focus maguy marin - Charleroi

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focus maguy marin - Charleroi
DOSSIER DE PRESSE
FOCUS MAGUY MARIN
SINGSPIELE
19 & 20 | 11 2014 - BRUXELLES - THÉÂTRE 140
MAY B
30 | 01 2015 - CHARLEROI - PBA
BiT
Création 2014
08 & 09 | 05 2015 - CHARLEROI - CHARLEROI DANSES / LES ÉCURIES
PRESSE
Be Culture (SPCC)
T + 32 (0)2 644 61 91
[email protected]
—
CHARLEROI DANSES Centre chorégraphique de la Fédération Wallonie-Bruxelles
CHARLEROI SIEGE SOCIAL : Bld Pierre Mayence 65c - B 6000 Charleroi
BRUXELLES : Rue de Manchesterstraat 21 - B 1080 Bruxelles
T + 32 (0)71 20 56 40
F + 32 (0)71 20 56 49
[email protected]
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Chorégraphe protéiforme au parcours intensément riche, Maguy Marin fut invitée régulièrement et quasi
exclusivement ces dix dernières années en Belgique par Charleroi Danses avec notamment les
spectacles Umwelt, Turba et Salves. Cette saison, nous renouvelons notre fidélité à l'artiste avec la
programmation de trois pièces dont deux créations: Singspiele, magnifique solo jouant sur les
métamorphoses, May B, pièce maîtresse et incontournable et enfin sa nouvelle pièce de groupe, BiT.
En partenariat avec le PBA et le Théâtre 140, nous célébrons l'excellence et l'exigence de cette
chorégraphe au regard unique sur le monde et l'humain.
MAGUY MARIN
La course de la vie
Il y a un lieu de naissance, autre qu’une ville. Toulouse. Un emplacement atteint suite à une série de déplacements
provoqués par des mouvements politiques en Espagne. Ainsi, grandir par là, en France, au tout début des années 50.
Puis il y a un désir de danser qui se confirme par un enchaînement d’études - de Toulouse, à Strasbourg puis à Mudra
(Bruxelles) Maurice Béjart, Alfons Goris et Fernand Schirren … dans lequel se manifestent déjà des rencontres : les
étudiants acteurs du Théâtre National de Strasbourg. Une volonté qui s’affirme avec le groupe Chandra puis au Ballet
e
du XX siècle. Le travail de création s’amorce aux côtés de Daniel Ambash, et les concours de Nyon et de Bagnolet
(1978) viennent appuyer cet élan.
Faire à plusieurs
De 1980 à 1990, portée par la confiance de l’équipe de la Maison des arts de Créteil, la recherche se poursuit avec
Christiane Glik, Luna Bloomfield, Mychel Lecoq et la complicité de Montserrat Casanova. Une troupe se constitue
renforcée par Cathy Polo, Françoise Leick, Ulises Alvarez, Teresa Cunha, et bien d’autres encore. Chercher toujours,
avec une composante, une compagnie qui deviendra en 1985 le Centre chorégraphique national de Créteil et du Valde-Marne. Une tentative de travailler à plusieurs et pouvoir en vivre, soutenue par une intense diffusion de par le
monde. En 1987, la rencontre avec Denis Mariotte amorce une collaboration décisive qui ouvre le champ des
expériences. Les points de vue commencent à se décaler et se prolongent de manière à approfondir un
questionnement mutuel, un entretien à bâtons rompus sans cesse en mutations et contradictions hors des cadres d'un
champ artistique spécifique. Après de nombreuses pièces nées de cette réflexion, ce dialogue prendra, en 2004, la
forme d’un duo intitulé Ça quand même.
Faire - défaire - refaire
1998, une nouvelle implantation. Un nouveau territoire pour un nouveau Centre chorégraphique national à Rillieux-laPape, dans le quartier de la Velette. Avec la nécessité de reprendre place dans l’espace public. Un croisement de
présences qui agit dans un espace commun : Un “nous, en temps et lieu”. Ainsi chercher en ce lieu la distance
nécessaire pour renforcer notre capacité à faire surgir « ces forces diagonales résistantes à l’oubli » (H. Arendt). Le
travail se poursuit dans une pluralité de territoires - du Studio, au quartier de la Velette, aux villes partenaires, jusqu’aux
villes d’autres pays. Un travail où s’entremêlent des créations, des interventions multiples où l’exigence artistique ouvre
des pistes qui dépassent le désir convivial immédiat d’un être ensemble. Avec l’arrivée en 2006 d’un nouveau bâtiment
- pour le CCN de Rillieux-la-Pape. Un lieu à habiter et à co-habiter, un laboratoire citoyen qu’est l’art de la scène
destiné aux regards de la cité pour qu’ait lieu le geste d’une poétique publique. Faire que se fabrique et s’exprime par
l’adresse publique, de lieux en lieux, de villes en villes, de pays en pays, la part d’existence que l’art nous renvoie. Et
par-delà ces multiples endroits, partager les moyens, les outils, les expériences et les actions. Croiser les champs
artistiques, créer, soutenir des recherches, ancrer des actes artistiques dans divers espaces de vie sociale, des écoles
aux théâtres, des centres d’art aux centres sociaux, des espaces publics aux habitations ouvertes, des lieux de
recherches aux maisons de quartier en faisant vivre le geste artistique comme puissance poétique du faire et du refaire
les mondes. L’année 2011 sera celle d’une remise en chantier des modalités dans lesquelles s’effectuent la réflexion et
le travail de la compagnie. Après l’intensité des années passées au CCN de Rillieux-la-Pape, s’ouvre la nécessité d’une
nouvelle étape à partir d’un ancrage dans la ville de Toulouse, dont l’accueil permettra de continuer à ouvrir l’espace
immatériel d’un commun qui cherche obstinément à s’exercer.
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SINGSPIELE
MAGUY MARIN / DAVID MAMBOUCH / BENJAMIN LEBRETON
19 & 20 | 11 2014 - 20:30 - BRUXELLES - THÉÂTRE 140
PREMIERE BELGE
SOLO
Conception Maguy Marin
Interprétation David Mambouch
Régie générale Stéphane Rouaud
Scénographie Benjamin Lebreton
Lumières Alexandre Bénéteaud
Création sonore David Mambouch
Son Antoine Garry
Aide à la réalisation des costumes
Nelly Geyres
Production déléguée extrapole
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Coproduction Théâtre Garonne /
Latitudes prod / Daejeon arts center /
Cie Maguy Marin / Ad Hoc / extrapole
Remerciements a Mix’ art Myrys et à
L’Usine /Toulouse
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Durée 1’00
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Une complicité Théâtre 140 &
Charleroi Danses
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extrapole.eu
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Dans Singspiele, Maguy Marin invite un seul interprète à
convoquer la multitude des gens. Sur le plateau, David
Mambouch déambule. Chargé d'incarner tous les êtres, il les
incarne vaillamment, les uns après les autres, les connus et les
inconnus, les reconnaissables et les anonymes, fascinant dans
ses métamorphoses "a vue".
Une épiphanie qui déborde ses expressions, révélant alors
l'invisible d'un individu singulier là devant nous.
« L’histoire de chacun se fait à travers le besoin d’être reconnu
sans limite ; l’amitié désigne cette capacité infinie de
reconnaissance. Imaginer que ce besoin soit constamment
celui d’autrui, que l’autre comme nous-même soit livré à cette
exigence et acharné à obtenir réponse, qu’il se dévore luimême et qu’il soit comme une bête si la réponse ne vient pas,
c’est à quoi on devrait s’obliger et c’est l’enfer de la vie quand
on y manque. Le chemin de la reconnaissance, c’est l’infini : on
fait deux pas, on-ne-peut-pas-tout-faire, mais personne n’ose
justifier autrement que par un petit cynisme le recul devant une
telle tâche… »
C’est à partir de ce fragment d’un texte de Robert Antelme que
nous avons voulu dans ce travail donner place et attention à
des visages, anonymes ou reconnaissables, qui, apparaissant,
captent notre regard avec l’étrangeté d’une perception,
inintelligible dans l’immédiat. Travail d’écoute de ce que
précisément ou confusément ces visages nous disent de leurs
corps absents, l’histoire particulière que ces visages muets
portent, et qui nous échappera toujours. Ils nous parlent d’un
lieu que J.L.Nancy nomme « le parler du manque de parole »,
un lieu « d’avant ou d’après la parole »
Quels mystères irréductibles se cachent derrière cette
constellation de sensations qui nous arrive au contact d’autrui ?
Du visage d’autrui? Une épiphanie qui déborde ses
expressions, révélant alors l’invisible d'un individu singulier là
devant nous.
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BIOGRAPHIES
DAVID MAMBOUCH
Issu de l'ENSATT, il a fait partie de la troupe
permanente du TNP de Villeurbanne jusqu'en
2010, où il a participé à de nombreuses mises
en scène de Christian Schiaretti. Il a également
joué dans Mère & fils de Joël Jouanneau, mise
en scène de Michel Raskine. Metteur en scène,
il a dirigé le projet Harold Pinter Club et l’Oracle
de Saint-Foix. Auteur, il a écrit plusieurs pièces,
dont Kaveh Kanes, Terrible et Noires Pensées,
Mains Fermes qu'il a mis en scène au Théâtre
Les Ateliers à Lyon. Sa pièce Premières Armes
a été quant à elle mise en scène par Olivier
Borle au TNP de Villeurbanne. Il écrit également
des scénarios et réalise de nombreux courts
métrages, dont La Grande Cause, un film à
épisodes co-réalisé avec Oliver Borle. Il a tourné
pour le cinéma notamment aux côtés d'Agnès
Jaoui dans La Maison de Nina (2004). Depuis
2012, il collabore avec la Compagnie Maguy
Marin, en tant que réalisateur pour le film
nocturnes autour de la pièce éponyme; mais
aussi comme interprète pour les reprises de May
B et Umwelt. En 2013, il entame avec Maguy
Marin et Benjamin Lebreton le travail de
recherche pour Singspiele.
ALEXANDRE BÉNÉTEAUD
En 1976 il commence à travailler à la MAC Maison des Arts et de la Culture de Créteil
comme technicien lumière. En 1988 il quitte la
MAC de Créteil pour travailler comme régisseur
lumière avec la Compagnie Maguy Marin et
d’autres compagnies de danse et de théâtre. En
1998, il rejoint à nouveau la Compagnie Maguy
Marin qui s’installe en banlieue lyonnaise. Il
quitte la compagnie en 2001, pour la retrouver
en 2004 sur le projet de Centre Chorégraphique
National de Rillieux-la-Pape. En 2011, il quitte le
CCN pour continuer le travail avec Maguy Marin
à Toulouse.
ANTOINE GARRY
Né en 1956, c’est à partir de 1978 qu’il se forme
en autodidacte aux techniques du son. En 2000,
il obtient un certificat de qualification de
"Direction technique" au CFPTS de Bagnolet.
Dès 1980, il travaille avec de nombreux artistes
et va privilégier les collaborations longues, avec
notamment Graeme Allwright, le groupe TSF,
Titi Robin, Blanca Li, Le Quatuor, François
Laroche Valière. C’est en 1988 qu’il rejoint la
Compagnie Maguy Marin pour le son de la
tournée du spectacle Eden et celui de la création
de Coups d’Etats à Montpellier. C’est à
l’occasion de la création de RamDam, en 1995,
que démarre une belle complicité avec le
compositeur Denis Mariotte. Depuis, il a
participé, selon besoins et disponibilités, à la
plupart des créations de Maguy Marin de 1995 à
2006, et à toutes depuis 2006.
BENJAMIN LEBRETON
Après un cursus en architecture du paysage à
Paris il poursuit ses études à Lyon à l’École
Nationale des Arts et Techniques du Théâtre en
scénographie. Depuis sa sortie, diplômé en
2005, il travaille en France et à l’étranger
comme scénographe pour la danse, notamment
avec Mourad Merzouki avec qui il poursuit une
collaboration depuis près de 9 ans sur chacune
de ses créations ou encore avec Maguy Marin
avec laquelle il vient de collaborer sur
Singspiele. Pour le théâtre, il conçoit des décors
pour Phillipe Awat à Paris, ou encore Catherine
Heargreave, Thomas Poulard ou David
Mambouch,
les
transformateurs,
Valerie
Marinèse, la compagnie Scènes, aussi en
Allemagne ou il vient de terminer la création du
Songe d'une nuit d'été de W.Shakespeare au
StaatTheater de Wiesbaden.
Parallèlement il est aussi graphiste.
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MAY B
CIE MAGUY MARIN
30 | 01 2015 - 20:00 - CHARLEROI - PBA
Chorégraphie Maguy Marin
Interprétation 10 interprètes
Musiques originales Franz Schubert,
Gilles de Binche, Gavin Bryars
Costumes Louise Marin
Lumières Cie Maguy Marin
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Coproduction Cie Maguy Marin / Maison
des Arts de Créteil
À la genèse de cette pièce-culte chorégraphiée en 1981, on
retrouve la passion de Maguy Marin pour l'univers de Beckett.
Sur des musiques allant de Schubert à des airs des Gilles de
Binche, ils sont dix, désespérés, à errer sur le plateau,
préférant l'enfer des autres à l'angoisse de la solitude. Ce
pourrait être macabre si Maguy Marin n'y insufflait humour et
cynisme salvateurs qui sont sa marque. Pièce fondatrice de la
danse-théâtre, May B en constitue également un sommet.
—
Durée 1’30
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Une co-présentation PBA &
Charleroi Danses
—
compagnie-maguy-marin.fr
May B est un récit lointain, reculé, surgi d’un temps sans
époque, d’une vie sans ordre ni mesure, d’une tension enfouie
dans les rêveries de l’étrange, sans mémoire, sans histoire. Les
danseurs, issus d’une scène du crétacé, êtres cavernicoles
d’un monde que nous percevons comme étant nôtre parce qu’il
appartient à nos fibres plus encore qu’à nos cultures, retracent
une histoire de géologie mêlée de généalogie. Mais ce
“raconter” n’est pas narratif, il ne décrit que des intuitions, des
inductions, il saisit la multiplication des gestes - les uns après
les autres - du passage et de la reconnaissance d’un non-tout à
fait humain vers la constitution de l’homme : comment
s’arracher lentement d’une masse inexpressive et méfiante
d’argile, de plâtre, de déchets essayant d’aboutir à une
formidable conformation prête, peut-être, à entrer dans
l’histoire.
La force et la puissance de May B restent intactes dans cette
capacité - qui peut paraître aujourd’hui invraisemblable - de
raconter des histoires de brisures constitutives, de mises au
monde et d’enfance, de grognements et de hurlements
aboutissant dans l’arc de son récit à la reconstitution d’une
parade parfaitement expressionniste. May B épouse d’un seul
geste - anti-théâtral par son extrême théâtralisation même - la
cassure d’une esthétique et ramène sur le devant de la scène
le devenir de sa nouvelle expression : les corps alignés qui se
déchaussent et se parent d’une nouvelle carapace soulignent, à
l’intérieur de l’œuvre, le rebondissement vers un ailleurs
infiniment répété, infiniment morcelé dans lequel ils
s’engagent...
Extrait de May B aujourd’hui par Jean-Paul Manganaro
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BiT
CIE MAGUY MARIN
08 & 09 | 05 2015 - 20:00 - CHARLEROI - CHARLEROI DANSES / LES ÉCURIES
PREMIERE BELGE
CREATION 2014
Conception Maguy Marin
En étroite collaboration avec Ulises
Alvarez, Kaïs Chouibi, Laura Frigato,
Daphné Koutsafti, Mayalen
Otondo/Cathy Polo, Ennio Sammarco
Direction technique et lumières
Alexandre Béneteaud
Musique Charlie Aubry
Élements de décors et accessoires
Louise Gros, Laura Pignon
Réalisation des costumes Nelly Geyres
assisté de Raphaël Lo Bello
Son Antoine Garry, Loïc Goubet
Régie plateau Albin Chavignon
Dispositif scénique Cie Maguy Marin
—
Coproduction Théâtre Garonne / Festival
d'Automne à Paris / Théâtre de la Ville de
Paris / Monaco Dance Forum / Les ballets
de Monte-Carlo / Opéra de Lille / La
Filature / Ballet du Nord - CCN de Roubaix
Nord-Pas de Calais / Charleroi Danses /
MC2 Grenoble / Théâtre de Nîmes /
Cie Maguy Marin
Avec le soutien de Biennale de la danse
de Lyon / Théâtre National Populaire
Aide à la création ADAMI
Merci à Denis Mariotte pour son aide
—
La cie Maguy Marin est associée au
théâtre Garonne de Toulouse
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Durée 1’00
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Une co-présentation Charleroi Danses
& PBA
—
compagnie-maguy-marin.fr
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Au centre de cette pièce pour six danseurs, Maguy Marin pose
la question du rythme : « Comment produire de la musicalité
entre nous. Comment les rythmes individuels singuliers peuvent
s’articuler avec le rythme des autres, pour créer quelque chose
qui ouvre un partage possible. » Réflexion sur la vie comme
mouvement perpétuel et le mouvement comme signature de
l’âme. La chorégraphe signe ici son quarante-neuvième opus,
un nouveau manifeste choral au souffle poétique qui à n’en pas
douter ravira à nouveau.
« Le rythme c’est la forme dans l’instant qu’elle est assumée
par ce qui est mouvant, mobile, fluide, c’est la forme
improvisée, momentanée, modifiable. »
Emile Benveniste
En ce sens, la vie humaine peut être envisagée comme une
forme en constante mutation, un chemin qui marche, une suite
d’instants qui sont comme les pulsations d’un rythme plus
vaste, à l’échelle d’une vie. D’instant en instant, cette rythmicité
est à la fois ce qui nous est le plus proche et reste le plus
inconnu: une démarche, des paroles, des réflexes; chacun de
nos gestes définissent des phrasés rythmiques composés
d’une succession d’instants. Petit à petit, ce que nous vivons
s’agrège progressivement à ce que nous avons vécu, et
résonne déjà, entre mémoire et attente, de ce que nous
vivrons. Les possibles devenirs, multiples à notre naissance, se
réduisent progressivement jusqu’à définir l’existence unique
d’un être particulier, un rythme qui signe une manière de vivre
le temps. Des flux aux vitesses et lenteurs diverses, des
durées, des élans, des repos, des accents, des intensités, des
densités, des attaques, des timbres, des tempi se déploient
dans le présent d’une expérience sensible à la fois empreinte
de tout ce qui fut et pourtant déjà à l’écoute de tout ce qui sera.
Apparaissent alors les divers rythmes, les diverses manières de
fluer, des instants qui sont autant de parties constituant
l’ensemble d’une vie humaine particulière parmi d’autres vies
humaines tout aussi particulières, des co-existences qui avec
l’ensemble plus vaste des générations humaines composent
une musicalité.
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TOURNÉES 2014-2015
ENTRETIEN AVEC MAGUY MARIN
réalisé à quelques jours de la création
17 > 20.09
Théâtre Garonne, Toulouse
24 > 27.09
TNP de Villeurbanne / Biennale de la danse de Lyon
30.09
Teatro Carignano à Turin / Torinodanza Festival 2014
25.10
Varsaw Opera / Crossroads festival, Varsovie
30.10 > 15.11
Les Abbesses / Festival d’Automne à Paris
18.11
Forum du Blanc-Mesnil / Festival d’Automne à Paris
27.11
Théâtre d'Aurillac
16.12
Monaco Dance Forum Festival, Monaco
16 & 17.01
La Condition publique, Roubaix
Co-présentation Opéra de Lille et Ballet du Nord - CCN de
Roubaix Nord - Pas de Calais
20 & 21.01
Lieu Unique, scène nationale de Nantes
18 & 19.02
La Filature de Mulhouse
18 > 20.03
Théâtre Pôle Sud, CDC
En préfiguration de Strasbourg
Co-accueil avec le Maillon, scène européenne
22 > 24.04
Théâtre Vidy, Lausanne
08 & 09.05
Les Écuries / Charleroi Danses
Co-présentation Charleroi Danses et PBA
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Maguy Marin – Au départ, il y a le rythme. J'ai commencé à
construire la pièce très tard alors que ça faisait plusieurs
semaines qu'on travaillait sur le rythme, ça m'a permis de
travailler sans projection. Travailler sur le rythme c'est un travail
de dentelle, et le fait d'être dans une telle complexité évite de
projeter des images ou des intentions. Le ressenti arrive
ensuite. Si je réfléchis il y a toujours des questions
mathématiques à la base de mon travail, ça commence par là,
par des questions de durée, de temps. Ça ne commence que
par-là en fait. Le vivant se reconstitue à partir de quelque chose
d’abstrait, qui n'a rien de naturel.
Tout mon travail est sous-tendu par des choses complexes, j'ai
besoin de m'appuyer sur un maillage invisible – que je rends
invisible – mais précis, qui sous-tend tout le rapport entre les
éléments du spectacle, les corps, etc. et sur lequel je peux
construire. La liberté vient après. Mais d'abord c'est un long
travail de répétition, on refait encore et encore. A force de faire,
le corps se fond dans le mouvement… C’est comme avec des
chaussures neuves, elles se font au pied petit à petit, et au bout
d'un moment elles sont vraiment à toi.
Politiques du rythme
Le travail de rythme - taper dans les mains, les percussions, les
subtilités du jeu d'un batteur – tout ça, c'est du plaisir pour moi.
Le rythme, c'est aussi ce qu'on voit tout le temps dans la rue,
comment une vie est aussi scandée par des événements très
rapides à certains moments, ou plus lents à d'autres...
Comment le rythme de chacun s'articule avec celui des autres.
Le rythme des générations... Ça devient une question très
politique pour moi, qui n'apparaît pas forcément dans le
spectacle. Aussi, je suis assez fascinée de voir comment des
masses se forment, comment des solitudes se forment, et le
mystère de ce flux. Dans mon travail je lutte plutôt pour la
concordance de ces flux, en même temps la discordance
entretient une contradiction qui nourrit le collectif.
nocturnes était une pièce lente, mais la lenteur aujourd'hui
impatiente tout le monde. Dans Salves, Umwelt, Description
d'un combat ou Turba, tout le monde était dans la même
pulsation. La différence ici est que les interprètes sont parfois
en net décalage entre eux ou par rapport à la musique, ou par
rapport à ce que le public attend ; ils sont à contretemps du
plaisir du public, de ce plaisir que le public éprouve à « être
avec » les interprètes. Quand le public est décalé par rapport
aux danseurs, c'est vécu comme une forme de violence. Car le
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réflexe, c'est toujours de se mettre au diapason des autres :
être discordant demande du courage... La tendance est de dire
« je vais avec », il y a une résistance à dire « je ne vais pas
avec » ; le public a envie « d'aller avec ».
Les danseurs sont très décalés par rapport aux rythmes
musicaux du spectacle, en même temps les gens qui dansent
en boîte sont aussi décalés à leur façon, ils sont ensembles
mais chacun danse seul. La danse peut être une forme d'oubli
de soi, le corps est pris dans un inconscient, dans une folie, il
prend le pouvoir.
La grande différence avec Salves et les dernières pièces, c'est
que dans BiT il y a une continuité. Salves est morcelé par des
noirs, ce sont des moments pris sur le vif. Ici, c'est comme une
seule chose, qui se tord mais ne s'interrompt jamais. C'est
Charlie Aubry (musicien et sound designer) qui a composé la
musique pour le spectacle, elle a des éclats incroyables, avec
des matières sonores qui combinent nappes et rythmes.
L'écriture de la musique se fait parallèlement à l’écriture
chorégraphique, mais je travaille sans musique préexistante, je
travaille uniquement au métronome. Parfois pendant les
répétitions je demande à Charlie d'envoyer de la musique qui
n'a pas de rapport avec ce qui se passe au plateau, ou parfois
oui. La musique et le plateau sont comme des choses qui
s'ignorent et se rejoignent à certains moments.
Propos recueillis par Bénédicte Namont et Stéphane Boitel
Théâtre Garonne, Toulouse, août 2014
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BIOGRAPHIES
CATHY POLO
Née le 19 mars 1963 à Toulouse, elle
commence la danse au CNR de Toulouse à
l'âge de 12 ans. Elle rejoint le Ballet Théâtre de
l'Arche (Compagnie Maguy Marin) en septembre
1983 avec laquelle elle entame une longue et
forte collaboration en tant qu’interprète jusqu’en
2010. Elle participe à de nombreuses créations
de la compagnie : de Hymen (1984) à Turba
(2007), et des reprises de rôles dans May B et
Babel Babel. Elle collabore également aux côtés
du danseur et chorégraphe Ulises Alvarez dans
Laps (1995), Un (1996), Entrevue (2000), et
Semblance (2004). Parallèlement au travail de
création, elle mène de nombreux projets de
sensibilisation qu’elle engage lors d’ateliers
spécifiques autour du corps dansant en direction
de publics multiples. En 2012, elle obtient un
diplôme Universitaire : Technique du corps et
monde du soin, à l’Université Paris 8. En 2013,
elle revient au sein de la compagnie pour
assister la chorégraphe pour la reprise du
spectacle Umwelt. En 2014, elle participe à la
nouvelle création en tant qu’interprète.
ALBIN CHAVIGNON
Il obtient en 2005 un diplôme d'Ingénieur Génie
Mécanique et Développement à l'INSA de Lyon.
Il entre ensuite à l'ENSATT de Lyon (Ecole
Nationale Supérieure des Arts et Techniques du
Théâtre) où il décroche un Mastère de Direction
technique en 2007. Il devient en suite assistant
de direction technique des Subsistances à Lyon
jusqu'en juillet 2010. Il en sera le directeur
technique de août 2010 à juillet 2012. A
l'automne 2012, il collabore avec la Villa Gillet
de Lyon sur divers projets comme le Festival
Walls & Bridges organisé à New-York. A cette
même période il quitte Lyon, pour s'installer près
de Toulouse. C'est en aout 2012 qu'il rencontre
la Compagnie Maguy Marin pour devenir
notamment
régisseur
plateau
sur
les
spectacles Salves et Umwelt.
CHARLIE AUBRY
Attiré par l’art depuis l’enfance, après le Bac, il
intègre l’École Supérieur des Beaux-Arts de
Toulouse (ISDAT). Il obtient son diplôme DNAP
option Design en 2012 et le DNSEP en 2014,
tous deux avec les félicitations du jury. Plasticien
et performer, il découvre le monde du spectacle
vivant grâce à sa rencontre avec Denis Mariotte,
avec qui il fera un stage en 2011. Il collabore
pour la première fois avec la Compagnie Maguy
Marin en tant que stagiaire en technique pour la
création de Nocturnes en 2012. En 2013, il
monte son propre projet musical sous le nom de
Sacrifice seul où il improvise à partir de divers
synthétiseurs et machines électroniques. Cette
même année, il collabore à nouveau avec la
Compagnie Maguy Marin, comme interprète
cette fois, pour la reprise d’Umwelt. En 2014, il
signe la musique de BiT, la dernière création.
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INFORMATIONS PRATIQUES
SINGSPIELE
19 & 20 | 11 - 20:30
THÉÂTRE 140
Avenue Eugène Plasky, 140 - 1030 BRUXELLES
Infos & Tickets theatre140.be / +32 (0)2 733 97 08 / [email protected]
SERVICE DE PRESSE
Corinne Owieczka
T +32 (0)2 733 97 09 - +32 (0)497 888 193 / [email protected]
—
MAY B
30 | 01 - 20:00
PBA
Place de Manège, 1 - 6000 CHARLEROI
Infos & Tickets +32 (0)71 31 12 12 / pba.be
SERVICE DE PRESSE
Isabelle Bodson
+32 (0)71 31 44 20 / [email protected]
—
BiT - CRÉATION 2014
08 & 09 | 05 - 20:00
CHARLEROI DANSES / LES ÉCURIES
Boulevard Pierre Mayence, 65C - 6000 CHARLEROI
Infos & Tickets + 32 (0)71 31 12 12 / charleroi-danses.be
SERVICE DE PRESSE
Be Culture / Séverine Provost
+ 32 (0)2 644 61 91 / [email protected] / beculture.be
Pauline Bertholet (FR) [email protected] / +32 (0)473 40 05 41
Lore Lambrechts (NL) [email protected] / + 32 (0)478 43 66 67
Photos sur demande ou charleroi-danses.be (Page Pro)

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