Dossier de presse Compil dAvril - Charleroi
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Dossier de presse Compil dAvril - Charleroi
DOSSIER DE PRESSE COMPIL D’AVRIL DANSE | PERFORMANCE | MUSIQUE | PHOTO | DÉBAT 16 > 21 |04 LA RAFFINERIE | LES BRIGITTINES charleroi-danses.be | facebook.com/charleroi.danses | +32 (0)71 20 56 40 PRESSE Be Culture T + 32 (0)2 644 61 91 [email protected] — Centre chorégraphique de la Fédération Wallonie-Bruxelles CHARLEROI SIEGE SOCIAL : Bld Pierre Mayence 65c - B 6000 Charleroi BRUXELLES : Rue de Manchesterstraat 21 - B 1080 Bruxelles T + 32 (0)71 20 56 40 F + 32 (0)71 20 56 49 [email protected] charleroi-danses.be 1. EDITO.................................................................................................................................................... 3 2. CALENDRIER ....................................................................................................................................... 5 3. PROGRAMMATION .............................................................................................................................. 6 4. EXPOSITION / INTERVENTION PLASTIQUE.................................................................................... 51 5. AFTER-PARTIES ................................................................................................................................ 55 6. INFOS / TICKETS ............................................................................................................................... 56 7. PARTENAIRES ................................................................................................................................... 57 CHARLEROI DANSES _COMPIL D’AVRIL 2 / 57 1. EDITO Compil d’avril : une tentative d’esquisser les contours de la scène chorégraphique de demain Dès sa création en 2006, Compil d’avril se veut proposition inédite explorant la porosité grandissante entre la danse et les autres champs artistiques. Pendant trois éditions (2006, 2008, 2011), le festival devient alors plateforme mettant en regard pièces de danse, performances, installations, concerts, films et lectures, afin de dresser en creux le portrait de l’artiste d’aujourd’hui. En 2011, perpétuant ce jeu du vis-à-vis qui fonde sa spécificité, Compil d’avril interroge plus particulièrement la place du danseur dans le paysage des arts de la scène en lui consacrant une soirée spéciale intitulée Danseur. Au cours de cette soirée, de nombreux danseurs sont invités à livrer un témoignage écrit, verbal ou dansé sur leur pratique artistique afin de permettre d’en dresser un état des lieux. Une esquisse fondatrice. En 2013, pour sa quatrième édition, Compil d’avril prolonge ce geste en se plaçant tout entier sous le sceau de la thématique. Plutôt qu’entre disciplines, le jeu de miroirs s’établit cette fois plus essentiellement entre pièces de danse d’artistes expérimentés et reconnus, et propositions plus expérimentales de jeunes auteurs, dont pas mal d’étapes de travail de créations appelées à se retrouver régulièrement dans la programmation de Charleroi Danses. L’édition 2013 de Compil d’avril est ainsi le premier moment de visibilité de ce qui est à présent devenu son programme d’accompagnement, de réflexion et d’échanges de jeunes danseurs/auteurs/ chorégraphes: Danseur. Un moment où l’on pourra retrouver, resserrées en un temps fort, les recherches menées tout au long de la saison dans les espaces du Centre Chorégraphique par une pléiade de jeunes artistes soutenus par Charleroi Danses. À travers le programme Danseur, il s’agit, tout en mettant à l’honneur le danseur et le chorégraphe d’aujourd’hui, de mettre en place un nouveau dispositif fédérateur favorisant rencontres, dialogue, recherche artistique et interculturelle et débats autour de la pratique du danseur : sa méthodologie, sa vision artistique, ses perspectives de développement, ses conditions d’action et ses moyens de production actuels. Une fenêtre amenée à s’ouvrir de façon récurrente dans la programmation de Charleroi Danses, une façon pour le Centre chorégraphique de réaffirmer son rôle de soutien constant à la jeune création chorégraphique, une manière aussi d’esquisser les contours de la scène chorégraphique de demain en Fédération Wallonie-Bruxelles. Avec : Yoann Boyer, Sarah Ludi, Grégory Grosjean, François Brice, Jonathan Schatz, Harold Henning, Youness Khoukhou, Renan Martins de Oliveira, Peter Savel, Albert Quesada, Anton Lachky, … CHARLEROI DANSES _COMPIL D’AVRIL 3 / 57 En avril, la Compil redéroule son fil d'artistes et de créations alors qu'elle met à l'honneur le danseur. Interprète, plasticien, chorégraphe, penseur, ... il apparaît sous différentes formes, à l'image de Louise Vanneste qui ouvre le festival avec Black Milk. La mémoire traverse en filigrane cette édition. Ainsi, Catherine Diverrès convoque l'esprit butô du maître disparu Kazuo Ohno, Harold Henning donne corps à un spectacle en voie d'effacement, François Brice redonne souffle aux archives de son navigateur de père, Olga de Soto part sur les traces de La Table Verte de Kurt Jooss, Youness Khoukhou crée à partir du sillage de Pierre Droulers et de sa prochaine création. Autres résonances, autres jeux de miroirs. Deux artistes portant le même nom fournissent matière à la nouvelle création d’Erika Zueneli ; Albert Quesada et Peter Savel s’attaquent tous deux aux Variations Goldberg. De son côté, Marco Berrettini exécute un pas de deux pendant toute la durée de sa nouvelle pièce. Des danseurs incontournables de la scène bruxelloise sont présents aussi avec leurs nouvelles recherches : Sarah Ludi, Grégory Grosjean, Mark Lorimer, Anton Lachky, … Enfin la Compil offre un temps à la réflexion avec, entre autres, le débat Histoires de danseurs et la conférence dansée Logobi 05, rencontre désopilante entre une approche européenne et africaine de la danse. Vincent Thirion, Intendant général CHARLEROI DANSES _COMPIL D’AVRIL 4 / 57 2. CALENDRIER MA 16.04 20:30 22:30 ME 17.04 20:30 20:00 & 22:00 20:00 & 22:00 20:30 22:30 Louise Vanneste Black Milk * DJ Majella After party Les Brigittines Les Brigittines Louise Vanneste Black Milk * Les Brigittines La Raffinerie Cynthia Lœmij, Mark Lorimer, Clinton Stringer / Cie Ovaal Dancesmith - a sketch° Grégory Grosjean & Martin Kilvady Stepping Stones ° Erika Zueneli (OR)2 * The Laptop Orchestra & Michael Schmid Architectonie du tube La Raffinerie La Raffinerie La Raffinerie JE 18.04 20:00 20:00 21:00 22:30 Peter Savel Shifts François Brice Ellipsis ° Erika Zueneli (OR)2 * Catherine Diverrès Ô Sensei La Raffinerie La Raffinerie La Raffinerie La Raffinerie VE 19.04 19:00 20:00 20:00 21:00 22:30 23:00 Olga de Soto Une Introduction Peter Savel Shifts François Brice Ellipsis ° Harold Henning Stay On the Scene * Jonathan Schatz Trans_Niagara DJ Sushiflow Les Brigittines La Raffinerie La Raffinerie La Raffinerie La Raffinerie La Raffinerie SA 20.04 16:00 17:30 18:30 20:30 Renan Martins de Oliveira Voltar(a) * Harold Henning Stay On the Scene * Rencontre / Débat Histoires de danseurs La Raffinerie La Raffinerie La Raffinerie La Raffinerie 21:00 21:30 22:00 Albert Quesada Solo on Bach & Glenn Anton Lachky Mind A Gap (extrait) Fanny de Chaillé Gonzo Conférence La Raffinerie La Raffinerie La Raffinerie Marco Berrettini iFeel2 Sarah Ludi Solo Découpé (Petite étude de rythme) ° Yoann Boyer Autoportrait ° Monika Gintersdorfer & Knut Klaßen Logobi 05 Mark Tompkins & Jeremy Wade Stardust La Raffinerie La Raffinerie La Raffinerie La Raffinerie La Raffinerie Exposition / Installation Louise Vanneste Going West Intervention / Invitation participative Thierry De Mey Tresse à 5 voies La Raffinerie DI 21.04 16:00 17:30 & 19:30 17:30 & 19:30 18:30 20:30 ---16 > 21.04 16 > 21.04 Youness Khoukhou & Pierre Droulers Each Today is Yesterday’sTomorrow * La Raffinerie ° Étape de travail | * création CHARLEROI DANSES _COMPIL D’AVRIL 5 / 57 3. PROGRAMMATION DANSE | CREATION Louise Vanneste Black Milk 16 - 17 |04 - 20:30 LES BRIGITTINES 60’ Réalisation Louise Vanneste, Antoine Chessex, Cédric Dambrain, Arnaud Gerniers, Eveline Van Bauwel, Benjamin Van Thiel Interprétation Eveline Van Bauwel, Louise Vanneste — Coproduction : Charleroi Danses, Centre chorégraphique de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Les Brigittines, Centre d’Art contemporain du Mouvement de la Ville de Bruxelles, le CCNFC à Belfort. Avec l'aide de la Fédération Wallonie Bruxelles, Direction générale de la Culture, service général des Arts de la scène Avec le soutien du WBI Résidence L’ANCRE (Charleroi) et Grand Studio. Remerciements Maud Hagelstein, Olivier Hespel, Mélanie Chollet — Louise Vanneste est artiste en résidence à Charleroi Danses — Rencontre avec les artistes à l’issue de la représentation du 17.04 CHARLEROI DANSES _COMPIL D’AVRIL Entre miroir et oppositions, un duo au féminin pluriel, pour une danse énergies/tensions/suspensions, visions troubles et magnétiques d’une gémellité singulière. Le corps au féminin, ou plutôt les corps au féminin : une constante dans le travail de Louise Vanneste. Des corps tangiblement chargés, véhicules d’une danse le plus souvent minimale, à la plastique « brute » et puissante, où le noir blanc règnent et volontiers en maître de cérémonies. Des créations comme de longs travellings dans un paysage magnétique, immergés dans un bain sonore « radical », régulièrement hypnotique. Avec Black Milk, l’artiste ne faillit pas à sa signature à la fois simple, trouble et sensuelle, avec cette fois la prépondérance du blanc et de la lumière. Elle y retrouve Eveline Van Bauwel, l’une des deux interprètes qui l’accompagnaient dans Persona (trio créé en 2011). Autour d’un jeu sur la symétrie et ses contraires, les deux femmes dessinent un parcours tout en transformations, métamorphoses. Tour à tour lionnes, moutons, loups, femmes, hommes, mères, enfants, formes, elles se glissent, attendent, dirigent, toujours en interactions, toujours solitaires… 6 / 57 LOUISE VANNESTE Après une formation en danse classique, Louise Vanneste éudie à l'école P.A.R.T.S. et en sort diplômée en 2000. Boursière de la Fondation SPES, elle poursuit sa formation à la Trisha Brown Company à New York. Depuis son retour, elle se produit en Belgique et à l'étranger et collabore avec des artistes issus de différentes disciplines dont le vidéaste Stéphane Broc, les musiciens et compositeurs Cédric Dambrain et Antoine Chessex, la chorégraphe-danseuse Ayelen Parolin, l'éclairagiste Renaud Ceulemans, la danseuse Eveline Van Bauwel, les plasticiens Arnaud Gerniers et Stephan Balleux… En juin 2008, elle monte sa première pièce de groupe Sie kommen. Ses derniers spectacles HOME et Persona ont été créés respectivement en 2010 et 2011. Ses œuvres sont présentées en Belgique et à l’étranger. Louise Vanneste est accompagnée par Grand Studio (BE) et est artiste en résidence à Charleroi Danses, Centre chorégraphique de la Fédération Wallonie-Bruxelles. CHARLEROI DANSES _COMPIL D’AVRIL 7 / 57 DANSE | ETAPE DE TRAVAIL Cynthia Lœmij, Mark Lorimer & Clinton Stringer / Cie Ovaal Dancesmith – a sketch 17 |04 - 20:00 - 22:00 LA RAFFINERIE 10-15’ Collaboration Cynthia Lœmij, Mark Lorimer, Clinton Stringer — Coproduction Charleroi Danses, Les Théâtres de la Ville de Luxembourg, les subventions de la communauté Flamande. À ce tout premier stade de la période de création, nous présenterons une ébauche du processus que nous comptons explorer, le « body shifting » [déplacement continu du corps]. En nous appuyant sur une boucle de 20 secondes de matériau dansé, nous désynchronisons le mouvement des moitiés supérieures et inférieures du corps – une moitié se déplaçant progressivement tandis que l’autre conserve un rythme régulier. Au fil de ce processus, nous voyons surgir de nombreuses coordinations nouvelles et inattendues – simples ou complexes, organiques ou non. Le corps humain négocie avec une procédure figée. Le langage négocie avec la grammaire. Cynthia Loemij, Mark Lorimer, Clinton Stringer Après To Intimate, créé à la Biennale de Charleroi Danses Biennale en 2011, Dancesmith sera la deuxième pièce de la compagnie Ovaal, et sera présentée à la Biennale de Charleroi Danses en 2013. Mark Lorimer et Cynthia Lœmij travaillent en collaboration avec Clinton Stringer, graphiste et ancien membre de Rosas. CHARLEROI DANSES _COMPIL D’AVRIL 8 / 57 MARK LORIMER Mark Lorimer, né en 1969 au Royaume-Uni, a étudié à la London Contemporary Dance School. Depuis, il a travaillé avec, entre autres, The Featherstonehaughs/Lea Anderson, la Cie. Michèle Anne De Mey, Bock & Vincenzi, Mia Lawrence, Deborah Hay et Jonathan Burrows. À partir de 1997, en tant que l’un des membres fondateurs de la compagnie ZOO/Thomas Hauert, il a participé à six projets collectifs et a créé la chorégraphie Nylon Solution dans le cadre de «5». Avec Rosas, Mark a travaillé comme danseur et comme répétiteur pour différentes créations et reprises; il a également rempli ces deux fonctions en free-lance. Il a réintégré la compagnie en 2006 pour la création de D’un soir un jour. Il a dansé dans Bartók, Beethoven, Schönberg - Repertory Evening, Steve Reich Evening, Zeitung, The Song et En Atendant. Il enseigne notamment à ImpulsTanz / Vienne, à P.A.R.T.S. / Bruxelles, au Laban Centre / Londres et à Movement Research / New York. En 2011, Mark a créé le duo To Intimate avec Cynthia Lœmij, sur une musique live du violoncelliste Thomas Luks. La pièce tourne encore actuellement. CYNTHIA LŒMIJ Cynthia Lœmij est née en 1969 à Brielle, aux PaysBas. En 1991, elle a obtenu son diplôme de professeur de danse à la Rotterdamse Dansacademie. Depuis, elle est l'un des membres permanents de Rosas. Elle a participé aux créations de ERTS, Mozart / Concert Arias, un moto di gioia, Amor constante más allá de la muerte, Verklärte Nacht, Woud, Just Before, Drumming, Quartett (un duo avec Frank Vercruyssen), In Real Time, Rain, Small hands (un duo avec Anne Teresa De Keersmaeker), April me, Repertory Evening (2002), Bitches Brew / Tacoma Narrows, Kassandra, la reprise de Mozart / Concert Arias, Raga for the Rainy Season / A Love Supreme, D'un soir un jour, Bartók / Beethoven / Schönberg - Repertory Evening, Steve Reich Evening, Zeitung et En Atendant. Elle a dansé à la fois dans les reprises et les films de Achterland, Rosas CHARLEROI DANSES _COMPIL D’AVRIL danst Rosas et Mikrokosmos et elle a participé à l’opéra Bluebeard’s Castle. En 2006, elle s’est produite dans Nusch, un spectacle de la compagnie Tg Stan. Avec Mark Lorimer, elle a dansé le duo Prélude à la Mer dans le film du même nom réalisé en 2009 par Thierry De Mey. Elle s’est produite dans End de Kris Verdonck, elle a collaboré avec Manon de Bœr à la réalisation des installations Dissonant et Mirror Modulation. Avec David Zambrano, elle a créé un duo pour le spectacle Holes. Cynhtia Lœmij enseigne régulièrement à P.A.R.T.S. (Bruxelles), au Panetta Movement Centre and Movement Research (New York), à Dance Works (Rotterdam) et à l’Opéra Garnier à Paris (reprise de Rain). En 2011, elle a fondé avec Mark Lorimer la compagnie OVAAL, au sein de laquelle ils ont créé le spectacle To Intimate. CLINTON STRINGER Clinton Stringer est né et a grandi en Afrique du Sud. Après une licence ès lettres dans son pays natal, il part en Belgique pour suivre les cours de P.A.R.T.S. où il passe deux ans. Il quitte l’école afin de travailler pour Joachim Schlömer sur la production La Guerra d’Amore. En 2000, Clinton rejoint Rosas (Anne Teresa De Keersmaeker). Il y passe neuf ans, au cours desquels il est impliqué dans plusieurs créations: In Real Time, Rain, April Me, Bitches Brew, Kassandra, Raga for the Rainy Season, D'un Soir un Jour et The Steve Reich Evening. Il participe également à la reprise de Drumming, Die Grosse Fugue, Mozart Concert Arias et Verklärte Nacht. Il quitte la compagnie pour étudier le graphisme à l’Institut Saint-Luc (Bruxelles). Depuis l’obtention de son diplôme, il répartit son temps entre son activité de graphiste freelance et l’enseignement de la danse contemporaine. En 2011, il danse dans la reprise de Rain à l’Opéra de Paris, ainsi que dans celle de Die Grosse Fugue pour l’Opéra de Lyon et la Companhia Nacional de Bailado (Portugal). En 2013, il rejoindra Mark Lorimer et Cynthia Lœmij dans une nouvelle création qui fera appel à ses qualités de plasticien et de danseur. 9 / 57 DANSE | ETAPE DE TRAVAIL Grégory Grosjean & Martin Kilvady Stepping Stones 17 |04 - 20:00 - 22:00 LA RAFFINERIE 10-15’ Chorégraphie et interprétation Grégory Grosjean, Martin Kilvady — Production Un carré une chanson un rythme un pas de base Charleroi Danses Deux danseurs, Grégory Grosjean et Martin Kilvady, un carré, une chanson, un rythme, un pas de danse. À l'inverse du processus ordinaire où certaines danses populaires voyaient le jour en studio pour ensuite être diffusées par le biais d'un motif de pas en tapis de sol, ils ont imaginé en premier un modèle d'enchaînements dessiné sur scène pour ensuite faire naître une danse. Où comment libérer le mouvement de la contrainte, rendre le schéma vivant par un jeu de découvertes. Un premier jet. Une expérience. CHARLEROI DANSES _COMPIL D’AVRIL 10 / 57 GREGORY GROSJEAN MARTIN KILVADY Après des études au Conservatoire National Supérieur de Paris, il poursuit une carrière de danseur classique au sein de différentes compagnies en Espagne, Belgique, Ecosse et Japon. En 2001, il rejoint Michèle Anne De Mey auprès de laquelle il participe à six créations en tant que danseur et conseiller artistique: Utopie, Raining Dogs, 12 easy waltzes en duo avec Michèle Anne De Mey et dernièrement a participé au collectif de création de Kiss & Cry. Martin Kilvády est né en 1974. Après l'école, il s'est inscrit à un programme de formation à la danse contemporaine pour les enseignants à l'école de musique et d'art dramatique (Université Comenius / Bratislava), où il a obtenu sa maîtrise. Les chorégraphes et les professeurs qui l'ont le plus influencé en tant que danseur sont Jan Durovcik, Mira Kovarova et Libor Vaculik. En 1997, il intègre la compagnie Rosas de Anne Teresa De Keermaeker à Bruxelles et danse dans Would, dans la reprise de Mikrocosmos, Achterland, et il travaille sur les créations Just Before, Drumming, I Said et In Real Time. Entre 2001 et 2004, il travaille sur les créations Natural Strange Days et De Farra du chorégraphe Roberto Olivan. Depuis 2003, il est membre de la compagnie ZOO de Thomas Hauert, on le retrouve dans Five, Modify, More Less Said Songs, Walking Oscar, Puzzled et Accords. Martin est un membre cofondateur du collectif Les Slovaks Dance Collective. Martin a commencé à enseigner en 1991 et depuis 2001, il donne des programmes de formation pour Rosas, Ultima Vez, Charleroi Danses, des ateliers à P.A.R.T.S et au CDC de Toulouse et il a enseigné en classes ouvertes au Festival de danse de Vienne, Impulstanz. CHARLEROI DANSES _COMPIL D’AVRIL 11 / 57 DANSE | CREATION Erika Zueneli (OR)2 17 |04 - 20:30 18 |04 - 21:00 LA RAFFINERIE 45’ Conception, chorégraphie Erika Zueneli En collaboration avec l’équipe Danseur Olivier Renouf Comédien danseur Sébastien Jacobs Son Olivier Renouf Espace, lumière Sylvie Mélis Vidéo Dominique Aru Participation 10 intervenants — Production Tant’amati asbl, Association l’Yeuse Coproduction Charleroi Danses, CCN de Tours Avec le soutien de l’Atelier à Spectacles, scène conventionnée de l’agglomération de Dreux à Vernouillet dans le cadre du dispositif de présentation de travail en coursPremières Lignes, Le Centre national de la danse-Paris, Cap * (Montreuil) pour le prêt de studio Un artiste, c’est un individu qui parvient à se mettre « hors de lui », qui accède à un registre d’existence pluripersonnelle, et qui, du même coup, transgresse les limites qui circonscrivent et séparent chaque Moi individuel Michel Thévoz in Art, folie, L.S.D., graffiti (OR)2, hors d'eux est un projet né d'une évidence. Quelle étrange coïncidence que de rencontrer un homme qui porte le même nom et prénom que soi et travaille dans le même milieu professionnel, relativement restreint, de la danse contemporaine et du spectacle vivant. Olivier Renouf est danseur et chorégraphe et Olivier Renouf est créateur son. Cette coïncidence qui fait sourire, entraîne aussi des quiproquos, donne un don d'ubiquité, dédouble un potentiel. Homonyme – synonyme ? Cette énigme identitaire ouvre un champ de réflexions sur ce qui nous constitue et qui nous rend unique (ou pas), sur le dédoublement, sur la mémoire, sur l’identité. (OR)2 = Olivier Renouf x 2 ce titre déclencheur qui condense ce projet d'une façon claire et énigmatique, questionne l’idée de la rencontre entre deux individus ayant le même nom, comme une sorte d'autoportrait dans l'homonymie. L'astuce, la ruse seront de mise pour laisser planer le doute, l'énigme, entre le vrai et le faux, entre le réel et la fiction, l’image en direct ou les documents enregistrés, entre un Olivier et un autre, ou d'autres non-Olivier, les laissant se fondre, se confondre entre eux. CHARLEROI DANSES _COMPIL D’AVRIL 12 / 57 ERIKA ZUENELI OLIVIER RENOUF De formation classique, Erika Zueneli fréquente à New York les écoles d’ A. Nikolais et M. Cunningham tout en dansant en Italie avec la Cie Imago, Andrea Francalanci (danse de la Renaissance) et quelques opéras. Entre la Belgique et la France depuis 1992, elle participe aux Cérémonies d’Albertville avec Philippe Découflé, puis intègre la Cie Santiago Sempere (1992-2003), travaille également pour Joseph Nadj sur le spectacle, Cie Silenda, le cirque Les Colporteurs, Kataline Patkaï et pour la Cie Mossoux-Bonté depuis 1996 avec laquelle elle collabore toujours. En 1998, elle entame une recherche personnelle avec les solos Frêles Espérances et elle fonde avec Olivier Renouf l’Association l’Yeuse en 2000. Ensuite, elle confronte ce langage naissant à un auteur, B. Hrabal pour Les cieux ne sont pas… (2002) et à un peintre, E. Hopper avec le solo Noon (2000), donnant lieu à sa suite en groupe High Noon (2003), dont une séquence a entraîné Sarà Sara (2004), qui a lui même motivé la pièce de groupe Partita-s (2005/06) avec huit interprètes. Le travail sur les deux créations, Sarà Sara et Partita-s, était particulièrement dirigé vers le sentiment d'appartenance; Une tentative d'effacement de soi et de son "ego". Avec le solo Daybreak (2007), Erika Zueneli est revenu à un travail d’introspection, de questionnement sur la ‘personne’ dans un langage plus intime. la même année a suivi le sextuor Time out, une tentative d’une danse faisant volontiers incursion dans le monde du burlesque. En 2008, elle fonde sa propre asbl à Bruxelles. En 2009, par la création des duos In-contro et Incontri, elle travaille autour de la dialectique du conflit. Ces duos de format court aboutissent à la création de Tournois (2010/11) pièce chorégraphique pour sept interprètes. En 2011, elle crée également le duo Varieazioni avec le pianiste compositeur Denis Chouillet. Actuellement elle est sur le projet de duo Tant’amati avec Sébastien Jacobs. Sa démarche chorégraphique se nourrit des rapports du quotidien qui font l'essentiel des comportements et des inquiétudes humaines dans sa relation aux autres et à soi. Elle est souvent nourrie des influences ou des collaborations avec les arts plastiques, elle collabore avec la plasticienne éclairagiste Sylvie Mélis depuis 2010 avec qui elle a déjà réalisé trois créations. Dans ses differentes approches au langage chorégraphique, elle favorise un travail sur le décalage entre réalité et fiction, dans l'interprétation comme dans le temps, entre dynamiques du corps et les signes qu’il propose dans une abstraction concrète où l'intime se confronte avec le donner à voir. Après des études d'arts plastiques, Olivier Renouf se forme au C.N.D.C. d’Angers de 1990 à 1992. Ensuite, il est interprète entre autres, pour les chorégraphes : Santiago Sempere, Thierry Bäe, cie Silanda: Damiano Foá et Laura Simi, Isabelle Dublouloz, Julie Desprairies… En théâtre, il collabore avec le metteur en scène et cinéaste Nicolas Klotz (2002), Philippe Lanton et le chorégraphe japonais Katsura Kan. Il est membre fondateur de la Coopérative Artistique de Production (Cap)* à Montreuil. Parallèlement, il enseigne la danse. Il commence un premier solo Baking en 1998 puis Baking-Circus en 2000 fonde avec Erika Zueneli la compagnie L’YEUSE. Ensemble, ils créent Les cieux ne sont pas et est interprète pour les créations High Noon (2003), Partita-s (2005) , Time Out (2007), Incontri et Tournois (2010-11) et assistant aux projets Sarà Sara (2004), Daybreak (2007), In-contro (2009). En 2006, il crée le solo L'homme renversé, le trio Champs en 2008 à Mains d'Œuvres (St Ouen) et le quintette Terre suspendue (2011-12). CHARLEROI DANSES _COMPIL D’AVRIL OLIVIER RENOUF Psychologue de formation, puis danseur, Olivier Renouf a abordé la création sonore après avoir fréquenté la classe de musique électroacoustique au CNSM de Paris. Ses collaborations avec les chorégraphes : Georges Appaix, Boris Charmatz, Paco Decina, Herman Diephuis, Odile Duboc, le groupe Dunes, Emmanuelle Huyn, Latifa Laâbissi, Alain Michard, Mathilde Monnier…, et les metteurs en scène : Hubert Colas, Serge Hureau, Daniel Janneteau, François-Michel Pesenti, Christian Schiaretti…Il participe à la création d'installations multi-media avec le groupe Dunes, Nan Goldin… et à des environnements sonores pour des expositions (Le Hall de la Chanson, le MAOAA de Marseille, le MCEM de Marseille …). 13 / 57 PERFORMANCE | MUSIQUE The Laptop Orchestra & Michael Schmid Architectonie du tube 17 |04 - 22:30 LA RAFFINERIE 60’ Conception, mixage Philippe Chatelain Performers audio Aymeric de Tapol, Maxime Denuc, Loïc Reboursière, Isjtar Performer vidéo François Zajega Flûtiste-Contrebassiste Michael Schmid Direction technique Laptop Orchestra — Coproduction Charleroi Danses / Arts numériques CHARLEROI DANSES _COMPIL D’AVRIL Architectonie du tube est une performance live audiovisuelle pour un instrumentiste et 5 performers audio/vidéo connectés en réseau. Pour le public, c’est une expérience portant sur le souffle humain et sa transformation intensive. L’analogique et le numérique se rencontrent sur un terrain d’expérimentation pour délivrer une musique basée sur des stratégies d’interdépendance entre les performeurs. Le résultat sonore traverse plusieurs univers musicaux : la musique contemporaine, mixte et électronique, combinatoire, stochastique, l’improvisation et la noise. Le travail interactif en réseau produit des réactions en chaîne grâce à la puissance de calcul en temps réel des machines réunies, et propose une approche inédite de la composition et de l’écriture en collectif. Ce projet, alternant période de recherches et performances, est porté par le Laptop Orchestra, fondé en 2002 à Tokyo. 14 / 57 LE LAPTOP ORCHESTRA Le laptop orchestra fait figure de pionnier dans le traitement du signal audio et vidéo en utilisant des structures en réseau et en temps réel. Pour Architectonie du tube, le laptop orchestra développera un métainstrument, basé sur les dernières années de pratique et les besoins de chacun en terme de lutherie virtuelle. Cette étape ouvrira de nouvelles possibilités de traitement du signal par un jeu de contraintes communes ou distribuées de manière dynamique et évoluant au cours du concert. Pour le dispositif vidéo, une application développée spécifiquement pour le projet analyse les flux sonores à partir desquels sont générés des signes graphiques, permettant de suivre et de mémoriser le traitement sonore effectué par chaque performeur : les sons génèrent l’écriture du langage visuel. Le musicien produisant la matière première envoyée dans le réseau est Michael Schmid, flûtiste aventureux reconnu dans la musique classique et contemporaine et membre de l’ensemble belge Ictus, et intéressé par les enjeux de cette proposition. CHARLEROI DANSES _COMPIL D’AVRIL 15 / 57 DANSE Peter Savel Shifts 18 19 |04 - 20:00 LA RAFFINERIE 50’ Chorégraphie, danse Peter Savel Piano Kamil Mihalov Musique Jean Sébastien Bach, Uri Caine Ensemble - Goldberg Variations — Production Charleroi Danses Coproduction STUK Kunstencentrum, Stanica Zilina-Zariecie — Avec le soutien de P.A.R.T.S., departs., CC Vooruit Gent Je ressens trop de choses. Voilà ce qui se passe. Mes intérieurs ne collent pas avec mes extérieurs. Et ce n’est pas le cas de tout le monde, tu crois ? J’en sais rien. Je ne suis que moi. Peut-être que c’est justement la personnalité de chacun, cette différence entre l’intérieur et l’extérieur. Mais pour moi, c’est pire. Je me demande si tout le monde n’a pas cette impression. Probablement. Mais pour moi, c’est vraiment pire. Jonathan Safran Fœr, Extrêmement fort et incroyablement près. Cette pièce dansée découle de l’intérêt pour la transgression de l’approche formelle de la danse. J’emploie la théorie somatique définissant l’origine des émotions (théorie James-Lange), selon laquelle les émotions traduisent une réaction à un état physiologique donné (par exemple : je me mets d’abord à pleurer, et ce n’est qu’ensuite que je me mets à éprouver de la tristesse). J’ai ainsi choisi d’étudier les aspects physiques de la peine et du deuil, que je traduis, en étroite interaction avec la musique, en langage corporel artistique. De cette manière, je recherche une forme de danse expressive. Mais aussi un état physique complet. Une danse sur chaque variation crée une perception complète, quittant ou induisant un état émotionnel. Qui se déplace avec chacune des sensations suivantes. Soudainement, mais obstinément. Que se passe-t-il entre mes décisions physiques conscientes et mon esprit émotif au cours du déplacement ? Quelle danse ! Peter Savel CHARLEROI DANSES _COMPIL D’AVRIL 16 / 57 PETER SAVEL KAMIL MIHALOV Une fois les deux cycles de P.A.R.T.S. achevés en 2010, Peter Savel continue à créer, à danser et à enseigner. La pièce One for you, two for me, créée et représentée avec son collègue et ami Stanislav Dobak (generation 8), est sélectionnée dans la liste 2011 des meilleures compagnies établie par le réseau Aerowaves. En 2011 également, ils créent à nouveau à deux le duo Much too much, qui remporte le prix des lumières et du concept audacieux au festival KIOSK de Zilina (Slovaquie). Tout au long de ses études, jusqu’à la création en mars 2012 au CC STUK de Louvain, il travaille à un solo intitulé Could we flie together ? en collaboration avec la metteur en scène allemande Juliane von Crailsheim et la compagnie Body Talker. Cette pièce reçoit le prix de la scénographie et des lumières au festival KIOSK 2012. En 2011, il adhère à l’œuvre de Pierre Droulers en ressuscitant la pièce de l’air et du vent (créée en 1996). En juin 2012, à l’occasion d’une autre collaboration avec S. Dobak et la compagnie de danse contemporaine MeSa de Prague, il crée la pièce Much more than nothing, sélectionnée dans la liste 2012 des meilleures compagnies établie par le réseau Aerowaves ; elle sera donnée au festival Aerowaves de Zurich en mai 2013. En novembre 2012, il crée la pièce Fairry Queens avec la compagnie belge Passerelle. Il travaille actuellement à la nouvelle pièce Soleils de Pierre Droulers, qui sera créée au Kunstenfestivaldesarts du 9 au 12 mai 2013 à La Raffinerie. Son nouveau solo Shifts, avec le pianiste slovaque Kamil Mihalov, sera créé au festival MoveMe en mars 2013, au CC STUK de Louvain. À l’été/automne 2013, il dansera dans la nouvelle pièce de Salva Sanchis. Outre ses activités de création et de danse, il donne un cours intitulé Letting go et anime des ateliers dans toute l’Europe. Kamil Mihalov, né en 1977 à Prešov (Slovaquie), étudie au Conservatoire de Kosice et à l’Académie des Arts du spectacle (VSMU) de Bratislava. Il est aujourd’hui considéré comme l’un des plus brillants musiciens interprètes slovaques. Durant ses études, il entame en sus de ses activités musicales une collaboration active avec la scène de danse contemporaine. Il participe à de nombreux projets de danse, notamment une production avec la danseuse et chorégraphe slovaque Eva Klimacek : le duo crée la pièce Lovers, qui remporte un succès mondial. Il collabore ensuite avec d’autres artistes de la scène internationale de la danse professionnelle. Depuis 2006, il est maître de conférence assistant au Département de musique de la Faculté des sciences humaines de l’Université de Zilina, dans la section Piano et interprétation. CHARLEROI DANSES _COMPIL D’AVRIL 17 / 57 DANSE François Brice Ellipsis 18 19 |04 - 20:00 LA RAFFINERIE 50’ Concept, chorégraphie, images François Brice Musique originale Teuk Henri Régie images Filipa Cardoso Assistante chorégraphique Muriel Hérault Interpration François Brice, Filipa Cardoso, Teuk Henri — Production Charleroi Danses CHARLEROI DANSES _COMPIL D’AVRIL Le projet est une création de danse qui s’articule autour d’une série de films 8mm d’archives personnelles réalisés autour du globe par mon père au début des années soixante. Dans un désir de continuité, j’ai moi-même filmé de manière similaire au fil de mes voyages depuis le milieu des années nonante jusqu’à nos jours. Cette matière visuelle servira de décor à cette proposition chorégraphique. Outre le concept d’ellipse qui me semble pertinent à explorer pour ce projet, les thèmes principaux de ce voyage corporel dans un espace scénique prennent leurs sources dans la mémoire, le souvenir et la transmission à travers le temps. François Brice 18 / 57 FRANÇOIS BRICE François Brice est né à Paris en 1968. Après de brèves études en Architecture il suit la formation du Centre National de Danse Contemporaine d’Angers de 1989 à 1991. En 1992, il danse à Paris pour Philippe Decouflé et William Petit avant de rejoindre Wim Vandekeybus et sa compagnie Ultima Vez à Bruxelles avec laquelle il collabore jusqu’en 1997. Depuis 1998, il développe une recherche chorégraphique personnelle et poursuit au fil des années son parcours en tant qu’interprète avec différents chorégraphes et metteurs en scène, Sam Louwyk, Michèle Noiret, Philippe Blanchard, Fatou Traoré, Giorgio Barberio Corsetti, Lies Pauwels, Ben Benaouisse, Michèle Anne De Mey. Il porte un intérêt particulier au cinéma et aux arts visuels. L’image filmique s’intègre dans ses propositions performatives dans une recherche de dialogue et d’interaction narrative. CHARLEROI DANSES _COMPIL D’AVRIL 19 / 57 DANSE | SOLO Catherine Diverrès Ô Sensei 18 |04 - 22:30 LA RAFFINERIE 30’ Chorégraphie Catherine Diverrès Avec Katja Fleig et Catherine Diverrès Collaboration artistique et scénique Laurent Peduzzi SENSEI en japonais veut dire « maître ». Je ne l’entends pas seulement au sens japonais en tant que « maître spirituel » mais au sens européen du terme, c’est à dire « maître » comme « maître à penser » : qui pose les questions. A vous de les résoudre … Costumes Cidalia da Costa Création lumières Marie-Christine Soma Musique Seijiro Murayama, Frédéric Chopin, Jean Sébastien Bach, Keiji Haino, Ingrid Caven Film Thierry Micouin Régie son Denis Gambiez Régie lumière Eric Corlay, Fabien Bossard — Production Compagnie Catherine Diverrès Coproduction CDC Les Hivernales, CND Pantin, Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis, Musée de la danse – CCN de Rennes et de Bretagne, CCN de Caen BasseNormandie Remerciements au Collectif Rennes métropole Avec le soutien de la direction régionale des affaires culturelles de Bretagne, le Conseil régional de Bretagne, le Conseil régional du Morbihan, Vannes agglo. — Catherine Diverrès est artiste associée du Théâtre Anne de Bretagne à Vannes Ce solo est secrètement lié à Ohno, et à un cheminement de vie. Butô, littéralement, veut dire danse. La question première du butô est « trouve ton butô » ; trouve ta danse ! Le Butô n’est aucunement reproductible, à mon sens, par un européen, ni même – en ce qui concerne la personnalité si singulière et l’art d’Ohno – par une nouvelle génération de Japonais. Que les esthètes du butô soient donc rassurés, en aucune manière je ne saurais être mimétique dans la forme ni dans le fond de cette pensée; parce qu’elle est tout simplement inaccessible. Et c’est bien que cela soit ainsi. Mais peut-être témoigner ici, avec mon vocabulaire propre et souterrainement, du profond humanisme allié à la coquettereie, du sens du dérisoire et de la légèreté de ce grand artiste dans la représentation et la vie. Le sens du jeu, sérieux comme la représentation et la vie. Le sens du jeu, sérieux comme l’affectionne les enfants. Je considère Ohno comme un des derniers représentants de l’art humaniste du 17e siècle … Je pense aux « Vanitas ». Le « blanc » nous relie par le Japon, à la mort et aux morts, qui est le fil conducteur de la conscience, de l’art et de l’enseignement d’Ohno. Lorsque je fais un pas, je ne pense à rien ; je ne pense pas à Ohno en essayant de construire le mouvement. Les mouvement viennent on ne sait pourquoi ni comment. Ohno disait : « La sole attend longtemps au fond de l’eau, supporte la pression, puis soudain s’élève. ». Peut-être qu’Ohno nage en moi … je ne sais pas ; des choses se passent dans le studio ; mais beaucoup se passent aussi en dehors, le jour, la nuit. CHARLEROI DANSES _COMPIL D’AVRIL 20 / 57 Danser est si simple pour un enfant, danser est si naturel, organique. Mais être en représentation, voilà qui est bien autre chose; et danser alors n’est plus si facile ! Pourquoi un enfant refuse de danser dans une réunion de famille ? Parce qu’il a déjà conscience de la représentation. Je me consacre à la chorégraphie depuis presque 30 ans ; aux danseurs, aux équipes, aux conditions de travail ; et voici plus de 13 ans que je n’ai pas dansé ! L’attention à l’autre, aux autres, demande un regard constant, une certaine immobilité physique. Danser, c’est être avec soi, avec son corps qui grince en pèse ; et surtout s’interdire, mimétismes, facilités. Mais alors, comment danser ? Catherine Diverrès CHARLEROI DANSES _COMPIL D’AVRIL 21 / 57 CATHERINE DIVERRÈS « “La conscience, la relation à autrui, c'est ce qui fait le temps” répète à l’envi Catherine Diverrès, depuis son premier opus chorégraphique. Étrange météore qui fait son apparition dans le paysage de la danse contemporaine au milieu des années 80, d'emblée Catherine Diverrès se démarque, tournant le dos aux conceptions de la danse postmoderne américaine qui domine, et du vocabulaire classique à la base de sa formation. Comme d'autres chorégraphes de sa génération, elle crée sa propre langue, invente un univers. Instance, première pièce créée en duo avec Bernardo Montet à la suite d'une rencontre avec l'un des maîtres du butô, Kazuo Ohno, est emblématique de cette démarche qui se tient résolument à l'écart des modes et développe une poétique singulière. Le parcours de Catherine Diverrès est jalonné de pièces aux visions fulgurantes, aux partis pris polémiques. Il y a dans son travail un quelque chose qui s'approche de "l'infini turbulent" dont traite le poète Henri Michaux. Mélancolie, sentiment tragique, approche du vide, abstraction, la chorégraphe avance sur des chemins escarpés. Une profonde intériorité anime sa danse qui se déploie dans le raffinement d'une gestuelle nerveuse et vibratile. Au fil du temps, Catherine Diverrès a créé une œuvre qui comprend une vingtaine de pièces hantées par des états de conscience, des corps subtils, qui nous parlent d'espace et de temps. Pièces de résistance, qui entrent en résonance avec les grands bouleversements de la vie, ses forces et ses gouffres. » Irène Filiberti CHARLEROI DANSES _COMPIL D’AVRIL 22 / 57 PERFORMANCE DOCUMENTAIRE | RENCONTRE Olga de Soto Une Introduction 19 |04 - 19:00 LES BRIGITTINES Concept, documentation, caméra, son, texte et présentation Olga de Soto Avec les témoignages de (par ordre d’apparition) : Micheline Hesse, Brigitte Evellin, Suzanne Batbedat, Françoise Olivaux, Frederic Stern, Françoise Dupuy et Michelle Nadal Réalisation vidéo Olga de Soto Montage vidéo Julien Contreau et Olga de Soto Extrait de The Green Table, BBC 1967, BBC Motion Gallery Voix off Kurt Jooss (extrait de l'interview Berghson-Jooss, California, 1974, avec l'autorisation deTanzarchiv Köln) Assistante recherche documentaire aux archives de cologne Katja Herlemann Film générique Olga de Soto Conception logiciel Pierre Gufflet Régie générale Christophe Gualde Régie eclairages Geni Diez ou Bram Moriau Régie son & video Bram Moriau ou Julien Lamaze Photographies de Kurt Hegel, Marian Reisman, Riwkin, Fritz Henle, ainsi que de photographes inconnus. Trois photos de La Table Verte de Albert Renger-Patzsch/Albert Renger-Patzsch Archiv – Ann und Juergen Wilde, VG Bild-Kunst, Bonn, SABAM, Belgique 2010. — Production NIELS (Bruxelles) en collaboration avec Caravan Production (Bruxelles) Quelles traces restent dans la mémoire de ceux qui ont réalisé un spectacle il y a longtemps, ou de ceux qui, par leur travail, permettent qu'il continue d'exister aujourd'hui ? En quoi consiste le travail de transmission? Qu'est-ce que d'être interprète ? Quels est la place et le rôle des interprètes dans l'histoire de la danse ? Comment évolue une œuvre au sein de sa propre histoire ? Et au sein de l'Histoire ? Quel est l'impact d'une œuvre politiquement engagée dans la mémoire d'un public ? Avec Une Introduction, Olga de Soto présente le premier des deux volets dans lesquels se divise ce projet. Un moment d'ouverture et de proximité destiné à accorder autant d’importance au partage du processus de création avec le spectateur qu’à l’aboutissement de l’œuvre. La chorégraphe y présente l'avant et l'après du spectacle, c'est-à-dire son processus de questionnement et son empreinte. Elle expose sur scène ce qui habituellement reste en marge du spectacle. Et c’est dans ce désir de partage qu’elle œuvre tout au long du spectacle, retraçant un processus de travail complexe, truffé de questionnements et de développements, de pistes esquissées et suivies lors d’un travail de documentation qui tient parfois de la vraie enquête. Des trouvailles inespérées, glanées tout au long d’un travail dramaturgique riche et œuvrant vers une mémoire collective touchante que l’on ne remémorera jamais assez. — Avec l'aide du Ministère de la FWB de Belgique – Secteur danse, les Archives Jooss (Cologne/Amsterdam) de Deutschen Tanzarchives Köln, Ministère de la Culture et de la Communication (F). Olga de soto est artiste en résidence administrative à Charleroi Danses. Olga de soto est conventionnée par le ministère de la Fédération WallonieBruxelles. Résidences de recherche Centre National de la Danse – Pantin (2006), Centre Chorégraphique de la Communauté française de Belgique – Charleroi Danses (2006-2009). Coproduction CCN de Franche-Comté (Belfort/F), Les Halles (Schaerbeek/B), TanzWerkstatt Berlin/Tanz im August (Berlin/A), Charleroi Danses / Centre Chorégraphique de la Fédération Wallonie Bruxelles. CHARLEROI DANSES _COMPIL D’AVRIL 23 / 57 OLGA DE SOTO Chorégraphe et interprète chorégraphique, née en Espagne et établie à Bruxelles depuis 1990. Après une formation en danse classique, danse contemporaine et solfège dans son pays natal, à l’Ecole Supérieure de Musique et de Danse, au Conservatoire Supérieur de Musique de Valence ainsiqu’à Madrid, Olga de Sotos’est formée au sein de la prestigieuse école du CNDC d’Angers, alors dirigée par Michel Reilhac. En tant qu’interprète chorégraphique, elle a travaillé avec Michèle Anne De Mey, dans les spectacles Trois danses hongroises de Brahms, Sinfonia Eroica et Châteaux en Espagne ; Pierre Droulers, dans le spectacle Comme si on était leurs petits poucets et dans le projet Thé dansant, développé à Plateau – Bruxelles ; Claudio Bernardo, pour la création de Dilatatio; Felix Ruckert, dans le spectacle Hautnah!…Elle a fait partie des artistes invités dans le cadre du projet de Meg Stuart Crash Landing @ Leuven. Ces dernières années, elle a travaillé avec Boris Charmatz, dans le spectacle Con forts fleuve et avec Jérôme Bel durant plus de cinq ans, en tant qu’assistante et performeuse dans le spectacle The Show Must Go On, présenté dans de nombreux pays à travers le monde. Elle débute son travail de création, axé sur la recherche et l’écriture chorégraphiques, en 1992, avec la création du solo Patios, réalisé à partir de l’analyse de quatre études pour piano de Claude Debussy, présenté en première partie au Festival Bellone-Brigittines à Bruxelles, avant d’être programmé dans divers pays européens. Un an après, Olga crée son deuxième solo,I believe that if I act… (…upon the dimension of time it will be difficult to find myself at the place where I am expected to be), en Norvège. En 1995, elle commence à explorer d’autres formes et formats et crée le spectacle A destiempo (au Bergen Internasjonale Teater, en Norvège) et l’installation Sueño (pour el Parque Güell de Barcelone). Une partie de son travail de recherche et d’écriture a été réalisé en dialogue avec l’étude d’œuvres musicales de compositeurs CHARLEROI DANSES _COMPIL D’AVRIL contemporains, tels que Salvatore Sciarrino, Michael Jarrell,Kaija Saariaho, Stefano Sco danibbio, Frederic Rzewski, Denis Pousseur, etc., en collaborant durant plusieurs années avec l’IRCAM, à Paris. En 1996, elle crée le duo Winnsboro Cotton Mill Blues, au Centre de Développement Chorégraphique de Toulouse. En 1997, le solo Murmures, au Festival de la Nouvelle danse d’Uzès ainsi que les duos Strumentale, au Teatro Nacional de las Artes, Mexico DF et Seuls bruits des corps entre eux, qui sera présenté accompagné des trois pièces précédentes regroupées sous le titre de Paumes, une suite de pièces courtes qui exploraient différents rapports à la musique contemp raine, présentées en première en 1997, au Théâtre de la Balsamine, à Bruxelles. En 1999, elle crée anarborescences, au Théâtre de la Cité internationale, à Paris; en 2001 Eclats mats, au Centre Pompidou; en 2004, INCORPORER, au Centre Pompidou, premier solo accompagné d’une suite de quatre soli ; histoire(s), créé au Kunstenfestivaldesarts, à Bruxelles, en 2004. Cette année-là, elle débute le projet de création d’une suite de soli accompagnés qui s’étalera sur cinq ans et verra la création. En 2010, elle crée Une Introduction au Festival Tanz ImAugust, à Berlin. Depuis une dizaine d’années, le travail qu’Olga développe se concentre sur le thème de la mémoire et se présente sous deux axes : le premier se focalise sur l’étude de la mémoire corporelle, présente dans des pièces telles que Murmures, Eclats mats ou la suite de soli accompagnés INCORPORER ce qui reste ici ou dans mon cœur, et le deuxième se concentre sur la mémoire perceptive, celle des spectateurs, notamment dans le spectacle histoire(s), ainsi que celle des danseurs, en plus de celle des spectateurs, dans son projet actuel. Olga de Soto est artiste en résidence aux Halles de Schaerbeek et en résidence administrative à La Raffinerie – Charleroi Danses, Centre Chorégraphique de la Fédération Wallonie-Bruxelles. 24 / 57 THEATRE - DANSE | CREATION Harold Henning Stay On the Scene 19 |04 - 21:00 20 |04 - 17:30 LA RAFFINERIE 55’ Direction Harold Henning Son, musique Rodolphe Coster, Eric Ronsse Lumières Raphael Nœl Avec Tijen Lawton, Ivan Fatjo Chaves, Harold Henning — Coproduction LapsProductions, Charleroi Danses — Avec l’aide de La Fédération Wallonie-Bruxelles — Avec le soutien de SACD, Pianofabriek, Vooruit De même qu'un singe qui prend ses ébats dans la forêt saisit une branche puis l'abandonne aussitôt pour se raccrocher à une autre, ainsi, ce que vous nommez pensée, connaissance, se forme et se dissout sans cesse. Stay On the Scene est le premier tableau du triptyque chorégraphique de Close to the distance, autour de la métamorphose des dimensions, de l'éloignement et de la disparition. Quelles sont nos facultés d’adaptation face à ce qui nous échappe, étant confrontés à un monde qui change plus vite qu’on ne le perçoit? Le titre Close to the distance du triptyque se traduirait en français par « proche du lointain ». La société contemporaine, par sa modernité et l’évolution de ses modes de communication, entretient de plus en plus l’illusion d’être proche de ce qui est loin. Elle nourrit l’apparence trompeuse d’atteindre un maximum de choses en un minimum de temps. La technologie nous permet de croire à l’illusion que ce qui est loin, est proche, à l’instantanéité, à l’ubiquité. Que reste-t-il de palpable ? Tout se dématérialise. Les déplacements deviennent superflus et les distances parcourues, imperceptibles. Tout est là, ou ici ! Ou, pour citer le philosophe et urbaniste Paul Virilio. Les moyens de télécommunication, non contents de restreindre l’étendue, abolissent aussi toute durée, tout délai de transmission des messages, des images. Comment vivre « ici » si tout est maintenant ? (extrait de la revue, Le monde de l’éducation- juilletaoût 2001). Stay on the scene. Trois interprètes incarnent tour à tour le rôle de protagoniste, ou le décor qui définit l’espace. Ils explorent des relations intimes alors que ceux-ci ont besoin de la multitude et de la proximité des autres pour créer un confinement. Dans cette pièce, le corps et l’espace sont tantôt le sujet, tantôt l’objet. Bouddha CHARLEROI DANSES _COMPIL D’AVRIL 25 / 57 HAROLD HENNING Après des études en art dramatique à l’INSAS, Harold Henning se dirige vers la danse. Depuis 1997, il collabore comme interprète avec des compagnies de danse tel que : Pierre Droulers (Mountain/Fountain, Multum in Parvo, Ma, Aventures/Nouvelles Aventures, Carte Blanche, Agora) Hush Hush Hush (K’dar), Les Ballets C de la B (Lac des Singes, 9x9), Refug Collectif/Rasmus Olme (L’Art de la Fuite), Compagnie Giolisu (It was a Slip of the Tonge),Diederik Peeters (Thriller),…au théâtre, avec Dito’Dito, Bronks, Christine Grégoire, Union Suspecte,…Il est également dramaturge pour les productions de la compagnie Mala Hierba (Un gouffre…, Zaar, B.U.R) En 2000, il fonde avec Ludovic Barth et Blaise Ludik, le collectif Clinic Orgasm Society et en 2007, la structure LapsProductions qui co-produit, avec Charleroi Danses pour la Biennale 2007, la pièce Léopoldo, une création en duo avec Benaji « Fury » Mohamed. Depuis 2002, il est interprète de la Compagnie SOIT/ Hans van den Brœck (Deed of Arrangement, Almost Dark, En Servicio, Settlement, We Was Them, Cafe Prückel,…) avec qu’il co-réalise en 2006, pour le KVS, le film Alive Too. Il tourne actuellement en Europe avec Messiah Run!, dernière création de Cie SOIT, ainsi qu’avec Mystery Magnet, dernière création de Miet Warlop. CHARLEROI DANSES _COMPIL D’AVRIL 26 / 57 PERFORMANCE Jonathan Schatz Trans_Niagaria 19 |04 - 22:30 LA RAFFINERIE 20’ Chorégraphe Jonathan Schatz Compositeur Kasper T.Tœplitz — Production PRCC Fondation Royaumont CHARLEROI DANSES _COMPIL D’AVRIL Trans_Niagara est une expérience centrée sur les relations pouvant exister entre la musique et la danse. Cette performance est envisagée comme un rituel de communion où le corps sonore et le corps physique diffusent, sʼorganisent et communiquent à lʼintérieur dʼune composition de musique électronique et dʼun système dʼimprovisation chorégraphique sous contraintes. Nous nous mêlons, nous laissons les densités et les flux sʼanimer puis nous les assemblons, les dynamisons. Autrement dit, nous tentons de traiter une nécessité intérieure et relationnelle dans le temps présent. Eprouver la durée comme une matière qui nous incite à être dans lʼinstant dʼune fulgurance toujours recommencée, être présence dans lʼinstantanéité de lʼacte. Cʼest un processus dʼexcès, dʼexaltation, une expression du vertige qui tend à faire vaciller nos perceptions et celles des spectateurs au bord du vide. La composition musicale est envisagée sans début ni fin, cʼest une poussée d'énergie brute, un flot soudain de bruits implacable. L'ordinateur et l'iPhone sont joués comme des instruments à part entière, en synthèse temps-réel et en tension constante jusquʼà la rupture. Ma démarche dʼécriture chorégraphique en temps réel sʼélabore à partir de contraintes de résistances, de poussées et dʼoppositions, qui sculptent la matière corporelle. Cʼest une technique énergétique évolutive. Il sʼagit dʼun processus dynamique, volontaire et attentif dʼhypertension, de contractions internes et de compression des chairs. Cette conduite du régime des tensions reliée à une maîtrise de lʼapnée et de lʼessoufflement invite le corps à des dilatations, des décontractions et des affaissements. Mû dans ce bouillonnement hyperactif, le corps se trouve emmené au seuil de ses limites. 27 / 57 La dépense permanente dʼénergie, la sur-stimulation sensorielle et lʼaccroissement de lʼintensité dans la durée mènent à un épuisement profond, une désorientation, une désorganisation provisoire des repères spatiaux temporels. Il sʼagit dʼune auto excitation particulière, puisquʼelle met en œuvre à la fois la respiration, la chair et le squelette dans des mouvements poussés à leurs extrêmes consumations. Le corps déploie alors ses propres entraves, les fait éclater. Il se trouve mobilisé par une vague irrépressible, une secousse profonde. Surgit alors un état inattendu dû au relâchement progressif du contrôle. Cette démarche me permet de dissoudre mes projections mentales, dʼêtre investi par lʼinconnu, de fuir lʼuniformité et de révéler lʼinforme. Ce travail à donc pour but dʼamener le surgissement de cette transformation jusquʼau spectateur en lʼinvitant à éprouver, par imprégnation perceptive, lʼévènement dans lʼimmédiateté de son émergence. Jonathan Schatz CHARLEROI DANSES _COMPIL D’AVRIL 28 / 57 JONATHAN SCHATZ KASPER T. TŒPLITZ Jonathan Schatz est un danseur et chorégraphe né en 1984. Après avoir été élève à l'Ecole de l'Opéra de Paris, il étudie au CNSMD de Lyon puis au CNDC d'Angers. Il conçoit avec Marianne Baillot les performances, I live in a cake, Today we will meet and paradise et Stand be me mad heaven. Il sʼassocie à Thibaud Le Maguer pour la pièce Multiplex et interprète une reconstitution du Sacre du Printemps de Vaslav Nijinsky par Dominique Brun. Il rencontre Gisèle Vienne pour une reprise de rôle dans Kindertotenlieder et pour la création de This is how you will disappear. Il est invité au sein de la Fondation Royaumont, pour suivre le programme de recherche de composition chorégraphique Transforme. Il y appréhende lʼoutil hypnotique ericksonnien auprès de Catherine Contour et le yoga de lʼénergie avec Myriam Gourfink et crée Trans_Niagara en collaboration avec le compositeur Kasper T. Tœplitz. En 2012, il travaille avec Pierre Droulers à la création de Soleils. Aujourdʼhui il collabore à la création de Simulation(s) avec Alexandre Da Silva et entame sa nouvelle création Elephant_Rock. Compositeur et musicien, Kasper T. Tœplitz, œuvre par delà les distinctions communément admises entre musique contemporaine et musique non académique en l'espèce musique électronique ou noise musique. Il travaille autant pour des institutions (GMEM, GRM, IRCAM, Radio France, EMS et Art Zoyd) qu'avec des musiciens expérimentaux et inclassables tels Eliane Radigue, Zbignew Karkwski, Dror Feiler, Tetsuo Furudate ou Phil Niblock. Il a d'abord beaucoup écrit pour des instruments traditionnels ainsi que pour son orchestre de guitares électriques Sleaze Art, avant d'intégrer pleinement l'ordinateur à son travail, en terme de pensée compositionnelle et comme instrument live à part entière. Il a collaboré avec de nombreux chorégraphes, notamment Emmanuelle Huynh et Myriam Gourfink. En 2007, il fonde KERNEL, un ensemble dʼordinateurs dont la visée est lʼinterprétation live de grandes architectures musicales, des pièces composées, avec des axes de réflexion induits par lʼénoncé : Comment écrire pour lʼélectronique ? Quʼest-ce que jouer (et jouer ensemble) de lʼordinateur ? Il développe des pièces basées sur des structures sonores à évolutions lentes, habitées d'un scintillement interne, foncièrement organiques et sensuelles, aussi subtiles que puissantes, requérant de l'impétrant bien d'avantage qu'une oreille, fûtelle complaisante – aussi est-ce une musique d'abord à vivre live. CHARLEROI DANSES _COMPIL D’AVRIL 29 / 57 DANSE | CREATION Renan Martins de Oliveira Voltar(a) 20 |04 - 16:00 LA RAFFINERIE 50’ Chorégraphie Renan Martins de Oliveira Collaboration Luana Bezerra Dance Luana Bezerra, Renan Martins de Oliveira Musique Isla Portico Quartet, Cajón Solo Álvaro Ponce de León Ruiz Lumières, vidéo, photo Stanislav Dobak — Production Charleroi Danses CHARLEROI DANSES _COMPIL D’AVRIL Voltar(a) est un duo dansé par Renan Martins de Oliveira, chorégraphe brésilien établi à Bruxelles, et Luana Bezerra, danseuse brésilienne. Dans cette pièce, Renan et Luana se trouvent tous deux piégés dans des structures cycliques. De nombreux petits cycles s’inscrivent dans un cycle plus grand qui renvoie à la vie dans sa plus simple expression. Un être naît, et évolue jusqu’à sa mort, de routine en routine. Les seules différences résident dans notre façon de nous rencontrer et de nous lier les uns aux autres, dans ce que nous prenons et apprenons de ces rencontres et dans le changement de comportement que cela induit pour les rencontres à venir. Chacune de ces rencontres offre l’opportunité d’un nouveau départ, oscillant constamment entre n’être rien et avoir sa propre existence. Elles effectuent un voyage imaginaire et conceptuel autant tourné vers l’avenir que replié sur l’enfance. Dans sa nouvelle œuvre, Renan se demande pourquoi nous souhaitons voir la différence individuelle se démarquer alors que la répétition est la norme, et s’interroge sur l’instant où ces différences deviennent un problème et sur la façon dont instaurer un dialogue entre elles. Luana et Renan explorent leur véritable essence et en viennent à constater qu’elle est identique, que l’autre n’existe pas, que tout est un. 30 / 57 RENAN MARTINS DE OLIVEIRA Renan Martins débute sa formation à Rio de Janeiro au Deborah Colker Movement Center à l’âge de 16 ans ; un an plus tard, il obtient une bourse d’études pour le SEAD à Salzbourg (Austriche). En 2010, il rejoint P.A.R.T.S. (Performing Arts Research and Training Studios) dans le cadre du cycle « Recherche », et se consacre alors davantage à la chorégraphie afin de développer son propre travail. Il crée quatre pièces : 7th sense, 2854, Solo. Op. 91 for Brahms et HangHang (inscrit au programme de la tournée de fin d’études de PARTS). Ses pièces ont été données au Brésil, en Autriche, en Allemagne, aux Pays-Bas, au Portugal, en Russie et en Belgique. En marge de cette pratique chorégraphique, il interprète également des pièces d’Iztok Kovac, Marysia Stoklosa et actuellement de Pierre Droulers. À compter d’août 2013, il se produira dans la reprise de Zeitung d’Anne Teresa de Keersmaeker. CHARLEROI DANSES _COMPIL D’AVRIL LUANA BEZERRA Née à Rio de Janeiro, Luana débute sa carrière de danseuse en 1999 avec la compagnie Cj Hip Hop. Elle suit des études de danse au Deborah Colker Movement Ceter et détient un diplôme de professeur de danse décerné par le Centro Unversitário da Cidade. Doublure pour la Lia Rodrigues Dance Company, elle participe aux créations Chantier Poétique (2008) et Pororoca (2010) ; elle danse aussi des pièces du répertoire. Depuis 2007, elle est interprète/créatrice au sein de la compagnie Arquitetura do Movimento dirigée par Andrea Jabor, et participe à la Trilogia do Samba. Elle danse également pour la compagnie Aérea, notamment dans Mistura e Manda (2011) de João Carlos Ramos. 31 / 57 RENCONTRE | DEBAT Histoires de danseurs 20 |04 - 18:30 LA RAFFINERIE 60’ Avec Olga de Soto, Mark Tompkins, Taoufiq Izzediou À travers le débat Histoires de danseurs, la Compil souhaite prendre un temps d’échanges et de réflexion sur ce qui jalonne le parcours du danseur et ce qui constitue l’histoire de la danse. Quelle place l’histoire accorde-t-elle au danseur, à l’interprète ? Comment le danseur écrit-il l’histoire et construit-il son histoire ? Le temps du danseur est-il spécifique? Cette discussion ouvre des questionnements sur la formation, les biographies d’artistes et l’évolution de la danse. A ce débat Histoires de danseurs, Olga de Soto présente aux Brigittines Une Introduction (voir page 23), performance documentaire qui revisite les processus de création et de transmission de La Table Verte de Kurt Jooss créée en 1932. CHARLEROI DANSES _COMPIL D’AVRIL 32 / 57 DANSE | SOLO | CREATION Youness Khoukhou & Pierre Droulers Each Today is Yesterday’s Tomorrow 20 | 04 - 20: 30 LA RAFFINERIE 25’ Collaboration Youness Khoukhou et Pierre Droulers Interprétation Youness Khoukhou Musiques Moondog Each Today Is Yesterday's Tomorrow , Janis Joplin with Big Brother and the Holding Company All is Loneliness — Production Charleroi Danses, Centre Chorégraphique de la Fédération Wallonie-Bruxelles Un solo sur les matières traversées de Soleils, nouvelle création de Pierre Droulers qui sera créée les 9, 10, 11 & 12 mai 2013 au Kunstenfestivaldesarts. D’un état à l’autre, d’une sensation à l’autre d’un monde à l’autre, la traversée se joue dans un état proche de la transe. Les signes sont alors dispersés comme des incantations, des jets d’inconscient détournant les jeux de pouvoir. Du profane au sacré, l’interprète danse, se dépense, s’épuise et convoque ainsi le sensible et l’inattendu. Le processus est en cours. Remerciements Jean-Paul Lespagnard, Arnaud Meuleman, Estelle Bibbo, Dominique Libert CHARLEROI DANSES _COMPIL D’AVRIL 33 / 57 PIERRE DROULERS YOUNESS KHOUKHOU Après une formation à Mudra, Pierre Droulers continue sa formation chez Grotowski et Robert Wilson, il réalise différents projets en tant que chorégraphe, dont un diptyque à partir de Finnegan's Wake de James Joyce (Comme si on était leurs petits poucets, 1991 et Jamais de l’abîme en 1993) mais aussi avec Steve Lacy (Hedges), Sherryl Sutton (Tao), le futur Grand Magasin (Tips), Minimal Compact (Pieces for nothing), Winston Tong et Sussan Deihim (Miserere). De sa collaboration avec les plasticiens Michel François et Ann Veronica Janssens naissent Mountain/Fountain (1995), De l’Air et du Vent (1996) et MA (2000), délaissant la théâtralité au profit de la question de la forme et de l’abstraction. Les Petites Formes, qui interrogent l’individu, et Multum in Parvo, pièce collective, sont respectivement, créées en 1997 et 1998. En 2001, il reprend la scène en duo avec Stefan Dreher avec Sames puis crée Inouï en 2004. Loin des modes et du spectaculaire, Pierre Droulers a imposé son univers bien à lui. Après Flowers, pièce pour 8 danseurs, il crée All in All pour le ballet de l’Opéra de Lyon. Pierre Droulers présente Walk Talk Chalk au Kunstenfestivaldesarts 2009. Soleils, pièce pour 9 danseurs, sera créé en mai 2013 au Kunstenfestivaldesarts. Pierre Droulers est aujourd’hui artiste associé à Charleroi Danses, Centre chorégraphique de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Youness Khoukhou est né en 1984 à Safi (Maroc). Il s’est lancé dans le breakdance à l'âge de 18 ans à Marrakech, où il a grandi et s’est formé en danse contemporaine avec Anania. En 2006 il s’est installé à Tunis pour étudier au C.M.D.C. (Centre Méditerranéen de Dance Contemporaine Tunisie). En parallèle il commence des études de psychomotricité et de travail corporel au Centre Lafaurie Monbadon en France avec Jacques Garros. Il est arrivé en Belgique en 2008 pour poursuivre ses études à P.A.R.T.S. Il a également collaboré, tout au long de sa formation, à des projets artistiques et pédagogiques au Maroc et en Europe. Il crée 111-1 en 2012 avec le collectif 111-1 (Radouan Mriziga, Youness Khoukhou, José Paulo dos Santos & Mohamed Toukabri) et est interprète dans Soleils de Pierre Droulers. CHARLEROI DANSES _COMPIL D’AVRIL 34 / 57 DANSE | SOLO Albert Quesada Solo on Bach & Glenn 20 |04 - 21:00 LA RAFFINERIE 26’ Chorégraphie, danse Albert Quesada Glenn Gould’s Goldberg Variations – Jean-Sébastien Bach, Interview de Glenn Gould Remerciements Marten Spangberg, Salva Sanchís — Production Albert Quesada, P.A.R.T.S. CHARLEROI DANSES _COMPIL D’AVRIL Singulière idée que d'imaginer de se mettre à danser des archives sonores. En l'occurence, les Variations Goldberg de Bach et en même temps son interprétation par Gould, commentée par Glenn du même nom. Albert Quesada l'a fait. Stricto sensu, il le réalise. Et son solo devient une manière des Variations presque indispensable. Le son du clavecin de Bach nous est inconnu, celui du Steinway de Gould bien, quoi que. La métaphore est juste et la danse est belle. Expérience synesthésique réussie, dans la mesure où Quesada par un coup de grâce obtient un tout supérieur à l'addition de ses parties. 35 / 57 ALBERT QUESADA Né en Espagne en 1982, Albert Quesada suit des études de philosophie et d’ingénierie multimédia à Barcelone avant de se former à P.A.R.T.S (20042008) à Bruxelles et à la Hogeschool voor de Kunsten (MTD, 2003-2004) d’Amsterdam. Tout au long de ses études, il organise ses jams sessions hebdomadaires à P.A.R.T.S. et donne des cours et des ateliers dans divers lieux aux environs de Bruxelles. En 2005, Albert commence à travailler à Solo on Bach & Glenn (20052008) ; la pièce s’étoffe progressivement, part en tournée, et donne naissance au duo Solos Bach & Gould (2010). Outre ses prestations scéniques, Albert réalise des films de danse projetés dans le monde entier en marge de ses autres œuvres. Depuis juin 2009, Albert danse avec la compagnie ZOO – Thomas Hauert (Accords, You’ve Changed, In Vivo Danse). Il est actuellement en tournée avec Trilogy au côté de Vera Tussing, une soirée composée de trois courtes pièces sur les structures musicales, Ensemble et Slow Sports, sa toute dernière création. Il a également collaboré avec Benjamin Vandewalle, et il prépare sa prochaine pièce pour 2014 autour de la compréhension de la musique orchestrale. CHARLEROI DANSES _COMPIL D’AVRIL 36 / 57 DANSE Anton Lachky Mind A Gap (extrait) 20 |04 - 21:30 LA RAFFINERIE 15’ Chorégraphie Anton Lachky Danse Peter Jasko, Milan Herich Lumière Joris De Bolle — Production Seventyseven Coproduction KVS, Charleroi Danses, HELLERAU Réalisé avec le soutien de La Fédération Wallonie-Bruxelles CHARLEROI DANSES _COMPIL D’AVRIL Ce projet est développé autour de la réalité physique unique des danseurs et de leur capacité à créer un personnage. Cette pièce célèbre le corps dansant, elle rend hommage à son inventivité et à sa capacité à créer une communication directe et instinctive entre les gens. Cette œuvre vise à établir une réalité physique forte pour souligner la beauté et la puissance du corps en mouvement. Déployée dans une scénographie sans fioritures, l’improvisation guidée alternera avec une chorégraphie écrite sur une partition originale de Simon Thiérée. Chaque artiste révélera ses traits de caractère en inventant un langage corporel unique ; l’objectif est de pousser cette recherche le plus loin possible, afin d’obtenir une grande originalité de mouvement, et de parvenir à un équilibre entre virtuosité et précision. Le personnage du « super héros » est un des concepts qui guidera cette recherche. C’est le thème fondateur qui donnera forme à d’autres possibilités sémantiques, à partir du matériau créé par les artistes… 37 / 57 ANTON LACHKY Anton Lachky a débuté la danse à la Folk Dance Company Maly Vtàcnik. Ensuite, il a étudié au Conservatoire de danse J.L. Bellu de Bànska Bystrica, où il a commencé à collaborer avec d'autres artistes. Il a participé à la Moving Academy for Performing Arts (MAPA) où il s'est produit dans The send man de Carina Holla. Il a étudié à P.A.R.T.S et a rejoint la Akram Khan Company avec laquelle il a interprété Ma dans 48 pays. Il est à présent membre du collectif de danse Les SlovaKs. En tant que chorégraphe, il a créé les œuvres : Blue Moon, Water in the mind, The trip, Twice read en collaboration avec Eulalia Aygude Farro (première à Londres, Queen Elizabeth Hall), Internal Eye pour une compagnie de danse de Bànska Bystrica et The Heaven is the place pour une compagnie de danse de Prague. Ateliers et cours : à Barcelone, Tortose, Bruxelles, Rouen, Le Havre, Bornem, Lier, Budapest, Salzbourg, New Castle, Oxford, Vienne, Bratislava, Prague, Oslo, Mortsel, Prievidza, Bànska Bystrica. CHARLEROI DANSES _COMPIL D’AVRIL 38 / 57 CONFERENCE PERFORMATIVE Fanny de Chaillé Gonzo Conférence 20 |04 - 22:00 LA RAFFINERIE 40’ Conférence performative Fanny de Chaillé Pour et avec Christine Bombal Régie lumière Willy Cessa Production Isabelle Ellul — Production Association Display Coproduction CCN de Montpellier Languedoc-Roussillon dans le cadre du programme Hors séries Avec le soutien de la Ménagerie de Verre dans le cadre de Studiolab et le Ministère de la Culture et de la Communication - DRAC Ile-de-France Je veux faire une conférence, une conférence sur le rock, une conférence subjective sur le rock, une conférence subjective sur le rock pleine d’amour, une conférence subjective sur le rock pleine d’amour et de sentiments,et vous dire pourquoi j’ai décidé un jour de faire du théâtre et pas du rock,vous dire pourquoi j’ai décidé un jour de faire du théâtre, pourquoi je crois en la distance, celle du théâtre, celle du jeu. Fanny De Chaille Sans souci de genre, l’artiste Fanny de Chaillé œuvre entre poésie, théâtre, danse et performance. Elle court-circuite l’exercice de cette conférence en se plaçant sous le patronage de Lesters Bangs, symbole absolu de la liberté d’expression et de la contre-culture. Elle épouse en effet la cause de la critique du rock, celle qui a donné lieu aux engagements les plus passionnés. Extrait « J’ai lu des textes sur le rock avant même d’avoir vu un concert de rock. Très tôt j’aimais ces textes, leur forme, leur style, parce que j’avais l’impression qu’ils étaient vrais ? C’est un peu bête de dire ça comme ça, mais les critiques rock parlaient une langue simple presque la mienne, une langue quotidienne, ils relataient quasiment tout le temps des rencontres avec des stars du rock, et la façon dont ils racontaient ces rencontres faisait que je les croyais. Je pensais que les personnes qu’ils décrivaient étaient vraiment comme ça. Je pensais que c’était la vérité car ils avaient l’air sincères. Ils racontaient des anecdotes insensées mais avec tellement d’amour et d’engagement, que je prenais ça pour de la sincérité… » CHARLEROI DANSES _COMPIL D’AVRIL 39 / 57 FANNY DE CHAILLE CHRISTINE BOMBAL Parallèlement à ses recherches universitaires sur la poésie sonore, Fanny de Chaillé travaille avec des chorégraphes et metteur en scène : Daniel Larrieu, Rachid Ouramdane, Emmanuelle Huynh, Alain Buffard, Gwenaël Morin. Depuis 1998 elle réalise des installations: Le Karaokurt, La Pierre de Causette, mais aussi des performances : Le Robert, Le Voyage d’hiver, Wake-up, ou des pièces chorégraphiques : Underwear, pour une politique du défilé, Ta ta ta, Amerique, Nos illusions perdues, Gonzo conférence. Artiste associée au Théâtre de la cité internationale depuis 2009, elle y a monté La Bibliothèque, Je suis un metteur en scène japonais et plus récemment Passage à l'Acte co-signé avec le plasticien Philippe Ramette, et Mmeellooddyy Nneellssoonn avec Grégoire Monsaingeon. Elle a mis en scène COLOC, un texte de Pierre Alféri en octobre dernier. Christine Bombal mène une carrière d’interprète depuis 1989. Elle travaille avec Phillipe Decouflé (Jeux Olympiques, Petites Pièces Montées, Denise, Decodex), Olivia Grandville (ZigZag) et Daniel Larrieu (On était si tranquille, Feutre, +Qu’hier). En 2001 elle participe à la création Mœbius Strip de Gilles Jobin, puis Under Construction et devient son assistante en 2003 pour Two Thousand and Three, commande du ballet du Grand Théâtre de Genève. Elle rejoint la compagnie Moleskine/Laure Bonicel en 2004 pour la création de N°11 : Le bleu est à la mode cette année. Par la suite, elle assiste Laure Bonicel sur le tournage de la vidéo Sleeping Bag ainsi que durant les périodes de transmission aux amateurs de la pièce N°11 le bleu… Continuant sa carrière d’interprète, elle collabore avec Fanny de Chaillé à la création de Ta ta ta en 2005 et Gonzo conférence en 2007. Elle l’assiste par ailleurs sur le projet Amérique, joué au Domaine départemental de Chamarande en 2006. En 2008, elle est interprète dans la création de Christian Rizzo, Mon Amour. Poursuivant toujours sa collaboration avec Fanny de Chaillé, Nos illusions perdues est créé à Chamarande en juillet 2008, et Je Suis Un Metteur En Scene Japonais au Théâtre de la Cité Internationale en 2011, et Passage A L'acte en 2012. Parallèlement à son métier d’interprète, elle accompagne Grand Magasin/Pascale Murtin, François Hiffler, Bétina Atala en administration et diffusion. CHARLEROI DANSES _COMPIL D’AVRIL 40 / 57 DANSE Marco Berrettini iFeel2 21 |04 - 16:00 LA RAFFINERIE 60’ Direction artistique, conception Marco Berrettini Interprétation Marco Berrettini, Marie-Caroline Hominal, Samuel Pajand Musique Summer Music Scénographie, lumière Victor Roy Administration, diffusion Tutu Production — Production *MELK PROD. Coproduction ADC Genève — Accueil Studio Adc Genève, Mottanom Soutiens Ville de Genève, Pro Helvetia Fondation Suisse pour la Culture, Loterie romande, DRAC Île-de-France, Ernst Göhner Stiftung Marie-Caroline Hominal est Raymonda, Marco Berrettini est Taylor. Une danse commence… Après iFeel (2009) et ses colères au sein de nos sociétés modernes, et Si,Viaggiare (2010) qui tentait de réinitialiser une communion entre les êtres, iFeel2 montre les mutations, les évolutions, les métamorphoses que l’individu et les “bulles” sociales pratiquent dans la vie. Un réel besoin émerge de poser à nouveau la question : Pourquoi sommes-nous là, sur terre ? Et quelle valeur attribuer à la naissance de la vie ? Je travaille depuis de nombreuses années avec des textes et livres du philosophe allemand Peter Sloterdijk. Pour iFeel2, j’ai choisi Tu dois changer ta vie, paru en 2010. Avec cette dernière création, je reviens sur scène et renoue, en collaboration avec Marie-Caroline Hominal, avec le mouvement. La danse actuelle s’étend d’une envie de virtuosité acrobatique à des courants plus spirituels qui flirtent avec la psychanalyse, la religion et la quête de connaissance intérieure, l’ombre jungienne. Notre spectacle est un mélange de cette vie multipiste. Enfin, la musique de iFeel2 a été créée en amont, par le groupe, plus ou moins pop, Summer Music, constitué par Samuel Pajand et moi-même. Nous avions envie de composer notre propre livret, pour chorégraphier à partir de la musique, et non l’inverse. Marco Berrettini CHARLEROI DANSES _COMPIL D’AVRIL 41 / 57 MARCO BERRETTINI Danseur et chorégraphe italien, Marco Berrettini est né à Aschaffenburg en Allemagne. Son intérêt pour la danse commence en 1978, lorsqu’il gagne le championnat allemand de danse Disco. Fort de cette expérience et conscient de son manque de technique, il fréquente les trois années suivantes maintes leçons et stages de danse (jazz, moderne, et ballet). Parallèlement à sa formation, il travaille pour l’école de danses de salon BIER à Wiesbaden en Allemagne, et chorégraphie des soirées Gala avec une troupe d'amateurs (26 garçons et filles). Cette expérience lui fait découvrir le monde de la chorégraphie aux travers des comédies musicales américaines, desquelles il s’inspire pour reprendre des passages pour ses danseurs. Après son baccalauréat, il débute sa formation professionnelle de danseur à la London School of Contemporary Dance. Il passe ensuite à la Folkwangschulen Essen, sous la direction de Hans Züllig et Pina Bausch, où il obtiendra son diplôme. Làbas, il développe son intérêt pour le Tanztheater et il débute comme chorégraphe avec un Solo : Le Père Noël lubrique. A partir de ce moment, la technique Jooss/Laban/Leeder/Cecchetti représente tout pour lui, et il sera influencé par l’œuvre chorégraphique de Pina Bausch pour les 10 années à venir, surtout en ce qui concerne la « forme » (tout en gardant un faible pour Balanchine). Cependant, Marco Berrettini reste sceptique quant au contenu des pièces de Pina Bausch, Reinhild Hoffmann et même des réformateurs de la danse classique tels que Forsythe. CHARLEROI DANSES _COMPIL D’AVRIL À la suite de sa formation, il essaie de monter sa propre compagnie à Wiesbaden. Parallèlement, il étudie pendant 2 ans l’Ethnologie européenne, l’Anthropologie culturelle et les Sciences théâtrales à l’Université de Francfort. En 1988, il signe un contrat comme danseur avec une compagnie de danse parisienne. À côté de son travail pour le chorégraphe marseillais Georges Appaix, il crée ses propres pièces. Sa compagnie, à l’époque, s’appelle encore « Tanzplantation ». En 1999 le Kampnagel de Hambourg produit son spectacle MULTI(S)ME. Sur une proposition du directeur Res Bosshart, la compagnie change son nom. *MELK PROD. est née. Depuis lors, Marco Berrettini a produit une douzaine de spectacles avec sa compagnie et avec Sturmwetter prépare l’an d’Emil, il gagne le prix ZKB au Theaterspektakel de Zürich. L’activité artistique de Marco Berrettini est très vaste : performances dans des musées, collaborations avec des réalisateurs de films, installations avec des plasticiens. De 2004 à 2007, il a dirigé le département Danse de la HES de théâtre à Lausanne (La Manufacture). Il est également appelé régulièrement à donner des master-classes de Paris à Londres). Actuellement il joue Si, Viaggiare, une pièce pour 9 interprètes. 42 / 57 DANSE | SOLO | ETAPE DE TRAVAIL Sarah Ludi Solo Découpé (Petite étude de rythme) 21 |04 - 17:30 - 19:30 LA RAFFINERIE 10-15’ Concept, danse Sarah Ludi Lumière Yves Pezet — Production Charleroi Danses CHARLEROI DANSES _COMPIL D’AVRIL De Solo Découpé (Petite étude de rythme), Sarah Ludi annonce : « Poursuivre le travail sur l’improvisation, en isoler la mécanique personnelle qui me fait danser en l’absence de musique. Reconnaître la présence du spectateur et son influence sur le découpage de la durée. En jouer ». Sarah Ludi s'interroge sur comment lui vient l'énergie qui la fait danser en silence. L'action de regarder à l'intérieur de cette mécanique personnelle pourrait être appelée performance introspectrice sur une improvisation de danse sans musique, mais ça demeure Solo Découpé (Petite étude de rythme). 43 / 57 SARAH LUDI De 1980 à 1988 Sarah Ludi suit une formation à l’Ecole de Danse de Genève sous la direction de Beatriz Consuelo. Elle travaille ensuite avec Angelin Preljocaj, Brice Leroux, Pascal Gravat/Prisca Harsch et Vincent Dunoyer. Pendant quatre années, elle danse au sein de Rosas (Anne Teresa De Keersmaeker). Membre fondatrice de la compagnie ZOO, elle participe à quasi tous les projets de groupe de la compagnie depuis Cows in Space. En 2011, elle prend part à la soirée Danseur de la Compil d’avril avec un solo improvisé. Elle rejoint le collectif Matters et elle se joint en tant que danseuse/performer au groupe de jazz Maak pour le projet électro. En 2012 elle obtient le diplôme de professeur de la Technique Alexander. CHARLEROI DANSES _COMPIL D’AVRIL 44 / 57 DANSE | SOLO | ETAPE DE TRAVAIL Yoann Boyer Autoportrait 21 |04 - 17:30 & 19:30 LA RAFFINERIE 20’ Concept, danse, musique Yoann Boyer Accompagnement artistique Sandra Vincent Avec l’œil complice de Aude Cartoux, Erik Willekens — Production Charleroi Danses J'aimerais vous parler de moi, non, j'aimerais vous parler de vous, enfin, presque, j'aimerais quelque chose entre les deux,un espace réel et irréel, que l'on ne sache plus. Vous dire merde, merci, je vous aime. Sans vous je ne suis pas vu. Et vous, en moi vous voyez quoi ? Es-ce que vous me voyez vraiment ? Es ce que quelqu'un me verra un jour vraiment ? Sortir de mon trou regarder droit dans les yeux, et bouger Je profite de cette nouvelle édition de la Compil d'avril qui se penche sur la question de la place du danseur dans le paysage des arts de la scène pour venir interroger par l'exercice de l'auto-portrait mon propre parcours qui jusqu'à aujourd'hui a été principalement un parcours de danseur-interprète, au service d'une matière et d'un propos initié par un ou une chorégraphe. Au service des désirs et attentes ; des esthétiques et des styles de ces différents chorégraphes, où se trouve mon essence créative ? Ici, c'est la question de l'identité artistique qui se pose : mon identité en tant que danseur mais aussi artiste et chorégraphe, initiateur de matière, de ma propre matière. Quel serait cet interprète au service de lui-même, répondant à des problématiques et questionnements en lien direct avec sa propre intimité ? Me dévoiler, explorer comment partager une matière intime et vulnérable, comment parler de moi, et ce de manière suffisamment ouverte pour que chacun puisse y projeter son histoire et résonner à sa manière. Partir de l'individu pour atteindre le collectif. L'individu dans la communauté et la communauté dans l'individu. Es-ce que le dévoilement peut être total ? Quel degré d'intimité peut réellement naître dans la relation public/performeur ? Quelle empathie, quelle projection, quelle identification ? Au final nous partageons un espace et un temps commun, quelle responsabilité et quelle influence le public a-t-il dans l’expérience vécue ? Jusqu'où m'autorisezvous à aller ? Jusqu'où je vous autorise à aller ? Est-ce que je fais pour vous, ou êtes vous simplement témoin d'une expérience que je m'invite à vivre ? Une invitation dans l'intime. Estce suffisant ? Ceci est une première étape de travail, un premier rendez-vous, un premier état de fait, qui s'inscrit dans un cheminement plus large, un voyage sur le sentier. Yoann Boyer CHARLEROI DANSES _COMPIL D’AVRIL 45 / 57 YOANN BOYER Yoann Boyer est né à Marseille où il fait ses premiers pas dans le monde artistique à l'école de cirque O'Salto ou il découvrira les techniques de jonglerie, acrobaties et de clown. De 1998 à 2005 il découvre et étudiera la danse avec Josette Baiz et intègrera la compagnie professionnelle : la compagnie Grenade. En même temps, curieux d'élargir son expérience il explore de nouvelles pratiques, le contact-improvisation et la composition instantanée avec Jess Curtis, Julyenn Hamilton, Alicia Grayson, David Zambrano, Martin Kilvady et Thomas Hauert. En 2005, il se dirige vers la Belgique où il intègrera le programme D.A.N.C.E, dirigé et mis en place par William Forsythe, Wayne Mc Greggor, Frederic Flamand et Angelin Preljocaj. Depuis 2007, il travaille pour différents chorégraphes tels que Carolyn Carlson, Joanne leighton, Stefan Dreher, Thierry De Mey et de manière régulière avec Pierre Droulers qui le touchera particulièrement. En 2009, il rejoint le collectif bruxellois SoloConversations qui base sa recherche sur la composition instantanée, et est invité à rejoindre la compagnie Allen's Line de l'improvisateur Julyenn Hamilton. En parallèle, fasciné par l'improvisation, il se tourne vers la pratique du clown qui s’avère être un véritable endroit de mise à nu de l’acteur auprès d'Eric Blouet. En 2012, il intègre le programme de formation « Tamalpa » que la chorégraphe américaine Anna Halprin a développé avec sa fille Daria Halprin, artthérapeute formée en Gestalt-therapie auprès de Fritz Perls. Une toute nouvelle approche de la danse et de la performance s'ouvre alors à lui. Aujourd'hui, à la suite de cette expérience, il crée son premier solo dans le cadre de la Compil d'avril 2013. Une interrogation sur son parcours de danseur-interprète et un questionnement sur son identité artistique. CHARLEROI DANSES _COMPIL D’AVRIL 46 / 57 DANSE Monika Gintersdorfer & Knut Klaßen Logobi 05 21 |04 - 18:30 LA RAFFINERIE 60’ Direction artistique Gintersdorfer/Klaßen Avec Richard Siegal, Franck Edmond Yao — Production Gintersdorfer/Klaßen Coproduction Ringlokschuppen Mülheim, Frascati Theater CHARLEROI DANSES _COMPIL D’AVRIL Logobi: danse de rue, originaire de la Côte d'Ivoire, celle du mauvais garçon qui veut faire son paon, le plus cool, le plus viril, le plus endurci. Logobi 05, dernier né de la sérielaboratoire de Monika Gintersdorfer & Knut Klaßen, respectivement metteur en scène & plasticien. 05, c'est Franck Edmond Yao, alias Gadoukou la star, ce qu'il est en son pays et Richard Siegal, danseur de haut-vol, qui s'en remontrent avec humour et pédagogie. Scène dépouillée, musique à la discrétion des danseurs et preuve par du neuf que la danse est universelle. 47 / 57 GINTERSDORFER/KLAßEN La metteur en scène Monika Gintersdorfer et le plasticien Knut Klaßen élaborent des projets de danse et de théâtre entre l’Afrique de l’Ouest et l’Europe depuis 2005. Ils analysent, dans une paternité commune avec les interprètes, les conditions sociales qui conduisent à des formes spécifiques d’expression. En 2009, Gintersdorfer/Klaßen a remporté le Impulse Theatre Festival avec Othello, c’est qui. La série Logobi est présentée à la German Dance Platform 2010. Ils reçoivent cette même année le prix George Tabori et sont nommés « compagnie de l’année » par la revue professionnelle tanz. Ils présentent leurs œuvres au Festival du Danube de Krems, lors d’une tournée en Afrique de l’Ouest financée par l’Institut Gœthe, au Dance Umbrella de Londres et à la Plateforme Contemporaine Kinshasa au Congo. À compter de la saison 2012/2013, ils sont compagnie en résidence du Theater Bremen. CHARLEROI DANSES _COMPIL D’AVRIL 48 / 57 PERFORMANCE Mark Tompkins & Jeremy Wade Stardust 21 |04 - 20:30 LA RAFFINERIE 40’ Concept, danse, chant Mark Tompkins, Jeremy Wade Dans le sillon de leurs recherches sur la composition instantanée et les objets performatifs non identifiés, les chemins de Mark Tompkins et de Jeremy Wade se devaient de se croiser un jour. C’est chose faite depuis octobre 2012 au Festival Densités à Fresnes-en-Woëvre. Ils passent les 24 heures qui précèdent la performance à se raconter l’un l’autre, s’accordant et énumérant des pistes de danses, de musiques, de costumes et d’états potentielles. Ainsi est née Stardust. Maitrisant l’art de raconter des histoires non-linéaire et de fabriquer des images complexes, et les talents de shift (changement abrupt), de l’abandon et du contrepoint, Jeremy Wade et Mark Tompkins cajolent, punissent, et éclairent le public avec des partitions ouvertes de danse, de musique et de stand up comédie. CHARLEROI DANSES _COMPIL D’AVRIL 49 / 57 JEREMY WADE Le danseur et chorégraphe américain Jeremy Wade est établi à Berlin. Diplômé de la School For New Dance Development (Amsterdam) en 2000, Wade créé sa première pièce longue, Glory, lors du Dance Theater Workshop de New York City en février 2006 ; elle lui vaut un New York Bessie Award. Depuis, Wade vit à Berlin, où il travaille en étroite collaboration avec le théâtre Hebbel et la dramaturge Eike Wittrock. Au nombre de ses prestations scéniques les plus récentes, mentionnons …and pulled out their hair (2007), Throwing Rainbows Up (2008), I Offer My Self To Thee (2009) et There Is No End To More (2010). En 2011 Wade se lance dans une phase de recherche, explorant durant six mois le thème « identité et transgression », ce qui débouche sur un nouveau solo, Fountain, et un nouveau trio, To The Mountain. Outre la création de performances et une pratique rigoureuse de l’enseignement, Wade a toujours été attiré par l’organisation, la production et l’accueil d’événements fastes. Cela lui vient de son expérience d’hôte fabuleux des soirées et Night Clubs à New York au milieu des années 1990, avant qu’il ne fonde en 2003 Chez Bushwick a Live / Work pour les arts du spectacle dans le quartier industriel de Bushwick (Brooklyn). Il organise ainsi le festival Politics of Ecstasy au théâtre Hebbel am Ufer, avec le concours de Meg Stuart, Eike Wittrock, et Brendan Dougherty. Il a également organisé une performance smash hit LGBT au Basso (Berlin), intitulé Creature Feature. CHARLEROI DANSES _COMPIL D’AVRIL MARK TOMPKINS Danseur, chorégraphe et pédagogue américain, Mark Tompkins vit en France depuis 1973. Après une série de solos et spectacles collectifs, il fonde en 1983 la compagnie, I.D.A., International Dreems Associated. Au fil du temps, sa manière unique de fabriquer des «objets performatifs non identifiés» est devenue sa signature. Solos, pièces de groupe, concerts et spectacles mêlant la danse, la musique, le chant, le texte, la vidéo, sont les étapes de ce parcours initié au début des années 70 et poursuivi avec la complicité du scénographe Jean-Louis Badet depuis 1988. Il mène aussi une recherche sur l’improvisation et la composition instantanée à travers son enseignement et des performances avec d’autres danseurs, musiciens, éclairagistes et vidéastes. Ces dernières années, ses spectacles évoluent vers le théâtre musical, inspirés par le music-hall - Animal, le cabaret - kings&queens, l’opérette - Lulu, le minstrel show - Black’n’blues, le vaudeville américain - Opening Night, la comédie musicale Showtime. En 2008, il reçoit le Prix Sacd de la Chorégraphie pour l’ensemble de son œuvre. 50 / 57 4. EXPOSITION / INTERVENTION PLASTIQUE En préambule à la Biennale de Charleroi Danses où il sera projeté en avant-première, Louise Vanneste nous convie le temps d’une expo à une plongée dans Going West, projet cinématographique dont le corps est l’acteur principal. Entre photos et vidéos, elle nous donne un avant-goût de Ce road–movie à pied (sic) qu’elle signe avec Stéphane Broc et Stephan Balleux. De pérégrination il est aussi question avec la Tresse à 5 voies que Thierry De Mey déploie dans la cour de La Raffinerie. Une invitation au mouvement sous forme de parcours entrelacés. Si cinq personnes suivent chacune simultanément une branche de la tresse, c'est une véritable chorégraphie qui se dessine … Louise Vanneste Going West 16 > 21 |04 LA RAFFINERIE Ecriture Louise Vanneste Conception, réalisation Louise Vanneste, Stéphane Broc Interprètes - distribution en cours Anja Rôttgerkamp, Eveline Van Bauwel, Louise Vanneste… Images, montage Stéphane Broc Musique Cédric Dambrain Prise de son et assistant caméra Fondazione Aurelio Petroni - Caroline Houben, Chiara Caterina Going West bénéficie d’une résidence d’écriture et de tournage à la Fondazione Aurelio Petroni (Italie) et au sein de l’Association Les Champs photographiques (France) CHARLEROI DANSES _COMPIL D’AVRIL Going West, un film muet où le corps et son environnement servent de supports à une double narration autour d’un marcheur (la nomade) et de son activité mentale (les sédentaires)… Jouant avec les genres du western et du road-movie, ce film court prend le corps (des corps) comme acteur principal, et le dévoile cinématographiquement tout en suivant des enjeux davantage chorégraphiques: à partir des notions de corpsimage – corps-mouvement – corps-action – corpsdémonstration… Avec l’envie de développer une intrigue virtuelle, ce film jongle en particulier avec deux outils du langage cinématographique : les déplacements (long travelling – caméra à l’épaule – plan séquence) et la notion de durée (latence, arrêts sur image, ralentissement et autres techniques de ponctuation). Grâce à un travail sur le montage, Going West entend souffler/insuffler une sorte de dramatisation fictive des images : flirter avec l’intrigue tout en restant dans un contexte visuellement abstrait. 51 / 57 LOUISE VANNESTE Après une formation en danse classique, Louise Vanneste éudie à l'école P.A.R.T.S. et en sort diplômée en 2000. Boursière de la Fondation SPES, elle poursuit sa formation à la Trisha Brown Company à New York. Depuis son retour, elle se produit en Belgique et à l'étranger et collabore avec des artistes issus de différentes disciplines dont le vidéaste Stéphane Broc, les musiciens et compositeurs Cédric Dambrain et Antoine Chessex, la chorégraphe-danseuse Ayelen Parolin, l'éclairagiste Renaud Ceulemans, la danseuse Eveline Van Bauwel, les plasticiens Arnaud Gerniers et Stephan Balleux… En juin 2008, elle monte sa première pièce de groupe Sie kommen. Ses derniers spectacles Home et Persona ont été créés respectivement en 2010 et 2011. Ses œuvres sont présentées en Belgique et à l’étranger. Louise Vanneste est accompagnée par Grand Studio (BE) et est artiste en résidence à Charleroi Danses, Centre chorégraphique de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Elle travaille actuellement à sa nouvelle création Black Milk, coproduit par Charleroi Danses et les Brigittines – Centre d’Art contemporain du Mouvement de la ville de Bruxelles, ainsi qu’à l’élaboration du court-métrage Going West. CHARLEROI DANSES _COMPIL D’AVRIL 52 / 57 Thierry De Mey Tresse à 5 voies 16 > 21 |04 LA RAFFINERIE Concept Thierry De Mey Production Charleroi Danses Inviter le visiteur à un parcours « chorégraphique » dans un parc, un lieu public, en intérieur, en extérieur… à faire l'expérience de parcours chorégraphiés et à découvrir certains aspects des lieux et jardins dans une logique scénographique du mouvement. Ces installations, dont Tresse à Cinq voies, réfèrent toutes aux concepts et lignes de forces qui traversent l'ensemble du travail de l'auteur : le mouvement, son écriture et ses traces, les proportions du corps humain face à la nature, aux rythmes, empreintes, structures spatio-temporelles … Dans une allée rectiligne, une tresse à cinq voies multicolore est imprimée dans les graviers. Si cinq personnes suivent chacune une branche de la tresse en évoluant simultanément, c'est une véritable chorégraphie qui se dessine visible depuis les extrémités de l'allée. CHARLEROI DANSES _COMPIL D’AVRIL 53 / 57 THIERRY DE MEY Thierry De Mey, né en 1956, est compositeur et réalisateur de films. L’intuition du mouvement guide l’ensemble de son travail, lui permettant d’aborder et d’intégrer différentes disciplines. Le postulat préalable à son écriture musicale et filmique veut que le rythme soit vécu dans le(s) corps et qu’il soit révélateur du sens musical pour l’auteur, l’interprète et le public. Il a développé un système d’écriture musicale du mouvement, à l’œuvre dans certaines de ses pièces où les aspects visuels et chorégraphiques sont d’importance égale u geste producteur de son: Musique de tables (1987), Silence must be ! (2002), Light Music créé à la Biennale Musiques en scène de Lyon en 2004. Une grande partie de sa production musicale est destinée à la danse et au cinéma. Pour les chorégraphes Anne Teresa De Keersmaeker, Wim Vandekeybus et sa sœur Michèle Anne De Mey, il fut souvent bien plus qu’un compositeur, mais aussi un précieux collaborateur dans l’invention de « stratégies formelles » ? pour reprendre une expression qui lui est chère. Ses principales réalisations et compositions sont Rosas danst Rosas, Amor constante, April me, Kinok (chorégraphies A. T. De Keersmaeker) ; What the body does not remember et Les porteuses de mauvaises nouvelles, Le poids de la main (chorégraphies de W. Vandekeybus), Dantons Töd (dir. Bob Wilson), Musique de tables, Frisking pour percussions, un quatuor à cordes, Counter Phrases, etc. Il a participé à la fondation de Maximalist ! et de l’ensemble Ictus qui a créé plusieurs de ses pièces (dir : G. E. Octors). Sa musique a été interprétée par de grands ensembles tels que le Quatuor Arditti, le Hilliard ensemble, le London Sinfonietta, l’Ensemble Modern, le musikFabrik et l’Orchestre Symphonique de Lille. Les installations de Thierry De Mey où interagissent musique, danse, vidéo et processus interactifs ont été présentées dans des manifestations telles que les biennales de Venise, de Lyon et en CHARLEROI DANSES _COMPIL D’AVRIL de nombreux musées. Son travail a été récompensé de prix nationaux et internationaux (Bessie Awards, Eve du Spectacle, Forum des compositeurs de l'Unesco, FIPA…). Le film/installationDeep in the woods (20022004) réunit plus de 70 danseurs/chorégraphes. Pour le film Counter Phrases (2003-2004), 9 compositeurs répondent à son invitation danse/film : S. Reich, F. Romitelli, M. Lindberg, T. Hosokawa, G. Aperghis, J. Harvey, L. Francesconi, R. De Raaf et S. Van Eycken. En 2003, le processus de travail avec A. T. De Keersmaeker sur April me a fait l’objet d’un documentaireCorps accord produit par Arte, qui a par ailleurs diffusé et coproduit la plupart de ses films. En 2006, il a réalisé une installation d’après le conte de Perrault, Barbe Bleue, et un film, One Flat Thing reproduced sur la chorégraphie de William Forsythe, diffusé sur Arte. En 2007, pour la Biennale de Charleroi Danses, il crée From Inside, une installation interactive en forme de triptyque. A l’occasion de la Biennale 09 Charleroi Danses, il crée Equi Voci, polyptique de films de danse accompagné d’un orchestre comprenant entre autres Prélude à la mer, film basé sur l’une des plus belles chorégraphies d'Anne Teresa De Keersmaeker qu’il a tourné en Mer d’Aral en octobre 2009. Son dernier film en date, La Valse, chorégraphiée par Thomas Hauert et ZOO, vient compléter et clore ce projet. Enfin, sa nouvelle installation Rémanences, réalisée grâce à un procédé de captation par caméra thermique est créée en mars 2010 en Belgique et en France aux festivals VIA et EXIT. Thierry De Mey est aujourd'hui artiste associé à Charleroi Danses, Centre chorégraphique de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Sa prochaine création, Taxinomie du geste (titre provisoire), est attendue pour novembre 2013 à l’occasion de la prochaine Biennale de Charleroi Danses. 54 / 57 5. AFTER-PARTIES Des fourmis dans les jambes ? DJ Majella et DJ Sushiflow vous donnent rendez-vous sur le dance floor pour permettre à chacun de s’exprimer dans un geste chorégraphique. DJ Majella 16 |04 - 22:30 LES BRIGITTINES Majella, c'est un cocktail. Chaque glaçon est une mesure : slow'gin, vintage R&B et indémodable chanson française. Majella crée des univers et distille une énergie contagieuse où se rencontrent Tiny Tong et Mel Torme, The supremes and Gloria Lynne,… Soul, Jazz, sexy rock , dancin’ blues, Twist,… Dj Majella sillonne depuis 20 ans les hauts lieux de la nuit bruxelloise (Bar du Matin, Walvis, le Café Central, l'Amour fou, les Halles de Schaerbeek, …) DJ Sushiflow 19 |04 - 23:00 LA RAFFINERIE Entre Sushiflow et une audience, il se passe toujours quelque chose d’assez particulier, une zone d’ombre heureuse de la conscience, un sourire, un pas de danse, une alchimie qui fonctionne… c’est peut-être le balancement de sa tête dans le rythme, le plaisir visible qu’elle éprouve à passer ses disques – et qui se communique – peut-être cette science étrange du dj’ing qui lui fait passer le bon morceau au bon moment, peu importe, c’est bon, c’est deep, ça parle autant aux pieds qu’à la tête. DJ Sopha, Genève CHARLEROI DANSES _COMPIL D’AVRIL 55 / 57 6. INFOS / TICKETS INFOS & TICKETS +32 (0)71 20 56 40 lun > ven | 10:00 > 13:00 & 14:00 > 17:00 charleroi-danses.be — TARIFS Ticket soirée composée | € 12 | 8* | 5** * - 26 / + 60 / demandeurs d'emploi | professionnels des arts de la scène ** Carte culture UCM, JEUNES, PROF Charleroi Danses est partenaire de Arsène 50 / Article 27 Cartes bancaires acceptées (excepté aux Brigittines) Accès facilité aux personnes à mobilité réduite — LA RAFFINERIE Rue de Manchester 21 B-1080 Bruxelles Metro 2 - 6 (Delacroix) Tram 82 - 83 (Duchesse de Brabant) Bus 86 - 89 (Duchesse de Brabant) LES BRIGITTINES Petite rue des Brigittines 1 B-1000 Bruxelles Metro 1 - 5 (Gare Centrale) Tram 92 - 94 (Sablon), 3 - 4 (Aneessens) Bus 34 - 95 (Sablon), 48 - 27 (Chapelle) — RESTAURATION El Camion Carte « Street food » BRUXELLES LA RAFFINERIE € 5 > 7 pièce Ouvert 1h avant les représentations et durant toute la soirée Bread and Bento BRUXELLES LES BRIGITTINES € 12,50 plat Tickets-combinés spectacle + repas à réserver Ouvert 1h30 avant et 1h après la représentation CHARLEROI DANSES _COMPIL D’AVRIL 56 / 57 7. PARTENAIRES POUVOIRS PUBLICS ET ACTEURS INSTITUTIONNELS Ministère de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Direction Générale de la Culture – Service Général des Arts de la Scène – Service de la Danse Région wallonne Ville de Charleroi Wallonie-Bruxelles International Wallonie-Bruxelles Théâtre Danse Région de Bruxelles-Capitale COCOF PARTENAIRES MEDIA RTBF-La Première RTBF-Musiq'3 Le Soir Le Vif/L'Express Mouvement Agenda Brussel deze Week FM Brussel OPERATEURS PARTENAIRES Les Brigittines ASSOCIATIONS PARTENAIRES Arsène 50 Article 27 Carte Culture Carte UCM Carte Jeunes Carte PROF CHARLEROI DANSES _COMPIL D’AVRIL 57 / 57