Qui d`entre nous n`a pas éprouvé tant soit peu l`inquiétude de

Transcription

Qui d`entre nous n`a pas éprouvé tant soit peu l`inquiétude de
17 dim A – 1 R 3,5-12 ; Ro 8,28-30 ; Mat 13,44-52.
Qui d’entre nous n’a pas éprouvé tant soit peu
l’inquiétude de Salomon, jeune homme à l’aube d’une vie
adulte où il lui faudra discerner dans des situations
complexes ? Salomon n’est pas dupe de sa position royale
et ne s’imagine pas tout puissant. Au contraire, il a une
conscience aigüe de ses limites. Du coup, il se tourne vers
le Seigneur et lui demande le discernement. Mais le
Seigneur lui donne bien plus : il lui donne sa sagesse !
Cette démarche de Salomon éclaire sous un jour
inattendu ce que signifie aimer Dieu comme nous y invite
St Paul. Qui aime Dieu reconnaît qu’il n’est pas tout
puissant et mise sur lui, autrement dit en attend le
soutien nécessaire pour tenir ses responsabilités. Ainsi
être conscients que nos capacités ne sont pas à la hauteur
de nos responsabilités ouvre à la vie filiale, car cela nous
oriente vers notre Père du ciel, non pas pour qu’il assume
nos responsabilités à notre place, mais pour qu’il nous
donne la sagesse qui nous le permettra.
Cette sagesse est royale car elle ouvre les portes du
royaume. Grâce à elle, pour notre plus grande joie, nous
repérons des trésors cachés là où d’autres ne voient que
des choses anodines, sans valeurs ou même des ordures.
C’est elle qui nous rend capable de pressentir que telle
perle mérite que l’on mise tout sur elle. C’est elle qui nous
rend capable de faire le tri entre le bon et le mauvais
poisson sans être la dupe des préjugés, des modes et des
idéologies dominantes.
Ainsi la sagesse du Père s’exerce dans un travail de lecture
et de relecture de nos existences qui discerne les trésors
qui s’y cachent afin d’y trouver notre joie et d’investir sur
eux notre dynamisme. Ce travail révèle des choses
anciennes qui attendent dans le secret depuis longtemps
et démode des nouveautés. Ces trésors, que nous
découvrons ainsi sont les multiples œuvres de la parole
dans la chair. Salomon ne cherche donc pas seulement à
être un bon roi exerçant une bonne gouvernance. Il
cherche surtout à être en phase avec l’œuvre de Dieu
dans la chair.
Ainsi prier comme Salomon ou Jésus c’est faire trois
choses : se reconnaître fragile, demander au Seigneur le
nécessaire pour assumer nos responsabilités et orienter
notre désir vers l’œuvre de sa parole dans la chair.
Selon les mots du psaume 118 puissions-nous trouver
notre partage, c’est-à-dire notre originalité, dans
l’observation des paroles du Seigneur et de leurs œuvres!
Elles sont les trésors du royaume que nous découvre la
Sagesse de Dieu !
Amen.

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