Exaspérés - Département d`information et de communication

Transcription

Exaspérés - Département d`information et de communication
V O L
X ,
q u é b e c
N o
—
3
C I T É
L e
U N I V E R S I T A I R E
—
Q U É B E C —
Commerçants
de la rue Myrand
Exaspérés !
scale Lévesque
nte-Foy — Les commerçants de la rue Myrand n'en
euvent plus d'être prisonniers des camions et des trous.
puis le début des travaux d’aqueduc à la mi-août, une
onne partie d’entre eux ont dû faire face à une baisse sigficative de leur chiffre d'affaires.
ai perdu 60 % à 70 %
de ma clientèle»,
s’est plaint le propriée de la station-service Shell,
k Sylvain, située au coin
and et chemin Sainte-Foy.
cun dédommagement de la
rt de la Ville n’est prévu pour les
rtes occasionnées», a-t-il ajouté.
«J’
es contrecoups sont si forts que
Association des marchands de la
Myrand a fait pression sur la
le pour que soient installées des
ncartes disant : «N’hésitez plus,
mmerces et services ouverts».
L’accès réduit aux commerces a
poussé Mado Martineau, une
retraitée qui loge aux Résidences
Saint-Jean-de-Bosco, à ne plus
faire ses courses au Provigo de la
rue Myrand. En plus de craindre la
machinerie, la rue accidentée lui
occasionne trop de détours. «C’est
dangereux ! Ils ne font pas
attention !», a-t-elle lancé.
Les automobiles et les autobus de
la
STCUQ
doivent
aussi
contourner les travaux. Le chemin
Sainte-Foy étant fermé en partie,
les véhicules doivent emprunter les
C I T É
1 0
o c t o b r e
2 0 0 1
U N I V E R S I T A I R E
Vi c t o i re du Rouge et Or s u r M c G i l l
La revanche
rues Belmont, Chapdelaine et
Émile-Côté.
Selon Bertrand Blanchet, agent
d’information à la Ville de SainteFoy, le problème est temporaire.
«Tout devrait revenir à la normale,
cette semaine», a-t-il indiqué. Il a
cependant insisté sur le mot
«devrait», car une fois le réseau
fermé, il faudra procéder à la chloration de l’eau, à la désinfection et
à la validation de la désinfection.
Des employés de la Ville de
Sainte-Foy occupent le secteur
depuis la mi-août pour y effectuer
des travaux visant à remplacer
complètement le réseau d’aqueduc
et d’égout. En tout, un million et
demi de dollars sont investis pour la
division des égouts pluviaux et sanitaires du quartier Saint-Thomasd’Aquin devenus désuets.
Jean-Christophe Couture
La victoire de Laval dimanche, donne au
Rouge et Or une avance d’une partie sur les Redmen de McGill.
À lire en page 12
La bibliothèque de l’UL chute encore au classement
c Renaud
é universitaire — Malgré une hausse du budget
cquisition, la bibliothèque de l’Université Laval est passée
92e au 96e rang sur 111 bibliothèques universitaires, selon
lassement annuel de l’Association of Research Libraries.
ncore cette année, la
bibliothèque a chuté au
palmarès de l’Association
regroupe des universités
adiennes et américaines. «Ce
sement tient compte de
ains critères : les budgets
baux, le budget pour les
ats, le nombre total de docuts et le nombre d’employés»,
xpliqué le directeur de la
iothèque, Claude Bonnelly.
E
Malgré la baisse dans le classement, M. Bonnelly a estimé que la
situation pourrait se redresser au
cours des prochaines années grâce
à de nouveaux investissements.
Pour l’année 2001-2002, la biblio thèque dispose d’un budget
d’acquisition de 7,1 M $, une
augmentation d’environ 1 M $ par
rapport à l’année dernière. La
bibliothèque exigeait encore cette
année un budget d’acquisition de
12 M $, ce qu’elle juge nécessaire
pour redresser la situation.
Dès cette année, la Société
canadienne d’innovation contribuera
au budget d’acquisition de la bibliothèque. Pendant les trois prochaines
années, l’organisation versera
650 000 $ annuellement à
l’Université. Le directeur de la
bibliothèque a d’ailleurs prévu que
d’ici trois ans, le budget
d’acquisition
de
nouveaux
documents atteindrait 8,3M $.
Où va l’argent ?
Si l’argent est distribué dans tous
les champs d’études, M. Bonnelly a
affirmé que les étudiants ont un mot
à dire quant au choix des documents
acquis. «Le choix de la distribution
dépend
surtout
des unités
d’enseignement et des suggestions
faites par les enseignants et les
étudiants», a précisé M. Bonnelly.
Toutefois, Pierre Guilmette,
conseiller à la documentation de la
bibliothèque
universitaire,
a
avancé que certaines disciplines
étaient davantage privilégiées.
«L’argent
accordé
dépend
essentiellement des pressions des
corps d’enseignement et de la
direction de l’Université. En bout
de ligne, c’est la direction qui a le
dernier mot», a-t-il affirmé.
opinion
page 3
page 6
Selon M. Guilemette, ce sont
généralement les mêmes facultés
qui reçoivent les montants les
plus importants d’année en
année.
Pour
les
sciences
humaines et sociales, le droit
obtiendra le montant le plus
important, soit 650 000 $, suivi
des sciences de l’administration
avec 254 000 $. Le budget alloué
pour la communication sera de
37 000 $, tandis que le cinéma
n’aura que 12 0 0 0$ .
Quant au domaine scientifique,
la médecine recevra à elle seule
515 880 $ et les sciences,
960 830 $, pour de nouvelles
acquisitions.
culture
page 9
page 11
Q
2
u é b e c ,
Q
c
Politique de l'Action Civique
Les centres
communautaires inquiets
Dany Hubert
Québec — Les dirigeants des huit centres communautaires
fédérés de la région de Québec sont inquiets de la politique
proposée par l'Action Civique.
es responsables des centres
de loisirs St-Françoisd'Assise,
Monseigneur
Marcoux, Durocher, Montcalm,
Patro
Laval
et
Patro
Roc-Amadour, tous situés dans la
ville de Québec, ainsi que le Patro
Charlesbourg et le centre communautaire de Beauport, s’interrogent sur le sort qui sera réservé
à leurs installations au lendemain
des élections municipales.
L
Noémie Moisan
Les dirigeants des centres communautaires fédérés de la région de
Québec sont inquiets de la politique proposée par l'Action Civique.
Le plan de Mme Boucher, au sujet
des arrondissements, vise à
distribuer l’argent aux districts. Ces
derniers jugeront de la redistribution
de
l’argent
aux
centres
communautaires. L’adjoint au
directeur général du Patro
Roc-Amadour, Mario Côté, a
affirmé que le plan de la candidate à
la marie de Québec doit comprendre
une vision globale. «On voudrait que
cela déborde du cadre de chaque
arrondissement qui s’occupe de son
ou de ses centres», a-t-il expliqué.
De son côté, la ville de Québec a
mis sur pied, au cours des
dernières années, le Programme
d’aide aux centres communautaires. Par ce programme, la Ville
de Québec alloue un certain montant directement distribué aux six
centres communautaires de la
Vieille Capitale. «Je crains l’abolition de ce programme suite à
notre réunion avec les membres
de l’Action Civique», a mentionné le directeur général du
Patro Laval, Fernand Lacombe.
Bien que Mme Boucher ait tenté
de les rassurer la semaine dernière
en vantant les mérites et l’impor-
Disparition du cahierExtra dans LE SOLEIL
Création d’emploi
Un quotidien
qui se cherche
Le RMQ veut
aider les jeunes
Jonathan Provencher
Québec — Pour la deuxième fois en moins d’un an, LE SOLEIL
révise substantiellement sa philosophie. La première victime
de cet époussetage est le cahier Extra.
a grande modification
apportée à l’apparence
du journal se situe dans
e haut des pages. Nous avons
modifié le contenu des cahiers, il a
donc été nécessaire de changer les
noms de ceux-ci», a affirmé l’éditeur
du S OLEIL, Alain Dubuc, lors d’un
entretien téléphonique. Avec ces
changements, le journal comporte
maintenant quatre cahiers, dont le
out nouveau cahier ART SE TV I E qui
remplace désormais l’EXTRA.
«L
Selon M. Dubuc, LE SOLEIL a dû
abandonner
l’EXTRA
pour
plusieurs raisons. «L’EXTRA a été
abandonné d’abord parce qu’il
était difficile d’unir les arts, la
mode et les sports et surtout, parce
que le tabloïd détériorait notre
façon de faire de l’information», a
expliqué M. Dubuc. «Notre force
est l’analyse et avec un tabloïd, on
ne peut pas faire de grands
articles», a-t-il poursuivi. De plus,
Cité universitaire, Québec
selon lui, l’EXTRA envoyait le message que la formule gagnante était
celle du JOURNAL DE QUÉBEC. Par
ailleurs, des études menées par LE
SOLEIL ont démontré que l’EXTRA
était bien aimé des lecteurs du
JOURNAL DE Q UÉBEC, mais qu’il
n’était cependant pas très apprécié
des lecteurs du SOLEIL. Les études
ont également démontré que même
si le tirage du quotidien avait
augmenté l’an dernier, le cahier
EXTRA n’était qu’un facteur mineur
du gain de tirage.
«Je pense que le cahier E XTRA
était une erreur parce que LE
SOLEIL rivalisait directement avec
le JOURNALDE QUÉBEC», a affirmé
le professeur en journalisme à
l’Université
Laval,
Florian
Sauvageau. «Or, s’il veut accroître
son tirage, il ne doit pas rivaliser
avec ce journal parce que celui-ci a
une clientèle bien définie», a-t-il
indiqué.
tance de ces centres, les membres
de la Fédération québecoise des
centres communautaires et de
loisirs (FQCCL) restent sceptiques.
D’ailleurs, la présidente et directrice générale du Patro de
Charlesbourg et présidente de la
FQCCL, Carole Pelletier, s’interroge même sur l’avenir de certains
centres avec les arrondissements.
«Au rythme où vont les choses,
ils vont crever, c’est certain», a-telle insisté au sujet du Patro
Laval, du Patro Roc-Amadour et
du
centre
Montcalm,
qui
devraient se retrouver dans le
même arrondissement. «Ils ont
besoin de bien plus de ressources
financières et dans ce sens je suis
inquiète», a ajouté Mme Pelletier.
«Mme Boucher a mentionné
qu’elle n’avait pas de budget, ni
de chiffres disponibles à l’heure
actuelle», a-t-elle poursuivi, rappelant que la coopération entre
ces centres sera nécessaire.
en bref
Bonne note
aux profs
de Garneau
Marc-Antoine Tremblay
Québec — La création d’emploi chez les jeunes est
insuffisante C'est du moins le constat du candidat du
district 28 et responsable des politiques de création
d’emploi au Renouveau Municipal de Québec, Claude Larose.
e nombre d’emplois
augmente dans la ville
de Québec, mais le taux
de chômage chez les jeunes reste
stable. Alors, c’est en développant
nos secteurs économiquement forts
que nous pourrons garder nos jeunes
et les faire travailler à Québec», a
expliqué M. Larose.
«L
Le parti de Jean-Paul L’Allier
compte axer le développement
économique autour des Centres
locaux d’emploi (CLE). Dans une
perspective de continuité, le RMQ
veut maintenir les mêmes services,
mais en fusionnant les quatre CLE
avant le 31 décembre.
«Avec cette fusion, la structure sera
plus simple et mieux coordonnée
afin d’offrir un meilleur service aux
jeunes», a noté M. Larose. «En visant
cette stratégie commune, nous
aurons une force plus grande pour
mieux développer économiquement
la nouvelle ville de Québec», a
indiqué le candidat du RMQ.
Plus concrètement, le RMQ vise à
aider les nouveaux finissants à
démarrer leur propre entreprise,
autant dans le domaine des nouvelles
technologies que dans celui des services. Les intervenants du CLE seront
à la disposition des jeunes pour donner des conseils pratiques et aider à
monter un plan de projet d’entreprise.
Le candidat du district 28 a également indiqué que la ville intensifierait l’embauche d’étudiants durant
la période estivale et de stagiaires
durant le reste de l’année, pour leur
permettre de gagner de l’expérience
au centre même de la structure
municipale. «Par la suite, les jeunes
pourront appliquer sur des emplois
dans la fonction publique municipale, puisqu’ils connaîtront déjà le
fonctionnement de l’organisme», a
conclu M. Larose.
a direction du collège
François-Xavier-Garneau a
présenté le bilan de la première
année d’application de sa Politique
d’évaluation
du
personnel
enseignant. Les résultats sont positifs. Selon le document du bilan,
«la première mise en œuvre de la
politique confirme le haut niveau
de professionnalisme et de compétence pédagogique des enseignants
du collège de Québec». (A.-M.T.)
L
Les réservistes
de Valcartier
s’exercent
endant que les États-Unis bombardaient l’Afghanistan, le 7
octobre dernier, quelque 1 200
réservistes de l’est du Québec ont eu
à montrer leur savoir-faire au cours
du week-end, dans un exercice de
trois jours à la base de Valcartier,
près de Québec. Selon une porteparole du 35e Groupe-Brigade du
Canada, la capitaine Sonia Nadeau,
l’exercice n’a pas de lien avec le
conflit en Afghanistan. (F.L.)
P
L ’ E X E M P L A I R E , le 10 octobre
2001
Q
Chute du PQ dans Jonquière
u é b e c ,
onquière — Les réactions post-électorales sont vives dans
quière, allant même jusqu’à douter de la qualité de la
andidate du PQ.
e député péquiste de
Dubuc, Jacques Côté, a fait
une sortie remarquée en
mant que la chute du PQ dans
quière était attribuable à la
lesse de la candidate Nicole
ine. «Je ne me sens pas
cernée par les mauvaises
ues et M. Landry m’a
firmé à plusieurs reprises sa
fiance et sa fierté de m’avoir
comme candidate dans le
té de Jonquière», a confié la
didate du PQ, Nicole Racine, à
XEMPLAIRE. Cette dernière
t montrée déçue, en indiquant
L
en bref
L'Action Civique
clarifie ses
engagements
équipe de l’Action Civique a
réitéré ses engagements
cernant
les
élections
icipales,
lors
d’une
érence de presse donnée à Capge, jeudi dernier. Encore une
les membres ont mis de l’aleur proposition de nouveau
age fiscal avec le gouvernet provincial. Cette dernière
liquerait un gel des taxes fones pour trois ans. (F.C.)
’
Parlement
Jeunesse
u 16 au 18 novembre
prochain, à l’Hôtel de Ville de
ébec, aura lieu la 8e législature
Parlement Jeunesse régional de
Capitale (PJRC). Il s’agit d’une
mulation parlementaire qui offre
x jeunes de la région de Québec
casion de se familiariser, le
ps d’un week-end, avec les
rs rouages de notre système
rlementaire. (M.-E.D.)
D
la force du message qui a été
donné au gouvernement.
Le trésorier du PQ dans Jonquière,
Jules Morin, n’a pas caché son
amertume lors d’un entretien téléphonique. «Mme Racine paye un
peu à cause de Lucien Bouchard,
qui n’était pas assez présent pour les
gens de Jonquière», a-t-il avancé.
«Comme militants, on va continuer
même si les hautes sphères du PQ
nous attribuent la faute. Tout le
monde à l’intérieur du parti a un
examen à faire des résultats», a
indiqué M. Morin. Il a ajouté que le
La nouvelle députée du comté,
Françoise Gauthier, n’a pas
indiqué si la «faiblesse» de son
adversaire lui a profité. «À savoir
si la faiblesse de la candidate PQ
a fait ma force, je ne sais pas,
mais il est certain que je maîtrise
les dossiers qui concernent le
comté», a-t-elle dit.
M. Landry a fait remarquer, après
l’élection partielle, que le parti
n’était pas sur un pied de guerre, en
rejetant la faute de la déconfiture
de Jonquière et Laviolette sur la
base militante.
Julie Delagrave-Marceau
Cité universitaire — «Le 11 septembre a créé un climat
d'hystérie dont les réfugiés sont les boucs émissaires».
C’est ce qu’a soutenu la déléguée du Haut Commissariat
des Nations Unies, Judith Kumin, lors d’un débat sur la situation des réfugiés, le 2 octobre dernier, au Musée de
l'Amérique française.
S
«Puisque la sécurité est désormais bien perçue par l’opinion
publique, les dirigeants sont plus
libres de prendre des mesures
restrictives face aux réfugiés», a-til expliqué. Les gouvernements
peuvent donc établir des politiques
protectionnistes face à l’immigration. Celles-ci viseraient à réduire
Rabais étudiant 20 %
15 % sur films et accessoires
*sur présentation de la carte d’étudiant
44, rue St-Joseph Est Québec, (Qc) G1K-3B9
T É L . : 4 1 8
5 2 2
1 2 2 1
F A X . : 4 1 8
5 2 2
3 9 5 5
X E M P L A I R E , le 10 octobre
Bilans différents
passage des comtés de Mercier,
Laviolette et Jonquière aux mains
des libéraux est un .présage de la
prochaine élection générale. «Si le
PQ passe, ça va être difficile».
Réfugiés en danger
elon Mme Kumin, les
réfugiés ne sont pas une
menace, mais sont euxmêmes menacés à cause de la fermeture des frontières pour des
raisons de sécurité. François
Crépeau, professeur de droit international
à l’Université
de
Montréal, croit aussi que la
tragédie du 11 septembre a permis
de renforcer une fermeture à l’immigration qui était déjà présente.
Le mot «sécurité» est devenu un
«mot code» selon lui. «On parle de
plus en plus de sécurisation de
l’espace public», a-t-il souligné.
2001
3
c
Réalisations de Boucher et L’Allier
Candidate critiquée
dérick Lessard
Q
ou à bloquer les personnes qui
demandent un statut de réfugié afin
de bénéficier d’une protection.
M. Crépeau a dénoncé ces
mesures. «Il faut faire attention à
ce que les réfugiés ne deviennent
pas les suspects numéro un dans la
lutte contre la violence», a-t-il conclu à la fin de son discours.
Annick Beaulieu
La plus belle réalisation de Jean-Paul L’Allier est la
revitalisation du quartier Saint-Roch.
Simon Bachand
Sainte-Foy — Des réalisations très différentes caractérisent les deux candidats à la mairie de Québec,
Andrée Boucher et Jean-Paul L'Allier, qui ont suivi des
chemins bien distincts au cours des dernières années.
elon Guy Rochon, candidat pour l’Action Civique dans le district
11, qui comprend l’Université Laval, les principales réalisations
d’Andrée Boucher parlent d’elles-mêmes. «La mairesse a fait
quelque chose d’extraordinaire avec la plage Jacques-Cartier», a indiqué
celui qui a milité contre la mairesse de Sainte-Foy, lors de l’élection
municipale de 1997. Une autre réalisation importante de Mme Boucher
est d’avoir facilité l’accès aux équipements de sports et loisirs. «Selon
L’ACTUALITÉ, la Ville de Sainte-Foy se classe deuxième au Québec dans
ce domaine», a-t-il ajouté. Toutefois, les sommes d’argent accumulées
sont, selon le candidat de l’Action Civique, le plus beaucoup de Mme
Boucher. «Quand je regarde les surplus que Mme Boucher a accumulés
lors de ses mandats, je suis vraiment impressionné», a affirmé M. Rochon.
S
50e anniversaire de la
Convention de Genève
Le débat souhaitait éclairer la
situation des réfugiés dans le
monde à la lumière du 50 e
anniversaire
du
Haut
Commissariat
aux
Réfugiés
(HCR) et de celui de la
Convention de Genève, relative au
«statut de réfugié». La mission
que s’est donnée le HCR est de
protéger et d’aider les réfugiés. Le
nombre de réfugiés dans le monde
est estimé à plus de 12 millions de
personnes.
L’Allieret Saint-Roch
Jean-Paul L’Allier présente cependant un bilan tout autre, selon Serge
Belley, professeur à l’École de l’administration publique (ENAP). La
première réalisation de M. L’Allier qui lui vient en tête est la réaménagement du quartier Saint-Roch, dans la ville de Québec. «M. L’Allier
a fait un excellent travail en revitalisant cette partie de la ville», a-t-il
indiqué. M. Belley considère également que le maire de Québec a fait
faire un grand pas à la démocratie municipale en introduisant une période de questions au conseil municipal. Le professeur a aussi mentionné
la mise en place des conseils de quartier. Il a terminé en disant qu’une
des qualités premières de M. L’Allier est de très bien réussir ses opérations de relations publiques. «Depuis son arrivée à la mairie de Québec,
M. L’Allier a été un politicien habile, un bon communicateur et un bon
ambassadeur qui a bien vendu sa ville à l’extérieur», a précisé M. Belley.
LE SPÉCIALISTE EN
ÉQUIPEMENT USAGÉ
LOCATION
—
VENTE
—
ACHAT
—
ÉCHANGE
Ne peut être jumelé à aucune autre promotion
www.presto.qc.ca
Cité universitaire, Québec
U
4
n i v e r s i t é
Rapport de l’Ombudsman contesté
Plus d'étudiants en sciences de la santé
«Pas assez de
recommandations»
Le pavillon Vandry
sera agrandi
Marc-André Leclerc
Cité universitaire — Bien qu’il ait été adopté, le rapport de
l'ombudsman de l'Université Laval a été contesté par un peu
plus du tiers des membres lors de la dernière réunion du
Conseil universitaire. Ceux-ci auraient apprécié y voir
moins d'observations et plus de recommandations.
algré la critique quant au
nombre insuffisant de
recommandations,
la
majorité des membres de l’assemblée ont tout de même bien
accueilli le tout premier rapport de
l'ombudsman, Patrick Robardet.
Détenant un mandat de cinq ans,
son rôle est de protéger les
étudiants afin qu’ils soient traités
avec équité et justice.
M
L’ombudsman a recommandé
que les critères d’admission aux
programmes contingentés soient
élargis afin de diversifier la clientèle. Il a aussi recommandé que le
règlement sur la propriété intellectuelle, adopté en mars 1999,
soit appliqué le plus rapidement
possible.
Selon l’ombudsman, il n’y a que
0,9 % de la population étudiante
qui le consulte. Il constate également que ceux-ci sont en grande
partie des étudiants étrangers.
«J’ai noté une faible baisse du taux
de consultation depuis six ans,
mais le taux, cette année, est
supérieur à celui de l’Université de
Montréal»,
a
souligné
M.
Robardet.
De
plus,
l’Ombudsman de Montréal a deux
adjoints pour l’assister
dans son travail.
La remarque d’un membre
voulant qu’il n’y ait que deux
recommandations a provoqué un
vote quant à la pertinence de
reporter l’adoption du
rapport
afin
que
M. Robardet révise ses L’ombudsman
recommandations.
La
exige plus
proposition a été rejetée de ressources
par le président du
pour
Conseil, M. François
gérer les
Tavena, à la suite d’un
plaintes
vote majoritaire des
membres.
«Je vous assure que dans mon rapport de l’an prochain, je convertirai
quelques-unes de mes observations
en recommandations», a souligné
M. Robardet ne voulant pas créer un
autre débat de la sorte dans le futur.
C’est
pourquoi
M. Robardet a demandé
plus de ressources pour
gérer les plaintes de tous
les étudiants lors de la
réunion.
Selon
M. Tavenas, le Conseil
universitaire est le premier blocage. Les membres qui le
composent donnent suite aux
propositions. Ce sont eux qui
décideront s’il est possible
d’apporter des ressources à l’ombudsman en rapport au budget.
Entraide universitaire mondiale canadienne
Marie-Maude Denis
Fanny Thubé
Cité universitaire — L’Université versera 20 millions de
dollars en 2002 pour rénover le pavillon Vandry afin de
s’ajuster à la croissance fulgurante du nombre d’étudiants en sciences de la santé.
e projet de rénovation du
pavillon de la médecine,
mis en place il y a plus d’un
an, est vite devenu un projet d’agrandissement devant la hausse
constante du nombre d’étudiants
en sciences de la santé. Le budget
de cette construction s’élève à environ 20 millions de dollars. Selon
le doyen de la Faculté de
médecine, le Dr. Marc Desmeules,
les travaux devraient commencer
en 2002 «si tout va bien». Le projet prévoit que la nouvelle aile du
pavillon
sera
construite à la place du stationnement entre le Vandry et l’autoroute Du Vallon.
L
L’agrandissement du pavillon
Vandry permettra de regrouper en
un même lieu toutes les facultés
des sciences de la santé, à l’exception de la Faculté de médecine
dentaire. Le Dr. Desmeules prévoit
que le nombre d’étudiants en sciences de la santé passera de 2 400
Cité universitaire, Québec
à 4 000 répartis sur sept programmes d’ici cinq ans. «On
comptera cinq programmes en
médecine, un en pharmacie et un
en sciences infirmières. Il faut
donc tenir compte de tout cela dans
le projet d’agrandissement du
pavillon», a précisé le doyen.
Pénurie de
professionnels de la santé
La hausse du nombre d’étudiants
inscrits en médecine est un élément important du projet d’agrandissement, car dans cinq ans, ce
nombre aura passé de 700 à 1 000
étudiants. Les sciences infirmières, actuellement au pavillon
Comptois, connaissent également
une augmentation considérable du
nombre d’inscriptions. «Le nombre d’étudiants en sciences infirmières va passer de 400 à 1200
d’ici 2006 en raison de la forte
demande dans les hôpitaux», a
indiqué le Dr. Desmeules.
en bref
Étudiants refoulés
aux frontières
Gaëlle Lussiaà-Berdou
Cité universitaire — L’Entraide universitaire mondiale
canadienne (EUMC) de l’Université Laval qui devait
parrainer pour la première fois des étudiants réfugiés attend
toujours qu’Immigration Canada autorise leur entrée au pays.
es deux étudiants qui
devaient commencer les
cours en septembre ne sont
toujours pas arrivés à Québec. «Le
premier n’a pas pu entrer au pays, à
cause
d’une
décision
d’Immigration Canada. Quant au
second, il a eu des problèmes de
transport aérien, et n’a pas pu
arriver à temps pour le début de la
session et les inscriptions en résidence», a expliqué Marianne
Laroche, présidente de l’EUMC à
l’UL.
L
La situation devrait être rétablie à
la session d’hiver et les étudiants
pourront être parrainés et encadrés
par les membres du comité pendant
un an, avant d’être admissibles aux
prêts et bourses, s’ils veulent poursuivre leurs études ici. Le sujet a
tenu une place prépondérante, mercredi dernier, dans les discussions
de l’assemblée générale du comité
de l’EUMC-Laval.
La communauté universitaire
avait accepté de soutenir financièrement cette initiative lors d’un
référendum tenu sur le campus en
décembre dernier. 54,9 % de l’électorat était en faveur d’une augmentation de 0,50 $ sur la cotisation de
la CADEUL pour le projet de
l’EUMC.
Des stages de coopération internationale organisés par l’EUMC
étaient aussi à l’ordre du jour de
l’Assemblée. Cette année, l’organisation pan canadienne enverra des
gens entre autres au Vietnam et au Sri
Lanka pour participer à des projets
communautaires touchant l’éducation, le développement durable et la
protection de l’environnement.
L’EUMC organise chaque année
plusieurs colloques à travers le pays
présentés sous forme de débats,
conférences et activités portant sur
divers sujets sociaux.
Candidats au
poste de doyen
es deux candidats au poste de
doyen de la Faculté des
sciences
sociales,
Claude
Beauchamp et Guy Laforest ont
exposé leur plan d’action lors d’un
débat la semaine dernière. Claude
Beauchamp appuie sa campagne sur
la «priorité à l’enseignement». Guy
Laforest est plutôt axé sur un nouveau «modus operendi de la gestion», c’est-à-dire une gestion plus
dynamique et une participation plus
directe au sein de la faculté. (V.L.)
L
La Balloune active
près bientôt quatre années
d’existence, La Balloune roule
toujours aussi bien. Elle a déjà
raccompagné 88 personnes depuis le
début de la session même si le service
n’est désormais disponible qu’à 22
heures, une plus tard que l’an dernier.
La Balloune ramène en moyenne 22
personnes par soir d’intervention
depuis le début de l’année, ce qui
correspond à la moyenne annuelle.
Le service est ouvert tous les jeudis
pour les étudiants qui fréquentent les
bars universitaires. (T.S.)
A
L ’ E X E M P L A I R E , le 10 octobre
2001
U
Subvention à la Faculté des sciences de l’administration
606 000 $ pour
analyser la dette
lérie Gaudreau
é universitaire — Un groupe de chercheurs de
Université Laval a reçu une subvention de 606 000 $ pour
udier la dette publique du Québec.
Institut de Finance
Mathématique
de
Montréal (IFM2) et la
ulté des sciences de l’admiration (FSA) se sont unis pour
ir cette subvention. La somme
allouée au projet de recherche
stion des risques financiers
a dette publique», effectué en
aboration avec le ministère
Finances du Québec. Pendant
s ans, une équipe de huit
esseurs dirigée par Michel
dron,
professeur
au
artement de finance et
urance de la FSA, évaluera le
t de la dette publique et tend’en identifier les causes.
chercheurs du ministère des
ances du Québec feront aussi
ie du projet.
L’
Selon le doyen de la FSA, Bernard
Garnier, «ce projet est une occasion
privilégiée de travailler étroitement
avec le gouvernement du Québec».
Cet aspect est aussi souligné par
Bernard Turgeon, sous-ministre
adjoint au ministère des Finances et
membre du Conseil d’administration
de l’Institut. «L’IFM2 a été créé par
Bernard Landry en 1998 afin de rapprocher le monde académique du
monde de la finance. Ce projet en est
un exemple concret», a-t-il affirmé.
Ce projet est le premier de
l’Université Laval à être financé par
l’Institut, qui travaille conjointement
avec plusieurs universités québécoises. Selon M. Turgeon, le choix de
Laval a été déterminé par l’excellence de ses chercheurs, mais aussi
éunis dans le cadre des rencontres Québec/Bordeaux,
le 4 octobre dernier à
niversité Laval, les participants
reconnu l’institution comme
des moteurs de l’économie
le, nécessaire au dynamisme de
gion et comme un tremplin vers
marchés internationaux. «Si on
iblit l’université, on affaiblit la
de Québec», a lancé Jean-Paul
Allier.
François Tavenas, recteur de
l’Université Laval, a pour sa part
rappelé la nouvelle entente
DEC+BAC, signée en septembre
dernier, entre le Cégep de LévisLauzon et l’Université, l’étroite collaboration entre l’Orchestre symphonique de Québec et la Faculté de
musique depuis des années, et le
comité Québec-Capitale plaidant en
faveur de la région auprès des gouvernements.
s rencontres Champlainntaigne, qui ont lieu depuis près
0 ans, ont tenu, cette année, leur
mière édition sur le sujet de l’ursité. La conférence a souligné
ouble rôle associé à l’université
XXIe siècle. Celle-ci est au
ur du développement social,
nomique et culturel d’une comnauté. Le maire de Québec a
né l’exemple du réaménaget du quartier Saint-Roch auquel
al a participé en y installant son
llon des arts visuels.
Au cours des six dernières années,
Québec a vu naître sur son territoire
5 000 emplois en lien direct avec la
formation donnée à l’Université
Laval, notamment dans les secteurs
de la géomatique, de l’agro-alimentaire et de l’optique photonique.
R
X E M P L A I R E , le 10 octobre
Les étudiants
dans une tour d’ivoire ?
«L’université doit également
poursuivre sa mission intellectuelle et maintenir la liberté
2001
Tunnels souterrains de l’Université Laval
Graffitis
sans réprimande
Selon Michel Gendron, responsable du projet, la collaboration
entre le ministère des Finances et la
FSA profitera aux étudiants en
administration, notamment par le
biais de stages. «Les étudiants
connaîtront à la fois le volet
académique et pratique, une
expérience basée sur le transfert
des connaissances», a-t-il souligné.
Bernard Turgeon est d’avis que
cette collaboration permettra aussi au
ministère des Finances de mieux
connaître les étudiants. «Une
démarche qui permet de dépister de
futurs spécialistes tant pour le ministère que pour l’entreprise privée»,
a-t-il affirmé tout en qualifiant les
universités
de
véritables
«pépinières» pour le recrutement de
jeunes professionnels de la finance.
L’Université Laval
au centre des discussions
é universitaire — Jean-Paul L’Allier a souligné l’impornce de l’Université Laval pour la ville de Québec lors de la
ute première édition des rencontres Québec/Bordeaux qui
ortaient sur le rôle de l’université.
5
pour «faire sortir l’IFM2 de Montréal
et inclure la ville de Québec dans le
développement d’expertise en
finance mathématique».
Rencontres Québec/Bordeaux
uise Boisvert
n i v e r s i t é
académique qui l’a toujours caractérisée», a soutenu Alain Juppé,
maire de Bordeaux. M. Tavenas a,
quant à lui, affirmé que le campus
de l’université est en fait une «tour
d’ivoire» qui permet à ses artisans
de jouir d’une certaine immunité.
La coopération entre la Ville de
Québec et l’UL est importante
dans la mesure où cette dernière
peut conserver son autonomie.
M. Tavenas a rappelé que l’implication locale requiert un certain
recul pour assurer un enseignement compétitif de qualité à
l’échelle internationale. À cet
effet, la recherche en partenariat
avec d’autres universités est un
moyen largement privilégié à
l’UL.
Quelques réserves ont cependant été émises à propos de la
propriété intellectuelle. Dans un
contexte où tous les intervenants
économiques, sociaux et universitaires se mettent de concert afin
de maximiser le dynamisme de la
société, les étudiants qui participent aux recherches avec les
entreprises
pourraient
être
oubliés lors de la publication des
résultats.
Jean-Philippe Aubin
Syndra Telga
Cité universitaire — Aucune mesure préventive ou
corrective n’est appliquée par le Service de sécurité de
l’Université pour réprimander les étudiants qui s’expriment illégalement sur les murs des tunnels souterrains.
i les promenades souterraines de l’Université sont
décorées «d’oeuvres d’art»
par certains, d’autres laissent des
traces à caractère raciste. Les tunnels sont remplis de messages pouvant porter atteinte à des minorités
culturelles ou religieuses.
S
Selon un agent du Service de
sécurité de l’Université, qui a
tenu à garder l’anonymat, les
vandales qui font des graffitis de
nature offensive peuvent être
réprimandés. «Seuls les propos
racistes, xénophobes ou faisant
acte de propagande haineuse peuvent faire l’objet de rappel à
l’ordre», a-t-il expliqué.
Aucune sanction n’est cependant donnée même si les tunnels
sont constamment sous la
surveillance de caméras qui permettent de prendre les vandales
sur le fait. «Le Service de sécurité
préfère avant tout sensibiliser les
étudiants que de remettre une
amende», a indiqué l’agent.
Selon le capitaine Auclair de la
police de Sainte-Foy, les agents de
l’Université ont le mandat de
remettre des constats d’infraction
aux contrevenants et peuvent
porter plainte à la police municipale. «Il s’agit d’un acte de méfait
sur un bien privé. Tout
contrevenant chargé au criminel
peut être détenu, comparaître
devant un tribunal et peut être passible de prison jusqu’à deux ans»,
a-t-il précisé à L’EXEMPLAIRE.
Aucune mesure pour nettoyer
les murs des graffitis offensifs
n’est envisagée pour l’instant.
André Savoie, du Service des
immeubles, est d’avis qu’un
simple nettoyage n’est pas la
solution. «Un nettoyage complet
des couloirs ne serait qu’un nouveau canevas à de nouveaux graffitis», a-t-il affirmé. En outre,
aucune demande de budget n’a
été faite en ce sens par le Service
des immeubles pour l’instant.
Outre le nettoyage, la peinture
«anti-graffitis» a déjà été avancée
comme solution possible. Un projet pilote réalisé à l’automne 1996
consistait à peindre 2 000 pieds
carrés de couloirs entre les pavillons Desjardins et Lemieux avec
une peinture «anti-graffitis». Le
projet de 2 800 $ a été réalisé par
le Service des immeubles. Depuis
sa mise en place, aucun graffiti ne
figure sur les murs traités.
Certaines parcelles de couloirs
peuvent
être
librement
«décorées» par les étudiants. Il
s’agit de faire une demande au
Service socioculturel, qui évalue
le projet avant de donner son
accord.
Cité universitaire, Québec
0
6
p i n i o n
éditorial
Aux urnes étudiants!
es 18 à 25 ans se voient offrir une chance en or
de changer à tout jamais le visage d’une région :
le 4 novembre prochain, en allant voter en masse
aux prochaines élections municipales.
L
Les sondages le prouvent, les jeunes sont favorables
à la cause de l’actuel maire de la Ville de Québec, JeanPaul L’Allier. Un taux de participation élevé chez les
eunes adultes devrait donc permettre à M. L’Allier de
diriger la nouvelle ville de Québec pour les quatre
prochaines années.
réputées comme étant des citoyens qui regardent passer
le train, sans même faire un effort pour changer sa trajectoire.
«Égoïste» est le terme utilisé par les «têtes
blanches» pour qualifier l’attitude des jeunes adultes.
En fait, les vétérans en politique considèrent que la
relève de la société québécoise n’est pas prête à
sacrifier une petite partie de son confort pour faire
avancer la communauté.
À titre d’exemple, cette nouvelle a soulevé du
mécontentement au sein de la communauté
La mairesse étudiante de l’Université Laval. «Câlisse de
profs! Ils vont m’empêcher de terminer
de Sainte-Foy mon bac», a lancé un étudiant en colère,
se fout
lorsqu’il a été informé sur le sujet. Cette
carrément des réaction, qui n’est pas un cas isolé, est
désolante, car elle vient appuyer la thèse
opinions
véhiculées par énoncée ci-haut à savoir que les jeunes ne
pensent qu’à leur petit nombril lorsqu'ils
les jeunes
doivent se prononcer à propos d'un conflit
qui met en relation plusieurs couches de la
société.
De plus, la mairesse de Sainte-Foy se fout carrément
des opinions véhiculées par les jeunes qui représentent
Est-ce que nous avons été trop gâtés dans notre
pourtant l'avenir. D'ailleurs, elle a déclaré au début du
enfance pour en arriver à ne pas penser au bien de la
mois que les sondages ne l’inquiétaient guère, puisque les collectivité ? Il est souhaitable que non et surtout, il est
étudiants qui appuient M. L’Allier ont démontré, par le
primordial que les jeunes, à partir de maintenant, se
passé, peu d’intérêt pour la politique municipale.
battent avec vigueur pour faire évaluer la société
Mme Boucher estime donc qu'elle n'a pas besoin de
québécoise.
appui de la communauté étudiante pour pouvoir crier
victoire le 4 novembre prochain. Autrement dit, l'actuelle
Les 18 à 25 ans détiennent présentement entre leurs
mairesse de la ville qui abrite l'Université Laval croit que
mains l’avenir d’une ville où bien et moins bien nantis
es jeunes ne détiennent aucun pouvoir en politique.
pourront cohabiter. Reste plus qu’à espérer qu’ils feront
mentir Andrée Boucher et qu’ils la feront enfin
Trop souvent, les jeunes se font reprocher de ne pas
disparaître de la place publique.
suffisamment s’intéresser à la politique. En d’autres termes, les personnes âgées entre 18 et 25 ans sont
Dans le cas contraire, Andrée Boucher
accéderait à tous les pouvoirs d’une ville dont
elle a combattu l’existence. La victoire de
Mme Boucher représenterait alors un grand
pas en arrière pour les habitants de la communauté urbaine de Québec, puisque l’actuelle
mairesse de Sainte-Foy est reconnue comme
étant une personne qui crée des conflits. Le
développement de la Capitale nationale sur le
plan humain, social et économique serait ainsi
érieusement compromis.
L’équipe de L’EXEMPLAIRE
ournal école des étudiants en journalisme. Son contenu n’engage en rien la responsabilité du Département
d’information et de communication. Fondateur: Jacques Guay; Éditeur: Jean-Claude Picard (5224); Adjoint à
l’éditeur: Mario Fraser (8942); Rédactrice en chef: Marie-Maude Denis (8957); Secrétaire de rédaction: Kathia
Roy (8956); Adjointe à la secrétaire de rédaction: France Gagnon (8956); Éditorialiste: François Langlois (4513);
Chef maquettiste et directeur de la photographie: Louis Martin (8952); Directrice des dossiers: Marie-Maude
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Jean-Philippe Aubin, Annie DeMelt et Karine Bergeron (8958); Science et Technologie: Thomas Gernigon et Caroline
Ansart (8956); Culture: Sonia Tremblay, Anne-Marie Durocher et Marie-Julie Morin (8960); Sports: Jean-François
Fortin (8960); International: Benoît J. Larivière (8952); Conception de la maquette typographique: Marco Dubé
et François Baron du Studio Graphiskor; Dépôt légal: Bibliothèque Nationale du Québec, 1994; Imprimeur:
Quebecor World, 470, 3e avenue, Centre Industriel, St-Romuald; Tirage: 1000 copies.
J
dresse: D.I.C., C.P. 4120, Pavillon Louis-Jacques Casault, local 3832, Cité universitaire, (Québec),
G1K7P4; Téléphone: (418) 656-2131 poste 8942; Télécopieur: (418) 656-3865; Adresse électronique:
[email protected]; Site www: http://exemplaire.com.ulaval.ca.
A
Les points de distribution du journal
ité universitaire: Pavillon Bonenfant, Pavillon Casault, Pavillon De Koninck, Pavillon Desjardins, Pavillon
Parent Ville de Québec: Bibliothèque Gabrielle-Roy, Édifice de la Fabrique, Presto Photo.
C
Cité universitaire, Québec
point de vue
L’urgence d’investir davantage
e président américain a demandé au Congrès de débloquer
75 milliards de dollars pour relancer l’économie
moribonde. Ottawa a promis de verser des centaines de
millions de dollars à Air Canada pour limiter les pertes d’emplois.
Le gouvernement Harris a décidé de faire profiter immédiatement
les contribuables ontariens de baisses d’impôt, prévues pour le
1er janvier, afin de favoriser la consommation. L’État québécois
travaille à un plan de relance de l’économie. Pas de plus amples
détails, sinon, que de gros chantiers sont prévus.
L
Ce n’est pas assez. Il faut favoriser la création d’emplois permanents et bonifier les prestations de bien-être social qui ont subi
trop de coupures. En fait, le gouvernement du Parti québécois ne
peut pas en faire plus. Il n’a pas de marge de manœuvre puisque
qu’il ne veut pas refaire de déficit. Il n’y a rien de pire qu’un
déficit pour le gouvernement du Parti Québécois. C’est pourquoi il
s’est voté une loi qui l’empêche d’en faire un. Quel boulet!
Des milliers d’emplois se sont envolés et d’autres milliers vont
bientôt disparaître. Tout a commencé dans le secteur des télécommunications, qui a mal digéré les nombreuses fusions qui ont eu
lieu les dernières années. La dégringolade se poursuit maintenant
dans l'aéronautique, suite aux attentats du 11 septembre dernier.
Sans compter la fermeture de l'usine de GM à Boisbriand. Le taux
de chômage est peut-être aux alentours de 8 % au Québec, mais il
reste à près de 20 % en Gaspésie et à plus de 10 % sur la CôteNord. Nous sommes au bord de la récession. Il est temps pour le
gouvernement Landry de dépenser pour éviter d’y entrer, pas de
s’inquiéter d’un possible déficit. Qu’attend l’État québécois pour
réagir énergiquement ? D’avoir plus d’argent ? Il est mieux d’oublier les revenus avant un bon bout de temps si l’économie ne se
relève pas bientôt.
j’en dis
Ça va faire les têtes folles
a SAAQ a lancé il y a quelques jours sa nouvelle publicité
ayant pour thème Choisis la vie, pas la vitesse. Cette pub
s’adresse directement aux jeunes et est diffusée la plupart du
temps aux heures de grande écoute.
L
Si la SAAQ a décidé de faire à nouveau de la prévention, c’est
qu’il y a encore du monde qui ne comprend pas le gros bon sens. Il y
a encore des gens qui croient que conduire en état d’ébriété, “c’est
pas si grave”. Il faut dire, par contre, que la SAAQ n’est pas sévère,
loin de là, avec les conducteurs arrêtés alors qu’ils ont les facultés
affaiblies. Si vous êtes assez chanceux et que vous parvenez à tuer
quelqu’un, c’est le gros lot! La société d’État va vous payer!
Ce laxisme fait boule-de-neige. De plus en plus de jeunes s’adonnent à des courses folles sur l’autoroute et, plus souvent
qu’autrement, ces concours de vitesse se soldent par un décès.
Peut-être que c’est moi qui n’est plus dans le coup, mais pouvez-vous
m’expliquer le plaisir que ressent quelqu’un à conduire saoul? Est-ce si
amusant de jouer avec la vie des autres? Est-ce qu’un de ces cowboys
peut me dire pourquoi rouler à 150 km/h, c’est “in”? Comme si les
opportunités de mourir n’étaient pas assez nombreuses.
Sans compter que la majorité des jeunes sont de bons conducteurs et
que ce sont les exceptions qui entachent notre dossier, sans parler des
a$$urance$. Imaginez quand ces jeunes sans cervelle qui font crisser
leurs pneus pour impressionner je-ne-sais-qui deviendront des “bonnefemmes” pressées ou des petits vieux, il va y en avoir, des victimes!
L ’ E X E M P L A I R E , le 10 octobre 2001
7
lus de 35 000 pèlerins âgés de 16 à 35 ans, sont attendus à Québec entre
le 18 et le 22 juillet 2002 pour la Journée mondiale de la jeunesse.
Africains, Américains du Nord ou du Sud, Asiatiques, Européens ou Océaniens, ces
jeunes catholiques se joindront à des centaines de milliers d’autres à Toronto afin de
partager la spiritualité chrétienne et le multiculturalisme mondial avec le Pape Jean-Paul
II, en visite au pays entre le 23 et le 28 juillet.
P
La Journée Mondiale de la Jeunesse en juillet 2002
35 000 jeunes chrétiens à Québec
hers jeunes, je vous
confie une grande
croix de bois, vous
invitant à la porter dans le monde
entier comme signe de l’amour
du Seigneur Jésus pour l’humanité». Cette idée du Pape JeanPaul II, lancée à Rome en 1985,
inaugurait la première Journée
Mondiale de la Jeunesse (JMJ).
Plus de 350 000 jeunes avaient
alors répondu à l’invitation du
Saint Père. Pour l’année 2002,
c’est le Canada, et plus spécifiquement Toronto, qui sera
l’hôte de la XVIIe JMJ.
«C
La Journée Mondiale de la
Jeunesse est une grande fête
ayant pour objectif de réunir des
jeunes catholiques provenant de
plus de 150 pays qui sont
intéressés à célébrer et à approfondir leur foi.
Les Journées d’Accueil dans les
diocèses canadiens sont une partie intégrale des activités de la
prochaine JMJ. Celles-ci visent
spécifiquement à faire connaître
aux participants venus du monde
Accueillir 35 000 jeunes
Une logistique imposante
l va sans dire qu’un événement
d’une telle envergure exige
une planification logistique de
haut calibre. Entre autres, un
réseau de transport local entre les
différentes paroisses de Québec
est à prévoir. «Il faut que les
intéressés
nous
avertissent
promptement pour qu’on puisse
louer assez d’autobus pour tout le
monde», a noté le responsable au
transport, à la santé et à la
sécurité, Michel Michaud. À cet
égard, des discussions avec
l’Association des transporteurs de
Québec ont été entamées. Par
contre, il incombe aux pèlerins de
trouver leurs moyens de transport
pour se rendre à Toronto.
I
Selon M. Michaud, un service de
santé adéquat sera mis en place
afin de desservir les prieurs qui en
auraient besoin.
Le financement de cette activité
passe par des célébrations,
X E M P L A I R E , le10 octobre
2001
marches, quêtes, soupers spaghetti,
dons en espèces et articles promotionnels. Ces derniers peuvent
prendre la forme d’une épinglette
(sigle JMJ 2002), d’une vidéocassette (Journée Mondiale de la
Jeunesse 2000, Le Canada
accueille la JMJ 2002 ou En route
vers la JMJ 2002) ou d’une casquette à l’effigie de la JMJ 2002.
«La richesse de notre patrimoine
historique et religieux, le rôle
déterminant qu’ont joué nos bienheureux et bienheureuses dans
l’évangélisation du nouveau
monde, de même que l’attrait
touristique d’un joyau comme la
région de Québec font de l’Église
locale une destination hautement
convoitée pour les jeunes pèlerins
se rendant à Toronto, a expliqué
Mgr Couture. C’est donc une
occasion unique de mettre à profit
notre sens de l’hospitalité et de lui
ajouter une saveur d’Évangile», at-il conclu.
entier le patrimoine culturel et
spirituel des localités paroissiales. Par jumelage, chaque
diocèse canadien recevra la délégation d’un ou de plusieurs
diocèses étrangers. Du 18 au 22
juillet, on attend ainsi, pour le
diocèse de Québec, près de
35 000 pèlerins.
L’hospitalité aux 35 000 jeunes
voyageurs comprend des activités spirituelles, sociales et
culturelles. «Mais d’abord, il
nous faut offrir l’hébergement
dans les familles ou dans des
lieux qui encouragent les relations interpersonnelles avec les
membres de la communauté
locale», a indiqué la responsable
à l’hébergement du Comité
central diocésain de Québec,
France Lefrançois.
La responsable aux communications de la JMJ du diocèse de
Québec, Diane Huot, a expliqué
que le Comité de la journée est
en période de sensibilisation afin
de trouver des familles à
Québec. À ce sujet, Mme
Lefrançois a rappelé que toutes
les familles disposées à off r i r
gratuitement l’hébergement aux
visiteurs seraient grandement
appréciées.
Le but de
l’accueil en diocèse
L’objectif premier de l’Accueil
en diocèse est de faire de cette
visite une aventure interculturelle et fraternelle. «La vie de
famille et la simplicité dans les
activités culturelles et pastorales
sont de mise», a mentionné la
responsable du Centre d’animation François-de-Laval, Sœur
Doris Lamontagne.
Des visites touristiques dans le
Vieux-Québec,
des
fêtes
diocésaines et une cérémonie de
clôture qui rassemblera des
dizaines de milliers de personnes
sont en cours de préparation.
«Les négociations pour obtenir
les Plaines d’Abraham comme
lieu de cérémonie de clôture pour
le 20 juillet vont bon train», a
stipulé Mme Huot.
Rétrospective
des JMJ
1985 Rome : première JMJ,
plus de 350 000 jeunes répondent à l’invitation de JeanPaul II.
1987 Buenos Aires : près de
900 000 jeunes professent leur foi.
1991 Czestochowa : plus de
1 600 000 jeunes se rassemblent en Pologne sous le thème
«Vous avez reçu un esprit de
fils».
1995 Manille : Un nombre
record de 4 000 000 de jeunes
catholiques fêtent sous le
thème «Comme le père m’a
envoyé, moi aussi je vous
envoie».
2000 Rome : plus de 1 500 000
jeunes viennent fêter le jubilé de
l’an 2000 afin de faire passer
l’Église dans le nouveau millénaire.
Cité universitaire, Québec
8
I
n t e r n a t i o n a l
Jeux Olympiques de 2002 à Salt Lake City
Prochaine cible des terroristes ?
Benoît J. Larivière
Québec — Alors que les États-Unis ont commencé dimanche,
avec le soutien de plusieurs nations du monde, leur «guerre» au
terrorisme en bombardant l'Afghanistan, les conséquences de
cette tragédie se font de plus en plus sentir. En plus de craindre
un ralentissement économique, les pays se méfient d’éventuels
actes terroristes. Mais la prochaine cible ne pourrait-elle pas
être les Olympiques de 2002, qui auront lieu en sol américain?
es organisateurs de l’événement, qui se déroulera à Salt
Lake City du 8 au 24 février
prochains, se sont rendus au Capitole
mercredi dernier afin de demander
une aide supplémentaire au gouvernement fédéral, qui permettrait
d’augmenter les mesures de sécurité
dans l’Utah pour la durée des Jeux. Si
es élus acceptent de fournir 40 M $
de plus, cela portera la contribution
fédérale en vue des Olympiades à
310 M $, soit trois fois plus que la
somme dépensée pour la sécurité lors
des J.O. d’été tenus à Atlanta en 1996.
L
Ces Jeux avaient d’ailleurs été marqués par un attentat: l’explosion
d’une bombe lors d’un concert au
Centennial Park avait tué deux personnes en plus d’en blesser 110
autres. L’enquête policière, toujours
en cours, n’a pas permis de retracer
les coupables.
Quatre ans plus tard, le quotidien
New Zealand Weekly Herald
révélait que les Jeux olympiques
tenus à Sydney en Australie en
2000 avaient été l’objet d’un
complot terroriste commandité par
Courtoisie: AP
Le président du comité organisateur des prochaine Jeux Olympiques,
Mitt Romney, se fait rassurant malgré les attentats du 11 septembre.
le milliardaire Oussama ben
Laden, identifié comme le suspect
numéro 1 des attentats perpétrés il
y a un mois. Le plan, qui visait à
attaquer durant les Jeux un réacteur de recherches nucléaires situé
à 25 km du stade olympique, avait
été démasqué par la police néozélandaise quelques mois avant le
début des compétitions. Quatre
hommes, dont trois Afghans,
avaient été arrêtés.Il est à noter que
les Talibans souhaitaient prendre
part aux J.O., bien que
l’Afghanistan soit le seul pays à ne
plus avoir de comité national
olympique. Cependant, le Comité
international olympique (CIO),
après avoir invité initialement les
Talibans à prendre part aux
compétitions, avait fait volte-face
un mois avant l’événement, leur
refusant toute participation.
Néanmoins, tant les organisateurs des Jeux de 2002 que les
membres du CIO et les élus américains se font rassurants depuis les
attentats quant à la tenue des
Olympiques à Salt Lake City.
Depuis Munich 1972, la sécurité
est la « priorité première», ne cesse
de répéter le CIO, ajoutant que
l’écrasement d’un avion de ligne
pendant la cérémonie d’ouverture
des Jeux était l’un des scénarios
déjà envisagés par le Comité.
Le programme de sécurité pour
Salt Lake City 2002 a tout de
même été revu et amélioré par les
responsables de l’événement et les
services de sécurité américains.
Courtoisie: AP
Un membre du commando palestinien qui s’est introduit dans le village
olympique à Munich en 1972, tuant neuf membres de la délégation israélienne.
Mais la population de l’Utah ne
semble pas pour autant rassurée,
signalait le New York Times dans
son édition du 30 septembre. Les
citoyens sont partagés entre la
crainte, due aux récents attentats, et
l’enthousiasme, puisqu’il a fallu 30
ans pour obtenir l’organisation de
l’événement.
Plusieurs se demandent déjà s’ils
resteront dans leur ville pendant la
durée des Jeux, alors que d’autres – à
l’instar des
dirigeants des
Olympiques et des États-Unis –
souhaitent plus que jamais la tenue
des compétitions pour envoyer un
message clair : les Américains et le
monde entier ne céderont pas à la
peur causée par le terrorisme. De
plus, le CIO souhaite que «cette
manifestation universelle appelle à la
paix, la réconciliation et le dialogue
entre les hommes et les femmes face
à la violence aveugle».
Depuis le début du 20e siècle, les
Jeux olympiques ont été étroite-
ment liés à l’histoire géopolitique
mondiale, étant notamment marqués par des boycotts, l’affirmation
d’athlètes noirs et les régimes dictatoriaux (par exemple, en 1936 à
Berlin sous le régime nazi d’Hitler,
en 1968 au Mexique alors dirigé
par le PRI qui ordonna la répression des manifestations, en 1980 en
U.R.S.S. durant la Guerre froide,
ou encore en 1988 en Corée du Sud
avant la démocratisation).
À deux reprises seulement ils ont
été annulés, soit lors des deux guerres mondiales. À quelques mois de
l’événement, la menace plane
réellement sur les compétitions et
la riposte américaine aux attentats
du 11 septembre pourrait avoir de
lourdes conséquences. Si la
situation devait se dégrader, les
États-Unis et le CIO seront peutêtre forcés de revenir sur leur
position afin d’éviter une nouvelle
tragédie, puisqu’un tel rassemblement serait pour des terroristes
une cible de choix.
Lutte internationale contre le terrorisme
La Chine appuie les États-Unis
Karine Beaulé-Prince
Québec — En pleine célébration de la fête nationale, soulignant la création de la République populaire de Chine en 1949,
les dirigeants chinois réaffirmaient officiellement cette
semaine leur soutien à l’administration Bush dans la mission
anti-terrorisme, à la suite des tristement célèbres événements
du 11 septembre. Cet intérêt soudain et cette ouverture
envers les États-Unis, critiqués par Pékin pour leur intrusion
dans des conflits régionaux, a de quoi surprendre. Quelles
sont les motivations chinoises derrière ce geste de solidarité?
e pays le plus populeux de la
planète faisait déjà les
manchettes
depuis un
certain temps, notamment sur les
questions épineuses du Tibet, de
Taïwan et du respect des droits de
l’homme. Cependant, depuis
quelques mois, le pays se retrouve
davantage au centre de l’actualité
internationale. En avril, l’incident
de l’avion-espion américain, la
question du financement des armes
L
Cité universitaire, Québec
à Taïwan par les Américains et le
projet du bouclier anti-missiles de
Bush ont avivé les tensions
diplomatiques entre les deux
gouvernements. En juillet, la
Chine obtenait les Olympiques de
2008, soulevant ainsi un tollé
auprès de groupes de pression qui
défendent les droits de l’homme.
Plus récemment, un accord venait
finalement confirmer l’accession
de la Chine à l’OMC.
Alors qu’elle est à couteaux tirés
avec l’administration Bush et qu’elle
tente de détourner l’attention de la
communauté internationale afin
d’éviter maintes critiques sur sa
gestion de certains dossiers chauds, il
semble surprenant que la Chine
déclare publiquement son soutien
aux États-Unis dans cette «guerre»
au terrorisme et à l’extrémisme.
Selon le New York Times, plusieurs
raisons peuvent amener la Chine à
appuyer le mouvement lancé par les
Américains. Notamment, l’une des
motivations du gouvernement de
Jiang Zemin vient de la peur de faire
face au terrorisme sur son propre sol,
alors qu’un mouvement séparatiste
violent se dessine de plus en plus
dans la province du Xinjiang, dans
l’ouest du pays, qui est en majorité
musulmane. Également, en vue des
Jeux de 2008, la Chine veut à tout
prix s’attaquer immédiatement au
terrorisme afin de réduire le risque
d’éventuels attentats lors de la tenue
des Jeux sur son territoire. C’est
d’ailleurs dans cette optique que
l’Empire du milieu s’était associé
plus tôt cette année – avant même les
attentats à New York – avec la Russie
et quatre pays voisins musulmans,
soit le Kazakhstan, le Kyrgystan, le
Tajikistan et l’Uzbekistan. L’objectif
principal de l’Organisation de
coopération de Shanghai vise à mettre en commun les services de renseignement des sixpays et créer un
centre régional anti-terrorisme, afin
d’identifier et de surveiller étroitement les menaces dans la région.
Finalement, son accession à
l’OMC incite la Chine à développer
une image de coopération sur la
scène internationale ainsi qu’à bâtir
de meilleures relations avec les pays
occidentaux, sur
les
plans
économique et politique, en particulier avec les États-Unis. Ce qui ne
signifie pas pour autant qu’elle s’investira de façon proactive dans cette
lutte au terrorisme, mais plutôt
qu’elle offrira un soutien moral aux
Américains, tout en insistant pour
que toute action soit approuvée par
les Nations Unies. Elle veut ainsi
contrôler une infiltration massive
américaine en sol asiatique, ce qui
pourrait menacer les intérêts chinois.
Plusieurs enjeux majeurs motivent
la Chine à améliorer ses relations
diplomatiques avec les États-Unis
dans le cadre de la lutte au terrorisme.
Reste à voir si cette fragile réconciliation tiendra le coup, dans un
contexte surchauffé où le moindre
écart de la part de l’un des deux pays
pourrait avoir des conséquences
graves sur les relations internationales.
L ’ E X E M P L A I R E , le 10 octobre 2001
S
c i e n c e
Semaine de réduction des déchets
T
e c h n o l o g i e
9
Des efforts collectifs
nick Beaulieu
ébec — Sous le thème «Plus d’actions, moins de
échets», le Réseau des Ressourceries du Québec (RRQ) a
nnoncé la première édition de la Semaine québécoise de
duction des déchets, du 15 au 21 octobre prochain.
e Québec génère
actuellement plus de
17 tonnes de déchets
minute. Pourtant, peu d’initiaes favorisent la réduction dans le
eur de la gestion des matières
iduelles», a déploré le RRQ.
«L
Semaine de réduction des
hets est un concept exploité
puis déjà 15 ans en Ontario par le
ycling Council of Ontario
CO), mais pour la première fois
Québec, tous les citoyens, les
upes écologiques et les écoles
invités à faire un effort à
ccasion de cet événement.
vice-présidente aux affaires
tutionnelles et aux communiions de Recyc-Québec, Johanne
erin,
a
annoncé
ganisation des Recyclades, le
octobre prochain. Les particis seront invités à rapporter au
du domaine Maizerets des
enants à usage unique qui
serviront de matières premières
aux équipes de sculpteurs des
écoles vertes Brundtland.
Le regroupement d’usines d’aluminium Alcoa profitera également de l’occasion pour mettre en
place diverses activités à caractère écologique au sein de ses
entreprises. Les employés participeront notamment à une
enquête,
L’Empreinte
écologique, afin de déterminer le
véritable coût environnemental
de leurs foyers.
Par ailleurs, Alcoa organise un
concours, en collaboration avec
des commissions scolaires situées
non loin des usines. L’école qui
amassera la plus grande quantité de
piles usagées, compte-tenu du
nombre d’étudiants, recevra un
prix en argent.
Informé tardivement de la tenue
de la Semaine de réduction des
e film B acon de Hugo
Latulippe sera projeté ce soir
9h, au pavillon Desjardins,
phithéatre Hydro-Québec. La
sentation sera suivie d’une
ussion sur les enjeux des
gaporcheries dans la région.
nombreux professionels ainsi
le
réalisateur
seront
ésents.(C.A)
De bonnes
habitudes à prendre
Le Réseau des Ressourceries du
Québec s’adresse directement à
chaque citoyen pour l’inciter à
modifier ses habitudes. Il conseille
d’abord d’utiliser les feuilles de
papier recto verso. Un employé
dans un bureau jette en moyenne
57 kg de papier par an.
Il incite aussi à conserver
l’énergie de la maison en installant des coussins coupe froid, en
améliorant l’isolation et en vérifiant le système de chauffage. Il
recommande
d’éteindre
les
appareils électriques lorsqu’ils ne
sont pas utilisés, de préférer les
douches aux bains et les
ampoules à faible consommation
d’énergie. Le RRQ rappelle
Le RRQ
conseille
aussi
d’entretenir
correctement
sa
voiture. Selon l’Ontario Drive
Clean Program, une seule auto mal
entretenue pollue autant que 20
véhicules bien réglés. Parallèlement, le covoiturage a été encouragé. Il faut 12 arbres pour
absorber le dioxyde de carbone
produit par la combustion de 4,5
litres d’essence.
Plus d’informations sur le Réseau
des Ressourceries du Québec :
www.reseauressourceries.org
Une réglementation plus stricte
Gaëlle Lussiaà-Berdou
Québec — Le Conseil de la santé et du bien-être du Québec
demande que l’on interdise les tests génétiques
obligatoires dans le domaine de l’assurance et de l’emploi.
Sa position est claire : «mieux vaut prévenir que guérir».
elon le Conseil, la collecte,
l’utilisation et la circulation
de l’information génétique
impliquent une réglementation
plus importante que celle qui est en
place aujourd’hui.
S
La circulation des renseignements
génétiques inquiète de plus en plus
de gens. La connaissance d’une
anomalie génétique ou d’une
prédisposition à certaines maladies
graves pourrait être à l’origine de
diverses formes de discrimination
de la part d’assureurs ou d’employeurs potentiels.
Un pyjama
intelligent
Le Conseil a présenté son avis
lors d’une conférence de presse,
jeudi dernier, qui portait sur la
santé et le bien-être à l’ère de
l’information génétique. «Ce
genre de pratiques exerce une
certaine pression sur des valeurs
démocratiques tels le respect de la
vie privée, l’égalité des chances et
la solidarité», a dit Hélène Morais,
présidente du Conseil.
Université de Bruxelles et la
société Verhaert Design and
elopment ont créé des pyjamas
devraient améliorer la comension et la prévention de la mort
te chez les nourrissons. L’idée est
contrôler en permanence les
nts en bas âge pendant leur somgrâce à des capteurs. Ils
urent la respiration et enregistrent
thme cardiaque pour déceler les
ntuels symptômes et déclencher
alarme. Ces pyjamas conçus à
r de technologies testées dans l’ee seront commercialisés dans les
rochains mois. (C.A)
’
X E M P L A I R E , le 10 octobre
Marie-Claude Plasse
également qu’en remplaçant une
rondelle à deux sous, on peut
économiser jusqu’à 100 gallons
d’eau par an.
Circulation de l’information génétique
en bref
Bacon à Laval
déchets, Univert Laval, un
groupe écologique sans but
lucratif de l’Université Laval, a
promis à L’E XEMPLAIRE d’y participer. Mercredi dernier, lors
d’une réunion, le comité a décidé
de tenir des kiosques d’information dans les différents pavillons
de l’Université durant toute la
semaine.
Courtoisie : DÉCOUVRIR
2001
Le Conseil a voulu formuler des
recommandations éclairées aux
instances publiques et aux citoyens
quant à l’utilisation des renseignements génétiques.
Parmi les sujets traités dans l’avis
présenté, on retrouve les lois d’accès
à l’information. «Ces lois peuvent
être contradictoires et laissent
parfois trop de libertés aux compagnies et aux chercheurs quant à la
circulation des données génétiques», a expliqué Anne Marcoux,
auteure de l’avis.
Une participation plus active des
citoyens serait également nécessaire
dans la prise de décisions concernant
l’information génétique. Le Conseil
de la santé et du bien-être estime
ainsi
qu’une
meilleure
éducation du public, associée à la
création de lieux de débats,
s’imposent pour permettre une
compréhension optimale des enjeux.
Il suggère aussi la mise en place
d’un organisme responsable des
consultations publiques sur le sujet.
Edith Deleury, professeur de droit
à l’Université Laval et membre du
Conseil, considère que les recommandations faites par le comité
seraient relativement faciles à appliquer puisqu’elles nécessitent
simplement l’amendement de
certaines lois existantes et la
création de comités d’éthique.
Cité universitaire, Québec
10
C
u l t u r e
Lancement d’album de Tess Leblanc
Un Mélange
«Québec-Acadie»
Diplômés de l'École nationale d'humour en spectacle
Un tremplin pour
la relève humoristique
Noémie Moisan
Québec — Choisis pour l'excellence de leurs numéros, neuf
diplômés de l'École nationale de l'humour (ENH) ont
présenté leur premier spectacle professionnel à la salle
Albert-Rousseau le 3 octobre dernier.
éronique
Chevrier,
Sébastien Croteau, Guy
Bernier et Alphé Gagné ont
choisi le style stand up,
prestation scénique basée sur un
sujet précis. Quant à Dominic
Thérrien, Guylaine Guay, Luc
Biron, Jean-Thomas Jobin et Annie
Sauvage, ils ont créé leur propre
personnage.
V
Contrairement aux stages obligatoires pour les finissants de
l'ENH, ces jeunes diplômés ont
dû passer une audition. Les
meilleurs numéros ont été
retenus.
Jean-Philippe Martin
Tess Leblanc, originaire de Moncton,a lancé son
deuxième disque, le 2 octobre à L’Autre Caserne de Limoilou.
C’est dans une ambiance conviviale, entourée de sa famille et de
ses amis, qu’elle a présenté son plus récent album Si ça me chante.
Il n'y a aucun encadrement
professoral. Cette relève s'en remet
exclusivement à leur metteur en
scène, l'humoriste Pierre Prince, et
à la directrice administrative de
artifice
La pierre roule toujours
l est stupéfiant de voir qu'un vieux de la vieille comme Bob
Dylan peut encore soulever des passions et refléter l'idole de
plusieurs générations. Avec ses soixante ans bien comptés,
Robert Zimmerman de son vrai nom, s'impose avec un nouvel
album, Love and Theft.
I
Tandis que certains héros du rock ont tout simplement mal
vieilli, sans vouloir offusquer personne, je pense à un certain
Mick Jagger ou Keith Richards des Stones, l'emblème du folk
alimente toujours le culte qui plane au-dessus de nos oreilles.
Pour une 43 e contribution, les accents country-blues-rock s'imprègnent harmonieusement à la musique de l'oncle Bob et le tout,
appuyé par des musiciens de taille. La pièce Lonesome Day
Blues démontre que Dylan n'a rien perdu de son aisance à flirter
avec la rythmique carrée et directionnelle.
Il exécute d'autant plus avec brio de grandes chansons folk
poignantes comme Mississippi, un morceau rappelant sans équivoque des classiques antérieurs à la All along the watchtower ou
Hurricane. Des clins d'œil à ses propres influences rock n'roll en
feront sourire plus d'un à l'écoute de Summer Days trouvant écho
dans le style rockabilly des années cinquante. Par-dessus tout,
l'élément égayant réside dans cette éternelle voix nasarde
déroutante, mais toutefois rassurante.
Effectivement, les temps changent. Par contre M. Dylan
démontre encore une fois par la simplicité et l'authenticité qu'il
demeure probablement le plus grand chanteur folk de tous les
temps.
Puisque la plupart d'entre eux
sortent directement de l'école, ce
spectacle est vu comme un premier
contrat professionnel. «Chaque
année, l'ENH organise une tournée
de huit semaines pour le stage des
finissants. Mais c’est la première fois
que l’école organise une tournée de
niveau professionnel, afin de donner
un petit coup de pouce à la relève», a
expliqué Josée Charland.
Les jeunes humoristes ne semblent pas trop s'inquiéter face à leur
avenir dans le monde de l'humour
québécois. «Aujourd'hui, c'est le
show qui compte. Espérons qu'il y
aura autre chose après. Tous les
jobs sont intéressants, que ce soit
écrire pour quelqu'un d'autre ou
Selon le site de l'ENH, 78 % des
finissants se trouvent du travail en
humour, dont 61 % à temps plein.
Autre que la scène, il y a la télévision, la publicité, le cinéma, la
radio, la formation et l'imprimé qui
sont des champs de travail ouvrant
facilement leurs portes aux finissants de l'ENH.
Parmi les finissants devenus
célèbres, il y a entre autres
Claudine Mercier, Patrick Huard,
Mario Jean, Jean-Michel Anctil,
Maxim Martin, Peter Macleod et
les Mecs Comiques.
Plusieurs auteurs sont également
passés par les bancs d'école de
l'ENH, notamment Marc Brunet
(Un grand blond avec un show
sournois
et les spectacles
d'Anthony Kavanagh), Pascal
Lavoie (Un gars une fille), et René
Brisebois ( Les Boys et les spectacles de Patrick Huard).
Rentrée culturelle sur le campus
L’embarras du choix
Alexandra Perron
Cité universitaire — Discrète, mais réelle, la rentrée
culturelle sur le campus est une révolution tranquille. «Pas
de gros noms au programme, mais les projets fusent de
toutes parts», a affirmé Henriette Lambert, directrice du
Service des activités socioculturelles (SASC).
our amorcer la saison, la
troupe de théâtre Les Treize
présentera une œuvre peu
connue d’Agatha Christie, Un ami
imprévu, à l’amphithéâtre HydroQuébec les 25, 26 et 27 octobre.
Traduite en français par Robert
Thomas, la pièce sera mise en scène
par Jean-Philippe Joubert. «Une
ambiance à la Hitchcock», a promis
Annie Gignac, responsable du
projet.
P
La nouvelle présidente des Treize,
Liza-Valérie Caron, a annoncé que
la troupe étudie actuellement la
possibilité
de
vendre
des
abonnements annuels. De plus, la
troupedévoilera sa programmation
le 12 octobre. Parmi les 12 projets
proposés par les membres, sept ou
huit seront retenus.
Le
Cercle
d’écriture
de
l’Université Laval (CEULa) lancera
Cité universitaire, Québec
l'ENH et directrice de la tournée,
Josée Charland.
faire de la radio. Pour le moment,
on a ce show et on se trouve bien
gâtés», a dit Dominic Thérrien.
L’écrit primal no. 25, recueil de
nouvelles et poésie de ses membres,
le 26 novembre au Cercle. Pour le
concert de Noël du 1er décembre,
Karine Côté, une jeune soprano professionnelle qui a étudié à
l’Université Laval, accompagnera
le Chœur de l’Université Laval. La
Ligue universitaire d’improvisation
(LUI) continue ses matchs hebdomadaires au Grand Salon. Le Club
de Production vidéo, inactif l’an
dernier, redémarre cette session-ci.
Le Club d’échecs veut organiser
plusieurs tournois.
Pour fêter ses 50 ans, le Club
Photo Optica prévoit exposer des
photos d’anciens membres. À ce
programme s’ajoute une gamme
d’activités indépendantes, dont un
spectacle d’humour organisé par les
étudiants en psychologie, un spectacle de danse folklorique rwandaise,
et la liste continue.
Plusieurs événements ne figurent
pas encore au calendrier. «Il importe
de rappeler que la session d’hiver est
beaucoup plus active, la session
d’automne étant une période de
marinage des projets», a spécifié
Mme Lambert.
L’École des arts
visuels : pignon sur rue
Le doyen de l’École des arts
visuels, Claude Dubé, mettra bientôt
sur pied son projet d’aménagement
de cloisons mobiles devant les
fenêtres de l’Édifice de la Fabrique,
pour exposer les œuvres étudiantes.
Trois expositions professionnelles
auront lieu à la Galerie des arts
visuels durant la session d’automne.
La première, en salle du 11 au 28
octobre, intitulée Je pense parce que
je sens, est une exposition de sept
artistes en art médiatique, dont le
commissaire est Serge Légaré.
Du 11 au 25 novembre, l’artiste
italienne Angeola Gatti présentera
ses dessins au trait. Finalement, Ève
Cadieux et François Cormier, deux
photographes aux genres très différents, exposeront leurs œuvres du
29 novembre au 21 décembre.
L ’ E X E M P L A I R E , le 10 octobre 2001
C
Biographie d’Oussama ben Laden
En demande avant
même sa publication
udia Murgia
ébec — La biographie d'Oussama ben Laden n'est pas
ore écrite qu'elle suscite déjà beaucoup d'intérêt.
s réservations ont même été faites dans les librairies.
e n’est pas tant le
nombre de réservations
qui est impressionnant
s le fait que cette biographie
xiste pas encore. «Ce qu’il
savoir, c’est que cette biogran’est que virtuelle», a
isé un commis-libraire chez
hambault, Dany Thériault. En
t, ni la maison d’édition, ni
teur ne sont encore connus.
gens ont simplement eu ouïqu’une biographie sur ben
en était en préparation, et
même en connaître le con, ils l’ont réservée.
C
en qu’elle ne soit pas encore
les tablettes des librairies, la
raphie de l’homme qui serait
origine des attentats contre les
s-Unis, est déjà en demande.
nq réservations ont déjà été
es depuis la fin du mois de
embre», a confirmé le comlibraire chez Archambault.
Les Prophéties de Nostradamus
battent aussi des records de
popularité depuis le 11 septembre. Les 12 et 13 septembre, chez
Archambault, il n'est resté aucun
exemplaire des écrits prophétiques de Nostradamus. «Les
ventes ont augmenté de façon
remarquable
du
côté
des
Prophéties de Nostradamus», a
souligné M. Thériault.
Steeve Galarneau, commislibraire à la Librairie Pantoute confirme. «Pendant six mois, la
librairie peut vendre de deux à trois
exemplaires des Prophéties, mais
depuis les terribles événements de
New York, ces ventes se réalisent
en une semaine», a-t-il avancé.
Le public est séduit par l’aspect
mystique de ces écrits. Comme
s’ils étaient un moyen pour
connaître la suite des événements.
«Les gens veulent être rassurés sur
11
u l t u r e
Spectacle Excentricus
Le Cirque Éloize
en met plein la vue
ce qui va se passer», a affirmé le
commis-libraire chez RenaudBray, Christian Vadeboncoeur.
Le Nostradamus
du XXI e siècle
Toutefois Les Prophéties de
Nostradamus, qui ont annoncé les
attentats terroristes du 11 septembre à New York, n'étaient en fait
qu'un canular. Un canular monté
de toutes pièces par un étudiant
de Niagara Falls, Neil Marshall,
qui est devenu, malgré lui, le
Nostradamus du XXI e siècle.
C'est en 1997, qu'il a composé un
quatrain signé Nostradamus 1654
qui parle de deux frères déchirés et
d'une troisième grande guerre, dans
un stage en informatique qu'il effectuait à l'Université Brock de SaintCatharines. Cette page WEB devait
rester sur le serveur de l'Université
et par la suite être supprimée à la fin
du mois d'août 1997. Ayant échappé
aux administrateurs du système et
oubliée par ses créateurs, elle est
devenue accessible à quiconque
tapait le mot «Nostradamus» dans
un outil de recherche.
Courtoisie: Cirque Éloize
Les nombreux numéros d’acrobaties ont époustouflé l’assitance.
Spectacle de Benoit Paquette
Bien plus que de simples imitations
an-Christophe Couture
ébec — De Cégeps en Spectacle à son one man show au
baret du Capitole, Benoit Paquette fait son chemin sur la
ne québécoise de l’humour. L’artiste présente un
ctacle qui dépasse les frontières de l’imitation en incorpot des personnages de sa propre création.
n première à Québec le 2
octobre dernier, le tout
nouveau spectacle de Benoit
uette nous a fait découvrir des
ations de personnages connus et
hanteurs, mais aussi des monoes et des personnages qui sont
créations originales de
moriste de 25 ans.
E
ai voulu donner le plus de
eurs possible à mon spectacle»,
pliqué Benoit Paquette en entre«Il y a de la place pour tout le
de en humour, mais il faut trousa marque à soi», a-t-il ajouté.
t pourquoi il refuse de faire
ser sa carrière uniquement sur
alent d’imitateur.
l imite plusieurs humoristes,
s incarne avec des textes qui
ont propres. Il fait ainsi s’exéer,
entre
autres,
Yvon
X E M P L A I R E , le 10 octobre
xcentricus est un spectacle à
caractère familial où les
artistes performent avec
diverses installations scéniques tels
des trapèzes, une roue acrobatique,
un unicycle et bien d'autres. De
plus, ils ont intégré la jonglerie pour
rendre ce spectacle plus complet.
À ses débuts, les monologues lui
ont paru plus difficiles. Il n’y retrouvait pas la carapace que permettent
l’imitation et l’interprétation de personnages. Ce n’est que sous l’insistance et l’encouragement de sa
gérante, Suzanne Tremblay, qu’il a
accepté de s’y risquer.
Originaire de Henryville, Benoit
Paquette a fait des études en théâtre à
Saint-Hyacinthe, où il a participé à
2001
Québec — Une heure et demie de musique, de danse, de
théâtre et d'acrobaties, voilà ce que le Cirque Éloize a offert
lors de son spectacle Excentricus présenté du 4 au 6 octobre au Grand Théâtre de Québec.
E
Deschamps, Guy A. Lepage et
Jean-Marc Parent.
La musique occupe également une
grande partie du spectacle. Benoit
Paquette chante surtout des artistes
québécois, comme Kevin Parent et
Daniel Bélanger. «J’aimerais faire
Bruno Pelletier et Claude Dubois,
mais je n’ai pas la voix pour ça», a-til confié.
Valérie Côté
Jean-Christophe Couture
Benoit Paquette a trouvé sa place
dans l’humour
Cégeps en Spectacle. Ses imitations
de Popa et Moman ont alors lancé
sa carrière, dont il entame la
cinquième année. Il sera sur la
scène du Cabaret du Capitole les
12 et 13 octobre.
Pour permettre aux gens de s'identifier plus facilement, chaque personnage a un trait de caractère particulier. Ainsi, une frustrée, un gêné,
un sévère et bien d'autres ont déambulé sur la scène d'Excentricus. Le
Cirque Éloize est différent parce
qu'il allie divers styles artistiques
afin de satisfaire tous et chacun.
Le public a semblé apprécier le
spectacle. Les divers artistes ont
émerveillé tant les plus jeunes que
les plus vieux. «J'ai trouvé que ça
passait trop vite, tellement j'ai
adoré le spectacle. Je suis retombée
en enfance!», a lancé une spectatrice, Hélène Beaupré.
Contrairement au Cirque du
Soleil, le Cirque Éloize intègre
dans le spectacle un volet artistique
combinant le jeu des comédiens, la
danse gymnastique et la musique.
Plusieurs instruments sont utilisés
lors de la prestation dont l'accordéon, le violoncelle, la mandoline et le saxophone. «On se distingue des autres cirques, car on est
tous des comédiens et l'ambiance
plus intimiste de nos spectacles le
rapproche du public», a expliqué
une acrobate au cadre aérien,
Ariane Darche.
Les artistes de cette troupe se
renouvellent constamment. Un
acrobate sur bicyclette artistique, Serge Huercio et une acrobate à la corde lisse, Petra Lange
se sont joints à l'équipe en juin
dernier. «Le spectacle est différent, car il faut l'adapter
chaque fois qu'un nouvel artiste
arrive. C'est un vrai défi», a
ajouté Mme Darche.
Cité universitaire, Québec
Football universitaire
Le Rouge et Or
savoure sa revanche
Christian Leduc
Problème d’indiscipline
Cité universitaire — L’équipe de Football du Rouge et Or a
remporté la partie les opposant aux Redmen de l’Université
McGill par la marque de 20 à 10 au Peps de l’Université Laval,
devant une galerie de 12 019 spectateurs, dimanche dernier.
ous
venons
de
savourer une belle
revanche», a déclaré
e secondeur Étienne Vanslette.
En effet, le Rouge et Or s’était
ncliné la semaine dernière contre
McGill par un pointage de 17 à
24. La victoire de dimanche
edonne une avance d'une partie
au Rouge et Or sur les représenants de McGill.
«N
Le premier touché du Rouge et Or
est survenu au deuxième quart
quand le receveur Jean-François
Turgeon a capté une passe de 21
verges du quart arrière Mathieu
Bertrand. Ce touché et le converti
ait par le botteur Nicolas Racine
ont permis d’égaler la marque de
Dimitri Kiernan, porteur de ballon
recrue chez le Rouge et Or, est venu
inscrire le seul autre majeur de la partie avec 3 minutes et 58 secondes à
faire à la partie. Kiernan a franchi la
ligne des buts à la suite d'une course
de 19 verges. À ce moment-là, Laval
détennait une mince avance de trois
points sur ses rivaux.
«Nous avons cependant écopé
d’un trop grand nombre de punitions» a indiqué le coordonnateur
à l’offensive, Justin Ethier.
«Nous aurions pu obtenir plus de
verges si nous n’avions pas eu
toutes ces punitions», a-t-il
renchéri. Lors de la première
demie, le Rouge et Or a reçu onze
punitions, perdant ainsi 99 verges
contre quatre pénalités et 42
verges perdues pour les Redmen.
Laval avait d’ailleurs obtenu un
touché au troisième quart, mais il
a été annulé à cause d’une punitions de cinq verges décernée à la
ligne offensive
L’attaque au sol du Rouge et Or
s’est montrée sans pitié lors de cette
rencontre totalisant des gains de 297
verges. Pendant ce temps, la défensive a limité l’adversaire à moins de
100 verges au sol pour un cinquième
match consécutif.
Dimanche prochain, le Rouge et
Or recevra la visite des Stingers
de Concordia au stade du Peps.
Le premier rang de la conférence
Québec sera à l'enjeu de ce
dernier rendez-vous de la saison
entre ces deux formations.
sept points établie préalablement
par les Redmen.
Jean-Christophe Couture
Le receveur de passes du Rouge et Or, Jean-François
Turgeon, a ouvert la voie à ses coéquipiers en effectuant
d’excellents blocs en plus de marquer lui-même un touché.
Victoire des Élans
Pour leur part les Élans du Cégep
François-Xavier Garneau ont défait
les Condors du Cégep BeauceAppalaches par la marque de 21 à 9
dans une rencontre disputée au stade
du Peps samedi dernier.
«Nous avons maintenant un pied
dans la porte des séries», a déclaré
l’entraîneur en chef des Élans,
Christian Perron. Dans l’histoire de
la division collégiale AAA, aucune
équipe n’a réussi à se qualifier pour
les séries d’après saison à sa
première année au sein du circuit.
Jeux Olympiques de 2002
Portes ouvertes au club de curling Victoria
Mélanie Turgeon
déborde de confiance
Un sport qui ne cesse
de gagner en popularité
Marie-Claude Dupont
Beauport — Malgré des maux de dos récurrents qui ont précipitamment mis un terme à son entraînement au Chili en
septembre dernier, Mélanie Turgeon est confiante de
remporter une médaille pour les Jeux Olympiques de Salt
Lake City en 2002.
elon l’athlète, sa condition
physique était excellente
avant son départ pour le Chili
et elle était fin prête à profiter
pleinement de cet entraînement.
Malheureusement, elle s’est réveillée un matin avec des douleurs au
dos, sans savoir ce qui s’était
exactement passé. «La position
accroupie du ski alpin et les multiples secousses que Mélanie reçoit
lors des descentes sont la cause de
ses problèmes lombaires. Aussi
longtemps qu’elle fera du ski, elle
aura à composer avec cette
douleur»,a affirmé son entraîneur
sportif, Raymond Veillette.
S
Mélanie a des maux de dos depuis
plusieurs années et a appris à bien
gérer sa blessure. «Je dois être à
l’écoute de mon corps et me reposer
lorsque j’en ressens le besoin. Je
n’ai pas le choix si je veux continuer à faire du ski», a-t-elle dit.
prochain au Lac Louise en Alberta.
Ensuite viendront les Jeux
Olympiques de Salt Lake City, du 8
au 24 février 2002. La skieuse
affirme que ses objectifs restent les
mêmes malgré tout, car elle
considère que son expérience
compensera pour les problèmes
physiques qu’elle éprouve.
L’athlète, originaire d’Alma,
devait participer, au début du mois
«Ma
blessure
d’octobre, à un camp
d’entraînement à Pitzal, «Je dois être à n’hypothèque pas encore
mes chances. Je veux
en Autriche. «J’ai eu l’acl’écoute de
toujours arriver parmi les
cord de mes physiothérapeutes pour y par- mon corps et dix premières à la Coupe
me reposer du monde et aux Jeux
ticiper, mais je discute
actuellement avec mon
lorsque j’en Olympiques», a précisé
la skieuse. Évidemment,
entraîneur en Europe,
ressens le
son rêve serait de
Piotr Jelen, de manière à
besoin»
décrocher
deux
prendre la meilleure
médailles d’or aux Jeux,
décision pour moi à long
terme», a-t-elle indiqué. Elle a par mais elle estime qu'il faut demeurer
ailleurs souligné qu’elle songeait à réaliste. «Je vais skier du mieux
commencer son entraînement à la que je peux et j’aurai les résultats
en conséquence», a expliqué
fin du mois d’octobre.
Mélanie Turgeon.
La saison
débute en novembre
La prochaine compétition à
laquelle Mélanie doit participer est
la Coupe du monde qui aura lieu du
29 novembre au 1er décembre
Actuellement classée parmi les
dix meilleures skieuses au monde,
Mélanie Turgeon est un des principaux espoirs de l’Équipe canadienne de ski alpin pour les Jeux
Olympiques de 2002.
Karina Guay
Sainte-Foy — Le curling compte de plus en plus d’adeptes
dans la région de Québec. Depuis trois ans, le nombre de
membres a plus que doublé au club Victoria de Sainte-Foy.
elon Chantal Poulin, bénévole au club Victoria et viceprésidente
de
Curling
Québec, cette augmentation serait
en partie attribuable aux médias.
«Depuis quelques années, la télévision et les journaux ont donné
beaucoup de visibilité à chaque
événement», a-t-elle indiqué.
S
Marie-France Larouche a également contribué à faire connaître le
sport. C'est ce qu'a maintenu Yves
Ricard, entraîneur junior bénévole
et membre depuis plusieurs années
du club de Sainte-Foy.
Cette joueuse de 20 ans et
étudiante à l’Université Laval a
remporté plusieurs médailles à différents championnats juniors canadiens entre 1995 et 1999. Cette
année, elle tentera de se qualifier
pour les Jeux Olympiques d’hiver
de 2002.
Les joueurs amateurs disent
aimer ce sport parce qu’il exige
adresse et concentration et parce
qu’il n’est pas violent. «C’est un
sport physique et mental», a
résumé Daniel Ring, membre du
club depuis deux ans. «C’est aussi
un sport social; beaucoup jouent au
curling pour l’après curling», a
pour sa part confié Arkell Farr, un
membre nouvellement arrivé de la
Colombie-Britannique.
Du côté du Club Jacques-Cartier
de Québec, où le nombre de
membres est passé d’environ 175 à
plus de 200 en deux ans, Guy
Germain, président du club, a constaté une augmentation du nombre
de jeunes qui pratiquent ce sport.
Cette recrudescence ne serait pas
étrangère aux performances de
Marie-France Larouche, mais
aussi au fait que le curling est
maintenant un sport olympique.
«Les jeunes sont intéressés par les
sports qui sont reconnus sur la
scène internationale», a estimé M.
Germain.