1 N`GOLA N°11 EDITORIAL AAS : Vers des nouvelles orientations

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1 N`GOLA N°11 EDITORIAL AAS : Vers des nouvelles orientations
N’GOLA N°11
EDITORIAL
AAS : Vers des nouvelles orientations ! ?
L’Association des Angolais de Suisse a déjà franchi le cap de 14 ans d’existence. Et pourtant,
à sa quinzième année, il reste encore beaucoup à faire. Ce qui est d’ailleurs normal. Car, si
tous les objectifs étaient totalement atteints, il aurait fallu dissoudre cette association. Pour
les nostalgiques, il faudrait chercher d’autres objectifs à poursuivre. En revanche, il serait
très injuste, sinon ingrat, de pouvoir dire que les objectifs de l’Association n’ont jamais été
atteints. Car, depuis la création de l’Association en 1983, beaucoup de problèmes ont trouvé
leurs solutions ; plusieurs démarches ont abouti. Bref, plusieurs objectifs et projets ont été
réalisés.
C’est ainsi qu’en 1993, dix ans après, la restructuration de l’Association s’avérait nécessaire
et importante, les priorités de l’époque n’étant plus d’actualité. De par son extension sur tout
le territoire helvétique, l’Association des Angolais de Suisse n’a cessé de gagner du terrain.
En espace de 4 ans, 9 Sections sont déjà fonctionnelles.
Cependant, l’Association se trouve confronter à différents courants d’idées issus
principalement des divergences des vues dans la réalisation des projets ainsi que dans la
poursuite des objectifs. C’est tout à fait normal, surtout, quand il s’agit de privilégier la
démocratie. Mais, là où le bât blesse, quand il faut minimiser la portée d’un projet ou d’un
objectif à atteindre au détriment de l’autre. C’est ce qui explique, ce dernier temps, du
manque d’engouement pour plusieurs de nos membres.
Pour comprendre la situation, il faudrait revenir en arrière. En effet, à la création de
l’association, le but principal était de regrouper les Angolais afin de créer un cadre
d’entraide et défendre leurs propres intérêts. Initiative des jeunes Angolais de Genève âgés de
moins de 30 ans. Dix ans après, ceux qui furent requérants d’asile en 1983 ont obtenu, dans
la plupart des cas, leurs permis de séjour ou d’établissement en Suisse, voire aussi la
nationalité suisse. Pour eux, l’âge a fort bien avancé. Et, les intérêts ne sont plus les mêmes.
Le problème relatif au séjour dans le pays d’accueil ne se posant plus, il faudrait tout faire
pour le développement du pays qui a été détruit pendant plus d’une vingtaine d’années de
guerre. C’est encore normal. Par contre, dix ans après, d’autres compatriotes sont arrivés, à
cause de la situation dramatique qui s’est aggravée en Angola. Dans la plupart des cas, ils
sont encore au bénéfice des permis N ou F et, ils sont intéressés également au regroupement
des angolais dans une association bien structurée. Par ailleurs, leurs priorités, c’est la
défense de leurs causes. Ce qui est aussi normal.
En fait, les deux courants, à notre avis, ne s’opposent pas car les objectifs liés à leurs intérêts
sont repris dans les statuts de l’association. Cependant, c’est la définition des priorités qui
semble être à la base du malentendu faisant croire que les objectifs des uns n’étaient
nullement les mêmes que ceux des autres. A cet effet, les rapports des responsables des
sections soulignent que « pendant les réunions des assemblées des sections, les membres se
présentent massivement quand il s’agit de parler des problèmes sur l’asile. Au moment où
l’on aborde le problème concernant les projets pour le développement du pays, la salle se
vide. On n’y retrouve presque ceux qui ont déjà obtenu leurs permis de séjour ou
d’établissement ».
Certes, il est difficile de se trouver dans cette situation quand on est responsable de
l’association. Cependant, pour mieux comprendre le problème, il est très important de
rappeler qu’en 1988, beaucoup de nos compatriotes ont obtenu leurs permis humanitaires
grâce à des démarches incessantes effectuées par l’Association. Actuellement, l’Association
n’a pas failli à sa mission. La grande manifestation organisée en août 1996 devant le palais
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fédéral à Berne contre le renvoi et la levée de l’admission provisoire des requérants d’asile
en est la preuve.
Quant à l’autre courant d’idées, tout le monde se souvient de l’opération « récolte des
médicaments » réalisée en 1994 pour venir en aide les victimes de la guerre civile en Angola.
Cependant, nous devons reconnaître que beaucoup des projets restent encore lettres mortes
dans les archives de l’association par manque de fonds. L’argent est-il la pomme de discorde
dans notre communauté !
Cependant, il est très malheureux de constater que c’est des organisations étrangères qui se
soucient beaucoup plus du développement de notre pays que nous-mêmes. Or, au vu des
possibilités matérielles que nous avons ici en Suisse, nous pourrions réaliser beaucoup de
choses dans notre pays.
Ainsi, au vu de ce conflit des « courants d’idées », conséquence des « priorités » et des
« intérêts particuliers », également, conséquence du désintéressement des membres aux
activités de l’association, une nouvelle orientation des objectifs de l’association s’avère
nécessaire. Dans tous les cas de figure, l’association doit créer des espaces où chacun, afin
de se sentir à l’aise, doit trouver des solutions à ses propres problèmes d’une part, et à ceux
liés au développement du pays, d’autre part. Pour se faire, la contribution financière de tout
Angolais pour concrétiser des projets en faveur de l’Angola est indispensable.
Dès lors, pour utiliser la voie démocratique, un sondage auprès des Angolais de Suisse serait
utile sinon indispensable pour déterminer les priorités et les orientations de l’association.
Entre-nous, devons-nous encore comprendre que « le tout n’a jamais été plus petit que l’une
de ses parties ?»
Décant Keto Yama.
ACTIVITES DE L'ASSOCIATION
Organisation de la fête de l’indépendance de l’Angola : Avec ou sans l’AARS ?
Les membres ainsi que les sympathisants de l’Association se sont déplacés à Berne le 12
juillet 1997, en espace d’un mois, après l’assemblée générale tenue à Lausanne le 7 juin 1997,
pour se prononcer sur le sujet de l’organisation de la fête de l’indépendance de l’Angola.
En effet, après l’organisation conjointe de la dernière fête de l’indépendance du pays à
Genève, entre l’Association des Angolais Résidents en Suisse (AARS) et l’Association des
Angolais de Suisse (AAS), plusieurs membres ont émis leur souhait de ne plus répéter
l’expérience ; c’est-à-dire, de ne plus organiser conjointement la fête de l’indépendance de
l’Angola avec nos frères de l’AARS. Les motifs ne sont pas liés au déficit qui a engendré les
résultats de la fête s’expliquent-ils mais ils sont liés plus précisément à la logistique, d’une
part, et au manque de réciprocité dans les contacts, d’autre part.
La démocratie occupant une place importante dans le fonctionnement de l’AAS, il fallait se
prononcer sur ce sujet. Ainsi, après un débat houleux, l’assemblée a décidé que dorénavant la
fête de l’indépendance de l’Angola sera organisée à tour de rôle ; c’est-à-dire, alternativement
entre l’AARS et l’AAS. Mais il reste a savoir si nos frères de l’AARS l’entendront et le
comprendront tels que les membres de l’AAS l’ont souhaité. En attendant leurs réactions, le
Comité Exécutif leur a déjà fait part de cette décision. Pour cette année, la Mission
permanente de l’Angola à Genève a pris les choses en mains pour l’organisation de la fête de
l’indépendance du pays.
Election des Vérificateurs des comptes
L’assemblée générale a procédé en session extraordinaire à l’élection des membres de
l’organe de contrôle de l’Association. De ce fait, sont élus pour un mandat d’une année
(12.07.1997 – 11.07.1998) :
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1. Monsieur Mbambi Ntoni ( Section de Fribourg )
2. Madame Maria Esteves Ntimunsende ( Section de Berne )
3. Monsieur Pedro José Piedade ( Section du Valais ).
Ces trois personnes devront choisir entre elles la coordinatrice du groupe. La rédaction leur
souhaite un bon travail.
Ouverture des Sections : Enfin, la Section du Jura est là !
Composition du Comité du Jura:
Président : Max Ndombele Buata (Delémont)
Secrétaire : Eduardo Nanifutazo (Courrendlin)
Trésorier : Américo Manuel Nkosi (Porrentruy)
Conseillers : Santos Luindula (Fontenais) et Afonso Xita (Courrendlin)
Le Comité Exécutif, représenté par Messieurs Nicolau Makuntima, Décant Keto Yama, João
Pedro, Pedro Martins Koko et Mbambi Ntoni, respectivement président, secrétaire général
intérimaire, secrétaire à la coordination des sections, secrétaire aux sports et loisirs et ex
secrétaire à la coordination des sections, a procédé à l’ouverture de la Section du Jura le 20
septembre dernier. L’événement s’est déroulé à Delémont, capitale du canton du Jura, devant
une vingtaine de personnes.
Cependant, avant de déclarer ouverte officiellement la Section du Jura et demandé au Comité
d’entrer en fonction, Monsieur Nicolau Makuntima, président de l’Association des Angolais
de Suisse a demandé à l’assistance de commencer d’abord à visionner la cassette vidéo sur la
guerre en Angola afin de remémorer les mémoires de beaucoup de nos compatriotes et de
saisir la portée de se réunir en groupe. A la fin de la projection du film qui décrit l’histoire de
l’Angola depuis l’occupation portugaise et les impunités de la guerre après l’indépendance et
l’échec de la démocratisation, le président se posait encore la question de savoir si faudrait-il
encore des telles images pour que l’Angolais prenne conscience de son destin.
A cet effet, il a rappelé l’utilité et la nécessité de l’association, les buts et les objectifs, les
droits et les devoirs des membres ainsi que les responsabilités de tout un chacun tels qu’ils
sont mentionnés dans les statuts de l’association.
Cependant, le président a beaucoup insisté sur la place de la Section dans l’association. La
Section est un sous-ensemble, a-t-il indiqué. Son rôle est de constituer un cadre officiel dans
le canton afin d’agir, de réagir, de contacter et de trouver des solutions aux problèmes que
pose la communauté angolaise établie ou séjournant dans la région. En revanche, le travail
dans l’Association comme dans la Section est bénévole. Le bénévole, s’est expliqué le
président, est un investissement qui exige la compréhension, le dialogue, la patience, l’énergie
et le courage. Il a aussi souhaité que le problème qui se posera dans la Section ou au niveau
du comité de la Section trouve sa solution par la voie de consultation, de concertation, de
dialogue car, l’union fait la force. En outre, il a demandé aux dirigeants de la Section de
convaincre nos compatriotes, les autochtones de notre pays d’accueil, par des actions, des
activités. De ce fait, le Comité de la Section doit chercher des espaces dans lesquels tout le
monde trouve sa place. Par ailleurs, le président a encore demandé aux responsables de la
Section de reconnaître les efforts fournis par leurs épouses car, ces dernières apportent
toujours du réconfort moral. De ce fait, les dirigeants sont obligés de les informer de leurs
activités pour éviter toute suspicion ou toute situation néfaste dans l’exercice de leurs
fonctions, a conclu le président.
Après l’intervention du président de l’Association, Monsieur João Pedro, Secrétaire à la
Coordination des Sections, a rappelé l’article 26 des Statuts qui détermine le rôle et les
compétences de la Section vis-à-vis de l’association. A ce sujet, il leur a prié de nommer ou
d’élire dans un bref délai les vérificateurs des comptes de la Section.
Les responsables de l’Association des Angolais de Suisse en conclave
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Le 4 octobre dernier, les membres des organes de l’Association, notamment le Comité
exécutif, les Comités des Sections, les Vérificateurs des comptes ainsi que des membres des
commissions spéciales ou permanentes se sont réunies en séance de travail pour analyser
plusieurs points pour le bon fonctionnement de l’association d’une part, et pour l’amélioration
des relations entre le Comité exécutif et les Comités des Sections, d’autre part.
Avant d’entrer dans le vif des sujets à débattre, Monsieur Nicolau Makuntima, président de
l’association, a vivement demandé à tous les responsables d’exposer leurs problèmes en toute
liberté et sérénité ; et, d’envisager des solutions concrètes et applicables pour le bien fondé de
l’association.
Ainsi, les débats étaient cernés sur le problème de la motivation des angolais à se réunir dans
l’association, la sensibilisation des membres à payer régulièrement leurs cotisations, le
partage des frais administratifs ente le Comité Exécutif et le Comité de la Section.
Après un long débat, plusieurs décisions ont été prises, entre autres : faire un sondage dans le
cadre de la motivation; c’est-à-dire, élaborer un questionnaire qui sera soumis à toutes les
personnes répertoriées dans les listings afin qu’elles se déterminent sur leur appartenance à
l’Association et sur des nouvelles orientations envisagées. La transparence dans le domaine
financier doit être de rigueur autant dans le Comité Exécutif que dans les Comités des
Sections. De ce fait, le Comité Exécutif doit régler les quotes-parts des Sections tous les deux
(2) mois et envoyer son rapport financier aux Comités des Sections. Par ailleurs, l’envoi des
rapports financiers de ces organes est réciproque dans le délai imparti. Ce qui permettra aux
contribuables d’avoir confiance aux finances de l’association. Quant au partage des frais
administratifs, tous les représentants ont été unanimes. Cependant, plusieurs directives ont été
également données. Pour permettre aux Sections de mener à bien une campagne de
mobilisation et de motivation des angolais, il faudra faire comprendre au membre
l’importance d’un être humain et de sa présence dans une communauté humaine ; montrer le
bien fondé de l’Association par des actes concrets ou des événements réalisés ; privilégier les
contacts humains par des visites, des dialogues et des consultations et utiliser le moins
possible la rigueur dans les paroles et dans les actes.
En clôturant la séance qui a été suivi aussitôt par une soirée musicale avec les conjointes et les
enfants, monsieur Nicolau Makuntima a prié à tous les dirigeants de l’association d’être
solidaire, cohérent, efficace et éveillé afin de surmonter les difficultés rencontrées et de
relever le défi par des diverses sollicitations et tentations dont sont victimes certains membres.
Savez-vous que...
Le Docteur Adriano Parreira, ambassadeur et représentant de la Mission permanente de
l’Angola auprès de l’ONU à Genève, a été rappelé au pays avec effet immédiat par
ordonnance présidentielle du 4 août 1997. En attendant la nomination d’un prochain
ambassadeur et représentant permanent, Monsieur Leovigildo da Costa e Silva a été désigné
chargé d’affaires intérimaire pour s’occuper de la gestion et le bon fonctionnement de la
Mission permanente de l’Angola auprès de l’ONU à Genève. Ce dernier, aussitôt entré en
fonction, s’est déjà entretenu avec les délégations des associations angolaises en Suisse,
notamment l ‘Association des Angolais Résidents en Suisse (AARS) et l’Association des
Angolais de Suisse (AAS). Il a par ailleurs souligné que la mission est un endroit réservé à
tous les Angolais indépendamment de leurs ethnies et sans distinction de sexe, race, lieu de
naissance, religion ou idéologie.
L’Association des Angolais de Suisse a demandé à Son Excellence Monsieur l’Ambassadeur
de l’Angola accrédité à Bonn (Allemagne) d’avoir l’amabilité de venir en Suisse pour
s’entretenir avec la communauté angolaise au sujet de l’identification des angolais, requérants
d’asile déboutés. En effet, l’office fédéral des réfugiés (ODR) fait appel au fonctionnaire de
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l’Ambassade pour procéder à cette identification en vue de rapatriement des concernés. Or, il
s’avère que l’entretien entre le fonctionnaire et le requérant d’asile, selon les témoignages des
membres de l’Association qui ont assisté à quelques unes de ces séances, ne se limite que par
la connaissance de la langue portugaise et le lieu d’habitation en Angola, principalement à
Luanda. Néanmoins, beaucoup d’autres sujets seront abordés, si Son Excellence Monsieur
l’Ambassadeur acceptait la demande de l’association ; notamment l’évolution de la situation
politique en Angola, l’enregistrement des Angolais de Suisse au service consulaire, la relation
entre l’Ambassade et les Angolais de Suisse, etc.
Son Excellence Madame Ana Maria Augusto Magalhães et Son Excellence Monsieur Albino
Malungo, respectivement Vice-Ministre des Postes et Télécommunications et Ministre de la
Réinsertion Sociale, avaient conduit chacun une délégation de l’Angola à la Conférence sur
les Communications et à la 48è Session du Comité exécutif du HCR à Genève du 13 au 17
octobre 97. L’association avait tenté vainement d’arracher une entrevue avec le ministre de la
Réinsertion Sociale. Dommage !
La Mission permanente de l’Angola à Genève a financé l’organisation de la fête de
l’indépendance de l’Angola qui s’est déroulée à Lausanne le 22 novembre dernier.
ASILE EN SUISSE ? !
Asile aux Angolais et Aide au retour!
Il y a belle lurette, les Angolais, par l’entremise de l'AAS, manifestaient devant le palais
fédéral à Berne contre le renvoi et la levée de l’admission provisoire des requérants d’asile. A
cette occasion, l’association avait remis au Conseil fédéral un « mémorandum » contenant
plusieurs points détaillant la situation politique en Angola, tout en rappelant au gouvernement
suisse de tenir compte de ce qui s’est passé en octobre 1992 et en janvier 1993. Dans sa
réponse, le Département fédéral de justice et police soulignait que «s’agissant de la pratique
actuelle de l’ODR en matière de traitement des demandes d’asile déposées par des Angolais,
elle se fonde essentiellement sur des rapports de situation établis après évaluation
d’informations récentes émanant de diverses sources fiables, notamment de la représentation
suisse à Luanda. Il importe de relever que l’autorité fédérale compétente examine chaque
requête de manière individuelle et rend sa décision sur la base de l’ensemble des
circonstances entourant le cas d’espèce ». « S’agissant de la procédure de levée de
l’admission provisoire prononcée à titre individuel, il y a lieu d’observer qu’elle débute
toujours par l’octroi du droit d’être entendu à la personne concernée. Ainsi, dans ce contexte,
chaque requérant pourra formuler des observations concernant son cas et faire valoir des
motifs personnels susceptibles d’empêcher la levée de l’admission provisoire malgré
l’évolution de la situation dans son pays d’origine ».
Au vu et au su de cette réponse, l’association n’a pas ménagé ses efforts et continue à
défendre les intérêts des Angolais. Raison pour laquelle elle a privilégié ses contacts avec
l’Organisation suisse d’aide aux réfugiés (OSAR), un organe qui regroupe toutes les œuvres
suisses d’entraide, pour mieux aider encore les requérants d’asile à comprendre leur situation
en matière d’asile et à se défendre encore mieux. Ces contacts ont par ailleurs donné et
continuent à donner des fruits satisfaisants car plusieurs séances d’informations sur le
problème de l’asile ont été organisées à travers plusieurs Sections et animées par des juristes
desdites œuvres d’entraide. Cependant, au regard de la situation prévalant actuellement en
Angola, l’OSAR a déjà demandé à la Confédération de différer sa décision ; décision qui
frappe environ 500 personnes (couples sans enfants et célibataires). Dans son récent rapport
publié le 11 novembre 1997, elle souligne : « le risque que la guerre ne reprenne est
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aujourd’hui dramatiquement réel en Angola ». De ce fait, elle prend position en demandant
aux autorités suisses « d’octroyer l’admission provisoire aux requérants d’asile déboutés et de
restaurer les admissions provisoires » car, les conditions à des retours dans la dignité et la
sécurité ne sont pas remplies en Angola. En attendant le verdict, l’Association des Angolais
de Suisse ne se lasse pas. Il faut faire quelque chose pour nos compatriotes. Ainsi, la
« commission sur l’asile », commission permanente de l’AAS qui traite directement avec
l’OSAR, et l’OSAR elle-même, sont arrivées à mettre sur pied un projet dénommé « Aide au
retour ». Malheureusement, beaucoup de nos compatriotes n’arrivent pas à comprendre la
portée de ce projet malgré de nombreuses séances d’informations organisées à leurs
intentions. Pour nous, il est également difficile de détailler en long et en large le fameux
projet dans ces colonnes. Mais, ce qu’il faut retenir, est que les responsables de l’Association
sont partis d’un constat : à l’heure actuelle, beaucoup de nos compatriotes n’ont pas eu la
chance de fréquenter l’école ou de pousser encore plus loin leurs études à cause de la guerre
qui a sévi pendant au moins 20 ans dans notre pays ; presque toute une génération. De ce fait,
on peut encore dénombrer sur le sol helvétique des angolais illettrés et analphabètes ou qui
n’ont aucune formation de base suffisante ou encore un bagage professionnel. Donc, leur
donner la possibilité d’effectuer une formation serait nécessaire sinon utile, et pour leur
avenir, et pour l’avenir du pays. La « commission sur l’asile » nous a fait déjà savoir que le
fonds pour financer ce programme était déjà prêt. Il ne manque que des personnes désireuses
suivre la formation. Ne dit-on pas que l’élève est la matière première de l’enseignement ? A
notre avis, nous comprendrions facilement ce manque d’intérêt chez nos compatriotes car,
certains disent qu’à l’issue de cette formation, on sera directement renvoyé au pays sans autre
forme de procès, et d’autres veulent qu’on leur donne cet argent pour faire le commerce. Le
commerce, n’est-il pas une activité qui nécessite aussi une formation de base ? Rien
d’étonnant ! Avec nos systèmes traditionnels, on peut entreprendre une activité sans aucune
formation de base dans le domaine. L’essentiel, c’est de réussir. Evidemment, on ne sait
même pas si on vit dans un monde qui évolue. Mais, à quelle vitesse ! Qui vivra verra ! A
ceux qui veulent suivre cette formation, c’est le moment d’en profiter. Décant K.
LU POUR VOUS
Le traité d'interdiction des mines signé par 121 pays
Le traité d'interdiction des mines antipersonnel est devenu réalité jeudi à Ottawa après avoir
recueilli la signature de 121 pays.
"Nous sommes parvenus à cette conclusion avec une rapidité inattendue et réconfortante",
s'est réjoui le ministre canadien des Affaires étrangères, Lloyd Axworthy, qui n'a mis que
quatorze mois, avec le Premier ministre Jean Chrétien, à rallier le soutien de la communauté
internationale.
Les grandes puissances militaires - Etats-Unis, Russie et Chine - et la plupart des pays du
Proche-Orient ont néanmoins refusé de signer cette semaine. On estime que 60 à 100 millions
de mines sont disséminées dans 69 pays et qu'elles tuent ou mutilent 25.000 personnes chaque
année, soit une victime toutes les 22 minutes.
Le traité marque aussi un succès posthume pour la défunte princesse Diana, qui s'est efforcée
d'attirer l'attention sur la tragédie humaine que représentent les mines. Il est l'aboutissement
des efforts de différentes personnalités, de gouvernements et de groupes non
gouvernementaux tels que la Croix-Rouge et le mouvement Campagne internationale pour
l'interdiction des mines de l'Américaine Jody Williams, qui a obtenu cette année le Prix Nobel
de la Paix.
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Le nombre de pays signataires - plus du double de ceux qui avaient soutenu l'idée au départ,
en octobre 1996 - a surpris les organisateurs.
Randall Palmer, 4 décembre 1997, Reuters, OTTAWA (site internet)
500 millions de dollars de contributions
Les autorités canadiennes ont annoncé que 125 pays avaient demandé à signer le texte ces
deux derniers jours, mais quelques uns d'entre eux n'ont pas délégué de personnalité habilitée
à signer. Ils signeront probablement la semaine prochaine au siège des Nations unies, à New
York.
Le traité engage les signataires à ne pas fabriquer, utiliser, stocker ou céder des mines et à
neutraliser si possible dans les dix ans les mines qui se trouveraient sur leur territoire, avec
une aide internationale si nécessaire.
Lloyd Axworthy a estimé que le traité pourrait être ratifié par au moins 40 pays d'ici un an, ce
qui le transformera en loi internationale. En trois jours, la conférence a permis de réunir 500
millions de dollars de promesses de contribution au déminage et à l'aide aux victimes. Les
Etats-Unis ont promis 87 millions de dollars, plus 20 millions d'ici un an, l'Union européenne
70 millions, la Norvège 24 millions, le Japon 16 millions, le Canada 14 millions et
l'Allemagne 11 millions.
Le chef de la diplomatie canadienne a souligné qu'il s'agissait d'une question non seulement
humanitaire mais aussi de développement, la surface cultivée étant susceptible d'être accrue
d'un tiers en Angola et au Cambodge, et doublée en Afghanistan si les mines enfouies dans les
champs en sont retirées.
Jody Williams a déclaré que l'argent versé pour le déminage devait être utilisé pour recruter
les 10.000 experts jugés nécessaires et non pour étudier de nouvelles technologies qui
pourraient se révéler infructueuses.
REUTERS (site internet)
LIBRE OPINION
LE PDP-ANA FACE A LA COMMUNAUTE ANGOLAISE DE SUISSE
L’ingénieur et professeur Mfulumpinga Nlandu Victor, président du Part Démocratique pour
le Progrès de l’Alliance Nationale Angolaise (PDP-ANA), député à l’Assemblée nationale
angolaise et membre du Haut Conseil de la République d’Angola, s’est entretenu le 21
septembre dernier à Berne, en conférence-débat, avec la communauté angolaise de Suisse sur
invitation de l’Association des Amis du PDP-ANA/Suisse (AA.PDP-ANA/SUISSE). Devant
une soixantaine de personnes, hommes et femmes, le président Mfulumpinga, accompagné de
son secrétaire général, le docteur Mbimbi Sediangani, qui assumait la traduction en portugais,
a longuement parlé durant trois heures du « jugement du siècle » dont il a été victime et des
« projets des sociétés » que son parti mettrait en application après la conquête du pouvoir.
Cependant, avant d’aborder les vifs des sujets de la conférence, les auditeurs ont eu l’honneur
de visionner la cassette vidéo du « jugement du siècle » ; juste la partie des images qui
montraient « le chemin de la croix » effectué par le président Mfulumpinga dans les rues de
Luanda avant de se présenter devant les juges du Tribunal Suprême.
HISTORIQUE
Mais, avant de décrire comment le « jugement du siècle » est né, il a brossé l’historique de la
naissance du PDP-ANA. L’ingénieur et professeur Mfulumpinga Nlandu Victor, rentrant en
Angola depuis le Zaïre (actuel Congo-Kinshasa) en 1979, a été arrêté le lendemain par la
police secrète du MPLA et emprisonné. Il a été jugé pendant trois jours pour des motifs
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totalement inventés. A sa sortie de la prison, il a constaté que le MPLA, seule force politique
en Angola, constituera un danger. Par conséquent, le pays ne connaîtra jamais de progrès. De
ce fait Il a formé un groupe de huit personnes appelé « groupe de réflexion » qui travaillera en
clandestinité car, à l’époque, le multipartisme n’était pas autorisé, et en semi-clandestinité
jusqu’à l’aboutissement des accords de Bicesse en 1990 avant de se transformer en parti
politique. Le 17 mars 1991, il a proclamé devant Dieu, l’Afrique et le Monde, la formation du
Parti Démocratique pour le Progrès de l'Alliance Nationale Angolaise, en sigle PDP-ANA. Et,
le 22 juillet 1992, le PDP-ANA est légalisé comme tous les autres partis politiques, au même
titre que le MPLA et l’UNITA. Le PDP-ANA est né comme résultat de l’interprétation de la
souffrance, de la misère du peuple angolais a souligné le président Mfulumpinga.
JUGEMENT DU SIECLE
A l’issue des élections de 1992, le PDP-ANA a obtenu un siège au parlement mais, il crie fort
à la fraude électorale. Au lendemain de la publication des résultats des élections contestés par
d’autres partis politiques également, le pays est de nouveau victime d’un bain de sang. Le
MPLA a commencé la guerre et l’UNITA n'a commencé à peine qu'à se défendre, a encore
précisé le président Mfulumpinga. Devant cette situation, le PDP-ANA et les autres partis
politiques ont vu leurs dirigeants arrêtés et conduits en prison. Grâce à la pression
internationale, le MPLA les a libérés. Mais, il y avait un dirigeant du PDP-ANA qui était
encore resté en prison. Malgré les interventions personnelles du président Mfulumpinga
auprès du président de la République, cet élément ne devrait sortir de la prison que
tardivement. « C’est un élément qui a été bien travaillé par le MPLA pendant sa détention
pour déstabiliser le PDP-ANA et tuer son président qui n’est autre que l’ingénieur et
professeur Mfulumpinga Nlandu Victor » a-t-il précisé. Et quand survint les massacres de la
population Bakongo à Luanda le 22 janvier 1993, le PDP-ANA a été le seul parti politique qui
a accusé le MPLA d’avoir perpétré ces actions. Constatant qu’un climat de tension et de
terreur régnait dans la ville de Luanda, le PDP-ANA a organisé, à cet effet, des meetings pour
remonter le moral de la population, principalement celui du peuple Kongo martyrisé.
Cependant, à la première séance de travail de l’Assemblée nationale démocratiquement élue,
le point sur les massacres des Bakongo a été inscrit à l’ordre du jour. Le député du PDP-ANA,
l’ingénieur et professeur Mfulumpinga s’était retrouvé seul face à 129 députés du MPLA. Des
accusations contre lui pleuvant de partout, et, on peut parler du début du chemin de la croix. A
la fin de l’année 1993, les dissidents du parti ont monté leur coup pour écarter le président
Mfulumpinga du parti. Ils ont diffusé une convention fortement appuyée par les médias dans
laquelle ils ont accusé l’ingénieur et professeur Mfulumpinga de tous les péchés d’Israël en
précisant: « Mfulumpinga a des contacts avec la CIA et des personnes douteuses, il infiltre
des personnes à travers le Congo (Ex. Zaïre), une bonne partie des signatures pour la
reconnaissance de son parti était falsifiée ». De ces accusations, le PDP-ANA a violemment
réagi et a qualifié les dissidents de « quinta coluna », cinquième colonne ; c’est-à-dire, « des
éléments travaillant dans le parti au profit et aux ordres de l’adversaire ». Cette expression
inconnue dans le milieu angolais était devenue très célèbre. Le 29 août 1996, le MPLA a
demandé au Tribunal suprême d’exiger à l’Assemblée nationale le retrait de l’immunité
parlementaire du député Mfulumpinga. Et, on peut alors parler du début du « jugement du
siècle ». De ce fait, le député Mfulumpinga est resté huit mois en suspens mais, il gardait
encore d’autres avantages sauf, l’assistance aux débats du parlement. Le 26 mai 1997, début
du jugement qui a durée 39 jours. « Pour faciliter leur travail de crucifixion dont je suis
innocent, j’ai apporté la croix mais sans clous », a commenté avec humour le président
Mfulumpinga. Enfin, le 4 juillet 1997 est prononcé le verdict : acquittement total. Pour le
PDP-ANA, c’est une grande victoire par le fait qu’il est lavé de tout soupçon, d’une part, et
actuellement, il est mieux placé pour conquérir le pouvoir sachant qu’il est la troisième force
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politique du pays après le MPLA et l’UNITA, a encore souligné avec force l’ingénieur et
professeur Mfulumpinga.
POUR UNE REPUBLIQUE FEDERALE
Après cette longue intervention sur le jugement du siècle, il a abordé le point le plus important
de son parti : c’est le projet des sociétés. Celui-ci est élaboré sur tous les plans. Comme le
temps ne le permettait plus pour en détailler, il a esquissé un tableau qui se résume en ces
termes : « le PDP-ANA au pouvoir, l’Angola sera une nation fédéraliste. Dans le projet, il
sera décidé le nombre des Etats fédérés qui entreront en compétitivité pour assurer un
développement intégral et équilibré du pays qui a connu des guerres inutiles après son
indépendance. Selon le parti, le fédéralisme est contraire au morcellement, à la division totale
de l’Angola mais une voie pour résoudre un certain nombre de problèmes que connaît
l’Angola. De ce fait, pour renforcer la paix, la démocratie et la réconciliation nationale, le
PDP-ANA va instaurer un Etat de droit par la mise en pratique de la séparation des trois
pouvoirs (législatif – exécutif – judiciaire). Actuellement en Angola, il n’existe pas un Etat de
droit car, le président de la République a encore les privilèges de nommer des magistrats.
Mais, avant de clore son exposé, l’ingénieur et professeur Mfulumpinga n’a pas omis de
parler de la situation politico-militaire en Angola à l’heure actuelle. Il a souligné qu’en gros le
pays est en paix. La situation est seulement alarmante dans les régions que l’UNITA contrôle.
De ce fait, le PDP-ANA a demandé à l’UNITA de libérer ces régions et de réaliser pleinement
le protocole de Lusaka car, le peuple ne pense actuellement qu’au changement. Cependant, le
président Mfulumpinga a fait comprendre à la communauté angolaise de Suisse que le PDPANA, parti alternatif au pouvoir et qui défend les valeurs démocratiques, est entré dans le
cœur de chaque angolais pour les prochaines élections (élections prévues en 1999). Il est
également le seul parti qui arrive à défiler dans les rues sans l’autorisation préalable du
gouvernement. Décant K.
L’Angola, vers un nouveau bain de sang !
Dernièrement, Laurent-Désiré Kabila s’est rendu à Luanda pour une visite de deux jours qui,
selon des sources officielles, s’inscrivait dans le cadre du renforcement des relations
bilatérales entre le Congo-Kinshasa et l’Angola. C’était également l’occasion pour le
président congolais d’évoquer avec son homologue angolais la question liée à la sécurité dans
les régions angolaises frontalières avec le Congo. Luanda dénonce, en effet, la présence –
dans certaines localités – d’éléments de la DSP, l’ex. garde personnelle de Mobutu, et d’un
nombre important de soldats de l’UNITA qui se seraient infiltrés parmi les réfugiés hutus
rwandais.
En fait, depuis la chute de Mobutu, plus rien ne va entre le MPLA et l’UNITA. La voie de la
violence semble avoir repris le dessus sur l’option du dialogue et de la réconciliation. Les
hostilités ont repris au moment même où, à l’occasion du 33è sommet de l’OUA à Harare, on
se félicitait de la naissance du gouvernement dit «d’union et de réconciliation nationale » A ce
jour, la situation est pourtant loin d’avoir évolué positivement et le pire est à craindre.
Comme de coutume, chacune des deux parties rejette évidemment la responsabilité de ce
regain de tension sur l’autre. Et, pendant ce temps, l’Angola qui commençait à faire figure
d’un havre de paix s’achemine vers un nouveau bain de sang. Influencé par son aile dure, le
gouvernement angolais est décidé, cette fois-ci, à neutraliser l’UNITA qui, suite au
changement de régime survenu dans l’ex. Zaïre, se voit ainsi privé de sa base arrière et se
retrouve complètement isolé après avoir été lâché par l’Afrique du Sud et les USA.
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Pour ce faire, Dos Santos espère pouvoir compter sur Kabila à qui il avait accordé de l’aide
dans sa lutte de libération. En claire, il s’agit de déloger l’UNITA de la riche et vaste parcelle
de terroir (80% des zones diamantifères) que celui-ci occupe, de tout reprendre en mains et de
redevenir seul maître à bord. Comme par le passé. Voilà donc qui explique le déclenchement,
le 19 mai 1997, par les forces du MPLA, d’une vaste offensive contre les positions de
l’UNITA dans le Nord-Est de l’Angola (province de Lunda-Norte). Une offensive considérée
par le mouvement de Savimbi comme la plus grande offensive militaire du MPLA depuis
1995, contre les régions sous son administration.
Luanda reconnaît pourtant que la moitié des effectifs de l’ex. rebelle (35000 des 70000
hommes) dont le désarmement avait été officiellement annoncé, n’ont pas été démobilisés.
D’autre part, d’après certaines révélations dans la presse sud-africaine, notamment dans le
quotidien Mail & Guardian, les forces de l’UNITA s’approvisionneraient clandestinement en
armes et munitions depuis le Mozambique. La plupart de ces matériels transiteraient, indiquet-on, par le port de Nacala avant d’être acheminé par avion vers l’Angola, après une escale en
Zambie.
« L’UNITA n’est pas à court de moyens, … nous contrôlons les deux tiers de la production
des diamants et, après une période d’apprentissage qui a duré «exactement deux ans »,
l’essentiel des circuits d’exportation de pierres précieuses du pays » expliquait, pour sa part,
Jonas Savimbi dans une interview dans l’Evénement du Jeudi. Pour lui, «les hommes de cette
terre sont d’une autre trempe que les Zaïrois. Là-bas, les gens ont laissé tomber leur pays
comme un fruit mûr ».
Savimbi sait que s’il ne dévorait pas, c’est lui qui serait dévoré. Ceci amène à l’avis de M
Martin Rupyia*, selon qui «l’actuel conflit sera de longue durée du fait qu’il n’existe aucun
esprit de conciliation entre l’UNITA et le MPLA ».
Une chose est sûre : la situation qui règne en ce moment au pays annonce de nouveaux
malheurs pour le peuple angolais. Jossart Muanza, Ecublens.
Cadre du département des Etudes stratégiques et de la guerre à l’Université du Zimbabwe, le
lieutenant-colonel Martin Rupyia a effectué plusieurs missions en Angola comme observateur
de l’ONU.
L’avenir politique en Angola
La fin de la guerre froide continue d’avoir de l’influence sur la politique des pays de notre
planète. Aucun d’eux n’est épargné par ce qui sera un des acquis du 20ème siècle. Mais quelle
est la réflexion sur la politique angolaise pour le prochain siècle ?
Les jours passent sans qui est du nouveau. L’OTAN est aujourd’hui à la porte de la Russie
avec ses nouveaux membres : la Pologne, la Hongrie et la Tchéquie. Ainsi, les accords
américo-russes signés auparavant prouvent que nous sommes plus ou moins à l’abri d’une
troisième guerre mondiale.
En effet, pas mal des choses font partie du passé notamment les protégés d’hier. Les Etats
Unis d’Amérique et la Russie pour ne citer que ces deux grandes puissances ont la liberté de
collaborer avec n’importe quel partenaire. Pour ce qui est de l’Angola, le choix se porte soit
sur le MPLA, soit sur l'UNITA. Mais, la Russie affaiblie politiquement et économiquement se
replie sur elle-même afin de résoudre ses problèmes internes. Donc, les USA restent
pratiquement seuls, bien évidemment avec en lice la France et d’autres pays européens.
Il faut comprendre que l’enjeu de la politique du 20ème siècle sera plutôt économique que
militaire en Afrique. En toute évidence, la guerre économique a bel et bien commencé. En
occident, l’espace économique européen s’organise et tente de mettre sur pied « l’euro », la
monnaie commune européenne afin de limiter la poussée du dollar. La France et les USA se
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disputent le terrain en Afrique mais dans la plupart des cas les USA gagnent au détriment de
la France et cette dernière est contrainte de revoir sa politique en Afrique.
Nous devons réagir relativement à ce qui s’y passe car notre future politique en dépendra. Les
uns ont compris et peut-être pas les autres. Il faut toujours être prêt à s’adapter à tout
changement qui peut intervenir. Actuellement, c’est question de se donner une nouvelle
image, celle d’un parti politique soucieux de pacifier et de reconstruire le pays tout en
protégeant les intérêts tant nationaux qu’étrangers.
Avec une telle attitude, le soutien, aussi bien à l’étranger qu’au pays, sera assuré. Pour y
arriver, une nouvelle stratégie est nécessaire car, celle utilisée auparavant ne correspond plus à
la réalité d’aujourd’hui. Quelles qu’elles soient, la gauche ou la droite, les républicains ou les
démocrates au pouvoir, les intérêts nationaux passent avant tout. L’objectif du capitalisme est
de maximiser à tout prix.
L’UNITA, à qui on doit le départ des troupes cubaines d’Angola et l’échec de l’implantation
du marxisme léninisme dans notre pays, est aujourd’hui confrontée à une résolution du
Conseil de sécurité de l’ONU qui préconise des sanctions si elle ne respecte pas les
obligations des accords de paix. Voilà l’une des difficultés que doit surmonter le parti de
Jonas Savimbi en démontrant sa bonne volonté politique. Autrement, son image et sa
crédibilité s’effondreront jusqu’à entraîner sa faiblesse. De surcroît, si l’UNITA n’agit pas
favorablement, celle-ci se verra menacer de l’intérieur comme de l’extérieur du pays avec la
conséquence d’une éventuelle scission. Alors des véritables hommes politiques doivent
intervenir pour sortir ce parti de l’impasse. Par ailleurs, le gouvernement cherche toujours à
marquer des points et à soigner son image.
En conclusion, quand l’autorité de l’Etat se rétablira dans ce pays, les dirigeants devront se
souvenir d’une chose : s’ils sont là, c’est pour servir son peuple et non se servir. Notre peuple
a tant souffert qu’il lui faut un temps pour se reconnaître. Toutefois, un serviteur a toujours
été récompensé d’une manière ou d’une autre par ses services.
Ainsi, partir d’un principe « Angola novo – Homen novo » serait mieux puisqu’un homme
politique doit être caractérisé par une certaine humilité accompagnée de l’amour de la patrie,
du sentiment de se dépouiller soi-même et de l’esprit de servir. João Neto Maiamba,
Lausanne.
Une réflexion sur l’Afrique noire !
Les conflits inter-ethniques, la situation de guerre civile, qui embrasent les pays africains,
d’une région à l’autre, nous obligent à faire une réflexion sur la situation politique en Afrique
noire.
En effet, nous constatons, au vu de ce qui se passe sur les terrains, qu’il y a une force
d’interposition pour protéger les frontières d’une part, et une force de frappe pour conquérir le
pouvoir, d’autre part. Dans les deux cas de figure, la loi du plus fort a toujours été la
meilleure. Rien d’étonnant car, les temps des coups d’Etat entre officiers ont révolu pour
laisser la place à la guerre civile dont les principales victimes sont les populations. Avec
l’appui des frères, qui n’interviennent que pour leurs propres intérêts, les présidents s’autoproclament et les gouvernements s’accaparent de tous les pouvoirs, voir les élémentaires
(législatif - exécutif - judiciaire) et consort dans les pays dits « Républiques et
Démocratiques».
Or, au niveau de la sphère mondiale, le temps de la guerre froide qui opposait les deux
grandes puissances, notamment les Etats-Unis et l’Union soviétique, a déjà pris fin. Cela
revient à dire que les politiciens africains doivent savoir qu’ils sont devenus des marionnettes
dont les ficelles sont tirées de part et d’autre par une même puissance.
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De ce fait, comment éviter cette situation de conflit, de guerre, qui ne fait que ravager les pays
jusqu’à rendre leurs habitants dépendant de l’aide internationale mitigée et controversée alors
que certains pays regorgent des richesses qui sont largement suffisantes pour relancer d’autres
pays africains non nantis.
Ainsi, une remise en cause de la politique plus souvent axée sur la sécurité traduite par
l’importation des armes et celle de la politique de coopération internationale qui veut, malgré
les indépendances proclamées tambour battant, que les pays de l’Afrique noire soient néocolonisés. Il y a tant de victimes à l’époque actuelle, néo-coloniale, qu’il y en avait à l’époque
de l’occupation étrangère. Cela mérite une grande réflexion.
A cet effet, pour arriver à sortir de cette situation désastreuse, il faut privilégier le dialogue
entre compatriotes et entre partenaires africains. L’Afrique noire ne peut se développer qu’à
partir du changement des mentalités tant des hommes politiques que des peuples eux-mêmes.
Une démocratie puisée dans des valeurs africaines pourrait être un détonateur pour la fin des
conflits armés dans toute l’Afrique noire qui, en voie de conséquence, permettrait aux pays de
résoudre les problèmes politiques et de relancer leur économie. Emmanuel Dias Mabanza.
POESIE
UN SOURIRE
Un sourire ne coûte rien,
Mais, rend le cœur heureux ;
Il enrichit ceux qui le reçoivent,
Sans appauvrir ceux qui le donnent.
Personne n’est assez riche
Pour pouvoir s’en passer.
Personne n’est trop pauvre,
Pour ne pas le donner.
Il crée le bonheur au foyer
Il crée le signe sensible de l’amitié.
Un sourire donne du repos à l’être fatigué,
Rend courage au plus découragé.
Si quelquefois tu rencontres une personne
Qui ne te donne pas le sourire que tu merites,
Sois généreux, donne-lui le tien
Car, nul n’a autant besoin d’un sourire. Isabel Buanga, N’kuansambu a vangi a wungudi
(Mère Teresa)
FUTURO…
FUTURO, vem ai o futuro,
Amanha vem aí o FUTURO
A terra saudosa,
Terra de Angola vem aí o FUTURO
VAMOS HOMENAGEAR
Angola vem aí o FUTURO
As lágrimas que caiem com alegria da paz
Da liberdade, da unidade e
da reconciliação nacional,
Vem aí o FUTURO.
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Nesta terra longe que me encontro,
Longe da minha querida Angola
Vem aí o FUTURO.
Com o silêncio pesado que cobra tudo nem
o rumor da coração ouça-se vem aí O FUTURO.
O FUTURO de alegria, da liberdade,
Da democracia, vem aí o FUTURO.
Angola uma terra rica,
Que hei de voltar para sua reconstrução,
Vem aí o FUTURO.
Pela democracia,
Pela unidade e reconciliação nacional,
Vem aí o FUTURO. Pedro Buanga « kiaku-kiaku »
MUSIQUE
Evolution de la musique angolaise
En attendant de réinventer un air nouveau angolais... (Troisième partie)
Privés de leurs sources d’inspiration par le biais de l’absence de contact avec le terroir
originel, les artistes angolais en exil ont parfois fait une musique certes, mais qui n’avait rien
d’angolaise. Le cas de ce musicien angolais déraciné qui copie et fait la musique de ce pays
africain est assez connu pour le déplorer encore une fois aujourd’hui. Des tels cas sont
nombreux. Les musiciens angolais en sont conscients d’ailleurs. Faire le « world music »,
c’est enrichir la musique et non pas faire n’importe quoi sous prétexte d’évoluer
musicalement. Les artistes angolais ne peuvent plus se permettre de faire une musique
bâtarde. Après avoir perdu deux générations, voire même trois, il serait judicieux de ne pas
tenir compte des erreurs du passé. Les musiciens doivent être à l’écoute de leurs peuples et à
l’attente culturelle de leur pays d’origine. Ce dernier veut qu’ils œuvrent au moins pour
l’identité et pour l’éveil d’un air nouveau et qui soit proche de la préoccupation sentimentale
des autochtones. Cela est d’autant plus vraie dans la musique comme dans d’autres domaines
artistiques.
La renaissance culturelle de l’Angola passe par la fécondation des œuvres de qualité
identifiable. Une rétrospection des œuvres d’artistes angolais s’impose. Si l’on prend les
chansons des musiciens de la ville comme Luanda, par exemple, que constate-t-on ? Deux
thèmes prédominent : la femme et la vie quotidienne dans la ville. A l’époque coloniale, les
chanteurs angolais ne pouvaient chanter rien d’autre que l’amour, la poésie, la nostalgie.
Durant la guerre coloniale, la thématique s’est transformée en chanson de combat contre
l’occupation coloniale. Mais, il y avait pire : les chansons militantes en l’honneur d’un
mouvement de libération. Le tout s’est développé avec le culte de la personnalité ainsi que
l’exagération du triomphalisme militant… Résultat, l’imagination a cédé la place à la
niaiserie. Des telles scènes d’animation, faisant abrutir des jeunes gens et des jeunes filles
dans un stade, sont de toutes les mémoires. L’autre aspect de cette période post-coloniale, les
quelques chansons d’où on notait effectivement un foisonnement thématique. Surtout auprès
des musiciens exilés. Il s’agissait simplement d’exprimer la difficulté de vivre. Ce qui a fait
passer le message de la chansonnette angolaise. Même si ce choix semblait éloigner
l’engagement de l’artiste vis-à-vis du drame que traversait le pays. L’indépendance acquise, la
chanson angolaise n’a pas connu son apogée. Aux difficultés de vivre s’est ajouté la difficulté
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de produire, voire de jouer tout simplement de la musique. La privation et la situation
politique n’ont fait que tuer lentement le domaine musical angolais. Vers la fin des années
quatre-vingts, les choses ont recommencé à changer peu à peu. Les artistes commencent à
reprendre confiance en eux. L’identité angolaise s’affirme et se confirme sans complexe. La
dernière phase de notre observation, c’est cette tendance vers la ré-appropriation de la culture
historique. De plus en plus, les artistes angolais posent le problème dans le sens de
l’existentialisme de l’Angolais de demain. Un thème inépuisable. Comment faire coexister un
peuple que l’histoire vient de lézarder ? La thématique n’exclut pas la recherche rythmique.
Dans ce sens que, si l’urgence veut qu’on retrouve d’abord son identité culturelle pour
affirmer son authenticité, cela n’exclut en rien cette ouverture musicale qu’aucun peuple de ce
monde uniformisé par ces autoroutes de l’information que l’Afrique ne doit pas se sentir ni
pas concerner ni pas intéresser. Le monde est devenu dit-on un grand village planétaire. Le
nombrilisme du Nord est injustifiable. Comment après avoir appliqué l’expansionnisme sur
toute la planète, vouloir aujourd’hui s’étonner de l’ampleur de l’appétit boulimique du peuple
du Sud ?
Les artistes africains doivent profiter des progrès de la science. Sur le plan musical, les
musiciens bénéficient mieux encore pour exercer leur art. Le dernier CD de VumVum
Kamusasadi est techniquement bon. Artistiquement, lorsqu’il se produit en Allemagne, ce
grand pays de haute industrialisation technologique, le musicien angolais veut tout
simplement faire de la musique comme tout le monde. La raison de sa présence en Allemagne
est peu importante : que ce soit à Berlin ou à Hambourg, l’essentiel est que VumVum
Kamusasadi veut porter loin la musique de son pays. Son disque est aussi sa carte d’identité.
Seule possibilité pour lui de montrer la musique angolaise que nos conteurs, maîtres de la
Parole ou griots n’ont pas eu la possibilité d’exporter. Car faire de la musique, c’est aussi se
ré-approprier de nos légendes, contes, mythologies pour les mettre en musique, comme le fait
si bien Bonga, entre autres.
L’histoire angolaise est si riche, et offre des épisodes intéressants pour la meilleure
connaissance du passé de l’Angola. Depuis la résistance de la reine Njinga face aux
envahisseurs jusqu’aux différents rois qui ont régné en Angola, dans les royaumes de
Matamba, Kongo, Yaka, Dongo, etc. A Luanda, il y a eu un très grand musicien qui, dès ses
débuts dans les années cinquante et soixante, associait dans ses compositions les thèmes de
l’amour à l’être aimé, à celui de la grandeur de notre passé héroïque. Il s’agit, bien entendu,
de Elias Dia Kimuezo. Et ce n’est pas un hasard s’il est resté si célèbre et qu’on le respecte.
L’artiste-musicien doit jouer un double rôle : celui de distraire les mélomanes mais aussi,
celui d’éducateur des masses. Ses chansons doivent capter et instruire en même temps. Dans
une Afrique de plus en plus en perdition culturelle, le musicien reste le meilleur gardien des
traditions orales, en apportant le message plus facilement par le biais de CD, disque, cassette,
radio, télévision ou cinéma. La musique angolaise longtemps méconnue et ignorée par les
Angolais et par tous, a des fortes chances cette fois-ci de se faire parler d’elle. La production
se confirme. Plusieurs groupes se forment. Les jeunes musiciens se montrent de plus en plus
performants. Les instruments traditionnels refont leur apparition. On utilise de plus en plus les
tambours, percussions, birimbau, recoreco, et autres instruments traditionnels du pays. Les
groupes folkloriques accompagnent aussi les ballets traditionnels. Le retour progressif du pays
à la paix et à la stabilité y est pour beaucoup. Avec tout cela, il est tout à fait normal que
l’espoir renaisse chez les artistes. De plus, le pays reste toujours ouvert aux sonorités
étrangères. Les rues de la capitale, Luanda, sont devenues un miroir de l’évolution des
mentalités de la population citadine angolaise. (A suivre). Alfonso Sadi, Genève.
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! ! Le Coin de l’insolite ! !
L’histoire passionnante de la séparation des Blancs et des Noirs, parut dans la dernière édition
de N’Gola, concluait que, après plusieurs épreuves administrées à ces deux races d’êtres
humains, les blancs s’en sont bien sortis. Ainsi, ces derniers sont partis vivre loin, sur une
terre pauvre. « Comme punition, les Blancs travaillent toute leur vie et les Noirs n’en auront
pas besoin ». Cette histoire très passionnante m’a donné matière à réflexion. Que dire de
l’invention au bénéfice de l’humanité ? Certes, l’homme noir n’a pas inventé l’écriture ; enfin,
si je ne m’abuse. Raison pour laquelle, j’en suis sûr, cette expression connaît une célébrité :
« un vieillard qui meurt est une bibliothèque qui brûle ». Est-ce que l’homme blanc a
beaucoup inventé grâce à l’écriture ? Ça, je n’en sais rien. Mais, je sais que beaucoup de
contemporains Noirs ont eu la chance d’apprendre et de connaître l’écriture. Certains d’entre
eux ont beaucoup écrit et ont laissé des grandes œuvres. Cependant, dans la plupart des cas,
ces intellectuels noirs ont écrit parce qu’ils étaient obligés. A l’exemple des travaux de
mémoire ou de thèse pour l’obtention d’un titre académique. Mais, après cette corvée imposée
par la société « intellects » et occidentale, que se passe-t-il ? Rien d’autre, à mon avis. Ils
n’arrivent plus à élaborer un simple rapport, ou encore, à écrire un message pour la génération
future. Comme leurs ancêtres, la tradition orale prime au détriment de leurs valeurs
intellectuelles. Certes, on pourra comprendre cet intellectuel noir, utilisé en Europe dans un
domaine qui n’a aucun rapport avec ses études faites. Mais, il est obligé. Celui-ci, après une
dure journée de travail cadencée par un contremaître Blanc, il lui est difficile de prendre son
stylo et de griffonner quelque chose qui pourrait servir l’humanité dans le futur. A ce rythme
là, « frères humains, vous, qui après nous, vivrez, sachez que chez les Noirs, des milliers de
bibliothèques brûlent chaque année. Vraiment, si on savait que « la culture ne meurt que de sa
propre faiblesse » ! K. Décant.
CARNET SPORTIF
Jean Zax Lukeba : « La pratique des arts martiaux n’est pas «une affaire des voyous »…
L’Angolais Jean Zax Lukeba, 34 ans, pratique les arts martiaux depuis sa tendre enfance et
possède aujourd’hui une expérience de 14 années en la matière. Instructeur de TaeKwonDo
au national Sporting Club de Lausanne, il est breveté ceinture noire 2è dan du Centre mondial
de TaeKwonDo en Corée.
Dès l’âge de 10 ans, il a appris que l’enfant doit toujours placer des limites à sa façon de
penser et de croire. « Les enfants doivent être des modèles vis-à-vis de la société qui nous
entoure. Ils doivent être disciplinés et réfléchir avant d’agir ou de parler. Le TaeKwonDo peut
les amener à développer positivement cette attitude ».
Toute personne pratiquant le TaeKwonDo doit : être honnête envers les autres et envers soimême. Développer un sentiment de modestie. « On ne peut pas toujours être le meilleur.
Aussi, la modestie et l’humilité passent-elles nécessairement par l’acceptation des échecs.
L’important, ce n’est pas de rester debout mais plutôt de savoir se relever ». Telle est la
philosophie qui a toujours guidé ce sportif de talent et fort de caractère. Un sportif de haut
niveau dont les qualités devraient inspirer et servir d’exemple à nombre de nos compatriotes
qui, généralement, se servent de leurs muscles pour s’ériger en fauteurs de troubles au sein de
la société.
Titulaire d’un bac (électricité industrielle), et en outre diplômé de l’Alliance française, Jean
Zax, en dehors de ses heures d’entraînement, se consacre à l’enseignement de la langue
française aux débutants, et prépare parallèlement un diplôme de niveau avancé en Anglais à
l’Institut Wall Street de Lausanne.
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Autant dire que la pratique des arts martiaux n’est pas «une affaire des voyous »
contrairement à certaines idées reçues (chez certains Zaïrois [Congolais] et Angolais surtout).
Jossart Muanza,article publié dans « Ebène, juin 1997 »
Vernier tam-tam : Deuxième saison
Dans nos éditions précédentes (N’Gola n°8 et 9), nous vous avons annoncé l’affiliation d’une
équipe de football composée, par la plupart des Angolais, et dirigée par les responsables de la
Section de Genève de notre Association.
En effet, cette équipe dénommée « Vernier tam-tam », a déjà franchi son premier tour du
championnat de cinquième ligue de l’Association Genevoise de Football. Déjà, dès le départ,
elle a disputé ses matchs avec succès. Car, sur 10 matchs joués, elle a réussi à gagner 7
d’affilés. Ce n’est que vers les dernières journées qu’elle a connu des déboires. Ne dit-on pas
qu’il est difficile de se maintenir toujours au sommet ?
Cependant, nous devons signaler que beaucoup de joueurs de cette équipe ont été victimes des
cartons rouges. Les jeux durs des adversaires les poussaient à s’énerver. C’est ce que
regrettent les entraîneurs Dems Manzambi et Filipe Filho malgré leurs appels au calme.
Toutefois, au vu des résultats du premier tour et du contingent des joueurs, nous espérons que
Vernier tam-tam arrachera sa première place pour essayer éventuellement de gagner le
championnat de cinquième ligue et obtenir ainsi son visa pour la quatrième ligue. Qui vivra
verra ! Décant K.
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