La parole aux collectifs

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La parole aux collectifs
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2, place du Colonel-Fabien - Paris 19e - Comité de rédaction: Élisabeth Ackermann - Gérard Busque - Brigitte Dionnet - Patrice Falguier - Jacques Fath Joëlle Greder - Madeleine Hivernet - Cécile Jacquet - Jean-Louis Le Moing - Frank Mouly - Denis Rondepierre - Gérard Streiff
Directeur: Jean-Louis Le Moing Tél.: 0140401167 - Rédaction: Patrice Falguier Tél.: 01404013 59 - Cécile Jacquet Tél.: 0140401106 - Télécopie : 01 40 40 12 46 - Mèl : [email protected]
Relecture: Jacqueline Lamothe •- Maquette: DGC / Zouhaïr Nakara Tél. : 01 48 03 50 30
SUR LE VIF
N
ous vivons une situation paradoxale. Le rassemblement de la gauche antilibérale prend corps
dans la société comme en témoigne le succès des
meetings, les 862 collectifs locaux, les 1 454 délégués réunis à Saint-Ouen. Nous pouvons créer une dynamique politique : battre la droite et l’extrême droite, constituer une
majorité de gauche qui réponde aux exigences populaires. Un sacré défi a été relevé : une stratégie et un programme sont devenus le bien commun des antilibéraux.
L’assemblée des 9 et 10 décembre a pourtant abouti à un
blocage pour désigner le ou la candidate.
Les collectifs locaux ont choisi à une large majorité
Marie-George Buffet
comme la candidate la
plus efficace pour porter
le rassemblement. Les
La force de
autres organisations pola démocratie
litiques ont refusé que
l’accord se réalise à partir de cette opinion.
Va-t-on entendre l’avis
majoritaire des collectifs ? Peut-on conclure un accord
politique à partir de cet avis ? Les collectifs comme les organisations doivent répondre à cette question.
Le collège exécutif de notre parti se prononce pour que
l’expression majoritaire des collectifs soit prise en
compte. Le Conseil national de ce week-end déterminera
sa position après avoir écouté l’avis des collectifs locaux,
celui des communistes lors des assemblées générales.
Nous voulons faire de la politique en privilégiant la citoyenneté. Le dépassement de
cette situation ne peut se faire
que par la démocratie. L’intervention des militants et les militantes des collectifs, des communistes est donc décisive.
Poursuivre nos efforts de rassemblement est indispensable.
Entrer en campagne est urgent ! Joëlle Greder
Présidente du
Conseil national du Pcf
La parole
aux collectifs
Malgré le choix d’une majorité de collectifs en faveur de
Marie-George Buffet, délégués et représentants des
organisations politiques n’ont pu se mettre d’accord, ce
week-end, sur le nom de celui ou celle qui portera les
couleurs du rassemblement antilibéral en 2007. À l’issue
de la rencontre, Marie-George Buffet qui « refuse l’échec »
et se dit « déterminée à surmonter les obstacles et à
réussir » demande que la parole revienne aux militants
des collectifs
Réunion du Conseil national du PCF
SERVEZ-VOUS
Modèle de tract
à télécharger
RETRAITES :
LA NOUVELLE
RÉFORME DE 2008
PASSE PAR… 2007
Le Conseil national du PCF se réunit comme prévu
les 15 et 16 décembre pour analyser la situation après
la rencontre de ce week-end. Pour préparer cette session,
des assemblées de communistes sont organisées dans
les fédérations
LES RENDEZ-VOUS DE LA SEMAINE
Jeudi 14 - dimanche 17 Congrès du Mouvement des jeunes communistes - Ivry
Le Conseil national met à disposition chaque semaine une aide à la communication de proximité,
composée d’un dossier et de plusieurs projets de tracts, maquettés au format bureautique. Ils sont
disponibles et téléchargeables sur Internet
www.pcf.fr rubrique « tracts »
Vendredi 15 - samedi 16 Réunion du Conseil national
Samedi 16 - dimanche 17 Stage national des animateurs de section - siège du Pcf
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RASSEMBLEMENT
Déclaration du Comité exécutif national du PCF
Lors de sa réunion hebdomadaire, lundi après-midi, le
Comité exécutif national a adopté la déclaration ci-après
(46 participants, 6 contre, 2 refus de vote, 1abstention)
es 9 et 10 décembre s’est
tenue à l’île des Vannes une
réunion nationale des collectifs locaux pour un rassemblement antilibéral de gauche et des
candidatures communes aux élections de 2007. Après celles du 10
septembre, puis des 14 et 15 octobre, elle avait pour tâche de finaliser l’accord politique global sur
l’ambition et la stratégie, le programme politique et la candidature à l’élection présidentielle.
1454 délégué(e)s de 661 collectifs
(sur 862 validés) y ont participé,
porteurs du contenu des débats
des collectifs locaux. Ils témoignent de la force de l’espoir naissant, révélée par l’ampleur croissante des initiatives de la gauche
antilibérale, d’une alternative
réelle en 2007 permettant aux millions de femmes et d’hommes
confrontés au chômage, à la précarité, aux inégalités et discriminations, à l’autoritarisme, au mépris de voir enfin changer leur vie.
Face au danger d’un bipartisme
qui ne laisserait de choix à notre
peuple qu’entre une droite ultralibérale et autoritaire et une gauche sociale-libérale, ils manifestent l’exigence de bousculer les
scénarios annoncés de 2007. Et ils
expriment une profonde volonté
de réussir ensemble, de parvenir à
un rassemblement solide, durable,
qui s’élargisse et se renforce
jusqu’à permettre une dynamique
politique capable de battre la
droite et l’extrême droite et de
constituer une majorité et un gouvernement de gauche qui répondent aux exigences populaires en
L
menant une politique de rupture
avec le libéralisme.
Sur la question de la candidature
à l’élection présidentielle, les délégué(e)s ont été informés des positions et des choix que les collectifs
locaux ont exprimés. Il en ressort
que 55 % des 569 collectifs dont
les procès-verbaux avaient été
reçus et dépouillés se sont prononcés pour la candidature de
Marie-George Buffet. Les procèsverbaux reçus depuis lors accroissent nettement cette tendance.
En se prononçant sur les différentes propositions de candidature
qui leur étaient soumises, les collectifs locaux ont répondu à la demande qui leur était faite d’exprimer leur opinion quant au choix
qui leur paraît le plus efficace, à
partir de critères acceptés par
tous. Leur discussion s’est développée de façon transparente,
dans la pleine connaissance des
arguments avancés par les uns et
les autres. Ils entendent que le caractère démocratique de leur
débat soit reconnu, respecté et
que leur opinion soit entendue.
Le Parti communiste a donc demandé que soit constaté le fait
que cette candidature est le choix
le plus largement partagé et que
l’accord politique, le « double
consensus », se construise à partir
de cette donnée. Mais les autres
organisations et sensibilités politiques participant au rassemblement ont refusé que l’accord politique se réalise à partir de l’opinion des collectifs locaux et ont
maintenu leur refus de la candidature de Marie-George Buffet.
La « commission de synthèse des
débats », qui réunissait l’ensemble
de ces organisations et sensibilités
et des délégués des collectifs locaux a donc constaté un désaccord entre deux méthodes proposées pour travailler au double
consensus :
• première méthode : « Le choix
des collectifs locaux étant celui de
Marie-George Buffet, il est possible de construire un consensus sur
sa candidature » ;
• seconde méthode: « La candidature de Marie-George Buffet ne
faisant consensus ni parmi les forces politiques, ni dans les collectifs locaux, il faut continuer à
chercher une candidature pouvant faire consensus ».
En conclusion de la réunion nationale, il a donc été décidé de demander leurs avis et propositions
aux collectifs locaux, ainsi qu’aux
organisations et sensibilités politiques sur ces deux propositions
pour dépasser le blocage actuel et
aboutir à un consensus.
Comme les autres composantes
du rassemblement, le Parti communiste est donc appelé à se prononcer. Le Comité exécutif propose que le Conseil national, qui
se réunit les 15 et 16 décembre,
soit saisi de cette question et qu’il
se prononce pour que l’opinion
des collectifs locaux soit entendue
et serve de base à un travail commun permettant de conclure l’accord politique réalisant le rassemblement de la gauche antilibérale.
Il rappelle les propositions qu’a
faites Marie-George Buffet – qui
a annoncé qu’elle se consacrerait
totalement à la responsabilité de
candidate du rassemblement, en
n’exerçant plus celle de secrétaire
nationale du PCF – pour que la
campagne soit centrée sur la diversité du rassemblement, le caractère collectif de sa démarche, et
la dynamique populaire et citoyenne qui soutient son ambition
politique et son programme :
• une candidature réellement collective, incluant une égalité de
présence dans les meetings, sur les
matériels de communication dans
la presse écrite et audiovisuelle ;
- un collectif de porte-parole permettant d’assurer la présence visible du pluralisme de la gauche antilibérale dans toute la campagne ;
• un « conseil de campagne »
ayant à charge, à chaque étape de
celle-ci, de contribuer à son développement au service de son ambition et de son programme et
dont la composition contribuera
à un élargissement maximum de
notre rassemblement ;
• des dispositifs de campagne pluraliste mis en place au niveau national et dans chaque département ;
• un rôle déterminant attribué aux
collectifs locaux, qui devront être
associés à toutes les décisions ;
• le lancement immédiat et « en
grand » de la campagne ;
• la désignation rapide des candidates et candidats aux élections législatives, les mieux à même de
rassembler le plus largement dans
chaque circonscription et à
l’image de notre diversité.
Pour ce qui le concerne, le Parti
communiste regrette qu’en s’opposant au choix des collectifs locaux, les organisations et sensibilités politiques concernées aient
créé cette situation de blocage. Il
lance un appel pour qu’elles réexaminent leur position afin de
permettre dans les tout prochains
jours la réalisation de l’accord politique qui nous permettra,
comme l’ont déjà fait les principaux candidat(e)s à l’élection présidentielle, d’entrer toutes et tous
ensemble en campagne. C’est une
exigence urgente. Il faut maintenant que la campagne s’engage.
Il appelle les communistes à se
réunir très rapidement pour débattre de la situation, à participer
dans les jours qui viennent aux
réunions des collectifs locaux afin
qu’ils puissent se saisir de la difficulté, et exprimer leur volonté que
l’accord politique se fasse à partir
du choix qu’ils ont fait d’une candidature de Marie-George Buffet.
La parole doit revenir aux militantes et militants des collectifs locaux.
Ce qui importe aux communistes
dans ce débat, dans la construction de ce rassemblement auquel
elles et ils apportent tout leur engagement militant, tout leur cœur,
c’est la recherche de l’efficacité du
combat pour répondre en 2007 à
l’urgence et à la souffrance sociales. Elles et ils réaffirment leur engagement inébranlable au service
d’un rassemblement durable de
toutes celles et tous ceux, de toutes les forces qui veulent ouvrir
une véritable alternative antilibérale à gauche. Ils feront tout ce
qui dépend d’eux pour aboutir à
l’élection présidentielle, malgré la
difficulté particulière inhérente à
son caractère profondément antidémocratique, à un accord associant toutes les sensibilités et organisations politiques sur la base
du choix des collectifs. Ils continueront à y œuvrer sans relâche,
avant comme après cette élection,
notamment pour les législatives
qui la suivront immédiatement.
Paris, le 11 décembre 2006
Le choix des collectifs locaux
Choix du
candidat(e)
Nombre de
collectifs par vote
proportionnel
%
Choix d’un seul(e) candidat(e)s
Autain
28
11,72%
Bové
9
3,77%
Braouezec
0,00%
Buffet
182
76,15%
Salesse
20
8,37%
Total partiel 1
239
100,00%
Choix de plusieurs candidat(e)s
Buffet/Autain/Bové
1
Buffet/Autain
3
Autain/Salesse
Buffet/Salesse
4
Total partiel 2
8
Total des collectifs
ayant exprimé un choix 247
Collectifs ayant envoyé un procésverbal sans indication de choix
Collectifs validés ayant envoyé un procés-verbal
Nombre de
collectifs par vote
préférentiel
%
53
6
1
112
59
231
22,94%
2,60%
0,43%
48,48%
25,54%
100,00%
Nombre de
collectifs par
consensus
15
61
12
88
%
%
Totaux
1re place
% sur les
collectifs ayant
exprimé un choix
Nombre de
participants
de participants
17,05%
0,00%
0,00%
69,32%
13,64%
100,00%
96
15
1
355
91
558
16,58%
2,59%
0,17%
61,31%
15,72%
96,37%
2450
275
27
10768
2754
16274
14,53%
1,63%
0,16%
63,84%
15,29%
96,48%
3,52%
4
1
5
3
9
21
3,63%
24
218
190
161
593
235
97
579
100,00%
16867
100,00%
46
625
18017
1150
100,00%
2
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PLANÈTE
À L’INITIATIVE
Etats-Unis • Rapport Baker
Solidarité avec les enfants du Proche-Orient
Crise des politiques
hégémoniques
«L
a situation en Irak
est grave et elle se
détériore. Il n’y a
aucun chemin qui garantisse le
succès… » Ainsi commence ce
rapport, très lucide sur le fiasco
américain en Irak : 3 000 civils perdent la vie chaque mois ; 3,4 millions ont fui leur domicile ; 3 000
soldats américains ont été tués et
21 000 blessés… un désastre au
coût pharaonique de 400 milliards
de dollars. La violence y est de
jour en jour « plus étendue, plus
complexe et plus mortelle ». Le
rapport cite même un officiel irakien pour qui « Al Qaïda est maintenant en Irak une enseigne franchisée comme Mac Donald’s ».
Cet échec est celui de la politique
définie après le 11 septembre et
celle dite du Grand Moyen-Orient,
c’est-à-dire le cœur et l’esprit de la
politique étrangère américaine
avec l’unilatéralisme, la priorité à
la force et le rejet des Nations
unies, de la diplomatie et de la négociation, du droit et des institutions.
C’est une crise politique et militaire… après celle d’Israël avec sa
défaite historique au Liban. C’est
une crise profonde de la stratégie
néo-impérialiste.
Le rapport Baker montre que la
leçon est rude. Ce n’est rien moins
qu’un changement de stratégie et
même de culture politique qu’il
propose : priorité à la diplomatie,
à la reconstruction, à la coopéra-
tion, à la recherche de la stabilité,
à la négociation, y compris avec
l’Iran et la Syrie. Le rapport reconnaît la centralité du conflit israélo-palestinien, et du lien entre
tous les problèmes au MoyenOrient.
On resterait confondus devant
tant de perspicacité, mais… Mais
cette nouvelle approche reste limitée à un débat strictement… amé-
Cet échec est celui
de la politique définie
après le 11 septembre
ricain. Il est question de retrait,
mais le rapport précise que les
Etats-Unis « maintiendraient une
présence militaire considérable
dans la région, avec une force encore significative en Irak, et avec
nos déploiements aériens, terrestres et navals au Koweït, au Bahreïn et au Qatar, avec aussi une
présence accrue en Afghanistan » ;
l’ONU reste très marginalisée ; le
gouvernement irakien est explicitement menacé d’un retrait du
soutien américain en cas de « non
progression substantielle » dans la
voie indiquée. Enfin, le rapport affirme l’exigence d’une solution au
conflit israélo-palestinien dans la
vision Bush en deux Etats, mais les
questions principales sont totalement absentes : les frontières de
1967, le sort des colonies et du
mur, l’occupation, Jérusalem, les
prisonniers… Il n’est en fait rien
demandé aux Israéliens sinon de
négocier. Il vaut mieux cela que
l’impasse dramatique actuelle,
mais les autorités israéliennes ont
déjà exprimé leur opposition et
leur confiance dans l’administration Bush...
Quant à George Bush, il est bien
embarrassé. Comment sauver les
meubles, ne pas perdre la face,
conserver aux républicains toutes
leurs chances pour les élections de
2008 ?
La doctrine Bush n’est pas seule
en crise. Ce qui l’est aussi, c’est la
conception traditionnelle de la
« sécurité nationale » fondée sur la
puissance et les intérêts stratégiques des Etats-Unis. Les politiques de domination, plus généralement, sont en difficulté. Le rapport témoigne en fait de la
nécessité de relations internationales plus civilisées, fondées sur le
droit, la sécurité par le développement dans toutes ses dimensions,
le multilatéralisme et la responsabilité collective, le désarmement…
Il faut une vraie révolution dans
les relations internationales : une
ambition qui exprime les attentes
des peuples. C’est un débat de
fond pour la présidentielle française.
Jacques Fath
Responsable des Relations
internationales
PARTI PRIS
Décès d'Augusto Pinochet
Mort d’un tyran
ugusto Pinochet, l'un des
plus sanglants dictateurs
du siècle dernier, est
mort sans avoir jamais été
condamné par la justice de son
pays. Son nom restera pour toujours associé à la trahison, à la
terreur, à l'écrasement de la démocratie chilienne et aux humiliations, tortures et assassinats de
milliers de démocrates et progressistes.
Avec le soutien du gouvernement
Etats-Unis et la complicité parfois
passive, souvent active de la
droite française et européenne,
Auguste Pinochet s'est attaqué à
l'espoir qu’avait suscité le gouvernement de l'Unité populaire di-
A
rigé par Salvador Allende. Ce
gouvernement incarnait aux yeux
du monde la possibilité d'un
changement de société par la voie
démocratique. C'est cet espoir
que le coup d'Etat du 11 septembre 1973 a brisé.
Tous les moyens ont été utilisés
par la dictature pour étouffer la
démocratie et pour démanteler les
conquêtes du peuple chilien : des
milliers de personnes sont mortes
sous la torture, d'autres restent
disparues jusqu’à aujourd'hui,
parmi elles un certain nombre de
citoyens français.
Le Chili d'aujourd'hui a retrouvé
la démocratie mais la Constitution créée par la dictature reste en
place. Malgré les changements introduits ces dernières années,
cette Constitution continue à
marginaliser des forces progressistes, notamment le Parti communiste du Chili qui se voit interdire la représentation parlementaire à laquelle il a droit.
Pinochet ne sera pas jugé mais les
procès de ceux qui ont été ses
complices doivent continuer. Sa
mort ne doit pas signifier l'impunité des crimes commis contre
l'humanité.
Le Parti communiste français renouvelle sa solidarité avec le peuple chilien, avec les progressistes
et les communistes chiliens. Il
réaffirme l'exigence de vérité. Le
Chili doit pouvoir regarder son
avenir avec la sérénité que seule la
justice peut apporter.
Pcf, le 11 décembre 2006.
Lors d’un meeting à Bagneux, le 28 novembre, Yasmine Boudjenah a
lu un texte de solidarité avec les enfants du Proche-Orient, la ville de
Bagneux souhaitant que ce meeting ait aussi cette résonance. Face à
une situation de guerre, de pénuries et de peur, la solidarité des communistes a été réaffirmée par Yasmine Boudjenah pour qui « les enfants du Proche-Orient ont besoin de protection, de solidarité, de justice et d’espoir. A l’approche de Noël, nous voulons que les enfants du
Proche-Orient puissent recevoir quelques cadeaux solidaires. Crayons,
cartables, cahiers, livres, jouets… faisons vivre la solidarité pour l’offrir à ces enfants. Nous remettrons la collecte à des associations humanitaires actives au Proche-Orient, et aussi directement à des enfants
libanais accueillis dans quelques semaines par la municipalité de Bagneux, qui s’est engagée avec d’autres collectivités dans le parrainage
de la ville de Cana. »
Succès du meeting de Cherbourg
Près de 400 personnes se sont retrouvées vendredi dernier en meeting à Cherbourg avec Marie-George Buffet. Un meeting très axé
sur les questions de l’emploi. Pour Jean-Claude Forafo, secrétaire
départemental : « Dans un département où le chômage et la précarité sont élevés et les attentes pour y répondre très fortes, il faudra que la gauche soit en rupture avec les choix libéraux. » Le
meeting a donc été construit autour de cette réalité. Après des témoignages d’un ancien de Moulinex, d’un responsable de La
Poste, d’un membre du comité des usagers de l’hôpital de Granville, d’une salariée EDF-GDF et d’un membre des collectifs unitaires antilibéraux, Marie-George Buffet est revenue sur le
contenu des propositions alternatives à mettre en œuvre pour
changer vraiment la vie et sur le sens de sa candidature.
Une campagne qui dérange les patrons
Les communistes de la section de Graulhet viennent de vivre une double expérience : celle de l’attente des milieux populaires de propositions concernant l’augmentation de leur pouvoir d’achat et celle des
directeurs d’enseignes commerciales qui refusent que cette question
soit abordée devant leur entreprise. Dès fois que cela donnerait des
idées à leurs salariés souvent précaires. Les communistes, en présentant leur pétition, ont créé un tel attroupement que le directeur a fait
évacuer les lieux. Une attitude qui montre bien que les communistes
doivent prolonger cette campagne car elle correspond à des enjeux
multiples. Elle permet d’exprimer publiquement les inquiétudes des
Français face à cette société « qui peut basculer », selon Roger, responsable de la section, et les entraîner dans une précarité extrême : chômeur, à la rue, sans ressources.
Débat pour une autre politique des migrations
Nombreux ont été ceux qui ont répondu à l’invitation du PCF vendredi 8 décembre pour débattre de la répression faite aux étrangers
aujourd’hui dans notre pays et construire une politique des migrations qui rime avec justice et respect de tous et toutes. La première
table ronde a fait un état des lieux de la situation dramatique des centres de rétention. La deuxième, quant à elle, a posé les fondements
d’une politique des migrations qui respecte les droits des individus et
des populations. Une politique qui fasse barrage à la politique sécuritaire et de mise en concurrence des individus prônée par N. Sarkozy.
Pour reprendre l’intitulé de l’invitation : « Circulez ! y a tant à
construire ensemble ».
Faire connaître une initiative, un débat…
Toutes
les déclarations sur
contactez
www.PCF.fr
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L’AIR DU TEMPS
MJCF
Congrès du Mouvement jeunes Les nababs des alpages
communistes de France
500 délégués se retrouvent à Ivry-sur-Seine pour le congrès
du MJCF qui débute ce vendredi 15 décembre
endant deux jours et demi,
les jeunes communistes
vont tenir leur congrès,
moment propice pour définir les
grands axes d’orientation du mouvement et dresser un bilan d’activité. Et le bilan est complexe. Terrible par certains aspects qui voient
la jeunesse vivre moins bien que la
génération précédente. Toujours
cette précarité qui fragilise les parcours de vie. La jeunesse subit de
plein fouet la politique de casse des
droits et des acquis. Les émeutes en
novembre 2005 ont, elles aussi, mis
en lumière le désespoir d’une partie de la jeunesse. Les enquêtes le
montrent : ils rognent sur leur budget alimentaire, sur les dépenses de
santé et sont contraints d’accepter
des petits boulots. Les jeunes salariés n’arrivent pas à vivre décemment. La jeunesse est aussi stigmatisée, elle serait en soi « délinquante ». Face à toutes ces
attaques, les jeunes ont su riposter :
contre Le Pen, contre la guerre,
contre la réforme Fillon dans les lycées, contre le projet de Constitution en 2005 ou encore contre le
CPE. Et, dans ce dernier cas, la jeunesse a vraiment gagné par une mobilisation extraordinaire. C’est ce
regain d’activité qui marque aujourd’hui le mouvement des jeunes
communistes : nouvelles adhésions,
nouvelles fédérations. Et qui pose
la question du type d’organisation
pour relever les défis et changer la
vie. Ce congrès sera aussi l’occasion pour les jeunes de créer une
dynamique capable de construire
un projet qui permette à leurs aspirations de trouver une issue. Un
projet ancré dans le réel des souffrances et qui porte l’ambition d’un
changement de société. Le déroulement du congrès porte en lui-même
cette ouverture à l’action immédiate en se projetant également
P
Une génération qui refuse d’être sacrifiée
dans les échéances à venir. En effet,
les quatre chantiers que sont la précarité des jeunes dans tous ses aspects, le « vivre ensemble », la place
des savoirs et de l’éducation et les
questions internationales seront
discutés, amendés pour parvenir à
des résolutions qui seront autant
d’outils pour aller à la rencontre
des jeunes et cela dès janvier. De
nombreux autres débats traversent
l’organisation et feront également
l’objet d’échanges : comme la place
de la jeunesse dans la société, le
communisme aujourd’hui ou les
formes d’actions les plus adaptées
pour rassembler toujours plus de
jeunes, notamment dans les quar-
tiers et le monde du travail. Une
place importante est réservée aux
invités : ils pourront intervenir lors
des séances, comme ACLEFEU
sur les banlieues ou la JOC sur la
précarité, ou encore des jeunes du
Mali, du Vietnam ou du Venezuela. Marie-George Buffet participera aux travaux et s’adressera
aux jeunes communistes lors de la
séance du samedi après-midi. Le
Mouvement jeunes communistes
entend être un outil par lequel les
jeunes qui souffrent expriment
leur colère, leur espoir dans et par
une action collective porteuse de
transformation de la société.
Alors, pleins succès !
Cécile Jacquet
REPERES
Zoom sur le congrès
500 délégués, 60 fédérations, 25 invités étrangers, 30 organisations ou
associations françaises, 2000 invités au pot fraternel de fin de congrès.
Lieu : Halle Gosnat, Ivry-sur-Seine
Jeudi 14 à partir de 18 h : accueil des délégués
Vendredi 15 : discussions, amendements et vote des résolutions sur Précarité, Vivre ensemble et Education-Savoirs.
En soirée, débat sur 2007 : la campagne des jeunes communistes.
Samedi 16 : discussions, amendements et vote des résolutions sur le
Monde, sur la Charte identité (c’est un nom de travail, plutôt résolution
« globale ») du Mouvement et sur la structuration du Mouvement.
Soirée : séance étudiante puis soirée musicale.
Dimanche 17 : Rapport financier, Avant-Garde, élections des directions.
Pot fraternel pour clore le congrès.
ÇA COCOGITE
La lettre du RAPSE
Mondialisation
Le numéro 12 est paru le 7 décembre avec au sommaire les assises
régionales et nationales pour
l’emploi. Disponible sur le site
www.pcf.fr.
Le réseau "la mondialisation autrement" se réunira vendredi 15
décembre de 10 heures à 13 heures au siège du PCF. Ordre du
jour : préparation du FSM 2007
de Nairobi.
Contact : Fabienne Pourre
Féminisme
Le bulletin de la commission nationale Droits des femmes/Féminisme paraîtra le 15 décembre
avec au sommaire un compterendu du colloque du 2 décembre
pour une loi-cadre contre toutes
les violences faites aux femmes,
des éléments sur le projet de loi
sur la parité.
Formation des communistes
La commission nationale se réunira vendredi 15 décembre à partir de 15 heures au siège du PCF.
Ordre du jour : définir l’offre de
formation militante dans les prochains mois et offre de formation
à l’attention des futurs candidats
et des responsables de campagne.
Contact : tél. 01 40 40 12 14
ou 06 82 44 15 07
[email protected]
Elections
La commission nationale Elections se réunira vendredi 15 décembre à 14 h 30 au siège du PCF
pour faire le point sur la préparation des élections législatives
après la réunion nationale des collectifs locaux des 9 et 10 décembre
Contact : Dominique Grador,
01 40 40 11 05
a Suisse, on le sait, présente des avantages indéniables: son air pur, ses alpages et accessoirement son fisc
cool. Ce dernier détail n'a pas
échappé à nos nantis qui squattent volontiers les chalets de làbas et emplissent les coffres- forts
locaux. C'est le cas notamment de
la famille Peugeot (groupe PSA),
de Benjamin de Rotschild (Banque), de la famille Wertheimer
(Chanel), la famille Defforey
(Carrefour), la famille Bich
(groupe Bic), Robert-Louis Dreyfus, un empire à lui tout seul, Philippe Hersant (groupe Hersant –
Médias), la famille Castel, roi de
l'eau et de la bière (groupe Castel), la famille Lescure (groupe
Seb), Michel Reyber, l'ex-PDG de
Justin Bridou, Alain Duménil
(Smalto), Roger Zanier (groupe
L
Zanier), Jean Taittinger (Champagne, luxe), Claude Berda
(groupe AB), la famille Lejeune
(papeterie), la famille Nonancourt
(Champagne Laurent Perrier),
Antoine Zacharias (ex-PDG de
Vinci), Michel Lacoste (groupe
Lacoste), le coiffeur Jean-Louis
David ou le modiste Daniel Hechter. Autant de noms qui, souvent,
ont défrayé la chronique sociale
ces derniers temps en France. Mis
bout à bout, voilà des paquets de
milliards (d'euros ou de francs
suisses) mis au vert, assurément.
Il se dit d'ailleurs que les 100 plus
gros nababs installés du côté de
Genève pèsent plus lourd que le
PIB helvétique. Cet incivisme notoire s'apparente à de la délinquance. Mais que fait donc Sarkozy ?
Gérard Streiff
GROUPES PARLEMENTAIRES
Crise du secteur automobile
Question au gouvernement de François Asensi,
député de la Seine-Saint-Denis
’industrie automobile est dans la tourmente. Nous sommes au début d’une crise dont l’ampleur dépassera celle de la
sidérurgie. En Europe, ce secteur représente 10 millions d’emplois, et
1,5 million d’emplois directs et indirects en France. Pour faire jouer le
moins-disant social et à défaut
d’harmonisation fiscale et sociale
par le haut, les entreprises délocalisent massivement vers les pays de
main-d’œuvre à bas coût. Ainsi Peugeot et Volkswagen en Slovaquie, ou
Renault qui va produire 450 000 véhicules par an en Russie. Les équipementiers, comme Delphi ou
Valeo, suivent ce mouvement et, par
dizaines, les sites sont menacés dans
toute la France. En un an, 8 400 emplois dans ce secteur ont été détruits.
Pourtant, le gain salarial est marginal pour les entreprises puisque le
coût de la main-d’œuvre ouvrière ne
rentre que pour 7 % dans la composition du prix d’une voiture alors
que la valeur ajoutée par salarié
dans ce secteur n’a cessé d’augmenter: + 340 % entre 1980 et 2004. Jamais la productivité n’a été aussi éle-
«L
vée. L’absence de croissance constatée au troisième trimestre va accélérer la suppression d’emplois industriels et des pans entiers sont menacés, tels que le câblage électrique, les
fonderies, le décolletage, la serrurerie. Face à ces difficultés, vous avez
annoncé une aide de 400 millions
d’euros à l’automobile. Mais quels
résultats, en terme d’emplois, avezvous obtenus sur les aides publiques
déjà attribuées aux 5 pôles de compétitivité de la filière? Le gouvernement doit aujourd’hui stopper la
saignée et, s’il le faut, ester en justice
contre toute procédure de licenciement collectif dans l’industrie automobile. Les entreprises donneuses
d’ordres ne doivent plus se sentir
exonérées de toute responsabilité sociale, surtout quand elles ont reçu
des fonds publics. Tous les bassins
d’emplois traditionnels, en Allemagne, en Angleterre, en Italie, sont
confrontés à cette même crise. Quelles mesures envisagez-vous de prendre pour sauvegarder l’emploi industriel et l’ingénierie en concertation
avec
nos
partenaires
européens? »
Le 6 décembre 2006
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