La Sainte Famille – 2010 - Secteur pastoral du Saintois
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La Sainte Famille – 2010 - Secteur pastoral du Saintois
La Sainte Famille – 2010 – Villacourt – MH 2011 sera l’année de la Famille dans l’Eglise de France Depuis quelques années les Evêques de France sont invités à la mettre au centre des préoccupations de la Pastorale des diocèses : 50% des naissances sont hors mariage, Un mariage sur deux connaît le divorce … et Beaucoup de familles recomposées ou monoparentales qui vivent la précarité, Laquelle de nos familles aujourd’hui est épargnée du mal de division, de séparation, de non dits, des blessures, de pardon non demandé ou refusé. Que se passe-t-il dans notre société ? … dans nos cœurs, pour en arriver là ? La Sainte Famille qui avait toutes les raisons de se séparer, comment se fait-il qu’elle soit passée de la méfiance à la FIDELITE, Il nous faut revenir aux premières pages de la Bible pour comprendre et engager la vocation de la famille chrétienne. C’est un Dieu personnel et bon qui crée l’Homme et la Femme revêtus de la même dignité. Personnalité distincte, une femme n’est pas un homme, et personnalité complémentaire, chacun créé homme et femme Avec la Mission d’engendrer des enfants par l’union des deux en une seule chair, celle du mariage. Le couple Homme-Femme est la première expression de la communion des personnes et devient le premier collaborateur du Créateur : ils ne donnent pas la vie, ils permettent à Dieu de la donner, de la transmettre. Depuis la Genèse l’Eglise a toujours vu dans chaque être humain l’image vivante de Dieu lui-même. Dignité incomparable ! Responsabilité humanisante qui en découle, dotée de la capacité à se donner librement, à entrer en communion avec d’autres. Tout cela s’est accompli en l’Homme Jésus Fils de Dieu. Vivre, n’est-ce pas vivre pour quelqu’un et le faire vivre et revivre ? La dignité de l’Homme vient de Dieu, de la création, elle ne vient d’aucune instance humaine. Les chrétiens savent qu’un humanisme, une société ou une famille qui va négliger ou refuser cette transandance ne pourra pas tenir par ellemême. Toute Paternité ou Maternité vient de Dieu. Comme toute Filiation et Fraternité, dans une famille recomposée comme dans la Sainte Famille, le Père n’est père que quand l’enfant le reconnaît comme tel « il redescendit avec eux à Nazareth et il leur était soumis ». Pour cela il faut comme Joseph prendre l’enfant et la mère et permettre à Dieu de conduire l’aventure sans en imposer ou s’imposer. Tant qu’un enfant n’a pas vu que son père obéissait lui aussi à Dieu, il ne pourra pas obéir à son Père, ils pourront alors sortir du duel ou de la séduction. Ce qui fait le Mariage dans la Sainte Famille, c’est que chacun accepte d’être sous le regard de Dieu et agit finalement en fonction de ce que Dieu veut par eux. Pour Joseph, Dieu habite en son épouse. Sans cette certitude, il se conduira en époux ordinaire. Trois fois l’ange prononce la même parole : « Prends avec toi », ici « Marie ton épouse », ailleurs « l’enfant et sa mère. » Trois fois il prendra avec lui. C’et peu de chose que la paternité charnelle ou légale si elle n’est pas d’abord une prise de responsabilité. L’enfant n’est pas seulement porté dans un ventre ou accueilli par un rite. Il est plus porté dans les bras, selon un acte prolongé de protection et d’amour. « Prends avec toi », multiples sens : adopte, accorde l’hospitalité, assume, charge-toi : Idée de protection, de révélation et de responsabilité. La famille chrétienne, dont la Sainte Famille, est l’image, le prototype, repose sur le couple qui reçoit l’autre comme un don venant de Dieu. Ainsi la Famille peut devenir une création continue de l’amour conjugal. La clé de voûte de l’édifice familial ne peut pas être cherchée ailleurs, expérience d’un don mutuel, total, quotidiennement assumé comme au premier jour de leur « reconnaissance ». C’est là que l’espace familial trouve sa sécurité et sa solidité face à toutes les menaces extérieures. Les enfants se savent voulus, accueillis et respectés en profondeur lorsqu’ils constatent que leur père et mère – aujourd’hui comme hier – se choisissent, s’accueillent et se respectent jusqu’au don d’eux-mêmes. Demandons à la Sainte Famille de nous aider à entrer dans cette vocation : devenir cette présence de Dieu toujours à l’œuvre dans nos vies de parents et d’éducateurs.