RENTRÉE ART/ SCIENCE 2014
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RENTRÉE ART/ SCIENCE 2014
RENTRÉE ART/ SCIENCE 20 14 Dossier de presse Le Muséum, source d’inspiration pour les artistes Institution plusieurs fois centenaire, le Muséum national d’Histoire naturelle n’a jamais cessé d’inspirer les artistes, qu’ils soient peintres, photographes, compositeurs, sculpteurs ou écrivains. Parmi eux, Emmanuel Frémiet, Gustave Moreau, Auguste Rodin ou encore Eugène Delacroix… Ses collections, ses sites mais aussi le “vivant” (animaux, plantes…) sont un théâtre inépuisable pour la création. Et l’apport essentiel du Muséum dans la protection de la biodiversité, problématique tellement actuelle, reste au cœur des préoccupations contemporaines dont se saisissent les artistes, tantôt avec vigueur, tantôt avec délicatesse. Autant d’œuvres qui forgent la programmation de la rentrée Art / Science du Muséum. En témoignent aujourd’hui, entre autres, deux rendez-vous attendus à l’automne : la FIAC et son incontournable parcours Hors les Murs (4e édition) dont les projets (œuvres, performances, conférences) prendront place dans les allées et les galeries du Jardin des Plantes dès le 17 octobre. Et la 4 e édition du Prix Photo du Muséum, dont le jury vient juste d’annoncer le nouveau lauréat (Matthieu Paley) et dont le bilan est réjouissant : 69 candidatures pour la Bourse professionnelle et près de 500 photographies déposées pour les albums “grand public”. Une mise à l’honneur de la photographie donc avec l’exposition le 9 octobre de Steeve Iuncker, lauréat 2013, sur les villes extrêmes et des 20 clichés des albums consacrés à “la nature en ville”. ∕∕ 2 © Matthieu Paley En d’autres termes, une rentrée où le Muséum invite une fois encore les artistes à s’agiter, explorer, innover, s’enthousiasmer et s’engager ! — r e ntr é e a rt/ sc ie nce 20 14 MATTHIEU PALEY LAURÉAT 2014 BOURSE PROFESSIONNELLE DU PRIX PHOTO DU MUSÉUM Toujours autour du thème de “l’homme et la nature”, le Muséum propose pour la première fois deux volets à son Prix Photo : la Bourse professionnelle et les albums ouverts tant aux amateurs qu’aux professionnels. Avec le projet “Hadza – Derniers des premiers hommes”, Matthieu Paley remporte donc la bourse de 10 000 euros pour concrétiser son projet et une exposition au Jardin des Plantes à l’automne 2015. Partir à la rencontre d’une des dernières communautés de chasseurscueilleurs au monde est l’ambitieux projet de Matthieu Paley. À l’origine, un reportage pour le National Geographic (US) fin 2013 où il part à la découverte de plusieurs communautés isolées dont les Hadza en Tanzanie. Environ 1 000 personnes vivent ici, dans la vallée du Grand Rift, encore appelée “berceau de l’humanité”. Deux cents à trois cents d’entre eux vivent encore totalement selon le mode de vie de nos ancêtres. C’est une évidence, une nécessité : voici un sujet sur lequel le photographe souhaite maintenant consacrer un projet photographique et vidéo complet. C’est aussi une dernière chance d’être témoin d’une manière de vivre datant d’il y a 40 000 ans. Pas de calendrier, pas de récoltes, pas d’élevages, pas d’abris : vivre au jour le jour a une réelle signification dans cette communauté. Chaque matin, ils partent à la recherche de leur nourriture… Ils ne manquent de rien et agissent avec un profond respect pour leur environnement. Mais aujourd’hui, combien de menaces pèsent sur les Hadza qui, en 50 ans, ont déjà perdu 75 % de leur territoire ? Le jury 20 14 — L’ensemble des prix sont at tribués par un jury composé de photogr aphes professionnels, journalistes spécialisés e t membres du Muséum. Le jury est présidé cet te année par M. All ain Bougr ain Dubourg, journaliste che z Fr ance Inter, produc teur et président de l a Ligue de Protec tion des Oiseaux. Matthieu Paley, né à Rouen et basé en Turquie, s’intéresse depuis de nombreuses années aux communautés isolées. Il a passé plus de 4 ans dans les régions sensibles du Pakistan, de l’Afghanistan, de l’Inde du Nord et de l’Asie Centrale. Il publie ses reportages dans de prestigieux magazines (National Geographic Magazine, Newsweek, Time, Le Figaro…) et collabore à de nombreux ouvrages. Il travaille aussi auprès d’organismes internationaux tels que l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature) et présente ses clichés dans galeries et festivals du monde entier. Les albums du Muséum : forte participation pour cette 1 re édition grand public En écho au projet du lauréat de l’an dernier sur la nature en ville, près de 500 photographies furent envoyées pour répondre au concours “les albums du Muséum”. Les vingt images sélectionnées seront exposées au Jardin des Plantes le 9 octobre. Parmi elles, quatre clichés reçoivent un prix spécial : Grand Prix, Prix Noir et Blanc, Prix Nouveau Regard (étudiant en école d’art, de photographie, design ou graphisme) et Prix Jeune Regard (moins de 18 ans). Le Grand Prix est décerné à Cyrus Cornut, photographe français de 36 ans dont les travaux s’orientent sur le thème de la ville. Son travail sur les villes chinoises retient l’attention de Raymond Depardon qui le programme aux Rencontres d’Arles en 2006. Il expose ensuite avec le collectif France 14 en France et à l’étranger. Depuis 2011, ses recherches s’orientent sur la place du végétal dans le paysage urbain et rural. La photo primée, prise à Singapour en février 2014, fait partie d’une série sur les métropoles asiatiques débutée en 2005, et qui s’intitule “Les villes sont comme des océans”. RENTRÉE ART/ SCIENCE 20 14 — 3 ∕∕ STEEVE IUNCKER lauréat 2013 VILLES EXTRÊMES Exposition AU Jardin des Pl antes 9 OCT. 2014 — 1 ER FÉV. 2015 Certaines villes ne sont pas comme les autres. Elles posent la question des “limites“ auxquelles l’homme est confronté. S’interrogeant sur la manière dont pouvaient vivre les habitants de ces endroits hors du commun, Steeve Iuncker s’est lancé dans un travail photographique “inédit”. Ces gens, dont beaucoup pourraient aller s’installer ailleurs, ont en effet choisi de rester. La violence permanente, l’oppression de la basse altitude, la pollution ambiante font désormais partie de leur quotidien. Elle est entrée en eux. Il fallait trouver une manière de l’illustrer. L’artiste genevois a choisi de vivre quelques jours avec ces citadins, en s’installant chez eux le plus souvent. La représentation n’offre du coup rien de sensationnel ou, pire encore, d’attendu. De Tokyo, la mégapole la plus peuplée, l’observateur lointain attendrait ainsi des images de foule désordonnée. Il n’en est rien. Tout a au contraire été prévu pour éviter les heurts, ne serait-ce que par une extraordinaire discipline individuelle. L’épreuve du froid de Yakoutsk a, elle, été résolue en évitant les trop longues stations à l’extérieur. D’où une surprenante vie communautaire. Les maisons des amis servent ici d’étapes intermédiaires entre deux points de la localité sibérienne. Ce travail sur les villes de l’extrême reste aujourd’hui en cours, notamment grâce au Prix Photo décerné en 2013 par le Muséum national d’Histoire naturelle. À l’arrivée, les lieux, choisis d’après des statistiques, devraient être au nombre de neuf. Un nombre voulu impair par l’auteur. Aucun effet de symétrie. Le chaud ne répondra pas plus au froid que la sérénité à la criminalité. Du reste, la tranquillité ne se mesure pas en chiffres. Les cinq continents devraient aussi se trouver représentés. Et cela même si certaines régions du globe tendent à multiplier les records négatifs. La mesure, ou plutôt la moyenne, n’est pas donnée à tout le monde... Présentation d’après un entretien avec le journaliste Étienne Dumont ∕∕ 4 — r e ntr é e a rt/ sc ie nce 20 14 © Steeve Iunker — Soixante photos au format volontairement carré réalisées en format négatif 6x6 en couleur et noir & blanc jalonneront les grilles de l’École de Botanique du Jardin des Plantes. En miroir, les visiteurs découvriront les textes choisis de trois auteurs dont Sylvain Tesson ou comment mettre des mots justes, parfois décalés, sur des images immersives, frontales et pertinentes. les trois villes Yakoutsk (Russie) : la ville la plus froide “Dans un tour du monde des villes de l’extrême, sur une planète où la moitié de la population vit en milieu urbain, Yakoutsk, la ville la plus froide du monde, est la première de ce projet. Ici, tout est glace, brouillard et ombres furtives. Dans cette ville du nord de la Sibérie orientale, la plus peuplée (270 habitants) et la plus ancienne (fondée en 1632 par les Cosaques), les températures hivernales oscillent entre - 40 et -50 °C. Ce fut une cité de trappeurs et de chercheurs d’or, le point de départ des explorations de l’Extrême-Orient russe. Depuis, la ville a grossi et ressemble à beaucoup d’autres. Sauf que ses habitants sont pressés par un froid qui mord, qui fouille, qui décharne. (...) La ville est noyée toute la journée dans un blanc cotonneux de brumes froides, ne laissant passer qu’un peu de lumière solaire. Dans ce décor surréaliste n’émergent ici ou là que d’épaisses et sombres silhouettes d’humanité emmitouflées et quelques fantômes lointains. (...) Faire des images par ces températures reste une opération périlleuse, voire dangereuse. Les doigts souffrent, le matériel aussi. Mon appareil ne fonctionne guère qu’une quinzaine de minutes en extérieur avant de se bloquer totalement, m’obligeant à interrompre les prises de vue pour retrouver une atmosphère plus chaude”. Steeve Iuncker. Tokyo (Japon) : la ville la plus peuplée “Tokyo, ville écrasante. Un sentiment de lassitude domine. Encore une heure de train pour regagner son logement dans les préfectures limitrophes. Saitama, Chiba ou encore Kanagawa. Les gares se succèdent et se ressemblent. Les mêmes supermarchés ouverts jour et nuit, les mêmes distributeurs de boissons et cigarettes, les mêmes allées exiguës. La population du pays diminue, mais la préfecture de Tokyo continue de grandir. Imperturbable. La barre des 13 millions d’habitants a été franchie en 2010. Un million de plus en dix ans.” Frédéric Thomasset, journaliste. Ahwaz (Iran) : la ville la plus polluée La prochaine étape ne peut encore se raconter puisque Steeve Iuncker s’y rendra en juillet 2014, période où les nuages de pollution sont les plus visibles. Mais de nombreuses questions se posent spontanément au photographe : comment comprendre ce qui retient les habitants dans une ville où l’air est irrespirable ? Comment lui-même va-t-il physiquement et photographiquement appréhender cette atmosphère si pesante ? Que photographier dans une ville si polluée ? Un touriste étranger pourrait-il paraître suspicieux ? Steeve Iuncker par Christian Caujolle, fondateur de l’agence et de l a galerie VU’ — Photographe “de presse” (il travaille à mi-temps pour un quotidien), Steeve Iuncker interroge de façon inlassable, radicale, politique au vrai sens du terme, la (ou les) fonction(s) de la photographie et de l’image dans le domaine de l’information et du documentaire d’aujourd’hui. À quoi cela peut-il bien servir, alors que nous avons l’illusion d’être, dans l’immédiateté de la transmission, au courant - de façon potentielle en tout cas - de tout ce qu’il advient de par le monde ? […] Un travail, également, qui aime à approcher les tabous liés au corps, au sexe, à la mort, à la conception sociale et normalisée des grandes questions qui agitent la pensée humaine. Qu’il accompagne un malade du Sida en phase terminale, mette en forme la vie professionnelle d’une prostituée âgée, aille se confronter à la situation de crise à Gaza, accumule les images de célébrités parées de diamants au Festival de Cannes […], Steeve Iuncker ne chasse pas les icônes. Il montre. De façon réaliste, libre et salutaire. Même si cela peut sembler provocateur ou choquant. Il nous demande seulement d’accepter de voir. D’être responsables et lucides. RENTRÉE ART/ SCIENCE 20 14 — 5 ∕∕ Visuel s libres des droits — Prix photo du Muséum Bourse Professionnnelle Steeve Iuncker, lauréat 2013 © Steeve Iunker - Tokyo © Steeve Iunker - Yakoutsk Matthieu Paley, lauréat 2014 © Matthieu Paley - National Geographic - Hadza - Derniers des premiers hommes — Plus d’images sur nationalgeographic.fr dans le cadre de l’article consacré aux régimes ancestraux “Evolution of diet” à paraître en septembre 2014 dans National Geographic. Les albums Grand Prix : © Cyrus Cornut Autoponts, Singapour 2014 ∕∕ 6 — r e ntr é e a rt/ sc ie nce 20 14 Noir et Blanc : © Jean-Luc Rollier Guerrier massaï et son troupeau Nouveau Regard : © Valérie Dubois Giuseppe Belvedere, 69 ans, veille inlassablement sur les pigeons de son quartier Jeune Regard : © Amanda Sellem La plante au cœur de la ville L’ART CONTEMPORAIN AU JARDIN DES PLANTES Fiac au jardin des plantes du 17 oct. au 24 nov. 2014 Pour cette 4e édition, le Muséum et la Fiac proposent un nouveau parcours d’œuvres d’art contemporain, de performances et de conférences à travers le Jardin, la Ménagerie et les Galeries. Toute la programmation de la rentrée artistique dès septembre sur mnhn.fr Pour la Paris Design Week, le designer Alexis Tricoire investit les quatre serres du Jardin des Plantes pour concevoir une exposition / installation délirante du 6 septembre au 24 novembre 2014. Les Serres deviennent le théâtre d’une intervention artistique avec une vingtaine de “scènes” dans l’esprit du land art. Les éléments installés en “populations”, pièces et matériaux issus du recyclage industriel, révèlent et transcendent la beauté des paysages hybrides apportant une nouvelle lecture de la relation entre l’objet et la plante, entre le synthétique et le naturel. Contact presse Paris Design Week : Agence MLA – 14 septembre. Aude Charie - 06 11 35 09 74 – [email protected] © M.N.H.N. - F.-G. Grandin - Fiac 2013 -Œuvre de Julien Salaud Paris Design Week RENTRÉE ART/ SCIENCE 20 14 — 7 ∕∕ Flo re GOLDHA BER Tél. : + 3 3 ( 0 ) 1 40 79 3 8 0 0 Mus éum national d’Histoire naturelle 57, ru e Cuv i e r - 75 0 0 5 Pa r i s + 3 3 ( 0) 1 4 0 7 9 3 0 0 0 mnhn.fr — Imprimé sur papier issu de forêts gérées durablement — Photo de couverture © Steeve Iunker - Yakoutsk (Russie) : la ville la plus froide S amya R A MDA NE Tél. : + 3 3 ( 0 ) 1 40 79 5 4 40 MNHN / DICAP — Septembre 2014 contacts presse pre s s e@mnh n . f r