TELETRAVAIL Leurre ou solution miracle

Transcription

TELETRAVAIL Leurre ou solution miracle
TELETRAVAIL
Leurre ou solution miracle ?
Pour rappel, la CGT a signé l’Accord
National Interprofessionnel du 19
Juillet 2005 sur le télétravail qui
comportait certaines avancées.
La CGT n’est pas restée figée sur une
démarche binaire de signature ou pas
de signature, mais a cherché depuis le
début des négociations
à faire
évoluer le texte proposé par la
FNEMSA.
Plusieurs de nos propositions n’ont pas été retenues.
Lors de ces négociations, il s’agissait donc de savoir si l’accord négocié avec la
FNEMSA offrait des garanties suffisantes pour l’ensemble des salariés.
QUE NOUS PROPOSE LA FNEMSA ?
Un texte avec trop d’inconnues, et peu de garanties !
Quelques exemples :
Concernant l’indemnisation du télétravail au domicile
Pour la CGT, l’indemnisation des salariés devait être suffisante pour faire face aux
dépenses supplémentaires occasionnées par le travail à domicile.
La FNEMSA propose une indemnisation forfaitaire mensuelle de 10 € pour un jour
de télétravail par semaine et de 20€ pour 2 jours de télétravail par semaine.
Royal ! Surtout lorsque l’électricité, le gaz et l’eau ne cessent d’augmenter et lorsque
l’on sait que d’autres organismes de Sécurité Sociale font mieux (plus de 50 €).
Cette indemnisation est insignifiante !
Qui peut être éligible au télétravail?
« Le télétravail est ouvert aux salariés en contrat à durée indéterminée et à durée
déterminée, relevant de la convention collective du personnel de la MSA, et ayant
une ancienneté minimale d’un an dans leur poste, sous réserve de la capacité du
salarié à travailler de façon régulière à distance ».
On peut difficilement faire plus vague et se demander, au final, qui
restera éligible et si tous les salariés ont les mêmes chances d’accéder
au télétravail.
« De plus, le télétravailleur doit être apte à pouvoir s’organiser, gérer ses
propres horaires de travail et repos et il ne doit pas avoir besoin d’un soutien
managérial important ».
Pour la CGT, c’est le travail qui doit s’adapter à l’homme et non le
contraire !
Travaux de mise en conformité :
« Si des travaux de mise en conformité doivent être réalisés, ils sont effectués par
l’entreprise choisie par le salarié et sont à la charge de ce dernier, ainsi que le
coût de la contre-visite par l’organisme qui a effectué la première vi site ».
Le Droit du Travail (Article L122-10) impose à l’employeur de fournir à ses
employés les moyens nécessaires à l’exécution de leurs tâches
professionnelles. C’est pourquoi la CGT, et selon les termes de la loi affirme
que l’employeur doit prendre en charge tous les frais découlant du télétravail.
Santé et Sécurité au Travail :
« Le télétravailleur doit respecter les règles de prévention des risques professionnels
applicables dans son organisme ».
Aucune obligation pour l’employeur !
Temps et charge de travail :
« Le responsable hiérarchique détermine les travaux à réaliser
dans le cadre du télétravail, travaux qui feront l’objet d’un suivi
et d’un rendu compte.
Pas de précisions sur la régularité du suivi !
Il appartient aux organismes d’organiser les modalités de suivi
de la charge de travail et les conditions d’activité. En tout état
de cause, lors de l’entretien annuel d’évaluation devront être
évoquées les conditions d’activité et la charge de travail du
télétravailleur ».
Que du flou !
L’enfer étant pavé de bonnes intentions, la charge du travail demandée au
télétravailleur ne doit pas être insupportable par rapport à sa vie privée, ce qui
irait à l’encontre du résultat escompté par le télétravailleur, à la recherche d’un
meilleur équilibre entre sa vie privée et sa vie professionnelle.
Cependant, la CGT n’est pas hostile à cette organisation, sous réserve que celle-ci
soit bien encadrée.
Lorsque des négociations débuteront dans les caisses qui souhaiteraient mettre en
place le télétravail, nos élus négocieront âprement avec les directions afin
d'améliorer l'accord national.
C’est pourquoi, ne voulant pas signer un chèque en blanc, la CGT a
décidé de ne pas signer ce projet d’accord cadre qui, en fait
n’encadre pas plus que ce que la loi prévoit déjà.
Montreuil le 12 Novembre 2015

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