Bouthaïna Azami-Tawil, une femme libre dont la plume se laisse

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Bouthaïna Azami-Tawil, une femme libre dont la plume se laisse
Bouthaïna Azami-Tawil, une femme libre dont la plume se laisse aller à l’émotion.
La rencontre de Bouthaïna avec le journalisme s’est faite par pur hasard. Connue pour son
talent d’écrivain, elle se voit proposer d’écrire quelques articles sur des thématiques sociales.
Les choses se sont enchaînées rapidement et, depuis un an, Bouthaïna occupe le poste de
secrétaire de rédaction au sein du portail « Le 360 », en parallèle à sa carrière littéraire.
Une écriture « exigeante », complexe et « pleine d’amour »
Bouthaina est plus connue en Suisse et en France qu’au Maroc où elle vient de s’installer après
avoir vécu près de trente années à Genève. Sa renommée en Europe, Bouthaïna la doit à ses
quatre romans qui ont tous pour particularité, « de mettre en scène l’univers intérieur des
personnages
», explique l’auteure. Son premier
livre « La Mémoire des temps »
paru aux éditions « L’Harmattan
» avait obtenu les Prix Hentsch et Amiel en 1998 à Genève. Quatre autres romans ont suivi
dont le dernier, « Au café des faits divers
» paru cette année aux éditions « La croisée des chemins
», a décroché le Prix Gutenberg en 2013.
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Bouthaïna Azami-Tawil, une femme libre dont la plume se laisse aller à l’émotion.
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Journaliste et écrivaine, c’est possible.
Née à Tanger en 1964, Bouthaïna Azami a suivi toute sa scolarité à Rabat où elle s’est installée
avec sa famille. Après un Bac économique qu’elle décroche au lycée Descartes, la jeune
Bouthaina s’envole pour la Suisse pour y poursuivre des études en Sciences de l’éducation.
Son diplôme en poche, elle décide alors d’enseigner la littérature française. Sa production
littéraire semble avoir pris son envol dès lors qu’elle a commencé sa carrière dans
l’enseignement. C’est ainsi que, vers la fin des années 90, sort son premier roman, puis en
2000, « Etreintes » qui sera suivi de « Le « Cénacle des solitudes » en 2002 et « Fiction d’un
deuil
» en
2004. En 2010, après 30 ans de vie en Suisse, elle choisit de retourner au bercail pour s’établir
à Casablanca. C’est au Maroc qu’est né son dernier roman « Au café des faits divers
» publié aux éditions « La croisée des chemins
», malgré qu’il soit principalement inspiré de son expérience genevoise. Elle a d’ailleurs reçu en
2013, le prestigieux Prix Gutenberg pour cette œuvre.
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Bouthaïna Azami-Tawil, une femme libre dont la plume se laisse aller à l’émotion.
Au Maroc, Bouthaïna commence à se faire connaître puisqu’elle a également remporté en avril,
le prix littéraire féminin 2014 du Sofitel Tour Blanche en présence de M. André Azoulay pour
son dernier roman, « Au café des faits divers » Aujourd’hui, elle écrit dans les colonnes du
portail « Le 360° », assume sa double casquette de journaliste et secrétaire de rédaction et
poursuit sa carrière d’écrivaine avec autant de sensibilité et d’intérêt pour les questions
sociales. Elle collabore, par ailleurs, avec des artistes, peintres, et galeries d’art et est l’auteure
de la première monographie consacrée à Saâd Ben Cheffaj par l’Atelier 21.
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