Recits d`accidents risque électrique

Récits d’accidents « risque électrique »
Extraits de la base de données EPICEA de l’Institut National de Recherche et de Sécurité (INRS)
« Dans une maison ancienne, un menuisier est chargé de poncer le parquet en bois d’une chambre.
Il utilise pour cela une ponceuse branchée sur une prise électrique de la salle de bains voisine. Tout
à coup, alors qu’il se déplace à reculons, il vient heurter un radiateur.. Le propriétaire de la maison
qui le regardait faire, le voit se raidir, muet, les mains crispées sur les poignées de la ponceuse.
ponceuse Se
précipitant dans la salle de bains,
bains il débranche la fiche de prise de
courant. En vain, car le menuisier ne pourra être ranimé, l’autopsie
pratiquée concluant la mort par électrocution.
électrocution
1
2
3
Le cordon d’alimentation de la machine présentait plusieurs
blessures,, et le conducteur de protection était
é
coupé. Au cours du
ponçage, la machine a roulé sur le câble provoquant la mise à nu d’un
conducteur de phase qui, par contact avec la ponceuse, a mis sous
tension les parties métalliques. L’installation électrique de la maison
est protégée par un disjoncteur
oncteur différentiel de 500mA. Celui-ci
Celui ci doit se déclencher en cas de défaut
d’isolement d’un appareil raccordé. Alors que le menuisier se trouve sur le parquet bois en tenant la
machine mise sous tension, il ne se passe aucun évènement [...] Mais dès qu’il a heurté le radiateur,
radiateur
le contact a entraîné le passage du courant électrique de la ponceuse vers le radiateur.
radiateur L’intensité
était insuffisante pour déclencher le disjoncteur différentiel, mais a provoqué une fibrillation
cardiaque de l’opérateur et entraîné
entraî son décès. »
« Le salarié est un opérateur machines âgé de 51 ans. L'accident s'est produit dans la salle de
fabrication des chéquiers avec une machine ***. Au cours du travail de production, un bourrage du
papier a été constaté par le salarié, opérateur habituel de la machine. Celui-ci
Celui ci a stoppé le processus
d'avance du papier à l'aide de l'ordinateur et du logiciel de pilotage. Il a ouvert le premier et le
second capot de protection de la station de fusion.
fusion Il a constaté
nstaté que le papier avait bourré. Dans la
demi-heure
heure qui a précédé l'accident, cette machine avait déjà bourré cinq fois de suite. Le salarié a
quitté son poste pour se laver les mains, en laissant la machine en l'état. Il n'a pas validé la panne
pour mettre
mettre la machine hors service. Un autre opérateur avait terminé
son travail et par curiosité est venu voir la machine en panne. Il est
intervenu sur celle-ci
celle ci en défaut, en touchant les tubes Flash et a constaté
que l'un des tubes était tombé du fait des papiers
papiers qui avaient bourré à cet
endroit. Le salarié a aperçu son collègue qui touchait les tubes, il est venu
vers lui. Il lui a mis la main sur l'épaule en lui disant de s'écarter et de ne
pas toucher. A ce moment le salarié a été électrisé.. Il est tombé
t
au sol en
perdant connaissance.
connaissance Il souffre d'une brûlure à la main.
main »
« Dans le fournil d’une boulangerie, un ouvrier boulanger se prépare à enfourner la pâte ; pour ce
faire, il allume une baladeuse qu’il tient dans une main et, de l’autre, saisit la porte du four. Dès
qu’il touche cette porte, il est projeté en arrière et s’écroule sans connaissance.
connaissance
Ses compagnons de travail, alertés par cette chute, appellent aussitôt un
médecin : celui-ci
ci s’aperçoit que la victime tient encore dans sa main crispée la
baladeuse et comprend que cet ouvrier a été victime d’un choc électrique ; après
avoir débranché la baladeuse, il réussit à le ranimer rapidement. A l’enquête on
constate que cette lampe baladeuse n’est pas conforme et que, surtout,
l’isolation des conducteurs est détériorée au niveau de leur pénétration dans le
manche de la lampe. »
4
5
6
« Un aide-nettoyeur
nettoyeur de 23 ans procédait au nettoyage de surfaces vitrées situées en hauteur, à
l’aide d’une perche télescopique d’une longueur de 10 m et munie
d’un
un support en T « mouilleur ». Il portait des gants en vinyle et des
chaussures de sécurité.. Il était alors debout sur un sol meuble. Après
avoir saisi à l’aide des deux mains l’embout plastique de la perche, il la
dirigea vers la façade du bâtiment situé à 3 m d’une ligne aérienne
moyenne tension. Le salarié a été électrisé suite à la formation d’un
arc électrique.. Au moment de l’accident, la perche mouillée se
trouvait alors à moins de 3 m de cette ligne haute tension. Son
collègue, qui travaillait à proximité,
prox
a immédiatement alerté les
secours. La victime a été brûlée aux pieds et à la main gauche.
gauche Il a
également ressenti une vive douleur au niveau du cœur et présente des lésions internes diverses.
diverses »
« La victime est responsable de production et HSSE (Hygiène, santé, sécurité et environnement). Le
jour de l'accident, elle observe, avec des collaborateurs, une des deux nouvelles tables de travail qui
viennent d'être branchées par le service maintenance de l'entreprise. Une troisième table est en
attente. Chaque table de travail est identiquement composée d'une structure en aluminium et
équipée d'un appareil d'éclairage et de six prises de courant protégées par un interrupteur
différentiel 30mA. Alors que la victime approche son index gauche d'une vis de réglage de l'étagère
pour montrer un défaut (de vis de réglage) à un collègue, elle est électrisée avant même que son
doigt ne touche la structure métallique. L'électrisation se serait produite pendant quelques
que
secondes.
La victime souffre d'une douleur à l'index et au cœur et a subi un léger choc émotionnel.
émotionnel Après
analyse du poste de travail, il a été constaté qu'une des phases est au même potentiel que la terre
et que le disjoncteur (30 mA) n'a en aucun cas
cas été opérationnel. ll est constaté également que les
passages de câbles ne sont pas ébavurés et qu'il n'existe aucun passe-câble.
passe
»
« Dans un atelier, un ouvrier est en train de percer des ferrures fixées aux bâtis métalliques de
l’atelier en utilisant une perceuse électrique alimentée en 230V entre neutre et phase. Subitement il
s’écroule, les mains crispées sur la perceuse.
perceuse. Malgré l’intervention rapide pour interrompre le
courant et la mise en pratique de la respiration artificielle, il ne peut
pe être
ranimé. L’enquête fait apparaître que la perceuse est de type
standard (classe I), qu’elle n’est pas raccordée à la terre,
terre que le
conducteur de phase du câble d’alimentation est détérioré,
détérioré à
l’intérieur de l’appareil, et est en contact avec l’enveloppe
l’envel
métallique de celui-ci. L’ouvrier est ainsi entré en contact indirect
avec la tension par l’intermédiaire de l’enveloppe de la perceuse ; il a
été soumis à une différence de potentiel entre mains et pieds
(reposant au sol) de 230V. »