Bouthaïna Azami-Tawil, une femme libre dont la plume se laisse
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Bouthaïna Azami-Tawil, une femme libre dont la plume se laisse
Bouthaïna Azami-Tawil, une femme libre dont la plume se laisse aller à l’émotion. La rencontre de Bouthaïna avec le journalisme s’est faite par pur hasard. Connue pour son talent d’écrivain, elle se voit proposer d’écrire quelques articles sur des thématiques sociales. Les choses se sont enchaînées rapidement et, depuis un an, Bouthaïna occupe le poste de secrétaire de rédaction au sein du portail « Le 360 », en parallèle à sa carrière littéraire. Une écriture « exigeante », complexe et « pleine d’amour » Bouthaina est plus connue en Suisse et en France qu’au Maroc où elle vient de s’installer après avoir vécu près de trente années à Genève. Sa renommée en Europe, Bouthaïna la doit à ses quatre romans qui ont tous pour particularité, « de mettre en scène l’univers intérieur des personnages », explique l’auteure. Son premier livre « La Mémoire des temps » paru aux éditions « L’Harmattan » avait obtenu les Prix Hentsch et Amiel en 1998 à Genève. Quatre autres romans ont suivi dont le dernier, « Au café des faits divers » paru cette année aux éditions « La croisée des chemins », a décroché le Prix Gutenberg en 2013. 1/3 Bouthaïna Azami-Tawil, une femme libre dont la plume se laisse aller à l’émotion. Bouthaïna Azami Tawil est connue pour avoir une écriture littéraire « exigeante thématiques encore comme au large en public guerre Suisse, sociales en du raison l’écrivaine Zaïre. assez de Bien dures leurs explique appréciée sujets comme que sombres. des leses génocide universitaires œuvres « au sont Rwanda, ne et étudiants sont laen pas guerre toujours en Master d’Algérie ». accessibles Elle en ou traite France de Etreintes parle de la hantise de la mort, « quand complexe j’offrais dans ce sa livre, structure j’avais presque envie de m’excuser tant le sujet était dur et la narration explique l’écrivaine avec humilité. Malgré denses pas », » C’est des lui l’amour explique La tisser mutisme qu’elle dans poursuit-elle. échappe, fiction dans faits quand une la qu’elle qu’ils le a divers », l’auteure. pour part le dureté fiction. sens envie pathos même mais portent toujours exprimer décrit, où des de Une pour malheureusement, « c’est l’amour faire thématiques leurs les manière de les ce « valoir lecteurs sentiments, qu’ils autres, proches qui en pour permet renferment ainsi qu’elle priorité. le et moi noyau les de un de de traite choses des espoirs faire « les dur faire comme personnages dans tenir professionnels qui parler qui qu’ils les souffrance les ses nous laisse des fondent personnages. livres saisissent, finira personnages encore jugent et et pour par des espérance un se que personnages sur Comme vie, suicider avenir lesquels son c’est les travail dans plus sortant car véritablement je souvent radieux », la « Le « ne décide situation detombe café leur très de Journaliste et écrivaine, c’est possible. Née à Tanger en 1964, Bouthaïna Azami a suivi toute sa scolarité à Rabat où elle s’est installée avec sa famille. Après un Bac économique qu’elle décroche au lycée Descartes, la jeune Bouthaina s’envole pour la Suisse pour y poursuivre des études en Sciences de l’éducation. Son diplôme en poche, elle décide alors d’enseigner la littérature française. Sa production littéraire semble avoir pris son envol dès lors qu’elle a commencé sa carrière dans l’enseignement. C’est ainsi que, vers la fin des années 90, sort son premier roman, puis en 2000, « Etreintes » qui sera suivi de « Le « Cénacle des solitudes » en 2002 et « Fiction d’un deuil » en 2004. En 2010, après 30 ans de vie en Suisse, elle choisit de retourner au bercail pour s’établir à Casablanca. C’est au Maroc qu’est né son dernier roman « Au café des faits divers » publié aux éditions « La croisée des chemins », malgré qu’il soit principalement inspiré de son expérience genevoise. Elle a d’ailleurs reçu en 2013, le prestigieux Prix Gutenberg pour cette œuvre. 2/3 Bouthaïna Azami-Tawil, une femme libre dont la plume se laisse aller à l’émotion. Au Maroc, Bouthaïna commence à se faire connaître puisqu’elle a également remporté en avril, le prix littéraire féminin 2014 du Sofitel Tour Blanche en présence de M. André Azoulay pour son dernier roman, « Au café des faits divers » Aujourd’hui, elle écrit dans les colonnes du portail « Le 360° », assume sa double casquette de journaliste et secrétaire de rédaction et poursuit sa carrière d’écrivaine avec autant de sensibilité et d’intérêt pour les questions sociales. Elle collabore, par ailleurs, avec des artistes, peintres, et galeries d’art et est l’auteure de la première monographie consacrée à Saâd Ben Cheffaj par l’Atelier 21. 3/3