Fin de carrière et retraite : Stop aux injustices !
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Fin de carrière et retraite : Stop aux injustices !
Montreuil, le 2 septembre 2014 FT-Orange La « pyramide des âges » à FT-Orange fait que nous sommes nombreux à aspirer à partir en TPS ou en retraite. Perspective réjouissante tant que l’on n'a pas commencé à faire les comptes. Lorsque l’on regarde ce que sera notre pouvoir d'achat, les dents grincent ! Outre les modalités de calculs du montant de la retraite avec les allongements successifs de durée de cotisation, la décote, il y a tout le social d'entreprise qui disparaît et pèse aussi sur le pouvoir d'achat. La CGT considère que la question de la répartition des richesses ne prend pas fin au pot de départ d'un salarié ! Comme cela se fait dans nombre d'entreprise, la direction peut et doit poursuivre une politique de social d'entreprise en faveur des actifs mais aussi des retraités ! Fin de carrière et retraite : Stop aux injustices ! Une carrière vaut bien 30% ! La remise de 30% sur les offres de la marque est remise en cause lors du passage à la retraite. Si la CGT se félicite qu'enfin la remise de 10% sur les offres du Groupe soit en passe d’être accessible à tous les retraités via le CCUES, le compte n'y est pas. L'engagement et les richesses créées justifient une reconnaissance qui doit se poursuivre à la retraite, notamment par une remise équivalente à celle des salariés en activité. Restauration Manger avec ses anciens collègues à l’occasion ? Dans le meilleur des cas, cela vous coûtera le tarif extérieur, mais pour l’essentiel on vous refusera l’accès au RIE ! Cela ne lui coûtera pas grand-chose et pourtant la direction refuse de remettre en place un usage pourtant apprécié des collègues. Petite chose… mais qui en dit long sur le niveau de mesquinerie atteint dans l’entreprise. Promotions Alors que l’impact sur la masse salariale est faible et de courte durée, il est souvent difficile d’obtenir de la direction une promotion en fin de carrière. Pourtant une promotion a un impact bien réel sur la pension, en particulier pour les fonctionnaires, qui peuvent accrocher des indices supérieurs si la promotion intervient en amont du départ, par exemple au moment de l’entrée dans un dispositif TPS ou équivalent (3 à 5 ans avant la retraite). Cela permet d’améliorer considérablement les revenus en retraite et au-delà. C’est tout le dispositif de déroulement de carrière qui est à revoir, car il est inadmissible que plus de 20% des salariés n’aient bénéficié d’aucune promotion dans leur carrière ! Pour la CGT, toute carrière devrait voir l’évolution d’au moins 1 niveau (équivalent bande CCNT). Activités Sociales et Culturelles Frais de Santé En termes d’ASC, les politiques se sont peu à peu mises en place depuis maintenant 10 ans. Les CE font aujourd’hui partie du paysage et l’immense majorité du personnel se tourne volontiers vers eux pour partir en vacances, accéder aux loisirs ou à la culture. A la retraite, les revenus baissent mais les frais de santé demeurent, augmentent même avec les diminutions successives des remboursements de la Sécurité Sociale. Avec l’âge qui avance le besoin de soins est de plus en plus réel. Aujourd’hui, les retraités sont les grands laissés pour compte de ces prestations. A 2 ou 3 babioles près, en plus d’une baisse de un salaire d’au moins 25%, ils n’ont plus aucune aide de la part de l’entreprise par le biais des CE. CDI ou fonctionnaire détaché, retraite signifie fin du bénéfice du contrat groupe. La mutuelle doit vous faire une proposition mais celle-ci peut être jusqu’à 3 fois plus chère que votre cotisation actuelle car il y a aussi la participation de l’employeur qui s’arrête. Si le budget des ASC correspond à un pourcentage de la masse salariale, on ne peut accepter le raccourci conduisant à exclure les retraités du bénéfice des prestations car ils ne rentrent plus dans la masse salariale. C’est d’autant plus injuste que ce pourcentage de la masse salariale ne tombe pas du ciel mais d’une négociation qui s’est appuyée sur un recensement de tout le social qui existait au début des années 2000 : des coopératives aux salles de sport en passant par les associations, les chalets etc. autant de prestations dont les retraités étaient bénéficiaires. L’audit de recensement était par ailleurs loin d’être exhaustif. L’accord sur les ASC prévoit d’ailleurs à juste titre que les retraités font partie des bénéficiaires des prestations CE. Toutes les organisations syndicales l’ont signé, il est dommage qu’aujourd’hui seule la CGT tienne à cet engagement. Certes la politique de l’emploi conduit à une baisse de la masse salariale et donc du budget ASC. La bataille de l’emploi peut être gagnée si toutes les OS se rassemblent aux côtés des salariés. Par ailleurs, plutôt que de choisir d’exclure des bénéficiaires et/ou de baisser les prestations, la CGT appelle les autres OS à revendiquer avec elle, une revalorisation du budget ASC. Pour la CGT, les retraités ne doivent pas être laissés pour compte au prétexte qu’ils ne soient plus électeurs. Il y a urgence à réfléchir autour de prestations qui leur donnent des droits en maintenant ainsi un lien intergénérationnel au sein de l’entreprise et d’autre part l’entreprise doit abonder son attribution financière pour permettre la mise en place d’une politique ASC ambitieuse permettant ainsi un véritable accès à la culture et aux loisirs. Exemple : pour une cotisation part salarié de 50€, la cotisation potentielle à la retraite peut aller jusqu’à 150€ ! Les fonctionnaires sont eux appelés à poursuivre au même tarif (évolutif avec l’âge) et sans participation de l’entreprise. L’engagement pris par la direction en début d’année, après des années de revendications CGT, de négocier une participation à la cotisation frais de santé pour les fonctionnaires doit aboutir sans attendre et doit permettre un prolongement de cette participation pour les retraités. Des dispositifs de ce type existent dans d’autres grandes entreprises (ADP, Banque de France, EDF etc.), cela doit être possible à FT Orange. TPS, le reflet d’un besoin : Partir avant 60 ans ! Le nombre de salariés qui entre dans un processus TPS a été nettement supérieur aux prévisions des signataires de l’accord. Cela a accéléré le rythme des départs et l’indigence des recrutements a fortement dégradé les conditions de travail dans les services. Ce « succès » est très révélateur du besoin d’abaisser l’âge de départ à la retraite à 60 ans et 55 ans au titre de la pénibilité et des carrières longues. Malgré une forte baisse de la rémunération, un manque criant d’information de la part des services RH et des inégalités intolérables de traitement notamment par le biais de la DG 51. Le nombre d’agents rentrant dans le processus est extrêmement élevé (plus de 12 000 collègues ont déjà opté pour un TPS ou TPI). La prime TPS (DG 51) pose un énorme problème au regard de l’opacité de ses règles d’attribution. En premier lieu, elle ouvre la porte à l’individualisme mais surtout elle génère d’énormes disparités en posant clairement la question de l’égalité de traitement entre les salariés. Cette indemnité va en théorie de 0 à 24 mois. Prime service actif : La généralisation maintenant ! Lors de la négociation pénibilité, la CGT a revendiqué seule la mise en place d’une prime dégressive pour le personnel bénéficiaire du service actif. Nous avons fini par obtenir cette prime mais seulement pour les services actifs qui partaient directement en retraite. A l’appui de ce dispositif non écrit, nous avons poursuivi la bataille pour que les services actifs passant par le TPS bénéficient également de la prime. Cela a conduit plusieurs directions, comme la DO Sud Est, à rédiger des décisions unilatérales en ce sens. C’est une victoire pour la CGT qui demande que ces règles soient maintenant écrites nationalement avec effet rétroactif car certaines directions feignent de les ignorer. La direction doit recevoir les organisations syndicales sur le sujet dans les semaines avenir. Agissons dans les services pour obtenir la généralisation du dispositif ! Nous ne savons pas aujourd’hui combien de salariés touchent les 2 ans de salaires mais nous savons que la prime moyenne est de 4.5 mois et que près de 10% des collègues prenant un TPS ne bénéficient d’aucune prime ! Les interventions répétées de la CGT ont permis de faire acter le principe d’un plancher à 4 mois pour les collègues dont la perspective du niveau de retraite est inférieure à 1 200 euros net. C’est un début, mais qui ne suffit pas pour que cette prime ne génère plus de telles disparités. Elle doit être attribuée en toute transparence et son montant ne doit pas en aucun cas être inférieur à 12 mois. La CGT revendique en outre que les salariés qui le souhaitent puissent être accompagnés lors de la négociation de la prime. Prime retraite : 2400€ pour tous ! Que l’on soit fonctionnaire ou contractuel, au moment du départ à la retraite, la direction verse une prime de 2 400€ brut. Les cadres sont actuellement exclus du bénéfice de cette prime. La CGT exige l’élargissement de cette prime à tout le personnel, d’autant que les niveaux de salaire et de pension des cadres sont loin d’être au niveau ! PETITION Fin de carrière et retraite : stop aux injustices ! Les salariés avec la CGT exigent que des mesures soient prises pour que les salariés en fin de carrière et partant en retraite ne soient plus les laissés pour compte de l’entreprise. Cela passe par : - La refonte du système de promotion, un dispositif particulier pour les plus de 45 ans n’ayant pas progressé dans leur carrière, une promotion automatique en amont du départ pour les salariés n’en ayant jamais eu ; - La transparence dans l’attribution des primes TPS et la mise en œuvre d’un plancher à 12 mois ; - L’attribution de la prime dégressive aux services actifs qui passent par le TPS ; - L’attribution de la prime retraite à l’ensemble du personnel, cadre compris ; - La participation de l’entreprise à la cotisation complémentaire santé des fonctionnaires actifs et de l’ensemble des retraités ; - La revalorisation du budget ASC et une politique ambitieuse de prestations en direction des retraités ; - Le maintien de la remise de 30% pour les retraités ; - L’accès des retraités, avec ristourne, aux restaurants d’entreprise. Nom Prénom Service Signature