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NOUVELLES ET OPINIONS DANS CE NUMÉRO 1 3 3 4 4 6 7 8 9 Comparaison des tables de mortalité du Canada et des États-Unis L’Ontario modifie les régimes d’avantages sociaux des retraités du secteur public L’Alberta annonce des modifications aux régimes de retraite du secteur public La Colombie-Britannique présente un projet de loi sur les régimes de pension agréés collectifs La Colombie-Britannique présente des modifications à sa nouvelle loi sur les régimes de retraite Indices des marchés Suivi des niveaux de capitalisation des régimes de retraite Impact de la dépense des régimes de retraite selon la comptabilisation internationale À propos de nous © Morneau Shepell, 2014 COMPARAISON DES TABLES DE MORTALITÉ DU CANADA ET DES ÉTATS-UNIS L’Institut canadien des actuaires (ICA) a récemment publié le rapport final sur son étude La mortalité des retraités canadiens (voir le numéro de février 2014 de Nouvelles et opinions), commandée parce qu’on croyait, du moins en partie, que les taux de mortalité au Canada étaient inférieurs à ceux des États-Unis. Les nouvelles tables de mortalité de l’étude reflètent l’expérience de mortalité avantageuse que l’on a observée dans les régimes de retraite canadiens et visent à remplacer la table de mortalité UP94, utilisée depuis longtemps. Des actuaires américains ont aussi observé que l’expérience de leurs régimes présentait une mortalité nettement meilleure par rapport aux taux projetés des tables UP94 et RP-2000, les plus couramment utilisées dans leur pays. Ces deux tables (UP94 et RP-2000) reposent sur une expérience qui date maintenant de plus de 20 ans. C’est pourquoi la Society of Actuaries aux États-Unis a mis à jour ses tables de mortalité et son échelle de projection de la mortalité. À peu près au même moment que la publication du rapport final sur l’étude canadienne, la Society of Actuaries a publié des exposés-sondages présentant des tables de mortalité (RP-2014) et une échelle de projection de la mortalité qui devraient remplacer les tables et l’échelle les plus souvent utilisées pour estimer la mortalité dans les régimes de retraite aux États-Unis. À l’instar de celle de l’étude canadienne, l’échelle de projection RP-2014 est bidimensionnelle (c’est-à-dire que les facteurs d’amélioration varient à la fois selon l’âge et l’année civile et non pas seulement en fonction de l’âge). Les tables RP-2014 ne sont pas destinées aux régimes de retraite canadiens. Toutefois, il est utile de les comparer aux tables canadiennes, surtout quant à la méthode employée pour produire des tables distinctes selon des facteurs ayant une incidence marquée sur la mortalité. Mars 2014 | Volume 11, numéro 3 | 1 de 9 LES DONNÉES Les tables RP-2014 sont tirées de l’expérience des régimes de retraite du secteur privé américain de 2004 à 2008. Par opposition, les tables de l’étude La mortalité des retraités canadiens se basent sur l’expérience des régimes de retraite canadiens des secteurs privé et public entre 1999 et 2008. Dans les tables de l’étude canadienne, près de 75 % des données représentent l’expérience du secteur public. DES TABLES DISTINCTES L’étude canadienne comprend une table mixte (combinée) ainsi que des tables distinctes qui s’appliquent aux régimes du secteur public ou du secteur privé. Ces trois tables comportent des facteurs d’ajustement pouvant être utilisés pour tenir compte de l’effet du montant de la rente sur la mortalité. La distinction principale dans les tables RP-2014 est faite au niveau de la catégorie d’emploi, soit entre les cols blancs et les cols bleus. Il y a aussi des tables qui se basent sur les quartiles inférieur et supérieur du montant de la rente (ou les salaires des employés actifs). L’étude canadienne semble accorder plus d’importance à l’utilisation des montants de rentes pour rajuster les taux de mortalité que ne le fait l’étude RP-2014. En ce qui concerne les tables RP-2014, chacune d’elles comprend des taux de mortalité qui diffèrent entre retraités en bonne santé (y compris bénéficiaires) et employés actifs, ces derniers ayant des taux de mortalité beaucoup moins élevés, quel que soit leur âge. Les tables canadiennes ne contiennent qu’un seul ensemble de taux à utiliser à la fois pour les retraités et les employés actifs. COMPARAISON DES TAUX DE MORTALITÉ AU CANADA ET AUX ÉTATS-UNIS Puisque les tables RP-2014 ne se basent que sur l’expérience du secteur privé, la comparaison la plus pertinente à faire se situe entre la table RP-2014 agrégée (utilisant uniquement les taux applicables aux retraités en bonne santé et aux bénéficiaires) et la table du secteur privé de l’étude canadienne. Ces tables produisent des taux de mortalité et des espérances de vie très similaires, comme le graphique ci-dessous l’indique, quoique les taux de mortalité de la table RP-2014 sont nettement inférieurs à partir de 75 ans. On pourrait s’attendre à ce que les passifs établis par les deux tables soient très rapprochés dans la plupart des cas, le passif produit au titre de la table RP-2014 étant légèrement plus élevé que celui de la table canadienne pour le secteur privé. ESPÉRANCE DE VIE (NOMBRE D’ANNÉES DE VIE ESTIMÉES AVANT LE DÉCÈS) EN 2014 Secteur privé à l’étude canadienne RP-2014 agrégée 35 30 -0,2 +0,1 25 20 -0,1 +0,2 15 +0,5 +0,7 5 0 +0,2 +0,6 10 55 ans 65 ans 75 ans HOMMES © Morneau Shepell, 2014 85 ans 55 ans 65 ans 75 ans 85 ans FEMMES Mars 2014 | Volume 11, numéro 3 | 2 de 9 L’échelle de projection de la table RP-2014 est plus substantielle que celle des tables de l’étude canadienne, surtout à des âges plus élevés; cela signifie qu’au fil du temps, les taux de mortalité produits par les tables RP-2014 diminueront plus rapidement que les taux de l’étude canadienne. La table du secteur public dans l’étude canadienne montre un taux de mortalité moins élevé que celle du secteur privé. Cela s’explique en partie par les secteurs d’activité représentés et les montants de rentes constatés dans le secteur public. Ainsi, la table du secteur public dans l’étude canadienne devrait être fortement (mais certainement pas en tous points) comparable aux tables RP-2014 des cols blancs et du quartile supérieur (la table du quartile supérieur représentant l’expérience correspondant à la tranche supérieure de 25 % des montants de rentes). Les tables RP-2014 des cols blancs et du quartile supérieur produisent des facteurs de rentes très semblables, ce qui indique que ces deux facteurs (c’est-à-dire l’emploi et le niveau de revenus) sont liés à une meilleure espérance de vie. Ces comparaisons semblent révéler que la mortalité chez les retraités du Canada et des États-Unis n’est pas aussi différente que le présumait l’ICA. L’ONTARIO MODIFIE LES RÉGIMES D’AVANTAGES SOCIAUX DES RETRAITÉS DU SECTEUR PUBLIC Le 18 février 2014, le gouvernement de l’Ontario a annoncé qu’il passera à un nouveau modèle de partage des coûts pour les avantages sociaux des retraités qui sont offerts aux fonctionnaires prenant leur retraite à partir du 1er janvier 2017. D’après le communiqué, les fonctionnaires de l’Ontario qui prendront leur retraite à compter du 1er janvier 2017 devront payer 50 pour cent de leurs primes d’avantages sociaux (par exemple, assurance © Morneau Shepell, 2014 vie, soins médicaux, soins dentaires ou soins de la vue). Le gouvernement assume actuellement 100 pour cent du coût des primes. De plus, les fonctionnaires ontariens qui, au 1er janvier 2017, n’ont pas déjà accumulé au moins 10 ans de service crédité au titre du régime de pension de retraite de la fonction publique ou du régime de retraite du Syndicat des employées et des employés de la fonction publique de l’Ontario, devront compter au moins 20 ans de service crédité et prendre leur retraite avec une rente immédiate non réduite pour être admissibles aux avantages sociaux des retraités. L’ALBERTA ANNONCE DES MODIFICATIONS AUX RÉGIMES DE RETRAITE DU SECTEUR PUBLIC Le 24 février 2014, le gouvernement de l’Alberta annonçait son intention d’apporter des modifications importantes à quatre des plus grands régimes de retraite du secteur public de la province. Ces modifications découlent d’un processus de consultation amorcé en juillet 2012 et du projet de modification annoncé en septembre 2013 (voir le numéro d’octobre 2013 de Nouvelles et opinions). La loi visant à instaurer ces modifications devrait être présentée au printemps. Ces modifications intègrent certains aspects des régimes de retraite à prestation cible et à risques partagés, y compris le retrait de l’indexation garantie pour les retraités du secteur public. Les subventions à la retraite anticipée et l’ajustement au coût de la vie offerts actuellement seront modifiés dans le cas des prestations accumulées à compter du 1er janvier 2016. L’ajustement au coût de la vie des prestations de retraite accumulées avant 2016 par les participants des quatre régimes restera garantie à 60 % du taux d’inflation de l’Alberta. L’ajustement au coût de la vie des prestations accumulées à compter du Mars 2014 | Volume 11, numéro 3 | 3 de 9 1er janvier 2016 demeurera à 60 %, mais il s’agira d’une indexation cible et non plus d’une indexation garantie, afin de permettre une plus grande souplesse dans la gestion des régimes. Par ailleurs, les subventions à la retraite anticipée offertes au titre du Local Authorities Pension Plan (« LAPP »), du Public Service Pension Plan (« PSPP ») et du Management Employees Pension Plan (« MEPP ») seront assujetties au « facteur 60 et 90 ». Pour pouvoir prendre une retraite anticipée sans réduction de rente, un participant devra avoir au moins 60 ans et la somme de son âge et de ses années de service devra atteindre au moins 90, au lieu de 85 ou de 80 comme c’était le cas auparavant, selon le régime. Le Special Forces Pension Plan (« SFPP ») ne sera pas touché par cette modification. Les LAPP, PSPP et SFPP passeront d’un modèle de financement public uniquement à un modèle de financement conjoint à la fois par l’employeur et les employés. Le MEPP sera fermé aux nouveaux participants d’ici la fin de 2015, et les futurs employés pourront adhérer au PSPP. LA COLOMBIE-BRITANNIQUE PRÉSENTE UN PROJET DE LOI SUR LES RÉGIMES DE PENSION AGRÉÉS COLLECTIFS Le 19 février 2014, le gouvernement de la ColombieBritannique a présenté le projet de loi 9 sur les régimes de pension agréés collectifs (Pooled Registered Pension Plans Act) (la « loi »). Auparavant, le gouvernement de la province avait présenté en février 2013 le projet de loi 16, qui aurait permis l’instauration des régimes de pension agréés collectifs (RPAC) (voir le numéro de mars 2013 de Nouvelles et opinions); or, le projet de loi 16 n’a pu être adopté avant les élections provinciales tenues en mai 2013. © Morneau Shepell, 2014 Avec cette loi, la Colombie-Britannique deviendra la troisième province à adopter une loi sur les RPAC, après l’Alberta et la Saskatchewan, bien que ces régimes ne soient pas encore offerts dans ces provinces puisque les lois n’y ont pas encore été proclamées. Les employeurs fédéraux peuvent déjà offrir des RPAC. Le Québec a adopté un régime similaire, appelé régime volontaire d’épargne-retraite. Le projet de loi de la Colombie-Britannique reprend à peu de choses près le texte de loi fédéral. Toutefois, le RPAC de la Colombie-Britannique sera régi par l’organisme de réglementation provincial, la Financial Institutions Commission of British Columbia (FICOM). Lorsque la loi entrera en vigueur, tous les travailleurs de la Colombie-Britannique auront accès au RPAC, y compris les travailleurs autonomes. Tout comme dans la loi fédérale, la loi n’exigera pas que les employeurs offrent un RPAC à leurs employés ni qu’ils y cotisent. Les employés dont l’employeur offrira un RPAC y seront inscrits automatiquement, mais pourront y renoncer. LA COLOMBIE-BRITANNIQUE PRÉSENTE DES MODIFICATIONS À SA NOUVELLE LOI SUR LES RÉGIMES DE RETRAITE Le 9 février 2014, le gouvernement de la ColombieBritannique a présenté le projet de loi 10 qui modifie le projet de loi 38, la nouvelle Pension Benefits Standards Act (la « nouvelle PBSA »). La nouvelle PBSA a été adoptée en 2012 (voir le numéro de mai 2012 de Nouvelles et opinions), mais n’est pas encore entrée en vigueur. En effet, le règlement permettant la mise en œuvre de la nouvelle PBSA n’a pas encore été publié. Mars 2014 | Volume 11, numéro 3 | 4 de 9 Le projet de loi 10 vise à apporter un certain nombre de correctifs à la nouvelle PBSA. Il précisera que les retraits effectués par l’employeur d’un compte de réserve de solvabilité ne nécessitent pas le consentement des participants normalement requis pour le retrait de l’excédent d’un régime. Par contre, le compte de réserve de solvabilité ne pourra pas être utilisé pour les congés de cotisation. Parmi les modifications proposées, mentionnons que le conjoint d’un participant décédé pourra désormais désigner un bénéficiaire pour ses prestations de décès. Il sera également possible de forcer un ancien employeur participant qui ne fournit pas l’information requise à l’administrateur du régime à respecter ses obligations au moyen d’une ordonnance du tribunal. Une modification importante concerne l’ajout d’une nouvelle disposition qui libère les employeurs de leurs obligations lorsqu’ils souscrivent des rentes assurées au titre d’un régime de retraite à prestations déterminées pour les participants ayant une rente différée ou les personnes recevant une rente au titre d’un régime. Pour être libéré de ses obligations, l’employeur devra se conformer à certaines exigences qui seront stipulées dans le règlement. Les employeurs de la Colombie-Britannique qui souscrivent des rentes assurées accueilleront favorablement la protection offerte par cette nouvelle disposition. © Morneau Shepell, 2014 Mars 2014 | Volume 11, numéro 3 | 5 de 9 AU 28 FÉVRIER 2014 INDICES DES MARCHÉS Morneau Shepell vous présente son résumé mensuel des rendements des principaux indices des marchés ainsi que des portefeuilles de référence généralement utilisés par les caisses de retraite. RENDEMENTS Mensuel Trimestre à ce jour Année à ce jour 1 an GESTION D’ACTIF ET DES RISQUES INDICES OBLIGATAIRES PRODUITS PAR TSX GROUP/PC BOND DEX Univers 0,3 % 3,0 % 3,0 % 1,5 % DEX Bons du Trésor (91 jours) 0,1 % 0,2 % 0,2 % 1,0 % DEX Court terme 0,2 % 1,1 % 1,1 % 2,1 % DEX Moyen terme 0,5 % 3,5 % 3,5 % 2,0 % DEX Long terme 0,5 % 5,6 % 5,6 % 0,0 % DEX à rendement élevé 1,3 % 2,5 % 2,5 % 6,5 % DEX à rendement réel 0,7 % 5,8 % 5,8 % -5,1 % S&P/TSX composé (rendement total) 3,9 % 4,8 % 4,8 % 14,3 % S&P/TSX composé plafonné 3,9 % 4,8 % 4,8 % 14,3 % S&P/TSX 60 (rendement total) 3,7 % 4,2 % 4,2 % 13,6 % S&P/TSX complémentaire 4,6 % 6,3 % 6,3 % 16,4 % S&P/TSX petite capitalisation 5,9 % 7,7 % 7,7 % 16,4 % BMO petite capitalisation non pondérée 6,6 % 13,1 % 13,1 % 13,1 % BMO petite capitalisation pondérée 6,1 % 8,9 % 8,9 % 17,0 % S&P 500 ($ US) 4,6 % 1,0 % 1,0 % 25,4 % S&P 500 ($ CA) 4,0 % 5,1 % 5,1 % 34,6 % MSCI ACWI ($ CA) 4,1 % 4,8 % 4,8 % 27,2 % MSCI Monde ($ CA) 4,3 % 5,3 % 5,3 % 31,0 % MSCI EAEO ($ CA) 4,8 % 5,5 % 5,5 % 28,4 % MSCI Europe ($ CA) 6,5 % 7,5 % 7,5 % 35,2 % MSCI Pacifique ($ CA) 1,2 % 1,5 % 1,5 % 16,1 % MSCI marchés émergents ($ CA) 2,6 % 0,7 % 0,7 % 1,6 % 0,3 % 0,3 % 0,3 % 1,5 % -0,6 % 4,1 % 4,1 % 7,4 % 60 % actions / 40 % revenu fixe 2,6 % 4,2 % 4,2 % 13,7 % 55 % actions / 45 % revenu fixe 2,4 % 4,1 % 4,1 % 12,6 % INDICES DES ACTIONS CANADIENNES INDICES DES ACTIONS AMÉRICAINES INDICES DES ACTIONS ÉTRANGÈRES1 AUTRES Indice des prix à la consommation (Canada, janvier 2014) Taux de change de $ US/$ CA PORTEFEUILLES DE RÉFÉRENCE MORNEAU SHEPELL2 50 % actions / 50 % revenu fixe 2,2 % 4,0 % 4,0 % 11,6 % 45 % actions / 55 % revenu fixe 2,0 % 3,9 % 3,9 % 10,5 % 40 % actions / 60 % revenu fixe 1,8 % 3,8 % 3,8 % 9,5 % En gestion d’actif, nous offrons des services-conseils indépendants touchant tous les aspects de la gestion des actifs des caisses de retraite, notamment l’élaboration de politiques de placement, la sélection de gestionnaires de portefeuille, la mesure du rendement ainsi que les stratégies de placement. En gestion des risques, nous proposons une approche globale et structurée de gestion des risques pour les caisses de retraite, incluant la mise en œuvre de stratégies d’investissement guidé par le passif, des conseils sur l’allocation du budget de risque dans un contexte actif-passif et l’exécution de processus de réduction continue et dynamique des risques. Jean Bergeron, FICA, FSA, CFA, Associé Tél. : 514 392-7852 Téléc. : 514 875-2673 Courriel : [email protected] Rendement après déductions des taxes sur les dividendes, sauf pour MSCI marchés émergents. 1 Les rendements sont composés mensuellement. 2 © Morneau Shepell, 2014 Mars 2014 | Volume 11, numéro 3 | 6 de 9 AU 28 FÉVRIER 2014 SUIVI DES NIVEAUX DE CAPITALISATION DES RÉGIMES DE RETRAITE Le graphique montre l’évolution de la situation financière d’un régime de retraite à prestations déterminées typique depuis le 31 décembre 2013. L’actif et le passif sont arbitrairement présumés égaux, à 100 millions de dollars, au 31 décembre 2013. L’estimation du passif reflète la plus récente note éducative publiée par l’ICA en janvier 2014. Ainsi, à compter du 31 décembre 2013, nous présentons la progression du passif selon trois groupes de retraités de durée différente (courte, moyenne et longue). Le graphique illustre l’impact des rendements obtenus sur l’actif de la caisse et des changements du taux d’intérêt sur le passif de solvabilité. Pour obtenir une analyse personnalisée de votre régime de retraite, communiquez avec votre conseiller de Morneau Shepell. Remarques : 1. La projection financière ne tient compte ni des cotisations versées au régime ni des prestations versées par le régime. 2.Le passif de solvabilité est projeté en utilisant les taux prescrits par l’Institut canadien des actuaires concernant la détermination des valeurs actualisées des rentes. ÉVOLUTION DE LA SITUATION FINANCIÈRE DES RÉGIMES DE RETRAITE DEPUIS LE 31 DÉCEMBRE 2013 106 3.L’estimation du passif de solvabilité tient compte des nouveaux conseils publiés par l’ICA en novembre 2013 pour les évaluations à compter du 30 septembre 2013. 105 104 103 4.Le régime typique utilisé ici est un régime de type salaire moyen de fin de carrière, sans indexation, dont les participants actifs et inactifs représentent respectivement 60 % et 40 % du passif. 102 101 100 Déc. 2013 Janv. 2014 Fév. 2014 Actif (M$) Mars 2014 Avr. 2014 Mai 2014 Passif - courte durée (7,6 ans) Juin 2014 Juil. 2014 Août 2014 Sept. 2014 Passif - moyenne durée (9,9 ans) Oct. 2014 Nov. 2014 Dec. 2014 Passif - longue durée (12,1 ans) En février 2014, le marché obligataire canadien ainsi que les marchés boursiers canadien et internationaux ($ CA) ont connu des rendements positifs, qui ont entraîné une augmentation de l’actif de 2,6 %. Les taux d’achat de rente sont restés stables tandis que les taux servant au calcul du passif de solvabilité ont diminué, se soldant par une augmentation du passif de 3,6 % pour le régime de durée moyenne. L’effet combiné représente donc une légère baisse du ratio de solvabilité. Depuis le début de l’année 2014, mené par une bonne performance des marchés obligataires canadiens et des marchés boursiers, l’actif du régime typique a progressé de 4,2 %. Le passif de solvabilité a, quant à lui, subi une hausse se situant entre 4,5 % et 5,2 %, selon la durée du groupe des retraités. La diminution en pourcentage du ratio de solvabilité du régime typique au 28 février 2014 dépend du ratio initial, mais se situe entre 0,2 % et 1,0 %. © Morneau Shepell, 2014 5.L’actif est affiché à sa pleine valeur marchande. Le rendement de l’actif correspond au rendement du portefeuille de référence Morneau Shepell (60 % actions et 40 % titres à revenu fixe). Il est à noter que ce portefeuille de référence a remplacé celui qui était utilisé précédemment, soit un portefeuille contenant 55 % d’actions et 45 % de titres à revenu fixe. Le tableau ci-après illustre l’évolution de la situation financière du régime, en fonction du ratio de solvabilité initial au 31 décembre 2013. RATIO DE SOLVABILITÉ INITIAL AU 31/12/2013 100 % ÉVOLUTION DU RATIO DE SOLVABILITÉ AU 25/02/2014 SELON LES TROIS GROUPES DE RETRAITÉS COURTE DURÉE (7,6 ANS) MOYENNE DURÉE (9,9 ANS) LONGUE DURÉE (12,1 ANS) 99,7 % 99,4 % 99,0 % 90 % 89,7 % 89,4 % 89,1 % 80 % 79,8 % 79,5 % 79,2 % 70 % 69,8 % 69,5 % 69,3 % 60 % 59,8 % 59,6 % 59,4 % Mars 2014 | Volume 11, numéro 3 | 7 de 9 AU 28 FÉVRIER 2014 IMPACT DE LA DÉPENSE DES RÉGIMES DE RETRAITE SELON LA COMPTABILISATION INTERNATIONALE Chaque année, les entreprises doivent établir une dépense pour leurs régimes de retraite à prestations déterminées. Le graphique ci-dessous montre l’impact de la dépense pour un régime de retraite typique dont la valeur de début d’année est fixée arbitrairement à 100 (indice de dépense). Cette dépense est influencée par l’évolution du taux d’actualisation basé sur les obligations de sociétés et les obligations provinciales (ajustées) de qualité supérieure, ainsi que le rendement médian obtenu sur l’actif de la caisse de retraite. Pour obtenir une analyse personnalisée de votre régime de retraite, communiquez avec votre conseiller de Morneau Shepell. INDICE DE DÉPENSE DEPUIS LE 31 DÉCEMBRE 2013 Régime contributif Régime non contributif 112 Remarques : 110 108 106 104 102 100 31-12 2013 (En %) Taux d’actualisation 4,7 Rendement de l’actif (55 % actions) 0,0 31-03 4,3 4,3 1,6 2,4 30-06 2014 30-09 31-12 La dépense a augmenté de 10 % (pour un régime contributif) depuis le début de l’année en raison de la réduction du taux d’actualisation. Toutefois, la dépense a légèrement diminué depuis le mois dernier puisque les rendements ont été supérieurs aux attentes alors que le taux d’actualisation a très peu varié. Le tableau suivant présente les taux d’actualisation pour diverses périodes et leur variation depuis le début de l’année. La durée d’un régime varie généralement de 10 (régime mature) à 20 (régime jeune). 1. La dépense est établie au 31 décembre 2013 à partir de la situation financière moyenne des régimes de retraite faisant l’objet de notre Enquête de 2013 sur les hypothèses économiques aux fins de la comptabilisation des prestations de retraite et autres avantages sociaux postérieurs à l’emploi (soit un ratio de l’actif sur la valeur de l’obligation de 83 % au 31 décembre 2012). 2. Le rendement de l’actif correspond au rendement du portefeuille de référence Morneau Shepell (55 % actions et 45 % titres à revenu fixe). 3. La valeur de l’obligation est celle d’un régime de type salaire moyen de fin de carrière, sans indexation (deux scénarios : avec et sans cotisations salariales). TAUX D’ACTUALISATION DURÉE DÉCEMBRE 2013 FÉVRIER 2014 VARIATION EN 2014 -42 pdb 11 4,52 % 4,10 % 14 4,81 % 4,40 % -41 pdb 17 4,96 % 4,59 % -37 pdb 20 5,06 % 4,71 % -35 pdb © Morneau Shepell, 2014 Mars 2014 | Volume 11, numéro 3 | 8 de 9 À PROPOS DE NOUS Morneau Shepell est la plus importante société canadienne offrant des services d’impartition et des servicesconseils en ressources humaines. La société est également le chef de file parmi les fournisseurs de programmes d’aide aux employés et à la famille (PAEF), ainsi que le plus important administrateur de régimes de retraite et d’assurance collective. Grâce à ses solutions en matière de santé et de productivité, ses solutions administratives et ses solutions en matière de retraite, Morneau Shepell aide ses clients à réduire leurs coûts, à améliorer la productivité au travail et à renforcer leur position concurrentielle. Fondée en 1966, Morneau Shepell sert plus de 8 000 organisations de toutes tailles, des plus petites entreprises à certaines des plus grandes sociétés et associations en Amérique du Nord. Comptant environ 3 000 employés répartis dans ses bureaux en Amérique du Nord, Morneau Shepell offre ses services à des entreprises au Canada, aux États-Unis et partout dans le monde. Morneau Shepell inc. est une société cotée à la Bourse de Toronto (TSX : MSI). @ CALGARY 403 246-5228 FREDERICTON 506 458-9081 HALIFAX 902 429-8013 KITCHENER 519 568-6935 LONDON 519 438-0193 MONTRÉAL 514 878-9090 OTTAWA 613 238-4272 PITTSBURGH 412 919-4800 QUÉBEC 418 529-4536 ST. JOHN’S 709 753-4500 TORONTO 416 445-2700 VANCOUVER 604 642-5200 [email protected] morneaushepell.com COLLABORATEURS À LA RÉDACTION J. Gregory Clooney, LL.B. Groupe juridique des régimes de retraite N’hésitez pas à communiquer Stefan J. Ramonat, FICA, FSA Services-conseils en régimes de retraite avec votre conseiller de Larry Swartz, LL.B., CFA Groupe juridique des régimes de retraite Morneau Shepell pour tout renseignement supplémentaire au sujet de ce bulletin. © Morneau Shepell, 2014 Mars 2014 | Volume 11, numéro 3 | 9 de 9