Claude Lévêque
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Exposition du 19 octobre 2015 au 21 janvier 2016 Claude Lévêque Sous le plus grand chapiteau du monde / partie 11 POUR_BAT_CLAUDE_LEVEQUE_PLATDECOUV.indd 2 24/09/15 14:49 2 Dossier de presse Exposition 19 octobre 2015 - 25 janvier 2016 Fossés médiévaux (Aile Sully) et pyramide du musée du Louvre. Claude Lévêque Sous le plus grand chapiteau du monde Partie II Communiqué de presse page 3 Panneau de l’exposition page 5 Entretien avec Claude Lévêque page 6 Claude Lévêque - Biographie page 8 Visuels disponibles pour la presse page 10 1 Claude Lévêque Communiqué de presse Exposition 19 octobre 2015 25 janvier 2016 Fossés médiévaux (Aile Sully) et pyramide du musée du Louvre. Sous le plus grand chapiteau du monde (Partie II) Le Louvre invite Claude Lévêque, artiste majeur de la scène contemporaine internationale, à proposer une création spécifique dans les vastes espaces du Louvre médiéval. Issu des avant-gardes de la fin des années 1970, le travail de Claude Lévêque métamorphose les lieux qu’il investit. Les fossés médiévaux sont propices au développement d'un parcours, pensé par l’artiste comme un univers qui est une base de récit. Empli d’une énergie dense, l’œuvre de Claude Lévêque dialogue avec les lieux qu’elle rencontre pour y activer une forte charge d’évocations et de sensations. Le premier volet sous la pyramide a été conçu comme le prélude de l’exposition dans les fossés médiévaux du Louvre. Depuis le 2 avril 2014, la pyramide du Louvre, dont la colonne centrale était destinée dès l’origine à recevoir une sculpture monumentale, accueille une œuvre très épurée pour ce premier volet de son projet in situ. Succédant aux sculptures de Loris Gréaud et Tony Cragg, et à la flèche gothique torsadée de Wim Delvoye, l’intervention de Claude Lévêque débute par une mise en incandescence de la pyramide de Ieoh Ming Pei. Liée à la symbolique antique, cette œuvre fait écho aux modules triangulaires des structures tendues et s’inscrit plus largement dans l’architecture alentour et dans la perspective du Carrousel du Louvre jusqu’à l’obélisque de la Concorde puis La Défense. Le second chapitre de l’exposition de Claude Lévêque vient habiter le Louvre médiéval à partir du mois d’octobre 2015. Il y crée une mise en espace sensorielle par l’utilisation de la lumière, du son, d’objets et de matériaux. Dans le dispositif in situ proposé, la réalité, sa propre mémoire et celle des lieux se croisent pour placer le visiteur en embuscade. La lumière, pourtant incarnée très différemment dans les différentes phases du parcours, reste un motif récurrent lors de la déambulation le long des fossés. Claude Lévêque. Sous le plus grand chapiteau du monde (partie II) © ADAGP, Claude Lévêque. Courtesy the artist and kamel mennour, Paris. Avec le soutien de Coton Doux Paris pour l’exposition Sous le plus grand chapiteau du monde (Partie I et Partie II) et de kamel mennour pour l’œuvre Sous le plus grand chapiteau du monde (Partie 1). Présent au Louvre pendant presque deux ans pour s’imprégner du musée-palais et de ses collections, Claude Lévêque s’inscrit dans une continuité du vocabulaire artistique. Les éléments du récit mis en place dans les fossés médiévaux sont le prolongement de l’éclair sous la pyramide et font directement référence aux collections du musée. « La lumière et le son sont des moyens de métamorphose complète. Ce sont deux éléments primordiaux dans une sensation. Après viennent les textures, les images, les ambiances, les objets, etc. » Claude Lévêque. Coordination du projet: Martin Kiefer, en charge de l'art contemporain, musée du Louvre Elie Morin, assistant de l'artiste Musée du Louvre - Direction des Relations extérieures Anne-Laure Béatrix, directrice Adel Ziane, sous-directeur de la communication Sophie Grange, chef du service de presse Contact presse Coralie James [email protected] Tél. : 01.40.20.54.44 3 Publication À l’occasion de l’invitation du musée du Louvre à Claude Lévêque, Art Book Magazine publie la première monographie numérique de l’artiste. Cette application interactive, disponible gratuitement sur iPad, présente une vue d’ensemble de son œuvre. Avec plus d’une heure de vidéos et d’entretiens audio, de nombreuses reproductions et documents inédits, cette publication est une première dans le monde de l’édition d’art, par une circulation inédite dans l'œuvre ainsi que par l'importante quantité et la diversité des contenus proposés, spécialement adaptés à ce nouveau support. Application Claude Lévêque / monographie numérique disponible sur Ipad par ABM studio, Paris Mise à jour régulièrement. Disponible sur l’Appstore : https://itunes.apple.com/fr/app/claude-leveque/id838260244? l=fr&ls=1&mt=8 Claude Lévêque. Sous le plus grand chapiteau du monde, (partie 1) © ADAGP Claude Lévêque. Courtesy the artist and kamel mennour, Paris © 2014 - Musée du Louvre / Antoine Mongodin. Blixa BARGELD © Thomas Rabsch. Informations pratiques Lieu Les œuvres sont exposées sous la pyramide du Louvre et dans les fossés médiévaux, aile Sully. Horaires Tous les jours, sauf le mardi, de 9h à 17h30, les mercredi et vendredi jusqu’à 21h30. Tarifs musée L’accès avec le billet d’entrée au musée : 15 €. Gratuit pour les moins de 18 ans, les moins de 26 ans résidents de l’U.E., les enseignants titulaires du pass education, les demandeurs d’emploi, les adhérents des cartes Louvre. L’œuvre sous la pyramide est en accès libre et gratuit. Renseignements : 01 40 20 53 17 / www.louvre.fr Tarifs Auditorium 6 à 15 euros. Achat de places : à la caisse de l’auditorium du Louvre. Par téléphone : 01 40 20 55 00. (Fermeture des caisses entre le 23 juin et le 2 septembre). En ligne sur : www.fnac.com. Chalcographie du Louvre Librairie du musée du Louvre - 75001 Paris Téléphone : +33 1.40.20.52.23 / e-mail : [email protected] Chalcographie ETHER, 2015 Gravure à l’eau-forte et à l’aquatinte . Inv. 11482. Le mot " chalcographie " (qui signifie " écriture sur cuivre " en grec) désigne l'art de la gravure sur cuivre et le lieu où l'on conserve des planches gravées de cette manière. Par extension, le terme s'applique aussi à la gravure sur d'autres supports que le cuivre. Fondée en 1797, la Chalcographie du Louvre conserve une collection de plus de 13.000 planches gravées, placée sous la responsabilité du département des Arts graphiques du musée du Louvre. Dès sa création en 1895, la direction commerciale de la Chalcographie a été confiée à la RMN. Aujourd'hui, les collections de la Chalcographie continuent de s'enrichir grâce à une politique d'acquisition de gravures anciennes et de commande à des artistes contemporains. À l’auditorium Concert Lundi 19 octobre 2015 à 20h30 Blixa BARGELD, Teho TEARDO, Martina BERTONI et le Quatuor Onslow. Artiste mélomane, Claude Lévêque inaugure son exposition au Louvre avec le concert exceptionnel d’un musicien qu’il admire, le Berlinois Blixa Bargeld. Chanteur charismatique du groupe de rock Einstürzende Neubauten depuis trois décennies, il mène également des projets alternatifs avec des artistes issus d’horizons variés comme le compositeur de musiques de films Teho Teardo. Avec le concours d’un quatuor à cordes, ils explorent les interactions entre rock et musique de chambre en accomplissant un passionnant travail sur la langue, en italien, en anglais et en allemand. Cet écrin musical intimiste révèle l’intensité dramatique de la voix de Blixa Bargeld ainsi que sa puissance ensorcelante. 4 Panneau de l’exposition Claude Lévêque Sous le plus grand chapiteau du monde (partie 2), 2015 Dispositif in situ, fossés du Louvre médiéval, musée du Louvre, Paris. Néon mauve, dessin Romaric Étienne. Paravents de voilages, chaises de jardin, projecteurs à découpe, ventilateurs. Diffusion sonore : notes de guitare. Conception sonore en collaboration avec Gerome Nox. © ADAGP Claude Lévêque. Courtesy the artist and kamel mennour, Paris. Les œuvres de Claude Lévêque se réfèrent à la culture populaire, à l’environnement quotidien et aux images mentales. Il crée des ambiances, des environnements et des objets tout en élargissant la dimension de l’installation par l’utilisation de l’impact de la lumière et du son sur le visiteur. Jouant de la capacité des œuvres à provoquer des émotions visuelles et sensibles, il bouscule les habitudes perceptives et réactives des références culturelles nécessaires à sa création. Le dispositif imaginé dans les fossés Charles V et Philippe-Auguste est la suite de son intervention en tant qu’artiste invité du musée du Louvre, débutée en 2014 avec l’éclair de néon rouge qui foudroie l’intérieur de la pyramide de Ieoh Ming Pei. De la maquette de la forteresse médiévale au Grand sphinx de Tanis, l’artiste nous invite à un parcours sensoriel dans un univers en mouvement au croisement des époques, librement nourri des collections de peintures du musée. www.claudeleveque.com http://www.artbookmagazine.com/claude-leveque Partagez vos photos / Share your photos / Compartan sus fotos Facebook / Instagram / Twitter #ClaudeLeveque #Louvre 5 Entretien avec Claude Lévêque Quel lien pourrait-on établir entre le musée, ses collections permanentes et votre deuxième intervention Sous le plus grand chapiteau du monde (Partie II) ? Avec les deux propositions de l’exposition Sous le plus grand chapiteau du monde (Partie I et Partie II), j’interviens sur la partie contemporaine de la pyramide de Ieoh Pei Ming et dans les fossés médiévaux Charles V, les fondations architecturales parmi les plus anciennes visibles à ce jour. Ce choix permet de jouer sur les deux pôles du passé et de la modernité : un élément de patrimoine, à l'origine du site et la pyramide qui est un geste contemporain. Le ‘Louvre médiéval’ m’a aussi semblé intéressant. On pourrait percevoir les fossés uniquement comme un grand couloir mais en réalité c’est un lieu complexe, avec des angles de visibilité variés, déterminés par la base ‘sciée’ du château assez gigantesque. Quand on parcourt cet espace, se développe l’idée de ce que pouvait être le château médiéval. Il y a un an, j'ai disposé ‘l’éclair’ qui foudroie la pyramide. Aujourd’hui il s’agit d’habiter les remparts avec des éléments qui sont des éléments croisés de mes nombreuses visites au musée. J'ai puisé des sources d’inspiration notamment dans l'aspect allégorique de la peinture. Quand j’intitule cette exposition Sous le plus grand chapiteau du monde, c’est une référence à la pyramide, emblème du « plus grand musée du monde ». Bien entendu, ce titre est aussi un petit clin d'œil au film réalisé par Cecil B. DeMille. Le fait d'investir des espaces clefs du Louvre, pour un artiste contemporain, pose des questions : intervenir sur un lieu patrimonial, avec l’idée de bousculer certaines conventions, sans pour autant vouloir forcément insister là-dessus. Votre langage fait intervenir des motifs récurrents comme la lumière, le son, parfois des voilages et des objets usuels. A chaque dispositif le propos est pourtant renouvelé. Comment avez vous procédé lors de la conception de ce projet ? Le choix de ce lieu, les fossés médiévaux, s’est révélé plein de surprises. Le travail in situ est le meilleur moyen d’appréhender ce qui fonctionne ou pas. On pourrait présupposer qu’il est possible d’amener des éléments créés en amont sur le site mais, lors des essais, en disposant les prototypes, il a fallu s’adapter à des paramètres spatiaux et muséographiques parfois inattendus. Certains composants (effectivement parfois itératifs dans mon travail) apportent différentes notions de linéarité. Plusieurs lignes de force se dégagent : la ligne de néon, le paravent de voilages volatiles qui entoure les remparts, les chaises, leur ombre portée. Les voilages sont des matériaux qui créent du trouble, une sorte d'opacité. Grâce aux ventilateurs, tout est en mouvement - comme des batailles rangées qui s’animeraient. Le thème des batailles est récurrent, on le retrouve dans beaucoup de tableaux, dans l'enlèvement des Sabines de David par exemple… Presque en écho, une espèce de dynamique du mouvement, de la confrontation va se jouer sur le long des deux remparts. Le parcours suscite des sensations liées à une sorte de stimulation qui va se faire entre ce qui est projeté et en mouvement… Le traitement de la lumière est une condition essentielle de l’impact du projet. Traiter cet élément depuis la maquette du château jusqu’au Sphinx est complexe. En accord avec le département des Antiquités égyptiennes, j’ai proposé un travail sur la lumière harmonieux qui met en valeur de façon différente Le Sphinx et les deux bas-reliefs, métamorphosés par les néons. Au bout des fossés médiévaux, le visiteur est accueilli dans la partie des antiquités égyptiennes par le grand sphinx de Tanis, un des plus grands sphinx conservés hors d'Égypte. Cet emblème ‘absolu’ de l'Egypte est une figure de proue dans la perspective du rempart. Le Sphinx fait sens ! De façon symbolique, il y a un choc temporel, entre le médiéval et cette présence forte de l'Égypte. 6 Que cherchez vous à susciter dans l’esprit du public à partir des sensations ressenties dans votre dispositif ? Je ne donne pas de grille de lecture univoque qui guiderait l’interprétation du public, ce serait extrêmement démagogique et déplacé. La circulation du public est une donnée essentielle, les fossés médiévaux sont un lieu de passage très fréquenté, utilisé pour rejoindre le département des Antiquités. Aussi, pour rompre avec cette linéarité, il faut qu'il s’y passe plusieurs choses ! Ce brassage de public est un paramètre compliqué mais stimulant. Ce n’est pas facile car on est tenté, dans ce contexte-là, de développer des éléments visuels spectaculaires. Là réside l'ambiguïté - je résiste et je redoute l'aspect événementiel du spectaculaire, qui, à un moment donné perd un peu la mesure du langage. Aujourd'hui, on peut faire le constat qu'on est entouré d'œuvres à l’échelle de plus en plus monumentale avec l’idée que plus c'est grand, plus c'est visible et donc lisible. Ce rapport au spectaculaire me dérange ! Je préfère des choses plus intimes et confidentielles. Mon idée est donc de prendre en charge la traversée du public, de créer un lien entre deux espaces du musée. Plutôt qu'une contemplation fixe, portée sur des points statiques à un moment donné, j’ai souhaité à l’inverse instaurer plusieurs dynamiques qui vont jouer avec le passage. Notamment, le cheminement de néon mauve, qui vient comme un filet d'eau, comme des méandres aquatiques, une sorte de paysage aussi. Une des choses qui m'intéressent est de créer une perte de repères en métamorphosant l’espace. Par ailleurs, un son étrange accompagne ce voyage. Pour le public familier du musée, les lieux peuvent être vécus différemment et devenir très oniriques. Je prends beaucoup de notes sur les lieux que je traverse au quotidien et lors de mes déplacements. Lors de mes nombreuses visites et errances dans le Musée, les collections, un certain type de peinture, certaines des allégories, certaines représentations, ont conditionné mon observation… Ce travail d'étudiant me permet en réalité d’avoir le maximum de liberté et d’éviter l'art de la citation. Les éléments utilisés ne sont pas des références directes, plutôt un mélange d’observations et de sensations. Le public y puisera tel ou tel élément en fonction de ce qu'il a vu, parcouru, apprécié. C’est ma façon de travailler sur les sujets, de les rendre vivants. L’idéal serait que le public puisse vraiment s'imprégner des espaces qu'il a pu traverser, de ce qu’il a pu apprécier dans le musée pour s’immerger dans le dispositif. Votre travail est-il relié à des questions d'actualité qui vous occupent ? Comment peut-on penser l’exposition au Louvre par rapport à l'évolution globale de votre travail en terme de continuum ou de rupture ? Oui, comme je le disais, je n'ai pas envie d'être illustratif mais ce que je conçois est toujours relié à ce qui se passe dans le monde, avec les sensations que j'éprouve, que tout le monde éprouve au quotidien sur les violences du monde, sur des situations qui sont extrêmement inquiétantes. L’art permet à la fois d’être extrêmement lucide, tout en en étant préservé. On prend toute la réalité de plein fouet pour finalement avoir la possibilité de lui échapper. Souvent, la réalité me sert de base de récit, elle peut être inquiétante, grave et faire peur. Mais je vais développer et métamorphoser cette réalité pour lui donner l’infection de l’irréalité : apporter une dimension onirique. Je suis là pour amener un état de métamorphose fondée sur une réalité. Je me suis posé la question du sujet de la réalité, de l'architecture, de sa fonction, de tout ce que cela peut développer socialement. Lieux particuliers, qui ont une mémoire collective ou industrielle, c'est une façon de m'approprier un sujet, qui est un sujet actuel, l’activité, la situation de l’industrie, la vie des gens. On peut établir un parallèle avec une représentation du monde quotidien, qu’ont pu avoir les impressionnistes, les pompiers… Interroger le monde d’aujourd'hui, instaurer une liaison entre patrimoine passé et présent, revient à travailler la notion de civilisation. Les référents historiques alimentent le regard que l’on porte sur l’avenir. Ces représentations ne peuvent pas être similaires aux époques antérieures. Dans un musée comme le Louvre, marqué par la richesse des successions d’époques, c'est là où les questions de la contemporanéité peuvent être posées. 7 Claude Lévêque Biographie « Je ne travaille pas en atelier. Le travail d’atelier m’ennuie et ne correspond pas à ma dynamique. Je réfléchis le plus souvent dans le train, dans l’avion, à l’hôtel, auprès de ma maman sur le lit de sa chambre, à la maison de retraite ou elle séjourne. Mes outils de recherche sont mes carnets de notes et croquis et un ordinateur portable. Parfois j’essaie des bouts de prototypes dans la période de repérage des lieux. Mes projets se réalisent avec des artisans et petites entreprises dont le savoir faire correspond à mes sujets. Les assistants des diverses institutions, ainsi que les stagiaires participent au montage, la mise en œuvre in situ devient collective. J'opère in situ sur les lieux de mes expositions, avec un plaisir inaltéré .» Claude Lévêque. L’essentiel de l’œuvre de Claude Lévêque consiste en installations qui articulent objets, sons et lumières et s’emparent puissamment des lieux et des spectateurs. Il développe ainsi, depuis le début des années quatre-vingts, un univers du saisissement, à mi-chemin entre coercition et ravissement. Mémoire traumatisée ou nostalgique des émerveillements de l’enfance, ambivalence des signes et des affects, rage du désir, révolte devant la difficulté d’être et la violence du monde, l’univers de Lévêque trouve son matériau et focalise son objet dans la destruction. L’inconfort ou l’inquiétude existentielles qui sourdent de ses mises en scène, l’ambiguïté des sentiments que suscitent ses dispositifs emblématisent les formes contemporaines du contrôle social et de l’oppression — servitude volontaire ou non. « Nous voulons en finir avec ce monde irréel » proclame un néon de l’artiste, dans une écriture manuscrite dont les lettres tremblées, fiévreuses, figurent la condition dominée et/ou rebelle. Il s’agit d’une phrase de Florence Rey, fascinante icône française de la violence nihiliste. Cet énoncé radical donne le ton de l’œuvre souvent théâtrale, spectaculaire, impressionnante de Lévêque. Elle n’use pourtant que de la dissymétrique force des faibles. Art total et art pauvre, art du réel dans sa cruauté et art du rêve dans ses inquiétants labyrinthes, art de l’égarement, entre panique et merveilleux. Christian Bernard pour le catalogue général de la 53ème Biennale de Venise Claude Lévêque, né en 1953 à Nevers, vit, travaille à Montreuil (Seine-Saint-Denis) et à Pèteloup (Nièvre). http://claudeleveque.com/fr/home Expositions personnelles (sélection) 2015 Rodez, Musée Soulages, Le bleu de l’œil 2014 Paris, Pyramide du Louvre, Sous le plus grand chapiteau du monde 2013 Paris, Maison Européenne de la photographie, Un instant de rêve 2012 Abbaye de Fontevraud, œuvre pérenne, Mort en été Dallas, Dallas Contemporary, Chant, Le droit du plus fort, La mort du cygne 2011 Paris, Galerie kamel mennour, Basse tension 2010 Scénographie de Siddharta, Ballet d’Angelin Preljocaj, Opéra Bastille Moscou, Centre National d’Art Contemporain, Ende Bruxelles, Verrière Hermès, IDEAL CIRCUS 2009 Venise, Pavillon français, 53ème Biennale d’art contemporain, Le Grand Soir Japon, Kiriyama House, Echigo-Tsumari, art Trienniale 2009, Dans le silence ou dans le bruit 2007 Uckange, Haut Fourneau U4, Tous les soleils 2006 Vitry-sur-Seine, MAC/VAL, Le Grand Sommeil 2001 Paris, Galerie Yvon Lambert, Ende 1999 New-York, PS1/MOMA, Stigmata 1996 Paris, ARC/Musée d’Art moderne de la ville de Paris, My Way 8 Expositions collectives (sélection) 2014 Lens, Louvre-Lens, Les désastres de la guerre, Je saigne 2012 Paris, La maison rouge-Fondation Antoine de Galbert, Paris Neon, Who’s afraid of red, yellow and blue ?, RIEZ ! 2011 Bruxelles, Vanhaerents art collection, Sympathy for the devil, Grand Hotel 2010 Corée du sud, Busan, Busan Museum of Art, Biennial 2010, Hymne 2006 Paris, Musée National d ‘Art Moderne/Centre Georges Pompidou, Le Mouvement des Images, Valstar Barbie 2003 Japon, Tokamachi, Echigo-Tsumari Art Triennial, Tambour 1984 Paris, ARC/Musée d’Art moderne de la Ville de Paris, Atelier 84, La Nuit Exposition en cours Le Bleu de l'oeil Musée Soulages, Rodez Exposition monographique - projet spécifique 25 avril - 31 octobre 2015 Mort en été Grand dortoir de l’Abbaye Royale de Fontevraud Dispositif pérenne Septembre - Octobre 2015 Pulsions, Claude Exposition Dévider le réel Accrochage de la collection des Abattoirs, Toulouse 18 septembre 2015 – 17 janvier 2016 Modern dance Château d’eau du Quartier du Bel Air Oeuvre pérenne - Commande de la Ville de Montreuil Inauguration le 16 octobre 2015 Vies de singes Kamel Mennour, (6, rue du Pont-de-Lodi, Paris) Exposition monographique - projet spécifique Vernissage le 17 octobre 2015 - 4 décembre 2015 Sonatine Projet spécifique pour la cage d’escalier de l’hôtel de Mouy, (31, rue Dauphine, Paris) Oeuvre pérenne Inauguration le 17 octobre The world is yours Théâtre de l'Odéon, Paris 17 octobre 2015 - 25 janvier 2016. 9 Visuels à diffuser Claude Lévêque Sous le plus grand chapiteau du monde (Parties I et II) 19 octobre 2015 - 25 janvier 2016 Fossés médiévaux (Aile Sully) et pyramide du musée du Louvre. Les visuels de l’œuvre in situ seront diffusés à partir de 1er octobre Toute reproduction des oeuvres des artistes référencés à l’ADAGP doit faire l’objet d’une demande d’autorisation préalable auprès de l’ADAGP : 01 43 59 09 79 et les droits d’auteur devront être acquittés auprès de cet organisme. L’utilisation des visuels a été négociée par le musée du Louvre, ils peuvent être utilisés avant, pendant et jusqu’à la fin de l’exposition, et uniquement dans le cadre de la promotion de l’exposition. Merci de mentionner le crédit photographique et de nous envoyer une copie de l’article à l’adresse [email protected]. 1. Claude Lévêque. Sous le plus grand chapiteau du monde (partie 2) © ADAGP, Claude Lévêque. Courtesy the artist and kamel mennour, Paris. 2. Claude Lévêque. Sous le plus grand chapiteau du monde (partie 1) © ADAGP, Claude Lévêque. Courtesy the artist and kamel mennour, Paris. 3. Claude Lévêque. Sous le plus grand chapiteau du monde (partie 1) © ADAGP, Claude Lévêque. Courtesy the artist and kamel mennour, Paris. 4. Claude Lévêque - photo Karl Lagerfeld + Visuel Chalco ETHER 2015 En cours 2