CULTURE ET SCIENCES HUMAINES (toutes options) Le jury

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CULTURE ET SCIENCES HUMAINES (toutes options) Le jury
CULTURE ET SCIENCES HUMAINES (toutes options)
Le jury constate avec satisfaction que la très grande majorité des candidats maîtrise la forme
attendue de l’épreuve : le sujet est analysé, il y a une introduction, un développement articulé en deux ou
trois parties, une conclusion, l’exposé n’est pas trop court…
Il a pu entendre cette année quelques très bons exposés sur des sujets tels que « La marge », « La
morale de l’histoire », ou « L’infini ». Certains candidats ont une capacité à exposer clairement et avec
élégance leur pensée, à nourrir utilement leur propos d’exemples littéraires ou artistiques réellement
connus.
La deuxième partie de l’épreuve consiste en un entretien : les questions posées par le jury ne sont
pas faites pour mettre en difficulté le candidat mais pour faire préciser, prolonger ou rétablir des
références données et pour permettre de développer des points non aperçus dans l’exposé ou de rectifier
des erreurs ou des contresens. Elles doivent être saisies comme une chance d’améliorer et de clarifier la
présentation.
Quelques recommandations :
- Le sujet proposé doit être traité pour lui-même, et non comme un prétexte pour aligner n’importe
quelle fiche préfabriquée et pour multiplier des références hors de propos. Le jury exige la cohérence et la
pertinence du développement proposé.
- Dans l’examen du sujet, on évitera le mot à mot aveugle qui mène fréquemment à des contresens
: le sujet « Je lis dans l’avenir la raison du présent » n’implique pas une problématique sur « la rationalité
qui ne peut pas tout expliquer ». Certains candidats n’aperçoivent pas du tout l’aspect éventuellement
paradoxal ou polysémique de certains sujets, ou l’aspect provocateur de certaines citations qui peuvent
inviter à la contradiction. Il faut prendre le temps d’apprécier la tournure du sujet, de déceler ses
implications et d’évaluer ses tenants et ses aboutissants. La culture doit s’accompagner d’une pensée
critique.
- Il s’agit d’une épreuve intitulée « Culture et sciences humaines » pour laquelle le jury attend que
les candidats aient un minimum de culture dans différents domaines, de la peinture au cinéma, en passant
par la philosophie, la philosophie politique, l’histoire, l’histoire des sciences dont les sciences humaines
et sociales, la littérature. On s’étonne parfois de l’effondrement de toute perspective historique (auteurs
ou événement situés aléatoirement dans les siècles : Molière au 19e, Balzac au 16e, Socrate au 19e !).
- Il convient d’éviter les exemples rebattus qui ne renvoient à aucune lecture réelle (« Proust ? Ah
oui, la madeleine ») ou servent de passe-partout sur n’importe quel sujet. La caverne platonicienne ou Les
Ambassadeurs d’Holbein n’ont pas une valeur d’illustration universelle, pas plus que Le voyageur
contemplant une mer de nuage de Friedrich.
- Les candidats doivent faire attention à la correction de l’expression et éviter des fautes
fréquentes relevant du discours journalistique ou incontrôlé (« au final », « le ressenti », « basé sur », le
« vivre-ensemble », confusion de l’interrogation directe et indirecte…). La maîtrise de la langue est une
compétence requise, elle permet d’éviter par exemple de transformer « La vanité de la culture » en un
sujet sur la culture vaniteuse, ou d’ignorer le sens du couple « La lettre et l’esprit ».
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Quelques sujets
- « Les plus désespérés sont les chants les plus beaux »
- « L’art est constamment au-dessous de la nature, surtout lorsqu’il cherche à l’embellir »
- « La bêtise est de conclure »
- « C’est dramatique »
- La marge
- La contrainte
- La lettre et l’esprit
- La morale de l’histoire
- La mauvaise volonté
- Pourquoi pardonner ?
- Le menteur
- Qu’est-ce qu’un citoyen ?
- La dernière minute
- Penser, classer
- La proposition
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