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El Watan LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Jeudi 19 novembre 2009 N° 5794 - Vingtième année - Prix : Algérie : 10 DA. France : 1 €. USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com LES VERTS BATTENT L’ÉGYPTE ET SE QUALIFIENT POUR LA COUPE DU MONDE 2010 Lire en pages 2, 3, 4, 5, 6 et 7 Publicité PHOTO : B. SOUHIL Viva l’Algérie ! El Watan - Jeudi 19 novembre 2009 - 2 L’ÉVÉNEMENT ÉCHOS MONDIAL 2010. ALGÉRIE 1 - EGYPTE 0 La belle revanche Stade El Merrikh (Soudan) Arbitrage : Eddy Maillet (Seychelles) But : Antar Yahia (40’) pour l’Algérie Averts : Belhadj, Ghezzal, Ziani, Saïfi (Algérie) - Gomaa, Abd Rabou (Egypte) Algérie : Chaouchi, Bougherra, Antar Yahia (Zaoui 68’), Yebda, Halliche, Belhadj, Saïfi (Ghilès 84), Ziani, Mansouri (cap), Ghezzal, Meghni (Matmour 58’) Entr. : Rabah Saâdane PHOTO : B. SOUHIL Egypte : Hadari, Moawad, El Sakka, Saïd, Gomaa, Fathi (Zidan 46’), El Mohammadi, Abou Trika, Hassan (cap), Meteab, Zaki (Abd Rabou 46’)EEntr. : Hassan Shehata Khartoum (Soudan) De notre envoyé spécial L’équipe nationale a mérité sa qualification au Mondial neutre où les conditions de sécurité étaient réunies grâce à la présence de 15 000 policiers déployés sur place. Les Verts sont vite entrés dans le match grâce au portier Chaouchi qui a réussi un arrêt spectaculaire ayant donné de l'assurance aux joueurs. L'enjeu était tellement grand qu’aucune équipe n'a voulu s'aventurer. Les Egyptiens étaient les premiers à ouvrir les hostilités, mais la réaction des Verts fut immédiate. Au fil du temps, les joueurs se montraient plus audacieux, à l'image de Ghezzal et Meghni, voire même Belhadj dont l'une de ses œuvres a failli faire mouche. On s'acheminait vers une première période à égalité lorsque Antar Yahia surgit au second poteau, sur un centre bien botté de Ziani et RÉACTIONS À CHAUD RAOURAOUA (président de la FAF) : ◗ «C'est un immense plaisir de voir l'équipe nationale arracher sa qualification au Mondial après tous les efforts déployés depuis le début du parcours. C'est grâce à l'apport et au soutien du président de la République et à l'Etat qui ont aidé l'équipe nationale sur tous les plans, financier notamment. C'est grâce aussi à nos partenaires et à tous les supporters qui ont fait le déplacement à Khartoum et les autres qui nous ont soutenus à partir d'Alger.» moi.» ◗ YACINE BEZZAZ (joueur) : «La joie est la même pour tous les joueurs. Même si je n'ai pas joué, j'ai le même sentiment de fierté que mes coéquipiers. L'essentiel est qu'on soit qualifiés au Mondial. Nous y avons tous participé. Mon plus grand bonheur est d'avoir participé à donner de la joie à notre peuple, qui nous a soutenus depuis le début de la campagne.» ◗ Djamel Abdoun (joueur) : ◗ Zoheir Djelloul (entraîneur adjoint) : «C'est un grand moment pour moi de partager avec le peuple algérien cette qualification. Peu importe si je n'ai pas joué. Aujourd'hui, ce qui compte le plus, c'est la qualification au Mondial car j'aurais certainement l'occasion de jouer plus tard. L'essentiel est qu'on aille au Mondial. C'est un immense bonheur pour «Cette qualification est très importante dans la carrière des joueurs et du staff technique dont je fais partie. Je dédie cette qualification à tout le peuple algérien et aux supporters qui nous ont soutenus depuis le début des éliminatoires.» Y. O. ◗ 17 h, le représentant de la FIFA chargé de la sécurité, le Suisse Walter Gagg, ainsi que le commissaire au match, le Marocain Bahou, étaient les premiers à fouler la pelouse du stade, trois heures avant le début de la rencontre. ◗ Les joueurs algériens étaient les premiers à fouler le stade pour les échauffements. Ils ont été ovationnés par des milliers de supporters algériens, soutenus par des Soudanais. ◗ Plusieurs personnalités sportives, politiques et artistiques ont assisté à la rencontre, comme le célèbre chanteur kabyle Takfarinas et Bouguerra Soltani, Allik, Benyekhlef. Ils ont tenu à partager la joie de la qualification au Mondial avec les milliers de supporters ayant fait le déplacement. Y. O. Harmonie parfaite du trio arbitral ne trouveront certainement rien à LpouresredirelaEgyptiens au sujet de l'arbitrage de Eddy Maillet, simple raison que ce dernier a réprimé les joueurs algériens dès la première minute de jeu, en infligeant un avertissement à un défenseur de couloir et ensuite à un attaquant de pointe, pour terminer la rencontre avec quatre avertissements pour l'équipe algérienne. La démarche prônée par l'arbitre directeur dans le domaine de la gestion disciplinaire des joueurs sur le rectangle et, par conséquent, son autorité dès l'entame du match, est un indice révélateur de ses craintes de voir la rencontre lui filer entre les doigts. Seulement, il fallait appliquer cette ligne directrice de la même manière pour tous les joueurs. La grande tension qui pesait sur cette «belle» qui s'est jouée sur terrain neutre, faut-il le préciser, a permis à M. Maillet de développer un arbitrage simple et efficace, aidé en cela par des assistants discrets et très coopératifs. En général, quand un match de cette importance se déroule dans un esprit sportif, l'arbi- trage passe inaperçu, surtout si on évite les litiges. Le bon placement de l'arbitre lui a épargné les grandes courses inutiles et également le discernement des tacles réguliers exécutés admirablement par les défenseurs algériens dans leur surface de réparation. L'autre bon point concerne la coordination et l'harmonie parfaite parmi le trio ce qui, au demeurant, lui a évité les contestations des deux camps. Il ne faut pas occulter la discipline et l'acceptation des décisions arbitrales par l'ensemble des acteurs sur le terrain. A l'instar de M. Damon, M. Maillet retrouvera les Verts en Afrique du Sud, l'été prochain. Félicitations à tous et Alef mabrouk âlina. Par Salim Oussaci Ex-arbitre international FIFA Publicité L 'équipe nationale a arraché, hier, sa première qualification depuis 24 ans et la troisième dans l'histoire du pays, après celles de 1982 et 1986, en battant, à Omdurman (Soudan), l'Egypte sur le score de 1 à 0. Un but assassin du défenseur Antar Yahia dans les ultimes minutes de la première période. Le défenseur de Bochum (Allemagne), qui a promis la qualification aux supporters algériens sur un terrain d'une superbe reprise de volée, qui s'en alla mourir sous la transversale ne laissant aucune chance au portier égyptien. Il donna ainsi l'avantage aux siens provoquant le délire dans les tribunes et sans doute dans tout le pays. En seconde période, les Verts se sont repliés en défense pour préserver cet acquis. Le sélectionneur national Rabah Saâdane a opéré des changements, parfois forcés, à l'image de Meghni et Antar Yahia (blessés). De l'autre côté, Shehata incorpore Zidan pour mettre plus de pression sur la défense algérienne. Il a failli le faire dans l'une de ses œuvres, mais le gardien Chaouchi, dans un grand jour, veillait au grain. La défense a assuré le reste, cette fois jusqu'au coup de sifflet final. A la fin du match, les supporters ont bruyamment fêté cette qualification méritée. La délégation algérienne passera la nuit à Khartoum et se rendra à Alger aujourd'hui en début d'après-midi. Ainsi, grâce à cette victoire, l'Algérie a pris sa revanche sur l'Egypte qui lui a barré la route du Mondial 1990 sur le même score, mais aussi elle a confirmé encore une fois sa suprématie sur l'Egypte dans les confrontations directes sur des terrains neutres. Yazid Ouahid ◗ Cinq heures avant le coup d'envoi, la tribune réservée aux supporters algériens était déjà pleine comme un œuf. Les milliers de supporters ont longtemps attendu devant l'entrée, avant de défoncer la porte pour prendre place dans les tribunes. Plus nombreux que les Egyptiens, les fans des Fennecs ont transformé le stade d'El Merrikh en vert et blanc. Des drapeaux étaient collés sur les pylônes. A deux heures du match, les parties réservées aux supporters des deux camps étaient équitablement pleines à craquer. El Watan - Jeudi 19 novembre 2009 - 3 L’ÉVÉNEMENT LES VERTS BATTENT L’ÉGYPTE ET SE QUALIFIENT POUR LA COUPE DU MONDE 2010 PHOTO : B. SOUHIL Viva l’Algérie ! ●Le rêve de toute une nation s’est enfin concrétisé au détour de la victoire des Verts face à l’Egypte dans un match de barrage qui a tenu en haleine tout un pays. U n tir rageur du défenseur Antar Yahia à quelque cinq minutes avant la fin du premier half et voilà que l'Algérie tout entière laisse exploser sa joie. Après quatre jours de grande pression et de tension extrême, c'est la délivrance. L'équipe nationale a réussi son pari de se qualifier en Coupe du monde 2010. Une bande de jeunes qui ne payaient pas de mine au départ, tant notre football était au creux de la vague, vient de prouver que l'on pouvait lui faire confiance. Après un départ au ralenti au détour d'une rencontre médiocre face au Rwanda, à Kigali où le résultat nul a fait douter plus d'un, les joueurs se reprennent en inscrivant une victoire historique face à cette équipe égyptienne qui était pourtant le favori du groupe. C'était lancé pour un parcours sans faute avec trois victoires consécutives qui placent notre équipe nationale en tête de groupe. La place de leader fait des envieux et principalement la formation égyptienne qui se fait titiller dans son orgueil. «Oum Eddounia» qui se fait bousculer par une composante algérienne venue de nulle part, c'était impensable pour les Pharaons. Tout devenait permis à cette équipe égyptienne qui, avec la complicité de la Fédération internationale de football, tentera de barrer la route aux Algériens. Ces derniers tiendront bon devant les agressions sanglantes et les coups bas des instances dirigeantes mondiales. Au Caire, c'était la guerre ouverte à l'Algérien. Trahi, désabusé, piétiné, le football national concède une défaite, la première, mais ne pliera pas. Grâce à la conjugaison des efforts de tous les Algériens, l'équipe nationale relèvera la tête, ne pliera pas et ira faire une jolie entourloupette à la formation égyptienne qui n'oubliera pas de sitôt cette victoire de l'Algérie dans un match One, two, three, viva l’Algérie, plus qu’un slogan, un mot d’ordre pour conquérir d’autres victoires qui a dépassé les frontières continentales. L'équipe nationale d'Algérie est qualifiée pour la Coupe du monde qui aura lieu en juin 2010 en Afrique du Sud. Une victoire sur l'Egypte en match de barrage, qui a eu lieu hier soir à Khartoum, propulse la formation algérienne au pays de Nelson Mandela. Il était écrit quelque part que l'Algérie ne pouvait rater ce rendez-vous africain comme elle ne pouvait rater cette rencontre avec l'histoire du continent qui organise pour la première fois une phase finale de la Coupe du monde. L'Algérie ne pouvait se permettre d'être absente de cette manifestation internationale qu'abrite un pays frère avec lequel des relations très solides unissent les deux nations. Si au niveau politique les diplomates s'attellent au renforcement de ces relations afin qu'elles soient plus fortes et plus solides, voilà que le football national, cette discipline sportive qui a tenu en haleine tout un peuple, vient de contribuer, de par sa qualification au Mondial de juin prochain à Johannesburg, consolider encore plus l'édifice de l'amitié. La jeune équipe de Saâdane revient du Soudan avec dans ses bagages une qualification au prochain Mondial comme souhaité par tout un peuple qui n'a eu de cesse de crier «One, two, three, viva l'Algérie». Plus qu'un chant, un mot d'ordre qui appelle à la victoire. La mission a été bien remplie, car réussir une double qualification, Coupe d'Afrique et Coupe du monde, ce n'était pas évident au départ. En fin de parcours, on s'aperçoit que rien n'est impossible pour cette équipe nationale qui va très prochainement préparer sa participation en Coupe d'Afrique qui aura lieu en janvier prochain en Angola. Mais pour le moment, savourons cette victoire sur l'Egypte qui vaut tous les détours. Antar Yahia, le buteur du jour, a eu cette phrase significative : «L’Algérie est une terre d'hommes.» Que l'Egyptien se mette cela bien en tête ! Azeddine Hammou BLATTER, ON EST AU MONDIAL ! a Fédération internationale de football doit inscrire, sur son canevas de travail, la présence de l'Algérie à la prochaine Coupe du monde. Le onze algérien sera présent à Johannesburg malgré les agressions du Caire, malgré la sourdine de la structure de Blatter. Des bâtons ont été mis dans les roues de l'équipe nationale afin de la freiner dans son parcours, un parcours auquel ne s'attendaient certainement pas les locataires de la bâtisse de Zürich. Les embûches ont commencé lorsque, au moment où l'équipe d’Egypte était en panne d'inspiration, Joseph Blatter, le premier responsable de la FIFA, faisant fi de son obligation de réserve, n'hésita pas à déclarer qu'il serait déçu si l'équipe égyptienne ne se qualifiait pas pour le prochain Mondial. Une déclaration qui ne manquera pas de faire peser des doutes sur la neutralité de l'instance internationale de football, tant la sortie médiatique de Blatter risquait de trouver des prolongements à travers d'autres structures, d'autres personnes. Les appréhensions étaient justes puisque la suite du parcours dans les éliminatoires de ce groupe laissait planer des doutes. Il y a d'abord eu ces victoires consécutives des Egyptiens glanées en dehors de leurs bases avec une certaine complicité qui ne disait pas son nom. La formation de Shehata, propulsé au rang de «grand coach» pour la circonstance, gagnait des matches sans véritablement les gagner car tout chacun nourrissait des doutes sur les capacités techniques et physiques des Egyptiens. Au Rwanda comme en Zambie, l'équipe de Shehata, sans convaincre, gagnait des points pour tenter de refaire son retard. La rencontre entre l'Algérie et le Rwanda confirma tous les doutes. Un arbitre, un Guinéen qui n'avait pas une grande expérience dans le domaine du sifflet, officia à sens unique. Il brisa toutes les velléités algériennes, refusa un but que les habitants du globe tout entier ont validé, sauf lui. En face, l'équipe du Rwanda, qui n'avait pratiquement rien à gagner, fera une prestation comme elle ne l'avait jamais fait auparavant. Il était clair que l'arbitre et la formation du Rwanda jouaient pour les Egyptiens. Ils préparaient le terrain pour l'équipe des Pharaons, sous l'œil complice d'une instance internationale qui poussera le bouchon jusqu'à tolérer les agressions sanglantes dont a été victime la délégation algérienne. Blatter, ses commissions et son instance sont discrédités. Le monde entier crie au scandale alors que le président de la FIFA, qui prépare son nième mandat à la tête de la structure footballistique, tourne le dos aux revendications algériennes, se contentant de nous abreuver de laconiques communiqués. En fin de compte, la FIFA ne roule que pour les autres. Aujourd'hui que l'équipe nationale est qualifiée, il serait certainement bon de dire à Blatter que notre football ne va pas remporter la Coupe du monde, c'est certain ; par contre, on sera présents à Johannesburg. «On est au Mondial ! On est au Mondial, on est, on est, on est au Mondial...» A. H. L El Watan - Jeudi 19 novembre 2009 - 4 L’ÉVÈNEMENT PHOTOS : B. SOUHIL Match intense, plein de suspense, de passion et de pression PHOTOS : B. SOUHIL Délivrance pour les footballeurs algériens qui ont su relever le défi Publicité PHOTOS : H. LYES Explosion de joie à travers le pays pour fêter la qualification El Watan - Jeudi 19 novembre 2009 - 5 L’ÉVÈNEMENT Merci les gars ! CETTE QUALIFICATION NOUS REPLACE DANS LE GOTHA MONDIAL L’Algérie qui gagne ! V PHOTO : H. LYES O n y est ! Enfin ! C’est un grand ouf de soulagement que des millions d’Algériens ont poussé hier au sifflet final de cette qualification historique de nos vaillants Verts au Mondial sudafricain. C’est magique ce qui nous arrive ! Aller en Coupe du monde et battre presque chez lui, du moins sur les bords du Nil, des Egyptiens aux prétentions pharaoniques… Nos valeureux jeunes l’on fait de fort belle manière. Ils ont donné une belle leçon de solidarité et de courage à toute épreuve à leurs adversaires du jour. Et d’épreuves, Dieu quelles furent dures celles que nos dignes représentants ont endurées en terre égyptienne ! C’est cette rage de vaincre, cette volonté inébranlable de résister face l’adversité qui rend cet exploit tout simplement magnifique. Il fallait le faire ! Les Ziani, Antar, Bezzaz et autres Chaouchi, Gaouaoui et Meghni nous ont rappelé les grandes qualités de l’Algérien : celle du combattant qui ne s’avoue jamais vaincu et qui ne courbe pas l’échine face aux adversaires. Ils nous réconcilient avec nos valeurs légendaires d’hommes libres et fiers qui n’acceptent pas les rôles peu glorieux de figurants et d’intermittents des spectacles. Nos joueurs nous réinstallent dans la posture de gagneurs. La hargne et la ténacité dont ils ont fait preuve hier sur le terrain devraient servir de carburant moral pour hisser très haut l’Algérie qui gagne. Cette Algérie qui divorce avec les défaites, les échecs et les déconvenues qui ont jalonné son L’Algérie divorce avec les défaites pour s’inscrire dans la victoire évolution vers un pays moderne où il fait vraiment bon vivre à tous points de vue. Quand en voit nos Verts aussi bien mûrs, quand on voit l’explosion de joie dans les quatre coins du pays, on ne peut s’empêcher en ces temps d’euphorie nationale de penser au reste. C'est-à-dire à l’état d’un pays qui a toutes les chances et les ressources du monde pour réussir sa mue en une nation soudée, résolument tournée vers la modernité et la démocratie. L’Algérie des Ziani, Halliche, Bouguera et Matmour mérite largement mieux que d’être une terre qui fait fuir ses enfants. C’est un pays de vie, de vitalité et de chaleur humaine qui ne s’accommode pas avec la tristesse et les échecs recommencées. Ces joueurs ont prouvé brillamment qu’on peut hisser les couleurs nationales très haut que ne l’ont pu nos politicards de salon. Il serait suicidaire de ne pas capter et bien interpréter ce message de cette bande de jeunes, heureux tout simplement d’être ensemble et de partager un idéal qui sied à leur talent : faire gagner l’Algérie. Et ils l’ont fait de manière magistrale ! Quelle leçon d’humilité et de patriotisme d’un groupe de jeunes expatriés qui ont appris à aimer ce pays il n’y a pas longtemps. Car ne l’oublions pas, c’est une équipe «d’importation» pour laquelle on doit une fière chandelle aux nouveaux règlements de la FIFA qui leur ont permis d’endosser des maillots floqués du vertblanc-rouge. C’est à peine si on pouvait se féliciter que notre championnat ait produit des prodiges comme Chaouchi et Gaouaoui et ce sont des gardiens de but en plus. Puisse donc cette belle qualification qui nous replace dans le gotha mondial du foot donner des idées à ceux qui nous gouvernent. L’Algérie qui gagne de retour ? C’est tout le mal qu’on puisse souhaiter à ce pays ! Vive l’Algérie et gloire à nos Verts… Hassan Moali Les messages politiques forts de Bouteflika M essages politiques forts que les deux messages adressés respectivement à l’équipe nationale après sa brillante victoire hier sur l’équipe d’Egypte ainsi qu’au président soudanais, Omar El Béchir, pour l’hospitalité et l’accueil chaleureux réservés à l’équipe nationale et à la délégation qui l’accompagnait ainsi qu’aux supporters des Verts. La longueur des deux messages et leur contenu où le président puise, pour le premier message, dans le registre des valeurs de patriotisme, de grandeur, d’héroïsme qui ont façonné l’histoire de l’Algérie et dont est pétrie l’équipe nationale ; le second dans les valeurs d’hospitalité et des liens fraternels unissant les deux peuples et la volonté exprimée hier avec force par le chef de l’Etat de renforcer les relations bilatérales. Le président Bouteflika aurait pu, dans un cas comme dans l’autre, se contenter de messages de circonstance, forts et moins denses. Il y avait dans la sémantique des textes du président de la République une volonté claire de prendre quelque part date avec l’histoire et l’actualité houleuse qui a marqué la vie du pays au cours de cette semaine, où les Algériens furent touchés dans leurs dignité et fierté à la suite du comportement scandaleux du public et des autorités égyptiennes à l’égard des joueurs de l’équipe nationale et des supporters des Verts lors du purgatoire du match du 14 novembre au Caire. Le président Bouteflika a joué à fond la carte du soutien à l’équipe nationale en mettant en place un véritable plan de bataille, sportif s’entend, avec la mobilisation dans des délais exceptionnels de moyens logistiques dignes des situations d’urgence pour acheminer des milliers de supporters algériens à Khartoum avec un succès et une efficacité qu’on aimerait retrouver dans les actions du gouvernement en toute circonstance en temps «de paix» comme en temps «de guerre». Le message d’hier adressé aux joueurs laisse transpirer comme un sentiment partagé de victoire de l’Algérie, peuple et dirigeants, sur l’adversité et les ennemis de l’Algérie qui ont poignardé leurs enfants dans le dos, cachés derrière leur masque de l’amitié prétendument séculaire. Des meurtrissures qui laisseront, sans nul doute, des stigmates dans l’inconscient collectif des Algériens qui sauront avoir désormais la lucidité nécessaire pour ne pas céder aux sirènes des déclarations d’amour suspectes qui ne résistent pas à l’épreuve d’un match de football. Savourons donc pour l’heure cette victoire à laquelle le peuple algérien et ses dirigeants ont contribué pour ne pas gâcher la fête en cherchant à savoir si l’Etat a pris ses responsabilités, toutes ses responsabilités, au moment voulu et s’il n’a pas pris le train en marche sous la pression de la rue. Comme il faudra attendre les prochains jours pour voir si cette osmose qui s’est créée autour de l’équipe nationale entre l’opinion publique et les autorités, avec à leur tête le président Bouteflika, lequel a réussi une belle opération de marketing politique qui a porté ses fruits avec la qualification de l’équipe nationale, n’est pas un «effet de manche politique mais une réelle volonté du pouvoir de se réconcilier avec la jeunesse en faisant de cette victoire le point de départ d’un renouveau authentique d’une Algérie qui gagne et qui avance au profit de tous ses enfants. Et d’une Algérie qui a un plus grand sens de discernement lorsqu’il s’agit de défendre ses intérêts». C’est le sens du message adressé au président soudanais par le président Bouteflika . Le chef de l’Etat aurait pu se contenter des formules de circonstance de remerciements pour l’accueil réservé aux Algériens qui se sont rendus nombreux à Khartoum. Il a été plus loin en mettant l’accent sur les valeurs de solidarité, de générosité, d’hospitalité du peuple soudanais réitérant la volonté de l’Algérie de promouvoir davantage encore les relations entre les deux pays. Ce message de reconnaissance et de gratitude chargée d’une forte émotion qui n’est pas que protocolaire mais inspiré par un sentiment de quelqu’un qui se relève d’une dure épreuve ou trahision – il ne faut pas avoir peur des mots – et qui trouve, par ailleurs, des bras réellement fraternels qui lui sont tendus et des hommes de cœur comme ont eu à le témoigner tous les Algériens qui se sont invités sans s’annoncer chez les Soudanais. Le président Hosni Moubarak n’a pas eu droit au même message et aux mêmes élans de cœur de la part de Bouteflika. L’Algérie, à sa tête le président Bouteflika, n’a pas réagi officiellement après les graves événements qui ont émaillé la rencontre de l’équipe nationale au Caire. Le premier message très fort celui-là aussi adressé par Bouteflika aux joueurs après l’agression des joueurs et à la veille du match contre l’Egypte au Caire et les deux messages d’hier aux joueurs et au président soudanais résonnent comme une réponse officielle aux Egyptiens pour leur signifier que l’Algérie a pris acte de la dure épreuve subie par l’Algérie. Le message est à peine crypté. Les Algériens qui ont pris goût aux vertus du numérique auraient mieux apprécié s’il était délivré en clair. Omar Berbiche ous nous avez fait honneur, les gars. C'est la victoire des hommes, des hommes comme l'Algérie en a toujours enfantés. Nous sommes fiers de vous. Fiers de vous pour leur avoir montré que vous êtes des lions. De vrais battants. Cette victoire vous la méritez, nous la méritons. Malgré l'adversité et toute la violence dont vous avez fait l'objet, samedi dernier au Caire, vous avez su nous faire pleurer de joie. Et merci de les avoir fait pleurer, les autres, de honte. Ils devraient vraiment avoir honte, tels des voleurs pris la main dans le sac. Car il faut le dire, ils ont bien essayé, ces Egyptiens, de nous spolier de notre joie. Mais vous êtes des hommes. Des vrais… Vous avez pris le dessus sur la haine en vous hissant glorieusement sur le haut des pyramides. Quelle est belle, la victoire que vous nous avez offerte, les gars ! Elle est limpide, claire et sans appel. Ils vous ont caillassés au Caire, vous les avez admirablement terrassés à Khartoum. Ils ont été vils, vous avez répondu par l'honneur, le courage et la dignité. Des vertus que seuls la générosité et l'amour peuvent produire. La bataille que vous avez livrée à l'adversaire égyptien n'était pas qu'un match de football. Bien plus qu'une confrontation sportive, c'était une histoire de dignité, de nif, et vous avez bien été à la hauteur ! Les Algériens vous ont généreusement soutenus, vous le leur avez si bien rendu. Eux qui ont soif de victoire… de bonheur, de la gagne ! Se transcender de la manière dont vous l'avez fait, se surpasser de la sorte après l'hostilité cairote n'est que l'apanage d'hommes n'ayant qu'un seul credo : l'amour d'un pays aussi beau que l'Algérie. Bon sang de bon sang, l'Algérie méritait qu'on lui offre une telle victoire et les Algériens une telle joie ! Cela fait bien longtemps qu'on n’y a pas eu droit. Merci les gars d'avoir dévié le cours du Nil pour irriguer l'espoir et la soif d'une jeunesse avide de succès. Les Algériens ont réappris à gagner, aux prochaines victoires… Saïd Rabia Justice divine A près la victoire de l'Algérie sur l'Egypte, hier, sur le score de 1 à 0, synonyme de qualification au Mondial 2010, il faut se rendre à l'évidence qu'une justice divine a quelque part décidé de propulser les Verts aux dépens des Pharaons après la lâche agression dont ont été victimes les joueurs et les supporters au Caire sous l'œil bienveillant des services de l’ordre. Une victoire arrachée avec les tripes et à la force du jarret, puisés dans leur foi en Dieu. Au lendemain de la défaite (2-0), les Algériens, loin d'être abattus par le résultat final, ont remercié Dieu d'avoir programmé cette défaite et réservé un meilleur sort à toute la délégation algérienne présente au Cairo Stadium, quatre jours plus tard à Omdurman. Il ne faut pas avoir peur des mots : le risque était grand et des personnes pouvaient laisser leur vie au Caire suite au climat délétère qui régnait avant la rencontre. Cette défaite a eu un effet positif sur le groupe (même diminué par l'absence de Gaouaoui et Lemouchia, suspendus) et sur les supporters qui se sont rués en masse vers l'aéroport international Houari Boumediène dans une hystérie incroyable pour se rendre au Soudan, terre plus hospitalière, afin de soutenir les joueurs sur place. Les joueurs ont bien réagi et ont réussi ce que les Egyptiens ne pouvaient faire au Caire, même dans des conditions plus favorables. Tout compte fait, l'Algérie a prouvé sa suprématie sur l'Egypte et confirme qu'elle mérite mieux sa qualification au Mondial sud-africain, grâce d'abord à Dieu comme n'ont cessé de le répéter hier les responsables et les joueurs. La joie a changé de camp… et cette fois pour de bon. S. M. El Watan - Jeudi 19 novembre 2009 - 6 L’ÉVÈNEMENT EXPLOSION DE JOIE APRÈS LA QUALIFICATION ■ ALGER C'est magnifique ! Après quatre jours de stress et d'angoisse, l'explosion de joie. Des milliers d'Algériens sont sortis quelques secondes après le coup de sifflet final de l'arbitre seychellois Maillet Eddy Allen, synonyme d'une qualification de l'équipe nationale au Mondial sud-africain de 2010, pour exprimer leur exultation. Ils chantent. Ils dansent. Ils sont hyper-heureux. La liesse populaire est indescriptible. Concerts de klaxons, cris et youyous stridents, les supporters sont partis pour une nuit blanche. Aux quatre coins de la capitale, Alger, la fête est immense. Les animateurs sont bien sûr des milliers de jeunes avides de ce genre de victoires décisives. De la place du 1er Mai à Bab El Oued en passant par la place Audin et la Grande-Poste, l'ambiance est extraordinaire. Au milieu des fumigènes, les fans des Verts, arborant drapeaux, écharpes et maillots aux couleurs nationales, déambulent sur les principales places de la capitale. Ils improvisent même des slogans. En plus de l'habituel chant d'encouragement de l'équipe nationale, les Algérois en inventent d'autres pour narguer les Egyptiens et leur entraîneur, Hassan Shehata. «Allah Akbar, Shehata mett (Dieu est grand, Shehata est décédé.» «Dieu merci ! Nos jeunes n'ont pas été déçus», lance une vieille dame qui a tenu à manifester avec les supporters, sur la place du 1er Mai. Fermée à la circulation, la rue Hassiba Ben Bouali menant vers la Grande-Poste est noire de monde. Des centaines, voire des milliers de jeunes et de familles entières se dirigent tous vers le cœur d'Alger, la place Audin. Ici, c'est la grande fête. «Nous avons gagné. Nous avons obtenu justice sur le terrain. Dieu merci !», déclare Mohamed, 25 ans. Arborant un drapeau national, ce jeune homme n'arrive pas à se maîtriser tellement il est heureux. Ses copains chantent à la gloire des camarades de Ziani et lui danse au milieu de cette foule qui grossit. A 21h, les principales places d'Alger étaient déjà grouillantes de supporters. Mais des filles, des femmes, des jeunes, des hommes et mêmes des vieux affluent encore de tous les quartiers de la capitale. On ne veut pas rater un événement historique comme celui-ci. Munis de caméras et de téléphones portables sophistiqués, beaucoup veulent immortaliser cette joie, filmant et prenant des photos souvenir. Le spectacle durera toute la nuit, Alger ne fermera pas l'œil... Madjid Makedhi ■ BOUMERDÈS C'est l'explosion de joie dans toutes les villes et villages de la wilaya de Boumerdès. «Aucun événement n'a mobilisé autant de monde, ni suscité tant de joie au sein de la population à l'exception de l'indépendance de notre pays en 1962», témoigne un quinquagénaire de Boudouaou. En effet, le coup de sifflet final de la rencontre a été le coup d'envoi de la célébration de cette magnifique victoire dans toute la wilaya de Boumerdès. Dès le but libérateur marqué, des youyous commençaient à fuser des maisons et les premières voitures sont sorties déchirer le silence de la nuit dans un concert de klaxons. Mais c'est à la fin du match que les habitations, les cafés et autres espaces publics où les citoyens suivaient la confrontation ont déversé la marée humaine dans les rues. Des véhicules légers, des camions, fourgons, bus ont sillonné les rues des différentes villes transportant des citoyens ravis de voir le onze national se qualifier au détriment d'une Egypte arrogante, mais sans disK. Omar tinction sur le plan sportif. ■ CHERCHELL Et de quatre dans un terrain neutre pour les Verts contre les Pharaons d'Egypte. L'Algérie vient de se qualifier pour la 3e fois de son histoire à la phase finale de la Coupe du monde qui aura lieu en 2010 en Afrique du Sud. La première explosion de joie avait eu lieu d'abord lorsque Antar Yahia catapulte le ballon dans la cage du gardien Hadry. Au coup de sifflet final, c'est une forte explosion de joie suivie des klaxons et youyous stridents des femmes et jeunes filles, une ambiance marquée par des chants de joie. Les rues sont totalement bloquées pour la circulation des véhicules dès le coup de sifflet final, des foules compactes avançaient lentement dans les rues. Les fumigènes offraient des couleurs dans une atmosphère de fête. Les citoyens, les familles et leurs enfants étaient en transe le long des rues et ruelles. Les jeunes à Tipaza ne se sont pas empêchés d'embarquer dans leur petites embarcation acquise dans le cadre de l'emploi de jeunes. Même les ports n'ont pas échappé à cette ambiance électrique qui a saoulé les habitants. Personne ne pouvait contenir cet élan de bonheur. Le football algérien vient d'offrir à tous les Algériens et les amis du peuple algérien un air de bonheur. La nuit sera longue et cette victoire historique des jeunes loups de Rabah Saâdane aura eu le mérite de réconcilier l'Algérie avec son peuple. M'hamed H. ■ TÉBESSA Dès le coup de sifflet final de l'arbitre, beaucoup de personnes à Tébessa, hommes, femmes, vieux et enfants, qui suivaient la retransmission en direct de la rencontre Algérie-Egypte, sont sorties dans les rues exprimer leur joie. Une ambiance festive s'est emparée de la ville. Dans toutes les artères de Tébessa, les jeunes se sont fixé rendez-vous pour faire la fête, étant persuadés que les Verts finiraient par se qualifier. Des festivités non-stop auront lieu sûrement durant toute la nuit. Des drapeaux flottaient, des fumigènes coloraient l'ambiance, des youyous fusaient de partout, des klaxons, des chants, des danses… En parlant de Antar Yahia, lorsqu'il a inscrit le but, plusieurs personnes se sont évanouies à Bir El Ater et à Tébessa. Elle ont été évacuées vers les services des urgences. Les jeunes de l'antique Thevest ont décidé de passer une nuit blanche dans les rues pour fêter cette victoire tant attendue. Lakehal Samir ■ TIZI OUZOU A la fin de la rencontre, la ville de Tizi Ouzou s'est littéralement remplie de centaines de personnes qui ont déferlé dans les rues de la capitale du Djurdjura pour fêter la victoire de l'équipe nationale et sa qualification au Mondial de l'Afrique du Sud. C'est l'explosion de joie d'autant plus que les fans des Verts ont marqué cet événement à la saveur très particulière. La fiesta a, en peu temps, gagné la cité qui s'est parée de ses plus beaux atours pour marquer l'événement. Le ton était donné par des jeunes totalement emportés par l'euphorie de l'exploit. La grand’rue de la ville des Genêts a été envahie spontanément par des jeunes, des vieux, des couples et même des enfants qui ont fait durer le bonheur jusque tard dans la nuit. Les images de jubilation et les klaxons des voitures parées de l'emblème national ne cessaient d’animer les différentes artères de la ville. Des jeunes, le visage recouvert de foulards aux couleurs nationales, sont sortis pour ne pas rater ces scènes de joie qui ont éclaté avec beaucoup de ferveur. Au premier rondpoint, près du quartier Bâtiment bleu, des adolescentes, le drapeau hissé à bout de bras, reprenaient en chœur le fameux slogan des Verts, «Viva l'Algérie», un refrain qui se répétait sans cesse depuis le début de la rencontre. Ainsi donc, sur l'esplanade de l'ancienne mairie où des centaines de personnes ont suivi la rencontre sur écran géant mis en place à l'occasion. Durant tout le match, les lieux s’illuminaient sporadiquement de fumigènes. Les téléspectateurs étaient surchauffés et ne cessaient d'acclamer, à distance, les joueurs. Après le premier but El Watan en fête après la qualification Les journalistes et le personnel d'El Watan ont fêté, eux aussi, la victoire de l'équipe nationale et sa qualification au Mondial sud-africain de 2010. En effet, la joie était immense dans la rédaction dès la fin du match. Ayant suivi la rencontre avec beaucoup de stress, nos collègues ont longtemps chanté après la victoire, avant de se remettre au travail pour confectionner l'édition d'aujourd'hui. C'est dans la salle de rédaction, transformée l'espace d'un match en mini-stade, que le personnel d'El Watan a suivi cette partie. Tout avait été préparé une heure avant le match. A l'aide d'un data show, on a improvisé un écran géant. Les chaises ont été transformées en gradins pour permettre aux fans des Verts, Hassan Moali et ses camarades, d'encourager la glorieuse équipe nationale. L'ambiance était extraordinaire. Tout le monde commentait les gestes techniques de Ziani, Meghenni et Ghezzal, critiquant, parfois, les déchets dans le jeu de certains joueurs. Mais, la confiance était toujours là. Le but d'anthologie signé Antar Yahia à la 40e minute de jeu a été vivement salué. En deuxième période, ce sont les exploits du gardien Fawzi Chaouchi qui ont attiré le plus l'attention : on s'inquiétait quand il était touché et on jubilait quand il faisait des arrêts décisifs. M. M. signé Antar Yahia, à quelques minutes seulement de la première mi-temps, l'on a assisté à des scènes indescriptibles dans la mesure où tout le monde voulait exprimer sa joie. Dès lors, les fans des Fennecs se préparaient à la fiesta. Au fur et à mesure que les minutes qui passaient, la fièvre de l'angoisse était visible sur les visages des téléspectateurs qui attendaient avec beaucoup d'impatience le coup de sifflet final de l'arbitre, et ce, avant de s'enlacer pour fêter l'un des plus grands moments de l'histoire sportive algérienne. Hafid Azzouzi ■ BOUIRA Le rêve devient réalité. Après de longues minutes de stress et de haute tension, Bouira et l'ensemble de ses communes se sont mises à danser et chanter à tuetête la victoire des Verts, à Khartoum (Soudan), contre la sélection égyptienne. Les mots peinent à décrire la joie et le bonheur des centaines, voire des milliers de familles bouiries. Vers la 41e minute de la première mi-temps, Antar Yahia a pu, d'une manière magistrale, briser le rêve des quatre-vingt millions d'Egyptiens de voir leur équipe participer au Mondial sud-africain en juin 2010. C'est aux Algériennes et Algériens qu'il offre un but en or, lequel permettra à notre équipe nationale de prendre le vol vers l'Afrique de Sud. A Bouira, la tension a duré le temps qu'a duré le match. Le ventre noué, les Bouiris attendaient le coup de sifflet final avec beaucoup de peine. Il a fallu se morfondre jusqu'à la 94e minute pour que les gens s’éclatent. Les klaxons fusent de partout. Ali Cherarak ■ ORAN Dès le coup de sifflet final de l’arbitre de la rencontre, ce fut une explosion de joie où une ambiance magnifique régnait sur la ville d’Oran qui pouvait enfin festoyer cette qualification après les frayeurs du Cairo Stadium de samedi dernier. Klaxons, darbouka, trompettes, fumigènes, feux de Bengale, tout y est, youyous stridents, c’est une fiesta sans pareille. Tous les citoyens des quartiers d’Oran étaient carrément dans un état second, tant la qualification de l’EN est tombée à un moment où le doute venait de s’installer, mais cette fois-ci la fête pouvait enfin commencer, libérant toute la ville, dans une sorte de symbiose. Une kermesse qui bat tous les records, y compris ceux de la féerie du Mondial 1982 lorsque l’EN venait de battre l’ogre allemand. Le Front de mer, le centre-ville, SaintPierre, Yaghmoracen, Maraval, El Hamri et les quartiers limitrophes d’El Bahia sont noirs de monde. Des foules bigarrées s’en donnent à cœur joie et l’emblème national vole la vedette à toute autre considération. C’est une fête indescriptible, tout passe : voitures, camions, mobylettes, scooters, bicyclettes. Dans les rues bondées tout le monde sans exception danse et chante à tue-tête : «One, Two, Three, Viva l’Algérie, Tayha El Djazaïr, le Mondial est à nous.» En tout cas, c’est une ambiance d’une grande féerie qui s’est emparée de la ville d’Oran, qui à coup sûr va passer une nuit blanche et continuer à faire la fête pour cette qualification historique qui restera dans les annales du football continental. A. Brahim Rabah Madjer : «L'Algérie l'a bien mérité» L'ancienne star du football algérien, Rabah Madjer, qui était l'invité de la chaîne satellitaire d'Abou Dhabi sport au côté de l'Egyptien Hossam Hassan, a indiqué que l'équipe algérienne méritait amplement sa qualification. «Au regard des 90 minutes de jeu, notre équipe nationale a dominé l'Egypte. Chapeau à Saâdane qui a tiré les enseignements du dernier match. Autant dire que tactiquement notre équipe a déjoué tous les plans de Shehata. Je ai annoncé avant le match que l'Algérie allait surprendre l'Egypte qui nous a jamais battu sur un terrain neutre. C'est un grand jour pour toute la nation qui a retrouvé le sourire. Après une longue absence au Mondial, l'Algérie a gagné pour la 3e fois son billet.» C. B. El Watan - Jeudi 19 novembre 2009 - 7 L’ÉVÈNEMENT DES VERTS AU MONDIAL SUD-AFRICAIN ■BARBÈS Dès le coup de sifflet final, qui a marqué la victoire des Verts face aux Pharaons (10) à Khartoum, qualifiant l'Algérie au Mondial 2010 en Afrique du Sud, de nombreux Algériens et des sympathisants rassemblés dans le quartier de Barbès à Paris ont explosé de joie, selon des correspondants de presse. Immédiatement après la fin du match, sur le boulevard Barbès et près du métro du même nom, des attroupements se sont formés avec drapeaux, pétards et cris de joie. La foule criait «One, two, three, viva l'Algérie !» et faisait des signes d'amitié aux Français, leur lançant : «Maintenant, on va soutenir la France !» ou «On va tous y aller en Afrique du Sud !»Aux abords de la station de métro Barbès, de nombreux jeunes gens sont montés sur les arbres, les capots de voitures ou sur des pylônes électriques, tirant pétards et feux d'artifice dans une ambiance de liesse. ■MARSEILLE, LYON ETLILLE La liesse populaire s’est manifestée en Algérie mais également dans plusieurs villes de pays étrangers où est installée notre communauté PHOTOS : EL WATAN ■CONSTANTINE L'hymne national a été chanté haut et fort, hier soir, par des milliers de fans des Verts, à la place des Martyrs, en plein cœur de la ville du Vieux Rocher. Le pu- blic constantinois, qui croyait dur comme fer en la victoire de l'équipe nationale, a préparé la fête durant toute la journée, avant d'envahir en masses les rues et les places publiques pour célébrer une victoire historique remportée au stade de «la citadelle rouge» d'Oum Dourman, à Khartoum. Tous les habitants des quartiers populaires de la vieille ville mais aussi de Sidi Rached, Ziadia, Aïn El Bey, Boudraâ Salah, Bab El Kantara, Belle Vue, Boudjenana, Boussouf, et dans toutes les communes de la wilaya ont vécu une nuit blanche, animée par les cris de joie des jeunes et les youyous de femmes fusant des balcons. Tout le monde a dansé jusqu'à une heure tardive de la nuit aux chants de One, two, three, viva l'Algérie et MaâkYal Khadra ndirou Hala, mais aussi avec les chants sortis des répertoires des années 1982 et 1986, notamment la célèbre Mabrouk alina hadi el bidaya ou mazal mazal . En fait, les guerriers du Sahara ont donné des ailes à des millions d'Algériens qui commencent à rêver dès maintenant d'une participation hors du commun à la prochaine Coupe du monde au pays des Bafana Bafana. S.Arslan ■JIJEL «Bye bye Shehata», c'est le slogan que répétaient à l'unisson des dizaines de jeunes de la cité Ayouf, dans la ville haute, après le coup de sifflet final du match opposant l'équipe d'Algérie à celle de l'Egypte. Une grande joie s'en est suivie. Sitôt la signification par l'arbitre de la fin du match, des milliers de jeunes, arborant drapeaux et maillots aux couleurs de l'équipe nationale et au son des pétards et cris de joie, ont investi les artères de la ville pour fêter le triomphe réalisé à Khartoum. Par ailleurs, des dizaines de véhicules recouverts de drapeaux ont commencé à sillonner les rues de la ville au son des klaxons et des cris de joie des supporters. Fodil S. ■ELKALA Une première explosion de joie a soufflé dans les rues de la ville à la mi-temps, au score de 1 à 0. Les plus superstitieux ont conjuré le sort et redoublé de prières. Et puis, et puis, au coup de sifflet final de l'arbitre, votre serviteur qui habite sur les hauteurs, a entendu monter de tous les quartiers une chose fantastique. Une immense clameur. Inqualifiable. Rien de commun avec ce qu'on entend dans les stades. Il n'y a pas de mot pour décrire ce phénomène. Une joie collective expectorée par des milliers de personnes, hommes, femmes et enfants, en grand nombre, sortis spontanément dans la ville. Ensuite, c'est du classique. Les cortèges de voitures avec groupes de jeunes ou familles brandissant l'emblème national et criant à tue-tête le fameux «one, two, tree, viva l'Algérie». Les plus réservés avouent : «Je me sens beaucoup mieux maintenant... El Hamdou li Allah». «On l'aura eue, notre revanche, et avec les honneurs», commentent sommairement les plus circonspects. Slim Sadki Sans aucune exagération, des milliers de supporters ont investi les rues du quartier Le Petit Maghreb de Montréal au dernier coup de sifflet du match Egypte-Algérie qui s’est déroulé à Khartoum, au Soudan. Un énorme bruit a envahi les rues alentours faisant penser à la proximité d’un stade de soccer. L’ambiance était à des années-lumière de celle de samedi dernier après le match du Caire. Des milliers de jeunes, pour la plupart des élèves des écoles secondaires, ont suivi le match à la TV dans les cafés et restaurants détenus par des Algériens du quartier. Bien que ce soit un jour d’école, «la plupart des parents d'élèves d’origine algérienne ont demandé à ce que leurs enfants soient autorisés à s'absenter», nous dira le jeune Brahim rencontré au café Tikjda sur la rue Bélanger. Tous les slogans qu’on entend habituellement dans les stades algériens étaient repris par en chœur par les garçons et les filles qui brandissaient l’emblème national en dansant au rythme des percussions de la derbouka. Des centaines de manifestants prenaient des photos pour immortaliser ces moments de joie ou pour prendre quelques secondes de vidéo à mettre sur Youtube ou DailyMotion. La police a bloqué l’accès au quartier pour les voitures afin de permettre aux supporters de l’EN d’exprimer leur joie et leur bonheur après la qualification de l’Algérie et tous les événements qui se sont déroulés avant le match du Caire où l’équipe d’Algérie et les supporters ont été agressés par les Egyptiens. Le camion de télédiffusion de Radio Canada a été installé avant le match à un endroit stratégique du quartier en prévision d’une éventuelle qualification. Bien que le match ait commencé à 12h30, heure de Montréal, les cafés étaient bondés. A l’heure ou nous mettons sous presse et vu le décalage horaire, il faisait encore jour à Montréal. Le défilé de voitures aux couleurs de l’Algérie sillonnaient les rues du quartier le Petit Maghreb. Un policier sur place nous a affirmé que ses supérieurs ont prévu de laisser les rues fermées jusqu’à une heure tardive de la soirée. Car ils savaient que tous ceux qui étaient au travail allaient venir défiler. Samir Ben Un cri du cœur Qu’on le veuille ou non, l’Algérie est en phase finale du Mondial sud-africain. Ni la bassesse des Egyptiens, encore moins leurs lâches agressions, leurs velléités d’intimidation ne sont venues à bout de cette équipe algérienne qui, avec nif et honneur, a su relever le défi d’aller en Coupe du monde, n’en déplaise à ses détracteurs. Le cœur, la volonté et la rage de gagner ont insufflé en elle cette formidable force de réaction, en infligeant une nette victoire sur un terrain de football. Une jeunesse qu’on a rejetée, dénigrée, a, par amour pour l’Algérie, démontré son attachement à son pays. Onze bonhommes, non onze félins, ont prouvé leur suprématie sur les arrogants Pharaons, en jouant au football tout simplement sans avoir recours ni à la triche A. M. ni à d’autres subterfuges. Bravo, l’EN. Publicité Hier, ils étaient des milliers, voire plus, de supporters de l'équipe nationale (EN) à avoir envahi spontanément les rues des différentes localités de la wilaya de Mascara pour exprimer leur joie et célébrer dignement la fameuse victoire des Verts face aux Egyptiens lors du match pour la qualification à la Coupe du monde 2010, qui a eu lieu dans la capitale du Soudan, Khartoum. En effet, dès le coup de sifflet final de l'arbitre du match, les Mascaréens, femmes et hommes, jeunes et moins jeunes, l'emblème national en main, ont parcouru les artères de l'ensemble des localités de la capitale historique de l'Emir Abdelkader. Ces derniers, quasiment désertés durant les 94 minutes de la retransmission de la mémorable rencontre, ont fortement vibré au rythme retentissant des klaxons de centaines de voitures, de cris de joie, de youyous des femmes qui fusaient de partout et même de sirènes des véhicules et des motards de la police. Dans cette formidable ambiance, très colorée, agréable et marquée par des «One, two, three, viva l'Algérie», «Allah Akbar, tahya Djazaïr» et «Djeïch chaâb maâk ya Saâdane», tout le monde était heureux et la grande joie était partout dans chaque maison, quartier et ville. Ce sont les protégés de Rabah Saâdane qui ont réussi à faire bouger toute une population à Mascara. Même, les bambins Kaouthar, Mohamed Fawzy et Firdaousse étaient parmi les milliers de supporters de l'EN très heureux de la fameuse victoiA.Souag re. ■MONTRÉAL Publicité ■MASCARA Dès le coup de sifflet final qui a marqué la victoire de l'Algérie contre l'Egypte (1-0) au Soudan mercredi soir, des milliers de supporters des Fennecs ont manifesté leur joie à Paris, Marseille, Lyon et Lille aux cris de «one, two, three, viva l'Algérie !» En milieu de soirée, l'ambiance était à la fête et aucun incident n'avait été signalé, à l'exception de Lyon où des véhicules ont été incendiés, selon les pompiers de la ville. A Marseille, sitôt la fin du match, ils se sont précipités par centaines au bas de la Cannebière, drapeaux algériens au vent, pour célébrer sur le Vieux Port la qualification de leur équipe à la Coupe du monde 2010 en Afrique du Sud. A pied ou sur deux roues, des jeunes défilaient, klaxon hurlant, drapés aux couleurs de l'Algérie. Par petits groupes, parfois en famille, d'autres entamaient des danses festives sur de la musique algérienne et des percussions.Quelque 650 policiers ont été déployés mercredi soir dans la cité phocéenne pour empêcher que se renouvellent les incidents qui avaient suivi la précédente rencontre, samedi, perdue par l'Algérie 2 à 0. La même liesse régnait dans les rues de Paris. Sur le boulevard Barbès et près de la station de métro du même nom, des attroupements se sont formés avec drapeaux, pétards et cris de joie. La foule criait «one, two, three, viva l'Algérie !» et faisait des signes d'amitié aux passants, leur lançant : «Maintenant on va soutenir la France !» ou «On va tous y aller en Afrique du Sud !» Lille était également à la fête. Des supporters ont accroché un immense drapeau algérien au- dessus du passage des voitures dans une rue principale de la ville. A Lyon, la liesse a été ternie par des incendies de voitures, selon les pompiers, qui ne déplorent pas de blessé. R.N. El Watan - Jeudi 19 novembre 2009 - 8 L’ÉVÉNEMENT Bravo Chaouchi ! annihilant du coup toute chance à ses adversaires d'inscrire le moindre but, traçant ainsi la route du Mondial sud-africain aux Verts. Il faut dire que depuis le match du Caire et la suspension de Gaouaoui, qui a mis Chaouchi au-devant de la scène footballistique nationale, les avis étaient partagés à son sujet, en raison de son caractère et du fait qu'il allait prendre part à son premier match officiel en sélection et quel match ! Probablement, l'un des plus importants dans l'histoire du parcours de notre sélection, même si techniquement, il n'y avait aucun doute sur les qualités et la stature de Chaouchi, qui a eu d'ailleurs (à notre grande joie) à le prouver à Khartoum. Alors merci les Verts et merci à M. Chaouchi pour cette immense joie qu'ils ont donnée aux Algériens. Vive l'Algérie. T.A. S. Publicité Mondial. Flash-back sur le parcours époustouflant de nos Verts. Ils le commencent timidement, lors du premier tour, par une défaite à Dakar face aux Lions de la Teranga (1-0). Ils se rachètent, par la suite, face au Liberia en s'imposant par (3-0). Les coéquipiers de Ziani perdront leur deuxième déplacement face à la Gambie (1-0) qu'ils battront, le jour suivant à Blida, sur le même score. Et vint le match capital du groupe face au Sénégal à Blida. C'était un certain 5 septembre 2008 en plein mois de Ramadhan. L'Algérie l'entame laborieusement, après, l'ouverture du score par les visiteurs. Les Bezzaz, Matmour et Ziani vont puiser, appuyés par des supporters engagés, au fond de leurs tripes pour renverser incroyablement la situation terminant la partie en leur faveur (3-2). L'espoir renaît. Forcé au partage des points à Monrovia face au Liberia dans l'ultime journée (0-0), la qualificawww.algeriatenders.com tion revient néanmoins à l'Algérie après que le Sénégal eut été tenu en échec (1-1) par la Gambie grâce à un but enLe premier site Internet dédié caissé à la toute dernière minute. aux appels d’offres algériens Un signe prémonitoire pour les Verts - Classés, triés par secteur d’activité quant à une qualification au Mondial - Mise à jour permanente et quotidienne - Plus de 200 000 appels d’offres insérés depuis 6 ans après une éclipse de 24 longues années. Lors du deuxième et dernier tour, l'AlDémonstration gratuite sur demande gérie qui commençait sérieusement à y autres prestations disponibles, nous consulter croire, hérite d'un groupe difficile en Tél. : 021 28 41 13/18 - Fax : 021 28 41 15 compagnie de l'Egypte, de la Zambie et E-mail : [email protected] du Rwanda. Les héros mènent le bal e président Bouteflika a adressé, hier, un message aux joueurs de l'équipe nationale de football et à son staff technique, après sa qualification au Mondial qui se déroulera en Afrique du Sud. «Une fois de plus, vous venez de triompher et d'offrir une nouvelle joie à votre public, en Algérie et ailleurs, en arrachant la qualification de notre équipe nationale de football, pour la troisième fois, à la finale de la Coupe du monde. Ce fut là, pour tous les Algériens, le motif d'une joie ineffable et d'une immense fierté car, par la prouesse que vous avez accomplie, vous venez de réaliser vaillamment un rêve qui était jusqu'alors de l'ordre de l'impossible.» APS Les Verts arriveront cet après-midi L 'équipe nationale regagnera aujourd'hui en début d'après-midi le pays après avoir arraché brillamment sa qualification au Mondial 2010 en battant l'Egypte 1-0 à Omdurman. C'est le ministre de la Jeunesse et des Sports, Hachemi Djiar, lui-même qui l'a annoncé à partir de Khartoum (Soudan). «Les joueurs de l'équipe nationale doivent se reposer ce soir et seront de retour à Alger demain en début d'après-midi.» M. Djiar a également exprimé ses vifs remerciements aux joueurs après cette qualification en déclarant : «La justice a gagné et l'Algérie a gagné. Vive l'Algérien et vive l'Algérie.» A. B. COUPE DU MONDE 2010 Les 31 pays qualifiés es 31 pays qualifiés pour la Coupe du monde de footLde barrage ball 2010 en Afrique du Sud, en attendant le match retour (Uruguay-Costa Rica) prévu hier. Chaouchi a été le digne remplaçant de Gaouaoui dans les buts de l’EN Et de trois pour El Khadra L L ●Cette grande victoire à Khartoum est l'œuvre des héros que sont les capés de Saâdane. APRÈS 24 ANS D'ABSENCE DU MONDIAL e rêve devient réalité. L'équipe nationale de football sera présente à la très prestigieuse et convoitée Coupe du monde que devra abriter l'année prochaine l'Afrique du Sud. Et pour la troisième fois de son histoire après sa participation au Mondial espagnol en 1982 et à celui du Mexique, quatre ans plus tard, en 1986. Les Verts étaient à cette époque au sommet de leur art avant de chuter à cause d'une gestion désastreuse des affaires de la discipline. Une qualification méritée dans la mesure où El Khadra avait été victime de la hogra des Egyptiens au Caire. Bus de l'équipe caillassé et les supporters sauvagement agressés. L'Egypte a usé des moyens extrasportifs pour avoir raison des Verts. Peine perdue : les héros de Rabah Saâdane les ont eus, ils les ont battus logiquement, hier, à Oum Darman (Soudan) par la plus petite des marges, arrachant ainsi une qualification héroïque au Message du président Bouteflika dès le début en dominant largement leur groupe : victoire en aller et retour sur la Zambie (1-0 et 2-0), exploit sur l'Egypte (3-1) et quatre points arrachés sur le dos du Rwanda (0-0 et 3-1). Avant le match décisif du Caire de samedi dernier, l'Algérie occupait confortablement le fauteuil de leader avec trois points d'avance sur l'Egypte, adversaire du jour, et un meilleur goal-average. Les Pharaons devaient gagner au Caire avec deux buts d'écart pour espérer jouer un match d'appui. Sachant pertinemment que battre les Verts sur un score large relevait de l'impossible, les Egyptiens dressent un traquenard, minutieusement préparé avec un silence curieux de la FIFA, aux Verts et leurs supporters histoire de revenir dans la course. C'était vraiment mesquin de la part des Pharaons, doubles champions du continent (2006 et 2008), censés chercher la gloire sportivement. Victorieuse par 2-0, l'Egypte n'est tout de même pas qualifiée. Les Verts leur donnent rendezvous, au Soudan, pour un match de barrage. Une rencontre qui porte bien son nom du fait que l'équipe d'Algérie réussira à barricader la route à la vieillissante équipe égyptienne dont les joueurs devront désormais penser à leur retraite. Voir le Mondial sur leurs petits écrans est le meilleur moyen avec lequel ils peuvent commencer leur retraite. Mais sans gloire. Désormais, la pyramide du foot arabe est inversée. L'Algérie y est au sommet. Kamel Yamine PHOTO : B. SOUHIL L 'Algérie est au Mondial, et c'est grâce à des gladiateurs qui ont su défendre crânement les couleurs et l'honneur de notre patrie, après le traquenard et les agressions odieuses du Caire. Des joueurs, par amour aux milliers de fans qui ont fait le déplacement à Khartoum et aux millions qui attendaient cette qualification ont permis que le rêve devienne réalité. Cette grande victoire à Khartoum est l'œuvre des héros, que sont les capés de Saâdane. Mais il faut dire que si cette qualification est l'œuvre de tous les joueurs, avec le mérite qui revient à toute l'équipe, joueurs, dirigeants, staff et aux supporters qui ont fait le déplacement, une mention spéciale est à décerner au portier Faouzi Chaouchi, et pour cause. Pour sa première sortie officielle avec les Verts et dans un match aussi délicat que capital, l'enfant de Bordj Ménaïel a su sortir le grand jeu, en gardant sa cage vide, et donner forme au rêve de tous les Algériens. En effet, bien concentré sur son sujet, inébranlable, tel un guerrier, Chaouchi a été le digne remplaçant de Gaouaoui dans la cage. Ni l'importance de la rencontre ni les assauts répétés des attaquants égyptiens, et encore moins la pression qui a pesé sur son dos pour sa première cape, n'ont ébranlé le portier des Verts, qui est sans conteste l'homme du match, pour ne pas dire monsieur 50%. Calme, serein et quelquefois même provocateur à l'égard des Egyptiens, Chaouchi a donné confiance à ses coéquipiers et à tous les Algériens grâce à ses sorties et à ses courageuses interventions, Zone Afrique : Afrique du Sud (pays organisateur), Ghana, Côte d'Ivoire, Cameroun, Nigeria et Algérie Zone Amsud : Brésil, Paraguay, Chili et Argentine Zone Concacaf : Etats-Unis, Honduras et Mexique Zone Asie/Océanie : Corée du Nord, Corée du Sud, Japon, Australie et Nouvelle-Zélande. Zone Europe : Angleterre, Espagne, Pays-Bas, Allemagne, Danemark, Serbie, Italie, Suisse, Slovaquie, Grèce, Portugal, France et Slovénie. (APS) El Watan - Jeudi 19 novembre 2009 - 9 ALGER INFO DÉCHARGE SAUVAGE À BORDJ EL BAHRI REQUALIFICATION DES CITÉS 350 familles relogées à Diar El Kef LES RESPONSABLES FONT LA SOURDE OREILLE avoir dénoncé à maintes reprises A près l’existence d’une décharge sauvage au quartier La Brise Marine dans la commu- ●Plusieurs immeubles des cités datant de l’époque coloniale doivent faire l’objet d’une opération de requalification, permettant aux familles de vivre dans des conditions décentes ● Mais jusqu’à présent une telle opération n’a touché que la cité Diar El Kef. limat de France, Cité Mahieddine, Diar Chems, Hay Ennakhil, pour ne citer que ces cités-dortoirs sont autant sources de promiscuité que foyers de tension. Faut-il dire que la dégradation du bâti a pris des proportions alarmantes dans certaines cités populeuses, au point où deux, voire trois familles, vivent dans des cagibis, où chacune d’elles est confinée dans un espace d’habitation ne dépassant pas quelques mètres carrés. Des milliers de familles vivant depuis plus d’une cinquantaine d’années dans ces quartiers-favellas attendent que leurs conditions de vie soient améliorées. La solution ? Soit attendre l’opération relogement, soit opter pour la construction anarchique dans les dépendances communes d’un immeuble. Et ce qui a suscité le courroux dernièrement à Diar Echems est illustratif à plus d’un titre : vivre dans un taudis que deux, voire trois familles partagent depuis des années n’est pas «commode». Difficile de cohabiter lorsqu’on voit «des familles tassées dans des réduits de 13 m2 comme c’est le cas à Diar el Kef», dira un des élus de la commune de Oued Koriche, Farid Oumahamed. Des gens vivent dans des conditions lamentables depuis des lustres et attendent l’opération relogement ou que leur espace d’habitation soit requalifié. «Ce qui les pousse à empiéter sur l’espace commun», fait remarquer un locataire de la cité Climat de France. Cette cité construite en 1957 par Pouillon doit faire l’objet d’une requalification des cellules qui abritent quelque deux mille familles entassées. Quant à la cité Diar El Kef qui a été réalisée en 1957 par les architectes Daure et Berry, elle était destinée initialement au recasement des populations locales. Autrement dit, un centre de transit pour les sans-logis de manière temporaire. Mais depuis 1962, les quatre immeubles de la cité populeuse offrent un décor où, le moins qu’on puisse dire, il ne fait pas bon vivre. Des cellules de quelques mètres carrés abritent une maisonnée qui grossit au fil PHOTO : MALIKA TAGHLIT C une opération pour en finir avec les F1 des ans, sans connaître un meilleur sort. «Les gens n’hésitent pas à construire sur la terrasse, la cage d’escalier, le hall d’entrée, aux abords des immeubles, etc.» note un locataire qui vient de bénéficier d’un logement neuf à Draria. Et c’est à la «faveur» des inondations du 10 novembre 2001 de Bab El Oued que la population de cette cité a manifesté son indignation et crié son ras-le-bol, en interpellant les autorités locales pour prendre en charge leurs doléances. A croire que le malheur des uns fait le bonheur des autres ! Un programme d’action a été mis en place en 2001 pour mettre en branle l’opération de réaménagement de la cité. En effet, la quatrième opération tiroir de la cité Diar El Kef vient d’être achevée. Ainsi, 89 familles ont bénéficié de logements réaménagés sur site et 261 autres ont été relogées au niveau des communes de Draria et Souidania. Rappelons que l’opération tiroir initiée par les autorités locales concerne le réaménagement des 790 cellules des immeubles de ladite cité, en des appartements décents affectés aux familles. Environ 400 familles ont pu bénéficier de cette opération recasement et relogement, initiée depuis 2002. La 5e et dernière opération tiroir concernera la requalification de 186 cellules qui seront transformées en 106 logements. Celle-ci démarrera, juste après la mobilisation de l’enveloppe qui sera affectée à l’APC dans le cadre du recasement et du relogement de 310 familles, rappelle notre interlocuteur. M. Tchoubane SUR LE VIF ne de Bordj El Bahri, les résidants ont été surpris, ces dernières semaines, par l’attitude des autorités locales.Elle relève de l’inconscience dans son expression la plus poignante. En effet, au lieu de procéder au ramassage des déchets et autres ordures de la décharge, ces derniers se sont, non seulement abstenus de le faire, mais ont autorisé une entreprise à déverser des chargements de terre sur toute la surface du site, de sorte qu’il ne reste au bout du compte entre les premières maisons du quartier et les monticules de terre que huit mètres de distance. C'est-à-dire la largeur de la route qui sépare les deux espaces. Les responsables locaux semblent par cette action contraire à la réglementation vouloir pousser les habitants du quartier dans leurs derniers retranchements, puisque la décharge en question ne recevait initialement que de simples déchets ménagers. Elle fut par la suite sustentée par des résidus hospitaliers hautement toxiques, pour recevoir par la suite des montagnes de terre et de gravats. Les habitants de La Brise Marine ont manifesté leur mécontentement et demandé par la même occasion l’intervention des responsables qui n'a pas manqué de les décevoir. «Un seul élu a daigné se déplacer furtivement sur les lieux, pour ne plus donner de suite», se désole un habitant du quartier.L’image que renvoie l’endroit actuellement est aisément assimilable à celle de la décharge de Oued Smar. En somme tout a été couvert par les déchets et les monticules de terre, ensevelissant même quelques arbres centenaires et une végétation qui faisaient dans un passé récent le bonheur des habitants du quartier, notamment les enfants. 24 HEURES PAGAILLE PHOTO : M. SALIM BOUROUBA : MOUTONS À LA STATION DE TAXIS Dans ce cafouillage indescriptible de plaques d’orientation, il n’est pas aisé de retrouver son chemin Près d’une trentaine de têtes de bétail sont visibles ces jours-ci à la station urbaine de taxis, située à la sortie sud- est de Bourouba. Les vendeurs, venus, en partie du centre du pays, surveillent leurs troupeaux dans ce site connu pour sa pauvreté. Les moutons sont de taille moyenne et semblent rassasiés. Cependant, les citoyens ne daignent pas s’en approcher vu les prix affichés. Un vendeur pris par le doute dit avoir acheté du souk de Boumerdès une dizaine de moutons à 23 000 DA la tête. Il craint à présent de ne pouvoir les écouler même à 20 000 DA. Aussi, est-il devenu quasi-impossible de trouver un petit espace sur le sol de la commune de Bourouba où parquer ses moutons. La pagaille ayant régné ces dernières années a poussé les responsables de l’APC à faire respecter la loi Ces derniers ont pris soin de réunir toutes les conditions acceptables pour l’organisation d’espaces de vente des moutons. Pour sa part, le service des transports, au niveau local, se montre un peu tolérant vis-àvis de des vendeurs de bétail. AÏN TAYA : LES VICTIMES DES DOS D’ÂNE A l’endroit même où les élus locaux ont réalisé un ralentisseur sur la route nationale suite aux réclamations de la population, un accident dramatique à eu lieu hier dans la matinée. Si la sécurité des riverains doit être la préoccupation des responsables locaux, la précipitation à contenter certains de peur d’émeutes ne doit pas, non plus être la cause de situations tragiques. Tout le monde doit, avant tout, respecter la loi qui régit la circulation routière et c’est elle qui détermine les endroits à équiper de ralentisseurs ainsi que les normes de leur réalisation. Les réactions épidermique et populiste n’arrangeront certainement pas tout le monde. HORAIRES DES PRIÈRES El Fedjr Dohr El Asr El Maghreb El Icha 06 h 00 12 h 34 15 h 16 17 h 39 19 h 01 El Watan - Jeudi 19 novembre 2009 - 9 ORAN INFO ENFANTS TRISOMIQUES EL HAMRI L’ÉCOLE SHERAZI SADREDINE TENTE L’INTÉGRATION 30 familles attendent un relogement promis ’établissement Sherazi Sadredine à Bel Air est le preLclasses mier à Oran à avoir accueilli, depuis l’an dernier, les d’enfants trisomiques, une initiative commune avec l’association ANIT qui en a fait la demande et qui a trouvé une oreille attentive chez Mme Debbah Souad, directrice. «Nous avons 2 classes de 10 et 8 enfants encadrés par des enseignants spécialisés mais notre but était de leur permettre une socialisation avec les enfants dits normaux avec lesquels ils assistent à la levée du drapeau le matin et jouent pendant la récréation, ce qui contribue à créer des liens d’amitié et d’atténuer le sentiment de marginalisation», explique la directrice qui a salué cette initiative dès le départ. Représentant local de l’ANIT, Boubekri souhaite que cette expérience, également menée dans une école à Arzew, s’élargisse à d’autres écoles de la région pour répondre à la demande. Les équipements et les encadreurs sont entièrement pris en charge par l’association grâce à l’implication des parents de cette catégorie. La directrice de l’école a effectué les démarches administratives pour récupérer l’aide de 3000 DA et les livres scolaires au profit de ses enfants. «Ce n’est pas tant le chiffre qui nous intéresse que la qualité de l’accueil et de l’enseignement prodigué», ajoute-telle. En fait, ces élèves sont d’abord accueillis au centre pédagogique et orthophonique pour subir un test d’évaluation (4 fois par mois) gratuit pour les adhérents de l’association contre 1000 DA dans les autres structures. Ceux âgés entre 6 et 9 ans qui répondent à certains critères leur permettant de suivre un cursus scolaire sont orientés vers ces classes spéciales avec pour ambition, selon le représentant de l’association, de faire évoluer les choses pour que, à moyen terme, certains parmi eux puissent, pourquoi pas, décrocher le baccalauréat même à un âge avancé. Un souhait légitime mais, pour le moment, on espère ouvrir deux classes à la cité des 1500 logements de l’USTO pour cette saison 2009/2010 et régler le problème des repas car les élèves sont admis en demi-pension. Auparavant, la prestation était assurée, diront-ils, par les œuvres sociales de la wilaya. Pour le reste, grâce à l’implication de la DJS, ces mêmes enfants bénéficient aussi de séances d’entraînement en natation. Djamel Benachour ●«On avait l’espoir d’être relogés avant la rentrée sociale. On est aux portes de l’hiver et rien ne paraît à l’horizon. On nous a signifié après la visite du CTC qu’une commission de wilaya allait visiter les familles une par une durant l’été pour arrêter la liste des bénéficiaires. Mais personne n’est venu». ne trentaine de familles recasées au niveau de l’école Mostefa Si Benyasaad dans le quartier d’El Hamri attend leur relogement depuis maintenant plus d’une année. Face au calvaire qu’elles endurent dans cet établissement scolaire vétuste et désaffecté, les familles ne cessent d’interpeller les autorités concernées pour se pencher sur leur cas et mettre un terme à leur souffrance. Selon le délégué du secteur urbain d’El Hamri et délégué auprès de la division de l’urbanisme, ces familles ont été recasées au lendemain de l’opération de relogement qui avait touché les familles habitant dans des bâtisses menaçant ruine au niveau de ce quartier. «En l’absence d’un centre de recasement, les responsables concernés n’ont eu d’autre choix que de les recaser dans cette école», assure le délégué du sec- U teur qui affirme que ces familles seront prises en charge en cas de nouvelle opération de relogement. «Les autorités locales sont informées de la situation de ces familles comme l’ensemble des familles sinistrées d’El Hamri et nous attendons toujours leur relogement», ajoute le même responsable. PROTESTATION Il y a lieu de rappeler que, la semaine dernière, une vingtaine de «mal-logés» du quartier d’El Hamri, exclusivement des femmes, avait observé un sit-in de protestation devant le siège de la wilaya d’Oran pour rappeler aux autorités locales, et à leur tête le wali d’Oran, les engagements pris par l’Etat pour le relogement des habitants du vieux bâti à El Hamri. «On ne veut plus habiter dans des trous à rats. Où est notre droit au logement ?». C’est ce qu’on pouvait lire sur certaines banderoles brandies par les protestataires. «On avait l’espoir d’être relogés avant la rentrée sociale. On est aux portes de l’hiver et rien ne paraît à l’horizon. On nous a signifié après la visite du CTC qu’une commission de wilaya allait visiter les familles une par une durant l’été pour arrêter la liste des bénéficiaires. Mais personne n’est venu. Notre patience a atteint ses limites. On est psychologiquement à bout. Il nous est impossible de supporter une nouvelle saison des pluies dans ces «trous» qui dégoulinent de partout.» Aux problèmes liés à l’insalubrité et aux risques d’effondrement, s’ajoute l’exiguïté. En effet, certaines familles composées de plusieurs ménages vivent ensemble dans des F2 et F3. Une situation devenue ingérable, affirment les protestataires. Bouchra M. HABITAT PRÉCAIRE Démolitions à Gdyel et Mers El Kébir lus de 300 habitations précaires ont été recensées à travers les places publiques et placettes de la commune de Mers El Kébir. L’opération de la démolition est programmée pour très bientôt, vu l’image désolante qu’ont donnée ces bidonvilles à cette commune touristique, qui devait abriter des zones d’activités importantes. 30 constructions illicites ont déjà été démolies dans cette commune. La majorité des propriétaires de ces habitats possède des logements dans d’autres wilayas. Ces dépassements ont été également enregistrés à Es Sénia, Bir El Djir et Aïn El Turck. Parallèlement, la commune de Gdyel avait enregistré la démolition de plus d’une centaine de constructions illicites dans le cadre de PÔLE PÉNAL SPÉCIALISÉ P PHOTO : ABDELKRIM L’AFFAIRE DES 85 MILLIARDS DE PRÉJUDICE À LA BARRE En contrepartie des démolitions, la daïra de Gdyel a programmé la distribution de 173 logements sociaux contre 3300 demandes d’acquisition. Rappelons que cette agglomération a bénéficié d’un programme de 1500 logements dans le cadre du RHP la résorption d’habitat précaire. Cette commune regroupe globalement plus de 400 constructions réparties à travers Ben Fréha, Hassi Mef- soukh, etc. Ajoutons que la daïra de Gdyel a programmé la distribution de 173 logements sociaux contre 3300 demandes d’acquisition. Rappelons que cette agglomération a bénéficié d’un programme de 1500 logements dans le cadre du RHP. Rym S. SDO, UNE NOUVELLE FILIALE GROUPE SONELGAZ Une nouvelle filiale de La Sonelgaz, a été mise en place avec une direction qui a pour siège Oran. Il s’agit de la Société de Distribution de l’Électricité et du Gaz de l’Ouest (S.D.O.) qui regroupe une vingtaine de directions de distribution réparties dans 17 wilayas de l’Ouest du pays. Dans le cadre de ces activités commerciales, la S.D.O. comptait, au mois de septembre dernier, quelque 1 870 000 abonnés au réseau électrique et 75 534 autres à celui du gaz. Elle emploie un collectif de 5 660 agents. T. K. nancier d’un montant de plus de 85 milliards de centimes. Selon les faits consignés sur l’arrêt de renvoi, le présumé accusé, A.L., un commerçant établi et demeurant à Alger, aurait exporté une quantité considérable de déchets ferreux d’une valeur estimée à plus de 30 000 euros, durant la période s’étalant entre 2002 et 2007 et ce, sans honorer ses engagements vis-à-vis des impôts. Hier à la barre, il a déclaré que «des tierces personnes ont utilisé à, son insu, son registre de commerce pour s’adonner à ce trafic». Le prévenu a réfuté en bloc toute son implication dans cette affaire. Le représentant du ministère public a mis en évidence l’énorme préjudice porté à l’économie nationale avant de conclure en requérant une peine de 5 années de prison ferme. La défense a plaidé le bénéfice des circonstances atténuantes. L’affaire a été mise en délibéré et le verdict sera rendu le 25 du mois courant. Rachid Boutlélis FEU DE FORÊT EN BREF UN SOUTIEN POUR BOOSTER L’ÉLEVAGE DES VACHES LAITIÈRES Dans le cadre de la promotion et le développement du secteur de l’agriculture, les éleveurs de vaches bénéficieront de soutien du ministère de la tutelle pouvant atteindre 25%, sans intérêts pour l’achat d’une seule vache laitière. Ceci s’inscrit dans le cadre de la couverture du marché local en lait. La tutelle compte appuyer le lait à 12 dinars le litre. La wilaya compte 340 éleveurs de vaches et produit annuellement près de 19 millions de litres. R. S. e tribunal du pôle pénal spécialisé d’Oran s’est penché, Lchanges, hier, sur une affaire d’infraction à la réglementation des qui a occasionné au Trésor public un préjudice fi- LE SALON INTERNATIONAL «LOGIBAT 2009» À PARTIR DU 22 NOVEMBRE Le salon International du bâtiment «Logibat 2009» aura lieu à Oran au palais des expositions de l’E.M.E.C., du 22 au 26 novembre. Cette édition organisée par le groupe Sogex-Export, qui est dédiée au bâtiment, aux matériaux de construction ainsi qu’aux nouvelles techniques de réalisations, verra la participation de plus d’une centaine d’opérateurs nationaux et étrangers. Parmi les pays étrangers qui ont confirmé leur participation, l’Indonésie a été retenue comme invitée d’honneur à cette manifestation. T. K. UN HECTARE D’ARBRES FRUITIERS RAVAGÉ u cours de la période allant du 17 au 18 novembre, les A services de la Protection civile d’Oran sont intervenus pour circonscrire le feu qui s’est répandu en divers endroits de la wilaya. C’est ainsi qu’à la ferme dénommée Chaïla Djelloul, située sur la route Tonio, dépendant de la commune de Bousfer, daïra d’Aïn El Turck, 1 hectare d’arbres fruitiers constitués de prunes et de pêches ainsi qu’un autre hectare de buissons entourant la ferme ont été complètement ravagés par le feu. Les soldats du feu, qui ont réussi à circonscrire le sinistre, sont intervenus cette fois à la forêt du Murdjadjo pour maîtriser un début d’incendie qui a cependant détruit 1 hectare et demi de pins maritimes, sans faire heureusement aucune victime en vies humaines. Hadj Sahraoui El Watan - Jeudi 19 novembre 2009 - 1 RÉGION EST BISKRA MISE À NIVEAU URBAINE Démission du P/APW Mila fait son lifting ●La ville de Mila se met peu à peu au diapason des aménagements d'envergure qui sont lancés un peu partout dans la cité. ualifiée, à tort ou à raison, de ville consommatrice de gros budgets pour des résultats qui font jaser, la capitale de la wilaya, à laquelle on accole aussi l'étiquette d'agglomération rurale qui peine à enfourcher le cheval du développement et de la modernité, se départit doucement mais sûrement de ses affabulations qui nuisent à son statut de chef-lieu de wilaya. Après la réception de prestigieux projets d'aménagement urbain, pour ne citer que le superbe rond-point, les carrés de verdure et les espaces de détente de Aïn Essayah (1ère tranche), ainsi que la réhabilitation d'autres tronçons routiers, des travaux ambitieux visant la rénovation de la ville sont remis au goût du jour. Le P/APC, Bachir Belaâtar, veille au grain et est au four et au moulin pour le succès de cette opération accueillie avec soulagement par la population. «En collaboration avec la DUC, nous sommes en train de mettre en exécution tout un programme (sectoriel) d'aménagement urbain scindé en trois phases. Les travaux relatifs à la 1ère tranche (bitumage des routes, éclairage public, voirie et pose de carrelage), lancés au niveau du principal boulevard de la ville, en l'occurrence la rue de la Liberté, ainsi que les rues Jérusalem, Bentobal et Dehili, sont en voie d'achèvement», a-t-il expliqué. Des opérations similaires de relookage du centre-ville, inscrites au titre de la 2 e tranche, battent également leur plein sur les avenues Benkarba, Saïghi, Bentounsi et le 2e lot de la rue de Jérusalem. Selon le chef de l'exécutif communal, les sections allant du secteur militaire aux anciennes galeries et au siège de la sûreté de wilaya à la CNR figurent au menu de cette mise à niveau urbaine. Ce sera ensuite au tour du tronçon de Sidi Bouyahia, vers El Kouf, de bénéficier d'actions de restauration analogues. A la lumière de ces chantiers prometteurs, qui ne manqueront pas d'avoir un impact positif sur le cadre de vie citoyen, c'est un véritable branle-bas de combat qui s'installe sur l'ensemble du Q BATNA Le programme de réhabilitation concerne 30 des 32 communes de la wilaya carré du centre-ville. Les cités périphériques figurent aussi en bonne place parmi les préoccupations des responsables locaux. Preuve en est que «des opérations de lifting urbain sont sur le point d'être lancés au profit des lotissements Brik, Belaâtar et la cité Boughache», affirme le maire de la ville. Idem pour le quartier El Kherba, dont la 1ère tranche du projet de revêtement de la route principale (en boucle) sur un linéaire de 4 km a déjà été confiée, tandis que l'aménagement des voies secondaires est en phase de consultation. Enfin, le très populeux quartier de Senaoua aura son lot d'aménagement à l'issue de l'achèvement des travaux (en cours) de restauration des réseaux de l'AEP et d'assainissement. «Les projets sectoriels, induits par la remise en l'état des axes routiers du centre-ville et les divers aménagements engagés au titre de la 1ère et la 2e tranche, ont coûté la bagatelle de 240 millions de dinars», a souligné le DUC, Belkacem Boussaha, faisant remarquer au passage que «les programmes de réhabilitation urbaine concernent 30 des 32 communes de la wilaya». M. Boumelih Débrayage des universitaires à Souk Ahras La silicose tue encores à Tkout Un jeune homme, âgé de 37 ans, tailleur de pierre de son état, a été inhumé avant-hier à Tkout, région devenue très célèbre par ses tailleurs de pierre. La victime a rendu l'âme après une longue maladie et une lutte désespérée contre la mort. Causée par l'inhalation, à longueur de journées et d'années, de poudre fine et de poussière, la mort continue de sévir dans cette région. La cilicose, présente en permanence, est devenue une véritable faucheuse et fait chaque année sa moisson de victimes. Rappelons qu'une autre victime avait été dénombrée, 24 heures à peine avant ce nouveau drame, gonflant ainsi le chiffre macabre à 49 victimes recensées depuis l'apparition de la maladie ravageuse. Les victimes, pour la plupart très jeunes, sont des artisans qui vivent dans des conditions lamentables; le métier qu'ils pratiquent est devenu l'une des causes principales de mortalité, après les accidents de la route. Le phénomène n'a cessé d'être signalé par les médecins de la région et les mass média, sauf que ces interpellations nombreuses n'ont pas fait réagir les responsables. Faut-il qu'il y est encore des morts pour qu'ils se penchent sérieusement sur cette situation dramatique ? N. N. PHOTO: B. AHCENE C'est avec plus de 75 minutes de retard sur l'horaire prévu et en l'absence de tous les membres de l'exécutif de la wilaya -le wali étant parti saluer les hadjis de la région des Ziban en partance vers les LieuxSaints- que la séance extraordinaire de l'APW de Biskra s'est ouverte, hier, avec un seul point à l'ordre du jour: la démission du président T.Megghezzi. La décision de démissionner remonte, semble-t-il, au lendemain de la proclamation des résultats du primaire organisée par son parti, le FLN, vendredi passé au complexe Hammam Essalihine. En effet, il a été devancé par l'actuel P/APC de Biskra par 87 voix alors que lui-même n'a pu obtenir que 32 bulletins. Quant au 3e candidat à la course aux sénatoriales, M. Khélifa, maire d'Ourlel, en bon dernier, n'a recueilli que 15 suffrages. Tayeb Meghezzi, se sentant «trahi» par ses pairs, décidera alors de démissionner avec fracas de son poste de président de l'APW. Ce dernier n'a a pas voulu entendre ni les innombrables appels de ses accointances politiques qui tentaient de le dissuader ni même l'avis du cheik de la zaouia de Tolga qui s'est déplacé à Biskra. Les fins observateurs de la vie politique locale estiment que la «trahison » ou le « lâchage » de Meghezzi s'est tramé au cours d'une réunion tenue chez un baron du FLN, en marge de la dernière visite effectuée par de Belkhadem à Biskra pour inaugurer une rencontre sur «El Iidjaz dans le Coran et la Souna», organisée au complexe islamique de Sidi Okba. Bachir Mebarek etardée de deux jours pour une meilleure concertation, le mot d'ordre de grève décrété par le CNES a R été suivi, mardi et mercredi, à Souk Ahras avec un taux de 90%, selon Abdesselam Bouguerra, le porte-parole de l'instance locale. Ce dernier a déclaré, à ce sujet, que la corporation est consciente des préoccupations contenues dans la plate-forme de revendications adressée au ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, chose qui explique ce franc succès du débrayage constaté à travers toutes les universités du pays. De visu, la majorité des instituts dépendant du centre universitaire de Souk Ahras ont connu des perturbations des cours pendant les dernières 48 heures. La promulgation du régime indemnitaire et sa régularisation avec effet rétroactif à compter du 1er janvier 2008, l'arrêt du recours abusif à la justice pour régler des problèmes internes, la protection de l'enseignant contre les prérogatives illimitées de l'administration, l'amélioration de la gestion pédagogique et administrative de l'université et la prise en charge du problème du logement, font partie des principaux griefs répertoriés par le CNES. Youcef Berriche, directeur du centre universitaire de Souk Ahras, avance, de son côté, un taux de participation presque nul. A ce propos, il déclare: «Pour les journées de mardi et mercredi, nous n'avons recensé que trois enseignants absents dans les instituts de droit et celui des lettres arabes et langues étrangères. S'agissant de la grève nationale, aucun cas ne nous a été signalé.» Le même responsable a ajouté que le CNES n'a pas été installé conformément aux textes en vigueur et qu'il est, de ce fait, dans l'illégalité par rapport à l'administration du centre universitaire. A. Djafri L'éducation toujours en grève es fonctionnaires de l'éducation sont restés solidaires, campant sur leur position de maintien de la grève. Hier encore, au 4e jour de la deuxième action du débrayage, la grève s'est poursuivie sans relâche dans la quasi-totalité des écoles, CEM et lycées. Les coordinateurs de wilaya des syndicats autonomes, l'Unpef et le Cnapest, attestent que l'action de protestation est montée crescendo avec son élargissement à plusieurs établissements de Oued Athménia et Bouhatem. Quant au taux d'adhésion, il est, selon leurs affirmations, de l'ordre de 98%. M. B. L PROCÈS MOHAMED-LATAFI WALI DE CONSTANTINE Revirement de la justice 'affaire opposant Mohamed Latafi, président de la coordination de wilaya du mouvement associatif, au wali de Constantine, après avoir connu un revirement de la justice pour le moins inattendu, consistant en la réinstruction de l'affaire, n'est pas près de connaître son épilogue. En effet, le président du tribunal de Constantine, après avoir été destinataire d'une requête présentée par M.Latafi, décide, contre toute attente, d'enrôler à nouveau l'affaire. La séance, qui s'est ouverte le 10 novembre à la cour de Constantine, a vu la présentation des faits par les avocats des deux parties. Après avoir attentivement écouté ces exposés, le juge a renvoyé le verdict à la date du mardi 17 novembre. Et c'est donc avant-hier que le verdict est tombé, condamnant le coordinateur du mouvement L associatif à une peine de trois mois de prison avec sursis, assortie d'une amende de 20 000 DA. Cette affaire de diffamation, qui défraye la chronique locale depuis le début de l'année, reste unique en son genre, au vu de son traitement particulier et du vice de forme relevé par maître Chorfi Ali, avocat de M.Latafi. Lors de ses plaidoiries et tout au long du procès, ce dernier s'est évertué à démonter les accusations de diffamation portées à l'encontre de son mandant, mais surtout à contester le droit au chef du cabinet du wali de représenter la wilaya, du fait que seul le wali peut jouir de cette qualité, ce qui n'a pas était retenu par la justice. D'aucuns à Constantine pensent que cette affaire, après avoir pris des proportions douteuses et qui a failli être expédiée manu militari - étouffoir oblige -, revient aujourd'hui à un traitement où la justice, se voulant un peu plus lucide, semble vouloir en finir avec ce dossier qui a mis à nu des tiraillements institutionnels pour le moins inextricables. Comment, sinon, pourrait-elle condamner, ou juste débouter un cadre de l'Etat et qui, dilemme, se trouve être le premier magistrat de la ville ? Mohamed Latafi, qui, tout de suite après le verdict rendu, s'est pourvu en cassation, compte, dès samedi prochain, organiser une conférence de presse pour annoncer, qu'à son tour, il poursuivra en justice le wali de Constantine qui l'avait publiquement accusé et «à tort», d'avoir détourné 600 millions de dinars. Le wali avait, dans une déclaration rapportée par la presse, proféré ceci: «Le sort de M. Latafi sera la prison.» Dj. Belkadi El Watan - Mercredi 18 novembre 2009 - 10 CHLEF INFO AMÉNAGEMENT URBAIN Le PDAU de Ténès finalisé ●Le nouveau Plan directeur d'aménagement et d'urbanisme (PDAU) a touché également les zones d'appui et de soutien, comme les localités de Mainis et de Sidi Abderrahmane qui font partie désormais du grand Ténès. e nouveau Plan directeur d'aménagement et d'urbanisme (PDAU) de la région côtière de Ténès sera présenté le 23 novembre prochain au siège de l'APC, nous a annoncé, jeudi, le directeur régional de l'Agence nationale d'aménagement du territoire (ANAT) de Chlef. «C'est l'aboutissement de quinze mois de travaux effectués sur le terrain par les ingénieurs de ladite agence, appuyés par ceux de la direction nationale basée à Alger». Selon le même responsable, l'opération a touché également les zones d'appui et de soutien, comme les localités de Mainis et de Sidi Abderrahmane qui font partie désormais du grand Ténès. Celui-ci, à la lumière des recommandations émises et des orientations dégagées par la nouvelle étude, deviendra une grande métropole sur le littoral entre Alger et Oran et au nord de la wilaya de Chlef. C'est le rôle qu'elle devra PHOTO : YECHKOUR L Le but de l’opération est d'assurer une complémentarité dans le développement des villes côtières jouer à l'horizon 2029 et pour lequel elle a déjà bénéficié de nouveaux projets infrastructurels d'envergure, tels que le dédoublement de la route nationale Ténès-Chlef, la modernisation et l’élargissement de la route Ténès-Tipaza et l'extension du port commercial et de pêche de la ville. «En vérité, tout plaide en faveur de cette projection qui vise à faire de Ténès un pôle régional s'appuyant sur la commune voisine de Sidi Abderrahmane comme zone de soutien», a souligné le directeur de l’ANAT. Le but étant d'assurer une complémentarité dans le développement des villes côtières, d'autant que le PDAU actualisé a fait ressortir de réelles disponibilités foncières qui permettront d'accueillir les nouveaux équipements publics projetés à cet effet. Il s’agit, entre autres, d'un ensemble de 5 000 logements sociaux et promotionnels, d'un pôle universitaire, de complexes touristiques et d'établissements sanitaires. Le nouveau PDAU a défini justement la superficie et l'implantation des assiettes devant servir à ces projets. Ces dernières sont situées à la sortie est et ouest de la ville de Ténès, sur la RN 19 reliant Alger à Oran. D’après les ingénieurs de l’ANAT, les superficies en question ont été intégrées dans les réserves foncières urbaines pour être affectées exclusivement à ce besoin. A.Y. CIRCULATION LANCEMENT DE L’ÉTUDE DU SCHÉMA DIRECTEUR ROUTIER L’étude du schéma directeur routier de l’agglomération de Chlef a été officiellement lancée, jeudi dernier, au cours d’une séance de travail présidée par le wali, en présence d’un bureau d’études spécialisé, des services techniques concernés, dont la DTP, la DUC et la direction des transports, ainsi que le Président de l’APC de Chlef. Le Chef de l’exécutif a souligné l’importance de cette opération qui vise à désengorger la ville en intégrant également les besoins des deux villes nouvelles en construction à la périphérie et des anciennes cités d’habitation réalisées suite au séisme de 1980. Selon une source proche du dossier, les experts devront d’abord étudier l’état des lieux avant de situer et déterminer les actions à mettre en œuvre à court, moyen et long termes. On parle déjà d’une nouvelle voie d’évitement à l’Ouest de la ville, qui desservira les deux villes nouvelles et les localités d’El Hassania et de Lala Aouda. Rappelons qu’un passage identique est en cours de réalisation à l’est de l’agglomération, il relie l’autoroute et la RN4 au nord de la wilaya, d’une part, et à l’aéroport international AboubakrBelkaïd et les quartiers périphériques, d’autre part. De même, il est prévu l’aménagement de voies secondaires pour faciliter la jonction entre le centreville et les cités environnantes et vice versa. Il faut dire que ces ouvrages ont été rendus nécessaires par le problème récurrent de circulation que connaît ce grand carrefour régional et national qui accueille pas moins de 50 000 véhicules par jour, selon des estimations officielles. La plupart de ces voitures convergent vers le chef-lieu de wilaya où sont concentrés tous les services publics ainsi que les sièges des organismes et entreprises de la région. Pour le nord de la wilaya, par exemple, les usagers sont obligés d’emprunter l’unique pont datant de l’ère coloniale avec son lot d’embouteillages et de longues attentes. La trémie réalisée à la sortie de cet ouvrage n’a pas eu l’effet escompté puisqu’elle est constamment encombrée sur les bretelles. De même, la mise en service du tronçon de l’autoroute, qui passe par le sud de la ville, n’a pas permis de canaliser le flux important de véhicules dont un nombre non négligeable continue à utiliser la RN4 faute de services, comme les stations de carburants et les relais routiers. A. Y. ÉQUIPEMENTS PUBLICS La piscine olympique rouvre aujourd’hui près une fermeture qui aura duré trois mois, la piscine olympique de l’OPOW, située à la sortie de Chlef, rouvre aujourd’hui, lundi, ses portes. Elle avait fait l’objet d’une opération d’entretien et de nettoyage des filtres, du bassin et du système de drainage des eaux, dont les travaux ont été menés par une entreprise spécialisée. Selon le Direc- A teur de l’OPOW, Mohamed Kriche, l’intervention a été rendue nécessaire par l‘exploitation prolongée de cette infrastructure qui accueillait jusqu’à 600 baigneurs par jour. En effet, considérée comme l’unique piscine de la région, celle-ci était continuellement prise d’assaut par les jeunes du chef-lieu de wilaya et des localités en- vironnantes. La Direction a dû aménager des tranches horaires pour permettre à un grand nombre d’entre eux et de clubs de natation d’en profiter. Signalons que ladite piscine a également servi à la préparation de l’équipe nationale de natation qui avait séjourné dernièrement dans le centre de regroupement mitoyen, dans le cadre d’un stage de préparation en prévision de compétitions internationales. Sa remise en service ne manquera certainement pas de réjouir les adeptes de cette discipline ainsi que les associations locales qui vont pouvoir ainsi reprendre leurs activités et participer aux différentes épreuves programmées au niveau national. A.Y. PROTESTATIONS À BOUKADIR LA SNTF RÉDUIT LA VITESSE DE SES TRAINS défaut d’une barrière de protection à un passage niveau non gardé, comme le réclamaient les citoyens de Boukadir, les autorités ont dû recourir à la solution de facilité en sommant la SNTF de réduire la vitesse de ses trains à cet endroit dès la semaine passée. Ainsi, la vitesse tolérée désormais est de 15 km/h au lieu de 60 km/h précédemment, ce qui engendre sans nul doute des retards pour les passagers. Selon nos sources, la SNTF a consenti à cette décision en prétextant le «coût élevé de l’investissement» en termes de gardiennage et de mobilisation de personnels. Rappelons que cette barrière avait été exigée par les habitants des douars de Khelaif, El Houaoura et Ouled Benaada, suite à la collision entre un train de voyageurs et un bus de transport, qui a fait trois morts et dix-neuf blessés. Les protestataires avaient également exposé d’autres revendications, comme l’affectation d’un second car de transport et le revêtement de l’unique voie de circulation. Ils ont, au passage, dénoncé la carence des élus locaux et leur indifférence manifeste à l’égard des problèmes que vivent les villageois de ces contrées isolées qui sont situées pourtant à moins de trois kilomètres de la route nationale. La délégation dépêchée par le wali de Chlef avait promis, on se rappelle, de prendre en charge leurs doléances, tout en ordonnant à l’APC d’être à l’écoute de ses administrés et de se préoccuper davantage de leur sort. A.Y. À CHEMINS DE FER LA LIGNE CHLEF-TÉNÈS RETENUE ors de la visite de travail qu’il a récemment effectuée Lannoncé dans la wilaya, le ministre des Transports Amar Tou a que le projet de réalisation d’une nouvelle ligne ferroviaire entre Ténès et Chlef a été officiellement retenu par son département. Il indiqué que le dossier a connu un début d’exécution en août dernier à travers le lancement de l’avis d’appel d’offres international pour l’élaboration de l’étude technique y afférente. Il est prévu la construction de cinq gares et autant d’ouvrages sur le parcours d’une longueur de 57 km. La ligne ferroviaire a, selon ses initiateurs, été rendue nécessaire par des impératifs socioéconomiques, dont le développement du nord de la wilaya, la relance des secteurs du tourisme et de la pêche et la création d’un nouveau pôle universitaire à Ouled Farès. De plus, elle facilitera le transport de marchandises de et vers le port et contribuera sans doute au désengorgement de la circulation sur la RN 19 qui connaît un trafic important, surtout en été. On ignore pour le moment le plan de passage de la future ligne. Sera-t-elle réalisée sur le tracé de l’ancienne ligne qui reliait la ville côtière au chef-lieu de wilaya avant l’indépendance ? Il faudra certainement attendre la fin de l’étude technique pour être définitivement fixé sur la question, comme nous l’ont affirmé des sources de la SNTF. Pour rappel, l’ancienne voie ferroviaire, qui fut ouverte en 1910, était surtout utilisée pour l’acheminement des agrumes du Cheliff et des minerais de l’Ouarsenis au port de Ténès et leur expédition vers la France. Seuls quelques-uns de ses ouvrages ont pu résister à l’usure du temps et aux dégradations et à l’urbanisation sauvage. A.Y. SANTÉ PREMIER CAS DE GRIPPE PORCINE DÉTECTÉ a grippe porcine a fait son apparition pour la première Ldernier fois à Chlef où un premier cas a été confirmé mercredi par l’Institut Pasteur d’Alger. Il s’agit d’un ressortissant Algérien établi en France, âgé de 77 ans, qui a débarqué le 7 novembre dernier à l’aéroport Abouboukr Belkaid de Chlef en provenance de Marseille. Une fois chez lui, celui-ci a fait apparaître les premiers signes de la maladie le 10 novembre et a été examiné par un praticien privé qui l’a orienté vers l’hôpital de la ville, indique le médecin du service de prévention de la Direction de la Santé de la wilaya. Pour ce qui est de son entourage, le même responsable a souligné qu’une équipe du service de la prévention sanitaire a été dépêchée au domicile, le lendemain, pour prendre les mesures médico-sanitaires nécessaires. De même, un appel a été lancé aux passagers du vol Marseille-Chlef du 7 novembre dernier pour se présenter aux établissements sanitaires en cas de forte fièvre. Quant au malade hospitalisé, la même source tient à rassurer que son état n’inspire aucune inquiétude. A.Y. El Watan - Jeudi 19 novembre 2009 - 1 CONSTANTINE INFO COLLOQUE SUR LES PROBLÈMES DES JEUNES DANS LA VILLE Exclusion, marginalisation et maltraitance ●Des études ont révélé que la plupart des maux sociaux sont imputables à la dégradation des conditions socio-économiques des familles. 'articulant autour d'un sez bien cerné la problématique grand thème traitant du des trois thématiques explorées phénomène des jeunes durant ce colloque. Pour ce qui dans la ville, un colloque internatouche aux thèmes abordés autional a réuni les 16 et 17 notour de certaines spécificités de vembre 2009, au centre national la wilaya de Constantine, deux de formation des personnels spéuniversitaires de l'UMC se sont cialisés (CNFPH) du Mansourah orientés, à la faveur d'une thèse des universitaires et chercheurs de doctorat, autour d'un sujet nationaux, français et maghréplus que jamais d'actualité: «Le bins. Regroupement qui vise, football et les jeunes dans la vild'après les organisateurs, à apporle de Constantine: entre intéter un éclairage tous azimuts et gration et marginalisation, des réponses sur les trois thémal'impact social, économique ou tiques proposées à leur réflexion, même politique du football à savoir, les stratégies intégradans le monde d'aujourd'hui». tives, les stratégies marginales et S'appuyant sur les comporteles stratégies appropriatives. Déments induits par le derby local cryptage avec Abla Rouag, coorCSC-MOC, ces derniers se fondinatrice du comité scientifique dent sur une immersion réalisée et directrice du laboratoire d'anaau cœur du monde foisonnant Pour des générations frustrées, le football est devenu l'unique échappatoire lyse des processus sociaux et insdes supporters des équipes fatitutionnels à l'université Mentouri de censées être à l'origine de ce dernier fléau, une nions du Vieux Rocher pour «tenter de cerner Constantine (LAPSI) : «Les universitaires pré- étude chapeautée par LAPSI, dans le cadre la relation établie entre les jeunes et la ville à sents ont tenté, à travers ces trois grands axes, d'une thèse de master, a révélé que 34,69% des travers le football». Il est intéressant égalede partager leurs expériences de chercheurs cas enregistrés dans ce contexte sont impu- ment de souligner le travail de fond accompli ou de praticiens pour tenter d'éradiquer ou du tables au niveau socio-économiques des fa- également par d'autres universitaires de moins réduire les phénomènes de la désaffilia- milles, 22,45% aux problèmes familiaux, l'UMC, entre autres les thèmes traitant «du tion sociale des jeunes, leur précarisation éco- 12,25% à des problèmes de santé, 12,35% à la processus d'appropriation de l'espace public à nomique, l'exclusion voire la stigmatisation toxicomanie, 10,20% au niveau culturel des fa- Aïn Smara, via le gardiennage de parkings en dont ils font l'objet, sans omettre le phénomène milles et 8% relèveraient d'autres raisons non nocturne», ou encore le phénomène relevant émergeant de la maltraitance des enfants par précisées dans cette étude de terrain. Pour le de l'appropriation des cages d'escalier par les leurs propres parents.» S'agissant des causes reste, les intervenants ont, dans l'ensemble, as- jeunes des cités. Ahmed Boussaïd PHOTO: B. AHCENE S SEMAINE INTERNATIONALE DU DIABÈTE La prévention, le meilleur remède epuis samedi dernier, on célèbre dans le monde et en particulier dans notre pays, la semaine internationale du diabète, laquelle s'achèvera aujourd'hui. D'après une source du ministère de la Santé et de la Population, l'Algérie compte pas moins de deux millions de diabétiques, dont 80 à 90% souffrent d'un diabète du type 2. La wilaya de Constantine compte des dizaines de milliers de malades dont 20 000 répertoriés au niveau de l'EPSP de Bellevue, un établissement public spécialisé dans la prise en charge de cette pathologie, à l'instar de l'EPSP de Boumerzoug. Selon une source autorisée, au rang des patients atteints d'un diabète de type 1, dits insulinodépendants, 76 % souffrent d'atteintes oculaires dont la rétinopathie diabétique, 60 % d'atteintes nerveuses, 50 % de celles rénales et 35 % cardiovasculaires. Chez les diabétiques de type 2 (les non-dépendants à l'insuline), 49 % souffriraient de complications cardiaques. Qualifiée à juste titre de fléau en terme de santé publique, cette maladie est, d'après le Dr Mustafa Sidi Mansour, diabétologue à l'EPSP de Bellevue, en passe de bénéficier d'une stratégie visant à mieux la contrôler, et dans la foulée, réduire les coûts induits pour sa prise en charge. «Il est impératif de prôner la prévention qui s'impose comme la meilleure démarche en mesure de réduire la montée en puissance de la maladie», estime notre interlocuteur. « Il est essentiel de récolter une banque de données nationale standardisée reposant sur l'incidence et la prévalence de la maladie, son impact écono- D mique et sur la vie familiale, scolaire et professionnelle, sans oublier le lancement, à intervalles réguliers, de larges campagnes d'information», rappelle-t-il. Et de poursuivre : «Dans ce cadre, il est essentiel de créer dans les plus brefs délais un système de surveillance du diabète qui reposera, dans un premier temps, sur le recueil de données médicales et de données d'hospitalisation. Ce seront autant d'informations fournissant de précieux indicateurs, autant sur l'incidence que sur la prévalence de la maladie.» Se référant à des expériences tentées dans les pays d'outremer, où la lutte menée contre le diabète a donné de très bons résultats, le Dr Sidi Mansour affiche son intime conviction qu'un tel dispositif pourrait être en mesure de réduire à terme le risque d'apparition du diabète, tout en prévenant les complications chez les malades, tous types confondus. Dans ce cadre préventif, des journées portes ouvertes sont organisées jusqu'au 19 de ce mois au niveau des structures de santé de Bellevue et Boumerzoug, ainsi que dans les établissements annexes où des actions d'éducation et de prévention du diabète sont organisées avec le concours de diabétologues, endocrinologues et diététiciens. Dans ce cadre, en plus de séances d'éducation au diabète, toute personne se présentant dans ces unités de santé publique pourra prétendre à une glycémie, une chimie des urines et autres visant à déterminer avec exactitude si la personne examinée présente des facteurs de risque, et à ce titre susceptible de développer un diabète à tout moment. A. B. UNIVERSITÉ MENTOURI Grogne dans les rangs estudiantins a grogne gagne du terrain dans les rangs des étudiants de l'université Mentouri. Un scénario qui rappelle celui de l'année écoulée et qui menace de faire tache d'huile au niveau des autres campus. Selon un communiqué parvenu à notre rédaction et émanant de la branche des sciences humaines de l'Union générale estudiantine libre (Ugel), les étudiants déplorent la L multitude de contraintes et de problèmes qui ne trouvent pas encore d'issue un mois après l'entame de l'année universitaire. L'on citera, entre autres, un retard important dans les cours, la décision de ne pas ouvrir un stage du certificat d'aptitude professionnelle pour les diplômés en droit pour la seconde année consécutive, alors que plusieurs étudiants ont été empêchés de s'inscrire en master pour diverses raisons, selon la section de l'Ugel qui cite des doléances non sérieusement prises en considération pour les étudiants des facultés des lettres et langues, des droits et sciences politiques. Une situation qui risque de mener vers un pourrissement, compromettant pour le reste de la saison, selon le communiqué de l'Ugel. S.A. EL KHROUB HEMAÏZIA NOUVEAU P/APC er d'obédience FLN à l'APC L ed'El1 vice-président, Khroub, Nacer Hemaïzia, a été désigné par la majorité des élus pour prendre les rênes de la 2ème ville de la wilaya. Son installation en tant que nouveau P/APC de cette commune a eu lieu officiellement, hier matin, juste après la démission de Hamdani Yahiaoui, désormais ex-P/APC. Ce dernier a été appelé à quitter son poste de premier responsable de la commune, suite à un retrait de confiance, signé au mois d'août dernier par 14 élus sur les 15 composant l'APC. Il a été reproché, entre autres, à Hamdani Yahaoui «son autoritarisme» et d'avoir freiné la réalisation des projets de développement, en plus des poursuites judiciaires dont il a fait l'objet. Pour rappel, l'ex-maire, fournisseur en pain des cités universitaires, a été condamné le 8 novembre dernier, avec six autres fournisseurs, à 2 mois de prison avec sursis par le tribunal de Constantine. Ces derniers ont été poursuivis pour passation de marchés contraires à la réglementation en vigueur, fraude dans la qualité et faux et usage de faux. Selma B. DES ERREURS MONUMENTALES À L'ÉTAT CIVIL es noms et les dates de naissance de bon nombre de citoyens demandeurs de documents administratifs, notamment des actes de naissance, sont reportés de façon complètement erronée, voire dénaturée, par les agents préposés aux services de l'état civil, affirment beaucoup de personnes, qui tirent la sonnette d'alarme sur ce phénomène allant crescendo. Les citoyens ayant été confrontés à ce problème ont vécu un véritable calvaire pour se faire rectifier des fautes graves s'étant glissées dans leurs patronymes, prénoms ou dates de naissance. «J'ai dû saisir le procureur de la République et attendre longtemps pour voir mon nom rétabli dans son orthographe d'origine», relève cet étudiant, réellement éprouvé par le fait. D'autres se sont vus carrément changer de jour de naissance, et même de mois. Il est urgent pour les autorités concernées de remédier à cet état de choses. F. H. L TRANSPORT URBAIN LA PAGAILLE À L'ETC une pagaille Crègne'est indescriptible qui ces derniers jours au sein de l'entreprise de transport urbain (ETC), notamment au niveau de la station Khemisti. Le non-respect des lignes, les retards délibérés et le mauvais comportement de certains conducteurs ont été dénoncés par de nombreux passagers offusqués par de telles pratiques dans une entreprise censée assurer un service public. «C'est la ligne Khemisti-Djebel Ouahch qui se trouve la plus affectée, notamment aux heures de pointe où les citoyens vivent des attentes interminables, alors que les responsables de l'ETC, au courant de ce problème, aurait pu opter pour un renforcement des bus», s'indigne un usager. La pression a atteint son comble, mardi dernier à 17h, quand une altercation entre un chauffeur de l'ETC et un responsable de la même entreprise, sous les yeux du chef de la station, a été mal perçue par des passagers scandalisés. «L'on a souvent constaté que deux bus stationnent au terminus de Djebel Ouahch alors que la station de Khemisti demeure déserte», affirment des citoyens en colère. Les usagers des autres lignes ne sont pas mieux lotis, à l'instar des habitants de la cité populeuse de Zouaghi. «L'on ne comprend toujours pas pourquoi ont est encore pénalisés durant la matinée surtout à partir de 11h où les bus bleus se font désirer», proteste une dame. S.A. El Watan - Jeudi 19 novembre 2009 - 10 RÉGION OUEST L’agence de l’opérateur mobile Djezzy, filiale de l’Egyptien Orascom Telecom, sise au centre-ville, est placée, depuis dimanche soir, sous haute surveillance policière. Une première tentative de saccager l’agence a été enregistrée juste après la fin de la rencontre Algérie-Egypte. Des manifestants en colère ont tenté d’assiéger les locaux de l’opérateur égyptien avant que les forces de police n’interviennent en déployant un cordon sécuritaire impressionnant. Signalons que plusieurs dizaines d’étudiants et de ressortissants égyptiens ont été contraints de quitter leurs lieux de résidence, à la veille du match, pour un lieu plus sécurisé à la périphérie de la ville. M. A. TISSEMSILT Des bergeries au centre-ville L’ampleur de l’opportunisme n’a pas cessé de prendre le dessus au détriment de la tranquillité et la santé d’autrui. En effet, certaines familles se sont lancées dans l’élevage ovin dans le milieu urbain sans se soucier de l’environnement. Pour bien profiter de l’Aïd El Adha, plusieurs quartiers de la commune de Khmisti, Layoun, Bordj l’Emir Abdelkader se sont transformés en bergeries. On ne parle pas des centaines de têtes qui errent et se nourrissent des ordures ménagères mais carrément des troupeaux élevés dans les garages des maisons. Le phénomène est devenu une véritable source de pollution car les odeurs pestilentielles dégagées par les déchets de ces troupeaux sont un réel vecteur de mouches et de moustiques qui encouragent la prolifération de plusieurs maladies. B. E. H. ADRAR âter la toison du bélier en cette veille de fête de l'Aïd El Adha, dans les trois marchés hebdomadaires aux bestiaux d'El Bayadh, Bouktoub et d'El Abiod Sid Cheïkh, c'est se faire bruler les doigts. Des marchés qui sont pleins comme un oeuf. Les prix flambent et ne cessent de s'envoler. Les enchérisseurs jouent des coudes et s'agglutinent autour d'une poignée de béliers aux cornes bien fournies et font monter les enchères qui continueront à grimper follement jusqu'à la veille du jour du sacrifice. La mise à prix est fixée à 20.000,00 DA pour un bélier dont le poids excède les 25 kilogrammes, pour atteindre en fin de parcours, dans une autre wilaya du nord du pays, plus de 50.000,00 DA. Dès l'ouverture du marché, la journée s'annonce très chaude puisque, pour les maquignons, il faut arracher le plus grand nombre de têtes et acheter des lots entiers qui comptent plus de 50 têtes. Grands pourvoyeurs de viandes rouges, les éleveurs de la wilaya d'El Bayadh tiennent le haut du pavé, tout en tenant la dragée haute aux modestes bourses qui, cette année encore, se passeront du bélier de l'Aïd ou à défaut se contenter de l'achat d'un frêle chevreau mais à quel prix aussi. Hadj Mostefaoui ●Les équipes d’intervention dépêchées sur les lieux ont pu réparer les deux installations névralgiques de l’usine qui assure désormais la production habituelle de 7 400 tonnes par jour. près des perturbations d’ordre technique de plus de deux semaines, la production reprend normalement à la cimenterie d’Oued Sly, à l’ouest de Chlef, avonsnous appris hier auprès de l’ECDE. Signalons que les deux fours avaient cessé de fonctionner l’un après l’autre en raison d’un arrêt technique programmé pour le premier et d’une panne subite du second. Les équipes d’intervention dépêchées immédiatement sur les lieux ont pu, selon nos sources, réparer les deux installations névralgiques de l’usine qui assure désormais la production habituelle de 7 400 tonnes par jour. L’arrêt en question a, comme il fallait s’y attendre, accentué la tension sur le produit qui est fortement demandé en cette période. Toutefois, avec la reprise de la production, les gestionnaires de l’entreprise comptent mettre les bouchées doubles pour «rattraper le temps perdu» et assurer une distribution normale de ce matériau. Rappelons que la cimenterie d’Oued Sly, appartenant au SGP GICA, figure par les plus importantes du pays avec une production annuelle de 2,4 millions de tonnes. 34 % de cette quantité sont réservés T A 34% de la quantité du ciment sont réservés à la wilaya de Chlef et le reste, soit 66%, est réparti entre les utilisateurs publics et privés d’autres régions du pays NAÂMA à la wilaya de Chlef et le reste, soit 66%, est réparti entre les utilisateurs publics et privés d’autres régions du pays, dont celles du Sud, à l’image de Ghardaïa et Tamanrasset. Les projets d’envergure, tels que le métro d’Alger, l’autoroute Est-Ouest et les ouvrages hydrauliques ainsi que ceux lancés dans le cadre du programme quinquennal sont servis en priorité, selon les res- ponsables de l’ECDE. Parallèlement à cela, l’entreprise a initié une nouvelle politique commerciale qui vise à «professionnaliser» le circuit de distribution en favorisant les partenaires publics, à l’image de l’EDIMCO de Chlef et ceux privés ayant souscrit et respecté pleinement les conditions du cahier des charges, indique-ton à la cimenterie. A.Yechkour RELIZANE La grève des enseignants se poursuit es enseignants semblent décidés à continuer leur pressing sur la tutelle en prolongeant leur mouvement de grève pour une autre semaine. En effet, tous les lycées de la wilaya ont adhéré au débrayage proclamé par le CNAPEST, apprend-on de son premier responsable local qui n’a pas omis de souligner que la dernière sortie du ministre appelant les enseignants à rejoindre L 12ème Colloque international de l'U.A. L'Université africaine d'Adrar, «Ahmed Draïa», a organisé, les 15, 16 et 17 novembre, son colloque international annuel dans sa 12ème Edition. «Les Médias et les Enjeux du Futur» est le thème retenu cette année par le comité scientifique. Pas moins de 28 interventions dont 8 ont été présentées par les chercheurs, docteurs et professeurs venus d'autres pays étrangers, à savoir la France, Irak, Jordanie, Liban, Mauritanie, Syrie et de Tunisie sont inscrites sur l'agenda de travail de ces érudits. A. A. Le mouton de l'Aïd El Adha prend l'ascenseur Reprise de la production à la cimenterie PHOTO : DR L’agence Djezzy sous forte surveillance EL BAYADH CHLEF SIDI BEL ABBÈS les classes n’a eu aucun écho. Pas moins de 79 établissements du moyen sur les 100 affiliés à l’UNPEF sont à l’arrêt. Ce dit syndicat a décidé de déposer des plaintes contre des directeurs et des inspecteurs pour les actions d’intimidation et surtout leur opposition à l’installation des sections syndicales au niveau de leurs établissements. Issac B. BÉCHAR L’APW joue la carte de l’apaisement près voir haussé le ton en décidant de geler ses activités le 14 octobre dernier au cours d’une session extraordinaire, gel suivi par les communes de la wilaya en signe de solidarité, l’Assemblée populaire de wilaya joue aujourd’hui la carte de l’apaisement. En effet, elle vient de publier un communiqué appelant à mettre fin à l’arrêt de ses activités et à la reprise des travaux. A Pour rappel, trois élus de l’instance représentative locale, membres du comité des marchés publics, ont été condamnés à quatre années de prison ferme dans l’affaire de l’hydraulique jugée le mois d’octobre dernier. Un appel a été interjeté. Une condamnation qui n’a pas été du goût de l’assemblée populaire et avait provoqué, on s’en souvient, un tollé chez les re- présentants élus, l’assimilant à un «affront». Conséquences : Le développement local s’en est trouvé affecté. On constate, depuis, un ralentissement dans l’exécution de projets économiques, une suspicion chez les cadres exécutants, des marchés publics en instance d’approbation et chute du taux de consommation de crédits passant de 68% en 2008 à 18% en 2009. M. Nadjah Inauguration d'un service d'observation des mineurs secteur de l'action sociale de la wilaya de Naâma vient de se Lmilieuedoter d'un nouveau Service d'observation et d'éducation en ouvert (SOEMO) visant l'insertion scolaire et socioprofessionnelle des mineurs en détresse. Le service renferme une cellule d'écoute, un atelier d'informatique, une bibliothèque, une salle d'activités, un atelier d'horticulture et d'élevage. Rappelons que les services spécialisés ont pu réinsérer 225 mineurs ayant commis des délits au cours de cette année. Les services de la sécurité ont traité, quant à eux, quelque 135 affaires dont les auteurs sont des adolescents représentant un danger moral. Au cours de cette même période, les services de l’action sociale ont organisé 240 sessions de soutien psychologique et normal, en plus 35 visites à domicile pour observation des conditions de vie des mineurs. Ces visites se sont soldées par le placement de huit adolescents dans l'établissement de redressement des mineurs de Aïn sefra où ils étaient orientés vers les ateliers de formation professionnelle. En outre, une équipe pédagogique, composée de psychologues, d'assistants sociaux et d'éducateurs, effectue, avec le concours des parents, une enquête sur les enfants, sujets de délinquance et de fugue. La responsable du SOEMO a rappelé l'organisation d'activités de sensibilisation en direction de la société sur la violence sociale et ses répercussions sur l'enfant et autres programmes sur B. Kedidir l'éducation de l'enfant. SAÏDA Cinq localités raccordées au gaz le cadre du programme de développement de la wilaya, 5 D ans nouveaux réseaux de distribution de gaz naturel ont été mis en service depuis le premier novembre. Tout d’abord, la localité de Tamesna a été raccordée au gaz le 1er novembre 09 à la grande satisfaction des citoyens. La longueur du réseau est de 5406 km pour le branchement de 409 foyers et a nécessité un montant de 30789440,00 DA. Le 3 novembre, la localité de Ain Zerga (Rebahia) a bénéficié du branchement en gaz de 364 habitations, le montant du projet s’élève à 12800000,00 DA avec une longueur de réseau atteignant 6260 km ; la même journée, au village de Sidi Youcef, c’est 205 foyers raccordés nécessitant une enveloppe financière de 13041500,00 DA pour un réseau de 3473 km. Enfin, la journée du 9 novembre 09, ce sont les villages de Berbour (Youb) et Moulay Touhami (Sidi Boubekeur) qui ont été raccordés au gaz avec 202 foyers desservis pour la première localité et 266 foyers pour la seconde. Sid Ahmed NAISSANCE Les familles Souag et Dehilis de Mascara ont la joie d’annoncer la venue, ce mardi 17 novembre 2009, au monde de la petite pouponne prénommée Firdaousse, venue égayer le foyer du journaliste d’El Watan à Mascara, Souag Abdelouahab. El Watan - Jeudi 19 novembre 2009 - 1 SÉTIF INFO EN PRÉVISION DE LA SAISON ESTIVALE DJEZZY BAISSE RIDEAU Campagne de charme des L agences de tourisme tunisiennes ●Touchés de plein de fouet par la crise économique mondiale, 32 professionnels ont fait le déplacement pour proposer leurs services. frère , où on ne fait même pas l'effort fin de donner un énième de réhabiliter le réseau routier des coup de pouce au produit zones frontalières, fréquentées uninational, l'Office national quement par des Algériens, considu tourisme tunisien (ONTT) a dérés comme étant des terroristes.» organisé, ce mardi, un workshop à Azzedine, entrepreneur, abonde l'hôtel El Hidab de Sétif, et ce, dans le même sens: «Pour avoir loin de certains titres de la presse deux chambres communicantes, nationale. Plus de 32 professionpourtant réservées des mois à nels (voyagistes et hôteliers) tunil'avance, il faut palabrer, hausser le siens se sont déplacés pour non ton pour la réparation de la climaseulement prospecter mais énutisation, et en faire autant pour le mérer «les belle facettes du touchangement des draps, livrés à moirisme tunisien», très intéressés par tié mouillés.» Salim, un jeune méles «liasses» des Algériens ayant, decin, également déçu précise: « faut-il le rappeler, dépensé cet été, Obtenir une bouteille d'eau bien en Tunisie, plus de 300 millions fraîche dans ces faux palaces, toud'Euros. L'initiative de l'ONTT, chés eux aussi par la rationalisation qui ne se soucie guère des dode l'énergie, est un luxe.» Azzedine léances des Algériens, considérés relève, cependant ,l'omniprésence comme les touristes du dernier de la sécurité et la quiétude, mais collège, n'a attiré que quelques gâchées par l'agressivité verbale de voyagistes. Profitant de cette ocLes Algériens ont dépensé plus de 300 millions d'Euros la saison écoulée nombreux Tunisiens, agacés par le casion, nous nous sommes rapproché de certains habitués de cette destination, fortes !» Amar, un délégué médical, ex-adepte de mauvais comportement de ces «effrontés jeunes Monastir, le pays natal de Bourguiba, de renchérir Algériens» qui se déplacent le plus souvent sans lesquels envisagent de mettre une croix sur ce pays «frère », qui n'apprécie que l'odeur des Eu- avec une certaine amertume : «Pour avoir une le sou. Et de poursuivre : «Touché pourtant de ros dépensés par ces Algériens, lesquels ne sont chambre digne de ce nom, réglée pourtant rubis plein fouet par la crise économique mondiale, le plus les bienvenus au pays de Ben Ali. L'un d'eux, sur l'ongle, il faut, le plus souvent, hausser le ton. tourisme à la Ben Ali, qui s'est appuyé cette année Abderahim, un jeune industriel, dira : «Au départ, Etant pourtant gratifiés de pourboires d'Algé- sur les Algériens et le tourisme local des Tunil'Algérien est contraint de prendre son mal en pa- riens, lesquels ont emboîté le pas aux autres tou- siens, ne fait rien pour améliorer ses service d'autience au niveau des postes frontaliers où la pho- ristes, les personnels des restaurants, de la récep- tant plus que le comportement de la majorité des bie de ces longues files d'attente gâchent un peu tion ainsi que les animateurs des diverses familles algériennes ayant mis le cap sur ce pays le désir de repos et de quiétude, principales rai- activités culturelles et sportives de ces hôtels, est exemplaire. Il faut par ailleurs préciser que la sons de ce déplacement massif vers l'Est. Outrés n'ont d'attention et d'égards que pour les blonds fermeture des frontières du Maroc arrange les Tupar l'agressivité de la rue tunisienne, déçus en aux yeux bleus.» Touché dans son amour-propre, nisiens, qui ne font l'objet d'aucune concurrence. outre par l'accueil et la discrimination de bon notre interlocuteur est catégorique : «Pour moi, la Mais cet avantage risque de s'effriter à court et nombre d'hôtels de 4 et 5 étoiles, des centaines Tunisie, n'est ni plus ni moins qu'un souvenir. moyen terme, car blasés, de nombreux Algériens d'Algériens d'un certain standing, qui dépensent Etant pourtant respectable et respectueux, à l'ins- cherchent désormais une autre destination.» en moyenne pour un séjour de 10 jours entre 2 tar de mes concitoyens, lesquels dépensent de Notre locuteur exprime le sentiment de la majori000 et 3 500 Euros, sont, le moins qu'on puisse grosses sommes d'argent dans ces hôtels, j'ai le té de ces Algériens qui ne veulent plus du mépris Kamel Beniaiche dire, gavés par ces brimades payées en devises sentiment d'être persona non grata dans ce pays de leurs voisins. PHOTO: D.R. A GRÈVE DES ENSEIGNANTS LES COURS TOUJOURS SUSPENDUS a grève des enseignants qui va boucler la deuxième semaine a été reconduite par ces derniers, qui exigent la satisfaction de tous les consignés de la plateforme de revendications adressée au ministère de l'Education nationale. Les différents paliers scolaires de la wilaya de Sétif -la première à l'échelle nationale en nombre d'élèves scolarisés- sont toujours paralysés. Même si les officiels démentent les chiffres de la L coalition des syndicats, les grévistes, eux, estiment que le taux de suivi varie entre 70 et 80%. Cette situation de blocage inquiète les parents qui interpellent aussi bien les pouvoirs publics que les syndicats pour, non seulement trouver une solution à ce problème, mais prendre en considération la situation des élèves, surtout ceux des classes d'examen. L. B. BIR EL ARCH Vol d'un troupeau entier de moutons l'approche de la fête de l'Aïd El Kébir, les vols de cheptels prennent de l'ampleur et ne semblent épargner aucune localité, notamment celles du sud de la wilaya de Sétif où les vols sont quasi quotidiens. Et pour être dans l'air du temps, dans la nuit de samedi à dimanche, une bande de voleurs dont le nombre n'a pas été déterminé, s'est attaquée cette fois à un domaine, celui de Ladiod, situé dans la localité de Belhaouchet, à une dizaine de kilomètres au sud de daïra de Bir El Arche. Le ou les voleurs, au fait de la situation, ont procédé selon des témoins à la neutralisation d'un gardien, au petit matin, avant de s'emparer de plus de 90 moutons prêts à la vente. Le montant de ce troupeau entier, composé essentiellement de béliers, A s'élève à plus de 3 MDA (millions). Les riverains de la ferme, en majorité des travailleurs du domaine, n'ont rien vu ni entendu. Pourtant, tout un troupeau a été sorti de nuit des enclos de la structure. Le gardien, un homme âgé, a été emmené par les voleurs avant d'être relâché à des dizaines de kilomètres plus loin. C'est en arrivant à la ferme qu'il a pu donner l'alerte au moment où le troupeau de moutons a pris une destination impossible à imaginer. Une enquête a été diligentée par la gendarmerie nationale. Il ne faut en outre pas occulter la mésaventure de cette famille de Douakhla : profitant de la seule présence de l'épouse d'un éleveur et de ses enfants en bas âge dans la ferme familiale, située à mechta Douakha, une localité isolée dans la commune de Hammam Sokhna située à une cinquantaine de kilomètres à l'est du chef-lieu de la wilaya, des voleurs, dont le nombre n'a pas été précisé par la victime, se sont emparé en fin de semaine et de jour de 13 moutons et de 5 vaches laitières. En rentrant chez lui, l'éleveur a constaté l'absence de son cheptel alors que son épouse n'a rien vu ni entendu. Une plainte a été déposée par le fellah auprès de la gendarmerie de la localité. Ce phénomène qui prend de l'ampleur commence à inquiéter sérieusement les éleveurs qui ne savent plus quoi faire pour se protéger, notamment ceux se trouvant dans des localités isolées et enclavées dans le nord de la wilaya de Sétif où les vols sont quasi quotidiens. L. Bourdim es derniers incidents du Caire où de nombreux Algériens ont été tabassés, se répercutent sur les intérêts égyptiens en Algérie. L'opérateur de téléphonie mobile Djezzy, fait les frais de l'escalade des hostilités. Pour protéger ses bureaux situés au cœur de la capitale des Hauts-Plateaux, l'opérateur précité a baissé rideau. Ce chômage technique qui ne dit pas son nom, dure depuis quatre jours. Cette situation met en péril bon nombre de postes de travail. Notons que la succursale de Djezzy à El Eulma a failli être incendiée dimanche. L'intervention énergique de la police a permis d'éviter le pire. K. B. et R. B. LES VACCINS POUR NOURRISSONS DISPONIBLES e manque de vaccins pour bébés (DT coq et polio oral) suscite l'inquiétude de nombreux parents de la wilaya de Sétif. «Nos bébés attendent depuis plus de 45 jours cet utopique vaccin qui n'arrive toujours pas; les différentes et nombreuses déclarations des responsables de la santé ne sont en vérité que du vent», diront de nombreux citoyens qui se sont rapprochés ces derniers jours de nos bureaux. Il faut dire que le vaccin des 3e, 4e et 5e mois (le HIB+ VPO) fait défaut dans tous les services des PMI et polycliniques du pays. Contacté pour avoir de plus amples informations sur un problème qui a fait couler beaucoup d'encre, le Dr Lehtihet, directeur de la santé et de la population rassure en ces termes : «Toutes les structures de la wilaya de Sétif ont réceptionné ce mardi leur quota. Que les familles se rassurent, d'autant plus que l'opération de vaccination sera lancée au début de la semaine prochaine.» Profitant de ce contact pour remettre sur le tapis la question des médicaments de la mucoviscidose, indispensables à la pédiatrie de l'hôpital mère-enfant, notre interlocuteur nous fera cette réponse: «Les médicaments de cette maladie orpheline sont disponibles au niveau de la PCH; la direction du CHU en a en principe fait la commande.» Leïla Benani L LA DIRECTION RÉGIONALE DU TRÉSOR NOUS ÉCRIT En réponse à l'article «Une drôle de récompense pour un commis de l'Etat», paru dans notre édition du 5 novembre 2009, la direction régionale du Trésor de Sétif nous a transmis une mise au point dans laquelle elle dément les arguments avancés par M. Alem, disant ceci: «ayant atteint l'âge limite de mise en retraite le 29/12/2007, M. Alem a été maintenu en activité jusqu'au 30 septembre à la faveur de dérogations exceptionnelles. Le procèsverbal du 04/08/2008 ayant sanctionné la réunion d'étude du plan annuel de gestion des ressources humaines met un terme à la relation de travail du personnel ayant atteint l'âge de la retraite. La mesure n'exempt pas les détenteurs de dérogations. M. Alem qui se dit étonné a été, en date du 26 août 2009, prié de constituer son dossier de retraite.» El Watan - Jeudi 19 novembre 2009 - 13 PORTRAIT MOHAMED SALAH SEDIK. ANCIEN MOUDJAHID, ÉCRIVAIN, HISTORIEN, POÈTE Le moudjahid érudit qui a écrit 101 livres ! «La liberté ne se conquiert jamais qu’au détriment de celle des autres. Etre libre, c’est dominer. Dans le dernier cas, la liberté n’est acquise qu’au détriment de soi.» On rencontre beaucoup d’hommes parlant de liberté, mais on en voit très peu dont la vie n’ait été principalement consacrée à se forger des chaînes. Pierre Reverdy Par Hamid Tahri a maison qui ne désemplit pas est en partie dominée par une impressionnante bibliothèque où même les ouvrages anciens ont leur place. On ne peut détourner le regard, sans croiser un livre. Il affirme qu’une journée sans écrire est une journée perdue. Ecrivain torrentiel et prolifique, il déborde d’une curiosité qui l’a porté de la poésie à la nouvelle, à la critique, à la théologie, à l’histoire, aux questionnements posés sur le sens de la vie. Inlassable scrutateur de l’âme humaine, il ne cesse d’écrire. De sa quête de témoigner sont nés plus de 100 livres tous genres confondus. Il a bien voulu nous ouvrir sa porte et son cœur. La mémoire en bandoulière, il nous conte sa vie. De son vrai nom Aït Sedik Mohamed Salah, mais tout le monde l’appelle Mohamed Salah Sedik, parce qu’un jour de l’année 1947, alors qu’il étudiait à la Zitouna de Tunis, son professeur Ahmed Ledjridi lui avait conseillé, lors d’un cours de rhétorique, d’adopter cette appellation. Depuis, il n’est connu que sous ce patronyme. Mohamed Salah est né le 19 décembre 1925 au village Abizar près d’Azazga. Ses parents sont originaires d’Ibiskrien. Son père, Cheikh Bachir, a’lem, fkih et imam était un personnage fort connu dans la région. «C’est lui qui m’a tracé la trajectoire. Lorsque j’ai appris par cœur le Coran à 8 ans et quatre mois, il en était fier. Lui qui était réservé et pudique m’avait surpris lorsqu’il ordonna à ma mère d’exécuter un youyou pour célébrer l’événement. Alors pour me récompenser, il m’offrit deux choix : m’acheter une petite voiture ou visiter Alger. J’ai opté pour le voyage dans la capitale. Là avec mon oncle, le cheikh Tahar Aït Aïssa, et après la prière du dhor à la grande mosquée, on a déambulé à la rue Bab Azzoun où on a rencontré un homme peu ordinaire avec son burnous et sa barbe. C’était Cheikh Ben Badis qui avait posé sa main sur ma tête, en montrant sa fierté lorsqu’il apprit que j’était le fils de Cheikh El Bachir. Je me rappelle qu’il avait cité une sourate. Cette image, je ne l’oublierai jamais.» La liberté a des limites que lui impose la justice S L’ENFANT D’AZAZGA De retour au bled, Mohamed Salah se mit à apprendre la poésie arabe. «Cela m’a beaucoup aidé lorsque je rejoignis à 14 ans la zaouïa d’El Illouli, où officiait le célèbre Cheikh Arezki Cherfaoui, diplômé de la non moins célèbre université d’El Azhar.» Le virus de la connaissance ne le quittera plus et il lorgnera du côté de la Zitouna, malgré l’avis contraire de l’administration coloniale. Il racontera avec beaucoup de nostalgie et de colère contenue, ses péripéties en compagnie de son ami Mohamed Necib pour rallier à pied la capitale tunisienne. Il contera, avec humour, ses démêlés avec le commissaire de Tébessa et la tentative de le refouler. Il passera 19 jours à l’ombre. Il finira par joindre la Zitouna où un autre interrogatoire l’attendait. Celui de 3 examinateurs résolus qui le malmenèrent durant 5 heures avant de l’accepter à accéder en 3e année. Sedik y passera 5 ans tout en s’initiant à la presse, en signant régulièrement une chronique intitulée «Saout etaleb ezitouni» et en participant activement dans la revue L’Inspiration de la jeunesse. Ses talents d’écrivain étaient évidents et à 25 ans il est déjà l’auteur La liberté n’existe que là où l’intelligence et le courage parviennent à mordre sur la fatalité PHOTO D. R. mes premières amours : l’enseignement. Je me sentais plus utile dans ce domaine. Je renouais en quelque sorte avec ma vocation.» d’un ouvrage de quatre tomes, Les Ecrivains accomplis. En 1951, il passe avec succès le dernier examen et retourne en Kabylie où il enseigne aux 350 élèves de la zaouïa d’El Illouli. «Je donnais une conférence chaque jeudi après la prière du maghreb.» Il évoqua l’Emir Abdelkader, les insurrections et les peuples libres. C’étaient des thèmes qui n’avaient pas du tout cours. «J’y ai ouvert une bibliothèque. Les élèves rapportaient la teneur de mes activités à leurs parents, dont la plupart avaient des sympathies pour le PPA. Moi j’ai été approché par les oulemas, mais comme mon temps était consacré à l’enseignement et à l’écriture, je ne pouvais me lancer dans la politique. Cela ne m’intéressait pas vraiment.» L’audience acquise dans la région kabyle a fait de Sedik un homme incontournable, contacté quelques semaines avant le déclenchement de la Révolution par Krim Belkacem, Ali Mellah et Ouamrane. Les premières semaines de la guerre coïncidèrent avec la parution de son ouvrage en 1955, Les Desseins du Coran, préfacé par Ahmed Toufik El Madani. Cette œuvre majeure lui valut les louanges du prince des poètes algériens, Mohamed Laïd Al Khalifa, qui se fendit d’un poème d’une douceur exquise. Même le daï’a Abou Yakdhane y alla de ses éloges. «Cela m’a encouragé à aller de l’avant. A l’heure des bilans, je peux m’estimer heureux avec 101 livres écrits», relève-til, non sans fierté. LA ZAOUïA D’EL ILLOULI Au déclenchement de la guerre, il est responsable de l’armement et des finances dans la région, tout en poursuivant son enseignement à la zaouïa pour ne pas éveiller les soupçons. Il est arrêté, relâché et contraint d’aller en France en 1956. De là, il rejoint Tunis où il rencontre Bachir El Kadi, responsable FLN, qui sera son chef en Libye. Sedik a été rédacteur à La Résistance, journal du Front animé par Cheriet, Bechichi, El Mili, Malek, Fanon... En Libye, Sedik est commissaire politique à Fezzan sous la direction du commandant Idir. «A Tripoli, j’étais responsable de l’information et c’est à moi qu’échut l’honneur d’inaugurer Saout El Djazaïr, Voix de l’Algérie combattante, le 1er novembre 1958.» Sedik y restera jusqu’à l’indépendance, où il est détaché au ministère des Affaires étrangères. Mais Sedik, homme de caractère et esprit libre avait moins le souci de faire carrière que celui de se dédier à sa passion. «Certains comportements ne m’avaient pas plus. Alors, j’ai claqué la porte. J’ai préféré renouer avec PARCOURS Sedik Mohamed Salah est né en 1925 à Azazga. Après des études à la zaouïa d’El Illouli, il rejoint la prestigieuse université de la Zitouna à Tunis, d’où il en sort diplômé. Sedik retourne en 1951 en Kabylie où il enseigne à la zaouïa fréquentée par 350 élèves. Au déclenchement de la Révolution, il est sollicité par les chefs de l’insurrection et sera chargé de certaines missions qu’il accomplira clandestinement, tout en continuant à exercer à la zaouïa. Démasqué, il est sous surveillance. Il ira en France en 1956 puis ralliera la Tunisie, puis la Libye où il est commissaire politique. Il est rédacteur dans la revue de l’Algérie combattante, résistance algérienne. A l’indépendance, après un court intermède aux Affaires étrangères, il sera enseignant dans différents lycées d’Alger. Auteur prolifique, Sedik a à son actif 101 livres et d’autres ouvrages en chantier. RETOUR À L’ENSEIGNEMENT Il est professeur d’arabe au lycée Abane Ramdane d’El Harrach, au lycée Ibn Khaldûn et au lycée des frères Hamia à Kouba. Son destin croisera, en 1980, celui de son ami Abderahmane Chibane, promu ministre des Affaires religieuses, qui le nommera dans son staff. «J’étais chargé du patrimoine et de la restauration des vestiges. J’ai effectué de nombreux déplacements à l’étranger qui ont conforté mes connaissances, notamment en URSS où j’ai pu visiter les Républiques musulmanes.» En 1997, Sedik se retire du ministère pour se consacrer à l’écriture. Chez l’écrivain, la vie vécue se double d’une vie écrite. Et celle-ci n’est pas seulement la transcription de celle-là, avoue-t-il pour décrire sa passion livresque. «Ecrire, notait Faulkner, ce n’est pas se détourner de la vie, c’est la vivre autrement, c’est accéder dans et par l’écriture à une autre vie.» Si l’on se réfère à son parcours, Sedik a eu plusieurs vies avec un seul dénominateur, l’amour du pays, l’amour des autres, développés dans une piété exemplaire. Pour lui, il n’y a pas plusieurs Islam comme prôné par les faux prophètes, à l’origine de catastrophes passées et à venir. «Tout ce qui en dehors du Coran et de la Sunna s’apparente à du charlatanisme qui sacrifie l’essentiel pour l’accessoire, se fixant sur le virtuel et non sur le réel, sur le prosélytisme, sur des données déformées, sur des impostures. Cette manière de voir est heureusement rejetée par la quasi-majorité des musulmans, qui savent distinguer le bien du mal. L’Islam des apparences et de la violence n’est pas le fait de véritables musulmans», tranche-t-il. Ce que pense l’enseignant de l’école algérienne ? Amer, il avance qu’elle n’a pas atteint ses buts. L’école se limite, hélas, à former des hommes obnubilés par le diplôme qu’on veut obtenir par tous les moyens, même en trichant. Le diplôme est supposé être la clef qui ouvre les portes. Mais on oublie de construire l’homme en lui inculquant tout le savoir nécessaire pour pouvoir jouer pleinement son rôle dans la société, en sa qualité de citoyen à part entière. Autour de la longue discussion, Sedik exhibe ses livres dont l’un a attiré notre attention et consacré au militant libyen de la cause nationale, El Hadi El Mechirgui, qui avait l’Algérie au cœur et qu’il a aidée de manière désintéressée, mettant en péril sa vie. «C'est un grand homme qui a émis le vœu d’être enterré en Algérie. Il est décédé à 101 ans et est inhumé à El Alia. Ecrire sur ce valeureux personnage est un devoir de mémoire pour moi. La moindre des choses était de l’immortaliser.» La discussion très plaisante se poursuite, mais il se fait tard… A plus tard… H. T. [email protected] El Watan - Jeudi 19 novembre 2009 - 15 I N T E R N AT I O N A L E EXPULSION DE AMINATOU HAIDER CONSTRUCTION DE NOUVELLES COLONIES EN CISJORDANIE Israël défie le monde ! L’ambassadeur de la RASD dénonce ●L’Etat hébreu maintient sa décision d’expansion de ses colonies à Jérusalem-Est. cussion sur les frontières permanentes dans le cadre d'un futur accord de paix», a de son côté réagi la dirigeante de l'opposition israélienne, Tzipi Livni, après une rencontre avec le chef de la diplomatie française, Bernard Kouchner, en visite en Israël. M. Kouchner a dit «regretter» la décision israélienne en appelant l'Etat hébreu et les Palestiniens à «reprendre les négociations politiques». De nouveaux chantiers voient le jour en Cisjordanie de renouer le dialogue sans condition préalable. L'Autorité palestinienne a «sévèrement» condamné l'initiative israélienne et réitéré son exigence d'un gel de la colonisation avant une reprise des pourparlers. «Les colonies doivent être stoppées. C'est le seul moyen de revenir à un véritable processus de paix», a indiqué le négociateur palestinien Saëb Erakat. L'annonce israélienne a aussi été «déplorée» par le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, tandis que l'Arabie Saoudite, où se trouvait le président français Nicolas Sarkozy, a qualifié la colonisation «d'obstacle majeur» à la paix. Les Palestiniens soulignent que Jérusalem-Est, dont ils veulent en faire la capitale de leur futur Etat, représente plus du tiers (37%) des implantations juives dans les territoires palestiniens. R. I. DES ONG APPELLENT À SA LIBÉRATION SANS CONDITION Taoufik Ben Brik sera jugé aujourd’hui L e procès du journaliste opposant tunisien, Taoufik Ben Brik, sera ouvert aujourd’hui à Tunis. Arrêté et écroué le 29 octobre dernier par la police tunisienne, M. Ben Brik est accusé de «voie de fait, outrage public aux bonnes mœurs et dégradation volontaire des biens d'autrui». Des accusations que le journaliste a rejetées en bloc. Pour ses avocats et des organisations de défense des droits de l'homme, l'incarcération de Ben Brik est directement liée à des articles critiques dans la presse française contre le régime du président Zine El Abidine Ben Ali, publiés avant la dernière élection présidentielle. L'avocat de M. Ben Brik, William Bourdon, sera présent au procès. Dans un communiqué rendu public hier par son cabinet, Me Bourdon a affirmé qu’il s'efforcera de rencontrer son client en relation avec ses confrères tunisiens et rappelle que l'état de santé de Taoufik Ben Brik est préoccupant. Hier, la presse française a affirmé que la France a engagé des discussions avec l'Union européenne sur la présence de cette organisation au procès. LA PRESSE TUNISIENNE ÉTOUFFÉE «La concertation européenne se poursuit y compris sur la présence européenne à l'audience», a déclaré Bernard Valero, porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, en réponse à une question pour savoir si la France allait envoyer un observateur assister à cette comparution. Le chef de la diplomatie française, Bernard Kouchner, s'était dit récemment «déçu» par les arrestations de journalistes en Tunisie, les jugeant «inutiles» alors que le président Zine El Abidine Ben Ali vient d'être largement réélu. Le journaliste a affirmé que c’est une machination gouvernementale qui vise à lui faire payer ses positions : «Ben Ali a menacé tout le monde, surtout ceux qui livrent le pays en pâture à l'étranger. Mes contributions à des médias étrangers – Nouvelobs.com, Mediapart, Rue 89, Courrier international – l'énervent». Taoufik Ben Brik n’en est pas à ses premiers démêlés avec la justice. Le régime de Ben Ali l’a traîné plusieurs fois devant les tribunaux. Il avait fait en 2000 six semaines de grève de la faim pour protester contre les atteintes aux droits de l’homme dans son pays. Le gouvernement tunisien ne s’est nullement exprimé sur cette arrestation. Mais l’avocat de Ben Brik reste convaincu que «la seule explication se trouve dans la série d'articles publiés récemment par le journaliste dans la presse française». Dans le dernier rapport de RSF sur l’état de la liberté de la presse dans le monde, la Tunisie figurait en 154e position sur 175 pays figurant dans le classement. Ainsi, la chape de plomb continue d’étouffer la presse tunisienne. M.A. O. 'ambassadeur de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) à Alger, Brahim Ghali, a mis en garde contre les conséquences «néfastes» qui peuvent découler de la situation «tendue et grave» imposée aux Sahraouis civils et aux militants des droits de l'homme, pouvant affecter le processus de paix et les efforts internationaux déployés dans ce domaine. Dans une déclaration hier à l'APS, M. Ghali a, de nouveau, dénoncé «le chauvinisme» et «le racisme» du régime marocain et les tentatives «de chasse libre» à la fois des Sahraouis civils et des militants des droits de l'homme, imputant au Maroc la responsabilité des conséquences qui affecteront le processus de paix et les efforts internationaux déployés dans ce sens. Au plan international, M. Ghali a évoqué la 35e conférence européenne de solidarité avec le peuple sahraoui qui se tiendra à Barcelone du 20 au 22 novembre, à laquelle participera l'Algérie avec une délégation parlementaire du Conseil de la nation et qui sera marquée par la présence de représentants des parlements nationaux et continentaux et des organisations des droits de l'homme d'Europe, d'Afrique, d'Amérique du Nord et d'Asie. «Cette conférence consacrera à nouveau le rejet par le peuple sahraoui de la politique adoptée par le Maroc et de ses tentatives de diluer la nature du conflit en taxant les Sahraouis de traîtres», a poursuivi M. Ghali qui a rappelé «la détermination» de son peuple à arracher son droit à l'autodétermination. L'ambassadeur sahraoui a appelé l'ONU à agir «en urgence» et à assumer «pleinement» ses responsabilités dans la protection des droits de l'homme dans la région, d'autant, a-t-il dit, que cette organisation est représentée par ses missions dans les territoires sahraouis pour une tâche précise, celle d'organiser un référendum «libre et honnête». «CHAUVINISME ET RACISME» S'agissant de la situation de la militante sahraouie des droits de l'homme Aminatou Haider, M. Ghali a indiqué que «sa santé commence à se détériorer». Il a, par la même occasion, salué la vague de solidarité en Europe et le soutien du peuple sahraoui qui lutte contre «la répression intense» exercée par les forces marocaines qui commencent à appliquer le plan décidé par le roi Mohamed VI, visant à imposer une vision contraire à la réalité, celle de considérer qu'il ne «s'agit pas d'une décolonisation», a-t-il conclu. R. I. Publicité OBAMA REGRETTE… ! «Pour le moment, il faut repartir dans des discussions humaines face à face, les yeux dans les yeux», a-t-il souligné, en rappelant que «la position de la France est l'arrêt de la colonisation». Mardi, les Etats-Unis s'étaient déjà dits «consternés» par la poursuite de la colonisation à Jérusalem-Est alors qu'ils déploient d'importants efforts pour relancer le processus de paix. La question de la colonisation israélienne des territoires palestiniens occupés constitue le principal obstacle à une reprise des négociations de paix suspendues depuis près d'un an et provoque des frictions entre alliés américain et israélien. Les Palestiniens réclament l'arrêt total de la construction en Cisjordanie, y compris à Jérusalem-Est, avant de revenir à la table des négociations. Israël s'y refuse et offre L PHOTO : D. R. I sraël a défendu hier la décision de construire de nouveaux logements à Jérusalem-Est annexée, en pleine polémique sur le contentieux des colonies, une initiative qui a suscité de vives critiques de la communauté internationale. Le président américain, Barack Obama, a déploré cette décision qu'il a qualifiée de potentiellement «très dangereuse», dans une interview à la chaîne Fox News. «Je crois que la construction de logements supplémentaires dans les colonies ne contribue pas à la sécurité d'Israël. Je pense que cela rend plus dur le fait de faire la paix avec ses voisins», a dit M. Obama. «Je crois que cela rend les Palestiniens amers, de telle manière que cela peut finir par être très dangereux», a ajouté le président américain. Le ministre israélien de l'Intérieur, Elie Yishaï, avait auparavant défendu sa décision d'autoriser la construction de près de 1000 nouveaux logements à Gilo, un quartier juif à JérusalemEst. «Geler la construction à Gilo est comme geler la construction dans n'importe quel quartier de Jérusalem et d'Israël», a-t-il dit à l'AFP. «La construction à Jérusalem ne peut être arrêtée et Gilo se trouve dans Jérusalem». La poursuite de la construction à Gilo est un «consensus israélien» qu'«il faut comprendre pour toute dis- El Watan - Jeudi 19 novembre 2009 - 19 CULTURE EDMONDE CHARLES-ROUX, PRÉSIDENTE DE L'ACADÉMIE GONCOURT Des Algériens membres du jury du Goncourt lycéens, pourquoi pas ? ● Les lycéens algériens pourront-ils un jour participer à l'élection du prix Goncourt décerné pour cette catégorie junior comme cela a été le cas, en dehors de la France, pour le Canada ? L a demande formulée par des élèves du lycée Lotfi a été sérieusement prise en compte par Edmonde Charles-Roux, présidente de l'académie Goncourt qui a séjourné mardi à Oran et dont le parcours littéraire a été présenté au CCF par Antoine Boussin, éditeur. Institué il y a 10 ans à la demande des enseignants d'un lycée de la ville française de Rennes, ce prix n'a pas, au départ, eu l'unanimité au sein de l'académie mais il a fini par devenir très important au point de booster lui aussi les ventes du lauréat. Il y a mieux encore, «L'année dernière, des représentants de l'académie du prix Nobel sont venus en France observer comment travaille ce jeune jury», assure Edmonde Charles-Roux qui précise que rien n'a été décidé encore mais que cet intérêt des Nobel traduit la réputation acquise par cette initiative qui n'était pas aisée à faire accepter au départ vu l'importance de la tâche. En plus du programme, les élèves doivent lire (pas seulement feuilleter) 13 livres pré-sélectionnés. «Il est déjà arrivé que le prix senior et junior coïncident», s'étonne la présidente qui rappelle par la même occasion les Goncourt décernés aux écrivains francophones non français de naissance, à commencer par Amine Malouf en 1993 pour son livre intitulé le Rocher de Tanios et, plus récemment, Atiq Rahimi né à Kaboul pour son roman Syngué sabour. Sa devise est : «Quand on a un ancrage solide, on peut s'ouvrir aux autres». Elle conseillera par ailleurs aux jeunes présents dans la salle d'apprendre plusieurs langues. Elle-même polyglotte, son regret est de ne pas avoir appris le chinois, le russe et l'arabe. Issue d'une famille bourgeoise traditionnelle de Marseille, Edmonde CharlesRoux, du fait que son père était ambassadeur, a d'abord vécu, depuis l'âge de 4 ans, en Tchécoslovaquie avant de se retrouver en Italie, à Rome précisément, où elle fera ses classes au lycée Chateaubriand qu'elle quittera à la veille du déclenchement de la Deuxième Guerre mondiale. Elle dit aimer profondément ce pays mais elle garde un mauvais souvenir, un choc terrible en apprenant que celui-ci se rangeait du côté du nazisme à cette époque. Engagée dans la guerre, elle se retrouvait infirmièreambulancière, ce qui lui a valu des décorations par la suite. Après la guerre, tournant le dos au confort bourgeois traditionnel, elle voulait être journaliste et, le hasard faisant parfois bien les choses, elle rencontre un ancien compagnon qui l'introduira chez Elle, le magazine naissant pour lequel elle travaillera pendant deux ans sous la direction de Françoise Giroud, mais c'est à Vogue, détenu par des capitaux américains, qu'elle fera sa carrière. Le mensuel de 70 pages était «un journal snob» pour la high society dont elle changera le contenu au point de se retrouver dehors 16 ans après son admission au sein de sa rédaction. En prenant la direction, elle commencera d'abord par supprimer 30 pages de mode qu'elle consacrera à la culture, aux spectacles, à la jeunesse et aux «sports nobles» avant de se faire virer lorsqu'elle a refusé de changer une «une» d'un Edmonde Charles Roux, présidente de l’académie Goncourt numéro mettant en avant une femme de couleur. «La photographie n'était pas spécialement provocante, elle était chaste et la jeune femme qui s'appelait Louna a d'ailleurs fait une belle carrière dans le cinéma par la suite», se souvient celle qui, en revanche, allait se retrouver au chômage pour avoir dit non à l'injonction des propriétaires du journal pour changer le contenu. C'était les années 60 et heureusement que, dans ses tiroirs, elle avait le manuscrit d'un roman qu'elle publiera chez Grasset qu'elle a préféré au prestigieux Gallimard. Trois mois après la publication de Oublier Palerme, elle sera couronnée en 1966 du prix Goncourt justement. «L'émigration et le chômage n'ont pas d'âge et ce livre est d'une étonnante actualité», fera-t-elle remarquer au sujet de ce livre qui parle d'Italie mais dont l'intrigue se prolonge aux Etats-Unis. Comme pour le premier pays, l'écrivaine a affirmé qu'elle aime profondément les Américains pour avoir entre autres libéré l'Europe et enfanté de grands artistes, mais qu'elle n'arrive également pas à comprendre certaines positions. Commence alors une carrière d'écrivain et de critique littéraire. Sa carrière de journaliste lui a fait découvrir le monde de la culture et des arts. Elle écrira la biographie de Coco Chanel qu'elle a fréquentée pendant six années, mais le livre ne sortira — un choix de l'auteur — qu'après la mort de cette égé- rie de la mode connue pour avoir contribué à son époque à bouleverser les idées qu'on se faisait de la femme. L'irrégulière qui retrace l'itinéraire de la femme chef d'une immense entreprise répond aussi à la volonté de rétablir la vérité face aux mensonges qu'on a écrits sur elle. Elle adoptera la même démarche au sujet de la mystérieuse mais non moins atypique Isabelle Eberhardt. «Isabelle est un cas unique en tout, une héroïne qui n'a son pareil dans aucun pays que je connaisse», estime-telle. Sa fascination est d'autant plus grande que, lors des inondations de Aïn Sefra qui allaient lui coûter la vie, «elle est morte recroquevillée sur son manuscrit sans lequel nous ne parlerons pas d'elle aujourd'hui». Pour elle, le mérite revient au maréchal Lyautey, à l'époque commandant, qui a ordonné à ce qu'on ramasse toutes les feuilles dans les alentours, de les sécher avant de les envoyer chez un éditeur à Alger. L'ouvrage est sorti deux ans après sa mort. Au sujet des deux films consacrés à cet écrivain-voyageur, fille d'un ministre du tsar exilé en Suisse et qui a embrassé l'Islam et se faisait appeler Mahmoud car elle s'habillait en cavalier, Edmonde Charles-Roux pense qu'aucun d'eux n'est bon. Là aussi, un même désir de rétablir la vérité, de comprendre ellemême puis d'expliquer à ses lecteurs les raisons profondes qui ont poussé cette femme hors du commun à agir de la sorte. Djamel Benachour VU À LA TÉLÉ Un ressort se casse… Par A. Merad La FIFA devait boucler, en cette soirée de mercredi 18 novembre 2009, la liste définitive de tous les pays qualifiés au prochain Mondial sud-africain, avec les derniers matches de barrage (ou d'appui) au programme des ultimes phases éliminatoires. De toutes les rencontres qui se sont tenues à travers les cinq continents, celles qui ont opposé l'Algérie et l'Egypte – trois au total dont la dernière en terrain neutre – auront été sans aucun doute les plus acharnées, les plus tendues, les plus aventureuses aussi. La triple confrontation entre les deux sélections a été, en effet, marquée par une tension et une charge émotionnelle extrêmes qui ont dépassé de loin le contexte de la passion sportive pour se transformer en atmosphère de guerre psychologique avec son lot de débordement chauvin, de dépassement extra-sportif et de dérives verbale et médiatique qui ont chauffé les esprits de part et d'autre et donné lieu à un déchaînement de violence qui a fait craindre le pire pour les relations entre les deux pays jusque-là normalisées et sans ombrage particulier. A cause d'un match de football, désormais entre notre pays et celui des pharaons, il y a comme un ressort qui s'est cassé par la faute de l'égocentrisme égyptien qui a tout faussé au départ en utilisant d'autres expédients que le football pour prétendre assurer sa présence au pays de Mandela. Connue déjà pour ses combines de coulisses et sa propension à recourir aux recettes les plus extravagantes pour obtenir la victoire coûte que coûte, l'Egypte est allée cette fois trop loin dans sa tentative d'intimidation face aux Algériens, en n'hésitant pas, au match retour du Caire, à s'en prendre ouvertement aux joueurs eux-mêmes par le biais de «supporters» surexcités, visiblement commandités pour caillasser le bus de nos représentants à peine débarqués d'Italie où ils se trouvaient en stage. La sélection nationale s'en est sortie miraculeusement avec seulement quatre joueurs blessés plus ou moins graves mais avec un traumatisme moral qui allait peser lourd le jour du match. Alors que la rencontre se présentait dans le meilleur des esprits, voilà la manifestation de lâcheté qu'il ne fallait pas commettre et qui mit les Algériens devant la réalité de ce qui les attendait en pays «frère». L'enfer tout simplement… Tout a donc commencé par ce traquenard prémédité et pensé conjointement par le président de la Fédération égyptienne de football et le rejeton du président Moubarek, sous l'œil bienveillant des représentants de l'auguste fédération internationale qui ont pris acte sans pour autant intervenir pour à défaut de sanctionner le pays hôte, du moins à le rappeler à l'ordre dans une conjoncture explosive qui ne pouvait que dégénérer. La duplicité de la FIFA a évidemment encouragé les Egyptiens à pousser encore plus loin leurs actes d'agression en faisant carrément la chasse aux supporters algériens avant, pendant et surtout après le match, c'est-à-dire même après que le onze égyptien ait réussi à arracher une égalisation venue d'une autre planète synonyme en principe d'une ambiance décompressée. La haine des pharaons envers nos compatriotes n'avait d'égale que cette ivresse collective aveugle qui rendait fous les gens, les petites gens surtout, et par laquelle on voulait rétablir un honneur et une gloire qui pendaient à un fil. Mais tout cela ne se serait sûrement pas passé ainsi si la danse du scalp n'avait pas commencé dans les studios de certaines chaînes de télévision privées égyptiennes, relayées par la suite par la grande presse officielle, qui éprouvaient visiblement un plaisir macabre à ajouter de l'huile sur le feu. A l'action des Egyptiens que nos autorités ont dénoncée et condamnée presque du bout des lèvres pour ne pas envenimer encore davantage le climat délétère qui s'est installé brutalement entre nos deux pays, il y a eu réaction algérienne avec ses débordements prévisibles. Ce fut l'escalade dans la détérioration des rapports entre Le Caire et Alger, noyée dans un mouvement d'hystérie nationaliste jamais vu jusquelà en corrélation avec un match de football. Au vocabulaire inintelligent et irréfléchi des médias, la rue a répondu par la casse, mais également par une ferveur populaire très dense qui a sonné comme un air de liberté dans une atmosphère politicienne où tous les calculs mesquins étaient permis. Cela dit, toute l'Algérie s'est mobilisée derrière son équipe avec une foi inébranlable en la victoire finale. Idem pour la population du Nil qui ne pouvait plus douter de ses représentants. C'est fou ce qu'un ballon rond peut générer comme espace de défoulement à un trop-plein de détresse sociale vite transformé en exutoire pour un amour de la patrie qui n'a plus de limites dans le temps. Lorsque l'orgueil national est affecté de la sorte, le football perd forcément sa raison. Mais dans toute cette liesse collective qui nous a envahis pendant des jours et des nuits, c'est l'attitude ambiguë de nos officiels que l'on retiendra. Jamais on ne comprendra pourquoi ces derniers ont hésité à mettre en garde fermement les Egyptiens contre leurs agissements agressifs envers nos compatriotes. Pourquoi n'a-t-on pas fait grand tapage pour dénoncer avec la plus grande virulence l'attitude de la FIFA qui s'est distinguée par un parti pris flagrant ? Pourquoi notre télé continue-t-elle à persister dans une censure ridicule alors que les images étaient sur tous les écrans du monde. En définitive, ce match Algérie-Egypte a dévoilé toute la frilosité de nos hommes politiques qui ont préféré jouer la «défensive» au lieu d'entrer dans l'arène pour défendre la justesse de notre cause. Il a confirmé, faut-il encore insister, toute l'incompétence de l'Unique à faire face à son devoir d'informer devant des épreuves de ce genre. Un exemple : c'est plus le ministre des Sports qui a été sollicité pour parler des événements du Caire, alors que sur place il y avait tous les envoyés spéciaux pour le faire. A. M. El Watan - Jeudi 19 novembre 2009 - 23 I D É E S - D É B AT ÊTRE OU NE PAS ÊTRE FRANÇAIS, TELLE EST LA QUESTION ? Réflexions d'une humble étudiante française en Algérie C hers Messieurs Besson et Sarkozy, et chers tous ceux d'entre vous, de gauche ou de droite, critiques de la forme et du calendrier ou adhérents sans réserves, qui approuvez et soutenez ce «grand débat sur l'identité nationale» lancé ambitieusement à travers notre «douce France», Je me permets de vous interpeller depuis la belle Algérie, (où j'ai suivi avec un intérêt sincère, sinon un peu inquiet et perturbé, les débats sur le débat et compte bien continuer à suivre, d'ici le 4 février 2010, la progression des échanges et des idées), afin de vous faire part d'un certain malaise qui ne me quitte pas depuis le coup d'envoi de cette consultation nationale. Non, pardonnez-moi, cela n'est pas tout à fait exact. A dire vrai, le méchant trouble date de l'exaltation du nationalisme de la campagne présidentielle, suivi de la création d'un ministère de l'Immigration et de l'Identité nationale en 2007... Pourquoi n'écris-je pas sur le site internet dédié à recueillir les remarques des citoyens, vous demandez-vous peutêtre... Tout simplement parce que cela équivaudrait à participer à et suivre les règles d'un jeu dont je suis moins que certaine d'approuver le principe... Je vous épargnerai les échos que la notion même d'identité nationale évoque en moi des périodes les plus sombres de notre Histoire et de celle de l'humanité. L'affaire Dreyfus, le gouvernement de Vichy... tout cela a été développé mieux que je ne saurais le faire par d'autres(1). Mais peut-être est-ce la coïncidence de ma présence ces jours-ci de l'autre côté de la Méditerranée, peut-être est-ce la date choisie de lancement du débat (si proche de ce 1er Novembre qui marqua le début officiel de la guerre d'indépendance de l'Algérie), ou peut-être un mélange de tout cela, je ne peux toutefois m'empêcher d'ajouter à cette liste d'épisodes peu glorieux le souvenir encore tout récent et douloureux du mythe de «l'Algérie française», auquel nous nous sommes tant accrochés au prix de tant de sang versé... Il serait bon de ne pas oublier avec combien de ces assoiffés d'une liberté qu'on leur avait v(i)olée l'on a fait rougir la lame et la sciure, au motif de leur haute trahison, puisque l'«Algérien» n'existait pas, il n'y avait que des «Français insoumis»... Ô la belle ironie, n'est-ce pas, alors que le débat qui s'ouvre ces jours-ci flirte dangereusement avec la démarche inverse... Car, c'est vrai, lorsqu'on parle d'«identité nationale», on parle forcément d'«étranger». Permettez-moi ici d'exprimer ma perplexité et ma confusion : lorsqu'on aura bien codifié l'«identité française» et fait la part entre ce(ux) qui la compose(nt) et ce(ux) qui se trouve(nt) hors du moule..., on en fera quoi, de ceux qui restent dehors ? Vous comprenez, la réponse à cette interrogation me soucie pour de vrai, car elle pourrait bien avoir des implications d'effet direct pour ma petite personne... Je m'explique : dans quelle catégorie je tombe, moi, jeune femme de 24 ans, française «de souche» (quelle expression horrible, cinglante de mesquinerie autant qu'elle ne veut rien dire...), qui depuis ses années de collège a cette impression confuse de ne pas être vraiment complète, que quelque chose lui échappe, qu’il existe un décalage entre «sa» France et celle des autres... C’est quoi mon identité nationale, à moi qui ai ressenti le besoin de venir ici comprendre, celle avec laquelle j’ai partagé les bancs de l’école, les terrains de basket et les premiers émois, celle qui a réussi et celle qui «a mal tourné, mais aussi celle des livres d’histoire, celle des révolutions, des conquêtes et migrations multiples. «La France, tu l'aimes ou tu la quittes...» Oui, mais je l'aime moi, la France, et j'ai quand même voulu la quitter... Est-ce que j'ai le droit ? Est-ce que je suis une «déserteuse» ? Et est-ce que c'est grave si, quand j'y reste, des fois je la déteste, je peste contre elle et je la maudis ? Estce que je la trahis quand ses défauts me révoltent et me remplissent de rage ? Quand j'ai envie de la secouer, elle, et tous les gens qui y vivent, et de leur crier qu'ils ont les yeux et les oreilles pleins de m... et qu'il faut qu'ils se réveillent ? Pourtant je l'aime la France, d'un amour passionnel. C'est mon pays. Ses beautés et ses cultures, ses traditions et sa diversité me remplissent d'orgueil et peuvent me changer en l'une de ces Français arrogants que le monde déteste, sur la moindre petite provocation. Mais je l'aime trop fort pour tout lui passer, ses caprices et ses erreurs. J'ai une trop haute idée d'elle pour être toujours d'accord, pour ne jamais blâmer, pour ne jamais me révolter. Et elle, telle une amie infidèle, elle me brise le cœur régulièrement en s'abaissant et se compromettant dans des actes et des paranoïas qui ne sont pas dignes d'elle. Alors je l'aime à la haïr, surtout quand elle ment, quand elle trompe, quand elle joue les prudes et quand elle piétine... Ma France, ce n'est pas celle de mon voisin, ni celle d'aucun d'entre vous. Ma France, elle est unique, puisque c'est la mienne. En est-elle pour autant moins légitime que les vôtres ? Je ne sais pas ce qui fait que je suis française. Je le suis, un point c'est tout. Parfois avec bonheur et fierté, des fois à contre-cœur, en traînant des pieds. Est-ce que ça vous regarde, si des fois la France me fait honte ? Et quand bien même je passerais plus de temps à la détester qu'à l'aimer, quel droit ça vous donne de me juger ? Si je vous dis que je déteste la Marseillaise depuis que, petite, on me l'a apprise à l'école, parce que ça parle de sang et d'armes partout, et que le drapeau, je l'ai toujours trouvé moche d'un point de vue esthétique ; si je vous informe que je n'ai jamais regardé un défilé du 14 juillet plus de 5 minutes parce que non seulement ça m'ennuie à mourir, mais en plus je ne m'y reconnais absolument pas et, au lieu d'un frémissement patriotique, ça me plonge dans le plus profond des malaises ; si j'avoue que les escargots et les cuisses de grenouille me donnent des hauts-le-cœur et que la blanquette me reste sur l'estomac... Est-ce qu'on va me confisquer carte d'identité et passeport ? Entre ma France, sa France, vos France, La France, et puis moi, et toi, et vous et lui qui sommes tous la France... on place où les limites ? Qui décide ? Sur quels critères ? Oh, vous avouerez quand même que votre démarche a de quoi nous rendre tous schizophrènes ! Et puis zut, à la fin ! Quelle indiscrétion avec toutes ces questions ! Et c'est quoi la France pour vous, et les symboles, et les emblèmes, et gnagnagna... Vous permettez ? Tout ça, ce n'est pas vos oignons, comme on dit chez moi. Tout ça, c'est entre ma France et moi. Note de renvoi : 1) voir par exemple, à ce titre, l'entretien remarquable avec JeanFrançois Bayard du CNRS dans Le Monde du 6 novembre 2009. POINT DE VUE Le droit, je vous le dis (*) Taoufik Ben Brik, journaliste tunisien critique du régime, arrêté pour une prétendue affaire d'agression, doit être jugé aujourd’hui. Il nous a fait parvenir ce texte, un poème, depuis sa prison de Monarguia, à 30 kilomètres de Tunis. Monsieur le juge, Le prévenu a-t-il droit à une parole licite ? Comment, alors que vous m'interrompez, exigeant un non ou un oui… Le droit, je vous le dis, votre honneur, pour nous autres Arabes, qui sommes un peuple amateur de préliminaires avant toute réponse ! A présent, vous allez m'écouter… Le marché, la grande place et le ventre de la ville grouillent de cette clameur : la justice, en mon pays, est inexistante ; la justice passa et s'en fut ; la justice a rejoint le sein du Seigneur, qui fit que nul n'est pérenne, fut-il magnifique ou tyran. Ne vous souciez point de ces mots, les gens sont saisis de fièvre délirante et d'hallucinations. J'ai vu, quant à moi, de mes propres pupilles, ce que la cécité des mécréants ne saurait distinguer, le fin mot de l'histoire : la justice n'est pas absente, c'est la cause qui est illusoire, ou l'accusation, si vous préférez, qui peine à exister condamnée qu'elle fut à la peine capitale. Nous sommes alors aujourd'hui jugés et condamnés en manque d'accusation. Comme l'amant est en manque de sa bien-aimée, Je me consume de désir pour une accusation savoureuse. Monsieur le juge vénérable scrutez bien avec moi ces fariboles et exercez votre perçant jugement : l'on m'accuse d'avoir administré une torgnole à une dame innocente, de l'avoir gratifiée d'une ruade, d'avoir tiré sa chevelure de sirène, griffé ses joues de pomme rouge et brisé ses côtes de gazelle… Comment un poète peut-il commettre autant de fautes de goût ? Notre poète disait : «Nous aimons le pays comme nul ne l'aime. » Je réponds en contrepoint : «J'aime les femmes comme nul ne les aime. » A toutes les femmes de la terre et des cieux j'ai chanté : la foudre a tonné sur les contreforts du Kef, son écho a atteint les confins des terres de Abid, j'ai cru entendre là le tonnerre de Dieu, c'était en fait le rire de ma bien-aimée. A la policière travestie je voudrais dire : «Tu es la bien-aimée, tu es le poème, mais où se scelle donc la vérité ?» Tu fus dure avec moi, sans répit ni nuance, j'aurais préféré que tu me taxes d'assassin ou de voleur de tout ce qui fut thésaurisé durant votre règne. Mais rosser une femme, quel désastre ! Où donc se scelle la vérité ? La vérité est que je me suis aventuré dans les recoins du Palais du dragon, une promenade devenue cauchemar sans issue. La vérité est que c'est une affaire entre moi et Zaba le Grand, souverain du pays, une affaire qui concerne Hallaj, le poète et le tyran, Charlie Chaplin et le dictateur, Shéherazade et Shahryar… Dites à mon geôlier de ne pas se fâcher. Je ne suis, quant à moi, pas en colère, l'esprit en paix non pas parce qu'innocent, parce que coupable de l'avoir dépouillé de ses derniers masques et parures, de l'avoir laissé nu comme un nouveau-né en proie aux moqueurs et aux ricanants. Ceux qui ne sont point familiers du soleil sont atteints, à la lumière, de glaucome. Le soleil se lève, alors sauve-toi, vampire ! Buveur de sang ! Fuis ! Fuis ! Et fais ce qu'il te plaît. Mes paroles sont libres comme le souffle de la brise ! Aucune geôle ni aucune cage ne peut retenir le fugitif qui te parle de derrière ces barreaux. Quand la récitation servile sera étouffée par la bonne nouvelle,le jour venu, tu seras humble et poli… Carthage, cette tombe lugubre où manque le cadavre… L'idiot fléchira pour faire place à l'étendard et à la bataille. Tu lâcheras la bride à la démesure et n'étoufferas point le hennissement de ta monture. Elle porte en sa croupe un combattant… * N.B. : Le titre est de la rédaction. Importante entreprise recrute pour les besoins de ses structures centrales Un sous-directeur gestion des moyens Missions - Approvisionner en produits consommables et en biens d’investissement l’ensemble des structures de l’entreprise - Piloter les processus d’achat et de gestion des fournitures, matériels, équipements et services... - Gérer la relation fournisseurs ou sous-traitants, élaborer les cahiers des charges, négocier et suivre l’exécution des contrats conformément à la réglementation et aux procédures. Profil - Bac plus 4 : (Licence en gestion ou Ingénieur d’Etat avec option gestion/achats)) - Expérience dans le domaine des moyens généraux et liaisons relex - Maîtrise des langues arabe, française et anglaise - Résidant à Alger - Méthodique, esprit d’analyse et de synthèse, négociation, rigueur, capacité à travailler en équipe, capacités managériales. Evoyer un CV avec photo et une lettre de motivation à [email protected] El Watan - Jeudi 19 novembre 2009 - 28 L’ÉPOQUE ON VOUS LE DIT COUR DE JUSTICE DE TIARET Un juge malmené par un prévenu Un ex-cadre de l’OPGI corrompu Une peine d'un an de prison ferme a été prononcée par le tribunal correctionnel d'Oran, à l'encontre d'un homme reconnu coupable de corruption. Le mis en cause, ex-cadre de l'Office de promotion et de gestion immobilière (OPGI), avait été arrêté, fin octobre dernier, en flagrant délit de corruption. Il avait réclamé de l'argent à un entrepreneur en contrepartie de l'activation de sa rémunération pour des travaux de bâtiment effectués pour le compte de l'OPGI. Faisant mine d'accepter, l'entrepreneur l'a dénoncé auprès des policiers qui ont aussitôt tendu la souricière ayant abouti à son arrestation. Le corail à 40 000 DA le kilo Les artisans bijoutiers de la wilaya de Tizi Ouzou ont tenu à attirer l’attention, mercredi, en marge du Salon de l’artisanat, sur «les cours exorbitants atteints par les matières premières nécessaires à leurs activités, tel le corail vendu actuellement à 40 000 DA/kg, au moment où le gramme d’argent est acheté par eux à 70 DA», ont-ils déploré. Aussi, ils ont lancé un appel aux instances concernées en vue de la multiplication des espaces dédiés à l’exposition et à la commercialisation de leurs produits, tout en renforçant les opportunités de formation, seules susceptibles d’attirer le plus grand nombre de jeunes vers ce créneau dans le but de la pérennisation de ce métier traditionnel. Prison pour le patron d’un atelier de tissu Le tribunal de Tlemcen a condamné, avant-hier, le propriétaire d'un atelier de tissus d'ameublement, poursuivi pour homicide non volontaire et non-respect du code du travail, à deux ans de prison avec sursis. Les faits remontent au 12 octobre écoulé, lorsqu'un incendie s'est déclaré dans un atelier de tissus d'ameublement au quartier Kiffane de Tlemcen, causant la mort de cinq personnes dont quatre jeunes filles. Lors du procès, le 3 novembre dernier, un témoin, sorti indemne de cet accident, avait affirmé que la propagation rapide du feu déclenché par un court-circuit électrique a été favorisée par la présence d'un produit inflammable, le polyester, ne laissant aucune chance aux malheureux ouvriers qui sont morts par asphyxie. Hommage au professeur R. A. Bendisari La Société algérienne de médecine esthétique (SAME) organise une journée commémorative en hommage au professeur R. A. Bendisari le 21 novembre prochain à l'hôtel El Riadh à Sidi Fredj. Plusieurs thèmes liés à la spécialité seront débattus dont la chirurgie esthétique, apport de la médecine esthétique à la dermatologie, la responsabilité médicale en esthétique, le méso lift et la phlébologie. Djezzy n’a pas été déconnecté L’opérateur de téléphonie mobile, Djezzy, a tenu à préciser dans des messages envoyés à tous ses abonnés que les cartes de recharge volées et inutilisables se vendent sur le marché. Djezzy informe ses abonnés, en attendant que la situation reprenne son cours normal, d’utiliser le flexy uniquement. Par ailleurs, Djezzy tient à démentir la rumeur faisant état d’une imminente déconnexion de son réseau. L’entreprise tient plutôt à rassurer ses nombreux abonnés quant à la poursuite de ses missions. La station de dessalement d’Oran fonctionne de nouveau Le complexe de dessalement d'eau de mer et de production d'électricité Kahrama d'Arzew (Oran) «fonctionne à pleine capacité, aussi bien pour la production que la livraison d'électricité», indique un communiqué. Le groupe de turbines à gaz numéro 3 de l'unité de dessalement d'Arzew a redémarré lundi après-midi, après un arrêt technique programmé de huit jours. Selon les termes du communiqué, la révision annuelle du groupe de turbines numéro 3 a été effectuée du 7 au 15 novembre 2009. ElWatan - Le Quotidien Indépendant Édité par la SPA “El Watan Presse” au capital social de 61 008 000 DA. Directeur de la publication : Omar Belhouchet Direction - Rédaction - Administration Maison de la Presse : Tahar Djaout - 1, rue Bachir Attar 16 016 Alger - Place du 1er Mai Tél : 021 68 21 83 - 021 68 21 84 - 021 68 21 85 - Le nom de Cousteau attribué à une île ●Non content du verdict, un prévenu lance ses chaussures sur le magistrat. U n jeune détenu, qui comparaissait après appel au près de la cour de justice de Tiaret, n’a rien trouvé de mieux à faire, déçu par le verdict, que de lancer une de ses chaussures sur le magistrat, non sans l’abreuver d’injures laissant auditoire et prétoire ébahis par la scène. N’ayant pas accepté le verdict de trois ans maintenu comme lors du premier jugement, le jeune prévenu jugé pour vol est sorti soudain de sa quiétude et est devenu même hystérique, au point où il a fallu beaucoup de muscles pour calmer son esprit surchauffé. La scène intervient au moment où plusieurs affaires, dont celles impliquant des responsables, vont être jugées en criminelle, nonobstant celles, nombreuses, qui se déroulent au niveau du tribunal. Une situation qui fait presque vibrer l’enceinte de cette cour minuscule, mais une situation qui a fait réagir parquet, personnel et mêmes services de sécurité venus en renfort assurer la sérénité des lieux. Il y a quelques jours, une scène moins violente et offensante s’est dé- roulée dans une des salles d’audience à l’énoncé, le soir, du verdict. Le jeune accusé sera, nous dit une source judiciaire, présenté ces jours-ci pour «outrage à magistrat» et risque jusqu’à deux A. Fawzi ans de prison. IL SE FAISAIT PASSER POUR UN JOURNALISTE D’EL WATAN Trois ans de prison ferme L e tribunal d’Hussein Dey a jugé hier une affaire d'escroquerie et d'usurpation de fonction, mettant en cause Mohamed Belloumi, ancien photographe dans un grand quotidien arabophone. Ses victimes, deux jeunes filles et un sexagénaire à qui il a extorqué près de trente-cinq millions de centimes en se faisant passer pour un journaliste d'El Watan. Pour accomplir sa sale besogne, Mohamed Belloumi a pris l'identité de notre confrère Mohamed Tahar Messaoudi, sans réfléchir sur les conséquences que cela peut induire un tel acte. L'escroc promettait, en échange de quelques millions de centimes, de régler certains problèmes auxquels étaient confrontées ses victimes, grâce à de prétendues relations haut placées. Il sera démasqué en premier lieu par deux jeunes filles qui n'ont pas véritablement cru à sa mise en scène. Melles M. et S. ont vite fait d'avertir leurs malheureuses copines qui ne voyaient pas leurs problèmes réglés par le prétendu journaliste. Les éléments de la police judiciaire du commissariat d’Hussein Dey (14e) ont fait le reste en procédant à son arrestation. Devant le juge, Belloumi s'est empêtré dans des explications farfelues. Il donnera devant le prétoire l'image d'un escroc de petite envergure qui profite de la faiblesse et de la crédulité de certains citoyens. Accablé, l'escroc finira par reconnaître les faits qui lui sont reprochés. Verdict : trois ans de prison ferme et des dédommagements au profit de ses victimes. K. M. PLUS SOUCIEUSES DE L’ENVIRONNEMENT Les femmes pollueraient moins que les hommes femmes, plus soucieuses de Lligne,esl'environnement ou de leur pollueraient moins que les hommes, selon un rapport des Nations unies sur «Les femmes, la population et le climat» publié hier. Dans les pays industrialisés, les femmes ont plus souvent tendance à acheter des produits favorables à l'environnement et à recycler les déchets, souligne le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), citant une recherche de l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) en 2008. Les études sur la question sont cependant rares, note l'UNFPA, et les comportements vertueux peuvent résulter des inégalités écono- Fax : 021 68 21 87 - 021 68 21 88 Site web : http://www.elwatan.com E-mail : [email protected] PAO/Photogravure : El Watan Publicité - Abonnement : El Watan 1, rue Bachir Attar Place du 1er Mai - Alger. Téél : 021 67 23 54 - 021 67 17 62 - Fax : 021 67 19 88. R.C : N° 02B18857 Alger. Compte CPA N° 00.400 103 400 099001178 Compte devises : CPA N° 00.400 103 457 050349084 miques et sociales chroniques qui empêchent les femmes de bénéficier du développement de leurs pays. Plusieurs «études sexo-spécifiques», aux Etats-Unis, confirment cependant l'idée que «les femmes achètent plus volontiers que les hommes des produits verts», indique le rapport. A Sydney, en Australie, une enquête, menée en 2008, a montré que les femmes et les filles étaient «plus soucieuses des divers impacts des changements climatiques». Dans les pays industrialisés comme dans les pays en développement, les femmes ont un moindre impact sur l'atmosphère, indique l'UNFPA citant des «chercheurs de pays nordiques». La principale raison est que les hommes se déplacent en voiture et prennent l'avion plus souvent que les femmes. Une différence qui semble résulter plus de «l'inégalité d'accès aux ressources économiques» entre hommes et femmes que de la volonté des femmes d'agir pour l'environnement. En outre, dans les pays développés, les hommes mangent plus de viande (dont la production est énergivore) : 139 gr/jour au Danemark en moyenne contre 89 gr/jour pour les femmes. Non seulement les femmes mangent moins en proportion de leur poids, mais dans certains pays, elles suivent un régime alimentaire faisant une large place aux légumes. ACOM : Agence de communication : 102 Logts, tour de Sidi Yahia, Hydra. Tél : 021 56 32 77 - Tél/Fax : 021 56 10 75 Impression : ALDP - Imprimerie Centre ; SIMPREC- Imprimerie Est ; ENIMPOR - Imprimerie Ouest. Diffusion : Centre : Aldp Tél/Fax : 021 30 89 09 - Est : Société de distribution El Khabar. Tél : 031 66 43 67 - Fax : 031 66 49 35 - Ouest : SPA El Watan Diffusion, 38, Bd Benzerdjeb (Oran) Tél : 041 41 23 62 - Fax : 041 40 91 66 Le Mexique a rebaptisé une de ses petites îles du Golfe de Californie, dans le Pacifique, pour lui donner le nom de «Jacques Cousteau», en hommage au célèbre océanographe français, selon un décret publié avant-hier. L'île Cerralvo, au sud-est de la péninsule de Basse Californie, est désormais inscrite sous le nom d'«Ile Jacques Cousteau» au Registre national d'information géographique, en vertu du texte publié au Journal officiel de la Fédération. Le Mexique avait annoncé son intention de rebaptiser une île, en juin dernier, en inaugurant avec la France, en Californie mexicaine, le premier observatoire marin du pays, qui porte le nom du commandant Jacques-Yves Cousteau. L'océanographe, mort en 1997, avait effectué plusieurs campagnes à bord de La Calypso, son navire océanographique, sur les côtes mexicaines, et en particulier dans cette région qu'il appelait «l'aquarium du monde» en raison du foisonnement de sa flore et de sa faune : marsouins, dauphins, baleines, requins et lions de mer, oiseaux migrateurs, etc. La première base de l'observatoire Cousteau est installée au Centre de la recherche scientifique du nordouest (Cibnor) à la Paz, face à l'ex-île Cerralvo. Réservoir écologique, la péninsule californienne du Mexique est également le site d'un certain nombre de stations touristiques de standing, très prisées des Américains. Fraude sur 100 000 cartes de crédit en Allemagne Les banques allemandes ont rappelé plus de 100 000 cartes de crédit ces dernières semaines, en raison du vol probable de données informatiques de cartes utilisées en Espagne. La fraude, qui aurait pour origine le vol de données informatiques auprès d'un prestataire de services en Espagne, concernerait notamment des touristes qui ont utilisé leurs cartes cette année dans ce pays. La Fédération allemande des banques mutualistes (BVR) a reconnu avoir rappelé et échangé 60 000 cartes Visa ou Mastercard, tandis que la banque Karstadt, elle, a rappelé 15 000 cartes en octobre. Barclaycard a également rappelé des cartes début novembre, tandis que Lufthansa, qui offre une carte bancaire liée à son programme de fidélisation, a rappelé plusieurs milliers de cartes au cours des derniers jours. La compagnie Mastercard a récemment averti les banques allemandes du problème. Les manuscrits, photographies ou tout autre document et illustration adressés ou remis à la rédaction ne seront pas rendus et ne feront l’objet d’aucune réclamation. Reproduction interdite de tous articles sauf accord de la rédaction. El Watan LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Jeudi 19 novembre 2009 COMMENTAIRE Les héritiers de l’équipe FLN Par Tayeb Belghiche E Zehouane refoulé de l’aéroport de Tunis e président de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme (LADDH), M e Hocine Zehouane, a été refoulé hier à l'aéroport international de Tunis. Parti pour prendre part au procès du journaliste écrivain Taoufik Ben Brik, qui se tiendra aujourd'hui à Tunis, M e Zehouane s'est vu signifier une interdiction de rentrer en territoire tunisien, sans aucun motif. A peine arrivé à l'aéroport de Tunis, la police des frontières a demandé au président de la Ligue la raison de sa visite. «Je leur ai dit que je suis avocat et constitué pour la défense d'un prévenu», leur a répondu Me Zehouane, mais rien à faire lorsqu'on sait que la décision a été prise en haut lieu. Une décision politique qui vise à empêcher une solidarité entre les militants des droits de l'homme au Maghreb, au moment où les politiques ressassent le discours sur l'unité maghrébine. Encore une fois, le régime de Ben Ali fait preuve d'aveuglement et s'entête dans sa logique d'enfermement. «Je leur ai indiqué que ce refus est PHOTO : DR L injustifié, mais ils ne veulent rien comprendre», a précisé Me Zehouane, joint par téléphone, hier en début de soirée, après son retour forcé de Tunisie. Les services de la PAF tunisienne ne lui ont fourni aucune explication. Me Zehouane est indigné contre cette interdiction de territoire non justifiée qui vise un militant des droits de l'homme et un avocat. Informé du refoulement de Me Zehouane, la Ligue tunisienne des droits de l'homme ainsi que le frère du journaliste Djallal Zoughlami ont fermement dénoncé «un acte contraire à la libre circulation des personnes et celle des avocats notamment». Le président de la Ligue a vivement dénoncé le comportement des autorités tunisiennes. Il s'est levé contre ce qu'il considère comme «un déni de droit de la défense pour Ben Brik qui sera jugé aujourd'hui. C'est un déni pour les avocats qui, à chaque fois, sont empêchés d'exercer leur métier en toute liberté. Un déni de la libre circulation des personnes au Maghreb». Il a qualifié l'attitude du régime de Tunis «de scandaleuse et d’inacceptable. Cela démontre la volonté du régime tunisien de priver Ben Brik de son droit à la défense». Le président de la Ligue algérienne de défense des droits de l'homme a dénoncé, par ailleurs, le fait que l'on empêche les avocats maghrébins d'exercer librement leur métier et sans restriction. En somme, cette interdiction de territoire est un signe avant-coureur de ce que sera le procès du journaliste tunisien. Hacen Ouali DÉMINAGE 5045 MINES DÉTRUITES PAR L'ANP EN OCTOBRE ■ Découvertes le long des frontières est et ouest du pays, 5045 mines ont été détruites par l'Armée nationale populaire (ANP) durant le mois d'octobre 2009, dans le cadre de l'opération de déminage des zones minées par l'armée coloniale françai- se, a-t-on appris hier de bonne source. Ainsi, à la 2e Région militaire, on dénombre 1232 mines antipersonnel, 1086 mines antigroupes et 4 mines éclairantes, découvertes et détruites. Au niveau de la 3e Région militaire, le décompte pour la même période fait ressortir que 1023 mines antipersonnel et 6 mines anti-groupes ont été découvertes et détruites. La 5e Région militaire a enregistré la destruction, durant le mois d'octobre, 1589 mines antipersonnel, 45 mines anti-groupes et 60 mines éclairantes. La même source précise que le total des mines découvertes et détruites par les unités de l'ANP engagées dans l'opération de déminage s'élevait, au 31 octobre 2009, à 420 874 mines, soit 353 666 mines antipersonnel, 65 015 mines anti-groupes et 2193 mines éclairantes. (APS) AU J O U R D ’ H U I MÉTÉO ALGER : 24° SKIKDA: 23° ORAN : 25° TÉBESSA : 23° CHLEF : 23° Constantine : 21° Mostaganem : 25° ANNABA : 23° GHARDAÏA : 22° OUARGLA : 22° Publicité PARTI POUR DÉFENDRE BEN BRIK nfin, le football algérien est en train de renaître de ses cendres. L’Algérie ira pour la troisième fois à une finale de Coupe du monde et on est en droit de rêver à un exploit similaire à celui de 1982 en Espagne. Alors qu’au départ, on croyait que notre pays allait faire de la simple figuration lors des éliminatoires et qu’il ne rêvait qu’à une qualification pour la Coupe d’Afrique des nations, l’an prochain en Angola, le voilà propulsé parmi le gotha mondial. Ce n’est pas un miracle ni un exploit. Le football est partie intégrante de la culture algérienne. Cela a été amplement démontré durant la guerre de Libération avec la grande équipe du FLN. Bentifour et ses compagnons avaient montré les chemins de la gloire. Les jeunes loups qui se sont imposés à Khartoum, malgré les mesquineries et les comportements mafieux d’un adversaire habitué à s’imposer uniquement par la magouille et la tricherie, ont prouvé que le football algérien est toujours vivant et qu’ils sont les dignes descendants de ces hommes qui ont porté haut les couleurs algériennes à l’époque de la lutte contre le colonialisme. Ils ont prouvé que le pays a des potentialités qui ont été oubliées et qu’un Rabah Saâdane est venu ranimer. Le peuple algérien, qui a dramatiquement souffert du terrorisme, avait besoin de prouver qu’il existe, qu’il a toujours son mot à dire sur l’échiquier international, qu’il est acteur et partie prenante, ce peuple avait besoin d’un bol d’air, de retrouver la joie et le sourire, de faire la fête et la vraie. Nos héros, qui ont fait le déplacement dans la capitale soudanaise, ont répondu aux attentes. Et avec quel panache ! Et avec quelle bravoure ! Les Egyptiens ont voulu faire d’un terrain de football une arène de gladiateurs. Les Algériens ont donné une belle leçon d’abnégation et de sportivité en disant qu’un stade est fait pour le sport, uniquement pour le sport et non un stade de Nuremberg. Les Algériens ont prouvé que l’agression et la lâcheté sont une arme des faibles et des incompétents et que l’intrigue chère aux dirigeants égyptiens ne peut être un fonds de commerce politique éternel. Maintenant que l’Algérie est qualifiée, les Algériens peuvent faire la fête. Mais surtout, ils ont le devoir de protéger et de défendre les hôtes du pays, d’où qu’ils viennent. Les Egyptiens présents chez nous ne sont pas les agents du régime de Hosni Moubarek, lequel n’est pas représentatif du peuple égyptien auquel il s’est imposé par le mensonge et le matraquage policier et qu’il ne représente aucunement ses intérêts. C’est une donnée à ne pas oublier en ces jours de liesse.