réponses au quiz 2009

Transcription

réponses au quiz 2009
RÉPONSES AU QUIZ 2009
1) Le Roman noir de James Cain, Le Facteur sonne toujours deux fois, a été porté
quatre fois à l’écran : Le Dernier tournant de Pierre Chenal [France ; 1939],
Ossessione (Les Amants diaboliques) de Luchino Visconti [Italie ; 1942], The
Postman Always Rings Twice (Le Facteur sonne toujours deux fois) de Tay
Garnett [É. U. A. ; 1946] et The Postman Always Rings Twice (Le Facteur sonne
toujours deux fois) de Bob Rafelson [É. U. A. ; 1981].
2) Il s’agit de Stanley Kubrick qui menait une activité de photographe. En outre,
contrairement aux ‘‘téléastes’’ qui ont effectivement été amenés à réaliser des
films à la demande des sociétés de production cinématographiques, Stanley
Kubrick s’est lancé tout seul dans le cinéma en produisant lui-même ses premiers
films. John Frankenheimer, Robert Mulligan et Franklin J. Schaffner ont bien,
avec d’autres, notamment George Roy Hill, Sidney Lumet, Arthur Penn et Martin
Ritt, participé à l’âge d’or de la télévision américaine en y dirigeant, en direct, des
"Dramatiques" prestigieuses d’un haut niveau qualitatif. Franklin J. Schaffner a
par ailleurs été, entre 1961 et 1963, le conseiller de John F. Kennedy en matière de
télévision.
3) Dans Nocturne indien, tous les plans sont fixes à l’exception d’un seul plan en
mouvement. Sur l’île d’Elephanta, sise à l’entrée de la baie de Bombay, le
protagoniste, qu’interprète Jean-Hugues Anglade, s’abîme dans la contemplation
d’une statue, sculptée dans une paroi de granit d’un temple rupestre, un buste géant
à trois têtes, dit « Tri-Mùrti » (littéralement : trois formes), qui représente la triade
hindouiste : Brahmà, le créateur, Siva (ou Shiva), le destructeur, et Vishnu
(Vishnou), le conservateur. Un travelling avant progresse lentement en sa
direction, comme si le protagoniste « traversait le miroir ».
4) Le cinéaste italien, Mauro Bolognini a composé l’image de La Viaccia (Le
Mauvais chemin ; 1960) et de Bubù (Bubu ; 1970), avec toutefois la complicité de
Leonida Barboni et de Ennio Guarnieri, les directeurs de la photographie, en se
référant aux "macchiaoli", dénomination donnée à un petit groupe de peintres
florentins de la seconde moitié du 19ème Siècle qui sont considérés comme des
précurseurs de l’Impressionnisme en raison de leurs recherches sur la vibration de
la lumière, mais qui n’ont rien à voir avec le Tachisme, en dépit du nom qui leur a
été donné [macchia = tache ; macchiaiolo = tachiste).
5) Dans Be Kind Rewind (Soyez sympas, rembobinez) de Michael Gondry (2008)
les gérants d’un vidéo-club nomment suédées (« sueded » en anglais) les versions
des films qu’ils ont du eux-mêmes tourner consécutivement à l’effacement
accidentel des cassettes en location. Cela dit, il s’agit de bien de « remakes », de
films « copiés » et « calqués ».
6) Bien que les trois autres films soient aussi construits sur un itinéraire géographique
et que, l’un d’eux, Bring Me the Head of Alfredo Garcia (Apportez-moi la tête
d’Alfredo Garcia), repose sur une quête obsessionnelle, le film de Sam Peckinpah
qui s’inspire de Moby Dick de Herman Melville est Major Dundee. Le
Commandant Dundee prend pour prétexte un raid de guerriers apaches pour lever
une armée personnelle et partir à la poursuite de l’Apache, qui se montre
insaisissable, poursuite qui, narrée par le clairon comme Moby Dick l’est par
Ismaël, va se terminer par l’extermination, ou presque, du groupe.
7) Aux yeux des Japonais « le plus japonais des cinéastes », « le maître de l’indicible,
de la suggestion, de la simplicité totale à travers laquelle passe un univers », est
Yasujiro Ozu.
8) La grande chanteuse de jazz Billie Holiday tient, dans New Orleans (idem)
d’Arthur Lubin (1947), le rôle épisodique d’une Femme de chambre ; elle chante,
avec Louis Armstrong, ‘‘Do you Know what it Means for Miss New Orleans’’ de
Louis Alter (musique) et Eddie De-Lange (paroles).
9) Imaginé par Constant Girel, qui filme, le 11 septembre 1896, depuis un bateau les
rives du Rhin en approchant de Cologne, puis par Alexandre Promio, qui tourne,
depuis le pont supérieur d’un vaporetto, et non depuis une gondole, deux vues sur
le Grand Canal à Venise, entre la fin d’octobre et le début de décembre de 1896, le
plan en mouvement ou Travelling est catalogué sous le vocable Panorama.
Certains ouvrages font état de « Vues panoramiques », mais non de
« Panoramique », terme moderne qui désigne le pivotement de la caméra sur son
axe comme la tête pivote sur les vertèbres cervicales. Quant à « Vues de voyage »,
il s’agit d’une des rubriques dans lesquelles étaient classés les films du Catalogue
Lumière.
10) Dans Nachts wenn der Teufel kam (Les S. S. frappent la nuit) de Robert
Siodmak (1957), qui s’inspire de l’affaire Bruno Lüdke, le pouvoir nazi « courtcircuite » l’enquête car l’assassin est un tueur en série. En effet, quand le policier
chargé de l’enquête procède à l’arrestation de l’auteur de deux ou trois crimes
crapuleux, comme celui-ci est une sorte de demeuré, cela sert la propagande du
régime quant à l’eugénisme et à l’euthanasie. Mais, quand l’enquête révèle qu’il a
quatre-vingt deux victimes à son actif, le fait se retourne contre lui puisque Lüdke
a pu tuer impunément depuis onze ans que les Nazis sont au pouvoir. Ceux-ci,
agiront donc de manière à ce que Lüdke, et l’affaire le concernant, n’aient jamais
existés.
11) Il y avait en fait, une fois n’est pas coutume, deux réponses possibles. En effet,
dans Lifeboat (1944) et Dial M for Murder (Le Crime était presque parfait ;
1954) Alfred Hitchcock apparaît sous forme d’image. Dans celui-ci, il figure sur
une photographie-souvenir d’un dîner d’anciens élève de collège que Tom (Ray
Milland) montre à l’homme qu’il engage pour assassiner son épouse. Dans celuilà, son apparition relève du tour de force. Comme l’histoire est celle de rescapés
du naufrage d’un navire torpillé par un sous-marin allemand, il lui était difficile
d’apparaître au milieu de l’Océan Atlantique sur un canot de sauvetage, sinon par
un artifice : sur une page d’un vieux journal, qui se trouvait dans le canot, figure
un encart publicitaire vantant un produit amaigrissant montrant ‘‘Hitch’’ (tel quel)
« avant » puis (amaigri) « après ». Pour mémoire, rappelons que dans Rope (La
Corde ; 1948) il marche sur le trottoir en compagnie d’une femme après le
générique et dans The Birds (Les oiseaux ; 1963) il sort de l’animalerie dans
laquelle vient d’entrer la protagoniste en tenant deux chiens en laisse.
12) Le hasard a voulu que, lorsque John Boorman entreprit de tracer le portrait d’un
célèbre gangster irlandais surnommé « le Général », surnom qui donnera le titre de
son film, le cinéaste irlandais Thaddeus O’Sullivan travaillait sur le même sujet.
Le film se fit, sous le titre Ordinary Decent Criminal, mais sans faire référence
expressément aux personnages réels dont les noms ont été changés.
13) Si les parents de Stella et leurs amis, c’est ici que résidait le piège, sont
particulièrement « fans » d’Eddy Mitchell, ce qui donne lieu à quelques scènes
mémorables, la jeune héroïne préfère, quant à elle, dans le calme de sa chambre et
avec sa meilleure amie, écouter les premiers titres de Bernard Lavilliers.
14) Le sous-genre du "Musical" dont la dramaturgie repose sur le "montage", avec les
auditions et les répétitions, puis les représentations, d’un spectacle est le Backstage
Musical (littéralement : Musical des coulisses). Ce principe dramaturgique,
dominant dans les années trente, permettait de « justifier » les numéros musicaux
qui, pour la plupart, étaient indépendants de la narration.
15) Contrairement à ce qu’on pourrait logiquement penser, du fait qu’ils étaient
italiens, ce n’est pas Gino Cervi, le représentant de commerce de Quattro passi
fra le nuvole (Quatre pas dans les nuages) d’Alessandro Blasetti (1942), œuvre
anticipant le néo-réalisme, ni Aldo Fabrizi, le prêtre de Roma città apperta
(Rome ville ouverte) de Roberto Rossellini (1945), le « manifeste » du néoréalisme, qui avaient été pressentis pour jouer le rôle du colleur d’affiches de
Ladri di biciclette (Le Voleur de bicyclette) de Vittorio De Sica (1948), mais
Henry Fonda.
16) Si John Ford a signé, en 1953, The Sun Shines Bright (Le Soleil brille pour tout
le monde), remake de Judge Priest (1934), Alfred Hitchcock a réalisé deux
versions de The Man who Knew too Much (L’Homme qui en savait trop), en
1934 et 1956, et Raoul Walsh a « remodelé » High Sierra (La Grande évasion ;
1934) et Objective Burma (Aventures en Birmanie ; 1945) sous forme de
"Western" avec, respectivement, Colorado Territory (La Fille du Désert ; 1949)
et Distant Drums (Les Aventures du Capitaine Wyatt ; 1951) ainsi que The
Strawberry Blonde (1941) sous forme de "Musical" avec One Sunday
Afternoon (1948), Cecil B. De Mille a porté trois fois à l’écran ‘‘The
Squawman’’, une pièce de théâtre d’Edwin Milton Royle, créée en 1905, la
première fois en 1913 (titre français ; ‘‘Le Mari de l’Indienne’’), son premier film,
en 1918 (titre français ; ‘‘Un Cœur en exil’’) et en 1931 dans une version sonore et
parlante.
17) Sacha Guitry a fait revivre Napoléon Bonaparte dans Napoléon (1954), sous les
traits de Daniel Gélin et Raymond Pellegrin, dans Les Perles de la Couronne
(1937), sous ceux de Jean-Louis Barrault et Émile Drain, et dans Remontons les
Champs-Élysées (1938), sous ceux de Louis Allibert et, à nouveau, Émile Drain ;
en revanche, dans Le Diable boiteux (1948) il n’a que le visage d’Émile Drain.
18) Dans The Unknown (L’Inconnu) de Tod Browning (1927), Lon Chaney tient le
rôle d’un lanceur de couteaux manchot et à donc appris pour le tenir à utiliser ses
pieds comme des mains. Cependant, il disloque son corps dans The Black Bird
(L’Oiseau noir) de Tod Browning (1926), rampe en n’utilisant que ses bras et ses
coudes dans West of Zanzibar (Le Talion) de Tod Browning (1928). Dans The
Unholly Three (Le Club des trois) de Tod Browning (1925) et son remake sonore,
The Unholly Three de Jack Conway (1930), son seul film parlant, il tient le rôle
d’un ventriloque, sans qu’il ait eu besoin d’apprendre la ventriloquie.
19) C’est bien le jeune Harrison Ford, alors âgé de vingt-cinq ans et encore peu
expérimenté, que l’on découvre dans Les plages d’Agnès en train de passer une
audition pour le film Model Shop que réalisa, aux Etats-Unis, Jacques Demy en
1968.
20) Dans le film à sketches Paris je t’aime, l’action de l’épisode, Tuileries, réalisé
par Joel et Ethan Cohen est circonscrite aux quais de la station de métro qui dessert
les jardins dont elle porte le nom.