Le Crès (34) Samedi 17 mai 2007 33

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Le Crès (34) Samedi 17 mai 2007 33
N° 30/2008
33ème
17.04.2008
9è
Le Crès (34) Samedi 17 mai 2007
Assemblée Générale de la F.A.D.P.M. 34-30
INFO 127
Strip-Tease : le shérif a des ennuis
Un policier municipal est dans la tourmente après la diffusion d'un documentaire sur France 3. Il
est pourtant soutenu par les parents de Gianni, l'adolescent qu'il a malmené.
A la télévision, Arnaud Libert est ce qu'on nomme un "bon client". Filmé de septembre 2006 à juin 2007
par les caméras de l'émission de France 3 Strip-Tease, ce policier municipal de 3 ans, à la main ferme et
au verbe fleuri, a crevé l'écran lors de la diffusion de ce documentaire en deux épisodes, le 30 mars et le
6 avril. Chef de la brigade de Yerres (Essonne), chargé d'une dizaine d'adolescents prédélinquants et
déscolarisés, on le voit mener cette expérience pilote à sa façon, carrée et hormonale.
Libert et ses hommes parlent la même langue que les interlocuteurs : "Bouge ton fion, ou j'te marave
[casse la figure] et j't'arrache les dents ! C'est claire ? – C'est clair … - C'est clair, monsieur !" Et, quand
l'intimidation ne suffit pas, il leur arrive de clouer les gamins au sol, bras en croix, pour mieux faire passer
leur doctrine : "On a des limites ou on n'a pas de limites ? – Euh ! vous avez des limites …"
Les caméras de Strip-Tease se sont focalisées sur le face-à-face entre le policier et Gianni, 16 ans,
fumeur de joints et traficoteur mutique dont les parents, divorcés ne savent plus quoi faire – l' "archetype
du branleur", dixit Libert. A la fin du film, le gamin est sur le chemin de la rédemption : réinscrit au
collègue, il suit désormais une formation en alternance dans l'hôtellerie et son nom a disparu des mains
courantes.
Happy End ? Pas pour tout le monde. Car la diffusion du documentaire a provoqué un scandale sans
précédent dans l'histoire, pourtant mouvementée, de Strip-Tease et une tempête dans la vie d'Arnaud
Libert. Mis à pied par son nouvel employeur, la mairie (socialiste) des Lilas (Seine-Saint-Denis), qui l'avait
mandaté, six mois plus tôt, pour créer une police municipale, il est également l'objet d'une plainte de la
Fédération autonome de la fonction publique territoriale, dont le secrétaire national, Jean Michel Weiss,
n'a pas de mots assez durs pour fustiger "l'image dégradante et lamentable véhiculée par ce genre de
personnage". Le parquet d'Evry (Essonne) a ouvert une enquête préliminaire.
FÉDÉRATION AUTONOME DEPARTEMENTALE DE LA POLICE MUNICIPALE
B.P. 34 – 34401 LUNEL Cedex - /fax : 04.67.64.51.92
E-mail : [email protected] - Site Internet : http://www.policemunicipale.org
Adhérente à la FA-FPT - Affiliée à la FGAF
Pour Libert, la pire des condamnations serait le retrait de son agrément de policier municipal. "Cela
équivaudrait à la peine capitale, confie-t-il. Je me retrouverais au chômage, avec deux enfants, un appart
à payer et l'interdiction d'exercer mon métier." La semaine dernière, il a reçu une offre de service d'une
municipalité UMP du Val –de-Marne.
Soutenu par la famille de l'ado qu'il a malmené
Preuve que sa méthode n'a pas que des détracteurs. A commencer par les principaux intéressés, Gianni,
ses potes, ses parents, qui soutiennent tous le policier municipal à la pédagogie de shérif. Et ce n'est pas
le moindre paradoxe de cette histoire.
"Tous les psys et éducateurs du départements s'étaient cassés les dents sur le cas de notre fils, souligne
Dominique, le père de Gianni. Ce n'est pas agréable de se voir faible, lâche ou médiocre à l'écran et ça
fait mal d'observer son gosse rudoyé de la sorte. Mais c'était pour son bien. Et le résultat est là.
Arnaud Libert a reçu plusieurs texto de la mère de Gianni, qui l'embrasse et lui dit toute son affectation. Il
n'a pas cherché à se réfugier derrière les coupes et le montage inhérent à ce genre de documentaire
(deux cents heures de rushes, deux heures et demie de film) pour se dédouaner. "C'est la vision du
réalisateur et je l'assume", déclare-t-il, fair-play. Le réalisateur en question, Eric Cardot, peste contre
l'hystérie de notre société face à la problématique des jeunes et de l'autorité. En attendant, les
producteurs de Strip-Tease ont offert les services d'un avocat, Jean Michel Catala, au policier déchu.
Source : L'Express
Note : Il nous semble important de souligner deux choses :
1°) La FA-FPT n'a jamais porté plainte contre M. Libert, mais uniquement sollicité le Procureur de
la République d'Evry afin qu'il intervienne auprès de France 3 pour suspendre la diffusion des
deux derniers documentaires.
2°) Le Chef de Police mise en cause est M. Libert Arnaud et en aucun cas M. LIBERI Stéphane,
chef de la police municipale de Poulx (30), membre de notre organisation syndicale.
Ces deux précisions sont importantes.
INFO 128
Journée de solidarité : une mise en place plus souple
La loi relative à la journée de solidarité a été publiée au Journal officiel du jeudi 17 avril 2008. Elle
concerne les salariés du privé et du public.
Elle prévoit de maintenir le principe d’une journée de solidarité tout en donnant "entière liberté" aux
partenaires sociaux au sein de l’entreprise, ou à défaut au niveau de la branche, pour fixer les modalités
d’application les plus adaptées aux besoins de l’entreprise (travail d’un jour férié autre que le 1er mai,
suppression d’une journée de réduction du temps de travail, etc.).
La journée de solidarité qui consiste en une journée de travail supplémentaire est destinée au
financement d’actions en faveur de l’autonomie des personnes âgées ou handicapées.
Ces mesures s'applique aussi à la Fonction publique puisque
L’article 6 de la loi n°2004-626 du 30 juin 2004 relative à la solidarité pour l’autonomie des personnes
âgées et des personnes handicapées est ainsi rédigé :
Art. 6. − Pour les fonctionnaires et agents non titulaires relevant de la loi n°84-16 du 11 janvier 1984
portant dispositions statutaires relatives à la fonction publique de l’Etat, de la loi n°84-53 du 26 janvier
1984 portant dispositions statutaires relatives à la fonction publique territoriale et de la loi no 86-33 du 9
janvier 1986 portant dispositions statutaires relatives à la fonction publique hospitalière ainsi que pour les
praticiens mentionnés à l’article L. 6152-1 du code de la santé publique, la journée de solidarité
mentionnée à l’article L. 3133-7 du code du travail est fixée dans les conditions suivantes :
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– dans la fonction publique territoriale, par une délibération de l’organe exécutif de l’assemblée
territoriale compétente, après avis du comité technique paritaire concerné ;
– dans la fonction publique hospitalière ainsi que pour les praticiens mentionnés à l’article L. 6152-1 du
code de la santé publique, par une décision des directeurs des établissements, après avis des instances
concernées ;
– dans la fonction publique de l’Etat, par un arrêté du ministre compétent pris après avis du comité
technique paritaire ministériel concerné.
Dans le respect des procédures énoncées aux alinéas précédents, la journée de solidarité peut être
accomplie selon les modalités suivantes :
1° Le travail d’un jour férié précédemment chômé autre que le 1er mai ;
2° Le travail d’un jour de réduction du temps de travail tel que prévu par les règles en vigueur ;
3° Toute autre modalité
Une autre disposition précise que, dans les départements du Bas-Rhin, du Haut-Rhin et de la Moselle,
l’organisation de cette journée est interdite le vendredi saint, le jour de Noël et le lendemain de Noël.
La loi n°2008-351 du 16 avril 2008 relative à la journée de solidarité
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