Moali
Les messages politiques
forts de Bouteflika
M
essages politiques forts que les deux messages adressés respectivement à l’équipe
nationale après sa brillante victoire hier sur
l’équipe d’Egypte ainsi qu’au président soudanais, Omar El Béchir, pour l’hospitalité et l’accueil chaleureux réservés à l’équipe nationale et à
la délégation qui l’accompagnait ainsi qu’aux
supporters des Verts. La longueur des deux messages et leur contenu où le président puise, pour le
premier message, dans le registre des valeurs de
patriotisme, de grandeur, d’héroïsme qui ont façonné l’histoire de l’Algérie et dont est pétrie
l’équipe nationale ; le second dans les valeurs
d’hospitalité et des liens fraternels unissant les
deux peuples et la volonté exprimée hier avec force par le chef de l’Etat de renforcer les relations
bilatérales.
Le président Bouteflika aurait pu, dans un cas
comme dans l’autre, se contenter de messages de
circonstance, forts et moins denses. Il y avait dans
la sémantique des textes du président de la République une volonté claire de prendre quelque part
date avec l’histoire et l’actualité houleuse qui a
marqué la vie du pays au cours de cette semaine,
où les Algériens furent touchés dans leurs dignité
et fierté à la suite du comportement scandaleux
du public et des autorités égyptiennes à l’égard
des joueurs de l’équipe nationale et des supporters des Verts lors du purgatoire du match du 14
novembre au Caire. Le président Bouteflika a
joué à fond la carte du soutien à l’équipe nationale en mettant en place un véritable plan de bataille, sportif s’entend, avec la mobilisation dans
des délais exceptionnels de moyens logistiques
dignes des situations d’urgence pour acheminer
des milliers de supporters algériens à Khartoum
avec un succès et une efficacité qu’on aimerait retrouver dans les actions du gouvernement en toute circonstance en temps «de paix» comme en
temps «de guerre». Le message d’hier adressé
aux joueurs laisse transpirer comme un sentiment
partagé de victoire de l’Algérie, peuple et dirigeants, sur l’adversité et les ennemis de l’Algérie
qui ont poignardé leurs enfants dans le dos, cachés derrière leur masque de l’amitié prétendument séculaire. Des meurtrissures qui laisseront,
sans nul doute, des stigmates dans l’inconscient
collectif des Algériens qui sauront avoir désormais la lucidité nécessaire pour ne pas céder aux
sirènes des déclarations d’amour suspectes qui ne
résistent pas à l’épreuve d’un match de football.
Savourons donc pour l’heure cette victoire à laquelle le peuple algérien et ses dirigeants ont
contribué pour ne pas gâcher la fête en cherchant
à savoir si l’Etat a pris ses responsabilités, toutes
ses responsabilités, au moment voulu et s’il n’a
pas pris le train en marche sous la pression de la
rue.
Comme il faudra attendre les prochains jours
pour voir si cette osmose qui s’est créée autour de
l’équipe nationale entre l’opinion publique et les
autorités, avec à leur tête le président Bouteflika,
lequel a réussi une belle opération de marketing
politique qui a porté ses fruits avec la qualification de l’équipe nationale, n’est pas un «effet de
manche politique mais une réelle volonté du pouvoir de se réconcilier avec la jeunesse en faisant
de cette victoire le point de départ d’un renouveau authentique d’une Algérie qui gagne et qui
avance au profit de tous ses enfants. Et d’une Algérie qui a un plus grand sens de discernement
lorsqu’il s’agit de défendre ses intérêts». C’est le
sens du message adressé au président soudanais
par le président Bouteflika . Le chef de l’Etat aurait pu se contenter des formules de circonstance
de remerciements pour l’accueil réservé aux Algériens qui se sont rendus nombreux à Khartoum.
Il a été plus loin en mettant l’accent sur les valeurs
de solidarité, de générosité, d’hospitalité du
peuple soudanais réitérant la volonté de l’Algérie
de promouvoir davantage encore les relations
entre les deux pays. Ce message de reconnaissance et de gratitude chargée d’une forte émotion qui
n’est pas que protocolaire mais inspiré par un
sentiment de quelqu’un qui se relève d’une dure
épreuve ou trahision – il ne faut pas avoir peur des
mots – et qui trouve, par ailleurs, des bras réellement fraternels qui lui sont tendus et des hommes
de cœur comme ont eu à le témoigner tous les Algériens qui se sont invités sans s’annoncer chez
les Soudanais.
Le président Hosni Moubarak n’a pas eu droit au
même message et aux mêmes élans de cœur de la
part de Bouteflika. L’Algérie, à sa tête le président Bouteflika, n’a pas réagi officiellement
après les graves événements qui ont émaillé la
rencontre de l’équipe nationale au Caire. Le premier message très fort celui-là aussi adressé par
Bouteflika aux joueurs après l’agression des
joueurs et à la veille du match contre l’Egypte au
Caire et les deux messages d’hier aux joueurs et
au président soudanais résonnent comme une réponse officielle aux Egyptiens pour leur signifier
que l’Algérie a pris acte de la dure épreuve subie
par l’Algérie. Le message est à peine crypté. Les
Algériens qui ont pris goût aux vertus du numérique auraient mieux apprécié s’il était délivré en
clair.
Omar Berbiche
ous nous avez fait honneur, les gars.
C'est la victoire des hommes, des
hommes comme l'Algérie en a toujours enfantés. Nous sommes fiers de vous.
Fiers de vous pour leur avoir montré que
vous êtes des lions. De vrais battants. Cette
victoire vous la méritez, nous la méritons.
Malgré l'adversité et toute la violence dont
vous avez fait l'objet, samedi dernier au Caire, vous avez su nous faire pleurer de joie. Et
merci de les avoir fait pleurer, les autres, de
honte. Ils devraient vraiment avoir honte,
tels des voleurs pris la main dans le sac. Car
il faut le dire, ils ont bien essayé, ces Egyptiens, de nous spolier de notre joie. Mais
vous êtes des hommes. Des vrais… Vous
avez pris le dessus sur la haine en vous hissant glorieusement sur le haut des pyramides. Quelle est belle, la victoire que vous
nous avez offerte, les gars ! Elle est limpide,
claire et sans appel.
Ils vous ont caillassés au Caire, vous les
avez admirablement terrassés à Khartoum.
Ils ont été vils, vous avez répondu par l'honneur, le courage et la dignité. Des vertus que
seuls la générosité et l'amour peuvent produire. La bataille que vous avez livrée à l'adversaire égyptien n'était pas qu'un match de
football. Bien plus qu'une confrontation
sportive, c'était une histoire de dignité, de
nif, et vous avez bien été à la hauteur ! Les
Algériens vous ont généreusement soutenus, vous le leur avez si bien rendu. Eux qui
ont soif de victoire… de bonheur, de la
gagne ! Se transcender de la manière dont
vous l'avez fait, se surpasser de la sorte
après l'hostilité cairote n'est que l'apanage
d'hommes n'ayant qu'un seul credo : l'amour
d'un pays aussi beau que l'Algérie. Bon sang
de bon sang, l'Algérie méritait qu'on lui
offre une telle victoire et les Algériens une
telle joie ! Cela fait bien longtemps qu'on
n’y a pas eu droit. Merci les gars d'avoir dévié le cours du Nil pour irriguer l'espoir et la
soif d'une jeunesse avide de succès. Les Algériens ont réappris à gagner, aux prochaines victoires…
Saïd Rabia
Justice divine
A
près la victoire de l'Algérie sur l'Egypte,
hier, sur le score de 1 à 0, synonyme de
qualification au Mondial 2010, il faut se
rendre à l'évidence qu'une justice divine a
quelque part décidé de propulser les Verts
aux dépens des Pharaons après la lâche
agression dont ont été victimes les joueurs et
les supporters au Caire sous l'œil bienveillant des services de l’ordre. Une victoire
arrachée avec les tripes et à la force du jarret,
puisés dans leur foi en Dieu. Au lendemain
de la défaite (2-0), les Algériens, loin d'être
abattus par le résultat final, ont remercié
Dieu d'avoir programmé cette défaite et réservé un meilleur sort à toute la délégation
algérienne présente au Cairo Stadium,
quatre jours plus tard à Omdurman. Il ne faut
pas avoir peur des mots : le risque était grand
et des personnes pouvaient laisser leur vie au
Caire suite au climat délétère qui régnait
avant la rencontre. Cette défaite a eu un effet
positif sur le groupe (même diminué par
l'absence de Gaouaoui et Lemouchia, suspendus) et sur les supporters qui se sont rués
en masse vers l'aéroport international Houari Boumediène dans une hystérie incroyable
pour se rendre au Soudan, terre plus hospitalière, afin de soutenir les joueurs sur place.
Les joueurs ont bien réagi et ont réussi ce
que les Egyptiens ne pouvaient faire au Caire, même dans des conditions plus favorables. Tout compte fait, l'Algérie a prouvé
sa suprématie sur l'Egypte et confirme qu'elle mérite mieux sa qualification au Mondial
sud-africain, grâce d'abord à Dieu comme
n'ont cessé de le répéter hier les responsables
et les joueurs. La joie a changé de camp… et
cette fois pour de bon.
S. M.
El Watan - Jeudi 19 novembre 2009 - 6
L’ÉVÈNEMENT
EXPLOSION DE JOIE APRÈS LA QUALIFICATION
■ ALGER
C'est magnifique ! Après quatre jours de
stress et d'angoisse, l'explosion de joie.
Des milliers d'Algériens sont sortis
quelques secondes après le coup de sifflet final de l'arbitre seychellois Maillet
Eddy Allen, synonyme d'une qualification de l'équipe nationale au Mondial
sud-africain de 2010, pour exprimer leur
exultation. Ils chantent. Ils dansent. Ils
sont hyper-heureux. La liesse populaire
est indescriptible. Concerts de klaxons,
cris et youyous stridents, les supporters
sont partis pour une nuit blanche. Aux
quatre coins de la capitale, Alger, la fête
est immense. Les animateurs sont bien
sûr des milliers de jeunes avides de ce
genre de victoires décisives. De la place
du 1er Mai à Bab El Oued en passant par
la place Audin et la Grande-Poste, l'ambiance est extraordinaire. Au milieu des
fumigènes, les fans des Verts, arborant
drapeaux, écharpes et maillots aux couleurs nationales, déambulent sur les principales places de la capitale. Ils improvisent même des slogans. En plus de
l'habituel chant d'encouragement de
l'équipe nationale, les Algérois en inventent d'autres pour narguer les Egyptiens
et leur entraîneur, Hassan Shehata. «Allah Akbar, Shehata mett (Dieu est grand,
Shehata est décédé.» «Dieu merci ! Nos
jeunes n'ont pas été déçus», lance une
vieille dame qui a tenu à manifester avec
les supporters, sur la place du 1er Mai.
Fermée à la circulation, la rue Hassiba
Ben Bouali menant vers la Grande-Poste
est noire de monde. Des centaines, voire
des milliers de jeunes et de familles entières se dirigent tous vers le cœur d'Alger, la place Audin. Ici, c'est la grande
fête. «Nous avons gagné. Nous avons obtenu justice sur le terrain. Dieu merci !»,
déclare Mohamed, 25 ans. Arborant un
drapeau national, ce jeune homme n'arrive pas à se maîtriser tellement il est heureux. Ses copains chantent à la gloire des
camarades de Ziani et lui danse au milieu
de cette foule qui grossit. A 21h, les principales places d'Alger étaient déjà
grouillantes de supporters. Mais des
filles, des femmes, des jeunes, des
hommes et mêmes des vieux affluent encore de tous les quartiers de la capitale.
On ne veut pas rater un événement historique comme celui-ci. Munis de caméras
et de téléphones portables sophistiqués,
beaucoup veulent immortaliser cette
joie, filmant et prenant des photos souvenir. Le spectacle durera toute la nuit, Alger ne fermera pas l'œil...
Madjid Makedhi
■ BOUMERDÈS
C'est l'explosion de joie dans toutes les
villes et villages de la wilaya de Boumerdès. «Aucun événement n'a mobilisé autant de monde, ni suscité tant de joie au
sein de la population à l'exception de l'indépendance de notre pays en 1962», témoigne un quinquagénaire de Boudouaou. En effet, le coup de sifflet final
de la rencontre a été le coup d'envoi de la
célébration de cette magnifique victoire
dans toute la wilaya de Boumerdès. Dès
le but libérateur marqué, des youyous
commençaient à fuser des maisons et les
premières voitures sont sorties déchirer
le silence de la nuit dans un concert de
klaxons. Mais c'est à la fin du match que
les habitations, les cafés et autres espaces
publics où les citoyens suivaient la
confrontation ont déversé la marée humaine dans les rues. Des véhicules légers, des camions, fourgons, bus ont
sillonné les rues des différentes villes
transportant des citoyens ravis de voir le
onze national se qualifier au détriment
d'une Egypte arrogante, mais sans disK. Omar
tinction sur le plan sportif.
■ CHERCHELL
Et de quatre dans un terrain neutre pour
les Verts contre les Pharaons d'Egypte.
L'Algérie vient de se qualifier pour la 3e
fois de son histoire à la phase finale de la
Coupe du monde qui aura lieu en 2010 en
Afrique du Sud. La première explosion
de joie avait eu lieu d'abord lorsque Antar
Yahia catapulte le ballon dans la cage du
gardien Hadry. Au coup de sifflet final,
c'est une forte explosion de joie suivie
des klaxons et youyous stridents des
femmes et jeunes filles, une ambiance
marquée par des chants de joie. Les rues
sont totalement bloquées pour la circulation des véhicules dès le coup de sifflet
final, des foules compactes avançaient
lentement dans les rues. Les fumigènes
offraient des couleurs dans une atmosphère de fête. Les citoyens, les familles
et leurs enfants étaient en transe le long
des rues et ruelles. Les jeunes à Tipaza ne
se sont pas empêchés d'embarquer dans
leur petites embarcation acquise dans le
cadre de l'emploi de jeunes. Même les
ports n'ont pas échappé à cette ambiance
électrique qui a saoulé les habitants. Personne ne pouvait contenir cet élan de
bonheur. Le football algérien vient d'offrir à tous les Algériens et les amis du
peuple algérien un air de bonheur. La nuit
sera longue et cette victoire historique
des jeunes loups de Rabah Saâdane aura
eu le mérite de réconcilier l'Algérie avec
son peuple.
M'hamed H.
■ TÉBESSA
Dès le coup de sifflet final de l'arbitre,
beaucoup de personnes à Tébessa,
hommes, femmes, vieux et enfants, qui
suivaient la retransmission en direct de la
rencontre Algérie-Egypte, sont sorties
dans les rues exprimer leur joie. Une ambiance festive s'est emparée de la ville.
Dans toutes les artères de Tébessa, les
jeunes se sont fixé rendez-vous pour faire la fête, étant persuadés que les Verts finiraient par se qualifier. Des festivités
non-stop auront lieu sûrement durant
toute la nuit. Des drapeaux flottaient, des
fumigènes coloraient l'ambiance, des
youyous fusaient de partout, des klaxons,
des chants, des danses… En parlant de
Antar Yahia, lorsqu'il a inscrit le but, plusieurs personnes se sont évanouies à Bir
El Ater et à Tébessa. Elle ont été évacuées
vers les services des urgences. Les jeunes
de l'antique Thevest ont décidé de passer
une nuit blanche dans les rues pour fêter
cette victoire tant attendue.
Lakehal Samir
■ TIZI OUZOU
A la fin de la rencontre, la ville de Tizi
Ouzou s'est littéralement remplie de centaines de personnes qui ont déferlé dans
les rues de la capitale du Djurdjura pour
fêter la victoire de l'équipe nationale et sa
qualification au Mondial de l'Afrique du
Sud. C'est l'explosion de joie d'autant
plus que les fans des Verts ont marqué cet
événement à la saveur très particulière.
La fiesta a, en peu temps, gagné la cité
qui s'est parée de ses plus beaux atours
pour marquer l'événement. Le ton était
donné par des jeunes totalement emportés par l'euphorie de l'exploit. La grand’rue de la ville des Genêts a été envahie
spontanément par des jeunes, des vieux,
des couples et même des enfants qui ont
fait durer le bonheur jusque tard dans la
nuit. Les images de jubilation et les
klaxons des voitures parées de l'emblème
national ne cessaient d’animer les différentes artères de la ville. Des jeunes, le
visage recouvert de foulards aux couleurs nationales, sont sortis pour ne pas
rater ces scènes de joie qui ont éclaté avec
beaucoup de ferveur. Au premier rondpoint, près du quartier Bâtiment bleu, des
adolescentes, le drapeau hissé à bout de
bras, reprenaient en chœur le fameux slogan des Verts, «Viva l'Algérie», un refrain qui se répétait sans cesse depuis le
début de la rencontre. Ainsi donc, sur
l'esplanade de l'ancienne mairie où des
centaines de personnes ont suivi la rencontre sur écran géant mis en place à l'occasion. Durant tout le match, les lieux
s’illuminaient sporadiquement de fumigènes. Les téléspectateurs étaient surchauffés et ne cessaient d'acclamer, à distance, les joueurs. Après le premier but
El Watan en fête après la qualification
Les journalistes et le personnel d'El Watan ont fêté, eux aussi, la victoire de l'équipe nationale et sa qualification au
Mondial sud-africain de 2010. En effet, la joie était immense dans la rédaction dès la fin du match. Ayant suivi la
rencontre avec beaucoup de stress, nos collègues ont longtemps chanté après la victoire, avant de se remettre au
travail pour confectionner l'édition d'aujourd'hui.
C'est dans la salle de rédaction, transformée l'espace d'un match en mini-stade, que le personnel d'El Watan a suivi
cette partie. Tout avait été préparé une heure avant le match. A l'aide d'un data show, on a improvisé un écran géant.
Les chaises ont été transformées en gradins pour permettre aux fans des Verts, Hassan Moali et ses camarades,
d'encourager la glorieuse équipe nationale. L'ambiance était extraordinaire. Tout le monde commentait les gestes
techniques de Ziani, Meghenni et Ghezzal, critiquant, parfois, les déchets dans le jeu de certains joueurs. Mais, la
confiance était toujours là. Le but d'anthologie signé Antar Yahia à la 40e minute de jeu a été vivement salué. En
deuxième période, ce sont les exploits du gardien Fawzi Chaouchi qui ont attiré le plus l'attention : on s'inquiétait
quand il était touché et on jubilait quand il faisait des arrêts décisifs.
M. M.
signé Antar Yahia, à quelques minutes
seulement de la première mi-temps, l'on
a assisté à des scènes indescriptibles dans
la mesure où tout le monde voulait exprimer sa joie. Dès lors, les fans des Fennecs
se préparaient à la fiesta.
Au fur et à mesure que les minutes qui
passaient, la fièvre de l'angoisse était visible sur les visages des téléspectateurs
qui attendaient avec beaucoup d'impatience le coup de sifflet final de l'arbitre,
et ce, avant de s'enlacer pour fêter l'un des
plus grands moments de l'histoire sportive algérienne.
Hafid Azzouzi
■ BOUIRA
Le rêve devient réalité. Après de longues
minutes de stress et de haute tension,
Bouira et l'ensemble de ses communes
se sont mises à danser et chanter à tuetête la victoire des Verts, à Khartoum
(Soudan), contre la sélection égyptienne. Les mots peinent à décrire la joie et le
bonheur des centaines, voire des milliers
de familles bouiries. Vers la 41e minute
de la première mi-temps, Antar Yahia a
pu, d'une manière magistrale, briser le
rêve des quatre-vingt millions d'Egyptiens de voir leur équipe participer au
Mondial sud-africain en juin 2010. C'est
aux Algériennes et Algériens qu'il offre
un but en or, lequel permettra à notre
équipe nationale de prendre le vol vers
l'Afrique de Sud. A Bouira, la tension a
duré le temps qu'a duré le match. Le
ventre noué, les Bouiris attendaient le
coup de sifflet final avec beaucoup de
peine. Il a fallu se morfondre jusqu'à la
94e minute pour que les gens s’éclatent.
Les klaxons fusent de partout.
Ali Cherarak
■ ORAN
Dès le coup de sifflet final de l’arbitre de
la rencontre, ce fut une explosion de joie
où une ambiance magnifique régnait sur
la ville d’Oran qui pouvait enfin festoyer
cette qualification après les frayeurs du
Cairo Stadium de samedi dernier.
Klaxons, darbouka, trompettes, fumigènes, feux de Bengale, tout y est,
youyous stridents, c’est une fiesta sans
pareille. Tous les citoyens des quartiers
d’Oran étaient carrément dans un état second, tant la qualification de l’EN est
tombée à un moment où le doute venait
de s’installer, mais cette fois-ci la fête
pouvait enfin commencer, libérant toute
la ville, dans une sorte de symbiose. Une
kermesse qui bat tous les records, y compris ceux de la féerie du Mondial 1982
lorsque l’EN venait de battre l’ogre allemand.
Le Front de mer, le centre-ville, SaintPierre, Yaghmoracen, Maraval, El Hamri
et les quartiers limitrophes d’El Bahia
sont noirs de monde. Des foules bigarrées s’en donnent à cœur joie et l’emblème national vole la vedette à toute autre
considération. C’est une fête indescriptible, tout passe : voitures, camions, mobylettes, scooters, bicyclettes. Dans les
rues bondées tout le monde sans exception danse et chante à tue-tête : «One,
Two, Three, Viva l’Algérie, Tayha El Djazaïr, le Mondial est à nous.» En tout cas,
c’est une ambiance d’une grande féerie
qui s’est emparée de la ville d’Oran, qui à
coup sûr va passer une nuit blanche et
continuer à faire la fête pour cette qualification historique qui restera dans les annales du football continental.
A. Brahim
Rabah Madjer :
«L'Algérie l'a bien mérité»
L'ancienne star du football algérien, Rabah Madjer, qui était l'invité de la
chaîne satellitaire d'Abou Dhabi sport au côté de l'Egyptien Hossam
Hassan, a indiqué que l'équipe algérienne méritait amplement sa
qualification.
«Au regard des 90 minutes de jeu, notre équipe nationale a dominé
l'Egypte. Chapeau à Saâdane qui a tiré les enseignements du dernier match.
Autant dire que tactiquement notre équipe a déjoué tous les plans de
Shehata. Je ai annoncé avant le match que l'Algérie allait surprendre
l'Egypte qui nous a jamais battu sur un terrain neutre. C'est un grand jour
pour toute la nation qui a retrouvé le sourire. Après une longue absence au
Mondial, l'Algérie a gagné pour la 3e fois son billet.»
C. B.
El Watan - Jeudi 19 novembre 2009 - 7
L’ÉVÈNEMENT
DES VERTS AU MONDIAL SUD-AFRICAIN
■BARBÈS
Dès le coup de sifflet final, qui a marqué
la victoire des Verts face aux Pharaons (10) à Khartoum, qualifiant l'Algérie au
Mondial 2010 en Afrique du Sud, de
nombreux Algériens et des sympathisants
rassemblés dans le quartier de Barbès à
Paris ont explosé de joie, selon des correspondants de presse. Immédiatement
après la fin du match, sur le boulevard
Barbès et près du métro du même nom,
des attroupements se sont formés avec
drapeaux, pétards et cris de joie. La foule
criait «One, two, three, viva l'Algérie !» et
faisait des signes d'amitié aux Français,
leur lançant : «Maintenant, on va soutenir
la France !» ou «On va tous y aller en
Afrique du Sud !»Aux abords de la station
de métro Barbès, de nombreux jeunes
gens sont montés sur les arbres, les capots
de voitures ou sur des pylônes électriques,
tirant pétards et feux d'artifice dans une
ambiance de liesse.
■MARSEILLE, LYON ETLILLE
La liesse populaire s’est manifestée en Algérie mais également dans
plusieurs villes de pays étrangers où est installée notre communauté
PHOTOS : EL WATAN
■CONSTANTINE
L'hymne national a été chanté haut et fort,
hier soir, par des milliers de fans des
Verts, à la place des Martyrs, en plein
cœur de la ville du Vieux Rocher. Le pu-
blic constantinois, qui croyait dur comme
fer en la victoire de l'équipe nationale, a
préparé la fête durant toute la journée,
avant d'envahir en masses les rues et les
places publiques pour célébrer une victoire historique remportée au stade de «la citadelle rouge» d'Oum Dourman, à Khartoum. Tous les habitants des quartiers
populaires de la vieille ville mais aussi de
Sidi Rached, Ziadia, Aïn El Bey, Boudraâ
Salah, Bab El Kantara, Belle Vue, Boudjenana, Boussouf, et dans toutes les communes de la wilaya ont vécu une nuit
blanche, animée par les cris de joie des
jeunes et les youyous de femmes fusant
des balcons. Tout le monde a dansé jusqu'à une heure tardive de la nuit aux
chants de One, two, three, viva l'Algérie et
MaâkYal Khadra ndirou Hala, mais aussi
avec les chants sortis des répertoires des
années 1982 et 1986, notamment la célèbre Mabrouk alina hadi el bidaya ou
mazal mazal . En fait, les guerriers du Sahara ont donné des ailes à des millions
d'Algériens qui commencent à rêver dès
maintenant d'une participation hors du
commun à la prochaine Coupe du monde
au pays des Bafana Bafana. S.Arslan
■JIJEL
«Bye bye Shehata», c'est le slogan que répétaient à l'unisson des dizaines de jeunes
de la cité Ayouf, dans la ville haute, après
le coup de sifflet final du match opposant
l'équipe d'Algérie à celle de l'Egypte. Une
grande joie s'en est suivie. Sitôt la signification par l'arbitre de la fin du match, des
milliers de jeunes, arborant drapeaux et
maillots aux couleurs de l'équipe nationale et au son des pétards et cris de joie, ont
investi les artères de la ville pour fêter le
triomphe réalisé à Khartoum. Par ailleurs,
des dizaines de véhicules recouverts de
drapeaux ont commencé à sillonner les
rues de la ville au son des klaxons et des
cris de joie des supporters.
Fodil S.
■ELKALA
Une première explosion de joie a soufflé
dans les rues de la ville à la mi-temps, au
score de 1 à 0. Les plus superstitieux ont
conjuré le sort et redoublé de prières. Et
puis, et puis, au coup de sifflet final de
l'arbitre, votre serviteur qui habite sur les
hauteurs, a entendu monter de tous les
quartiers une chose fantastique. Une immense clameur. Inqualifiable. Rien de
commun avec ce qu'on entend dans les
stades.
Il n'y a pas de mot pour décrire ce phénomène. Une joie collective expectorée par
des milliers de personnes, hommes,
femmes et enfants, en grand nombre, sortis spontanément dans la ville. Ensuite,
c'est du classique.
Les cortèges de voitures avec groupes de
jeunes ou familles brandissant l'emblème
national et criant à tue-tête le fameux
«one, two, tree, viva l'Algérie». Les plus
réservés avouent : «Je me sens beaucoup
mieux maintenant... El Hamdou li
Allah». «On l'aura eue, notre revanche,
et avec les honneurs», commentent sommairement les plus circonspects.
Slim Sadki
Sans aucune exagération, des milliers de
supporters ont investi les rues du quartier
Le Petit Maghreb de Montréal au dernier
coup de sifflet du match Egypte-Algérie
qui s’est déroulé à Khartoum, au Soudan.
Un énorme bruit a envahi les rues alentours faisant penser à la proximité d’un
stade de soccer.
L’ambiance était à des années-lumière de
celle de samedi dernier après le match du
Caire. Des milliers de jeunes, pour la plupart des élèves des écoles secondaires,
ont suivi le match à la TV dans les cafés et
restaurants détenus par des Algériens du
quartier. Bien que ce soit un jour d’école,
«la plupart des parents d'élèves d’origine
algérienne ont demandé à ce que leurs
enfants soient autorisés à s'absenter»,
nous dira le jeune Brahim rencontré au
café Tikjda sur la rue Bélanger. Tous les
slogans qu’on entend habituellement
dans les stades algériens étaient repris par
en chœur par les garçons et les filles qui
brandissaient l’emblème national en dansant au rythme des percussions de la derbouka. Des centaines de manifestants
prenaient des photos pour immortaliser
ces moments de joie ou pour prendre
quelques secondes de vidéo à mettre sur
Youtube ou DailyMotion. La police a
bloqué l’accès au quartier pour les voitures afin de permettre aux supporters de
l’EN d’exprimer leur joie et leur bonheur
après la qualification de l’Algérie et tous
les événements qui se sont déroulés avant
le match du Caire où l’équipe d’Algérie
et les supporters ont été agressés par les
Egyptiens. Le camion de télédiffusion de
Radio Canada a été installé avant le match à un endroit stratégique du quartier en
prévision d’une éventuelle qualification.
Bien que le match ait commencé à
12h30, heure de Montréal, les cafés
étaient bondés. A l’heure ou nous mettons sous presse et vu le décalage horaire,
il faisait encore jour à Montréal. Le défilé
de voitures aux couleurs de l’Algérie
sillonnaient les rues du quartier le Petit
Maghreb. Un policier sur place nous a affirmé que ses supérieurs ont prévu de
laisser les rues fermées jusqu’à une heure
tardive de la soirée. Car ils savaient que
tous ceux qui étaient au travail allaient venir défiler.
Samir Ben
Un cri du cœur
Qu’on le veuille ou non, l’Algérie est en phase finale du Mondial
sud-africain. Ni la bassesse des Egyptiens, encore moins leurs
lâches agressions, leurs velléités d’intimidation ne sont venues à
bout de cette équipe algérienne qui, avec nif et honneur, a su
relever le défi d’aller en Coupe du monde, n’en déplaise à ses
détracteurs. Le cœur, la volonté et la rage de gagner ont insufflé en
elle cette formidable force de réaction, en infligeant une nette
victoire sur un terrain de football.
Une jeunesse qu’on a rejetée, dénigrée, a, par amour pour l’Algérie,
démontré son attachement à son pays. Onze bonhommes, non onze
félins, ont prouvé leur suprématie sur les arrogants Pharaons, en
jouant au football tout simplement sans avoir recours ni à la triche
A. M.
ni à d’autres subterfuges. Bravo, l’EN.
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Hier, ils étaient des milliers, voire plus, de
supporters de l'équipe nationale (EN) à
avoir envahi spontanément les rues des
différentes localités de la wilaya de Mascara pour exprimer leur joie et célébrer dignement la fameuse victoire des Verts
face aux Egyptiens lors du match pour la
qualification à la Coupe du monde 2010,
qui a eu lieu dans la capitale du Soudan,
Khartoum. En effet, dès le coup de sifflet
final de l'arbitre du match, les Mascaréens, femmes et hommes, jeunes et
moins jeunes, l'emblème national en
main, ont parcouru les artères de l'ensemble des localités de la capitale historique de l'Emir Abdelkader. Ces derniers,
quasiment désertés durant les 94 minutes
de la retransmission de la mémorable rencontre, ont fortement vibré au rythme retentissant des klaxons de centaines de
voitures, de cris de joie, de youyous des
femmes qui fusaient de partout et même
de sirènes des véhicules et des motards de
la police. Dans cette formidable ambiance, très colorée, agréable et marquée par
des «One, two, three, viva l'Algérie»,
«Allah Akbar, tahya Djazaïr» et «Djeïch
chaâb maâk ya Saâdane», tout le monde
était heureux et la grande joie était partout
dans chaque maison, quartier et ville. Ce
sont les protégés de Rabah Saâdane qui
ont réussi à faire bouger toute une population à Mascara. Même, les bambins
Kaouthar, Mohamed Fawzy et Firdaousse étaient parmi les milliers de supporters
de l'EN très heureux de la fameuse victoiA.Souag
re.
■MONTRÉAL
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■MASCARA
Dès le coup de sifflet final qui a marqué la
victoire de l'Algérie contre l'Egypte (1-0)
au Soudan mercredi soir, des milliers de
supporters des Fennecs ont manifesté leur
joie à Paris, Marseille, Lyon et Lille aux
cris de «one, two, three, viva l'Algérie !»
En milieu de soirée, l'ambiance était à la
fête et aucun incident n'avait été signalé, à
l'exception de Lyon où des véhicules ont
été incendiés, selon les pompiers de la ville. A Marseille, sitôt la fin du match, ils se
sont précipités par centaines au bas de la
Cannebière, drapeaux algériens au vent,
pour célébrer sur le Vieux Port la qualification de leur équipe à la Coupe du monde 2010 en Afrique du Sud. A pied ou sur
deux roues, des jeunes défilaient, klaxon
hurlant, drapés aux couleurs de l'Algérie.
Par petits groupes, parfois en famille,
d'autres entamaient des danses festives
sur de la musique algérienne et des percussions.Quelque 650 policiers ont été
déployés mercredi soir dans la cité phocéenne pour empêcher que se renouvellent les incidents qui avaient suivi la précédente rencontre, samedi, perdue par
l'Algérie 2 à 0. La même liesse régnait
dans les rues de Paris. Sur le boulevard
Barbès et près de la station de métro du
même nom, des attroupements se sont
formés avec drapeaux, pétards et cris de
joie. La foule criait «one, two, three, viva
l'Algérie !» et faisait des signes d'amitié
aux passants, leur lançant : «Maintenant
on va soutenir la France !» ou «On va
tous y aller en Afrique du Sud !» Lille était
également à la fête. Des supporters ont accroché un immense drapeau algérien au-
dessus du passage des voitures dans une
rue principale de la ville. A Lyon, la liesse
a été ternie par des incendies de voitures,
selon les pompiers, qui ne déplorent pas
de blessé.
R.N.
El Watan - Jeudi 19 novembre 2009 - 8
L’ÉVÉNEMENT
Bravo
Chaouchi !
annihilant
du coup toute
chance à ses adversaires d'inscrire le
moindre but, traçant ainsi la route du
Mondial sud-africain aux Verts. Il faut
dire que depuis le match du Caire et la
suspension de Gaouaoui, qui a mis
Chaouchi au-devant de la scène footballistique nationale, les avis
étaient partagés à son sujet, en raison de son caractère et du fait
qu'il allait prendre part à son premier match officiel en sélection et
quel match ! Probablement, l'un des plus importants dans l'histoire
du parcours de notre sélection, même si techniquement, il n'y avait
aucun doute sur les qualités et la stature de Chaouchi, qui a eu
d'ailleurs (à notre grande joie) à le prouver à Khartoum. Alors
merci les Verts et merci à M. Chaouchi pour cette immense joie
qu'ils ont donnée aux Algériens. Vive l'Algérie.
T.A. S.
Publicité
Mondial. Flash-back sur le parcours époustouflant de nos Verts. Ils le commencent timidement, lors du premier tour, par une défaite à Dakar face aux Lions de la Teranga
(1-0). Ils se rachètent, par la suite, face au Liberia en s'imposant par (3-0). Les coéquipiers de Ziani perdront leur deuxième déplacement face à la Gambie (1-0) qu'ils
battront, le jour suivant à Blida, sur le même
score. Et vint le match capital du groupe
face au Sénégal à Blida. C'était un certain
5 septembre 2008 en plein mois de Ramadhan.
L'Algérie l'entame laborieusement, après,
l'ouverture du score par les visiteurs.
Les Bezzaz, Matmour et Ziani vont puiser,
appuyés par des supporters engagés, au fond
de leurs tripes pour renverser incroyablement la situation terminant la partie en leur
faveur (3-2). L'espoir renaît. Forcé au partage des points à Monrovia face au Liberia
dans l'ultime journée (0-0), la qualificawww.algeriatenders.com tion revient néanmoins à l'Algérie après
que le Sénégal eut été tenu en échec
(1-1) par la Gambie grâce à un but enLe premier site Internet dédié
caissé à la toute dernière minute.
aux appels d’offres algériens
Un signe prémonitoire pour les Verts
- Classés, triés par secteur d’activité
quant à une qualification au Mondial
- Mise à jour permanente et quotidienne
- Plus de 200 000 appels d’offres insérés depuis 6 ans
après une éclipse de 24 longues années.
Lors du deuxième et dernier tour, l'AlDémonstration gratuite sur demande
gérie qui commençait sérieusement à y
autres prestations disponibles, nous consulter
croire, hérite d'un groupe difficile en
Tél. : 021 28 41 13/18 - Fax : 021 28 41 15
compagnie de l'Egypte, de la Zambie et
E-mail : [email protected]
du Rwanda. Les héros mènent le bal
e président Bouteflika a adressé, hier, un message
aux joueurs de l'équipe nationale de football et à son
staff technique, après sa qualification au Mondial
qui se déroulera en Afrique du Sud.
«Une fois de plus, vous venez de triompher et d'offrir une
nouvelle joie à votre public, en Algérie et ailleurs, en arrachant la qualification de notre équipe nationale de football, pour la troisième fois, à la finale de la Coupe du
monde. Ce fut là, pour tous les Algériens, le motif d'une
joie ineffable et d'une immense fierté car, par la prouesse
que vous avez accomplie, vous venez de réaliser vaillamment un rêve qui était jusqu'alors de l'ordre de l'impossible.»
APS
Les Verts arriveront
cet après-midi
L
'équipe nationale regagnera aujourd'hui en début d'après-midi le pays après avoir arraché brillamment sa
qualification au Mondial 2010 en battant l'Egypte 1-0 à
Omdurman. C'est le ministre de la Jeunesse et des Sports,
Hachemi Djiar, lui-même qui l'a annoncé à partir de
Khartoum (Soudan). «Les joueurs de l'équipe nationale
doivent se reposer ce soir et seront de retour à Alger demain en début d'après-midi.» M. Djiar a également exprimé ses vifs remerciements aux joueurs après cette qualification en déclarant : «La justice a gagné et l'Algérie a
gagné. Vive l'Algérien et vive l'Algérie.»
A. B.
COUPE DU MONDE 2010
Les 31 pays qualifiés
es 31 pays qualifiés pour la Coupe du monde de footLde barrage
ball 2010 en Afrique du Sud, en attendant le match
retour (Uruguay-Costa Rica) prévu hier.
Chaouchi a été le digne
remplaçant de Gaouaoui
dans les buts de l’EN
Et de trois pour El Khadra
L
L
●Cette grande victoire
à Khartoum est l'œuvre
des héros que sont
les capés de Saâdane.
APRÈS 24 ANS D'ABSENCE DU MONDIAL
e rêve devient réalité. L'équipe nationale
de football sera présente à la très prestigieuse et convoitée Coupe du monde que
devra abriter l'année prochaine l'Afrique du
Sud. Et pour la troisième fois de son histoire
après sa participation au Mondial espagnol
en 1982 et à celui du Mexique, quatre ans
plus tard, en 1986.
Les Verts étaient à cette époque au sommet
de leur art avant de chuter à cause d'une gestion désastreuse des affaires de la discipline.
Une qualification méritée dans la mesure où
El Khadra avait été victime de la hogra des
Egyptiens au Caire. Bus de l'équipe caillassé
et les supporters sauvagement agressés. L'Egypte a usé des moyens extrasportifs pour
avoir raison des Verts. Peine perdue : les héros de Rabah Saâdane les ont eus, ils les ont
battus logiquement, hier, à Oum Darman
(Soudan) par la plus petite des marges, arrachant ainsi une qualification héroïque au
Message
du président
Bouteflika
dès le début en dominant largement leur
groupe : victoire en aller et retour sur la
Zambie (1-0 et 2-0), exploit sur l'Egypte
(3-1) et quatre points arrachés sur le dos du
Rwanda (0-0 et 3-1). Avant le match décisif
du Caire de samedi dernier, l'Algérie occupait confortablement le fauteuil de leader
avec trois points d'avance sur l'Egypte, adversaire du jour, et un meilleur goal-average.
Les Pharaons devaient gagner au Caire avec
deux buts d'écart pour espérer jouer un
match d'appui.
Sachant pertinemment que battre les Verts
sur un score large relevait de l'impossible,
les Egyptiens dressent un traquenard, minutieusement préparé avec un silence curieux
de la FIFA, aux Verts et leurs supporters histoire de revenir dans la course. C'était vraiment mesquin de la part des Pharaons, doubles champions du continent (2006 et 2008),
censés chercher la gloire sportivement. Victorieuse par 2-0, l'Egypte n'est tout de même
pas qualifiée. Les Verts leur donnent rendezvous, au Soudan, pour un match de barrage.
Une rencontre qui porte bien son nom du
fait que l'équipe d'Algérie réussira à barricader la route à la vieillissante équipe égyptienne dont les joueurs devront désormais
penser à leur retraite. Voir le Mondial sur
leurs petits écrans est le meilleur moyen
avec lequel ils peuvent commencer leur retraite. Mais sans gloire. Désormais, la pyramide du foot arabe est inversée. L'Algérie y
est au sommet.
Kamel Yamine
PHOTO : B. SOUHIL
L
'Algérie est au
Mondial, et
c'est grâce à
des gladiateurs
qui ont su défendre crânement les couleurs et
l'honneur de notre patrie,
après le traquenard et les
agressions odieuses du Caire.
Des joueurs, par amour aux milliers de
fans qui ont fait le déplacement à Khartoum et aux millions qui attendaient cette
qualification ont permis que le rêve devienne réalité. Cette grande victoire à Khartoum
est l'œuvre des héros, que sont les capés de Saâdane.
Mais il faut dire que si cette qualification est l'œuvre de
tous les joueurs, avec le mérite qui revient à toute l'équipe,
joueurs, dirigeants, staff et aux supporters qui ont fait le déplacement, une mention spéciale est à décerner au portier Faouzi
Chaouchi, et pour cause. Pour sa première sortie officielle avec les
Verts et dans un match aussi délicat que capital, l'enfant de Bordj
Ménaïel a su sortir le grand jeu, en gardant sa cage vide, et donner
forme au rêve de tous les Algériens. En effet, bien concentré sur son
sujet, inébranlable, tel un guerrier, Chaouchi a été le digne remplaçant de Gaouaoui dans la cage. Ni l'importance de la rencontre ni les
assauts répétés des attaquants égyptiens, et encore moins la pression
qui a pesé sur son dos pour sa première cape, n'ont ébranlé le portier
des Verts, qui est sans conteste l'homme du match, pour ne pas dire
monsieur 50%. Calme, serein et quelquefois même provocateur à
l'égard des Egyptiens, Chaouchi a donné confiance à ses
coéquipiers et à tous les Algériens grâce à ses sorties
et à ses courageuses
interventions,
Zone Afrique : Afrique du Sud (pays organisateur),
Ghana, Côte d'Ivoire, Cameroun, Nigeria et Algérie
Zone Amsud : Brésil, Paraguay, Chili et Argentine
Zone Concacaf : Etats-Unis, Honduras et Mexique
Zone Asie/Océanie : Corée du Nord, Corée du Sud, Japon, Australie et Nouvelle-Zélande.
Zone Europe : Angleterre, Espagne, Pays-Bas, Allemagne, Danemark, Serbie, Italie, Suisse, Slovaquie, Grèce,
Portugal, France et Slovénie.
(APS)
El Watan - Jeudi 19 novembre 2009 - 9
ALGER INFO
DÉCHARGE
SAUVAGE À BORDJ
EL BAHRI
REQUALIFICATION DES CITÉS
350 familles relogées
à Diar El Kef
LES
RESPONSABLES
FONT LA SOURDE
OREILLE
avoir dénoncé à maintes reprises
A près
l’existence d’une décharge sauvage au
quartier La Brise Marine dans la commu-
●Plusieurs immeubles des cités datant de l’époque coloniale doivent faire l’objet d’une opération de
requalification, permettant aux familles de vivre dans des conditions décentes
● Mais jusqu’à présent une telle opération n’a touché que la cité Diar El Kef.
limat de France, Cité Mahieddine, Diar
Chems, Hay Ennakhil, pour ne citer que
ces cités-dortoirs sont autant sources de
promiscuité que foyers de tension. Faut-il dire
que la dégradation du bâti a pris des proportions
alarmantes dans certaines cités populeuses, au
point où deux, voire trois familles, vivent dans
des cagibis, où chacune d’elles est confinée dans
un espace d’habitation ne dépassant pas
quelques mètres carrés. Des milliers de familles
vivant depuis plus d’une cinquantaine d’années
dans ces quartiers-favellas attendent que leurs
conditions de vie soient améliorées. La solution ? Soit attendre l’opération relogement, soit
opter pour la construction anarchique dans les
dépendances communes d’un immeuble. Et ce
qui a suscité le courroux dernièrement à Diar
Echems est illustratif à plus d’un titre : vivre
dans un taudis que deux, voire trois familles partagent depuis des années n’est pas «commode».
Difficile de cohabiter lorsqu’on voit «des
familles tassées dans des réduits de 13 m2 comme
c’est le cas à Diar el Kef», dira un des élus de la
commune de Oued Koriche, Farid Oumahamed.
Des gens vivent dans des conditions lamentables
depuis des lustres et attendent l’opération relogement ou que leur espace d’habitation soit requalifié. «Ce qui les pousse à empiéter sur l’espace
commun», fait remarquer un locataire de la cité
Climat de France. Cette cité construite en 1957
par Pouillon doit faire l’objet d’une requalification des cellules qui abritent quelque deux mille
familles entassées. Quant à la cité Diar El Kef
qui a été réalisée en 1957 par les architectes
Daure et Berry, elle était destinée initialement au
recasement des populations locales. Autrement
dit, un centre de transit pour les sans-logis de
manière temporaire. Mais depuis 1962, les
quatre immeubles de la cité populeuse offrent un
décor où, le moins qu’on puisse dire, il ne fait
pas bon vivre. Des cellules de quelques mètres
carrés abritent une maisonnée qui grossit au fil
PHOTO : MALIKA TAGHLIT
C
une opération pour en finir avec les F1
des ans, sans connaître un meilleur sort. «Les
gens n’hésitent pas à construire sur la terrasse,
la cage d’escalier, le hall d’entrée, aux abords
des immeubles, etc.» note un locataire qui vient
de bénéficier d’un logement neuf à Draria. Et
c’est à la «faveur» des inondations du 10
novembre 2001 de Bab El Oued que la population de cette cité a manifesté son indignation et
crié son ras-le-bol, en interpellant les autorités
locales pour prendre en charge leurs doléances.
A croire que le malheur des uns fait le bonheur
des autres ! Un programme d’action a été mis en
place en 2001 pour mettre en branle l’opération
de réaménagement de la cité. En effet, la quatrième opération tiroir de la cité Diar El Kef vient
d’être achevée. Ainsi, 89 familles ont bénéficié
de logements réaménagés sur site et 261 autres
ont été relogées au niveau des communes de
Draria et Souidania.
Rappelons que l’opération tiroir initiée par les
autorités locales concerne le réaménagement des
790 cellules des immeubles de ladite cité, en des
appartements décents affectés aux familles.
Environ 400 familles ont pu bénéficier de cette
opération recasement et relogement, initiée
depuis 2002. La 5e et dernière opération tiroir
concernera la requalification de 186 cellules qui
seront transformées en 106 logements. Celle-ci
démarrera, juste après la mobilisation de l’enveloppe qui sera affectée à l’APC dans le cadre du
recasement et du relogement de 310 familles,
rappelle notre interlocuteur.
M. Tchoubane
SUR LE VIF
ne de Bordj El Bahri, les résidants ont été
surpris, ces dernières semaines, par l’attitude des autorités locales.Elle relève de
l’inconscience dans son expression la plus
poignante. En effet, au lieu de procéder au
ramassage des déchets et autres ordures de
la décharge, ces derniers se sont, non seulement abstenus de le faire, mais ont autorisé une entreprise à déverser des chargements de terre sur toute la surface du site,
de sorte qu’il ne reste au bout du compte
entre les premières maisons du quartier et
les monticules de terre que huit mètres de
distance. C'est-à-dire la largeur de la route
qui sépare les deux espaces. Les responsables locaux semblent par cette action
contraire à la réglementation vouloir pousser les habitants du quartier dans leurs derniers retranchements, puisque la décharge
en question ne recevait initialement que de
simples déchets ménagers.
Elle fut par la suite sustentée par des résidus hospitaliers hautement toxiques, pour
recevoir par la suite des montagnes de
terre et de gravats. Les habitants de La
Brise Marine ont manifesté leur mécontentement et demandé par la même occasion l’intervention des responsables qui
n'a pas manqué de les décevoir. «Un seul
élu a daigné se déplacer furtivement sur
les lieux, pour ne plus donner de suite», se
désole un habitant du quartier.L’image que
renvoie l’endroit actuellement est aisément assimilable à celle de la décharge de
Oued Smar.
En somme tout a été couvert par les
déchets et les monticules de terre, ensevelissant même quelques arbres centenaires
et une végétation qui faisaient dans un
passé récent le bonheur des habitants du
quartier, notamment les enfants.
24 HEURES
PAGAILLE
PHOTO : M. SALIM
BOUROUBA : MOUTONS
À LA STATION DE TAXIS
Dans ce cafouillage indescriptible de plaques d’orientation, il n’est pas aisé de
retrouver son chemin
Près d’une trentaine de têtes
de bétail sont visibles ces
jours-ci à la station urbaine
de taxis, située à la sortie
sud- est de Bourouba. Les
vendeurs, venus, en partie du
centre du pays, surveillent
leurs troupeaux dans ce site
connu pour sa pauvreté. Les
moutons sont de taille
moyenne et semblent
rassasiés.
Cependant, les citoyens ne
daignent pas s’en approcher
vu les prix affichés.
Un vendeur pris par le doute
dit avoir acheté du souk de
Boumerdès une dizaine de
moutons à 23 000 DA la tête.
Il craint à présent de ne
pouvoir les écouler même à
20 000 DA. Aussi, est-il
devenu quasi-impossible de
trouver un petit espace sur le
sol de la commune de
Bourouba où parquer ses
moutons. La pagaille ayant
régné ces dernières années a
poussé les responsables de
l’APC à faire respecter la loi
Ces derniers ont pris soin de
réunir toutes les conditions
acceptables pour
l’organisation d’espaces de
vente des moutons. Pour sa
part, le service des
transports, au niveau local, se
montre un peu tolérant vis-àvis de des vendeurs de bétail.
AÏN TAYA :
LES VICTIMES DES
DOS D’ÂNE
A l’endroit même où les élus
locaux ont réalisé un
ralentisseur sur la route
nationale suite aux
réclamations de la
population, un accident
dramatique à eu lieu hier
dans la matinée.
Si la sécurité des riverains
doit être la préoccupation des
responsables locaux, la
précipitation à contenter
certains de peur d’émeutes
ne doit pas, non plus être la
cause de situations tragiques.
Tout le monde doit, avant
tout, respecter la loi qui régit
la circulation routière et c’est
elle qui détermine les
endroits à équiper de
ralentisseurs ainsi que les
normes de leur réalisation.
Les réactions épidermique et
populiste n’arrangeront
certainement pas tout le
monde.
HORAIRES
DES PRIÈRES
El Fedjr
Dohr
El Asr
El Maghreb
El Icha
06 h 00
12 h 34
15 h 16
17 h 39
19 h 01
El Watan - Jeudi 19 novembre 2009 - 9
ORAN INFO
ENFANTS TRISOMIQUES
EL HAMRI
L’ÉCOLE SHERAZI SADREDINE
TENTE L’INTÉGRATION
30 familles attendent
un relogement promis
’établissement Sherazi Sadredine à Bel Air est le preLclasses
mier à Oran à avoir accueilli, depuis l’an dernier, les
d’enfants trisomiques, une initiative commune avec
l’association ANIT qui en a fait la demande et qui a trouvé
une oreille attentive chez Mme Debbah Souad, directrice.
«Nous avons 2 classes de 10 et 8 enfants encadrés par des
enseignants spécialisés mais notre but était de leur permettre une socialisation avec les enfants dits normaux avec
lesquels ils assistent à la levée du drapeau le matin et jouent
pendant la récréation, ce qui contribue à créer des liens
d’amitié et d’atténuer le sentiment de marginalisation», explique la directrice qui a salué cette initiative dès le départ.
Représentant local de l’ANIT, Boubekri souhaite que cette
expérience, également menée dans une école à Arzew,
s’élargisse à d’autres écoles de la région pour répondre à la
demande. Les équipements et les encadreurs sont entièrement pris en charge par l’association grâce à l’implication
des parents de cette catégorie. La directrice de l’école a effectué les démarches administratives pour récupérer l’aide
de 3000 DA et les livres scolaires au profit de ses enfants.
«Ce n’est pas tant le chiffre qui nous intéresse que la qualité de l’accueil et de l’enseignement prodigué», ajoute-telle. En fait, ces élèves sont d’abord accueillis au centre pédagogique et orthophonique pour subir un test d’évaluation
(4 fois par mois) gratuit pour les adhérents de l’association
contre 1000 DA dans les autres structures. Ceux âgés entre
6 et 9 ans qui répondent à certains critères leur permettant
de suivre un cursus scolaire sont orientés vers ces classes
spéciales avec pour ambition, selon le représentant de l’association, de faire évoluer les choses pour que, à moyen terme, certains parmi eux puissent, pourquoi pas, décrocher le
baccalauréat même à un âge avancé.
Un souhait légitime mais, pour le moment, on espère ouvrir
deux classes à la cité des 1500 logements de l’USTO pour
cette saison 2009/2010 et régler le problème des repas car
les élèves sont admis en demi-pension. Auparavant, la
prestation était assurée, diront-ils, par les œuvres sociales
de la wilaya. Pour le reste, grâce à l’implication de la DJS,
ces mêmes enfants bénéficient aussi de séances d’entraînement en natation.
Djamel Benachour
●«On avait l’espoir d’être relogés avant la rentrée sociale. On est aux portes de l’hiver et rien ne
paraît à l’horizon. On nous a signifié après la visite du CTC qu’une commission de wilaya
allait visiter les familles une par une durant l’été pour arrêter la liste des bénéficiaires.
Mais personne n’est venu».
ne trentaine de familles recasées
au niveau de l’école Mostefa Si
Benyasaad dans le quartier d’El
Hamri attend leur relogement depuis
maintenant plus d’une année. Face au
calvaire qu’elles endurent dans cet établissement scolaire vétuste et désaffecté, les familles ne cessent d’interpeller
les autorités concernées pour se pencher
sur leur cas et mettre un terme à leur
souffrance. Selon le délégué du secteur
urbain d’El Hamri et délégué auprès de
la division de l’urbanisme, ces familles
ont été recasées au lendemain de l’opération de relogement qui avait touché les
familles habitant dans des bâtisses menaçant ruine au niveau de ce quartier.
«En l’absence d’un centre de recasement, les responsables concernés n’ont
eu d’autre choix que de les recaser dans
cette école», assure le délégué du sec-
U
teur qui affirme que ces familles seront
prises en charge en cas de nouvelle opération de relogement. «Les autorités locales sont informées de la situation de
ces familles comme l’ensemble des familles sinistrées d’El Hamri et nous attendons toujours leur relogement»,
ajoute le même responsable.
PROTESTATION
Il y a lieu de rappeler que, la semaine dernière, une vingtaine de «mal-logés» du
quartier d’El Hamri, exclusivement des
femmes, avait observé un sit-in de protestation devant le siège de la wilaya d’Oran
pour rappeler aux autorités locales, et à
leur tête le wali d’Oran, les engagements
pris par l’Etat pour le relogement des habitants du vieux bâti à El Hamri. «On ne
veut plus habiter dans des trous à rats. Où
est notre droit au logement ?». C’est ce
qu’on pouvait lire sur certaines banderoles brandies par les protestataires. «On
avait l’espoir d’être relogés avant la rentrée sociale. On est aux portes de l’hiver
et rien ne paraît à l’horizon. On nous a signifié après la visite du CTC qu’une commission de wilaya allait visiter les familles une par une durant l’été pour
arrêter la liste des bénéficiaires. Mais
personne n’est venu. Notre patience a atteint ses limites. On est psychologiquement à bout. Il nous est impossible de
supporter une nouvelle saison des pluies
dans ces «trous» qui dégoulinent de partout.» Aux problèmes liés à l’insalubrité
et aux risques d’effondrement, s’ajoute
l’exiguïté. En effet, certaines familles
composées de plusieurs ménages vivent
ensemble dans des F2 et F3. Une situation devenue ingérable, affirment les protestataires.
Bouchra M.
HABITAT PRÉCAIRE
Démolitions à Gdyel et Mers El Kébir
lus de 300 habitations
précaires ont été recensées à travers les places publiques et placettes de la
commune de Mers El Kébir.
L’opération de la démolition
est programmée pour très
bientôt, vu l’image désolante
qu’ont donnée ces bidonvilles à cette commune touristique, qui devait abriter des
zones d’activités importantes. 30 constructions illicites ont déjà été démolies
dans cette commune. La majorité des propriétaires de ces
habitats possède des logements dans d’autres wilayas.
Ces dépassements ont été
également enregistrés à Es
Sénia, Bir El Djir et Aïn El
Turck. Parallèlement, la commune de Gdyel avait enregistré la démolition de plus
d’une centaine de constructions illicites dans le cadre de
PÔLE PÉNAL SPÉCIALISÉ
P
PHOTO : ABDELKRIM
L’AFFAIRE DES 85 MILLIARDS
DE PRÉJUDICE À LA BARRE
En contrepartie des démolitions, la daïra de Gdyel a programmé la distribution de 173 logements
sociaux contre 3300 demandes d’acquisition. Rappelons que cette agglomération a bénéficié d’un
programme de 1500 logements dans le cadre du RHP
la résorption d’habitat précaire. Cette commune regroupe
globalement plus de 400
constructions réparties à travers Ben Fréha, Hassi Mef-
soukh, etc. Ajoutons que la
daïra de Gdyel a programmé
la distribution de 173 logements sociaux contre 3300
demandes d’acquisition.
Rappelons que cette agglomération a bénéficié d’un
programme de 1500 logements dans le cadre du RHP.
Rym S.
SDO, UNE NOUVELLE FILIALE GROUPE
SONELGAZ
Une nouvelle filiale de La Sonelgaz, a été
mise en place avec une direction qui a
pour siège Oran. Il s’agit de la Société de
Distribution de l’Électricité et du Gaz de
l’Ouest (S.D.O.) qui regroupe une
vingtaine de directions de distribution
réparties dans 17 wilayas de l’Ouest du
pays.
Dans le cadre de ces activités
commerciales, la S.D.O. comptait, au
mois de septembre dernier, quelque
1 870 000 abonnés au réseau électrique
et 75 534 autres à celui du gaz. Elle
emploie un collectif de 5 660 agents. T. K.
nancier d’un montant de plus de 85 milliards de centimes.
Selon les faits consignés sur l’arrêt de renvoi, le présumé
accusé, A.L., un commerçant établi et demeurant à Alger,
aurait exporté une quantité considérable de déchets ferreux
d’une valeur estimée à plus de 30 000 euros, durant la période s’étalant entre 2002 et 2007 et ce, sans honorer ses engagements vis-à-vis des impôts. Hier à la barre, il a déclaré
que «des tierces personnes ont utilisé à, son insu, son registre de commerce pour s’adonner à ce trafic». Le prévenu
a réfuté en bloc toute son implication dans cette affaire. Le
représentant du ministère public a mis en évidence l’énorme préjudice porté à l’économie nationale avant de conclure en requérant une peine de 5 années de prison ferme. La
défense a plaidé le bénéfice des circonstances atténuantes.
L’affaire a été mise en délibéré et le verdict sera rendu le 25
du mois courant.
Rachid Boutlélis
FEU DE FORÊT
EN BREF
UN SOUTIEN POUR BOOSTER L’ÉLEVAGE
DES VACHES LAITIÈRES
Dans le cadre de la promotion et le
développement du secteur de
l’agriculture, les éleveurs de vaches
bénéficieront de soutien du ministère de
la tutelle pouvant atteindre 25%, sans
intérêts pour l’achat d’une seule vache
laitière.
Ceci s’inscrit dans le cadre de la
couverture du marché local en lait. La
tutelle compte appuyer le lait à 12 dinars
le litre.
La wilaya compte 340 éleveurs de vaches
et produit annuellement près de 19
millions de litres.
R. S.
e tribunal du pôle pénal spécialisé d’Oran s’est penché,
Lchanges,
hier, sur une affaire d’infraction à la réglementation des
qui a occasionné au Trésor public un préjudice fi-
LE SALON INTERNATIONAL «LOGIBAT
2009» À PARTIR DU 22 NOVEMBRE
Le salon International du bâtiment
«Logibat 2009» aura lieu à Oran au
palais des expositions de l’E.M.E.C., du
22 au 26 novembre. Cette édition
organisée par le groupe Sogex-Export,
qui est dédiée au bâtiment, aux
matériaux de construction ainsi qu’aux
nouvelles techniques de réalisations,
verra la participation de plus d’une
centaine d’opérateurs nationaux et
étrangers. Parmi les pays étrangers qui
ont confirmé leur participation,
l’Indonésie a été retenue comme invitée
d’honneur à cette manifestation.
T. K.
UN HECTARE D’ARBRES
FRUITIERS RAVAGÉ
u cours de la période allant du 17 au 18 novembre, les
A
services de la Protection civile d’Oran sont intervenus
pour circonscrire le feu qui s’est répandu en divers endroits
de la wilaya. C’est ainsi qu’à la ferme dénommée Chaïla
Djelloul, située sur la route Tonio, dépendant de la commune de Bousfer, daïra d’Aïn El Turck, 1 hectare d’arbres fruitiers constitués de prunes et de pêches ainsi qu’un autre
hectare de buissons entourant la ferme ont été complètement ravagés par le feu.
Les soldats du feu, qui ont réussi à circonscrire le sinistre,
sont intervenus cette fois à la forêt du Murdjadjo pour maîtriser un début d’incendie qui a cependant détruit 1 hectare
et demi de pins maritimes, sans faire heureusement aucune
victime en vies humaines.
Hadj Sahraoui
El Watan - Jeudi 19 novembre 2009 - 1
RÉGION EST
BISKRA
MISE À NIVEAU URBAINE
Démission du
P/APW
Mila fait son lifting
●La ville de Mila se met peu à peu au diapason des aménagements d'envergure qui sont lancés
un peu partout dans la cité.
ualifiée, à tort ou à raison, de ville consommatrice de gros budgets pour des résultats
qui font jaser, la capitale de la wilaya, à laquelle on accole aussi l'étiquette d'agglomération
rurale qui peine à enfourcher le cheval du développement et de la modernité, se départit doucement
mais sûrement de ses affabulations qui nuisent à son
statut de chef-lieu de wilaya. Après la réception de
prestigieux projets d'aménagement urbain, pour ne
citer que le superbe rond-point, les carrés de verdure
et les espaces de détente de Aïn Essayah (1ère
tranche), ainsi que la réhabilitation d'autres tronçons
routiers, des travaux ambitieux visant la rénovation
de la ville sont remis au goût du jour. Le P/APC, Bachir Belaâtar, veille au grain et est au four et au moulin pour le succès de cette opération accueillie avec
soulagement par la population. «En collaboration
avec la DUC, nous sommes en train de mettre en
exécution tout un programme (sectoriel) d'aménagement urbain scindé en trois phases. Les travaux
relatifs à la 1ère tranche (bitumage des routes, éclairage public, voirie et pose de carrelage), lancés au
niveau du principal boulevard de la ville, en l'occurrence la rue de la Liberté, ainsi que les rues Jérusalem, Bentobal et Dehili, sont en voie d'achèvement»,
a-t-il expliqué. Des opérations similaires de relookage du centre-ville, inscrites au titre de la 2 e
tranche, battent également leur plein sur les avenues
Benkarba, Saïghi, Bentounsi et le 2e lot de la rue de
Jérusalem. Selon le chef de l'exécutif communal, les
sections allant du secteur militaire aux anciennes
galeries et au siège de la sûreté de wilaya à la CNR
figurent au menu de cette mise à niveau urbaine. Ce
sera ensuite au tour du tronçon de Sidi Bouyahia,
vers El Kouf, de bénéficier d'actions de restauration
analogues. A la lumière de ces chantiers prometteurs, qui ne manqueront pas d'avoir un impact positif sur le cadre de vie citoyen, c'est un véritable branle-bas de combat qui s'installe sur l'ensemble du
Q
BATNA
Le programme de réhabilitation concerne 30 des 32 communes de la wilaya
carré du centre-ville. Les cités périphériques figurent aussi en bonne place parmi les préoccupations
des responsables locaux. Preuve en est que «des
opérations de lifting urbain sont sur le point d'être
lancés au profit des lotissements Brik, Belaâtar et la
cité Boughache», affirme le maire de la ville. Idem
pour le quartier El Kherba, dont la 1ère tranche du
projet de revêtement de la route principale (en
boucle) sur un linéaire de 4 km a déjà été confiée,
tandis que l'aménagement des voies secondaires est
en phase de consultation. Enfin, le très populeux
quartier de Senaoua aura son lot d'aménagement à
l'issue de l'achèvement des travaux (en cours) de
restauration des réseaux de l'AEP et d'assainissement. «Les projets sectoriels, induits par la remise
en l'état des axes routiers du centre-ville et les divers
aménagements engagés au titre de la 1ère et la 2e
tranche, ont coûté la bagatelle de 240 millions de dinars», a souligné le DUC, Belkacem Boussaha, faisant remarquer au passage que «les programmes de
réhabilitation urbaine concernent 30 des 32 communes de la wilaya».
M. Boumelih
Débrayage des universitaires
à Souk Ahras
La silicose tue
encores à Tkout
Un jeune homme, âgé de 37 ans,
tailleur de pierre de son état, a été
inhumé avant-hier à Tkout, région
devenue très célèbre par ses
tailleurs de pierre. La victime a
rendu l'âme après une longue
maladie et une lutte désespérée
contre la mort. Causée par
l'inhalation, à longueur de journées
et d'années, de poudre fine
et de poussière, la mort continue
de sévir dans cette région.
La cilicose, présente en
permanence, est devenue
une véritable faucheuse
et fait chaque année sa moisson
de victimes. Rappelons qu'une
autre victime avait été dénombrée,
24 heures à peine avant ce nouveau
drame, gonflant ainsi le chiffre
macabre à 49 victimes recensées
depuis l'apparition de la maladie
ravageuse. Les victimes, pour la
plupart très jeunes, sont des
artisans qui vivent dans des
conditions lamentables; le métier
qu'ils pratiquent est devenu l'une
des causes principales de mortalité,
après les accidents de la route.
Le phénomène n'a cessé d'être
signalé par les médecins de la
région et les mass média,
sauf que ces interpellations
nombreuses n'ont pas fait réagir
les responsables. Faut-il qu'il y est
encore des morts pour qu'ils se
penchent sérieusement sur cette
situation dramatique ?
N. N.
PHOTO: B. AHCENE
C'est avec plus de 75 minutes de
retard sur l'horaire prévu et en
l'absence de tous les membres de
l'exécutif de la wilaya -le wali étant
parti saluer les hadjis de la région
des Ziban en partance vers les LieuxSaints- que la séance extraordinaire
de l'APW de Biskra s'est ouverte,
hier, avec un seul point à l'ordre du
jour: la démission du président
T.Megghezzi. La décision de
démissionner remonte, semble-t-il,
au lendemain de la proclamation
des résultats du primaire organisée
par son parti, le FLN, vendredi passé
au complexe Hammam Essalihine.
En effet, il a été devancé par l'actuel
P/APC de Biskra par 87 voix alors
que lui-même n'a pu obtenir que 32
bulletins. Quant au 3e candidat à la
course aux sénatoriales, M. Khélifa,
maire d'Ourlel, en bon dernier, n'a
recueilli que 15 suffrages.
Tayeb Meghezzi, se sentant «trahi»
par ses pairs, décidera alors de
démissionner avec fracas de son
poste de président de l'APW.
Ce dernier n'a a pas voulu entendre
ni les innombrables appels de ses
accointances politiques qui
tentaient de le dissuader ni même
l'avis du cheik de la zaouia de Tolga
qui s'est déplacé à Biskra. Les fins
observateurs de la vie politique
locale estiment que la «trahison »
ou le « lâchage » de Meghezzi s'est
tramé au cours d'une réunion tenue
chez un baron du FLN, en marge de
la dernière visite effectuée par de
Belkhadem à Biskra pour inaugurer
une rencontre sur «El Iidjaz dans le
Coran et la Souna», organisée au
complexe islamique de Sidi Okba.
Bachir Mebarek
etardée de deux jours pour une meilleure concertation, le mot d'ordre de grève décrété par le CNES a
R
été suivi, mardi et mercredi, à Souk Ahras avec un taux
de 90%, selon Abdesselam Bouguerra, le porte-parole
de l'instance locale. Ce dernier a déclaré, à ce sujet, que
la corporation est consciente des préoccupations contenues dans la plate-forme de revendications adressée au
ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche
scientifique, chose qui explique ce franc succès du débrayage constaté à travers toutes les universités du pays.
De visu, la majorité des instituts dépendant du centre
universitaire de Souk Ahras ont connu des perturbations
des cours pendant les dernières 48 heures. La promulgation du régime indemnitaire et sa régularisation avec effet rétroactif à compter du 1er janvier 2008, l'arrêt du recours abusif à la justice pour régler des problèmes
internes, la protection de l'enseignant contre les prérogatives illimitées de l'administration, l'amélioration de
la gestion pédagogique et administrative de l'université
et la prise en charge du problème du logement, font partie des principaux griefs répertoriés par le CNES. Youcef Berriche, directeur du centre universitaire de Souk
Ahras, avance, de son côté, un taux de participation
presque nul. A ce propos, il déclare: «Pour les journées
de mardi et mercredi, nous n'avons recensé que trois enseignants absents dans les instituts de droit et celui des
lettres arabes et langues étrangères. S'agissant de la
grève nationale, aucun cas ne nous a été signalé.» Le
même responsable a ajouté que le CNES n'a pas été installé conformément aux textes en vigueur et qu'il est, de
ce fait, dans l'illégalité par rapport à l'administration du
centre universitaire.
A. Djafri
L'éducation
toujours
en grève
es fonctionnaires de l'éducation sont restés solidaires, campant sur leur position
de maintien de la grève. Hier encore, au 4e
jour de la deuxième action du débrayage, la
grève s'est poursuivie sans relâche dans la
quasi-totalité des écoles, CEM et lycées. Les
coordinateurs de wilaya des syndicats autonomes, l'Unpef et le Cnapest, attestent que
l'action de protestation est montée crescendo
avec son élargissement à plusieurs établissements de Oued Athménia et Bouhatem.
Quant au taux d'adhésion, il est, selon leurs
affirmations, de l'ordre de 98%.
M. B.
L
PROCÈS MOHAMED-LATAFI WALI DE CONSTANTINE
Revirement de la justice
'affaire opposant Mohamed Latafi, président de
la coordination de wilaya du mouvement associatif, au wali de Constantine, après avoir connu un
revirement de la justice pour le moins inattendu,
consistant en la réinstruction de l'affaire, n'est pas
près de connaître son épilogue. En effet, le président
du tribunal de Constantine, après avoir été destinataire d'une requête présentée par M.Latafi, décide,
contre toute attente, d'enrôler à nouveau l'affaire. La
séance, qui s'est ouverte le 10 novembre à la cour de
Constantine, a vu la présentation des faits par les
avocats des deux parties.
Après avoir attentivement écouté ces exposés, le
juge a renvoyé le verdict à la date du mardi 17 novembre. Et c'est donc avant-hier que le verdict est
tombé, condamnant le coordinateur du mouvement
L
associatif à une peine de trois mois de prison avec
sursis, assortie d'une amende de 20 000 DA. Cette
affaire de diffamation, qui défraye la chronique locale depuis le début de l'année, reste unique en son
genre, au vu de son traitement particulier et du vice
de forme relevé par maître Chorfi Ali, avocat de
M.Latafi. Lors de ses plaidoiries et tout au long du
procès, ce dernier s'est évertué à démonter les accusations de diffamation portées à l'encontre de son
mandant, mais surtout à contester le droit au chef du
cabinet du wali de représenter la wilaya, du fait que
seul le wali peut jouir de cette qualité, ce qui n'a pas
était retenu par la justice.
D'aucuns à Constantine pensent que cette affaire,
après avoir pris des proportions douteuses et qui a
failli être expédiée manu militari - étouffoir oblige -,
revient aujourd'hui à un traitement où la justice, se
voulant un peu plus lucide, semble vouloir en finir
avec ce dossier qui a mis à nu des tiraillements institutionnels pour le moins inextricables.
Comment, sinon, pourrait-elle condamner, ou juste
débouter un cadre de l'Etat et qui, dilemme, se trouve
être le premier magistrat de la ville ? Mohamed Latafi, qui, tout de suite après le verdict rendu, s'est
pourvu en cassation, compte, dès samedi prochain,
organiser une conférence de presse pour annoncer,
qu'à son tour, il poursuivra en justice le wali de
Constantine qui l'avait publiquement accusé et «à
tort», d'avoir détourné 600 millions de dinars. Le
wali avait, dans une déclaration rapportée par la
presse, proféré ceci: «Le sort de M. Latafi sera la
prison.»
Dj. Belkadi
El Watan - Mercredi 18 novembre 2009 - 10
CHLEF INFO
AMÉNAGEMENT URBAIN
Le PDAU de Ténès finalisé
●Le nouveau Plan directeur d'aménagement et d'urbanisme (PDAU) a touché également les
zones d'appui et de soutien, comme les localités de Mainis et de Sidi Abderrahmane qui font
partie désormais du grand Ténès.
e nouveau Plan directeur d'aménagement et
d'urbanisme (PDAU) de
la région côtière de Ténès
sera présenté le 23 novembre
prochain au siège de l'APC,
nous a annoncé, jeudi, le directeur régional de l'Agence
nationale d'aménagement du
territoire (ANAT) de Chlef.
«C'est l'aboutissement de
quinze mois de travaux effectués sur le terrain par les ingénieurs de ladite agence,
appuyés par ceux de la direction nationale basée à Alger». Selon le même responsable, l'opération a touché
également les zones d'appui
et de soutien, comme les localités de Mainis et de Sidi
Abderrahmane qui font partie désormais du grand Ténès. Celui-ci, à la lumière des
recommandations émises et
des orientations dégagées par
la nouvelle étude, deviendra
une grande métropole sur le
littoral entre Alger et Oran et
au nord de la wilaya de Chlef.
C'est le rôle qu'elle devra
PHOTO : YECHKOUR
L
Le but de l’opération est d'assurer une complémentarité dans le
développement des villes côtières
jouer à l'horizon 2029 et pour
lequel elle a déjà bénéficié de
nouveaux projets infrastructurels d'envergure, tels que le
dédoublement de la route nationale Ténès-Chlef, la modernisation et l’élargissement
de la route Ténès-Tipaza et
l'extension du port commercial et de pêche de la ville.
«En vérité, tout plaide en faveur de cette projection qui
vise à faire de Ténès un pôle
régional s'appuyant sur la
commune voisine de Sidi Abderrahmane comme zone de
soutien», a souligné le directeur de l’ANAT. Le but étant
d'assurer une complémentarité dans le développement des
villes côtières, d'autant que le
PDAU actualisé a fait ressortir de réelles disponibilités
foncières qui permettront
d'accueillir les nouveaux
équipements publics projetés à cet effet.
Il s’agit, entre autres, d'un
ensemble de 5 000 logements sociaux et promotionnels, d'un pôle universitaire,
de complexes touristiques et
d'établissements sanitaires.
Le nouveau PDAU a défini
justement la superficie et
l'implantation des assiettes
devant servir à ces projets.
Ces dernières sont situées à la
sortie est et ouest de la ville
de Ténès, sur la RN 19 reliant
Alger à Oran. D’après les ingénieurs de l’ANAT, les superficies en question ont été
intégrées dans les réserves
foncières urbaines pour être
affectées exclusivement à ce
besoin.
A.Y.
CIRCULATION
LANCEMENT DE L’ÉTUDE DU SCHÉMA
DIRECTEUR ROUTIER
L’étude du schéma directeur routier de
l’agglomération de Chlef a été
officiellement lancée, jeudi dernier, au
cours d’une séance de travail présidée
par le wali, en présence d’un bureau
d’études spécialisé, des services
techniques concernés, dont la DTP, la
DUC et la direction des transports, ainsi
que le Président de l’APC de Chlef.
Le Chef de l’exécutif a souligné
l’importance de cette opération qui vise
à désengorger la ville en intégrant
également les besoins des deux villes
nouvelles en construction à la périphérie
et des anciennes cités d’habitation
réalisées suite au séisme de 1980. Selon
une source proche du dossier, les
experts devront d’abord étudier l’état
des lieux avant de situer et déterminer
les actions à mettre en œuvre à court,
moyen et long termes. On parle déjà
d’une nouvelle voie d’évitement à
l’Ouest de la ville, qui desservira les
deux villes nouvelles et les localités d’El
Hassania et de Lala Aouda.
Rappelons qu’un passage identique est
en cours de réalisation à l’est de
l’agglomération, il relie l’autoroute et la
RN4 au nord de la wilaya, d’une part, et à
l’aéroport international AboubakrBelkaïd et les quartiers périphériques,
d’autre part. De même, il est prévu
l’aménagement de voies secondaires
pour faciliter la jonction entre le centreville et les cités environnantes et vice
versa.
Il faut dire que ces ouvrages ont été
rendus nécessaires par le problème
récurrent de circulation que connaît ce
grand carrefour régional et national qui
accueille pas moins de 50 000 véhicules
par jour, selon des estimations
officielles. La plupart de ces voitures
convergent vers le chef-lieu de wilaya où
sont concentrés tous les services publics
ainsi que les sièges des organismes et
entreprises de la région. Pour le nord de
la wilaya, par exemple, les usagers sont
obligés d’emprunter l’unique pont
datant de l’ère coloniale avec son lot
d’embouteillages et de longues
attentes. La trémie réalisée à la sortie de
cet ouvrage n’a pas eu l’effet escompté
puisqu’elle est constamment encombrée
sur les bretelles.
De même, la mise en service du tronçon
de l’autoroute, qui passe par le sud de la
ville, n’a pas permis de canaliser le flux
important de véhicules dont un nombre
non négligeable continue à utiliser la
RN4 faute de services, comme les
stations de carburants et les relais
routiers.
A. Y.
ÉQUIPEMENTS PUBLICS
La piscine olympique rouvre aujourd’hui
près une fermeture qui
aura duré trois mois, la
piscine olympique de
l’OPOW, située à la sortie de
Chlef, rouvre aujourd’hui,
lundi, ses portes. Elle avait
fait l’objet d’une opération
d’entretien et de nettoyage
des filtres, du bassin et du
système de drainage des
eaux, dont les travaux ont
été menés par une entreprise
spécialisée. Selon le Direc-
A
teur de l’OPOW, Mohamed
Kriche, l’intervention a été
rendue nécessaire par l‘exploitation prolongée de cette
infrastructure qui accueillait
jusqu’à 600 baigneurs par
jour.
En effet, considérée comme
l’unique piscine de la région, celle-ci était continuellement prise d’assaut
par les jeunes du chef-lieu
de wilaya et des localités en-
vironnantes. La Direction a
dû aménager des tranches
horaires pour permettre à un
grand nombre d’entre eux
et de clubs de natation d’en
profiter.
Signalons que ladite piscine
a également servi à la préparation de l’équipe nationale
de natation qui avait séjourné dernièrement dans le
centre de regroupement mitoyen, dans le cadre d’un
stage de préparation en prévision de compétitions internationales.
Sa remise en service ne
manquera certainement pas
de réjouir les adeptes de cette discipline ainsi que les associations locales qui vont
pouvoir ainsi reprendre
leurs activités et participer
aux différentes épreuves
programmées au niveau national.
A.Y.
PROTESTATIONS
À BOUKADIR
LA SNTF RÉDUIT LA VITESSE
DE SES TRAINS
défaut d’une barrière de protection à un passage niveau
non gardé, comme le réclamaient les citoyens de Boukadir, les autorités ont dû recourir à la solution de facilité en
sommant la SNTF de réduire la vitesse de ses trains à cet
endroit dès la semaine passée. Ainsi, la vitesse tolérée désormais est de 15 km/h au lieu de 60 km/h précédemment,
ce qui engendre sans nul doute des retards pour les passagers. Selon nos sources, la SNTF a consenti à cette décision
en prétextant le «coût élevé de l’investissement» en termes
de gardiennage et de mobilisation de personnels. Rappelons que cette barrière avait été exigée par les habitants des
douars de Khelaif, El Houaoura et Ouled Benaada, suite à
la collision entre un train de voyageurs et un bus de transport, qui a fait trois morts et dix-neuf blessés. Les protestataires avaient également exposé d’autres revendications,
comme l’affectation d’un second car de transport et le revêtement de l’unique voie de circulation. Ils ont, au passage,
dénoncé la carence des élus locaux et leur indifférence manifeste à l’égard des problèmes que vivent les villageois de
ces contrées isolées qui sont situées pourtant à moins de
trois kilomètres de la route nationale. La délégation dépêchée par le wali de Chlef avait promis, on se rappelle, de
prendre en charge leurs doléances, tout en ordonnant à
l’APC d’être à l’écoute de ses administrés et de se préoccuper davantage de leur sort.
A.Y.
À
CHEMINS DE FER
LA LIGNE CHLEF-TÉNÈS
RETENUE
ors de la visite de travail qu’il a récemment effectuée
Lannoncé
dans la wilaya, le ministre des Transports Amar Tou a
que le projet de réalisation d’une nouvelle ligne
ferroviaire entre Ténès et Chlef a été officiellement retenu
par son département. Il indiqué que le dossier a connu un
début d’exécution en août dernier à travers le lancement de
l’avis d’appel d’offres international pour l’élaboration de
l’étude technique y afférente. Il est prévu la construction de
cinq gares et autant d’ouvrages sur le parcours d’une longueur de 57 km. La ligne ferroviaire a, selon ses initiateurs,
été rendue nécessaire par des impératifs socioéconomiques, dont le développement du nord de la wilaya, la relance des secteurs du tourisme et de la pêche et la création
d’un nouveau pôle universitaire à Ouled Farès. De plus, elle
facilitera le transport de marchandises de et vers le port et
contribuera sans doute au désengorgement de la circulation
sur la RN 19 qui connaît un trafic important, surtout en été.
On ignore pour le moment le plan de passage de la future
ligne. Sera-t-elle réalisée sur le tracé de l’ancienne ligne qui
reliait la ville côtière au chef-lieu de wilaya avant l’indépendance ? Il faudra certainement attendre la fin de l’étude
technique pour être définitivement fixé sur la question,
comme nous l’ont affirmé des sources de la SNTF. Pour
rappel, l’ancienne voie ferroviaire, qui fut ouverte en 1910,
était surtout utilisée pour l’acheminement des agrumes du
Cheliff et des minerais de l’Ouarsenis au port de Ténès et
leur expédition vers la France. Seuls quelques-uns de ses
ouvrages ont pu résister à l’usure du temps et aux dégradations et à l’urbanisation sauvage.
A.Y.
SANTÉ
PREMIER CAS DE GRIPPE
PORCINE DÉTECTÉ
a grippe porcine a fait son apparition pour la première
Ldernier
fois à Chlef où un premier cas a été confirmé mercredi
par l’Institut Pasteur d’Alger. Il s’agit d’un ressortissant Algérien établi en France, âgé de 77 ans, qui a débarqué le 7 novembre dernier à l’aéroport Abouboukr Belkaid
de Chlef en provenance de Marseille.
Une fois chez lui, celui-ci a fait apparaître les premiers
signes de la maladie le 10 novembre et a été examiné par un
praticien privé qui l’a orienté vers l’hôpital de la ville, indique le médecin du service de prévention de la Direction
de la Santé de la wilaya. Pour ce qui est de son entourage, le
même responsable a souligné qu’une équipe du service de
la prévention sanitaire a été dépêchée au domicile, le lendemain, pour prendre les mesures médico-sanitaires nécessaires. De même, un appel a été lancé aux passagers du vol
Marseille-Chlef du 7 novembre dernier pour se présenter
aux établissements sanitaires en cas de forte fièvre. Quant
au malade hospitalisé, la même source tient à rassurer que
son état n’inspire aucune inquiétude.
A.Y.
El Watan - Jeudi 19 novembre 2009 - 1
CONSTANTINE INFO
COLLOQUE SUR LES PROBLÈMES DES JEUNES DANS LA VILLE
Exclusion, marginalisation
et maltraitance
●Des études ont révélé que la plupart des maux sociaux sont imputables à la dégradation
des conditions socio-économiques des familles.
'articulant autour d'un
sez bien cerné la problématique
grand thème traitant du
des trois thématiques explorées
phénomène des jeunes
durant ce colloque. Pour ce qui
dans la ville, un colloque internatouche aux thèmes abordés autional a réuni les 16 et 17 notour de certaines spécificités de
vembre 2009, au centre national
la wilaya de Constantine, deux
de formation des personnels spéuniversitaires de l'UMC se sont
cialisés (CNFPH) du Mansourah
orientés, à la faveur d'une thèse
des universitaires et chercheurs
de doctorat, autour d'un sujet
nationaux, français et maghréplus que jamais d'actualité: «Le
bins. Regroupement qui vise,
football et les jeunes dans la vild'après les organisateurs, à apporle de Constantine: entre intéter un éclairage tous azimuts et
gration et marginalisation,
des réponses sur les trois thémal'impact social, économique ou
tiques proposées à leur réflexion,
même politique du football
à savoir, les stratégies intégradans le monde d'aujourd'hui».
tives, les stratégies marginales et
S'appuyant sur les comporteles stratégies appropriatives. Déments induits par le derby local
cryptage avec Abla Rouag, coorCSC-MOC, ces derniers se fondinatrice du comité scientifique
dent sur une immersion réalisée
et directrice du laboratoire d'anaau cœur du monde foisonnant
Pour des générations frustrées, le football est devenu l'unique échappatoire
lyse des processus sociaux et insdes supporters des équipes fatitutionnels à l'université Mentouri de censées être à l'origine de ce dernier fléau, une nions du Vieux Rocher pour «tenter de cerner
Constantine (LAPSI) : «Les universitaires pré- étude chapeautée par LAPSI, dans le cadre la relation établie entre les jeunes et la ville à
sents ont tenté, à travers ces trois grands axes, d'une thèse de master, a révélé que 34,69% des travers le football». Il est intéressant égalede partager leurs expériences de chercheurs cas enregistrés dans ce contexte sont impu- ment de souligner le travail de fond accompli
ou de praticiens pour tenter d'éradiquer ou du tables au niveau socio-économiques des fa- également par d'autres universitaires de
moins réduire les phénomènes de la désaffilia- milles, 22,45% aux problèmes familiaux, l'UMC, entre autres les thèmes traitant «du
tion sociale des jeunes, leur précarisation éco- 12,25% à des problèmes de santé, 12,35% à la processus d'appropriation de l'espace public à
nomique, l'exclusion voire la stigmatisation toxicomanie, 10,20% au niveau culturel des fa- Aïn Smara, via le gardiennage de parkings en
dont ils font l'objet, sans omettre le phénomène milles et 8% relèveraient d'autres raisons non nocturne», ou encore le phénomène relevant
émergeant de la maltraitance des enfants par précisées dans cette étude de terrain. Pour le de l'appropriation des cages d'escalier par les
leurs propres parents.» S'agissant des causes reste, les intervenants ont, dans l'ensemble, as- jeunes des cités.
Ahmed Boussaïd
PHOTO: B. AHCENE
S
SEMAINE INTERNATIONALE DU DIABÈTE
La prévention, le meilleur remède
epuis samedi dernier, on célèbre dans le monde et en particulier dans
notre pays, la semaine internationale du diabète, laquelle s'achèvera
aujourd'hui. D'après une source du ministère de la Santé et de la Population, l'Algérie compte pas moins de deux millions de diabétiques, dont
80 à 90% souffrent d'un diabète du type 2. La wilaya de Constantine
compte des dizaines de milliers de malades dont 20 000 répertoriés au niveau de l'EPSP de Bellevue, un établissement public spécialisé dans la
prise en charge de cette pathologie, à l'instar de l'EPSP de Boumerzoug.
Selon une source autorisée, au rang des patients atteints d'un diabète de
type 1, dits insulinodépendants, 76 % souffrent d'atteintes oculaires dont
la rétinopathie diabétique, 60 % d'atteintes nerveuses, 50 % de celles rénales et 35 % cardiovasculaires.
Chez les diabétiques de type 2 (les non-dépendants à l'insuline), 49 %
souffriraient de complications cardiaques. Qualifiée à juste titre de fléau
en terme de santé publique, cette maladie est, d'après le Dr Mustafa Sidi
Mansour, diabétologue à l'EPSP de Bellevue, en passe de bénéficier
d'une stratégie visant à mieux la contrôler, et dans la foulée, réduire les
coûts induits pour sa prise en charge. «Il est impératif de prôner la prévention qui s'impose comme la meilleure démarche en mesure de réduire
la montée en puissance de la maladie», estime notre interlocuteur. « Il est
essentiel de récolter une banque de données nationale standardisée reposant sur l'incidence et la prévalence de la maladie, son impact écono-
D
mique et sur la vie familiale, scolaire et professionnelle, sans oublier le
lancement, à intervalles réguliers, de larges campagnes d'information»,
rappelle-t-il. Et de poursuivre : «Dans ce cadre, il est essentiel de créer
dans les plus brefs délais un système de surveillance du diabète qui reposera, dans un premier temps, sur le recueil de données médicales et de
données d'hospitalisation. Ce seront autant d'informations fournissant
de précieux indicateurs, autant sur l'incidence que sur la prévalence de
la maladie.» Se référant à des expériences tentées dans les pays d'outremer, où la lutte menée contre le diabète a donné de très bons résultats, le
Dr Sidi Mansour affiche son intime conviction qu'un tel dispositif pourrait être en mesure de réduire à terme le risque d'apparition du diabète,
tout en prévenant les complications chez les malades, tous types confondus. Dans ce cadre préventif, des journées portes ouvertes sont organisées jusqu'au 19 de ce mois au niveau des structures de santé de Bellevue
et Boumerzoug, ainsi que dans les établissements annexes où des actions
d'éducation et de prévention du diabète sont organisées avec le concours
de diabétologues, endocrinologues et diététiciens.
Dans ce cadre, en plus de séances d'éducation au diabète, toute personne
se présentant dans ces unités de santé publique pourra prétendre à une
glycémie, une chimie des urines et autres visant à déterminer avec exactitude si la personne examinée présente des facteurs de risque, et à ce titre
susceptible de développer un diabète à tout moment.
A. B.
UNIVERSITÉ MENTOURI
Grogne dans les rangs estudiantins
a grogne gagne du terrain dans les rangs des
étudiants de l'université Mentouri. Un scénario qui rappelle celui de l'année écoulée et
qui menace de faire tache d'huile au niveau des
autres campus. Selon un communiqué parvenu
à notre rédaction et émanant de la branche des
sciences humaines de l'Union générale estudiantine libre (Ugel), les étudiants déplorent la
L
multitude de contraintes et de problèmes qui ne
trouvent pas encore d'issue un mois après l'entame de l'année universitaire. L'on citera, entre
autres, un retard important dans les cours, la
décision de ne pas ouvrir un stage du certificat
d'aptitude professionnelle pour les diplômés en
droit pour la seconde année consécutive, alors
que plusieurs étudiants ont été empêchés de
s'inscrire en master pour diverses raisons, selon
la section de l'Ugel qui cite des doléances non
sérieusement prises en considération pour les
étudiants des facultés des lettres et langues, des
droits et sciences politiques. Une situation qui
risque de mener vers un pourrissement, compromettant pour le reste de la saison, selon le
communiqué de l'Ugel.
S.A.
EL KHROUB
HEMAÏZIA NOUVEAU
P/APC
er
d'obédience FLN à l'APC
L ed'El1 vice-président,
Khroub, Nacer Hemaïzia, a été désigné
par la majorité des élus pour prendre les rênes de
la 2ème ville de la wilaya. Son installation en tant
que nouveau P/APC de cette commune a eu lieu
officiellement, hier matin, juste après la démission de Hamdani Yahiaoui, désormais ex-P/APC.
Ce dernier a été appelé à quitter son poste de premier responsable de la commune, suite à un retrait
de confiance, signé au mois d'août dernier par 14
élus sur les 15 composant l'APC. Il a été reproché,
entre autres, à Hamdani Yahaoui «son autoritarisme» et d'avoir freiné la réalisation des projets de
développement, en plus des poursuites judiciaires
dont il a fait l'objet. Pour rappel, l'ex-maire, fournisseur en pain des cités universitaires, a été
condamné le 8 novembre dernier, avec six autres
fournisseurs, à 2 mois de prison avec sursis par le
tribunal de Constantine. Ces derniers ont été poursuivis pour passation de marchés contraires à la
réglementation en vigueur, fraude dans la qualité
et faux et usage de faux.
Selma B.
DES ERREURS
MONUMENTALES
À L'ÉTAT CIVIL
es noms et les dates de naissance de bon
nombre de citoyens demandeurs de documents
administratifs, notamment des actes de naissance,
sont reportés de façon complètement erronée, voire dénaturée, par les agents préposés aux services
de l'état civil, affirment beaucoup de personnes,
qui tirent la sonnette d'alarme sur ce phénomène
allant crescendo. Les citoyens ayant été confrontés
à ce problème ont vécu un véritable calvaire pour
se faire rectifier des fautes graves s'étant glissées
dans leurs patronymes, prénoms ou dates de naissance. «J'ai dû saisir le procureur de la République et attendre longtemps pour voir mon nom
rétabli dans son orthographe d'origine», relève cet
étudiant, réellement éprouvé par le fait. D'autres se
sont vus carrément changer de jour de naissance,
et même de mois. Il est urgent pour les autorités
concernées de remédier à cet état de choses. F. H.
L
TRANSPORT URBAIN
LA PAGAILLE À L'ETC
une pagaille
Crègne'est
indescriptible qui
ces derniers
jours au sein de l'entreprise de transport
urbain (ETC), notamment au niveau
de la station Khemisti. Le non-respect des
lignes, les retards délibérés et le mauvais comportement de certains
conducteurs ont été dénoncés par de nombreux
passagers offusqués par de telles pratiques dans
une entreprise censée assurer un service public.
«C'est la ligne Khemisti-Djebel Ouahch qui se
trouve la plus affectée, notamment aux heures de
pointe où les citoyens vivent des attentes interminables, alors que les responsables de l'ETC, au
courant de ce problème, aurait pu opter pour un
renforcement des bus», s'indigne un usager. La
pression a atteint son comble, mardi dernier à 17h,
quand une altercation entre un chauffeur de l'ETC
et un responsable de la même entreprise, sous les
yeux du chef de la station, a été mal perçue par des
passagers scandalisés. «L'on a souvent constaté
que deux bus stationnent au terminus de Djebel
Ouahch alors que la station de Khemisti demeure
déserte», affirment des citoyens en colère. Les
usagers des autres lignes ne sont pas mieux lotis, à
l'instar des habitants de la cité populeuse de Zouaghi. «L'on ne comprend toujours pas pourquoi ont
est encore pénalisés durant la matinée surtout à
partir de 11h où les bus bleus se font désirer»,
proteste une dame.
S.A.
El Watan - Jeudi 19 novembre 2009 - 10
RÉGION OUEST
L’agence de l’opérateur
mobile Djezzy, filiale de
l’Egyptien Orascom Telecom,
sise au centre-ville, est
placée, depuis dimanche soir,
sous haute surveillance
policière. Une première
tentative de saccager
l’agence a été enregistrée
juste après la fin de la
rencontre Algérie-Egypte. Des
manifestants en colère ont
tenté d’assiéger les locaux de
l’opérateur égyptien avant
que les forces de police
n’interviennent en déployant
un cordon sécuritaire
impressionnant. Signalons
que plusieurs dizaines
d’étudiants et de
ressortissants égyptiens ont
été contraints de quitter leurs
lieux de résidence, à la veille
du match, pour un lieu plus
sécurisé à la périphérie de la
ville.
M. A.
TISSEMSILT
Des bergeries
au centre-ville
L’ampleur de l’opportunisme
n’a pas cessé de prendre le
dessus au détriment de la
tranquillité et la santé
d’autrui. En effet, certaines
familles se sont lancées dans
l’élevage ovin dans le milieu
urbain sans se soucier de
l’environnement. Pour bien
profiter de l’Aïd El Adha,
plusieurs quartiers de la
commune de Khmisti, Layoun,
Bordj l’Emir Abdelkader se
sont transformés en
bergeries. On ne parle pas des
centaines de têtes qui errent
et se nourrissent des ordures
ménagères mais carrément
des troupeaux élevés dans les
garages des maisons. Le
phénomène est devenu une
véritable source de pollution
car les odeurs pestilentielles
dégagées par les déchets de
ces troupeaux sont un réel
vecteur de mouches et de
moustiques qui encouragent
la prolifération de plusieurs
maladies.
B. E. H.
ADRAR
âter la toison du bélier en cette veille de fête de l'Aïd El
Adha, dans les trois marchés hebdomadaires aux bestiaux
d'El Bayadh, Bouktoub et d'El Abiod Sid Cheïkh, c'est se
faire bruler les doigts. Des marchés qui sont pleins comme un
oeuf. Les prix flambent et ne cessent de s'envoler. Les enchérisseurs jouent des coudes et s'agglutinent autour d'une poignée de
béliers aux cornes bien fournies et font monter les enchères qui
continueront à grimper follement jusqu'à la veille du jour du sacrifice. La mise à prix est fixée à 20.000,00 DA pour un bélier dont
le poids excède les 25 kilogrammes, pour atteindre en fin de parcours, dans une autre wilaya du nord du pays, plus de 50.000,00
DA. Dès l'ouverture du marché, la journée s'annonce très chaude
puisque, pour les maquignons, il faut arracher le plus grand
nombre de têtes et acheter des lots entiers qui comptent plus de 50
têtes. Grands pourvoyeurs de viandes rouges, les éleveurs de la
wilaya d'El Bayadh tiennent le haut du pavé, tout en tenant la dragée haute aux modestes bourses qui, cette année encore, se passeront du bélier de l'Aïd ou à défaut se contenter de l'achat d'un frêle chevreau mais à quel prix aussi.
Hadj Mostefaoui
●Les équipes d’intervention dépêchées sur les lieux ont pu réparer
les deux installations névralgiques de l’usine qui assure désormais la
production habituelle de 7 400 tonnes par jour.
près des perturbations
d’ordre technique de
plus de deux semaines,
la production reprend normalement à la cimenterie d’Oued
Sly, à l’ouest de Chlef, avonsnous appris hier auprès de
l’ECDE. Signalons que les
deux fours avaient cessé de
fonctionner l’un après l’autre
en raison d’un arrêt technique
programmé pour le premier et
d’une panne subite du second.
Les équipes d’intervention dépêchées immédiatement sur les
lieux ont pu, selon nos sources,
réparer les deux installations
névralgiques de l’usine qui assure désormais la production
habituelle de 7 400 tonnes par
jour. L’arrêt en question a,
comme il fallait s’y attendre,
accentué la tension sur le produit qui est fortement demandé
en cette période. Toutefois,
avec la reprise de la production, les gestionnaires de l’entreprise comptent mettre les
bouchées doubles pour «rattraper le temps perdu» et assurer
une distribution normale de ce
matériau. Rappelons que la cimenterie d’Oued Sly, appartenant au SGP GICA, figure par
les plus importantes du pays
avec une production annuelle
de 2,4 millions de tonnes. 34 %
de cette quantité sont réservés
T
A
34% de la quantité du
ciment sont réservés à la
wilaya de Chlef et le reste,
soit 66%, est réparti entre
les utilisateurs publics et
privés d’autres régions du
pays
NAÂMA
à la wilaya de Chlef et le reste,
soit 66%, est réparti entre les
utilisateurs publics et privés
d’autres régions du pays, dont
celles du Sud, à l’image de
Ghardaïa et Tamanrasset.
Les projets d’envergure, tels
que le métro d’Alger, l’autoroute Est-Ouest et les ouvrages
hydrauliques ainsi que ceux
lancés dans le cadre du programme quinquennal sont servis en priorité, selon les res-
ponsables de l’ECDE. Parallèlement à cela, l’entreprise a initié une nouvelle politique commerciale qui vise à
«professionnaliser» le circuit
de distribution en favorisant les
partenaires publics, à l’image
de l’EDIMCO de Chlef et ceux
privés ayant souscrit et respecté pleinement les conditions du
cahier des charges, indique-ton à la cimenterie.
A.Yechkour
RELIZANE
La grève des enseignants
se poursuit
es enseignants semblent décidés à continuer
leur pressing sur la tutelle en prolongeant
leur mouvement de grève pour une autre semaine. En effet, tous les lycées de la wilaya ont adhéré au débrayage proclamé par le CNAPEST,
apprend-on de son premier responsable local qui
n’a pas omis de souligner que la dernière sortie
du ministre appelant les enseignants à rejoindre
L
12ème Colloque
international
de l'U.A.
L'Université africaine d'Adrar,
«Ahmed Draïa», a organisé,
les 15, 16 et 17 novembre, son
colloque international annuel
dans sa 12ème Edition. «Les
Médias et les Enjeux du
Futur» est le thème retenu
cette année par le comité
scientifique. Pas moins de 28
interventions dont 8 ont été
présentées par les
chercheurs, docteurs et
professeurs venus d'autres
pays étrangers, à savoir la
France, Irak, Jordanie, Liban,
Mauritanie, Syrie et de Tunisie
sont inscrites sur l'agenda de
travail de ces érudits.
A. A.
Le mouton de l'Aïd
El Adha prend
l'ascenseur
Reprise de la production
à la cimenterie
PHOTO : DR
L’agence Djezzy
sous forte
surveillance
EL BAYADH
CHLEF
SIDI BEL ABBÈS
les classes n’a eu aucun écho. Pas moins de 79
établissements du moyen sur les 100 affiliés à
l’UNPEF sont à l’arrêt. Ce dit syndicat a décidé
de déposer des plaintes contre des directeurs et
des inspecteurs pour les actions d’intimidation et
surtout leur opposition à l’installation des sections syndicales au niveau de leurs établissements.
Issac B.
BÉCHAR
L’APW joue la carte
de l’apaisement
près voir haussé le ton en
décidant de geler ses activités le 14 octobre dernier au
cours d’une session extraordinaire, gel suivi par les communes de la wilaya en signe de
solidarité, l’Assemblée populaire de wilaya joue aujourd’hui la carte de l’apaisement.
En effet, elle vient de publier
un communiqué appelant à
mettre fin à l’arrêt de ses activités et à la reprise des travaux.
A
Pour rappel, trois élus de l’instance représentative locale,
membres du comité des marchés publics, ont été condamnés à quatre années de prison
ferme dans l’affaire de l’hydraulique jugée le mois d’octobre dernier.
Un appel a été interjeté. Une
condamnation qui n’a pas été
du goût de l’assemblée populaire et avait provoqué, on s’en
souvient, un tollé chez les re-
présentants élus, l’assimilant à
un «affront». Conséquences :
Le développement local s’en
est trouvé affecté. On constate,
depuis, un ralentissement dans
l’exécution de projets économiques, une suspicion chez les
cadres exécutants, des marchés
publics en instance d’approbation et chute du taux de
consommation de crédits passant de 68% en 2008 à 18% en
2009.
M. Nadjah
Inauguration d'un service
d'observation des mineurs
secteur de l'action sociale de la wilaya de Naâma vient de se
Lmilieuedoter
d'un nouveau Service d'observation et d'éducation en
ouvert (SOEMO) visant l'insertion scolaire et socioprofessionnelle des mineurs en détresse. Le service renferme une cellule
d'écoute, un atelier d'informatique, une bibliothèque, une salle
d'activités, un atelier d'horticulture et d'élevage. Rappelons que
les services spécialisés ont pu réinsérer 225 mineurs ayant commis des délits au cours de cette année. Les services de la sécurité
ont traité, quant à eux, quelque 135 affaires dont les auteurs sont
des adolescents représentant un danger moral. Au cours de cette
même période, les services de l’action sociale ont organisé 240
sessions de soutien psychologique et normal, en plus 35 visites à
domicile pour observation des conditions de vie des mineurs. Ces
visites se sont soldées par le placement de huit adolescents dans
l'établissement de redressement des mineurs de Aïn sefra où ils
étaient orientés vers les ateliers de formation professionnelle. En
outre, une équipe pédagogique, composée de psychologues, d'assistants sociaux et d'éducateurs, effectue, avec le concours des parents, une enquête sur les enfants, sujets de délinquance et de
fugue. La responsable du SOEMO a rappelé l'organisation d'activités de sensibilisation en direction de la société sur la violence
sociale et ses répercussions sur l'enfant et autres programmes sur
B. Kedidir
l'éducation de l'enfant.
SAÏDA
Cinq localités raccordées
au gaz
le cadre du programme de développement de la wilaya, 5
D ans
nouveaux réseaux de distribution de gaz naturel ont été mis
en service depuis le premier novembre. Tout d’abord, la localité
de Tamesna a été raccordée au gaz le 1er novembre 09 à la grande satisfaction des citoyens. La longueur du réseau est de 5406
km pour le branchement de 409 foyers et a nécessité un montant
de 30789440,00 DA. Le 3 novembre, la localité de Ain Zerga
(Rebahia) a bénéficié du branchement en gaz de 364 habitations,
le montant du projet s’élève à 12800000,00 DA avec une longueur de réseau atteignant 6260 km ; la même journée, au village
de Sidi Youcef, c’est 205 foyers raccordés nécessitant une enveloppe financière de 13041500,00 DA pour un réseau de 3473 km.
Enfin, la journée du 9 novembre 09, ce sont les villages de Berbour (Youb) et Moulay Touhami (Sidi Boubekeur) qui ont été raccordés au gaz avec 202 foyers desservis pour la première localité
et 266 foyers pour la seconde.
Sid Ahmed
NAISSANCE
Les familles Souag et Dehilis de
Mascara ont la joie d’annoncer la venue, ce mardi 17 novembre 2009, au
monde de la petite pouponne prénommée Firdaousse, venue égayer
le foyer du journaliste d’El Watan à
Mascara, Souag Abdelouahab.
El Watan - Jeudi 19 novembre 2009 - 1
SÉTIF INFO
EN PRÉVISION DE LA SAISON ESTIVALE
DJEZZY BAISSE
RIDEAU
Campagne de charme des L
agences de tourisme tunisiennes
●Touchés de plein de fouet par la crise économique mondiale, 32 professionnels ont fait
le déplacement pour proposer leurs services.
frère , où on ne fait même pas l'effort
fin de donner un énième
de réhabiliter le réseau routier des
coup de pouce au produit
zones frontalières, fréquentées uninational, l'Office national
quement par des Algériens, considu tourisme tunisien (ONTT) a
dérés comme étant des terroristes.»
organisé, ce mardi, un workshop à
Azzedine, entrepreneur, abonde
l'hôtel El Hidab de Sétif, et ce,
dans le même sens: «Pour avoir
loin de certains titres de la presse
deux chambres communicantes,
nationale. Plus de 32 professionpourtant réservées des mois à
nels (voyagistes et hôteliers) tunil'avance, il faut palabrer, hausser le
siens se sont déplacés pour non
ton pour la réparation de la climaseulement prospecter mais énutisation, et en faire autant pour le
mérer «les belle facettes du touchangement des draps, livrés à moirisme tunisien», très intéressés par
tié mouillés.» Salim, un jeune méles «liasses» des Algériens ayant,
decin, également déçu précise: «
faut-il le rappeler, dépensé cet été,
Obtenir une bouteille d'eau bien
en Tunisie, plus de 300 millions
fraîche dans ces faux palaces, toud'Euros. L'initiative de l'ONTT,
chés eux aussi par la rationalisation
qui ne se soucie guère des dode l'énergie, est un luxe.» Azzedine
léances des Algériens, considérés
relève, cependant ,l'omniprésence
comme les touristes du dernier
de la sécurité et la quiétude, mais
collège, n'a attiré que quelques
gâchées par l'agressivité verbale de
voyagistes. Profitant de cette ocLes Algériens ont dépensé plus de 300 millions d'Euros la saison écoulée
nombreux Tunisiens, agacés par le
casion, nous nous sommes rapproché de certains habitués de cette destination, fortes !» Amar, un délégué médical, ex-adepte de mauvais comportement de ces «effrontés jeunes
Monastir,
le
pays
natal
de
Bourguiba,
de
renchérir
Algériens» qui se déplacent le plus souvent sans
lesquels envisagent de mettre une croix sur ce
pays «frère », qui n'apprécie que l'odeur des Eu- avec une certaine amertume : «Pour avoir une le sou. Et de poursuivre : «Touché pourtant de
ros dépensés par ces Algériens, lesquels ne sont chambre digne de ce nom, réglée pourtant rubis plein fouet par la crise économique mondiale, le
plus les bienvenus au pays de Ben Ali. L'un d'eux, sur l'ongle, il faut, le plus souvent, hausser le ton. tourisme à la Ben Ali, qui s'est appuyé cette année
Abderahim, un jeune industriel, dira : «Au départ, Etant pourtant gratifiés de pourboires d'Algé- sur les Algériens et le tourisme local des Tunil'Algérien est contraint de prendre son mal en pa- riens, lesquels ont emboîté le pas aux autres tou- siens, ne fait rien pour améliorer ses service d'autience au niveau des postes frontaliers où la pho- ristes, les personnels des restaurants, de la récep- tant plus que le comportement de la majorité des
bie de ces longues files d'attente gâchent un peu tion ainsi que les animateurs des diverses familles algériennes ayant mis le cap sur ce pays
le désir de repos et de quiétude, principales rai- activités culturelles et sportives de ces hôtels, est exemplaire. Il faut par ailleurs préciser que la
sons de ce déplacement massif vers l'Est. Outrés n'ont d'attention et d'égards que pour les blonds fermeture des frontières du Maroc arrange les Tupar l'agressivité de la rue tunisienne, déçus en aux yeux bleus.» Touché dans son amour-propre, nisiens, qui ne font l'objet d'aucune concurrence.
outre par l'accueil et la discrimination de bon notre interlocuteur est catégorique : «Pour moi, la Mais cet avantage risque de s'effriter à court et
nombre d'hôtels de 4 et 5 étoiles, des centaines Tunisie, n'est ni plus ni moins qu'un souvenir. moyen terme, car blasés, de nombreux Algériens
d'Algériens d'un certain standing, qui dépensent Etant pourtant respectable et respectueux, à l'ins- cherchent désormais une autre destination.»
en moyenne pour un séjour de 10 jours entre 2 tar de mes concitoyens, lesquels dépensent de Notre locuteur exprime le sentiment de la majori000 et 3 500 Euros, sont, le moins qu'on puisse grosses sommes d'argent dans ces hôtels, j'ai le té de ces Algériens qui ne veulent plus du mépris
Kamel Beniaiche
dire, gavés par ces brimades payées en devises sentiment d'être persona non grata dans ce pays de leurs voisins.
PHOTO: D.R.
A
GRÈVE DES ENSEIGNANTS
LES COURS TOUJOURS SUSPENDUS
a grève des enseignants qui va boucler la deuxième semaine a été
reconduite par ces derniers, qui exigent la satisfaction de tous les
consignés de la plateforme de revendications adressée au ministère de
l'Education nationale. Les différents paliers scolaires de la wilaya de Sétif
-la première à l'échelle nationale en nombre d'élèves scolarisés- sont
toujours paralysés. Même si les officiels démentent les chiffres de la
L
coalition des syndicats, les grévistes, eux, estiment que le taux de suivi
varie entre 70 et 80%. Cette situation de blocage inquiète les parents
qui interpellent aussi bien les pouvoirs publics que les syndicats
pour, non seulement trouver une solution à ce problème,
mais prendre en considération la situation des élèves, surtout ceux des
classes d'examen.
L. B.
BIR EL ARCH
Vol d'un troupeau entier de moutons
l'approche de la fête de l'Aïd El Kébir, les vols
de cheptels prennent de l'ampleur et ne semblent épargner aucune localité, notamment celles
du sud de la wilaya de Sétif où les vols sont quasi
quotidiens. Et pour être dans l'air du temps, dans la
nuit de samedi à dimanche, une bande de voleurs
dont le nombre n'a pas été déterminé, s'est attaquée cette fois à un domaine, celui de Ladiod, situé dans la localité de Belhaouchet, à une dizaine
de kilomètres au sud de daïra de Bir El Arche. Le
ou les voleurs, au fait de la situation, ont procédé
selon des témoins à la neutralisation d'un gardien,
au petit matin, avant de s'emparer de plus de 90
moutons prêts à la vente. Le montant de ce troupeau entier, composé essentiellement de béliers,
A
s'élève à plus de 3 MDA (millions). Les riverains
de la ferme, en majorité des travailleurs du domaine, n'ont rien vu ni entendu. Pourtant, tout un troupeau a été sorti de nuit des enclos de la structure.
Le gardien, un homme âgé, a été emmené par les
voleurs avant d'être relâché à des dizaines de kilomètres plus loin. C'est en arrivant à la ferme qu'il a
pu donner l'alerte au moment où le troupeau de
moutons a pris une destination impossible à imaginer. Une enquête a été diligentée par la gendarmerie nationale. Il ne faut en outre pas occulter la
mésaventure de cette famille de Douakhla : profitant de la seule présence de l'épouse d'un éleveur et
de ses enfants en bas âge dans la ferme familiale,
située à mechta Douakha, une localité isolée dans
la commune de Hammam Sokhna située à une
cinquantaine de kilomètres à l'est du chef-lieu de
la wilaya, des voleurs, dont le nombre n'a pas été
précisé par la victime, se sont emparé en fin de semaine et de jour de 13 moutons et de 5 vaches laitières. En rentrant chez lui, l'éleveur a constaté
l'absence de son cheptel alors que son épouse n'a
rien vu ni entendu. Une plainte a été déposée par le
fellah auprès de la gendarmerie de la localité. Ce
phénomène qui prend de l'ampleur commence à
inquiéter sérieusement les éleveurs qui ne savent
plus quoi faire pour se protéger, notamment ceux
se trouvant dans des localités isolées et enclavées
dans le nord de la wilaya de Sétif où les vols sont
quasi quotidiens.
L. Bourdim
es derniers incidents du Caire où de
nombreux Algériens ont été tabassés,
se répercutent sur les intérêts égyptiens en
Algérie. L'opérateur de téléphonie mobile
Djezzy, fait les frais de l'escalade des hostilités. Pour protéger ses bureaux situés au
cœur de la capitale des Hauts-Plateaux,
l'opérateur précité a baissé rideau. Ce chômage technique qui ne dit pas son nom,
dure depuis quatre jours. Cette situation
met en péril bon nombre de postes de travail. Notons que la succursale de Djezzy à
El Eulma a failli être incendiée dimanche.
L'intervention énergique de la police a permis d'éviter le pire.
K. B. et R. B.
LES VACCINS
POUR
NOURRISSONS
DISPONIBLES
e manque de vaccins pour bébés (DT
coq et polio oral) suscite l'inquiétude
de nombreux parents de la wilaya de Sétif.
«Nos bébés attendent depuis plus de 45
jours cet utopique vaccin qui n'arrive toujours pas; les différentes et nombreuses
déclarations des responsables de la santé
ne sont en vérité que du vent», diront de
nombreux citoyens qui se sont rapprochés
ces derniers jours de nos bureaux. Il faut
dire que le vaccin des 3e, 4e et 5e mois (le
HIB+ VPO) fait défaut dans tous les services des PMI et polycliniques du pays.
Contacté pour avoir de plus amples informations sur un problème qui a fait couler
beaucoup d'encre, le Dr Lehtihet, directeur
de la santé et de la population rassure en
ces termes : «Toutes les structures de la wilaya de Sétif ont réceptionné ce mardi leur
quota. Que les familles se rassurent, d'autant plus que l'opération de vaccination
sera lancée au début de la semaine prochaine.» Profitant de ce contact pour remettre sur le tapis la question des médicaments de la mucoviscidose, indispensables
à la pédiatrie de l'hôpital mère-enfant,
notre interlocuteur nous fera cette réponse:
«Les médicaments de cette maladie orpheline sont disponibles au niveau de la PCH;
la direction du CHU en a en principe fait
la commande.»
Leïla Benani
L
LA DIRECTION
RÉGIONALE
DU TRÉSOR
NOUS ÉCRIT
En réponse à l'article «Une drôle de récompense pour un commis de l'Etat»,
paru dans notre édition du 5 novembre
2009, la direction régionale du Trésor de
Sétif nous a transmis une mise au point
dans laquelle elle dément les arguments
avancés par M. Alem, disant ceci: «ayant
atteint l'âge limite de mise en retraite le
29/12/2007, M. Alem a été maintenu en activité jusqu'au 30 septembre à la faveur de
dérogations exceptionnelles. Le procèsverbal du 04/08/2008 ayant sanctionné la
réunion d'étude du plan annuel de gestion
des ressources humaines met un terme à la
relation de travail du personnel ayant atteint l'âge de la retraite. La mesure
n'exempt pas les détenteurs de dérogations. M. Alem qui se dit étonné a été, en
date du 26 août 2009, prié de constituer
son dossier de retraite.»
El Watan - Jeudi 19 novembre 2009 - 13
PORTRAIT
MOHAMED SALAH SEDIK. ANCIEN MOUDJAHID, ÉCRIVAIN, HISTORIEN, POÈTE
Le moudjahid érudit qui a écrit 101 livres !
«La liberté ne se conquiert jamais
qu’au détriment de celle des autres.
Etre libre, c’est dominer. Dans le dernier cas, la liberté n’est acquise qu’au
détriment de soi.»
On rencontre beaucoup d’hommes parlant de
liberté, mais on en voit très peu dont la vie n’ait été
principalement consacrée à se forger des chaînes.
Pierre Reverdy
Par Hamid Tahri
a maison qui ne désemplit pas est
en partie dominée par une impressionnante bibliothèque où même
les ouvrages anciens ont leur place. On ne peut détourner le regard, sans croiser un livre. Il affirme qu’une journée sans écrire est
une journée perdue.
Ecrivain torrentiel et prolifique, il
déborde d’une curiosité qui l’a porté de la poésie à la nouvelle, à la critique, à la théologie, à
l’histoire, aux questionnements posés sur le
sens de la vie. Inlassable scrutateur de l’âme
humaine, il ne cesse d’écrire. De sa quête de
témoigner sont nés plus de 100 livres tous
genres confondus. Il a bien voulu nous ouvrir
sa porte et son cœur. La mémoire en bandoulière, il nous conte sa vie.
De son vrai nom Aït Sedik Mohamed Salah,
mais tout le monde l’appelle Mohamed Salah
Sedik, parce qu’un jour de l’année 1947, alors
qu’il étudiait à la Zitouna de Tunis, son professeur Ahmed Ledjridi lui avait conseillé, lors
d’un cours de rhétorique, d’adopter cette appellation. Depuis, il n’est connu que sous ce
patronyme. Mohamed Salah est né le 19 décembre 1925 au village Abizar près d’Azazga.
Ses parents sont originaires d’Ibiskrien. Son
père, Cheikh Bachir, a’lem, fkih et imam était
un personnage fort connu dans la région.
«C’est lui qui m’a tracé la trajectoire. Lorsque
j’ai appris par cœur le Coran à 8 ans et quatre
mois, il en était fier. Lui qui était réservé et pudique m’avait surpris lorsqu’il ordonna à ma
mère d’exécuter un youyou pour célébrer
l’événement. Alors pour me récompenser, il
m’offrit deux choix : m’acheter une petite voiture ou visiter Alger. J’ai opté pour le voyage
dans la capitale. Là avec mon oncle, le cheikh
Tahar Aït Aïssa, et après la prière du dhor à la
grande mosquée, on a déambulé à la rue Bab
Azzoun où on a rencontré un homme peu ordinaire avec son burnous et sa barbe. C’était
Cheikh Ben Badis qui avait posé sa main sur
ma tête, en montrant sa fierté lorsqu’il apprit
que j’était le fils de Cheikh El Bachir. Je me
rappelle qu’il avait cité une sourate. Cette
image, je ne l’oublierai jamais.»
La liberté a des limites que lui impose la justice
S
L’ENFANT D’AZAZGA
De retour au bled, Mohamed Salah se mit à apprendre la poésie arabe. «Cela m’a beaucoup
aidé lorsque je rejoignis à 14 ans la zaouïa
d’El Illouli, où officiait le célèbre Cheikh Arezki Cherfaoui, diplômé de la non moins célèbre
université d’El Azhar.»
Le virus de la connaissance ne le quittera plus
et il lorgnera du côté de la Zitouna, malgré
l’avis contraire de l’administration coloniale.
Il racontera avec beaucoup de nostalgie et de
colère contenue, ses péripéties en compagnie
de son ami Mohamed Necib pour rallier à pied
la capitale tunisienne. Il contera, avec humour,
ses démêlés avec le commissaire de Tébessa et
la tentative de le refouler. Il passera 19 jours à
l’ombre. Il finira par joindre la Zitouna où un
autre interrogatoire l’attendait. Celui de 3 examinateurs résolus qui le malmenèrent durant 5
heures avant de l’accepter à accéder en 3e année. Sedik y passera 5 ans tout en s’initiant à la
presse, en signant régulièrement une chronique intitulée «Saout etaleb ezitouni» et en
participant activement dans la revue L’Inspiration de la jeunesse. Ses talents d’écrivain
étaient évidents et à 25 ans il est déjà l’auteur
La liberté n’existe que là où l’intelligence et le
courage parviennent à mordre sur la fatalité
PHOTO D. R.
mes premières amours : l’enseignement. Je me
sentais plus utile dans ce domaine. Je renouais
en quelque sorte avec ma vocation.»
d’un ouvrage de quatre tomes, Les Ecrivains
accomplis. En 1951, il passe avec succès le
dernier examen et retourne en Kabylie où il
enseigne aux 350 élèves de la zaouïa d’El
Illouli. «Je donnais une conférence chaque
jeudi après la prière du maghreb.» Il évoqua
l’Emir Abdelkader, les insurrections et les
peuples libres. C’étaient des thèmes qui
n’avaient pas du tout cours. «J’y ai ouvert une
bibliothèque. Les élèves rapportaient la teneur
de mes activités à leurs parents, dont la plupart avaient des sympathies pour le PPA. Moi
j’ai été approché par les oulemas, mais comme
mon temps était consacré à l’enseignement et
à l’écriture, je ne pouvais me lancer dans la
politique. Cela ne m’intéressait pas vraiment.»
L’audience acquise dans la région kabyle a fait
de Sedik un homme incontournable, contacté
quelques semaines avant le déclenchement de
la Révolution par Krim Belkacem, Ali Mellah
et Ouamrane. Les premières semaines de la
guerre coïncidèrent avec la parution de son ouvrage en 1955, Les Desseins du Coran, préfacé
par Ahmed Toufik El Madani. Cette œuvre
majeure lui valut les louanges du prince des
poètes algériens, Mohamed Laïd Al Khalifa,
qui se fendit d’un poème d’une douceur exquise. Même le daï’a Abou Yakdhane y alla de ses
éloges. «Cela m’a encouragé à aller de
l’avant. A l’heure des bilans, je peux m’estimer heureux avec 101 livres écrits», relève-til, non sans fierté.
LA ZAOUïA D’EL ILLOULI
Au déclenchement de la guerre, il est responsable de l’armement et des finances dans la région, tout en poursuivant son enseignement à
la zaouïa pour ne pas éveiller les soupçons. Il
est arrêté, relâché et contraint d’aller en France
en 1956. De là, il rejoint Tunis où il rencontre
Bachir El Kadi, responsable FLN, qui sera son
chef en Libye. Sedik a été rédacteur à La Résistance, journal du Front animé par Cheriet,
Bechichi, El Mili, Malek, Fanon...
En Libye, Sedik est commissaire politique à
Fezzan sous la direction du commandant Idir.
«A Tripoli, j’étais responsable de l’information et c’est à moi qu’échut l’honneur d’inaugurer Saout El Djazaïr, Voix de l’Algérie combattante, le 1er novembre 1958.»
Sedik y restera jusqu’à l’indépendance, où il
est détaché au ministère des Affaires étrangères. Mais Sedik, homme de caractère et esprit libre avait moins le souci de faire carrière
que celui de se dédier à sa passion. «Certains
comportements ne m’avaient pas plus. Alors,
j’ai claqué la porte. J’ai préféré renouer avec
PARCOURS
Sedik Mohamed Salah est né en 1925 à
Azazga. Après des études à la zaouïa
d’El Illouli, il rejoint la prestigieuse université
de la Zitouna à Tunis, d’où il en sort diplômé.
Sedik retourne en 1951 en Kabylie où il
enseigne à la zaouïa fréquentée par 350
élèves.
Au déclenchement de la Révolution, il est
sollicité par les chefs de l’insurrection et sera
chargé de certaines missions qu’il accomplira
clandestinement, tout en continuant à exercer
à la zaouïa. Démasqué, il est sous
surveillance. Il ira en France en 1956 puis
ralliera la Tunisie, puis la Libye où il est
commissaire politique. Il est rédacteur dans
la revue de l’Algérie combattante, résistance
algérienne.
A l’indépendance, après un court intermède
aux Affaires étrangères, il sera enseignant
dans différents lycées d’Alger. Auteur
prolifique, Sedik a à son actif 101 livres et
d’autres ouvrages en chantier.
RETOUR À L’ENSEIGNEMENT
Il est professeur d’arabe au lycée Abane Ramdane d’El Harrach, au lycée Ibn Khaldûn et au
lycée des frères Hamia à Kouba. Son destin
croisera, en 1980, celui de son ami Abderahmane Chibane, promu ministre des Affaires
religieuses, qui le nommera dans son staff.
«J’étais chargé du patrimoine et de la restauration des vestiges. J’ai effectué de nombreux
déplacements à l’étranger qui ont conforté
mes connaissances, notamment en URSS où
j’ai pu visiter les Républiques musulmanes.»
En 1997, Sedik se retire du ministère pour se
consacrer à l’écriture. Chez l’écrivain, la vie
vécue se double d’une vie écrite. Et celle-ci
n’est pas seulement la transcription de celle-là,
avoue-t-il pour décrire sa passion livresque.
«Ecrire, notait Faulkner, ce n’est pas se détourner de la vie, c’est la vivre autrement,
c’est accéder dans et par l’écriture à une autre
vie.» Si l’on se réfère à son parcours, Sedik a
eu plusieurs vies avec un seul dénominateur,
l’amour du pays, l’amour des autres, développés dans une piété exemplaire. Pour lui, il n’y
a pas plusieurs Islam comme prôné par les
faux prophètes, à l’origine de catastrophes
passées et à venir.
«Tout ce qui en dehors du Coran et de la Sunna
s’apparente à du charlatanisme qui sacrifie
l’essentiel pour l’accessoire, se fixant sur le
virtuel et non sur le réel, sur le prosélytisme,
sur des données déformées, sur des impostures. Cette manière de voir est heureusement
rejetée par la quasi-majorité des musulmans,
qui savent distinguer le bien du mal. L’Islam
des apparences et de la violence n’est pas le
fait de véritables musulmans», tranche-t-il.
Ce que pense l’enseignant de l’école algérienne ? Amer, il avance qu’elle n’a pas atteint ses
buts. L’école se limite, hélas, à former des
hommes obnubilés par le diplôme qu’on veut
obtenir par tous les moyens, même en trichant.
Le diplôme est supposé être la clef qui ouvre
les portes. Mais on oublie de construire l’homme en lui inculquant tout le savoir nécessaire
pour pouvoir jouer pleinement son rôle dans la
société, en sa qualité de citoyen à part entière.
Autour de la longue discussion, Sedik exhibe
ses livres dont l’un a attiré notre attention et
consacré au militant libyen de la cause nationale, El Hadi El Mechirgui, qui avait
l’Algérie au cœur et qu’il a aidée de manière
désintéressée, mettant en péril sa vie. «C'est
un grand homme qui a émis le vœu d’être enterré en Algérie. Il est décédé à 101 ans et est
inhumé à El Alia. Ecrire sur ce valeureux personnage est un devoir de mémoire pour moi.
La moindre des choses était de l’immortaliser.» La discussion très plaisante se poursuite,
mais il se fait tard… A plus tard…
H. T.
[email protected]
El Watan - Jeudi 19 novembre 2009 - 15
I N T E R N AT I O N A L E
EXPULSION DE
AMINATOU HAIDER
CONSTRUCTION DE NOUVELLES COLONIES EN CISJORDANIE
Israël défie le monde !
L’ambassadeur
de la RASD
dénonce
●L’Etat hébreu maintient sa décision d’expansion de ses colonies à Jérusalem-Est.
cussion sur les frontières permanentes dans le cadre d'un futur accord
de paix», a de son côté réagi la dirigeante de l'opposition israélienne,
Tzipi Livni, après une rencontre avec
le chef de la diplomatie française,
Bernard Kouchner, en visite en Israël.
M. Kouchner a dit «regretter» la décision israélienne en appelant l'Etat hébreu et les Palestiniens à «reprendre
les négociations politiques».
De nouveaux chantiers voient le jour en Cisjordanie
de renouer le dialogue sans condition
préalable. L'Autorité palestinienne a
«sévèrement» condamné l'initiative
israélienne et réitéré son exigence
d'un gel de la colonisation avant une
reprise des pourparlers. «Les colonies
doivent être stoppées. C'est le seul
moyen de revenir à un véritable processus de paix», a indiqué le négociateur palestinien Saëb Erakat. L'annonce israélienne a aussi été «déplorée»
par le secrétaire général de l'ONU,
Ban Ki-moon, tandis que l'Arabie
Saoudite, où se trouvait le président
français Nicolas Sarkozy, a qualifié la
colonisation «d'obstacle majeur» à la
paix. Les Palestiniens soulignent que
Jérusalem-Est, dont ils veulent en faire la capitale de leur futur Etat, représente plus du tiers (37%) des implantations juives dans les territoires
palestiniens.
R. I.
DES ONG APPELLENT À SA LIBÉRATION SANS CONDITION
Taoufik Ben Brik sera jugé aujourd’hui
L
e procès du journaliste opposant tunisien,
Taoufik Ben Brik, sera ouvert aujourd’hui à
Tunis. Arrêté et écroué le 29 octobre dernier par la
police tunisienne, M. Ben Brik est accusé de «voie
de fait, outrage public aux bonnes mœurs et dégradation volontaire des biens d'autrui». Des accusations que le journaliste a rejetées en bloc. Pour ses
avocats et des organisations de défense des droits
de l'homme, l'incarcération de Ben Brik est directement liée à des articles critiques dans la presse
française contre le régime du président Zine El
Abidine Ben Ali, publiés avant la dernière élection
présidentielle. L'avocat de M. Ben Brik, William
Bourdon, sera présent au procès. Dans un communiqué rendu public hier par son cabinet, Me Bourdon a affirmé qu’il s'efforcera de rencontrer son
client en relation avec ses confrères tunisiens et
rappelle que l'état de santé de Taoufik Ben Brik est
préoccupant. Hier, la presse française a affirmé
que la France a engagé des discussions avec
l'Union européenne sur la présence de cette organisation au procès.
LA PRESSE TUNISIENNE ÉTOUFFÉE
«La concertation européenne se poursuit y compris sur la présence européenne à l'audience», a
déclaré Bernard Valero, porte-parole du ministère
français des Affaires étrangères, en réponse à une
question pour savoir si la France allait envoyer un
observateur assister à cette comparution. Le chef
de la diplomatie française, Bernard Kouchner,
s'était dit récemment «déçu» par les arrestations
de journalistes en Tunisie, les jugeant «inutiles»
alors que le président Zine El Abidine Ben Ali
vient d'être largement réélu. Le journaliste a affirmé que c’est une machination gouvernementale
qui vise à lui faire payer ses positions : «Ben Ali a
menacé tout le monde, surtout ceux qui livrent le
pays en pâture à l'étranger. Mes contributions à
des médias étrangers – Nouvelobs.com, Mediapart, Rue 89, Courrier international – l'énervent».
Taoufik Ben Brik n’en est pas à ses premiers démêlés avec la justice. Le régime de Ben Ali l’a traîné plusieurs fois devant les tribunaux. Il avait fait
en 2000 six semaines de grève de la faim pour protester contre les atteintes aux droits de l’homme
dans son pays.
Le gouvernement tunisien ne s’est nullement exprimé sur cette arrestation. Mais l’avocat de Ben
Brik reste convaincu que «la seule explication se
trouve dans la série d'articles publiés récemment
par le journaliste dans la presse française». Dans
le dernier rapport de RSF sur l’état de la liberté de
la presse dans le monde, la Tunisie figurait en 154e
position sur 175 pays figurant dans le classement.
Ainsi, la chape de plomb continue d’étouffer la
presse tunisienne.
M.A. O.
'ambassadeur de la République arabe
sahraouie démocratique (RASD) à Alger, Brahim Ghali, a mis en garde contre
les conséquences «néfastes» qui peuvent découler de la situation «tendue et grave» imposée aux Sahraouis civils et aux militants des
droits de l'homme, pouvant affecter le processus de paix et les efforts internationaux déployés dans ce domaine. Dans une déclaration
hier à l'APS, M. Ghali a, de nouveau, dénoncé
«le chauvinisme» et «le racisme» du régime
marocain et les tentatives «de chasse libre» à
la fois des Sahraouis civils et des militants des
droits de l'homme, imputant au Maroc la responsabilité des conséquences qui affecteront
le processus de paix et les efforts internationaux déployés dans ce sens.
Au plan international, M. Ghali a évoqué la
35e conférence européenne de solidarité avec
le peuple sahraoui qui se tiendra à Barcelone
du 20 au 22 novembre, à laquelle participera
l'Algérie avec une délégation parlementaire du
Conseil de la nation et qui sera marquée par la
présence de représentants des parlements nationaux et continentaux et des organisations
des droits de l'homme d'Europe, d'Afrique,
d'Amérique du Nord et d'Asie. «Cette conférence consacrera à nouveau le rejet par le
peuple sahraoui de la politique adoptée par le
Maroc et de ses tentatives de diluer la nature
du conflit en taxant les Sahraouis de traîtres»,
a poursuivi M. Ghali qui a rappelé «la détermination» de son peuple à arracher son droit à
l'autodétermination.
L'ambassadeur sahraoui a appelé l'ONU à agir
«en urgence» et à assumer «pleinement» ses
responsabilités dans la protection des droits de
l'homme dans la région, d'autant, a-t-il dit,
que cette organisation est représentée par ses
missions dans les territoires sahraouis pour
une tâche précise, celle d'organiser un référendum «libre et honnête».
«CHAUVINISME ET RACISME»
S'agissant de la situation de la militante sahraouie des droits de l'homme Aminatou Haider, M. Ghali a indiqué que «sa santé commence à se détériorer».
Il a, par la même occasion, salué la vague de
solidarité en Europe et le soutien du peuple
sahraoui qui lutte contre «la répression intense» exercée par les forces marocaines qui
commencent à appliquer le plan décidé par le
roi Mohamed VI, visant à imposer une vision
contraire à la réalité, celle de considérer qu'il
ne «s'agit pas d'une décolonisation», a-t-il
conclu.
R. I.
Publicité
OBAMA REGRETTE… !
«Pour le moment, il faut repartir dans
des discussions humaines face à face,
les yeux dans les yeux», a-t-il souligné, en rappelant que «la position de
la France est l'arrêt de la colonisation». Mardi, les Etats-Unis s'étaient
déjà dits «consternés» par la poursuite
de la colonisation à Jérusalem-Est
alors qu'ils déploient d'importants efforts pour relancer le processus de
paix.
La question de la colonisation israélienne des territoires palestiniens occupés constitue le principal obstacle à
une reprise des négociations de paix
suspendues depuis près d'un an et provoque des frictions entre alliés américain et israélien. Les Palestiniens réclament l'arrêt total de la construction
en Cisjordanie, y compris à Jérusalem-Est, avant de revenir à la table des
négociations. Israël s'y refuse et offre
L
PHOTO : D. R.
I
sraël a défendu hier la décision de
construire de nouveaux logements à Jérusalem-Est annexée,
en pleine polémique sur le contentieux des colonies, une initiative qui a
suscité de vives critiques de la communauté internationale. Le président
américain, Barack Obama, a déploré
cette décision qu'il a qualifiée de potentiellement «très dangereuse», dans
une interview à la chaîne Fox News.
«Je crois que la construction de logements supplémentaires dans les colonies ne contribue pas à la sécurité
d'Israël. Je pense que cela rend plus
dur le fait de faire la paix avec ses voisins», a dit M. Obama. «Je crois que
cela rend les Palestiniens amers, de
telle manière que cela peut finir par
être très dangereux», a ajouté le président américain.
Le ministre israélien de l'Intérieur,
Elie Yishaï, avait auparavant défendu
sa décision d'autoriser la construction
de près de 1000 nouveaux logements
à Gilo, un quartier juif à JérusalemEst. «Geler la construction à Gilo est
comme geler la construction dans
n'importe quel quartier de Jérusalem
et d'Israël», a-t-il dit à l'AFP. «La
construction à Jérusalem ne peut être
arrêtée et Gilo se trouve dans Jérusalem». La poursuite de la construction
à Gilo est un «consensus israélien»
qu'«il faut comprendre pour toute dis-
El Watan - Jeudi 19 novembre 2009 - 19
CULTURE
EDMONDE CHARLES-ROUX, PRÉSIDENTE
DE L'ACADÉMIE GONCOURT
Des Algériens membres du jury du
Goncourt lycéens, pourquoi pas ?
● Les lycéens algériens pourront-ils un jour participer à l'élection du prix Goncourt décerné pour
cette catégorie junior comme cela a été le cas, en dehors de la France, pour le Canada ?
L
a demande formulée par des
élèves du lycée Lotfi a été
sérieusement prise en compte par
Edmonde Charles-Roux, présidente de l'académie Goncourt
qui a séjourné mardi à Oran et dont le
parcours littéraire a été présenté au CCF
par Antoine Boussin, éditeur. Institué il y
a 10 ans à la demande des enseignants
d'un lycée de la ville française de
Rennes, ce prix n'a pas, au départ, eu
l'unanimité au sein de l'académie mais il
a fini par devenir très important au point
de booster lui aussi les ventes du lauréat.
Il y a mieux encore, «L'année dernière,
des représentants de l'académie du prix
Nobel sont venus en France observer
comment travaille ce jeune jury», assure
Edmonde Charles-Roux qui précise que
rien n'a été décidé encore mais que cet
intérêt des Nobel traduit la réputation
acquise par cette initiative qui n'était pas
aisée à faire accepter au départ vu l'importance de la tâche.
En plus du programme, les élèves doivent lire (pas seulement feuilleter) 13
livres pré-sélectionnés. «Il est déjà arrivé que le prix senior et junior coïncident», s'étonne la présidente qui rappelle
par la même occasion les Goncourt
décernés aux écrivains francophones
non français de naissance, à commencer
par Amine Malouf en 1993 pour son
livre intitulé le Rocher de Tanios et, plus
récemment, Atiq Rahimi né à Kaboul
pour son roman Syngué sabour. Sa devise est : «Quand on a un ancrage solide,
on peut s'ouvrir aux autres».
Elle conseillera par ailleurs aux jeunes
présents dans la salle d'apprendre plusieurs langues. Elle-même polyglotte,
son regret est de ne pas avoir appris le
chinois, le russe et l'arabe.
Issue d'une famille bourgeoise traditionnelle de Marseille, Edmonde CharlesRoux, du fait que son père était ambassadeur, a d'abord vécu, depuis l'âge de 4
ans, en Tchécoslovaquie avant de se
retrouver en Italie, à Rome précisément,
où elle fera ses classes au lycée
Chateaubriand qu'elle quittera à la veille
du déclenchement de la Deuxième
Guerre mondiale. Elle dit aimer profondément ce pays mais elle garde un mauvais souvenir, un choc terrible en apprenant que celui-ci se rangeait du côté du
nazisme à cette époque. Engagée dans la
guerre, elle se retrouvait infirmièreambulancière, ce qui lui a valu des décorations par la suite.
Après la guerre, tournant le dos au
confort bourgeois traditionnel, elle voulait être journaliste et, le hasard faisant
parfois bien les choses, elle rencontre un
ancien compagnon qui l'introduira chez
Elle, le magazine naissant pour lequel
elle travaillera pendant deux ans sous la
direction de Françoise Giroud, mais c'est
à Vogue, détenu par des capitaux américains, qu'elle fera sa carrière.
Le mensuel de 70 pages était «un journal
snob» pour la high society dont elle
changera le contenu au point de se
retrouver dehors 16 ans après son admission au sein de sa rédaction.
En prenant la direction, elle commencera d'abord par supprimer 30 pages de
mode qu'elle consacrera à la culture, aux
spectacles, à la jeunesse et aux «sports
nobles» avant de se faire virer lorsqu'elle a refusé de changer une «une» d'un
Edmonde Charles Roux,
présidente de l’académie
Goncourt
numéro mettant en avant une femme de
couleur.
«La photographie n'était pas spécialement provocante, elle était chaste et la
jeune femme qui s'appelait Louna a
d'ailleurs fait une belle carrière dans le
cinéma par la suite», se souvient celle
qui, en revanche, allait se retrouver au
chômage pour avoir dit non à l'injonction des propriétaires du journal pour
changer le contenu.
C'était les années 60 et heureusement
que, dans ses tiroirs, elle avait le manuscrit d'un roman qu'elle publiera chez
Grasset qu'elle a préféré au prestigieux
Gallimard.
Trois mois après la publication de
Oublier Palerme, elle sera couronnée en
1966 du
prix Goncourt justement.
«L'émigration et le chômage n'ont pas
d'âge et ce livre est d'une étonnante
actualité», fera-t-elle remarquer au sujet
de ce livre qui parle d'Italie mais dont
l'intrigue se prolonge aux Etats-Unis.
Comme pour le premier pays, l'écrivaine
a affirmé qu'elle aime profondément les
Américains pour avoir entre autres libéré l'Europe et enfanté de grands artistes,
mais qu'elle n'arrive également pas à
comprendre
certaines
positions.
Commence alors une carrière d'écrivain
et de critique littéraire.
Sa carrière de journaliste lui a fait
découvrir le monde de la culture et des
arts.
Elle écrira la biographie de Coco Chanel
qu'elle a fréquentée pendant six années,
mais le livre ne sortira — un choix de
l'auteur — qu'après la mort de cette égé-
rie de la mode connue pour avoir contribué à son époque à bouleverser les idées
qu'on se faisait de la femme.
L'irrégulière qui retrace l'itinéraire de la
femme chef d'une immense entreprise
répond aussi à la volonté de rétablir la
vérité face aux mensonges qu'on a écrits
sur elle. Elle adoptera la même
démarche au sujet de la mystérieuse
mais non moins atypique Isabelle
Eberhardt. «Isabelle est un cas unique en
tout, une héroïne qui n'a son pareil dans
aucun pays que je connaisse», estime-telle.
Sa fascination est d'autant plus grande
que, lors des inondations de Aïn Sefra
qui allaient lui coûter la vie, «elle est
morte recroquevillée sur son manuscrit
sans lequel nous ne parlerons pas d'elle
aujourd'hui».
Pour elle, le mérite revient au maréchal
Lyautey, à l'époque commandant, qui a
ordonné à ce qu'on ramasse toutes les
feuilles dans les alentours, de les sécher
avant de les envoyer chez un éditeur à
Alger.
L'ouvrage est sorti deux ans après sa
mort. Au sujet des deux films consacrés
à cet écrivain-voyageur, fille d'un
ministre du tsar exilé en Suisse et qui a
embrassé l'Islam et se faisait appeler
Mahmoud car elle s'habillait en cavalier,
Edmonde Charles-Roux pense qu'aucun
d'eux n'est bon. Là aussi, un même désir
de rétablir la vérité, de comprendre ellemême puis d'expliquer à ses lecteurs les
raisons profondes qui ont poussé cette
femme hors du commun à agir de la
sorte.
Djamel Benachour
VU À LA TÉLÉ
Un ressort se casse…
Par A. Merad
La FIFA devait boucler, en cette soirée de mercredi 18 novembre
2009, la liste définitive de tous les pays qualifiés au prochain
Mondial sud-africain, avec les derniers matches de barrage (ou
d'appui) au programme des ultimes phases éliminatoires. De toutes
les rencontres qui se sont tenues à travers les cinq continents,
celles qui ont opposé l'Algérie et l'Egypte – trois au total dont la
dernière en terrain neutre – auront été sans aucun doute les plus
acharnées, les plus tendues, les plus aventureuses aussi. La triple
confrontation entre les deux sélections a été, en effet, marquée par
une tension et une charge émotionnelle extrêmes qui ont dépassé
de loin le contexte de la passion sportive pour se transformer en
atmosphère de guerre psychologique avec son lot de débordement
chauvin, de dépassement extra-sportif et de dérives verbale et
médiatique qui ont chauffé les esprits de part et d'autre et donné
lieu à un déchaînement de violence qui a fait craindre le pire pour
les relations entre les deux pays jusque-là normalisées et sans
ombrage particulier. A cause d'un match de football, désormais
entre notre pays et celui des pharaons, il y a comme un ressort qui
s'est cassé par la faute de l'égocentrisme égyptien qui a tout faussé
au départ en utilisant d'autres expédients que le football pour prétendre assurer sa présence au pays de Mandela. Connue déjà pour
ses combines de coulisses et sa propension à recourir aux recettes
les plus extravagantes pour obtenir la victoire coûte que coûte,
l'Egypte est allée cette fois trop loin dans sa tentative d'intimidation
face aux Algériens, en n'hésitant pas, au match retour du Caire, à
s'en prendre ouvertement aux joueurs eux-mêmes par le biais de
«supporters» surexcités, visiblement commandités pour caillasser le
bus de nos représentants à peine débarqués d'Italie où ils se trouvaient en stage. La sélection nationale s'en est sortie miraculeusement avec seulement quatre joueurs blessés plus ou moins graves
mais avec un traumatisme moral qui allait peser lourd le jour du
match. Alors que la rencontre se présentait dans le meilleur des
esprits, voilà la manifestation de lâcheté qu'il ne fallait pas commettre et qui mit les Algériens devant la réalité de ce qui les attendait en pays «frère». L'enfer tout simplement… Tout a donc commencé par ce traquenard prémédité et pensé conjointement par le président de la Fédération égyptienne de football et le rejeton du président Moubarek, sous l'œil bienveillant des représentants de l'auguste fédération internationale qui ont pris acte sans pour autant
intervenir pour à défaut de sanctionner le pays hôte, du moins à le
rappeler à l'ordre dans une conjoncture explosive qui ne pouvait que
dégénérer. La duplicité de la FIFA a évidemment encouragé les
Egyptiens à pousser encore plus loin leurs actes d'agression en faisant carrément la chasse aux supporters algériens avant, pendant et
surtout après le match, c'est-à-dire même après que le onze égyptien ait réussi à arracher une égalisation venue d'une autre planète
synonyme en principe d'une ambiance décompressée. La haine des
pharaons envers nos compatriotes n'avait d'égale que cette ivresse
collective aveugle qui rendait fous les gens, les petites gens surtout,
et par laquelle on voulait rétablir un honneur et une gloire qui pendaient à un fil. Mais tout cela ne se serait sûrement pas passé ainsi
si la danse du scalp n'avait pas commencé dans les studios de certaines chaînes de télévision privées égyptiennes, relayées par la
suite par la grande presse officielle, qui éprouvaient visiblement un
plaisir macabre à ajouter de l'huile sur le feu. A l'action des
Egyptiens que nos autorités ont dénoncée et condamnée presque
du bout des lèvres pour ne pas envenimer encore davantage le climat délétère qui s'est installé brutalement entre nos deux pays, il y
a eu réaction algérienne avec ses débordements prévisibles. Ce fut
l'escalade dans la détérioration des rapports entre Le Caire et Alger,
noyée dans un mouvement d'hystérie nationaliste jamais vu jusquelà en corrélation avec un match de football. Au vocabulaire inintelligent et irréfléchi des médias, la rue a répondu par la casse, mais
également par une ferveur populaire très dense qui a sonné comme
un air de liberté dans une atmosphère politicienne où tous les calculs mesquins étaient permis. Cela dit, toute l'Algérie s'est mobilisée derrière son équipe avec une foi inébranlable en la victoire finale. Idem pour la population du Nil qui ne pouvait plus douter de ses
représentants. C'est fou ce qu'un ballon rond peut générer comme
espace de défoulement à un trop-plein de détresse sociale vite
transformé en exutoire pour un amour de la patrie qui n'a plus de
limites dans le temps. Lorsque l'orgueil national est affecté de la
sorte, le football perd forcément sa raison. Mais dans toute cette
liesse collective qui nous a envahis pendant des jours et des nuits,
c'est l'attitude ambiguë de nos officiels que l'on retiendra. Jamais
on ne comprendra pourquoi ces derniers ont hésité à mettre en
garde fermement les Egyptiens contre leurs agissements agressifs
envers nos compatriotes. Pourquoi n'a-t-on pas fait grand tapage
pour dénoncer avec la plus grande virulence l'attitude de la FIFA qui
s'est distinguée par un parti pris flagrant ? Pourquoi notre télé
continue-t-elle à persister dans une censure ridicule alors que les
images étaient sur tous les écrans du monde. En définitive, ce match
Algérie-Egypte a dévoilé toute la frilosité de nos hommes politiques
qui ont préféré jouer la «défensive» au lieu d'entrer dans l'arène
pour défendre la justesse de notre cause. Il a confirmé, faut-il encore insister, toute l'incompétence de l'Unique à faire face à son devoir
d'informer devant des épreuves de ce genre. Un exemple : c'est plus
le ministre des Sports qui a été sollicité pour parler des événements
du Caire, alors que sur place il y avait tous les envoyés spéciaux
pour le faire.
A. M.
El Watan - Jeudi 19 novembre 2009 - 23
I D É E S - D É B AT
ÊTRE OU NE PAS ÊTRE FRANÇAIS, TELLE EST
LA QUESTION ?
Réflexions d'une humble
étudiante française en Algérie
C
hers Messieurs Besson et Sarkozy,
et chers tous ceux d'entre vous, de
gauche ou de droite, critiques de la
forme et du calendrier ou adhérents sans
réserves, qui approuvez et soutenez ce
«grand débat sur l'identité nationale»
lancé ambitieusement à travers notre
«douce France»,
Je me permets de vous interpeller depuis
la belle Algérie, (où j'ai suivi avec un intérêt sincère, sinon un peu inquiet et perturbé, les débats sur le débat et compte
bien continuer à suivre, d'ici le 4 février
2010, la progression des échanges et des
idées), afin de vous faire part d'un certain malaise qui ne me quitte pas depuis
le coup d'envoi de cette consultation nationale. Non, pardonnez-moi, cela n'est
pas tout à fait exact. A dire vrai, le méchant trouble date de l'exaltation du nationalisme de la campagne présidentielle, suivi de la création d'un ministère de
l'Immigration et de l'Identité nationale
en 2007...
Pourquoi n'écris-je pas sur le site internet dédié à recueillir les remarques des
citoyens, vous demandez-vous peutêtre... Tout simplement parce que cela
équivaudrait à participer à et suivre les
règles d'un jeu dont je suis moins que
certaine d'approuver le principe...
Je vous épargnerai les échos que la notion même d'identité nationale évoque
en moi des périodes les plus sombres de
notre Histoire et de celle de l'humanité.
L'affaire Dreyfus, le gouvernement de
Vichy... tout cela a été développé mieux
que je ne saurais le faire par d'autres(1).
Mais peut-être est-ce la coïncidence de
ma présence ces jours-ci de l'autre côté
de la Méditerranée, peut-être est-ce la
date choisie de lancement du débat (si
proche de ce 1er Novembre qui marqua le
début officiel de la guerre d'indépendance de l'Algérie), ou peut-être un mélange
de tout cela, je ne peux toutefois m'empêcher d'ajouter à cette liste d'épisodes
peu glorieux le souvenir encore tout récent et douloureux du mythe de «l'Algérie française», auquel nous nous
sommes tant accrochés au prix de tant de
sang versé... Il serait bon de ne pas oublier avec combien de ces assoiffés d'une
liberté qu'on leur avait v(i)olée l'on a fait
rougir la lame et la sciure, au motif de
leur haute trahison, puisque l'«Algérien»
n'existait pas, il n'y avait que des «Français insoumis»...
Ô la belle ironie, n'est-ce pas, alors que
le débat qui s'ouvre ces jours-ci flirte
dangereusement avec la démarche inverse...
Car, c'est vrai, lorsqu'on parle d'«identité
nationale», on parle forcément
d'«étranger». Permettez-moi ici d'exprimer ma perplexité et ma confusion :
lorsqu'on aura bien codifié l'«identité
française» et fait la part entre ce(ux) qui
la compose(nt) et ce(ux) qui se
trouve(nt) hors du moule..., on en fera
quoi, de ceux qui restent dehors ?
Vous comprenez, la réponse à cette interrogation me soucie pour de vrai, car
elle pourrait bien avoir des implications
d'effet direct pour ma petite personne...
Je m'explique : dans quelle catégorie je
tombe, moi, jeune femme de 24 ans,
française «de souche» (quelle expression horrible, cinglante de mesquinerie
autant qu'elle ne veut rien dire...), qui depuis ses années de collège a cette impression confuse de ne pas être vraiment
complète, que quelque chose lui échappe, qu’il existe un décalage entre «sa»
France et celle des autres...
C’est quoi mon identité nationale, à moi
qui ai ressenti le besoin de venir ici comprendre, celle avec laquelle j’ai partagé
les bancs de l’école, les terrains de basket et les premiers émois, celle qui a
réussi et celle qui «a mal tourné, mais
aussi celle des livres d’histoire, celle des
révolutions, des conquêtes et migrations
multiples.
«La France, tu l'aimes ou tu la quittes...»
Oui, mais je l'aime moi, la France, et j'ai
quand même voulu la quitter... Est-ce
que j'ai le droit ? Est-ce que je suis une
«déserteuse» ? Et est-ce que c'est grave
si, quand j'y reste, des fois je la déteste,
je peste contre elle et je la maudis ? Estce que je la trahis quand ses défauts me
révoltent et me remplissent de rage ?
Quand j'ai envie de la secouer, elle, et
tous les gens qui y vivent, et de leur crier
qu'ils ont les yeux et les oreilles pleins de
m... et qu'il faut qu'ils se réveillent ?
Pourtant je l'aime la France, d'un amour
passionnel. C'est mon pays. Ses beautés
et ses cultures, ses traditions et sa diversité me remplissent d'orgueil et peuvent
me changer en l'une de ces Français arrogants que le monde déteste, sur la
moindre petite provocation. Mais je l'aime trop fort pour tout lui passer, ses caprices et ses erreurs. J'ai une trop haute
idée d'elle pour être toujours d'accord,
pour ne jamais blâmer, pour ne jamais
me révolter. Et elle, telle une amie infidèle, elle me brise le cœur régulièrement
en s'abaissant et se compromettant dans
des actes et des paranoïas qui ne sont pas
dignes d'elle.
Alors je l'aime à la haïr, surtout quand
elle ment, quand elle trompe, quand elle
joue les prudes et quand elle piétine...
Ma France, ce n'est pas celle de mon voisin, ni celle d'aucun d'entre vous. Ma
France, elle est unique, puisque c'est la
mienne. En est-elle pour autant moins
légitime que les vôtres ? Je ne sais pas ce
qui fait que je suis française. Je le suis,
un point c'est tout. Parfois avec bonheur
et fierté, des fois à contre-cœur, en traînant des pieds. Est-ce que ça vous regarde, si des fois la France me fait honte ?
Et quand bien même je passerais plus de
temps à la détester qu'à l'aimer, quel
droit ça vous donne de me juger ?
Si je vous dis que je déteste la Marseillaise depuis que, petite, on me l'a apprise à l'école, parce que ça parle de sang
et d'armes partout, et que le drapeau, je
l'ai toujours trouvé moche d'un point de
vue esthétique ; si je vous informe que je
n'ai jamais regardé un défilé du 14 juillet
plus de 5 minutes parce que non seulement ça m'ennuie à mourir, mais en plus
je ne m'y reconnais absolument pas et,
au lieu d'un frémissement patriotique, ça
me plonge dans le plus profond des malaises ; si j'avoue que les escargots et les
cuisses de grenouille me donnent des
hauts-le-cœur et que la blanquette me
reste sur l'estomac... Est-ce qu'on va me
confisquer carte d'identité et passeport ?
Entre ma France, sa France, vos France,
La France, et puis moi, et toi, et vous et
lui qui sommes tous la France... on place
où les limites ? Qui décide ? Sur quels
critères ? Oh, vous avouerez quand
même que votre démarche a de quoi
nous rendre tous schizophrènes !
Et puis zut, à la fin ! Quelle indiscrétion
avec toutes ces questions ! Et c'est quoi
la France pour vous, et les symboles, et
les emblèmes, et gnagnagna...
Vous permettez ?
Tout ça, ce n'est pas vos oignons, comme
on dit chez moi. Tout ça, c'est entre ma
France et moi.
Note de renvoi :
1) voir par exemple, à ce titre,
l'entretien remarquable avec JeanFrançois Bayard du CNRS dans Le
Monde du 6 novembre 2009.
POINT DE VUE
Le droit, je vous le dis (*)
Taoufik Ben Brik, journaliste tunisien critique du régime, arrêté pour une prétendue affaire d'agression, doit être jugé aujourd’hui. Il nous a fait parvenir ce texte, un poème, depuis sa prison de
Monarguia, à 30 kilomètres de Tunis.
Monsieur le juge,
Le prévenu a-t-il droit à une parole licite ?
Comment, alors que vous m'interrompez, exigeant un non ou un oui…
Le droit, je vous le dis, votre honneur, pour nous autres Arabes, qui sommes
un peuple amateur de préliminaires avant toute réponse !
A présent, vous allez m'écouter…
Le marché, la grande place et le ventre de la ville grouillent de cette clameur : la justice, en mon pays, est inexistante ; la justice passa et s'en fut ; la
justice a rejoint le sein du Seigneur, qui fit que nul n'est pérenne, fut-il magnifique ou tyran.
Ne vous souciez point de ces mots, les gens sont saisis de fièvre délirante et
d'hallucinations.
J'ai vu, quant à moi, de mes propres pupilles, ce que la cécité des mécréants
ne saurait distinguer, le fin mot de l'histoire : la justice n'est pas absente,
c'est la cause qui est illusoire, ou l'accusation, si vous préférez, qui peine à
exister condamnée qu'elle fut à la peine capitale. Nous sommes alors aujourd'hui jugés et condamnés en manque d'accusation. Comme l'amant est
en manque de sa bien-aimée, Je me consume de désir pour une accusation
savoureuse. Monsieur le juge vénérable scrutez bien avec moi ces fariboles
et exercez votre perçant jugement : l'on m'accuse d'avoir administré une torgnole à une dame innocente, de l'avoir gratifiée d'une ruade, d'avoir tiré sa
chevelure de sirène, griffé ses joues de pomme rouge et brisé ses côtes de
gazelle…
Comment un poète peut-il commettre autant de fautes de goût ?
Notre poète disait : «Nous aimons le pays comme nul ne l'aime. » Je réponds en contrepoint : «J'aime les femmes comme nul ne les aime. » A
toutes les femmes de la terre et des cieux j'ai chanté : la foudre a tonné sur
les contreforts du Kef, son écho a atteint les confins des terres de Abid, j'ai
cru entendre là le tonnerre de Dieu, c'était en fait le rire de ma bien-aimée.
A la policière travestie je voudrais dire : «Tu es la bien-aimée, tu es le poème, mais où se scelle donc la vérité ?»
Tu fus dure avec moi, sans répit ni nuance, j'aurais préféré que tu me taxes
d'assassin ou de voleur de tout ce qui fut thésaurisé durant votre règne. Mais
rosser une femme, quel désastre !
Où donc se scelle la vérité ?
La vérité est que je me suis aventuré dans les recoins du Palais du dragon,
une promenade devenue cauchemar sans issue. La vérité est que c'est une
affaire entre moi et Zaba le Grand, souverain du pays, une affaire qui
concerne Hallaj, le poète et le tyran, Charlie Chaplin et le dictateur, Shéherazade et Shahryar…
Dites à mon geôlier de ne pas se fâcher.
Je ne suis, quant à moi, pas en colère, l'esprit en paix non pas parce qu'innocent, parce que coupable de l'avoir dépouillé de ses derniers masques et parures, de l'avoir laissé nu comme un nouveau-né en proie aux moqueurs et
aux ricanants. Ceux qui ne sont point familiers du soleil sont atteints, à la
lumière, de glaucome. Le soleil se lève, alors sauve-toi, vampire !
Buveur de sang !
Fuis ! Fuis ! Et fais ce qu'il te plaît. Mes paroles sont libres comme le
souffle de la brise !
Aucune geôle ni aucune cage ne peut retenir le fugitif qui te parle de derrière ces barreaux. Quand la récitation servile sera étouffée par la bonne nouvelle,le jour venu, tu seras humble et poli…
Carthage, cette tombe lugubre où manque le cadavre…
L'idiot fléchira pour faire place à l'étendard et à la bataille. Tu lâcheras la
bride à la démesure et n'étoufferas point le hennissement de ta monture.
Elle porte en sa croupe un combattant…
* N.B. : Le titre est de la rédaction.
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El Watan - Jeudi 19 novembre 2009 - 28
L’ÉPOQUE
ON VOUS LE DIT
COUR DE JUSTICE DE TIARET
Un juge malmené
par un prévenu
Un ex-cadre de l’OPGI corrompu
Une peine d'un an de prison ferme a été prononcée par le
tribunal correctionnel d'Oran, à l'encontre d'un homme
reconnu coupable de corruption. Le mis en cause, ex-cadre
de l'Office de promotion et de gestion immobilière (OPGI),
avait été arrêté, fin octobre dernier, en flagrant délit de
corruption. Il avait réclamé de l'argent à un entrepreneur
en contrepartie de l'activation de sa rémunération pour
des travaux de bâtiment effectués pour le compte de
l'OPGI. Faisant mine d'accepter, l'entrepreneur l'a
dénoncé auprès des policiers qui ont aussitôt tendu la
souricière ayant abouti à son arrestation.
Le corail à 40 000 DA le kilo
Les artisans bijoutiers de la wilaya de Tizi Ouzou ont tenu
à attirer l’attention, mercredi, en marge du Salon de
l’artisanat, sur «les cours exorbitants atteints par les
matières premières nécessaires à leurs activités, tel le
corail vendu actuellement à 40 000 DA/kg, au moment où
le gramme d’argent est acheté par eux à 70 DA», ont-ils
déploré. Aussi, ils ont lancé un appel aux instances
concernées en vue de la multiplication des espaces
dédiés à l’exposition et à la commercialisation de leurs
produits, tout en renforçant les opportunités de
formation, seules susceptibles d’attirer le plus grand
nombre de jeunes vers ce créneau dans le but de la
pérennisation de ce métier traditionnel.
Prison pour le patron
d’un atelier de tissu
Le tribunal de Tlemcen a condamné, avant-hier, le
propriétaire d'un atelier de tissus d'ameublement,
poursuivi pour homicide non volontaire et non-respect
du code du travail, à deux ans de prison avec sursis. Les
faits remontent au 12 octobre écoulé, lorsqu'un incendie
s'est déclaré dans un atelier de tissus d'ameublement au
quartier Kiffane de Tlemcen, causant la mort de cinq
personnes dont quatre jeunes filles.
Lors du procès,
le 3 novembre dernier, un témoin, sorti indemne de cet
accident, avait affirmé que la propagation rapide du feu
déclenché par un court-circuit électrique a été favorisée
par la présence d'un produit inflammable, le polyester,
ne laissant aucune chance aux malheureux ouvriers qui
sont morts par asphyxie.
Hommage au professeur
R. A. Bendisari
La Société algérienne de médecine esthétique (SAME)
organise une journée commémorative en hommage au
professeur R. A. Bendisari le 21 novembre prochain à
l'hôtel El Riadh à Sidi Fredj.
Plusieurs thèmes liés à la spécialité seront débattus dont
la chirurgie esthétique, apport de la médecine
esthétique à la dermatologie, la responsabilité médicale
en esthétique, le méso lift et la phlébologie.
Djezzy n’a pas été déconnecté
L’opérateur de téléphonie mobile, Djezzy, a tenu à préciser dans des messages envoyés à tous ses abonnés que
les cartes de recharge volées et inutilisables se vendent
sur le marché. Djezzy informe ses abonnés, en attendant
que la situation reprenne son cours normal, d’utiliser le
flexy uniquement. Par ailleurs, Djezzy tient à démentir la
rumeur faisant état d’une imminente déconnexion de son
réseau. L’entreprise tient plutôt à rassurer ses nombreux
abonnés quant à la poursuite de ses missions.
La station de dessalement
d’Oran fonctionne de nouveau
Le complexe de dessalement d'eau de mer et de production
d'électricité Kahrama d'Arzew (Oran) «fonctionne à pleine
capacité, aussi bien pour la production que la livraison
d'électricité», indique un communiqué. Le groupe de
turbines à gaz numéro 3 de l'unité de dessalement d'Arzew
a redémarré lundi après-midi, après un arrêt technique
programmé de huit jours. Selon les termes du
communiqué, la révision annuelle du groupe de turbines
numéro 3 a été effectuée du 7 au 15 novembre 2009.
ElWatan - Le Quotidien Indépendant
Édité par la SPA “El Watan Presse”
au capital social de 61 008 000 DA. Directeur de la
publication : Omar Belhouchet
Direction - Rédaction - Administration Maison de la Presse :
Tahar Djaout - 1, rue Bachir Attar 16 016 Alger - Place du 1er
Mai Tél : 021 68 21 83 - 021 68 21 84 - 021 68 21 85 -
Le nom
de Cousteau
attribué à une île
●Non content du verdict, un prévenu lance ses chaussures sur le magistrat.
U
n jeune détenu, qui comparaissait après appel au
près de la cour de justice
de Tiaret, n’a rien trouvé de
mieux à faire, déçu par le verdict,
que de lancer une de ses chaussures sur le magistrat, non sans
l’abreuver d’injures laissant auditoire et prétoire ébahis par la
scène. N’ayant pas accepté le
verdict de trois ans maintenu
comme lors du premier jugement, le jeune prévenu jugé pour
vol est sorti soudain de sa quiétude et est devenu même hystérique, au point où il a fallu beaucoup de muscles pour calmer son
esprit surchauffé. La scène intervient au moment où plusieurs affaires, dont celles impliquant des
responsables, vont être jugées en
criminelle, nonobstant celles,
nombreuses, qui se déroulent au
niveau du tribunal. Une situation
qui fait presque vibrer l’enceinte
de cette cour minuscule, mais
une situation qui a fait réagir parquet, personnel et mêmes services de sécurité venus en renfort
assurer la sérénité des lieux. Il y a
quelques jours, une scène moins
violente et offensante s’est dé-
roulée dans une des salles d’audience à l’énoncé, le soir, du verdict. Le jeune accusé sera, nous
dit une source judiciaire, présenté ces jours-ci pour «outrage à
magistrat» et risque jusqu’à deux
A. Fawzi
ans de prison.
IL SE FAISAIT PASSER POUR UN JOURNALISTE D’EL WATAN
Trois ans de prison ferme
L
e tribunal d’Hussein Dey a jugé hier une affaire
d'escroquerie et d'usurpation de fonction, mettant en cause Mohamed Belloumi, ancien photographe dans un grand quotidien arabophone. Ses
victimes, deux jeunes filles et un sexagénaire à qui il
a extorqué près de trente-cinq millions de centimes
en se faisant passer pour un journaliste d'El Watan.
Pour accomplir sa sale besogne, Mohamed Belloumi
a pris l'identité de notre confrère Mohamed Tahar
Messaoudi, sans réfléchir sur les conséquences que
cela peut induire un tel acte.
L'escroc promettait, en échange de quelques millions de centimes, de régler certains problèmes auxquels étaient confrontées ses victimes, grâce à de
prétendues relations haut placées. Il sera démasqué
en premier lieu par deux jeunes filles qui n'ont pas
véritablement cru à sa mise en scène. Melles M. et
S. ont vite fait d'avertir leurs malheureuses copines
qui ne voyaient pas leurs problèmes réglés par le prétendu journaliste. Les éléments de la police judiciaire du commissariat d’Hussein Dey (14e) ont fait le
reste en procédant à son arrestation.
Devant le juge, Belloumi s'est empêtré dans des explications farfelues. Il donnera devant le prétoire
l'image d'un escroc de petite envergure qui profite de
la faiblesse et de la crédulité de certains citoyens. Accablé, l'escroc finira par reconnaître les faits qui lui
sont reprochés. Verdict : trois ans de prison ferme et
des dédommagements au profit de ses victimes.
K. M.
PLUS SOUCIEUSES DE L’ENVIRONNEMENT
Les femmes pollueraient
moins que les hommes
femmes, plus soucieuses de
Lligne,esl'environnement
ou de leur
pollueraient moins que les
hommes, selon un rapport des Nations unies sur «Les femmes, la
population et le climat» publié
hier. Dans les pays industrialisés,
les femmes ont plus souvent tendance à acheter des produits favorables à l'environnement et à recycler les déchets, souligne le Fonds
des Nations unies pour la population (UNFPA), citant une recherche de l'Organisation de coopération et de développement
économique (OCDE) en 2008.
Les études sur la question sont cependant rares, note l'UNFPA, et
les comportements vertueux peuvent résulter des inégalités écono-
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miques et sociales chroniques qui
empêchent les femmes de bénéficier du développement de leurs
pays. Plusieurs «études sexo-spécifiques», aux Etats-Unis, confirment cependant l'idée que «les
femmes achètent plus volontiers
que les hommes des produits
verts», indique le rapport. A Sydney, en Australie, une enquête,
menée en 2008, a montré que les
femmes et les filles étaient «plus
soucieuses des divers impacts des
changements climatiques». Dans
les pays industrialisés comme
dans les pays en développement,
les femmes ont un moindre impact sur l'atmosphère, indique
l'UNFPA citant des «chercheurs
de pays nordiques». La principale
raison est que les hommes se déplacent en voiture et prennent
l'avion plus souvent que les
femmes. Une différence qui
semble résulter plus de «l'inégalité d'accès aux ressources économiques» entre hommes et
femmes que de la volonté des
femmes d'agir pour l'environnement. En outre, dans les pays développés, les hommes mangent
plus de viande (dont la production
est énergivore) : 139 gr/jour au
Danemark en moyenne contre 89
gr/jour pour les femmes. Non seulement les femmes mangent
moins en proportion de leur poids,
mais dans certains pays, elles suivent un régime alimentaire faisant une large place aux légumes.
ACOM : Agence de communication : 102 Logts, tour de Sidi
Yahia, Hydra. Tél : 021 56 32 77 - Tél/Fax : 021 56 10 75
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Tél : 041 41 23 62 - Fax : 041 40 91 66
Le Mexique a rebaptisé une de
ses petites îles du Golfe de
Californie, dans le Pacifique,
pour lui donner le nom de
«Jacques Cousteau», en
hommage au célèbre
océanographe français, selon un
décret publié avant-hier. L'île
Cerralvo, au sud-est de la
péninsule de Basse Californie,
est désormais inscrite sous le
nom d'«Ile Jacques Cousteau»
au Registre national
d'information géographique, en
vertu du texte publié au Journal
officiel de la Fédération. Le
Mexique avait annoncé son
intention de rebaptiser une île,
en juin dernier, en inaugurant
avec la France, en Californie
mexicaine, le premier
observatoire marin du pays, qui
porte le nom du commandant
Jacques-Yves Cousteau.
L'océanographe, mort en 1997,
avait effectué plusieurs
campagnes à bord de La
Calypso, son navire
océanographique, sur les côtes
mexicaines, et en particulier
dans cette région qu'il appelait
«l'aquarium du monde» en
raison du foisonnement de sa
flore et de sa faune : marsouins,
dauphins, baleines, requins et
lions de mer, oiseaux
migrateurs, etc. La première
base de l'observatoire Cousteau
est installée au Centre de la
recherche scientifique du nordouest (Cibnor) à la Paz, face à
l'ex-île Cerralvo. Réservoir
écologique, la péninsule
californienne du Mexique est
également le site d'un certain
nombre de stations touristiques
de standing, très prisées des
Américains.
Fraude sur
100 000 cartes
de crédit
en Allemagne
Les banques allemandes ont
rappelé plus de 100 000 cartes
de crédit ces dernières
semaines, en raison du vol
probable de données
informatiques de cartes utilisées
en Espagne. La fraude, qui aurait
pour origine le vol de données
informatiques auprès d'un
prestataire de services en
Espagne, concernerait
notamment des touristes qui ont
utilisé leurs cartes cette année
dans ce pays. La Fédération
allemande des banques
mutualistes (BVR) a reconnu
avoir rappelé et échangé 60 000
cartes Visa ou Mastercard,
tandis que la banque Karstadt,
elle, a rappelé 15 000 cartes en
octobre. Barclaycard a
également rappelé des cartes
début novembre, tandis que
Lufthansa, qui offre une carte
bancaire liée à son programme
de fidélisation, a rappelé
plusieurs milliers de cartes au
cours des derniers jours. La
compagnie Mastercard a
récemment averti les banques
allemandes du problème.
Les manuscrits, photographies ou tout autre
document et illustration adressés ou remis
à la rédaction ne seront pas rendus et ne feront l’objet
d’aucune réclamation.
Reproduction interdite de tous articles
sauf accord de la rédaction.
El Watan
LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Jeudi 19 novembre 2009
COMMENTAIRE
Les héritiers
de l’équipe FLN
Par Tayeb Belghiche
E
Zehouane refoulé
de l’aéroport de Tunis
e président de la Ligue algérienne
pour la défense des droits de
l'homme (LADDH), M e Hocine
Zehouane, a été refoulé hier à l'aéroport
international de Tunis. Parti pour prendre part au procès du journaliste écrivain
Taoufik Ben Brik, qui se tiendra aujourd'hui à Tunis, M e Zehouane s'est vu
signifier une interdiction de rentrer en
territoire tunisien, sans aucun motif.
A peine arrivé à l'aéroport de Tunis, la
police des frontières a demandé au président de la Ligue la raison de sa visite.
«Je leur ai dit que je suis avocat et
constitué pour la défense d'un prévenu»,
leur a répondu Me Zehouane, mais rien à
faire lorsqu'on sait que la décision a été
prise en haut lieu. Une décision politique qui vise à empêcher une solidarité
entre les militants des droits de l'homme
au Maghreb, au moment où les politiques ressassent le discours sur l'unité
maghrébine. Encore une fois, le régime
de Ben Ali fait preuve d'aveuglement et
s'entête dans sa logique d'enfermement.
«Je leur ai indiqué que ce refus est
PHOTO : DR
L
injustifié, mais ils ne veulent rien comprendre», a précisé Me Zehouane, joint
par téléphone, hier en début de soirée,
après son retour forcé de Tunisie. Les
services de la PAF tunisienne ne lui ont
fourni aucune explication. Me Zehouane
est indigné contre cette interdiction de
territoire non justifiée qui vise un militant des droits de l'homme et un avocat.
Informé du refoulement de Me Zehouane, la Ligue tunisienne des droits de
l'homme ainsi que le frère du journaliste
Djallal Zoughlami ont fermement
dénoncé «un acte contraire à la libre
circulation des personnes et celle des
avocats notamment». Le président de la
Ligue a vivement dénoncé le comportement des autorités tunisiennes. Il s'est
levé contre ce qu'il considère comme
«un déni de droit de la défense pour Ben
Brik qui sera jugé aujourd'hui. C'est un
déni pour les avocats qui, à chaque fois,
sont empêchés d'exercer leur métier en
toute liberté. Un déni de la libre circulation des personnes au Maghreb». Il a
qualifié l'attitude du régime de Tunis
«de scandaleuse et d’inacceptable. Cela
démontre la volonté du régime tunisien
de priver Ben Brik de son droit à la
défense». Le président de la Ligue algérienne de défense des droits de l'homme
a dénoncé, par ailleurs, le fait que l'on
empêche les avocats maghrébins d'exercer librement leur métier et sans restriction. En somme, cette interdiction de
territoire est un signe avant-coureur de
ce que sera le procès du journaliste
tunisien.
Hacen Ouali
DÉMINAGE
5045 MINES DÉTRUITES PAR L'ANP EN OCTOBRE
■ Découvertes le long des
frontières est et ouest du
pays, 5045 mines ont été
détruites par l'Armée nationale populaire (ANP) durant
le mois d'octobre 2009, dans
le cadre de l'opération de
déminage des zones minées
par l'armée coloniale françai-
se, a-t-on appris hier de
bonne source. Ainsi, à la
2e Région militaire, on
dénombre 1232 mines antipersonnel, 1086 mines antigroupes et 4 mines éclairantes, découvertes et détruites.
Au niveau de la 3e Région
militaire, le décompte pour la
même période fait ressortir
que 1023 mines antipersonnel et 6 mines anti-groupes
ont été découvertes et détruites. La 5e Région militaire a
enregistré la destruction,
durant le mois d'octobre,
1589 mines antipersonnel,
45 mines anti-groupes et
60 mines éclairantes. La
même source précise que le
total des mines découvertes
et détruites par les unités de
l'ANP engagées dans l'opération de déminage s'élevait,
au 31 octobre 2009, à
420 874 mines, soit 353 666
mines
antipersonnel,
65 015 mines anti-groupes et
2193 mines éclairantes.
(APS)
AU J O U R D ’ H U I
MÉTÉO
ALGER :
24°
SKIKDA:
23°
ORAN :
25°
TÉBESSA :
23°
CHLEF :
23°
Constantine : 21°
Mostaganem : 25°
ANNABA :
23°
GHARDAÏA : 22°
OUARGLA : 22°
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PARTI POUR DÉFENDRE BEN BRIK
nfin, le football algérien est en train de renaître de ses cendres. L’Algérie ira pour la troisième fois à une finale de Coupe du monde et
on est en droit de rêver à un exploit similaire
à celui de 1982 en Espagne. Alors qu’au départ, on
croyait que notre pays allait faire de la simple figuration lors des éliminatoires et qu’il ne rêvait qu’à une
qualification pour la Coupe d’Afrique des nations,
l’an prochain en Angola, le voilà propulsé parmi le
gotha mondial. Ce n’est pas un miracle ni un exploit.
Le football est partie intégrante de la culture algérienne. Cela a été amplement démontré durant la
guerre de Libération avec la grande équipe du FLN.
Bentifour et ses compagnons avaient montré les chemins de la gloire.
Les jeunes loups qui se sont imposés à Khartoum,
malgré les mesquineries et les comportements
mafieux d’un adversaire habitué à s’imposer uniquement par la magouille et la tricherie, ont prouvé que
le football algérien est toujours vivant et qu’ils sont
les dignes descendants de ces hommes qui ont porté
haut les couleurs algériennes à l’époque de la lutte
contre le colonialisme. Ils ont prouvé que le pays a
des potentialités qui ont été oubliées et qu’un Rabah
Saâdane est venu ranimer.
Le peuple algérien, qui a dramatiquement souffert du
terrorisme, avait besoin de prouver qu’il existe, qu’il
a toujours son mot à dire sur l’échiquier international, qu’il est acteur et partie prenante, ce peuple avait
besoin d’un bol d’air, de retrouver la joie et le sourire, de faire la fête et la vraie. Nos héros, qui ont fait
le déplacement dans la capitale soudanaise, ont
répondu aux attentes. Et avec quel panache ! Et avec
quelle bravoure ! Les Egyptiens ont voulu faire d’un
terrain de football une arène de gladiateurs.
Les Algériens ont donné une belle leçon d’abnégation et de sportivité en disant qu’un stade est fait
pour le sport, uniquement pour le sport et non un
stade de Nuremberg. Les Algériens ont prouvé que
l’agression et la lâcheté sont une arme des faibles et
des incompétents et que l’intrigue chère aux dirigeants égyptiens ne peut être un fonds de commerce
politique éternel.
Maintenant que l’Algérie est qualifiée, les Algériens
peuvent faire la fête. Mais surtout, ils ont le devoir
de protéger et de défendre les hôtes du pays, d’où
qu’ils viennent. Les Egyptiens présents chez nous ne
sont pas les agents du régime de Hosni Moubarek,
lequel n’est pas représentatif du peuple égyptien
auquel il s’est imposé par le mensonge et le matraquage policier et qu’il ne représente aucunement ses
intérêts. C’est une donnée à ne pas oublier en ces
jours de liesse.