Les nouveautés qui décideront les derniers réticents - WAN-IFRA
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IFRA99 EXPO Steve Shipside novembre 1999 techniques de presse La photo numérique rivalise avec l’analogique ! Les nouveautés qui décideront les derniers réticents à s’équiper Le temps est révolu où les appareils photo numériques ne pouvaient pas rivaliser avec ceux basés sur la technique conventionnelle de l’analogique. Même dans un secteur aussi exigent que celui de la presse. Il suffisait de passer devant le stand de Nikon qui présentait le Nikon D1, pour s’en assurer. Le D1 sort directement de la lignée des F5 et F100 et, selon Nikon, il n’a rien à envier aux meilleurs appareils photo reflex. Et, face au nouveau venu, Kodak n’est pas en reste. La première chose qui saute aux yeux avec ce nouvel appareil de la gamme Nikon est son boîtier. Il est léger, composé en magnésium solide et, en comparaison avec beaucoup d’appareils professionnels, semble mieux adapté au journalisme sur le terrain. Sur cet appareil peuvent être montés plus de 80 objectifs Nikkor à monture F pour donner aux photographes toutes les options possibles d’un SLR non numérique. Cet éventail de possibilités et la possibilité de personnaliser les prises de vue offertes par cet appareil (31 réglages par défaut) sont deux des grands points forts du D1. Son prix devrait également intéresser les éditeurs, car il était annoncé à environ 30 000 francs, mais nous n’en avons pas encore confirmation. Les réglages proposés ne séduisent pas les photographes ? Aucun problème, car Nikon vous permet de passer outre les réglages par défaut et de configurer l’appareil selon la convenance de l’utilisateur. Et, au cas où il changerait encore d’avis ? Aucun soucis non plus, vous pouvez faire le va-et-vient entre les différentes options. Ces optimisations ne mériteraient aucune attention si la qualité des images ne correspondait pas à la demande. L’âme et le cœur de cet appareil est le capteur CCD de 2,74 mégapixels avec toutes les options que peuvent proposer trois réglages d’exposition et des vitesses au-dessus de l’équivalent ISO 1600. D1 présente un temps de réponse au déclenchement de 0,058 seconde, ce qui serait le temps le plus rapide au monde. Il peut atteindre 4,5 vues/sec. pendant 21 vues consécutives, qui sont stockées en JPEG. Pour les puristes, il existe aussi un mode TIFF non-comprimé pour manipuler et décomprimer les images offline, s’ils le souhaitent. L’appareil dispose d’un écran LCD, d’une vue playback sur imagettes et d’un show diapositives ou bien permet de contrôler le travail sur un écran de visualisation NTSC ou PAL. Kodak tient tête Kodak n’avait pas du tout l’intention de laisser Nikon remporter tous les lauriers lors de l’IFRA99. En effet, sur le stand du L’appareil photo numérique Nikon D1 possède un boîtier léger en magnésium solide pour un confort maximal sur le terrain. Plus de 80 objectifs Nikkor à monture F peuvent être montés sur cet appareil. 22 IFRA99 EXPO Steve Shipside fournisseur, le responsable des produits pour l’Europe, Wilfried Goll, présentait d’un large geste de la main sa gamme d’appareils photo numériques DCS 330, 520, 560, 620 et 660. « Nous aussi, nous avons un appareil avec un boîtier ultraléger en magnésium », explique-t-il, « et le nôtre a gagné le prix du meilleur boîtier magnésium 1999. » Dans ce boîtier, le Nikon F5 : « Nous avons toujours choisi le fin du fin et le F5 est le meilleur, l’appareil photo le plus populaire ; vous pouvez le vérifier sur le site Web de Nikon », ajoute Wilfried Goll. Marc de Waele, un photographe belge qui passe par là, hoche de la tête, probablement en raison de la résolution de 6 mégapixels proposé par le DCS 660 avec le F5 de « Le F5 est le meilleur et l’appareil photo le plus populaire », explique Wilfried Goll > Traitement des images Nous avons relevé six nouveautés, dont le logiciel IntelliTune d’Agfa, qui avait été présenté dans sa phase prototype l’année dernière. Il s’agit d’un outil analysant les images, les corrigeant et les optimisant selon les souhaits de l’utilisateur. Le traitement de l’image est basé sur la gestion des couleurs et supporte donc les profils ICC standard. Le logiciel doit donner également la possibilité au personnel non qualifié d’obtenir de bons résultats. Ces caractéristiques font d’IntelliTune une solution intéressante et adaptée aux quotidiens. La société spécialisée dans le prépresse et l’optimisation des images Binuscan a lancé sa nouvelle Add-On Library pour les appareils photo numériques Kodak DCS 420 et 460. Comparés aux scanners, les appareils photo numériques fournissent des données d’images qui présentent des erreurs particulières. Afin de pallier ces erreurs, Binuscan a développé la technologie OSBLC (Optimized Statistical Balance of Luminance and Chromaticity). OSBLC analyse et reconstruit l’image selon une analyse statistique générale. Cette technologie doit aider à recouvrer les informations perdues ou à compenser les vues mal exposées. Add-On Library optimise les images numériques par l’élimination des erreurs dans le canal bleu et une réduction du bruit dans les hautes lumières. Dans le secteur des systèmes de gestion des couleurs, la société suisse GretagMacbeth a présenté la nouvelle version de son ProfileMaker. Il permet à l’utilisateur de créer des profils couleur précis compatibles ICC pour scanners, appareils photo numériques, moniteurs et périphériques de sortie. L’application ProfileEditor permet de modifier et d’adapter des profils déjà générés et de représenter immédiatement ces modifications sur l’image. ColorPicker, pour l’adaptation des couleurs spéciales sur les périphériques de sortie et BatchMatcher pour l’automatisation de tout le processus concernant les profils, complètent le lot. Avec ses appareils de mesure professionnels et son logiciel de mesure MeasureTool, GretagMacbeth souhaite livrer aux clients des outils adaptés à tous les besoins dans le domaine de la gestion des couleurs. La société australienne QuickCut a présenté entre autres son logiciel de préflashage (preflight) QuickPrint. Cette application pour QuarkXPress aide à créer des pages d’annonces correctes afin d’éviter les erreurs de transmission. Le résultat se présente sous la forme de pages EPS adaptées aux besoins de production avec les polices encapsulées et les couleurs et images vérifiées. 24 novembre 1999 techniques de presse Nikon. Si Nikon mise sur la conception flexible du D1, Kodak, quant à lui, se distingue en mettant l’accent sur la flexibilité rétrospective constituée par le programme d’actualisation des logiciels. « Votre appareil photo peut dater d’il y a un an ; cela ne vous empêche nullement de télécharger les logiciels gratuitement et de rester à la page », poursuit Wilfried Goll. Assurer son investissement est toujours un problème en raison de la vitesse de développement et du prix du kit. Kodak y a pensé en ajoutant une deuxième connexion pour insérer une carte de type II PC dans le boîtier. Cela permet donc l’insertion de deux cartes de type II ou d’une seule carte de type III, qui, bien qu’assez grosse, a l’avantage de permettre un stockage de 520 Mo ou même 1 Go. Cette possibilité est particulièrement importante pour les photographes qui choisissent de passer outre les trois niveaux de la compression JPEG et de stocker les données TIFF brutes. Le logiciel Kodak stocke aussi l’information IPTC avec l’image et la transmet avec chaque image, ce qui implique que les légendes, les droits d’auteur la date de la prise accompagnent l’image durant tout le processus de production. Et, pour passer d’une technologie à l’autre... Avec la deuxième connexion de type II, DCS 620 possède quelques options ultramodernes, dont une carte plug-in GPS qui repère immédiatement la position de l’appareil photo et stocke cette information avec chaque image. Cette fonction ne représentera peutêtre qu’un gadget supplémentaire pour le photographe sportif, mais elle n’a certainement pas de prix pour des applications scientifiques ou dans le domaine de l’architecture. Mais le fournisseur n’en oublie pas pour autant les besoins du photographe sportif : il est possible d’insérer dans la deuxième connexion une carte modem GSM reliée à un téléphone portable pour la transmission instantanée des images à partir de l’endroit où le photographe se trouve. Evidemment, le transfert des données est limité avec les GSM actuels à 9600 bps, éprouvant ainsi la patience du photographe lorsqu’il s’agit de transmettre de gros fichiers. Mais l’accélération du réseau GSM étant prévue pour l’année prochaine et la restructuration complète du réseau dans techniques de presse novembre 1999 quatre ans, bientôt les modems feront partie des fonctions normales des appareils photo numériques. Une période de transition technologique à gérer Avant d’en arriver là, il est évident que le monde du journal et du magazine continuera d’utiliser aussi bien les médias analogiques que numériques et auront souvent besoin de convertir leurs images d’un mode à l’autre. Aussi, les appareils photo n’étaient pas les seuls équipements CCD sur le stand Kodak à l’IFRA99. On pouvait également évaluer les capacité du nouveau scanner de films rapide 3570 Plus. En effet, Kodak veut promouvoir auprès des professionnels la possibilité de traiter les images de 18 Mo en moins de vingt secondes. De plus, la technologie CCD garantit une amélioration de la couleur et une réduction du bruit. Des scans de 2 à 3 K sont possibles et Steve Shipside IFRA EXPO99 les formats couleur ou noir et blanc de 35 mm, 46 mm, 70 mm et 120 mm peuvent être scannés. « Le scanner RFS 3570 Plus est idéal pour les utilisateurs qui ont besoin de scanner de gros volumes d’images à haute résolution », expliquait Wilfried Goll pour résumer le positionnement de ce nouvel équipement. Le marché des scanners Agfa et Fujifilm « Les sociétés qui utilisent et archivent des images (les agences de presse, les sociétés d’édition, ...) bénéficient de ce scannage rapide des films qui permet une rationalisation des procédures de workflow et une augmentation de la productivité. » Un autre géant de l’imagerie qui a présenté une nouvelle technologie de scanners à l’IFRA99 est Agfa avec son scanner AgfaScan T5000 Plus (système à plat). Le T5000 Plus a été conçu sur le principe du Cumulus propose un logiciel de gestion des ressources pour localiser les fichiers, même s’ils sont stockés sur des diques amovibles comme Zip ou Jazz. T5000 avec une augmentation de la résolution allant jusqu’à 5000 ppi et des formats de 305 x 432 mm et de 235 x 305 mm, ce qui en fait le « scanner haut de gamme le 25 IFRA99 EXPO Steve Shipside réglage automatique et manuel de l’exposition, stockage sur carte mémoire amovible SmartMedia. Les fonctionnalités avancées telles que le microphone intégré pour ajouter voix ou sons à chaque image ou le logiciel de traitement des images PhotoGenie e font un appareil de qualité dans le domaine de la présentation. L’écran Kodak présentait une large gamme d’appareils photo numériques : Les DCS 330, 520, LCD est protégé des 560, 620, et enfin le DCS 660 (photo ci-dessus), d’une résolution de 6 mégapixels. rayons du soleil par moins cher », selon Carol Maher, directeur un prisme qui les dirige derrière l’écran, permettant d’économiser les piles et d’optimarketing pour les scanners. Fujifilm a également amélioré le miser la luminosité. C-550 Lanovia, un des scanners les plus connus dans le prépresse. La vitesse de Gestion des ressources : scannage du C-550 Lanovia a augmenté de les outils se multiplient 40 %, selon la société. Il peut désormais La vitesse des appareils augmentant scanner près de 88 diapositives de 35 mm constamment, le besoin d’une gestion des en une heure. Agfa a également développé ressources rapide et précise se fait de plus l’appareil ePhoto CL50 pour professionnels. en plus sentir dans les entreprises qui maIl présente les caractéristiques suivantes : nipulent de grandes quantités de photos. une résolution des images atteignant Kodak et FotoWare (installé sur le stand 1,9 mégapixel, quatre résolutions réglables, Apple) ont tous deux lancé des produits L’appareil photo numérique DCS 620 de Kodak avec boîtier Nikon F5. 26 novembre 1999 techniques de presse dans ce domaine. Le Professionnal Visual Asset Management System de Kodak (VAM) résulte du mariage du savoir-faire de cette société en matière d’imagerie avec la technologie leader dans le domaine des bases de données. Le résultat est un système pour l’acquisition, le traitement, l’édition et la distribution, que ce soit au niveau local ou via le Net. « VAM représente une révolution dans la manière choisie par les organisations pour traiter leurs images », explique Jonathan Duffy, responsable du développement VAM. « La recherche de Kodak montre que l’introduction de ce système dans une société fait économiser jusqu’à 30 % des dépenses actuellement affectées à la gestion des stocks d’images. » VAM repose sur l’approche multi-résolutions rendue populaire par la technologie de Kodak PhotoDisc pour stocker jusqu’à six résolutions différentes de chaque image. Sur le stand Apple, on a toujours mis l’accent sur la convivialité des équipements. Cette année, cela a été mis en pratique sur la dernière génération des appareils G3. Apple a de nouveau affirmé son engagement pour l’imagerie numérique en coopérant avec divers partenaires pour proposer une série de solutions pour les utilisateurs comme les artistes indépendants, les responsables de production et les concepteurs Web. Dans le monde des arts graphiques, Apple a fait équipe avec Canto Cumulus pour proposer un logiciel de gestion des ressources pour la localisation des fichiers, même si ces derniers sont stockés sur des disques amovibles comme Zip ou Jazz. Une interface CGI permet à Cumulus de proposer aux utilisateurs qui sont à distance des capacités navigateur pour la mise en ligne des catalogues. Parmi la palette de nouveaux produits sur le stand Apple, FotoStation 4.0 de FotoWare est particulièrement intéressant. Basé sur la FotoStation professionnelle, FotoStation 4.0 facilite la vie aux utilisateurs indépendants ou aux petits réseaux qui n’ont pas besoin de traiter des centaines de milliers d’images pour lequel est conçu son grand frère. Le logiciel FotoStation 4.0 n’a pas besoin d’un serveur, même si sa capacité de traitement avoisine les 80 000 images. Ce qui montre bien qu’il est aussi conçu pour les utilisateurs puissants mais organisés en petits départements. <