Vol.1 N°5 - Eurosurveillance

Transcription

Vol.1 N°5 - Eurosurveillance
Vol. 1 N°5
NOVEMBRE / NOVEMBER 1996
BULLETIN EUROPÉEN SUR LES MALADIES TRANSMISSIBLES / EUROPEAN COMMUNICABLE DISEASE BULLETIN
FUNDED BY DGV OF THE COMMISSION OF THE EUROPEAN COMMUNITIES
FINANCÉ PAR LA DGV DE LA COMMISSION DES COMMUNAUTÉS EUROPÉENNES
RAPPORT D’INVESTIGATION
OUTBREAK REPORT
Epidémie d’hépatite A en Italie dans les Pouilles, 1996
1,3
2
3
2
3
2
An outbreak of hepatitis A in Puglia, Italy, 1996
2
P Malfait , PL Lopalco , S Salmaso , C Germinario , G Salamina , M Quarto , S Barbuti et l’équipe de terrain
(R Cipriati, A Mundo, G Pesone ) 2
1
European Program for Intervention Epidemiology Training
2
Istituto d’Igiene dell’Università, Bari, Italie
3
Istituto Superiore di Sanità, Laboratorio di Epidemiologia e Biostatistica, Reparto Malattie Infettive, Rome, Italie
P Malfait 1,3, PL Lopalco 2, S Salmaso 3, C Germinario 2, G Salamina 3, M Quarto 2, S Barbuti 2 and the field working
group (R Cipriati, A Mundo, G Pesone ) 2
1
European Program for Intervention Epidemiology Training
2
Istituto d’Igiene dell’Università, Bari, Italy
3
Istituto Superiore di Sanità, Laboratorio di Epidemiologia e Biostatistica, Reparto Malattie Infettive, Rome, Italy
Introduction
Introduction
Dans la région des Pouilles située dans le sud-est de l’Italie (population : 4 millions), le
In the region of Puglia, in the south east of Italy (population: 4 million), the number
nombre de déclarations d’infection par le virus de l’hépatite A (VHA) augmente tous les
of notifications of hepatitis A virus (HAV) infection increases in a two yearly cycle.
deux ans. En 1992, une épidémie très importante a été observée mais aucune investiIn 1992 a very large outbreak was observed, but no epidemiological investigation
gation épidémiologique n’avait été réalisée. La plupart des cas sont déclarés en début
was performed. Most cases are notified at the beginning of the year (figure 1). In
d’année (figure 1). Fin 1995, la région des
late 1995, Puglia joined the national
Pouilles a intégré le projet national d’inforproject to computerise the infectious
matisation du système de surveillance
disease surveillance system (Sistema
Figure 1
des maladies infectieuses (Sistema
Informatizzato sulle Malattie Infettive,
Cas d’hépatite A pour 100 000 par semestre.
Informatizzato sulle Malattie Infettive, SIMI).
SIMI). Computerisation became operRégion des Pouilles, Italie, 1989-1996*
Depuis le 1er janvier 1996, l’informatisation
ational in Puglia on 1 January 1996,
Cases of hepatitis A per 100.000 per 6 months period.
Puglia region, Italy, 1989-1996*
est devenue opérationnelle dans les Pouilles,
facilitating timely exchange and analysis
facilitant l’échange et l’analyse des inforof information. In April 1996, SIMI’s
50
mations en temps adéquat. En avril 1996,
Regional Centre of Coordination (RCC)
le Centre Régional de Coordination (CRC)
at the Institute of Hygiene of the
40
du SIMI à l’Institut d’Hygiène de l’Université
University of Bari, reported that more
de Bari, a signalé une augmentation des
cases of viral hepatitis A had been notified
30
cas d’hépatite virale A déclarés en février
in February than in the same month in
par rapport au même mois en 1995 (inci1995 (incidence: 5.6 and 1.0/100 000,
20
dence : 5,6 et 1,0/100 000 respectiverespectively). A large proportion of the
ment). La plus grande proportion de cas
cases were notified in the city of Bari
10
ont été déclarés dans la ville même de Bari,
itself, the region’s capital. The Istituto
capitale de la région. L’Istituto Superiore di
Superiore di Sanità in collaboration with
Sanità a débuté une enquête en mai en colthe RCC began an investigation in May
0
1
2
1
2
1
2
1
2
1
2
1
2
1
2
1
laboration avec le CRC pour évaluer l’imto assess the importance of the out1989
1990
1991
1992
1993
1994
1995
96
portance de l’épidémie, identifier les facteurs
break, identify risk factors, and make
* 1996 : 4 premiers mois / 4 first months
de risques et faire des recommandations.
recommendations.
Méthodes
Methods
Une étude descriptive a été menée en utilisant comme source primaire les déclarations obtenues par le SIMI. Pour faire l’objet d’une déclaration obligatoire, un cas d’hépatite A doit en présenter les signes cliniques et être confirmé par un test IgM positif. Une
étude cas-témoins a débuté fin mai. Un cas a été défini comme un patient, résidant à Bari,
symptomatique avec des anticorps IgM anti-VHA dans le sérum et déclaré au système de
surveillance entre le 1er janvier et le 30 avril 1996. La détection des cas d’hépatite A a
été intensifiée par des visites dans les hôpitaux locaux pour rechercher les cas non encore
identifiés. Pour chaque cas, un contrôle a été sélectionné dans la population générale, ➤
A descriptive study was performed using data from notifications obtained from
SIMI as the primary source. A case of HAV must be clinically compatible with
the disease and ascertained by positive IgM assay to be eligible for compulsory
notification. A case control study began at the end of May, for which a case was
defined as a patient resident in Bari with symptoms and IgM antibodies against HAV
(anti-HAV) in serum, notified to the surveillance system between 1 January and 30
April 1996. Detection of cases of HAV was enhanced by visiting local hospitals to
look for additional, unidentified cases. One control was selected from the ➤
S
Rapports d’investigation /
Outbreak reports
O
M
M
A
I
R
E
/
C
O
N
T
E
N
T
S
• Epidémie d’hépatite A en Italie dans les Pouilles, 1996 / An outbreak of hepatitis A in Puglia, Italy, 1996
• Efficacité du vaccin anti-grippal lors d’une épidémie de grippe A dans une maison de retraite des Pyrénées Atlantiques, France, 1995
Value of influenza vaccine during an outbreak of influenza A in a nursing home, Pyrénées Atlantiques, France, 1995
Eurosynthèse /
• EWGLI : un programme européen de surveillance de la légionellose associée au voyage
Euroroundup
EWGLI: a European surveillance scheme for travel associated legionnaires’disease
Dans les bulletins nationaux... / In the national bulletins...
Contacts / Contacts
“Ni la Commission Européenne,
ni aucune personne agissant
en son nom n’est responsable
de l’usage qui pourrait être fait
des informations ci-après.”
“Neither the European Commission
nor any person acting on behalf
of the Commission is responsible
for the use which might be made
of the following information.”
EUROSURVEILLANCE VOL. 1 - N°5 NOVEMBRE-NOVEMBER 1996 33
➤ apparié sur l’âge et le code géographique du numéro de téléphone. Un questionnaire standardisé portant sur la
consommation alimentaire et sur des informations socio-démographiques a été administré par téléphone aux cas et aux
contrôles. Les odds ratios et les intervalles
de confiance à 95% ont été calculés par
analyse univariée de séries appariées.
Résultats
Entre le 1er janvier et le 31 mai 1996,
886 cas d’hépatite virale A ont été déclarés. La courbe épidémique montre un premier pic le 2 février (semaine 5) suivi d’une
baisse jusqu’au 20 février (semaine 8).
Comme la plupart des cas sont apparus
dans la ville de Bari, on a pensé qu’une
source commune pouvait être responsable
de l’épidémie (figure 2). L’épidémie s’est
étendue à d’autres zones et un second pic
a été observé dans le reste de la région
(semaine 19).
Le taux d’attaque (TA) pour l’ensemble
de la région était de 20,7/100 000. Le TA
était plus important dans les provinces de
Bari et de Brindisi (35,8 et 34,2/100 000
respectivement) et il était le plus élevé pour
la ville de Bari (99,8/100 000). Les hommes
ont été plus touchés que les femmes (26,6
contre 17,0/100 000). Le TA était élevé
dans le groupe des 5-14 ans (35,5/100 000)
et plus encore dans le groupe des 15-24
ans (68,9/100 000). Bien que 52% de l’ensemble des cas fussent des étudiants, on
n’a pas observé de foyers épidémiques dans
les établissements scolaires.
Deux cent sept cas sur les 271 premiers
détectés entre le 1er janvier et le 30 avril
dans la ville de Bari ont été inclus dans
l’étude cas-témoins avec un nombre égal
de contrôles. Les cas étaient plus susceptibles que les contrôles d’avoir mangé des
fruits de mer crus (OR = 31,8 [12,1-118])
et d’avoir été exposés à un cas déjà infecté
par le VHA (OR = Indéterminé [2,53- `]).
Les cas ont rapporté avoir mangé un à huit
types de crustacés (moyenne = 2). En stratifiant l’analyse par période d’avant et
d’après le 20 février, alors que la consommation de fruits de mer crus restait un facteur de risque pendant les deux périodes,
l’exposition à un cas infecté par le VHA était
un facteur de risque seulement après le 20
février (avant OR = Indéterminé [0.86- `]
et après OR = Indéterminé [1.49- `] avec
9 cas exposés). Afin d’évaluer le rôle spécifique de chaque fruit de mer, nous avons
réduit l’analyse aux cas et aux contrôles qui
n’avaient mangé qu’un seul type de crustacé : d’après cette analyse, seules les
huîtres crues étaient associées à une augmentation significative du risque (OR =
Indéterminé [2,11- `]). Soixante et un pour
cent des 188 cas qui avaient consommé
des fruits de mer crus savaient où ceux-ci
avaient été achetés mais aucun lieu spécifique n’était impliqué. Quarante six cas, sur
34
➤ general population for each case
matched by age and telephone area
code. A standardised questionnaire was
administered to cases and controls by
telephone on food consumption and
sociodemographic information. Odds
ratios and 95% confidence limits were
calculated using a matched univariate
analysis.
60
previous case of HAV infection (OR =
Undefined [2.53- `]). Cases reported
eating one to eight different types of shellfish (mean = 2). By stratifying the analysis by calendar period, before and after
20 February, while consumption of raw
seafood remained a risk factor during
both periods, exposure to a case of HAV
infection was a risk factor only after
20 February (before OR = Undefined
[0.86- `] and after OR = Undefined
[1.49- `] with 9 cases exposed). To
assess the specific role of each seafood
we restricted the analysis to cases and
controls who had eaten only one type
of shellfish: in this analysis only raw
oysters were associated with a significant increase in risk (OR = Undefined
[2.11- `]). Sixty-one per cent of the 188
cases who had eaten raw seafood knew
where they had bought it, but no specific
place was implicated. Forty-six of the
60 cases from whom such detailed
information was available, reported that
they had bought shellfish stored in water.
The risk of developing HAV infection was
greater in association with reports that
the seafood was in water when purchased
(OR = Undefined [6.49- `] than if it was
out of water OR = Undefined [1.69- `]).
Seafood was not microbiologically
investigated.
40
Discussion
les 60 pour qui l’information sur le lieu
d’achat était disponible, ont rapporté avoir
acheté des fruits de mer stockés dans de
l’eau. Le risque de développer une infection
à VHA était plus important pour les rapports
mentionnant que les crustacés étaient dans
de l’eau au moment de l’achat (OR =
Indéterminé [6,49- `] contre hors de l’eau
OR = Indéterminé [1,69- `]). Les crustacés n’ont pas été analysés microbiologiquement.
Discussion
La région des Pouilles est une zone
endémique pour l’infection à VHA, avec des
épidémies récurrentes. Pour les huit premiers mois de 1996, 3625 cas d’infection
à VHA ont été déclarés. Pendant l’enquête
Results
Between 1 January and 31 May
1996, 886 cases of viral hepatitis A were
notified. The epidemic curve shows a
first peak on 2 February (week 5) followed
by a fall until 20 February (week 8). As
most of the cases occurred in Bari city,
it was thought that a common source
might be responsible for the epidemic
Figure 2
Cas d’hépatite A par semaine de survenue à Bari et dans le reste
de la région des Pouilles, Italie, 01/01/96-31/05/96*
Number of hepatitis A cases per week of onset in Bari city
and in the rest of Puglia region, Italy, 01/01/96-31/05/96*
Nombre de cas / Number of cases (n=886)
100
Ville de Bari / Bari City
Autre / Other
80
20
0
1
2
3
Janvier
January
4
5
6
7
Février
February
8
9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21
Mars
March
Avril
April
Mai
May
* Données incomplètes au moment de l’analyse / Data incomplete at time of analysis
effectuée en mai, la courbe épidémique suggérait qu’une source commune d’infection
avait persistée dans le temps ou avait été
suivie par une transmission de personne à
personne. Dans la première période de l’épidémie, la consommation de fruits de mer
crus était le seul facteur de risque identifié,
tandis que dans la seconde, la transmission
de personne à personne était également
identifiée comme autre facteur de risque.
Les fruits de mer crus comme véhicules
de l’infection par le virus de l’hépatite A
n’était pas inattendu, car ils étaient déjà
identifiés pour d’autres épidémies en Italie
(2,3). L’analyse a montré que la consommation d’huîtres était liée à une augmentation du risque de contracter la maladie,
cependant il est possible que l’infection ait
été associée à la consommation de plusieurs types de fruits de mer. Notre étude
suggère que l’eau utilisée pour conserver
les fruits de mer sur le lieu de vente peut
avoir joué un rôle, ce qui serait cohérent
avec les résultats de l’enquête sur l’épidémie de choléra dans la même région en
1994 (4).
EUROSURVEILLANCE VOL. 1 - N°5 NOVEMBRE-NOVEMBER 1996
(figure 2). The epidemic spread to other
regional areas and a second peak throughout the region (week 19) was observed.
The attack rate (AR) for the region
as a whole was 20.7/100 000. The attack
rate was greater in the provinces of Bari
and Brindisi (35.8 and 34.2/100 000,
respectively) and greatest in Bari city
(99.8/100 000). The attack rate was
higher in males than females (26.6
compared with 17.0/100 000) and was
high in children aged 5 to 14 years
(35.5/100 000) and young people 15
to 24 years (68.9/100 000). Although
52% of all cases were students, no
clusters were observed in educational
establishments.
Two hundred and seven of the first
271 cases detected between 1 January
and 30 April 1996 in the city of Bari
were included in the case control study
with an equal number of controls. Cases
were more likely than controls to have
eaten raw seafood (OR = 31.8 [12.1118]) and to have been exposed to a
HAV infection is endemic in Puglia
and outbreaks occur from time to time.
In the first eight months of 1996, 3625
cases of HAV infection were notified.
When investigated in May, the epidemic
curve suggested that a common source
of infection had persisted over time or
had been followed by person to person
transmission. In the first period of the
outbreak, consumption of raw seafood
was the only identified risk factor, whereas
in the second period, transmission from
person to person was also detected as
additional risk factor.
Raw seafood as a vehicle of viral
hepatitis A infection was not unexpected
as it has already been identified in other
outbreaks in Italy (2,3). The analysis
indicated that eating oysters was associated with an increased risk of becoming
ill, but it is possible that infection was
associated with eating different types
of seafood. Our study suggests that
water in which shellfish were stored at
the place of purchase may have played
a role, which is supported by the results
of the investigation of an outbreak of
cholera in the same area in 1994 (4).
This outbreak is still continuing on
the date of writing (30 September 1996)
and spreading into other provinces.
Interventions against hepatitis A need
to be implemented or reinforced and
should include surveillance of the dis-
Cette épidémie était encore en cours au
moment de ce rapport (30 septembre1996)
s’étendant à d’autres provinces. Des
mesures de lutte contre l’hépatite A doivent
être mises en place ou renforcées ; elles
doivent comprendre la surveillance de la
distribution et du stockage des fruits de
mer crus, et le contrôle de la qualité de
l’eau, particulièrement celle utilisée pour
conserver les fruits de mer. Vigilance et
intervention des services d’hygiène et vétérinaires doivent être renforcées, notamment
pendant la saison de grande consommation de fruits de mer.
L’utilisation de la vaccination est actuellement à l’étude étant donnée l’extension
de l’infection à VHA. Les coûts et les bénéfices d’une telle intervention dans une perspective à long terme doivent être évalués
avec soin dans le contexte italien. Même si
une campagne de vaccination est entreprise, le contrôle des sources et des véhicules potentiels de l’infection à VHA (incluant
les fruits de mer crus) reste essentiel. ■
tribution and storage of raw seafood,
and control of water quality, particularly
water used to store seafood. Vigilance
and intervention of veterinary and
hygiene services should be reinforced,
particularly during periods when a lot of
seafood is eaten.
Because HAV infection was spread
widely, the use of immunisation is being
considered. The cost and benefit of such
an intervention long term must be carefully evaluated in terms of the Italian
circumstances. Even if an immunisation
campaign is undertaken, control of
potential sources and vehicles of HAV
Efficacité du vaccin anti-grippal
lors d’une épidémie de grippe A dans une maison
de retraite des Pyrénées Atlantiques, France,
novembre - décembre 1995.
A Infuso 1,2, S Baron 1, H Fauveau 3, M Melon 4, H Fleury 5, JC Desenclos 1
Réseau National de Santé Publique, Saint Maurice, France
2
European Program for Intervention Epidemiology Training
3
Direction Départementale de l’Action Sanitaire et Sociale, Pyrénéees Atlantiques, France
4
Laboratoire de bactériologie, Centre Hospitalier de Pau, France
5
Laboratoire de virologie, Centre Hospitalier Universitaire de Bordeaux, France
1
e 4 décembre 1995, un inspecteur
de la Direction Départementale de
l’Action Sanitaire et Sociale des Pyrénées
Atlantiques a été informé de la survenue
d’une épidémie de maladie respiratoire aiguë
parmi les résidents d’une maison de retraite.
Durant les trois semaines précédentes, plus
de 50 sur 69 résidents avaient été malades
et 6 avaient été hospitalisés. Une enquête
épidémiologique et microbiologique a été
menée pour identifier la cause de l’épidémie, les facteurs de risque associés et
mesurer l’efficacité vaccinale (EV).
Matériels et méthodes
Un cas clinique était défini comme un
résident de la maison de retraite ayant
présenté une fièvre (température axillaire
≥ 38° C) et des symptômes respiratoires
(toux et/ou expectorations) entre le 11
novembre et le 15 décembre 1995. Le 19
décembre, des données démographiques
et cliniques (état, symptômes et signes
sous-jacents) et l’historique de la vaccination contre la grippe ont été obtenus pour
tous les résidents en consultant le cahier
de soins et les dossiers médicaux de la maison de retraite et en interrogeant l’infirmière
en chef de l’établissement.
Le 6 décembre, des échantillons d’expectoration et de sérum des patients hospitalisés étaient recueillis. Les sérologies
et les cultures virales et bactériennes standard ont été réalisées dans les hôpitaux
d’admission. La culture du virus de la grippe
(œuf) et de l’adénovirus (standard et immu-
References
1. Benenson AS. Control of communicable diseases
manual. (16th edition): Washington DC: American
Public Health Association, 217-20.
2. Mele A, Rastelli MG, Gill ON, Di Bisceglie D, Rosmini
F, Pardelli G, Valtriani C, Patriarchi P. Recurrent
epidemic hepatitis A associated with consumption
of raw shellfish, probably controlled through public
health measures. Am J Epidemiol 1989; 130:
540-6.
3. Mele A, Catapano R, Cialdea L, Piscane AM, Mladen
AS, Kresevic L. Outbreak of hepatitis A in trieste,
Italy. J Pub Health Med 1994; 16: 242-3.
4. Greco D, Luzzi I, Sallabanda A, Dibra A, Kaccarricy
E, Shapo L. Cholera in the Mediterranean: outbreak
in Albania. Eurosurveillance 1995; 0: 1-2.
OUTBREAK REPORT
RAPPORT D’INVESTIGATION
L
infection (including raw shellfish) remain
essential. ■
nopéroxidase), et les sérologies (fixation du
complément) pour la grippe A et B, l’adénovirus, le parainfluenzae 1 et 3 et le virus
syncytial respiratoire ont été effectuées par
le laboratoire de virologie du Centre
Hospitalier Universitaire de Bordeaux.
Les données ont été analysées en utilisant une approche de cohorte rétrospective. L’efficacité vaccinale (EV) a été évaluée
pour la définition de cas mentionnée cidessus (définition de cas 1) et pour une
autre plus spécifique (définition de cas 2
avec température > 38.5° C et mêmes
symptômes respiratoires). L’EV a été évaluée selon la formule : 1 - (taux d’attaque
[TA] parmi les résidents vaccinés / TA parmi
les résidents non vaccinés).
Résultats
Trois résidents ont été exclus de l’analyse car ils avaient été hospitalisés durant
la période d’épidémie pour une autre raison
que celle-ci. La population étudiée se composait donc de 66 personnes, dont 25
hommes (38 %) ; l’âge moyen était de 80
ans (intervalle de 58-101, moyenne 82).
Quarante quatre personnes présentaient un
des états chroniques suivants : maladies
neurologiques ou psychiatriques : 24 ; diabètes : 8 ; bronchites chroniques : 6 ; maladies cardio-vasculaires : 5 ; néoplasmes : 3 ;
arthrose : 2. Le 10 octobre, 52 résidents
avaient reçu une injection de vaccin polyvalent anti-grippal (deux marques différentes
avaient été utilisées). ➤
Value of influenza vaccine
during an outbreak of influenza A
in a nursing home, Pyrénées Atlantiques, France,
November - December 1995
A Infuso 1,2, S Baron 1, H Fauveau 3, M Melon 4, H Fleury 5, JC Desenclos 1
Réseau National de Santé Publique, Saint Maurice, France
2
European Program for Intervention Epidemiology Training
3
Direction Départementale de l’Action Sanitaire et Sociale, Pyrénéees Atlantiques, France
4
Laboratory of bacteriology, Centre Hospitalier de Pau, France
5
Laboratory of Virology, Centre Hospitalier Universitaire de Bordeaux, France
1
A
public health officer of the
Direction Départementale de
l’Action Sanitaire et Sociale des Pyrénées
Atlantiques in France was notified of an
outbreak of acute respiratory illness
among residents of a nursing home on
4 December, 1995. Over 50 of the 69
residents had been ill in the preceding
three weeks and six had been admitted
to hospital. An epidemiological and microbiological investigation was conducted
to identify the cause of the outbreak and
associated risk factors and to measure
vaccine efficacy (VE).
Materials and methods
A clinical case was defined as a
resident of the nursing home who had
fever (axillary temperature) ≥ 38°C and
respiratory symptoms (cough and/or
sputum production) between 11
November and 15 December 1995.
Demographic and clinical data (underlying conditions, symptoms and signs)
and histories of immunisation against
influenza were obtained about all residents by reviewing the nursing log book
and medical charts and by interviewing
the chief nurse on 19 December.
Sputum and serum specimens were
collected on 6 December from patients
in hospital. Standard cultures and serological tests for viruses and bacteria
were performed in the hospitals where
they had been admitted. Cultures for
influenza virus (egg) and adenovirus
(standard and immunoperoxidase), and
serological tests (complement fixation)
for influenza A and B, adenovirus, parainfluenzae 1 and 3, and respiratory
syncytial virus were performed at the
virology laboratory, Centre Hospitalier
Universitaire, Bordeaux.
Data were analysed using a retrospective cohort study design. Vaccine
efficacy (VE) was calculated for the
above case definition (case definition 1)
and a more specific one (case definition
2, which required a higher body temperature > 38.5° C but the same respiratory symptoms). VE was estimated as
1 - (attack rate [AR] among vaccinated
residents / AR among unvaccinated
residents).
Results
Three residents were excluded from
the analysis because they had been
admitted to hospital for unrelated conditions during the epidemic. The study
population therefore consisted of 66
people with a mean age of 80 years
(range 58-101 years, median 82), 25 of
whom were men. Forty-four had one or
more of the following chronic conditions:
neurologic or psychiatric diseases 24;
diabetes 8; chronic bronchitis 6; cardiovascular diseases 5; neoplasms 3;
arthritis 2. Fifty-two residents had received
one of two brands of a polyvalent
influenza vaccine on 10 October. ➤
EUROSURVEILLANCE VOL. 1 - N°5 NOVEMBRE-NOVEMBER 1996 35
➤ Quarante trois résidents ont été
malades (TA : 65 %). La température
moyenne était de 38,8° (de 38,0 à 40,3° C).
Six cas ont été hospitalisés pour des complications respiratoires après un délai moyen
de 7 jours après le début de la maladie
(intervalle de 0 à 14 jours). Un patient non
hospitalisé est décédé 7 jours après le
début de la maladie. Pour les cinq patients
chez qui des échantillons de sérum avaient
été collectés pendant la phase aiguë et la
phase de guérison, deux séroconversions
(40 à 640) et une augmentation du titre
d’anticorps d’un facteur quatre ont été
observées par fixation du complément à
l’antigène de la grippe A. Une des séroconversions a été observée sur un patient
non vacciné. Aucune culture n’avait été faite
au début de la maladie. Tous les autres examens de laboratoire étaient négatifs.
La courbe épidémique (voir figure) s’étale
sur 5 semaines, toutefois 39/43 cas étaient
regroupés sur 11 jours. Le taux d’attaque
ne variait pas selon le sexe (hommes,
15/25, 60% ; femmes, 28/41, 68%) et
l’âge (< 80, 15/24, 63% ; > 80, 28/42,
67%), ni selon la localisation dans la maison de retraite (rez-de-chaussée, 18/25,
72% ; premier étage, 21/34, 62%; et l’autre
bâtiment, 4/7, 57%).
sur la fièvre peut conduire à une surestimation de l’EV car la vaccination faisant
baisser la température pendant la maladie
peut empêcher l’identification d’un certain
nombre de cas parmi les personnes immunisées (1).
Dans cette épidémie, le taux d’attaque
était élevé malgré une couverture vaccinale
d’environ 80%. Toutefois, l’EV se situait entre
Figure
Nombre de cas selon la date de survenue et la définition de cas,
épidémie de grippe dans une maison de retraite,
Pyrénées Atlantiques, nov.-déc. 1995
Number of cases by date of onset and case definition,
nursing influenza outbreak, Pyrénées Atlantiques, Nov.-Dec. 1995
Nombre de cas / Number of cases
10
Définition de cas 1 / Case definition 1
Définition 2 / Case definition 2
C Cas confirmé / Confirmed case
8
6
Discussion
Les données de surveillance de la grippe
provenant du réseau sentinelle des médecins généralistes français indiquaient qu’une
épidémie de grippe avait eu lieu dans la
région de Bordeaux de début novembre
1995 à la mi-janvier 1996. La souche A
(H3N2) était la plus souvent isolée.
Comme aucune culture virale n’avait été
effectuée lors de la phase initiale de l’épidémie, la confirmation du diagnostic pour
cette épidémie est basée sur la sérologie.
Les anticorps contre le virus de la grippe
peuvent être détectés 10-15 jours après la
vaccination. L’augmentation des titres d’anticorps observée 6 à 8 semaines après la
vaccination peut être raisonnablement attribuée à l’infection. Il faut noter une séroconversion observée chez un résident qui
n’avait pas été vacciné. Comme seulement
3 cas ont été confirmés, nous avons utilisé
une définition de cas clinique pour évaluer
l’EV. Une définition de cas clinique basée
36
The epidemic curve (figure) spans
five weeks, but 39/43 cases arose
within 11 days. The attack rate was uninfluenced by sex (males, 15/25, 60%;
females, 28/41, 68%), age (< 80,
15/24, 63%; > 80, 28/42, 67%) and
location in the home (ground floor,
18/25, 72%; first floor, 21/34, 62%;
and the other building, 4/7, 57%).
The vaccine efficacy (VE) was 30%
(95% confidence interval [CI] 5-49%) for
case definition 1, compared with 43,5%
(95% CI 10-65) for the more specific
case definition 2 (table). VE was the
same in residents of both floors and was
unaffected by which of the two vaccines
they had received. VE was higher in people
aged 80 years and under than in older
residents (45% [95% CI 20-63] and 19%
[95% CI 27-48] for case definition 1 and
55% [95% CI 8-78] and 35% [95% CI 2065] for case definition 2, respectively).
Discussion
4
2
C
0
11
L’efficacité vaccinale (EV) était de 30%
(95% IC = 5-49%) pour la définition de cas 1.
Elle s’élevait à 43,5 % (95 % IC 10-65) pour
la définition de cas 2 plus spécifique (voir
tableau). L’EV chez les résidents ne différait pas selon l’étage ni selon le vaccin qu’ils
avaient reçu. L’EV était plus forte pour le
groupe d’âge < 80 que pour le groupe plus
âgé (respectivement 45% (95 % IC 20-63)
et 19% (95 % IC 27-48) pour la définition 1
et 55% (95 % IC 8-78) et 35% (95 % IC 2065) pour la définition 2).
➤ Forty-three residents became ill
(AR: 65%). Their mean temperature was
38.8° (38.0° to 40.3°C). Six cases
were admitted to hospital for respiratory
complications an average of seven days
after becoming ill (range 0 to 14 days).
One patient, who had not been admitted
to hospital, died seven days after becoming ill. Acute and convalescent serum
specimens were collected from five
13
15
17
C
19
21
23
25
27
C
29
Novembre / November
1
3
14
Décembre / December
Tableau :
Efficacité vaccinale selon la définition de cas et le vaccin
utilisé, épidémie de grippe dans une maison de retraite,
Pyrénées Atlantiques, nov.-déc. 1995
Table:
Vaccine efficacy by case definition
and vaccine used, nursing home influenza outbreak,
Pyrénées Atlantiques, Nov.-Dec. 1995
Statut vaccinal
total
cas
Vaccination status
total
Définition de cas 1
Case definition 1
Vaccin 1 / Vaccine 1
Vaccin 2 / Vaccine 2
Vaccin 1 ou 2 / Any vaccine
Pas de vaccin / No vaccine
Définition de cas 2
(fièvre ≥ 38°5)
Case definition 2
(fever ≥ 38°5)
Vaccin 1 / Vaccine 1
Vaccin 2 / Vaccine 2
Vaccin 1 ou 2 / Any vaccine
Pas de vaccin / No vaccine
EV%
IC 95%
cases
Taux
d’attaque
Attack
rate%
VE%
95 % CI
31
21
52
14
17
14
31
12
55
67
60
86
36
22
30
ref.
6-56
-13-46
5-49
-
31
21
52
14
13
8
21
10
42
38
40
71
41
47
43
ref.
0-65
0-72
10-65
-
30% et 43%, ce qui est comparable à
d’autres estimations dans la littérature (1,2).
Le taux d’EV plus élevé obtenu avec la définition de cas 2 est cohérent avec le risque
réduit de mauvaise classification des cas
grâce à une définition de cas plus spécifique.
La petite taille de la population ne permettait
pas de quantifier l’efficacité contre les complications et la mortalité liées à la grippe.
EUROSURVEILLANCE VOL. 1 - N°5 NOVEMBRE-NOVEMBER 1996
patients: two seroconverted (< 40 to
640), and one fourfold rise of complement
fixing antibody titres to influenza A antigen was observed. One of the patients
in whom seroconversion was observed
had not been vaccinated. Cultures were
not performed for any patient at the
onset of the illness. All other laboratory
investigations were negative.
Influenza surveillance data from the
French physician sentinel network show
that an outbreak of influenza occurred in
the Bordeaux area from early November
1995 to mid-January 1996. The most
prevalent strain was influenza virus A
(H3N2).
As no viral culture was performed at
the early phase of the outbreak, the diagnosis in this outbreak was confirmed
serologically. Antibodies to influenza virus
can be detected 10 to 15 days after
vaccination. An increase in antibody titres
observed six to eight weeks after vaccination should be attributable to infection.
One seroconversion was seen, however,
in a resident who had not been vaccinated.
As only three cases were confirmed, we
used a clinical case definition to assess
VE. A clinical case definition based on
fever may lead to an overestimate of VE,
because vaccinated cases, if they
become ill, might have milder influenza
symptoms, including fever (1).
The attack rate in this outbreak was
high despite a vaccine coverage of about
80%. VE was between 30% and 43%,
however, which is comparable to other
estimates (1,2). The higher VE obtained
with case definition 2 tallies with the
decreased risk of misclassification of
cases when a more specific case definition is used. The small population did
not allow us to confirm the observation
that influenza vaccine reduces the complications and mortality associated with
influenza.
There are few contraindications to
vaccination against influenza and a high
coverage (including health care workers
and other staff members) in closed communities at risk can help to reduce the
intensity of transmission (3).
Les contre-indications à la vaccination
anti-grippale sont limitées et une large couverture (incluant le personnel de soin et
autre personnel) dans des communautés
fermées et à risque peut contribuer à diminuer l’intensité de la transmission (3).
La prophylaxie antivirale (amantadine ou
rimantadine), si elle est utilisée à temps,
réduit la morbidité (TA) de 80 % (4). Cette
mesure a été utilisée avec succès pour
contrôler des épidémies de grippe dans
des maisons de retraite. Ces médicaments
ne sont pas commercialisés ou bien ils sont
utilisés pour le contrôle d’épidémies en
France et dans la plupart des autres pays
européens.
Remerciements
Nous remercions le personnel de la maison de retraite qui a participé activement
au recueil de données. ■
Antiviral prophylaxis (amantadine or
rimantadine) if used promptly reduces
influenza morbidity (AR) by 80% (4) and
has been used successfully to control
outbreaks of influenza in nursing homes.
These drugs are either not available or
used for outbreak control in France and
most other European countries.
Acknowledgements
We thank the nursing staff of the
nursing home for collecting data. ■
References
1. Taylor JL, Dwyer DM, Coffran T, Groves C, Patel J, Israel E. Nursing home outbreak of influenza A (H3N1): evaluation
of vaccine efficacy and influenza case definition. Infect Control Hosp Epidemiol 1992; 13:93-97.
2. CDC. Outbreak of influenza A in a nursing home in New York, December 1991-January 1992. MMWR Morb Mortal
Wkly Rep 1992; 41: 129-31.
EUROSYNTHÈSE
3. Arden N. Monto AS, Ohmit SE. Vaccine use and the risk of outbreaks in a sample of nursing homes during
an influenza epidemic. Am J Public Health 1995; 85: 399-401.
4. CDC. Prevention and control of influenza: part II, antiviral agents: recommendations of the Advisory Committee
on Immunization Practice. MMWR Recommendations and Reports 1994; 43: RR-15.
EUROROUNDUP
EWGLI : un programme européen de surveillance
de la légionellose associée au voyage.
EWGLI: A European surveillance scheme
for travel associated legionnaires’ disease
EJ Hutchinson 1, CA Joseph 1, CLR Bartlett 1 au nom du Groupe de Travail Européen sur les Infections à Legionella.
1
PHLS Communicable Disease Surveillance Centre, Londres, Angleterre.
EJ Hutchinson 1, CA Joseph 1, CLR Bartlett1 on behalf of the European Working Group for Legionella Infections
1
PHLS Communicable Disease Surveillance Centre, London, England.
Introduction
Introduction
Le Groupe de Travail Européen sur les Infections à Legionella (EWGLI), créé en 1986,
a lancé en 1997 le Programme Européen de Surveillance de la Légionellose Associée au
Voyage. Les microbiologistes travaillant dans les laboratoires de référence et les épidémiologistes impliqués dans les programmes nationaux de surveillance de la légionellose
dans les états membres ont reconnu que les épidémies de légionellose pouvaient être
identifiées à un stade plus précoce grâce à l’échange d’informations. Le programme a
pour objectifs prioritaires d’identifier des cas groupés de légionellose pouvant indiquer
l’existence d’une source commune d’épidémie, d’alerter rapidement les centres collaborateurs, et de développer une base de données européenne.
The European Working Group for Legionella Infections (EWGLI) was set up in
1986 and introduced the European Surveillance Scheme for Travel Associated
Legionnaires’ Disease in 1987. The microbiologists working in reference laboratories and the epidemiologists involved in national surveillance schemes for legionnaires’ disease in the member countries recognised that by exchanging information
it would be more likely that outbreaks of legionnaires’ disease would be identified
at an earlier stage. In line with this, the scheme’s objectives are to identify clusters
of cases of legionnaires’ disease that may indicate the occurrence of a common
source outbreak, to quickly disseminate cluster alerts to collaborating centres, and
to maintain and continually develop a European surveillance database.
Ce rapport décrit le fonctionnement du programme, présente les données des cas
de légionellose associée au voyage déclarés au programme en 1995 et résume les autres
activités menées dans le groupe.
This report describes how the surveillance scheme operates, presents data on
cases of travel associated legionnaires’ disease reported to the scheme in 1995,
and summarises other activities undertaken within the group.
Historique et méthodes
Le programme de surveillance a été coordonné jusqu’en juillet 1993 par le Laboratoire
National de Bactériologie à Stockholm, puis par le Public Health Laboratory Service (PHLS)
Communicable Disease Surveillance Centre (CDSC) à Londres. Avant ce transfert, un nouveau logiciel pour la déclaration et le recueil d’information des cas de légionellose associée au voyage fut financé par la Direction Générale XIII (DGXIII) de la Commission
Européenne. Depuis 1990, le programme a reçu le soutien de l’Organisation Mondiale de
la Santé (OMS) et il est maintenant financé par la DGV de la Commission Européenne.
Un cas de légionellose est défini comme présentant une infection aiguë des voies respiratoires basses avec des signes de pneumonie et/ou des symptômes radiologiques,
et une confirmation microbiologique d’une infection à legionella (1). Un cas associé au
voyage est défini comme ayant fait un voyage comprenant une ou plusieurs nuits passées hors de chez lui dans les dix jours avant la survenue de la maladie. Le voyage peut
être soit à l’étranger, soit dans le pays où réside généralement le patient.
Chaque pays participant possède au moins un correspondant, généralement le microbiologiste consultant pour le laboratoire national de référence de la legionella. Les correspondants déclarent pour chaque cas associé à un voyage, des informations
épidémiologiques, cliniques, microbiologiques et des détails sur le voyage. Le nouveau
logiciel de surveillance, fourni en 1993, leur permet également de réaliser des analyses
à partir des données nationales ou européennes en utilisant des tableaux préformatés
sous Epi-Info. Des communications électroniques directes sont prévues en fonction des
résultats d’une étude de faisabilité. Vingt-sept centres européens dans 22 pays participent maintenant au programme couvrant presque toute l’Europe de l’ouest et une partie
de l’Europe de l’est (Allemagne, Autriche, Belgique, Croatie, Danemark, Espagne, Finlande,
France, Grèce, Irlande, Italie, Malte, Norvège, Pays Bas, Portugal, République Tchèque,
République Slovaque, Royaume Uni, Russie, Suède, Suisse, Turquie). ➤
Background and Methods
The National Bacteriology Laboratory in Stockholm, coordinated the surveillance
scheme until July 1993, when this role was transferred to the Public Health Laboratory
Service (PHLS) Communicable Disease Surveillance Centre (CDSC) in London.
Before the transfer, new software for reporting and receiving information on cases
of travel associated legionnaires’ disease was developed using funds from the
European Commission Directorate General XIII (DGXIII). The scheme has received
administrative support from the World Health Organisation (WHO) since 1990 and
is now funded by the European Commission DGV Initiative.
A case of legionnaires’ disease is defined as a patient with an acute lower
respiratory tract infection with focal signs of pneumonia and/or radiological
symptoms, and microbiological evidence of legionella infection (1). A travel associated case is defined as having a history of travel including one or more nights
spent away from home during the ten days before the onset of illness. Travel may
be either abroad or in the country where the patient usually lives.
Each participating country has at least one collaborator, usually the consultant
microbiologist for the national legionella reference laboratory. Collaborators report
epidemiological, clinical, microbiological, and travel information about each travel
associated case. The new surveillance software that was provided to all collaborators in 1993 also enables them to analyse both their national and the European
data sets, using Epi Info preformatted tables. Direct electronic communications are
planned, contingent on successful piloting. Twenty-seven centres now take part in
the scheme in 22 countries covering most of Western Europe and parts of Eastern
Europe: Austria, Belgium, Croatia, the Czech Republic, Denmark, Finland, France,
Germany, Greece, Ireland, Italy, Malta, the Netherlands, Norway, Portugal, ➤
EUROSURVEILLANCE VOL. 1 - N°5 NOVEMBRE-NOVEMBER 1996 37
➤ Les cas de légionellose associée
au voyage sont déclarés au CDSC sur un
formulaire standard, par fax ou par e-mail
(avec cryptage), par le correspondant
EWGLI du pays de résidence du cas. Le
correspondant entre les nouveaux cas dans
la base de données centrale dans laquelle
on recherche ensuite si d’autres cas sont
liés à la même résidence. Le pays de l’origine présumée de l’infection est informé
des cas isolés et tous les collaborateurs,
l’OMS et le Ministère de la Santé du pays
concerné sont informés des cas groupés
et des cas liés. Un foyer de cas groupés
est défini comme deux cas ou plus ayant
résidé au même endroit et dont la maladie
est survenue dans un intervalle de moins
de six mois ; les cas liés sont ceux ayant
résidé au même endroit mais pour qui la
maladie est survenue dans un intervalle de
plus de six mois. La base de donnée mise
à jour est envoyée chaque mois sur disquette à tous les correspondants.
Figure 1
Surveillance européenne de la légionellose associée au voyage.
Cas par mois de survenue, 1995
European surveillance of travel associated legionnaires’ disease.
Cases by month of onset, 1995
Nombre de cas / Number of cases (n=172)
50
40
30
20
10
0
Jan
Jan
Fév Mar Avr Mai Juin
Feb Mar Apr May Jun
Juil Aou Sep
Jul Aug Sep
Oct Nov Déc
Oct Vov Dec
Figure 2
Résultats
Au total, 919 cas ont été déclarés de
1987 à fin 1995, parmi eux, 172 ont été
infectés en 1995. Presqu’un tiers de ces
cas avaient entre 55 et 64 ans et les trois
quarts étaient des hommes. La survenue
de l’infection avait atteint un pic en septembre et en octobre, ce qui reflète le choix
de beaucoup de personnes âgées de partir après la haute saison car les voyages
organisés sont moins chers et les lieux de
séjour moins fréquentés (figure 1).
Les informations sur l’issue de la maladie étaient disponibles pour 80% des cas
en 1995 ; 63% des cas étaient guéris, 9%
étaient toujours malades au moment du
rapport, et 8% étaient décédés. L’issue
n’était pas connue pour seulement 20% des
cas contre 33% (94 cas) en 1987
(Hutchinson EJ, et al. Proceedings of EWGLI.
Oslo 1996).
Surveillance européenne de la légionellose associée au voyage.
Cas par pays présumé d’infection, 1995
European surveillance of travel associated legionnaires’ disease.
Cases by suspected country of infection, 1995
➤ Russia, Spain, the Slovak Republic,
Sweden, Switzerland, Turkey and the
United Kingdom.
Cases of travel associated legionnaires’ disease are reported to CDSC
on a standard form by the named EWGLI
collaborator for the country of residence
of the case, by fax or e mail (using
encryption). The coordinator enters new
cases onto the central database, which
is then searched for any other cases associated with the same accommodation.
The country where infection is presumed
to have been acquired is informed about
single cases, and all collaborators, WHO,
and the ministry of health in the presumed
country of infection are informed of
clusters and linked cases. A cluster is
defined as two or more cases who stayed
at the same accommodation and who
became ill within six months of each
other, and linked cases are those that
stayed at the same accommodation but
whose onset dates were more than six
months apart. The updated European
data set is sent to all collaborators each
month on floppy disk.
Nombre de cas / Number of cases (n=172)
Belgique / Belgium
Croisière / Cruise
Cuba / Cuba
République Dominicaine / Dominican Republic
Angleterre / England
Ex Yougoslavie / Former Yugoslavia
France / France
Allemagne / Germany
Grèce / Greece
Hongrie / Hungary
Inde / India
Italie / Italy
Portugal / Portugal
Results
Espagne
Spain
Thaïlande / Thailand
Tunisie / Tunisia
A total of 919 cases were reported
from 1987 to the end of 1995, 172 of
whom acquired infection in 1995. Almost
a third of the cases in 1995 were aged
55 to 64 years, and three quarters were
male. Onset of infection peaked in
September and October, which reflects
the preference of many elderly people
for late season holidays when package
deals are cheaper and resorts are less
crowded (figure 1).
Turquie / Turkey
États-Unis / USA
Information about outcome of illness
was available for 80% of cases in 1995;
63% of cases had recovered, 9% were
0
10
20
30
40
50
60
still ill at time of report, and 8% had died.
Trois méthodes principales sont utilisées
Only 20% had an unknown outcome
pour le diagnostic de la légionellose : culture de l’organisme, sérologie (multiplication par
compared with 33% (94 cases) in 1987 (Hutchinson EJ, et al. Proceedings of EWGLI,
quatre du titre d’anticorps ou un titre unique d’anticorps élevé) et détection de l’antigène
Oslo, 1996)
Legionella pneumophila sg1 dans les urines. En 1995, 15% des cas ont été diagnostiqués par culture, 39% par augmentation du titre d’anticorps, 28% par un titre unique d’anThree main microbiological methods are used to diagnose legionnaires’ disease:
ticorps élevé et 18% par une autre méthode dont la détection de l’antigène dans les urines.
culture of the organism, serology (either a fourfold rise in antibody titre or a single
Le nombre de cas diagnostiqués par la détection de l’antigène dans les urines (en l’abhigh antibody titre), and the detection of Legionella pneumophila sg1 antigen in
urine. In 1995, 15% of cases were diagnosed by culture of the organism, 39% by
sence de tout autre test de diagnostic) a augmenté au cours du temps : il représentait
fourfold rise in antibody titre, 28% by single high antibody titre, and 18% by other
3% des cas en 1987-89, 7% en 1990-92 et 21% des cas en 1993-95.
methods, including urinary antigen detection. The number of cases diagnosed by
Une analyse des cas par pays de résidence a révélé que 60% des 172 cas déclarés
urinary antigen detection in the absence of any other diagnostic test has risen over
en 1995 résidaient au Royaume Uni, 11% en Suède, 10% au Danemark, 7% en Italie et
the surveillance period: it accounted for 3% of cases in 1987-89, 7% in 1990-92,
un petit pourcentage en Autriche, Suisse, Allemagne et République Tchèque. Les cas de
and 21% of cases in 1993-95.
légionellose étaient associés à des voyages dans 21 pays différents et à une croisière.
An analysis of cases by country of residence revealed that 60% of the 172 cases
Le plus grand nombre de cas étaient associés à l’Espagne, la Turquie, l’Italie et la Grèce
in 1995 were reported from the United Kingdom, 11% from Sweden, 10% from
(figure 2). Les cas associés à la Turquie, devenue une destination touristique très popuDenmark, 7% from Italy, and a small percentage from Austria, Switzerland, Germany,
laire ces dernières années, sont en augmentation depuis 1987 ; en augmentation égaleand the Czech Republic. These cases of legionnaires’ disease were associated with
ment les cas qui ont séjourné dans plusieurs lieux de vacances ou visité plusieurs pays.
travel to 21 different countries and one cruise, the highest number being associated
Le programme de surveillance identifie les liens possibles entre les cas. En 1995, 15
with Spain, Turkey, Italy, and Greece (figure 2). Cases linked to Turkey, which has
foyers ont été détectés, portant le total à 90 depuis 1987. Vingt-neuf de ces foyers n’aubecome a very popular holiday destination in recent years, have been increasing
raient pas été détectés sans le programme Européen - en admettant que les programmes
since 1987, as have the number of cases associated with multicentre holidays or
nationaux de surveillance ne peuvent identifier de foyers que si deux au moins de leurs
among people who have visited more than one country.
38
EUROSURVEILLANCE VOL. 1 - N°5 NOVEMBRE-NOVEMBER 1996
Plus d’un pays / More than one country
résidents sont atteints. La majorité des
The surveillance scheme identifies
Tableau 1
foyers sont survenus dans des lieux de
potential associations between cases.
Surveillance européenne de la légionellose associée au voyage - 1995
séjour méditerranéens (tableau 1), ce qui
In 1995, 15 clusters were identified,
Table 1
reflète le grand nombre de touristes qui
bringing the total to 90 since 1987.
European surveillance of travel associated legionnaires’ disease - 1995
voyagent dans ces régions - environ 8,5
Twenty-nine of these clusters would
Foyers de /
Occurrence /
Pays du séjour /
millions de résidents du Royaume Uni ont
not have been detected without the
Clusters of:
Occurrence
Country of stay
voyagé en Espagne en 1995 (2). Le foyer
European scheme, assuming that national
2 cas / cases
9
Croisière / Cruise 1; Ibiza / Ibiza 1; Italie /
le plus important, situé en Turquie, avait
surveillance schemes would be unable
Italy 1; Inde / India 1; Majorque / Mallorca 1;
totalisé 11 cas. Le taux d’infection par milto identify clusters unless two or more
Espagne / Spain 2; Turquie / Turkey 2
lion de voyageurs est disponible uniqueof their residents were involved. Most
3 cas / cases
2
Espagne / Spain 2
ment pour les résidents du Royaume Uni ;
clusters occurred in Mediterranean
4 ou plus / or more
4
Italie / Italy 1; Majorque / Mallorca 1;
Espagne / Spain 1; Turquie / Turkey 1
il était de 20,8 pour ceux ayant séjourné
resorts (table 1), which reflects the very
Total foyers / clusters
15
en Turquie contre 5,28 pour ceux ayant
large number of tourists who travel to
séjourné en Espagne (2).
this area - about 8.5 million residents of
Quatorze cas déclarés en 1995 étaient liés à des hôtels qui avaient déjà été associés à
the United Kingdom (UK) travelled to Spain in 1995 (2). The largest cluster was in
des cas dans les années précédentes : 58 liaisons du même type ont été identifiées
Turkey, and consisted of 11 cases. Rates of infection per million travellers are only
depuis 1987.
available for UK residents, but show that the risk of illness was 20.8 per million UK
travellers to Turkey, compared with 5.28 per million UK travellers to Spain (2).
Actuellement, le centre coordonnateur n’a que peu d’informations sur les résultats des
enquêtes environnementales menées en réponse à la détection de foyers. Le programme
Fourteen cases reported in 1995 were linked to hotels to which cases had been
facilite la collaboration entre les épidémiologistes et les microbiologistes pour les invesassociated in earlier years: 58 such linked groups have been identified since 1987.
tigations, y compris les échanges de souches isolées chez les patients et celles provenant des lieux de contamination et d’informations épidémiologiques entre les pays
Currently, the coordinating centre holds only limited information on the results
collaborateurs.
of any local environmental investigations carried out in response to the detection
of clusters. The scheme facilitates collaboration between epidemiologists and
Autres activités menées par EWGLI
microbiologists in investigations, including exchanges of strains from human and
L’Unité de Recherche Eau et Microbiologie Environnementale du PHLS au Laboratoire
environmental sources and epidemiological information between collaborating
de Santé Publique à Nottingham conduit un programme d’Assurance Qualité Externe (AQE)
countries.
pour vérifier la capacité des laboratoires participants, en Grande-Bretagne, à détecter les
Other activities within EWGLI
légionelles dans les échantillons d’eau. Grâce au financement de la DGV de la Commission
européenne, 20 laboratoires européens participent à ce programme qui permettra de
The PHLS Water and Environmental Microbiology Research Unit at Nottingham
garantir la qualité des données du programme de surveillance européen.
Public Health Laboratory runs an external quality assurance (EQA) scheme to audit
the ability of participating laboratories within Britain to detect legionellas in water
Un projet de typage microbiologique standardisé doit être coordonné par l’Unité de
samples. Funding from the DGV of the European Commission has enabled 20
Référence de la Legionella du PHLS en collaboration avec les membres de EWGLI dans
European laboratories to be recruited to this scheme and will help to ensure the
les deux prochaines années. Ce projet évaluera et sélectionnera les meilleures méthodes
quality of data supporting the European surveillance scheme.
de typage pour aider à la standardisation de la détection des légionelles dans les laboratoires de microbiologie participants en Europe.
The PHLS Legionella Reference Unit is to coordinate a microbiological typing
scheme in collaboration with EWGLI members over the next two years. This scheme
Conclusion
will evaluate and select optimal typing methods and so contribute to the standardLe programme continue à identifier des foyers de légionellose associée au voyage et
isation of microbiological methods for the detection of legionellas in clinical
à alerter aussitôt les correspondants en Europe et les autorités chargées de la santé dans
specimens in collaborating microbiology laboratories throughout Europe.
les pays où les contaminations ont eu lieu. Cette action facilite l’investigation immédiate
des sources potentielles d’infection et la mise en place rapide de mesures de prévention.
Conclusion
La base de données commune permet aux collaborateurs d’avoir une meilleure compréThe scheme continues to identify clusters of travel associated legionnaires’
hension de l’épidémiologie locale et européenne et constitue un outil de référence pour
disease and provide rapid alerts to collaborators in Europe and health authorities
mesurer l’efficacité des interventions en santé publique. En 1993, les microbiologistes et
in countries associated with acquisition of infection. This action facilitates timely
les épidémiologistes de trois pays ont collaboré à l’identification d’un foyer de cinq cas
investigation of potential sources of infection and rapid implementation of preventive
liés à un seul hôtel (3). Ceci montre l’intérêt d’un programme de surveillance pan-européen
measures. The common data set enables collaborators to gain a greater underet les bénéfices d’une collaboration européenne entre les microbiologistes des laboratoires
standing of local and European epidemiology, and set baselines against which to
de référence de la legionella pour identifier la source des épidémies.
measure the effectiveness of public health interventions. In 1993 microbiologists
and epidemiologists in three countries collaborated in the identification of a cluster
Les futurs objectifs du programme concernent la généralisation des communications
of five travel associated cases of legionnaires’ disease linked to one hotel (3). This
électroniques, le recrutement de nouveaux correspondants et l’amélioration du recueil
highlights the value of a pan-European surveillance scheme and the benefits of
des données des investigations environnementales menées sur les lieux des épidémies.
microbiological collaboration between legionella reference laboratories in Europe
Un lien encore plus étroit entre les aspects épidémiologiques, microbiologiques et enviin identifying point source outbreaks.
ronnementaux du programme améliorera le contrôle et la prévention de la légionellose
associée au voyage.
Future plans for the scheme include the full implementation of electronic
communications, continued recruitment of collaborators, and improvement in
obtaining data from environmental investigations carried out at outbreak sites.
Remerciements
Nous remercions tous les collaborateurs pour la déclaration de leurs cas. ■
Further collaboration between the epidemiological, microbiological, and environmental aspects of the scheme will strengthen the scheme and improve the control
and prevention of travel associated legionnaires’ disease.
Acknowledgements
We would like to thank all the collaborators for reporting their cases. ■
References
1. Epidemiology, prevention and control of legionellosis: Memorandum from a WHO meeting. Bull of the World Health Organ 1990; 68 (2): 155-64.
2. Central Statistics Office. Business Monitor MA6 Series. Overseas travel and tourism. International passenger survey Table 10: Visits abroad by UK residents. 1996.
3. Joseph CA , Morgan D, Birtles R, Pelaz D, Martín-Bourgón C, Black M, et al. An international investigation of an outbreak of legionnaires’ disease among UK and French tourists.Eur J Epidemiol 1996; 12: 215-9.
EUROSURVEILLANCE VOL. 1 - N°5 NOVEMBRE-NOVEMBER 1996 39
PA R T I C I PA N T S
BRUCELLOSE / BRUCELLOSIS
- Brucellosis in France from
1990 to 1994.
Bulletin Épidémiologique
Hebdomadaire 1996; (34): 146.
[20 August. France]
CHLAMYDIA
- Chlamydia 1995.
EPI-NEWS 1996; (38)
[18 September. Denmark]
- Chlamydia pneumoniae is
associated with several chronic
diseases.
Kansanterveys 1996; (7): 4
CRYPTOSPORIDIOSE /
CRYPTOSPORIDIOSIS
- Cryptosporidiosis in children
who visited an open farm.
Commun Dis Rep CDR Rev
1996; 6(10): R140-4.
[13 September. England and
Wales]
CYCLOSPORA
- Outbreak of diarrhoea caused
by Cyclospora cayetanensis.
Smittskydd 1996; 2(9): 85.
[September. Sweden]
ESCHERICHIA COLI
- Escherichia coli from animals:
a potential cause of
enterhaemorrhagic E. coli in
humans. Epidemiologisches
Bulletin 1996; (38): 259-60.
[24 September. Germany]
- PHLS begins a national case
control study of Escherichia
coli O157 infection in England.
Commun Dis Rep CDR Rev
1996; 6(10): R144-6.
[13 September. England and
Wales]
- Escherichia coli O157 infection.
SCIEH Weekly Report 1996;
30 (37): 189.
[13 September. Scotland]
GRIPPE / INFLUENZA
- The influenza outbreak
1996/97: evaluation and
consequences. The influenza
vaccine: a timely important
recommendation. Special
offer of the national reference
centre for influenza.
Epidemiologisches Bulletin
1996; (37): 253, 253-254, 254
[17 September. Germany]
- Wuhan: the most likely influenza
virus of the 96/97 winter.
Immunise against influenza.
Kansanterveys 1996; (7): 8-9.
[September. Finland]
HÉPATITE / HEPATITIS
- Imported hepatitis A infection.
SCIEH Weekly Report 1996;
30 (38): 201.
[20 September. Scotland]
- Hepatitis C virus. Infectieziekten
Bulletin 1996; 7(9): 179-82.
[September. Netherlands]
- A non-traveller with hepatitis E.
Infectieziekten Bulletin 1996;
7(9): 182-4.
[September. Netherlands]
- Hepatitis D. Infectieziekten
Bulletin 1996; 7(9): 184-5.
[September. Netherlands]
- Hepatitis B vaccination.
Infectieziekten Bulletin 1996;
7(9): 185-7.
[September. Netherlands]
- Hepatitis A in Rotterdam
1993-1996. Infectieziekten
Bulletin 1996; 7(9): 188-9.
[September. Netherlands]
- The hepatitis G virus.
Infectieziekten Bulletin 1996;
7(9): 189-90.
[September. Netherlands]
- Hepatitis A. Infectieziekten
Bulletin 1996; 7(9): 192-3.
[September. Netherlands]
- Increasing Hepatitis A in southern Italy. Epidemiologisches
Bulletin 1996; (35): 243.
[3 September. Germany]
INTOXICATION ALIMENTAIRE /
FOOD POISONING
- Outbreaks of foodborne viral
gastroenteritis in England and
Wales: 1992 to 1994.
Commun Dis Rep CDR Rev
1996; 6(10): R131-6.
[13 September. England and
Wales]
- An outbreak of gastroenteritis
following a wedding reception.
Commun Dis Rep CDR Rev
1996; 6(10): R136-9. [13
September. England and
Wales]
- Food poisoning notifications.
SCIEH Weekly Report 1996;
30 (36): 187.
[6 September. Scotland]
- Outbreak of fatal food poisoning
in India: August 1996.
Commun Dis Rep CDR Wkly
1996; 6(34): 267.
[23 August. England and Wales]
LEGIONELLOSE /
LEGIONELLOSIS
- Legionnaires’ disease in
Northamptonshire. Commun
Dis Rep CDR Wkly 1996;
6(38): 337.
[20 September. England and
Wales]
- Legionellosis. SCIEH Weekly
Report 1996; 30 (37): 199.
[13 September. Scotland]
- Legionella infection in a family.
Epidemiologisches Bulletin
1996: (35): 243.
[3 September. Germany]
MALADIE CREUTZFELDTJAKOB / CREUTZFELDTJAKOB DISEASE
- Surveillance of CreutzfeldtJakob disease. Commun Dis
I N T H E N AT I O N A L B U L L E T I N S
A selection from current issues
Rep CDR Wkly 1996;
6(35): 303, 306.
[30 August. England and Wales]
1996; 6(37): 319.
[13 September. England and
Wales]
MALADIE
MENINGOCOCCALE /
MENINGOCOCCAL DISEASE
- Meningococcal infection.
SCIEH Weekly Report 1996;
30 (38): 201 [20 September] ;
(39): 208.
[27 September. Scotland.]
ROUGEOLE / MEASLES
- Measles epidemic in an
institution for mentally and
physically handicapped persons.
Epidemiologisches Bulletin
1996; (38): 261.
[24 September. Germany]
- Meningococcal disease 1995.
EPI-NEWS 1996; (26-33)
[14 August. Denmark]
- Serological tests in meningococcal disease. EPI-NEWS
1996; (35)
[28 August. Denmark]
MALADIES SEXUELLEMENT
TRANSMISSIBLES / SEXUALLY
TRANSMITTEDDISEASES
- Sexually transmitted diseases
quarterly report: genital warts
and genital herpes simplex
virus infection in England and
Wales. Commun Dis Rep CDR
Wkly 1996; 6(35): 304-5.
[30 August. England and Wales]
MALADIES TRANSMISSIBLES /
INFECTIOUS DISEASES
- “New” infections also in Sweden.
Smittskydd 1996; 2(9): 83-5.
[September. Sweden]
MÉNINGITE/MENINGITIS
- Report on meningitis with
Listeria monocytogenes.
Epidemiologisches Bulletin
1996; (38): 260-1.
[24 September. Germany]
- Viral encephalitis. SCIEH
Weekly Report 1996;
30 (39): 205. [27 September.
Scotland]
- Viral meningitis in Cyprus,
summer 1996. Commun Dis
Rep CDR Wkly 1996;
6(32): 275.[8 August];
(34): 293 [23 August. England
and Wales]
OREILLONS / MUMPS
- Mumps epidemic in Portugal.
Saúde em Números 1996;
11(3): 17-20.
[July. Portugal]
PROJET EUROPÉEN /
EUROPEAN PROJECTS
- Lyme borreliosis research in
European perspective.
Infectieziekten Bulletin 1996;
7(9): 191.
[September, Netherlands]
RAGE / RABIES
- The present situation of rabies
in Europe and Germany.
Epidemiologisches Bulletin
1996; (37): 254-5.
[17 September. Germany]
- Management of bat bites.
Commun Dis Rep CDR Wkly
- Surveillance of measles.
Establishment of exhaustive
surveillance of residual cases
of measles in France. Pilot
study of 3 French departments
of high vaccine coverage
(Cher, Paris, Val-d’Oise).
Bulletin Épidémiologique
Hebdomadaire 1996;
(37): 163-4.
[10 September. France]
- Measles, mumps & rubella
notifications 1994-96.
SCIEH Weekly Report 1996;
30 (35): 181.
[30 August. Scotland]
- Measles expected not only in
children Epidemiologisches
Bulletin 1996; (33): 230.
[20 August. Germany]
SALMONELLOSE /
SALMONELLOSIS
- Outbreaks of foodborne illness
in humans, England and Wales:
quarterly report. Commun Dis
Rep CDR Wkly 1996;
6(37): 327-8.
[13 September. England and
Wales]
- Clusters of infection with
Salmonella enteritidis.
Epidemiologisches Bulletin
1996; (36): 247.
[10 September. Germany]
- Multi-drug resistant Salmonella
typhimurium DT104 in cats.
SCIEH Weekly Report 1996;
30 (34): 177.
[23 August. Scotland]
- Salmonella gastrœnteritis in
Munster 1995. Infoscan 1996;
6(2) [Apr-Jun. Ireland]
- Analysis of phagetypes of
Salmonella serotype typhimurium. Year 1994. Boletín
Epidemiológico Semanal 1996;
4(2): 13-6.
[17 July. Spain]
SHIGELLOSE / SHIGELLOSIS
- Epidemic of shigellosis in the
Paris region.
Bulletin Épidémiologique
Hebdomadaire 1996; (35):
153. [27 August. France]
SIDA / AIDS
- AIDS and HIV-1 infection in the
United Kingdom: monthly report.
Commun Dis Rep CDR Wkly
1996; 6(38): 337-8.
[20 September. England and
Wales]
- HIV infection among women
resident in metropolitan France
in the sentinel network of
pregnancies, 1987-1993.
Bulletin Épidémiologique
Hebdomadaire 1996;
(38): 167-8.
[17 September. France]
- Surveillance of AIDS in France
(situation at 30 June 1996).
Bulletin Épidémiologique
Hebdomadaire 1996;
(36): 155-61.
[3 September. France]
STAPHYLOCOCCUS AUREUS
- Methicillin resistant
Staphylococcus aureus
infection in a foreign patient.
Epidemiologisches Bulletin
1996; (33): 230
[20 August. Germany]
STREPTOCOCCUS
PNEUMONIAE
- Pneumococcal infection.
SCIEH Weekly Report 1996;
30 (37): 189.
[13 September. Scotland]
TUBERCULOSE /
TUBERCULOSIS
- Multi-drug resistant
tuberculosis.
SCIEH Weekly Report 1996;
30 (38): 201.
[20 September. Scotland]
- Tuberculosis 1995.
EPI-NEWS 1996; (36)
[4 September. Denmark]
VACCINATION /
IMMUNISATION
- Evaluation of vaccine coverage
in middle school: experience
of the ZEP des Ulis (Essonne).
Bulletin Épidémiologique
Hebdomadaire 1996;
(38): 168-9.
[17 September. France]
- Vaccine update.
Communicable Diseases
1996; 5(6)
[Northern Ireland]
- Vaccine schedule.
Bulletin Épidémiologique
Hebdomadaire 1996;
(35): 151-2.
[27 August. France]
VARICELLE / CHICKENPOX
- Chickenpox.
SCIEH 1996:
30(34): 177.
[23 August. Scotland]
YERSINIOSE / YERSINIOSIS
- Topicality of Yersinia
enterocolitica 09 (Y.e. 09)
yersiniosis: clinical aspects,
average diagnostics,
epidemiological situation.
Bulletin Épidémiologique
Hebdomadaire 1996;
(34): 147-8.
[20 August. France]
BULLETINS NATIONAUX - CONTACTS / NATIONAL BULLETINS - CONTACTS
• Boletín Epidemiológico Semanal - Spain Tel : (34) 1 387 78 02 - Fax : (34) 1 387 78 15
• Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire - France Tel : (33) (1) 40 56 45 40 - Fax : (33) (1) 40 56 50 56 (http://www.b3e.jussieu.fr/rnsp/beh/index.html)
• Bulletin Infectieziekten - Netherlands Tel : (31) 30 274 3551 - Fax : (31) 30 274 44 09 (http://info.rivm.nl/Sector2/CIE/bulletin/jaargang.html)
• Bundesministerium für Gesundheit - Austria Tel : (43) 1 711 72 41 03 - Fax : (43) 1 713 86 14
• Communicable Disease Report - England and Wales Tel : (44) (0) 181 200 6868 - Fax : (44) (0) 181 200 7868 (http://www.open.gov.uk/cdsc/cdschome.htm)
• Communicable Diseases - Northern Ireland Tel : (44) (0) 1232 524 758
• Smittskydd - Sweden Tel. (46) (8) 735 1067 - Fax. (46) (8) 735 1177
• Epidemiologisch Bulletin van de Gezondheidsinspectie
van de Vlaamse Gemeenschap - Belgium Tel : (32) 2 642 51 11- Fax : (32) 2 642 54 10
• Epidemiologisches Bulletin - Germany Tel : (49) 30 45 47 34 02 - Fax : (49) 30 45 47 35 66
• EPI - NYT - Denmark Tél : (45) 32 683 268 - Fax : (45) 32 683 874
• I. D. Bulletin - Ireland Tel : (353) (1) 679 07 00 - Fax : (353) (1) 671 06 06
• Infoscan, Southern Communicable Disease Report - Ireland
Tel : (353) 21 343 926
(http://www.ucc.ie/faculties/medical/infoscan/)
http://www.b3e.jussieu.fr/ceses/eurosurv
40
EUROSURVEILLANCE VOL. 1 - N°5 NOVEMBRE-NOVEMBER 1996
• Kansanterveys - Finland Tél : (358) 0 474 4246 - Fax : (358) 0 474 4468 (http://www.ktl.fi)
• Ministry of Health, Welfare and Social Security - Greece Tel : (301) 522 23 93 - Fax : (301) 523 35 63
• Notiziario dell’Istituto Superiore di Sanità - Italy Tél : (39) 6 49 38 726 15 - Fax : (39) 6 49 38 72 92
• Saúde em Números - Portugal Tel : (351) 1 847 55 15 - Fax : (351) 1 847 66 39 (http://www.telepac.pt/dgsdeb/)
• SCIEH Weekly Report - Scotland Tel : (44) 141 946 71 20 - Fax : (44) 141 946 43 59
RESPONSABLES SCIENTIFIQUES /
SCIENTIFIC EDITORS
• J.C. Desenclos
Réseau National de Santé
Publique - Saint-Maurice - France
• J. Drucker
Réseau National de Santé
Publique - Saint-Maurice - France
• N. Gill
P.H.L.S - Communicable Disease
Surveillance Centre - London United Kingdom
• S. Handysides
P.H.L.S - Communicable Disease
Surveillance Centre - London United Kingdom
COMITÉ DE RÉDACTION /
EDITORIAL BOARD
• P. Christie
SCIEH Weekly Report - Scotland
• A. Dias
Saúde em Números - Portugal
• S. Handysides
Communicable Disease Report England and Wales
• M. Le Quellec-Nathan
Bulletin Epidémiologique
Hebdomadaire - France
• A. Karaitianou-Velonaki
Ministry of Health, Welfare and
Social Security - Greece
• J.P. Klein
Bundesministerium für Gesundheit Austria
• A. Lindberg
Smittskydd - Sweden
• J. F. Martinez Navarro
Boletín Epidemiológico Semanal Spain
• H. Nohynek
Kansanterveys - Finland
• T. Rønne
EPI-NYT - Denmark
• D. Greco
Istituto Superiore di Sanità - Italy
• M. Sprenger
Bulletin Infectieziekten Netherlands
• B. Schwartländer
Epidemiologisches Bulletin Germany
• L. Thornton
Infectious Diseases Bulletin Ireland
• F. Van Loock
Epidemiologisch Bulletin van de
Gezondheidsinspectie van de
Vlaamse Gemeenschap Santé et communauté - Belgium
DIRECTEUR DE LA PUBLICATION /
MANAGING EDITOR
• J. B. Brunet
Centre Européen pour la
Surveillance Epidémiologique
du Sida - Saint-Maurice - France
RÉDACTEURS ADJOINTS /
DEPUTY EDITORS
• C. Akehurst
P.H.L.S - Communicable Disease
Surveillance Centre - 61 Colindale
Avenue London NW9 5EQ United Kingdom
Tel. (44) (0) 181 200 6868
Fax. (44) (0) 181 200 7868
• F. Reboul-Salze
Centre Européen pour la
Surveillance Epidémiologique
du SIDA - 14 rue du Val d’Osne
94410 Saint-Maurice - France Tel. (33) (1) 43 96 65 45
Fax.( 33) (1) 43 96 50 81
SECRÉTARIAT/ SECRETARY
• A. Goldschmidt
Saint-Maurice - France
EUROSURVEILLANCE
Hôpital National de Saint-Maurice
14, rue du Val d’Osne
94410 Saint-Maurice
Tel. (33) (1) 43 96 65 45
Fax. (33) (1) 43 96 50 81
ISSN: 1025 - 496X
IMPRESSION : PRISME 2000
D A N S L E S B U L L E T I N S N AT I O N A U X
Une sélection dans les derniers numéros parus