Claude Lévêque

Transcription

Claude Lévêque
Exposition
du 19 octobre 2015
au 21 janvier 2016
Claude Lévêque
Sous le plus grand chapiteau
du monde / partie 11
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Dossier de presse
Exposition
19 octobre 2015 - 25 janvier 2016
Fossés médiévaux (Aile Sully)
et pyramide du musée du Louvre.
Claude Lévêque
Sous le plus grand chapiteau du monde
Partie II
Communiqué de presse
page 3
Panneau de l’exposition
page 5
Entretien avec Claude Lévêque
page 6
Claude Lévêque - Biographie
page 8
Visuels disponibles pour la presse
page 10
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Claude Lévêque
Communiqué de presse
Exposition
19 octobre 2015 25 janvier 2016
Fossés médiévaux (Aile Sully)
et pyramide du musée du Louvre.
Sous le plus grand chapiteau du monde
(Partie II)
Le Louvre invite Claude Lévêque, artiste majeur de la scène
contemporaine internationale, à proposer une création
spécifique dans les vastes espaces du Louvre médiéval. Issu
des avant-gardes de la fin des années 1970, le travail de
Claude Lévêque métamorphose les lieux qu’il investit. Les
fossés médiévaux sont propices au développement d'un
parcours, pensé par l’artiste comme un univers qui est une
base de récit. Empli d’une énergie dense, l’œuvre de Claude
Lévêque dialogue avec les lieux qu’elle rencontre pour y
activer une forte charge d’évocations et de sensations.
Le premier volet sous la pyramide a été conçu comme le
prélude de l’exposition dans les fossés médiévaux du Louvre.
Depuis le 2 avril 2014, la pyramide du Louvre, dont la colonne
centrale était destinée dès l’origine à recevoir une sculpture
monumentale, accueille une œuvre très épurée pour ce premier
volet de son projet in situ. Succédant aux sculptures de Loris
Gréaud et Tony Cragg, et à la flèche gothique torsadée de Wim
Delvoye, l’intervention de Claude Lévêque débute par une mise
en incandescence de la pyramide de Ieoh Ming Pei.
Liée à la symbolique antique, cette œuvre fait écho aux modules
triangulaires des structures tendues et s’inscrit plus largement
dans l’architecture alentour et dans la perspective du Carrousel
du Louvre jusqu’à l’obélisque de la Concorde puis La Défense.
Le second chapitre de l’exposition de Claude Lévêque vient
habiter le Louvre médiéval à partir du mois d’octobre 2015.
Il y crée une mise en espace sensorielle par l’utilisation de la
lumière, du son, d’objets et de matériaux. Dans le dispositif in
situ proposé, la réalité, sa propre mémoire et celle des lieux se
croisent pour placer le visiteur en embuscade.
La lumière, pourtant incarnée très différemment dans les
différentes phases du parcours, reste un motif récurrent lors de
la déambulation le long des fossés.
Claude Lévêque. Sous le plus grand chapiteau du
monde (partie II) © ADAGP, Claude Lévêque.
Courtesy the artist and kamel mennour, Paris.
Avec le soutien de Coton Doux Paris pour
l’exposition Sous le plus grand chapiteau
du monde (Partie I et Partie II)
et de kamel mennour pour l’œuvre Sous le
plus grand chapiteau du monde (Partie 1).
Présent au Louvre pendant presque deux ans pour s’imprégner
du musée-palais et de ses collections, Claude Lévêque s’inscrit
dans une continuité du vocabulaire artistique. Les éléments du
récit mis en place dans les fossés médiévaux sont le
prolongement de l’éclair sous la pyramide et font directement
référence aux collections du musée.
« La lumière et le son sont des moyens de métamorphose
complète. Ce sont deux éléments primordiaux dans une
sensation. Après viennent les textures, les images, les
ambiances, les objets, etc. » Claude Lévêque.
Coordination du projet:
Martin Kiefer, en charge de l'art contemporain, musée du Louvre
Elie Morin, assistant de l'artiste
Musée du Louvre - Direction des Relations extérieures
Anne-Laure Béatrix, directrice
Adel Ziane, sous-directeur de la communication
Sophie Grange, chef du service de presse
Contact presse
Coralie James
[email protected]
Tél. : 01.40.20.54.44
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Publication
À l’occasion de l’invitation du musée du Louvre à Claude
Lévêque, Art Book Magazine publie la première monographie
numérique de l’artiste. Cette application interactive,
disponible gratuitement sur iPad, présente une vue d’ensemble
de son œuvre. Avec plus d’une heure de vidéos et d’entretiens audio,
de nombreuses reproductions et documents inédits, cette
publication est une première dans le monde de l’édition d’art,
par
une
circulation
inédite
dans
l'œuvre
ainsi
que par l'importante quantité et la diversité des contenus
proposés, spécialement adaptés à ce nouveau support.
Application Claude Lévêque / monographie numérique
disponible
sur
Ipad
par
ABM
studio,
Paris
Mise à jour régulièrement. Disponible sur l’Appstore :
https://itunes.apple.com/fr/app/claude-leveque/id838260244?
l=fr&ls=1&mt=8
Claude Lévêque. Sous le plus grand chapiteau du
monde, (partie 1) © ADAGP Claude Lévêque.
Courtesy the artist and kamel mennour, Paris © 2014
- Musée du Louvre / Antoine Mongodin.
Blixa BARGELD © Thomas Rabsch.
Informations pratiques
Lieu
Les œuvres sont exposées sous la pyramide du
Louvre et dans les fossés médiévaux, aile Sully.
Horaires
Tous les jours, sauf le mardi, de 9h à 17h30, les
mercredi et vendredi jusqu’à 21h30.
Tarifs musée
L’accès avec le billet d’entrée au musée : 15 €.
Gratuit pour les moins de 18 ans, les moins de 26
ans résidents de l’U.E., les enseignants titulaires du
pass education, les demandeurs d’emploi, les
adhérents des cartes Louvre.
L’œuvre sous la pyramide est en accès libre et gratuit.
Renseignements : 01 40 20 53 17 / www.louvre.fr
Tarifs Auditorium
6 à 15 euros.
Achat de places : à la caisse de l’auditorium du
Louvre. Par téléphone : 01 40 20 55 00. (Fermeture
des caisses entre le 23 juin et le 2 septembre). En
ligne sur : www.fnac.com.
Chalcographie du Louvre
Librairie du musée du Louvre - 75001 Paris
Téléphone : +33 1.40.20.52.23 / e-mail : [email protected]
Chalcographie
ETHER, 2015
Gravure à l’eau-forte et à l’aquatinte . Inv. 11482.
Le mot " chalcographie " (qui signifie " écriture sur cuivre " en grec)
désigne l'art de la gravure sur cuivre et le lieu où l'on conserve des
planches gravées de cette manière. Par extension, le terme s'applique
aussi à la gravure sur d'autres supports que le cuivre.
Fondée en 1797, la Chalcographie du Louvre conserve une
collection de plus de 13.000 planches gravées, placée sous la
responsabilité du département des Arts graphiques du musée du
Louvre. Dès sa création en 1895, la direction commerciale de la
Chalcographie a été confiée à la RMN. Aujourd'hui, les
collections de la Chalcographie continuent de s'enrichir grâce à
une politique d'acquisition de gravures anciennes et de
commande à des artistes contemporains.
À l’auditorium
Concert
Lundi 19 octobre 2015 à 20h30
Blixa BARGELD, Teho TEARDO, Martina BERTONI et le
Quatuor Onslow.
Artiste mélomane, Claude Lévêque inaugure son exposition au
Louvre avec le concert exceptionnel d’un musicien qu’il
admire, le Berlinois Blixa Bargeld. Chanteur charismatique du
groupe de rock Einstürzende Neubauten depuis trois décennies,
il mène également des projets alternatifs avec des artistes issus
d’horizons variés comme le compositeur de musiques de films
Teho Teardo. Avec le concours d’un quatuor à cordes, ils
explorent les interactions entre rock et musique de chambre en
accomplissant un passionnant travail sur la langue, en italien, en
anglais et en allemand. Cet écrin musical intimiste révèle
l’intensité dramatique de la voix de Blixa Bargeld ainsi que sa
puissance ensorcelante.
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Panneau de l’exposition
Claude Lévêque
Sous le plus grand chapiteau du monde (partie 2), 2015
Dispositif in situ, fossés du Louvre médiéval, musée du Louvre, Paris.
Néon mauve, dessin Romaric Étienne.
Paravents de voilages, chaises de jardin, projecteurs à découpe, ventilateurs.
Diffusion sonore : notes de guitare. Conception sonore en collaboration avec Gerome Nox.
© ADAGP Claude Lévêque. Courtesy the artist and kamel mennour, Paris.
Les œuvres de Claude Lévêque se réfèrent à la culture populaire, à l’environnement quotidien et aux
images mentales. Il crée des ambiances, des environnements et des objets tout en élargissant la dimension
de l’installation par l’utilisation de l’impact de la lumière et du son sur le visiteur. Jouant de la capacité des
œuvres à provoquer des émotions visuelles et sensibles, il bouscule les habitudes perceptives et réactives
des références culturelles nécessaires à sa création.
Le dispositif imaginé dans les fossés Charles V et Philippe-Auguste est la suite de son intervention en tant
qu’artiste invité du musée du Louvre, débutée en 2014 avec l’éclair de néon rouge qui foudroie l’intérieur
de la pyramide de Ieoh Ming Pei. De la maquette de la forteresse médiévale au Grand sphinx de Tanis,
l’artiste nous invite à un parcours sensoriel dans un univers en mouvement au croisement des époques,
librement nourri des collections de peintures du musée.
www.claudeleveque.com
http://www.artbookmagazine.com/claude-leveque
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#ClaudeLeveque #Louvre
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Entretien avec Claude Lévêque
Quel lien pourrait-on établir entre le musée, ses collections permanentes et votre deuxième
intervention Sous le plus grand chapiteau du monde (Partie II) ?
Avec les deux propositions de l’exposition Sous le plus grand chapiteau du monde (Partie I et
Partie II), j’interviens sur la partie contemporaine de la pyramide de Ieoh Pei Ming et dans les
fossés médiévaux Charles V, les fondations architecturales parmi les plus anciennes visibles à
ce jour. Ce choix permet de jouer sur les deux pôles du passé et de la modernité : un élément de
patrimoine, à l'origine du site et la pyramide qui est un geste contemporain. Le ‘Louvre
médiéval’ m’a aussi semblé intéressant. On pourrait percevoir les fossés uniquement comme un
grand couloir mais en réalité c’est un lieu complexe, avec des angles de visibilité variés,
déterminés par la base ‘sciée’ du château assez gigantesque. Quand on parcourt cet espace, se
développe l’idée de ce que pouvait être le château médiéval. Il y a un an, j'ai disposé ‘l’éclair’
qui foudroie la pyramide. Aujourd’hui il s’agit d’habiter les remparts avec des éléments qui sont
des éléments croisés de mes nombreuses visites au musée. J'ai puisé des sources d’inspiration
notamment dans l'aspect allégorique de la peinture.
Quand j’intitule cette exposition Sous le plus grand chapiteau du monde, c’est une référence à la
pyramide, emblème du « plus grand musée du monde ». Bien entendu, ce titre est aussi un petit
clin d'œil au film réalisé par Cecil B. DeMille. Le fait d'investir des espaces clefs du Louvre,
pour un artiste contemporain, pose des questions : intervenir sur un lieu patrimonial, avec l’idée
de bousculer certaines conventions, sans pour autant vouloir forcément insister là-dessus.
Votre langage fait intervenir des motifs récurrents comme la lumière, le son, parfois des
voilages et des objets usuels. A chaque dispositif le propos est pourtant renouvelé.
Comment avez vous procédé lors de la conception de ce projet ?
Le choix de ce lieu, les fossés médiévaux, s’est révélé plein de surprises. Le travail in situ est le
meilleur moyen d’appréhender ce qui fonctionne ou pas. On pourrait présupposer qu’il est
possible d’amener des éléments créés en amont sur le site mais, lors des essais, en disposant les
prototypes, il a fallu s’adapter à des paramètres spatiaux et muséographiques parfois inattendus.
Certains composants (effectivement parfois itératifs dans mon travail) apportent différentes
notions de linéarité. Plusieurs lignes de force se dégagent : la ligne de néon, le paravent de
voilages volatiles qui entoure les remparts, les chaises, leur ombre portée. Les voilages sont des
matériaux qui créent du trouble, une sorte d'opacité. Grâce aux ventilateurs, tout est en
mouvement - comme des batailles rangées qui s’animeraient. Le thème des batailles est
récurrent, on le retrouve dans beaucoup de tableaux, dans l'enlèvement des Sabines de David par
exemple… Presque en écho, une espèce de dynamique du mouvement, de la confrontation va se
jouer sur le long des deux remparts. Le parcours suscite des sensations liées à une sorte de
stimulation qui va se faire entre ce qui est projeté et en mouvement…
Le traitement de la lumière est une condition essentielle de l’impact du projet. Traiter cet
élément depuis la maquette du château jusqu’au Sphinx est complexe. En accord avec le
département des Antiquités égyptiennes, j’ai proposé un travail sur la lumière harmonieux qui
met en valeur de façon différente Le Sphinx et les deux bas-reliefs, métamorphosés par les
néons. Au bout des fossés médiévaux, le visiteur est accueilli dans la partie des antiquités
égyptiennes par le grand sphinx de Tanis, un des plus grands sphinx conservés hors d'Égypte.
Cet emblème ‘absolu’ de l'Egypte est une figure de proue dans la perspective du rempart. Le
Sphinx fait sens ! De façon symbolique, il y a un choc temporel, entre le médiéval et cette
présence forte de l'Égypte.
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Que cherchez vous à susciter dans l’esprit du public à partir des sensations ressenties dans
votre dispositif ?
Je ne donne pas de grille de lecture univoque qui guiderait l’interprétation du public, ce serait
extrêmement démagogique et déplacé.
La circulation du public est une donnée essentielle, les fossés médiévaux sont un lieu de passage
très fréquenté, utilisé pour rejoindre le département des Antiquités. Aussi, pour rompre avec cette
linéarité, il faut qu'il s’y passe plusieurs choses ! Ce brassage de public est un paramètre compliqué mais stimulant. Ce n’est pas facile car on est tenté, dans ce contexte-là, de développer des
éléments visuels spectaculaires. Là réside l'ambiguïté - je résiste et je redoute l'aspect événementiel du spectaculaire, qui, à un moment donné perd un peu la mesure du langage. Aujourd'hui, on
peut faire le constat qu'on est entouré d'œuvres à l’échelle de plus en plus monumentale avec
l’idée que plus c'est grand, plus c'est visible et donc lisible. Ce rapport au spectaculaire me
dérange ! Je préfère des choses plus intimes et confidentielles.
Mon idée est donc de prendre en charge la traversée du public, de créer un lien entre deux espaces
du musée. Plutôt qu'une contemplation fixe, portée sur des points statiques à un moment donné,
j’ai souhaité à l’inverse instaurer plusieurs dynamiques qui vont jouer avec le passage. Notamment, le cheminement de néon mauve, qui vient comme un filet d'eau, comme des méandres
aquatiques, une sorte de paysage aussi. Une des choses qui m'intéressent est de créer une perte de
repères en métamorphosant l’espace. Par ailleurs, un son étrange accompagne ce voyage. Pour le
public familier du musée, les lieux peuvent être vécus différemment et devenir très oniriques.
Je prends beaucoup de notes sur les lieux que je traverse au quotidien et lors de mes déplacements. Lors de mes nombreuses visites et errances dans le Musée, les collections, un certain type
de peinture, certaines des allégories, certaines représentations, ont conditionné mon observation… Ce travail d'étudiant me permet en réalité d’avoir le maximum de liberté et d’éviter l'art de
la citation. Les éléments utilisés ne sont pas des références directes, plutôt un mélange d’observations et de sensations. Le public y puisera tel ou tel élément en fonction de ce qu'il a vu, parcouru,
apprécié. C’est ma façon de travailler sur les sujets, de les rendre vivants. L’idéal serait que le
public puisse vraiment s'imprégner des espaces qu'il a pu traverser, de ce qu’il a pu apprécier dans
le musée pour s’immerger dans le dispositif.
Votre travail est-il relié à des questions d'actualité qui vous occupent ? Comment peut-on penser l’exposition au Louvre par rapport à l'évolution globale de votre travail en terme de continuum ou de rupture ?
Oui, comme je le disais, je n'ai pas envie d'être illustratif mais ce que je conçois est toujours relié
à ce qui se passe dans le monde, avec les sensations que j'éprouve, que tout le monde éprouve au
quotidien sur les violences du monde, sur des situations qui sont extrêmement inquiétantes. L’art
permet à la fois d’être extrêmement lucide, tout en en étant préservé. On prend toute la réalité de
plein fouet pour finalement avoir la possibilité de lui échapper. Souvent, la réalité me sert de base
de récit, elle peut être inquiétante, grave et faire peur. Mais je vais développer et métamorphoser
cette réalité pour lui donner l’infection de l’irréalité : apporter une dimension onirique. Je suis là
pour amener un état de métamorphose fondée sur une réalité.
Je me suis posé la question du sujet de la réalité, de l'architecture, de sa fonction, de tout ce que
cela peut développer socialement. Lieux particuliers, qui ont une mémoire collective ou industrielle, c'est une façon de m'approprier un sujet, qui est un sujet actuel, l’activité, la situation de
l’industrie, la vie des gens. On peut établir un parallèle avec une représentation du monde quotidien, qu’ont pu avoir les impressionnistes, les pompiers…
Interroger le monde d’aujourd'hui, instaurer une liaison entre patrimoine passé et présent, revient
à travailler la notion de civilisation. Les référents historiques alimentent le regard que l’on porte
sur l’avenir. Ces représentations ne peuvent pas être similaires aux époques antérieures. Dans un
musée comme le Louvre, marqué par la richesse des successions d’époques, c'est là où les questions de la contemporanéité peuvent être posées. 7
Claude Lévêque
Biographie
« Je ne travaille pas en atelier. Le travail d’atelier m’ennuie et ne correspond pas à ma dynamique.
Je réfléchis le plus souvent dans le train, dans l’avion, à l’hôtel, auprès de ma maman sur le lit de
sa chambre, à la maison de retraite ou elle séjourne. Mes outils de recherche sont mes carnets de
notes et croquis et un ordinateur portable. Parfois j’essaie des bouts de prototypes dans la période
de repérage des lieux. Mes projets se réalisent avec des artisans et petites entreprises dont le savoir
faire correspond à mes sujets. Les assistants des diverses institutions, ainsi que les stagiaires
participent au montage, la mise en œuvre in situ devient collective. J'opère in situ sur les lieux de
mes expositions, avec un plaisir inaltéré .» Claude Lévêque.
L’essentiel de l’œuvre de Claude Lévêque consiste en installations qui articulent objets, sons et
lumières et s’emparent puissamment des lieux et des spectateurs. Il développe ainsi, depuis le début
des années quatre-vingts, un univers du saisissement, à mi-chemin entre coercition et ravissement.
Mémoire traumatisée ou nostalgique des émerveillements de l’enfance, ambivalence des signes et
des affects, rage du désir, révolte devant la difficulté d’être et la violence du monde, l’univers de
Lévêque trouve son matériau et focalise son objet dans la destruction. L’inconfort ou l’inquiétude
existentielles qui sourdent de ses mises en scène, l’ambiguïté des sentiments que suscitent ses
dispositifs emblématisent les formes contemporaines du contrôle social et de l’oppression —
servitude volontaire ou non. « Nous voulons en finir avec ce monde irréel » proclame un néon de
l’artiste, dans une écriture manuscrite dont les lettres tremblées, fiévreuses, figurent la condition
dominée et/ou rebelle. Il s’agit d’une phrase de Florence Rey, fascinante icône française de la
violence nihiliste. Cet énoncé radical donne le ton de l’œuvre souvent théâtrale, spectaculaire,
impressionnante de Lévêque. Elle n’use pourtant que de la dissymétrique force des faibles. Art total
et art pauvre, art du réel dans sa cruauté et art du rêve dans ses inquiétants labyrinthes, art de
l’égarement, entre panique et merveilleux.
Christian Bernard pour le catalogue général de la 53ème Biennale de Venise
Claude Lévêque, né en 1953 à Nevers,
vit, travaille à Montreuil (Seine-Saint-Denis) et à Pèteloup (Nièvre).
http://claudeleveque.com/fr/home
Expositions personnelles (sélection)
2015 Rodez, Musée Soulages, Le bleu de l’œil
2014 Paris, Pyramide du Louvre, Sous le plus grand chapiteau du monde
2013 Paris, Maison Européenne de la photographie, Un instant de rêve
2012 Abbaye de Fontevraud, œuvre pérenne, Mort en été
Dallas, Dallas Contemporary, Chant, Le droit du plus fort, La mort du cygne
2011 Paris, Galerie kamel mennour, Basse tension
2010 Scénographie de Siddharta, Ballet d’Angelin Preljocaj, Opéra Bastille
Moscou, Centre National d’Art Contemporain, Ende
Bruxelles, Verrière Hermès, IDEAL CIRCUS
2009 Venise, Pavillon français, 53ème Biennale d’art contemporain, Le Grand Soir
Japon, Kiriyama House, Echigo-Tsumari, art Trienniale 2009, Dans le silence ou dans le
bruit
2007 Uckange, Haut Fourneau U4, Tous les soleils
2006 Vitry-sur-Seine, MAC/VAL, Le Grand Sommeil
2001 Paris, Galerie Yvon Lambert, Ende
1999 New-York, PS1/MOMA, Stigmata
1996 Paris, ARC/Musée d’Art moderne de la ville de Paris, My Way
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Expositions collectives (sélection)
2014 Lens, Louvre-Lens, Les désastres de la guerre, Je saigne
2012 Paris, La maison rouge-Fondation Antoine de Galbert, Paris
Neon, Who’s afraid of red, yellow and blue ?, RIEZ !
2011 Bruxelles, Vanhaerents art collection, Sympathy for the devil, Grand Hotel
2010 Corée du sud, Busan, Busan Museum of Art, Biennial 2010, Hymne
2006 Paris, Musée National d ‘Art Moderne/Centre Georges Pompidou, Le Mouvement des
Images, Valstar Barbie
2003 Japon, Tokamachi, Echigo-Tsumari Art Triennial, Tambour
1984 Paris, ARC/Musée d’Art moderne de la Ville de Paris, Atelier 84, La Nuit
Exposition en cours
Le Bleu de l'oeil
Musée Soulages, Rodez
Exposition monographique - projet spécifique
25 avril - 31 octobre 2015
Mort en été
Grand dortoir de l’Abbaye Royale de Fontevraud
Dispositif pérenne
Septembre - Octobre 2015
Pulsions, Claude
Exposition Dévider le réel
Accrochage de la collection des Abattoirs, Toulouse
18 septembre 2015 – 17 janvier 2016
Modern dance
Château d’eau du Quartier du Bel Air
Oeuvre pérenne - Commande de la Ville de Montreuil
Inauguration le 16 octobre 2015
Vies de singes
Kamel Mennour, (6, rue du Pont-de-Lodi, Paris)
Exposition monographique - projet spécifique
Vernissage le 17 octobre 2015 - 4 décembre 2015
Sonatine
Projet spécifique pour la cage d’escalier de l’hôtel de Mouy, (31, rue Dauphine, Paris)
Oeuvre pérenne
Inauguration le 17 octobre
The world is yours
Théâtre de l'Odéon, Paris
17 octobre 2015 - 25 janvier 2016.
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Visuels à diffuser
Claude Lévêque
Sous le plus grand chapiteau du monde (Parties I et II)
19 octobre 2015 - 25 janvier 2016
Fossés médiévaux (Aile Sully) et pyramide du musée du Louvre.
Les visuels de l’œuvre in situ seront diffusés à partir de 1er octobre
Toute reproduction des oeuvres des artistes référencés à l’ADAGP doit faire l’objet d’une demande
d’autorisation préalable auprès de l’ADAGP : 01 43 59 09 79 et les droits d’auteur devront être acquittés
auprès de cet organisme.
L’utilisation des visuels a été négociée par le musée du Louvre, ils peuvent être utilisés avant, pendant et jusqu’à la fin
de l’exposition, et uniquement dans le cadre de la promotion de l’exposition. Merci de mentionner le crédit
photographique et de nous envoyer une copie de l’article à l’adresse [email protected].
1. Claude Lévêque. Sous le plus grand chapiteau du
monde (partie 2) © ADAGP, Claude Lévêque.
Courtesy the artist and kamel mennour, Paris.
2. Claude Lévêque. Sous le plus grand chapiteau
du monde (partie 1) © ADAGP, Claude
Lévêque. Courtesy the artist and kamel mennour,
Paris.
3. Claude Lévêque. Sous le plus grand chapiteau du monde (partie 1) © ADAGP, Claude Lévêque.
Courtesy the artist and kamel mennour, Paris.
4. Claude Lévêque - photo Karl Lagerfeld
+ Visuel Chalco
ETHER 2015
En cours
2

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