Jean-Paul LE ROUX Loic PRIMA Président des PLUmés Président
Transcription
Jean-Paul LE ROUX Loic PRIMA Président des PLUmés Président
Jean-Paul LE ROUX Loic PRIMA Président des PLUmés Président des PLUmés BP05 29350 Moëlan sur mer 5 allée Glenmor 29360 Clohars Carnoet Le 20 /11/ 2015 A Mesdames, Messieurs, Vous êtes candidat(e)s aux élections régionales pour promouvoir une situation améliorée pour la Bretagne et ses habitants. Depuis quelque temps, il ne vous aura pas échappé - ne serait-ce qu’à travers la presse régionale - qu’un vent de fronde important souffle sur les questions liées à la mise en place des Scot (schémas de cohérence territoriale) pour les intercommunalités et des PLU (Plan local d’urbanisme) pour les communes. Nombre d’habitants se trouvent de plus en plus souvent confrontés à des situations difficiles liées à des conceptions « intégristes » de la loi littoral pour reprendre une expression heureuse, évoquant la situation de la commune de PLOUVIEN (29N) contrainte pour sauver ses emplois de céder une partie de son territoire à une commune voisine. Plus récemment, la loi Alur interdit désormais toute construction hors des agglomérations, villages existants, sans en référer à ce qui est au cœur des préoccupations citoyennes, à savoir le développement et sans tenir compte de la manière dont l’habitat s’est développé en Bretagne. Il n’est que de regarder l’annulation récente du PLU de PLOUHINEC (56) par le tribunal administratif de Rennes pour s’en convaincre… A l’heure où de très nombreuses personnes sont à la recherche d’emplois ou d’une amélioration sensible de leur situation, ils doivent dans les faits faire face à une véritable spoliation légale qui débouche sur un vrai désespoir. Dans un tel contexte, le recours aux tribunaux est très largement une duperie pour les personnes concernées, compte tenu des textes existants qui ne leur offrent aucune garantie alors que l’accès à la justice est cher et que des condamnations à des frais irrépétibles sans aucune mesure avec les revenus médians des personnes concernées sont régulièrement demandées par les communes et leurs avocats . Personne ne remet en cause la légitimité de l’interdiction de bétonner à moins de 100 mètres de la mer. Mais plusieurs situations existent où des amis de décideurs bénéficient en toute impunité de passe-droits légaux car il suffit de caractériser tel ou tel secteur géographique d’agglomération ou de village pour contourner la loi et faire en sorte que des constructions puissent sortir de terre. A votre avis que peuvent en penser les personnes qui se sentent à juste titre flouées ? Car elles voient bien ce qui se passe…. A cette aune, peut-on simplement parler d’inégalité de traitement ? De très nombreux responsables politiques partagent cette analyse. Ils pensent “que l’on va dans le mur” mais ils ne peuvent rien faire tant les services de l’Etat rajoutent des conditions restrictives qui nuisent à la construction et aux artisans locaux.. Pendant ce temps, des magistrats utilisent la presse pour expliquer qu’il n’y a rien à faire. De très nombreux édiles considèrent par ailleurs que leur liberté de prendre des décisions pour assurer le bien-être de leurs administrés leur échappe de plus en plus tant ils ont l’impression de vivre un carcan légal via le contrôle de légalité …. Notre idée est simple et c’est pour cela que nous vous écrivons : comment envisager de se présenter à une élection aussi importante que celle des Régionales sans réfléchir un minimum à ces questions et remettre en cause une rédaction inadaptée de la loi Alur et de la loi littoral ? Quel avenir réservons-nous à ceux qui nous succèderont si succès régional ne rime pas avec modification de la loi littoral et de la loi Alur permettant une adaptation de la jurisprudence nationale qui refuse de prendre en considération le principe de la constructibilité des « hameaux », véritables villages pour les Bretons ? Nous espérons que vous aurez à cœur de prendre en considération ce courrier et que vous nous ferez part de vos intentions sur le sujet. Nous sommes en relation avec plusieurs associations du Finistère et du Morbihan à qui nous ferons parvenir votre réponse. Nous nous tenons à votre disposition si vous souhaitez mener une réflexion plus approfondie à cet égard. Veuillez agréer, Mesdames, Messieurs l’expression de notre considération totale.