L`EAI,outil unique de l`intégration?

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L`EAI,outil unique de l`intégration?
CHRONIQUE
L’EAI, outil unique
de l’intégration?
P. BALLUET
André Corbillé, chef de projet senior décisionnel chez Consultis.
ser que dans une configuration classique, où figure une
base de données assurant la persistance. D’où cette ques(Enterprise Application Integration) est désormais une option
tion : l’infrastructure transport de l’EAI est-elle adaptée ?
majeure pour les DSI. Majeure, certes, mais pas sans défauts.
L’EAI transporte les données par des messages perAlors que l’EAI apparaît comme une solution quasiment
mettant l’acheminement des flux d’information au fil de
idéale à de nombreux urbanistes, certaines configurations
d’intégration conduisent à nuancer cette représentation. l’eau avec une bonne fluidité. Cette couche de transport
supporte le mécanisme d’abonnement au référentiel pour
L’exemple de la mise en œuvre d’un référentiel, dont la vocaune consommation de données à la demande. Bien adaption est de centraliser des informations de référence en un
tée au transport des flux de données de faible volume, elle
point unique, et de les mettre à la disposition des applicane l’est pas pour des volumes plus importants. Cela se
tions du système d’exploitation, illustre ce propos.
vérifie pour le processus de publication, où de gros volumes
Dans ce cas précis, le concept d’EAI semble, de prime
de données peuvent être véhiculés. C’est encore plus
abord, bien adapté : les références sont généralement issues
vrai pour les flux de resynchronisation des
de nombreuses applications, et il convient de
applications abonnées.
les rendre accessibles à un nombre d’appli- « Il convient de
Que faut-il en conclure ? Là, le pragmacations plus grand encore. Il faut donc se foca- rester vigilant sur
tisme est de rigueur. Dans des contextes
liser sur la capacité de l’EAI à traiter les flux la volumétrie liée
d’intégration semblables à l’exemple présenté,
de données du référentiel et, plus particulièau
transport.»
la solution EAI peut être opposée à la solurement, sur les deux fonctionnalités majeures
tion ETL (extraction, transformation, chargement). L’ETL
de l’EAI : la gestion des processus et la gestion du transport
est spécialisée dans le transfert des flux de données impordes données par messages.
tants en mode point à point. L’EAI, lui, gère les processus
Le processus de publication des références se compose
et les listes de diffusions aux abonnés. Cette spécificité consde flux de données de différentes sources devant être syntitue la différence majeure entre l’EAI et l’ETL.
chronisés. Un traitement de mise en cohérence des données
En résumé, la première solution n’apporte pas de réponse
est tenu ensuite de garantir la qualité de la mise à jour des
à toutes les problématiques d’intégration. Il convient de rester
références. Le processus de diffusion, lui, est obligé d’assuvigilant sur la volumétrie liée au transport, et sur la persisrer la synchronisation des applications « abonnées » avec les
tance des données au sein des processus d’EAI. L’autre appronouvelles informations disponibles dans le référentiel. Cas
che, l’ETL, constituera parfois une alternative, en particulier
échéant, l’application abonnée doit être capable de se resynpour gérer des flux. C’est d’autant plus vrai que certains ETL
chroniser sur le référentiel, simultanément à la diffusion en
intègrent à présent des fonctions évoluées, telle la gestion
bloc de l’ensemble des références. Le point faible du dispodes flux au fil de l’eau, ou encore l’alimentation en mode
sitif réside dans le fait que la resynchronisation des applicaincrémental. Mais cela, c’est une autre histoire…
tions abonnées sur le référentiel se révèle plus difficile à réaliL’INTÉGRATION D’APPLICATIONS D’ENTREPRISE, OU EAI
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• 01DSI N°10 • 19 NOVEMBRE 2004