7. Le rayonnement culturel et ses facteurs
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7. Le rayonnement culturel et ses facteurs
La place de la région dans le monde et en Europe 7. Le rayonnement culturel et ses facteurs 7.1 Le marché de la création artistique Dans son histoire monumentale Cities in Civilization, Sir Peter Hall consacre un chapitre entier à la création artistique à Paris107, en l’attribuant d’abord à l’héritage de l’Ancien Régime – l’Etat ayant joué les mécènes depuis la décision de François I d’introduire l’art de la Renaissance en France – et ensuite au projet modernisateur du capitalisme du Second Empire. L’Etat ne joue plus qu’imparfaitement le rôle qu’il a pu avoir dans le passé en matière de création artistique, sans avoir su pour autant mettre en place les conditions pour que cette création continue à se maintenir et à se développer - en particulier en Île-de-France - en tenant compte d’un fait essentiel : « Le seul marché qui existe et qui ait un sens, c’est le marché privé. Le marché institutionnel est un faux marché. Or, en France, il prend toute la place. Il obsède les artistes, qui préfèrent négocier avec les institutions (…) plutôt que d’aller dans les foires ou rencontrer les collectionneurs privés et des artistes étrangers qui pourraient les aider à exposer dans leurs pays 108». En tout cas, les lieux du marché mondial de l’art ne sont plus en Île-de-France. Il y a deux ans, un rapport du Quai d’Orsay aboutissait à des conclusions sans équivoque. La France n’alimente plus guère les lieux où s’expose la création : « la présence des artistes français contemporains est non seulement très faible dans les collections permanentes des grandes institutions culturelles internationales, qui se caractérisent par ailleurs par une très forte concentration des nationalités représentées (ce phénomène bénéficiant essentiellement à deux pays, l’Allemagne et surtout les États-Unis) ou même dans leurs expositions temporaires, mais cela est d’autant plus marqué que la période considérée est récente »109. L’auteur du rapport met également en question les pouvoirs publics : « L’attitude des institutions françaises est parfois suicidaire : le soutien public va à un art qui n’a pas de marché. Il est difficile de faire comprendre ce comportement à l’étranger. Il est aussi difficile de faire admettre un art qui est jugé beaucoup trop intellectuel et qui ne donne que fort peu à voir. Vu de l’étranger, l’art français passe pour beaucoup trop bavard et prétentieux, négligeant le visuel et la forme au profit de textes philosophiques. Enfin, en France, montrer de la peinture est tenu pour absurde »110. Aujourd’hui le marché de la création artistique paraît modeste en Île-de-France. Une étude du Ministère de la culture et de la communication (Département des études et de la prospective)111 recensait 137 galeries d’art contemporain à Paris. Plus de la moitié (74) d’entre elles avaient un chiffre d’affaires de moins d’un million de francs, et seules 28 107 Sir Peter Hall. Cities in Civilization. New York, Pantheon, 1998, chapitre 6, “The Capital of Light”, pages 238 108 Philippe DAGEN. « Anne de Villepoix, galeriste militante ». Le Monde, 29-30 septembre2002 109 Alain QUEMIN. Le rôle des pays prescripteurs dans le marché de l’art contemporain. Paris, Ministère des affaires étrangères, 2001, 170 pages. Cf. Philippe DAGEN. « Le lent effacement de l’art français sur la scène mondiale ». Le Monde, 9 juin 2001, p. 26 Alain QUEMIN. L’art contemporain international : entre les institutions et le marché ‘le rapport disparu). Paris, Éditions Jacqueline Chambon / ArtPrice, septembre 2002, 270 pages 110 interview de Alain QUEMIN, Le Monde, loc. cit. 111 « Les galeries d’art contemporain en 1999 ». Développement culturel, No. 134, octobre 2000, 8 pages 69 La place de la région dans le monde et en Europe avaient vendu pour plus de 3 millions d’œuvres. Ces galeries étaient le plus souvent de création récente, ce qui exprime la fragilité de ce type d’entreprises : en effet, la crise du début des années 90 a fait disparaître 70 % des entreprises recensées par l’Art Diary en 1988. Ces galeries vendent peu aux institutions (10 % du chiffre d’affaires, et encore moins aux entreprises (5 % des ventes). En revanche, elles exportent, malgré leur petite taille. Les ventes à l’étranger représentent 36 % du chiffre d’affaires, et même plus de 50 % pour 36 % d’entre elles (les plus grandes). En ce qui concerne le rôle des pouvoirs publics, le Ministère se fait l’écho des critiques des galeristes, qui reprochent à l’État « la mise en place d’un circuit de légitimation des artistes, parallèle au leur, à travers sa politique d’achat (…). L’art français serait dès lors perçu à l’étranger comme un art officiel, n’offrant aucune garantie quant à l’existence d’une véritable demande privée » et opposent cette situation à celles que connaissent leurs concurrents allemands ou suisses, appelés à collaborer avec les centres publics d’art contemporain « dès l’élaboration des projets ». En fait, les « types » de créativité ne sont plus ceux de la Belle Époque parisienne et favorisent les marchés plus développés et mieux organisés112. Le marché mondial de l’art est maintenant dominé par Londres et New York, où même les grandes entreprises françaises vendent leurs collections quand elles sont en difficulté. C’est à New York que se sont installées les grandes salles de vente de niveau mondial, ce qui explique que près de la moitié des ventes aux enchères se fassent aux États-Unis, la France n’occupant qu’une troisième place bien modeste au niveau mondial, selon les dernières données (2001/2002) : Le ventes aux enchères par pays (%) autres pays 13 % Allemagne 3 % France 7 % Etats-Unis 44 % Gr. Bretagne 33 % source : www.art-sales-index.com / graphique réalisé par la Direction régionale de l’équipement Le marché de l’art est en déclin, et les ventes aux enchères, qui avaient atteint environ 2,8 milliards de $ en 1999-2000, ne se sont plus élevées qu’à 2,3 milliards en 2001-2002. De plus, les tentatives de développement du commerce de l’art par les ventes en ligne ont 112 David W. GALENSON. Painting Outside the Lines : Patterns of Creativity in Modern Art. Cambridge, MA. Harvard University Press, 2001, 251 pages, et Masterpieces and Markets: Why the Most Famous Paintings Are Not by American Artists. NBER Working Paper No. W8549, October 2001 70 La place de la région dans le monde et en Europe apparemment échoué, et le dernier grand site survivant - sothebys.com – vient de fermer113. En ce qui concerne les galeries, la crise atteint sévèrement Londres, qui vient de perdre récemment son plus grand marchand de tableaux impressionnistes, son principal galeriste d’art contemporain et a vu un marchand allemand acheter l’une de ses plus anciennes galeries (fondée en 1760), tandis que sa plus ancienne, fondée en1660, est en voie de disparition progressive. Deux des plus grandes galeries ont enregistré une baisse des deux tiers de leur chiffre d’affaires au cours des années 90. Mais Londres reste le premier centre mondial du marché de l’art, grâce à ses salles de ventes, ses experts, ses galeries114. Même si les ventes des peintures les plus recherchées se font aux enchères à New York, Londres domine les marchés des arts décoratifs : mobilier, argenterie, bijouterie, céramiques. La place de Paris devrait mériter une stratégie de relance visant à reconquérir une partie du terrain perdu au profit de Londres et de New York. Une telle stratégie pourrait s’appuyer sur le point fort du commerce de l’art en France, celui des biens mobiliers d’occasion115, qui fait vivre non seulement des milliers d’antiquaires mais également une bonne partie des artisans d’art, grâce aux travaux de restauration. Dans les bonnes années, quelque 70 % des ventes de biens d’occasion se font à l’exportation. Cette stratégie pourrait également mettre encore mieux en valeur les grands pôles commerciaux parisiens de la rue du faubourg Saint-Honoré, du Village Suisse, du faubourg Saint-Germain, et plus encore du marché aux Puces de Saint-Ouen, qui reçoit quelque quatre millions de visiteurs en année « normale », avec un chiffre d’affaires de l’ordre 300 millions d’euros pour les antiquités et la brocante116. 7.2 Le développement culturel du territoire régional L’État a continué à jouer son rôle de moteur du développement culturel de l’Île-de-France au cours du dernier quart de siècle en multipliant les grands établissements culturels : Centre Pompidou, Cité des sciences et de l’industrie, Musée d’Orsay, Grand Louvre, Cité de la musique, Opéra de la Bastille, Bibliothèque nationale de France, bientôt Musée des arts premiers Mais sans vraiment prendre en compte l’aménagement de la région : ces grands établissements sont tous implantés dans Paris, et la Fondation Pinault sera le premier grand équipement culturel de proche banlieue. Le problème de l’animation culturelle des « banlieues », c’est-à-dire des territoires hors Paris, où vit 80 % de la population de l’Île-deFrance - et où il y a deux tiers des emplois - reste entier. 113 114 « A Fragile Canvas ». Economist.com, 19 mai 2003 « Let the Bad Times Roll. Peace, Prosperity and Brussels Are Undermining London’s Art Business”. Economist.com, 24 janvier 2002 115 Yann GAILLARD. Marché de l’art : les chances de la France. Paris, Sénat, Commission des finances, Rapport d’information N. 330, 1999 116 Jean-Paul LEBAS. Problèmes et perspectives du pôle commercial et touristique Saint-Ouen – Clignancourt. Rapport No. I Diagnostic et hypothèses. Paris, Partenaires Développement. Paris, Partenaires développement pour la Direction régionale de l’équipement, 21 mars 2000,58 pages 71 La place de la région dans le monde et en Europe Les contraintes du développement culturel de l’ensemble du territoire régional ne sont pas à oublier. En effet, la construction de grands établissements culturels, le transfert ou l’agrandissement des grands établissements existants ont augmenté brutalement les coûts de fonctionnement : la Bibliothèque nationale de la rue de Richelieu avait un budget annuel de 69 millions d’euros, la Bibliothèque Nationale de France en recevait 168 l’année dernière. Le budget du Louvre est passé de 45 à 119 millions d’euros (mais 26 % des salles sont fermées au public, selon la Cour des Comptes), celui de l’Opéra de Paris a doublé en dix ans pour atteindre 91 millions. La Cour des Comptes a noté une croissance de 36 % des dépenses de personnel du Centre Pompidou. Aussi évoque-t-on dans la presse la nécessité d’un « dialogue avec le privé » par le développement des fondations et du mécénat117, les quatre grands établissements parisiens (Bibliothèque, Louvre, Opéra, Centre Pompidou) consommant 22 % des 2,6 milliards du budget du ministère118. De plus, les chantiers parisiens se poursuivent ou s’ouvrent : musée des arts premiers, restauration du Grand Palais, création de la Cité de l’architecture au Palais de Chaillot. Ces contraintes ne sont pas forcément éternelles. Les coûts de fonctionnement découlent des frais de personnels, qui peuvent être réduits avec les départs massifs à la retraite qui s’annoncent et avec des recherches plus systématiques de gains de productivité. En effet, les investissements paraissent encore nécessaires pour faire face à la concurrence d’autres métropoles, et aussi pour que la culture devienne, comme à Bilbao, le facteur déterminant de « projet de ville » ambitieux, notamment dans les secteurs de redéveloppement119. Rappelons la concurrence. Londres s’est donné un nouveau musée, la Tate Modern, en réhabilitant une centrale électrique monumentale, a agrandi le British Museum et s’apprête à réaménager la National Gallery. De plus, à Londres la « culture » revêt maintenant un aspect global, allant des théâtres, musées et salles d’exposition à la mise en valeur de tous les patrimoines, à la production artistique contemporaine, à la télévision, au cinéma, à la photographie, l’édition, le design, la mode et au renouveau des espaces urbains120. Les projets les plus ambitieux sont à Washington, où la Smithsonian Institution, qui est déjà – avec ses 16 musées -le plus grand complexe culturel du monde, s’apprête à investir un milliard de $ de subventions du gouvernement fédéral en bâtissant, près de l’aéroport international Dulles, une annexe géante de son musée de l’air et de l’espace, qui reçoit déjà un million de visiteurs par mois. Washington va également doter la galerie d’art Corcoran d’une aile nouvelle (pour 150 millions de $). Le Newseum (« musée des média ») va déménager et tripler son espace avec un budget d’investissement de 400 millions de $. Tous les projets sont destinés à en faire une 117 Emmanuel DE ROUX. « Derrière la grogne des institutions, l’immobilisme du ministère ». Le Monde, 29 janvier 2002 118 « Enquête sur les mammouths de la culture ». Le Monde, 24-25 mars 2002, pp. 28-29 119 Voir également les stratégies culturelles développées dans d’autres métropoles (par exemple celle de Bilbao analysée par la DGUHC : « Bilbao : la culture comme projet de ville ». Projet urbain, No. 23, 2001) 120 Pietro VALENTINO. « La cultura riparte dai distretti ». ilsole24ore.com, 17 juin 2001 72 La place de la région dans le monde et en Europe métropole culturelle majeure au niveau mondial – et un « lieu de pèlerinage culturel » pour les citoyens américains121. A Séoul, la culture est un élément majeur d’innovation pour le développement économique à travers: 1. la création d’un établissement public destiné à assurer un « appui systématique » aux industries du contenu122 2. le financement de « prototypes culturels », en particulier pour la télévision numérique 3. la création d’un « centre de ressources » pour les contenus culturels 4. la construction d’une « ville du multimédia numérique » en proche banlieue pour accueillir les entreprises multinationales, les grandes entreprises coréennes et les startup pouvant tirer profit des réseaux à haut débit pour innover dans les domaines des logiciels et des contenus multimédias culturels, scientifiques, techniques et financiers123. A Manchester, l’« industrie culturelle » a pu assurer la reconversion de l’économie après le déclin et la disparition du textile, et où des musées nouveaux à l’architecture extrêmement séduisante créent des cœurs dans les vieilles banlieues industrielles en perdition. Le succès du « Lowry » à Salford (Michael Wilford, architecte – coût 106 millions de $)a attiré à proximité l’annexe locale du Musée de la guerre, de Daniel Libeskind124 (qui vient de gagner le concours pour la reconstruction du quartier du World Trade Center à New York). Pour assurer le développement culturel du territoire régional, un travail pionnier de l’IAURIF125 suggère la création de nouveaux pôles d’exposition et de vente en périphérie en formulant l’hypothèse de synergies entre des lieux d’exposition publics et des galeries privées. Un nouveau pôle culturel ambitieux est en chantier à Vitry, pour accueillir la collection du Fonds départemental d’art contemporain du Val-de-Marne, voulue par l’ancien président du Conseil général. Ce pôle comprendra notamment 3 950 m² d’espaces d’exposition - dont 2 600 m² pour la collection - un auditorium de 150 places pouvant devenir une salle de cinéma d’art et d’essai, ainsi qu’un jardin public de 10 000 m², qui accueillera des expositions de sculptures en plein air. Pour que ce projet puisse jouer le rôle d’entraînement qu’il doit avoir pour assurer le renouvellement urbain et économique d’un vaste secteur de la rive gauche de la Seine en amont de Paris, il reste à élaborer une stratégie ambitieuse de création d’un paysage de pôle urbain central, d’association et d’intégration de lieux d’accueil et réunion, de développement d’habitats relativement denses et de haute qualité 121 Elizabeth OLSON. “Washington’s Museums Are in Expansion Mode”. The New York Times, 29 mai 2003 www.kocca.or.kr/english/introduction et www.korea.net/kwnews (Korean Government Homepage) 123 www.dmc.seoul.kr 124 CABE (Commission for Architecture and the Built Environment) Library. The Lowry, Salford. 2002 125 Samuel BARGAS, Anne-Marie ROMERA. “Les tendances du marché de l’art en France et en Ile-deFrance”. Note rapide sur l’économie, IAURIF. No. 187, mars 2002, 6 pages 122 73 La place de la région dans le monde et en Europe Le pôle en voie de création sur l’Île Seguin à Boulogne peut servir de modèle. En effet, la municipalité a commencé par faire approuver un plan de référence définissant les règles à respecter par tous les opérateurs intervenant sur l’île. L’élaboration rapide du plan local d’urbanisme permettra à la fondation Pinault, qui sera l’équipement phare de l’île, de déposer son dossier de demande de permis de construire. Afin de renforcer durablement le rayonnement intellectuel et économique de Boulogne et du Val-de-Seine, la fondation sera le premier grand équipement d’une Cité des sciences et des arts à vocation internationale comprenant à la fois des établissements d’enseignement, des laboratoires de recherche et des entreprises de haute technologie. Ce qui devrait assurer un développement en symbiose du progrès scientifique et de l’innovation industrielle. De plus, La Fondation Pinault, futur haut lieu d’animation culturelle locale mais aussi internationale par ses espaces de congrès et ses lieux d’hébergement hôtelier ou résidentiel, aura aussi une annexe commerciale pour promouvoir la diffusion de la création artistique126. Des pôles analogues à celui de l’Île Seguin peuvent trouver place dans d’autres secteurs de renouvellement économique et urbain ou dans les villes nouvelles. L’un d’eux pourrait être constitué par le Musée de l’air et de l’espace du Bourget, dont la mise en valeur est prévue127. Actuellement, ce musée est peu accessible ? De plus, il est situé sur une plateforme aéroportuaire réservée à l’aviation d’affaires - que le grand public ne fréquente donc pas – et avec laquelle le musée n’a pas de liens. Enfin, il est isolé par rapport au milieu urbain environnant. Afin d’atteindre un rayonnement mondial, comme l’est son homologue de Washington, et aussi jouer son rôle de levier du redéveloppement économique de ce secteur en déclin de la Plaine de France, le musée doit donc être désenclavé, devenir un élément fort d’un nouveau paysage urbain et le point focal de ses principaux espaces publics et boulevards nouveaux ou réaménagés. Il a donc été inscrit au programme d’actions de l’Établissement public d’aménagement Plaine de France, dans le cadre de l’« insertion territoriale de la plate-forme aéroportuaire » qui prévoit non seulement la rénovation du musée mais également le repositionnement économique des zones d’activités, la desserte en transports en commun, la requalification de la RN2/RN17, l’ouverture sur le parc de la Courneuve et la création du pôle tertiaire de la gare du Bourget prévue au schéma directeur. L’Établissement public est bien conscient des enjeux patrimoniaux, culturels et technologiques de ce projet, du rayonnement que pourrait avoir un musée de grande qualité, et de l’impact économique qu’aurait une participation active des entreprises de l’aéronautique et de l’espace à son développement, puis à ses activités. Enfin, une opportunité majeure de création d’un nouveau pôle culturel se présentera à terme, quand le Centre Pompidou devra construire un second bâtiment en Île-de-France pour exposer des collections qui s’enrichissent constamment128. 126 Jean-Pierre FOURCADE. « Rééquilibrer Boulogne-Billancourt », « Val-de-Seine : prestige et rayonnement », « L’Île Seguin : un grand projet urbain », in Architecture & urbanisme : Île-de-France, l’ambitieuse, mai2003, pages 124, 122-123, 1301-131 127 Elle a fait l’objet du rapport demandé par le Premier Ministre à MM. LE MIERE, contrôleur général des Armées, et J.-F. DE CANCHY, inspecteur général des Affaires culturelles (avril 2003) 128 comme l’a indiqué M. Jean Jacques AILLAGON quand il présidait le Centre (Cf. Le Monde, 24-25 mars 2002, p. 29 74 La place de la région dans le monde et en Europe L’étude de l’IAURIF suggère également de réaliser des résidences de créateurs du type « Villa Médicis » et « couvent des Récollets ». Il conviendrait également d’explorer les potentialités locales de création de pôles résidentiels, plus classiques et de droit privé comme ceux qui existent à Paris depuis des décennies (Cité internationale des Arts, « Montmartre aux artistes », la « Ruche », la « Cité des fleurs »). En effet, « il faut une politique pour attirer les artistes en France, comme les États-Unis y ont réussi depuis 1945 et comme Paris l’a si bien fait auparavant»129. 129 Alain QUEMIN, in Le Monde, 9 juin 2002 75