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é vénement Photos : © Frédéric Joly É v é n e m e n t CARREFOUR DU JOURNAL DE LA MARINE MARCHANDE Les ports secs, une solution parmi d’autres à la congestion portuaire en Afrique Le 17 avril, la quatrième édition du Carrefour du Journal de la Marine Marchande a eu lieu à Paris et a rassemblé un grand nombre de délégations portuaires africaines et européennes. Deux tables rondes ont permis aux participants d’échanger sur « les ports secs, une réponse à la congestion portuaire en Afrique ? » et « la logistique de l’oil and gas ». Pour la première fois, des trophées ont été décernés dans le cadre du Paris Africa Ports Award pour récompenser des actions menées en faveur de la fluidification du trafic portuaire. «L a congestion portuaire demeure une réalité en Afrique de l’Ouest et du centre », a expliqué Yann Alix, délégué général de la fondation Sefacil, en introduction de la première table ronde du Carrefour du Journal de la Marine Marchande organisé le 17 avril à Paris. Celle-ci avait pour thème « les ports secs, une réponse à la congestion portuaire en Afrique ? » Le temps d’attente des navires à l’ancre et celui passé bord à quai y sont plus élevés que dans les ports des autres continents. La productivité de la manutention est assez faible. Les linéaires de quai sont souvent saturés. Les entrepôts portuaires sont utilisés pour du stockage prolongé. Les tracasseries administratives, démultipliées par un environ- nement encore dominé par des procédures « papiers », limitent les possibilités de décongestion logistique. Un autre souci concerne l’importance du secteur informel, qui continue à perdurer dans cette partie de l’Afrique, aussi bien au niveau bancaire que logistique. Dans un tel contexte, « la réalisation de ports secs peut être une solution pour l’ensemble des acteurs de la n Hervé Deiss, rédacteur en chef du Journal de la Marine Marchande. chaîne logistique », a continué Yann Alix. Toutefois, il faut d’abord s’interroger sur le type de port sec qui convient le mieux pour favoriser la décongestion portuaire en Afrique ; sachant qu’un port sec peut être une aire de stationnement et de délestage physique pour la gestion des conteneurs vides et des poids lourds, voire une aire sécurisée avec entrepôts. Il peut évoluer vers des entrepôts sécurisés sous douane avec une anticipation des procédures. Il peut devenir un entrepôt de groupagedégroupage de marchandises voire de transformation de certaines catégories de produits. Il faut veiller à ce que la congestion ne se déplace pas du port maritime au port sec. Surtout si celui-ci est situé au milieu d’un réseau de transports en étoile en fonction des flux, car la con gestion portuaire peut alors devenir une congestion de corridor. Un rôle de fluidification Selon Yann Alix, « compte tenu de la dispersion spatiale des flux en Afrique, un port sec doit répondre à une double logique : décongestion des flux maritimes et gestion des flux imports vers n Pascal Ollivier, directeur du développement de Soget. 8 JMM 4976 vendredi 24 avril 2015 n Yann Alix, délégué général de la fondation Sefacil. les pays proches ». Yann Danvert, directeur grands comptes de Bolloré Africa Logistics, a précisé que dans le premier cas, le port sec est implanté dans les pays côtiers et aide à faire face à l’essor des trafics dans les terminaux africains. Il sert à stocker les conteneurs pendant la période de dédouanement, « toujours assez longue même si les progrès sont manifestes ». Il reste à trouver une solution pour la gestion des conteneurs vides à repositionner avant de les renvoyer en Europe ou en Asie. Dans le deuxième cas, le port sec est situé dans les pays intérieurs du continent africain et joue un rôle de fluidification. Il peut être géré par un opérateur privé ou publicprivé dans le cadre d’un partenariat ou d’une concession. C’est un centre d’éclatement des marchandises. Il rabat les trafics pour l’export. Il permet de massifier le transport et de réduire les coûts car tous les acteurs de la chaîne logistique y sont présents et les procédures se déroulent dans un même lieu. Pour Yann Danvert, « en Afrique, un port sec intérieur constitue une soupape de sécurité pour désengorger le port maritime. C’est un enjeu stratégique pour les autorités portuaires ». De son côté, Philippe Dehays, directeur de l’agence de Rouen de Centrimex, a estimé qu’il existe trois types de ports secs en Afrique : ceux qui sont proches des ports maritimes, les intermédiaires et les lointains comme Bamako ou Niamey. Ils favorisent la décongestion des ports maritimes, permettent des gains de parts de marché et réduisent les impacts environnementaux des activités logistiques. Ils supposent d’améliorer l’intermodalité, la fluidité des flux, les transports, notamment le ferroviaire, ou encore d’assouplir les formalités administratives et douanières. Pour Philippe Dehays, il faut reconnaître que « tous les États ont droit à la mer, même ceux qui ne disposent pas d’un accès direct ». Hervé Deiss, rédacteur en chef du Journal de la Marine Marchande (JMM) et animateur de la table ronde, a ajouté : « Il est même possible de dire que toutes les régions de tous les États ont droit à un accès à mer. » n Yann Danvert, directeur grands comptes de Bolloré Africa Logistics. Sow a indiqué que « pour favoriser la décongestion portuaire, nous bénéficions de l’appui des deux États, aussi bien d’ordre financier que réglementaire, notamment pour améliorer les solutions de transport ». Pour Léandre Sery Drepoba, directeur commercial et marketing du port autonome d’Abidjan, « la congestion portuaire est une réalité. Avant d’envisager toute solution, il faut en déterminer les causes ». Celles-ci peuvent être multiples : une inadaptation des infrastructures et/ou des outils de manu- Des causes multiples « Nous avons bien compris la nécessité des ports secs au Sénégal, a déclaré Papa Ibrahima Sow, directeur de la stratégie du port autonome de Dakar. Notre port est enclavé dans la ville et n’a aucune autre possibilité pour gagner de l’espace. » Des investissements ont eu lieu pour réaliser trois ports secs dans le pays ainsi qu’une plate-forme à Bamako, au Mali, avec des entrepôts sous douane. Papa Ibrahima n Papa Ibrahima Sow, directeur de la stratégie du port autonome de Dakar. JMM 4976 vendredi 24 avril 2015 9 É v é n e m e n t n Philippe Dehays, directeur de l’agence de Rouen de Centrimex. tention, des difficultés au niveau des formalités administratives et douanières, une faible capacité de transport par la route ou le ferroviaire, un manque d’espace portuaire notamment en termes de parkings, etc. « Il est essentiel de travailler aussi sur la fluidité interne du port maritime », a complété Léandre Sery Drepoba. À Abidjan, un premier port sec devrait voir le jour d’ici 2017. Pour Georges Varango, directeur marketing du port de Cotonou, « nous avons connu deux expériences. Nous avons mis place un port sec à 2 km du port de Cotonou. Tout se passe très bien. Nous en avons installé un autre à 60 km de Cotonou. Concédé à une société locale dont l’un des opérateurs a fait faillite, ce site est en grande difficulté et se trouve lui-même en situation de congestion, a-t-il relaté. Il faut donc faire appel à des entreprises spécialisées et professionnelles. Il est aussi nécessaire de coordonner les projets au niveau des régions et d’impliquer les différents États concernés ». Khaled Nageib, directeur général d’Egyptian Port Development Group, a lancé un appel pour la réalisation de six ports secs en Égypte dans les années à venir. « Nous avons annoncé 12 Md$ d’investissement, y compris pour la création de ports secs car nous avons un 10 Photos : © Frédéric Joly problème de congestion portuaire. Nous avons besoin de partenaires internationaux. » Tarik Dourasse, directeur du pilotage, a fait part de l’expérience du Port de Tanger Med : « Nous n’avons pas de port sec au Maroc car nous disposons d’un littoral de 3 000 km. Nous avons connu une période de congestion portuaire il y a quatre ou cinq ans pour les trafics passagers et rouliers notamment. Pour améliorer la situation, nous avons opté pour la dématérialisation des procédures, un système d’information pour le suivi de la marchandise au sein de la communauté portuaire, une modernisation du travail douanier. » Le conteneur n’est pas seul concerné Hervé Cornède, directeur commercial et marketing d’Haropa, a rappelé que la congestion portuaire ne concerne pas seulement l’Afrique mais tous les continents. Les solutions privilégiées par Haropa portent sur la mise en place d’un système de transport intégré avec des procédures douanières et un Cargo Community System identiques dans tous les terminaux. Le dédouanement est effectué en moins de cinq minutes. Le passage de la marchandise vers l’arrière-pays est facilité par des dessertes organisées autour de l’axe Seine avec n Hervé Cornède, directeur commercial et marketing d’Haropa. JMM 4976 vendredi 24 avril 2015 autres que le conteneur. Et s’il faut bien évidemment évacuer les marchandises, il faut aussi faire attention aux infrastructures dans les ports maritimes euxmêmes. Dématérialiser les procédures n Georges Varango, directeur marketing du Port autonome de Cotonou. n Léandre Sery Drepoba, directeur commercial et marketing du port autonome d’Abidjan. les modes ferroviaires et fluviaux. Lyon, Bâle, Ludwigshafen, Strasbourg peuvent ainsi être des ports secs pour Haropa. Pour la solution fluviale, un nouveau système, le Cloud containing, va être lancé en juin pour faciliter le repositionnement des conteneurs dans les terminaux d’Ile-deFrance. Pour Haropa, les solutions à la congestion portuaire passent donc par une amélioration des infrastructures de transport et la dématérialisation des flux d’informations. Un avis partagé par Pascal Ollivier, directeur du développement de Soget : « Les infrastructures sont importantes mais l’information et le partage d’information vont devenir indispensables. Car le guichet unique conduit les États à prendre davantage conscience de l’importance d’avoir une vue nationale pour la fluidification des trafics. » Pour Pascal Ollivier, un port sec peut alors être un pays dans son intégralité comme la république démocratique du Congo. Une fois la marchandise parvenue au port sec, elle doit y rester très peu de temps. Aussi, ce n’est pas tant le port sec qui est important mais plutôt l’organisation et les échanges entre les acteurs de la chaîne logistique autour de la marchandise pour la faire repartir le plus rapidement possible vers l’importateur puis le consommateur final. Selon Pascal Ollivier, « l’arrêt au port sec constitue une problématique et un enjeu mondial, pas seulement africain. Il peut être vu comme un arrêt au stand en Formule 1, soit le plus court possible ». Pour David Giboudeau, directeur général de Grimaldi ACL France, la congestion portuaire en Afrique traduit d’abord la progression des volumes et des trafics et symbolise le développement de ce continent. Il a rappelé que la congestion portuaire en Afrique concerne tous les types de marchandises : conteneurs, colis lourds, vracs, ro-ro, conventionnel. Aussi, il faut trouver une solution à la congestion portuaire pour toutes les différentes sortes de marchandises et non pas seulement pour les conteneurs. Le port sec peut répondre à cette problématique à condition d’avoir bien défini son rôle, son financement, son modèle économique, sa rentabilité. « L’intérêt de tous les acteurs de la chaîne logistique est de voir évacuer le plus rapidement possible toutes les marchandises du port maritime, mais aussi du port sec », a relevé David Giboudeau. Pour celui-ci, le port sec ne doit pas freiner le développement des terminaux et des quais dans les ports maritimes pour les marchandises Sur les autres solutions possibles à la congestion portuaire, en dehors des ports secs, Pascal Ngotene, directeur général du Port autonome de Pointe-Noire, a indiqué qu’il serait important de « briser les monopoles et d’instaurer une concurrence pour sortir le conteneur du port ». Pour Serigne Thiam Diop, Cemarco, il faut améliorer les infrastructures et les procédures administra- nPascal Ngotene, directeur général de Port autonome de Pointe-Noire. tives. Une analyse semblable a été présentée par Damas Kakoudja, représentant Europe et Amériques du Conseil gabonais des chargeurs : « Les ports afri- cains vivent des difficultés nautiques, de manutention, de logistique, etc., qui entraînent une situation de congestion. En Afrique de l’Ouest et du centre, les ports secs desservent l’arrière-pays et sont assez éloignés des ports maritimes. Il existe un risque de déplacement des difficultés des terminaux maritimes aux ports secs si toutes les conditions d’une logistique efficace ne sont pas améliorées. Il existe aussi des dysfonctionnements au niveau des acteurs de la communauté portuaire. Ceux-ci doivent apprendre à travailler ensemble pour améliorer le passage portuaire. Tous doivent travailler sur la dématérialisation des procédures. » É v é n e m e n t En conclusion de la table ronde sur « les ports secs, une réponse à la congestion portuaire en Afrique ? », Yann Alix a relevé qu’aucun port sec ne peut exister sans marchandises, il est donc indispensable de bien étudier la géographie des flux avant toute implantation d’une telle infrastructure. Un port sec constitue aussi un gisement d’emplois et de services, il faut bien veiller à en définir la valeur ajoutée pour le territoire. Enfin, il faut organiser un environnement juridique et légal favorable au port sec, en mobilisant les acteurs administratifs et politiques, si besoin au plus haut niveau des gouvernen ments et des États. Clotilde Martin La logistique de l’oil and gas nécessite un traitement sur mesure La deuxième table ronde du Carrefour du Journal de la Marine Marchande a eu pour thème « la logistique de l’oil and gas ». Pour André Couraudon, directeur de Sealogis, la principale spécificité de l’Afrique concerne les difficultés de levage lors des chargements et déchargements dans des ports souvent sous-équipés en moyens de manutention. Sachant que ces difficultés existent pour réaliser la manutention des colis lourds entre le navire et la barge, puis à terre. L a solution peut être d’empoter la marchandise dans des conteneurs pour contourner le manque de disponibilité sur les quais. Pour Rigobert Ikambouayat, directeur général de l’Office des ports et rades du Gabon (Oprag), la situation de la logistique oil and gas en Afrique dépend de l’intensité des activités liées à l’exploitation et à la production d’hydrocarbures dans les différents pays. Il y a une logistique dédiée là où la production est élevée, sinon il s’agit d’une logistique d’approvisionne- ment. Le Gabon étant un producteur de longue date, Port Gentil dispose d’un quai et de zones dédiés : 80 % du domaine portuaire sont réservés à cette logistique, ce qui crée des difficultés pour l’essor des autres filières. Port Gentil propose ainsi un accompagnement et une assistance spécifiques à la logistique oil and gas, prenant également en compte la sécurisation des espaces portuaires. Il en va de même au Port autonome de Pointe-Noire, selon son directeur général Pascal Ngotene : nRigobert Ikambouayat, Office des ports et rades du Gabon (Oprag). « Les hydrocarbures constituent la première ressource de l’État. Nous dégageons des espaces pour cette activité sur le port avec trois zones logistiques dédiées. Cela crée des contraintes car il faut que les espaces soient sécurisés. » Grégory Querel, p.-d.g. de Necotrans, a expliqué que la logistique de l’oil and gas repose sur deux piliers : un réseau mondial et des infrastructures locales. Celles-ci doivent notamment permettre une accessibilité aux quais pour une logistique souvent hors gabarit, une facilité de rééclatement de la marchandise sur site car les lieux de production sont souvent offshore, et une connectivité avec un aéroport pour les livraisons en urgence. Le premier interlocuteur de Necotrans est l’autorité portuaire avec laquelle les projets sont souvent partagés en amont afin de trouver les meilleures solutions logistiques possibles. Grégory Querel a estimé qu’il est important de « partager les expériences intra-africaines ». Un projet mené à bien au Nigeria, à Pointe Noire, à Port Gentil ou à Douala peut servir de base à JMM 4976 vendredi 24 avril 2015 11 É v é n e m e n t Photos : © Frédéric Joly É v é n e m e n t Le Paris Africa Port Award remporté par le Port autonome de Dakar L’Award du Paris Africa Port a été décerné lors du Carrefour du Journal de la Marine Marchande qui s’est déroulé à Paris le 17 avril. Il a récompensé le Port autonome de Dakar pour ses actions en faveur de la fluidité du trafic. Le prix spécial du jury a été décerné au port de Tanger Med pour la qualité des arguments et des réponses fournies dans le dossier de candidature. n Grégory Querel, p.-d.g. de Necotrans. n Patrick Bret, responsable commercial filière Nord/Sud de Haropa. nJean-Marc Thiebaut, directeur des lignes chez Safmarine MPV. n André Couraudon, directeur de Sealogis. d’autres, par exemple au Sénégal, au Mozambique, en Tanzanie où les découvertes d’hydrocarbures préfigurent des exploitations/productions à grande échelle dans la décennie à venir. Jean-Marc Thiebaut, directeur des lignes chez Safmarine MPV, a tenu à rendre « un hommage aux travailleurs portuaires africains qui exercent dans des conditions de travail particulièrement difficiles. Les opérateurs pour le pilotage, le lamanage, etc., sont souvent de très haut niveau et très bien organisés ». Des applaudissements nourris ont salué cette remarque. Celle-ci a été complétée par Rigobert Ikam bouayat de l’Oprag : « La logistique oil and gas repose sur des travailleurs portuaires formés et sensibilisés. » Grégory Querel a indiqué que « la formation est essentielle car la logistique oil and gas est un service qui con cerne une marchandise dangereuse et de valeur ». Des plans de formation locaux peuvent être organisés selon les besoins et révisés en fonction des évolutions de la logistique. Necotrans dispose de sa propre académie à Douala, au Came- roun, pour la formation. Patrick Bret, responsable commercial filière Nord/Sud de Haropa, a remarqué que « la logistique oil and gas en Afrique comme ailleurs repose sur un traitement humain, c’est-à-dire surmesure, des navires, à la différence des porte-conteneurs pour lesquels le port doit se doter d’un traitement industriel ». Hervé Cornède, directeur commercial et marketing d’Haropa, a ajouté que pour une logistique oil and gas efficace, il faut une absence de congestion portuaire, des terrains disponibles, une offre de transport maritime et aé rienne, des procédures administratives et douanières uniformes. Enfin, la question de la sûreté a aussi été abordée avec les actes de piraterie pour s’emparer des navires souvent avec violences sur les équipages dans le golfe de Guinée. André Couraudon a précisé que dans cette zone, « la piraterie est organisée avec des auteurs qui savent trouver et prendre la marchandise de valeur présente à bord des navires. Nous sommes très n loin de l’amateurisme ». 12 JMM 4976 vendredi 24 avril 2015 Clotilde Martin n Yasmine Jourdan, directrice générale du pôle presse de Wolters-Kluwer France, Papa Ibrahima Sow, directeur commercial du port autonome de Dakar, et Tarik Dourasse, directeur nautique de Tanger Med. L ors de la troisième édition du Carrefour du Journal de la Marine Marchande, qui s’est déroulée à Paris le 17 avril, l’Award du Paris Africa Port a été remis. Il vise à récompenser une autorité portuaire pour les actions qu’elle mène en faveur de la fluidification de son trafic. Remporté par le Port autonome de Dakar, le Paris Africa Port Award récompense toutes les actions concrètes menées en faveur de la fluidification du trafic et de l’impulsion que le port a su délivrer dans la sous-région. Le jury a décerné le Prix spécial du jury au port de Tanger Med pour la qualité des arguments et des réponses fournies sur la maximisation des qualités d’un nouvel outil portuaire. Le jury de cet Award était composé de personnalités du monde portuaire et maritime africain. Présidé par Hervé Deiss, rédacteur en chef du Journal de la Marine Marchande, le jury était composé de Damas Kakoudja, représentant en France du Conseil gabonais des chargeurs, Patrick Bret, responsable Nord/Sud d’Haropa, Yann Alix, délégué général de la fondation Sefacil et membre de la Soget, Yan Danvert, directeur grands comptes chez Bolloré Africa Logistics, Arnaud Tisseau, directeur du développement de Necotrans, Bernard Mazuel, délégué général de l’Union des ports de France (représentant l’European Sea Port Organisation), Fabien Becquelin, directeur des transports internationaux de l’AUTF (représentant l’European Shipper’s Council). Quatre critères Plusieurs ports ont présenté des candidatures pour cet Award. Le président du jury a décidé d’écar- ter certains dossiers en raison du manque d’informations objectives pour juger selon les critères déterminés. Quatre critères ont permis aux membres du jury d’apprécier les actions pour la fluidité du trafic : l’efficacité des services douaniers, la qualité des infrastructures portuaires et terrestres, le tracking et le tracing (la capacité du port à fournir des données régulières et à jour pour les opérateurs) et la réception (la fiabilité de réception des marchandises par le destinataire ou son représentant). Les dossiers du Port autonome de Dakar (PAD) et de Tanger Med ont tous les deux démontré de leur implication dans ce domaine. Il a été remarqué que le saut incrémental du PAD a été important pour la sous-région. Quant au port de Tanger Med, il a su développer des outils de qualité qui répondent tous aux attentes des clients du port. En 2016, le conseil scientifique du Paris Africa Port Award réitérera cet Award sur d’autres n thèmes. Hervé Deiss JMM 4976 vendredi 24 avril 2015 13