A l`occasion de la rencontre "Union européenne – organisations

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A l`occasion de la rencontre "Union européenne – organisations
Communiqué de presse
A l’occasion de la rencontre « Union européenne – organisations
laïques », le CAL demande l’adoption de mesures concrètes et
volontaristes en matière de lutte contre l’exclusion sociale.
Dans le cadre du dialogue avec les organisations non confessionnelles prévu à l’article 17 du
Traité sur le Fonctionnement de l’Union européenne, les trois présidents en exercice des
institutions européennes, MM. Barroso, Buzek et Van Rompuy, ont reçu ces organisations
pour un temps de travail et un déjeuner ce vendredi 15 octobre au Berlaymont.
Etaient notamment invités, la Fédération Humaniste européenne (FHE) représentée par son
président David Pollock, le Centre d’Action Laïque (CAL), représenté par son président
Pierre Galand, l’Association Européenne de la Pensée Libre, la National Secular Society (UK),
Atheists Ireland et des obédiences maçonniques.
Il s’agissait de dresser l’état des lieux de la pauvreté en Europe, alors qu’on voit arriver la fin
de l’ « Année européenne de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale », à l’avant-veille
de la « Journée européenne pour l’éradication de la pauvreté » (17 octobre). Le CAL se réjouit
de cette opportunité de dialogue, qui permet aux non-croyants - qui représentent environ un
tiers de la population européenne - de faire entendre leur voix et leurs préoccupations – ce
qu’ont déjà pu faire les Eglises en juillet dernier.
Pierre Galand (CAL) a rappelé que « La crise économique et financière que nous venons de
connaître se double d’une crise sociale. A l’heure où moins de 20 % de la population
mondiale détient plus de 80 % des richesses de la planète, la solidarité n’est pas seulement
un impératif moral, elle est aussi devenue une nécessité rationnelle garante du bien-être de
tous. » Insistant sur les actions menées par le mouvement laïque en faveur d’une solidarité
active, M. Galand a ajouté : « Là où la charité - ou sa version non religieuse, la philanthropie visent à corriger les inégalités sociales sans chercher à les prévenir ou à les supprimer, la
solidarité est avant tout une exigence de justice sociale. Pour le CAL, la solidarité est donc
liée à une politique de distribution équitable des richesses qui, contrairement aux
pratiques caritatives, se doit d’être systématique, égalitaire et permanente. »
Si l’Union européenne fut au départ une communauté économique, son ambition actuelle,
qui consiste à se doter de pouvoirs politiques, la contraint à se préoccuper du bien-être de
toute sa population. Il est temps, si l’Europe veut réellement lutter contre la précarité qui
menace 84 millions d’Européens, qu’elle réalise concrètement « son principe fondamental de
solidarité » illustré par son engagement à « renforcer la prise de conscience du public sur ces
questions et (de) renouveler l'engagement politique de l’UE et de ses États membres dans la
lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale »1. Or, sur le plan concret, on a surtout vu
l’Europe accorder la priorité aux questions économiques et financières, et imposer des
mesures d’assainissement des finances publiques paradoxalement préjudiciables aux
populations les plus défavorisées. Le CAL attend de l’Europe qu’elle régule les marchés
financiers, endigue la grande fraude fiscale, établisse une taxation des transactions
1
http://www.2010againstpoverty.eu/about/?langid=fr
spéculatives pour lutter précisément contre la précarité de ses citoyens et prenne en
compte les réalités liées à des secteurs essentiels tels que le logement, l’école et le non
emploi ; et enfin, qu’elle mette fin au pouvoir exorbitant des lobbys économiques au sein
des organes de décision afin qu’elle clôture cette année de lutte contre l’exclusion sociale
par des mesures concrètes et volontaristes, et des règles contraignantes dans la ligne des
avancées sociales engrangées en Europe après la Deuxième Guerre Mondiale.
Contacts pour le CAL :
Pierre Galand, président ( +32 475 55 87 54)
Jean De Brueker, secrétaire-général adjoint (+32 2 627 68 17)

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