Dossier de presse Compil dAvril - Charleroi

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Dossier de presse Compil dAvril - Charleroi
DOSSIER DE PRESSE
COMPIL D’AVRIL
DANSE | PERFORMANCE | MUSIQUE | PHOTO | DÉBAT
16 > 21 |04
LA RAFFINERIE | LES BRIGITTINES
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PRESSE
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1. EDITO.................................................................................................................................................... 3 2. CALENDRIER ....................................................................................................................................... 5 3. PROGRAMMATION .............................................................................................................................. 6 4. EXPOSITION / INTERVENTION PLASTIQUE.................................................................................... 51 5. AFTER-PARTIES ................................................................................................................................ 55 6. INFOS / TICKETS ............................................................................................................................... 56 7. PARTENAIRES ................................................................................................................................... 57 CHARLEROI DANSES _COMPIL D’AVRIL
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1. EDITO
Compil d’avril : une tentative d’esquisser les contours de la scène chorégraphique de demain
Dès sa création en 2006, Compil d’avril se veut proposition inédite explorant la porosité grandissante entre
la danse et les autres champs artistiques. Pendant trois éditions (2006, 2008, 2011), le festival devient
alors plateforme mettant en regard pièces de danse, performances, installations, concerts, films et lectures, afin de dresser en creux le portrait de l’artiste d’aujourd’hui.
En 2011, perpétuant ce jeu du vis-à-vis qui fonde sa spécificité, Compil d’avril interroge plus particulièrement la place du danseur dans le paysage des arts de la scène en lui consacrant une soirée spéciale
intitulée Danseur. Au cours de cette soirée, de nombreux danseurs sont invités à livrer un témoignage
écrit, verbal ou dansé sur leur pratique artistique afin de permettre d’en dresser un état des lieux. Une
esquisse fondatrice.
En 2013, pour sa quatrième édition, Compil d’avril prolonge ce geste en se plaçant tout entier sous le
sceau de la thématique. Plutôt qu’entre disciplines, le jeu de miroirs s’établit cette fois plus essentiellement
entre pièces de danse d’artistes expérimentés et reconnus, et propositions plus expérimentales de jeunes
auteurs, dont pas mal d’étapes de travail de créations appelées à se retrouver régulièrement dans la programmation de Charleroi Danses.
L’édition 2013 de Compil d’avril est ainsi le premier moment de visibilité de ce qui est à présent devenu
son programme d’accompagnement, de réflexion et d’échanges de jeunes danseurs/auteurs/ chorégraphes: Danseur. Un moment où l’on pourra retrouver, resserrées en un temps fort, les recherches menées tout au long de la saison dans les espaces du Centre Chorégraphique par une pléiade de jeunes
artistes soutenus par Charleroi Danses. À travers le programme Danseur, il s’agit, tout en mettant à
l’honneur le danseur et le chorégraphe d’aujourd’hui, de mettre en place un nouveau dispositif fédérateur
favorisant rencontres, dialogue, recherche artistique et interculturelle et débats autour de la pratique du
danseur : sa méthodologie, sa vision artistique, ses perspectives de développement, ses conditions
d’action et ses moyens de production actuels.
Une fenêtre amenée à s’ouvrir de façon récurrente dans la programmation de Charleroi Danses, une façon pour le Centre chorégraphique de réaffirmer son rôle de soutien constant à la jeune création chorégraphique, une manière aussi d’esquisser les contours de la scène chorégraphique de demain en Fédération Wallonie-Bruxelles.
Avec : Yoann Boyer, Sarah Ludi, Grégory Grosjean, François Brice, Jonathan Schatz, Harold Henning, Youness
Khoukhou, Renan Martins de Oliveira, Peter Savel, Albert Quesada, Anton Lachky, …
CHARLEROI DANSES _COMPIL D’AVRIL
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En avril, la Compil redéroule son fil d'artistes et de créations alors qu'elle met à l'honneur le danseur. Interprète, plasticien, chorégraphe, penseur, ... il apparaît sous différentes formes, à l'image de Louise
Vanneste qui ouvre le festival avec Black Milk.
La mémoire traverse en filigrane cette édition. Ainsi, Catherine Diverrès convoque l'esprit butô du maître
disparu Kazuo Ohno, Harold Henning donne corps à un spectacle en voie d'effacement, François Brice
redonne souffle aux archives de son navigateur de père, Olga de Soto part sur les traces de La Table
Verte de Kurt Jooss, Youness Khoukhou crée à partir du sillage de Pierre Droulers et de sa prochaine
création.
Autres résonances, autres jeux de miroirs. Deux artistes portant le même nom fournissent matière à la
nouvelle création d’Erika Zueneli ; Albert Quesada et Peter Savel s’attaquent tous deux aux Variations
Goldberg. De son côté, Marco Berrettini exécute un pas de deux pendant toute la durée de sa nouvelle
pièce.
Des danseurs incontournables de la scène bruxelloise sont présents aussi avec leurs nouvelles recherches : Sarah Ludi, Grégory Grosjean, Mark Lorimer, Anton Lachky, …
Enfin la Compil offre un temps à la réflexion avec, entre autres, le débat Histoires de danseurs et la conférence dansée Logobi 05, rencontre désopilante entre une approche européenne et africaine de la danse.
Vincent Thirion, Intendant général
CHARLEROI DANSES _COMPIL D’AVRIL
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2. CALENDRIER
MA 16.04
20:30
22:30
ME 17.04
20:30
20:00 & 22:00
20:00 & 22:00
20:30
22:30
Louise Vanneste Black Milk *
DJ Majella After party
Les Brigittines
Les Brigittines
Louise Vanneste Black Milk *
Les Brigittines
La Raffinerie
Cynthia Lœmij, Mark Lorimer, Clinton Stringer /
Cie Ovaal Dancesmith - a sketch°
Grégory Grosjean & Martin Kilvady Stepping Stones °
Erika Zueneli (OR)2 *
The Laptop Orchestra & Michael Schmid
Architectonie du tube
La Raffinerie
La Raffinerie
La Raffinerie
JE 18.04
20:00
20:00
21:00
22:30
Peter Savel Shifts
François Brice Ellipsis °
Erika Zueneli (OR)2 *
Catherine Diverrès Ô Sensei
La Raffinerie
La Raffinerie
La Raffinerie
La Raffinerie
VE 19.04
19:00
20:00
20:00
21:00
22:30
23:00
Olga de Soto Une Introduction
Peter Savel Shifts
François Brice Ellipsis °
Harold Henning Stay On the Scene *
Jonathan Schatz Trans_Niagara
DJ Sushiflow
Les Brigittines
La Raffinerie
La Raffinerie
La Raffinerie
La Raffinerie
La Raffinerie
SA 20.04
16:00
17:30
18:30
20:30
Renan Martins de Oliveira Voltar(a) *
Harold Henning Stay On the Scene *
Rencontre / Débat Histoires de danseurs
La Raffinerie
La Raffinerie
La Raffinerie
La Raffinerie
21:00
21:30
22:00
Albert Quesada Solo on Bach & Glenn
Anton Lachky Mind A Gap (extrait)
Fanny de Chaillé Gonzo Conférence
La Raffinerie
La Raffinerie
La Raffinerie
Marco Berrettini iFeel2
Sarah Ludi Solo Découpé (Petite étude de rythme) °
Yoann Boyer Autoportrait °
Monika Gintersdorfer & Knut Klaßen Logobi 05
Mark Tompkins & Jeremy Wade Stardust
La Raffinerie
La Raffinerie
La Raffinerie
La Raffinerie
La Raffinerie
Exposition / Installation Louise Vanneste Going West
Intervention / Invitation participative
Thierry De Mey Tresse à 5 voies
La Raffinerie
DI 21.04
16:00
17:30 & 19:30
17:30 & 19:30
18:30
20:30
---16 > 21.04
16 > 21.04
Youness Khoukhou & Pierre Droulers
Each Today is Yesterday’sTomorrow *
La Raffinerie
° Étape de travail | * création
CHARLEROI DANSES _COMPIL D’AVRIL
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3. PROGRAMMATION
DANSE | CREATION
Louise Vanneste
Black Milk
16 - 17 |04 - 20:30
LES BRIGITTINES
60’
Réalisation Louise Vanneste, Antoine
Chessex, Cédric Dambrain, Arnaud
Gerniers, Eveline Van Bauwel,
Benjamin Van Thiel
Interprétation Eveline Van Bauwel,
Louise Vanneste
—
Coproduction : Charleroi Danses, Centre
chorégraphique de la Fédération
Wallonie-Bruxelles, Les Brigittines, Centre
d’Art contemporain du Mouvement de la
Ville de Bruxelles, le CCNFC à Belfort.
Avec l'aide de la Fédération Wallonie
Bruxelles, Direction générale
de la Culture, service général des Arts
de la scène
Avec le soutien du WBI
Résidence L’ANCRE (Charleroi) et
Grand Studio.
Remerciements Maud Hagelstein,
Olivier Hespel, Mélanie Chollet
—
Louise Vanneste est artiste en résidence
à Charleroi Danses
—
Rencontre avec les artistes à l’issue
de la représentation du 17.04
CHARLEROI DANSES _COMPIL D’AVRIL
Entre miroir et oppositions, un duo au féminin pluriel, pour une
danse énergies/tensions/suspensions, visions troubles et magnétiques d’une gémellité singulière.
Le corps au féminin, ou plutôt les corps au féminin : une constante dans le travail de Louise Vanneste. Des corps tangiblement chargés, véhicules d’une danse le plus souvent minimale,
à la plastique « brute » et puissante, où le noir blanc règnent et
volontiers en maître de cérémonies. Des créations comme de
longs travellings dans un paysage magnétique, immergés dans
un bain sonore « radical », régulièrement hypnotique.
Avec Black Milk, l’artiste ne faillit pas à sa signature à la fois
simple, trouble et sensuelle, avec cette fois la prépondérance
du blanc et de la lumière. Elle y retrouve Eveline Van Bauwel,
l’une des deux interprètes qui l’accompagnaient dans Persona (trio créé en 2011).
Autour d’un jeu sur la symétrie et ses contraires, les deux
femmes dessinent un parcours tout en transformations, métamorphoses. Tour à tour lionnes, moutons, loups, femmes,
hommes, mères, enfants, formes, elles se glissent, attendent,
dirigent, toujours en interactions, toujours solitaires…
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LOUISE VANNESTE
Après une formation en danse classique, Louise
Vanneste éudie à l'école P.A.R.T.S. et en sort diplômée
en 2000. Boursière de la Fondation SPES, elle poursuit
sa formation à la Trisha Brown Company à New York.
Depuis son retour, elle se produit en Belgique et à
l'étranger et collabore avec des artistes issus de différentes disciplines dont le vidéaste Stéphane Broc, les
musiciens et compositeurs Cédric Dambrain et Antoine
Chessex, la chorégraphe-danseuse Ayelen Parolin,
l'éclairagiste Renaud Ceulemans, la danseuse Eveline
Van Bauwel, les plasticiens Arnaud Gerniers et Stephan Balleux… En juin 2008, elle monte sa première
pièce de groupe Sie kommen. Ses derniers spectacles
HOME et Persona ont été créés respectivement en
2010 et 2011. Ses œuvres sont présentées en Belgique et à l’étranger. Louise Vanneste est accompagnée par Grand Studio (BE) et est artiste en
résidence à Charleroi Danses, Centre chorégraphique
de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
CHARLEROI DANSES _COMPIL D’AVRIL
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DANSE | ETAPE DE TRAVAIL
Cynthia Lœmij, Mark Lorimer &
Clinton Stringer / Cie Ovaal
Dancesmith – a sketch
17 |04 - 20:00 - 22:00
LA RAFFINERIE
10-15’
Collaboration
Cynthia Lœmij, Mark Lorimer,
Clinton Stringer
—
Coproduction
Charleroi Danses, Les Théâtres de la Ville
de Luxembourg, les subventions de la
communauté Flamande.
À ce tout premier stade de la période de création, nous présenterons une ébauche du processus que nous comptons explorer,
le « body shifting » [déplacement continu du corps]. En nous
appuyant sur une boucle de 20 secondes de matériau dansé,
nous désynchronisons le mouvement des moitiés supérieures
et inférieures du corps – une moitié se déplaçant progressivement tandis que l’autre conserve un rythme régulier. Au fil de ce
processus, nous voyons surgir de nombreuses coordinations
nouvelles et inattendues – simples ou complexes, organiques
ou non. Le corps humain négocie avec une procédure figée. Le
langage négocie avec la grammaire.
Cynthia Loemij, Mark Lorimer, Clinton Stringer
Après To Intimate, créé à la Biennale de Charleroi Danses
Biennale en 2011, Dancesmith sera la deuxième pièce de la
compagnie Ovaal, et sera présentée à la Biennale de Charleroi
Danses en 2013. Mark Lorimer et Cynthia Lœmij travaillent en
collaboration avec Clinton Stringer, graphiste et ancien membre
de Rosas.
CHARLEROI DANSES _COMPIL D’AVRIL
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MARK LORIMER
Mark Lorimer, né en 1969 au Royaume-Uni, a étudié à
la London Contemporary Dance School. Depuis, il a
travaillé avec, entre autres, The Featherstonehaughs/Lea Anderson, la Cie. Michèle Anne De Mey,
Bock & Vincenzi, Mia Lawrence, Deborah Hay et Jonathan Burrows. À partir de 1997, en tant que l’un des
membres fondateurs de la compagnie ZOO/Thomas
Hauert, il a participé à six projets collectifs et a créé la
chorégraphie Nylon Solution dans le cadre de «5».
Avec Rosas, Mark a travaillé comme danseur et
comme répétiteur pour différentes créations et reprises;
il a également rempli ces deux fonctions en free-lance.
Il a réintégré la compagnie en 2006 pour la création
de D’un soir un jour. Il a dansé dans Bartók, Beethoven, Schönberg - Repertory Evening, Steve Reich
Evening, Zeitung, The Song et En Atendant. Il enseigne
notamment à ImpulsTanz / Vienne, à P.A.R.T.S. /
Bruxelles, au Laban Centre / Londres et à Movement
Research / New York. En 2011, Mark a créé le duo To
Intimate avec Cynthia Lœmij, sur une musique live du
violoncelliste Thomas Luks. La pièce tourne encore
actuellement.
CYNTHIA LŒMIJ
Cynthia Lœmij est née en 1969 à Brielle, aux PaysBas. En 1991, elle a obtenu son diplôme de professeur
de danse à la Rotterdamse Dansacademie. Depuis, elle
est l'un des membres permanents de Rosas. Elle a
participé aux créations de ERTS, Mozart / Concert
Arias, un moto di gioia, Amor constante más allá de la
muerte, Verklärte
Nacht, Woud, Just
Before, Drumming, Quartett (un duo avec Frank Vercruyssen), In Real Time, Rain, Small hands (un duo avec
Anne Teresa De Keersmaeker), April me, Repertory
Evening (2002), Bitches
Brew
/
Tacoma
Narrows, Kassandra, la reprise de Mozart / Concert
Arias, Raga for the Rainy Season / A Love Supreme, D'un soir un jour, Bartók / Beethoven / Schönberg - Repertory Evening, Steve Reich Evening, Zeitung et En Atendant. Elle a dansé à la fois
dans les reprises et les films de Achterland, Rosas
CHARLEROI DANSES _COMPIL D’AVRIL
danst Rosas et Mikrokosmos et elle a participé à
l’opéra Bluebeard’s Castle. En 2006, elle s’est produite
dans Nusch, un spectacle de la compagnie Tg Stan.
Avec Mark Lorimer, elle a dansé le duo Prélude à la
Mer dans le film du même nom réalisé en 2009 par
Thierry De Mey. Elle s’est produite dans End de Kris
Verdonck, elle a collaboré avec Manon de Bœr à la
réalisation des installations Dissonant et Mirror Modulation. Avec David Zambrano, elle a créé un duo pour le
spectacle Holes. Cynhtia Lœmij enseigne régulièrement à P.A.R.T.S. (Bruxelles), au Panetta Movement
Centre and Movement Research (New York), à Dance
Works (Rotterdam) et à l’Opéra Garnier à Paris (reprise
de Rain). En 2011, elle a fondé avec Mark Lorimer la
compagnie OVAAL, au sein de laquelle ils ont créé le
spectacle To Intimate.
CLINTON STRINGER
Clinton Stringer est né et a grandi en Afrique du Sud.
Après une licence ès lettres dans son pays natal, il part
en Belgique pour suivre les cours de P.A.R.T.S. où il
passe deux ans. Il quitte l’école afin de travailler pour
Joachim Schlömer sur la production La Guerra
d’Amore. En 2000, Clinton rejoint Rosas (Anne Teresa
De Keersmaeker). Il y passe neuf ans, au cours desquels il est impliqué dans plusieurs créations: In Real
Time, Rain, April Me, Bitches Brew, Kassandra, Raga
for the Rainy Season, D'un Soir un Jour et The Steve
Reich Evening. Il participe également à la reprise de
Drumming, Die Grosse Fugue, Mozart Concert Arias et
Verklärte Nacht. Il quitte la compagnie pour étudier le
graphisme à l’Institut Saint-Luc (Bruxelles). Depuis
l’obtention de son diplôme, il répartit son temps entre
son activité de graphiste freelance et l’enseignement de
la danse contemporaine. En 2011, il danse dans la
reprise de Rain à l’Opéra de Paris, ainsi que dans celle
de Die Grosse Fugue pour l’Opéra de Lyon et la Companhia Nacional de Bailado (Portugal). En 2013, il
rejoindra Mark Lorimer et Cynthia Lœmij dans une
nouvelle création qui fera appel à ses qualités de plasticien et de danseur.
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DANSE | ETAPE DE TRAVAIL
Grégory Grosjean & Martin Kilvady
Stepping Stones
17 |04 - 20:00 - 22:00
LA RAFFINERIE
10-15’
Chorégraphie et interprétation
Grégory Grosjean, Martin Kilvady
—
Production
Un carré
une chanson
un rythme
un pas de base
Charleroi Danses
Deux danseurs, Grégory Grosjean et Martin Kilvady, un carré,
une chanson, un rythme, un pas de danse. À l'inverse du processus ordinaire où certaines danses populaires voyaient le
jour en studio pour ensuite être diffusées par le biais d'un motif
de pas en tapis de sol, ils ont imaginé en premier un modèle
d'enchaînements dessiné sur scène pour ensuite faire naître
une danse. Où comment libérer le mouvement de la contrainte,
rendre le schéma vivant par un jeu de découvertes. Un premier
jet. Une expérience.
CHARLEROI DANSES _COMPIL D’AVRIL
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GREGORY GROSJEAN
MARTIN KILVADY
Après des études au Conservatoire National Supérieur
de Paris, il poursuit une carrière de danseur classique
au sein de différentes compagnies en Espagne, Belgique, Ecosse et Japon. En 2001, il rejoint Michèle
Anne De Mey auprès de laquelle il participe à six créations en tant que danseur et conseiller artistique: Utopie, Raining Dogs, 12 easy waltzes en duo avec Michèle Anne De Mey et dernièrement a participé au
collectif de création de Kiss & Cry.
Martin Kilvády est né en 1974. Après l'école, il s'est
inscrit à un programme de formation à la danse contemporaine pour les enseignants à l'école de musique
et d'art dramatique (Université Comenius / Bratislava),
où il a obtenu sa maîtrise. Les chorégraphes et les
professeurs qui l'ont le plus influencé en tant que danseur sont Jan Durovcik, Mira Kovarova et Libor Vaculik.
En 1997, il intègre la compagnie Rosas de Anne Teresa De Keermaeker à Bruxelles et danse dans Would,
dans la reprise de Mikrocosmos, Achterland, et il travaille sur les créations Just Before, Drumming, I Said et
In Real Time. Entre 2001 et 2004, il travaille sur les
créations Natural Strange Days et De Farra du chorégraphe Roberto Olivan. Depuis 2003, il est membre de
la compagnie ZOO de Thomas Hauert, on le retrouve
dans Five, Modify, More Less Said Songs, Walking
Oscar, Puzzled et Accords. Martin est un membre cofondateur du collectif Les Slovaks Dance Collective.
Martin a commencé à enseigner en 1991 et depuis
2001, il donne des programmes de formation pour
Rosas, Ultima Vez, Charleroi Danses, des ateliers à
P.A.R.T.S et au CDC de Toulouse et il a enseigné en
classes ouvertes au Festival de danse de Vienne,
Impulstanz.
CHARLEROI DANSES _COMPIL D’AVRIL
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DANSE | CREATION
Erika Zueneli
(OR)2
17 |04 - 20:30
18 |04 - 21:00
LA RAFFINERIE
45’
Conception, chorégraphie Erika Zueneli
En collaboration avec l’équipe
Danseur Olivier Renouf
Comédien danseur Sébastien Jacobs
Son Olivier Renouf
Espace, lumière Sylvie Mélis
Vidéo Dominique Aru
Participation 10 intervenants
—
Production Tant’amati asbl, Association
l’Yeuse
Coproduction Charleroi Danses, CCN de Tours
Avec le soutien de l’Atelier à Spectacles,
scène conventionnée de l’agglomération de
Dreux à Vernouillet dans le cadre du dispositif de présentation de travail en coursPremières Lignes, Le Centre national de la
danse-Paris, Cap * (Montreuil) pour le prêt
de studio
Un artiste, c’est un individu qui parvient à se mettre
« hors de lui », qui accède à un registre d’existence pluripersonnelle, et qui, du même coup, transgresse les limites qui
circonscrivent et séparent chaque Moi individuel
Michel Thévoz in Art, folie, L.S.D., graffiti
(OR)2, hors d'eux est un projet né d'une évidence. Quelle
étrange coïncidence que de rencontrer un homme qui porte le
même nom et prénom que soi et travaille dans le même milieu
professionnel, relativement restreint, de la danse contemporaine et du spectacle vivant. Olivier Renouf est danseur et chorégraphe et Olivier Renouf est créateur son. Cette coïncidence
qui fait sourire, entraîne aussi des quiproquos, donne un don
d'ubiquité, dédouble un potentiel. Homonyme – synonyme ?
Cette énigme identitaire ouvre un champ de réflexions sur ce
qui nous constitue et qui nous rend unique (ou pas), sur le
dédoublement, sur la mémoire, sur l’identité.
(OR)2 = Olivier Renouf x 2 ce titre déclencheur qui condense
ce projet d'une façon claire et énigmatique, questionne l’idée de
la rencontre entre deux individus ayant le même nom, comme
une sorte d'autoportrait dans l'homonymie. L'astuce, la ruse
seront de mise pour laisser planer le doute, l'énigme, entre le
vrai et le faux, entre le réel et la fiction, l’image en direct ou les
documents enregistrés, entre un Olivier et un autre, ou d'autres
non-Olivier, les laissant se fondre, se confondre entre eux.
CHARLEROI DANSES _COMPIL D’AVRIL
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ERIKA ZUENELI
OLIVIER RENOUF
De formation classique, Erika Zueneli fréquente à New
York les écoles d’ A. Nikolais et M. Cunningham tout en
dansant en Italie avec la Cie Imago, Andrea Francalanci (danse de la Renaissance) et quelques opéras.
Entre la Belgique et la France depuis 1992, elle participe aux Cérémonies d’Albertville avec Philippe Découflé, puis intègre la Cie Santiago Sempere (1992-2003),
travaille également pour Joseph Nadj sur le spectacle,
Cie Silenda, le cirque Les Colporteurs, Kataline Patkaï
et pour la Cie Mossoux-Bonté depuis 1996 avec laquelle elle collabore toujours. En 1998, elle entame
une recherche personnelle avec les solos Frêles Espérances et elle fonde avec Olivier Renouf l’Association
l’Yeuse en 2000. Ensuite, elle confronte ce langage
naissant à un auteur, B. Hrabal pour Les cieux ne sont
pas… (2002) et à un peintre, E. Hopper avec le solo
Noon (2000), donnant lieu à sa suite en groupe High
Noon (2003), dont une séquence a entraîné Sarà Sara
(2004), qui a lui même motivé la pièce de groupe Partita-s (2005/06) avec huit interprètes. Le travail sur les
deux créations, Sarà Sara et Partita-s, était particulièrement dirigé vers le sentiment d'appartenance; Une
tentative d'effacement de soi et de son "ego". Avec le
solo Daybreak (2007), Erika Zueneli est revenu à un
travail d’introspection, de questionnement sur la ‘personne’ dans un langage plus intime. la même année a
suivi le sextuor Time out, une tentative d’une danse
faisant volontiers incursion dans le monde du burlesque. En 2008, elle fonde sa propre asbl à Bruxelles.
En 2009, par la création des duos In-contro et Incontri,
elle travaille autour de la dialectique du conflit. Ces
duos de format court aboutissent à la création de Tournois (2010/11) pièce chorégraphique pour sept interprètes. En 2011, elle crée également le duo Varieazioni
avec le pianiste compositeur Denis Chouillet. Actuellement elle est sur le projet de duo Tant’amati avec Sébastien Jacobs. Sa démarche chorégraphique se
nourrit des rapports du quotidien qui font l'essentiel des
comportements et des inquiétudes humaines dans sa
relation aux autres et à soi. Elle est souvent nourrie
des influences ou des collaborations avec les arts
plastiques, elle collabore avec la plasticienne éclairagiste Sylvie Mélis depuis 2010 avec qui elle a déjà
réalisé trois créations. Dans ses differentes approches
au langage chorégraphique, elle favorise un travail sur
le décalage entre réalité et fiction, dans l'interprétation
comme dans le temps, entre dynamiques du corps et
les signes qu’il propose dans une abstraction concrète
où l'intime se confronte avec le donner à voir.
Après des études d'arts plastiques, Olivier Renouf se
forme au C.N.D.C. d’Angers de 1990 à 1992. Ensuite, il
est interprète entre autres, pour les chorégraphes :
Santiago Sempere, Thierry Bäe, cie Silanda: Damiano
Foá et Laura Simi, Isabelle Dublouloz, Julie Desprairies… En théâtre, il collabore avec le metteur en scène
et cinéaste Nicolas Klotz (2002), Philippe Lanton et le
chorégraphe japonais Katsura Kan. Il est membre
fondateur de la Coopérative Artistique de Production
(Cap)* à Montreuil. Parallèlement, il enseigne la danse.
Il commence un premier solo Baking en 1998 puis
Baking-Circus en 2000 fonde avec Erika Zueneli la
compagnie L’YEUSE. Ensemble, ils créent Les cieux
ne sont pas et est interprète pour les créations High
Noon (2003), Partita-s (2005) , Time Out (2007), Incontri et Tournois (2010-11) et assistant aux projets Sarà
Sara (2004), Daybreak (2007), In-contro (2009). En
2006, il crée le solo L'homme renversé, le trio Champs
en 2008 à Mains d'Œuvres (St Ouen) et le quintette
Terre suspendue (2011-12).
CHARLEROI DANSES _COMPIL D’AVRIL
OLIVIER RENOUF
Psychologue de formation, puis danseur, Olivier Renouf
a abordé la création sonore après avoir fréquenté la
classe de musique électroacoustique au CNSM de
Paris. Ses collaborations avec les chorégraphes :
Georges Appaix, Boris Charmatz, Paco Decina, Herman Diephuis, Odile Duboc, le groupe Dunes, Emmanuelle Huyn, Latifa Laâbissi, Alain Michard, Mathilde
Monnier…, et les metteurs en scène : Hubert Colas,
Serge Hureau, Daniel Janneteau, François-Michel
Pesenti, Christian Schiaretti…Il participe à la création
d'installations multi-media avec le groupe Dunes, Nan
Goldin… et à des environnements sonores pour des
expositions (Le Hall de la Chanson, le MAOAA de
Marseille, le MCEM de Marseille …).
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PERFORMANCE | MUSIQUE
The Laptop Orchestra & Michael Schmid
Architectonie du tube
17 |04 - 22:30
LA RAFFINERIE
60’
Conception, mixage
Philippe Chatelain
Performers audio
Aymeric de Tapol, Maxime Denuc,
Loïc Reboursière, Isjtar
Performer vidéo
François Zajega
Flûtiste-Contrebassiste
Michael Schmid
Direction technique
Laptop Orchestra
—
Coproduction Charleroi Danses /
Arts numériques
CHARLEROI DANSES _COMPIL D’AVRIL
Architectonie du tube est une performance live audiovisuelle
pour un instrumentiste et 5 performers audio/vidéo connectés
en réseau. Pour le public, c’est une expérience portant sur le
souffle humain et sa transformation intensive.
L’analogique et le numérique se rencontrent sur un terrain
d’expérimentation pour délivrer une musique basée sur des
stratégies d’interdépendance entre les performeurs. Le résultat
sonore traverse plusieurs univers musicaux : la musique contemporaine, mixte et électronique, combinatoire, stochastique,
l’improvisation et la noise. Le travail interactif en réseau produit
des réactions en chaîne grâce à la puissance de calcul en
temps réel des machines réunies, et propose une approche
inédite de la composition et de l’écriture en collectif. Ce projet,
alternant période de recherches et performances, est porté par
le Laptop Orchestra, fondé en 2002 à Tokyo.
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LE LAPTOP ORCHESTRA
Le laptop orchestra fait figure de pionnier dans le traitement du signal audio et vidéo en utilisant des structures en réseau et en temps réel. Pour Architectonie du
tube, le laptop orchestra développera un métainstrument, basé sur les dernières années de pratique
et les besoins de chacun en terme de lutherie virtuelle.
Cette étape ouvrira de nouvelles possibilités de traitement du signal par un jeu de contraintes communes ou
distribuées de manière dynamique et évoluant au cours
du concert. Pour le dispositif vidéo, une application
développée spécifiquement pour le projet analyse les
flux sonores à partir desquels sont générés des signes
graphiques, permettant de suivre et de mémoriser le
traitement sonore effectué par chaque performeur : les
sons génèrent l’écriture du langage visuel. Le musicien
produisant la matière première envoyée dans le réseau
est Michael Schmid, flûtiste aventureux reconnu dans la
musique classique et contemporaine et membre de
l’ensemble belge Ictus, et intéressé par les enjeux de
cette proposition.
CHARLEROI DANSES _COMPIL D’AVRIL
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DANSE
Peter Savel
Shifts
18 19 |04 - 20:00
LA RAFFINERIE
50’
Chorégraphie, danse Peter Savel
Piano Kamil Mihalov
Musique Jean Sébastien Bach, Uri
Caine Ensemble - Goldberg Variations
—
Production Charleroi Danses
Coproduction STUK Kunstencentrum,
Stanica Zilina-Zariecie
—
Avec le soutien de P.A.R.T.S., departs.,
CC Vooruit Gent
Je ressens trop de choses. Voilà ce qui se passe. Mes intérieurs ne collent pas avec mes extérieurs. Et ce n’est pas le
cas de tout le monde, tu crois ? J’en sais rien. Je ne suis que
moi. Peut-être que c’est justement la personnalité de chacun,
cette différence entre l’intérieur et l’extérieur. Mais pour moi,
c’est pire. Je me demande si tout le monde n’a pas cette impression. Probablement. Mais pour moi, c’est vraiment pire.
Jonathan Safran Fœr, Extrêmement fort et incroyablement
près.
Cette pièce dansée découle de l’intérêt pour la transgression de
l’approche formelle de la danse. J’emploie la théorie somatique
définissant l’origine des émotions (théorie James-Lange), selon
laquelle les émotions traduisent une réaction à un état physiologique donné (par exemple : je me mets d’abord à pleurer, et
ce n’est qu’ensuite que je me mets à éprouver de la tristesse).
J’ai ainsi choisi d’étudier les aspects physiques de la peine et
du deuil, que je traduis, en étroite interaction avec la musique,
en langage corporel artistique. De cette manière, je recherche
une forme de danse expressive. Mais aussi un état physique
complet. Une danse sur chaque variation crée une perception
complète, quittant ou induisant un état émotionnel. Qui se déplace avec chacune des sensations suivantes. Soudainement,
mais obstinément. Que se passe-t-il entre mes décisions physiques conscientes et mon esprit émotif au cours du déplacement ? Quelle danse !
Peter Savel
CHARLEROI DANSES _COMPIL D’AVRIL
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PETER SAVEL
KAMIL MIHALOV
Une fois les deux cycles de P.A.R.T.S. achevés
en 2010, Peter Savel continue à créer, à danser et à
enseigner. La pièce One for you, two for me, créée et
représentée avec son collègue et ami Stanislav Dobak
(generation 8), est sélectionnée dans la liste 2011 des
meilleures compagnies établie par le réseau Aerowaves. En 2011 également, ils créent à nouveau à
deux le duo Much too much, qui remporte le prix des
lumières et du concept audacieux au festival KIOSK de
Zilina (Slovaquie). Tout au long de ses études, jusqu’à
la création en mars 2012 au CC STUK de Louvain, il
travaille à un solo intitulé Could we flie together ? en
collaboration avec la metteur en scène allemande
Juliane von Crailsheim et la compagnie Body Talker.
Cette pièce reçoit le prix de la scénographie et des
lumières au festival KIOSK 2012. En 2011, il adhère à
l’œuvre de Pierre Droulers en ressuscitant la pièce de
l’air et du vent (créée en 1996). En juin 2012, à
l’occasion d’une autre collaboration avec S. Dobak et la
compagnie de danse contemporaine MeSa de Prague,
il crée la pièce Much more than nothing, sélectionnée
dans la liste 2012 des meilleures compagnies établie
par le réseau Aerowaves ; elle sera donnée au festival
Aerowaves de Zurich en mai 2013. En novembre 2012,
il crée la pièce Fairry Queens avec la compagnie belge
Passerelle. Il travaille actuellement à la nouvelle pièce
Soleils de Pierre Droulers, qui sera créée au Kunstenfestivaldesarts du 9 au 12 mai 2013 à La Raffinerie.
Son nouveau solo Shifts, avec le pianiste slovaque
Kamil Mihalov, sera créé au festival MoveMe en
mars 2013, au CC STUK de Louvain. À l’été/automne
2013, il dansera dans la nouvelle pièce de Salva Sanchis. Outre ses activités de création et de danse, il
donne un cours intitulé Letting go et anime des ateliers
dans toute l’Europe.
Kamil Mihalov, né en 1977 à Prešov (Slovaquie), étudie
au Conservatoire de Kosice et à l’Académie des Arts du
spectacle (VSMU) de Bratislava. Il est aujourd’hui
considéré comme l’un des plus brillants musiciens
interprètes slovaques. Durant ses études, il entame en
sus de ses activités musicales une collaboration active
avec la scène de danse contemporaine. Il participe à de
nombreux projets de danse, notamment une production
avec la danseuse et chorégraphe slovaque Eva Klimacek : le duo crée la pièce Lovers, qui remporte un
succès mondial. Il collabore ensuite avec d’autres
artistes de la scène internationale de la danse professionnelle. Depuis 2006, il est maître de conférence
assistant au Département de musique de la Faculté des
sciences humaines de l’Université de Zilina, dans la
section Piano et interprétation.
CHARLEROI DANSES _COMPIL D’AVRIL
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DANSE
François Brice
Ellipsis
18 19 |04 - 20:00
LA RAFFINERIE
50’
Concept, chorégraphie, images
François Brice
Musique originale
Teuk Henri
Régie images
Filipa Cardoso
Assistante chorégraphique
Muriel Hérault
Interpration
François Brice, Filipa Cardoso,
Teuk Henri
—
Production Charleroi Danses
CHARLEROI DANSES _COMPIL D’AVRIL
Le projet est une création de danse qui s’articule autour d’une
série de films 8mm d’archives personnelles réalisés autour du
globe par mon père au début des années soixante. Dans un
désir de continuité, j’ai moi-même filmé de manière similaire au
fil de mes voyages depuis le milieu des années nonante jusqu’à
nos jours. Cette matière visuelle servira de décor à cette proposition chorégraphique. Outre le concept d’ellipse qui me semble
pertinent à explorer pour ce projet, les thèmes principaux de ce
voyage corporel dans un espace scénique prennent leurs
sources dans la mémoire, le souvenir et la transmission à travers le temps.
François Brice
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FRANÇOIS BRICE
François Brice est né à Paris en 1968. Après de brèves
études en Architecture il suit la formation du Centre
National de Danse Contemporaine d’Angers de 1989 à
1991. En 1992, il danse à Paris pour Philippe Decouflé
et William Petit avant de rejoindre Wim Vandekeybus et
sa compagnie Ultima Vez à Bruxelles avec laquelle il
collabore jusqu’en 1997. Depuis 1998, il développe une
recherche chorégraphique personnelle et poursuit au fil
des années son parcours en tant qu’interprète avec
différents chorégraphes et metteurs en scène, Sam
Louwyk, Michèle Noiret, Philippe Blanchard, Fatou
Traoré, Giorgio Barberio Corsetti, Lies Pauwels, Ben
Benaouisse, Michèle Anne De Mey. Il porte un intérêt
particulier au cinéma et aux arts visuels. L’image filmique s’intègre dans ses propositions performatives
dans une recherche de dialogue et d’interaction narrative.
CHARLEROI DANSES _COMPIL D’AVRIL
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DANSE | SOLO
Catherine Diverrès
Ô Sensei
18 |04 - 22:30
LA RAFFINERIE
30’
Chorégraphie
Catherine Diverrès
Avec Katja Fleig et Catherine Diverrès
Collaboration artistique et scénique
Laurent Peduzzi
SENSEI en japonais veut dire « maître ». Je ne l’entends pas
seulement au sens japonais en tant que « maître spirituel »
mais au sens européen du terme, c’est à dire « maître »
comme « maître à penser » : qui pose les questions. A vous de
les résoudre …
Costumes
Cidalia da Costa
Création lumières
Marie-Christine Soma
Musique
Seijiro Murayama, Frédéric Chopin,
Jean Sébastien Bach, Keiji Haino,
Ingrid Caven
Film
Thierry Micouin
Régie son
Denis Gambiez
Régie lumière
Eric Corlay, Fabien Bossard
—
Production
Compagnie Catherine Diverrès
Coproduction
CDC Les Hivernales, CND Pantin,
Rencontres chorégraphiques
internationales de Seine-Saint-Denis,
Musée de la danse – CCN de Rennes et
de Bretagne, CCN de Caen BasseNormandie
Remerciements au Collectif Rennes
métropole
Avec le soutien de la direction régionale
des affaires culturelles de Bretagne, le
Conseil régional de Bretagne, le Conseil
régional du Morbihan, Vannes agglo.
—
Catherine Diverrès est artiste associée du
Théâtre Anne de Bretagne à Vannes
Ce solo est secrètement lié à Ohno, et à un cheminement de
vie. Butô, littéralement, veut dire danse. La question première
du butô est « trouve ton butô » ; trouve ta danse !
Le Butô n’est aucunement reproductible, à mon sens, par un
européen, ni même – en ce qui concerne la personnalité si
singulière et l’art d’Ohno – par une nouvelle génération de
Japonais. Que les esthètes du butô soient donc rassurés, en
aucune manière je ne saurais être mimétique dans la forme ni
dans le fond de cette pensée; parce qu’elle est tout simplement
inaccessible. Et c’est bien que cela soit ainsi. Mais peut-être
témoigner ici, avec mon vocabulaire propre et souterrainement,
du profond humanisme allié à la coquettereie, du sens du dérisoire et de la légèreté de ce grand artiste dans la représentation et la vie. Le sens du jeu, sérieux comme la représentation
et la vie.
Le sens du jeu, sérieux comme l’affectionne les enfants.
Je considère Ohno comme un des derniers représentants de
l’art humaniste du 17e siècle … Je pense aux « Vanitas ». Le
« blanc » nous relie par le Japon, à la mort et aux morts, qui est
le fil conducteur de la conscience, de l’art et de l’enseignement
d’Ohno. Lorsque je fais un pas, je ne pense à rien ; je ne pense
pas à Ohno en essayant de construire le mouvement.
Les mouvement viennent on ne sait pourquoi ni comment.
Ohno disait : « La sole attend longtemps au fond de l’eau, supporte la pression, puis soudain s’élève. ».
Peut-être qu’Ohno nage en moi … je ne sais pas ; des choses
se passent dans le studio ; mais beaucoup se passent aussi en
dehors, le jour, la nuit.
CHARLEROI DANSES _COMPIL D’AVRIL
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Danser est si simple pour un enfant, danser est si naturel, organique.
Mais être en représentation, voilà qui est bien autre chose; et
danser alors n’est plus si facile ! Pourquoi un enfant refuse de
danser dans une réunion de famille ? Parce qu’il a déjà conscience de la représentation.
Je me consacre à la chorégraphie depuis presque 30 ans ; aux
danseurs, aux équipes, aux conditions de travail ; et voici plus
de 13 ans que je n’ai pas dansé !
L’attention à l’autre, aux autres, demande un regard constant,
une certaine immobilité physique. Danser, c’est être avec soi,
avec son corps qui grince en pèse ; et surtout s’interdire, mimétismes, facilités.
Mais alors, comment danser ?
Catherine Diverrès
CHARLEROI DANSES _COMPIL D’AVRIL
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CATHERINE DIVERRÈS
« “La conscience, la relation à autrui, c'est ce qui
fait le temps” répète à l’envi Catherine Diverrès,
depuis son premier opus chorégraphique.
Étrange météore qui fait son apparition dans le
paysage de la danse contemporaine au milieu
des années 80, d'emblée Catherine Diverrès se
démarque, tournant le dos aux conceptions de la
danse postmoderne américaine qui domine, et du
vocabulaire classique à la base de sa formation.
Comme d'autres chorégraphes de sa génération,
elle crée sa propre langue, invente un univers.
Instance, première pièce créée en duo avec
Bernardo Montet à la suite d'une rencontre avec
l'un des maîtres du butô, Kazuo Ohno, est emblématique de cette démarche qui se tient résolument à l'écart des modes et développe une
poétique singulière. Le parcours de Catherine
Diverrès est jalonné de pièces aux visions fulgurantes, aux partis pris polémiques. Il y a dans son
travail un quelque chose qui s'approche de "l'infini turbulent" dont traite le poète Henri Michaux.
Mélancolie, sentiment tragique, approche du
vide, abstraction, la chorégraphe avance sur des
chemins escarpés. Une profonde intériorité
anime sa danse qui se déploie dans le raffinement d'une gestuelle nerveuse et vibratile. Au fil
du temps, Catherine Diverrès a créé une œuvre
qui comprend une vingtaine de pièces hantées
par des états de conscience, des corps subtils,
qui nous parlent d'espace et de temps. Pièces de
résistance, qui entrent en résonance avec les
grands bouleversements de la vie, ses forces et
ses gouffres. »
Irène Filiberti
CHARLEROI DANSES _COMPIL D’AVRIL
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PERFORMANCE DOCUMENTAIRE | RENCONTRE
Olga de Soto
Une Introduction
19 |04 - 19:00
LES BRIGITTINES
Concept, documentation, caméra, son,
texte et présentation Olga de Soto
Avec les témoignages de (par ordre
d’apparition) : Micheline Hesse, Brigitte
Evellin, Suzanne
Batbedat, Françoise Olivaux, Frederic
Stern, Françoise Dupuy et Michelle
Nadal
Réalisation vidéo Olga de Soto
Montage vidéo Julien Contreau et
Olga de Soto
Extrait de The Green Table, BBC 1967,
BBC Motion Gallery
Voix off Kurt Jooss (extrait de l'interview
Berghson-Jooss, California, 1974, avec
l'autorisation deTanzarchiv Köln)
Assistante recherche documentaire
aux archives de cologne Katja
Herlemann
Film générique Olga de Soto
Conception logiciel Pierre Gufflet
Régie générale Christophe Gualde
Régie eclairages Geni Diez ou
Bram Moriau
Régie son & video Bram Moriau ou
Julien Lamaze
Photographies de Kurt Hegel, Marian
Reisman, Riwkin, Fritz Henle, ainsi que
de photographes inconnus. Trois
photos de La Table Verte de Albert
Renger-Patzsch/Albert Renger-Patzsch
Archiv – Ann und Juergen Wilde, VG
Bild-Kunst, Bonn, SABAM, Belgique
2010.
—
Production
NIELS (Bruxelles) en collaboration avec
Caravan Production (Bruxelles)
Quelles traces restent dans la mémoire de ceux qui ont réalisé
un spectacle il y a longtemps, ou de ceux qui, par leur travail,
permettent qu'il continue d'exister aujourd'hui ? En quoi consiste le travail de transmission? Qu'est-ce que d'être interprète
? Quels est la place et le rôle des interprètes dans l'histoire de
la danse ? Comment évolue une œuvre au sein de sa propre
histoire ? Et au sein de l'Histoire ? Quel est l'impact d'une
œuvre politiquement engagée dans la mémoire d'un public ?
Avec Une Introduction, Olga de Soto présente le premier des
deux volets dans lesquels se divise ce projet. Un moment d'ouverture et de proximité destiné à accorder autant d’importance
au partage du processus de création avec le spectateur qu’à
l’aboutissement de l’œuvre. La chorégraphe y présente l'avant
et l'après du spectacle, c'est-à-dire son processus de questionnement et son empreinte. Elle expose sur scène ce qui habituellement reste en marge du spectacle. Et c’est dans ce désir
de partage qu’elle œuvre tout au long du spectacle, retraçant
un processus de travail complexe, truffé de questionnements et
de développements, de pistes esquissées et suivies lors d’un
travail de documentation qui tient parfois de la vraie enquête.
Des trouvailles inespérées, glanées tout au long d’un travail
dramaturgique riche et œuvrant vers une mémoire collective
touchante que l’on ne remémorera jamais assez.
—
Avec l'aide du Ministère de la FWB de Belgique – Secteur danse, les
Archives Jooss (Cologne/Amsterdam) de Deutschen Tanzarchives Köln,
Ministère de la Culture et de la Communication (F).
Olga de soto est artiste en résidence administrative à Charleroi Danses.
Olga de soto est conventionnée par le ministère de la Fédération WallonieBruxelles.
Résidences de recherche Centre National de la Danse – Pantin (2006),
Centre Chorégraphique de la Communauté française de Belgique –
Charleroi Danses (2006-2009).
Coproduction
CCN de Franche-Comté (Belfort/F), Les
Halles (Schaerbeek/B), TanzWerkstatt
Berlin/Tanz im August (Berlin/A), Charleroi
Danses / Centre Chorégraphique de la
Fédération Wallonie Bruxelles.
CHARLEROI DANSES _COMPIL D’AVRIL
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OLGA DE SOTO
Chorégraphe et interprète chorégraphique, née en
Espagne et établie à Bruxelles depuis 1990. Après une
formation en danse classique, danse contemporaine et
solfège dans son pays natal, à l’Ecole Supérieure de
Musique et de Danse, au Conservatoire Supérieur de
Musique de Valence ainsiqu’à Madrid, Olga de Sotos’est formée au sein de la prestigieuse école du
CNDC d’Angers, alors dirigée par Michel Reilhac. En
tant qu’interprète chorégraphique, elle a travaillé avec
Michèle Anne De Mey, dans les spectacles Trois
danses hongroises de Brahms, Sinfonia Eroica et
Châteaux en Espagne ; Pierre Droulers, dans le spectacle Comme si on était leurs petits poucets et dans le
projet Thé dansant, développé à Plateau – Bruxelles ;
Claudio Bernardo, pour la création de Dilatatio; Felix
Ruckert, dans le spectacle Hautnah!…Elle a fait partie
des artistes invités dans le cadre du projet de Meg
Stuart Crash Landing @ Leuven. Ces dernières années, elle a travaillé avec Boris Charmatz, dans le
spectacle Con forts fleuve et avec Jérôme Bel durant
plus de cinq ans, en tant qu’assistante et performeuse
dans le spectacle The Show Must Go On, présenté
dans de nombreux pays à travers le monde. Elle débute son travail de création, axé sur la recherche et
l’écriture chorégraphiques, en 1992, avec la création du
solo Patios, réalisé à partir de l’analyse de quatre
études pour piano de Claude Debussy, présenté en
première partie au Festival Bellone-Brigittines à
Bruxelles, avant d’être programmé dans divers pays
européens. Un an après, Olga crée son deuxième
solo,I believe that if I act… (…upon the dimension of
time it will be difficult to find myself at the place where I
am expected to be), en Norvège. En 1995, elle commence à explorer d’autres formes et formats et crée le
spectacle A destiempo (au Bergen Internasjonale
Teater, en Norvège) et l’installation Sueño (pour el
Parque Güell de Barcelone). Une partie de son travail
de recherche et d’écriture a été réalisé en dialogue
avec l’étude d’œuvres musicales de compositeurs
CHARLEROI DANSES _COMPIL D’AVRIL
contemporains, tels que Salvatore Sciarrino, Michael
Jarrell,Kaija Saariaho, Stefano Sco danibbio, Frederic
Rzewski, Denis Pousseur, etc., en collaborant durant
plusieurs années avec l’IRCAM, à Paris. En 1996, elle
crée le duo Winnsboro Cotton Mill Blues, au Centre de
Développement Chorégraphique de Toulouse. En
1997, le solo Murmures, au Festival de la Nouvelle
danse d’Uzès ainsi que les duos Strumentale, au Teatro Nacional de las Artes, Mexico DF et Seuls bruits des
corps entre eux, qui sera présenté accompagné des
trois pièces précédentes regroupées sous le titre de
Paumes, une suite de pièces courtes qui exploraient
différents rapports à la musique contemp raine, présentées en première en 1997, au Théâtre de la Balsamine,
à Bruxelles. En 1999, elle crée anarborescences, au
Théâtre de la Cité internationale, à Paris; en 2001
Eclats mats, au Centre Pompidou; en 2004, INCORPORER, au Centre Pompidou, premier solo accompagné d’une suite de quatre soli ; histoire(s), créé au
Kunstenfestivaldesarts, à Bruxelles, en 2004. Cette
année-là, elle débute le projet de création d’une suite
de soli accompagnés qui s’étalera sur cinq ans et verra
la création. En 2010, elle crée Une Introduction au
Festival Tanz ImAugust, à Berlin. Depuis une dizaine
d’années, le travail qu’Olga développe se concentre sur
le thème de la mémoire et se présente sous deux axes
: le premier se focalise sur l’étude de la mémoire corporelle, présente dans des pièces telles que Murmures,
Eclats mats ou la suite de soli accompagnés INCORPORER ce qui reste ici ou dans mon cœur, et le deuxième se concentre sur la mémoire perceptive, celle
des spectateurs, notamment dans le spectacle histoire(s), ainsi que celle des danseurs, en plus de celle
des spectateurs, dans son projet actuel.
Olga de Soto est artiste en résidence aux Halles de
Schaerbeek et en résidence administrative à La Raffinerie – Charleroi Danses, Centre Chorégraphique de la
Fédération Wallonie-Bruxelles.
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THEATRE - DANSE | CREATION
Harold Henning
Stay On the Scene
19 |04 - 21:00
20 |04 - 17:30
LA RAFFINERIE
55’
Direction
Harold Henning
Son, musique
Rodolphe Coster, Eric Ronsse
Lumières
Raphael Nœl
Avec Tijen Lawton, Ivan Fatjo Chaves,
Harold Henning
—
Coproduction
LapsProductions, Charleroi Danses
—
Avec l’aide de
La Fédération Wallonie-Bruxelles
—
Avec le soutien de
SACD, Pianofabriek, Vooruit
De même qu'un singe
qui prend ses ébats
dans la forêt saisit une branche
puis l'abandonne aussitôt
pour se raccrocher à une autre,
ainsi, ce que vous nommez
pensée, connaissance,
se forme et se dissout
sans cesse.
Stay On the Scene est le premier tableau du triptyque chorégraphique de Close to the distance, autour de la métamorphose
des dimensions, de l'éloignement et de la disparition. Quelles
sont nos facultés d’adaptation face à ce qui nous échappe,
étant confrontés à un monde qui change plus vite qu’on ne le
perçoit?
Le titre Close to the distance du triptyque se traduirait en français par « proche du lointain ». La société contemporaine, par
sa modernité et l’évolution de ses modes de communication,
entretient de plus en plus l’illusion d’être proche de ce qui est
loin. Elle nourrit l’apparence trompeuse d’atteindre un maximum
de choses en un minimum de temps. La technologie nous permet de croire à l’illusion que ce qui est loin, est proche, à
l’instantanéité, à l’ubiquité. Que reste-t-il de palpable ? Tout se
dématérialise. Les déplacements deviennent superflus et les
distances parcourues, imperceptibles. Tout est là, ou ici ! Ou,
pour citer le philosophe et urbaniste Paul Virilio. Les moyens de
télécommunication, non contents de restreindre l’étendue,
abolissent aussi toute durée, tout délai de transmission des
messages, des images. Comment vivre « ici » si tout est maintenant ? (extrait de la revue, Le monde de l’éducation- juilletaoût 2001).
Stay on the scene. Trois interprètes incarnent tour à tour le rôle
de protagoniste, ou le décor qui définit l’espace. Ils explorent
des relations intimes alors que ceux-ci ont besoin de la multitude et de la proximité des autres pour créer un confinement.
Dans cette pièce, le corps et l’espace sont tantôt le sujet, tantôt
l’objet.
Bouddha
CHARLEROI DANSES _COMPIL D’AVRIL
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HAROLD HENNING
Après des études en art dramatique à l’INSAS, Harold
Henning se dirige vers la danse. Depuis 1997, il collabore comme interprète avec des compagnies de danse
tel que : Pierre Droulers (Mountain/Fountain, Multum in
Parvo, Ma, Aventures/Nouvelles Aventures, Carte
Blanche, Agora) Hush Hush Hush (K’dar), Les Ballets C
de la B (Lac des Singes, 9x9), Refug Collectif/Rasmus
Olme (L’Art de la Fuite), Compagnie Giolisu (It was a
Slip of the Tonge),Diederik Peeters (Thriller),…au
théâtre, avec Dito’Dito, Bronks, Christine Grégoire,
Union Suspecte,…Il est également dramaturge pour les
productions de la compagnie Mala Hierba (Un
gouffre…, Zaar, B.U.R) En 2000, il fonde avec Ludovic
Barth et Blaise Ludik, le collectif Clinic Orgasm Society
et en 2007, la structure LapsProductions qui co-produit,
avec Charleroi Danses pour la Biennale 2007, la pièce
Léopoldo, une création en duo avec Benaji « Fury »
Mohamed. Depuis 2002, il est interprète de la Compagnie SOIT/ Hans van den Brœck (Deed of Arrangement, Almost Dark, En Servicio, Settlement, We Was
Them, Cafe Prückel,…) avec qu’il co-réalise en 2006,
pour le KVS, le film Alive Too. Il tourne actuellement en
Europe avec Messiah Run!, dernière création de Cie
SOIT, ainsi qu’avec Mystery Magnet, dernière création
de Miet Warlop.
CHARLEROI DANSES _COMPIL D’AVRIL
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PERFORMANCE
Jonathan Schatz
Trans_Niagaria
19 |04 - 22:30
LA RAFFINERIE
20’
Chorégraphe
Jonathan Schatz
Compositeur
Kasper T.Tœplitz
—
Production PRCC Fondation Royaumont
CHARLEROI DANSES _COMPIL D’AVRIL
Trans_Niagara est une expérience centrée sur les relations
pouvant exister entre la musique et la danse. Cette performance est envisagée comme un rituel de communion où le
corps sonore et le corps physique diffusent, sʼorganisent et
communiquent à lʼintérieur dʼune composition de musique électronique et dʼun système dʼimprovisation chorégraphique sous
contraintes. Nous nous mêlons, nous laissons les densités et
les flux sʼanimer puis nous les assemblons, les dynamisons.
Autrement dit, nous tentons de traiter une nécessité intérieure
et relationnelle dans le temps présent. Eprouver la durée
comme une matière qui nous incite à être dans lʼinstant dʼune
fulgurance toujours recommencée, être présence dans
lʼinstantanéité de lʼacte. Cʼest un processus dʼexcès,
dʼexaltation, une expression du vertige qui tend à faire vaciller
nos perceptions et celles des spectateurs au bord du vide.
La composition musicale est envisagée sans début ni fin, cʼest
une poussée d'énergie brute, un flot soudain de bruits implacable. L'ordinateur et l'iPhone sont joués comme des instruments à part entière, en synthèse temps-réel et en tension
constante jusquʼà la rupture. Ma démarche dʼécriture chorégraphique en temps réel sʼélabore à partir de contraintes de résistances, de poussées et dʼoppositions, qui sculptent la matière
corporelle. Cʼest une technique énergétique évolutive. Il sʼagit
dʼun processus dynamique, volontaire et attentif dʼhypertension,
de contractions internes et de compression des chairs. Cette
conduite du régime des tensions reliée à une maîtrise de
lʼapnée et de lʼessoufflement invite le corps à des dilatations,
des décontractions et des affaissements. Mû dans ce bouillonnement hyperactif, le corps se trouve emmené au seuil de ses
limites.
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La dépense permanente dʼénergie, la sur-stimulation sensorielle et lʼaccroissement de lʼintensité dans la durée mènent à
un épuisement profond, une désorientation, une désorganisation provisoire des repères spatiaux temporels. Il sʼagit dʼune
auto excitation particulière, puisquʼelle met en œuvre à la fois la
respiration, la chair et le squelette dans des mouvements poussés à leurs extrêmes consumations. Le corps déploie alors ses
propres entraves, les fait éclater. Il se trouve mobilisé par une
vague irrépressible, une secousse profonde. Surgit alors un
état inattendu dû au relâchement progressif du contrôle. Cette
démarche me permet de dissoudre mes projections mentales,
dʼêtre investi par lʼinconnu, de fuir lʼuniformité et de révéler
lʼinforme. Ce travail à donc pour but dʼamener le surgissement
de cette transformation jusquʼau spectateur en lʼinvitant à
éprouver, par imprégnation perceptive, lʼévènement dans
lʼimmédiateté de son émergence.
Jonathan Schatz
CHARLEROI DANSES _COMPIL D’AVRIL
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JONATHAN SCHATZ
KASPER T. TŒPLITZ
Jonathan Schatz est un danseur et chorégraphe né en
1984. Après avoir été élève à l'Ecole de l'Opéra de
Paris, il étudie au CNSMD de Lyon puis au CNDC
d'Angers. Il conçoit avec Marianne Baillot les performances, I live in a cake, Today we will meet and paradise et Stand be me mad heaven. Il sʼassocie à Thibaud Le Maguer pour la pièce Multiplex et interprète
une reconstitution du Sacre du Printemps de Vaslav
Nijinsky par Dominique Brun. Il rencontre Gisèle Vienne
pour une reprise de rôle dans Kindertotenlieder et pour
la création de This is how you will disappear. Il est
invité au sein de la Fondation Royaumont, pour suivre
le programme de recherche de composition chorégraphique Transforme. Il y appréhende lʼoutil hypnotique
ericksonnien auprès de Catherine Contour et le yoga
de lʼénergie avec Myriam Gourfink et crée
Trans_Niagara en collaboration avec le compositeur
Kasper T. Tœplitz. En 2012, il travaille avec Pierre
Droulers à la création de Soleils. Aujourdʼhui il collabore
à la création de Simulation(s) avec Alexandre Da Silva
et entame sa nouvelle création Elephant_Rock.
Compositeur et musicien, Kasper T. Tœplitz, œuvre par
delà les distinctions communément admises entre
musique contemporaine et musique non académique
en l'espèce musique électronique ou noise musique. Il
travaille autant pour des institutions (GMEM, GRM,
IRCAM, Radio France, EMS et Art Zoyd) qu'avec des
musiciens expérimentaux et inclassables tels Eliane
Radigue, Zbignew Karkwski, Dror Feiler, Tetsuo Furudate ou Phil Niblock. Il a d'abord beaucoup écrit pour
des instruments traditionnels ainsi que pour son orchestre de guitares électriques Sleaze Art, avant d'intégrer pleinement l'ordinateur à son travail, en terme de
pensée compositionnelle et comme instrument live à
part entière. Il a collaboré avec de nombreux chorégraphes, notamment Emmanuelle Huynh et Myriam
Gourfink. En 2007, il fonde KERNEL, un ensemble
dʼordinateurs dont la visée est lʼinterprétation live de
grandes architectures musicales, des pièces composées, avec des axes de réflexion induits par lʼénoncé :
Comment écrire pour lʼélectronique ? Quʼest-ce que
jouer (et jouer ensemble) de lʼordinateur ? Il développe
des pièces basées sur des structures sonores à évolutions lentes, habitées d'un scintillement interne, foncièrement organiques et sensuelles, aussi subtiles que
puissantes, requérant de l'impétrant bien d'avantage
qu'une oreille, fûtelle complaisante – aussi est-ce une
musique d'abord à vivre live.
CHARLEROI DANSES _COMPIL D’AVRIL
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DANSE | CREATION
Renan Martins de Oliveira
Voltar(a)
20 |04 - 16:00
LA RAFFINERIE
50’
Chorégraphie
Renan Martins de Oliveira
Collaboration
Luana Bezerra
Dance
Luana Bezerra,
Renan Martins de Oliveira
Musique
Isla Portico Quartet, Cajón Solo Álvaro
Ponce de León Ruiz
Lumières, vidéo, photo
Stanislav Dobak
—
Production
Charleroi Danses
CHARLEROI DANSES _COMPIL D’AVRIL
Voltar(a) est un duo dansé par Renan Martins de Oliveira, chorégraphe brésilien établi à Bruxelles, et Luana Bezerra, danseuse brésilienne. Dans cette pièce, Renan et Luana se trouvent tous deux piégés dans des structures cycliques. De
nombreux petits cycles s’inscrivent dans un cycle plus grand
qui renvoie à la vie dans sa plus simple expression. Un être
naît, et évolue jusqu’à sa mort, de routine en routine. Les
seules différences résident dans notre façon de nous rencontrer
et de nous lier les uns aux autres, dans ce que nous prenons et
apprenons de ces rencontres et dans le changement de comportement que cela induit pour les rencontres à venir. Chacune
de ces rencontres offre l’opportunité d’un nouveau départ, oscillant constamment entre n’être rien et avoir sa propre existence.
Elles effectuent un voyage imaginaire et conceptuel autant
tourné vers l’avenir que replié sur l’enfance. Dans sa nouvelle
œuvre, Renan se demande pourquoi nous souhaitons voir la
différence individuelle se démarquer alors que la répétition est
la norme, et s’interroge sur l’instant où ces différences deviennent un problème et sur la façon dont instaurer un dialogue
entre elles. Luana et Renan explorent leur véritable essence et
en viennent à constater qu’elle est identique, que l’autre
n’existe pas, que tout est un.
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RENAN MARTINS DE OLIVEIRA
Renan Martins débute sa formation à Rio de Janeiro au
Deborah Colker Movement Center à l’âge de 16 ans ;
un an plus tard, il obtient une bourse d’études pour le
SEAD à Salzbourg (Austriche). En 2010, il rejoint
P.A.R.T.S. (Performing Arts Research and Training
Studios) dans le cadre du cycle « Recherche », et se
consacre alors davantage à la chorégraphie afin de
développer son propre travail. Il crée quatre pièces : 7th
sense, 2854, Solo. Op. 91 for Brahms et HangHang
(inscrit au programme de la tournée de fin d’études de
PARTS). Ses pièces ont été données au Brésil, en
Autriche, en Allemagne, aux Pays-Bas, au Portugal, en
Russie et en Belgique. En marge de cette pratique
chorégraphique, il interprète également des pièces
d’Iztok Kovac, Marysia Stoklosa et actuellement de
Pierre Droulers. À compter d’août 2013, il se produira
dans la reprise de Zeitung d’Anne Teresa de Keersmaeker.
CHARLEROI DANSES _COMPIL D’AVRIL
LUANA BEZERRA
Née à Rio de Janeiro, Luana débute sa carrière de
danseuse en 1999 avec la compagnie Cj Hip Hop. Elle
suit des études de danse au Deborah Colker Movement
Ceter et détient un diplôme de professeur de danse
décerné par le Centro Unversitário da Cidade. Doublure
pour la Lia Rodrigues Dance Company, elle participe
aux créations Chantier Poétique (2008) et Pororoca
(2010) ; elle danse aussi des pièces du répertoire.
Depuis 2007, elle est interprète/créatrice au sein de la
compagnie Arquitetura do Movimento dirigée par Andrea Jabor, et participe à la Trilogia do Samba. Elle
danse également pour la compagnie Aérea, notamment
dans Mistura e Manda (2011) de João Carlos Ramos.
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RENCONTRE | DEBAT
Histoires de danseurs
20 |04 - 18:30
LA RAFFINERIE
60’
Avec
Olga de Soto, Mark Tompkins, Taoufiq
Izzediou
À travers le débat Histoires de danseurs, la Compil souhaite
prendre un temps d’échanges et de réflexion sur ce qui jalonne
le parcours du danseur et ce qui constitue l’histoire de la danse.
Quelle place l’histoire accorde-t-elle au danseur, à l’interprète ?
Comment le danseur écrit-il l’histoire et construit-il son histoire ? Le temps du danseur est-il spécifique? Cette discussion
ouvre des questionnements sur la formation, les biographies
d’artistes et l’évolution de la danse.
A ce débat Histoires de danseurs, Olga de Soto présente aux
Brigittines Une Introduction (voir page 23), performance documentaire qui revisite les processus de création et de transmission de La Table Verte de Kurt Jooss créée en 1932.
CHARLEROI DANSES _COMPIL D’AVRIL
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DANSE | SOLO | CREATION
Youness Khoukhou & Pierre Droulers
Each Today is Yesterday’s Tomorrow
20 | 04 - 20: 30
LA RAFFINERIE
25’
Collaboration
Youness Khoukhou et Pierre Droulers
Interprétation
Youness Khoukhou
Musiques
Moondog Each Today Is Yesterday's
Tomorrow , Janis Joplin with Big
Brother and the Holding Company All
is Loneliness
—
Production
Charleroi Danses, Centre Chorégraphique
de la Fédération Wallonie-Bruxelles
Un solo sur les matières traversées de Soleils, nouvelle création de Pierre Droulers qui sera créée les 9, 10, 11 & 12 mai
2013 au Kunstenfestivaldesarts.
D’un état à l’autre, d’une sensation à l’autre d’un monde à
l’autre, la traversée se joue dans un état proche de la transe.
Les signes sont alors dispersés comme des incantations, des
jets d’inconscient détournant les jeux de pouvoir. Du profane au
sacré, l’interprète danse, se dépense, s’épuise et convoque
ainsi le sensible et l’inattendu. Le processus est en cours.
Remerciements
Jean-Paul Lespagnard,
Arnaud Meuleman, Estelle Bibbo,
Dominique Libert
CHARLEROI DANSES _COMPIL D’AVRIL
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PIERRE DROULERS
YOUNESS KHOUKHOU
Après une formation à Mudra, Pierre Droulers continue
sa formation chez Grotowski et Robert Wilson, il réalise
différents projets en tant que chorégraphe, dont un
diptyque à partir de Finnegan's Wake de James Joyce
(Comme si on était leurs petits poucets, 1991 et Jamais
de l’abîme en 1993) mais aussi avec Steve Lacy
(Hedges), Sherryl Sutton (Tao), le futur Grand Magasin
(Tips), Minimal Compact (Pieces for nothing), Winston
Tong et Sussan Deihim (Miserere). De sa collaboration
avec les plasticiens Michel François et Ann Veronica
Janssens naissent Mountain/Fountain (1995), De l’Air
et du Vent (1996) et MA (2000), délaissant la théâtralité
au profit de la question de la forme et de l’abstraction.
Les Petites Formes, qui interrogent l’individu, et Multum
in Parvo, pièce collective, sont respectivement, créées
en 1997 et 1998. En 2001, il reprend la scène en duo
avec Stefan Dreher avec Sames puis crée Inouï en
2004. Loin des modes et du spectaculaire, Pierre Droulers a imposé son univers bien à lui. Après Flowers,
pièce pour 8 danseurs, il crée All in All pour le ballet de
l’Opéra de Lyon. Pierre Droulers présente Walk Talk
Chalk au Kunstenfestivaldesarts 2009. Soleils, pièce
pour 9 danseurs, sera créé en mai 2013 au Kunstenfestivaldesarts. Pierre Droulers est aujourd’hui artiste
associé à Charleroi Danses, Centre chorégraphique de
la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Youness Khoukhou est né en 1984 à Safi (Maroc). Il
s’est lancé dans le breakdance à l'âge de 18 ans à
Marrakech, où il a grandi et s’est formé en danse contemporaine avec Anania. En 2006 il s’est installé à
Tunis pour étudier au C.M.D.C. (Centre Méditerranéen
de Dance Contemporaine Tunisie). En parallèle il
commence des études de psychomotricité et de travail
corporel au Centre Lafaurie Monbadon en France avec
Jacques Garros. Il est arrivé en Belgique en 2008 pour
poursuivre ses études à P.A.R.T.S. Il a également
collaboré, tout au long de sa formation, à des projets
artistiques et pédagogiques au Maroc et en Europe. Il
crée 111-1 en 2012 avec le collectif 111-1 (Radouan
Mriziga, Youness Khoukhou, José Paulo dos Santos &
Mohamed Toukabri) et est interprète dans Soleils de
Pierre Droulers.
CHARLEROI DANSES _COMPIL D’AVRIL
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DANSE | SOLO
Albert Quesada
Solo on Bach & Glenn
20 |04 - 21:00
LA RAFFINERIE
26’
Chorégraphie, danse
Albert Quesada
Glenn Gould’s Goldberg Variations –
Jean-Sébastien Bach,
Interview de Glenn Gould
Remerciements
Marten Spangberg, Salva Sanchís
—
Production
Albert Quesada, P.A.R.T.S.
CHARLEROI DANSES _COMPIL D’AVRIL
Singulière idée que d'imaginer de se mettre à danser des archives sonores. En l'occurence, les Variations Goldberg de
Bach et en même temps son interprétation par Gould, commentée par Glenn du même nom. Albert Quesada l'a fait. Stricto
sensu, il le réalise. Et son solo devient une manière des Variations presque indispensable. Le son du clavecin de Bach nous
est inconnu, celui du Steinway de Gould bien, quoi que. La
métaphore est juste et la danse est belle. Expérience synesthésique réussie, dans la mesure où Quesada par un coup de
grâce obtient un tout supérieur à l'addition de ses parties.
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ALBERT QUESADA
Né en Espagne en 1982, Albert Quesada suit des
études de philosophie et d’ingénierie multimédia
à Barcelone avant de se former à P.A.R.T.S (20042008) à Bruxelles et à la Hogeschool voor de Kunsten
(MTD, 2003-2004) d’Amsterdam. Tout au long de ses
études, il organise ses jams sessions hebdomadaires à
P.A.R.T.S. et donne des cours et des ateliers dans
divers lieux aux environs de Bruxelles. En 2005, Albert
commence à travailler à Solo on Bach & Glenn (20052008) ; la pièce s’étoffe progressivement, part en tournée, et donne naissance au duo Solos Bach &
Gould (2010). Outre ses prestations scéniques, Albert
réalise des films de danse projetés dans le monde
entier en marge de ses autres œuvres. Depuis
juin 2009, Albert danse avec la compagnie ZOO –
Thomas Hauert (Accords, You’ve Changed, In Vivo
Danse). Il est actuellement en tournée avec Trilogy au
côté de Vera Tussing, une soirée composée de trois
courtes pièces sur les structures musicales, Ensemble et Slow Sports, sa toute dernière création. Il a
également collaboré avec Benjamin Vandewalle, et il
prépare sa prochaine pièce pour 2014 autour de la
compréhension de la musique orchestrale.
CHARLEROI DANSES _COMPIL D’AVRIL
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DANSE
Anton Lachky
Mind A Gap (extrait)
20 |04 - 21:30
LA RAFFINERIE
15’
Chorégraphie
Anton Lachky
Danse
Peter Jasko, Milan Herich
Lumière
Joris De Bolle
—
Production
Seventyseven
Coproduction
KVS, Charleroi Danses, HELLERAU
Réalisé avec le soutien de
La Fédération Wallonie-Bruxelles
CHARLEROI DANSES _COMPIL D’AVRIL
Ce projet est développé autour de la réalité physique unique
des danseurs et de leur capacité à créer un personnage. Cette
pièce célèbre le corps dansant, elle rend hommage à son inventivité et à sa capacité à créer une communication directe et
instinctive entre les gens. Cette œuvre vise à établir une réalité
physique forte pour souligner la beauté et la puissance du
corps en mouvement. Déployée dans une scénographie sans
fioritures, l’improvisation guidée alternera avec une chorégraphie écrite sur une partition originale de Simon Thiérée.
Chaque artiste révélera ses traits de caractère en inventant un
langage corporel unique ; l’objectif est de pousser cette recherche le plus loin possible, afin d’obtenir une grande originalité de mouvement, et de parvenir à un équilibre entre virtuosité
et précision. Le personnage du « super héros » est un des
concepts qui guidera cette recherche. C’est le thème fondateur
qui donnera forme à d’autres possibilités sémantiques, à partir
du matériau créé par les artistes…
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ANTON LACHKY
Anton Lachky a débuté la danse à la Folk Dance Company Maly Vtàcnik. Ensuite, il a étudié au Conservatoire de danse J.L. Bellu de Bànska Bystrica, où il a
commencé à collaborer avec d'autres artistes. Il a
participé à la Moving Academy for Performing Arts
(MAPA) où il s'est produit dans The send man de Carina Holla. Il a étudié à P.A.R.T.S et a rejoint la Akram
Khan Company avec laquelle il a interprété Ma dans 48
pays. Il est à présent membre du collectif de danse Les
SlovaKs. En tant que chorégraphe, il a créé les œuvres
: Blue Moon, Water in the mind, The trip, Twice read en
collaboration avec Eulalia Aygude Farro (première à
Londres, Queen Elizabeth Hall), Internal Eye pour une
compagnie de danse de Bànska Bystrica et The
Heaven is the place pour une compagnie de danse de
Prague. Ateliers et cours : à Barcelone, Tortose,
Bruxelles, Rouen, Le Havre, Bornem, Lier, Budapest,
Salzbourg, New Castle, Oxford, Vienne, Bratislava,
Prague, Oslo, Mortsel, Prievidza, Bànska Bystrica.
CHARLEROI DANSES _COMPIL D’AVRIL
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CONFERENCE PERFORMATIVE
Fanny de Chaillé
Gonzo Conférence
20 |04 - 22:00
LA RAFFINERIE
40’
Conférence performative
Fanny de Chaillé
Pour et avec
Christine Bombal
Régie lumière
Willy Cessa
Production
Isabelle Ellul
—
Production
Association Display
Coproduction CCN de Montpellier
Languedoc-Roussillon dans le cadre du
programme Hors séries
Avec le soutien de la Ménagerie de
Verre dans le cadre de Studiolab et le
Ministère de la Culture et de la
Communication - DRAC Ile-de-France
Je veux faire une conférence, une conférence sur le rock,
une conférence subjective sur le rock,
une conférence subjective sur le rock pleine d’amour,
une conférence subjective sur le rock pleine d’amour et
de sentiments,et vous dire pourquoi j’ai décidé un jour de faire
du théâtre et pas du rock,vous dire pourquoi j’ai décidé un jour
de faire du théâtre, pourquoi je crois en la distance,
celle du théâtre, celle du jeu.
Fanny De Chaille
Sans souci de genre, l’artiste Fanny de Chaillé œuvre entre
poésie, théâtre, danse et performance. Elle court-circuite
l’exercice de cette conférence en se plaçant sous le patronage
de Lesters Bangs, symbole absolu de la liberté d’expression et
de la contre-culture. Elle épouse en effet la cause de la critique
du rock, celle qui a donné lieu aux engagements les plus passionnés.
Extrait
« J’ai lu des textes sur le rock avant même d’avoir vu un concert de rock. Très tôt j’aimais ces textes, leur forme, leur style,
parce que j’avais l’impression qu’ils étaient vrais ? C’est un peu
bête de dire ça comme ça, mais les critiques rock parlaient une
langue simple presque la mienne, une langue quotidienne, ils
relataient quasiment tout le temps des rencontres avec des
stars du rock, et la façon dont ils racontaient ces rencontres
faisait que je les croyais. Je pensais que les personnes qu’ils
décrivaient étaient vraiment comme ça. Je pensais que c’était
la vérité car ils avaient l’air sincères. Ils racontaient des anecdotes insensées mais avec tellement d’amour et d’engagement,
que je prenais ça pour de la sincérité… »
CHARLEROI DANSES _COMPIL D’AVRIL
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FANNY DE CHAILLE
CHRISTINE BOMBAL
Parallèlement à ses recherches universitaires sur la
poésie sonore, Fanny de Chaillé travaille avec des
chorégraphes et metteur en scène : Daniel Larrieu,
Rachid Ouramdane, Emmanuelle Huynh, Alain Buffard,
Gwenaël Morin. Depuis 1998 elle réalise des installations: Le Karaokurt, La Pierre de Causette, mais aussi
des
performances
: Le
Robert, Le
Voyage
d’hiver, Wake-up, ou
des
pièces
chorégraphiques : Underwear, pour une politique du défilé, Ta ta
ta, Amerique, Nos illusions perdues, Gonzo conférence. Artiste associée au Théâtre de la cité internationale depuis 2009, elle y a monté La Bibliothèque, Je
suis un metteur en scène japonais et plus récemment
Passage à l'Acte co-signé avec le plasticien Philippe
Ramette, et Mmeellooddyy Nneellssoonn avec Grégoire Monsaingeon. Elle a mis en scène COLOC, un
texte de Pierre Alféri en octobre dernier.
Christine Bombal mène une carrière d’interprète depuis
1989. Elle travaille avec Phillipe Decouflé (Jeux Olympiques, Petites Pièces Montées, Denise, Decodex),
Olivia Grandville (ZigZag) et Daniel Larrieu (On était si
tranquille, Feutre, +Qu’hier). En 2001 elle participe à la
création Mœbius Strip de Gilles Jobin, puis Under
Construction et devient son assistante en 2003 pour
Two Thousand and Three, commande du ballet du
Grand Théâtre de Genève. Elle rejoint la compagnie
Moleskine/Laure Bonicel en 2004 pour la création de
N°11 : Le bleu est à la mode cette année. Par la suite,
elle assiste Laure Bonicel sur le tournage de la vidéo
Sleeping Bag ainsi que durant les périodes de transmission aux amateurs de la pièce N°11 le bleu… Continuant sa carrière d’interprète, elle collabore avec Fanny
de Chaillé à la création de Ta ta ta en 2005 et Gonzo
conférence en 2007. Elle l’assiste par ailleurs sur le
projet Amérique, joué au Domaine départemental de
Chamarande en 2006. En 2008, elle est interprète dans
la création de Christian Rizzo, Mon Amour. Poursuivant
toujours sa collaboration avec Fanny de Chaillé, Nos
illusions perdues est créé à Chamarande en juillet
2008, et Je Suis Un Metteur En Scene Japonais au
Théâtre de la Cité Internationale en 2011, et Passage A
L'acte en 2012. Parallèlement à son métier d’interprète,
elle accompagne Grand Magasin/Pascale Murtin, François Hiffler, Bétina Atala en administration et diffusion.
CHARLEROI DANSES _COMPIL D’AVRIL
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DANSE
Marco Berrettini
iFeel2
21 |04 - 16:00
LA RAFFINERIE
60’
Direction artistique, conception
Marco Berrettini
Interprétation
Marco Berrettini, Marie-Caroline
Hominal, Samuel Pajand
Musique
Summer Music
Scénographie, lumière
Victor Roy
Administration, diffusion
Tutu Production
—
Production
*MELK PROD.
Coproduction
ADC Genève
—
Accueil Studio
Adc Genève, Mottanom
Soutiens
Ville de Genève, Pro Helvetia Fondation
Suisse pour la Culture, Loterie romande,
DRAC Île-de-France, Ernst Göhner
Stiftung
Marie-Caroline Hominal est Raymonda, Marco Berrettini est
Taylor. Une danse commence… Après iFeel (2009) et ses
colères au sein de nos sociétés modernes, et Si,Viaggiare
(2010) qui tentait de réinitialiser une communion entre les
êtres, iFeel2 montre les mutations, les évolutions, les métamorphoses que l’individu et les “bulles” sociales pratiquent
dans la vie. Un réel besoin émerge de poser à nouveau la
question : Pourquoi sommes-nous là, sur terre ? Et quelle
valeur attribuer à la naissance de la vie ? Je travaille depuis
de nombreuses années avec des textes et livres du philosophe allemand Peter Sloterdijk. Pour iFeel2, j’ai choisi Tu
dois changer ta vie, paru en 2010. Avec cette dernière création, je reviens sur scène et renoue, en collaboration avec
Marie-Caroline Hominal, avec le mouvement. La danse actuelle s’étend d’une envie de virtuosité acrobatique à des
courants plus spirituels qui flirtent avec la psychanalyse, la
religion et la quête de connaissance intérieure, l’ombre jungienne. Notre spectacle est un mélange de cette vie multipiste. Enfin, la musique de iFeel2 a été créée en amont, par
le groupe, plus ou moins pop, Summer Music, constitué par
Samuel Pajand et moi-même. Nous avions envie de composer notre propre livret, pour chorégraphier à partir de la musique, et non l’inverse.
Marco Berrettini
CHARLEROI DANSES _COMPIL D’AVRIL
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MARCO BERRETTINI
Danseur et chorégraphe italien, Marco Berrettini est né
à Aschaffenburg en Allemagne. Son intérêt pour la
danse commence en 1978, lorsqu’il gagne le championnat allemand de danse Disco. Fort de cette expérience et conscient de son manque de technique, il
fréquente les trois années suivantes maintes leçons et
stages de danse (jazz, moderne, et ballet). Parallèlement à sa formation, il travaille pour l’école de danses
de salon BIER à Wiesbaden en Allemagne, et chorégraphie des soirées Gala avec une troupe d'amateurs
(26 garçons et filles). Cette expérience lui fait découvrir le monde de la chorégraphie aux travers des
comédies musicales américaines, desquelles il
s’inspire pour reprendre des passages pour ses danseurs. Après son baccalauréat, il débute sa formation
professionnelle de danseur à la London School of
Contemporary Dance. Il passe ensuite à la
Folkwangschulen Essen, sous la direction de Hans
Züllig et Pina Bausch, où il obtiendra son diplôme. Làbas, il développe son intérêt pour le Tanztheater et il
débute comme chorégraphe avec un Solo : Le Père
Noël lubrique. A partir de ce moment, la technique
Jooss/Laban/Leeder/Cecchetti représente tout pour
lui, et il sera influencé par l’œuvre chorégraphique de
Pina Bausch pour les 10 années à venir, surtout en ce
qui concerne la « forme » (tout en gardant un faible
pour Balanchine). Cependant, Marco Berrettini reste
sceptique quant au contenu des pièces de Pina
Bausch, Reinhild Hoffmann et même des réformateurs
de la danse classique tels que Forsythe.
CHARLEROI DANSES _COMPIL D’AVRIL
À la suite de sa formation, il essaie de monter sa propre
compagnie à Wiesbaden. Parallèlement, il étudie pendant 2 ans l’Ethnologie européenne, l’Anthropologie
culturelle et les Sciences théâtrales à l’Université de
Francfort. En 1988, il signe un contrat comme danseur
avec une compagnie de danse parisienne. À côté de son
travail pour le chorégraphe marseillais Georges Appaix,
il crée ses propres pièces. Sa compagnie, à l’époque,
s’appelle encore « Tanzplantation ». En 1999 le Kampnagel de Hambourg produit son spectacle MULTI(S)ME.
Sur une proposition du directeur Res Bosshart, la compagnie change son nom. *MELK PROD. est née. Depuis
lors, Marco Berrettini a produit une douzaine de spectacles avec sa compagnie et avec Sturmwetter prépare
l’an d’Emil, il gagne le prix ZKB au Theaterspektakel de
Zürich. L’activité artistique de Marco Berrettini est très
vaste : performances dans des musées, collaborations
avec des réalisateurs de films, installations avec des
plasticiens. De 2004 à 2007, il a dirigé le département
Danse de la HES de théâtre à Lausanne (La Manufacture). Il est également appelé régulièrement à donner
des master-classes de Paris à Londres). Actuellement il
joue Si, Viaggiare, une pièce pour 9 interprètes.
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DANSE | SOLO | ETAPE DE TRAVAIL
Sarah Ludi
Solo Découpé (Petite étude de rythme)
21 |04 - 17:30 - 19:30
LA RAFFINERIE
10-15’
Concept, danse
Sarah Ludi
Lumière
Yves Pezet
—
Production
Charleroi Danses
CHARLEROI DANSES _COMPIL D’AVRIL
De Solo Découpé (Petite étude de rythme), Sarah Ludi annonce : « Poursuivre le travail sur l’improvisation, en isoler la
mécanique personnelle qui me fait danser en l’absence de
musique. Reconnaître la présence du spectateur et son influence sur le découpage de la durée. En jouer ». Sarah Ludi
s'interroge sur comment lui vient l'énergie qui la fait danser en
silence. L'action de regarder à l'intérieur de cette mécanique
personnelle pourrait être appelée performance introspectrice
sur une improvisation de danse sans musique, mais ça demeure Solo Découpé (Petite étude de rythme).
43 / 57
SARAH LUDI
De 1980 à 1988 Sarah Ludi suit une formation à l’Ecole
de Danse de Genève sous la direction de Beatriz Consuelo. Elle travaille ensuite avec Angelin Preljocaj,
Brice Leroux, Pascal Gravat/Prisca Harsch et Vincent
Dunoyer. Pendant quatre années, elle danse au sein de
Rosas (Anne Teresa De Keersmaeker). Membre fondatrice de la compagnie ZOO, elle participe à quasi tous
les projets de groupe de la compagnie depuis Cows in
Space. En 2011, elle prend part à la soirée Danseur de
la Compil d’avril avec un solo improvisé. Elle rejoint le
collectif Matters et elle se joint en tant que danseuse/performer au groupe de jazz Maak pour le projet
électro. En 2012 elle obtient le diplôme de professeur
de la Technique Alexander.
CHARLEROI DANSES _COMPIL D’AVRIL
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DANSE | SOLO | ETAPE DE TRAVAIL
Yoann Boyer
Autoportrait
21 |04 - 17:30 & 19:30
LA RAFFINERIE
20’
Concept, danse, musique
Yoann Boyer
Accompagnement artistique
Sandra Vincent
Avec l’œil complice de
Aude Cartoux, Erik Willekens
—
Production
Charleroi Danses
J'aimerais vous parler de moi,
non, j'aimerais vous parler de vous,
enfin, presque,
j'aimerais quelque chose entre les
deux,un espace réel et irréel, que
l'on ne sache plus.
Vous dire merde, merci,
je vous aime.
Sans vous je ne suis pas vu.
Et vous, en moi vous voyez quoi ?
Es-ce que vous me voyez vraiment ?
Es ce que quelqu'un me verra un
jour vraiment ?
Sortir de mon trou
regarder droit dans les yeux,
et bouger
Je profite de cette nouvelle édition de la Compil d'avril qui se
penche sur la question de la place du danseur dans le paysage
des arts de la scène pour venir interroger par l'exercice de
l'auto-portrait mon propre parcours qui jusqu'à aujourd'hui a été
principalement un parcours de danseur-interprète, au service
d'une matière et d'un propos initié par un ou une chorégraphe.
Au service des désirs et attentes ; des esthétiques et des styles
de ces différents chorégraphes, où se trouve mon essence
créative ? Ici, c'est la question de l'identité artistique qui se
pose : mon identité en tant que danseur mais aussi artiste et
chorégraphe, initiateur de matière, de ma propre matière. Quel
serait cet interprète au service de lui-même, répondant à des
problématiques et questionnements en lien direct avec sa
propre intimité ? Me dévoiler, explorer comment partager une
matière intime et vulnérable, comment parler de moi, et ce de
manière suffisamment ouverte pour que chacun puisse y projeter son histoire et résonner à sa manière. Partir de l'individu
pour atteindre le collectif. L'individu dans la communauté et la
communauté dans l'individu. Es-ce que le dévoilement peut
être total ? Quel degré d'intimité peut réellement naître dans la
relation public/performeur ? Quelle empathie, quelle projection,
quelle identification ? Au final nous partageons un espace et un
temps commun, quelle responsabilité et quelle influence le
public a-t-il dans l’expérience vécue ? Jusqu'où m'autorisezvous à aller ? Jusqu'où je vous autorise à aller ? Est-ce que je
fais pour vous, ou êtes vous simplement témoin d'une expérience que je m'invite à vivre ? Une invitation dans l'intime. Estce suffisant ? Ceci est une première étape de travail, un premier rendez-vous, un premier état de fait, qui s'inscrit dans un
cheminement plus large, un voyage sur le sentier.
Yoann Boyer
CHARLEROI DANSES _COMPIL D’AVRIL
45 / 57
YOANN BOYER
Yoann Boyer est né à Marseille où il fait ses premiers
pas dans le monde artistique à l'école de cirque O'Salto
ou il découvrira les techniques de jonglerie, acrobaties
et de clown. De 1998 à 2005 il découvre et étudiera la
danse avec Josette Baiz et intègrera la compagnie
professionnelle : la compagnie Grenade. En même
temps, curieux d'élargir son expérience il explore de
nouvelles pratiques, le contact-improvisation et la composition instantanée avec Jess Curtis, Julyenn Hamilton, Alicia Grayson, David Zambrano, Martin Kilvady et
Thomas Hauert. En 2005, il se dirige vers la Belgique
où il intègrera le programme D.A.N.C.E, dirigé et mis en
place par William Forsythe, Wayne Mc Greggor, Frederic Flamand et Angelin Preljocaj. Depuis 2007, il travaille pour différents chorégraphes tels que Carolyn
Carlson, Joanne leighton, Stefan Dreher, Thierry De
Mey et de manière régulière avec Pierre Droulers qui le
touchera particulièrement. En 2009, il rejoint le collectif
bruxellois SoloConversations qui base sa recherche sur
la composition instantanée, et est invité à rejoindre la
compagnie Allen's Line de l'improvisateur Julyenn
Hamilton. En parallèle, fasciné par l'improvisation, il se
tourne vers la pratique du clown qui s’avère être un
véritable endroit de mise à nu de l’acteur auprès d'Eric
Blouet. En 2012, il intègre le programme de formation «
Tamalpa » que la chorégraphe américaine Anna Halprin a développé avec sa fille Daria Halprin, artthérapeute formée en Gestalt-therapie auprès de Fritz
Perls. Une toute nouvelle approche de la danse et de la
performance s'ouvre alors à lui. Aujourd'hui, à la suite
de cette expérience, il crée son premier solo dans le
cadre de la Compil d'avril 2013. Une interrogation sur
son parcours de danseur-interprète et un questionnement sur son identité artistique.
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DANSE
Monika Gintersdorfer & Knut Klaßen
Logobi 05
21 |04 - 18:30
LA RAFFINERIE
60’
Direction artistique
Gintersdorfer/Klaßen
Avec Richard Siegal,
Franck Edmond Yao
—
Production
Gintersdorfer/Klaßen
Coproduction
Ringlokschuppen Mülheim, Frascati
Theater
CHARLEROI DANSES _COMPIL D’AVRIL
Logobi: danse de rue, originaire de la Côte d'Ivoire, celle du
mauvais garçon qui veut faire son paon, le plus cool, le plus
viril, le plus endurci. Logobi 05, dernier né de la sérielaboratoire de Monika Gintersdorfer & Knut Klaßen, respectivement metteur en scène & plasticien. 05, c'est Franck Edmond
Yao, alias Gadoukou la star, ce qu'il est en son pays et Richard
Siegal, danseur de haut-vol, qui s'en remontrent avec humour
et pédagogie. Scène dépouillée, musique à la discrétion des
danseurs et preuve par du neuf que la danse est universelle.
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GINTERSDORFER/KLAßEN
La metteur en scène Monika Gintersdorfer et le plasticien Knut Klaßen élaborent des projets de danse et de
théâtre entre l’Afrique de l’Ouest et l’Europe depuis
2005. Ils analysent, dans une paternité commune avec
les interprètes, les conditions sociales qui conduisent à
des formes spécifiques d’expression. En 2009, Gintersdorfer/Klaßen a remporté le Impulse Theatre Festival
avec Othello, c’est qui. La série Logobi est présentée à
la German Dance Platform 2010. Ils reçoivent cette
même année le prix George Tabori et sont nommés
« compagnie de l’année » par la revue professionnelle
tanz. Ils présentent leurs œuvres au Festival du Danube de Krems, lors d’une tournée en Afrique de
l’Ouest financée par l’Institut Gœthe, au Dance Umbrella de Londres et à la Plateforme Contemporaine
Kinshasa au Congo. À compter de la saison 2012/2013,
ils sont compagnie en résidence du Theater Bremen.
CHARLEROI DANSES _COMPIL D’AVRIL
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PERFORMANCE
Mark Tompkins & Jeremy Wade
Stardust
21 |04 - 20:30
LA RAFFINERIE
40’
Concept, danse, chant
Mark Tompkins, Jeremy Wade
Dans le sillon de leurs recherches sur la composition instantanée et les objets performatifs non identifiés, les chemins de
Mark Tompkins et de Jeremy Wade se devaient de se croiser
un jour. C’est chose faite depuis octobre 2012 au Festival Densités à Fresnes-en-Woëvre. Ils passent les 24 heures qui précèdent la performance à se raconter l’un l’autre, s’accordant et
énumérant des pistes de danses, de musiques, de costumes et
d’états potentielles. Ainsi est née Stardust.
Maitrisant l’art de raconter des histoires non-linéaire et de
fabriquer des images complexes, et les talents de shift
(changement abrupt), de l’abandon et du contrepoint,
Jeremy Wade et Mark Tompkins cajolent, punissent, et
éclairent le public avec des partitions ouvertes de danse,
de musique et de stand up comédie.
CHARLEROI DANSES _COMPIL D’AVRIL
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JEREMY WADE
Le danseur et chorégraphe américain Jeremy Wade est
établi à Berlin. Diplômé de la School For New Dance
Development (Amsterdam) en 2000, Wade créé sa
première pièce longue, Glory, lors du Dance Theater
Workshop de New York City en février 2006 ; elle lui
vaut un New York Bessie Award. Depuis, Wade vit à
Berlin, où il travaille en étroite collaboration avec le
théâtre Hebbel et la dramaturge Eike Wittrock. Au
nombre de ses prestations scéniques les plus récentes,
mentionnons …and pulled out their hair (2007), Throwing Rainbows Up (2008), I Offer My Self To Thee
(2009) et There Is No End To More (2010). En 2011
Wade se lance dans une phase de recherche, explorant durant six mois le thème « identité et transgression », ce qui débouche sur un nouveau solo, Fountain,
et un nouveau trio, To The Mountain. Outre la création
de performances et une pratique rigoureuse de
l’enseignement, Wade a toujours été attiré par
l’organisation, la production et l’accueil d’événements
fastes. Cela lui vient de son expérience d’hôte fabuleux
des soirées et Night Clubs à New York au milieu des
années 1990, avant qu’il ne fonde en 2003 Chez
Bushwick a Live / Work pour les arts du spectacle dans
le quartier industriel de Bushwick (Brooklyn). Il organise
ainsi le festival Politics of Ecstasy au théâtre Hebbel am
Ufer, avec le concours de Meg Stuart, Eike Wittrock, et
Brendan Dougherty. Il a également organisé une performance smash hit LGBT au Basso (Berlin), intitulé
Creature Feature.
CHARLEROI DANSES _COMPIL D’AVRIL
MARK TOMPKINS
Danseur, chorégraphe et pédagogue américain, Mark
Tompkins vit en France depuis 1973. Après une série
de solos et spectacles collectifs, il fonde en 1983 la
compagnie, I.D.A., International Dreems Associated. Au
fil du temps, sa manière unique de fabriquer des «objets performatifs non identifiés» est devenue sa signature. Solos, pièces de groupe, concerts et spectacles
mêlant la danse, la musique, le chant, le texte, la vidéo,
sont les étapes de ce parcours initié au début des
années 70 et poursuivi avec la complicité du scénographe Jean-Louis Badet depuis 1988. Il mène aussi
une recherche sur l’improvisation et la composition
instantanée à travers son enseignement et des performances avec d’autres danseurs, musiciens, éclairagistes et vidéastes. Ces dernières années, ses spectacles évoluent vers le théâtre musical, inspirés par le
music-hall - Animal, le cabaret - kings&queens,
l’opérette - Lulu, le minstrel show - Black’n’blues, le
vaudeville américain - Opening Night, la comédie musicale Showtime. En 2008, il reçoit le Prix Sacd de la
Chorégraphie pour l’ensemble de son œuvre.
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4. EXPOSITION / INTERVENTION PLASTIQUE
En préambule à la Biennale de Charleroi Danses où il sera projeté en avant-première, Louise Vanneste
nous convie le temps d’une expo à une plongée dans Going West, projet cinématographique dont le corps
est l’acteur principal. Entre photos et vidéos, elle nous donne un avant-goût de Ce road–movie à pied (sic)
qu’elle signe avec Stéphane Broc et Stephan Balleux.
De pérégrination il est aussi question avec la Tresse à 5 voies que Thierry De Mey déploie dans la cour de
La Raffinerie. Une invitation au mouvement sous forme de parcours entrelacés. Si cinq personnes suivent
chacune simultanément une branche de la tresse, c'est une véritable chorégraphie qui se dessine …
Louise Vanneste
Going West
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LA RAFFINERIE
Ecriture Louise Vanneste
Conception, réalisation Louise Vanneste,
Stéphane Broc
Interprètes - distribution en cours Anja
Rôttgerkamp, Eveline Van Bauwel,
Louise Vanneste…
Images, montage Stéphane Broc
Musique Cédric Dambrain
Prise de son et assistant caméra Fondazione Aurelio Petroni - Caroline Houben, Chiara Caterina
Going West bénéficie d’une résidence
d’écriture et de tournage à la Fondazione
Aurelio Petroni (Italie) et au sein de
l’Association Les Champs photographiques (France)
CHARLEROI DANSES _COMPIL D’AVRIL
Going West, un film muet où le corps et son environnement
servent de supports à une double narration autour d’un marcheur (la nomade) et de son activité mentale (les sédentaires)… Jouant avec les genres du western et du road-movie,
ce film court prend le corps (des corps) comme acteur principal,
et le dévoile cinématographiquement tout en suivant des enjeux
davantage chorégraphiques: à partir des notions de corpsimage – corps-mouvement – corps-action – corpsdémonstration… Avec l’envie de développer une intrigue virtuelle, ce film jongle en particulier avec deux outils du langage
cinématographique : les déplacements (long travelling – caméra à l’épaule – plan séquence) et la notion de durée (latence,
arrêts sur image, ralentissement et autres techniques de ponctuation). Grâce à un travail sur le montage, Going West entend
souffler/insuffler une sorte de dramatisation fictive des images :
flirter avec l’intrigue tout en restant dans un contexte visuellement abstrait.
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LOUISE VANNESTE
Après une formation en danse classique, Louise Vanneste éudie à l'école P.A.R.T.S. et en sort diplômée en
2000. Boursière de la Fondation SPES, elle poursuit sa
formation à la Trisha Brown Company à New York.
Depuis son retour, elle se produit en Belgique et à
l'étranger et collabore avec des artistes issus de différentes disciplines dont le vidéaste Stéphane Broc, les
musiciens et compositeurs Cédric Dambrain et Antoine
Chessex, la chorégraphe-danseuse Ayelen Parolin,
l'éclairagiste Renaud Ceulemans, la danseuse Eveline
Van Bauwel, les plasticiens Arnaud Gerniers et Stephan Balleux… En juin 2008, elle monte sa première
pièce de groupe Sie kommen. Ses derniers spectacles
Home et Persona ont été créés respectivement en
2010 et 2011. Ses œuvres sont présentées en Belgique et à l’étranger. Louise Vanneste est accompagnée
par Grand Studio (BE) et est artiste en résidence à
Charleroi Danses, Centre chorégraphique de la
Fédération Wallonie-Bruxelles. Elle travaille actuellement à sa nouvelle création Black Milk, coproduit par
Charleroi Danses et les Brigittines – Centre d’Art contemporain du Mouvement de la ville de Bruxelles, ainsi
qu’à l’élaboration du court-métrage Going West.
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Thierry De Mey
Tresse à 5 voies
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LA RAFFINERIE
Concept
Thierry De Mey
Production
Charleroi Danses
Inviter le visiteur à un parcours « chorégraphique » dans un
parc, un lieu public, en intérieur, en extérieur… à faire l'expérience de parcours chorégraphiés et à découvrir certains aspects des lieux et jardins dans une logique scénographique du
mouvement.
Ces installations, dont Tresse à Cinq voies, réfèrent toutes aux
concepts et lignes de forces qui traversent l'ensemble du travail
de l'auteur : le mouvement, son écriture et ses traces, les proportions du corps humain face à la nature, aux rythmes, empreintes, structures spatio-temporelles …
Dans une allée rectiligne, une tresse à cinq voies multicolore
est imprimée dans les graviers. Si cinq personnes suivent chacune une branche de la tresse en évoluant simultanément, c'est
une véritable chorégraphie qui se dessine visible depuis les
extrémités de l'allée.
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THIERRY DE MEY
Thierry De Mey, né en 1956, est compositeur et réalisateur de films. L’intuition du mouvement guide
l’ensemble de son travail, lui permettant d’aborder et
d’intégrer différentes disciplines. Le postulat préalable à
son écriture musicale et filmique veut que le rythme soit
vécu dans le(s) corps et qu’il soit révélateur du sens
musical pour l’auteur, l’interprète et le public. Il a développé un système d’écriture musicale du mouvement,
à l’œuvre dans certaines de ses pièces où les aspects
visuels et chorégraphiques sont d’importance égale u
geste producteur de son:
Musique de tables (1987), Silence must be ! (2002), Light Music créé
à la Biennale Musiques en scène de Lyon en 2004.
Une grande partie de sa production musicale est destinée à la danse et au cinéma. Pour les chorégraphes
Anne Teresa De Keersmaeker, Wim Vandekeybus et
sa sœur Michèle Anne De Mey, il fut souvent bien plus
qu’un compositeur, mais aussi un précieux collaborateur dans l’invention de « stratégies formelles » ? pour
reprendre une expression qui lui est chère. Ses principales réalisations et compositions sont Rosas danst
Rosas, Amor constante, April me, Kinok (chorégraphies
A. T. De Keersmaeker) ; What the body does not
remember et Les porteuses de mauvaises nouvelles,
Le poids de la main (chorégraphies de W. Vandekeybus), Dantons Töd (dir. Bob Wilson), Musique de tables, Frisking pour percussions, un quatuor à cordes,
Counter Phrases, etc. Il a participé à la fondation de
Maximalist ! et de l’ensemble Ictus qui a créé plusieurs
de ses pièces (dir : G. E. Octors). Sa musique a été
interprétée par de grands ensembles tels que le Quatuor Arditti, le Hilliard ensemble, le London Sinfonietta,
l’Ensemble Modern, le musikFabrik et l’Orchestre
Symphonique de Lille. Les installations de Thierry De
Mey où interagissent musique, danse, vidéo et processus interactifs ont été présentées dans des manifestations telles que les biennales de Venise, de Lyon et en
CHARLEROI DANSES _COMPIL D’AVRIL
de nombreux musées. Son travail a été récompensé de
prix nationaux et internationaux (Bessie Awards, Eve
du Spectacle, Forum des compositeurs de l'Unesco,
FIPA…). Le film/installationDeep in the woods (20022004) réunit plus de 70 danseurs/chorégraphes. Pour le
film Counter Phrases (2003-2004), 9 compositeurs
répondent à son invitation danse/film : S. Reich, F.
Romitelli, M. Lindberg, T. Hosokawa, G. Aperghis, J.
Harvey, L. Francesconi, R. De Raaf et S. Van Eycken.
En 2003, le processus de travail avec A. T. De Keersmaeker sur April me a fait l’objet d’un documentaireCorps accord produit par Arte, qui a par ailleurs diffusé
et coproduit la plupart de ses films. En 2006, il a réalisé
une installation d’après le conte de Perrault, Barbe
Bleue, et un film, One Flat Thing reproduced sur la
chorégraphie de William Forsythe, diffusé sur Arte. En
2007, pour la Biennale de Charleroi Danses, il
crée From Inside, une installation interactive en forme
de triptyque. A l’occasion de la Biennale 09 Charleroi
Danses, il crée Equi Voci, polyptique de films de danse
accompagné d’un orchestre comprenant entre autres Prélude à la mer, film basé sur l’une des plus
belles chorégraphies d'Anne Teresa De Keersmaeker
qu’il a tourné en Mer d’Aral en octobre 2009. Son dernier film en date, La Valse, chorégraphiée par Thomas
Hauert et ZOO, vient compléter et clore ce projet. Enfin,
sa nouvelle installation Rémanences, réalisée grâce à
un procédé de captation par caméra thermique est
créée en mars 2010 en Belgique et en France aux
festivals VIA et EXIT. Thierry De Mey est aujourd'hui
artiste associé à Charleroi Danses, Centre
chorégraphique de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Sa prochaine création, Taxinomie du geste (titre provisoire), est attendue pour novembre 2013 à l’occasion
de la prochaine Biennale de Charleroi Danses.
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5. AFTER-PARTIES
Des fourmis dans les jambes ?
DJ Majella et DJ Sushiflow vous donnent rendez-vous sur le dance floor pour permettre à chacun
de s’exprimer dans un geste chorégraphique.
DJ Majella
16 |04 - 22:30
LES BRIGITTINES
Majella, c'est un cocktail. Chaque glaçon est une mesure :
slow'gin, vintage R&B et indémodable chanson française.
Majella crée des univers et distille une énergie contagieuse où
se rencontrent Tiny Tong et Mel Torme, The supremes and
Gloria Lynne,… Soul, Jazz, sexy rock , dancin’ blues, Twist,…
Dj Majella sillonne depuis 20 ans les hauts lieux de la nuit
bruxelloise (Bar du Matin, Walvis, le Café Central, l'Amour fou,
les Halles de Schaerbeek, …)
DJ Sushiflow
19 |04 - 23:00
LA RAFFINERIE
Entre Sushiflow et une audience, il se passe toujours quelque
chose d’assez particulier, une zone d’ombre heureuse de la
conscience, un sourire, un pas de danse, une alchimie qui
fonctionne… c’est peut-être le balancement de sa tête dans le
rythme, le plaisir visible qu’elle éprouve à passer ses disques –
et qui se communique – peut-être cette science étrange du
dj’ing qui lui fait passer le bon morceau au bon moment, peu
importe, c’est bon, c’est deep, ça parle autant aux pieds qu’à la
tête.
DJ Sopha, Genève
CHARLEROI DANSES _COMPIL D’AVRIL
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6. INFOS / TICKETS
INFOS & TICKETS
+32 (0)71 20 56 40
lun > ven | 10:00 > 13:00 & 14:00 > 17:00
charleroi-danses.be
—
TARIFS
Ticket soirée composée | € 12 | 8* | 5**
* - 26 / + 60 / demandeurs d'emploi | professionnels des arts de la scène
** Carte culture UCM, JEUNES, PROF
Charleroi Danses est partenaire de Arsène 50 / Article 27
Cartes bancaires acceptées (excepté aux Brigittines)
Accès facilité aux personnes à mobilité réduite
—
LA RAFFINERIE
Rue de Manchester 21
B-1080 Bruxelles
Metro 2 - 6 (Delacroix)
Tram 82 - 83 (Duchesse de Brabant)
Bus 86 - 89 (Duchesse de Brabant)
LES BRIGITTINES
Petite rue des Brigittines 1
B-1000 Bruxelles
Metro 1 - 5 (Gare Centrale)
Tram 92 - 94 (Sablon), 3 - 4 (Aneessens)
Bus 34 - 95 (Sablon), 48 - 27 (Chapelle)
—
RESTAURATION
El Camion Carte « Street food »
BRUXELLES LA RAFFINERIE
€ 5 > 7 pièce
Ouvert 1h avant les représentations et durant toute la soirée
Bread and Bento
BRUXELLES LES BRIGITTINES
€ 12,50 plat
Tickets-combinés spectacle + repas à réserver
Ouvert 1h30 avant et 1h après la représentation
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7. PARTENAIRES
POUVOIRS PUBLICS ET ACTEURS INSTITUTIONNELS
Ministère de la Fédération Wallonie-Bruxelles,
Direction Générale de la Culture – Service Général des Arts de la Scène – Service de la Danse
Région wallonne
Ville de Charleroi
Wallonie-Bruxelles International
Wallonie-Bruxelles Théâtre Danse
Région de Bruxelles-Capitale
COCOF
PARTENAIRES MEDIA
RTBF-La Première
RTBF-Musiq'3
Le Soir
Le Vif/L'Express
Mouvement
Agenda Brussel deze Week
FM Brussel
OPERATEURS PARTENAIRES
Les Brigittines
ASSOCIATIONS PARTENAIRES
Arsène 50
Article 27
Carte Culture
Carte UCM
Carte Jeunes
Carte PROF
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