La résolution du conflit syrien et l`Union Européenne » 22

« La résolution du conflit syrien et l’Union Européenne »
22 juin 2016, Palais d’Egmont, Bruxelles
Après cinq années, la guerre civile en Syrie a fait plus de 270 000 morts. L’engagement russe
en octobre 2015 en desserrant l’étau autour du régime de Bachar el Assad, semble avoir
inversé au profit du régime le rapport de forces sur le terrain.
Dans ce contexte, un accord de cessation des hostilités proposé par la Russie et les Etats-Unis
est entré en vigueur fin février 2016. Après un mois et demi de trêve relative, les combats ont
peu à peu repris entre les différentes parties au conflit, la coalition menée par les Etats-Unis
portant l’essentiel de ses efforts sur la lutte contre Daesh.
A Genève, les discussions inter-syriennes conduites sous l’égide de Staffan de Mistura,
envoyé spécial de l’ONU pour la Syrie, peinent à être relancées. Les rivalités entre l’Iran,
l’Arabie Saoudite et la Turquie, et les divergences quant à l’avenir de la Syrie entre d’une part
les Etats-Unis, la France, la Grande-Bretagne, et d’autre part la Russie pèsent de tout leur
poids.
Les pays européens, qui entendent jouer les « facilitateurs », se rangent derrière l’envoyé
spécial de l’ONU lui apportant tout leur poids diplomatique. Avec l’UE, comme l’atteste la
conférence des donateurs de Londres du 4 février 2016, ils dirigent la réponse internationale à
la crise humanitaire au profit des Syriens déplacés dans leur pays (6,5 millions) et réfugiés
dans les pays voisins (4,1 millions).
Dans ce contexte incertain, les discussions de Genève parviendront-elles à faire émerger
un nouveau contrat social pour assurer la stabilité et la concorde « confessionnelle » au sein
d’une nouvelle Syrie et à maintenir les limites géographiques de l’Etat syrien actuel ou, à
l’inverse, entérineront-elles un éclatement recoupant les réalités ethno-nationales ? Pour
quelles conséquences régionales ? Dans ce cadre, quel peut-être le rôle de l’UE ?
Ce séminaire a pour objet d’analyser en deux tables rondes les effets du conflit syrien sur
l’espace méditerranéen et moyen-oriental (1re table ronde) et le rôle que joue et doit jouer
l’Union européenne dans la résolution de la crise et les leçons qu’elle doit en tirer pour
l’avenir (2e table ronde).
Participation sur invitation – Langues de travail français/anglais (interprétation
simultanée) - Chatham House Rule
PROGRAMME
09.00–09.30 Accueil café - par le 8bis, Place du Petit Sablon, 1000 Bruxelles
09.30–09.40 Mot de bienvenue et introduction
-Général de corps d’armée (GCA) Bernard de Courrèges d’Ustou, Directeur de
l’Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN), Paris
-Ambassadeur Marc Otte, Directeur de l’Institut Egmont, Bruxelles
-M.Dirk Dubois, chef du Secrétariat du Collège européen de sécurité et de
défense (CESD), Bruxelles
09.40–11.10 Table ronde 1: les effets du conflit syrien sur l’espace méditerranéen et
moyen-oriental
Modérateur :
Amb. Marc Otte, Directeur d’Egmont et ancien Représentant spécial de
l’Union européenne pour le processus de paix au Moyen-Orient
-Amb. Denis Bauchard, ancien ambassadeur de France en Jordanie, conseiller
pour le Moyen-Orient de l’Institut français des relations internationales (IFRI)
-M. Salam Kawakibi, Directeur adjoint de Arab Reform Initiative (ARI)
-M. Michael Contet, Assistant spécial de l’Envoyé spécial du Secrétaire
Général des Nations Unies pour la Syrie
11.10–11.40 Pause-café
11.40–13.10 Table ronde 2: le rôle de l’Union européenne dans la résolution de la crise
et les enseignements à tirer
Modérateur :
M. Quentin Dickinson, RADIO France, Directeur des Affaires européennes,
Bruxelles
-M. Nick Wescott, Service européen pour l’action extérieure (SEAE),
Directeur Moyen-Orient/Afrique du Nord (MENA)
-M. Arnaud Danjean, Parlement européen, Coordinateur de la souscommission Défense et sécurité (SEDE)
-M. Joost Hiltermann, International Crisis Group (ICG), Directeur du
programme Moyen-Orient/Afrique du Nord (MENA)
13.10–13.20 Conclusion
-Amb. Marc Otte
-GCA Bernard de Courrèges d’Ustou