Rock and a hard place » : Last Exit to Brooklyn, New York, Selby et
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Rock and a hard place » : Last Exit to Brooklyn, New York, Selby et
1 somm aire Articles Loïc LAFARGUE de VILLENEUVE. Quelle musique pour les quartiers ? Deux équipements culturels controversés Christian BETHUNE. Sites technologiques, panoramas sonores (Les univers esthétiques du rap et de la musique techno). Barbara LEBRUN. A case study of Zebda: republicanism, métissage and authenticity in contemporary France. 5 43 59 Sophie GOSSELIN et Julien OTTAVI. L’électronique dans la musique, retour sur une histoire. 71 Grégory PIERROT. « Rock and a hard place » : Last Exit to Brooklyn, New York, Selby et le rock. Pierric CALENGE. L’industrie de la musique en France : géographie économique d’un secteur en mutation. 85 101 Tribune LABO. Construction de situations collectives d’invention - homestudio et dispositifs audio en réseau 19 Notes de lecture SECA Jean-Marie, Les musiciens underground, PUF, 2001 LE BART Christian (en collaboration avec AMBROISE Jean-Charles), Les Fans des Beatles. Sociologie d’une passion, P.U.R., le lien social, 2000 et LE GUERN Philippe (dir.), Les cultes médiatiques. Culture fan et œuvres cultes, P.U.R., le lien social, 2002 119 122 Volume! 2002 - 2 2 quelle musique pour les quartiers ? deux équipements culturels controversés par Loïc LAFARGUE de GRANGENEUVE GAPP-CNRS (ENS de Cachan) Résumé. Les équipements culturels constituent un élément central de l’image des villes. Lorsque leur lieu Mots-clefs. Action publique — banlieue — équipements culturels — hip-hop — image des villes Volume! 2002 - 2 d’implantation est la banlieue, l’action publique doit faire face à une situation de double contrainte quant à leur éventuelle spécialisation : faut-il se conformer au paradigme dominant de la ville-centre dans le but de faire du territoire concerné « un territoire comme les autres », au risque de nier la spécificité de ses habitants et d’accentuer leur sentiment d’injustice, ou, au contraire, favoriser une esthétique différente, plus proche du territoire et de ses habitants, mais également susceptible de renforcer la stigmatisation ? L’objet de cet article est d’étudier les controverses qui portent sur deux équipements culturels analogues, le projet de Centre des cultures du monde sur la rive droite de l’agglomération bordelaise, stigmatisée localement, et le Café-musique l’Affranchi, lieu dédié au hip-hop, qui se situe dans un quartier périphérique de Marseille. Deux choix opposés ont été effectués, et la comparaison permet de mettre en évidence le rôle des variables idéologiques et politiques dans la prise de décision : au nom d’un principe de démocratisation culturelle inséparable d’une idéologie « républicaine », le projet initial destiné à la rive droite de Bordeaux a été remplacé par celui d’un équipement culturel traditionnel, de manière à attirer les classes moyennes, dans une logique de rattrapage par rapport au reste de l’agglomération en général et à la ville-centre en particulier, symbole de la « grande » culture ; inversement, la municipalité de Marseille fait une sorte de pari : elle fait de son soutien au hip-hop un élément d’une politique d’image appuyée et généralisée qui vise à retourner le stigmate en emblème. 3 Sites technologiques, panoramas sonores (Les univers esthétiques du rap et de la musique techno.) par Christian BETHUNE Résumé. Il s’agit de mettre en parallèle d’un point de vue essentiellement esthétique les univers respectifs du rap et de la techno. L’article s’efforce de mettre en évidence comment, à partir de procédés techniques similaires et d’environnements sociologiques comparables, le rap et la techno proposent des réponses poétiques non seulement divergentes, mais quasi symétriques. Cette symétrie, tient semble-t-il à un ensemble de présupposés qu’il faut bien appeler « philosophiques » et que l’article s’efforce de mettre en lumière. Mots-clefs. Esthétique — hip-hop — rap — techno — free-party — culture afro-américaine. Volume! 2002 - 2 4 a case study of Zebda: republicanism, métissage and authenticity in contemporary France par Barbara LEBRUN, PhD Résumé. This paper looks at the production and distribution of Zebda’s cultural identity, perceived as Volume! 2002 - 2 ‘alternative’ or ‘oppositional’ in French popular music. Using the pluridisciplinary method of Cultural Studies, we examine how artists, producers and media create discourses that attempt to unify a certain difference from the ‘mainstream’, while national and cultural conventions relativize this identity. Zebda’s commitment to republicanism is both promoted as ‘radical’ and in line with national traditions. The band’s hybrid music parallels the evolution of French identity towards multiculturalism, but remains bound by the concept of integration. Zebda’s commercial success since 1999 is also representative of the diversity of perception of cultural identities, at once mapped over the ‘mainstream’ and the ‘alternative’. Mots-clefs. Alternative — authenticity — republicanism — French identity — métissage. 5 l’électronique dans la musique, retour sur une histoire par Sophie GOSSELIN et Julien OTTAVI Résumé. Nous parlons couramment des « musiques électroniques » sans trop savoir si cette dénomi- nation renvoie à un « style » musical ou désigne plus simplement l’utilisation de plus en plus fréquente, dans ce que l’on appelle les « musiques actuelles » d’outils électroniques transformés en instruments de musique. Selon cette seconde définition « les musiques électroniques » n’existeraient pas. En effet, l’intitulé « musiques électroniques » fonctionne plus comme argument commercial de modernité que comme nomination d’une pratique musicale singulière. Notre propos ne sera donc pas celui des « musiques électroniques » mais celui de l’électronique dans la musique. Plutôt qu’un style musical il y aurait des manières d’utiliser l’électronique dans la musique, des démarches, des positionnements artistiques se construisant en rapport à l’instrument électronique. A travers cet article nous tenterons de répondre aux questions suivantes : Quelles sont les implications artistiques du détournement par les musiciens des outils électroniques ? Comment l’introduction d’instruments électroniques agit et reconfigure le champ des pratiques musicales et sonores ? En quoi est-ce que le terme de « musiques électroniques » masque la multiplicité et le sens de ces démarches artistiques ? Volume! 2002 - 2 Mots-clefs. Histoire — Technique — Détournement — Démarche expérimentale 6 « Rock and a hard place » : Last Exit to Brooklyn, New York, Selby et le rock par Grégory Pierrot D.E.A. Littérature Américaine Paris IV Sorbonne Résumé. Selby est de ces auteurs que l’on qualifie aisément de « rock », tant leur aura semble inséparable des grands noms du rock qui revendiquent son influence. Derrière Burroughs, Selby est ainsi devenu une référence obligée pour un certain « rock » suffisamment dur pour pouvoir évoquer les bas-fonds des ouvrages de Selby sans être ridicule. C’est souvent à «Last Exit to Brooklyn » qu’il est fait référence, et il est aisé de voir en quoi ce roman a pu marquer les franges les plus marginales de la scène rock américaine. L’ambiance violente et glauque, se retrouve dans des chansons de groupes allant du Velvet Underground à Cop Shoot Cop. Il serait cependant erroné de faire de ces similitudes thématiques le seul lien qui unit Selby au rock. Le rock qui revendique Selby revendique aussi son écriture, et c’est souvent de rock new yorkais qu’il s’agit. LEB, que Selby écrit comme un morceau musical, se voulait musique de Brooklyn, expression littéraire d’influences musicales diverses, « musicalisation » du parler local, des bruits locaux, représentation d’un lieu comme musique. Aussi éloigné du rock que Selby ait pu être lui-même, c’est par son style d’écriture qu’il est rock; Selby s’essaye au phrasé jazz et s’emmêle, tente le jazz et trouve déjà le bruit et la fureur que l’on entendra chez le Velvet Underground. L’influence jazz expérimental est mélangée au rock binaire, et c’est dans ces confrontations et associations entre les musiques populaires et la musique expérimentale que l’art-rock new yorkais inscrit vraiment Selby en tant qu’écrivain « rock «. C’est en donnant forme véritablement musicale à la partition présentée dans LEB que le rock réclame rétroactivement un de ses auteurs-compositeurs. Volume! 2002 - 2 Mots-clefs. Littérature contemporaine américaine — Art rock — No wave/rock expérimental. 7 l’industrie de la musique en France : géographie économique d’un secteur en mutation. par Pierric CALENGE Université de Paris I Panthéon-Sorbonne Résumé. L’industrie de la musique (au sens anglo-saxon de secteur économique intégré) est une bran- che peu étudiée des industries culturelles. Elle a été profondément bouleversée par les innovations liées au réseau Internet ainsi que les mouvements de concentration horizontaux et verticaux des multinationales du multimédia. Ces deux facteurs sont liés, car ce qui est en cause c’est la régulation spatiale des innovations et de la production au sein de réseaux complexes et étendus d’interactions. Il découle de ces évolutions des problèmes de contrôle des espaces de production, pris entre des innovations mal maîtrisées et des logiques de concentration poussées à leurs limites. Mots-clefs. Industrie culturelle — réseau de production — innovation — régulation. Volume! 2002 - 2 8 trib une construction de situations collectives d’invention - homestudio et dispositifs audio en réseau par LABO We create experiences and ambiances with audio architecture. We are an anonymous collective of artists and musicians experimenting w/ audio & radio. We reactualize a drifting theory thru post-radio, sound-systems and computers. We explore portable, mobile, temporary & immersive audio spaces. We favour loading forms, immaterial works and time-based objects. We experiment micro-forms & replicas & duplicatas & palimpsests. We develop social tactics & share a creative, experimental, workspace. We open up a lo- & hi- tech critical audio-lounge and a musical oodnet. We push DIY to DBO (done by other) and nally DWO (done with others) actions. We are not vaporware, software, hardware but listening groupware. We become only operators of the downfall of the centralized systems. Volume! 2002 - 2 We say networks = free co-op production-diffusion-distribution-critical spaces. We We We We We We We We We We We We We We extend the virtual homestudio to virtually everyone. provide temporary on-air audio & handy interfaces for spare-time social occupation. want to extend the idea of soundscape to webscape (soundwalks to webwalks). want to change the way you listen to the world and to your immediate environment. expand telematic situations and sonic revolutions. work on sampled & non-stop streams & audio TAZ. will be able to remain anonymous. plug our ngers out of your ears. use nanosounds and macrosounds. are involved in digital ecology. want a direct economy. ignore music industry. simply do research. are audio datasquares and we open radiophonic picnics. Wear headphones and switch on your radio.