Un nouveau projet artistique au Théâtre de La Digue
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Un nouveau projet artistique au Théâtre de La Digue
Culture Un nouveau projet artistique au Théâtre de La Digue Situé dans le quartier Croix-de-Pierre, le Théâtre de La Digue, repérable à sa façade noire sur la place, bénéficie d’une grande visibilité. Ce site, dans un quartier à haute teneur culturelle et historique, a été créé dans les locaux d’un ancien cinéma, le Star, dans les années 70 tout comme la Galerie du Château d’Eau voisine. Le Théâtre Garonne, le musée des Abattoirs, l’Espace Saint-Cyprien ou le Bijou, autant de structures sises sur la rive gauche de la Garonne. Le Théâtre de La Digue abrita le fameux Grenier de Toulouse conduit par Maurice Sarrazin et le Centre d’Art dramatique de Toulouse Midi-Pyrénées avant la construction du TNT. Lieu historique de la décentralisation théâtrale dans la région et théâtre emblématique dans le paysage culturel toulousain, il était depuis 1988 un lieu dédié à la création et à la diffusion des spectacles des compagnies régionales, dirigé par Dominique Mercier. Il ferme au public en 2005 en raison de son inadaptation aux normes d’accueil, jusqu’à sa fermeture définitive en 2011. Il fût mis en vente par l’Etat en 2012, date à laquelle la Ville de Toulouse le racheta en s’engageant à lui redonner une vocation culturelle. Au cœur du quartier Croix-de-Pierre, le Théâtre de la Digue bénéficie d'une bonne desserte et offre des accès privilégiés tant par les transports en commun - dont le tramway qui le relie directement à l’aéroport - que par des cheminements doux, ce qui constitue un atout non négligeable tant en termes de logistique que d’implantation. * C’est à ce titre que la compagnie 111 – Aurélien Bory crée IJK en 2000 >> Le projet d’une nouvelle Digue La Ville souhaitait privilégier : - un projet artistique avec un haut niveau d’exigence et un rayonnement international - un espace de vitalité pour les arts à travers la création d’un lieu ouvert et intégré à la vie de la cité et du quartier - un projet d’un lieu en soutien à la création et à la production des œuvres dans un esprit d'expérimentation et dans une recherche de transdisciplinarité. - un projet artistique en coopération avec les partenaires publics et privés 1 La nouvelle Digue en tant que lieu de création, conjuguera une double volonté, d'une part, l'ancrage dans la cité de la Compagnie 111, et d'autre part, l'accueil d'équipes artistiques émergentes pour favoriser une nouvelle dynamique des arts et de la scène à Toulouse, avec cet espace dédié aux nouvelles formes contemporaines et au renouvellement de l'écriture scénique. Il aurait pour vocation de s'inscrire comme un lieu de fabrique, d'innovation et de renouvellement des arts de la scène. Une ouverture sur la ville Le travail de la Compagnie 111, au croisement des disciplines, pourrait permettre une coopération entre différentes structures et manifestations culturelles du territoire. Toulouse possède de nombreuses structures de formation dans les domaines du cirque avec Le Lido et la Grainerie, de la danse avec le CDC, du théâtre avec le Conservatoire à Rayonnement Régional. Avec la nouvelle Digue, la filière du spectacle vivant à Toulouse pourrait trouver un lieu supplémentaire pour se développer. Des actions spécifiques pourraient être également conduites avec des établissements scolaires de proximité (Lycée des Arènes, Universités…) ainsi qu'en direction du public : rencontres avec les artistes, présentation des créations en cours, participation à la vie du quartier. En outre, d'un point de vue économique, l'activité de la compagnie 111 aura un impact non négligeable sur l'ensemble de la profession à Toulouse, chaque création mobilisant une grande partie de son budget sur ce volet. >> La mise en œuvre du projet La nouvelle Digue est dans une phase de préfiguration. Ce premier temps correspond à l'occupation du théâtre dans sa configuration actuelle, avec une remise en état à minima et des petits travaux d’aménagement ainsi que l’étude de faisabilité du projet. Un deuxième temps conséquent sera dédié aux travaux de réhabilitation en cohérence avec le bâti existant et les attendus du projet. Une convention temporaire de mise à disposition du bâtiment du théâtre a été signée entre la Ville de Toulouse et la Compagnie 111 le 30 septembre 2015 afin qu’y soit préfiguré le projet. Un accompagnement financier pour une étude de faisabilité du projet et des travaux d’aménagement et décoration a été voté lors du conseil municipal du 19 juin 2015. 2 >> Les mots d’Aurélien Bory « Monsieur le Maire Jean-Luc Moudenc et Monsieur Francis Grass, Maire-adjoint en charge de la Culture, viennent de m'accorder leur confiance pour la préfiguration d'un lieu de création qui prendrait place dans l'ancien Théâtre de la Digue. Cette décision répond à un désir que je nourris depuis longtemps : m'implanter à Toulouse et inventer un nouveau lieu de création. C'est ainsi porté par un grand enthousiasme que je m'engage dans cette préfiguration pendant environ dix-huit mois. Je consacrerai toute mon énergie et toute celle de mon équipe à définir et mettre en place le projet d'une nouvelle digue. » La nouvelle Digue implique trois points fondamentaux : - un nouveau bâtiment Le projet nécessite un espace de création agrandi. L'actuelle salle est tombée en désuétude et n'est plus en phase avec les besoins de la création. Tout en s'appuyant sur le bâtiment existant notamment sa façade qui porte l'histoire de ce lieu, le projet architectural aurait pour but premier de construire un espace de création performant en termes de dimensions et d'équipement. J'imagine également en plus un espace dédié à la rencontre et à l'ouverture au public. Le lieu doit être ouvert, propice à la rencontre, à la collaboration et à l'échange. - des nouvelles formes Outre mes propres créations, le lieu aurait comme vocation d'accompagner des artistes émergents. Leurs projets auraient comme point commun la question du renouvellement de la forme des arts scéniques. L'innovation, l'invention, le croisement, l'hybridation seraient alors autant de processus propres à l'émergence d'univers artistiques singuliers. - un nouveau mode de production : La coproduction et le partenariat sont essentiels pour permettre la création et le développement de chaque projet. Avec les partenaires, publics et privés, la compagnie 111 s'appuiera sur son expérience, sa connaissance du réseau national et international, tout en investissant ses fonds propres tant dans l'accompagnement à l'émergence que dans le fonctionnement du lieu. Ce que nous avons réalisé depuis quinze ans avec la compagnie 111, nous souhaitons le poursuivre, le faire pour la nouvelle digue. L'heure est à Ia réalisation d'une étude détaillée et approfondie autour du projet de la nouvelle Digue, afin de veiller à créer les conditions de faisabilité et de réunir les partenaires. Si un tel investissement nécessite le soutien des partenaires institutionnels, la rencontre avec le tissu des entreprises de la région sera déterminante. Outre le projet singulier à l'impact local, national et international dans lequel pourraient s'incarner de nouvelles entreprises, le nouveau lieu devra être attractif et valorisant pour attirer de nouveaux partenaires. 3 Pour créer un artiste a certes besoin de s'enfermer dans l'espace. Mais pour inventer un lieu de création, il faut l'imaginer ouvert. Ouvert à la rencontre, ouvert à la collaboration, ouvert sur le quartier, ouvert sur l'international, ouvert aux formes nouvelles, ouvert à l'ouverture. L'acte de création est toujours une ouverture, une brèche dans l'immensité de l'inconnu. Aurélien Bory, octobre 2015 >> Aurélien Bory Metteur en scène, né en 1972, AURÉLIEN BORY fonde la compagnie 111 en 2000 à Toulouse. Il y développe un « théâtre physique », singulier et hybride, à la croisée de nombreuses disciplines (théâtre, cirque, danse, arts visuels, musique...). Ses spectacles sont présentés dans le monde entier et cette reconnaissance internationale débute avec Plan B (2003) et Plus ou moins l'infini (2005), marqués par la © Aglaé Bory collaboration avec le metteur en scène Phil Soltanoff. Ses plus récentes pièces sont Azimut (2013) créée au Grand Théâtre de Provence à Aix-en-Provence, Plexus (2012) créée au Théâtre Vidy à Lausanne, Géométrie de caoutchouc (2011) créée au Grand T à Nantes, et Sans objet (2009) créée au Théâtre national de Toulouse Midi-Pyrénées. En 2007, il créé en Chine Les sept planches de la ruse avec des artistes de l’Opéra de Dalian, spectacle dont la reprise se prépare pour l’automne 2015 au Centquatre à Paris. Intéressé également par la danse et le croisement des écritures, il met en scène le chorégraphe Pierre Rigal dans Erection (2003) et Arrêts de jeu (2006). Il crée ensuite des portraits de femme, Questcequetudeviens? (2008) pour la danseuse de flamenco Stéphanie Fuster puis Plexus (2012) pour la danseuse japonaise Kaori Ito. Pour Marseille-Provence 2013 – Capitale européenne de la culture, il créé Azimut, autour de l’acrobatie marocaine, neuf ans après avoir créé Taoub (2004), spectacle fondateur du Groupe acrobatique de Tanger. En 2014, Vincent Delerm lui confie la réalisation de la scénographie de son concert Les Amants parallèles, et, pour la Nuit Blanche à Paris, il crée l’installation-performance Sans objet. Installation qui sera réinventée pour l’exposition « Prosopopées : quand les objets prennent vie », présentée dans le cadre de Némo, Biennale internationale des arts numériques au Centquatre à l’automne 2015. Invité par Le Voyage à Nantes pour son édition estivale 2015, Aurélien Bory conçoit l’installation plastique Spectacula. Ce mois d’octobre 2015, le Théâtre du Capitole à Toulouse lui a confié, en ouverture de saison, 4 la mise en scène et la scénographie de deux opéras : Le Château de Barbe-Bleue de Béla Bartók et Le Prisonnier (Il Prigioniero) de Luigi Dallapiccola. Il prépare son onzième spectacle, Espèce d’espace, inspiré de l’oeuvre de Georges Perec, pour 2016. Son intérêt pour les sciences influence son esthétique. Les oeuvres d’Aurélien Bory sont animées par la question de l'espace et s'appuient fortement sur la scénographie. Il ne conçoit son travail théâtral que « dans le renouvellement de la forme » et « en laissant de la place à l’imaginaire du spectateur ». Aurélien Bory reçoit en 2008 le prix CulturesFrance/Créateur sans frontières pour ses créations à l'étranger. Questcequetudeviens? a été nommé dans la catégorie « Meilleur spectacle de danse » aux Olivier Awards 2014 à Londres. Il a également été récompensé pour Plexus du prix International Applause Joan German Schroeder de la FAD Sebastià Gasch de Barcelone. Depuis 2011, Aurélien Bory est artiste associé au Grand T à Nantes, et artiste invité du TNT – Théâtre National de Toulouse Midi-Pyrénées depuis janvier 2014. Il est également artiste accompagné par le Théâtre de l’Archipel scène nationale de Perpignan depuis septembre 2014. Considéré comme un des artistes phares de la scène contemporaine internationale, Aurélien Bory a été nommé cette année par le magazine Les Inrockuptibles parmi les cent artistes qui "réinventent la culture". >> La Compagnie 111 - Aurélien Bory La Compagnie 111 a été fondée à Toulouse en 2000. Elle a acquis une renommée internationale en étant invitée dans des théâtres prestigieux (The Barbican à Londres, la BAM à New York, le Théâtre Vidy à Lausanne, les Amandiers à Nanterre, le Théâtre de la Ville à Paris, Lisbonne, Budapest...). Elle développe des collaborations artistiques à Toulouse (Pierre Rigal,...) et à l'international (Phil Soltanoff, le Groupe acrobatique de Tanger...). La Compagnie 111 a été en résidence de création à Toulouse au Théâtre de la Digue (IJK), au Théâtre Garonne (Plan B, Questcequetudeviens?, Plexus) et au Théâtre National de Toulouse (Plus ou moins l'infini, Sans objet, Espèce d'espace) où, depuis 2014, Aurélien Bory est artiste invité pour trois ans. La Compagnie 111- Aurélien Bory est conventionnée par le Ministère de la Culture et de la Communication - Direction Régionale des Affaires Culturelles de Midi-Pyrénées, la Région Midi-Pyrénées et la Ville de Toulouse. Elle reçoit le soutien du Conseil Départemental de la Haute-Garonne. Aurélien Bory est artiste associé au Grand T théâtre de Loire Atlantique à Nantes. Aurélien Bory est artiste invité du TNT – Théâtre National de Toulouse Midi-Pyrénées. Aurélien Bory est artiste accompagné par le Théâtre de l’Archipel scène nationale de Perpignan. 5 Contacts presse : Ville de Toulouse Aline Degert Maugard – Attachée de presse – 05 67 73 88 41 [email protected] Compagnie 111 : Agence Plan Bey Dorothée Duplan et Flore Guiraud, assistées d'Eva Dias 01 48 06 52 27 / [email protected] www.lanouvelledigue.com 6