Les Musiciens du Louvre Grenoble - Médiathèque de la Cité de la
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Les Musiciens du Louvre Grenoble - Médiathèque de la Cité de la
Samedi 10 novembre 2012 Les Musiciens du Louvre Grenoble | Marc Minkowski Dans le cadre du Domaine privé Marc Minkowski du 23 octobre au 1er décembre à la Cité de la musique et à la Salle Pleyel Vous avez la possibilité de consulter les notes de programme en ligne, 2 jours avant chaque concert, à l’adresse suivante : www.citedelamusique.fr 10_11_MINKO_BACH_HANDEL.indd 1 Les Musiciens du Louvre Grenoble | Marc Minkowski | Samedi 10 novembre 2012 Roch-Olivier Maistre, Président du Conseil d’administration Laurent Bayle, Directeur général 05/11/12 16:02 Domaine privé Marc Minkowski Du 23 octobre au 1er décembre à la Cité de la musique et à la Salle Pleyel MARDI 23 OCTOBRE – 20H SALLE PLEYEL Gala Mozart pour les 30 ans des Musiciens du Louvre Grenoble Extraits symphoniques et airs d’opéras de Wolfang Amadeus Mozart Les Musiciens du Louvre Grenoble Marc Minkowski, direction Mireille Delunsch, soprano Véronique Gens, soprano Julia Lezhneva, soprano Sonya Yoncheva, soprano Maria Savastano, soprano Anna Bonitatibus, mezzo-soprano Marianne Crebassa, mezzo-soprano Stanislas de Barbeyrac, ténor Topi Lehtipuu, ténor Florian Sempey, baryton Christian Helmer, baryton Mika Karès, basse JEUDI 8 NOVEMBRE – 20H Franz Schubert Symphonie n° 3 Symphonie n° 9 « La Grande » Les Musiciens du Louvre Grenoble Marc Minkowski, direction 10_11_MINKO_BACH_HANDEL.indd 2 SAMEDI 10 NOVEMBRE – 20H MARDI 13 NOVEMBRE – 20H Georg Friedrich Handel Concerto grosso op. 3 n° 6 Dixit Dominus Wilhelm Friedemann Bach Adagio et Fugue pour deux flûtes et orchestre F65 Johann Sebastian Bach Magnificat Stanisław Moniuszko Halka (extraits) Karol Szymanowski Concerto pour violon n° 2 Henryk Mikołaj Górecki Symphonie n° 3 Les Musiciens du Louvre Grenoble Marc Minkowski, direction Sylvia Schwartz, soprano Gaëlle Arquez, soprano Delphine Galou, alto Colin Balzer, ténor Luca Tittoto, basse DIMANCHE 11 NOVEMBRE – 16H30 Œuvres de Johann Sebastian Bach, Georg Philipp Telemann, Marin Marais, Giuseppe Sammartini et Jacques Hotteterre Lous Landes Consort Hugo Reyne, flûte à bec Sébastien Marq, flûte à bec Marc Minkowski, basson Pierre Hantaï, clavecin Sinfonia Varsovia Marc Minkowski, direction Jakub Jakowicz, violon Marita Sølberg, soprano JEUDI 22 NOVEMBRE – 20H SAMEDI 1er DÉCEMBRE – 20H SALLE PLEYEL Les Contes d’Hoffmann (version de concert) Musique de Jacques Offenbach Livret de Jules Barbier Les Musiciens du Louvre Grenoble Chœur Aedes Marc Minkowski, direction Mathieu Romano, chef de chœur Sonya Yoncheva, les quatre héroïnes John Osborn, Hoffmann Laurent Naouri, les quatre diables Michèle Losier, Nicklausse, la muse Jean-Paul Fouchécourt, les quatre valets Éric Huchet, Spalanzani Laurent Alvaro, Crespel, maître Luther Sylvie Brunet, la voix de la tombe Marc Mauillon, Peter Schlémil, Hermann Julien Behr, Nathanaël 05/11/12 16:02 Entretien avec Marc Minkowski à l’occasion de son Domaine privé Cité Musiques En six concerts, votre Domaine privé nous emmène du Baroque à Offenbach en passant par Mozart et Górecki. Comment l’avez-vous structuré ? Marc Minkowski Je me vois un peu comme un caméléon. Le public a peut-être parfois eu du mal à me suivre, mais je pense que maintenant la plupart des gens le savent : ce n’est ni une posture ni un accident, je suis fait comme ça. Et depuis toujours. La première œuvre que j’ai dirigée, sous l’œil de mon maître Charles Bruck, c’était le Carnaval romain de Berlioz ; la première que j’ai enregistrée, un florilège de comédies-ballets de Lully et Molière. Vous voyez que ce goût des voyages ne date pas d’aujourd’hui. Pour fêter leurs vingt ans, Les Musiciens du Louvre Grenoble avaient donné en concert un Gala Rameau. J’aime bien cette idée de placer un anniversaire sous les auspices d’un compositeur tutélaire. Mozart m’a semblé aller de soi pour la fête des trente ans. Nous avons joué L’Enlèvement au sérail et Idoménée à Aix, Mitridate, Così fan tutte et la Messe en ut à Salzbourg, Les Noces de Figaro à Paris, des symphonies et des sérénades un peu partout : avec Rameau, Handel et Haydn, Mozart est notre compagnon le plus fidèle, en tout cas le plus régulier. Lors de ce Gala Mozart, on retrouve une pléiade de chanteurs qui vous accompagnent depuis longtemps : Véronique Gens, Mireille Delunsch… L’avantage de Mozart, c’est qu’il exalte aussi bien la maturité, l’expérience humaine, et la jeunesse, le sentiment furtif de la première fois. Ne vous étonnez donc pas de découvrir auprès des amies de longue date que vous venez de citer de très jeunes talents comme Sonya Yoncheva, Julia Lezhneva ou Florian Sempey. Je saute un peu les étapes. Un autre opéra referme ce Domaine privé à la Salle Pleyel : Les Contes d’Hoffmann d’Offenbach. Vous qui nous avez tant séduits dans l’Offenbach léger, quel regard portez-vous sur cet « opéra fantastique » ? Personne ne conteste, je pense, la place des Contes d’Hoffmann parmi les purs chefsd’œuvre du répertoire. Mais quels Contes d’Hoffmann ? Ceux que le compositeur n’a pas eu le temps d’achever ? Ceux que le directeur de l’Opéra-Comique a fait amputer lors de la création en 1881 ? Ceux que divers éditeurs et diverses traditions ont imposés depuis ? Nous avons tenté, avec l’aide de l’offenbacchant suprême Jean-Christophe Keck, de remonter aussi loin que possible jusqu’à la source, jusqu’à ce rêve en cinq actes, à la fois cauchemardesque et brillant, spirituel, qu’Offenbach avait en tête. Pas pour le plaisir de jouer avec les grimoires et les bouts de partitions envolés, mais parce que le compositeur tenait à cet opéra comme à la prunelle de ses yeux. C’est son testament. Le chant d’un cygne et non d’un farceur. 3 10_11_MINKO_BACH_HANDEL.indd 3 05/11/12 16:02 Dans cette production, les trois rôles féminins sont interprétés par une seule chanteuse… C’est ainsi qu’Offenbach a conçu cette pièce : « Trois femmes dans la même femme ! Trois âmes dans une seule âme ! ». Où qu’il aille, à Venise, dans l’appartement d’une jeune musicienne ou dans le laboratoire d’un savant fou, Hoffmann revit la même tragédie et voit mourir celle qu’il adore. Qui est elle-même le reflet d’une quatrième femme, bien réelle, mais silencieuse et qu’il ne pourra jamais avoir : Stella, l’interprète de Donna Anna lors d’une représentation de Don Giovanni qui vient de finir quand le drame commence. Par la magie conjuguée de la poésie et de l’alcool, Hoffmann se remémore – ou invente ? – ces trois lieux où Stella apparaît sous trois visages et meurt trois fois. Mais quelle voix aujourd’hui pour incarner ces trois idoles si différentes – poupée mécanique, cœur pur, courtisane vénéneuse ? Nous avons parié sur la jeunesse. Soprano lyrique très agile et capable de changer de masque en un clin d’œil, Sonya Yoncheva s’est imposée comme une évidence. Parfaitement francophone, elle a remporté le Concours Operalia organisé par Plácido Domingo en chantant une Manon époustouflante. Elle vient d’être Leila dans Les Pêcheurs de perles à l’Opéra-Comique, maîtrise Monteverdi et Handel aussi bien que Mozart et Massenet, cultive son riche médium sans renoncer à l’aigu acrobatique de ses débuts – vous verrez dans les années qui viennent que je place une grande confiance en ce jeune talent. Revenons aux concerts de la Cité de la musique et au répertoire baroque. Vous prenez le parti d’interpréter le Magnificat de Bach en réduisant l’effectif du chœur… Je ne réduis rien du tout. Avec les années, j’ai acquis la conviction, théorique, historique mais aussi simplement musicale, que les travaux initiés par Joshua Rifkin il y a trente ans nous guidaient sur la bonne voie. Pas la seule évidemment. Les passions et les cantates de Bach s’adressent à tout le monde, aux chorales de toute taille et de toute nature. Mais, depuis que j’ai expérimenté le fameux « un par partie » dans la Messe en si mineur il y a quelques années, je comprends comment tout cela fonctionne, à quoi correspond cette pensée dans laquelle écriture vocale et contrepoint de clavier ne font qu’un. La musique de Bach est toujours gigantesque, peu importent les moyens mis en œuvre. Un violon seul, un clavecin, un orgue, un orchestre, un ensemble vocal : la taille n’y fait rien. Dans le cas du Magnificat, la notation est on ne peut plus claire : tous les enchaînements solo-tutti correspondent à un « ajout » de voix et non à l’alternance d’une voix seule et d’une masse chorale. Notation tout aussi parlante dans le Dixit Dominus que Handel a sans doute écrit pour une petite église de la banlieue romaine. Autre joute baroque : le 11 novembre, vous apparaîtrez avec le Lous Landes Consort en tant que bassoniste et cela nous renvoie à vos débuts… Voilà. Pink Floyd le retour ! J’ai eu une première vie, comme bassoniste, d’abord dans des orchestres modernes puis dans le « milieu » baroque. Là aussi j’aimais me balader dans plusieurs univers. Vers 1984, déjà converti aux instruments anciens, je suis devenu, je le dis sans prétention, le chouchou de William Christie, de Philippe Herreweghe, de 4 10_11_MINKO_BACH_HANDEL.indd 4 05/11/12 16:02 Jean-Claude Malgoire. À cette époque, je suivais depuis un moment le travail d’Harnoncourt et de Gardiner. J’ai rencontré Pierre Hantaï, Sébastien Marq, Hugo Reyne et, un jour, un restaurant spécialisé dans la cuisine landaise, Lous Landes, a appelé l’un de nous pour organiser un concert. Nous avons eu un tel plaisir à préparer ce concert à quatre que quelqu’un a lancé l’idée de participer au concours de musique ancienne de Bruges. Le premier prix n’avait encore jamais été attribué dans la catégorie musique de chambre et on l’a remporté. Mais nous étions tous chefs d’orchestre dans l’âme et le groupe a vite explosé. Vous précisiez que le répertoire des Musiciens du Louvre Grenoble s’est modifié et amplifié avec le temps. Lors du premier concert à la Cité, vous dirigerez deux symphonies de Schubert. Il y a peu, vous donniez l’intégrale de ces symphonies au Konzerthaus de Vienne. Quel enseignement en avez-vous tiré ? C’était très impressionnant d’être à Vienne toute une semaine avec Schubert. Cette musique est d’une mélancolie infinie jusque dans la virtuosité la plus exubérante comme celle de la Deuxième Symphonie. L’orchestre est encore plus sollicité, physiquement, que dans une symphonie de Beethoven. Et il me semble que cet équilibre délicat entre vertige technique (la plupart des symphonies sont d’un Schubert adolescent qui rêve l’orchestre plus qu’il ne le pratique) et une certaine langueur, un doux abattement qui lui appartient en propre, se prête très bien au son des instruments classiques qui peuvent traduire avec naturel cette légèreté, cette mélancolie, par moments cette rugosité populaire, mais aussi ce vertige des profondeurs qui ne doit encore rien à Mahler. La pièce la plus impressionnante et la plus exigeante, la « grande » Symphonie en ut, est curieusement celle qui a été la plus facile à monter, parce que nous savions où aller, parce qu’à cette époque Schubert maîtrise complètement son orchestre, et aussi parce que nous avons, conformément à la tradition viennoise, doublé les pupitres de vents. La confronter à la Troisième ouvre de larges perspectives. Nous avançons donc dans le XIXe siècle, et même le XXe avec le concert du Sinfonia Varsovia du 13 novembre. N’a-t-on pas là, avec Moniuszko, Szymanowski et Górecki, un résumé du répertoire polonais ? Quand le Sinfonia Varsovia m’a proposé le poste de directeur musical, c’était pour moi une sorte de retour au pays – au pays de ma famille, car je suis né en France. Ce programme propose des œuvres très différentes, très contrastées, mais qui témoignent qu’il n’y pas d’« école polonaise ». Ou alors, des écoles, aussi distinctes que possible. Moniuszko a étudié à Paris, il a été le disciple d’Auber, il a aussi beaucoup voyagé en Allemagne. Ce serait un peu le Chopin de l’opéra sous l’influence de Weber et peut-être même de Schubert. J’ai dirigé son opéra Halka à Varsovie en décembre dernier ; il comporte une magnifique ouverture d’esprit franco-slave, une mazurka bondissante, un très beau prélude à l’Acte III, une danse des montagnards fièrement folklorique. 5 10_11_MINKO_BACH_HANDEL.indd 5 05/11/12 16:02 Le Deuxième Concerto pour violon est la première œuvre de Szymanowski que j’ai dirigée. En l’étudiant, je lui ai d’abord trouvé un petit air stravinskien mais très vite j’y ai entendu l’appel romantique, profond et chaleureux, auquel Szymanowski a toujours répondu. Jakub Jakowicz est un des plus grands violonistes de la jeune école polonaise ; il a d’ailleurs gagné le Concours Wieniawski il y a quelques années. Dès la première répétition, j’ai eu l’impression d’accompagner un chanteur, c’était d’une souplesse absolument lyrique. Les Polonais ne sont pas les seuls à sentir la musique ainsi, mais l’adéquation était si parfaite que j’ai tenu à la partager avec le public parisien. La Troisième Symphonie de Górecki, même si elle a des détracteurs, et d’autant plus que grâce au cinéma elle est devenue une sorte de « tube », me touche très directement. Elle me parle de perte, d’Histoire sans pitié, mais aussi de pureté, de grâce. Les textes sont quelquefois terribles, ils proviennent d’inscriptions consignées dans les geôles de la Gestapo par une jeune mère qui a perdu son fils soldat à la guerre, dans un dialecte un peu différent du polonais traditionnel. Je n’ai besoin d’aucun écran pour ressentir cette musique. Quels territoires musicaux souhaiteriez-vous explorer ? Mais tous ! Demanderiez-vous à un acteur s’il préfère Shakespeare ou Tennessee Williams ? À un metteur en scène s’il compte renoncer à Molière pour aborder Brecht ? La musique est infinie, je n’aurai pas assez d’une vie pour faire le dixième de la moitié du chemin. Prochainement, Les Musiciens du Louvre Grenoble vont me suivre dans un projet très important sur Le Vaisseau fantôme – le premier Wagner que j’ai dirigé, mais sans eux à l’époque – couplé avec celui de Pierre-Louis Dietsch, opéra écrit à la demande de l’Opéra de Paris sur l’argument de Wagner, notre auguste maison ayant jugé le poète acceptable mais le compositeur inintéressant ! Ensuite, après avoir dirigé trois de ses symphonies, je voudrais m’approcher davantage de Bruckner. Cette musique me met en transe, et nous avons de par le monde des orchestres somptueux pour la servir. Propos recueillis par Pascal Huynh 6 10_11_MINKO_BACH_HANDEL.indd 6 05/11/12 16:02 SAMEDI 10 NOVEMBRE – 20H Salle des concerts Georg Friedrich Handel Concerto grosso pour orgue et orchestre en ré majeur op. 3 n° 6 HWV 317 Dixit Dominus HWV 232 (psaume 109) – version originale pour cinq voix entracte Wilhelm Friedemann Bach Adagio et Fugue pour deux flûtes et orchestre en ré mineur F65 Johann Sebastian Bach Magnificat BWV 243 – version originale pour cinq voix Les Musiciens du Louvre Grenoble Marc Minkowski, direction Sylvia Schwartz, soprano Gaëlle Arquez, soprano Delphine Galou, alto Colin Balzer, ténor Luca Tittoto, basse Ripiénistes : Maria Valdmaa, soprano Kaia Urb, soprano Yann Rolland, alto Toomas Tohert, ténor Uku Joller, basse Fin du concert vers 22h. 7 10_11_MINKO_BACH_HANDEL.indd 7 05/11/12 16:02 Bach et Handel, qui ont sympathisé par correspondance sans jamais se rencontrer, se rejoignent ici dans des œuvres sacrées très populaires, au format ramassé, au contrepoint percutant, d’une écriture exigeante et « instrumentale » pour les voix. Bach, quoique luthérien, compose exceptionnellement sur le texte latin du Magnificat pour une occasion solennelle : l’œuvre correspond à son premier Noël dans son nouveau poste de Cantor à Leipzig ; on ne tardera pas à reprocher au compositeur son extraversion ou ses complexités. Quant au jeune Handel, protestant lui aussi, il s’offre un long séjour en Italie (1706-1710), pays musicalement prédominant à l’époque, où il réussit à forcer immédiatement l’admiration : on l’appelle « le cher Saxon », il caro Sassone, et il est reçu comme un frère par Corelli et les Scarlatti père et fils. Mais malgré l’amabilité de ses protecteurs dans le haut clergé, il ne se convertit pas au catholicisme. Isabelle Werck Georg Friedrich Handel (1685-1759) Concerto grosso pour orgue et orchestre en ré majeur op. 3 n° 6 HWV 317 Vivace Allegro Durée : environ 13 minutes. Les Concerti grossi de l’Opus 3 constituent un « pot-pourri » de morceaux composés par Handel avant 1734. Le sixième tire ainsi son Vivace d’un interlude d’Ottone et son finale de l’ouverture du Pastor fido de 1712, via son adaptation pour la troisième suite de pièces de clavecin éditée en 1720. Cet op. 3 n° 6 est l’occasion pour l’organiste Handel de mettre à l’honneur son instrument, un grand solo d’orgue constituant l’Allegro. Dixit Dominus HWV 232 (Psaume 109) – version originale pour cinq voix 1. Dixit Dominus 2. Virgam virtutis tuae 3. Tecum principium 4. Juravit Dominus 5. Tu es sacerdos 6. Dominus a dextris tuis 7. Judicabit 8. De torrente 9. Gloria Patri et Filio Création probable le 16 juillet 1707, à Rome. Effectif : cordes, basse continue (orgue ou clavecin), soprano I et II, alto, ténor, basse, chœur à cinq voix (ici : ensemble vocal de cinq solistes). Durée : environ 30 minutes. 8 10_11_MINKO_BACH_HANDEL.indd 8 05/11/12 16:02 samedi 10 novembre Dans son motet Dixit Dominus, Handel adopte un style énergique, que ne dépasseront pas ses futurs oratorios les plus mouvementés ; il est vrai que le texte du psaume est violent, le Seigneur y promet son absolue protection au prix d’une certaine fureur. Les chœurs y sont prédominants et musclés, tandis que les deux soli et le seul duo introduisent des zones d’apaisement : ainsi l’aria (n° 2) pour alto et basse continue, très simple, et le n° 3 pour soprano et cordes, aux triolets pastoraux. Mais revenons au début… Après un prélude imagé où s’abattent de belliqueux arpèges, les voix assènent le mot dixit en une polyphonie de choc. La forte ligne donec ponam, en notes longues et levée par la partie d’alto, traverse le discours selon la technique ancienne du cantus firmus : une phrase longue et répétée, sur laquelle les autres voix plus vives rayonnent, brodent, s’interrompent entre elles. Le tempo implacable ne manque pourtant pas de ce rebond guilleret si fréquent chez Handel : le premier morceau nous prépare aux jubilations du dernier. Le serment solennel du Seigneur (Juravit Dominus, n° 4) est un véritable mur d’accords, hérissé de dissonances inouïes pour l’époque. Tu es sacerdos (n° 5) est construit sur un cantus firmus majestueux, une phrase montante reflétant la consécration de l’homme en tant que grand prêtre, qu’entoure tout un carrousel d’imitations vocales complexes. Dans Dominus a dextris tuis (n° 6), les basses haletantes galopent, se précipitent en croches infatigables, signature baroque de la colère très fréquente chez Handel, ce tempérament sanguin prompt à s’échauffer ; les voix crissent en frottements de secondes exaspérés, à peine supportables. Un peu de détente est apportée dans la section Judicabit (n° 7), gracieux appel des voix contrefaisant des trompettes lointaines ; l’accumulation des ruines (Implebit ruinas) est vécue dans l’euphorie d’un contrepoint plus ludique, radieux de sa maîtrise, que féroce. Mais voici le Conquasabit, véritable pavé de martèlements syllabiques, dont l’homophonie figurative s’inspire peut-être du Chœur du froid chez Purcell. De torrente, le duo pour soprano et alto, est un véritable hommage à Vivaldi : style dialogué, parcours modulant et très nuancé, batterie paisible de croches évoquant le ruisseau régénérateur, dans la manière pittoresque et sensible des Quatre Saisons ; à l’arrière-plan, le chœur d’hommes, très doux et brumeux, apporte sa note « orchestrale » de couleur : car Handel a un sens du timbre plus affiné que la plupart de ses contemporains. Le Gloria démarre en vocalises d’une entraînante liberté, si infinies qu’elles font croire au souffle inépuisable des interprètes ! Puis Et in saecula saeculorum s’élance en entrées fuguées, symbolisant la marche parfaite du cosmos, où les voix, dansantes, doivent se faire aussi légères et précises que des doigts sur un clavier, en particulier sur le petit contresujet en octaves Et spiritui sancto. Dans ce finale de plus de six minutes, chaque entrée est un rebondissement, une profusion de dons : telle est l’image munificente, diffractée en mille éclats géométriques et joyeux, que Handel se fait de Dieu. Isabelle Werck 9 10_11_MINKO_BACH_HANDEL.indd 9 05/11/12 16:02 Wilhelm Friedemann Bach (1710-1784) Adagio et Fugue pour deux flûtes et orchestre en ré mineur F65 Durée : environ 9 minutes. Dans l’Adagio et Fugue pour deux flûtes et orchestre F65, Wilhelm Friedemann Bach témoigne d’une haute maîtrise du contrepoint. Souvent surnommé le « Bach de Halle », où il occupa un poste de directeur musical et d’organiste à l’Église Notre-Dame, il est considéré comme l’un des premiers musiciens à avoir tenté de mener une carrière indépendante, en refusant l’attachement à un prince comme il était d’usage à l’époque. Un moment soutenu par Frédéric II, il sombre ensuite dans le plus grand dénuement. Son parcours préfigure celui de Mozart. Johann Sebastian Bach (1685-1750) Magnificat en ré majeur BWV 243 – version originale pour cinq voix 1. Magnificat 2. Et exultavit 3. Quia respexit 4. Omnes generationes 5. Quia fecit 6. Et misericordia 7. Fecit potentiam 8. Deposuit 9. Esurientes 10. Susceptit Israël 11. Sicut locutus 12. Gloria Patri Création : Noël 1723, Leipzig. Effectif : 2 flûtes, 2 hautbois, 2 hautbois d’amour, 3 trompettes, timbales, cordes, basse continue (clavecin ou orgue), soprano I et II, alto, ténor, basse, chœur à cinq voix (ici : ensemble vocal de cinq solistes). Durée : environ 30 minutes. Le texte du Magnificat est une action de grâces de Marie (Luc I, 39-56), souvent chantée aux Vêpres. Chez Bach, une luxueuse réjouissance s’impose dès le premier numéro, étayée par les vents en fanfare, dans le style jaillissant des Concertos brandebourgeois ; la joie s’écoule à travers de nombreuses vocalises. Dans le même esprit symbolique, le paisible menuet du solo de soprano (n° 2) n’utilise très sobrement la vocalise que sur des paroles significatives : et exultavit ainsi que salutari meo (mon salut). La troisième pièce ne met en jeu que trois éléments, la soprano II, le hautbois d’amour, que Bach apprécie, un peu plus grave que le hautbois ordinaire, mais si expressif et bucolique, et la basse 10 10_11_MINKO_BACH_HANDEL.indd 10 05/11/12 16:02 samedi 10 novembre continue1 ; ce numéro est interrompu par le bref et flambant Omnes generationes, deux simples mots qui représentent, dans le texte, la fin de la phrase précédente : le procédé ne manque pas de vigueur ! Le premier solo de basse (n° 5), d’allure tranquille, évolue sur un fond d’écriture répétitive, une quasi-passacaille, qui représente les certitudes religieuses. Le duo alto et ténor (n° 6), un peu mélancolique, passe par des tons mineurs pleins d’humilité et presque de contrition. En contraste complet éclate le chœur Fecit potentiam, théâtral, aux effets bien ménagés : les trompettes n’entrent pas tout de suite ; un accord spectaculaire de septième diminuée stigmatise les « superbes ». Dans la même veine, le solo de ténor Deposuit (n° 8) précipite les grands de ce monde en éboulements dramatiques, alors que les humbles sont honorés d’une ligne montante frangée de vocalises. L’innocence du solo d’alto, Esurientes, très détendu et plein de doux bonheur pastoral, s’agrémente de deux flûtes à bec, dans un style italien évoquant Pergolèse. Bach rejoint une vieille tradition dans le lumineux trio Suscepit Israël, car au-dessus des voix il étale, en valeurs longues et aux hautbois, une citation du Magnificat grégorien, selon une technique remontant aux polyphonies du Moyen Âge. À partir de Sicut locutus est, l’ensemble se fait solennel et conclusif : la fugue, quoiqu’à cinq voix, comporte quatre entrées, bien régulières. La doxologie (Gloria) privilégie les vocalises en triolets, déroulées comme des étendards, comparables aussi, dans leurs appels pleins d’espace, à ces plafonds peints baroques qui creusent des gouffres de paradis ; Sicut erat in principio reprend le chœur enthousiaste initial, en abrégé. Isabelle Werck 1. La basse continue, caractéristique exclusive du Baroque musical, est confiée à deux comparses : pour simplifier, disons, un clavier (clavecin, orgue) que double un instrument mélodique grave (violoncelle, viole de gambe, basson). On l’appelle aussi continuo, parce qu’elle est jouée tout au long du morceau, qu’elle sous-tend. 11 10_11_MINKO_BACH_HANDEL.indd 11 05/11/12 16:02 Georg Friedrich Handel Dixit Dominus HWV 232 1. Chœur Dixit Dominus Domino meo : Sede a dextris meis donec ponam inimicos tuos scabellum pedum tuorum Parole de l’Éternel à mon Seigneur : Assieds-toi à ma droite, jusqu’à ce que je fasse de tes ennemis ton marchepied. 2. Aria Virgam virtutis tuae emittet Dominus ex Sion dominare in medio inimicorum tuorum L’Éternel étendra de Sion le sceptre de ta puissance : Domine au milieu de tes ennemis ! 3. Aria Tecum principium in die virtutis tuae in splendoribus sanctorum ex utero ante luciferum genui te Ton peuple est plein d’ardeur, quand tu rassembles ton armée ; avec des ornements sacrés, du sein de l’aurore ta jeunesse vient à toi comme une rosée. 4. Chœur Juravit Dominus et non poenitebit eum L’Éternel l’a juré, et il ne s’en repentira point : 5. Chœur Tu es sacerdos in aeternum secundum ordinem Melchisedech Tu es sacrificateur pour toujours, à la manière de Melchisédek. 6. Solistes et chœur Dominus a dextris tuis confregit in die irae suae reges. Le Seigneur, à ta droite, brise des rois au jour de sa colère. 7. Solistes et chœur Judicabit in nationibus Implebit ruinas Conquassabit capita in terra multorum Il exerce la justice parmi les nations : tout est plein de cadavres ; il brise des têtes sur toute l’étendue du pays. 8. Duo et chœur De torrente in via bibet propterea exaltabit caput Il boit au torrent pendant la marche : C’est pourquoi il relève la tête. 9. Chœur Gloria Patri et Filio et Spiritui Sancto, sicut erat in principio, et nunc, et semper et in saecula saeculorum Amen Gloire au Père et au Fils et au Saint Esprit. Comme il était au commencement, maintenant et toujours, et pour les siècles des siècles. Amen. 12 10_11_MINKO_BACH_HANDEL.indd 12 05/11/12 16:02 samedi 10 novembre Johann Sebastian Bach Magnificat BWV 243 1. Chœur Magnificat anima mea Dominus Mon âme exalte le Seigneur 2. Aria Et exultavit spiritus meus in Deo salutari meo Et mon esprit se réjouit en Dieu, mon Sauveur, 3. Aria Quia respexit humilitatem ancillae suae : Ecce enim ex hoc beatam me dicent Parce qu’il a jeté les yeux sur la bassesse de sa servante. Car voici, désormais me diront bienheureuse 4. Chœur Omnes generationes Toutes les générations 5. Aria Quia fecit mihi magna qui potens est : et sanctum nomen eius. Parce que le Tout-Puissant a fait pour moi de grandes choses. Son nom est saint. 6. Aria Et misericordia ejus a progenie in progenies timentibus eum. Et sa miséricorde s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent. 7. Chœur Fecit potentiam in brachio suo : dispersit superbos mente cordis sui. Il a déployé la force de son bras ; il a dispersé ceux qui avaient dans le cœur des pensées orgueilleuses. 8. Aria Deposuit potentes de sede, et exaltavit Humiles. Il a renversé les puissants de leurs trônes et il a élevé les humbles. 9. Aria Esurientes implevit bonis : et divites dimisit inanes. Il a rassasié de biens les affamés, et il a renvoyé les riches les mains vides. 10. Aria Suscepit Israel puerum suum recordatus misericordiae Il a secouru Israël, son serviteur, et il s’est souvenu de sa miséricorde. suae. 11. Chœur Sicut locutus est ad patres nostros, Abraham et semini Comme il l’avait dit à nos pères, envers Abraham et sa postérité pour toujours. eius in saecula. 12. Chœur Gloria Patri et Filio et Spiritui Sancto. Sicut erat in principio et nunc et semper in saecula saeculorum. Amen. Gloire au Père et au Fils et au Saint-Esprit. Comme il était au commencement, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Amen. 13 10_11_MINKO_BACH_HANDEL.indd 13 05/11/12 16:02 Sylvia Schwartz La soprano espagnole Sylvia Schwartz a chanté dans de nombreux opéras et festivals à travers le monde, notamment à la Scala de Milan, à la Wiener Staatsoper, à la Bayerische Staatsoper, au Bolchoï, au Maggio Musicale Fiorentino, ainsi qu’aux festivals d’Édimbourg, Baden-Baden, Salzbourg et Verbier. Elle se produit également régulièrement en concert et en récital, aux côtés de pianistes comme Wolfram Rieger, Charles Spencer et Malcolm Martineau, et de chefs d’orchestre comme Claudio Abbado, Daniel Barenboim, Philippe Jordan, René Jacobs, Fabio Luisi, Nikolaus Harnoncourt, Sir Colin Davis, Gustavo Dudamel, Patrick Fournillier, Marc Minkowski, Ivor Bolton, Yves Abel, Jean-Christophe Spinosi, Helmut Rilling ou Christopher Hogwood. Ces dernières saisons, elle a entre autres chanté Le Barbier de Séville (Rosina) en version de concert en tournée avec JeanChristophe Spinosi, le rôle de Maria dans une nouvelle production de The Sound of Music au Théâtre du Châtelet, un concert aux côtés de Bryn Terfel, Anne Sofie von Otter et Christoph Prégardien au Festival de Verbier, des concerts avec Bernarda Fink, Michael Schade et Thomas Quasthoff en tournée aux États-Unis et en Europe accompagnés par Malcolm Martineau et Justus Zeyen, ainsi que des récitals à la Schubertiade de Schwarzenberg, au Wigmore Hall, à St John’s Smith Square, à De Singel d’Anvers et au Festival de Verbier. Parmi les événements de la saison dernière, mentionnons un récital de Noël en Norvège retransmis sur différentes chaînes de télévision à travers le monde, ses débuts en récital au Concertgebouw d’Amsterdam ainsi que des engagements à Vienne (avec José Carreras), à Düsseldorf, à Copenhague, à Oslo et au Festival de Salzbourg avec Ivor Bolton et Nikolaus Harnoncourt. Sur scène, elle a chanté Il Trionfo del Tempo e del Disinganno à la Deutsche Staatsoper de Berlin avec Marc Minkowski, Adina dans L’Élixir d’amour à la Wiener Staatsoper, Sophie dans Le Chevalier à la rose avec Zubin Mehta à Florence et Susanna dans Les Noces de Figaro au Festival de Verbier avec Paul McCreesh. Cette saison, ses engagements comprennent notamment Les Noces de Figaro (Susanna), La Flûte enchantée (Pamina), L’Élixir d’amour (Adina) à la Wiener Staatsoper, Il Postino de Daniel Catan (avec Plácido Domingo) au Teatro Real de Madrid, ainsi que des concerts à Prague, à Halle et à la Mozartwoche de Salzbourg (avec Ivor Bolton). En plus des rôles cités, le répertoire de Sylvia Schwartz comprend ceux d’Amina (La Somnambule de Bellini), Norina (Don Pasquale de Donizetti), Morgana (Alcina de Handel), Arianna (Arianna a Creta de Handel), Valencienne (La Veuve joyeuse de Lehar), Despina (Così fan tutte de Mozart), Zerlina (Don Giovanni de Mozart), Ilia (Idoménée de Mozart), Servilia (La Clémence de Titus de Mozart), le rôle-titre de La Cecchina de Piccinni, Fiorilla (Le Turc en Italie de Rossini), Oscar (Un bal masqué de Verdi), Nanetta (Falstaff de Verdi), Ännchen (Der Freischütz de Weber). Elle prépare actuellement le rôle de Zdenka dans Arabella de Richard Strauss. Son premier disque en solo, consacré à des mélodies espagnoles et enregistré avec Malcolm Martineau, paraîtra en janvier 2013. Gaëlle Arquez Après une licence de musicologie, Gaëlle Arquez obtient en 2009 un premier prix de chant du Conservatoire de Paris (CNSMDP). Elle a étudié avec Malcolm Walker, Kenneth Weiss, Jeff Cohen et Susan McCulloch. Lauréate de plusieurs concours (Premier Prix du Wigmore Hall/Independant Opera Fellowship 2009/2011, Concours Yamaha Music Foundation of Europe en 2007, Bourses Musicales des Zonta Clubs de France en 2006), Gaëlle Arquez se produit en récital sur la scène du Teatro Marcello à Rome, à la Salle Pleyel dans la série « Prélude au concert » puis au Louvre dans le cadre du programme « L’Écoute du Louvre ». Elle est invitée à participer au Festival des Nouveaux Talents de Villers-sur-Mer, aux Journées Ravel à Monfort-l’Amaury et à l’Internationale Messiaen-Woche de Neuestadt en Allemagne. Elle a également interprété des œuvres de Messiaen à Karlsruhe et à la Musashimo Cultural Foundation de Tokyo. Entre 2007 et 2008, elle interprète le rôle de l’Enfant dans L’Enfant et les Sortilèges de Ravel et réalise sa première tournée en France. En 2009, elle chante le rôle-titre de La Petite Renarde rusée de Janáček pour le Conservatoire de Paris (CNSMDP) dans une production mise en scène par Vincent Vittoz et dirigée par Yann Molénat, rôle qu’elle reprend au Théâtre Royal de Wallonie de Liège et au Grand Théâtre de Reims. Pendant l’été 2010, elle se produit le temps d’un récital Messiaen/Wagner au Festival Messiaen au Pays de la Meije, à la demande de Pierre Boulez. Au printemps 2011, elle chante Dorabella (Così fan tutte) en concert sous la direction de Marc Minkowski. Parmi ses projets récents 14 10_11_MINKO_BACH_HANDEL.indd 14 05/11/12 16:02 BIOGRAPHIES ou à venir, mentionnons ses débuts à l’Opéra de Lille (Cendrillon de Massenet), sur la scène de l’Opéra National de Paris (Zerlina dans Don Giovanni) sous la direction de Philippe Jordan et au Théâtre de La Monnaie à Bruxelles (Médée de Cherubini). Gaëlle Arquez est soutenue par le Wigmore Hall/ Independent Opera Voice Fellowship. Delphine Galou Delphine Galou est née à Paris. Elle mène en parallèle des études de philosophie à la Sorbonne et des études de piano et de chant. Lauréate de plusieurs concours de chant, elle est désignée en 2004 parmi les « Révélation classique » de l’Adami. En 2000/2001, elle intègre Les Jeunes Voix du Rhin (Opéra National du Rhin), où elle aborde des rôles tels que Hänsel (Hänsel und Gretel), Lucretia (The Rape of Lucretia), Mercedes (Carmen). Entre 2002 et 2008, elle chante La Pietra del Paragone (rôle-titre) de Rossini à Rennes et Fribourg, Dido & Aeneas (Dido) de Purcell à Rennes, L’Enfant et les Sortilèges de Ravel à Angers-Nantes Opéra, Eugène Onéguine (Olga) à l’Opéra de Dijon, La Périchole (rôle-titre) à l’Opéra de Dijon, Il Mondo della luna de Haydn à Rennes et Luxembourg, Giulio Cesare (rôle-titre) à Caen, A Midsummer Night’s Dream (Hermia) à Nancy, Il Giustino (Eufemia) de Giovanni Legrenzi et Niobe (Nerea) d’Agostino Steffani au Festival de Schwetzingen. Les deux dernières saisons ont été marquées par deux nouvelles productions : Radamisto (Zenobia) au Festival Handel à Karlsruhe et Orlando furioso de Vivaldi (rôle-titre) à l’Opéra de Bâle. En 2010/2011, elle fait ses débuts au Royal Opera House, Covent Garden (Niobe) puis elle chante The Rape of Lucretia de Britten (rôletitre) à Angers-Nantes Opéra et Alcina de Handel (Bradamante) à l’Opéra de Saint-Gall. Au cours de la saison 2011/2012, on peut l’entendre à l’opéra dans Il Trionfo del tempo de Handel à la Staatsoper de Berlin sous la direction de Marc Minkowski et dans Alcina (Bradamante) à l’Opéra de Lausanne sous la direction d’Ottavio Dantone. Elle se produit par la suite au Theater an der Wien dans Il Ritorno d’Ulisse in patria de Monteverdi (Penelope) sous la direction de Christophe Rousset. En concert, elle a notamment chanté avec l’Ensemble Balthasar Neumann (Thomas Hengelbrock), I Barocchisti (Diego Fasolis), l’Accademia Bizantina (Ottavio Dantone), le Collegium 1704 (Václav Luks), Les Siècles (François-Xavier Roth), Les Arts Florissants (Paul Agnew), Le Concert des Nations (Jordi Savall) et l’Ensemble Matheus (Jean-Christophe Spinosi). Elle est l’invitée régulière du Festival de Beaune où on a pu l’entendre dans Rinaldo et Alessandro de Handel, Semiramide de Porpora, Juditha triumphans et Orlando furioso de Vivaldi. Parmi ses engagements récents, mentionnons Juditha triumphans de Vivaldi avec l’Accademia Bizantina et Alcina de Handel avec Les Talens Lyriques. Delphine Galou a participé à l’enregistrement de Teuzzone de Vivaldi sous la direction musicale de Jordi Savall, récemment paru chez Naïve. Colin Balzer La saison passée, le ténor canadien Colin Balzer a fait ses débuts newyorkais en récital à la Frick Collection. Il a également donné divers concerts avec l’Oratorio Society of New York, l’ensemble Musica Sacra (sous la direction de Kent Tritle) et Les Violons du Roy (Bernard Labadie). Il a chanté le Requiem de Mozart avec la Camerata Salzburg, Acis and Galatea de Handel sous la direction de Marc Minkowski à Grenoble, Niobe de Steffani au Festival de Musique Ancienne de Boston et Don Giovanni (rôle de Don Ottavio) au Bolchoï de Moscou. En 2009/2010, il a donné son premier récital américain programmé par la Philadelphia Chamber Music Society, chanté Le Messie avec les orchestres symphoniques d’Edmonton et de Toronto, fait ses débuts avec l’Atlanta Symphony dans la Messe du couronnement de Mozart dirigée par Roberto Abbado, interprété Idoménée et la Messe en ut mineur de Mozart à Salzbourg sous la direction de Marc Minkowski, la Passion selon saint Matthieu et des cantates de Bach avec Philippe Herreweghe et le Collegium Vocale de Gand, et incarné Don Ottavio dans Don Giovanni avec Louis Langrée au Festival d’Aix-enProvence et au Bolchoï. Parmi les temps forts des saisons précédentes, mentionnons le rôle-titre de L’Orfeo de Monteverdi à Edmonton, La Création de Haydn avec Yoav Talmi et l’Orchestre Symphonique de Québec, Le Messie de Handel avec le Calgary Philharmonic, le Requiem de Mozart avec le National Philharmonic ainsi que les orchestres symphoniques d’Indianapolis et du New Jersey, Elias de Mendelssohn avec le Toronto Mendelssohn Choir, The Fairy Queen de Purcell avec Early Music Vancouver, la Nelson Messe de Haydn lors d’une tournée en Belgique avec Philippe Herreweghe et le Collegium Vocale de Gand, la Brockes Passion de Handel en tournée européenne avec Marcus Creed et l’Akademie für 15 10_11_MINKO_BACH_HANDEL.indd 15 05/11/12 16:02 Alte Musik, ainsi que le rôle du Grand Prêtre dans Idoménée de Mozart avec Marc Minkowski au Festival d’Aix-enProvence. En concert, Colin Balzer s’est produit avec le Brabants Orkest, le Scottish Chamber Orchestra, l’Orchestre Symphonique du Luxembourg, le Chœur Bach de Munich, l’Orchestre Baroque de Leipzig, l’ensemble Tafelmusik de Toronto et les orchestres symphoniques de Victoria, d’Ann Arbor et de l’Oregon. Il a également chanté l’Italienisches Liederbuch de Wolf au Festival de Savonlinna en Finlande, Acis dans Acis and Galatea au Festival de Vancouver, ainsi que Boris Godounov de Mattheson et Psyché de Lully au Festival de Musique Ancienne de Boston. Il collabore fréquemment avec des chefs de renom tels que Leopold Hager, Bernard Labadie, Helmuth Rilling, Simone Young, Simon Preston, Gabriel Chmura, Christof Perick, Mario Venzago et Kenneth Montgomery. Particulièrement reconnu dans le domaine du récital, il a été accueilli au Wigmore Hall de Londres (accompagné par Graham Johnson), au Festival Britten d’Aldeburgh, au Festival de Musique de Chambre de Vancouver, au Festival Wratislavia Cantans en Pologne et au Festival de Baden-Baden. Ses enregistrements comptent à ce jour l’Italienisches Liederbuch de Wolf ainsi qu’une sélection de lieder d’Eisler et Henze. Lauréat des concours du Wigmore Hall (Londres), Hertogenbosch (Pays-Bas), Hugo Wolf (Stuttgart) et du 55e Concours International de l’ARD (Munich), Colin Balzer a également reçu la médaille d’or du Concours Robert Schumann de Zwickau. Né en ColombieBritannique, Colin Balzer a débuté son éducation musicale à l’Université de Vancouver avec David Meek avant de poursuivre sa formation avec Edith Wiens à la Hochschule für Musik de Nuremberg-Augsbourg. avec Les Musiciens du Louvre Grenoble. Il s’est également produit dans les rôles de Simone (Gianni Schicchi de Puccini) à Crémone et de Neptune (Idoménée Luca Tittoto de Mozart) à Bruxelles, Paris et Cologne Lors de la saison 2009, Luca Tittoto avec René Jacobs. En 2007, il interprète participe à une série de concerts dédiés Pluton dans L’Orfeo de Monteverdi à sainte Cécile (Purcell, Haydn) avec au Festival Monteverdi de Crémone Les Musiciens du Louvre Grenoble et sous la direction d’Andrea Marcon, Marc Minkowski à Paris, Bruxelles et puis au Festival d’Aix-en-Provence Londres. Par la suite, il incarne Gottardo avec René Jacobs. Il a également dans La Pie voleuse de Rossini à Bologne chanté Roucher (Andrea Chenier de et Reggio Emilia, Idoménée de Mozart Giordano) à Rovigo et Jupiter (Orphée à Aix-en-Provence, à Saint-Jacquesaux enfers d’Offenbach) au Teatro de-Compostelle, au Festival de Brême Lirico de Cagliari. Luca Tittoto est né et à Salzbourg. En août 2009, il fait à Asolo, dans la province de Trévise. ses débuts au Festival de Salzbourg En 2006, il remporte le Concours d’opéra en interprétant La Création de Haydn Giuseppe Di Stefano à Trapani, pour son et lors d’un concert dédié à Haydn et interprétation de Don Alfonso (Così fan Purcell avec Les Musiciens du Louvre tutte). En 2005, il incarne Basilio Grenoble. Il a chanté Le Messie de (Le Barbier de Séville de Rossini) à Handel avec Andrea Marcon au Festival Udine, et chante également dans de Bucarest et a fait ses débuts comme Le Couronnement de Poppée de Oroveso dans Norma de Bellini à Pise Monteverdi à Crémone avec Ottavio puis Pavie, Crémone, Côme, Brescia et Dantone. En 2006, il est Bonzo (Madame Trente. Il revient à Salzbourg l’année Butterfly de Puccini) à Gênes et suivante pour une représentation de la Don Basilio (Le Barbier de Séville de Messe en ut mineur de Mozart. En 2010, Paisiello) à Milan ; il chante également il fait ses débuts aux États-Unis dans la Graßmusik KV 42 de Mozart avec le rôle de Leporello (Don Giovanni) à l’Accademia Bizantina et Ottavio Dantone l’Opéra de Palm Beach, interprète Giove au Festival Spontini à Jesi ; à Gênes, dans La Calisto de Cavalli dirigée par il interprète le Requiem für Mignon de Andrea Marcon à Bâle et chante Créonte Robert Schumann. Au Teatro La Fenice dans Médée de Cherubini à Crémone. de Venise, il a chanté les Vespri di En 2008, il chante Don Alfonso (Così Natale de Galuppo ; à Udine et Trieste, fan tutte) à Bilbao, Raimondo (Lucia di Manfred de Robert Schumann. Il étudie Lammermoor de Donizetti) au Teatro actuellement avec le ténor Beniamino Comunale de Bologne, Alidoro (La Prior. Luca Tittoto a enregistré plusieurs Cenerentola de Rossini) à Cosenza, disques chez Harmonia Mundi et Naïve Quince (A Midsummer Night’s Dream Classics. de Britten) à l’Opéra de Nice, Figaro (Les Noces de Figaro) à Vicence et en Maria Valdmaa Espagne, et la Messe en si mineur de Maria Valdmaa est appréciée pour Bach à Saint-Jacques-de-Compostelle son beau soprano lyrique léger et ses 16 10_11_MINKO_BACH_HANDEL.indd 16 05/11/12 16:02 BIOGRAPHIES affinités avec la musique baroque, Renaissance et médiévale. Diplômée du Conservatoire Royal de La Haye (Pays-Bas), elle y a étudié avec Jill Feldman, Michael Chance et Peter Kooij. En tant que soliste, elle a chanté Le Messie de Handel, Shakespeare Ode de Linley, ainsi que La Passion selon saint Jean et diverses cantates de Bach. À l’opéra, elle a incarné le rôle-titre de Euridice de Jacopo Peri sous la direction de Christina Pluhar, Gasparina dans La Canterina de Haydn sous la direction de Sigiswald Kuijken, Zerlina dans Don Giovanni de Mozart et Angelica dans Orlando de Handel. Elle se produit également en ensemble, notamment avec le Chœur de Chambre Philharmonique Estonien, la Société Bach des Pays-Bas, L’Arpeggiata, l’Ensemble Vox Luminis et Egidius Kwartet & College. de Tallinn, l’ensemble estonien de musique ancienne Hortus Musicus, l’ensemble estonien de musique contemporaine NYYD Ensemble, les orchestres de chambre de Lituanie, de Prague, d’Australie, etc. Son répertoire va du baroque à la création contemporaine : les oratorios de Bach, de nombreuses cantates de Handel, Dido and Aeneas de Purcell, mais aussi des œuvres de Monteverdi, Respighi, Vivaldi, Mozart, Mendelssohn, Fauré, Reich, Pärt, Berio, et de compositeurs estoniens comme Mägi, Sink, Tamberg, Tormis et Tulev. Chambriste accomplie, elle a donné des concerts avec la Camerata Tallinn et le guitariste Heiki Mätlik. Elle est l’invitée régulière de nombreux festivals estoniens, dont le Festival de Musique ancienne d’Haapsalu et le Festival David Oïstrakh. Kaia Urb La soprano Kaia Urb est une interprète d’oratorio reconnue tant en Estonie qu’à l’étranger. Diplômée du Conservatoire National de Tallinn, elle a poursuivi sa formation avec Lilian Gentele à Stockholm. Depuis 1982, elle est membre du Chœur de Chambre Philharmonique Estonien. Elle a interprété des parties solistes dans de nombreux oratorios et a pris part à nombre de concerts et d’enregistrements. Kaia Urb a collaboré avec des chefs d’orchestre comme Tõnu Kaljuste, Neeme Järvi, Paul Mägi, Paul Hillier, Olari Elts, Juha Kangas ou Saulius Sondeckis, et des formations instrumentales comme le Hilliard Ensemble, l’Orchestre Symphonique de Göteborg, l’Orchestre Symphonique National Estonien, l’Orchestre de Chambre de Tallinn, l’Orchestre Baroque Yann Rolland De 1992 à 1994, Yann Rolland étudie le chant au sein de la Maîtrise de Radio France, puis au CNR de Paris et à la Maîtrise de Paris de 1994 à 1998. Il fait ensuite des études de sociologie et arrête la musique, jusqu’en fin de master à la Sorbonne. En 2005, il reprend la pratique du chant en voix de baryton au conservatoire du XVIIIe arrondissement de Paris dans la classe de Michel Piquemal. En 2006, il intègre la formation professionnelle de la Maîtrise de Notre-Dame à Paris, cette fois en voix de contre-ténor. Depuis, il participe à de nombreux concerts et enregistrements au sein de la Maîtrise de Notre-Dame ainsi qu’à des masterclasses, avec notamment Howard Crook, Noëlle Barker, Rinaldo Alessandrini, François Le Roux, etc. Il participe à des productions en tant que soliste, avec notamment Les Musiciens du Louvre Grenoble, ainsi qu’avec La Grande Écurie, en 2011, en tant que doublure du rôle-titre de Giulio Cesare de Handel dirigé par Jean-Claude Malgoire. En 2010 et 2011, il chante l’Oratorio de Noël de Bach à Notre-Dame-de-Paris et le Nisi Dominus de Vivaldi, des récitals Handel et Vivaldi avec Les Musiciens du Louvre Grenoble, ainsi qu’un programme Bach-Purcell-Pergolesi. Il se produit également en ensemble de solistes et en chœur, notamment au sein du Concert Spirituel et des Musiciens du Louvre Grenoble, ou encore dans des ensembles de musique Renaissance, tels l’Ensemble Clément Janequin, La Main Harmonique, Vox Cantoris, Trio Musica Humana, ainsi que dans des productions d’opéra telles Le Carnaval de Venise, King Arthur (Hervé Niquet), Platée (Marc Minkowski), ainsi qu’autour du répertoire sacré, notamment de musique française (Gilles, Campra, Charpentier, Bouteiller, Brossard, Certon), allemande (Messe en si, enregistrée en 2007 avec l’Ensemble Orchestral de Paris sous la direction de John Nelson, passions de Bach), italienne (Messe de Striggio, Hervé Niquet). Il participe à de nombreux enregistrements discographiques, notamment du Requiem de Bouteiller avec Le Concert Spirituel sous la direction de Hervé Niquet, de la messe Ave Sanctissima Maria de Pierre Certon, ainsi que d’œuvres de Attaignant avec l’ensemble Vox Cantoris, ou encore de motets et messes de musique romantique allemande (Mendelssohn, Brahms, Rheinberger) avec la Maîtrise de Notre-Dame-de-Paris. Il poursuit cette année sa formation au sein du département de musique ancienne du 17 10_11_MINKO_BACH_HANDEL.indd 17 05/11/12 16:02 Conservatoire de Paris, avec notamment Macchabée et d’autres oratorios de Howard Crook et Jean Tubéry. Handel, le Requiem de Mozart, Passio de Pärt, Ante finem saeculi de Tüür, Toomas Tohert des œuvres de jeunes compositeurs Le ténor Toomas Tohert a étudié le estoniens… En Estonie et à l’étranger, chant à l’Académie de Musique d’Estonie il a été amené à collaborer avec de de 1988 à 1995, auprès de Rostislav nombreux chefs d’orchestre, formations Gurjev. Il s’est perfectionné avec Virgilius musicales et ensembles vocaux – il Noreika et a participé à différentes travaille notamment depuis des années master-classes au Danemark. Depuis avec l’Orchestre Baroque de Tallinn. 2000, il est membre du Chœur de Uku Joller a pris part à différentes Chambre Philharmonique Estonien, productions d’opéras, dont Les Noces se produisant aussi bien en tant que de Figaro de Mozart à l’Opéra National choriste que dans des parties solistes d’Estonie ou La Cenerentola de Rossini d’oratorios. Il a notamment été soliste au Festival de Savonlinna. Il a chanté le dans la Missa Sancti Nicolai et la rôle-titre de Dido and Aeneas de Purcell Harmoniemesse de Haydn aux côtés avec l’Orchestre Baroque de Tallinn de l’Orchestre Symphonique National en concert et en enregistrement. Il a Estonien sous la direction de Tõnu également participé à Curlew River de Kaljuste, dans Estonian Ballads de Veljo Britten sous la direction de Paul Hillier Tormis, dans l’Oratorio de Noël de Bach et L’Isola disabitata de Haydn dans une sous la direction d’Andris Veismanis et production du Nargen Opera sous la dans La Passion selon saint Jean du direction de Tõnu Kaljuste. même compositeur sous la direction de Daniel Reuss. Il a également incarné Marc Minkowski quelques rôles à l’opéra, notamment D’abord bassoniste, Marc Minkowski dans Il Mondo della luna et Armida de aborde très jeune la direction Haydn dans des productions du Nargen d’orchestre, notamment sous le regard Opera. de Charles Bruck au sein de la Pierre Monteux Memorial School aux ÉtatsUku Joller Unis. À l’âge de 19 ans, il fonde Les Le baryton-basse Uku Joller est Musiciens du Louvre, ensemble qui diplômé en chant de l’Académie de participera activement au renouveau Musique d’Estonie. Par la suite, il s’est baroque et avec lequel il défriche aussi perfectionné lors de master-classes de bien le répertoire français (Lully, Harry van der Kamp en Holland et du Rameau, Campra, Marais, Mouret, Rebel, Hilliard Ensemble au Royaume-Uni. Mondonville…) que Handel (premiers En tant que soliste du Chœur de enregistrements du Trionfo del Tempo, Chambre Philharmonique Estonien, d’Amadigi et de Teseo, mais aussi il s’est produit en Europe, aux ÉtatsAriodante, Giulio Cesare, Hercules, Unis, en Australie et au Japon. Son Semele, les motets et la musique répertoire va du baroque à la musique d’orchestre), avant d’aborder Mozart, contemporaine – La Passion selon Rossini, Offenbach, Bizet ou Wagner. saint Jean de Bach, Le Messie, Judas Il sillonne l’Europe, avec ou sans son orchestre, de Salzbourg (L’Enlèvement au sérail, La Chauve-souris, Mitridate, Così fan tutte) à Bruxelles (La Cenerentola, Don Quichotte de Massenet, Les Huguenots de Meyerbeer, Il Trovatore en 2012) et d’Aix-enProvence (Le Couronnement de Poppée, Les Noces de Figaro, Idomeneo, un nouveau Sérail) à Zurich (Il Trionfo del Tempo, Giulio Cesare, Agrippina, Les Boréades, Fidelio, La Favorite), en passant par la Musikfest Bremen (avec laquelle s’est instauré depuis 1995 un partenariat régulier pour les productions des Musiciens du Louvre Grenoble). Régulièrement à l’affiche de l’Opéra de Paris (Platée, Idomeneo, La Flûte enchantée, Ariodante, Giulio Cesare, Iphigénie en Tauride, Mireille) et au Théâtre du Châtelet (La Belle Hélène, La Grande-Duchesse de Gérolstein, Carmen, Die Feen de Wagner en création française), il se produit dans d’autres théâtres parisiens, notamment l’OpéraComique, où il ressuscite La Dame blanche de Boieldieu, dirige Pelléas et Mélisande pour le centenaire de l’ouvrage en 2002 et Cendrillon de Massenet ; mais aussi à Venise (Le Domino noir d’Auber), Moscou (création scénique de Pelléas en Russie, mise en scène d’Olivier Py), Berlin (Robert le Diable, Il Trionfo del Tempo en 2012), Amsterdam (Roméo et Juliette, Iphigénie en Aulide et Iphigénie en Tauride), Vienne au Theater an der Wien (Hamlet en 2012) ou à la Staatsoper où Les Musiciens du Louvre Grenoble ont été en 2010 le premier orchestre français à se produire dans la fosse (Alcina de Handel). Directeur musical du Sinfonia Varsovia depuis 2008, Marc Minkowski est également l’hôte régulier d’orchestres symphoniques avec lesquels 18 10_11_MINKO_BACH_HANDEL.indd 18 05/11/12 16:02 BIOGRAPHIES son répertoire évolue de plus en plus vers le XXe siècle (Ravel, Stravinski, Lili Boulanger, Albert Roussel, John Adams, Henryk Górecki ou Olivier Greif). Régulièrement invité en Allemagne – par la Staatskapelle de Dresde, l’Orchestre Philharmonique de Berlin, <le Deutsches Symphonie-Orchester de Berlin ou les différents orchestres de Munich –, il dirige également le Los Angeles Philharmonic, les Wiener Symphoniker, l’Orchestre du Mozarteum de Salzbourg, le Cleveland Orchestra, le Mahler Chamber Orchestra, l’Orchestre de la Radio Suédoise, l’Orchestre de la Radio Finlandaise, l’Orchestre National du Capitole de Toulouse, l’Orchestre du Théâtre Mariinsky, jusqu’au tout jeune Qatar Philharmonic Orchestra. Après le succès remporté en 2009 par Les Musiciens du Louvre Grenoble et leur fondateur au Wiener Konzerthaus lors d’une intégrale des symphonies « londoniennes » de Haydn enregistrée live par Naïve – leur éditeur exclusif depuis 2007 –, la même salle les a accueillis pour l’enregistrement de l’intégrale des symphonies de Schubert (sortie en septembre 2012). En mai 2012 s’est déroulée la 2e édition de Ré Majeure, le festival que Marc Minkowski a créé sur l’Île de Ré. Au cours de la saison 2012/2013, Marc Minkowski dirige Lucio Silla de Mozart mis en scène par Marshall Pynkoski à la Mozartwoche de Salzbourg, dont il a été nommé directeur artistique. Coproduit avec le Musikfest Bremen, Lucio Silla sera repris à Brême en septembre 2013. Marc Minkowski fera ses débuts avec les Wiener Philharmoniker en mai 2013, et dirigera le London Symphony Orchestra dans Don Giovanni au Festival d’Aix-en-Provence en juillet 2013. Les Musiciens du Louvre Grenoble Fondés en 1982 par Marc Minkowski, Les Musiciens du Louvre Grenoble font revivre les périodes baroque, classique et romantique sur instruments d’époque. Depuis trente ans, l’orchestre s’est fait remarquer pour sa relecture des œuvres de Handel, Purcell et Rameau, mais aussi de Haydn et Mozart ou, plus récemment, de Bach et de Schubert. Il est également reconnu pour son interprétation de la musique française du XIXe siècle : Berlioz (Les Nuits d’été, Harold en Italie), Bizet (L’Arlésienne), Massenet (Cendrillon)… Parmi ses récents succès lyriques, citons Alcina de Handel à l’Opéra de Vienne, Così fan tutte de Mozart au Festival de Salzbourg et Idoménée de Mozart au Festival d’Aix-en-Provence, à la Mozartwoche et au Musikfest Bremen où l’orchestre se produit régulièrement depuis 1995. La saison 2012/2013 commence par la sortie du disque de l’intégrale des symphonies de Schubert chez Naïve. Puis l’Orchestre célèbre son trentième anniversaire par de nombreux concerts exceptionnels à Grenoble et à Paris avant de partir en tournée en Asie. En résidence à Grenoble depuis 1996, l’Orchestre développe de nombreuses actions d’éveil, de sensibilisation et de promotion de la musique classique sur le territoire rhônalpin via l’Atelier des Musiciens du Louvre Grenoble. Les Musiciens du Louvre Grenoble sont subventionnés par la Ville de Grenoble, le Conseil général de l’Isère, le Conseil régional Rhône-Alpes et le ministère de la Culture et de la Communication (DRAC Rhône-Alpes). Violons I Thibault Noally Rebecca Aeschbach Maria Papuzinska-Uss Mario Konaka Geneviève Staley-Bois Alexandrine Caravassilis Violons II Claire Sottovia Laurent Lagresle Caroline Lambelé Heide Sibley Alexandra Delcroix Vulcan Maïté Louis Altos Nadine Davin Deirdre Dowling Joël Oechslin Lika Laloum Violoncelles Frédéric Baldassare * Elisa Joglar Pascal Jessi Vérène Westphal Contrebasses Christian Staude * Clotilde Guyon Flûtes Florian Cousin Jean Brégnac Hautbois Jasu Moisio Gilberto Caserio Basson Nicolas André * 19 10_11_MINKO_BACH_HANDEL.indd 19 05/11/12 16:02 Trompettes Guy Ferber Jean-Baptiste Lapierre Emmanuel Alemany Timbales Martin Piechotta Orgue Francesco Corti * Luth Toshinori Ozaki * * Continuo 20 10_11_MINKO_BACH_HANDEL.indd 20 05/11/12 16:02 Et aussi… > CONCERTS > SALLE PLEYEL > La sélection de la Médiathèque MARDI 15 JANVIER, 20H LUNDI 25 MARS, 20H En écho à ce concert, nous vous proposons… Ballet des fées des forêts de Saint-Germain (création) Johann Sebastian Bach Passion selon saint Jean > Sur le site Internet http://mediatheque.cite-musique.fr Les Pages et les Symphonistes du Centre de Musique Baroque de Versailles Olivier Schneebeli, direction Jean-François Novelli, taille Le Schlemil Théâtre Julien Lubek, mise en scène Cécile Roussat, mise en scène Sylvie Skinazi, costumes Elodie Monet, scénographe Accentus Concerto Köln Laurence Equilbey, direction Deborah York, soprano Marijana Mijanovic, contralto Markus Schäfer, ténor, L’Évangéliste Emiliano Gonzalez Toro, ténor Johannes Weisser, basse Johannes Mannov, basse François Couperin Airs sérieux et à boire Marc-Antoine Charpentier Caecilia, virgo et martyr Michel Lambert Airs de cour Elisabeth Jacquet de La Guerre Cantate Musiciens des Arts Florissants Emmanuelle de Negri, soprano Marc Mauillon, baryton William Christie, direction, clavecin SAMEDI 2 MARS, 20H Johann Sebastian Bach Concerto pour hautbois BWV 1057 Concerto pour violon BWV 1042 Concerto brandebourgeois n° 3 BWV 1048 Concerto pour violon BWV 1041 Concerto pour hautbois et violon BWV 1060 Philharmonische Camerata Berlin Guy Braunstein, violon Ramón Ortega Quero, hautbois > CLASSIC LAB LUNDI 3 DÉCEMBRE, 19H Bach, l’incontournable Atelier d’initiation à la musique classique à La Rotonde (6-8 place de la Bataille de Stalingrad, 75019 Paris) > CITÉSCOPIE SAMEDI 26 ET DIMANCHE 27 JANVIER Le baroque : du berceau italien au modèle français Journée en compagnie de musicologues, incluant conférences et concerts. > SPECTACLE JEUNE PUBLIC MERCREDI 30 JANVIER, 15H Concerto luminoso (À partir de 6 ans) Musique baroque et lanterne magique (Les concerts sont accessibles dans leur intégralité à la Médiathèque de la Cité de la musique.) … de regarder dans les « Dossiers pédagogiques » : La famille Bach dans les « Concerts éducatifs » • Baroque : Johan Sebastian Bach dans les « Repères musicologiques » > À la médiathèque … d’écouter avec la partition : Dixit Dominus de Georg Friedrich Handel par le Monteverdi Choir & Orchestra, John Eliot Gardiner (direction) • Magnificat de Johann Sebastian Bach par The Sixteen Choir & Orchestra, Harry Christophers (direction) … de lire : Georg Friedrich Handel, Dixit Dominus de Sabine Bérard • Handel et ses oratorios : des mots pour les notes de Pierre Degott • Magnificat : Jean-Sébastien Bach, le Cantor de Paule du Bouchet Musique de Claudio Monteverdi, Giovanni Girolamo Kapsberger et Benedetto Ferrari > MARATHON BACH SAMEDI 6 ET DIMANCHE 7 AVRIL À la Cité de la musique et à la Salle Pleyel Proposé par Sir John Eliot Gardiner Compagnie Praxinoscope Ensemble La Rêveuse Anne-Marie Beaudette, soprano Florence Bolton, direction musicale, dessus et basse de viole Yoann Moulin, clavecin, orgue positif Benjamin Perrot, direction musicale, théorbe et guitare baroque Vincent Vergone, images, mise en scène Imprimeur : BAF | Licences no 757541-757542-757543 DIMANCHE 27 JANVIER, 16H30 … d’écouter un extrait dans les « Concerts » : Passion selon saint Jean de Johann Sebastian Bach par Les Musiciens du Louvre Grenoble, Marc Minkowski (direction) enregistré à la Salle Pleyel en 2010 • Il Trionfo del tempo e del disinganno de Georg Friedrich Handel par Les Musiciens du Louvre Grenoble, Marc Minkowski (direction) enregistré à la Salle Pleyel en 2007 Éditeur : Hugues de Saint Simon | Rédacteur en chef : Pascal Huynh | Rédactrice : Gaëlle Plasseraud | Graphiste : Elza Gibus | Stagiaires : Emma Granier, Colin Bevot. 10_11_MINKO_BACH_HANDEL.indd 21 05/11/12 16:02