Bilan 2016 - Réserves Naturelles Catalanes - Espaces

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Bilan 2016 - Réserves Naturelles Catalanes - Espaces
Bilan 2015- 2016 du projet « »
« Sensibilisation des élus et des partenaires socioprofessionnels locaux aux pratiques menaçant la flore
catalane »
Fédération des réserves naturelles catalanes
Financé par le conseil départemental des Pyrénées-orientales
Bilan 2015- 2016 du projet,« Sensibilisation des élus et des partenaires socio-professionnels locaux aux pratiques
menaçant la flore catalane », 14 p. + annexes
Sommaire
Contexte…………………………………………………………………………………………… p.1
Rédaction des fiches protocoles…………………………………………………………………… p.2
Mise en place des suivis………………………………………………………………………….... p.2
Rédaction des synthèses des campagnes de terrain réalisées en 2015…………………………….. p.4
Réunions de coordination………………………………………………………………………….. p.4
Participation et présentation du réseau à deux colloques botaniques ………….....………………...p.5
Sensibilisation.……….…………………………………………………………………………….. p.5
Communication……………………………………………………………………………………...p.7
Table des illustrations……………………………………………………………………………... p.11
Contexte
Depuis quelques années, les acteurs œuvrant pour la préservation de la flore sur le territoire catalan
(Pyrénées-Orientales, Andorre et Catalogne) cherchent à développer des projets communs afin
d'échanger sur les espèces et milieux qui sont spécifiques à nos régions contiguës ou en situation de
vulnérabilité ; l'objectif étant d'améliorer et de mutualiser les connaissances en vue de mieux gérer
leurs populations.
Suite à plusieurs réunions et actions réalisées, entre différentes structures, le réseau a officiellement
été créé sous l’appellation FLORACAT en 2014.
Aujourd'hui il réunit plusieurs entités :
- la Fédération des réserves naturelles catalanes qui anime le réseau et coordonne les actions ;
- le Parc Naturel régional des Pyrénées catalanes ;
- l'association Charles Flahaut ;
- le Conservatoire botanique pyrénéen ;
- l'Association des naturalistes de l'Ariège ;
- La Institució catalana d'història natural ;
- le Centre tecnològic forestal de catalunya ;
- le Parc natural du Cadì-Moixeró ;
- le Parc natural de l'Alt Pirineu ;
- l'Institut d'Estudis Andorrans CENMA ;
- Parc natural de la Vall de Sorteny ;
- Parc natural de les Valls del Comapedrosa.
Des botanistes bénévoles n'appartenant pas aux structures citées ci-dessus participent également
aux travaux du réseau.
En 2013, ce réseau de botanistes catalans a sélectionné dix espèces d'intérêt sur lesquelles se
concentrer pour le suivi et la conservation ou l'amélioration des connaissances. L'objectif étant de
mieux appréhender leurs tendances démographiques et les menaces locales ou globales qui pèsent
sur elles.
Les critères de sélection ont été :
- espèces présentes au moins dans deux des trois pays ;
- endémiques ou rares ;
- ou espèces spécifiques d'un habitat fragile.
1
Les dix espèces sont :
Xatardia scabra, Botrychium matricariifolium, Salix lapponum, Astragalus penduliflorus,
Delphinium montanum, Maianthemum bifolium, Pedicularis asparagoides, Gentiana
pneumonanthe, Chrysosplenium alternifolium et Orchis spitzelii.
Aujourd'hui le réseau désire accroître le nombre d'espèces sur lesquelles travailler ainsi qu'élargir le
territoire d'actions. L'Association des naturalistes de l'Ariège s'est associé au réseau en 2015. Le
Departament de Biodiversitat de la Generalitat associé au réseau et signataire de la charte
d'engagemement depuis 2014, s'est vu récemment créer un Parc Natural de les Capçaleres del Ter i
del Freser, dont le directeur en fonction participe également au réseau.
Pour la période 2015-2016, le réseau a continué de travailler sur les différents suivis enrichissant les
synthèses et perfectionnant les protocoles.
Afin d'améliorer les liens avec les acteurs du territoire et de mieux échanger autour des bonnes
pratiques favorables aux espèces suivies, en 2016 nous avons travaillé à réunir des éleveurs, des
élus et des techniciens pour valoriser les bonnes pratiques pastorales et favoriser les échanges entre
éleveurs et entre éleveurs et techniciens.
Pour réaliser ces actions nous avons demandé des financements auprès du fonds de soutien des
micro-projets transfrontaliers du Conseil départemental des Pyrénées-Orientales.
Rédaction de fiches protocoles
Un nouveau protocole proposant une méthodologie plus simplifiée a été rédigé et validé pour
Botrychium matricariifolium.
Deux protocoles ont été rédigés pour Pedicularis asparacgoïdes et Gentiana pneumonanthe et un
troisième par le CTFC et l'ICHN concernant Maïantemum bifolium,
Cf. protocoles en annexe 1
Les suivis de l'été 2015
Les résultats des suivis sont présentés dans les synthèses en annexe 2.
Delphinium montanum
En 2015, les suivis ont été réalisés sur les populations considérées comme les plus fragiles :
•
2
à Nohèdes où on ne comptabilise qu'environ 150 individus non reproducteurs ;
•
sur le secteur de Capçaleres del Ter où deux des trois populations sont en diminution.
Cinq parcelles « de contrôle » ont également été suivies dans la Serra pedragosa dans le PN du
Cadí-Moixero. Une nouvelle population a été découverte sur ce massif.
Botrychium matricariifolium
Les stations suivantes ont été soit contrôlées soit suivies :
- Nohèdes ;
- Estoher ;
- Maçaners et Santa Fe.
La station de Riutès n'a pas pu être suivie. Il est nécessaire d'avoir des relais locaux pour qu'ils
avertissent les personnes en charge du suivi lorsque la période devient favorable à sa réalisation, la
sortie des frondes étant variable d'une année sur l'autre.
La population de Planès n'a pas été classée prioritaire pour l'application du suivi, de part la présence
de rares pieds et éparses qui de plus non pas été observés lors des prospections de 2014. Le suivi n'a
donc pas été réalisé.
Il est encore nécessaire de réviser le protocole pour qu'il soit plus adapté à de grandes populations
telles que Riutès ou Estoher. Un lien avec les données météorologiques (et plus particulièrement la
pluviométrie) est nécessaire pour mieux comprendre la phénologie de cette espèce.
Xatardia scabra
Seule la station de Mantet a été suivie mais un protocole légèrement différent a été appliqué afin de
mieux appréhender la dynamique de la population et les facteurs climatiques pouvant l'influencer.
Salix lapponum :
En 2015, trois stations ont été suivies : Nohèdes et Py pour le Conflent, Siscaró en Andorre.
Astragalus penduliflorus
En 2015, la plus grande sous-population (plus de 1000 individus cartographiés) de la population
présente à Eyne a été cartographiée avec précision et le protocole de suivi y a été appliqué ainsi que
dans le PN de Sorteny. Cette population de la vallée d'Eyne constitue également la plus importante
population est-pyrénéenne connue à ce jour.
3
Aux vues de l'effort humain à fournir pour faire un suivi exhaustif de cette population, une
adaptation sous forme de placettes d'échantillonnage sera à appliquer à l'avenir et dans d'autres
stations à populations importantes (plus de 100 individus).
Maianthemum bifolium
Le nouveau protocole a été testé par des équipes mixtes (CTFC, ICHN, RNC) sous la coordination
du CTFC sur différents sites :
- Encamp en Andorre,
- Py,
- Mantet,
- Nohèdes,
- partiellement, Setcases, en Catalogne.
Pour que les analyses soient exploitables, d'autres sites doivent être suivis avec notamment les sites
qui se trouvent au centre de l'aire de répartition de l'est des Pyrénées dans le Capcir et le Puymorens
mais aussi en France (notamment dans le Massif Central).
Pedicularis asparagoides
Le protocole a été validé en 2015, les suivis ne démarreront qu'en 2016.
Gentiana pneumonanthe
Le suivi a été réalisé sur une des stations de Guils de Cerdanya en Catalogne sud..
Le protocole doit être revu pour mieux définir les relevés à faire pour évaluer la dynamique des
populations.
Chrysosplenium alternifolium
Le protocole a été appliqué par les salariés de la réserve de Py qui ont rencontré des difficultés de
part l'étendue de la population. Le protocole est donc à adapter pour des situations telles que celle-ci
avec notamment la proposition d'une méthode d'échantillonnage.
4
Orchis spitzelii
Les deux seules stations connues des Pyrénées ont été contrôlées selon le protocole simple de
localisation des individus reproducteurs : Nohèdes : une population non retrouvée depuis 7 ans,
Cadi-Adraén : deux populations.
Illustration n° : 1 Réalisation du suivi du Maïanthemum bifolium
Rédaction des synthèses des campagnes de terrain réalisées en 2015
Six synthèses ont été rédigées en 2015-2016 : Astragalus penduliflorus, Delphinium montanum,
Orchis spitzelii, Salix lapponum, Botrychium matricarrifolium et Xatardia scabra.
Cf. synthèses en annexe 2
Réunions de coordination
Deux réunions ont été organisées sur la période de juillet 2015 à septembre 2016 :
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Réunion 19 novembre 2015 Eyne
Ordre du jour :
- Présentation des enjeux écologiques, culturels et socio-économiques du Parc natural de les
Capçaleres del Ter i del Freser, nouveaux partenaires potentiels au réseau ;
- présentation des suivis 2015 et résultat des analyses ;
- présentation du micro-projet financé par le Conseil départemental des Pyrénées-orientales ;
- Réflexion autour du montage d'un projet POCTEFA.
Compte-rendu de la réunion en annexe 3
Réunion du 11 avril 2016 à Olot (Catalogne sud)
Lors de cette réunion nous avons décidé d'avancer sur différents points clefs pour améliorer la
valorisation du réseau et la sensibilisation du public :
- renforcer la communication en Catalogne sud auprès du grand public et des instances politiques :
quelles revues/magasines visés et quel message à faire passer ? ;
- nécessité de définir une stratégie de communication commune du réseau avec un support tel qu'un
dossier de presse sur lequel chaque partenaire pourrait s'appuyer. Ce dossier pourra être également
consulté en ligne directement via le site internet des différents partenaires ;
- validation des actions de communication à mettre en place avant la « rencontre avec les éleveurs »
pour communiquer sur l'événement dans chaque pays ;
Deux autres points ont été abordés lors de cette réunion :
- le calage des thématiques à aborder et de l'ordre du jour de la « rencontre éleveurs » ont été
validés par les différents partenaires ;
- un point sur les différents protocoles et suivis.
cf. compte rendu en annexe 4
Participation et présentation du réseau à deux colloques botaniques
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La fédération des réserves catalanes a présenté le réseau lors d'un colloques: le colloque
international de botanique pyrénéo-cantabrique et devait faire une présentation lors des Jornades de
conservacio de Flora i Funga. Le résumé diffusé pour la présentation du réseau aux deux journées
est présenté en annexe 5.
Colloque international de botanique pyrénéo-cantabrique (Navarre)
Cette onzième édition a eu lieu au parc naturel du Señorío de Bértiz, en Navarre du 4 au 6 juillet
2016. Il a pour objectif de favoriser via des présentations les échanges entre scientifiques travaillant
sur la botanique. Les disciplines abordées sont la floristique, la taxonomie, la végétation, l'écologie,
la protection, l'adaptation, etc.
Illustration n°2 : Exposition des panneaux présentant le réseau au colloque international de
botaniaque pyrénéocantabrique
IV Jornades de Conservació de Flora i Funga (Olot- Catalogne)
Ces journées d'échanges orientées vers la présentation de cas concret de gestion devaient se
dérouler du 30 juin au 02 juillet 2016.
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Elles ont pour objectif de consolider l'implication des experts et des professionnels dans le domaine
de la conservation de la flore et de la fonge en traitant de divers sujets tels que :
- l'évaluation de l'état de conservation des espèces floristiques menacées ;
- les menaces et les risques qui pèsent pour les espèces vulnérables ;
- la présentation des études actuelles sur la biologie de la conservation ;
- des projets de veilles et de conservation in situ et ex situ ;
- des pistes de projets d'avenir.
Par manque de budget de la part de la Generalitat de Catalunya, ces journées de botaniques ont été
reportées à l'automne 2016, date restant encore à définir.
Sensibilisation
Le 07 juin 2016, une journée transfrontalière d'échanges sur la qualité des milieux naturels et la
qualité des produits agricoles en lien avec la gestion pastorale a été organisée dans le cadre du projet
Floracat.
Cette journée, a été animée par Maria Martin et Sandra Mendez, de la FRNC et Beatriu Tenas,
botaniste catalane membre de l'ICHN. Elle a été l'occasion de présenter le réseau mais surtout
d'exposer des expériences de gestion pastorale respectueuses de l'environnement et du cycle
biologique du bétail. Les échanges entre éleveurs et techniciens de l'environnement ont été très
enrichissants.
Un projet de coopération entre éleveurs et l'Institució Catalana d’Història Natural au Pla de
Portoles a démontré l'intérêt d'une démarche commune de protection d'espèces protégées en tenant
compte des pratiques et des conseils de l'éleveur dont le bétail parcourt la zone. Grâce à sa bonne
connaissance du site, les mises en défens délimitées par l'éleveur lui-même tiennent compte des
passages obligatoires lors du parcours de son troupeau ainsi que de ses besoins en terme de surface
de pâturage tout en protégeant les espèces floristiques menacées.
D'autres exploitations ont expliqué leur démarche : la Fromagerie Serrat Gros a ainsi parlé de son
exploitation artisanale et respectueuse du cycle biologique des chèvres et l'entreprise Ecopyrene de
son exploitation familiale en lien avec une viande de bonne qualité. De même, l'association de la
rosée des Pyrénées, regroupant soixante éleveurs, produit de la viande de veau exclusivement nourri
au lait maternel et à l'herbe de montagne. Cette exploitation de qualité a été reconnue et bénéficie
désormais du label Indication géographique protégée, un IGP transfrontalier au niveau pyrénéen
englobant Vedella del Pirineu et la marque « Rosée des Pyrénées ». Deux autres exploitations
eynoises ont apporté des compléments sur la qualité des produits obtenus en fonction du type de
pratiques exercé (Arnaud Carcassone et Philippe Parassols). Une prairie de l'exploitation
« Parassols » a même obtenu le prix du concours des prairies fleuris, concours national mis en place
sur le périmètre du Parc naturel régional des Pyrénées catalanes (PNR-PC), à son initiative, pour
valoriser les pratiques agro-environnementales. Ce concours récompense les exploitations dont les
prairies riches en espèces floristiques présentent le meilleur équilibre entre valeur agricole et valeur
écologique. Actuellement, comme l'a expliqué Sophie Gesta, chargée de mission « agriculture et
ressources » au PNR-PC, ce concours a provisoirement été arrêté et remplacé par le concours
« plantes messicoles ». Les catalans (ICHN) ont particulièrement été intéressés par cette démarche.
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Cette journée a regroupé au total 35 personnes issues des trois pays du réseau, éleveurs et
techniciens, démontrant ainsi l'importance de travailler ensemble pour la préservation de la
biodiversité.
Lieu: Salle de réunion de la mairie d'Eyne – Cerdagne
Ordre du jour et déroulement de la journée:
9h30 - 10h
Accueil des participants
10h - 10h45
Présentation des travaux FloraCat (par Sandra Mendez et Maria Martin RNC)
11h – 11h30
QUALITÉ DU MILIEU NATUREL (Poursuite en salle)
Cas nº1 : Portoles Ripollès
- Sebastià Subirana et Esteve Desel
Cas nº2 : Aménagement du territoire Els Plaus-Ripollès
- Beatriu Tenas
11h30
13h30
– QUALITÉ DU PRODUITS (On va ensuite sur une prairie fleurie)
Cas nº3: Présentation du concours Prairies fleuries
-
Sophie Gesta
Cas nº 4: Exploitation fromagère à Eyne. Présentation des observations et
de l'expérience de fabrication des produits laitiers.
-
Arnaud Carcassonne
Cas nº 5: Rebondissement sur l'aspect produits de qualité et donc sur la
marque “Produit du Parc” par le PNR-PC
-
Sophie Gesta
13h30 – 15h
REPAS SUR LE TERRAIN
15h – 16h
Cas nº 6: Formatgeria Serrat Gros
- Mercè Lagrava
Cas nº 7: Carn ecològica (vedella i bou) Ecopyrene
- Roser Bombardo
Cas nº 8: IGP transfrontalier Vedella del Pirineu et la marque « Rosée des
Pyrénées »
- Victòria Roig et Vincent Mignon
16h-16h30
ÉVALUATION DE L’EXPÉRIENCE
La liste des participants est consultable en annexe 6.
Lors de cette journée des posters présentaient les exploitations ou démarches des différents
intervenants. Ces posters sont présentés en annexe 7.
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Communication
Produits de réseau
Afin de faire connaître le réseau, des outils publicitaires ont été réalisés. Ainsi nous disposons
d'Ecocups et de crayons avec le logo FLORACAT. Ils ont été distribués aux différents partenaires
de notre réseau et aux participants de la rencontre « élevage et flore ».
Illustration n° 3 :Crayons et ecocup avec le logo Floracat
Dossier de presse
Un dossier de presse en catalan et français est en cours de rédaction : il présentera le réseau,
quelques espèces suivies et les principales actions mises en place.
Articles de presse
Deux articles ont été publiés sur le succès de la journée de rencontre autour de l'élevage et de la
conservation de la flore. Un article est paru dans l'indépendant et un autre dans le magazine gratuit
de découverte des Pyrénées en Catalogne Panxing Pirineus.
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Un autre article dans la lettre de Noé, bulletin d'informations de la réserve de Nohèdes a été publié
pour expliquer l'objectif du suivi du Maïanthème à deux feuille en partenariat avec l'ICHN et le
CTFC.
Illustration n° 4 : Articles dans l'indépendant et dans le Panxing Pirineus
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Illustration n° 5: Article paru dans la Lettre de Noé (RN de Nohèdes)
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Conclusion
2015-2016 fut encore une année exemplaire en terme de participation de l'ensemble des partenaires
aux travaux du réseau FloraCat. Toutes les actions proposées dans le cadre du micro-projet
transfrontalier du Conseil départemental ont pu ainsi être réalisées.
Les synthèses commencent à donner des informations intéressantes en terme de dynamique des
populations mais font aussi apparaître de nouveaux questionnement qui nécessitent parfois la
révision de certains protocoles. Le travail est à poursuivre pour améliorer les connaissances en vue
de mettre en place des actions de gestion adéquates.
Dans ce sens, cette année une première rencontre entre éleveurs et techniciens a été organisée afin
d'échanger sur les bonnes pratiques pastorales exercées sur notre territoire, des pratiques favorables
à la biodiversité floristique. Ces échanges ont permis de connaître le point de vue de chacun sur
cette problématique et de voir que nous pouvions œuvrer de concert en prenant en compte les
compétences et savoirs-faire de tous.
Le réseau a été présenté au colloque international de botanique pyrénéo-cantabrique en Navarre.
Notre présentation a reçu un bel accueil, d'autres structures des régions adjacentes désireraient
pouvoir à l'avenir intégrer le réseau. Se pose alors la nécessité de monter un projet à plus grande
échelle avec des financements de type POCTEFA.
Afin de faire connaître ce réseau et de faire bénéficier des compétence acquises, nous désirons pour
2017 développer un partenariat avec les universités de Perpignan et de Girone qui désirent monter
un Master transfrontalier commun. L'objectif principal étant de former les futurs étudiants au travail
collaboratif et de les sensibiliser à la conservation des plantes patrimoniales de notre territoire.
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Table des illustrations
Illustration n° : 1 Réalisation du suivi du Maïanthemum
Illustration n°2 : Exposition des panneaux présentant le réseau au colloque international de
botaniaque pyrénéocantabrique………………………………………………………………….….p7
Illustration °3 : Crayons et écocup avec le logo Floracat…………….………………………...…. p.8
Illustration n°4 : Articles dans l'indépendant et dans le Panxing Pirineus….…….……………….... p.9
Illustration n°5 : Article paru dans la Lettre de Noé (RN de Nohèdes) au sujet du suivi du
Maianthème à deux feuilles mis en place dans la réserve naturelle en partenariat avec l'ICHN et le
CTFC.
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Bilan du réseau Floracat juin 2015 - juin 2016
Annexes
Financé par le conseil départemental des Pyrénées-orientales
Annexe 1 : Nouveaux protocoles ou protocoles modifiés
Fiche protocole de suivi transfrontalier de
Pedicularis comosa subsp. asparagoïdes
Adaptation au format des fiches protocoles de suivis floristiques de la FRNC
par Céline Quélennec
Andorre
Catalogne
Status de
protection
Absent
Decret 172/2008 (Catàleg
de flora amenaçada de
Catalunya) : Annex 2
(« vulnerable »)
Vulnérabilité/
Responsabilité
régionale
Absent
Llibre Vermell de la flora
vascular de Catalunya
(2010) : VU (Vulnerable)
France
-
Livre Rouge des espèces menacée
(1995): tome 1 VU (Vulnérable)
Espèce déterminante ZNIEFF (Dét.6)
SRB (Dét. 6)
SDEN (Dét. 5)
Contexte, état des populations et présentation de l'espèce
Taxonomie
Ce taxon de la famille des Orobanchaceae est peu connu. Des doutes demeurent dans sa
description et même sur la validité de son nom car Lapeyrouse (1813) a décrit P. asparagoides à
partir de plantes observées dans des communes des Pyrénées en Ariège, secteur dans lesquels
on ne l'a pas retrouvée.
Elle a été alternativement classée au rang d'espèce et de sous espèce de Pedicularis comosa,
espèce orophile du centre et du sud de l'Europe qui est également présente dans les Pyrénées.
Son rang de classification le mieux accepté aujourd'hui est celui de sous-espèce, car les
différences morphologiques entre les P. comosa tipiques sont peu nombreuses : d'après la version
révisée de la Flora iberica, ces différences sont réduites à la couleur des fleurs (rose pour
asparagoides et blanc-jaûnatre pour comosa), à la largeur maximale des segments foliaires (plus
étroits pour asparagoides) et à la pilosité des filaments des étamines.
Ces faibles différences et l'apparente ségrégation des aires de distribution des deux taxons
justifient la différenciation en sous-espèce. Cette question reste cependant d'actualité et mériterait
d'être étudiée de manière plus approfondie, étant donné que les différences morphologiques entre
les espèces de Pédiculaire sont souvent discrètes et peu apparentes.
Répartition géographique et populations
C'est une endémique de l'extrémité orientale des Pyrénées présente dans de petites stations. Sa
distribution est peu connue, car certaines citations semblent douteuses et correspondent plus
probablement à P. comosa subsp. comosa. Ainsi, en Catalogne sud, il y a des citations erronées
situées à la montagne pré-littoral du Montseny, où seule a été confirmée la présence de la subsp.
comosa. Sont considérées également erronées ou très douteuses quelques citations dans le
Ripollès.
Les données disponibles semblent indiquer une distribution fragmentée, entre la limite ouest du
haut du bassin versant de la Têt (Fontpedrosa) et la limite est au niveau du massif des Albères. Au
total, il y aurait 7 à 11 populations ou métapopulations documentées (dans certains cas, il s'agit de
zones très localisées et dans d'autres cas de sites étendus). Ces informations ont été surtout
extrait de l'Atlas de la Flore des Pyrénées (atlasflorapyrenaea.org), lui -même basé sur les
données du Conservatoire Botanique National Méditerrannéen et de sa BDD SILENE flore.
Cependant, certaines données anciennes pourraient être vérifiées afin de s'assurer leur fiabilité et
d'actualiser sa distribution. D'après les informations recueillies, la distribution confirmée comprend
le versant méridional du massif du Canigou et du massif des Salines et des Albères ; dans ces
deux derniers massifs, les populations se trouvent sur les crêtes, en partie en la limite
transfrontalière. Les doutes principaux se situent sur les localités plus occidentales et celles de
haute altitude (au-dessus de 2700 m).
Les informations sur les populations sont lacunaires, à l'exception des données des
inventaires réalisés par la réserve naturelle de la Massane.
‣ Tableau des sites certifiés et probables
Secteurs
Noyaux
Sites
Population
Observations
Albères
Noyaux dispersés depuis le
Puig Neolós, au col des Eres
Plusieurs centaines
d'individus estimés.
Les inventaires
partiels donnent de
67 à 115 individus.
L'aire de distibution est
partagée avec la
Catalogne nord, surtout
au niveau du versant
nord.
Massif de les Salines
Noyaux dispersés entre le Roc
de Frausa et le Roc dels Pous
Quelques centaines
d'individus
A cheval sur les deux
versants surtout le
versant nord
Albères
RNN La Massane / Puig
Sallfort et Puig 4 Termes cf.
Catalogne sud
115 ind. (2001)/ 67
ind.(2014)
cf. Catalogne sud
Massif des Salines
cf. Catalogne sud
cf. Catalogne sud
cf. Catalogne sud
Massif du Canigou
Noyaux dispersés au versant
sud (Vallespir) depuis le Roc de
l'Aliga aux montagnes de la
Cabrera (Prats-de-Mollo-laPreste et Cortsaví). Au versant
nord (Conflent) il est cité au
Cortalets (Taurinyà)
Aucune information
Présence certaine, mais
il reste à confirmer
quelques localités et à
préciser sa distribution
Aucune information
Il serait nécessaire de
confirmer la donnée
puisque à proximité ont
été citées des données
de P. comosa subsp.
comosa
Aucune information
Il serait nécessaire de
confirmer la donnée
puisque à proximité ont
été citées des données
de P. comosa subsp.
comosa
-
-
Catalunya
sud
Catalunya
nord
Vallée de Py
Fontpedrouse
Andorra
Esquerdes de Rotjà
Vallée de la Riberola, au
secteur Cucurucull-réservoir
d'eau de Prats Balaguer
Absent
Caractéristiques biologiques et écologiques de l'espèce
Plante herbacée, pérenne de 10 à 60 cm de hauteur. Sa longévité n'est pas bien connue mais elle
vivrait probablement au minimum 10 ans.
Les feuilles sont disposées en rosettes au pied de la plante d'où part une tige simple sur laquelle
poussent les fleurs.
On manque de données précises, mais il est supposé qu'une seule plante peut former plusieurs
rosettes et plusieurs tiges florales, comme c'est habituellement le cas chez les pédiculaires des
Pyrénées.
La floraison a lieu entre le mois de mai et de juillet en fonction de l'altitude.
Il a été observé au moins une espèce pollinisatrice, un Bombus sur le massif des Albères.
En prenant comme exemple d'autres espèces de pédiculaires, il est probable que les rosettes ne
produisent pas de tiges florales avant l'âge de deux ou trois ans. Il est également possible que les
rosettes adultes, potentiellement reproductrices, ne fleurissent pas si les conditions
environnementales sont défavorables.
Comme toutes les Pedicularis, c'est une espèce semi-parasite, qui réalise la photosynthèse mais
qui se procure aussi de l'eau et des nutriments en parasitant les plantes voisines. On ne connaît
pas quelle(s) plante(s) elle(s) parasite(nt), mais les pédiculaires semblent être peu spécifiques
dans leur relation hôte-parasite et peuvent parasiter différentes espèces.
En général, l'habitat principal sont des pâturages mésophiles ou meso-xérophiles et des
landes basses sur substrat siliceux. Elle a été citée entre 700 et 2700 m d'altitude, mais les
données à hautes altitudes restent à confirmer (surtout celles de plus de 2000 m). Elle a une
préférence pour les terrains légèrement rocailleux à l'abri du vent.
Contexte
Cette plante est surtout vulnérable de part sa rareté : peu de localités sont connues et les
populations semblent localement peu nombreuses. Localement, elles peuvent être impactées
négativement par la diminution de leur habitat favorable due à la régression de l'activité pastorale
et à l’augmentation de la couverture arbustive ou forestière. Beaucoup de pédiculaires sont
présentes en milieux ouverts, et il a été observé que l'augmentation de la surface ombragée réduit
leurs capacité reproductive et par conséquent, le maintien à long terme de leurs populations. Les
autres facteurs qui peuvent ponctuellement l'impacter sont le piétinement par les randonneurs, une
pression trop importante du pâturage ou la collecte de spécimens par les botanistes.
Sans être à proprement parler une menace, mais c'est un facteur important à prendre en compte,
la méconnaissance de beaucoup d'aspect de cette plante rend difficile la gestion et le suivi.
Il est important d'améliorer les informations sur deux points :
- la fiabilité des citations qui pourraient en fait correspondre à P. comosa subsp. comosa,
puisque des confusions ont déjà été constatées.
- les relations phylogénétiques avec P. comosa subsp. comosa : en l'état actuel des
connaissances, le plus cohérent est de la classer au rang de sous-espèce, mais il n'est pas à
exclure la possibilité qu'elle soit reconnue au rang d'espèce, comme cela a été le cas dans le
passé (P. asparagoides) ni qu'inversement elle ne soit qu'une simple forme locale de couleur rose
de P. comosa au sens stricte.
Objectif du suivi
- Réaliser une étude de base (caractérisation) des populations de P. comosa subsp. asparagoides
présentes dans les espaces protégés qui interviennent dans le projet transfrontalier de la flore
patrimoniale et, dans la mesure du possible, également des populations situées en-dehors des
espaces protégés. L'objectif de cette étude de base est d'améliorer les informations générales sur
le taxon qui sont très lacunaires.
- Déterminer les tendances des populations grâce à une surveillance à long terme avec des
contrôles pluriannuels des stations.
Organisme coordinateur de l'action
Fédération des réserves naturelles catalanes
PROTOCOLE
Étude de base (caractérisation de la station)
L'étude de base concerne l'ensemble des noyaux de populations (populations ou subpopulations)
Elle comprendra les travaux suivants :
- Confirmation des populations citées dans la bibliographie. L'objectif prioritaire est de s'assurer
que ces citations correspondent bien à P. comosa subsp. asparagoides et pas à P. comosa subsp.
comosa. Il est important que s'impliquent dans ce travail, les réserves naturelles dans lesquels P.
comosa subsp. asparagoides est documenté mais pour lesquels il manque des informations ou
celles où des populations connues sont proches ou probables : Prats-de-Mollo (donnée de
Frédéric Andrieu du CBN Méd. validée) Py, et Mantet. Seront attribués à subsp. asparagoides ou
subsp. comosa, les plants observés en s'appuyant sur la bibliographie et surtout en tenant compte
du critère principal qui est la couleur des fleurs (rose ou blanche). Dans chaque localité observée,
devront être conservés comme preuves un prélèvement mis en herbier et une photographie.
- Cartographie des noyaux de populations. Est considéré comme noyau, un ensemble d'individus –
isolés ou regroupés – qui possèdent une certaine continuité spatiale et qui est clairement séparé
des autres noyaux par des discontinuités géographiques. Les tailles de ces noyaux peuvent être
de moins de 10 m² à peine à des centaines de m². La délimitation de ces noyaux sera effectuée
sous forme de polygone qui regroupera l'ensemble des individus de P. comosa subsp.
asparagoides détectés. Ces polygones pourront être représentés sur une carte d'une échelle de
1:50 000 au minimum et être ainsi géoréférencés sous SIG.
- Recensement du nombre de tiges reproductrices (avec des fleurs ou des fruits) de chaque
station. Ces données ne représentent pas le nombre d'individus total, mais permettent d'avoir une
idée de la taille de la population.
Suivi pluriannuel
Le suivi pluri-annuel sera appliqué à quelques populations sur lesquelles pourra être garanti un
suivi sur la durée (au minimum 10 à 20 ans).
Seront préférentiellement choisis, des espaces protégés où un gestionnaire pourra assumer le
suivi, comme le fait actuellement la réserve de la Massane.
Le suivi pourra être appliqué à l'ensemble de la station ou seulement à une partie, en fonction des
moyens humains et de l'intérêt du gestionnaire.
Premièrement, il faudra délimiter une zone d'étude qui dépassera de 10 à 15 m le périmètre de la
population (ou l'échantillon). Le fait d'inclure ainsi une zone périphérique permettra de suivre
l'évolution de l'extension de la population.
Les actions mises en place et les paramètres relevés sont les suivants :
- Cartographie détaillée des pieds, défini comme « point de présence » de l'espèce. Est considéré
comme point de présence des grappes denses de Pedicularis (ou des individus solitaires) qui sont
séparés d'au moins 5 m des autres points les plus proches. Ces points sont géoréférencés et
seront reportés sur orthophoto directement sur le terrain pour éviter les erreurs de précision liées à
l'utilisation d'un GPS ;
- Nombre de points de présence ;
- Recensement des rosettes foliaires en chaque point de présence, en distinguant celles qui ont
des tiges reproductrices (avec fleurs et fruits) de celles qui n'en ont pas ;
- structure de la population, exprimée comme le % de rosettes reproductrices et non
reproductrices en chaque point de présence et pour l'ensemble de la station ou échantillon suivi.
Ces paramètres sont intéressants car ils permettront d'évaluer les tendances annuelles des
populations et d'évaluer l'impact des conditions météorologiques annuelles sur la reproduction ;
- % de tiges reproductrices consommées par les ongulés (sauvages ou domestiques).
Actuellement, nous ne disposons pas de données sur ce paramètre, mais c'est un facteur qui
pourrait se révéler important dans certaines populations ;
- inventaire des espèces floristiques situées à moins de 20 cm des individus de Pédicularis à
chaque point de présence. Devra être également notée, la fréquence relative de chaque espèce.
Celle-ci sera indexée de 1 à 5 en fonction de leur fréquence croissante. Cette information
permettra d'évaluer si P. comosa subsp. asparagoides est liée spécifiquement à des espèces
qu'elle parasite ou bien de déterminer si certaines espèces favorisent l'établissement de
populations importantes. Dans le futur, ces informations permettront de mettre en place des
mesures de gestion pour empêcher le déclin possible de Pedicularis et de ces espèces hôtes.
- un indicateur de la surface ombragée qui recouvre chaque «point de présence» de Pedicularis.
Cette indicateur pourrait être un pourcentage aproximatif de rosettes situées sous des branches
d'arbres ou sous des arbustes. Pour simplifier le travail, on pourra classer les données de terrains
en 5 classes (<20 %, 21-40, 41-60, 61-80, >80). L'ombre est un facteur qui peut impacter la
floraison et la viabilité à long terme des populations.
Matériel
GPS
Matériel pour délimiter sur le terrain les différents points de présence (orthophoto) ;
Cartographie des années précédentes ;
Bloc notes ;
Appareil photographique ;
Sacs ou enveloppes pour récolter des échantillons de Pedicularis ou d'autres
espèces pour une mise en herbier ou pour une identification à posteriori.






Calendrier annuel (travail de terrain)
Le suivi devra être réalisé au pic de floraison de l'espèce dans chaque localité, établi d'après les
connaissances des équipes de suivi. La meilleure période correspondrait au mois de juin.
J
F
M
Av
M
J
Jt
A
S
O
N
D
Camp
Périodicité
La périodicité recommandée pour ce suivi est annuelle durant les cinq premières années. Elle
permettra de mieux appréhender la biologie de l'espèce et d'affiner le protocole de suivi.
Après cinq ans, la périodicité pourra être réduit à une fois tous les trois ans.
Temps de travail/coûts
À déterminer en fonction des caractéristiques de chaque station et population. En principe, nous
considérons que l'on peut effectuer le relevé d'une station en un maximum de 2 jours s'il n'y a pas
de conditions météorologiques défavorables ou d'autres imprévus.
Dans le cas particulier des crêtes des Albères, le travail de terrain a été estimé à 8 journées (4
journées à deux personnes) ; le travail de saisie des données à 4 jours.
Ce temps estimé pourra être plus important pour d'autres populations. Par exemple, sur le massif
du Canigou, le temps pourra être alourdi due à l'accessibilité plus difficile des stations.
Bibliographie
Sáez, L., Aymerich, P., Blanché, C., 2010. Llibre vermell de les plantes vasculars
endèmiques i amenaçades de Catalunya. Argania Editio. 811p.
Font, Garrigue, Magdalou, 2001. Cartographie de Pedicularis comosa susp. Asparagoïdes.
Données inédites.
Fiche protocole de suivi transfrontalier de
Botrychium matricariifolium - simplifié
Andorre
Statuts de
protection
Catalogne sud
Non protégé
Vulnérabilité/
Responsabilité
régionale
Pyrénées-Orientales
Decret 172/2008 (catàleg
de la Flora amenaçada de
Catalunya): Annex 1 (En
perill d'extinció)
Arrêté du 20 janvier 1982 consolidé le 8 juin
2013 (liste des espèces végétales protégées
sur l'ensemble du territoire )
Llibre Vermell de la flora
de Catalunya : CR (En
perill crític)
- Livre rouge de la flore menacée en
France métropolitaine (1995) : Tome 1
espèce prioritaire E (en péril)
- Liste rouge de la flore vasculaire
(2012) VU (Vulnerable)
- Espèce determinante ZNIEFF
Languedoc-Roussillon
Contexte, état des populations et présentation de l'espèce
Répartition géographique
Botrychium matricariifolium est une petite fougère de la famille des Ophioglossacées à large
répartition boréo-montagnarde (de l'Europe jusqu'en Russie occidental et en Amérique du Nord). Il
est présent dans les régions aux hivers froids, et limité aux montagnes dans les régions les plus
au sud. Sa limite de répartition méridionale se trouve dans les populations des Pyrénées (versant
nord et sud) et du massif du Montseny.
La plupart des sites documentés dans les Pyrénées se situent sur le territoire du projet
transfrontalier. Deux autres sites sont connus dans le versant atlantique des Pyrénées centrales.
Au delà des Pyrénées, et aussi dans la zone du projet, il est présent dans le massif du Montseny.
Dans le cadre du projet, 10 sites sont inventoriés, la plupart ont été découverts les 15 dernières
années.
Le tableau présente les sites dans l'espace transfrontalier catalan.
‣ Tableau des sites connus dans l'espace transfrontalier catalan
Secteur
Catalogne
sud
Catalogne
nord
Localisation
Commune
Massís de les Salines
Maçanet
Cabrenys
de
Altitude
(m)
1045-1060
Massís del
Maçaners
Montseny-
Fogars
Montclús
de
1140
27 (2013)
Primera observació
2010
Massís del Montseny-Santa
Fe
Fogars
Montclús
de
1130
15 (2013)
Primera observació
2013
Vall Ferrera-PN Alt Pirineu
Alins
1200
0 (2014)-1
(2013)
Primera observació
2010
Vall de Boí-PN Aigüestortes
Barruera
1500
3 (2009)-10
(2012)
Primera observació
2007
Riutès-bac de Tremolet /
Site Natura 2000 “CapcirCarlit-Campcardos “
La
Tor
Querol)
1350
5 (2014)82 (2013)
Primera observació
1999
Bosc
de
Fontpedrosa-la
Mata / Site Natura 2000
“Massif
du
PuigmalCarança”
Planès
1350-1400
?
Primera observació
1991
Vall de Noedes-1 (Camp del
Noedes
1140
0 (2014)-
Primera observació
de
Cens
Observations
Uns 12
(2005)
Primera observació
1981. No retrobada
en els darrers anys
Bac)/
Site Natura 2000 “MadrèsCoronat”
Vall de Noedes-2 (Jaça
Enterrada)/
Site
Natura
2000 “Madrès-Coronat”
Vall del Llec - Site Natura
2000 “Canigou”
32 (2006)
2000
Primera observació
2000
Noedes
1540
?
Estoer
1230
?
Caractéristiques biologiques et écologiques de l'espèce
Botrychium matricariifolium est une plante
herbacée de taille moyenne (3-20 cm) formée
d'une seule fronde (l'équivalent de la feuille chez
les ptéridophytes) composée de deux segments
dimorphiques : l'un stérile (le limbe) ayant un
aspect de feuille pinnée et l'autre reproducteur
portant les sporanges.
Cette espèce – et en général celles du genre
Botrychium- sont des plantes à cycle complexe,
dont la majorité du temps est passé dans le sol
(géophyte) entrainant ainsi une détectabilité
incertaine à la surface du sol. Comme toutes les
fougères, elle présente deux phases vitales,
desquelles seulement une (le sporophyte), est
facilement visible en surface et correspond à celle
permettant d'identifier l'espèce. L'autre phase, le
gamétophyte, est de taille très petite et vie enterré
dans le sol. Le sporophyte passe également la
majeure partie de sa vie en souterrain, pouvant
même aller jusqu'à une dizaine d'années, pendant
laquelle il est probable qu'il n'apparaisse en surface
que pendant 2 ou 3 ans. Ce sporophyte produit des
spores
qui
eux-mêmes
deviendront
des
gamétohpytes et ces mêmes spores peuvent
restés en dormance dans le sol pendant plusieurs
années.
C'est ainsi qu'une plante ayant un mode de vie
majoritairement souterrain, ne puisse être aperçu
que pendant de courtes périodes lorsque le
sporophyte génère des structures aériennes. Il est
donc habituel que les populations de Botrychium
montrent des variations inter-annuelles importantes
dans le nombre de sporophytes visibles en surface.
Cela n'indique pas nécessairement qu'il y ait des
variations importantes dans le nombre d'individus
existants car il peut y avoir un nombre important de
sporophytes et de gamétophytes dans le sol. Les
variations intra-populationnelles peuvent donc être
conditionnées par des facteurs environnementaux
(météo, conditions du sol, lumière…) comme elles
peuvent aussi être liées à la dynamique endogène
de l'espèce.
De plus, dans ses longues parties souterraines, B.
matricariifolium vit en symbiose micorhizienne avec
un champignon. La dépendance entre la fougère
Botrychium matricariifolium, Alain Mangeot, RNN
Nohèdes.
et le champignon n'est pas bien connue, mais elle
est probablement en constant changement au
cours du temps, et à minima, quand le sporophyte
est au stade adulte. De toute manière son
caractère de plante micorhizienne est déterminant
pour la localisation spaciale des noyaux, qui ne
dépend pas tellement du macrohabitat dans
lesquels on les retrouve (les macrohabitats
potentiellement favorables sont assez disponibles)
mais plutôt de la possibilité d'établir des
mycorhizes (qui souvent est liée au hazard).
Si on considère l'ensemble de son aire de
répartition, B. matricariifolium possède une
écologie stricte et assez généraliste en lien avec
les conditions disponibles de sols acides; telles
qu'on les retrouve dans les boisements, landes,
prairies ou talus de bords de chemin. Dans les
Pyrénées, les habitats de référence sont le plus
souvent des boisements mixtes à dominante
d'arbres à feuilles caduques (surtout à Fraxinus
excelsior), plutôt frais et relativement humides, peu
denses et se trouvant à l'étage montagnard (10001500 m).
Contexte
Au début des années 90, des études ont été menées sur les communautés végétales et la
démographie des populations de Botrychium matricariifolium au centre et à l'Est de la France
(Muller 1991, 1993). Lors de ces suivis, il a été observé que la sortie des frondes était liée au
printemps peu pluvieux (Muller, 1992) mais c'est résultats restent très limités à ce secteur
géographique. Par contre les travaux réalisés en Amérique du Nord sur des espèces du genre
Botrychium ayant une écologie similaire, apportent davantage d'informations sur leur longévité,
durée de leurs cycles vitaux, et influences de facteurs environnementaux. Cependant il faut
toujours les prendre avec précaution et de manière orientative car chaque espèce possède ses
caractéristiques propres.
Objectifs
Les objectifs du suivi se distinguent par deux phases :
Etude de base:



Caractériser l'habitat
Délimiter et cartographier l'aire de présence
Faire un recensement initial des sporophytes
Suivi annuel:

Évaluer les changements inter-annuels de la partie visible de la population (sporophytes
avec structures aériennes)

Mettre en relation, si possible, ces changements avec les facteurs climatologiques
(pluviométrie, température, sols).

Évaluer l'incidence des facteurs de perturbation ponctuels

Obtenir des informations sur l'écologie de l'espèce, afin de connaître les paramètres
influençant la dynamique des populations
Organisme coordinateur du programme
Fédération des réserves naturelles catalanes (FRNC)
Maître(s) d'ouvrage
Catalogne Sud:
- Botaniste professionnel (prestataire) et bénévoles
Catalogne Nord :
- FRNC
- PNR des Pyrénées catalanes, ONF (forêts domaniales), Association Charles Flahault et
bénévoles
PROTOCOLE et paramètres à relever
Méthodologie
Différentes options de suivi sont considérées à l’égard des différentes typologies de Botrychium
matricariifolium dans les Pyrénées. Chaque équipe pourra choisir le suivi en fonction de ses
moyens et des caractéristiques de la population à contrôler.
Dans le suivi stricte, deux options sont proposées un suivi commun pour toutes les populations et
un suivi élargir, qui peux être appliqué optionnellement dans les sites où les équipes aient les
moyens pour assurer sa continuité. Les deux options sont décrites dans le point 2.
En ce qui concerne les caractéristiques des populations, un suivi complet des petites populations
et un suivi partiel des grandes est proposé :
•
Petites populations : une population petite est celle qui a une quantité réduite de frondes
(moindre de 50 et normalement assez moins) et dans laquelle les frondes sont proches
entre elles (quelques mètres carrés ou quelques dizaines de mètres). L’étude de base et
les suivis postérieurs (basique et/ou élargi) doivent être appliqués à toute la population. Si
la plupart de la population est concentrée dans quelques mètres carrés et quelques frondes
(moins du 10%) se retrouvent très éloignées de ce noyau central, elles pourront être
omises du suivi.
•
Grandes populations : une grande population est celle qui a une quantité importante de
frondes (normalement plus de 50) et ces frondes sont très éloignés entre elles, elles
forment des noyaux dispersés dans une surface de dizaines ou centaines de mètres
carrés. L'étude de base et les suivis postérieurs (basiques ou élargis) doivent être
appliqués à un échantillon de la population. Cet échantillon sera défini par l’équipe chargé
du suivi, a partir de ses connaissances de la population. Dans tout le cas cet échantillon
devra respecter trois conditions : 1) A minima une parcelle devrait être installé dans la
partie central de la population où la densité relative des frondes soit plus haute. 2) la
parcelle ou parcelles de suivi devront inclure au moins le 30 % de la population
documentée. 3) Le périmètre de la parcelle ou parcelles de suivi devront inclure les points
où la présence de l’espèce est connue ainsi que une zone périphérique où l'espèce n'est
pas encore présente, dans le but de détecter possibles changements en la localisation ou
expansions périphériques ; Ces zones périphériques doivent constituer le 50 % des
parcelles de suivi. Si dans un site plus d'une parcelle est suivie, les parcelles additionnels
devront être représentatives des différents typologies des noyaux de population de ce site.
De préférence les parcelles additionnels doivent inclure noyaux de basse densité de
frondes ou en situation périphérique de cette population.
1) Étude de base
a) Délimitation de l'aire de présence
Une prospection sera faite dans la zone où la présence de Botrychium est documentée et dans un
rayon de 50 à 300m (en fonction des caractéristiques du site et du critère de l’équipe de suivi). Le
suivi nécessite deux passages : le premier entre le 10 et le 20 juin et le deuxième entre le 10 et le
20 juillet. Ainsi on accroît la chance de repérer la plupart des sporophytes de l'année.
La localisation de chaque sporophyte trouvé sera géo-référencée avec le GPS et pointée sur un
orthophoto. Des photographies de référence seront prises. Cette information permettra de mieux
repérer l'endroit les années suivantes.
Une fois réalisé ce travail de prospection, l'aire de présence définie sera le polygone incluant tous
les sporophytes. Cette aire de présence sera conservée sous forme de couche SIG et/ou carte ou
orthophoto en image, pour pouvoir l'utiliser comme référence dans les suivis suivants.
b) Recensement
Le premier recensement de référence correspondra au nombre minimal de sporophytes repérés
lors des deux passages. Pour éviter de compter deux fois les sporophytes observés au cours des
deux visites. Il faudra bien distinguer les nouveaux sporophytes qui apparaîtront à proximité d'un
ancien sporophyte disparu (sporophytes localisés dans la première visite qui disparaissent dans la
deuxième, mais des nouveaux qui apparaissent très proche). Afin d'éviter les confusions, des
photos seront utilisées ; la notation de l'état phonologique s'avère très utile.
En ce qui concerne les grosses populations constituées de nombreux noyaux diffus, d'il l'on
considère que la localisation par GPS et photo précedemment proposée n'est pas sufficamment
précise, il est aussi possible d'appliquer une méthode de triangulation dans chaque parcelle de
l'échantillon choisi:
Tout d'abord on localise toutes les frondes reproductrices visibles à l'aide de banderolles de
couleur qui permettront par la suite d'en faire le décompte et en estimer la position précise . Cette
localisation de chaque fronde se fera en plaçant deux repères fixes (arbre, pierre, piquet fixe...) à
l'extérieur de la zone suivie dans la sous-population. Ainsi, on mesurera la distance entre les deux
piquets (ou autre repère fixe) et chaque individu (voir Fig 1), en maintenant une triangulation avec
avec d'autres éléments fixes de l'environnement de la zone (arbres, pierres). La distance entre les
piquets et un individu ne pourra être supérieure à 5m afin d'éviter les erreurs de mesures.
Fig. 1. Schéma du système de trangulation utilisé pour la localisation des frondes de del sistema de triangulació
de Botrychium et d'arbres et arbustres de la parcelle.
c) Caractérisation de l'habitat
Pour chaque zone de présence de Botrychium seront notés les données suivantes (ne moyenne
de ces données s'obtiendra dans un deuxième temps pour la totalité de la population, cette
moyenne sera la caractérisation de l'habitat) :

Un relevé floristique des endroits où les sporophytes sont localisés (rayon 1m). Le relevé
des espèces floristiques les plus abondantes est suffisant. Des inventaires
phytosociologiques peuvent être faits si on souhaite faire un effort plus important ;

Structure de la végétation : pourcentage de recouvrement et moyenne de la hauteur des
couches muscinale et lichénique, de la couche herbacée, de la strate arbustive et de la
couche arborée ;

Pourcentage de sol sans végétation (rayon 1m) autour des sporophytes ;

Un indicateur de la luminosité ou de l'ombre en chaque point qui présente des sporophytes.
Selon les moyens de chaque équipe de suivi, il peut être exprimé comme : 1) pourcentage
de recouvrement du sol de la strate et la couche des arbres, ou 2) un calcul plus exacte
avec un appareil photo hémisphérique ;

Substrat ;

Estimation du recouvrement et profondeur de la couche de feuilles mortes ;

Indices d'anciens usages anthropiques (murs en pierre sèche, bribes de charbonnières,...)
et modernes (bétail, pistes, sentiers, …).
En plus, des informations historiques, des changements de la végétation pendant les derniers
décennies, seront recherchées. Ces informations sont de grand intérêt, puisque diverses espèces
forestières de Botrychium sont considérées indicatrices de jeunes forêts et de lisière (bordures ou
clairières).
2)
Suivi
Le suivi pourra être mis en place, selon les moyens de chaque structure. Le suivi simplifié doit être
commun dans tous les sites afin d'observer si les populations se maintiennent et les changements
survenus au fil des années. Le suivi élargi a pour objectif l'obtention d'informations additionnelles
sur la dynamique de l'espèce.
a) Suivi simplifié
Il est composé des parties suivantes:

Chaque année 2-3 passages seront faits ; si 2 passages, ils seront entre les 10 – 20 juin et
juillet ; si 3 passages, ils seront entre le 1-15 juin, entre le 25 juin – 5 juillet et entre le 15-30
juillet. Il faudra obtenir les informations suivantes : 1) Nombre minimal de sporophytes
annuels ; 2) Zone de présence annuel (Pour relever ces paramètres le même protocole que
l'étude de base sera appliqué); 3) Nombre et pourcentage de sporophytes coupés ou
arrachés par les animaux ; 4) Estimation des perturbations du sol provoquées par les
animaux (sanglier, piétinement du bétail, …) sur un rayon de 5m autour de chaque point de
présence (si les groupes de sporophytes sont trop proches, ils, seront considérés comme
un seul « point de présence ») . (Les paramètres 3-4 peuvent avoir un intérêt pour
interpréter les changements de la population à long terme, puisqu'une perturbation
ponctuelle pourrait améliorer le recrutement ou, au contraire, pourrait avoir un effet négatif
(pression excessive des ongulés par exemple).

Des données météorologiques annuelles des stations à proximité des populations seront
relevées, et avec au moins les paramètres suivants : 1) Pluviométrie total d'avril à mai 2)
Pluviométrie total et température moyenne de juin et juillet ; 3) Pluviométrie total d'hiverprintemps antérieur à l’émergence des sporophytes. Trois années de données
météorologiques suffisent pour les liées à l'émergence des sporophytes et effectuer une
analyse.

Tous les 5 ans, une nouvelle caractérisation de l'habitat sera réalisée, avec la méthode
décrite auparavant
b) Suivi élargi
Les parties suivantes pourront être appliquées totalement ou partiellement. D'autres mesures
pourront être ajoutées si les équipes de suivi locales les considèrent intéressantes.
Afin d'obtenir une information suffisante et détaillée des aspects qui nous intéresse ici, 4 années
de suivi avec le protocole élargi sont nécessaires. L'application de ce protocole au delà de cette
période pourrait avoir des conséquences négatives pour les populations, puisque pour obtenir
certaines données des méthodes intrusives sont appliquées avec une pression notable autour des
plantes et de leur habitat. Néanmoins, si les objectifs du suivi sont clairs et les résultats d'un intérêt
avéré le protocole pourrait être prolongé au delà de 4 années.

Stade phénologique de chaque sporophyte par passage. 5 stades phénologiques seront
distingués, voir table 2. Au moins deux visites annuelles seront faites.

Dimensions de : 1) Hauteur total sporophyte ; 2) Longueur de la partie stérile (trofòfor) ; 3)
Longueur de la partie fertile (esporòfor)

Localisation précise de chaque sporophyte, avec un schéma de référence.
Table 2: Stades phénologiques des sporophytes
Stade
Stade 1
Naissance du sporophyte
Stade 2
Début d’élévation de la partie fertile
Stade 3
Partie fertile épanouie
Stade 4
Expulsion des spores
Stade 5
Sporophyte flétri ou consommé
Matériel
Suivi de base
•
GPS
•
Carte et orthophoto
•
Appareil photo
•
Calepin
•
Matériel pour faire une estimation de la luminosité, si besoin
Suivi approfondi
•
Banderoles ou pieu de signalisation (selon le nombre de frondes estimées)
•
2 décamètres
•
1 bande métrique
•
Flexomètre
GPS
•
•
Boussole
•
Calepin
Calendrier annuel de mise en œuvre
I
II
III
IV
V
VI
VII
VIII
IX
X
XI
XII
Prospections
Le travail sur le terrain sera fait en juin juillet (protocole). Le travail de la base de données, selon la
disponibilité des équipes de suivi locaux.
Périodicité
Le suivi de base se réalise chaque année pour le recensement et localisations. En plus, tous les 5
ans l'habitat doit être caractérisé.
Le suivi élargi devrait être fait 4 années consécutives, Si le suivi est considéré de grand intérêt, il
peut être prolongé.
Temps de travail-coût
•
Étude de base: 3 journées de 2 personnes par site.
•
•
Suivi basique: 2-3 journées sur le terrain d'une personne. 2-3 journées pour la saisie des
données et la rédaction d'un rapport d'étude. Tous les 5 ans, en plus, 2 journées de 2 agents.
Cette estimation peuvt varier selon la population de Botrychium.
Suivi élargi : 3 journées annuels sur le terrain de 2-3 personnes. 3-4 journées d'une personne
pour la saisie des données et la rédaction d'un rapport d'étude.
Fiche-protocole pour le suivi transfrontalier de
Gentiana pneumonanthe
Andorre
Catalogne sud
Protection légal Absent
Decret 172/2008 (Catàleg
de flora amenaçada de
Catalunya) : Annex 1 (« en
perill »)
Absent
Llibre Vermell de la flora
vascular de Catalunya
(2010) : CR (En perill
crític)
Vulnérabilité /
Responsabilité
régional
Catalogne nord
-
Liste rouge européenne d'espèces
menacées 2015 (LC) -préocupation
mineure- Espècie determinante pyrénéenne
ZNIEFF
Contexte, état des populations et présentation du taxon
Caractéristiques biologiques et écologiques
Gentiana pneumonanthe L. est une plante vivace, avec un rhizome horizontal aux
entrenoeuds courts, desquels sortent des tiges fertiles aériennes, qui généralement sont
simples, érectiles ou ascendantes et glabres. Ces tiges sont de taille variable, très
conditionnées par le milieux, dans des conditions favorables elles peuvent atteindre 50cm
(dans les Pyrénées elles atteignent rarement 20cm). Les feuilles sont disposées dans les
parties moyenne et haute de la tige, elles ont une forme lancéolée ou elliptique avec une
taille d'1-6 x 0,3-1,5 cm. Les fleurs sont grandes (3-5 cm de longueur) et elles ont une forme
de campanule très caractéristique de beaucoup de gentianes, avec 5 pétales fusionnés ;
elles ont une couleur bleue des bandes vertes à la face externe et quelques points verts de
l'autre côté. Ces fleurs, en général, sont agencées en grappes de 20 et exceptionnellement
30, mais occasionnellement elles peuvent être solitaires. Le fruit est une capsule ellipsoïdale
de de 4-7 x 0,4-0,6 cm. Les graines sont ellipsoïdales (0,12 – 0,16 cm de long) avec la
surface réticule et la couleur brun grisâtre. Une capsule contient en moyenne de 400
graines.
Les tiges en fleur qui peuvent être observées en surface ne correspondent pas aux individus,
puisqu'un même rhizome peut avoir plusieurs tiges aériennes. Il faut connaître cette
caractéristique pour évaluer la population et le nombre d'individus. Une variation
considérable du nombre de tiges ne correspond pas forcement à une variation du nombre
d'individus. La distinction des individus sans déterrer le rhizome s'avère impossible, sur le
terrain seulement les individus séparés par plus d'un mètre peuvent être considérés
individus différents.
La plante vit plusieurs années, mais sa longévité n'est pas exactement connue. Selon la
bibliographie, elle commence la production de fleurs à la troisième année. Le reproduction
n'est que par graines sans aucune forme de multiplication asexuée.
Cette plante est caractéristique des sols trempés ou très humides (joncs, prairies inondables,
marais, tourbières, landes humides). Elle est inféodée à une basse minéralisation de l'eau,
pour cette raison elle pousse presque toujours sur un substrat siliceux. Elle préfère avoir
beaucoup de lumière, mais elle peut aussi tolérer des situations d'ombre partielle. L'aire de
distribution va du niveau de la mer jusqu'en haute montagne. Dans les Pyrénées
méditerranéenne, elle a un comportement de plante de haute montagne, au-dessus de 1000
m, tandis que dans les Pyrénées à influence atlantique ; elle pousse dans les zones de
moyenne et basse altitude.
Généralement cette gentiane passe la saison froide dans un état latent en forme de rhizome.
Elle pousse à nouveau au printemps et la floraison se produit entre juillet et octobre. La
pollinisation est entomophile et assurée par les bourdons (Bombus). On pourrait penser que
la non présence de fleurs une année est due à ce que des individus potentiellement
reproducteurs n'aient pas fleuri mais en réalité cela est dû au faite qu'une partie des
individus adultes restent en « latence » et ne fleurissent pas. Le fruit se développe entre août
et octobre. Les graines sont dispersées par le vent en un rayon normalement court (entre
une dizaine et quelques centaines de mètres) ; la dispersion à distances plus grandes est
due à des tempêtes ou du transport par les animaux. Les graines ont une durée de vie assez
courte, donc elles ne sont pas présentes dans la banque de graines en surface. Le
recrutement est lié à la disponibilité en sol nu, c'est à dire, qui est le substrat adéquate pour
la germination et le développement des plantules.
Distribution et peuplement
Gentiana pneumonanthe est une espèce paleo-arctique occidentale à large
distribution, elle peut-être retrouvée dans la plupart de l'Europe et de la Sibérie
occidental. Les populations des Pyrénées ont un caractère marginal, dans la limite sud
de sa zone de distribution, parce qu'elle n'est pas présente dans la zones
méditerranéennes. Néanmoins, dans les zones d'influence atlantique, elle peut
descendre jusqu'en Andalousie occidental, dans l' Algarve.
Contrairement à d'autres plantes de la zone de travail du réseau FloraCat, Gentiana
pneumonanthe a un nombre assez grand de populations dans certaines zones, il est
donc indispensable de faire une liste avec tous les sites. Sa relative rareté, de toute
façon, est hétérogène selon les secteurs géographiques et administratifs. Cette
diversité de situations a une incidence sur l'intérêt de conservation relative et aussi
dans sa protection régionale : tandis qu'en Catalogne sud c'est une espèce
extrêmement rare, menacée et avec un fort niveau de protection, dans la partie
française -avec la Catalogne nord- elle est plus fréquente et avec un faible niveau de
protection. Pour cette raison la protection de Gentiana pneumonanthe en France a plus
de relation avec son rôle de plante hôte du lépidoptère Phengaris alcon (Maculinea
alcon) qu'avec la conservation des populations de Gentiane.
Le tableau suivant est une synthèse des informations disponibles :
Secteur
Region
Localité
Population
Observations
Cerdanya
Une seule population est
connue avec différents
noyaux à Guils
Mal connue. Selon les
donnés de 2010, un
minimum de tiges en
fleur.
Elle est la seule
population connue
en Catalogne sud
Pas de données à ce
jour
-
Catalogne
sud
Ripollès
Catalogne
nord
Cerdanya
Andorra
Capcir
Elle est une espèce assez
fréquente avec un grand
nombre de populatiosn
locaux, notamment près
des barrages de Matamala
et Puigbalador.
Une seule population est
connue à Enveigt
Dans les années 1970-1990
une population dans la vallée
de Ribles était connue,
actuellement disparue. Il
existe aussi des informations
floues sur la possible
présence il y a un demi siècle
dans la vallée de Camprodon
(Setcases)
Pas de données précises,
mais les populations locales
ont quelques centaines
d'individus.
Montagne de Béna
Peu d'information
Petite population de
quelques m²
Conflent
Elle est connue depuis la
partie haute de la vallée de
Mosset (zone du pic du
Rossello)
Peu d'information
Vallespir
Donnée bibliographique du
secteur de Prats de Molló
(zones des Conques)
Peu d'information
Absent
-
-
Potentiel du secteur
en mouillères
permettant de faire
davantage de
prospections
-
Plantaurel Ouest
Secteur Camarade/Mas d’azil
(une vingtaine de
stations d’une dizaine
à une centaine de
pieds)
Ariège
Difficiles d’estimer
les stations : le
regroupement des
données des
différentes
observations n’a pas
été fait
12 stations d’une
dizaine à une centaine
de pieds
Castillonnais-Couserans
Plantaurel Est
De l’Herm à Montségur
Donezan/Ascou/Chioula
3 stations dans le Donezan
5 entre Chioula et Ascou
(6 stations d’une
dizaine à une centaine
de pieds)
Contexte et problématique
G. pnemonanthe peut être menacée notamment dans les populations en situation
extrêmes par rapport à la zone centrale de l'aire de répartition et où les stations se
trouvent dans des milieux en dessous de l'optimum et géographiquement isolées. C'est
les cas des populations de Cerdagne, Vallespir et aussi de celles, apparemment
disparues, du Ripollès. Les autres populations, non marginales et situées dans les
zones où cette espèce n'est pas rare et avec des milieux appropriés, ne sont en
général pas menacées. C'est le cas des populations du Capcir, sûrement de celles de
l'Ariège et probablement aussi de celles de la Vallée du Mosset en Conflent (en
contacte avec les zones de l'Aude avec une influence atlantique où les populations de
l'espèce sont plus nombreuses).
La principale menace est la destruction ou la diminution de la qualité du milieu,
notamment à cause du drainage des petites zones humides. Cette menace est surtout
présente dans les zones avec une influence méditerranéenne où les milieux humides
appropriés ne sont pas nombreux. L'augmentation de la couverture des plantes
ligneuses – souvent à cause du drainage des zones humides - est aussi un risque à
prendre en compte, parce que l'ombre excessive a un effet négatif sur la floraison et la
production de graines. Une présence excessive du bétail peut aussi avoir des effets
négatifs, car c'est une plante non nitrophile. Par contre, une pression de pâturage
modérée est considérée comme positive, puisqu'elle permet de contrôler les espèces
dominantes qui peuvent déplacer Gentiana pneumonanthe et favorise la diversité
environnementale et la reproduction de l'espèce.
Gentiana pneumonanthe et le lépidoptère Phengaris alcon
Gentiana pneumonanthe est la principal espèce hôte d'un lépidoptère menacé en Europe
et protégé par la Directive 92/43/CEE Habitats Faune Flore: Phengaris alcon (=Maculinea
alcon). La chenille de ce papillon a un cycle de vie assez complexe, avec une première
phase dans les fleurs de Gentiana pneumonanthe et une deuxième dans les fourmilières
de diverses espèces de Myrmica (notamment M. scabrinodis). Il paraît qu'en Ariège
Phengaris alcon est inféodé aux landes acidophiles.
Ce papillon pont dans la partie haute des tiges de Gentiana p. et à la base des boutons
floraux. En général les pontes sont faites sur les plantes qui n'ont pas encore leurs fleurs
ouvertes, et surtout dans les tiges florales de Gentiana p. qui dépassent de la végétation
qui les entoure. La ponte moyenne est autour de 80 œufs, de couleur blanche. Lorsque les
chenilles sont nées, après 4-11 jours, elles se déplacent dans les fleurs où elles
consomment les jeunes graines. Les connaissances de Phengaris alcon dans les Pyrénées
sont limitées. En Ariège, les œufs ont été observés entre début juin et mi octobre, avec un
maximum entre fin août et fin septembre. Selon la bibliographie, dasn l'aire de distribution
de l'espèce, la période de ponte va de juillet à octobre. Il est possible que la phénologie de
ponte de l'espèce s'adapte à la phénologie locale de floraison de Gentiana même si
quelques semaines de décalage ont été observées. Dans les Pyrénées la ponte serait plus
tardive dans les zones de montagnes qu'en plaine. Dans certains études trois pontes de
Phengaris alcon dans une même zone ont été observées avec pour chacune, une durée
d'une semaine et demie, ce qui au final donne un mois et demi de période de ponte.
Objectifs du suivi

Déterminer l'état de conservation et les tendances des populations de Gentiana
pneumonanthe dans le territoire transfrontalier est-pyrénéen (entre la Catalogne et l'
Ariège).

Étudier la reproduction du lépidoptère Phengaris (Maculinea) alcon dans les
populations de Gentiana pneumonanthe.
Selon les objectifs de gestion de chaque équipe participant et les ressources disponibles, le
suivi pourra poursuivre un des objectifs ou les deux en même temps. Dans tous les cas, il y
aura une base commune dans le but de comparer la situation dans les diverses populations
et pour avoir l'information des tendances générales des populations.
Organisme coordonnateur du programme
ICHN en Catalogne sud, Fédération des réserves naturelles catalanes en Cerdagne
française/ Parc naturel régional des Pyrénées catalanes en Capcir et Conflent et ANA
en Ariège
PROTOCOLE
Zones de contrôle
La base du suivi est le contrôle de zones permanentes. Ces zones seront des parcelles d'une
petite surface (1-10 m2 ) marquées de façon permanente (de préférence avec des piquets, mais
d'autres moyens jugés appropriés par les équipes sont possibles). Si les piquets sont utilisés, ils
seront situés dans les points culminants des parcelles de contrôle si elles sont carrés ou
rectangulaires ou au centre si elles sont rondes. Le nombre de parcelles dans chaque population
sera entre 2 et 6, selon ses caractéristiques (plus ou moins larges) et le critère des équipes de
suivi. Il faut que les parcelles soient représentatives des différents sortes de sous-populations
existantes dans chaque site.
Optionnellement, et en tant que complément des parcelles, les suivis par transect pourront
continuer dans les sites où ils avaient déjà commencés si les équipes de suivi pensent que cela
peut être intéressant.
Étude de l'habitat
Les aspects à considérer par rapport à l'habitat sont les suivants :

Réaliser un inventaire phytosociologique complet de chaque parcelle avec les relèves des
abondances / dominances, couverture de chaque strate de végétation, % de sol nu, etc.
Cet inventaire doit être fait pendant le premier contrôle et chaque 3-4 ans. Optionnellement,
des inventaires peuvent être réalisés tous les ans.

Estimation du pourcentage de sol perturbé par les animaux (piétinement de vaches,
sanglier, taupes, …) ou personnes (notamment le passage de tracteurs, machinerie lourde)
Cette donnée sera noté à chaque visite de la population.

Anotation de la présence d'espèces végétales indicatrices d'habitats ou de conditions
environnementales non optimales pour Gentiana pneumonanthe. Cette donnée sera
obtenue à chaque visite annuelle faite à la population suivie.
Dans un premier temps, sera notée la présence de plantes nitrophiles, rudérales et/ou d'
indicateurs de sols perturbés que leur nombre soit d'un seul individu ou de beaucoup et il sera
estimer leur fréquence relative. La présence d'espèces non liées à des sols humides (plantes
mésophiles ou xéro-mésophiles) seront uniquement notées si elles présentent une claire
augmentation de leur fréquence en comparaison avec le premier relevé phytosociologique.

Notation des perturbations et menaces directes observées, dans chaque parcelle ainsi que
sur la totalité de la population. Cette donnée sera notée lors de chacune des visites de la
population.
Structure des populations
La structure de chaque population sera l'information basique pour le suivi des populations de
Gentiana pneumonanthe. Cette information sera relevée dans tous les sites et dans tous les
contrôles annuels.
Les travaux et les paramètres à relever sont les suivants :

Représentation schématique des « groupes » détectés. Chaque pied ou groupe de
Gentiana pneumonanthe séparé d'au moins 1m des autres sera considéré comme un
« groupe » distinct. Il faudra donc assigné un code ou numéro à chaque « groupe ».

Obtention dans chaque groupe des paramètres suivants : 1) Nombre de plantes en fleur ;
2) Nombre de plantes sans fleur (uniquement présence de feuilles) ; 3) Pourcentage (%) de
plantes en fleur.
Vitalité de Gentiana pneumonanthe
Plusieurs paramètres peuvent être considérés avec une possible valeur en tant qu'indicateurs de
la vitalité de la population. Ce sont des paramètres en lien avec la capacité reproductrice
potentielle de la population.
Vu que le relève de ces paramètres demande un temps conséquent et que possiblement il existe
une relation avec la météorologie annuelle – en plus des caractéristiques de l'habitat- l'obtention
de ces données ne s'avère pas indispensable pour le suivi de la population. Ainsi, chaque équipe
de suivi pourra considéré s'il est pertinent ou pas de les relever, en fonction des priorités et des
moyens humains disponibles.
Les paramètres à relever sont les suivants :




Nombre de tiges florifères
Longueur de chaque tige florifère
Longueur de l'inflorescence (partie supérieur de la tige florifère, avec la présence de fleurs)
Nombre de fleurs par tige florifère
Présence de Phengaris alcon
Dans les populations où le suivi de Phengaris alcon sera considéré comme un des objectif
prioritaire, deux visites seront faites dans chaque population de Gentiana pneumonanthe.
Dans chaque visite les paramètres à relevé sont les suivants :

Phénologie de la floraison, 4 stades seront distingués : 1) Bouton floral, sans fleurs
développées; 2) bourgeons (fleurs bien développées mais non ouvertes); 3) Fleurs actives,
ouvertes et en bon état; 4) Fleurs flétries.
Cette phénologie sera notée pour chaque fleur observée et le pourcentage de fleurs dans chaque
stade sera calculé pour la totalité de la population.

Nombre de pontes de Phengaris alcon observées, en distinguant bien les pontes ouvertes
(les chenilles sont déjà sorties) et les pontes récentes (œufs sans éclosion)

Pourcentage de tiges florifères avec pontes.
Matériel
Matériel pour la délimitation des parcelles (piquets ou d'autres)
Matériel pour dessiner une ébauche de la localisation des groupes de Gentiana dans
chaque parcelle.
 Calepin/ fiche de terrain


Calendrier annuel (travail sur le terrain)
Les dates du travail sur le terrain sont en relation avec les objectifs du suivi, la météorologie
et l'altitude des sites.
Si le seul objectif suivi est d'estimer la tendance des populations de Gentiana, un
seul passage sera suffisant au mois de septembre.

Si la présence de Phengaris alcon est aussi un des objectifs, deux passages seront
réalisés. Le premier entre le 10 août le 5 septembre, et le deuxième entre le 6
septembre et le 5 octobre. En ayant au moins 15 jours d'intervalle entre les deux
visites.

Dans les sites d'altitude (>1200 m), il sera préférable de faire les visites dans la deuxième
partie des dates proposées et dans les sites de basse altitude (<1200 m) dans la première
partie. Cette tendance générale, de toute façon, pourra être modifié en fonction de la
météorologie annuelle : les visites seront avancées s'il fait un été chaud et retardées si l'été
est froid.
J
F
M
Av
M
J
Jt
A
S
O
N
D
Terrain
Périodicité du suivi
La périodicité du suivi sera décidé pour chaque site, en fonction des objectifs et ressources
humaines de chaque équipe de suivi.
Si l'objectif basique est d'étudier les tendances des populations, un contrôle chaque 3-4 ans sera
suffisant. Dans tous les cas, les équipes faisant un suivi non annuel, devront se coordonner afin
que tout le monde fasse les contrôles la même année, ainsi les données, qui ont un fort lien avec
la météorologie, pourront être comparées.
Lorsque l'objectif est le suivi du lépidoptère Phengaris alcon, le suivi annuel, pendant une période
de 5 années, est recommandé.
Temps de travail/ coût
Une journée de travail sur le terrain par 1 personne pour chaque visite de contrôle. Dans les
grandes populations, si différentes parcelles -de taille relativement large- sont délimitées ;
l'intervention de deux personnes pourrait être nécessaire.
Le travail des données serait entre 0,5 – 1 journée par site.
Annexe 2 : Synthèse des suivis réalisés en 2015
ASTRAGALUS PENDULIFLORUS
SEGUIMENTS DE L’ANY 2015
FLORACAT
Projecte transfronterer de seguiment de la flora patrimonial
POBLACIONS CONTROLADES
L’any 2015 s’han fet treballs de seguiment en 2 poblacions de l’espècie, que ja havien estat objecte de
control total o parcial també l’any 2014, les d’Eina i Sorteny. A diferència de 2014, no s’ha controlat la
població del pic de Qüenca (Pallars), perquè el protocol de seguiment del Parc Natural de l’Alt Pirineu
preveu que es facin visites cada 5 anys. No s’ha incorporat cap població nova al seguiment de FloraCat.

Vall d’Eina (Orri de Baix-Forn de la Calç): És la població documentada des de fa més temps en
l’àmbit de FloraCat, ja que se’n coneixen citacions de la fi del segle XIX. Està situada dins els límits
de la Reserva Natural d’Eina. Es tracta d’una població extensa, amb diversos nuclis o
subpoblacions. L’any 2014 es van obtenir dades d’un d’aquests nuclis, el més petit i situat al límit
altitudinal inferior de la població (Prat d’en Sicardo). L’any 2015 s’han ampliat els treballs de
seguiment a la resta de la població.

Sorteny: Única localitat coneguda a Andorra, descoberta en la darrera dècada. Està situada dins els
límits del Parc Natural de Sorteny. Es tracta d’una població puntual, amb un sol nucli conegut.
Fotos 1-2. Astragalus penduliflorus, en flor i en fruit.
TREBALLS REALITZATS
En totes dues localitats s’ha aplicat de forma completa el protocol de seguiment de FloraCat, que contempla
un cens i una avaluació de l’estructura poblacional en funció de l’estat reproductiu dels individus i de les
seves dimensions (nombre de tiges basals). Considerant que no sempre és possible distingir amb seguretat
els individus, les dades del seguiment diferencien els individus segurs i els que es consideren probables. La
població mínima de cada localitat correspon al nombre d’individus segurs, mentre que la població estimada
correspon a la suma dels individus segurs + individus probables.
A Eina és el primer any que s’ha aplicat el protocol de seguiment al conjunt de la població, ja que el control
de 2014 va fer-se sobre una part anecdòtica d’aquesta. Per tant, les dades que s’han obtingut el 2015
constitueixen l’estudi de base d’aquesta població, que ha de servir com a referència per a seguiments
posteriors.
A Sorteny és el segon any consecutiu que s’aplica el protocol. Els resultats de 2015, doncs, ja es poden
considerar part del seguiment en sentit estricte d’aquesta població. Cal dir que el protocol de seguiment de
FloraCat proposa fer seguiments de les poblacions d’Astragalus penduliflorus cada 5-7 anys, perquè es
tracta d’una espècie de vida llarga i dinàmica poblacional aparentment lenta o fluctuant. Però aquest
protocol no és incompatible amb seguiments de periodicitat més alta per part dels parcs naturals o reserves
que disposin de recursos per fer-ho, com és el cas dels controls anuals a Sorteny. Aquests seguiments de
més freqüència són interessants perquè poden proporcionar informació valuosa per a conèixer millor les
dinàmiques poblacionals, que es pot utilitzar per interpretar altres seguiments locals de freqüència més
baixa i, si es considerés convenient, per a reavaluar la periodicitat dels seguiments previstos al protocol de
FloraCat.
Fotos 3-4. Hàbitats d’Astragalus penduliflorus a Eina (esquerra) i Sorteny (dreta).
RESULTATS I DISCUSSIÓ
Cens
El més destacat dels treballs de 2015 ha estat el resultat tan alt del cens a Eina, d’un miler d’individus i amb
un mínim de 832. Aquest resultat ha estat inesperat i es pot considerar extraordinari, perquè és habitual que
els nuclis poblacionals d’Astragalus penduliflorus estiguin constituïts per unes poques desenes d’individus.
Amb aquestes dades, i segons la informació disponible d’altres llocs, la població d’Eina és la
quantitativament més important d’aquesta espècie als Pirineus.
A Sorteny el cens ha permès detectar un mínim de 93 individus. Aquest cens es pot considerar més fiable
que el de 2014 a la mateixa localitat, en què hi va haver dificultats per a separar els individus segurs dels
probables i la major part van ser quantificats com a probables. Cal suposar que l’experiència adquirida amb
els dos controls anuals ha permès distingir millor les dues categories d’individus, obtenint-se així uns
resultats més representatius de la situació real d’aquesta població de mida mitjana.
En conjunt, la població d’Eina seria unes 10 vegades més gran que la de Sorteny. Si es quantifiquen
aquestes dues poblacions pel nombre de grups o “taques” (punts o agregacions compactes formades per
les tiges d’un o diversos individus, netament separats dels altres grups) aquesta proporció es manté. El
nombre de grups és una dada més inequívoca que el nombre d’individus i resulta més fiable per als
seguiments a llarg terme, però subestima la població real.
Població
Individus segurs (IS)
Individus probables (IP)
Individus estimats (IS+IP)
Grups o “taques”
Individus per grup
(mitjana + interval)
Eina
832
225
1057
413
2,6 (1-30)
Sorteny
93
26
119
40
3,0 (1-17)
Taula 1. Individus i grups censats a les poblacions controlades l’any 2015. El nombre d’individus per grup s’ha calculat considerant els
individus totals estimats.
El nombre mitjà d’individus per grup és similar a les dues localitats (2,6-3) i es pot considerar habitual en les
poblacions d’A. penduliflorus, en què generalment les taques tenen 1-5 individus. El percentatge de taques
de més de 5 individus estimats és gairebé idèntica a les dues poblacions (7,5 i 7,3 %) i molt minoritària.
Els percentatges dels individus probables també han estat gairebé iguals a les dues poblacions: 21,3 % a
Eina i 21,8 % a Sorteny, sobre el total dels individus estimats. Aquesta coincidència suggereix que els
dubtes que es plantegen en la distinció dels individus segurs i probables són molt similars entre els diferents
equips, i en conjunt valida el mètode, ja que les dades obtingudes en diferents localitats presenten un error o
una incertesa comparables. En aquest aspecte s’ha produït una milora molt notable en relació a les dades
de 2014, quan les diferències en el % de probables van ser enormes entre la població del Pallars i la de
Sorteny (0 % vs. 52 %), cosa que feia gairebé inviable comparar els resultats. Cal esperar que, a mesura
que els equips de cens adquireixin més experiència, el % d’individus probables s’anirà reduïnt.
Estructura poblacional segons l’estat reproductiu
Segons els resultats, el nombre d’individus reproductors supera els 700 a Eina i és d’uns 60 a Sorteny
(Taula 2).
La precisió sobre el nombre d’individus reproductors difereix notablement entre les dues localitats. A Sorteny
el cens d’individus reproductors segurs i estimats és pràcticament idèntic, és a dir que es considera que la
xifra d’individus reproductors és altament fiable. En canvi, a Eina existeix una diferència de 223 individus
entre els reproductors segurs i els estimats, de manera que s’estima que podria haver-n’hi fins a un 30 %
més dels que s’han distingit amb seguretat.
Població
Reproductors: n (%)
No reproductors: n (%)
Segurs
752 (90,4)
80 (9,6)
Eina
Estimats
975 (92,2)
82 (7,8)
Segurs
60 (64,5)
33 (35,5)
Sorteny
Estimats
61 (51,3)
58 (48,7)
Taula 2. Individus reproductors (R) i no reproductors (NR) a les poblacions controlades l’any 2015. Es presenten els resultats en
nombre d’individus (n) i percentatge (%) i es calculen per individus segurs i per individus totals estimats (segurs + probables).
Si es consideren els percentatges, les dues poblacions presenten una estructura molt diferent, tant si es
consideren els individus segurs com els estimats. A Eina hi ha un percentatge molt baix d’individus no
reproductors, inferior al 10 %. En canvi, a Sorteny el percentatge de no reproductors és alt, pròxim a la
meitat si es consideren els individus estimats i superior al 30 % en qualsevol cas (Diagrames 1-2). Aquestes
diferències estructurals entre poblacions cal suposar que estan lligades amb la seva dinàmica. Eina es
presenta com una població envellida, amb un baix reclutament, mentre que Sorteny sembla una població
més dinàmica.
No es té informació segura sobre l’edat a la qual els individus d’Astragalus penduliflorus assoleixen la
maduresa reproductora, però hi ha indicis que seria no inferior a 3 anys. Si s’assumeix orientativament
aquesta edat, el reclutament anual a Eina es pot estimar que és d’un 2-3 %, mentre que a Sorteny podria
ser d’un 11-16 %.
Segons la informació disponible, les característiques a escala mitjana de l’hàbitat no expliquen les
diferències en el reclutament, perquè totes dues poblacions viuen sobretot en prats calcícoles (prats més o
menys rocallosos i tarteres estabilitzades a Eina, prats mesoxeròfils en sòl pedregós a Sorteny). Aquestes
tipologies d’hàbitat no són, en principi, gaire favorables al reclutament d’Astragalus penduliflorus, que sol
estar lligat a pertorbacions (allaus, despreniments, incendis,…). Desconeixem, però, si a Sorteny es va
produir alguna pertorbació puntual en la darrera dècada, que podria haver afavorit un episodi de reclutament
i explicaria el percentatge encara alt d’individus no reproductors.
Un altre factor que pot explicar les diferències estructurals en les dues poblacions és el temporal. La
població d’Eina està documentada a la mateixa zona des de fa més d’un segle, ha tingut una persistència
molt prolongada, ocupa una gran extensió i compta amb una quantitat molt important d’individus. Amb
aquestes característiques, es podria suposar que ha arribat a un punt de saturació de l’hàbitat disponible i
que el reclutament és molt feble perquè les plàntules i plantes joves d’Astragalus troben molta competència i
tenen una mortalitat molt alta. Si aquesta és la causa del baix nombre d’individus no reproductors, no és
previsible que a Eina hi hagi un reclutament important fins que es produeixi una pertorbació important (una
allau, per exemple). Desconeixem si la població de Sorteny és de formació més o menys recent o bé també
ha tingut una persistència temporal llarga. En aquest cas, una eventual formació moderna podria explicar el
reclutament alt que mostra, ja que estaria encara en fase expansiva, de colonització d’una nova localitat,
sense haver arribat encara a la saturació de l’hàbitat potencial.
Diagrames 1-2. Percentatges (%) d’individus reproductors (R) i no reproductors (NR) a Eina i Sorteny l’any 2015. A l’esquerra
(Diagrama 1), % segons els individus segurs. A la dreta (Diagrama 2), % segons els individus estimats.
Una qüestió intrigant que es planteja amb les dades de la Taula 2 és l’enorme diferència que hi ha entre les
dues localitats en l’estat reproductiu dels individus considerats probables: a Eina gairebé tots els probables
van ser reproductors, just el contrari que a Sorteny, on gairebé tots van ser no reproductors. Una diferència
tan gran pot ser real, però també podria ser deguda a qüestions metodològiques, concretament a
percepcions divergents dels individus probables per part dels equips de cens, cosa que podria afectar els
resultats dels seguiments i la comparació entre localitats. No sembla que s’hagin produït aquestes
diferències subjectives en l’aplicació del protocol, perquè els percentatges d’individus probables detectats
pels dos equips de cens han estat gairebé idèntics, però per a futurs censos caldrà tenir en compte aquesta
possibilitat i corregir o homogeneïtzar eventuals errors de percepció.
Estructura poblacional segons el nombre de tiges basals
Les dues poblacions presenten estructures molt diferents també en relació a la mida dels individus presents.
Aquestes diferències s’observen tant si es treballa amb el nombre d’individus segurs com amb el d’individus
estimats (Taules 3-4, Diagrames 3-4).
A Eina estan ben representades les 5 classes de mida establertes al protocol de seguiment, des de les
plantes més petites (1-5 tiges basals) fins a les més grans (>40 tiges). Aquesta categoria superior és la que
té el percentatge més baix, i el més alt és el de la categoria mitjana (11-20 tiges). Les altres tres categories
tenen percentages similars, entorn del 20 %.
A Sorteny, en canvi, només estan ben representades les tres primeres categories (fins a 11-20 tiges), la
categoria de 21-40 tiges és anecdòtica i la superior (>40 tiges) no ha estat detectada. Aquesta població té
una estructura “piramidal”, amb una concentració dels individus a la categoria inferior (prop del 50 % del
total) i un descens marcat i progressiu dels individus a les tres categories següents.
Les mateixes estructures es mantenen, bàsicament, si s’analitzen els resultats amb els individus segurs i
amb els individus estimats. A la població d’Eina gairebé no hi ha canvis percentuals entre els individus
segurs i els estimats. A Sorteny sí que hi ha canvis sensibles en els percentatges, que accentuen l’estructura
piramidal de la població (s’incrementa el % de la classe inferior en relació amb les següents), però es manté
el mateix ordre de freqüència entre les quatre classes detectades.
Població
1-5 tiges
6-10 tiges
11-20 tiges
21-40 tiges
>40 tiges
Eina
168 (20,1 %)
143 (17,2 %)
240 (28,8 %)
171 (20,6 %)
106 (12,7 %)
Sorteny
44 (47,3 %)
26 (28,0 %)
19 (20,4 %)
4 (4,3 %)
0
Taula 3. Individus de cada classe de mida (nombre de tiges basals), en nombre absolut i percentatge, a les poblacions d’Eina i
Sorteny, considerant només els individus segurs.
Població
1-5 tiges
6-10 tiges
11-20 tiges
21-40 tiges
>40 tiges
Eina
214 (20,2 %)
180 (17,0 %)
301 (28,5 %)
227 (21,5 %)
135 (12,8 %)
Sorteny
69 (58,0 %)
27 (22,7 %)
19 (16,0 %)
4 (3,3 %)
0
Taula 4. Individus de cada classe de mida (nombre de tiges basals), en nombre absolut i percentatge, a les poblacions d’Eina i Sorteny,
considerant els individus estimats.
Diagrames 3-4. Percentatges (%) de cada classe de mida a les poblacions d’Eina i Sorteny i Qüenca. A l’esquerra (Diagrama 3),
considerant el nombre d’individus segurs. A la dreta (Diagrama 4), considerant el nombre d’individus estimats (segurs + probables). A:
1-5 tiges; B: 6-10; C: 11-20; D: 21-40; E: >40.
La informació que es desprèn de les estructures poblacionals segons la mida és coincident amb la de les
estructures segons l’estat reproductiu: es reforça la interpretació d’Eina com una població poc dinàmica,
estable i/o envellida, en contraposició a Sorteny com a població de dinàmica forta, expansiva i/o jove. En
particular, marquen diferències entre les dues poblacions els percentatges de la classe inferior i els de les
dues classes superiors. A Eina, sumant les dues categories superiors, es pot assumir que hi ha una tercera
part de la població (33-34 %) que té una edat superior a 10 anys i probablement bastant més en molts
casos. En canvi, a Sorteny aquests individus d’aparent edat avançada estan molt pocs representats (deu
vegades menys que a Eina) i no hi hauria cap individu vell (classe >40 tiges). Per contra, si es consideren
els individus de menys de 6 tiges, probablement en gran part joves de menys de 5 anys, estan molt ben
representats a Sorteny (entorn del 50 %) i bastant menys (20 %) a Eina.
Aquestes estructures suggereixen que a Eina hi ha un reclutament regular i sostingut, però poc important,
mentre que a Sorteny el reclutament ha estat molt important en la darrera dècada però va ser gairebé
inexistent fins fa uns 20 anys. Això planteja la possibilitat que la població de Sorteny sigui el resultat d’una
colonització recent, però també podria tractar-se d’una població antiga que va arribar a un punt crític i que
els darrers anys s’està recuperant.
A mitjà termini, si no hi ha canvis dràstics en les condicions de reclutament, sembla previsible que la
població de Sorteny tendeixi a estabilitzar-se, disminuïnt els percentatges de les classes de mida inferiors i
augmentant les altres. A Eina, la situació es podria mantenir similar durant molt de temps, és a dir estable, ja
que encara que el reclutament sigui feble és significatiu i sembla que pot garantir el reemplaçament dels
individus adults que vagin morint progressivament.
Canvis 2014-2015 a la població de Sorteny
Els resultats de dos anys consecutius de seguiment a Sorteny haurien de permetre avaluar ja alguns canvis
interanuals en la població. Però aquesta possible anàlisi està molt limitada pels problemes que es van
generar l’any 2014 en l’aplicació del protocol, especialment en la distinció dels individus segurs i probables.
El nombre d’individus probables el 2014 va ser de 85, tres vegades superior als 26 registrats el 2015.
Alhora, el nombre d’individus segurs va passar de 77 el 2014 a 93 el 2015. En aquesta reavaluació dels
individus existents es van “perdre” 43 individus, ja que el total (individus estimats) va ser de 162 el 2014 i de
només 119 el 2015. És del tot improbable que una part significativa d’aquests individus hagi mort entre 2014
i 2015, de manera que es pot assumir que uns 40 individus estimats el 2014 eren erronis.
Ateses aquestes diferències importants en la distinció dels individus existents, considerem preferible no fer
cap avaluació dels canvis interanuals observats a Sorteny, perquè serien molt incerts i probablement erronis.
És més raonable considerar que les dades de 2015 són l’estudi de base o punt de partida per al seguiment
de la població de Sorteny, i que les de 2014 van ser un assaig per a l’aplicació del protocol de FloraCat en
aquesta localitat.
En tot cas, la informació bàsica que resulta de les dades de 2015 a Sorteny és molt similar a la de 2014: es
tracta d’una població amb una representació alta d’individus petits (joves) i molt feble dels individus més
grans (vells), amb un reclutament aparent important i que sembla haver-se format (o regenerat després
d’una fase crítica) fa pocs anys.
CONSIDERACIONS FINALS

Amb les noves dades obtingudes l’any 2015 ja es disposa d’estudis bàsics homologables de tres
poblacions pirinenques d’Astragalus penduliflorus: Eina (Cerdanya), Sorteny (Andorra) i Qüenca
(Pallars). Aquesta informació permet el seguiment futur de les tres poblacions i comparar les dades
que s’hi obtinguin.

Aquestes tres poblacions representen aproximadament una tercera part de les existents en l’àmbit
de FloraCat, i també una part significativa de les documentades actualment als Pirineus. A més,
corresponen a tres tipologies poblacionals molt diferents. En conjunt, doncs, es pot considerar que
es tracta d’una bona mostra per a realitzar el seguiment a llarg terme d’aquesta espècie rara als
Pirineus. Seria desitjable poder incorporar al seguiment alguna altra població, en especial de l’àmbit
del Parc Nacional d’Aigüestortes i estany de Sant Maurici (Pallars-Ribagorça), però no és
imprescindible.

Amb les dades dels estudis bàsics, les tres poblacions semblen tenir aquestes característiques
principals. 1) Eina és una població gran, llargament persistent, amb un reclutament molt feble però
sostingut i de dinàmica aparentment estable. 2) La població de Sorteny presenta unes
característiques oposades a les d’Eina: és una població de mida mitjana, aparentment molt jove i
dinàmica, que es podria haver constituït per una colonització relativament recent o bé per la
“reactivació” recent d’una població antiga i residual (o potser, fins i tot, per la germinació de llavors
persistents d’una població de la qual ja havien desaparegut les plantes visibles en superfície). 3) La
població de Qüenca presenta unes característiques intermèdies entres les altres dues: és
relativament petita, però la bona representació de les classes de mida (i edat) superiors suggereix
que ha tingut una persistència llarga en el temps, i alhora ha tingut un reclutament important en els
darrers anys.

En relació amb la població de Sorteny, seria interessant obtenir informació dels darrers 20-30 anys
sobre el lloc en què es localitza Astragalus penduliflorus, tant referida a les plantes i vegetació
existents (possibles anotacions de botànics que hi van passar) com a les pertorbacions (allaus,
despreniments,…) que s’hi puguin haver produït. Aquesta informació contribuiria a interpretar la
peculiar estructura d’aquesta població, en especial l’absència d’individus vells i la gran freqüència
dels joves.

A diferència de 2014, sembla que el 2015 s’ha aconseguit una bona coordinació en l’aplicació del
protocol de seguiment de FloraCat, cosa que permet comparar amb més fiabilitat els resultats.

Hi ha resultats que encara criden l’atenció i que no es pot excloure que puguin tenir alguna relació
amb l’aplicació diferent del protocol, en particular el fet que a Eina tots els individus considerats
probables siguin reproductors i que a Sorteny siguin tots no reproductor. Però aquestes diferències
locals poden ser reals, ja que són coherents amb el fet que Sorteny sigui una població jove i Eina
una població envellida. En tot cas, és una qüestió que mereix la pena que es comenti en alguna
reunió de coordinació o bé individualment entre les persones que fan els censos, per tal d’excloure
que hi hagi interpretacions subjectives molt diferents en el tractament dels individus probables.

La periodicitat dels seguiments recomanada al protocol de FloraCat és de 5-7 anys, per ser un
interval de temps que es considera suficient per a detectar canvis poblacionals en una espècie de
vida llarga i alhora no representa un gran esforç per als equips de seguiment. Tot i això, es poden
fer seguiments de periodicitat més alta a Sorteny o en altres llocs, si els equips de seguiment locals
es poden permetre aquest esforç. Les dades que s’obtinguin amb aquests seguiments més
freqüents poden contribuir a detectar algunes variacions interanuals en les poblacions i a millorar la
interpretació dels resultats obtinguts amb els seguiments de 5-7 anys.
BOTRYCHIUM MATRICARIIFOLIUM
SEGUIMENTS DE L’ANY 2015
FLORACAT
Projecte transfronterer de seguiment de la flora patrimonial
POBLACIONS CONTROLADES
L’any 2015 es van controlar 4 poblacions de Botrychium matricariifolium. Tres d’aquestes poblacions
(Noedes i dues del Montseny) ja havien estat objecte de controls previs en el marc del projecte FloraCat,
mentre que la quarta (Estoer) és la primera vegada que s’integra en aquests seguiments comuns. Totes
aquestes localitats estan situades en una franja altitudinal similar (1100-1200 m), les del Montseny en una
zona d’influència marítima i les dels Pirineus en condicions una mica més continentals.

Noedes-Camp del Bac: És una de les dues poblacions de l’espècie actualment conegudes a la
Reserva Natural de Noedes. Va ser descoberta l’any 2000 i s’hi ha fet un seguiment gairebé continu
des de 2005, només interromput l’any 2007. És una població petita-mitjana, en la qual les
observacions d’esporòfits han fluctuat entre 0 i 32.

Estoer-vall del Llec: Es localitza al sector de la Molina. No disposem d’informació sobre
seguiments previs efectuats en aquesta localitat. S’han distingit dos nuclis o estacions de cens (1 i
2), que en aquesta síntesi tractem de forma conjunta. D’acord amb els resultats de 2015, sembla
una població mitjana.

Montseny-Maçaners: Va ser descoberta l’any 2010 i s’hi han fet controls més o menys regulars des
de 2011. És també una població petita-mitjana, amb un cens màxim de 27 individus.

Montseny-Santa Fe: Descoberta l’any 2013, i controlada almenys els anys 2013 i 2015. És de
dimensions més aviat petites, amb un cens de 15 esporòfits el 2013.
Foto 1-2. Botrychium matricariifolium de la població de Noedes. Conjunt de la planta (esquerra) i detall de l’esporòfor
(dreta).
No es van controlar dues poblacions que sí es van visitar en els seguiments de 2013 o 2014: la de Riutès (la
Tor de Querol, Cerdanya), que és la més important de l’àmbit considerat, i la d’Alins (Pallars, Parc Natural de
l’Alt Pirineu), en la qual només s‘ha observat un individu dos anys.
TREBALLS REALITZATS
Els treballs que es van realitzar l’any 2015 i l’esforç aplicat han estat diferents en cada localitat.

Noedes: Aquesta és la localitat en què s’ha aplicat més esforç al seguiment. És l’única localitat en
què s’han fet diverses visites (17 i 18 de juny, 2, 6 i 29 de juliol), cosa que ha permès controlar bé la
fenologia i garantir una alta fiabilitat del cens. El seguiment estricte de Botrychium matricariifolium
ha consistit en realitzar un cens d’esporòfits visibles en superfície, mesurar les seves dimensions,
anotar l’estadi fenològic i estimar la incidència de la depredació. També s’han obtingut dades sobre
l’hàbitat (inventari i estructura de la vegetació, cobertura de sòl nu, estimació de llum incident).
Addicionalment s’ha recopilat informació pluviomètrica de l’any 2015 i d’anys previs, per tal de
relacionar-la amb els censos de Botrychium. També s’ha instal·lat una sonda termomètrica al nivell
del sòl, que ha de proporcionar informació útil per a interpretar seguiments futurs.

Estoer: S’ha fet un cens d’esporòfits, s’ha registrat el seu estadi fenològic i s’ha estimat la
depredació. També s’han obtingut dades sobre l’hàbitat (estructura i inventari de vegetació,
estimació de sòl nu, estimació de la capa d’humus). Aquestes dades es van obtenir amb una sola
visita, el dia 24 de juny.

Montseny (Maçaners+Santa Fe): Els treballs van consistir en realitzar un cens d’esporòfits,
mesurar les seves dimensions, registrar-ne l’estadi fenològic i estimar la depredació. Aquestes
dades es van obtenir en una única visita feta el 18 de juliol. No es van registrar dades sobre
l’hàbitat, que va ser estudiat l’any 2013.
RESULTATS I DISCUSSIÓ
Censos i variacions interanuals
En el conjunt de les quatre localitats controlades l’any 2015, es van observar 59 individus (esporòfits
emergits), concentrats sobretot a Estoer (Taula 1). A Estoer, la població estava formada per dues
subpoblacions, una principal amb 29 individus censats i una secundària amb 9. No s’han de confondre
aquests censos amb el nombre d’individus realment present, perquè en les poblacions de Botrychium
matricariifolium sempre hi ha individus que resten sota terra i no són detectables.
Població
2015
2014
2013
Noedes
11
0
1
Estoer
36
-
Montseny-Maçaners
9
23
Montseny-Santa Fe
3
15
Taula 1. Nombre d’individus censats entre 2013 i 2015. (-): absència de control
L’àrea de presència local ha estat calculada a Noedes, amb un resultat d’uns 80 m 2.
En relació als darrers controls a les mateixes localitats, s’observa un increment a Noedes i una disminució
als dos nuclis del Montseny. No disposem de dades prèvies d’Estoer.
Si els resultats es comparen amb els màxims històrics coneguts de cada localitat, els censos de 2015 se
situen entre el 20 i el 40 % d’aquesta màxims: 39 % a Montseny-Maçaners, 34 % a Noedes i 20 % a
Montseny-Santa Fe.
Aquesta variabilitat interanual en els censos d’esporòfits visibles és habitual en les poblacions de l’espècie.
Les causes són poc conegudes i no reflecteixen necessàriament fluctuacions o tendències en la població
real. Un bon exemple d’aquestes fluctuacions són els registres de 2005-2015 a Noedes (Diagrama 1), que
mostren canvis molt marcats entre anys consecutius o aparents tendències a curt terme, segons els
períodes considerats. A Noedes la tendència semblava clarament regressiva des de 2011, però l’any 2015 el
cens d’individus visibles s’ha recuperat ràpidament, passant de 0 a 11.
Diagrama 1. Evolució del cens a Noedes entre els anys 2005 i 2015 (la població no es va controlar l’any 2007).
Fenologia
Les dades fenològiques detallades es basen en les observacions dels dies de cens complet en cada localitat
(Taula 2).
Data-localitat
Estadi 1
Estadi 2
Estadi 3
Estadi 4
Estadi 5
24-6 (Estoer)
0
0
16,7
83,3
0
2-7 (Noedes)
0
0
9,1
63,6
27,2
18-7 (Maçaners)
0
0
0
22,2
77,8
18-7 (Santa Fe)
0
0
0
100
0
Taula 2. Estadi fenològic en cada localitat els dies de cens, expressada com a % d’invidus en cada estadi. Nota: per a Noedes s’han
considerat com a “estadi 5” 3 individus d’estadi 3 que es van detectar el 17 de juny però ja no el 2 de juliol, i com a “estadi 4” 3 individus
que el 2 de juliol tenien un aspecte intermedi entre 4 i 5.
D’acord amb aquestes dades, l’any 2015 la maduració de Botrychium a les localitats controlades es va
produir entre mitjan juny i mitjan juliol. Considerant el conjunt de les dades sembla que el màxim de
maduració (obertura dels esporangis i esporulació) va tenir lloc entre la fi de juny i primers de juliol, amb
algunes diferències entre localitats. Aquestes diferències locals són clares entre les dues poblacions del
Montseny, que tot i ser pròximes, en el mateix dia una tenia totes les frondes esporulant i en l’altra la major
part ja estaven passades.
En comparació amb dades d’anys previs, la fenologia sembla similar a la de 2013 al Montseny, quan a la fi
de juny una part notable (20-30 %) de les plantes van ser considerades immadures. L’any 2015 gairebé no
es detecten plantes madures en la segona meitat de juliol i les dades suggereixen que ja no n’hi havia a la fi
d’aquest mes; això només es va constatar a Noedes, però en altres localitats és molt improbable perquè
setmanes abans ja no es veien plantes entre els estadis 1 i 3. En canvi l’any 2013 les plantes madures
(estadi 4) dominaven àmpliament a la població de la Tor de Querol, que no es va controlar el 2015. Aquestes
diferències poden estar relacionades tant amb les temperatures altes de l’estiu de 2015, que haurien pogut
avançar la fenologia, com amb una fenologia mitjana més tardana a la Tor de Querol, per ser una localitat
situada a més altitud (150-200 m més amunt) que les localitats controlades el 2015.
La manca de més d’una visita anual a Estoer i al Montseny aporta poques dades sobre el ritme de
maduració de les plantes i la durada anual del període d’emergència. Per avaluar aquest aspecte només
disposem de les dades de Noedes, obtingudes amb cinc visites entre mitjan juny i la fi de juliol. A Noedes el
16-17 de juny ja es van veure tres individus d’estadi 3 (amb esporangis madurs però encara no oberts) i
aquests individus ja no es van observar el 2 de juliol. Això suggereix que, unes 2 setmanes després de
madurar, els individus de Botrychium ja poden haver desaparegut i no ser detectables en els censos. En la
darrera visita feta el 29 de juliol s’observaven encara alguns peus presents el 2 de juliol, però estaven
pansits, i no es va veure cap individu nou. Això permet deduir que al llarg del mes de juliol, en aquesta
localitat, no va emergir cap nou esporòfit de Botrychium.
Amb aquestes dades, es pot concloure que l’any 2015, en aquestes quatre localitats situades en altituds
entre 1100 i 1200 m, el període anual de visibilitat de Botrychium matricariifolium va abastar els mesos de
juny i juliol, i probablement també la segona meitat de maig (individus encara sense esporangis). La
detectabilitat dels individus concrets és probable que duri 3-4 setmanes, des que emergeixen del sòl fins
que desapareixen les darreres restes seques.
Dimensions dels individus (frondes dels esporòfits)
Considerant el conjunt de les tres localitats en què s’han fet mesures de les frondes, la seva longitud totals
ha estat entre 30 i 185 mm, la del trofòfor (segment estèril) entre 2 i 52 mm i la de l’esporòfor (segment fèrtil)
entre 9 i 70 mm.
Considerant les mitjanes, els individus han estat més grans a Noedes que al Montseny, per a totes les mides
(total fronda, trofòfor, esporòfor). Si es considera l’interval, però, no hi ha una gran diferència entre Noedes i
Montseny-Santa Fe. En canvi, els individus del Montseny-Maçaners sí que semblen més petits, sobretot pel
que fa a la longitud del trofòfor, que és sorprenentment curt (tots els trofòfors d’aquesta població van quedar
per sota del valor mínim de l’interval de Noedes). No sabem com interpretar aquestes diferències, que en
principi no semblen atribuïbles a la mida de les mostres, que és petita però gairebé igual a Noedes que a
Maçaners.
Població
Mostra (n frondes)
Noedes
Montseny-Maçaners
Montseny-Santa Fe
8
9
3
Longitud fronda
Interval + (mitjana)
99-185 (161,3)
30-138 (77,6)
50-170 (113,3)
Longitud trofòfor
Interval + (mitjana)
20-52 (31,6)
2-18 (8,1)
15-50 (28,3)
Longitud esporòfor
Interval + (mitjana)
29-69 (54,0)
9-50 (22,6)
15-70 (42,5)
Taula 3. Dimensions de les frondes (mm) a les tres poblacion en què s’ha controlat aquest paràmetre l’any 2015.
En comparació amb les dades de 2013, amb una mostra molt més gran (95 individus, la major part de la
població de la Tor de Querol no controlada el 2015), la variabilitat en la mida total de la fronda ha estat
similar, mentre que el 2015 l’interval ha estat menys ampli per a les mides del trofòfor i l’esporòfor.
Si es comparen les dades de 2013 i 2015 de les mateixes poblacions del Montseny, les mitjanes i els
intervals van ser similars per a totes les mides a Santa Fe. A Maçaners, en canvi, hi ha diferències notables:
la mitjana dels trofòfors de 2015 va ser inferior al 50 % de la de 2013 (8,1 contra 19,7 mm; reducció del 59
%) i les mitjanes de la longitud total de la fronda i de l’esporòfor es redueixen al voltant del 20 %.
Depredació per herbívors i altres afeccions
S’ha detectat consum per ungulats en totes les localitats. Aquest consum ha afectat el 8 % de frondes a
Estoer, el 9 % a Noedes, l’11 % a Montseny-Maçanet i el 33 % a Montseny-Santa Fe (però en aquesta
localitat només hi havia un individu consumit). En conjunt, sembla que la depredació ha afectat al voltant del
10 % dels individus, amb poques diferències entre localitats si s’exceptua la mostra molt petita de Santa Fe.
Són resultats molt similars als obtinguts l’any 2013 a la Tor de Querol i al Montseny. Es pot considerar una
depredació de baixa incidència, no conflictiva.
Al Montseny la major part de les frondes es van trobar tombades. Desconeixem si això va ser degut al trepig
de persones i bestiar o a causes naturals com tempestes. L’any 2013 es va considerar que un 13 % dels
individus presentava indicis d’haver estat afectats pel trepig. Si els individus que es van veure tombats el
2015 havien estat trepitjats, aquesta afecció probablement antròpica hauria augmentat de forma molt
notable.
Hàbitat
Considerant la vegetació, l’hàbitat general a les dues localitats en què ha estat estudiat el 2015 és el més
típic de Botrychium matricariifolium als Pirineus: bosquets mesòfils d’arbres caducifolis amb un sotabosc
dominat per plantes herbàcies (sobretot espècies “periforestals”, típiques de clarianes i vorades de bosc) i
molt pocs arbusts.
A Noedes l’únic arbre observat és Corylus avellana, amb una cobertura d’un 80 %. Als punts en què creix
Botrychium no es va anotar cap arbust. L’estrat herbaci té una cobertura variable, habitualment força alta
(entorn del 70 %), però que baixa en alguns llocs fins al 30-40 %. Les espècies més abundants el 2015 van
ser Fragaria vesca, Poa nemoralis, Vicia sepium, Cruciata glabra, Torilis arvensis i Urtica dioica. Les dues
darreres espècies són indicadores de nitrificació o sòls pertorbats, i les altres són pròpies d’ambients
periforestals i de boscos clars. La cobertura de l’estrat muscinal és molt baixa, del 5 % o menys.
A Estoer la cobertura de l’estrat arbori també va ser estimada en un 80 % als dos llocs d’estudi, i els arbres
citats a totes dues subestacions són Fraxinus excelsior, Corylus avellana i Abies alba. L’estrat arbustiu
(bàsicament Cytisus scoparius) tenia una cobertura del 5 % o inferior. La cobertura de l’estrat herbaci va ser
del 70 %. No es va quantificar l’abundància relativa de les diverses espècies herbàcies. En les llistes
obtingudes apareixen sobretot plantes de boscos clars i periforestals, però també tenen una presència
significativa les espècies de sòls rocosos i algunes generalistes dels prats. La cobertura de l’estrat muscinal
va ser més alta que a Noedes, del 40 % al lloc amb més Botrychium i del 20 % a l’altre; suposem que
aquesta cobertura alta de les molses té relació amb el terreny més aviat rocós.
En totes dues localitats la vegetació actual sembla relativament moderna, i es tractaria d’arbredes
establertes sobre espais oberts (prats) fa unes quantes dècades. A Noedes es té constància que el lloc
havia estat un prat de dall. A Estoer s’han observat indicis de murs antics, i la composició florística
(presència de plantes pratenses) denota que probablement la zona havia estat menys arbrada fa dècades.
Tant a Noedes com a l’estació principal d’Estoer la superfície de sòl nu va ser molt baixa, en general d’un 5
% o menys. A l’estació secundària d’Estoer va arribar al 20 % a causa dels afloraments de roques. En algun
punt de Noedes va ser del 5-10 %.
A Estoer, la capa de fulles mortes del sòl tenia una cobertura del 15-20 % i un gruix d’1 cm o menys. A
Noedes aquesta capa era força homogènia i amb un gruix de 2-5 cm.
La llum incident al nivell del sòl va ser estimada a la localitat de Noedes en un 20 %. Considerant que a
Estoer la cobertura de la vegetació arbòria i arbustiva és similar a Noedes, és probable que la llum incident
també sigui semblant en aquesta altra localitat. No es van obtenir mesures precises de la llum amb
fotòmetres o càmeres hemisfèriques.
Condicions meteorològiques
A la Reserva Natural de Noedes s’ha fet un esforç per relacionar les dades sobre Botrychium i les dades
meteorològiques locals. Fins ara, les dades disponibles són bàsicament pluviomètriques, obtingudes al
pluviòmetre del poble de Noedes, a uns 2,5 km de la localitat de Botrychium. En relació a la temperatura,
l’any 2013 es va instal·lar en aquesta localitat una sonda termomètrica automàtica que registra la
temperatura cada 4 hores i que és previst extreure l’estiu de 2017; quan es tinguin aquestes dades
termomètriques, es podran utilitzar per avaluar la incidència d’aquest factor sobre Botrychium. No disposem,
per ara, de dades meteorològiques d’altres localitats.
Les dades de Noedes referides al seguiment anual de Botrychium i a la pluviometria són ja suficientment
llargues (una dècada) i permeten realitzar aproximacions temptatives a la interrelació entre els dos
paràmetres. No és un objectiu d’aquesta síntesi fer una anàlisi detallada de la interrelació entre meteorologia
i emergència de Botrychium, però s’han elaborat algunes gràfiques simples amb les dades disponibles.
Aquestes gràfiques en alguns casos sembla que insinuen relacions o tendències, però no permeten extreure
conclusions. S’han d’entendre com un “joc especulatiu” fet per provar les possibilitats que tindria l’explotació
de sèries llargues i de diverses localitats.
Considerant la pluviometria anual del període 2009-2015 i els censos de Botrychium de Noedes, no es veu
cap relació clara (Diagrama 2). Alguns anys consecutius sembla que s’intueixi una relació negativa (la
pluviometria augmenta i el cens de Botrychium baixa, o el contrari), però també hi ha anys consecutius en
què baixen tant la pluviometria com el cens. En relació a les desviacions de la pluviometria mitjana (786 mm
anuals per al període 1984-2013), els màxims i mínims de Botrychium de 2009-2015 s’han registrat dins un
interval petit entorn d’aquesta mitjana (750-850) i els anys especialment secs (2009 i 2012) no han estat els
més desfavorables.
Diagrama 2. Evolució a Noedes del cens de Botrychium (Botr) i de la pluviometria mitjana anual (mm) dividida entre 10 (P/10) en el
període 2009-2015..
Tampoc s’aprecien relacions clares entre la pluviometria acumulada l’any anterior i els censos de
Botrychium (Diagrama 3). En algun període (2010-2013) s’insinua una relació positiva, però no es manté en
2014-2015.
Diagrama 3. Evolució a Noedes del cens de Botrychium (Botr) i de la pluviometria mitjana anual (mm) de l’any anterior dividida entre 10
(P/10) en el període 2010-2015..
Si es consideren les precipitacions en forma de neu entre gener i maig (Diagrama 4), s’insinua una relació
negativa amb els canvis en el cens de Botrychium, però tampoc és clara. La neu pot influir en la persistència
i estabilitat de la humitat edàfica els mesos previs a l’emergència anual de Botrychium, ja que el seu efecte
és menys fluctuant que el de les precipitacions en forma de pluja. Segons aquesta gràfica, la humitat edàfica
d’hivern-primavera no seria favorable a l’emergència de Botrychium, però estudis detallats que s’havien fet
amb B. matricariifolium i altres espècies del gènere indiquen més aviat tendències contràries: la sequedat
primaveral és negativa per a l’emergència dels esporòfits. No es pot excloure que la innivació tingui un
efecte negatiu derivat de les temperatures baixes del sòl, que potser inhibiria el desenvolupament de les
frondes, però tampoc hi ha una relació clara entre innivació i temperatura del sòl.
Diagrama 4. Evolució a Noedes del cens de Botrychium (Botr) i de les precipitacions en forma de neu (mm) entre gener i maig, dividida
entre 10 (PNgm/10), en el període 2009-2015.
Considerant les precipitacions (pluja+neu) acumulades en els períodes previs a l’emergència de les frondes,
per al període 2013-2015, no s’observa una relació negativa entre condicions seques i cens de Botrychium,
en contra del que es podria esperar d’acord amb l’escassa bibliografia disponible. El cens de Botrychium va
ser mínim dos anys (2013 i 2014) amb condicions hídriques molt diferents, i 2013 clarament humit. I
l’increment de la població va tenir lloc el 2015, any amb precipitacions de gener-maig gairebé idèntiques a
les de 2014 i amb les precipitacions d’abril-maig més baixes del període 2013-2015. També en aquest cas
semblaria que la humitat alta és poc favorable per a l’emergència de Botrychium, i en especial la humitat de
la primavera; és el contrari dels resultats obtinguts en un estudi al nord-est de França, on es va determinar
que els mesos de maig secs eren desfavorables.
Diagrama 5. Evolució a Noedes del cens de Botrychium (Botr) i de les precipitacions (dividides entre 10) entre gener i maig (Pgm/10) i
entre abril i maig (Pam/10), en el període 2013-2015..
CONSIDERACIONS FINALS

L’any 2015 s’ha progressat en l’aplicació del nou protocol simplificat de FloraCat per al seguiment
d’aquesta espècie, però encara és insuficient, i en anys vinents és desitjable millorar la
homogeneïtzació de les dades que s’obtenen amb els controls. L’aplicació del protocol ha estat
completa a Noedes i s’han establert les bases per a un seguiment a mitjà termini que també inclou
la morfometria de les frondes. A Estoer s’ha realitzat l’estudi de base, amb una aplicació també força
completa del protocol de FloraCat, però només s’ha realitzat una visita anual i no el mínim de 2
recomanades; en aquesta localitat també s’han establert les bases per a un seguiment poblacional a
mitjà termini, que no inclou la morfometria de les frondes (optatiu d’acord amb el protocol simplificat
de FloraCat). Al Montseny, en canvi, s’ha continuat amb els seguiments previs iniciats abans de
disposar del protocol simplificat: les dades presentades es limiten al cens un sol dia, la fenologia i la
morfometria, i no es disposa (o almenys no ha estat integrat a les dades comunes de la xarxa) d’un
estudi de base de l’hàbitat.

Les millores prioritàries en l’aplicació dels seguiments comuns de FloraCat són la quantitat i les
dates de cens, perquè afecten els resultats i limiten les possibilitats de comparar les dades de les
diferents poblacions.

En relació al nombre de visites anuals, el mínim establert al protocol de FloraCat són 2 entre juny i
juliol, i amb algunes setmanes de diferència. Aquest criteri només s’ha seguit a Noedes, on s’han fet
5 visites a la localitat en un període de mes i mig. A les altres tres localitats només s’ha fet una visita
anual. La realització d’una sola visita fa que els resultats siguin menys fiables i incrementa el risc de
subestimar el nombre anual d’esporòfits apareguts a la superfície. L’any 2015 això s’ha posat de
manifest amb les dades de Noedes: en les visites de mitjan juny es van detectar 3 individus madurs
que ja no es van retrobar a primers de juliol; en conseqüència, si aquests individus no s’haguessin
comptat el cens hauria estat subestimat en un 27 %, error considerable.

En relació a les dates de les vistes de control, és comprensible que es faci una sola visita anual si
es disposa de pocs recursos, però en aquest cas s’hauria de procurar que la visita es faci en el
període central de la fenologia d’emergència d’aquest Botrychium. Sabent, per la bibliografia, que
les emergències es produeixen entre maig i agost, i que sovint es concentren entre mitjan juny i
mitjan juliol, el més raonable seria fer el cens entre la fi de juny i primers de juliol. L’any 2015 això
s’ha fet en el cas d’Estoer, però al Montseny la data de cens ha estat massa tardana i ja s’ha situat
en la segona meitat de juliol. En relació als censos tardans, és interessant comentar que, en treballs
fets amb espècies de Botrychium nord-americanes, s’havia estimat que els censos fets a finals de
l’època anual d’emergència podien arribar a ser la meitat dels censos fets a la part central d’aquest
període, i per tant poden subestimar fortament la població. La conclusió és que cal evitar els censos
únics a partir de la segona meitat de juliol.

Considerant els comentaris anteriors, la fiabilitat dels censos de 2015 seria diversa. El de Noedes es
pot considerar molt complet gràcies a les diverses visites que es van fer. El d’Estoer seria també
fiable perquè es va fer al període màxim de maduració anual i no es van detectar individus d’estadis
baixos (classes 1-2) ni senils (classe 5). Els censos del Montseny són més incerts, per haver-se
realitzat a la fase final del període màxim de maduració de 2015 i perquè a Maçaners la major part
dels individus ja eren senils (fase 5). Amb aquestes dades, no es pot exloure que al Montseny un
nombre apreciable d’individus emergissin i maduressin al llarg del mes de juny i ja no fossin
detectables el juliol, sobretot si es té en compte que la influència marítima fa a priori probable un
avançament fenològic en relació amb les localitats pirinenques; en aquest cas, el cens d’esporòfits
emergits l’any 2015 al Montseny hauria estat subestimat.

Els canvis observats en cada localitat en relació amb anys previs han estat diferents: al Montseny
els censos han disminuït i a Noedes ha augmentat. El canvi més desfavorable és el de la població
de Montseny-Maçaners, ja que l’any 2015 va presentar menys individus que el 2013 i també
aparents indicadors de vitalitat (morfometria) pitjors. Pot ser que les diferències metodològiques
hagin tingut alguna influència en aquests resultats divergents, però el més probable és que indiquin
dinàmiques diferenciades entre poblacions. No és cap sorpresa, perquè la variabilitat
interpoblacional en la dinàmica dels nuclis de Botrychium és un fet ben conegut i documentat, fins i
tot entre poblacions molt pròximes. Sembla que les dinàmiques estan determinades més per factors
microambientals o per ritmes endògens que no per factors macroambientals.

L’assaig de relacionar les dades pluviomètriques de Noedes amb els censos dels darrers anys no ha
aportat cap conclusió. Més aviat suggereixen una relació inversa a la que aporta la bibliografia: les
primaveres humides no serien favorables, sinó desfavorables. Aquesta percepció superficial pot ser
errònia, però tampoc es pot excloure que els condicionants climàtics de Botrychium matricariifolium
siguin diferents a les muntanyes del sud d’Europa que al centre i nord del continent. En tot cas, cal
deixar clar que aquestes observacions molt parcials no passen de ser especulacions que només
tenen l’interès de plantejar interrogants i possibles línies de treball. En el futur caldrà anar ampliant
la informació climàtica de les localitats amb Botrychium i s’hauran de fer anàlisis rigoroses de la
seva possible relació amb els censos.

En conjunt, per ara les dades més interessants disponibles per al seguiment a llarg terme de
Botrychium matricariifolium són les de Noedes, perquè es disposa de censos gairebé continus des
de 2005 i també de registres pluviomètrics pròxims (fins ara elaborats parcialment). A més,
l’aplicació del protocol de seguiment ha estat la més completa l’any 2015, i el 2017 es disposarà de
registres termomètrics detallats de la localitat on es troba l’espècie. L’elaboració i anàlisi d’aquestes
dades ja podria permetre extreure algunes conclusions sobre els factors que condicionen les
fluctuacions observades en els censos de Botrychium. Seria interessant que la Reserva Natural
treballi sobre aquests aspectes, que requereixen temps de dedicació i potser podrien ser part del
treball d’algun “stagieaire”.

Una de les primeres conclusions que es poden extreure de les dades de Noedes és que les dades
de seguiments curts poden ser interpretades de forma enganyosa. Així, per al període de 5 anys
2011-2014, la tendència poblacional a Noedes podia semblar clarament regressiva i preocupant per
a la conservació de l’espècie, però l’any 2015 s’ha observat una recuperació ràpida. Aquests canvis
sobtats, no progressius, són habituals en les espècies de dinàmiques fluctuants, però en
Botrychium matricariifolium la interpretació encara es complica més perquè només es detecten els
canvis en la fracció d’esporòfits que emergeixen en superfície, però no es té cap informació sobre
els canvis en la quantitat dels esporòfits que resten al sòl. Aquestes limitacions s’han de tenir en
compte en la interpretació dels seguiments poblacionals: els seguiments de períodes curts són poc
fiables, mentre que els seguiments de períodes llargs o mitjans reflecteixen millor la tendència però
també són incerts perquè no contemplen la part subterrània de la població.
DELPHINIUM MONTANUM
SEGUIMENTS DE L’ANY 2015
FLORACAT
Projecte transfronterer de seguiment de la flora patrimonial
POBLACIONS CONTROLADES
L’any 2015 s’han fet treballs en 5 nuclis poblacionals de Delphinium montanum.
Quatre d’aquests nuclis, al Ripollès i al Conflent, ja havien estat objecte de treballs en anys previs i se’n pot
consultar informació addicional a la síntesi dels seguiments de 2014. Són els següents:

Setcases 1 – Morens: Aquesta població ha estat controlada anualment des de 2013.

Setcases 2 - Portella de Mentet: Va ser controlada per primera vegada l’any 2014.

Setcases 3 - Coma de l’Orri: S’hi han fet controls més o menys regulars des de 2007. L’any 2013
s’hi va començar a aplicar el protocol de seguiment de FloraCat.

Noedes: S’ha seguit anualment des de 2009. L’any 2013 s’hi va començar a aplicar el protocol de
seguiment de FloraCat.
La cinquena població estudiada l’any 2015 va ser la de serra Pedregosa, al vessant sud de la serra del
Cadí (Berguedà). Aquesta població, una de les més grans de l’espècie, va ser objecte de treballs de
seguiment els anys 1998 i 2007. L’any 2015 s’hi han establert parcel·les permanents de seguiment, aplicant
el protocol de FloraCat. Amb la incorporació d’aquesta població, totes les de Delphinium montanum
conegudes fins a 2015 han estat integrades a la xarxa de seguiment de FloraCat.
A més, l’any 2015 es va descobrir una nova població de Delphinium, en l’àmbit del Parc Natural del CadíMoixeró. Aquest descobriment es comenta als resultats, tot i que és una població que encara no ha estat
objecte de cap estudi ni seguiment.
Foto 1. Delphiniium montanum.
TREBALLS REALITZATS
A les quatre poblacions del Ripollès i el Conflent s’ha continuat el seguiment anual que s’està realitzant en
els darrers temps. El protocol de seguiment de FloraCat preveu un control cada cinc anys aproximadament,
però en aquestes localitats s’ha considerat convenient fer-hi controls anuals, perquè algunes presenten
problemàtiques particulars, són petites i els equips de seguiment local es poden permetre aquest esforç. La
localitat més conflictiva, en la qual és prioritari fer un seguiment anual, és Noedes, perquè des de fa uns
anys no s’hi observa cap individu reproductor i no hi ha suficient informació per interpretar les causes
d’aquesta situació sorprenent.
En aquestes quatre localitats s’ha controlat el conjunt de les poblacions. S’ha fet un cens total i s’han avaluat
els paràmetres següents: cens desglossat d’individus reproductors, immadurs no reproductors i plàntules;
estructura poblacional segons % de reproductors i no reproductors; reclutament (% plàntules); depredació
per ungulats. No s’ha estudiat l’estructura segons les dimensions dels individus (categories de nombre de
tiges basals) al Ripollès, mentre que a Noedes tots els individus tenien una sola tija. L’aplicació del protocol
de FloraCat, doncs, ha estat alta però incompleta pel que fa a aquest darrer paràmetre.
Les dates de control han estat diverses segons les localitats. A Noedes es va fer el 10-VIII, dins el període
òptim recomanat pel protocol de seguiment. A l’alt Ripollès, la població de la Coma de l’Orri es va controlar
el 15 de juliol i les altres dues el 6 d’octubre; en tots dos casos les dates se situen fora de l’interval
recomanat, en especial la d’octubre.
A la població de serra Pedregosa al Cadí, els treballs van consistir en l’establiment de les parcel·les de
seguiment i en l’obtenció de les dades inicials sobre Delphinium en aquestes parcel·les. Es van marcar 5
parcel·les de 28,3 m 2 de superfície (cercles de 3 m de radi, definits per una estaca metàl·lica central que
serveix de referència permanent). Dins cada parcel·la, es van obtenir els paràmetres de seguiment previstos
pel protocol de FloraCat. La data de control va ser el 25 d’agost.
RESULTATS I DISCUSSIÓ
Seguiment anual a Noedes (Conflent)
S’exposen els principals resultats de 2015 i es comparen amb els de l’any previ (2014) i alguns anys
anteriors.
Com és habitual en els darrers anys, Noedes continua tenint una població de Delphinium modesta, molt per
sota dels censos de la fi dels anys 1990, i sense individus reproductors (Taules 1-3). La quantitat total
d’individus de 2015 es va mantenir similar a la de 2014.
2
Superfície total controlada (m )
Individus totals
Individus sense plàntules (R+NR)
Individus reproductors (R)
Densitat (ind/m2), sense plàntules
2015
2014
1125
132
43
0
0,04
1125
125
89
0
0,08
Taula 1. Nombre d’individus censats i densitat els anys 2015 i 2014.
Si es distingeixen categories d’individus, les dades de la Taula 1 sembla que indiquen una reducció del 50 %
de la quantitat d’individus immadurs (individus de més d’un any, que ja no són plàntules), però és probable
que sigui irreal. En primer lloc, hem de precisar que hem assumit que 80 individus que al camp van ser
classificats com a “no identificats” són plàntules; a la pràctica, les plàntules identificades amb seguretat per
l’equip de cens són molt poques (9). Cal tenir en compte que a Noedes l’equip de seguiment sempre ha
manifestat dubtes en la distinció clara de les plàntules i dels individus no reproductors de mida petita,
qüestió que resulta especialment conflictiva en aquesta població perquè gran part dels immadurs estan poc
desenvolupats i sovint són menjats pels isards (Foto 2). Segons la documentació gràfica aportada per
Noedes, individus que l’equip de seguiment considerava “no identificats” corresponen clarament a plàntules
(Fotos 3-4). És probable, doncs, que individus que l’any 2014 i anteriors van ser considerats immadurs
fossin en realitat plàntules, de manera que els canvis entre 2015 i 2014 no serien tan grans com aparenten
o, fins i tot, la població es podria haver mantingut estable.
La població total (plàntules incloses) dels darrers cinc anys s’ha mantingut entre 125 i 225 individus
(Diagrama 1). Malauradament, la manca de distinció clara entre els individus immadurs i les plàntules no
permet extreure informació fiable d’aquests canvis interanuals i avaluar la dinàmica de la població.
Foto 2. Individu immadur (no reproductor) petit i menjat (Chionomys?, isards?), que es podria confondre amb una plàntula.
Diagrama 1. Evolució del cens total a Noedes entre els anys 2011 i 2015.
Si s’assumeix que els individus no identificats eren bàsicament plàntules, el reclutament de 2015 ha estat
relativament alt, pròxim al 70 %. Aquesta xifra és molt alta, perquè els valors més habituals en Delphinium
montanum són un 10-30 % de plàntules i perquè es va obtenir en un any potencialment desfavorable a
causa de l’estiu molt càlid i la primavera seca. Encara que una part d’aquestes suposades plàntules siguin
immadurs, considerem que és un molt bon indicador de dinàmica positiva per a la població de Noedes. En
relació a 2014 sembla que hi hagi un descens de les plàntules, però probablement és irreal, a causa dels
problemes abans comentats en la distinció de les categories d’individus.
Cal destacar que l’origen d’aquestes plàntules ha de ser les granes enterrades al sòl, ja que almenys des de
2009 no s’ha observat cap Delphinium en flor a Noedes. Les granes, doncs, es mantindrien viables durant
un nombre indeterminat d’anys.
2015
2014
Nombre de plàntules
% plàntules sobre el total d’individus
89
67,4
36
28,8
Taula 2. Dades de reclutament (nombre i percentatge de plàntules els anys 2015 i 2014).
Com és habitual els darrers temps, no s’ha observat cap individu reproductor. Des de 2010 han passat 6
anys en què només s’han observat plantes petites que no floreixen (plàntules i immadurs no reproductors).
% individus R
% individus. NR
2015
2014
0
100
0
100
Taula 3. Percentatge d’individus reproductors (R) i no reproductors (NR) els anys 2015 i 2014.
Fotos 3-4. Plàntules de Noedes.
La depredació ha afectat l’any 2015 un 25,6 % dels individus de Noedes, un percentatge similar al de 2014
(28 %). La depredació pot ser deguda tant als isards i altres ungulats com al talpó de tartera ( Chionomys
nivalis). En algunes plantes molt petites consumides (ex. Foto 2) és més probable que el responsable sigui
el talpó.
Com a conclusió, es pot dir que Noedes és una població singular, que continua plantejant interrogants
notables sobre la seva evolució recent, però que no sembla que actualment estigui en regressió. És més
probable que estigui en creixement net després d’un coll d’ampolla els anys 2000 i una recuperació posterior
a partir de les granes disponibles al sòl. El seguiment detallat d’aquesta població és molt interessant, ja que
pot proporcionar molts coneixements sobre aspectes de la biologia de l’espècie i la seva dinàmica
poblacional, que poden resultar de gran utilitat en els seguiments de totes les localitats.
Seguiment anual a les localitats de Setcases (Ripollès)
Com en el cas de Noedes, s’exposen els resultats de 2015 i es comparen amb els de 2014 i altres anys.
En aquesta zona, els canvis entre 2014 i 2015 han estat diversos entre localitats i de difícil interpretació
(Taula 4).
Per un costat, als nuclis de Morens i Mentet, s’observa una reducció del nombre total d’individus (-30,8 % i
-40,7 % respectivament) que afecta sobretot les plàntules, que desapareixen completament dels censos. La
reducció del conjunt d’individus que no són plàntules és més baixa (-22,5 % i -30,4 %) i la dels reproductors
és feble (-8,4 % i -6,3 %). Això es podria interpretar com una mortalitat diferencial dels individus no
reproductors, potser a causa de les altes temperatures o de les condicions seques de la primavera. Però
sorprèn una mica la reducció també dels individus reproductors, que haurien de ser poc afectats per
aquestes condicions; en aquest cas no es pot excloure que algun reproductor potencial no hagi florit a causa
d’unes condicions poc favorables o que s’hagi produït alguna petita errada de cens. Més delicada és la
interpretació de la desaparició de la fracció corresponent a plàntules, perquè tot i que probablement han
estat afectades per les condicions meteorològiques, sembla que se n’hauria de detectar alguna; en aquest
cas sembla més probable que l’aparent desaparició sigui deguda a qüestions metodològiques, potser la data
de cens.
A la Coma de l’Orri els canvis reflectits en els censos són més difícils d’interpretar. A diferència de les dues
altres localitats de Setcases, s’hi observa un fort increment aparent (+125 %), que afecta especialment la
suma de reproductors + immadurs no reproductors (+188 %) i especialment els reproductors (+114 %).
Aquests canvis són impossibles si s’assumeix que els dos censos de 2014 i 2015 són fiables i han
contemplat el conjunt de la població. Per a que hi hagi 310 reproductors l’any 2015, almenys 165 no
reproductors de 2014 haurien passat a aquesta categoria, però és impossible perquè només s’hi van
comptar 38 no reproductors. En la mateixa línia, per a que el 2015 hi haguessin 217 no reproductors (la xifra
censada), almenys 179 plàntules haurien d’haver passat a la categoria d’immadur, però el 2014 només se
n’hi van censar 82. Existeix per tant un problema obvi en les dades proporcionades de la Coma de l’Orri,
que fa inviable qualsevol intent d’interpretació dels canvis interanuals, perquè no es poden considerar
fiables. Suposem que aquestes diferències inexplicables poden derivar sobretot d’una cobertura diferent
d’aquesta localitat en els dos anys, que va fer que el 2014 no es prospectés tota la població. Atès que el
canvi entre 2013 i 2014 (Diagrama 2) és més petit i es pot explicar per una incorporació d’immadurs a la
categoria dels individus reproductors, el més probable és que aquesta possible disfunció metodològica
s’hagi introduït en el cens de l’any 2015. Per tal d’aclarir aquesta qüestió, caldria revisar les dades i les
condicions del cens.
Àrea control
2
Superfície total controlada (m )
Individus totals
Individus sense plàntules (R+NR)
Individus reproductors (R)
Densitat (ind/m2), sense plàntules
Morens
2015
2014
Mentet
2015
2014
Orri
2015
2014
4662
110
110
109
0,02
67
16
16
15
0,23
67
27
23
16
0,34
9961
596
527
310
0,05
9961
265
183
145
0,02
4662
159
142
119
0,03
Taula 4. Nombre d’individus censats i densitat els anys 2015 i 2014.
Diagrama 2. Evolució dels censos de la Coma de l’Orri en el període 2013-2015. R: reproductors; NR: immadurs no reproductors; pl:
plàntules.
En relació al reclutament a les poblacions del Ripollès, l’any 2015 només s’han observat plàntules a la Coma
de l’Orri. En aquesta localitat el cens de plàntules ha estat similar al de 2014 i, curiosament, no experimenta
els increments forts de les altres categories d’individus; el resultat és que, com que la població total ha
augmentat, el percentatge de plàntules s’ha reduït fins a la tercera part l’any 2015.
L’absència de plàntules a Morens i Mentet és d’interpretació incerta. Podria haver-hi influït la data de cens
tardana (6-X) –molt després del cens de l’Orii el 15-VII- però en anys anteriors també s’hi va fer el cens en
setembre-octubre i s’hi havien detectat plàntules, fins i tot el 23 d’octubre. Podria ser que l’any hagi estat
desfavorable i que, com que en aquestes localitats normalment s’observen poques plàntules (4 i 17 el 2013),
se n’hagin produït molt poques i no hagi estat possible detectar-les en la data del cens.
Àrea control
Any
Nombre de plàntules
% plàntules sobre el total d’individus
Morens
2015
0
0
2014
17
10,7
Mentet
2015
0
0
2014
4
14,9
Orri
2015
69
11,5
2014
82
30,9
Taula 5. Dades de reclutament (nombre i percentatge de plàntules els anys 2015 i 2014).
En l’estructura de les poblacions segons l’estat reproductiu dels individus –excloses plàntules- s’observen
canvis més o menys notables entre 2014 i 2015 (Taula 6, Diagrama 3). A Morens i Mentet aquest canvi
suposa un increment del percentatge de reproductors, que ja hi eren majoritaris l’any 2014. Considerant que
en totes dues localitats disminueixen en nombre absolut tant els reproductors com els no reproductors,
aquest canvi suggereix que l’any 2015 hi va haver una mortalitat diferencial que va afectar bastant més els
immadurs no reproductors i que va fer que proporcionalment estiguin menys representats.
A la Coma de l’Orri, segons els resultats, hi ha un canvi en sentit contrari: increment percentual dels no
reproductors i descens dels reproductors, bé que en nombre absolut totes dues classes augmenten. Com ja
s’ha comentat més amunt, aquestes variacions resulten inexplicables.
Àrea control
% ind. R
% ind. NR
Morens
2015
2014
Mentet
2015
2014
Orri
2015
2014
99,1
0,9
93,7
6,3
69,6
30,4
58,8
41,2
79,2
20,8
83,8
16,2
Taula 5. Percentatges d’individus reproductors (R) i no reproductors (NR) els anys 2015 i 2014.
Diagrama 3. Estructura segons % de reproductors (R) i no reproductors (NR) els anys 2014 i 2015. D’esquerra a dreta: Morens,
Mentet, Orri. La gràfica de Morens està a una escala diferent, perquè el % de NR de 2015 va ser insignificant.
No es va detectar depredació de Delphinium, o no es va registrar, en cap de les poblacions del Ripollès.
Nova localitat de seguiment a la serra del Cadí
L’any 2015 es van establir les parcel·les de seguiment i es van obtenir les primeres dades de referència dins
d’aquestes a la població de la serra Pedregosa, situada al vessant sud del Cadí. Les dades bàsiques
d’aquestes parcel·les s’exposen a la Taula 6, considerant el total de les 5 parcel·les (censos) o els intervals
observats segons parcel·les (%). Les dades detallades de cada parcel·la estan disponibles al Dropbox de
FloraCat.
Cens total (n)
Cens individus sense plàntules (R+NR)
Cens individus reproductors (R)
Cens plàntules (n)
Densitat (ind/m2), sense plàntules
% plàntules
% R/NR
% R 1-5 tiges basals
% R 6-10 tiges basals
% R >10 tiges basals
% R individus depredats per isards
206
165
115
41
0,95-1,66
6,0-34,9
44/56 – 85/16
35,7-81,5
14,3-25,0
3,7-50,0
70-100
Taula 6. Dades bàsiques de la zona de control de serra Pedregosa.
Com a les altres zones de control establertes al Cadí, dins les 5 parcel·les hi ha una fracció molt minoritària
de la població local a serra Pedregosa, però que quantitativament és equiparable o supera les poblacions
del Ripollès o de Noedes. Com també és típic, la variabilitat entre parcel·la per a tots els paràmetres és molt
alta, cosa que fa que les dades individuals no siguin gaire comparables amb les dels censos totals
d’aquestes poblacions petites però sí amb les de les parcel·les establertes a les altres poblacions grans del
Cadí i d’Eina.
L’altitud d’aquestes parcel·les volta els 2200 m. Les plantes que acompanyen Delphinium montanum són
sobretot les típiques de les tarteres calcàries d’aquesta zona (Helictotrichon sedenense, Crepis pygmaea,
Iberis saxatilis, Galium pyrenaicum, Arenaria grandiflora, Petrocallis pyrenaica,…). Només en una parcel·la,
situada en un peu de cingle, adquireixen importància les plantes de roca o terrenys rocosos estabilitzats
(Potentilla nivalis, Potentilla alchemilloides, Silene borderei, Polygonum viviparum,…).
Descobriment d’una nova població al Parc Natural del Cadí-Moixeró
Una de les sorpreses de l’any 2015 va ser el descobriment casual d’una nova població de Delphinium
montanum en aquest Parc Natural. A diferència de les ja conegudes, no es troba a la serra del Cadí, sinó
més cap a l’est, al vessant sud del massís de la Tosa d’Alp i dins el municipi de Bagà (Berguedà). Es
localitza en una tartera calcària a una altitud d’uns 2200 m i aparentment es tracta d’una població petita,
d’unes poques desenes d’individus.
S’ha afegit, doncs, una nova població a la desena que es coneixen a escala mundial d’aquesta espècie rara
endèmica dels Pirineus orientals. És una localitat molt interessant, perquè es situa a mig camí de les
poblacions ja conegudes a la serra del Cadí i la vall d’Eina, respectivament a uns 17 i 23 kms.
És previst que l’any 2016 es faci un primer estudi bàsic d’aquesta població (cens, estructura, caracterització
de l’hàbitat).
CONSIDERACIONS FINALS

Cal destacar, en primer lloc, que l’any 2015 es va aconseguir incloure dins els seguiment de
FloraCat totes les poblacions de Delphinium montanum conegudes fins aquell moment. És una fita
important, perquè significa que des de FloraCat es fa el seguiment de tota la població mundial
d’aquesta espècie endèmica dels Pirineus orientals. Es tracta d’un grau de cobertura que no es pot
plantejar aconseguir amb gairebé cap altra de les plantes contemplades a FloraCat, perquè la major
part no són endèmiques. Només sembla viable assolir algun dia una cobertura d’aquest ordre per a
Pedicularis asparagoides, ja que l’altra endèmica (Xatardia scabra) té moltes poblacions.

La fita anterior va quedar parcialment desdibuixada amb el descobriment, a finals d’estiu de 2015 de
la nova població del Parc Natural del Cadí-Moixeró. S’espera que l’any 2016 aquesta població
també sigui controlada i s’integri en els seguiments de FloraCat.

Com altres anys, l’any 2015 s’han detectat alguns problemes en l’aplicació del protocol de
seguiment comú, que caldria anar millorant per tal d’homogeneïtzar les dades obtingudes i poder-ne
extreure informació més fiable. Alguns d’aquests problemes es comenten als punts següents.

La primera limitació ha estat que no s’ha establert l’estructura poblacional segons mides (nombre de
tiges basals) dels individus reproductors a les poblacions que són objecte de controls anuals al
Ripollès. A Noedes tampoc s’ha fet, però no és aplicable perquè no hi ha individus reproductors.
Entenem que la causa és la manca de temps o de recursos suficients per part dels equips de
seguiment. Però seria recomanable que, ja que s’ha decidit fer un seguiment anual d’aquestes
poblacions, es controlin tots els paràmetres. D’aquesta manera es podrà obtenir més informació i
s’interpretarien millor alguns canvis interanuals.

A Noedes han continuat les dificultats en la distinció entre immadurs de mida petita i plàntules, que
afecten notablement els resultats. Després d’avaluar informació gràfica, hem assumit que la major
part dels individus que presenten dificultats de distinció són plàntules, però seria preferible
confirmar-ho. Cal esperar que, havent guanyat experiència, en propers censos la distinció es faci ja
amb una fiabilitat alta.

Seria també desitjable que hi hagi més homogeneïtat entre les dates de cens. En aquest aspecte
les dificultats es presenten al Ripollès, on tradicionalment els censos s’havien fet en setembreoctubre, fora del període òptim recomanat al protocol de FloraCat. Aquest any la situació ha canviat i
un cens s’ha fet molt aviat (mitjan juliol) i els altres dos a l’inici d’octubre, cosa que no ha millorat la
situació, sinó que encara la complica, perquè dificulta també la comparació entre els resultats de les
tres poblacions de Setcases.

També al Ripollès, resulten inexplicables els resultats de 2015 a la Coma de l’Orri si es comparen
amb els de la mateixa localitat de 2014. Com a hipòtesi més probable, plantegem que l’any 2015
s’hagi incrementat la superfície de cens i s’hagin incorporat nuclis locals no contemplats en censos
previs. En tot cas, és una cosa que ha d’avaluar l’equip que va fer el cens en aquesta localitat. En
relació a censos dels següents anys, és fonamental aclarir què ha passat en aquesta localitat. Si els
canvis deriven d’un increment de la superfície censada, cal que es diferencïin les dades dels nuclis
censats en 2013-14 dels que només haurien estat censats el 2015.

Per tal d’evitar o minimitzar els efectes de dificultats metodològiques com les citades abans, és
recomanable que els equips de seguiment local les exposin en la informació dels censos que
s’incorpora a la informació comuna del Dropbox de FloraCat, o que ho comentin per altres vies
abans que es realitzin les síntesis de resultats. Només així es podran reduir problemes
d’interpretació de les dades exposades, que poden arribar a ser molt grans en casos com el de la
Coma de l’Orri de 2015.

També seria altament recomanable que a les poblacions de Noedes i Setcases s’estableixin
parcel·les de control de superfície petita i identificables sense dubtes, com s’ha fet a les poblacions
grans del Cadí i Eina. A Noedes i Setcases es va optar per establir com a zones de control el
conjunt de les poblacions, perquè són petites. Però això fa que sigui força més complicat interpretar
canvis interanuals, perquè no se sap si s’ha produit en llocs puntuals o ha afectat tota la població, si
ha afectat només individus d’una mida determinada, si pot haver-hi errades de cens, etc. En aquest
sentit, resulta obvi que no és el mateix interpretar què ha passat en superfícies de 23 m 2 (parcel·les
del Cadí) que en àrees relativament extenses de 1000-10.000 m 2 (cas de dues poblacions de
Setcases i de Noedes).

Noedes es continua presentant com una població en una situació insòlita, a causa de l’absència
d’individus reproductors. Considerant les dades dels darrers anys, el més probable és que estigui en
un creixement progressiu des d’una crisi dràstica que es va produir els anys 2000. És probable que
els propers anys vagin apareixent individus reproductors, gràcies a la maduració dels immadurs ara
existents, sempre i quan la pressió dels herbívors no sigui enorme i impedeixin aquesta maduració.

El seguiment anual de Noedes està proporcionant dades molt interessants per entendre la biologia
de Delphinium montanum i la seva dinàmica poblacional. Destaquem aquestes:

S’han trobat plàntules almenys 7 anys després de no observar-se cap individu reproductor.
Aquestes plàntules han d’haver-se generat necessàriament a partir del banc de llavors del sòl. Per
tant, es va confirmant que les granes d’aquesta espècie resten viables al sòl durant anys i que
poden germinar si es donen les condicions adequades. Això és important tenir-ho en compte en les
avaluacions de l’estat de conservació i en la gestió de l’espècie, ja que posa de manifest que les
poblacions es poden recuperar a partir del banc de llavors després d’episodis catastròfics.

S’observen plàntules des de 2010, però cap individu ha assolit encara l’estat reproductor. Això
suggereix que la maduració de D. montanum, el perìode fins arribar a l’edat adulta, requereix
almenys 6 anys. Tampoc es pot excloure que potencialment madurin abans, però que si hi ha molta
pressió dels herbívors es retardi; aquesta possibilitat s’ha de tenir present, però és poc probable
perquè les taxes de depredació de Noedes són inferiors a les del Cadí i en aquesta zona els
reproductors són abundants.
ORCHIS SPITZELII
SEGUIMENTS DE L’ANY 2015
FLORACAT
Projecte transfronterer de seguiment de la flora patrimonial
POBLACIONS CONTROLADES
L’any 2015 s’han controlat per segona vegada, de forma coordinada i en el marc del projecte transfronterer
de flora (FloraCat), les dues poblacions d’Orchis spitzelii conegudes als Pirineus. El protocol previst al
projecte contempla bàsicament una prospecció dins els perímetres amplis on alguna vegada s’ha observat
l’espècie i el cens i localització dels individus reproductors que es troben. Aquestes poblacions ja havien
estat objecte de seguiments diversos des dels anys 1990.

Noedes-Coronat: Població descoberta l’any 1996, que ha estat objecte de controls intermitents per
part de la Reserva Natural de Noedes i de botànics visitants.

Cadí-Adraén: Població descoberta l’any 1998, que també va ser objecte de controls intermitents
fins a l’any 2010. Des de 2010, el Parc Natural del Cadí-Moixeró ha establert un seguiment intensiu
d’una part de la població, al lloc on habitualment hi ha més densitat d’individus. Aquest seguiment
detallat es realitza amb independència del projecte FloraCat.
Es pot consultar informació més detallada sobre les característiques d’aquestes dues localitats a la fitxa de
resultats de 2014.
Foto 1. Detall de les flors i vista general de la planta i el seu en un dels nuclis del Cadí (talús de pista forestal).
TREBALLS REALITZATS
En cap de les dues localitats s’ha aplicat de forma completa el protocol de seguiment de FloraCat. Els
dèficits en relació amb aquest protocol han estat el nombre de visites a Noedes i la superfície de prospecció
al Cadí.
A Noedes es va prospectar tot l’ambit dins el qual alguna vegada s’ha detectat aquesta espècie. El
seguiment d’aquesta localitat es va fer amb una sola visita, el dia 9 de juny (9 dies abans que el control de
2014).
Al Cadí el seguiment es va limitar a dos sectors que els darrers anys han concentrat la gran majoria dels
individus: 1) El sector en què tradicionalment hi ha hagut més densitat de l’espècie i en el qual l’any 2010 es
va iniciar el seguiment detallat, que en la documentació del Parc Natural s’anomena “zona de control”, amb
una superfície relativament extensa (uns pocs centenars de m 2). 2) Un talús de pista forestal de pocs m 2 en
què els darrers anys s’ha observat de forma continuada aquesta espècie, i que ha arribat a concentrar una
part molt significativa de la població. En aquests dos sectors es van censar els individus, seguint el protocol
de FloraCat.
Es van fer dues visites de control, els dies 11 i 17 de juny (les visites equivalents de 2014 es van fer els dies
11 i 23 de juny). En aquesta localitat solen fer-se tres visites anuals de control, però atès que el 17 de juny
no es va trobar cap individu diferent del dia 1 i que els que hi havia no havien experimentat canvis
substancials, es va considerar que era innecessari fer una tercera visita a la fi de juny o primers de juliol.
L’any 2015 no es va fer cap prospecció general a la localitat del Cadí, perquè en el programa de seguiment
del Parc Natural està prevista cada 5 anys i ja es va fer l’any 2014. Es tracta d’una àrea molt extensa la
prospecció adequada de la qual requereix un esforç notable i no es pot assumir cada any.
Addicionalment, a la “zona de control” del Cadí es van controlar alguns paràmetres de seguiment individual
(longitud de les fulles, nombre de flors,...). Aquests controls formen part del programa de seguiment del Parc
Natural i no s’inscriuen en FloraCat.
RESULTATS
Cens
A Noedes no es va poder trobar cap individu.
Als dos sectors de control de la localitat del Cadí es es van localitzar un total de 7 individus reproductors,
així com també 5 no reproductors. Els individus reproductors es van concentrar al talús de la pista forestal,
mentre que a la “zona de control” se’n va trobar només un.
Fenologia
A la població del Cadí, el 2015 la fenologia es va avançar en relació a 2014. El dia 11 les plantes estaven en
plena floració a la “zona de control”, situada a la part alta de la localitat, mentre que en la mateixa data de
2014 en aquest lloc la floració tot just començava. El dia 23 no es va observar cap nou individu en flor.
Es considera que la floració de 2015 va ser primerenca a causa del mes de maig especialment càlid. En tot
cas, entra dins l’interval normal per a Orchis spitzelii en aquesta localitat i als Pirineus.
Canvis interanuals
A Noedes és el tercer any consecutiu que es visita la localitat i no es detecta Orchis spitzelii. El darrer any
d’observació és 2011 (1 reproductor i 12 no reproductors). Els anys 1990 es disposa de censos concrets de
22 i 27 individus reproductors.
Al Cadí no es va prospectar tota l’àrea extensa en què es pot trobar l’espècie, sinó únicament una petita
fracció, motiu pel qual els resultats de 2015 no serveixen per avaluar la dinàmica del conjunt de la població.
Considerant només l’àmbit dels dos sectors controlats, s’observa un descens en relació amb les dades de
2014 (Taula 1). En aquests llocs, en conjunt, s’ha passat de 21 individus el 2014 a 12 el 2015, amb un
descens percentual del 42,8 %. El descens conjunt ha estat més alt per als individus reproductors (-46 %),
que han passat 13 a 7. Per als no reproductors el descens ha estat menor (-37 %).
Considerant els dos llocs per separat, el descens ha estat molt més fort a la “zona de control” (-55 %) que al
talús de la pista forestal (-30 %).
Lloc
Zona control
Talús pista
Conjunt
2015
Reproductors
No reproductors
2014
Reproductors
No reproductors
1
6
7
4
1
5
5
8
13
6
2
8
Taula 1. Censos de 2014 i 2015 als dos llocs de control del Cadí.
A escala temporal més llarga, des de 2010 es disposa d’una sèrie contínua de dades comparables de la
“zona de control” (Diagrama 1). Aquesta zona també es va controlar l’any 2008, en què no es va detectar
cap individu reproductor, aparentment a causa de les condicions especialment seques de 2006 i 2007. En
aquesta zona de control, el cens de 2015 ha estat el més baix del període 2010-2015. Si es consideren
només els individus reproductors, el cens de 2015 a la zona de control del Cadí ha estat igual al de 2012,
amb un resultat d’un sol individu.
Diagrama 1. Canvis interanuals en el nombre d’individus detectats a la zona de control del cadí, considerant el total, els
reproductors (R) i els no reproductors (NR).
Al talús de la pista forestal, es disposa de dades menys detallades. En aquest lloc el nombre d’individus va
experimentar un creixement continu des de 2010 (1 individu) fins a 2014 (10 individus, 8 reproductors). L’any
2015 la tendència positiva es va trencar i la població local d’aquest punt va disminuir.
Seguiment intensiu a la “zona de control” de la serra del Cadí
Dels 11 individus controlats i marcats l’any 2014 a la “zona de control”, l’any 2015 només se’n van retrobar
2. D’aquests individus, un va ser reproductor l’any 2014 però el 2015 no va produir flors. L’altre es va
mantenir com a no reproductor els dos anys.
Els 9 individus restants marcats l’any 2014 (4 reproductors i 5 no reproductors) no es van relocalitzar. L’any
2015 es van observar 3 individus no detectats el 2014 (1 reproductor i 2 no reproductors).
Cap individu marcat entre 2011 i 2013 va ser relocalitzat l’any 2015.
Considerant l’estructura poblacional segons l’estat reproductiu dels individus (reproductors i no
reproductors), a la zona de control l’any 2015 es va trobar un 20 % de reproductors i un 80 % de no
reproductors. És una estructura similar a la de 2010 i 2012, bé que en aquests anys hi havia més individus
(Diagrama 2).
Diagrama 2. Canvis interanuals en l’estructura poblacional a la zona de control, expressada com a percentatge (%) d’individus
reproductors i no reproductors.
En relació als paràmetres “indicadors de vitalitat” que es consideren en aquesta localitat, l’any 2015 el
nombre mitjà de fulles per planta va ser de 2,8, superior al de 2013-2014 (2,4-2,5). La longitud mitjana de les
fulles va ser de 8,1 cm, intermèdia entre la de 2013 (9,1 cm) i 2014 (7,1 cm). L’únic individu amb flors en
presentava 16, per damunt de la mitjana d’anys previs, però aquesta dada és anecdòtica i no es considera
de valor indicador.
CONSIDERACIONS FINALS
Els resultats indiquen que 2015 ha estat un any desfavorable per a la floració d’Orchis spitzelii als Pirineus.
Probablement també ha estat un any desfavorable en general per a aquesta planta, ja que al Cadí també
s’ha detectat un descens en el nombre d’individus no reproductors. La causa aparent de l’escassa floració i
de la reducció del nombre d’individus detectats és la baixa pluviometria i/o les altes temperatures de la
primavera de 2015. En estudis realitzats als Alps s’ha suggerit una relació entre la innivació de l’hivern previ
i la floració de l’espècie, motiu pel qual no seria sorprenent que una primavera càlida i poc humida sigui un
factor negatiu. En relació amb aquesta causa aparent, també és interessant constatar que al Cadí el
descens del nombre de plantes en flor i d’individus totals ha estat menor al talús de la pista forestal (situat
dins el bosc, en condicions de mitja ombra) que a la zona de control (situada en una clariana forestal, en
condicions d’insolació més intensa): és probable que les condicions microclimàtiques –en especial la humitat
del sòl- hagin estat més favorables al primer lloc que al segon, permetent que els nuclis locals es
mantinguessin millor.
Com ja es va apuntar en la síntesi de resultats de 2014, els censos dels darrers anys suggereixen una
disminució de les poblacions del Cadí i de Noedes, en relació a les observacions de la dècada de 1990. Tot i
això, la manca de sèries llargues de seguiments no permet dir si aquestes dades parcials reflecteixen una
tendència regressiva a llarg terme o només fluctuacions temporals de cicle més o menys llarg.
A escala temporal més curta, si s’analitzen les dades del període 2010-2015, la dinàmica es mostra diferent
al Cadí i a Noedes:

A la localitat del Cadí, els registres del període 2010-2015 són compatibles amb una dinàmica
fluctuant relacionada amb les condicions meteorològiques. Els censos totals inferiors als de la
dècada de 1990 semblen derivar d’un període crític a la segona meitat dels anys 2000, aparentment
ocasionat per la condicions molt seques de 2006-2007. Després d’un mínim documentat l’any 2008,
la població havia mostrat una tendència general positiva, bé que amb canvis interanuals. El descens
de 2015 es pot interpretar com un altre canvi interanual, segurament relacionat amb la sequera de la
primavera, que ha provocat una caiguda forta de la població. Caldrà veure, en anys propers, si
aquesta caiguda de 2015 modifica la tendència general positiva dels darrers temps.

A la localitat de Noedes, la situació sembla més desfavorable, però també més incerta. Si es prenen
com a referència les dades segures d’individus reproductors dels anys 1990, la regressió
poblacional en la dècada del 2000 hauria estat similar a la que va experimentar la població del Cadí.
Però, a diferència del Cadí, a Noedes no s’observa una recuperació a partir de 2010, ja que entre
2010 i 2015 només s’ha observat l’espècie una sola vegada. És possible que aquests resultats tan
negatius hagin estat condicionats parcialment per un esforç de prospecció insuficient, ja que en el
període 2013-2015 es va fer una sola visita anual, però aquests controls es van realitzar en dates
teòricament òptimes per a detectar plantes en floració, en les quals s’hauria d’haver detectat
l’espècie si hi havia un nombre apreciable d’individus. Els anys 2009, 2010 i 2011 sí que es van fer
diverses visites a la localitat, però només es va observar un individu reproductor l’any 2011.
Aquestes dades suggereixen que la crisi de la segona meitat dels anys 2000 podria haver afectat
més profundament la població de Noedes i que té dificultats per recuperar-se. És interessant i
remarcable també la coincidència d’aquests “episodis crítics” en els anys 2000 a les poblacions
d’Orchis spitzelii i Delphinium montanum de Noedes, que podrien tenir relació amb uns mateixos
factors meteorològics especialment negatius.
En relació al seguiment detallat que es fa a la zona de control del Cadí, és interessant destacar que fins i tot
en primaveres molt seques com la de 2015 i en situacions locals que accentuen la sequedat (insolació alta)
poden observar-se individus reproductors que presenten bona vitalitat (16 flors i 5 fulles) i hi ha individus que
produeixen fulles per primer any (un individu amb una sola fulla). Aquestes observacions relativitzen la
incidència sobre la població dels factors de gran escala (meteorològics, sobretot) i posen de manifest la
importància que per als individus poden tenir les condicions ambientals d’escala molt petita. Pel mateix
motiu sorprèn que a Noedes hagi estat inviable observar un sol individu durant tres anys consecutius.
Pel que fa a aspectes metodològics del seguiment, per tal de complir les previsions del protocol de
seguiment d’Orchis spitzelii de FloraCat caldria introduir millores que en bona part estan limitades pels
recursos disponibles i no és clar que siguin viables:

Al Cadí seria interessant incrementar la freqüència dels censos totals, que ara estan previstos cada
5 anys. En aquest cas la dificultat és disposar de persones suficients i mínimament formades per a
realitzar una prospecció eficient sobre una superfície gran, de desenes d’hectàrees. Si no milloren
els recursos disponibles, és poc probable que a curt termini es puguin fer censos totals amb
freqüència menor a 5 anys.

A Noedes, la principal millora metodològica pendent és l’increment de les visites anuals. Els darrers
anys les visites han estat limitades a una, cosa que pot afectar significativament els resultats del
censos i la seva fiabilitat com a instrument de seguiment, ja que existeix el risc que la població sigui
subestimada. En aquesta localitat els factors que limiten les visites són la disponibilitat de personal i
la dificultat d’accés a la localitat. En les condicions actuals, també sembla difícil que la Reserva
Natural pugui incrementar les visites anuals a 2-3. Però això segurament seria viable si s’adopta un
seguiment més similar al que es planteja al Cadí: censos complets menys freqüents (no anuals)
però amb 2-3 visites entre maig i l’inici de juliol.
Ateses aquestes limitacions en l’aplicació del protocol de FloraCat, se’n pot plantejar una revisió. Una
solució intermèdia que caldria avaluar i probablement seria assumible pel Parc Natural del Cadí-Moixeró i la
Reserva Natural de Noedes és fer un cens complet cada 3 anys, amb un mínim de 2 visites entre maig i
juny.
El seguiment intensiu que es fa a la zona de control del Cadí continua proporcionant dades que amplien els
coneixements de base sobre la biologia d’Orchis spitzelii i han de permetre millorar la interpretació dels
resultats dels seguiments generals. Però el progrés en l’obtenció de dades és lent, perquè el nombre
d’individus que es poden controlar cada any és molt baix i això allarga el temps necessari per obtenir
informació sobre una mostra de mida acceptablement àmplia.
SALIX LAPPONUM
SEGUIMENTS DE L’ANY 2015
FLORACAT
Projecte transfronterer de seguiment de la flora patrimonial
POBLACIONS CONTROLADES
L’any 2015 s’han incorporat al seguiment conjunt de FloraCat tres poblacions de Salix lapponum: dues a les
Reserves Naturals de Pi i Noedes (Catalunya nord) i una a la vall d’Incles (Andorra). S’afegeixen a la de
Sorteny (Andorra), en la qual es va aplicar el protocol de seguiment l’any 2014. Prèviament (2011) s’havia
iniciat un seguiment amb metodologia similar, però no del tot idèntica, al Parc Natural de l’Alt Pirineu
(Catalunya sud), que afectava dues poblacions (una puntual i una altra difusa amb tres nuclis separats). En
total, ara són 6 les poblacions que estan integrades, en alguna mesura, al seguiment de FloraCat.
Foto 1. Nucli de Salix lapponum al pla del Siscaró, vall d’Incles.

Vall de Pi: La població de Salix lapponum de la Reserva Natural de Pi es situa a la capçalera del
torrent de Pomerola, als vessants del costat est del torrent i a una altitud de 2150-2200 m. Segons
la informació actualment disponible, aquesta és la població més oriental de l’espècie als Pirineus. Es
tracta d’una població relativament nombrosa, de mida mitjana, tot i trobar-se en un extrem de l’àrea
pirinenca i estar bastant isolada de les zones en què aquest salze és més freqüent.

Noedes (pla del Gorg): S’ha treballat en una de les dues poblacions de Salix lapponum d’aquesta
Reserva Natural, la del pla del Gorg. Es troba en hàbitats torbosos a una altitud de 1980 m. En la
síntesi corresponent a 2014 de FloraCat hi ha més informació sobre els hàbitats d’aquesta espècie
a Noedes, on van ser estudiats l’any 2012. Es tracta d’una població local gran i relativament densa.

Vall d’Incles (pla del Siscaró): Es tracta d’una població puntual, constituïda per una sola taca de
Salix lapponum i aparentment per un sol individu. Es troba al costat d’un rierol a 2150 m d’altitud,
entre roques i herbes altes. Com la localitat controlada l’any 2014 a Sorteny, aquesta de la vall
d’Incles es situa fora de l’àrea principal de Salix lapponum a Andorra, que es localitza al massís del
Puigpedrós en sentit ampli.
TREBALLS REALITZATS
A les tres localitats s’han quantificat les poblacions locals i s’han establert les referències que han de
permetre avaluar canvis en els individus o taques de Salix en un seguiment a llarg termini, i establir així la
seva tendència. Aquest és l’objectiu bàsic dels seguiments en el marc de la xarxa FloraCat.
Considerant la diversitat molt alta de situacions de les poblacions pirinenques de Salix lapponum, el protocol
de FloraCat preveu mètodes de seguiment diferents per a les poblacions més o menys grans (cas de Pi i
Noedes) i per a les poblacions puntuals (cas d’Incles). En les primeres el seguiment s’ha d’aplicar a una
mostra de la població, i en les segones a tota la taca o taques existents. En relació a les formes de
referenciar les zones de control a les poblacions grans, el protocol deixa una certa llibertat per a cada equip
de seguiment, en funció de les necessitats i possibilitats locals. A les tres localitats controlades l’any 2015,
les referències establertes han estat les següents:

Pi: 1) S’han referenciat els diversos nuclis (taques) existents i la seva posició relativa en relació a
altres nuclis. 2) S’han referenciat els punts extrems de les fulles de cada nucli considerat, en relació
al seu eix. 3) En dos nuclis (W i Z) s’han establert com a referències detallades els 5 punts extrems
entorn d’una marca.

Noedes: 1) S’han referenciat les diverses taques existents. 2) S’han establert referències per al
seguiment permanent d’una mostra del 10 % de la població, en 6 taques, per mitjà d’estaques
metàl·liques clavades a una distància de 30 cm de les fulles extremes.

Incles: S’ha referenciat l’única taca de Salix lapponum existent clavant 8 estaques metàl·liques
perimetrals, situades a 30 cm de la planta. En cada estaca es va posar una cinta de color vermell o
groc, per fer-les més detectables.
A Noedes i a Incles també s’han determinat els sexes de cada taca (Salix lapponum és una espècie dioica,
amb individus de cada sexe), però no a Pi. L’aplicació del protocol de seguiment de FloraCat ha estat,
doncs, parcial pel que fa a aquest segon aspecte.
Les dates del treball de camp van ser el dia 20 de juliol a Incles i els dies 6 de juliol i 7 d’agost a Noedes (es
van fer treballs diferents els dos dies).
Foto 2. Marcatge perimetral (estaca metàl·lica i cinta de color) utilitzat a la vall d’Incles.
RESULTATS I DISCUSSIÓ
Dimensió de les poblacions
A la vall de Pi s’han documentat 24 nuclis o taques de Salix lapponum. D’aquests nuclis, 6 han estat
descoberts amb els treballs de 2015, mentre que la resta ja es coneixien abans.
Al pla del Gorg de Noedes s’han censat 63 taques. Es remarca que la distinció d’individus és sovint difícil i
per aquest motiu és preferible definir-los com a “taques”, situació que és normal a les poblacions importants
de Salix lapponum.
Al pla de Siscaró d’Incles s’ha detectat una sola taca de l’espècie. L’àrea d’ocupació no es va quantificar,
però s’ha estimat que és inferior a 30 m2.
No hi ha una relació directa o segura entre taques i individus, de manera que no s’ha de confondre el
nombre de taques amb el nombre d’individus de la població. Les taques defineixen habitualment la quantitat
d’individus funcionals, però el nombre d’individus reals sol ser inferior. És freqüent que taques separades
però pròximes corresponguin a un mateix individu, ja que Salix lapponum pot emetre ramificacions
subterrànies i les taques formades per aquestes ramificacions es poden acabar separant de la “taca mare”.
L’estimació de les poblacions reals (nombre d’individus) té un interès limitat per al seguiment de les
poblacions, ja que en general la seva persistència i dinàmica depenen més de la multiplicació vegetativa que
de la reproducció sexual. Tot i això, es pot fer una aproximació a les poblacions mínimes combinant les
dades sobre el nombre de nuclis o taques i les dades sobre els sexes. Sobre aquesta base, la població
d’Incles és molt probablement d’un sol individu, mentre que al pla del Gorg de Noedes hi ha una població
mínima de 13 individus (nombre de taques amb flors).
Estructura poblacional per sexes
Aquesta informació ha estat obtinguda a Noedes i a Incles.
A Incles l’única taca només presenta flors masculines.
A Noedes estan representats els dos sexes i també hi ha taques en les quals no es van observar flors. 10
taques presenten flors femenines (15,8 %), 3 taques presenten flors masculines (4,8 %) i 50 taques no
presentaven cap flor (79,4 %). Cap taca presenta alhora flors masculines i femenines
És habitual que els nuclis petits i isolats de Salix lapponum, com és el d’Incles, estiguin formats per una sola
taca unisexual que amb tota probabilitat correspon a un sol individu. Un cas similar és el de les poblacions
de Sorteny (només flors femenines) i de la vall Ferrera (un sol individu masculí) que es van citar a la síntesi
de resultats de 2014. Aquestes poblacions puntuals es mantenen únicament per multiplicació vegetativa.
L’estructura de Noedes, amb taques dels dos sexes, és pròpia de les poblacions importants. En aquestes
situacions és viable la reproducció sexual, tot i que la multiplicació vegetativa és sempre molt important en el
manteniment de les poblacions i en la seva expansió local. El fet que cap taca presenti flors dels dos sexes
indica que molt probablement cada taca amb flors correspon a un únic individu.
La proporció important de taques sense flors (“asexuades”) també és habitual en aquesta espècie i en altres
Salix arbustius; per exemple, en una població de Salix hastata del Parc Natural de l’Alt Pirineu, el 62 % dels
individus o taques detectats eren asexuats. La interpretació d’aquestes taques asexuades és complexa i
incerta, perquè poden ser individus independents encara no reproductors, individus independents que l’any
2015 no van produir flors per algun motiu o bé prolongacions subterrànies d’individus situats en taques
pròximes.
Hàbitat
S’han obtingut dades sobre l’hàbitat del nucli andorrà d’Incles. Es tracta d’un espai obert vora un rierol, amb
blocs rocosos (granit) i vegetació dominada per matollars de Rhododendron ferrugineum. Com a espècies
acompanyants de Salix lapponum es van anotar Rhododendron ferrugineum, Geranium sylvaticum, Caltha
palustris, Peucedanum ostruthium, Adenostyles alliaria, Aconitum anthora, Alchemilla gr. hybrida, Arnica
montana i Vaccinium myrtillus. Suposem que la humitat edàfica és elevada, per la proximitat del rierol i per
la presència de plantes higròfiles com Caltha o Peucedanum ostruthium. No és una de les tipologies
d’hàbitat més habitual de S. lapponum als Pirineus, però sí que entra dins al variabilitat detectada. De les
poblacions incloses en els seguiments de FloraCat, té un hàbitat similar algun nucli de la vall de Cardós, al
Parc Natural de l’Alt Pirineu.
CONSIDERACIONS FINALS
Les conclusions i comentaris en relació als treballs de seguiment de 2015 són molt similars als que es van
fer en la síntesi de 2014.

És positiu l’increment de les localitats incorporades als seguiments de Salix lapponum en el marc de
FloraCat, que ara ja són 6. Tot i això, continuen sense estar representades les poblacions de l’àrea
central d’aquesta espècie, als massissos del Carlit i Puigpedrós. Disposar en el programa de
seguiment d’almenys una població d’aquesta zona permetria comparar possibles diferències entre
les dinàmiques de les poblacions de l’àrea central i les poblacions perifèriques o marginals. Seria
interessant fer un esforç, per part del Parc Regional dels Pirineus Catalans i/o els participants
d’Andorra, per a integrar poblacions d’aquests sectors al seguiment de FloraCat.

Mentre no es disposi de seguiments en aquesta àrea central del Puigpedrós-Carlit, la millor
referència de població important i en estat favorable serà la del pla del Gorg de Noedes. Els
resultats de 2015 mostren que quantitativament és comparable a poblacions fortes del Puigpedrós o
el Carlit, tot i que geogràficament n’està separada i probablement té una dinàmica molt autàrquica,
gairebé sense connexió amb poblacions situades fora del massís de Madres.

Tot i aquestes limitacions en la situació de les localitats incorporades al seguiment de FloraCat, és
molt positiu que estiguin ben cobertes les poblacions petites, perifèriques i/o marginals dels
Pirineus. Aquestes tipologies de poblacions són les potencialment més vulnerables al canvi climàtic i
altres pertorbacions. Per tant, és també on sembla més probable que es detectin canvis apreciables
amb seguiments a mitjà termini.

Es torna a posar de manifest que les poblacions més petites solen estar formades per un sol sexe i
molt probablement per un sol individu. Aquests nuclis s’haurien format per colonitzacions casuals i
és improbable que mai es puguin reproduir sexualment, perquè els individus de l’altre sexe solen
estar molt lluny i és poc viable que hi arribi pol·len. La persistència a llarg terme d’aquests nuclis
dependria bàsicament de la seva multiplicació vegetativa.

L’obtenció de resultats sobre la dinàmica de les poblacions de Salix lapponum estudiades requerirà
temps, perquè és una planta de vida llarga i creixement lent. Fins ara, els treballs en el marc de
FloraCat han consistit en una caracterització de les poblacions (amb detall divers segons les
localitats) i en l’establiment de referències fiables per al seguiment a mitjà i llarg termini. Caldrà
esperar encara uns anys per obtenir dades sobre les tendències poblacionals.
XATARDIA SCABRA
SEGUIMENTS DE L’ANY 2015
FLORACAT
Projecte transfronterer de seguiment de la flora patrimonial
POBLACIONS CONTROLADES
L’any 2015 s’han fet treballs de seguiment únicament a la població de la Coma de la Dona de la Reserva
Natural de Mentet, situada a l’extrem oriental de l’àrea de distribució de Xatardia scabra. Aquesta població
és objectiu d’un seguiment anual des de l’any 1994.
TREBALL REALITZATS
S’ha aplicat el protocol de seguiment comú de la xarxa FloraCat, similar al mètode que s’utilitza de forma
habitual a Mentet des de 1994. S’han controlat 2 transectes, cadascun de 20 m de longitud i 1 m d’amplada
(0,5 m per costat), en els quals s’anota la presència d’individus de Xatardia cada 5 cm i segons 5 franges
(fins a 0,1 m de l’eix central, i a 0,1-0,3 m i 0,3-0,5 m, a esquerra i dreta). Els individus es distingeixen
segons tres classes: reproductors, immadurs no reproductors i plàntules. També s’anoten els individus que
presenten indicis de depredació.
La data de cens va ser el 23 de juliol. És una data primerenca en relació amb altres censos que s’han fet en
aquesta localitat en els darrers anys, que es fan en general entre la fi de juliol i mitjan agost. L’any 2007
també es va fer el cens el 23 de juliol i algun any la data de cens ha estat encara molt més excèntrica (2004:
3 d’octubre). La variació de la data de cens pot afectar els resultats, tant perquè si es fa massa aviat podrien
haver-hi reproductors que encara no hagin generat tiges florals com perquè el nombre de plàntules pot
experimentar fluctuacions ràpides en qüestió de setmanes; el cens dels individus no reproductors és poc
afectat pel canvi de dates. En tot cas, l’estiu de 2015 va ser especialment càlid i és raonable que s’avancés
la data de cens, ja que és probable que la fenologia de Xatardia també experimentés algun avançament.
Foto 1. Xatardia scabra. Individu reproductor de Mentet.
RESULTATS I DISCUSSIÓ
Els pocs treballs que s’han fet l’any 2015 han donat uns resultats molt limitats, que aïlladament aporten poca
informació i no tenen gaire sentit. Són dades que tindran interès quan s’analitzi el conjunt dels resultats
anuals d’aquest seguiment a llarg terme que es fa a Mentet.
Als dos transectes controlats a Mentet es van observar 25 i 11 plantes de Xatardia, considerant totes les
classes. Més concretament, al transecte 1 s’han detectat 1 reproductor, 23 no reproductors i 1 plàntula,
mentre que, al transecte 2, es van detectar 10 no reproductors i 1 plàntula. L’any 2014, en aquests dos
transectes, només es van observar individus no reproductors. En relació a l’any 2014, el transecte 2 manté
el mateix cens total, mentre que al transecte 1 es van observar 3 plantes més.
Si s’analitzen amb més detall els canvis per transecte, s’observa que:

Al transecte 1 l’increment és degut a l’aparició d’una plàntula i també a la presència de 2 individus
no reproductors més. L’any 2015 s’hi ha observat un individu reproductor, que el 2014 ja va ser
controlat com a no reproductor (situat cap al punt 19,5 m); aquest individu ha assolit l’estadi
reproductor el 2015 i ha mort, perquè Xatardia scabra és una planta monocàrpica.

Els canvis en els individus no reproductors del transecte 1 són més complexos del que podria
semblar. Hi ha mortalitat d’individus presents l’any 2014 i alhora aparició d’individus nous.
Concretament s’observa que 3 individus de 2014 han mort o almenys no es detecten
(aproximadament, als punts mètrics 13.50, 15.10 i 17.40) i alhora n’han aparegut 5 de nous
(aproximadament punts 10.35, 10.45, 11.75, 17.10 i 18.80). El balanç final és d’1 individu no
reproductor més, perquè un dels presents l’any 2014 va passar a la classe reproductora. Cal
destacar que, als llocs on l’any 2015 s’han trobat aquests 5 no reproductors nous, l’any 2014 no es
va detectar cap individu, ni no reproductors ni plàntules.

Al transecte 2 el nombre total d’individus es manté igual que el 2014, però hi ha un no reproductor
menys i en canvi l’any 2015 es va detectar una plàntula (absents el 2014). L’individu desaparegut es
situava cap al punt mètric 2.70.
En relació a 2014, ha augmentat la diversitat de classes de plantes als dos transectes, ja que només s’hi
van observar individus no reproductors. Tot i que els transectes són una metodologia poc adequada per
avaluar les estructures poblacionals, es podria dir que el transecte 1 ha passat a tenir l’any 2015 una
estructura força típica de les poblacions de Xatardia scabra, en general dominades per individus no
reproductors i amb un percentatge molt baix de reproductors.
Sorprèn una mica la representació molt baixa de les plàntules a Mentet, tant el 2014 com el 2015, però
tindria una interpretació relativament simple. Les plàntules solen presentar una distribució molt agregada,
concentrant-se a l’entorn de les plantes reproductores de l’any anterior. Atès que el 2014 no es van detectar
reproductors, tampoc era esperable trobar un nombre significatiu de plàntules el 2015. Sí que és esperable
detectar plàntules l’any 2016 en el transecte 1 al voltant del punt 19,5 m, on el 2015 es va localitzar un
reproductor. D’altra banda, el moment del cens pot influïr bastant en la detecció de plàntules.
L’aparició d’un parell de plàntules podria suggerir que l’any 2015 va ser més favorable per al reclutament,
però probablement és una percepció errònia i l’any 2014 sí que es van produir plàntules que no es van
detectaramb els transectes. Els 5 individus no reproductors nous de 2015 és altament probable que l’any
2014 fossin plàntules que no van ser detectades, potser perquè van néixer després de fer el cens el 7
d’agost.
Pel que fa a la depredació, l’any 2015 s’han observat a Mentet 2 individus no reproductors depredats,
mentre que l’any 2014 no se’n va detectar cap. Aquesta depredació representa un 8,3 % dels individus
presents (sense comptar les plàntules). És una incidència feble, ja que l’any 2014 es va estimar en prop d’un
24 % sumant els resultats dels controls a Eina i a Sorteny.
CONSIDERACIONS FINALS

Com passa amb altres seguiments de la xarxa FloraCat, un cens o control anual solitari permet
extreure ben poques conclusions, perquè aquestes dades tenen sentit només en el context d’un
seguiment a llarg terme. Tot i això, les dades de Mentet permeten fer algunes observacions referides
sobretot a aspectes metodològics.

En especial, és interessant constatar que hi hauria plàntules que no es detecten amb els transectes:
l’any 2015 s’han observat 5 nous individus no reproductors que el 2014 havien de ser amb tota
probabilitat plàntules, i als llocs on estan no es va veure res. Aquesta no detecció pot arribar a
afectar molt els resultats del cens, ja que el 2014 s’hi van comptar només individus no reproductors
però les plàntules també devien estar representades. Com hem apuntat més amunt, el més
probable és que aquests individus emergissin com a plàntules després de fer el cens al transecte,
en la segona meitat de l’estiu. Els transectes, doncs, tendeixen a subestimar les plàntules.

Aquesta observació referida a la detecció parcial o deficient de les plàntules confirma que els
transectes (almenys els que es fan en una franja molt estreta, com els de FloraCat) són una
metodologia inadequada per avaluar les estructures de les poblacions de Xatardia, fet que ja
apuntàvem a la síntesi de 2014. Les estructures poblacionals es poden establir millor treballant
sobre àrees grans, amb un nombre elevat d’individus (desenes o centenars). Amb una mostra
d’individus més gran també es subestimen les plàntules que hi ha al llarg de l’estiu, perquè van
neixent i morint de forma continuada, però apareixen més ben representades en les avaluacions de
l’estructura poblacional.

Un aspecte que cal tenir en compte si es volen fer interpretacions dels canvis interanuals que
experimenta cada individu són les petites variacions en la seva localització degudes als observadors
i/o a possibles lliscaments centimètrics de la tartera on viuen. Dit d’altra manera: els individus no es
detecten cada any exactament en la mateixa localització del transecte, fet que podria generar
alguns dubtes o confusions. Quan es mira amb detall la localització de les plantes als transectes de
2014 i 2015 s’observen alguns canvis interanuals petits, de 5-20 cm en la franja de localització.
Aquestes plantes són amb tota probabilitat les mateixes en anys consecutius, però la seva
assignació a una “quadrícula” determinada ha variat. Les causes més probables són tres: 1) Lleus
diferències en el marcatge físic dels transectes; 2) Una percepció una mica diferent per part dels
observadors; o 3) Que el substrat de la tartera s’hagi desplaçat una mica en avall i hagi arrossegat
algun individu de Xatardia.

Pel qua fa a la cobertura dels seguiments de Xatardia scabra en el marc de FloraCat, l’any 2015 no
s’ha millorat en relació a 2014, ja que no s’ha incorporat al seguiment cap població nova. En
particular, continua destacant la manca d’estacions de control a la Catalunya sud, on es situa la
major part de la població.

Com ja es va comentar extensament en la síntesi dels resultats de 2014, s’han tornat a posar de
manifest les limitacions que una metodologia basada en transectes té per als seguiments
poblacionals, bàsicament perquè la mostra d’individus que inclouen és sempre una proporció petita i
generalment poc representativa de les poblacions de Xatardia, que solen ser extenses i poc denses.
No ens estendrem més en aquesta qüestió, però reiterem que seria convenient replantejar els
seguiments de Xatardia en el marc de FloraCat i avaluar la conveniència d’introduir un seguiment
basat en àrees de control (similar al de Delphinium montanum, que viu en els mateixos ambients i
també té densitats relativament baixes i una distribució de tendència agregada). Aquest seguiment
per àrees no exclouria que també es continuessin fent seguiments amb transectes, que aporten una
informació de tipus diferent.
Annexe 3 : Compte-rendu de la réunion du 19 novembre 2015
FLORACAT
SUIVI D’ESPECES FLORISTIQUES PATRIMONIALES AU SEIN DES ESPACES NATURELS CATALANS
Compte-rendu de la réunion d'automne du Jeudi 19 Novembre 2015.
Eyne- (Pyrénées-Orientales)
Présents : Alain Bousquet (Maire d'Eyne), Karine Chevrot (FRNC), Céline Quélennec (FRNC), Florence Lespine (FRNC), Maria Martin (FRNC), Sandra Mendez (FRNC), Josep
Parera (FRNC), Antoine Segalen (PNR Pyrénées Catalanes), Pere Aymerich (prestataire et représentant du PN Cadi-Moixeró ), Santi Farriol (Parc Natural Capçaleres Ter i
Freser), Xavier Oliver (ICHN), Pere Casals (CTFC), Ana Ríos (CTFC), Clara Pladevall (CENMA), Manel Niell (CENMA).
Excusés : Laurent Angel (ONF), Nicolas Point (ONF), Jean-Marc Lewin (bénévole asso. Charles Flahault), Marc Garriga (Alt Pirineu), Jaume Vicens (Generalitat de Catalunya),
Sergi Riba (PN de Sorteny), Beatriu Tenas (ICHN), Claude Guisset (FRNC) et Joseph Garrigue (FRNC).
Actions
Compte-Rendu
Présentation des enjeux écologiques, culturels et sociaux-économiques du parc natural par Santi Farriol (voir détail dans le pdf de présentation joint). De
manière générale le parc natural protégera des espaces et des espèces qui correspondent tant aux espèces végétales identifiées dans Floracat qu'aux
autres espèces floristiques et faunistiques déjà conservées par les différentes structures du réseau. La création du parc a été majoritairement acceptée
par les communes de la comarca del Ripollès et il couvre une surface de 14500 ha. De manière générale le parc aura vocation à valoriser les différents
secteurs d'activité du territoire, notamment le secteur primaire mais aussi l'activité touristique même si les deux stations de ski (Vall de Nuria et Vall Ter)
sont exclus du périmètre du parc.
Présentation du
Parc Natural
Capçaleres Ter i
→ A retenir :
Freser
Le décret de création du parc comprend un volet spécifique de coopération territoriale et en ce sens l'organe décisionnaire du parc (junta rectora),à ce
jour en cours de création, devrait permettre le siège de 2 représentants d'entités des Pyrénées-Orientales : l'un du PNR, l'autre de la FRNC. Alain
Bousquet, a été dans ce cas élus représentant du PNR.
Bilan et synthèse des suivis :
L'ensemble des résultats des suivis de la saison 2015, des nouveaux protocoles élaborés et des fiches synthèses des données 2014 ont été discutés de
manière conjointe espèce par espèce. L'ensemble des documents et tableurs figurent dans la Dropbox par taxon étudié.
Bilan micro-projet
1. Delphinium montanum
2014-2015
Les suivis ont été réalisés dans les secteurs identifiés par ce réseau comme les plus fragiles comme en RN de Nohèdes (une seule population avec
environ 150 individus de petite taille et avec encore une année sans individus reproducteurs) et le secteur de Capçalera del Ter. Des 3 stations suivies
dans ce secteur, celle de Coma de l'Orri semble avoir des effectifs stables depuis plusieurs années avec une légère diminution du nombre d'individus
(autour de 600-700 ind) en 2015. Par contre celle à proximité de la station de ski de Vallter a subi une forte diminution de ses effectifs à savoir que son
habitat est déjà très dégradé. Cette tendance annuelle pourrait être due aux fortes chaleurs et à la sécheresse de ce printemps-été 2015. Il n'a pas été
observé de fructifications. Ces stations sont peut impactées par la prédation d'ongulés, estimée autour de 10 %.
Finalement a également été suivie sur 5 aires de contrôle la population de la Serra de Pedragosa dans le PN du Cadi-Moixeró avec un taux de prédation
très élevé entre 80 et 100 %, en grande majorité par les isards. Une nouvelle population sur la partie la plus orientale de ce massif a été trouvée en 2015
avec une trentaine d'individus et ne se situant qu'à 20 km à vol d'oiseau de la population de la vallée d'Eyne, elle pourrait constituer un pont génétique
entre les deux populations. La population en vallée d'Eyne, ayant été suivie en 2014, elle le sera à nouveau en 2016 ainsi que la réalisation des relevés
phytosociologiques pour les 5 aires de contrôles.
Le projet de conservation ex situ réalisé par l'ICHN et l'Université de Girona (financé par la Diputació de Girona) a permis la germination de plantules en
laboratoire et leur mise en terre dans un jardin à Olot. Beaucoup de mortalité a été obtenue, les conditions climatiques trop sèches ne sont pas
favorables, un site plus favorable est à rechercher. Les semis directs effectués dans la station de VallTer n'ont donné aucun résultat pour le moment
(semis réalisés en 2013). Les graines peuvent germer après un an de conservation, certaines même après 3 ans. Ces succès de germination et de
croissance de plantes adultes sont d'un grand intérêt notamment dans des problématiques de renforcement de populations.
2. Botrychium matricariifolium
Un nouveau protocole simplifié scindant le suivi en deux parties a été proposé par le réseau (rédaction par P. Aymerich) afin que chaque opérateur de
terrain puisse réaliser à minima une étude de base (partie 1). Si les objectifs et les moyens humains le permettent, un suivi plus poussé en lien avec la
phénologie de l'espèce et les différents facteurs environnementaux pouvant influer les évolutions démographiques des populations (climatologie,
recouvrement d'humus, type de sol…) peut être mis en place.
Les stations de Nohèdes et Estoher dans le Conflent, et de Maçaners et Santa Fe dans le massif du Montseny ont été soit contrôlées soit suivies en
partie. Une dizaine d'individus ont été recensés à Nohèdes par le personnel de la réserve naturelle ; et une trentaine à Estoher par l'ONF et un
botaniste bénévole (mais uniquement sur un échantillon de la population) en appliquant l'étude de base du protocole. En Cerdagne, La station de Riutès
n'a pu être suivie cette année par manque de moyens humains. Il y est proposé qu'il y ait des relais locaux qui avertissent lorsque la période
phénologique est favorable pour la réalisation du suivi. Dans le Haut-Conflent, celle de Planès a été considérée comme peu intéressante du fait de la
présence d'individus dispersés,très peu nombreux et non retrouvés dans les prospections de 2014. Dans le Montseny, constituant la limite méridionale
de l'aire de répartition de cette espèce en Europe, très peu d'individus ont été retrouvés (entre 3 et 9 selon les stations) et leur état phénologique était
préoccupant (des individus rachitiques et souvent flétris). Le lien avec la pluviométrie et les températures printanières semble être une piste à exploiter
pour le manque de vitalité de cette espèce, le lien avec les données climatiques semble ici nécessaire.
Relevé de décisions :
Une adaptation du protocole est à réaliser notamment pour que l'étude de base puisse être réalisée au sein des grandes populations comme celles de
Riutès ou Estoher, où il peut s'avérer compliqué de retrouver la localisation de chaque fronde lors des différentes passages s ur le terrain. De plus, un
effort sera à réaliser afin d'obtenir des données météorologiques de stations météo à proximité des sites et dans des conditions d'altitude assez proches.
K. Chevrot propose les données de la station météo du village de Mantet pour Estoher, une station manuelle existe également à Nohèdes (du moins
pour ce qui est de la pluviométrie) et dans le Montseny et des données de stations à proximité de Riutès sont à rechercher.
3. Maianthemum bifolium
Un protocole a été rédigé cette année par leCTFC et l'ICHN, en collaboration avec Pere Aymerich. Le protocole a été mis en place sur le terrain par des
équipes mixtes (CTFC, ICHN, RNC). Différentes populations ont été suivies sous la direction du CTFC avec notamment un recensement des tiges
(végétatives et florifères) en lien avec des facteurs de fermeture des milieux forestiers (inventaire forestier et calcul de lumière incidente à l'aide d'un
appareil photo hémisphérique). Les stations d'Andorre, Py, Mantet, Nohèdes et Setcases (partiellement pour cette dernière) ont été suivies en 2015. Les
premières analyses de résultats ont été réalisées afin de tester la réduction de la vitalité de chaque population en lien avec des changements dans la
structure végétale de l'habitat forestier. Cette année, il est observé peu de fleurs en général.
Relevé de décisions :
Les premières analyses statistiques n'ont pas été suffisamment probantes, il est nécessaire d'avoir davantage de placettes suivies. En 2016, les stations
du Puymorens et de Matemale seront à rajouter. Celle de Py était difficile à inclure dans les comparaisons car la population semble très diffuse et
l'habitat est fortement érodé. Pour les stations à proximité de Matemale, des précisions de localisation seront demandées à Nicolas Point de l'ONF.
Le CTFC fournira un rapport des données 2015 en début d'année 2016.
4. Xatardia scabra
Un suivi a été réalisé uniquement à Mantet avec une modification dans le protocole permettant une meilleure évaluation de la dynamique des
populations suivies, en lien avec les remarques faites dans le synthèses des données 2014.
Relevé de décisions :
La modification du protocole est à intégrer dans la fiche protocole pour la saison 2016, ainsi c'est l'objectif de l'étude et donc du protocole qui serait à
revoir. Cela en pointant l'étude de la dynamique de chaque population suivie et tenter de connaître les facteurs qui influencent cette dynamique comme
notamment les variations climatiques.
5. Salix lapponum
Les suivis ont été réalisés à Nohèdes, Py et Siscaró (Andorre). A Nohèdes, la RNN a comptabilisé une soixantaines de tâches majoritairement avec des
inflorescences femelles (seulement 3 % d'inflorescences mâles). On retrouve le même phénomène à Py, où la RNN suit cette station depuis 2012, les
individus sont uniquement des femelles. Il a également été remarqué que la surface couverte par cette espèce s'est étendue.
A Siscaró, le CENMA a réalisé le contrôle de la station (donnée bibliographique confirmée sur le terrain). Le suivi a été réalisé sur l'unique individu
présent sur le site : un mâle, se trouvant dans une zone rocailleuse traversée par des rivelets.
Relevé de décisions :
En 2016, la RNN de Mantet réalisera le suivi dans les stations de son territoire et le prochain suivi en Andorre se fera en 2017.
6. Orchis spitzellii
Les suivis ont été réalisés dans les deux stations connues dans le territoire du réseau FloraCat, Nohèdes et le Cadi-Moixer ó. Dans la RNN de Nohèdes,
depuis 7 ans ,aucun individu n'a été retrouvé. Dans le PN du Cadi-Moixer ó deux stations ont été suivies : l'une avec 5 individus dont 1 reproducteur et
l'autre avec 7 individus dont 6 reproducteurs. Une forte diminution (entre 30 et 50%) d'individus reproducteurs a été noté e en comparaison avec le suivi
réalisé en 2014 et Pere Aymerich pense que cela pourrait être dû, là encore, à la sécheresse printanière et estivale de cette année.
7. Astragalus penduliflorus
La partie la plus importante de la deuxième sous-population d'Eyne a été cartographiée puis suivie selon le protocole du réseau dans sa totalité. Ce sont
au total 1064 individus sûrs qui ont été recensés avec un taux de reproduction de 92 %. Cependant le calcul du taux de renouvellement de la souspopulation est lui plutôt faible (autour de 8%) et seulement 19 % de la population sont des individus juvéniles (de moins de 6 tiges).
En vallée de Sorteny, 93 individus ont été recensés dont 51 % reproducteurs. Au regard de ces premiers résultats ; il apparaît que la population d'Eyne
est plutôt stable et en phase de vieillissement (l'éboulis étant en phase de stabilisation) alors que celle de Sorteny est en expansion avec près de 49%
de taux de renouvellement (premiers résultats à valider lors de la synthèse).
Relevé de décisions :
Il serait intéressant d'adapter également ce protocole pour les grandes populations avec des propositions de plan d'échantillonnage comme cela est déjà
fait avec la Dauphinelle. La RN d'Eyne réalisera un état 0 en 2016 basé sur un plan d'échantillonnage, qui serai réitéré avec un pas de temps de 5 à 7
ans comme le prévoit le protocole. Un suivi exhaustif ne serait pas réalisable avec les moyens humains de la RN.
8. Gentiana pneumonanthe
Le suivi de l'une des stations de Guils de Cerdanya a pu être finalement réalisée cette année. Un premier noyau de population dans une prairie humide
à proximité du village a permis de suivre trois parcelles (transects de 10 m) via le protocole proposé par le PNR-PC. Deux d'entre elles présentaient
entre 13 et 15 individus reproducteurs et étaient peu impactées par les activités agricoles tandis que la troisième l'était fortement par les drains et le
pâturage, et n'avait que 2 individus reproducteurs ; une seule ponte de Maculinea alcon a été retrouvée sur une des tiges florifères des parcelles peu
impactées. De nouvelles prospections seront menées à Guils en 2016 par l'ICHN (présence d'une autre population à proximité de la station de ski de
fond) et la station d'Enveitg sera visitée par la RN d'Eyne avec le botaniste bénévole Jean-François Martos l'ayant signalée.
Relevé de décisions :
D'après les remarques faites dans la synthèse 2013-2014 par Pere Aymerich et des discussions, il s'est avéré intéressant de reprendre le protocole afin
de définir avec davantage de précision quels éléments floristiques sont à recenser pour estimer la dynamique des populations et identifier l'effet des
activités humaines. Un groupe de travail (échanges dans un premier temps par mail) sera mis en place par la FRNCpendant l'hiver-printemps 2016 avec
les différents membres du réseau concernés par l'espèce..
9. Chrysosplenium alternifolium
Des prospections ont été faites dans les différents ruisseaux présent sur la RNN de Py. La population est tellement étendue, à la différence des
populations dans le Cadi et la RNN d'Eyne où le protocole a déjà été appliqué, qu'il serait préférable de revoir le protocole pour l'adapter à des
populations d'envergure en proposant un plan d'échantillonnage. La période du suivi pourrait être avancé au mois de juin.
10. Pedicularis asparagoïdes
Protocole mis en place cette année, le suivi sera réalisé en RNN de la forêt de la Massane en 2016.
Afin d'améliorer l'application des protocoles qui ne sont pas tous traduits dans les deux langues, l'équipe de la FRNC propose que les
protocoles manquants soient traduits en 2016 par les membres du réseau.
du français au catalan : G. pneumonanthe revisité (par J. Parera)
du catalan au français : S. lapponum (par M. Martin), B. matricariifolium simplifié (par S. Mendez), P. asparagoïdes (par C. Quelennec) et M. bifolium
(par le CTFC et l'ICHN)
A titre informatif, l'équipe de la FRNC a mieux organisé la DropBox du réseau, notamment en reclassant des éléments qui figuraient jusqu'alors dans
des dossiers « génériques » (de type « Synthèses 2015 » → dont les fichiers ont été replacés en fonctions des différentes espèces concernées).
1. Communication et sensibilisation du public (voir présentation)
L'ensemble des actions de communication dans la presse et auprès du grand public sont présentées.
Actualités du
réseau (suite
micro-projet
2014-2015)
2. Outils de partage de l'information (voir présentation)
L'outil Dropbox pourrait, à moyen terme, poser des problèmes de limites de stockage des documents du réseau car actuellement il y a déjà 1,1 Go
occupés dans les 2 Go gratuitement disponibles.
Relevé de décisions:
Après discussions, plutôt que de changer d'outil de partage de l'information ou d'opter pour une version payante avec davantage de stockage, les
membres du réseau proposent qu'un nouveau système d'organisation des documents et données soit mis en place afin de réduire l'espace occupé.
En ce qui concerne les photos, les plus intéressantes pourraient être conservées dans la Dropbox en format réduit. Elles seraient accompagnées d'un
catalogue des photos disponibles. Ainsi les photos en haute qualité ne seraient envoyées par la FRNC que sur demande.
Pour les documents bibliographiques (plans de gestion, rapport d'études…) qui occupent beaucoup d'espace, une liste pourrait également être mise en
ligne avec le nom de la structure ayant le document afin qu'il soit également fourni sur demande.
3. Perspectives
techniques et
financières du
réseau
1. Micro-projet 2015-2016
Le conseil départemental des Pyrénées-Orientales a, pour la 3ème année consécutive, octroyé une subvention d'un montant de 5000 euros au réseau
FloraCat pour le soutien à l'animation du réseau, à la rédaction de synthèses par espèces, l'organisation des deux réunions annuelles (frais de
restauration) mais surtout pour une nouvelle action de formation et sensibilisation des acteurs socio-professionnels et des élus de l'espace
transfrontalier catalan à la gestion conservatoire de la flore patrimoniale.
Lors de la réunion, un travail est mené afin de définir quel format pourrait avoir cette journée de formation, quel serait le public cible et quelles
thématiques seraient les plus attractives.
Dans un premier temps, 3 thématiques ont été proposées par l'équipe de la FRNC :
- la gestion forestière ;
- la gestion agricole ;
- les activités touristiques hivernales autour du ski.
L'ensemble des membres, surtout en Catalogne et Andorre pensent qu'il est très difficile d'attirer les acteurs du territoire dans ce type de journées
(surtout s'ils doivent se déplacer dans un pays voisin !). Cependant, il pourrait y avoir à leur connaissance quelques candidats (plutôt issus du monde
agricole ou élus) pouvant être intéressés. L'entrée « station de ski » est complexe et l'ICHN qui a beaucoup travaillé sur la station de VallTer pense que
les enjeux forts en botanique sont davantage dans les paysages agricoles qu'aux abords des stations de ski.
Clara Pladevall pense qu'en Andorre, il faudrait vraiment trouver des intérêts particuliers pour que des acteurs socio-économiques s'impliquent. De
même, depuis le CTFC, Pere Casals insiste sur le fait que les participants devraient trouver dans ces journées un intérêt politique de valorisation de leur
territoire ou mettant en cause leur responsabilité. Xavier Oliver, lui, insiste sur la possible valorisation économique que pourrait avoir l'implication de ses
acteurs dans la gestion conservatoire : maintien de paysages de qualité, compensations économiques aux actions de gestion…
Relevé de décisions:
Au final, les participants ont collectivement opté pour ne cibler qu'un seul public en priorité : les acteurs du monde agricole et d'inviter également certains
élus ayant des affinités plus ou moins fortes avec ce secteur d'activité. Le format de la formation serait celui d'une journée- rencontre soit avec des
éleveurs/agriculteurs ou élus parlant de leur expérience positive en lien avec le maintien des paysages floristiques avec unevisite de terrain à caractère
démonstratif comme par exemple les actions prévues par l'ICHN financées par la Diputacio de Girona et la Obra Social de la Caixa qui seront menées
en 2016 avec les agriculteurs de Guils de Cerdanya autour des prairies humides à G. pneumonanthe.
Là encore, un groupe de travail va continuer à réfléchir cet hiver à la meilleure formule que nous pourrions proposer....
2. Autres financements (voir présentation)
→ participation au projet FLORAPYR déposé par le CBN MP le 10 novembre au fond FEDER-POCTEFA. Certains membres du réseau
participeraient à l'action sur le programme scientifique GLORIA, la FRNC à l'action de sciences participatives PHENOCLIM et finalement le réseau
pourrait participer aux groupes de travail et d'experts pour la mise en place d'une liste rouge IUCN de la flore pyrénéenne.
De manière générale, les membres du réseau sont d'avis à ce que de nouveaux moyens financiers soient recherchés pour la gestion et l'animation du
réseau car la sélection des projets POCTEFA reste à ce jour encore assez incertaine.
→ appel à projets « développement durable » de l'Eurorégion Pyrénées-Méditerrannée.
Après présentation des conditions d'éligibilité du projet (l'Andorre n'est pas incluse dans le territoire éligible), de la thématique et des financements
possibles (fonctionnement avec masse salariale et investissement), plusieurs membres se mettent d'accord pour qu'un projet soit déposé en date du 30
novembre 2015.
Relevé de décisions
Ainsi, le CTFC, l'ICHN et la FRNC devront dans un premier temps rechercher de nouveaux partenaires en Ariège et aux Îles Baléares afin de répondre
aux conditions d'éligibilité territoriale. C'est la FRNC, en tant que chef de file qui présentera ce projet commun en lien avec la gestion agro-sylvopastorale de la flore et des milieux fragiles, reprenant, certaines des espèces déjà suivies dans FloraCat.
Annexe 4 : Compte-rendu de la réunion du 11 avril 2016
FLORACAT
SUIVI D’ESPÈCES FLORISTIQUES PATRIMONIALES AU SEIN DES ESPACES NATURELS CATALANS
Compte-rendu de la réunion de pintemps ; le 11 avril 2016 à Olot
Présents : Céline Quélennec (FRNC), Maria Martin (FRNC), Sandra Mendez (FRNC), Josep Parera (FRNC), , Philippe Assens (administrateur FRNC), Jacques Borrut
(Association Charles Flahaukt), Pere Aymerich (prestataire), Xavier Oliver (ICHN), Pere Casals (CTFC), Ana Ríos (CTFC), Clara Pladevall (CENMA), Joan Font (chercheur en
botanique), Beatriu Tenas (ICHN), Jordi Garcia-Petit (PN Cadi-Moixeró ), Esther Gomez (en stage à la RN d'Eyne)
Excusés : Antoine Segalen (PNR-PC), Anne Tison et Cécile Brousseau (ANA)
Actions
Compte-Rendu
Articles pour diverses revues et lettres d'information :
Communication
valorisation du
réseau et
sensibilisation du
public
Discussion autour de la stratégie de communication du réseau. Il faudrait faire un effort en Catalogne sud pour informer le grand public mais aussi les
instances politiques pour se mieux se faire connaître.
On a contacté le directeur du magazine « Descobrir Catalunya » et
le responsable de l'émission « tocats de l'ala ». Par rapport à « Descobrir
Catalunya », ils sont plutôt intéressés par des articles touristiques et pas par le projet. On leur a proposé une entrée plus touristique, notamment via la
vallée de Mantet, mais on n'a aucune réponse pour le moment. A tv3 vu que la personne de contact ne s'occupe plus des émissions environnementales,
ils nous proposent de nous passer le contact et ltransmettre le dossier FloraCat à l'émission « Espai terra », pas de réponse pour l'instant.
Le même problème se renontre avec le magazine Pyrénées magazine,une entrée est possible via la présentation des plantes menacées et du territoire
où les Réserves du Canigou pourraient été mises en avant .
Il faudrait contacter aussi les journaux régionaux.
Possible contact en Andorre avec le supplément du journal « 7 dies »
→ A retenir : Définir une stratégie de communication commune avec un budget.
Définir une stratégie de communication par rapport à la journée de sensibilisation.
Faire un tableau à remplir et le mettre dans la Dropbox afin que tous les partenaires du réseau puissent y mettre les idées, contacts, etc.
(brainstorming).
Mettre aussi les dossiers de presse dans la Dropbox afin que tous les partenaires puissent les regarder et donner leur avis et/ou remarques.
Inviter les journaux régionaux à la journée de sensibilisation.
Appel à idées pour communications aux Jornades de la Flora (Olot) + Colloque international de botanique pyrénéocantabrique (Navarre)
Cette année il y a deux colloques avec des thématiques très similaires, fin juin à Olot et début juillet le colloque international de botanique pyrénéocantabrique (Navarre).
Les journées de faune et flore à Olot (chaque 2 ans) sont plus orientées sur la gestion et la conservation tandis que le colloque de Navarre est plus
généraliste mais aussi plus scientifique.
Les espèces dont on dispose de plus de données sont Botrychium matricariifolium, Delphinium montanum et Xatardia scabra. On n'a cependant pas encore
assez de matériel pour faire une présentation scientifique .
La présence des réserves naturelles catalanes et la présentation du travail en Catalogne et Andorre serait très important, notamment pour les journées
d'Olot.
→ A retenir : Une présentation du réseau pourrait être fait, mais nous n'avons pas encore assez de matériel pour restituer les résulats et analyses du
suivi de espàces.
Maria a contacté les personnes organisant le colloque en Navarre et ils sont pour qu'on leur fasse une présentation du réseau, cette présentation
pourrait présenter également une partie plus technique avec une espèce (p.ex Delphinium montanum).
Sandra participera au colloque d'Olot et Maria à celui de Navarra.
Préparation de la journée de sensibilisation en Cerdagne (calages : thématique, timing, participants …)
La date de la journée a été déjà proposée, puisque c'est une période compliqué pour les éleveurs. Une date prenant en compte les contraintes des
éleveurs mais en favorable pour la réalisation de la journée (floraison) a été cherchée. Le 7 juin a été proposé.
L'objectif de la journée est la sensibilisation des éleveurs et des élus à la flore menacée et à la valorisation des bonnes pratiques pastorales.
Beatriu Tena sera chargée d'animer la journée et aussi de prendre contact ( ? attirer c'est unpeu raccoleur, non?) les participants.
La présence en même temps d’éleveurs mettant en œuvre dee bonnes pratiques environnementales à côté d'autres moins sensibilisés est un des
objectifs de cette journée..
Pendant les journées ce seront ces mêmes éleveurs qui co-animeront la journée dans le but d'instaurer un partage des expériences plus constructifs et
attractifs.
Ph Assens propose que dans le titre de la journée ce soit meiux de mettr een avant la préservation des milieux plutôtque de parler des espèces.
Beatriu Tenas fait une présentation de l'ordre du jour de la journée
1- Présentation du réseau
2- 4 expériences pratiques
a. Prats florits Andorra (Clara va essayer d'engager un éleveur d'Andorre même si elle croit que çe sera difficile. Sinon, il reste peut-être la possibilité
d'une personne quelqu’un de l'association d’éleveurs ou un élu.
b. PNRPC (Sophie Gesta présentera le concours des prairies fleuries – deux éleveurs d'Eyne ont participé au concours)
c. Visite d'une exploitation bovine (gestion ) présenter la relation entre la qualité du fromage en relation avec le fourrage, la qualité des près et
l'alimentation du bétail.
d. Expérience Portoles : Protection des espèces avec les acteurs du territoire. Mise en défens – Compensation (ouverture de milieux). Possibilité
d’amener un élu ou un éleveur qui ont participé à ce projet.
Le CTFC cherchera un éleveur qui travaille dans les Pyrénées.
Le PN del Cadi-Moixero va nous passer les contacts d'un éleveur de Martinet et d'un autre d'Ossera.
XXX demande : Est-ce que cette journée a le but d'être un rendez-vous annuel ? Pourquoi pas, mais dans ce cas là il faudra chercher des financements.
Peut-êtrepourrait-il s'intégrer dans les événements déjà existante sur le territoire (foires, etc.).
→ A retenir : Il faudrait le plus vite possible finir les invitations afin que les participants potentielspuissent d'ores et déjà caler la date dans leur
agenda(d'ici à fin avril)
Pour attirer les éleveurs une partie de la journée pourrait parler des appels à projets afin de chercher des moyens financiers pour la réalisation
desprojets.
Une trame et la liste de participants seront faits dans les prochains 15 jours.
Annexe 5 : Résumé sur le réseau présenté lors de deux colloques
botanistes
FloraCat
un projet de coopération transfrontalière pour le suivi de la flore
patrimoniale dans les espaces naturels catalans et ariègeois
Fédération des réserves naturelles catalanes
9, rue de Mahou – 66500 Prades (France)
Piloté par la Fédération des réserves naturelles catalanes et réunissant plus d'une dizaine de structures
partenaires de l'est des Pyrénées, le réseau transfrontalier FloraCat s'articule autour du suivi et de la
préservation de plantes patrimoniales partagées par les Pyrénées-Orientales, l'Ariège, la Catalogne sud et
l'Andorre.
Ainsi, la Fédération des réserves naturelles catalanes, l'association Charles Flahault, le Parc naturel
régional des Pyrénées Catalanes, l'association des naturalistes d'Ariège, le Conservatoire botanique
national méditerranéen, la Institució catalana d'història natural, le Centre tecnològic forestal de
Catalunya, les parcs naturels du Cadí-Moixeró et de l'Alt Pirineu pour la Catalogne, l'Institut d'estudis
andorrans-CENMA ainsi que les parcs naturels de les Valls del Comapedrosa et de Sorteny en Andorre, se
proposent de créer des outils communs d'amélioration des connaissances mais aussi de gestion pour la
conservation de la flore patrimoniale des montagnes est-pyrénéennes.
Financés par le fonds de soutien aux micro-projets transfrontaliers du Conseil départemental des
Pyrénées-Orientales, les travaux de FloraCat s'appuient sur la mutualisation des connaissances et des
compétences d'un réseau de botanistes professionnels et bénévoles, sur l'espace transfrontalier catalan
et ariégeois. Une dizaine d'espèces à forte valeur patrimoniale (endémiques, relictuelles, en limite d'aire
de répartition), ont été distinguées et classées selon leur valeur patrimoniale et les menaces pesant sur
leurs populations. Application de protocoles de suivis uniformisés dans différents espaces naturels,
travaux d'amélioration des connaissances de la biologie et écologie de ces espèces, mise en place et
animation d'outils d'échange et de collecte d'informations en ligne, actions d'information et de
communication auprès de différents types de publics, sont autant d'actions menées collectivement par les
membres de ce réseau, dans le but de proposer une gestion adaptée de ces espèces à l'échelle du
territoire.
S'il est trop tôt pour présenter les données de la plupart des espèces ciblées, les travaux sur la
Dauphinelle des montagnes (Delphinium montanum DC.) illustrent déjà parfaitement l'intérêt du travail
en réseau sur cette ranunculacée, endémique de l'est des Pyrénées, qui est désormais contemplée de
manière précise sur l'ensemble de son aire de répartition.
Annexe 6 : Liste des participants à la rencontre sur « une gestion
pastorale respectueuse de l'environnement »
Annexe 7 : Posters présentés à la rencontre sur « une gestion pastorale
respectueuse de l'environnement »
FORMATGERIA SERRAT GROS
Dates: 1981 fins l’actualitat
Ossera -La Vansa i Fórnols- (Alt Urgell)
Parc Natural del Cadí Moixeró
Persones i entitats implicades:
Des del 2006 en Raül Alcaraz i la Mercè Lagrava prenen el relleu.
Descripció del projecte:
Des del seu inici sempre han elaborat el formatge amb llet de cabres pròpies i portant a terme tot el
procés, des del naixement dels petits, la munyida, la pastura, l’elaboració dels formatges i la seva
comercialització.
El formatges és de llet crua de cabra, quallada àcida, pasta tova i pell florida. S’elabora de forma artesana, a
partir de llet del propi ramat, que surt a pasturar diàriament acompanyat per la Mercè o al Raül. Fan
formatge de pastor.
El formatge és de temporada i el tenen a la venda d’abril a desembre, tant per venda directa a la
formatgeria com a través de la web tot i què també tenen distribuïdors arreu del país.
Obrador de Josa del Cadí Març 2016
JOURNÉE DE COMUNICATION ET DE SENSIBILIZATION DES ACTEURS DU TERRITOIRE SUR LA FLORE MENACÉE
JOURNÉE DE COMUNICATION ET DE SENSIBILIZATION DES ACTEURS DU TERRITOIRE SUR LA FLORE MENACÉE
PROJECTE DE CONSERVACIO DE L'ESPAI D'INTERES BOTANIC DELS PLANS DE PORTOLES
Dates: 2012 - 2016
Plans de Pòrtoles (Pardines i Vilallonga de Ter, el
Ripollès)
Persones i entitats implicades:
4 Ramaders de la Junta de Pastures de Pardines i 3 ramaders dels Comunals de Vilallonga de Ter.
Ajuntament de Pardines i Ajuntament de Vilallonga de Ter
Descripció del projecte:
Els objectius del projecte estaven enfocats a la conservació de tres espècies en particular: Drosera
rotundifolia L., Potentilla palustris L. (Scoop) i Scorzonera humilis L. (planta amenaçada VU – Vulnerable)
per tar de reduir el risc de desaparició de les poblacions. De forma específica els objectius de conservació
eren:
−
−
−
−
−
Protegir els hàbitats higròfils i aquàtics amb presència de les espècies.
Desintensificar la pastura a la zona.
Implicar els actors del territori que incideixen en la conservació.
Capacitar per conservar ex situ Potentilla palustris i Drosera rotundifolia.
Conèixer l’evolució de les poblacions i (6) sensibilitzar la població local.
Per tal de dur a terme les actuacions, prèviament, es van signar 2 acords amb els ajuntaments implicats,
Pardines i Vilallonga de Ter i també amb els ramaders de la Junta de Pastures de Pardines, que van
participar de forma activa y compromesa durant totes les actuacions de camp.
Específicament, es van dur a terme 5 actuacions:
1. Tancament físic de les poblacions i millora dels seus hàbitats, això va incloure 3 tancaments i la
realització d’una represa per a la contenció d’una de les masses d’aigua.
2. Recuperació de prats per desintensificar la pastura a la zona, recuperant més de 7 hectàrees de
pastura a la zona de coll de Pal.
3. Assaig de conservació ex situ de les poblacions de Drosera rotundifolia i Potentilla palustris, amb
la participació del SIGMA. Es van recollir llavors per al banc de germoplasma i es van iniciar els
procediments de conservació ex situ.
4. Actuacions de millora del coneixement i de la sensibilització de la població local sobre la seva
flora. Es va realitzar una roda de premsa al Plans de Pòrtoles juntament amb una convocatòria
d’àmbit local en la que hi van participar més de 15 persones.
JOURNÉE DE COMUNICATION ET DE SENSIBILIZATION DES ACTEURS DU TERRITOIRE SUR LA FLORE MENACÉE
JOURNÉE DE COMUNICATION ET DE SENSIBILIZATION DES ACTEURS DU TERRITOIRE SUR LA FLORE MENACÉE
FITXA DEL PROJECTE DE CONSERVACIÓ: ACORDS DE CUSTODIA
Signatura de l’Acord de Custodia 30 de gener de 2015
Els Plaus – Queralbs (El Ripollès)
4’5 ha. a 1.500m d’alçada
Persones i entitats implicades:
Propietària i ramader de carn ecològica.
Parc Natural de les Capçaleres del Ter i del Freser.
Els Plaus
Objectius de la propietat:
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Mantenir el paisatge intemporal del lloc i que tothom en pugui gaudir.
Conservar els elements patrimonials i culturals, prioritzant la casa.
Recuperar la productivitat de la propietat des d’un punt de vista NO crematístic.
Conservar i augmentar la biodiversitat fent-ho compatible amb la gestió ramadera
ecològica.
Descripció del projecte:
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Iniciar una gestió sostenible dels prats de pastura i els prats de dall, buscant alternatives de millorar
de la productivitat i augment de la biodiversitat.
Recuperar prats de dall a partir d’una gestió forestal sostenible en aquelles
parts on els prats s’han emboscat.
Posar en marxa parcel·les experimentals per aplicar diferents tècniques de
restauració de pastures amb diferents composicions florístiques.
Buscar alternatives mixtes entre la pastura de les vaques i l’oportunitat de
tornar a introduir un ramat de xais.
Línies de treball:
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Protocols de comunicació entre l’Associació Paisatges Vius i la propietat.
Estudis del medi natural: Avaluació de l’estat de conservació dels prats i pastures, elaboració
d’inventaris florístics, estudis de fauna, etc…
Millora en la gestió agro-ramadera per reduir l’impacte de l’agricultura i la ramaderia sobre els valors
naturals i culturals de la finca: construcció de tancats, millora d’abeuradors, establiment de
calendaris de pastura, sega i rotació del ramat, etc...
Actuacions de conservació i promoció de la biodiversitat per incrementar la diversitat de flora i fauna
i a la restauració del patrimoni cultura.
Programa de seguiment i recerca aplicada a partir de l’establiment d’un programa de seguiment
d’indicadors per avaluar la gestió i realització de projectes de recerca.
JOURNÉE DE COMUNICATION ET DE SENSIBILIZATION DES ACTEURS DU TERRITOIRE SUR LA FLORE MENACÉE
JOURNÉE DE COMUNICATION ET DE SENSIBILIZATION DES ACTEURS DU TERRITOIRE SUR LA FLORE MENACÉE
CONCOURS “PRAIRIES FLEURIES”
Nom du bénéficiaire: Syndicat Mixte du Parc naturel régional des Pyrénées catalanes
Dans le cadre des mesures agri-environnementales, les PNR du Massif des Bauges et du Haut Jura ont été à
l’origine d’un engagement fondé sur des résultats et intitulé « Maintien de la richesse floristique d’une
prairie naturelle », conciliant préservation de la qualité écologique des prairies et valorisation des filières
AOC fromagères.
Description du projet :
Les objectifs de la démarche sont:
Communiquer sur l’intérêt de conserver ces prairies souvent exploitées de manière extensive
Démontrer qu’un équilibre entre production d’un fourrage de qualité et préservation de la
biodiversité est possible
Valoriser le travail des agriculteurs déjà impliqués dans des démarches de qualité, en particulier
dans le cadre des marques « Parc naturel régional des Pyrénées catalanes ».
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De plus, les 3 Parcs pyrénéens français ont signé le 4 septembre 2010 une convention pour mener des
actions communes sur le paysage, la mise en réseau et le partenariat autour de manifestations de
sensibilisation à l’environnement ou au développement durable. Le concours « Prairies fleuries » rentre
dans ce cadre.
Les prairies fleuries sont importantes en termes de corridors écologiques car elles représentent un habitat
pour de nombreuses espèces et se situent généralement dans les vallées en périphérie de villages, de forêts
ou de landes. Outre leur flore remarquable et diversifiée, elles abritent de nombreux reptiles et amphibiens,
insectes et papillons et constituent un territoire de chasse pour de nombreuses espèces d’oiseaux (Circaète
Jean-le-Blanc, Tarier des prés, Alouette lulu…).
Le concours vise à récompenser le meilleur équilibre entre écologie et agronomie. Pour cela, quatre
composantes sont évaluées selon une grille de notation nationale :
1.
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3.
1.
L’intérêt écologique, à travers la présence de plantes à fleur indicatrices (20 à 30 espèces)
prédéfinies dans une liste nationale ;
La valeur agronomique, selon différents critères : structure de l’herbe, qualité et densité du
fourrage, facilité d’exploitation, …
Le potentiel mellifère, c’est-à-dire l’intérêt de la parcelle pour les abeilles : présence d’espèces
mellifères dans la parcelle mais également autour (haies riches en arbustes,…), présence de points
d’eau, parcelle abritée du vent, …
La valeur paysagère, à partir de son environnement proche : présence de murs de pierres sèches,
arbres isolés, haies, vergers, … ; transition avec les parcelles voisines ; ambiance paysagère,
visibilité de la parcelle depuis un lieu de passage, …
JOURNÉE DE COMUNICATION ET DE SENSIBILIZATION DES ACTEURS DU TERRITOIRE SUR LA FLORE MENACÉE
JOURNÉE DE COMUNICATION ET DE SENSIBILIZATION DES ACTEURS DU TERRITOIRE SUR LA FLORE MENACÉE
ECOPYRENE
Dates: Març de 2011
Cal Calsot - Montellà de Cadí
Parc Natural del Cadí Moixeró
Persones implicades:
Empresa familiar
Descripció del projecte:
Carn ecològica de vedella criada ala Cerdanya, en un entorn i en un paisatge immillorable als peus de la
Serra del Cadí, seguint la tradició i el coneixement ancestral d’una família de muntanya, dels Pirineus.
Ecopyrene ofereix carn ecològica, directe del pagès al consumidor, garantint un producte saludable,
autèntic i d’excel·lent qualitat.
EXPLOTACIÓ AGRÀRIA
S’ubica a la Cerdanya, a Montellà de Cadí, l’explotació es diu Cal Calsot, i està formada per diferents prats
de pastura i una granja integrada al paisatge.
El maneig del bestiar es continua fent com fa molts anys. A l’estiu les vaques pasturen als prats del voltant
del poble i a l’estiu aprofiten les pastures fresques del Parc Natural del Cadí-Moixeró.
Es cuiden els prats i els animals seguint l’agricultura i la ramaderia ecològica perquè la carn sigui saludable
i de màxima qualitat.
L’entorn i el paisatge on desenvolupa l’activitat Ecopyrene té uns valors culturals i naturals incalculables i
la pagesia és una peça clau d’aquest mosaïc. S’emmarca entre dues valls idíl·liques,la de Bastanistila de
Ridolaina, valls cristal·lines que descendeixen dels peus de la Serra del Cadí.
L’activitat es desenvolupada en equilibri amb el medi i ajuda a mantenir i a conservar una cultura de
muntanya lligada al bestiar i als aprofitaments de les pastures d’alta muntanya.
El nostre ramat coneix els secrets més ben guardats d’aquests paratges, diferents generacions de vaques
de l’explotació han recorregut aquestes pastures, camins històrics, corriols, colls, boscos, corrals i les fonts
d’aigües pures més ben amagades, avui dia, territori del Parc Natural del Cadí-Moixeró.
ELS PRODUCTES
Filet de tall gruixut
Entrecot de bou
Bistec extra molt tendre i gustós,
ideal per fer “tomba i tomba” en
una paella ben calenta. 4 talls de
bistecs envasats al buit de dos en
dos (500gr aprox.)
Tot el gust d'un bon entrecot de
bou, tant per fer a la planxa com a
la brasa. Safata amb dues peces
d'aproximadament 350 g
cadascuna.
Filet de vedella
Safata amb 4 talls
d'aproximadament 70 g
cadascun.
JOURNÉE DE COMUNICATION ET DE SENSIBILIZATION DES ACTEURS DU TERRITOIRE SUR LA FLORE MENACÉE
JOURNÉE DE COMUNICATION ET DE SENSIBILIZATION DES ACTEURS DU TERRITOIRE SUR LA FLORE MENACÉE