Actualités habitat n°961 - L`Union sociale pour l`habitat
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Actualités habitat n°961 - L`Union sociale pour l`habitat
N° 961 Actualités du 30 janvier 2013 habitat À LA UNE LOCATIF TECHNIQUE DROIT ET FISCALITE Demandes et propositions du Mouvement Hlm Concertation sur la réforme des attributions Problématique amiante dans le logement social Commentaire de la loi de Mobilisation du foncier Premier programme sur du foncier public dans l’écoquartier de Dijon (SCIC Habitat Bourgogne). Bimensuel d’information édité par Habitat et Société Au sommaire du numéro de décembre 2012 DOSSIER Jeunes cherchent logements La situation du logement est très préoccupante pour les jeunes. Les solutions adaptées et accessibles financièrement sont en nombre très insuffisant notamment dans le logement social. Loger les jeunes est difficile, nécessite beaucoup d’efforts conjugués des différents acteurs, des partenariats efficaces, des savoirfaire pointus. Mais il s’agit avant tout d’un devoir collectif. Illustrations dans ce dossier. HABITAT EN CHIFFRES Dix années d’accession à la propriété. Au cours des dix dernières années, l’accession à la propriété a été particulièrement dynamique, notamment pour les primoaccédants qui représentent en 2011 près des trois quarts des accédants. ARCHITECTURE Logement collectif et modes de vie depuis 1945. Cuisines, salles de bain, séjours, balcons, fenêtres. Le logement collectif a beaucoup évolué au rythme des changements des manières de vivre, depuis 1945. C’est ce que montre Monique Eleb à partir d’une exposition qui retrace l’architecture du logement collectif en région parisienne depuis 1945. REGARDS LE DOSSIER Devant mon Hlm. Pendant un an, au fil des saisons, Laurence Danière et Jean-François Marin ont photographié des locataires de l’Opac du Rhône. Les portraits ont fait l’objet d’un livre et d’une exposition accrochée sur les grilles de la Préfecture et à la bibliothèque municipale du 1er arrondissement de Lyon. Jeunes cherchent logements ARCHITECTURE Logement collectif et modes de vie depuis 1945 REVUE TRIMESTRIELLE ÉDITÉE PAR L’UNION SOCIALE POUR L’HABITAT - DÉCEMBRE 2012 - N° 68 Pour recevoir Habitat et Société chaque trimestre, abonnez-vous Abonnement annuel 2013 : 102 € (organismes), 125 € (non Hlm). Étranger : 178 €. Le numéro : 35 €. Service des abonnements : L’Union sociale pour l’habitat - Direction des activités promotionnelles - Éditions 14, rue Lord Byron - 75384 Paris Cedex 08. Tél. : 01 40 75 52 63. © G. Roubaud/USH © H. Pinhas pour Paris Habitat SOMMAIRE Expo sur le logement social à Angers, p. 15 Vœux à la presse de Jean-Louis Dumont, p. 2 Des maisons sur le toit, p. 18 À LA UNE 2 Conférence de presse de l’USH : les Hlm, déterminés et volontaires. 3 Jean Levallois, président de la FNAR. • La feuille de route de Cécile Duflot pour 2013. 4 Le plan quinquennal anti-pauvreté. • Le chiffre de la quinzaine. • Sur votre agenda 2013. LOCATIF 6 Réforme des attributions : la concertation est lancée. NOUVELLES RÉALISATIONS 16 Nouveaux programmes de SCIC Habitat Bourgogne, Touraine Logement, Les Halpades, Drôme Aménagement Habitat. ÉVÉNEMENTS 5 L’actualité et les initiatives des organismes en images. Actualités habitat, bimensuel d’information édité par l’Union sociale pour l’habitat, 14, rue Lord-Byron, 75384 Paris Cedex 08 ; tél. : 01 40 75 78 00 ; télécopie : 01 40 75 68 21 ; Internet : www. union-habitat.org. Directeur : Thierry Bert. Rédactrice en chef : Soraya Méhiri. Rédactrice en chef adjointe : Frédérique Xélot. Rédactrice : Pascale Baret. Secrétaire de rédaction - maquette : Véronique Simonnet. Collaboration : Nicole Rudloff. Publicité, administration des ventes et abonnements : Thierry Lesage, directeur des activités promotionnelles. Conception graphique : Gavrinis. Composition : Biceps SARL (Paris 18e). Impression : DEJALINK. Les articles peuvent être reproduits, en tout ou partie, sous réserve de la mention d’origine, avec l’accord de la rédaction. Commission paritaire n° 0513 G 83187. Dépôt légal : 1er trimestre 2013. ISSN : 1766-6066. Contacts : l’Union sociale pour l’habitat - Direction des activités promotionnelles, 14, rue Lord-Byron, 75384 Paris Cedex 08. Tél : 01 40 75 52 63 ou 52 67. Abonnements et tarifs 2013 : 22 numéros par an, plus deux suppléments « Table des matières ». Organismes adhérents : 240 € TTC ; autres abonnés France : 420 € TTC ; étranger : 450 € ; le numéro : 25 € TTC. Photo de couverture : Premier programme d’un écoquartier à Dijon de SCIC Habitat Bourgogne (voir article page 15). © Groupe SNI. Publicité : p. 9. Encart détachable : « Textes officiels » entre les pages 16 et 17. Actualités habitat a été imprimé sur du papier issu de forêts gérées durablement, certifié PEFCTM FCBA/10-31-1144 par lʼimprimerie DEJALINK qui respecte les directives européennes en vigueur relatives à lʼutilisation dʼencres végétales, au recyclage du papier, au traitement des déchets dangereux par des filières agréées et à la réduction des émissions de COV; à ce titre, l’imprimerie est certifiée Iso 14001 : 2004 et Imprim vert. EUROPE 8 Coopération entre organismes Hlm et mise en concurrence : l’état des lieux à Bruxelles. INFOS 10 Mobilisation des architectes pour le logement. • Exposition Habiter demain. • Portrait d’une militante : Odette Bonte. • Foncière Logement stoppe ses investissements. RÉGIONS 11 Etats généraux du logement en Pays de la Loire : les défis du logement abordable. PARTENAIRES 12 Régies de quartier : actrices d’un développement durable et solidaire. • Accord-cadre de partenariat Qualibat avec USH Midi-Pyrénéesdélégation Sud et la FNAIM. • Dijon Habitat signe un protocole CEE avec EDF. ÉCHOS 14 En bref. • Nominations. • LNH s’expose à Nantes. 15 En Maine-et-Loire : exposition sur l’habitat social. • Agenda. VIE DES ORGANISMES 17 Meaux Habitat, 80 ans. ARCHITECTURE 18 OPH Vitry-sur-Seine : un ouvrage tressé main. • Paris Habitat : des maisons sur le toit. • Concours d’architecture Bas Carbone : lauréats 2012. TECHNIQUE 20 Le point sur : la problématique amiante dans le logement social. VIE DES CLUBS 22 Programmes 2013 de BAT’Im Club, Management & Marketing, Habsis, Habitat social pour la ville. FORMATION 24 Afpols : stages de mars 2013. RESPONSABILITÉ SOCIALE DES ENTREPRISES 25 En bref… DROIT ET FISCALITÉ 26 Loi Mobilisation du foncier : commentaire des principales mesures. 32 Fax juridique. Actualités habitat I N° 961 du 30 janvier 2013 I 1 Conférence de presse de l’USH: les Hlm, déterminés et volontaires La conférence de presse, pour les vœux à la presse, le 23 janvier, a été l’occasion pour l’Union sociale pour l’habitat de faire le point sur les grands dossiers : conditions d’activité des organismes, TVA, aides à la pierre et à la personne, Action logement, Livret A, FEDER, et de présenter des propositions sur la mutualisation, les attributions, l’Acte 3 de la décentralisation, la politique de la ville et des quartiers. JeanLouis Dumont, président de l’USH, était accompagné des présidents de fédérations (Alain Cacheux, Michel Ceyrac, Marie-Noëlle Lienemann et Yannick Borde) et du délégué général, Thierry Bert. « Malgré les incertitudes, nous voulons que le programme gouvernemental de production neuve et de réhabilitation de logements sociaux se mette en œuvre, a indiqué JeanLouis Dumont. Nous sommes déterminés et volontaires mais nous sommes préoccupés par le contexte et les conditions d’activité des organismes : chaque année depuis dix ans, les coûts de construction augmentent deux fois plus vite que les loyers, obligeant les organismes à augmenter leurs fonds propres et les subventions. Certes, les différences territoriales sont très marquées mais dans le contexte de crise économique et de difficultés financières qui touchent tous les acteurs du bâtiment, on compte sur les organismes Hlm pour alimenter le secteur ». 115 000 constructions de logements individuels ont été lancées par les ménages en 2012 contre 145 000 en 2011 et les mises en chantier de logements collectifs sont également en baisse. Côté Hlm et Sem, 2012 n’afficherait qu’un repli de 5 % pour s’établir à environ 100 000 après des records historiques. « La Jean-Louis Dumont, président de l’USH, était accompagné des présidents de fédérations et du délégué général. © G. Roubaud/USH machine à ralentir les montages d’opérations nouvelles s’est mise en route parce que trop d’incertitudes demeurent. Nous risquons des réveils douloureux et il faut une plus grande mobilisation du côté de l’Etat ». Il y a deux bonnes nouvelles : l’arrêt de la baisse des aides à la pierre et l’augmentation du plafond de dépôt sur le Livret A. « Il serait très grave de faire passer de 7 % à 10 % le taux de TVA sur la construction de logements sociaux », a poursuivi le président. L’an dernier déjà, la TVA à 5,5 % représentait un coût de 800 M€. Le passage à 7 % entraîne un coût supplémentaire de 230 M€ et une TVA à 10 %, un surcoût de 450 M€, soit l’équivalent des aides à la pierre. « Les fonds propres des organismes n’étant pas extensibles, ils seront dans l’incapacité d’investir à la hauteur des objectifs du gouvernement ». D’autant que la subvention moyenne de l’Etat par logement est passée de 2 700 € en 2008 à 400 € en 2013. « Nous demandons notre juste dû et une visibilité sur les aides à la personne ». Le président a insisté sur l’urgence de finaliser les négociations entre l’Etat et Action logement notamment sur le 1,5 Md€ pour la construction de logements sociaux réparti en 900 M€ de prêts aux organismes à des taux préférentiels et 600 M€ en subventions. Autre nécessité : maintenir le taux de centralisation des 2 I Actualités habitat I N° 961 du 30 janvier 2013 fonds d’épargne, notamment du Livret A, à la Caisse des dépôts afin que les organismes soient assurés de leur alimentation financière. « Il convient de porter la plus grande attention aux négociations qui vont s’ouvrir entre l’Etat et les autorités communautaires sur l’emploi du FEDER, indispensable à la réhabilitation thermique du parc Hlm. Qui en aura la gestion ? Pour notre part, nous souhaitons que ce soit la région ». Les dossiers sur lesquels le Mouvement élabore des propositions ◗ La mutualisation « Le Comité exécutif a décidé d’étudier un système simple dont le travail se poursuit : en fonction des agréments des logements, l’organisme aura accès à un fonds mutualisé. Ces fonds mutualisés gérés par le Mouvement Hlm devraient s’ajouter à l’effort actuel et non pas venir compenser le désengagement de l’Etat. La proposition repose sur une contribution calculée de manière identique pour tous les organismes ainsi que sur la mobilisation des excédents de gestion de la CGLLS. Le volume de ce fonds se calibrera in fine et non pas a priori ». ◗ L’attribution des logements sociaux La demande de logements sociaux comporte des ménages à bas revenus dont une partie sont des ayants-droit au titre du Dalo, des mutations au sein du parc, des besoins de larges catégories pour lesquelles le parc privé est trop onéreux ou des réservataires. Or la pénurie est telle que les commissions d’attribution sont amenées, notamment dans les zones les plus difficiles, à choisir un candidat aux dépens d’autres. Le Mouvement Hlm avance trois propositions: réorganiser la gouvernance à l’échelle d’un territoire cohérent, en l’occurrence une intercommunalité dotée d’un PLH ou un département doté d’un PDH et en Ile-de-France, la région ; objectiver le traitement de la demande par les commissions ; renforcer le rôle des commissions. ◗ L’acte 3 de la décentralisation L’objectif de la loi doit être d’organiser l’émergence d’un chef de file des politiques de l’habitat (les métropoles, les communautés urbaines, les communautés d’agglomération, le département), l’Etat restant garant de la solidarité nationale. ◗ La politique de la ville et les quartiers L’évaluation menée par l’USH montre les acquis considérables du programme national de rénovation urbaine dans lequel 60 % des 45 milliards d’euros sont portés par les organismes sous forme d’emprunts ou de fonds propres. Le Mouvement demande que les territoires cibles prennent en compte les quartiers Hlm cumulant les difficultés, la poursuite des exonérations et abattements de TFPB, et des contrats pluriannuels entre les acteurs. La parole aux Présidents des fédérations ◗ Yannick Borde, le nouveau président de l’UESAP, qui regroupe 56 Sacicap, est revenu sur la crise que traverse le Crédit immobilier de France depuis la dégradation de sa notation par Moody’s et qui a amené l’établissement à demander une garantie de l’Etat, qu’il lui a accordée. Il a également remercié l’USH pour son appui sans faille. Après avoir rappelé l’organisation du réseau, qui repose sur trois branches (l’activité financière avec le CIF, les activités immobilières avec les filiales immobilières et les missions sociales financées grâce aux financements dégagés par les autres missions et qui expliquent pour partie le soutien des élus depuis plusieurs mois), il a précisé les trois préoccupations des Sacicap, actionnaires du CIF, à la veille d’une assemblée générale déterminante pour leur avenir, à savoir : l’avenir des 2 500 salariés du CIF, le positionnement de l’établissement sur l’accession sociale, leur volonté de consolider les missions sociales. ◗ Pour Marie-Noëlle Lienemann, présidente des coopératives, la chute alarmante de l’accession à la propriété a également des conséquences sur la mobilité dans le locatif social. Elle souhaite que la durée du nouveau PTZ passe à 25 ans pour mieux solvabiliser les acquéreurs et qu’il soit reconduit au-delà de 2014. Elle demande un taux de TVA à 5,5 % pour les PSLA, à défaut de quoi le produit perdrait tout intérêt ainsi qu’en zone Anru. Elle s’est également dite très inquiète de l’arrêt de la production de la Foncière Logement. ◗ Michel Ceyrac, pour les ESH, a insisté sur la nécessité d’obtenir des budgets plus significatifs pour l’accompagnement social pour mieux financer les associations et garantir une plus grande sérénité dans les quartiers, car les gestionnaires et les gardiens pâtissent davantage du comportement de certains ménages que des impayés. Il a également évoqué l’attachement des réservataires, financeurs de la poli- tique du logement, à leur contingent sur les attributions. ◗ Alain Cacheux, président des Offices publics de l’habitat, a explicité l’enjeu de la TVA à 5,5 % et son impact sur la production, avant d’évoquer l’accord avec Action logement, qui tarde à être finalisé ; il invite les pouvoirs publics à publier rapidement les décrets nécessaires à sa mise en place. Il demande également une répartition équilibrée de l’affectation de ces fonds entre les OPH et les ESH, au prorata de leur production. ■ Jean Levallois, président de la FNAR L’Assemblée des territoires de la FNAR(1), réunie le 15 janvier 2013, a élu à sa présidence, Jean Levallois. Il succède à Jean-Louis Dumont, président d’ARELOR, président de la FNAR depuis 2004 et de l’USH depuis le 28 novembre 2012. Né en 1944, journaliste éditorialiste de la Presse de la Manche, président du Conseil d’administration de la SA d’Hlm du Cotentin et de l’Association régionale pour l’habitat social Basse-Normandie, président de la Caisse d’épargne de Cherbourg puis du Cotentin, de Basse-Normandie et de Normandie, fusions multiples menées à bien. Il est aujourd’hui vice-président de la Caisse d’épargne Normandie et président de la Société locale d’épargne de la Manche. Jean Levallois a été conseiller municipal et de la Communauté urbaine de Cherbourg et conseiller régional de BasseNormandie de 2004 à 2010. ■ (1) Fédération nationale des associations régionales d’organismes d’habitat social. La feuille de route de Cécile Duflot pour 2013 Lors de la traditionnelle cérémonie de vœux à la presse, le 21 janvier, Cécile Duflot est revenue, dans un premier temps, sur les mesures et projets initiés en 2012 depuis sa prise de fonction (décret sur l’encadrement des loyers, projet de loi mobilisation du foncier public et durcissement de la loi SRU aujourd’hui promulguée, déplafonnement du Livret A, redéfinition du PTZ+, retour contractuel avec les partenaires du 1 % logement, nouveau dispositif d’investissement Duflot, recyclage du produit de la vente de quotas carbone). Elle a ensuite réaffirmé ses convictions et sa méthode pour « tordre le cou à l’immobilisme » pour atteindre l’objectif de 500 000 logements, s’atteler à « l’enjeu cardinal, la transition écologique» et décliné sa feuille de route pour 2013. A commencer par le projet de loi Urbanisme et logement, qui « veut rénover les règles d’urbanisme pour rendre plus facile la construction, en protégeant l’environnement et en créant les conditions d’une ville durable moins consommatrice de ressources naturelles ». Le projet sera présenté en juin prochain au Conseil des ministres et discuté au Parlement à l’automne, a-t-elle précisé. Et d’enchaîner, « les réformes que j’engagerai en 2013 ont une ambition simple : assurer le droit au logement. Les moyens déployés à cette fin seront multiples. Il nous faudra aussi engager un encadrement durable des loyers, agir sur les prix pour fournir un logement accessible à tous et mettre en place une garantie universelle des loyers. Nous allons enfin nous attaquer résolument aux zones de non-droit, à l’habitat indigne, aux copropriétés dégradées, aux passoires thermiques ». Pour Cécile Duflot, le plan de rénovation énergétique, qui sera dévoilé prochainement, constitue un chantier majeur pour 2013. « Il s’agit de faire qu’en 2050, tous les Français vivent dans des bâtiments à basse consommation. Nous voulons proposer une alliance entre l’écologie et l’emploi et mobiliser l’ensemble des acteurs de la rénovation thermique ». Cela nécessitera un ajustement des outils fiscaux. Autre chantier d’importance, l’égalité des territoires. Après la parution dès le mois de février du rapport confié à Eloi Laurent, chercheur à SciencesPo et à l’OFCE, intitulé Vers l’égalité des territoires, cette question fera l’objet d’un texte législatif sur « l’Egalité des territoires » qui sera présenté avant la fin de l’année, voire intégré dans le projet de loi sur la décentralisation. Quant à la politique de la ville, Cécile Duflot a salué la politique de concertation avec les habitants conduite par François Lamy (absent lors de cette cérémonie de vœux). Elle a souhaité que « dans les opérations de rénovation urbaine, on réserve 1 % du budget, dénommé « 1 % citoyenneté », à agir, non pas sur le béton, mais directement sur l’humain, en réservant des fonds pour l’action des habitants ». Enfin, la Ministre a évoqué le chantier du Grand Paris qui ne « pourra voir le jour que par une approche globale qui embrasse conjointement les enjeux de transport, de logement, de solidarité entre les territoires et d’une gouvernance plus démocratique et efficace » et indiqué que le calendrier du Grand Paris serait dévoilé le 15 février par le Premier ministre. ■ Actualités habitat I N° 961 du 30 janvier 2013 I 3 Le plan quinquennal anti-pauvreté Le Premier ministre a présenté son plan quinquennal antipauvreté et pour l’inclusion sociale à l’issue du Comité interministériel de lutte contre les exclusions, le 21 janvier. Un plan en 62 mesures avec pour chacune un chef de file et un calendrier, qui s’ordonnent autour de trois axes de réforme : réduire les inégalités et prévenir les ruptures ; venir en aide et accompagner vers l’insertion ; coordonner l’action sociale et valoriser ses acteurs. Il est doté de 2,5 milliards d’euros à l’horizon 2017, mais ne prévoit ni impôt nouveau, ni prélèvement supplémentaire, a indiqué le Premier ministre. Il sera financé par un redéploiement budgétaire et notamment la nouvelle économie de 2 Md€ déjà demandée aux ministères. Sa montée en puissance sera inscrite dans les futures lois de finances et dans la loi de financement de la Sécurité sociale. Son suivi, son évaluation et sa déclinaison territoriale sont confiés à François Chérèque, inspecteur général des Affaires sociales. Le plan prévoit le rattrapage du niveau du RSA socle, de 10 % hors inflation d’ici 2017 ; la hausse simultanée du plafond de la CMU complémentaire et l’aide à l’acquisition d’une complémentaire santé ; l’instauration d’une garantie jeunes pour les 18-25 ans qui ne sont ni en emploi, ni en formation, en situation d’isolement et de grande précarité ; l’augmentation du montant de l’allocation de soutien familial et une majoration du complément familial ; l’allongement de la durée des contrats aidés ; le lancement du contrat activité ; le renforcement de l’accès aux crèches pour les enfants de famille en situation de pauvreté ; la création d’un registre national des crédits aux particuliers et d’un observatoire de l’inclusion bancaire. Il comporte des mesures spécifiques pour le logement, principalement pour en finir avec la gestion « au thermomètre de l’hébergement d’urgence ». Pour ce faire, dès cette année, 5 000 places d’hébergement d’urgences seront créées ou pérennisées pour éviter la remise à la rue à la sortie de l’hiver des personnes hébergées, répondre aux demandes adressées au 115 et aux besoins spécifiques, notamment à la prise en charge des personnes placées sous main de justice. Près d’un tiers de ces places seront réservées aux femmes victimes de violences. Et 4 000 nouvelles places accueilleront les demandeurs d’asile dans les CADA. Et pour plus rendre le système plus lisible et mettre fin à la segmentation des publics, Matignon étudie la possibilité de proposer un statut unique des structures d’hébergement, comme le réclament les associations. Dans le même temps, cette année, un effort particulier pour développer les passerelles vers le logement va être mené : les maisons-relais renforcées ainsi que les actions du Fonds national de l’accompagnement vers et dans le logement, 7 000 places d’intermédiation locative créées en alternative à l’hébergement. Le Gouvernement souhaite par ailleurs engager une dynamique interministérielle pour la mise en place d’une politique en faveur des gens du voyage et une réflexion est engagée avec le ministère du Logement sur les personnes habitant des campements ou des squats. 140 M€ seront dédiés, en 2013, à ces mesures spécifiques sur l’urgence, selon Matignon. Le volet logement du plan quinquennal reprend aussi de 4 I Actualités habitat I N° 961 du 30 janvier 2013 façon très exhaustive l’ensemble des dispositifs et mesures décidés par le ministère du Logement pour créer les conditions d’une véritable politique d’accès au logement pour le plus grand nombre, telle la réforme des modalités d’attributions dont la concertation s’est engagée le 16 janvier ; le futur déploiement d’un plan d’urgence dans les zones tendues pour mobiliser les logements neufs et existants pour loger les ménages Dalo, le lancement de conférences territoriales pour le relogement des ménages Dalo. Il évoque aussi la nécessité de produire du logement social et très social et la signature d’un pacte avec l’USH au cours du premier trimestre 2013 ; le lancement futur d’un programme de logements à bas niveaux de loyers dans le secteur diffus ouvert aux bailleurs sociaux et aux associations investies sur la maîtrise d’ouvrage d’insertion ; la nécessité de réguler les excès du parc privé ; le développement d’un programme de rénovation énergétique et de traitement des copropriétés dégradées et l’habitat insalubre ; la nécessité d’améliorer la prévention des expulsions. ■ LE CHIFFRE DE LA QUINZAINE 1,75% C’est le nouveau taux du Livret A et du LDD applicable au 1er février 2013, confirmé par Pierre Moscovici, le 15 janvier sur les ondes de RTL, contre 2,25 % précédemment. Une bonne nouvelle pour les organismes Hlm dont les taux des prêts sont indexés sur le taux de ce Livret. Par ailleurs, la collecte du livret A et du LDD, au titre du mois de décembre, est positive avec + 5,23 Md€ sur l’ensemble des réseaux (dont 2,70 Md€ pour le Livret A) et s’élève en cumulé à 49,17 Md€ sur 2012, à quoi s’ajoute une capitalisation annuelle des intérêts de 6,62 Md€ portant l’encours total à 342,6 Md€ à la fin décembre 2012. Soit une progression de 55,8 Md€ en un an. La collecte est en progression constante depuis 2008. Et 2012 est la collecte historique. Sur votre agenda en 2013 21 et 22 mars : 30es rencontres professionnelles de l’Association nationale des directeurs des ESH, à Reims. 4 et 5 avril : Congrès des directeurs d’OPH, à La Rochelle. Le 14 mai : Assemblée générale de la FNAR, à Paris. 15 et 16 mai : Assemblée générale des Coopératives d’Hlm, à Paris. 29 et 30 mai : Assemblée générale des OPH, à La Rochelle. 8 au 16 juin : Semaine nationale des Hlm. Le 20 juin : Assemblée générale des ESH à Paris. 24, 25 et 26 septembre : Congrès Hlm, à Lille. ÉVÉNEMENTS 2 3 © LMH 1 4 1- Visite aux seniors de Dieppe. Pour la troisième année consécutive, tous les employés de Sodineuf Habitat Normand se sont mobilisés afin d’apporter au domicile des aînés de plus 80 ans de petites douceurs, à l’occasion de la nouvelle année : un produit local, du caramel de pommes Dieppois, qui a été fabriqué par le CAT d’Etran, a été distribué au mois de janvier à quelque 560 locataires. L’affiche avait été réalisée par le dessinateur François Reynaud, membre de l’association normande de BD. 2- Remise de CAP de gardiens à la SA du Hainault. Cette cérémonie couronne une formation, co-animée par l’Afpols et Siadep et entamée en septembre 2011, par la première promotion de gardien de l’ESH. Un dispositif de tutorat, regroupant les salariés des différentes 5 6 directions, a accompagné les stagiaires pendant leur cursus. 3- Sur un air d’opéra. Faire découvrir aux jeunes l’art lyrique et leur faire partager le projet de création de l’opéra Nabucco, de Verdi: telle est l’idée du bailleur social Actis qui est à l’initiative de la rencontre entre la MJC, le Théâtre Prémol et la Fabrique Opéra Grenoble. Une quinzaine de jeunes du quartier Village Olympique participe à divers ateliers et rencontres avec des artistes et assistera à la représentation en février 2013. 4- Emplois d’avenir. LMH a signé ses deux premiers emplois d’avenir en présence du ministre du Travail, Michel Sapin et de Martine Aubry, maire de Lille. Deux jeunes de moins de 25 ont intégré l’Office, début janvier, pour une année à temps complet reconductible deux fois, sur une mission portant sur la valorisation du tri des déchets. 5- Campagne de communication. A travers sa campagne institutionnelle dans la presse quotidienne régionale (L’Est Républicain…), Meurthe et Moselle Habitat a voulu mettre en valeur la qualité de l’architecture de la nouvelle génération d’habitat social et montrer qu’il est un acteur qui compte sur le territoire avec 300 logements neufs en 2013 et 70 millions injectés dans l’économie locale. 6- Profession gardien. « 1927/2020 : mieux vivre ensemble aujourd’hui et demain», titre d’un ouvrage édité par ICF Habitat qui rend hommage au travail des 880 gardiens, employés d’immeubles et correspondants dont les photos et témoignages rythment les pages. Le livre met en lumière l’évolution de leur métier depuis 1927. ■ Actualités habitat I N° 961 du 30 janvier 2013 I 5 LOCATIF Réforme des attributions La concertation est lancée Le 16 janvier, Cécile Duflot a lancé la concertation sur la réforme des attributions qui sera intégrée à la loi-cadre présentée début juin. Quatre groupes de travail vont élaborer des propositions, aidés par un Comité des Sages. «L a concertation vise à préparer une réforme des attributions qui s’inscrit dans le cadre d’une politique globale en faveur du logement poursuivant plusieurs objectifs (développement de l’offre, amélioration de la qualité du parc existant et renforcement de l’accès et du maintien dans le logement), a indiqué Cécile Duflot, ministre de l’Egalité des territoires et du Logement, lançant les travaux, le 16 janvier. Je sais que la réforme du système des attributions ne résoudra pas le déficit d’offre, pour autant, je suis convaincue que des mesures peuvent être prises pour améliorer à la fois la transparence et l’efficacité du processus d’attribution ». La Ministre fixe à cette concertation des objectifs précis et un calendrier calqué sur celui du projet la de loi-cadre sur le logement qui devrait être envoyé au Conseil d’Etat le 15 avril et présenté au Conseil des ministres début juin. Le travail doit donc être terminé à la fin du premier trimestre. Concrètement, à la suite du comité de pilotage de lancement rassemblant toutes les parties prenantes, quatre groupes de travail sont chargés d’élaborer des propositions sur les thèmes suivants : ◗ le rapprochement de l’offre et de la demande et la priorisation des demandes, sous la présidence de Guy Potin, viceprésident de Rennes Métropole et Stéphane Dambrine, directeur général de Paris Habitat ; ◗ l’amélioration du service rendu aux demandeurs : une meilleure information, simplicité, transparence et équité des procédures, sous la présidence de Monique Vuaillat, adjointe au maire de Grenoble et Claude Jeannerot, sénateur, président de l’ANIL ; ◗ les politiques d’attribution de logements sociaux et les spécificités des territoires : groupe présidé par Estelle Grenier, députée, présidente de Fécamp Agglomération et Jean-Martin Delorme, directeur de la DRIL ; ◗ l’adaptation de l’offre aux besoins en terme de typologie des logements et d’accompagnement des locataires en difficulté, sous la présidence de Sylvine Thomassin, maire de Bondy et vice-présidente du Conseil général et Arnaud Cursente, directeur général de la SA d’Hlm Le Nouveau Logis Méridional. La cohérence de l’ensemble sera assurée par deux rapporteurs : Hélène SainteMarie (DHUP) et Noémie Houard (CASCEVIPOF). Un Comité des Sages présidé par Jean-François Debat, conseiller d’Etat, maire de Bourg-en-Bresse, viceprésident du Conseil régional RhôneAlpes, constitué de personnalités dont Thierry Bert, délégué général de l’USH, sera chargé de veiller à la légalité des propositions et à leur opérationnalité ; il se réunira au moins trois fois. Pour la Ministre, « il s’agit de progresser vers plus de transparence et d’efficacité, rechercher réellement une réforme, et ne pas faire semblant. (…) C’est un sujet sur lequel les points de vue sont souvent assez arrêtés, voire très arrêtés. Je demande donc à chaque participant de faire tomber ses propres préjugés. (…) Trop souvent, des malentendus et un déficit d’information conduisent à des crispations de part et d’autre ». Fin novembre 2012, on dénombrait plus de 1,7 million de demandes(1) de logement social en France (en intégrant des demandes de mutations internes évaluées à 500 000) alors que 283 263 logements sociaux étaient attribués sur la même période(2). 6 I Actualités habitat I N° 961 du 30 janvier 2013 L’un des thèmes d’un des quatre groupes de travail : l’amélioration du service rendu aux demandeurs avec une meilleure information, simplicité, transparence et équité des procédures. © Silène Les propositions de l’USH La commission des Politiques sociales de l’USH, présidée par Denis Rambaud, président de l’AREAL (Association régionale Hlm d’Alsace), a élaboré des propositions qui vont servir de base de travail aux représentants de l’USH et des Fédérations, dans chacun des quatre ateliers. Ces propositions réaffirment le principe d’une vocation généraliste du parc social : répondre aux besoins des personnes modestes et défavorisées, dans la mixité des villes et des quartiers, tout en assurant une égalité de traitement des demandeurs. Elles visent également à une plus grande transparence du processus d’attribution et la prise en compte dans les politiques d’attribution de la diversité de la situation des territoires. L’un des principaux axes de réforme proposé par l’USH est de mettre en place une gouvernance territoriale des attributions pour répondre aux enjeux de chaque territoire et coordonner les nombreux acteurs intervenant dans le processus de décision. Pour l’USH, cette gouvernance doit s’organiser à l’échelle d’un EPCI ou d’un département doté d’un PDH. Son instance de décision réu- LOCATIF nit les élus locaux, les représentants de l’Etat, les bailleurs sociaux, l’ensemble des réservataires, les associations d’insertion et de locataires. Elle est chargée de définir de manière concertée, et d’afficher, en fonction des besoins du territoire, des priorités d’attribution qui s’imposent à tous les partenaires, de travailler à une harmonisation des pratiques pour améliorer l’efficacité du processus et simplifier les démarches des demandeurs. Elle s’appuie pour ce faire sur des fichiers partagés de la demande qui doivent être généralisés. Dans ce cadre, le fonctionnement des contingents doit être défini de manière concertée et favoriser la fluidité des attributions. Cette gouvernance met également en place les moyens permettant le relogement des ménages prioritaires qui en ont besoin : commission d’examen des cas difficiles, accompagnement social etc. en lien avec le PDALPD, PDAHI ou le SIAO. Une cohérence territoriale des attributions doit pouvoir être assurée entre les EPCI et sur les territoires non couverts par des EPCI : il est proposé que ce rôle soit assuré soit par le CRH (dont la compétence doit être élargie), soit par le département doté d’un PDH. La situation de l’Ile-de-France nécessite une gouvernance adaptée à son contexte. Pour l’USH, il convient également de simplifier des priorités nationales d’attribution, qui se sont multipliées ces dernières années et qui, de ce fait, perdent leur opérationnalité. L’un des principaux axes de progrès serait de rapprocher les critères de priorité d’attribution de la définition des situations prioritaires au titre du Dalo. Ceci permettrait de limiter les recours par une prise en compte de ces publics dans les attributions. L’USH propose également que les logements adaptés au vieillissement et aux besoins des jeunes puissent être proposés prioritairement aux publics concernés. Audelà de ces critères nationaux, des priorités locales doivent pouvoir être définies par les gouvernances locales en fonction des besoins. Précision faite que, pour l’USH, les ménages bénéficiaires d’une décision favorable au titre du Dalo par les commissions de médiation, doivent être relogés sur la quote-part du parc réservé à cet effet. La demande de logement peut faire l’objet d’un classement ou d’une cotation, mais pour l’USH ceci ne s’impose pas et doit être concerté entre les partenaires au sein des gouvernances locales. Ces méthodes sont des outils d’aide à la décision et la décision finale d’attribution doit rester fondée sur une analyse qualitative par la commission d’attribution des logements (CAL). Ces propositions confirment et confortent le rôle décisionnel de la commission d’attribution mise en place par les bailleurs sociaux dans l’attribution. Ce rôle est légitimé par le fait que les bailleurs sociaux doivent assurer l’équilibre économique de leur gestion et, dans la durée, le bon fonctionnement des résidences. Les propositions de l’USH visent à améliorer la transparence de la décision, par exemple par la publication systématique des règlements intérieurs, la définition et l’affichage de certaines règles d’instruction des dossiers et notamment celles relatives à l’analyse de la solvabilité des ménages. L’USH propose également la présence systématique d’un administrateur à chaque séance de la CAL pour renforcer la légitimité de la décision. Dans le même esprit, il convient de faire vivre la disposition qui prévoit la participation d’une association d’insertion avec voix délibérative. L’USH propose également qu’un fonctionnement dérogatoire aux CAL puisse être prévu dans certains cas, sur décision et selon des modalités encadrées par la gouvernance locale. Enfin, pour l’USH, la réforme doit améliorer le service aux demandeurs qui sont nombreux à faire part de leur incompréhension sur la manière dont leur demande est prise en compte et expriment leur volonté d’être mieux informés. Une première voie de progrès serait d’organiser de manière coordonnée sur les territoires cette information, sur les conditions d’enregistrement, de renouvellement de leur demande et sur l’avancement de leur dossier. La généralisation de l’usage d’Internet est susceptible de faciliter cette information en même temps qu’elle simplifie les démarches. Les fichiers partagés permettent ce type d’évolution. Au titre des propositions figure également la mise en place sur les territoires d’une information sur l’offre de logement social (localisation, niveau de quittance, temps d’attente, disponibilités) permettant au demandeur de procéder à des choix. Ceci permettrait de limiter les refus de propositions, très nombreux, y compris dans les marchés tendus. Enfin, dans certains territoires volontaires, pourraient être expérimentées des démarches dans lesquelles le demandeur se positionne sur une offre de logements à attribuer, à partir de l’exemple du « choice based letting » anglais. ■ Contact : Juliette Furet ; [email protected] Le parc et l’occupation de logements sociaux • 4 652 300 logements sociaux(3). • Nombre de logements vacants à attribuer par an : 87 200 (dont 91 % de logements neufs)(4). • Taux de rotation : 9 % dans le parc social (1 point de rotation équivaut à 40 000 attributions), 18 % dans le parc privé(5). • Demandes et attribution de logements sociaux : – demandes : 1 714 770 au 31 octobre 2012, dont 1 200 662 formulées par des demandeurs ne logeant pas dans le parc social(6) ; le délai d’attente théorique en Ile-de-France est de 5,4 ans(7) ; – recours Dalo : 78 895 déposés entre le 1er janvier 2012 et le 31 octobre 2012(8) (46 090 requérants reconnus prioritaires et urgents au titre du Dalo depuis 2008 restant à reloger) ; – décisions : 30 338 décisions favorables des commissions de médiation entre le 1er janvier 2012 et le 31 octobre 2012(9) ; 55 % des décisions favorables retiennent le motif « délais anormalement longs » seul ou avec d’autres motifs. • Attributions : 251 050 attributions suivies de la signature d’un bail sur la même période(10). (1) Chiffres extraits du système informatique national d’enregistrement des demandes de logement locatif social, Numéro unique, au 30 novembre 2012. (2) Idem. (3) Chiffres du ministère, RPLS au 1er janvier 2012. (4) Idem. (5) Houard N., CAS, note n° 230, 2011. (6) Chiffres extraits du SNE, numéro unique au 31 octobre 2012. (7) IAU, La demande de logements locatifs en Ile-de-France en 2010, 2011. (8) Chiffres extraits de l’application de gestion des recours Dalo au 31 octobre 2012. (9) Idem. (10) Chiffres extraits du SNE. Actualités habitat I N° 961 du 30 janvier 2013 I 7 EUROPE Coopération entre organismes Hlm et mise en concurrence L’état des lieux à Bruxelles La question de la coopération entre pouvoirs adjudicateurs a marqué l’agenda européen de 2012 et continue, cette année encore, d’occuper une place centrale dans la politique du marché intérieur de l’Union européenne mais aussi des possibilités de mise en commun de moyens pour l’ensemble des organismes Hlm. L es différentes propositions de directives marchés publics et concessions qui tentent de codifier la jurisprudence européenne en matière de In House et de coopération horizontale (mise en œuvre conjointe d’une mission d’intérêt général) doivent être adoptées définitivement cette année, alors qu’en parallèle, le juge communautaire continue d’apporter des précisions en la matière au gré des contentieux qui lui sont soumis. Marchés publics et concessions : où en sont les propositions de directives ? Les textes de directives de décembre 2011 de la Commission européenne qui d’une part, tentent de simplifier et de rendre plus stratégique l’utilisation des marchés publics, et d’autre part, mettent en place un encadrement communautaire « light » pour les concessions qui ne sont régies que par la jurisprudence de Luxembourg, proposaient de codifier la jurisprudence relative à la coopération entre pouvoirs publics. Les articles spécifiques à cette coopération public-public disposent de l’interdiction de toutes participations privées au sein d’une entité de coopération entre pouvoirs adjudicateurs. Par conséquent, en raison de la composition des SA d’Hlm, une partie des coopérations entre organismes peut être remise en cause en raison de la présence de participations privées en leur sein et, par ricochet, au sein des entités de coopération, et ne pourrait plus bénéficier de l’exception In House et devoir passer par une procédure de mise en concurrence pour attribuer les missions confiées à l’entité de coopération. Cette situation n’ayant aucun sens, en raison de la qualification d’organismes de En raison de la composition des SA d’Hlm, une partie des coopérations entre organismes peut être remise en cause en raison de la présence de participations privées en leur sein. droit public des Entreprises sociales de l’habitat, mais aussi en raison de la nécessité de recourir à la mutualisation de moyens dans un contexte budgétaire défavorable, l’Union sociale pour l’habitat et ses fédérations membres se sont rapidement mobilisées pour expliciter cette situation lors du débat parlementaire européen, la Commission européenne étant restée sourde à cet argumentaire. L’examen parlementaire a été marqué par une première étape décisive en décembre dernier en faveur de la reconnaissance de la coopération entre organismes Hlm. Le vote en commission parlementaire sur le projet de directive marchés publics (rapport Tarabella) a modifié l’article relatif à la coopération public-public comme suit : ◗ la mise en commun de moyens a été 8 I Actualités habitat I N° 961 du 30 janvier 2013 reconnue comme partie intégrante de cette coopération ; ◗ certaines formes de participations privées sont acceptées dès lors qu’elles n’exercent pas de contrôle et qu’elles sont imposées par la loi et n’ont aucune influence sur les décisions des pouvoirs adjudicateurs. Ce vote constitue un premier pas déterminant mais doit être confirmé et clarifié lors de l’adoption du rapport mais cette fois-ci, en plénière. Par la suite, les négociations en trilogue, c’est-à-dire entre le Conseil européen (les Etats membres), le Parlement et la Commission européenne, doivent intégrer cette modification législative avant l’adoption définitive du texte, et tout cela sachant que le Conseil européen a déjà pris position en la matière en évoquant pour sa part l’interdiction de tout « capital » privé au sein des entités de coopération, rien de plus. Les discussions à venir sont donc capitales pour l’avenir des coopérations entre organismes Hlm. D’autant qu’en parallèle les débats se poursuivent selon le même mode opératoire sur le texte relatif aux concessions (rapport Juvin) dont le vote en commission devait intervenir le 24 janvier. Jurisprudence européenne : des critères qui s’affinent Dans l’attente de l’adoption définitive des textes communautaires qui ont pour objectif de codifier la jurisprudence sur la coopération public-public, le juge européen continue de son côté la construction de la notion lors de l’examen des cas qui lui sont soumis. Deux arrêts significatifs ont été rendus fin 2012 à ce sujet: un premier, le 29 novembre 2012, qui réaffirme la possibilité de bénéficier de l’exception In House pour un EUROPE groupement d’autorités publiques, et un second, le 19 décembre 2012, qui a contrario autorise la conclusion de contrat ayant pour objet la mise en œuvre commune d’une mission de service public par des pouvoirs adjudicateurs. L’affaire C-182/11 est relative à la gestion commune du service d’élimination des déchets par différentes municipalités italiennes. La question principale posée était celle de la nature du contrôle que doit exercer chaque autorité publique sur une entité de coopération composée de plusieurs autres autorités publiques. En l’espèce, une première commune a créé une structure In House pour la gestion de ce service public qu’elle a, par la suite, proposée à d’autres communes, qui l’ont intégrée, mais qui sont restées des actionnaires minoritaires. Le juge européen précise que le contrôle analogue conjoint sur l’entité ne signifie pas un contrôle individuel de chaque collectivité membre. Pour autant, cela ne signifie pas non plus un contrôle unique par le membre majoritaire, mais que ce contrôle doit donc être effectif et fonctionnel. L’affaire C-159/11 est relative à la passation d’un contrat de consultance entre une agence publique et une université en Italie, contrat couvert par des dispositions nationales permettant la mise en place d’accords de coopération entre autorités publiques pour mettre en œuvre des activités d’intérêt général, en l’espèce, l’étude du risque sismologique. Ce contentieux est l’occasion de préciser la distinction entre la notion de In House et la coopération horizontale et les modalités de mise en œuvre de cette dernière pour échapper à l’application des règles de mise en concurrence. Le juge communautaire rappelle ainsi qu’un accord financé uniquement par le remboursement des frais engagés entre les parties constitue un marché public même en l’absence de rémunération, il s’agit d’un contrat à titre onéreux. Par ailleurs, l’exception In house n’est pas applicable en l’espèce dans la mesure où l’autorité contractante n’exerce pas de contrôle analogue sur l’entité prestataire, l’université. Et enfin, le droit des marchés publics ne s’oppose pas à la conclusion d’un contrat entre entités publiques, sans appel d’of- fre, dès lors que ce contrat a pour objet d’assurer la mise en œuvre d’une mission de service public commune à ces entités et qu’il n’est pas régi par d’autres intérêts que la poursuite d’objectifs d’intérêt public ou de nature à placer un prestataire privé dans une situation privilégiée par rapport à ses concurrents. Ces jurisprudences sont utiles à la poursuite du débat parlementaire afin d’intégrer la coopération entre organismes Hlm à la coopération public-public dans les prochaines directives marchés et concession, débat qui risque fort de continuer à être difficile sur ce point pourtant essentiel à la gestion des services d’intérêt général par des pouvoirs adjudicateurs. ■ Contact : Virginie Toussain ; mail : [email protected] USH, Mission affaires européennesReprésentation auprès de l’UE En savoir plus : http://union-habitat.eu Actualités habitat I N° 961 du 30 janvier 2013 I 9 INFOS Mobilisation des architectes pour le logement Les architectes veulent se mobiliser autour de 18 propositions afin de construire vite, mieux, durablement. « Ces principes forts, issus de réflexions avec les acteurs du secteur et qui seront détaillés dans les semaines à venir, ont déjà été transmis aux ministères du Logement et de la Culture », a rappelé Lionel Carli, président de l’Ordre des architectes. Ces propositions visent à favoriser le dialogue, la concertation et la négociation, maîtriser les coûts, créer une filière de construction innovante, prévoir l’évolutivité du projet urbain et du logement, clarifier et territorialiser la gouvernance de la politique du logement et son financement. Parmi ces propositions figurent la création d’une instance de concertation au niveau intercommunal chargée de valider les projets urbains ainsi qu'un pôle de compétences pour accompagner les élus dans leur réflexion sur l'aménagement, la programmation ou la construction, la promotion de réserves foncières et de PLU intercommunaux cantonnés à quelques règes strictement obligatoires, l’assouplissement des règlements de lotissement, l’engagement de la réhabilitation énergétique des logements sous la forme d’un projet social et architectural. Lionel Carli a également rappelé l'opposition de l'Ordre des architectes à la procédure de conception-réalisation : « Ce procédé n'a pas permis de résoudre significativement la crise du logement ni de gagner du temps. Il n'est donc pas utile. Chacun doit garder sa compétence même s'il peut être utile de croiser les regards pour trouver des solutions économiques ». ■ Exposition «Habiter demain, réinventons nos lieux de vie» Comment envisager l’habitat du futur? Comment répondre aux besoins d’une population toujours croissante, tout en préservant la planète ? Réponse avec la nouvelle exposition temporaire «Habiter demain, réinventons nos lieux de vie», présentée par la Cité des sciences et de l’industrie, à Paris, jusqu’au 10 novembre 2013. Réalisée notamment en partenariat avec l’Ademe et le Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB), cette exposition visite l’habitat de demain et ses enjeux de société à travers une scénographie en quatre temps : Entrée (état des lieux de l’habitat), Construire (principes techniques et scientifiques mis en œuvre en habitat neuf et en rénovation), Habiter (thématiques santé et habitat, normes d’habitabilité, habitat « intelligent », usages), Vivre Ensemble (espace iconographique présentant des réflexions, des points de vue et projets urbanistiques innovants…). Interactive, elle met en scène objets, dispositifs multimédias, films, photos grands formats. Elle a été élaborée pour limiter sensiblement son impact sur l’environnement, de la conception au démontage final. www.cite-sciences.fr/habiterdemain ■ 10 I Actualités habitat I N° 961 du 30 janvier 2013 Portrait d’une militante Odette Bonte Odette Bonte quitte le Conseil Social du Mouvement Hlm où elle siège depuis trente ans. JeanLouis Dumont, président de l’USH lui a remis la médaille vermeille Hlm, fin janvier. Odette a été, dès 1966, une militante active de l’Union féminine civique et sociale de Dunkerque. En 1976, avec le soutien d’Albert Denvers, elle lance une grande enquête auprès des femmes sur la question du logement, qui débouche en 1979, sur la sortie d’un Livre blanc Les femmes et l’habitat dans la région dunkerquoise. En 1976, Odette devient vice-présidente de la Commission Mixte Hlm & Usagers du Nord, l’une des premières. Avec le suivi attentif et amical de Roger-Henri Guerrand, la section d’Odette Bonte réalise un ouvrage qui reste la référence sur l’architecture ouvrière sur le Dunkerquois(1) et une exposition. Odette est désignée par le préfet, au titre des personnalités qualifiées, au Conseil d’architecture d’urbanisme et d’environnement du Nord, dès sa création en 1981, où elle siège près de vingt ans. Elle est à l’origine avec d’autres associations de la création de l’ADELFA, association de défense de l’environnement, qui mènera en partenariat et avec la complicité de Michel Delebarre à la création, à Dunkerque, de la Maison de l’Environnement. Mais c’est sur le terrain que notre militante se distingue encore, pour défendre la mixité sociale et la qualité de la vie dans la ZUP de Malo, avec l’association de quartier ou encore sauvegarder la dune littorale qui jouxte la cité. En 1982 elle intègre le Conseil Social Hlm. Odette Bonte, par son tempérament de militante humaniste et son caractère passionné, a toujours rappelé la condition des plus humbles et leur ressenti. Elle n’a jamais oublié d’intégrer dans les débats et les rapports du Conseil Social cette dimension humaine. ■ Contact : Patrick Kamoun, USH ; Mél : [email protected] (1) L’Habitation ouvrière dans l’Agglomération dunkerquoise, UFCS, Section Urbanisme-Cadre de Vie, CAUE du Nord, 1981. Foncière Logement stoppe ses investissements Faute d’arbitrage sur sa capacité à avoir accès aux PLI de la Caisse des dépôts à hauteur de 200 M€ et à bénéficier d’un accès bancaire classique pour pouvoir financer les logements qu’il lui restait à construire dans le cadre de ses engagements, le conseil d’administration de Foncière Logement a décidé d’arrêter tout investissement à compter du 22 janvier 2013. « Cette absence de prise de décision entraîne l’abandon de la réalisation de plus de 15 000 logements sur les trois années à venir au sein des quartiers en rénovation urbaine, mettant un coup d’arrêt à la mixité sociale dans les quartiers Anru et a pour conséquence de détruire plus de 20 000 emplois sur la période », précise un communiqué. Les partenaires sociaux se réuniront sans délai pour préciser les conditions de transfert des 30000 logements du patrimoine de Foncière Logement à l’AGIRC-ARRCO et statueront sur le devenir des terrains affectés en contrepartie du financement de l’Anru par Action Logement. ■ RÉGIONS Etats généraux du logement en Pays de la Loire Les défis du logement abordable Les acteurs de l’habitat des Pays de la Loire(1) ont fait des Etats généraux du logement un rendez-vous annuel. Pour leur troisième édition, le 13 décembre dernier à Nantes, ils ont présenté leurs pistes pour produire du logement abordable, en présence de Jean-Louis Dumont, nouveau président de l’USH. «R éunir tous les acteurs autour de ce sujet, c’est accepter de relever le défi ensemble et ne pas considérer que le coût du logement c’est l’affaire des autres », a indiqué en introduction Bruno Lucas de la FFB. Laurent Escobar d’Adequation a dressé un état des lieux du logement abordable, estimant que 50 % de la production de logements devrait se situer entre 110 000 et 190 000 € pour répondre aux besoins. ◗ Agir dans le cadre des politiques de l’habitat La volonté politique est un préalable évoqué à plusieurs reprises au cours de la première table ronde. David Samzun, vice-président de la Carene, parle même de courage politique pour faire accepter à la population de rendre des terrains constructibles, de densifier les quartiers ou de développer le logement social. Le sujet du foncier a été au cœur des débats. Pour Philippe Camus de la FPI, libérer du foncier est indispensable pour relâcher la pression sur les prix. Didier Philippe de Sarthe Habitat estime qu’il Jean-Louis Dumont, président de l’USH, a formulé des propositions pour réduire les coûts de construction. © DR faut rendre moins complexe le processus de mobilisation des terrains, tout particulièrement dans les zones denses. Reconstruire la ville sur elle-même est indispensable pour répondre aux besoins tout en limitant l’étalement urbain. Des solutions sont évoquées : se saisir des outils que sont les EPF et les PLU intercommunaux pour mieux maîtriser la question foncière ; développer l’individuel dense qui coûte moins cher et répond aux attentes des habitants. L’efficacité sociale des aides est questionnée. Daniel Léone de la CNL estime qu’il faudrait revoir la répartition entre aides à la pierre et aides à la personne. Marc Dubeau du Crédit Foncier préconise de reconsidérer les modalités des aides à l’accession pour agir directement sur le budget mensuel des ménages. Tous les partenaires s’accordent sur la nécessité d’une pause dans l’inflation réglementaire. ◗ Une bataille menée sur le taux réduit de TVA Jean-Louis Dumont, président de l’USH, a évoqué deux leviers pour réduire les coûts, sur lesquels l’USH entend poursuivre son lobbying : l’emphytéose et le taux réduit de TVA. Il faut faire prendre conscience aux décideurs que le logement est un bien de première nécessité et qu’il mérite des mesures fortes. D’autant plus que le secteur du bâtiment est un formidable levier pour développer l’activité et l’emploi. ◗ Des pistes pour construire moins cher Au cours de la deuxième séquence, des entreprises du bâtiment, un architecte et un économiste ont proposé leurs solutions pour construire moins cher. Selon Olivier Riom, entreprise de second œuvre, s’il est difficile d’agir sur les coûts Dans l’hémicycle, les acteurs de l’habitat des Pays de la Loire se sont réunis pour la troisième fois. © DR des matériaux, qui sont liés à la conjoncture mondiale et aux réglementations, il existe des gisements de productivité en renforçant la préparation et l’encadrement des chantiers. Une charte avec les entreprises locales, comme cela existe à Rennes, est également évoquée comme une piste pour réduire les coûts. La conception-réalisation est aussi une solution. Selon Michel Ballarini, aménageur, elle permet de faire travailler tous les acteurs sur la maîtrise d’un coût d’objectif. Patrick Fontaine, entreprise de construction, prône quant à lui le macro-lot pour que les PME locales puissent s’en saisir et regrette que la réglementation des marchés ne permette pas aux entreprises de se coopter. Il estime qu’une simplification de la réglementation faciliterait les innovations et l’obtention des avis techniques. Pour Philippe Barré, architecte, il faut concevoir autrement, réfléchir à la mutualisation des espaces, entre bureaux et logements par exemple, et explorer la piste du prêt à finir en collectif. ■ (1) CAPEB, Conseil régional, FFB, FNARS, FPI, URHAJ, URPACT, USH des Pays de la Loire, des associations de locataires et des collectivités locales. Actualités habitat I N° 961 du 30 janvier 2013 I 11 PARTENAIRES Régies de quartier Actrices d’un développement durable et solidaire Les 140 Régies de quartier, partenaires traditionnels de nombreux bailleurs sociaux, initient des actions dans le champ du développement durable portant principalement sur la gestion des déchets, la lutte contre la précarité énergétique et l’agriculture urbaine et renforcent leur partenariat avec le monde Hlm. L es interventions des Régies dans le champ du développement durable se structurent autour de trois principaux axes. ◗ La gestion des déchets. Si les Régies développent des activités de répurgation et de gestion des encombrants depuis leur origine, elles diversifient aujourd’hui leurs activités dans ce domaine et interviennent en amont en sensibilisant aux achats responsables et en luttant contre les jets d’ordures intempestifs. Elles informent également les habitants sur le tri sélectif et les différents systèmes de collecte. Plusieurs d’entre elles gèrent des aires de compostage en plein cœur de quartiers d’habitation. D’autres tiennent des recycleries en pied d’immeubles, qui permettent à la fois de réduire le volume des encombrants sur un quartier et de sensibiliser au réemploi d’objets. ◗ La lutte contre la précarité énergétique. Les Régies, en partenariat avec les fournisseurs d’énergie, font de la médiation énergétique et aident les clients de ses fournisseurs à trouver des solutions à Jardin solidaire Gagarine à Angers. © DR leurs problématiques de consommation énergétique. Elles travaillent également en lien étroit avec les bailleurs sociaux pour informer les locataires de l’impact des opérations de rénovation de leurs logements (installation de compteurs individuels…). Elles peuvent être amenées à effectuer de petits travaux d’isolation pour le compte des bailleurs et à poser de petits équipements économes en énergie. Un accompagnement des locataires sur la durée, avec analyse de leurs dépenses énergétiques, peut être proposé. Enfin, plusieurs d’entre elles tiennent des appartements pédagogiques où elles accueillent des groupes afin de les informer sur les principaux postes de consommation. ◗ Le troisième axe, en pleine expansion, est celui de l’agriculture urbaine : 37 Régies gèrent des jardins potagers, dont 24 jardins solidaires situés en milieu urbain, sur des terrains appartenant à part égale aux villes et aux bailleurs sociaux. Ces jardins permettent aux habitants de se réapproprier l’espace public et de répondre à un besoin primaire, se nourrir, en maîtrisant la source de leur alimentation. La plupart du temps, des animateurs employés par les Régies sont en charge du suivi des « habitants-jardiniers » afin de veiller au maintien d’une dynamique positive et proposent différentes activités sur le jardin. Un projet national de développement de ce type de jardins, intitulé « Si T’es Jardin », est mené par le Comité national de liaison des régies de quartier (CNLRQ). Plusieurs développent aussi des ruches en milieu urbain. 12 I Actualités habitat I N° 961 du 30 janvier 2013 Enfin, les Régies prennent part et organisent, tout au long de l’année, différentes manifestations en lien avec le développement durable (notamment pendant la semaine européenne de réduction des déchets et la semaine du développement durable). Pour mettre en œuvre ces différentes actions, elles s’appuient sur leurs écomédiateurs, des professionnels positionnés sur un métier en devenir. Ceux-ci sont en capacité de faire à la fois de la En bref La première Régie de quartier est née à Roubaix en 1980 d’une initiative militante où face à un projet de démolition, les habitants du quartier de l’Alma-Gare s’étaient mobilisés pour créer un projet alternatif de rénovation du quartier. Associations regroupant en partenariat représentants des habitants, des collectivités territoriales et des bailleurs sociaux, les Régies de quartier assurent l’amélioration du cadre de vie de leur quartier (rénovation des bâtiments, entretien des espaces verts, etc.) et ont une mission de médiation et de (re) création de lien social. 80 % des Régies de quartier sont conventionnées comme SIAE (Structure d’insertion pour l’activité économique). Les Régies de quartier sont labellisées par le Comité national de liaison des Régies de quartiers. PARTENAIRES Accord-cadre de partenariat Qualibat avec : ◗ USH Midi-Pyrénées-délégation sud S Le Jardin solidaire couleurs et senteurs à Paris 19e. © DR médiation postée et sortante, et d’intervenir auprès de familles avec lesquelles les bailleurs sociaux et représentants institutionnels ont parfois perdu tout contact. Le CNLRQ a signé une convention avec le gouvernement le 30 octobre dernier visant au déploiement de 1 500 emplois d’avenir en trois ans dans les 140 Régies : les jeunes recrutés seront notamment positionnés sur des postes d’éco-médiateurs et les prestations susmentionnées ont donc vocation à se généraliser. Une convention ayant vocation à favoriser le recrutement de jeunes en emploi d’avenir a également été signée avec l’USH et avec la Ministre Cécile Duflot, le 30 novembre dernier. Les bailleurs sociaux peuvent donc faire appel à elles pour mener des actions de sensibilisation des locataires sur les problématiques énergétiques, de déchets et plus généralement sur le développement durable. Les Régies de quartier intègrent également les principes d’un développement plus respectueux de l’environnement dans leurs pratiques quotidiennes (utilisation de produits écologiques dans leurs prestations de nettoyage et d’entretien des espaces verts, mise en place de nouveaux modes de déplacement, remplacement de leur matériel…). ■ En savoir plus : consulter le guide et le film sur les Régies et le développement durable, sur le site du CNLRQ (www.cnlrq.org) ou contacter Jade Grélaud ( [email protected]). téphane Carassou, président de l’USH Midi-Pyrénées, et Alain Maugard, président de Qualibat, viennent de signer un accord cadre de partenariat intitulé « Toujours plus de qualité », aux termes duquel les deux organisations s’engagent dans une coopération pour développer le professionnalisme des entreprises de construction, point de passage obligé pour assurer la qualité des programmes de logements réalisés par les maîtres d’ouvrage sociaux intervenant en Midi-Pyrénées. Les 42 organismes Hlm (Esh, OPH, coopératives Hlm, Sacicap) qui produisent quelque 4000 logements chaque année et les 1250 entreprises de construction couvrant tous les métiers et dont les compétences sont évaluées, vérifiées et suivies par Qualibat ont notamment décidé de partager et d’enrichir leurs bases de données respectives afin de promouvoir le savoir-faire des entreprises de construction. Cet accord s’inscrit dans le vaste programme engagé par les organismes Hlm tant en construction neuve, où 90 % de la production annuelle nationale est déjà réalisée en BBC (application anticipée de la RT 2012), qu’en rénovation où 130 000 logements ont été améliorés thermiquement ces deux dernières années. Et dans le prolongement de l’accord-cadre national entre les deux organismes signé en septembre 2011. ■ ◗ la FNAIM L a FNAIM vient de signer le 15 janvier un accord-cadre qui s’inscrit dans le droit fil de la charte d’engagement signée, en novembre dernier, par Qualibat aux côtés des pouvoirs publics et de l’Ademe, qui a créé le dispositif « Reconnu Grenelle environnement » et définit les exigences auxquelles doivent désormais satisfaire les organismes qui délivrent des qualifications professionnelles pour bénéficier de cette reconnaissance. Sachant que les aides publiques – écoprêt à taux zéro et crédit d’impôt développement durable – seront, au 1er janvier 2014, éco-conditionnées aux maîtres d’ouvrage faisant appel aux seules entreprises titulaires de qualifications professionnelles RGE. ■ Dijon Habitat signe un protocole CEE avec EDF E DF et Dijon Habitat (9 500 logements) ont signé, le 10 décembre dernier, un protocole d’accord, avec pour objectif l’obtention de certificats d’économies d’énergie (CEE) pour la période 2012-2015. L’objectif d’économies d’énergie se situe entre 300 et 400 Gwh, économie cumulée sur la période de durée de vie des opérations. Dans ce cadre, EDF participera financièrement aux investissements réalisés par l’OPH en fonction des économies enregistrées, pouvant atteindre 1,4 M€ sur la durée du protocole. Cette signature est l’une des actions en faveur de la maîtrise de l’énergie mises en œuvre par l’Office, qui a intégré un plan stratégique énergétique dans sa politique patrimoniale. ■ Actualités habitat I N° 961 du 30 janvier 2013 I 13 ÉCHOS EN BREF Nominations Colomiers Habitat rejoint Habitat réuni. L’adhésion de cette ESH de 8 900 logements, vient renforcer la présence du groupement d’organismes dans le Grand sud, où Poste Habitat Provence, Polygone, Marcou et Le COL gèrent 18 000 logements et produisent chaque année plus de 1 000 logements sur ces territoires. ◗Fédération nationale des directeurs généraux d’OPH Clamart Habitat édite un guide du locataire. Plus pratique et facile à lire, ce guide de 36 pages, bourré de conseils et d’astuces pour se simplifier la vie, illustré avec humour par François Denis, a vocation à être un aide-mémoire indispensable à garder à portée de main. C’est le nouveau gardien qui remettra le document à chacun des locataires. Coopératives Hlm: un site Internet dédié à la formation. Arecoop, l’organisme de formation des collaborateurs des coopératives Hlm, dispose désormais de son propre site Internet: www.arecoop.fr. Dès à présent, il est possible d’y retrouver toute l’offre de formation déclinée par thèmes, avec la possibilité de se préinscrire en ligne. Nouveau site Internet www.terreetbaie-habitat.fr Bernard Domart, 53 ans, directeur général de Oise Habitat depuis neuf ans, succède à Bernard Marette, directeur général d’Habitat 76 comme président de la Fédération nationale des directeurs généraux des Offices publics de l’habitat qui regroupe 274 membres dirigeants d’OPH qui gèrent plus de 2 millions de logements et logent près de 6 millions d’habitants. Bernard Domart, géographe urbaniste et de l’aménagement, diplômé de 3e cycle, est entré en 1991 à Oise Habitat comme directeur du développement. En 1996, il en devient directeur général adjoint, puis directeur général en 2004. Oise Habitat réalise environ 250 logements par an et en gère 12 500. Il est aussi aménageur, lotisseur, syndic de copropriétés, promoteur, maître d’ouvrage assisté des collectivités locales. Bernard Domart a été président de l’Union régionale de l’habitat en Picardie, de 2006 à 2008 ; il est vice-président de la Fédération nationale des directeurs généraux d’office publics depuis 2007, et membre du Bureau du Conseil fédéral des OPH depuis 2010, avant d’être élu par ses pairs président en janvier 2013. Avec l’appui du Bureau renouvelé et du Comité directeur, il souhaite notamment consolider et moderniser le statut des directeurs généraux d’Offices publics de l’habitat, en concertation avec la Fédération nationale des OPH, venir en aide aux collègues en difficulté, accompagner ceux nouvellement nommés et faciliter la mobilité des cadres dirigeants. Il tient à poursuivre le dialogue social avec les représentants 14 I Actualités habitat I N° 961 du 30 janvier 2013 syndicaux au niveau national dans les négociations des accords de branche. Il souhaite également faire du congrès national annuel des directeurs généraux qui se tiendra à La Rochelle, les 4 et 5 avril prochain, un lieu de rencontre, de conseils, et d’échanges. Enfin, il a aussi à cœur de rencontrer sur le terrain, avec les membres du Bureau, les Associations régionales qui le souhaiteront. ◗Néolia Michel Decool assure, depuis le 19 décembre 2012, la présidence de Néolia, succédant dans cette fonction à Marc Tavernier qui était parvenu au terme de son mandat. Ayant une formation d’ingénieur et un MBA de gestion d’entreprise, le nouveau président de Néolia a fait son parcours professionnel au sein du groupe PSA jusqu’à son départ à la retraite, en 2009. Par ailleurs, il a en charge les mandats de président du conseil d’administration de Logilia et de Néolia Lorraine. Néolia gère, avec ses filiales de Lorraine et de Bourgogne, un patrimoine de 42 500 logements, implantés de Metz jusqu’à Marseille. ◗Groupe Essia Céline Dourdan a été nommée directeur général du groupe Essia qui regroupe quatre sociétés d’Hlm ; l’ESH Essonne Habitat qui gère 10 000 logements et trois coopératives: Terralia, aménageur et promoteur en accession sociale ; Domendi, constructeur de maisons individuelles sous la marque Maisons d’en France; Gexio, syndic de copropriétés et administrateur de biens qui gère 5 000 lots. Céline Dourdan a rejoint le Groupe en 2005 et était depuis 2011, directeur général délégué d’Essonne Habitat. Laurent Barnakian devient directeur général adjoint du Groupe. ◗OPH d’Avignon Ayant rejoint l’OPH d’Avignon en novembre 2012 en qualité de directeur général adjoint, Michel Dejoux succède à José Cano au poste de directeur général à compter du 1er février 2013. Il a passé l’essentiel de sa carrière dans le secteur immobilier privé (Bouygues Immobilier, Nexity, COGETOM, AKERIS sur) puis social, chez Erilia où il occupait les fonctions de directeur général délégué avant de rejoindre l’OPH. ■ LNH s’expose à Nantes La «Collection Privée LNH», présentée du 23 novembre 2012 au 18 janvier 2013 à la Maison régionale de l’Architecture des Pays de la Loire, rassemble des œuvres représentant des bâtiments appartenant au patrimoine de La Nantaise d’Habitations vu par des architectes et des artistes. Bâtisseur et acteur dans la construction de la ville, LNH a souscrit à l’idée que les artistes comme les architectes visent à capter et à animer l’espace : d’où l’idée, depuis 1998, de demander chaque année à quatre ou cinq artistes d’imager ses résidences sous un angle différent, mais complémentaire à celui de l’architecte. Au total, 89 réalisations ont eu la faveur des artistes. Cette collection privée est un témoignage de la diversité du patrimoine de l’ESH. Tous ÉCHOS En Maine-et-Loire Exposition sur l’habitat social Du 17 janvier au 10 mars 2013, la Maison de l’Architecture, des Territoires et du Paysage, à Angers, accueille l’exposition itinérante « Logement social, Stop ! aux idées reçues », conçue et réalisée par le centre d’architecture arc en rêve avec la CUB (Communauté urbaine de Bordeaux). Bruyant ? Tous pareils ? Banal ? Ghetto ? Triste ? Entassés ? Loin de Tout? Ringard? Sans horizon? Anonyme ? Riquiqui ? Cage à lapins ? Trop haut ? Mal isolé ? Energivore ? No future ? Seize projets viennent, en contrepoint, montrer la diversité des typologies (collectif, individuel, intermédiaire), des formes, des contextes (centre-ville, périphérie ou campagne), la mixité Pas moins d’une soixantaine d’œuvres aux techniques variées exposées. © DR les ans, une réalisation est retenue pour l’illustration de la carte de vœux. Si les artistes sont libres au niveau de l’interprétation, il leur a été demandé de respecter un format et de rechercher, autant que possible, une reconnaissance visuelle de l’opération. Le catalogue de l’exposition intègre les œuvres de 56 artistes. Un regard inédit et insolite sur le patrimoine d’un bailleur social. Agenda ◗ Séminaire BAT’Im Club La place de l’habitant dans le processus de maîtrise d’ouvrage 21 et 22 mars 2013 à Lyon Aujourd’hui, les organismes doivent prendre en compte les attentes et les besoins des habitants tout au long du processus de la maîtrise d’ouvrage, et en avoir une autre approche pour mieux intégrer les impacts de la paupérisation, du vieillissement… Ce séminaire, destiné aux chargés d’opérations, alternera des témoignages, des travaux en atelier et une table ronde. Une visite professionnelle d’un quartier rénové est également prévue au programme. Cité manifeste à Mulhouse. Architectes: Duncan Lewis & Potin, Block. des habitants également, tout en insistant toujours sur la qualité des lieux de vie proposés aux habitants. Dans un second volet, les 16 thèmes sont déclinés et illustrés par des opérations récentes réalisées dans le département, en partenariat avec le CAUE 49, le Conseil général de Maineet-Loire et les opérateurs de l’habitat social(1) : Le département compte 17 % de logements sociaux. Autour de l’exposition : une conférence inaugurale « Le temps d’habiter », le 17 janvier, par Florian de Pous, architecte de l’agence Lacaton & Vassal, à la Maison de l’Architecture, à Angers, et une table ronde « Le logement social, un acteur majeur de l’innovation en matière d’habitat hier et aujourd’hui », le 12 février, à la Faculté de droit d’Angers. ■ Informations : Maison de l’Architecture, des Territoires et du Paysage, Angers. www.matp-angers.eu (1) Angers Loire Habitat, le groupe Gambetta, le groupe Podeliha (Les Castors, Le Toit angevin, Le Val de Loire), LogiOuest, Maine-et-Loire Habitat, Saumur Habitat, Sèvre Loire Habitat, la Soclova, la Sara et la Sodemel. Information : secrétariat de BAT’Im Club : Sandrine Josse ; Tél. : 01 40 70 22 ; fax : 01 58 36 57 10 ; ou [email protected] ◗ Séminaires Afpols Santé mentale et logement social: les leviers organisationnels et partenariaux pour sortir de l’impasse 14 et 15 février 2013 à Paris Ce séminaire permettra aux directeurs de gestion locative, responsables d’agence et acteurs de la fonction sociale au sein des organismes, de définir précisément les notions de santé mentale et d’identifier les réseaux partenariaux pertinents pour activer les bons relais, de rechercher des modalités d’organisation interne susceptibles de prendre en compte la souffrance psychosociale des locataires. Optimiser le pilotage d’une agence décentralisée pour gagner en performance et donner du sens à l’action 27 et 28 mars 2013 à Paris Face aux exigences croissantes de qualité, de proximité, d’accompagnement social et d’ancrage territorial, les managers de proximité sont soumis à de fortes pressions : il leur faut construire un projet qui intègre les orientations stratégiques de l’organisme en les adaptant aux spécificités du territoire ; ils doivent également mobiliser et motiver leurs équipes. Dans ce contexte, comment faire évoluer les pratiques pour accompagner les montées en compétence des équipes, soutenir la motivation, donner du sens à l’action ? Ce séminaire permettra aux responsables d’agence (de territoire, d’antenne…) d’identifier les enjeux du pilotage d’une agence de gestion décentralisée, de gagner en efficacité par des outils de pilotage et des indicateurs de performance et de s’approprier des techniques de management adaptées au contexte spécifique des agences de proximité. Renseignements et inscriptions : Victoria Esteban ; Tél. : 01 40 75 79 04 ; [email protected] Actualités habitat I N° 961 du 30 janvier 2013 I 15 NOUVELLES RÉALISATIONS Des logements sur un terrain de l’Etat à Dijon (21) Sur le terrain de l’ancien hôpital militaire acquis par la SNI en 2007, avec une décote de 40 % pour le logement social, qu’il a fallu déconstruire et dépolluer (présence d’arsenic), un nouvel éco quartier, Hyacinthe-Vincent, est en train de naître, fort de 50 % de logements sociaux. Ce nouveau lieu de vie conjugue une diversité des formes d’habitat et favorise les circulations douces. Le premier programme de 190 – sur 534 – logements sociaux et intermédiaires (dont 50 % de logements sociaux, la moitié réalisée par SCIC Habitat Bourgogne, l’autre par Dijon Habitat), a été livré par le groupe SNI. Les 138 logements sociaux (97 PLUS et 41 PLA-I), répartis en six bâtiments R + 3, sont des logements collectifs : 123 en BBC et 15 en passif. Ils jouxtent un grand espace boisé classé. Coût du programme : 20,7 M€. Arch. : Cabinet Bau, Brandon et Topolein. SCIC Habitat Bourgogne Résidence Côté Village à Bonne (74) Située sur l’axe Genève (15 km), Annemasse (5 km) et Bonneville (15 km), cette résidence de 9 logements locatifs aidés (7 PLUS et 2 PLA-I) s’insère dans un projet plus vaste du promoteur Nexity, qui comporte 40 logements et deux locaux commerciaux, répartis au sein de trois bâtiments. Des allées piétonnes réunissant les différentes zones géographiques du projet animent les espaces verts. Avec de vastes terrasses et des balcons animés de pergolas, la résidence reprend l’esprit des maisons de ville. Les façades sud sont largement ouvertes permettant le chauffage des logements par ensoleillement naturel. Les appartements sont tous traversants avec un coin jour et un coin nuit séparés. Coût de l’opération: 1157700 € TTC. Arch. : Societé d’Architecture Arnaud-Poingt. Les Halpades 16 I Actualités habitat I N° 961 du 30 janvier 2013 Le Saule Michaud à Montlouis-surLoire (37) Ce programme, réalisé sur un terrain acquis par Touraine Logement auprès de Ronce Immobilier, est composé de 18 logements locatifs (huit T2, sept T3, trois T4) dont 15 PLUS et 3 PLA-I. Le loyer, hors charges, pour un T3 d’une surface d’environ 70 m2 s’élève à 482 €. Coût de l’opération : 2,3 M€ avec des subventions de l’Etat (5 %), de la Communauté de communes de l’Est Tourangeau (2,75 %), du CIL (2,75 %), du Plan de relance (0,78 %), du Conseil général (1.51 %), de prêts CDC (84 %) et de fonds propres (4,71 %). Arch. : Cabinet Blondel. Touraine Logement «Pierre blanche» à Laveyron (26) La commune de Laveyron a cédé à Drome Aménagement Habitat un terrain, par bail emphytéotique. Le bâtiment très vétuste en front de rue a été démoli et l’emplacement aménagé en stationnement afin de protéger les vestiges archéologiques. Ce programme se présente sous la forme d’un petit collectif en R + 1, orienté plein sud, avec six logements en rez-dechaussée dont quatre adaptés « Cœur de Village » et six logements à l’étage. Chauffage au gaz naturel collectif; production d’eau chaude sanitaire par panneaux solaires. Coût total de l’opération 1,2 M € ; coût par logement 107 500 €. Arch. : Atelier d’architecture, Christophe Souvignet. Drôme Aménagement Habitat VIE DES ORGANISMES Meaux Habitat, 80 ans C réé le 4 décembre 1932, Meaux Habitat compte 5 829 logements, et gère plus de la moitié des logements sociaux de la ville de Meaux dont la majeure partie dans les ex grands ensembles de Beauval et de la Pierre Collinet, dont la rénovation urbaine devrait s’achever en 2016, avec la fin de l’Anru 1. Un bel ouvrage historique de 130 pages, abondamment illustré retrace le parcours depuis la création par Georges Lugol, alors maire de Meaux, les années sans réelle construction jusqu’en 1949, véritable renaissance de l’Office, confronté à la reconstruction et à la nécessité d’alors de désengorger Paris, prévue dans le plan d’aménagement de la région parisienne en 1950. Commence alors l’époque des cités d’urgence, puis celle des grands ensembles. Dès 1958, naît l’idée de construire une ville radieuse de 30 000 logements, à la Pierre Collinet dont l’étude d’implantation est confiée à Le Corbusier et la réalisation à l’architecte Jean Ginsberg. Le projet sera écarté au moment où se créent les ZUP (zone à urbaniser en priorité). Celle de la Pierre Collinet sera une des premières de France et reprendra les principes de distribution de Le Corbusier : six barres de 15 étages et trois tours de 23 niveaux. Puis viendra le grand ensemble Beauval, confié à Marcel Lods : un « eldorado » dans les années soixante, confronté aux difficultés sociales dès les années 1970. Les deux quartiers feront l’objet des premiers projets de rénovation urbaine de l’Anru, en 2006, après des années de réhabilitation, de résidentialisation et la démolition des immeubles les plus dégradés, soit 1 345 logements pour faire place à de petits immeubles. Depuis 2009, s’ouvre pour l’Office une étape importante : fin des deux plans de redressement ; changement du nom de Pierre Collinet en Dunant-Collinet, changement du nom de l’office qui devient Meaux Habitat, affirmant son recentrage sur la communauté d’agglomération de Meaux, poursuite de la rénovation urbaine qui a nécessité 868 relogements, lancement du site Internet. Aujourd’hui, l’Office poursuit le relogement des 338 résidents des deux dernières tours promises à la démolition. Afin d’accroître ses capacités financières, il a mis en vente, auprès d’autres bailleurs sociaux, quelque 230 logements situés en dehors de l’agglomération. Enfin, d’ici à 2017, il devrait construire 544 logements à Meaux. Les festivités Outre l’ouvrage historique remis à 900 locataires qui en ont fait la demande, Meaux Habitat a organisé, en décembre, Les enfants étaient invités à un spectacle. © DR un spectacle « Noël vert », axé sur le développement durable, invitant les enfants des locataires, du personnel et ceux fréquentant les centres de loisirs. Une exposition itinérante retraçant l’historique de l’Office sera présentée dans divers lieux de la ville. Enfin, pour renforcer l’esprit d’équipe au sein du personnel, était organisé un concours « Jouez gagnant » par équipe, relatif à l’histoire de l’Office. ■ Le PRU quasi achevé à Dunant/Collinet et Beauval Les quartiers de Dunant/Collinet et Beauval, classés en ZUS, représentent 25 000 habitants, soit la moitié de la population de Meaux. Le programme de rénovation urbaine dont la convention a été signée en 2004 est en voie d’achèvement. Avec un budget de 167 millions d’euros, il a permis la démolition de 1 345 logements dont des tours et des barres qui pouvaient compter jusqu’à 269 logements. Dans une volonté de mixité sociale, les grands ensembles ont fait place à une nouvelle offre sociale mais aussi en location libre et en accession. Les secteurs les moins dégradés ont été réhabilités, résidentialisés et privatisés. De nouvelles zones de centres commerciaux ou d’enseignes ont été créées, favorisées par la refonte du maillage de voiries permettant de relier le quartier au reste de la ville et les nouvelles résidences aux zones d’activités et d’équipements culturels et sportifs. Des espaces publics verts d’envergure ainsi qu’un parc complètent l’ensemble. Si l’objectif de changements urbains est aujourd’hui atteint, reste un point noir sur lequel la municipalité et l’Office souhaitent agir : trois tours à Beauval dont le renforcement de la paupérisation s’accompagne d’une augmentation des dégradations et de la délinquance, malgré les travaux réalisés. Dans ce contexte, leur démolition à l’horizon 2015, qui apparaît comme l’unique réponse durable, a donné lieu à un avenant à la convention PRU. Avant Après Actualités habitat I N° 961 du 30 janvier 2013 I 17 ARCHITECTURE OPH Vitry-sur-Seine Un ouvrage tressé main A u cœur du quartier Balzac, malmené par le passé mais en plein renouveau(1), Le Candide, situé rue Voltaire (d’où son nom), surprend. Première particularité : ses balcons en osier tressé. « Nous avons souhaité mettre en avant le végétal (…), l’idée du bâtiment-arbre permettant à chacun de retrouver ses racines ou de s’enraciner », explique Bruno Rollet, architecte. Chaque branche a été tissée sur place sur « le principe de base du panier », ajoute l’entreprise messine Aux brins tressés qui a travaillé trois mois sur ce chantier. Dans les garde-corps filants dessinés droits ou en courbe, entre les brins d’osier, sont disséminées des « lucioles » qui scintillent la nuit de la lumière captée le jour. Des claustras – également en osier – montés sur rails font office de pare-soleil. Deuxième particularité : au 7e et au dernier étage, se hissent non pas les habituels équipements techniques, mais une serre de 44 m2, des terrasses, un jeu d’enfant, un potager (165 m2) et… une éolienne (modèle « far West ») qui, grâce au vent, remonte l’eau pour arroser les jardinières, en osier elles aussi. ◗ Un laboratoire d’innovations Classé BBC, ce programme de 39 logements scindé en deux bâtiments, a été lauréat 2010 du concours Bas Carbone décerné par EDF(2). Il met en œuvre des solutions innovantes. Citons parmi les équipements, une ventilation naturelle hybride avec assistance mécanique basse pression qui exploite les forces motrices naturelles (vent et tirage thermique) ; une pompe à chaleur sur eau grise qui récupère les calories des eaux usées desDans la serre située au R + 6, de nombreux pots géants : certains sont plantés (citronniers), d’autres seront à disposition des locataires. © B. Rollet tinées à préchauffer l’eau chaude sanitaire ; une production du chauffage et de l’eau chaude par une station raccordée sur le réseau de chauffage urbain de la ville alimentée à partir du réseau CPCU en eau surchauffée ; la fibre optique dans chaque logement ; des panneaux photovoltaïques installés sur un des pans de la toiture de la serre ; pour l’enveloppe, une surisolation en briques Monomur avec isolation thermique par l’extérieur (laine de verre) et doublée par des briques de parement artisanales, les châssis des logements sont en bois/alu à rupture de pont thermique. ◗ Privilégier le partage, l’échange Au-delà de ces performances, ce programme préfigure un projet de vie à travers son organisation générale : les circulations verticales avec de grands paliers vitrés avec vue traversante, un atelier au rez-de-chaussée (pour la réparation des vélos par exemple), prochainement un tableau d’affichage « éco-responsable » dans le hall indiquant, en temps réel, les performances énergétiques du bâtiment. Quant aux équipements en terrasses avec la serre et le potager, ils ne sont pas pour le moment accessibles aux locataires ; l’Office préférant engager au préalable une phase de sensibilisation des résidents pour le « bon usage » de ces espaces partagés. 18 I Actualités habitat I N° 961 du 30 janvier 2013 Avec son éolienne perchée sur le toit, ses balcons tressés d’osier, Le Candide, en rupture avec les barres avoisinantes, contribue à modifier l’ambiance du quartier. © L. Boegly Coût de l’Opération : 4,9 M€ dont 350 000 euros pour l’espace toiture, soit 2 300 €/m2 ; la quittance pour un T3 s’élève à environ 700 €. ■ (1) Voir notre article dans Actualités habitat n° 954 du 30 septembre 2012, p. 15. (2) Voir notre article dans Actualités habitat n° 911 du 15 octobre 2010, p. 26. Paris Habitat Des maisons sur le toit C e programme de 114 logements, dont 24 en PLUS, 49 en PLUSCD, 11 PLA-I et 30 PLS, tous traversants, est situé au cœur du quartier des Mordacs, à Champigny-surMarne (94). Il s’inscrit dans la recomposition de ce site entrecoupé d’axes routiers, en pleine mutation, dans le cadre d’une convention Anru signée en 2006 et d’une démarche de développement durable. Ces bâtiments, dits des îlots 1 & 3, chauffés par géothermie, se structurent en trois parties distinctes. La pre- ARCHITECTURE Concours d’architecture Bas Carbone Lauréats 2012 O rganisé par EDF depuis cinq ans, ce concours a franchi en 2012 un palier significatif par la présentation d’une opération de logements sociaux à énergie positive. Parmi la centaine de candidatures, un Grand Prix et deux mentions spéciales ont été attribués. ◗ Lauréat : Le Grand Carcouët à Nantes par IN SITU Architecture et Environnement Maître d’ouvrage : Nantes Habitat Il s’agit d’une construction de 30 logements sociaux à énergie positive (consommation énergétique : – 3,55 kwhep/ m2/an), d’une conception architecturale sobre et d’un coût de revient accessible (1 528 €/m2 SHON). Ce projet ouvre les quartiers de deux zones Anru voisines sur leur environnement, en mettant en place des liens transversaux entre ces deux zones et en réaménageant le parc paysager. Le respect du caractère paysager du site se traduit par une écriture architecturale sobre, faite de volumes simples et de lames de bois épousant les plis des bâtiments. La conception passive du bâtiment recoupe une réflexion sur l’usage, visant à réduire les besoins énergétiques au maximum. Tous les logements sont traversants. La plupart sont des duplex Le projet lauréat. © DR organisés autour d’une loggia en double hauteur, à la fois sas d’entrée et extension du logement. Sans statut thermique, cette pièce complémentaire non chauffée, garantissant une température entre 17° et 27° C, se prête à de multiples usages : rangement, atelier, buanderie, jardin d’hiver ou espace de télétravail. Le projet insiste sur les vertus pédagogiques des pratiques collectives résidentielles, des jardins familiaux à l’atelier de brico-recyclage en passant par la laverie collective et un tableau d’affichage des consommations, avec un équipement photovoltaïque en toiture pour recharger des vélos électriques. Le chantier est en cours, le projet sera livré en 2013. ◗ Deux autres projets ont été distingués: – un ensemble de 68 logements, d’une crèche et de locaux associatifs pour la RIVP dans un quartier réaménagé, à Paris par eNlPAa/Elizabeth Naud et Luc Poux architectes ; – la manufacture des allumettes à Trélazé du Toit Angevin par l’atelier Architecture Lalo a obtenu une mention spéciale « mutation urbaine ». Jouissant d’une situation urbaine bien desservie et d’espaces libres et bâtis, le site se prête à une reconversion urbaine attentive à la mixité des usages et au respect de son histoire. Les halles encore en état sont réhabilitées pour abriter des logements et bureaux tandis que les plus abîmées seront remplacées par des constructions neuves. ■ Entre interrogations et adhésion, le projet est en tout cas un pari architectural ; Arch. : Edouard Michelin. © H. Pinhas mière, du rez-de-chaussée au 2e étage rappelle, en façade des maisons de ville. La partie intermédiaire, du 3e au 5e, est composée de logements en bande, pou- vant s’assimiler aux barres des années 60. Au 6e et dernier étage sont posées des maisons de ville. Au rez-dechaussée, une moyenne surface alimen- taire, un bar-tabac brasserie, un salon de coiffure, ont été vendus à Epareca. Une Maison pour tous va bientôt ouvrir ses portes. Les bâtiments ont été isolés par l’extérieur pour limiter les pertes d’énergie avec différents matériaux comme le cuivre, le zinc, les tuiles, créant une dynamique architecturale. A l’extérieur, des bassins de rétention des eaux pluviales et une valorisation de l’espace végétal, permettront une meilleure absorption des eaux de pluie. La structure des coursives extérieures est principalement constituée de bois. D’un montant de 20 millions d’euros hors taxe, l’opération a accueilli ses premiers locataires en juillet 2012. ■ Actualités habitat I N° 961 du 30 janvier 2013 I 19 TECHNIQUE Le point sur … La problématique amiante dans le logement social Face aux difficultés croissantes rencontrées par les organismes Hlm sur la question du traitement de l’amiante, l’USH a élaboré un plan d’actions. I nterdite en France depuis 1997, l’amiante reste présente dans de nombreux bâtiments et équipements. Les maladies liées à l’amiante représentent aujourd’hui la deuxième cause de maladies professionnelles (5 000 par an) et la première cause de décès liés au travail (hors accidents du travail). La prévention de ce cancérogène demeure une des priorités de la santé au travail. L’amiante peut se trouver dans les produits fabriqués avant 1997. Sous sa forme friable, l’amiante est présente dans de nombreux calorifugeages et flocages, mais aussi dans des feuilles, des feutres ou des plaques cartonnées, tressées ou tissées… Sous sa forme non friable, l’amiante est incorporée dans des produits en ciment (amiante-ciment) ou dans des liants divers (colles, peintures, joints, mortiers à base de plâtre, enduits, matériaux de friction…). Toute intervention sur ces matériaux peut émettre des poussières dangereuses. Le cadre réglementaire La réglementation relative au risque amiante couvre plusieurs aspects : logement, santé publique, environnement et travail. C’est la Direction générale du travail qui rédige les textes qui sont examinés en interministériel. Les principes antérieurs de la réglementation pour l’habitat visaient la recherche de matériaux amiantés dans les bâtiments et la surveillance de ces matériaux aux travers des diagnostics de l’amiante « friable » (flocages, calorifugeages et faux plafonds) et des Dossiers techniques amiante (DTA). A la suite de directives européennes, de rapports de l’Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail (AFSSET), de campagnes de mesure in situ… le législateur a souhaité un dur- Réaliser un diagnostic fiable est une opération complexe et nécessite des prélèvements. © DR cissement de la réglementation amiante. Les décrets de juin 2011 et de mai 2012 visent à renforcer la réglementation amiante pour une meilleure protection des personnes qui interviennent sur des matériaux amiantés. En particulier, le décret du 4 mai 2012, applicable au 1er juillet 2012, et d’autres arrêtés à venir prévoient : ◗ d’abaisser la valeur limite d’exposition professionnelle ; ◗ de contrôler l’empoussièrement en milieu professionnel selon la méthode META (Microscopie électronique à transmission analytique) ; ◗ de supprimer la dualité des notions friable/non friable ; ◗ d’améliorer le dispositif de repérage avant travaux ; ◗ de généraliser la certification des entreprises. 20 I Actualités habitat I N° 961 du 30 janvier 2013 Les impacts pour les organismes Hlm Ces nouveaux textes sur l’amiante vont obliger les organismes à revoir leurs méthodes de travail : réalisation de diagnostics préalables, impossibilité d’intervention en site occupé, gestion des relogements, modalités de passation des marchés, allongement des délais, augmentation des coûts, gestion des travaux programmés, gestion des travaux d’entretien et de maintenance, traçabilité des déchets… Ils obligent également les organismes Hlm à revoir leurs relations avec leurs salariés (assurances, formation et modalités des interventions des personnels en régie), les entreprises et les habitants (notamment sur la communication, l’information, la traçabilité…). Les coûts et la gestion des travaux de TECHNIQUE désamiantage vont devenir un des principaux critères à prendre en compte dans les opérations Anru, les PSP, les travaux de réhabilitation, de rénovation énergétique, de mise en accessibilité,… Au-delà du surcoût important généré par le nécessaire traitement de l’amiante, ces contraintes vont conduire les bailleurs à repenser globalement la stratégie d’intervention sur leur parc, et notamment à ré-envisager des opérations de démolition-reconstruction en lieu et place des opérations de réhabilitation initialement prévues, compte tenu du coût global de l’opération et des contraintes de relogement qui en découlent. Les principales difficultés rencontrées par les organismes ◗ La lisibilité des textes non stabilisés ou non publiés et répartis à travers différents codes (santé publique, construction et de l’habitat, environnement, travail…) ; ◗ les diversités d’interprétation des textes par les inspecteurs du travail et CARSAT, voire les bureaux de conseil, qui anticipent les textes restant à produire ; ◗ la complexité de la réalisation d’un diagnostic fiable, le questionnement sur le nombre de prélèvements et les mesures d’empoussièrement à réaliser avant et après travaux, la difficulté à trouver des entreprises certifiées (du fait du retard dans les formations des salariés), le blocage de chantiers, les retards pris dans la réalisation des travaux, l’augmentation des prix, l’obligation de relogement des habitants pendant les travaux… ; ◗ la difficulté dans les travaux ponctuels ou programmés tels que : dépose de sols souples et/ou de la colle, faïences, colonnes d’eau usées,… à l’occasion des états des lieux et de changement de locataires, de réhabilitation en site occupé ou d’interventions ponctuelles d’urgence, d’entretien ou de maintenance ; ◗ le choix d’encapsuler l’amiante retenu par la majorité des organismes (pour des raisons de facilité et de coûts) reportant la problématique du retrait à plus tard ; ◗ la diminution, voire la disparition des autorisations d’intervention en site occupé ; ◗ la gestion des déchets d’amiante de plus en plus contraignante et onéreuse ; ◗ le blocage de certains chantiers en PACA, Nord Pas-de-Calais, Bretagne … ; ◗ le fait que ces évolutions n'ont pas été anticipées et donc sont apparues en cours de projet : les maîtres d'ouvrage n'ont pu être aidés financièrement que dans le cas où des marges de manœuvre dans l'enveloppe globale affectée au site pouvaient être dégagées. Certains chantiers en Anru ont été fortement impactés. Les principales actions menées par l’Union sociale pour l’habitat ◗ un courrier d’alerte de l’Union en 2008 à trois ministères (Travail, Santé, Logement) ; ◗ des enquêtes auprès d’organismes fin 2009 : pratiques et procédures différentes d’un organisme à un autre et d’un département à un autre, pas de plan de retrait type approuvé en site occupé, quelques chantiers « bloqués », mais pas de généralisation ; ◗ une audition de l’USH par le ministère du Travail en 2009 ; ◗ une intervention au Réseau de professionnalisation développement durable avec les ARHLM en 2012 ; ◗ des réunions avec les ARHLM, les services de l’USH et les organismes en PACA, Nord-Pas-de-Calais, Pays de la Loire, Bretagne, Rhône-Alpes, Picardie, Aquitaine, Limousin, ChampagneArdenne… ; ◗ un accompagnement des travaux menés par le labo BAT’Im et Delphis sur l’amiante en 2012 ; ◗ un appui aux discussions en cours en régions avec les DIRECCTE et les CARSAT en Rhône-Alpes, Bretagne, Pays de la Loire, Aquitaine, PACA ; ◗ le suivi d’un chantier test en RhôneAlpes sur les plâtres amiantés ; ◗ la participation régulière au Comité certification amiante de Qualibat ; ◗ des rencontres avec la DHUP, le CSTB, Qualibat, OPPBTP, FFB, UNTEC, le SNED (Syndicat national des entreprises de démolition) ; ◗ la formulation de propositions de rédaction des différents projets d’arrêtés en cours de rédaction ; ◗ la saisine de la DGT et de la Commission consultative des normes sur les difficultés rencontrées et l’inapplicabilité à court terme des projets d’arrêtés. Plan d’actions amiante de l’USH Face aux difficultés croissantes rencontrées par les organismes Hlm sur la question du traitement de l’amiante, l’Union sociale pour l’habitat a élaboré, en complément des différentes actions déjà menées, en étroite liaison avec les membres de la Commission développement durable et du Réseau de professionnalisation du développement durable, le plan d’actions suivant : ◗ constitution d’un groupe Réseau « Prescriptions techniques », principalement centré sur le dossier amiante en 2013, associant des organismes Hlm, les Associations régionales, les Fédérations et les filiales : suivi des actions entreprises, capitalisation et partage d’expériences, suivi des évolutions des parties prenantes à l’échelle territoriale… ; ◗ lancement d’une enquête le 10 janvier 2013 à tous les organismes Hlm portant sur l’estimation du nombre de logements Hlm susceptibles de contenir de l’amiante et sous quelle forme ; l’estimation des coûts et des surcoûts directs et indirects : relogements, diagnostics préalables, travaux de désamiantage liés aux opérations de démolitions et de réhabilitations ; ◗ rédaction d’un dossier de consultation type pour le choix d’un opérateur de repérage amiante et élaboration d’un guide de bonnes pratiques en matière de prélèvement et d’échantillonnage ; ◗ capitalisation des démarches techniques entreprises par les organismes Hlm en lien avec les Associations régionales : cahier des charges type, plans de retrait type, chantiers test, mesures d’empoussièrements… ; ◗ travaux sur l’adaptation des organisations internes des bailleurs : référent amiante, stratégie des travaux, impact sur les PSP, gestion de la transversalité de la problématique amiante (Direction générale, travaux, gestion locative, informatique, finances, communication), impact sur les processus RH, formation des personnels, responsabilité pénale, assurances, modalités de financement… ; ◗ état des lieux des enjeux et des risques de l’application de la nouvelle réglementation à l’issue de la production de l’ensemble des textes : capacité à s’adapter et à former des entreprises, des organismes certificateurs et des organismes Hlm, interprétation des textes par les inspecteurs du travail… ; ◗ élaboration d’outils de communication pour les organismes Hlm à destination de leurs habitants, de leurs salariés, des entreprises, des élus et des autres parties prenantes. ■ Contact : Raphaël Besozzi ; mail : [email protected] Actualités habitat I N° 961 du 30 janvier 2013 I 21 VIE DES CLUBS Programmes 2013 ◗ BAT’Im Club – Séminaire maîtrise d’ouvrage : la place de l’occupant : 21 et 22 mars 2013 à Lyon (voir détail en page 15) – Atelier sur les achats : 4 et 5 avril 2013 à Paris Il est axé sur les conditions de mise en œuvre d’un « bon achat » : rapport qualité/coût ; étude du marché, de la concurrence, benchmarking… ; quel mode d’achat, pour quel marché ; prise en compte du développement durable. – Rencontre sur les espaces extérieurs : 21 mai 2013 à Paris Les projets Anru ont mis en évidence la nécessité d’accorder une attention particulière dans la conception, la réalisation et la gestion des espaces extérieurs. – Atelier sur le retour d’expériences d’habitat thermiquement performant (neuf et existant): 6 et 7 juin 2013 à Paris Les décisions de Grenelle imposent une révolution. Il en résulte la mise en œuvre de technologies nouvelles et des actions fortes sur l’étanchéité à l’air des bâtiments, mais aussi des formes contractuelles impliquant directement maîtrise d’œuvre et entreprises dans l’atteinte des performances. Des retours d’expériences seront présentés. – Rencontre sur le choix de l’énergie et de la solution énergétique en réhabilitation : 2 juillet 2013 à Paris Les organismes ont eu recours à différentes solutions pour réduire la facture énergétique, mixant différents énergies et modes de production de chauffage et d’ECS. L’objet de la rencontre sera, au travers de témoignages d’experts et d’organismes, de faire un état des lieux des pratiques et des enjeux sur ces différents points. – Rencontre sur la gestion du patrimoine en présence de l’amiante : 15 octobre 2013 à Paris Objectif : faire témoigner organismes et experts sur les bonnes pratiques et les adaptations méthodologiques en termes de stratégie patrimoniale, de hiérarchi- sation des priorités, d’organisation et de processus internes, de gestion de la relation avec les parties prenantes, d’impacts financiers globaux. La rencontre présentera les conclusions des travaux menés par l’USH et par le Labo Batim. – Atelier sur l’habitat neuf : appropriation et nouvelles façon d’habiter, maîtrise d’ouvrage et maîtrise d’usage : 14 et 15 novembre 2013 à Paris L’étude sur le logement de demain conduit par BAT’Im Club(1) a permis de dégager des premières pistes. Au cours cet atelier, il s’agira de voir comment certains organismes et industriels ont pris en compte ces évolutions. – Atelier sur les espaces extérieurs : 12 et 13 décembre 2013 à Paris Il reprend les problématiques de la rencontre du 21 mai sur le même thème mais sera plutôt tourné sur la présentation d’expériences et de solutions techniques. Contact : Sandrine Josse ; Tél. : 01 40 75 70 22 ; [email protected] (1) Voir l’étude sur le site de BAT’Im. ◗ Management & Marketing Les Ateliers-débats – Colloque : regards croisés sur le management, 2 avril 2013 Le Club a développé des collaborations fructueuses avec plusieurs chercheurs en sciences de gestion ou en sociologie du travail. Ce séminaire propose de débattre de la question du management à partir de regards croisés d’intervenants. – Assemblée générale : donner du sens, renforcer la relation dans le management, 28 mai 2013 De nombreux auteurs appellent à un renouvellement des modèles managériaux faisant le constat des limites rencontrées par les approches trop technicistes et instrumentales. Il convient de conforter la dimension humaine du fonctionnement de l’entreprise et son importance dans la mobilisation et la reconnaissance du travail réalisé. Qu’en est-il dans nos organisations au moment où les changements s’accélèrent? Quels sont les enjeux d’évolution du modèle managérial? – Faire travailler ensemble, coopérer : 8 octobre 2013 Le travail collaboratif devient la clé de la réussite pour l’entreprise dans sa capacité à s’adapter et à innover. Communauté d’intérêts, sens commun partagé, confiance, sont souvent mis en avant comme facteurs favorables au développement de la coopération et de la construction de performances collec- 22 I Actualités habitat I N° 961 du 30 janvier 2013 tives. Ces nouvelles modalités ont des impacts sur les modes de management, Comment créer les conditions favorables au développement de ces co-opérations ? – Entre dirigeance et gouvernance… qui décide ? : 5 décembre 2013 Gouverner les entreprises s’exerce dans un univers de plus en plus contraint soumis à des pressions institutionnelles et à des parties prenantes. Parallèlement, les modèles d’organisation évoluent et les processus de décision, la formation de la stratégie en sont modifiés et rendus plus difficiles à lire. Comment évoluent les formes de gouvernance des entreprises ? Comment s’organisent les responsabilités ? Les Rencontres-métiers – Séminaire des responsables d’agence en Avignon : 19, 20 et 21 juin 2013 Manager une agence : réalités et enjeux pour le responsable d’agence L’agenda du responsable d’agence s’organise autour de trois grands pôles d’activité: la représentation et le développement des partenariats locaux, la contribution aux projets portés par la direction générale et aux dispositifs managériaux mis en place à l’échelle de l’organisme, l’animation de son équipe. Comment organiser son temps de management disponible auprès des équipes? Quels sont les besoins et enjeux de management pour un responsable d’agence? VIE DES CLUBS – Séminaire des responsables qualité à Lyon : 21 et 22 novembre 2013 Manager la qualité de service Après avoir largement investi la thématique de la qualité de service, mobilisé les équipes, outillé et structuré les process de gestion, développé les outils de mesure, les résultats obtenus ne sont pas toujours à la hauteur et les équipes semblent parfois essoufflées. Comment réinvestir cette thématique ? – Atelier DRH - Paris : novembre 2013 L’innovation et le management des ressources humaines Dans le prolongement des échanges engagés dans le cadre des deux dernières rencontres-métiers des DRH, l’atelier reviendra sur le positionnement des DRH dans le développement managérial attendu. La Recherche-action – Innover dans le secteur du logement social L’innovation se pose aujourd’hui à chacun d’entre nous comme une réponse cruciale et notre profession doit se réinventer pour poursuivre ses missions de manière pérenne. Fort du succès de l’université d’été, le Club entend poursuivre cette démarche, accompagné d’Albert David (Professeur à Paris Dauphine et responsable de l’Institut du Management de l’Innovation) dans le cadre d’une recherche-action à visée opérationnelle pour les organismes Hlm. Contact : Christophe Pallot ; Tél. : 01 40 75 78 84 ; [email protected] ◗ Habsis – Le SI du RH : 28 mars 2013 Les métiers de la RH sont entrés dans une ère de performance. Les DRH attendent de l’informatisation de leurs fonctions une accélération des décisions, une délégation de certaines responsabilités de la DRH vers les managers, une capacité d’anticipation. Etat de l’art des bonnes pratiques et des tendances du SIRH. – Séminaire Management du patrimoine informationnel: 4 et 5 juillet 2013 La gestion de la documentation et de l’information génère de la contre-performance dans l’entreprise alors qu’elle pourrait constituer un gisement de productivité si le patrimoine informationnel était maîtrisé. Seront abordés : la sensibilisation des acteurs internes à cette problématique (Pourquoi/Comment) ; comment manager efficacement le cycle de vie du patrimoine informationnel ; quelles stratégies adopter dans ce contexte ? – Espace informatique du juridique et espace juridique du SI : Jeudi 17 Octobre 2013 Un point sera fait sur l’état de l’art en la matière: quels sont les logiciels de gestion des actes juridiques ? Au-delà de cette approche, cette journée apportera un éclairage particulier sur les problématiques CNIL pour les organismes et per- mettra de développer la sensibilité des DSI aux exigences juridiques de leur activité. – Observatoire des coûts informatiques 2012 et vecteurs de communication Internet : Jeudi 5 décembre 2013 Des ajustements auront été effectués pour cette nouvelle restitution. Les objectifs de cette enquête restent de restituer les coûts globaux informatiques avec des focus sur les fonctionnalités et les processus métiers. La seconde partie sera consacrée à la problématique de communication interne : comment transmettre, hiérarchiser et traiter toutes ces informations ? – La mobilité dans le système d’information: quel usage? Pour quoi faire? Pour qui? Avec quels moyens: 23 janvier 2014 « Je veux utiliser mes applications informatiques depuis n’importe où ; « Je veux viser mes factures, réceptionner mes bons de commande… à mon domicile, à n’importe quelle heure.» ; « Je veux utiliser mon matériel personnel : smartphone, Ipad, tablette…» ; « Quel matériel proposer pour attirer les jeunes profils lors de nos recrutements ?» Comment gérer sécurité, compatibilité, administration, multiplicité de matériels pour un salarié ? Contact : Béatrice Savoy, Tél. : 01 40 75 79 88 ; [email protected] ◗ Habitat social pour la ville – Accompagner le vieillissement de la population : organisation interne des organismes et logements intergénérationnels - Journée-débat du 21 mars 2013 Cette journée-débat s’intéressera aux ajustements que les bailleurs doivent effectuer en matière d’organisation interne et de services rendus aux usagers. Elle présentera des retours d’expériences sur des résidences spécifiques, abordera les compétences nécessaires requises. Enfin, elle examinera la mise en relation de l’offre avec la demande. – Innovation sociale et innovation technologique : une nécessaire complémentarité ? Journée-débat du 13 juin 2013 Répondre à cette question suppose de s’intéresser aux innovations sociales qui doi- vent nécessairement accompagner les innovations technologiques induites par le développement durable: appropriation des nouvelles technologies, comportements favorisant les économies d’énergie, participation des habitants à l’élaboration d’outils, capacité des organismes à produire et à diffuser une culture de l’innovation. – Habitat et gens du voyage : nouveaux regards, nouvelles expériences - Journée-débat du 3 octobre 2013 La journée donnera la parole aux spécialistes de ces populations pour déconstruire les idées reçues, appréhender les rapports entre « gens du voyage » et habitat, et faire le point sur la part de réalités et de fantasmes à propos des différences culturelles qui rendraient difficiles leur insertion. Elle sera ouverte aux collectivités territoriales et à des associations. – Sécurité et prévention: quels leviers pour limiter l’essoufflement? Journéedébat du 12 décembre 2013 (sous réserve de l’actualité de la politique de la ville) Sera examinée la palette d’outils à disposition des bailleurs pour améliorer la « tranquillité résidentielle » et mieux prévenir et traiter les « incivilités » : recrutement, formation-sensibilisation du personnel de proximité, médiation sociale, correspondants de nuit… Seront également présentés les dispositifs et partenariats mis en place dans le domaine de la lutte contre les incivilités Contact : Tél. : 01 40 75 50 01 ; [email protected] Actualités habitat I N° 961 du 30 janvier 2013 I 23 FORMATION Afpols Stages de mars 2013 Intégration professionnelle 101 Habitat social : acteurs, métiers en enjeux : 28-29/03 733 Le second œuvre et les équipements : pathologies, prévention : 19-20/03 + 3-4/04 (Lyon) Management et projets Maîtrise d'ouvrage et accession à la propriété 201 Manager une équipe pour la première fois : 25-26-27/03 806 Stratégie foncière pour la maîtrise d'ouvrage : 18-19/03 816 Monter une opération de logements locatifs neufs : 18-19-20/03 820 Etablissements pour personnes âgées : du projet à la réalisation : 28-29/03 823 Maîtrise d'ouvrage : assistance opérationnelle et secrétariat technique : 25-26-27-28/03 831 Estimation, contrôle et maîtrise des coûts construction : 20-21-22/03 832 Les composantes du financement et le montage financier d'une opération locative neuve : 28-29/03 + 11-12/04 841 Préparer et suivre le chantier : 20-21-22/03 844 Prévention et traitement des contentieux en cours de chantier : 27-28-29/03 855 Loi MOP et maîtrise d'œuvre : missions, contrats, rémunération : 18/03 856 La VEFA au service de l'investissement locatif (aspects juridiques) : 28-29/03 862 L'assurance dommage ouvrage : 21-22/03 871 Le système de management de la qualité environnementale des bâtiments (SMO) : 27-28/03 875 L'immobilier dit « HQE® » et « durable » : 29/03 882 Montage et développement de programmes immobiliers en accession à la propriété : 25-26/03 + 18-19/04 887 Aspects juridiques de la location-accession en PSLA : 18-19/03 889 Monter des opérations en PSLA et en secteur Anru : 14-15/03 Ressources Humaines et formation 302 Cycle d’approfondissement de la fonction Ressources Humaines : 20-21-22/03 + 10-11-12/06 + 16-17-18/10 Gouvernance et gestion 406 Evolution des pratiques d’achat des OPH : actualités des marchés publics depuis la loi Warsmann : 26/03 434 Maîtriser l’outil VISIAL : 22/03 Gestion locative 502 Commercialisation des logements : gagner en performance ! : 21-22/03 511 Accompagner une politique d’attribution face aux enjeux actuels : méthodes et outils : 5-6/03 514 Accueillir et informer les candidats au logement social : 21-22/03 541 Les baux commerciaux : gestion et cession : 27-28-29/03 552 Consolider les pratiques et les outils de la fonction sociale : 25-26/03 561 Précontentieux et aide aux ménages en impayés : 13-14-15/03 563 Contentieux avec les « locataires en place » : 4-5/03 (Lyon) 568 Tarification des actes, rôle et fonction des huissiers de justice : 7-8/03 Gestion de proximité 601 Manager l’équipe d’une agence décentralisée : 25-26/03 + 3-4/06 611 Interventions du bailleur en matière de sécurité/tranquillité : rôles et limites : 25-26/03 622 Comprendre le mécanisme des charges pour mieux les expliquer aux locataires : 18-19/03 624 La communication quotidienne avec les locataires : 18-19/03 630 Les troubles de voisinage : les actions à mener : 18-19-20/03 633 Troubles de santé mentale : adapter les réponses et l’accompagnement : 25-26/03 648 Les réparations locatives : le partage des responsabilités : 25-26/03 651 Conduire des entretiens techniques : recueil des réclamations, états des lieux : 25-26/03 653 L’assurance et la pratique de la gestion des sinistres : 19-20/03 654 Etat des lieux : les techniques de constat : 11-12-13/03 Vente et copropriétés 901 Monter un plan de vente de patrimoine Hlm : 12-13/03 903 Le cadre juridique de la vente Hlm : 14-15/03 (Lyon) 913 Préparer le passage en copropriété : cadre réglementaire et démarche : 21-22/03 914 Les assemblées générales de copropriété : 14-15/03 Toute l’information sur le site : http://www.afpols.fr Patrimoine 701 Les nouveaux enjeux des plans stratégiques de patrimoine : 20/03 714 La réhabilitation des bâtiments existants : BBC, bâtiment basse consommation : 21-22/03 715 La RT existant : 21-22/03 (Lyon) 717 Prise en compte de l’amiante dans les opérations de réhabilitation : 11-12/03 732 Le gros œuvre et le clos couvert : pathologies, prévention : 28-29/03 + 11-12/04 24 I Actualités habitat I N° 961 du 30 janvier 2013 Toutes les offres du catalogue sont téléchargeables sur le site de l’Afpols. RESPONSABILITÉ SOCIALE DE L’ENTREPRISE En bref… Premiers séminaires de sensibilisation. Les premiers séminaires organisés par l’Institut Hlm de la RSE, qui ont eu lieu au dernier trimestre 2012, ont permis à plusieurs organismes de sensibiliser leur comité de direction à la RSE et de les faire réfléchir ensemble sur ce qu’une telle démarche pouvait apporter à leur structure : Habitat 25, Colombes Habitat Public, Mésolia. Un prochain séminaire est en cours de construction pour Logivam. Ces séminaires s’adaptent aux attentes exprimées par chaque entreprise et à sa maturité en matière de RSE. Les premières réunions locales organisées en région avec les Associations régionales sont prévues en Midi-Pyrénées, dans le Centre et en Franche-Comté. Elles seront pour les organismes l'occasion de s'approprier les démarches et les principes de la RSE, mais aussi d'échanger sur leurs bonnes pratiques. www.institut-hlm.org Plan d’actions gouvernemental. Le gouvernement a publié, en novembre 2012, un Plan national d’actions prioritaires en faveur de la responsabilité sociétale des entreprises qui répond à une demande de la Commission européenne d’octobre 2011. Ce document recense les avancées réglementaires de la France sur le champ de la RSE, les orientations à venir et les axes prioritaires autour desquels s’articule la politique gouvernementale de la RSE : politique volontariste ; reporting extra-financier ; finance durable ; promotion des démarches volontaires de labellisation (notamment via les fédérations professionnelles) ; portage par les territoires ; dynamique de concertation, de dialogue social, de formation et de recherche ; exemplarité de l’Etat en tant qu’acteur économique responsable ; promotion de la RSE au niveau européen et international. Insee : « LA RSE, une démarche déjà répandue ». En France, plus de la moitié des sociétés de 50 salariés ou plus déclarent s'impliquer dans la responsabilité sociétale des entreprises et contribuer aux enjeux du développement durable. Cet engagement est d'autant plus fréquent que la taille des sociétés est importante : il est plus présent dans les secteurs de l'énergie et de l'environnement que dans le commerce. Les sociétés impliquées dans la RSE ont, de fait, des pratiques différenciées. En particulier, elles sont plus attentives aux enjeux de développement durable dans leur politique d'achats ou au respect de la biodiversité. D'autres actions sont plus largement mises en œuvre, y compris au sein des sociétés qui ne connaissent pas la notion de RSE. Elles relèvent davantage du volet social, même si l’une des actions les plus courantes est la prévention ou le recyclage des déchets. Insee Première, novembre 2012, par Emilie Ernst et Yolan Honoré-Rougé. www.insee.fr Opaly Opaly, l'OPH Arcueil-Gentilly organise chaque année un séminaire de réflexion et d'échanges de ses cadres. Piloté cette année par l'Afpols les 27 et 28 novembre dernier, il a été l'occasion d'un zoom sur la RSE, sa définition et son opérationnalité pour un organisme Hlm. L'Institut Hlm de la RSE a apporté son concours. Reims Habitat a également fait part de son expérience RSE de manière concrète : son directeur général, Patrick Baudet, a présenté sa démarche Eurho GR. Rapports RSE : ACM. Le premier bilan RSE d’ACM, OPH de la Communauté d’agglomération de Montpellier, met en lumière les actions conduites au cours de l’année 2011 : mise en place du Service de la relations clients, finalisation de la démarche de classification des emplois, nouveau site Internet, signature de la convention d’utilité sociale, politique volontaire d’investissement avec la livraison de 512 nouveaux logements, renouvellement des certifications ISO 9001, évaluation et reconnaissance de la démarche RSE dans le cadre de la norme ISO 26 000…Un bilan diffusé à l’ensemble des parties prenantes et consultable sur www.oph-montpellier-agglo.fr FSM. Le rapport d’activité responsable 2011 des Foyers de Seine et Marne (FSM) revient sur les actions menées et la performance globale de l’ESH, sur chacune des cinq thématiques d’EURHO-GR® : équilibre des territoires, préservation de l’environnement, responsabilité économique, gouvernance et développement des ressources humaines. L’année 2011 a représenté un tournant important pour l’entreprise, avec le développement de l’offre, notamment suite à des acquisitions majeures réalisées, le lancement de la construction d’un nouveau siège ainsi qu’un important programme de réhabilitation, et l’initiation d’une démarche de certification ISO 9001… www.safsm.com Publication Crédoc : Pour les consommateurs, l’emploi doit être la priorité de la RSE. C’est la conclusion d’une recherche du Centre de recherche et d’études pour l’observation des conditions de vie (Crédoc) sur les liens entre RSE et consommateurs. Les consommateurs se sont peu à peu inscrits comme des acteurs de la définition de la responsabilité sociale des entreprises et sont désormais considérés par ces dernières, comme «parties prenantes » qu’il convient d’informer et de protéger. Si la RSE est associée à l’idée d’une responsabilité à l’égard de l’environnement, les consommateurs estiment que cette notion renvoie, avant tout, à l’idée d’une responsabilité des entreprises à l’égard des personnes qui travaillent pour elles: ainsi, une entreprise peut ou devrait être qualifiée de responsable lorsqu’elle assure à ses salariés de bonnes conditions de travail et de rémunération, et également d’emploi, en évitant licenciements et délocalisations. Crédoc, Note de synthèse, novembre 2012, par Isabelle Van de Walle, Lucie Brice; www.credoc.fr ■ Actualités habitat I N° 961 du 30 janvier 2013 I 25 DROIT ET FISCALITÉ Loi Mobilisation du foncier Commentaire des principales mesures Après quelques avatars constitutionnels ayant entraîné l’abrogation par le Conseil constitutionnel de la première version de la loi, dite « loi Duflot 1 », votée le 10 octobre 2012, cette nouvelle version, dite loi « Duflot 1 bis », votée le 18 décembre 2012, donc avant la fin de l’année 2012, comme s’y était engagée la Ministre de l’égalité des territoires et du logement, vient d’être publiée après sa validation par le Conseil constitutionnel le 17 janvier 2013. C ette loi est la première pierre législative destinée à faciliter l’atteinte des objectifs ambitieux du Gouvernement en matière de logement : réaliser chaque année pendant trois ans 500 000 logements dont 150 000 logements sociaux. Le foncier et le logement sont au cœur de ce texte qui poursuit deux objectifs principaux : – mobiliser les terrains du domaine privé de l’Etat et de certains de ses établissements publics ou de ses sociétés publiques pour faciliter la réalisation de logements en accroissant l’offre foncière ; – renforcer les contraintes sur les communes qui ne jouent pas le jeu de la mixité sociale et ne participent pas à l’effort de solidarité nationale en refusant le logement social sur leur territoire. D’autres dispositions, notamment celles relatives à la « vente Hlm » (art. 9) et à l’abrogation du prélèvement sur leur potentiel financier (art. 33) ou au Grand Paris, retiendront également l’attention des organismes Hlm. Texte de référence La loi n° 2013-61 du 18 janvier 2013, relative à la mobilisation du foncier public en faveur du logement et au renforcement des obligations de production de logement social est publiée au JO du 19 janvier 2013. Mobilisation du foncier public en faveur du logement par un élargissement du régime de décote du prix de cession des terrains de certaines personnes publiques (articles 3 à 6) Afin d’accroître l’offre foncière et de peser sur le coût du logement, la loi modifie le Code général de la propriété des personnes publiques (CGPPP) en élargissant le régime de décote de prix applicable, depuis 2006, aux aliénations du foncier public de l’Etat et en confiant le pilotage du dispositif au niveau régional (préfet et CRH). logements sociaux, peut atteindre 100 % de la valeur vénale du terrain, est fixé pour ces logements en fonction de leur catégorie de financement et en tenant compte des circonstances locales suivantes : état du marché foncier et immobilier, situation financière de l’acquéreur du terrain, proportion et typologie des logements sociaux existant sur le territoire, conditions financières et techniques de l’opération. Cela introduit une certaine complexité mais permet de tenir compte de la réalité des besoins, des objectifs de mixité sociale et des effets de densité. Le champ d’application de la décote (art 3 et 4) Prévue par l’article L. 3211-7 du CGPPP, la décote vise les aliénations de terrains, bâtis ou non, du domaine privé de l’Etat, de certains de ses établissements publics dont la liste sera fixée par décret et des sociétés publiques détenues par l’Etat et chargées de la valorisation de certains actifs, lorsque ces terrains sont destinés à la réalisation de programme de construction comportant essentiellement des logements, dont une partie de logements sociaux. ◗ La notion de logement social au sens ◗ Le montant de la décote (art 3) La décote est la différence entre la valeur vénale du terrain estimée par France Domaine et son prix de cession. Son montant qui, pour la part destinée aux ◗ ◗ 26 I Actualités habitat I N° 961 du 30 janvier 2013 de l’article L. 3211-7 du CGPPP (art 3) Elle recouvre les logements locatifs et les résidences sociales conventionnés à l’APL, les structures d’hébergement temporaire ou d’urgence aidées par l’Etat, les aires permanentes d’accueil de gens du voyage, les CHRS, les résidences pour étudiants conventionnées et, en accession à la propriété, les logements occupés par les titulaires de contrats de locationaccession en PSLA ainsi que les logements faisant l’objet d’une opération d’accession sécurisée. Le plafonnement de la décote (art 3) La décote est plafonnée à 50 % pour les logements financés en PLS et les logements en accession sociale sécurisée ou en location-accession PSLA. DROIT ET FISCALITÉ Les différents régimes de décote (art. 3) Trois régimes de décote sont possibles : • un régime de décote consentie, donc facultative, applicable à tout acquéreur de terrain (par exemple, promoteur privé) destiné à la réalisation de logements comportant du logement social, comme auparavant ; • un nouveau régime de décote de droit, donc obligatoire pour certains de ces terrains au profit de certains bénéficiaires ; • un nouveau régime de décote de droit pour équipements publics, obligatoire, au profit de certaines communes. ◗ Les conditions de la décote de droit (art. 3, II) La décote est de droit si les deux conditions suivantes sont remplies : 1 – la cession des terrains se fait au profit de certains bénéficiaires : collectivité territoriale, EPCI à fiscalité propre, EPA et EPF d’Etat, EPF local, organisme titulaire de l’agrément « maîtrise d’ouvrage », organisme Hlm, SEM de logements sociaux, ou tout concessionnaire d’aménagement d’une collectivité ou d’un EPCI à fiscalité propre si l’opération d’aménagement prévoit la réalisation de logement social ; 2 – les terrains sont inscrits sur une liste de parcelles, établie et mise à jour annuellement par le préfet de région, après avis (deux mois) du CRH, du maire de la commune concernée et du président de l’EPCI compétent. Chacun des cessionnaires potentiels de terrains visés au 1 peut demander que la liste soit complétée en présentant un projet qui s’inscrit dans une stratégie de mobilisation du foncier devant satisfaire des besoins locaux en logement. Il y a donc la possibilité pour ces opérateurs, Hlm ou non, d’« inventer » en quelque sorte des terrains qu’ils auront repérés et sur lesquels ils concevront (en prenant en charge les frais d’étude de faisabilité en amont) des projets permettant d’ajouter ces terrains à la liste. On peut penser que les Associations régionales Hlm joueront un rôle dans l’identification de ces terrains. On y voit surtout la possibilité pour ces opérateurs de jouer un rôle de contre-pouvoir face à certains propriétaires publics qui pourraient être réticents à inscrire leurs terrains sur la liste. Alors que tout aménageur peut être bénéficiaire de terrains cédés avec une ◗ décote de droit, à partir du moment où il est concessionnaire d’une collectivité ou d’un EPCI à fiscalité propre pour une opération prévoyant une part, même minime, de logement social, les organismes agréés « maîtrise d’ouvrage » et les SEM de logements sociaux ne bénéficient de ce régime de décote que pour les cessions de terrains destinés à des logements conventionnés à l’APL. Les communes qui ne sont pas en constat de carence de logements sociaux bénéficient aussi d’une décote de droit dans le cadre d’un programme de construction de logements sociaux, alignée sur la décote de logements sociaux, pour la part du programme de construction d’équipements publics destinés aux occupants de ce programme, selon des modalités fixées par décret en Conseil d’Etat. ◗ Répercussion de l’avantage financier résultant de la décote (art. 3, III) En locatif, l’avantage financier de la décote est exclusivement et en totalité répercuté sur le prix de revient des logements locatifs sociaux alors qu’en accession à la propriété, la loi ne précise pas que la répercussion de la décote se fait aux mêmes conditions, ce qui peut laisser une certaine latitude au vendeur. En cas de bail emphytéotique administratif ou de bail à construction conclu par l’Etat ou un de ses établissements publics, le prix du bail est fixé par référence à la valeur vénale du bien bénéficiant, le cas échéant, de la décote (article 5) ◗ Un régime de décote encadré, contrôlé et sanctionné, piloté par le préfet de région assisté du CHR ♦ Encadrement de la décote en accession à la propriété (art. 3, III) Outre le plafonnement de la décote à 50 %, la limitation du bénéfice de la décote aux seuls logements occupés par des acquéreurs en PSLA ou en accession à la propriété sécurisée et la répercussion de la décote (cf. supra), la loi impose la reprise dans les contrats de vente de ces logements, à peine de nullité, de deux clauses anti-spéculatives, applicables au primo-acquéreur d’un logement, en cas de revente ou de location de son logement dans les dix ans à dater de l’acquisition de son bien : • obligation pour le primo-acquéreur qui souhaite revendre son logement dans ce délai d’en informer le préfet de région qui en informera les organismes Hlm qui pourront acquérir le logement en priorité. Le primo-acquéreur devra verser à l’Etat une somme égale à la différence entre le prix de revente de son logement et le prix de la primo-acquisition, plafonnée au montant de la décote (hors frais d’acte et accessoires à la vente) ; • obligation pour le primo-acquéreur qui loue son logement dans ce délai de respecter des plafonds de loyer fixés par le préfet de région par référence au niveau des loyers de logements locatifs sociaux de catégorie similaire. Toutefois, la loi ne prévoit ni dispositif d’information du préfet sur une éventuelle location, ni sanction en cas de nonrespect du plafonnement du loyer. Saisi de ces dispositions, le Conseil Constitutionnel a considéré que ces limites au droit de propriété étaient proportionnées et ne méconnaissaient aucune exigence constitutionnelle. ♦ Encadrement des programmes locatifs ayant bénéficié de la cession d’un terrain avec décote (art. 3, IV) • obligation de signer des conventions APL d’une durée minimale de vingt ans, cette durée ne pouvant être inférieure à la durée d’amortissement du prêt restant à courir et le remboursement anticipé du prêt n’ayant pas d’incidence sur cette durée ; • obligation de détention des logements locatifs pendant vingt ans au lieu de dix pour pouvoir les céder en « vente Hlm » dans le cadre de l’article L. 443-7 du CCH. Cette obligation s’impose aux organismes Hlm, aux SEM de logements sociaux et aux organismes agréés. ♦ Encadrement, contrôle et sanctions de l’utilisation des terrains cédés avec décote et de la réalisation du programme de logements prévu (art. 3, V et VI) • une convention entre le préfet de région et l’acquéreur, jointe à l’acte de vente, fixe les conditions d’utilisation du terrain cédé et le contenu du programme de logements à réaliser ; elle peut prévoir un droit de réservation de 10 % (maximum) des logements construits pour l’administration qui cède son terrain avec décote, afin de loger ses agents. Ce droit s’ajoute au contingent actuel de l’Etat (de 5 % maximum) pour loger ses agents. Le non-respect de cette convention peut aboutir à la résolution de la vente au terme d’une procédure contradictoire menée par le préfet de région assisté du CRH ; • l’acquéreur de terrain inscrit sur la liste Actualités habitat I N° 961 du 30 janvier 2013 I 27 DROIT ET FISCALITÉ du préfet de région pour la décote de droit doit rendre compte de l’état d’avancement du programme de construction au CRH et à la commune d’implantation jusqu’à la livraison du programme ou à la résiliation de la convention ; • l’acte de vente du terrain doit mentionner le montant de la décote et prévoir : ➪ en cas de non réalisation du programme de logements dans les cinq ans, soit la résolution de la vente, sans indemnité pour l’acquéreur et des indemnités contractuelles pour le vendeur, soit une indemnité (I) pour préjudice qui peut atteindre le double de la décote (D), soit : I ≤ 2 D. Ce délai de cinq ans est très, voire trop, court en cas d’opération d’aménagement. Il est suspendu en cas de recours contre une autorisation administrative (permis de construire, permis d’aménager, etc.) ou de prescription de fouilles archéologiques pendant la durée de l’opération mais non en cas de travaux de dépollution, ce qui, dans certains cas, peut annihiler l’intérêt de la décote, comme le montre l’exemple suivant. Exemple d’une cession avec décote (avant la nouvelle loi) : – évaluation par France Domaine du prix du terrain d’une caserne : 12 M€ ; – prix de cession du terrain avec décote de 50 % : 6 M€ ; – coût des travaux de dépollution non pris en compte dans la valeur vénale : 6 M€, soit le montant de la décote ! On comprend mal cette omission alors que la loi prévoit, par ailleurs, la possibilité pour les communes de diminuer le prélèvement auquel elles sont tenues pour insuffisance de logements sociaux du coût des travaux de dépollution des terrains mis à disposition pour du logement social (art. 14). ➪ en cas de réalisation partielle ou différente du programme de logements prévu, le paiement d’un complément de prix correspondant à l’avantage financier indûment obtenu. Il convient donc d’organiser la traçabilité de la décote, notamment dans les opérations d’aménagement où tous les terrains ne sont pas cédés avec décote, ni destinés au logement social. ♦ Dispositif de suivi national avec participation des représentants Hlm (art. 3, VII) Une Commission nationale de l’aménagement, de l’urbanisme et du foncier (CNAUF) est créée auprès des ministres chargés du Logement et de l’Urbanisme. Elle comprend des représentants du Parlement, de l’Etat (des ministres chargés des Domaines, du logement et de l’urbanisme), des associations d’élus, des organismes agréés pour la maîtrise d’ouvrage, des organismes Hlm (comme l’avait demandé l’USH), des SEM de logements sociaux, des professionnels de l’immobilier, des organisations de défense de l’environnement et des organismes œuvrant dans le domaine de l’insertion et de personnalités qualifiées. Sa mission est de suivre le dispositif de mobilisation du foncier public en faveur du logement en s’assurant que la stratégie foncière de l’Etat et de ses établissements publics favorise la cession des biens de leur domaine privé au profit de la construction de logement sociaux. A cet effet, chaque préfet de région lui transmet un bilan annuel de la liste des terrains disponibles, des terrains cédés, des modalités et des prix de cession ainsi que des logements sociaux mis en chantier sur ces terrains. Des décrets en Conseil d’Etat fixeront la composition et les modalités de travail de la Commission ainsi que la liste des établissements publics de l’Etat concernés par le régime de la décote et les adaptations possibles du régime de fixation du prix pour tenir compte du volume de cessions et de la situation de l’établissement public ou de la société publique cédant des terrains de leur domaine privé. On regardera avec intérêt le décret fixant la liste des établissements publics entrant dans le régime de décote car, selon les établissements publics inclus (au-delà de RFF et de la SNCF), il traduira une volonté plus ou moins forte des pouvoirs publics de faciliter la cession de ces terrains pour le logement (article 4). Il n’y a pas de différence, on le voit, entre le régime de décote facultative et le régime de décote de droit et il n’existe pas de «prime» à la décote de droit sous forme de majoration de décote : les mêmes avantages et les mêmes contraintes s’appliquent. Toutefois, le fait qu’un terrain figure sur la liste des parcelles établie par le préfet de région identifie clairement ce terrain comme devant être cédé avec une décote et permet de réserver sa cession aux seuls bénéficiaires visés (cf. supra) alors qu’un propriétaire public peut décider de ne pas vendre, de céder librement sans décote 28 I Actualités habitat I N° 961 du 30 janvier 2013 ou avec une décote ses autres terrains. On peut penser que le propriétaire public évitera une mise en concurrence sur le prix entre les acquéreurs potentiels des terrains inscrits car il serait contradictoire de recourir à une procédure visant à obtenir une surenchère sur le prix d’un terrain que l’on doit céder en-dessous de sa valeur. L’accroissement de l’offre foncière par la mobilisation des terrains de l’Etat, de certains établissements publics et des sociétés publiques traduit un changement de paradigme et une mise en cohérence de la politique de l’Etat, propriétaire foncier, avec la politique de l’Etat en matière de logement. Alors qu’on lui demandait ces dernières années de valoriser au mieux son patrimoine foncier, on lui demande aujourd’hui d’abandonner ses espoirs de valorisation foncière, en tout ou en partie, et d’aller jusqu’à « donner » parfois gratuitement ses terrains (décote de 100 %) pour la construction de logements sociaux, ce que certains pourraient avoir quelques réticences à faire, d’où l’importance du rôle de la CNAUF. Compte tenu du relativement petit nombre de terrains dont l’Etat est propriétaire, l’ambition n’est pas de résoudre par la décote la question du foncier disponible en France, mais de permettre à l’Etat d’avoir un rôle d’impulsion et d’entraînement sur les autres propriétaires fonciers par la cession de son foncier public L’avenir montrera si le nombre de terrains cédés pour du logement augmente de façon importante et si les niveaux de prix résultant de la décote sont sensiblement plus bas que ce qu’ils sont actuellement où ils sont généralement calqués, pour le logement social, sur les montants de charge foncière admissible pour ce logement. Amélioration de la mixité sociale par le renforcement des obligations de production de logement social des communes (articles 10 à 20) Le champ d’application des obligations des communes en matière de logements locatifs sociaux, créées par l’article 55 de la loi SRU du 13 décembre 2000 (codifié aux articles L. 302-5 et suivants du Code de la construction et de l’habitation), est étendu et renforcé pour faciliter la réalisation de logements sociaux, tout en prenant en compte la diversité des territoires et la typologie des logements sociaux à construire. DROIT ET FISCALITÉ Ces dispositions devraient avoir un effet positif sur la production de logements tout en introduisant une certaine complexité pour les communes concernées. Renforcement des obligations des communes en matière de logements locatifs sociaux (art. 10) • L’exigence d’un quota de 20 % de logements locatifs sociaux passe à 25 % pour les communes d’au moins 1 500 habitants en Ile-de-France et 3 500 dans les autres régions, comprises dans une agglomération ou un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre de plus de 50 000 habitants, comportant une commune de plus de 15 000 habitants. • Toutefois, ce quota reste limité à 20 % pour ces communes si le parc de logements existant sur l’agglomération ou l’EPCI « ne justifie pas un effort de production supplémentaire pour répondre à la demande et aux capacités à se loger des personnes de ressources modestes ou défavorisées ». Un décret fixera la liste des agglomérations et EPCI concernés en fonction de trois critères : part des bénéficiaires d’allocation logement dont le taux d’effort dépasse 30 %, taux de vacance du parc locatif social (hors vacance technique), nombre de demandes de logements locatifs sociaux rapporté au nombre d’emménagements annuels dans ce parc, hors mutations internes. • Les communes qui devraient être soumises au quota de 25 % (cf. supra) en sont exemptées en cas de décroissance démographique sur le territoire de l’agglomération ou de l’EPCI, constatée dans des conditions et pour une durée fixée par décret, si elles sont membres d’un EPCI à fiscalité propre ayant un PLH exécutoire. • Une exigence nouvelle d’un quota de 20 % de logements sociaux est imposée aux communes de plus de 15 000 habitants en croissance démographique, non membres d’une agglomération ou d’un EPCI à fiscalité propre de plus de 50 000 habitants et comportant une commune de plus de 15 000 habitants, si leur parc de logements existants justifie un effort de production supplémentaire pour répondre à la demande de logements des personnes de ressources modestes ou défavorisées. La liste de ces communes sera fixée par décret à partir des trois critères visés plus haut. Glossaire des principaux thèmes visés par la loi ◗ Articles de la loi Accession à la propriété et décote .......... 3 Bénéficiaires de la décote de droit......... 3 CGLLS......................................................... 19 Commission nationale de l’aménagement, de l’urbanisme et du foncier .................... 3 Commune en croissance ou en décroissance démographique.............................. 10 Commission nationale de l’aménagement, de l’urbanisme et du foncier .................. 10 Contrat de développement territorial.... 3 Convention APL et décote........................ 3 Décote en bail emphytéotique ou en bail à construction................................................. 5 Dépollution ................................................ 14 Droit de réservation de logements et décote ............................................................ 3 Effort de production supplémentaire de logements, justifié ou non....................... 10 Etablissements publics de l’Etat dans le champ de la décote ................................ 4, 6 Fonds national de développement d’une offre de logements locatifs très sociaux. 19 Fouilles archéologiques....................... 3, 14 Inventaire des logements sociaux......... 13 Liste des terrains soumis à la décote de droit ............................................................... 3 Location-accession..................................... 3 Articles de la loi Logements locatifs ou assimilés pour la décote ............................................................ 3 Objectif de réalisation triennal .............. 15 Permis de louer......................................... 30 PLH et PLU ......................................... 23, 28 PLS ..................................................... 3, 12, 15 Outil statistique national ........................ 29 Prélèvement sur le potentiel financier des organismes Hlm........................................ 33 Prélèvement sur les communes.................. .............................................. 14, 16, 18, 26, 27 Rapport à produire ............... 1, 2, 14, 17, 30 Répercussion de la décote ........................ 3 Réquisition avec attributaire ................ 7, 8 Règle des trois tiers bâtis .......................... 2 Roissy .......................................................... 24 SDRIF.................................................... 31, 32 SOGINORPA .............................................. 11 Sociétés publiques dans le champ de la décote............................................................ 4 Taux de logements locatifs sociaux fixé pour les communes .................................. 10 Terrains soumis à décote ...................... 3, 4 Typologie des logements à prendre en compte..................................................... 3, 12 Vente Hlm ........................................... 3, 9, 11 Les dispositions imposant un quota de logements sociaux ne s’appliquent pas lorsque plus de la moitié du territoire de la commune est frappé d’inconstructibilité de bâtiments d’habitation en raison d’un plan d’exposition au bruit, d’une servitude de protection de l’environnement, d’un plan de prévention des risques technologiques, d’un plan de prévention des risques naturels ou d’un plan de prévention des risques miniers. atteindre en 2025 sur la commune le quota de logements sociaux fixé par la loi ; cet objectif de réalisation ne peut être inférieur à 25 % des logements à réaliser pour 2014/2017, à 33 % pour 2017/2020, à 50 % pour 2020/2023 et à 100 % 2023/2026 (art. 15). • L’objectif triennal de réalisation de logements sociaux doit désormais préciser la typologie des logements à financer telle que prévue au PLH. Si la commune n’a pas de PLH, la part de logements financés en PLS ne peut excéder 30 % – ou 20 % si la commune a moins de 10 % de logements locatifs sociaux – et la part de logements PLA-I doit être au moins égale à 30 %. Ces seuils s’appliqueront à tous les PLH entrant en vigueur à dater du 1er janvier 2014 (art. 15). • Certaines dispositions sur le prélèvement annuel dû par les communes n’ayant pas leur quota de logements sociaux sont modifiées : exemption du prélèvement inférieur à 4 000 €, déduc- ◗ Renforcement des contraintes et des sanctions pesant sur les communes en insuffisance ou en carence de logements sociaux (art. 14, 15, 16) Des exigences supplémentaires sont imposées aux communes, tant en rythme et en types de logements à réaliser pour rattraper leur retard, qu’en prélèvement à payer. • L’objectif triennal de réalisation de logements sociaux défini par la commune ou l’EPCI doit être fixé de façon à Actualités habitat I N° 961 du 30 janvier 2013 I 29 DROIT ET FISCALITÉ tion des dépenses de dépollution ou de fouilles archéologiques, possibilité pour la commune de déduire de son prélèvement sur deux ans au lieu d’un an ses dépenses et moins-values de cession. Ce prélèvement est versé à l’EPCI délégataire des aides à la pierre dont la commune est membre, à défaut et hors Ilede-France, à l’EPF local auquel elle appartient, à défaut à l’EPF d’Etat existant si la commune est dans son périmètre de compétence et, enfin, à défaut, au fonds d’aménagement urbain de la région (art. 14). • De nouvelles contraintes pèsent sur les communes faisant l’objet d’un arrêté de carence du préfet pour n’avoir pas respecté leurs engagements de réalisation de logements sociaux alors que certaines sanctions qui leur sont applicables sont adoucies. La prise d’un arrêté de carence par le préfet reste facultative, ce que l’on peut regretter. Toutefois, le respect de la typologie des logements réalisés est désormais pris en compte pour prononcer la carence de la commune. Le prélèvement financier qui sanctionne cette carence est augmenté, tout en étant plafonné à 5 fois le prélèvement normal de l’article L. 302-7 du CCH. La commission départementale chargée d’examiner les difficultés de la commune à remplir ses objectifs ne peut plus doubler la majoration du prélèvement prévue par l’arrêté de carence. Cette majoration est versée au nouveau Fonds national de développement d’une offre de logements locatifs très sociaux. Une obligation nouvelle s’impose désormais aux communes en arrêté de carence : toute opération de construction d’immeubles collectifs de plus de 12 logements ou de plus de 800 m2 de surface de plancher doit comporter au moins 30 % de logements locatifs sociaux hors PLS, sauf dérogation préfectorale accordée sur demande motivée de la commune et tenant compte du contexte local (articles 12 et 16). Cette disposition est inscrite dans le Code de la construction et de l’habitation (article L. 302-9-1-2) et dans le Code de l’urbanisme dans le chapitre sur les règles d’urbanisme, ce qui pourrait, à terme, justifier un refus de permis de construire (article L. 111-13). Cette prise en compte de la typologie des logements à construire traduit une reconnaissance de la réalité : tous les logements sociaux ne se valent pas et les PLUS et les PLA-I qui correspondent mieux que les PLS à la demande sociale d’aujourd’hui doivent être privilégiés par les communes en insuffisance de logements sociaux. En cas d’arrêté de carence, le préfet qui exerce le droit de préemption par substitution pour les aliénations de terrains affectés au logement ou destinés à être affectés à une opération de logements peut déléguer son droit de préemption à un EPCI délégataire des aides à la pierre et à un EPF local et non plus seulement à un EPF d’Etat, à une SEM de logements sociaux ou à un organisme Hlm (article 20). • De nouvelles obligations pèsent sur les bailleurs en matière d’inventaire des logements sociaux (art 13) L’obligation pour les organismes Hlm, comme pour les autres propriétaires ou gestionnaires de logements locatifs sociaux, de fournir chaque année au préfet, au plus tard le 1er juillet, un inventaire, par commune des logements sociaux qui leur appartiennent ou qu’ils gèrent, est étendu à leurs logements des communes des EPCI à fiscalité propre concernées par l’obligation de quota de logements sociaux ainsi qu’aux communes de plus de 15 000 habitants en forte croissance démographique visées à l’article L. 302-5 du CCH (supra). Ces propriétaires et gestionnaires devront fournir en même temps un inventaire complémentaire précisant le mode de financement des logements mis en service à partir du 1er janvier 2002. • Un nouveau fonds, géré par la CGLLS, le Fonds national de développement d’une offre de logements locatifs très sociaux est créé pour financer la réalisation de logements destinés aux ménages éprouvant des difficultés particulières pour accéder à un logement ou s’y maintenir (article 19). Deux fonds vont donc coexister pour ces ménages : ce nouveau fonds destiné à financer des constructions de logements PLA-I et le Fonds national d’accompagnement vers et dans le logement, créé en 2011 (art. L. 300-23 du CCH), destiné à financer des actions d’accompagnement personnalisé. • Un rapport du Gouvernement au Parlement est prévu dans les cinq mois de la publication de la loi sur les caractéristiques que pourraient revêtir des dispositifs de mobilisation du parc privé pour les communes en carence, telles que l’intermédiation locative et un droit de priorité locatif (article 17). 30 I Actualités habitat I N° 961 du 30 janvier 2013 Dans la mesure où les dispositifs d’intermédiation locative existent depuis plusieurs années et sont déjà connus, on aurait pu souhaiter une disposition plus opérationnelle comme, par exemple, la proposition de faire supporter financièrement par les communes en carence le logement des personnes reconnues comme prioritaires et à loger d’urgence au titre du Dalo, ce qui aurait constitué une véritable incitation à l’engagement de ces communes dans la réalisation de logements sociaux. Dispositions relatives au Grand Paris (articles 31 et 32) La loi modifie l’article 21 de la loi n° 2012-597 relative au Grand Paris en ouvrant la possibilité pour la région et les départements concernés de signer, à leur demande, les contrats de développement territorial (CDT) au lieu d’être simplement consultés dessus, ce qui devrait renforcer leur implication. L’expérience de l’année 2012 ayant montré la difficulté de tenir les délais prévus, la date limite d’ouverture à l’enquête publique des CDT est repoussée au 31 décembre 2013. La loi fait du schéma directeur de la région d’Ile-de-France (SDRIF) le document central de la planification avec lequel les actions, opérations d’aménagement et projets d’infrastructure pour lesquels les CDT peuvent valoir déclaration de projet ou déclaration d’intérêt général sont compatibles. L’article 1 de la loi n° 2011-665 du 15 juin 2011 visant à faciliter la mise en chantier des projets des collectivités locales d’Ilede-France est modifié et prévoit que les approbations de documents d’urbanisme (SCOT, PLU, cartes communales…) ne sont pas illégales du seul fait de leur incompatibilité avec le SDRIF de 1994 si elles sont compatibles avec le dernier projet de SDRIF adopté par délibération du conseil régional. Dans les deux cas, le rapport de compatibilité des opérations et des documents d’urbanisme s’apprécie désormais au regard des dispositions de ce projet de SDRIF dans la mesure où elles ne sont pas contradictoires avec les dispositions de la loi Duflot. Autres dispositions ◗ Vente Hlm (article 9) Outre l’obligation de conserver dans le parc Hlm, pendant vingt ans au lieu de DROIT ET FISCALITÉ dix ans, les logements locatifs conventionnés à l’APL construits sur des terrains ayant bénéficié d’une décote (cf. art. 3), la loi complète les dispositions du CCH sur la « vente Hlm » de façon à renforcer le rôle des communes dans le processus décisionnel de vente des logements locatifs sociaux sis sur leur territoire. Le nouveau texte prévoit désormais la consultation par le préfet des collectivités publiques qui ont accordé un financement (et pas seulement leur garantie) à la réalisation, l’acquisition ou l’amélioration des logements locatifs mis en vente ; il renforce la portée de l’avis de la commune d’implantation des logements sur le projet de vente et fait du ministre du Logement l’arbitre d’un désaccord entre la commune et le préfet : • La commune a deux mois pour donner son avis à partir du jour où le maire a reçu du préfet une demande de consultation. Son silence équivaut à un avis favorable ; • le préfet a quatre mois (au lieu de deux) pour s’opposer de façon motivée à la décision d’aliénation d’un ou de logements ; • en cas de désaccord entre la commune et le préfet sur la vente, le préfet doit transmettre la décision d’aliéner au ministre du Logement et informer la commune de cette transmission. La décision d’aliénation ne devient exécutoire qu’après l’autorisation du ministre. Son silence dans les quatre mois de la transmission par le propriétaire au préfet de la décision d’aliéner, vaut opposition à cette décision. Compte tenu de la difficulté pratique à ce que le Ministre se prononce dans ce délai qui sera déjà bien entamé lorsqu’il sera saisi par le préfet, les communes qui le voudront auront ainsi la possibilité d’empêcher les ventes Hlm si elles le souhaitent, ce qui était l’objectif des parlementaires maires ayant proposé cette disposition. Suppression du prélèvement sur le potentiel financier des organismes Hlm (article 33) L’article L. 423-14 du CCH qui avait créé le prélèvement sur le potentiel financier des organismes Hlm à partir du 1er janvier 2011 pour qu’il rapporte annuellement 175 millions d’euros est abrogé à partir du 31 décembre 2012. Pour répondre à une demande formulée ◗ par la Ministre au dernier congrès Hlm de Rennes, les organismes Hlm et l’USH réfléchissent actuellement à un nouveau dispositif, simple et lisible, de mutualisation financière qui serait limité aux organismes Hlm ayant un patrimoine locatif. Sans préjuger de ce qu’il sera, on peut penser que les sommes perçues seront principalement affectées à des investissements immobiliers, tels que la réhabilitation thermique des logements et la création de nouveaux logements, compte tenu de l’objectif gouvernemental des 150 000 logements sociaux annuels à réaliser. Transformation de la SOGINORPA en SAHLM avant le 1er janvier 2017 (article 11) Devenant une société d’Hlm, la SOGINORPA sera soumise au statut Hlm avec toutes ses contraintes et ses avantages. Elle devra notamment cotiser à la CGLLS et pourra bénéficier de son aide en cas de difficultés financières. La SOGINOPA doit élaborer son plan stratégique de patrimoine (PSP) avant le 31 décembre 2013 et signer une CUS dans les six mois qui suivront son agrément comme SAHLM. Elle ne pourra plus, à dater du 31 décembre 2013, détenir de participation dans une société dont l’activité ne correspond pas au service d’intérêt général confié aux organismes Hlm par l’article L. 411-2 du CCH. Par exception, le délai de détention de dix ans prévu pour la « vente Hlm » de ses logements locatifs ne concernera que ses logements construits ou acquis après le 31 décembre 2013. ◗ ◗ Vers un nouveau dispositif des valeurs foncières (art 1) Le Gouvernement doit rendre au Parlement dans les douze mois de la promulgation de la loi un rapport sur les caractéristiques d’un mécanisme d’encadrement de la définition de la valeur foncière, fondé sur des indicateurs concrets et adossé à l’évolution de l’indice de la construction. Ceci ouvre la voie à la possibilité de nouvelles méthodes d’évaluation des terrains, différentes de celles utilisées actuellement par France Domaine (méthode du compte à rebours et méthode de comparaison des prix du marché). Dans une France championne de la surélévaluation du prix des terrains, notamment des terrains des périphéries urbaines classés en A ou en N, cela devrait constituer un progrès. ◗ Règle des « trois tiers bâtis » (article 2) La Ministre chargée du logement doit remettre au Parlement dans les six mois de la promulgation de la loi un rapport sur les modalités de mise en œuvre de la règle dite des « trois tiers bâtis » et faire des recommandations pour généraliser ce principe. La loi ne légalise donc pas, comme elle aurait pu le faire, cette règle imposée par certains maires aux promoteurs qui consiste à réaliser dans les opérations de logements : 1/3 de logements sociaux, 1/3 de logements intermédiaires et 1/3 de logements libres. On peut estimer cela positif en pensant qu’il est préférable que les autorités locales, mieux au fait de la réalité des territoires, restent décisionnaires en la matière, surtout sur les territoires connaissant déjà une vacance des logements. On peut, à l’inverse, le regretter si on pense qu’une disposition générale impérative aurait permis d’imposer aux communes qui refusent le logement social d’en construire. ◗ Droit de priorité des communes (arti- cle 6) La commune ou l’EPCI titulaire du droit de priorité (art. L. 240-1 du Code de l’urbanisme) peut décider d’acquérir les biens et droits immobiliers soumis au droit de priorité au prix de la décote proposé par l’Etat, les établissements publics et les sociétés publiques cédant leur bien avec décote. ◗ Réquisition avec attributaire (articles 7 et 8) La loi élargit le champ d’application de la réquisition avec attributaire en l’étendant aux locaux vacants depuis plus de douze mois (au lieu de dix-huit) des communes en important déséquilibre entre l’offre et la demande de logement au détriment des personnes de ressources modestes ou défavorisées et durcit les contraintes pesant sur les propriétaires qui s’engagent à effectuer des travaux nécessaires pour mettre fin à la vacance en ce qui concerne le délai d’engagement des travaux, le délai de mise en location et la justification de la réalisation des travaux. ◗ Coopération locale (article 21) La disposition de l’article L. 5333-2 du Code général des collectivités territoriales qui prévoyait l’exercice par les syndicats d’agglomération nouvelle des Actualités habitat I N° 961 du 30 janvier 2013 I 31 DROIT ET FISCALITÉ compétences d’élaboration des PLU des communes non couvertes par un SCOT est supprimée. d’ouvrir un meilleur accès aux informations ainsi disponibles. ◗ Rapport sur la possibilité d’instaurer ◗ SCOT (article 22) Le document d’orientation et d’objectifs (DOO) du schéma de cohérence territoriale (SCOT) doit désormais assurer la cohérence des orientations dans tous les domaines prévus par l’article L. 122-1-4 du Code de l’urbanisme. ◗ PLU et PLH (articles 23 et 28) On retiendra deux dispositions relatives à la densification et à la modification des PLH. Bien que le PLU doive être compatible avec le PLH, la loi Duflot ajoute qu’il n’est pas illégal du seul fait qu’il autorise la construction de plus de logements que ce que prévoient les obligations minimales du PLH. Cette disposition permet donc une densification par rapport aux obligations des PLH (article 23). Les PLH adoptés avant la promulgation de la loi Duflot peuvent être modifiés jusqu’au 31 décembre 2015 selon la procédure de l’article L. 302-4 du CCH pour prendre en compte les nouvelles dispositions de cette loi (article 28). EPCI et communes membres ne respectant pas leurs obligations de logements sociaux (article 25) La disposition qui permettait aux communes membres d’un EPCI à fiscalité propre de percevoir de cet EPCI une majoration de compensation correspondant à ce qu’elles avaient dû lui verser pour nonrespect de leur quota de logements sociaux est supprimée, ce qui paraît logique. ◗ un permis de louer pour lutter contre l’habitat indigne (article 30) Un rapport sur ce sujet doit être remis par le Gouvernement au Parlement dans les cinq mois de la promulgation de la loi. ◗ Roissy (article 24) Dans les cinq mois de la promulgation de la loi, un rapport sur les conditions de constructibilité dans le cadre du plan d’exposition au bruit de Roissy devra être remis par le Gouvernement au Parlement. Principaux décrets d’application de la loi Plusieurs décrets d’application de la loi sont prévus, notamment : ◗ Sur la décote : – un décret en Conseil d’Etat précisera les conditions d’application de la décote et les conditions de fonctionnement de la CNAUF (art. 3, VII et IX) et un autre décret les conditions de la décote de droit pour équipements publics ; – plusieurs décrets en CE préciseront les conditions d’application de l’article L. 3211-7 du CGPPP aux établissements publics de l’Etat, fixeront la liste de ces établissements, l’adaptation des modalités de détermination du prix de cession et ◗ Création d’un nouvel outil statistique national (article 29) Avant la fin de l’année 2013, un nouvel outil statistique national regroupant et croisant les données sur le marché du logement de la direction générale des finances publiques, des ADIL, des promoteurs et des professionnels de l’immobilier doit être mis en place. L’Insee assurera la compilation et le traitement des données. L’objectif est de recueillir des données fiables provenant de sources diverses et de les regrouper afin de construire une connaissance fine de la situation et de ses évolutions. L’enjeu est de permettre d’appuyer l’action publique et le travail législatif dans ce domaine sur une source unique, indépendante, actualisée et, ce qui serait un progrès, 32 I Actualités habitat I N° 961 du 30 janvier 2013 Fax juridique Prêt à taux zéro + Décret n° 2012-1531 du 29 décembre 2012 relatif aux prêts ne portant pas intérêt consentis pour financer la primoaccession à la propriété. « Entrées en vigueur le 30 décembre 2012, ces dispositions sont applicables aux prêts émis à compter du 1er janvier 2013. La notice explique que le décret définit le niveau de performance énergétique globale imposé pour le respect de la condition de performance énergétique. Il prévoit aussi un abaissement des plafonds de ressources, une modification des quotités de prêt ainsi qu’un renforcement du différé pour les ménages des deux premières tranches de ressources » (publié au JO du 30 décembre 2012). les cas de substitution de ces établissements publics ou des sociétés publiques à l’Etat (article 4). ◗ Sur la réquisition avec attributaire : un décret en CE fixera le délai maximal d’approbation de l’échéancier de travaux et de mise en location soumis par le propriétaire au préfet (art. 8). ◗ Sur les obligations des communes en matière de logements locatifs sociaux : – un décret doit fixer la liste des agglomérations et des EPCI dans lesquels un effort supplémentaire de production de logements ne justifie par un quota de logements de 25 % et un autre décret fixer la liste des communes de plus de 15 000 habitants nécessitant un effort supplémentaire de production de logements (art. 10) ; – un décret fixera la composition et les modes de désignation des membres du nouveau Fonds national de développement d’une offre de logements locatifs très sociaux (art. 19). ■ Thème : Loi de portée générale/Loi relative à la mobilisation du foncier public en faveur du logement - Vente Hlm Contact : Florence Slove (Loi de portée générale), Gaëlle Lecouëdic et Denise Salvetti (Vente Hlm), Direction des études juridiques et fiscales ; Tél. : 01 40 75 78 60 ; Mél : [email protected] Foncier public – La loi n° 2013-61 du 18 janvier 2013, relative à la mobilisation du foncier public en faveur du logement et au renforcement des obligations de production de logement social est publiée au JO du 19 janvier 2013. – Décision n° 2012-660 DC du 17 janvier 2013 au sujet de la loi relative à la mobilisation du foncier public en faveur du logement et au renforcement des obligations de production de logement social (parue au JO du 19/01/2013) Cette loi est la première pierre législative destinée à faciliter l’atteinte des objectifs ambitieux du Gouvernement en matière de logement : réaliser chaque année pendant trois ans 500 000 logements dont 150 000 logements sociaux. Ces deux textes sont reproduits en intégralité dans l’encart central. vient de paraître Guide du pilotage opérationnel d’une ZAC concédée, tomes 1 et 2 T ous les organismes Hlm se sont vu reconnaître une pleine compétence d’aménageur, à toutes les échelles : du plus modeste « lotissement communal » à des opérations complexes et lourdes d’extension ou de régénération urbaine. L’affirmation de cette compétence est plus que jamais nécessaire, en regard d’une nécessaire augmentation sur le long terme de notre capacité de production. Leurs modes d’intervention se sont diversifiés. Et, si la ZAC concédée n’est plus la procédure d’aménagement « universelle », elle n’en reste pas moins un outil majeur qui a résisté à l’épreuve du temps depuis sa création par la loi d’orientation foncière de 1967. Elle garde la plupart du temps la faveur des collectivités qui en initient et lancent des consultations dans ce cadre. Le fait majeur est que l’aménagement concédé est entré dans le champ concurrentiel. Les organismes qui exercent leur compétence d’aménagement doivent donc être en mesure de répondre à cette mise en concurrence, dans les meilleures conditions de compétitivité, et en maîtrisant leurs risques. Ils doivent ensuite assurer avec rigueur la conduite opérationnelle du projet dans ses multiples composantes. Tel est l’objectif premier de ces cahiers. La cible du guide est aussi les organismes impliqués comme constructeur, puis gestionnaire dans des opérations d’aménagement public ; il leur est nécessaire d’en comprendre les mécanismes et de partager une culture et un langage communs avec les collectivités. Contact : Jean Nika, responsable du département Urbanisme, Aménagement, Foncier ; Tél. : 01 40 75 70 32 ; mail : [email protected] Dès la parution d’une publication, un exemplaire est adressé gracieusement à chaque organisme. Pour toute commande supplémentaire (prix = 20 € TTC, port compris), écrire à la Direction des activités promotionnelles de l’Union sociale pour l’habitat, 14, rue Lord Byron, 75384 Paris Cedex 08.