Changer la politique pour redonner confiance
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Changer la politique pour redonner confiance
Changer la politique pour redonner confiance Dans une société de plus en plus individualiste, le lien de confiance entre nos citoyens et leurs représentants est aujourd’hui rompu, permettant la montée des populismes. Comment retisser ce lien de confiance perdu, facteur pourtant essentiel à une démocratie efficace ? Nous ne pouvons que déplorer le phénomène de rejet de la classe politique qui s’est développé au cours des dernières années, et qui amène certains de nos concitoyens à la dénigrer ouvertement en critiquant de manière acerbe « ces élus cumulards et/ou hors-sol » qui sont « déconnectés des réalités quotidiennes des Français », et en utilisant des formules aussi creuses et péjoratives pour les désigner que « le fruit de la reproduction des élites » ou « la caste de l’entre-soi ». Ces critiques, bien qu’infondées et sévères, nous amènent à réinventer le logiciel de notre parti et à nous interroger sur les valeurs et les principes que les élus socialistes, locaux ou nationaux, doivent transmettre quand ils représentent leurs administrés. Notre parti doit être plus exigeant envers l’exemplarité, l’éthique et la transparence – si tant est que cette dernière soit utilisée à bon escient, et non afin de satisfaire les dérives voyeuristes et populistes des plus extrémistes de nos concitoyens – dont doivent faire preuve nos élus dans l’exercice de leurs fonctions, afin que l’ensemble des Français respectent à nouveau les institutions de notre république et qu’ils se sentent pleinement replacés au cœur de l’action publique. Les premiers interlocuteurs de nos citoyens, les élus locaux, doivent avoir les moyens d’instaurer et de faire vivre une réelle démocratie participative au sein de leurs collectivités, en donnant par exemple une nouvelle impulsion aux conseils de quartiers, mais aussi et surtout en permettant l’émergence de projets novateurs, tels que les budgets participatifs ou les ’’votations citoyennes’’ à l’échelle locale. Au niveau national, nous devons également faire en sorte que nos institutions soient plus représentatives de la diversité de notre société, et permettent à tous les acteurs de la vie économique, sociale, culturelle et associative de notre pays de pleinement s’exprimer. En ce sens, le non-cumul des mandats permettra un renouvellement conséquent des parlementaires à compter de 2017, mais ce n’est pas suffisant : alors que la loi veille au respect de la parité dans les conseils municipaux, départementaux, et régionaux, et au Parlement européen, rien n’est prévu pour que celle-ci soit effective à l’Assemblée nationale et au Sénat. Une représentation nationale élue dans le cadre de circonscriptions binominales et paritaires en 2017, chiche ? Groupe Badinter – MJS94