lundi 7 février 2011 à Clermont-Ferrand
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lundi 7 février 2011 à Clermont-Ferrand
lundi 7 février 2011 à Clermont-Ferrand EVENEMENT te-trois éditions. t à part n e m ême après tren o m m é, n lig u ob e te ag is ss èses, Il ex , un pa vie d’un festival e entre parenth une mis d’espace-temps, C'est une sorte -même. l’événement lui dans le cycle de jours. ue des derniers e la petite musiq ation et st lèv ge s’é , te ée an op int re ép l’é airs d' ment. qui s’inscrit entre e sélection aux ousent le mouve ne, is les échos d’un organisateurs ép les que l’on télépho et , ue ain iq ud st Car, à peine enfu so gi e lo ct rle ra pa nt n co l’o se e ps Culture, qu e, obstacles, le tem la Maison de la et qu’on file, fil Face aux ultimes ère les murs de chiffres abscons rri en de el te ré gi . le s’a e ire n up iso n déco uge prov Et voilà que l’o des mails, que l’o ée” sur tapis ro court, que l’on écrive … Souris “caféin ts ur ier week-end du co p em pr tro s ce ur é jo aim de ez et av i irs qu ulo J. Vous p de co mmence le jour file le long de tro le rideau. Pour que tout co urdine derrière so en ns qu’à l'instant e èt qu cli i qu ue iq errand ne fait se an t-F éc on m m la er teurs. Cl rit sp de l’e lui à mme ce gardez premiers specta ival de cinéma co e le regard des Parce qu’un fest ier film rencontr où la première image du prem lue. t de grâce abso Voilà son instan ue bruit blanc. Le reste n’est q Quotidien n°3 Cette année, la couverture est confiée à de jeunes photographes, qui, pour rappeler l’affiche du festival, photographient un couple composé d’une personnalité du festival accompagnée d’une figure locale d'un bar ou d'un restaurant de la ville. ▲ ▲ ▲ Voir légende page 10 >>> Sébastien Juillard 3 Z M 24 so deux compositeurs présents cette année au festival du court métrage, Paulo Furtado – membre du jury international – et Silvain Vanot – membre du jury national témoignent. Nous savons que les premiers films du cinéma d’antan – pas si “muets” que ça – étaient déjà illustrés par des musiciens, notamment des pianistes. Dès ses débuts, le cinéma a eu envie de se mettre en musique et il est intéressant de constater que l'arrivée du “parlant” a eu pour point de repère, en 1927, l’arrivée d’un chanteur de jazz sur ses bobines… 4 Balbutiements, premier “scat”, premiers “doo-waps”… Les rapports entre la musique et l’image n’ont cessé par la suite de s’enrichir en établissant des relations symbiotiques entre le musicien et le réalisateur : que serait la série Twin Peaks sans la discrète omniprésence des thèmes et des ambiances musicales de Badalamenti ? Que seraient les westerns sans Ennio Morricone ? Musiques et films, mélodies et images se répondent : dans les longs métrages de Jaques Demy, dans ceux de Michel Legrand, les situations les plus anodines, les plus quotidiennes, sont autant de prétextes pour mettre en scène chansons et chorégraphies. Depuis les années 80, l’arrivée du clip a accentué le phénomène. Il n’est guère aujourd’hui de films, longs ou courts, qui ne s’appuient sur une trame musicale, une bande originale qui parfois – souvent – devient un point de repère, le facteur d’identification d’une réalisation cinématographique. Les cinéastes ont appris à aimer la musique ; les musiciens aiment travailler aujourd’hui avec les réalisateurs. Paulo Furtado Legendary Tigerman : pique-nique de blues en super8 Comment êtes-vous devenu “The Legendary Tigerman”, le légendaire homme-tigre ? Très simplement. J’ai commencé à jouer mes chansons en m’accompagnant avec une guitare, puis avec une grosse caisse et une “charley”. Il me fallait un nom de scène. J’ai pensé à la chanson du bluesman Rufus Thomas. Cela m’amusait de qualifier un projet de “légendaire” avant même qu’il n’existe ! Paulo Furtado jouera en “live” en préambule de deux des séances de “Décibels 1” (DB1). Il sera ce soir, à 19 heures, à la salle des Frères-Lumières (Cité universitaire, 25 rue Louis-Dollet) et vendredi, 20 heures 15 à la salle Comédia (17, rue Gaultier-de-Biauzat). Femina, c’est le titre de votre album et d’une collection de 8 films tournés en super8, assortie d’un documentaire racontant leur enregistrement. Peut-on parler de clips ? Ce sont plutôt des courts métrages musicaux que des clips : je voulais retrouver l’innocence et la spontanéité des vieux films de famille où il ne s’agissait que de capter l’ambiance des scènes de la vie quotidienne, comme celle d’un pique-nique… De ce point de vue, ces films s’apparentent aussi à des documentaires. L’idée de Femina a débuté avec Asia Argento, en travaillant avec elle sur Life’s ain’t enough for you. Je me suis rendu compte que, depuis une dizaine d’années, mes chansons parlaient des relations avec les femmes sans qu’elles ne soient présentes, qu’elles ne s’expriment. C’était un rapport systématiquement unilatéral. A partir de ce constat, j’ai voulu un album où chacune des chansons soit le fruit d’une collaboration. Pas un duo classique mais un échange entre A bike ride (A bicyclette) de Bernard Attal, musique : Silvain Vanot, Etats-Unis. 2009. ons par seconde deux univers, celui de mes partenaires et le mien. J’ai travaillé de manière intuitive en partant de la musique puis en contactant des personnes qui pouvaient avoir des relations particulières avec chacun des morceaux réalisés. Silvain Vanot Est-ce que des cinéastes particuliers ont influencé votre manière de filmer sur ce projet ? Je suis un grand fan de Jarmusch et Fassbinder mais je ne voulais pas avoir un rapport cérébral avec l’image. Dans ces petits films, ce n’est pas la technique qui est importante : si on doit parler d’influence, j’ai beaucoup plus pensé aux films super8 que projetait mon père quand j’étais enfant ! Comment êtes-vous passé du monde de la chanson à celui de la musique pour films ? Pour moi, c’est toujours de la musique. Chanteur, je me percevais déjà plus comme musicien que comme interprète. A mon sens, que ce soit à travers des images ou sur une scène, il s’agit surtout d’aider un sentiment à surgir. C’est le public, en fait, qui dessine le profil d’un artiste. Je ne suis pour rien dans la page Wikipedia qui m’est consacrée mais ça m’a amusé de voir que j’y figurais essentiellement comme compositeur de musique de film, alors que les gens qui viennent me voir en concert ne s’intéressent, en général, pas du tout à cet aspect-là de mon travail ! Mes domaines d’intervention musicale se rejoignent rarement. C’est très bien ainsi. Entre musique de film et chanson, le rapport à l’ego est différent. Ne pas se retrouver au premier plan de temps en temps, c’est rafraîchissant ! Comment vivez-vous la projection sur grand écran de ces films dont la démarche peut être qualifiée d’intimiste ? J’aime beaucoup l’idée que les films soient projetés et puissent bénéficier d’un retour immédiat du public. Il se crée un rapport de complicité avec chacun des spectateurs. Je me sens un peu comme un voyeur qui transmet sa vision d’une femme à des inconnus. Dès que l’on commence à filmer, il y a un jeu qui se crée : on entre dans une représentation. Si mes films fonctionnent, c’est grâce à la complicité qu’il y a eu à un moment entre mes partenaires et moi et mon envie était de transmettre cette complicité au spectateur. Aider un sentiment à surgir Vous arrive-t-il de composer une chanson qui deviendra la musique d’un film, et inversement ? La musique trouve sa destination d’elle-même. Généralement, on me sollicite pour créer des musiques de film. Avec la chanson, la différence, c’est que j’initie la commande ! Mais même une musique destinée à créer une ambiance doit avoir selon moi une force mélodique pour générer des émotions. J’appréhende la musique comme un travail sur la matière sonore et, partant de ce postulat, l’univers de la chanson me paraît plus limitée que celui de la création de musique de film. On privilégiera tel instrument pour telle compo- sition, l’accordéon pour la variété française, l’ukulélé pour une partition plus exotique… Je trouve intéressant d’utiliser une palette plus large d’instruments, d’accorder plus de place aux arrangements. Il m’arrive souvent de “préparer” les instruments quand je produis une musique de films ; de jouer, par exemple, de la guitare à l’archet, pour créer une ambiance sonore particulière. Si, sur scène, je m’amuse à ce genre d’exercice pour une chanson, elle rentre immédiatement dans une catégorie particulière, elle devient “expérimentale”. C’est plus réducteur. Mais je constate souvent que les réalisateurs ont des définitions beaucoup plus précises, plus tranchées, que moi sur les concepts de musique et d’habillage sonore ! Est-ce que votre travail de musicien influe sur votre manière d’”écouter” les films ? Je ne crois pas. Bien sûr, je porte une attention particulière à la bande originale mais je privilégie toujours l’émotion : j’aime, je n’aime pas, je suis touché, ému, interpellé… Je refuse de me comporter en juge ou en critique. Je préfère être remué, bouleversé par une série d’images, entrer dans une communion empathique et émotionnelle avec l’ensemble des spectateurs présents dans la salle. Je me dis que si l’émotion est présente, si elle est partagée, alors le film a un sens. >>> François Doreau My Score + L’aventure de la bande-son Depuis 2008, le dispositif My Score (financé et co-organisé par le Conseil régional d’Auvergne, Sauve qui peut le court métrage, La Coopérative de Mai, Europavox et le Transfo) permet d’encourager la création de musiques originales pour les courts métrages. Une recherche et une production qui s’organisent en plusieurs étapes, pendant et après le festival. Cette année, les musiciens Julien Bruhat et Thibault Cohade ont été sélectionnés pour travailler sur la bande-son du film Fard de David Alapont et Luis Briceno, qui a reçu le Prix SACD du meilleur film d’animation francophone au festival de Clermont-Ferrand 2010. Le compositeur Martin Wheeler* les guidera dans l’initiation à ce singulier artisanat qu'est la confection d'une bande sonore. >>> François Doreau * : il a notamment réalisé la musique de trois films projetés cette année au festival : Diane Wellington d’Arnaud des Pallières, Anne et les tremblements de Solveig Anspach et Correspondances de Laurence Petit-Jouvet 5 SQP le quotidien 6a12 N3_SQP le quotidien 06/02/11 17:11 Page1 6 SQP le quotidien 6a12 N3_SQP le quotidien 06/02/11 17:11 Page2 PORTRAIT avec les plus grands : Patrice Chéreau, Jacques Lassalle et Claude Régy. Qu’est-ce qui vous motive pour passer à la réalisation ? C’est la mémoire des Arméniens. Mon premier film est un documentaire. Il se fait presque naturellement. Antenne 2, la chaîne de télévision de l’époque, me propose d’écrire un film qui s’appellera Que sont mes camarades devenus. Je suis le premier à avoir fait un film sur la reconnaissance du génocide arménien. Vous réalisez ensuite plusieurs courts métrages assez stylisés… Après avoir créé ma société de production, je réalise mon premier film personnel, J’ai bien connu le soleil. C’est le fruit d’un amour passionné pour André de Richaud, un écrivain français dans lequel je me suis retrouvé. Lorsqu’il La Récompensé par la Palme d’Or pour Chienne d’histoire en 2010 à Cannes, l’acteur, metteur en scène de théâtre et réalisateur Serge Avédikian préside cette année le jury de la compétition nationale. Entretien. ● ● ● ENTRETIEN AVEC SERGE AVÉDIKIAN Quel âge avez-vous ? 55 ans et je mesure 1,74. Quelle est votre nationalité ? Français. Comment êtes-vous arrivé en France ? Je suis arrivé en train à Paris en 1970. Je venais d’Arménie soviétique, j’avais 15 ans. Je suis allé jusqu’au bac et chemin faisant je suis devenu acteur. Ma langue maternelle est l’arménien malgré l’imposition du russe, dans mon pays, par le régime soviétique. Quant au français, je l’ai appris dès le plus jeune âge à l’école française d’Erevan, j’allais à l’école française. Mes parents ont échappé au génocide qui a eu lieu en 1915 sous l’empire Ottoman. Ils se sont exilés en France et ont décidé de retourner en Arménie soviétique. Au- jourd’hui je suis Arménien de culture, de souche soviétique par l’éducation et Français par adoption. En tant qu’acteur vous réussissez tout de suite… Trop vite. Je n’étais pas prêt, j’avais 24-25 ans quand j’ai tourné dans Nous étions un seul homme de Philippe Vallois et Le pull over rouge de Michel Drach. La presse en parlant de moi titrait “le marginal devenu vedette”. Vous étiez alors un marginal ? Dans le sens où je viens d’une famille ouvrière et immigrée, oui. J’avais le complexe du paysan qui arrive à la ville. Vous refusez ensuite des rôles dans des films commerciaux… Après ces deux gros succès, je suis revenu au théâtre. J’ai travaillé dans le troisième. C’est la violence de l’homme sur l’homme qui parfois est inimaginable. Cette violence, les Arméniens n’ont pas pu la circonscrire parce qu’il n’y pas d’images, contrairement à la Shoah. Peut-on rapprocher pour vous la Shoah du génocide arménien ? Il y a un lien très direct et une évolution. Le génocide arménien a été exemplaire par le côté artisanal que les jeunes turcs de l’Empire ottoman avaient mis en œuvre. Plus d’une moitié de la population a alors péri. Chienne d’histoire compare presque les Turcs aux nazis. Ils mettent déjà en œuvre des camps… Pour moi, le génocide arménien est déjà le fruit d’une européanisation de l’extermination de masse. Les jeunes turcs se disent voie d’un maître écrit “j’ai du sang jusqu’au fond de ma jeunesse” je m’identifie complètement. Ce qui est extraordinaire, c’est qu’à travers ce film on a l’impression de vous entendre vous parler. Et tous vos films semblent un peu parler de vous. Êtes-vous égocentrique ? Je suis égocentrique sans “ego”. Je suis au centre de quelque chose qui me dépasse, d’une histoire non résolue et d’un inconscient collectif. Pourquoi passer à l’animation avec Ligne de vie en 2002, Un beau matin en 2005 et puis Chienne d’histoire en 2010 ? Les sujets que je voulais mettre en scène étaient tellement violents qu’il était impossible pour moi de le faire avec des prises de vues réelles. La barbarie traverse ces trois films. Le nazisme dans le premier, la contamination totalitaire dans le second et les jeunes turcs éradiquant les chiens de Constantinople européens. Ils ont fait leurs études à Vienne, à Zurich ou à Paris. Quand ils vont – comme cela s’est vraiment passé et comme Chienne d’histoire le décrit – “éradiquer les chiens”, ils le font en se revendiquant de l’Europe. Ils refusent de tuer directement et mettent les chiens sur une île, où ils meurent. Ces jeunes turcs n’assument pas comme le génocide arménien ne sera pas assumé. La Palme d’Or vous a-t-elle offerte plus de visibilité ? C’est formidable, cela a permis au film de faire le tour du monde. Ce film est même passé à la télévision en Turquie. Mon prochain film est un documentaire, il s’appelle Histoire de chiens. Encore des chiens ? Il faut croire que le chien étant l’animal domestique le plus proche de l’homme, il est également son souffre-douleur idéal. Plus sérieusement, il s’agira d’un documentaire situé à Istanbul et filmé à hauteur de chien. >>> propos recueillis par Donald James 7 SQP le quotidien 6a12 N3_SQP le quotidien 06/02/11 17:11 Page3 PRO EN SHORTS Raggio Verde : subti promo accessibility t Raggio Verde subtitles company (the name comes from Piero Clemente and Barbara Bialkowska in hommage to Rohmer’s Rayon vert) was born of our experience in films. I have worked in the industry in many different sectors since 1974. RaggioVerde les sous-titres 8 au service de l’accessibilité La société de sous-titrage Raggio Verde (ainsi baptisée par Piero Clemente et Barbara Bialkowska en hommage au Rayon vert de Rohmer) travaille dans différents secteurs du cinéma depuis 1974. Piero Clemente, en quoi consiste votre travail ? Notre travail principal est le sous-titrage de films pour le cinéma et pour la télévision, soit par vidéo projection dans les festivals, soit par incrustation sur les support fixes (Beta, DVD, 35 mm.). Les sous-titres dans les festivals sont projetés (comme à Clermont-Ferrand) en synchro avec le film. Nous réalisons des sous-titres de et vers toutes les langues. Mais nous réalisons aussi des soustitres pour malentendants et des descriptions audio pour malvoyants, avec un projet qui s’appelle Cinéma Sans Barrières. Pour les sourds, ce sont des sous-titres simples avec la transcription du dialogue et la description des sons et des musiques du film ; pour les aveugles, nous réalisons un texte de description de la scène à l’écran (lumières, couleurs, images, etc.). Une fois que le texte a été écrit, il est lu par un speaker, enregistré dans notre studio d’enregistrement puis synchronisé. Pendant la séance, les personnes aveugles peuvent suivre la description du film à l’aide de casques sans fil. Les sous-titres et la description sont diffusés en salle à partir d’un ordinateur et avec un logiciel conçu par notre partenaire EVM Service de Marco Stefani. Dernièrement, nous avons lancé le projet Théâtre Sans Barrières avec le même système. Est-ce que vous pourriez définir en quelques mots votre relation au festival de Clermont-Ferrand ? Le festival de Clermont-Ferrand a été notre inspiration pour la création de notre propre festival du court métrage que nous avons conçu et réalisé pendant 13 années consécutives à Siena, une très jolie ville d’Italie. A ClermontFerrand, nous avons appris la vraie consistance du court métrage et de son monde. D’aucuns, les plus malicieux, disent que nous avons “copié” le Festival de ClermontFerrand. C’est vrai ! Et nous le revendiquons même dans le catalogue de la première édition. Nous avons copié le meilleur modèle de festival possible dédié au court métrage et nous l’avons adapté à notre culture italienne et à nos possibilités. Il faut, de toute façon, savoir copier. Qu’attendez-vous du festival 2011 ? J’aimerais que les festivals et les producteurs de films, à partir du court métrage, commencent à penser un peu plus aux exigences des personnes qui ont des problèmes de vue et d’audition. Non seulement en terme d’audience mais aussi en terme de partage de la culture. Le marché de Clermont-Ferrand peut être le meilleur lieu pour lancer cette idée. J’espère qu’on pourra avoir des festivals et des films accessibles à tous. Nous pouvons y participer. >>> propos recueillis par François Doreau Piero Clemente, what exactly do you do? Our primary job is subtitling films for cinemas and television, either by video projection in festivals, or by writing onto the format (Beta, DVD, 35 mm.). Subtitles at festivals are projected (like in ClermontFerrand) and synchronized with the film. We make subtitles from and to all languages. But we also do them for hearing impaired and with descriptions for the seeing impaired – through a project called Cinéma Sans Barrières (Film Without Barriers). For the deaf, it’s simply the subtitles with transribed dialogue and description of all the sounds and music of the film ; with the blind, we create a text describing the scene (light, color, images, etc.) Once the text has been written, it is read by a voice artist, recorded in SQP le quotidien 6a12 N3_SQP le quotidien 06/02/11 17:11 Page4 +OU — COURT Contes moting Soirée titles y to all our sound studio, then synchronized. During the screening, blind people can follow the film with cordless headphones. The subtitles and descriptions are sent to the movie theater from a computer with software designed by our partner Marco Stefani’s EVM Service. Recently, we launched Théâtre Sans Barrières (Theater Without Barriers) with the same system. - Could you describe your relationship with the festival de Clermont-Ferrand ? Le festival de ClermontFerrand has inspired us to create our own Short Film Festival which we founded and have been running now for 13 straight years in the beautiful city of Siena. In Clermont-Ferrand, we have learned the real breadth of the world of short films. Some may accuse us of copying the Festival de Clermont-Ferrand. It’s true! And we proudly mention this in the catalogue of our 1st festival. We copied the best possible model of a short film festival and we have adapted it to our Italian culture. In fact, when something is good, we should know when and how to copy. - What do you expect for the Festival of 2011 ? I would like for festivals and film producers, starting with short films, to think more about the demands of people who have difficulty hearing and seeing. It should be seen not only in terms of audience, but also regarding the sharing of culture. The market of Clermont-Ferrand could be the best place to launch this new idea. I hope from there that we could someday have festivals and films that are accessible for everyone. We can participate in making this happen. >>> François Doreau à jour allemande ● ● ● Pour la sixième année consécutive, le festival accueille la Soirée allemande au cours de laquelle sera présenté le DVD “Coup de cœur 2011”. Pour cette Soirée, un programme “Coup de cœur” (composé de courts métrages choisis parmi les nombreuses candidatures allemandes envoyées au festival cette année) a été sélectionné par les différents partenaires du projet : l’agence du court métrage de Hambourg (KurzFilmAgentur Hamburg), l’association allemande du court métrage (AG Kurzfilm), German Films Service + Marketing ainsi que le festival de Clermont-Ferrand. Après cette première, le DVD “Coup de cœur 6” soustitré en allemand, français, espagnol et anglais partira en tournée à travers les GoetheInstituts du monde entier et sera présenté dans différents festivals de court métrage. >>> Rendez-vous aujourd’hui, à 18heures, salle Georges Conchon. ● ● ● Une projection, organisée en partenariat avec le CRDP d'Auvergne, sera également proposée aux établissements scolaires de l 'Académie. >>> mercredi 9, à 9h30, à l’auditorium du CRDP. Zabou Breiman ● ● ● A l'occasion du cocktail du lundi 7 février 2011 organisé à l'hôtel Océania pour la remise du Prix 2011 du Prix France Télévisions du Court Métrage, plusieurs membres du jury seront présents : Zabou Breitman, présidente du Jury, Daniel Goudineau, directeur de France 3 Cinéma, et Fred Prallet-Dujols, directeuradjoint des Acquisitions. ●●● ENTRETIEN AVEC MARC BRUNIER-MESTAS GRAVEUR ET ESTAMPEUR D ans le cadre d'une exposition intitulée “Conte courant”, le festival du court métrage a réuni 26 artistes-plasticiens de la région autour de la figure essentielle du Petit Chaperon Rouge. Chacun y est allé de son idée. Le conte est-il un matériau important de votre imaginaire ? En fait, j'ai toujours un conte qui traîne dans ma tête. Ces récits possèdent un fort caractère social, parlent beaucoup de libertinage, d'érotisme et incitent à une réflexion sur nos relations avec les autres. Comment avez-vous abordé l'histoire du Petit Chaperon Rouge ? Ce conte évoque une jeune fille, une proie facile qui réunit l'insouciance et la séduction. Elle fait face à un prédateur dont le rôle a orienté mon travail. Il est très présent. C'est donc une histoire sombre mais j'ai voulu instiller un peu de légèreté dans tout ça par un choix formel particulier. Quelle représentation artistique du conte vous semble la plus intéressante ? J'en citerai deux. D'abord la version de Walt Disney, pour son côté burlesque. Ensuite, l’ensemble du travail de Gustave Doré sur le sujet. >>>L’exposition “Conte courant” est installée à l’Espace municipal Pierre Laporte (3e étage du centre Jaude). Ouvert de 11 heures à 18 heures. Entrée libre. >>> Sébastien Juillard 9 SQP le quotidien 6a12 N3_SQP le quotidien 06/02/11 17:11 Page5 AUTOUR DE ▲ ▲ ▲ EXPRESSO Rencontres réalisateurs/public Mardi 8 février - Salle GRIPEL Programmes français, internationaux et labo (sous réserve de changements) Animées par Alain Burosse, Michel Coulombe et Claude duty 9 h 30 F1 Shadows of Silence Françoise Siggil F5 Branque brol tambours Au bord du monde Tomatl: chronique de la fin d’un monde 10 h 30 F5 Chair disparue Benoît Leleu Hervé Coqueret, Cécile Bicler Luis Briceno Pascal Mieszala F7 Dr Nazi J’aurais pu être une pute Joan Chemla Baya Kasmi F9 Chernokids Smoking et trompette Deux inconnus Clément Deltour Raphaël Potier Lauren Wolkstein, Christopher Radcliff 11 h 30 L3 Après moi 10 Pradeepan Raveendran Elsa Duhamel Rémi Mazet People’s Republic of Zoo Turning Benjamin Flouw, Thomas Bozovic Fang Anguo, design Karni Arieli, Saul Freed I4 Rain Salar Chang-Hao Hsu Nicholas Greene 12 h 30 I4 Coral Ignacio Chaneton I5 Ambiente Familiar Los minutos, las horas Six Strands Unfunny Game Carlos Leiva Janaina Marques Chaitanya Tamhane Jong-chul Park I2 Ela Batn el-Hoot Hazim Bitar Ça suit son court, le quotidien du Festival du court métrage de Clermont-Ferrand est réalisé par Sauve qui peut le court métrage. Directeur de la publication : Jean-Claude Saurel. Rédacteur en chef : Caroline Drillon Journalistes : François Doreau, Donald James, Sébastien Juillard, Frédéric Sauvadet Traducteur : Kartik Singh. Photographes : Rémi Boissau, Michel Vasset. Mail de la rédaction : [email protected] • Boîte N° 167, Salle de presse Piscine. Régie publicitaire : Éric Wojcik, [email protected] Conception et réalisation graphique : Vice Versa Clermont-Ferrand 04 73 90 94 05. Impression : Imprimerie de Bussac. Dépôt légal à parution. Issn : 1277-6122 © Sauve qui peut le court métrage, 2011. Droits réservés. LÉGENDE COUVERTURE + La photographe >>> Agathe Mignaval clermontoise, étudiante en histoire de l’art et en photographie. Elle pratique surtout la photo argentique, depuis six ans. Elle est passionnée par le monde de l’image, qui, pour elle, reste le support le plus universel qui soit. C’est un outil d’information et d’expression qui lui permet de dénoncer, montrer et ressusciter ce que l’on ne voit plus par la force de l’habitude. Agathe est bénévole pour cette édition du festival au trombinoscope. Cela lui permet de pratiquer sa passion tout en participant à un événement culturel devenu pour elle incontournable. L’image >>> Solveig Anspach est une réalisatrice franco-americano-islandaise. Elle est l’auteur reconnue de longs et courts métrages, dont plusieurs ont été sélectionnés au festival de Clermont-Fd. Membre du jury national en 2000, elle revient cette année et nous présente son dernier court Anne et les tremblements. Une longue histoire, donc. Stéphane Majeune, ancien vigneron, s’est associé, il y a 5 ans de cela, avec David Chastany et François Feuillet. Réunis par leur goût pour les vins naturels, le trio du Bancal a su trouver l’équilibre et se forger une solide réputation grâce à une carte des vins foisonnante et à une cuisine simple et savoureuse. Elles étaient une fois : rencontre en contes ● ● ● La galerie Balthazar nous présente, durant toute la durée du festival, les contes biscornus et teintés d'humour des artistes Ipiolo et Bohête. La première a découpé méticuleusement du papier noir pour y dessiner des silhouettes d'animaux hirsutes, qu’elle inscrit dans des mises en scène souvent drôles et parfois absurdes, à l’instar d’un casting auquel participe le Petit Chaperon Rouge. “Je me suis inspirée des créations de Lotte Reiniger pour mettre en scène mes découpages. Comme dans mon travail de gravure, j'aime développer un rapport sensuel à la matière et je n'ai jamais utilisé de colle sur les papiers.” Parallèlement, les curieuses boîtes de Boête ont un aspect mystérieusement rétro et l'accès à ce qu'elles recèlent demande un brin d'imagination. Poupées démantibulées, pommes en plastique emprisonnées dans des boîtes insolites, c’est à une forme d'exploration surréaliste et grinçante de l'univers des contes que l’artiste convie le visiteur: “J'ai voulu traiter l’image de la femme à travers les contes, mettre en place et partager une sensation d'enfermement, jouer sur tous les concepts qui se rattachent à une histoire imaginée : les souvenirs, la peur, les fantasmes, le rêve… Cela m'intéresse de laisser le visiteur se promener sur un fil entre le merveilleux et l’aspect plus cruel des contes !” >>> A découvrir à la galerie Balthazar, 6 rue Savaron. Ouvert tous les jours de 11 heures à 19 heures. L’entrée est libre. SQP le quotidien 6a12 N3_SQP le quotidien 06/02/11 17:11 Page6 SQP le quotidien 6a12 N3_SQP le quotidien 06/02/11 17:11 Page7