EPILOGUE
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EPILOGUE
[email protected] à votre service jeudi 3 novembre 2005 n°129 Edito Telle une vaguelette au milieu de l’océan, ainsi s’éteint le règne du dilettant de la rédaction journalistique… Fichtre !!! comme dirai Gogo. Evitons les poncifs du genre : « Ben, tu seras à jamais irremplaçable ! » ou bien « le monde de PS a connu le genre de Zénith qui ne se reproduit jamais ! » ou enfin « Ce pauvre journal n’a aucune chance de retrouver transfiguré cet état de grâce !!! » Hi hi hi, putain ça me fait rire, mais bon voili voilou reste juste à espérer que mes successeurs seront un peu plus réguliers que moi… Excusez-moi, bon, je range boutades et blagounettes, qu’est ce que je voulais vous dire déjà ?… Ha oui, voila, une fine équipe prend dès à présent les reines de la rédaction, elle est composée de Saar (dslé si ça s’écrit pas comme ça…) une petite jeune femme très souriante et sympathique accompagnée d’Élodie, une blondinette active et dynamique et enfin de Loïc, un mec aux cheveux bouclés qui vient probablement de Bretagne et qui à l’air plutôt cool. De grands espoirs reposent désormais sur leurs frêles épaules, ils devront assurer le triptyque collecter l’info plus vite que leur ombre, parvenir à vaincre la gageure d’une parution par semaine et de tenir le coup en toutes circonstances (et dieu sait que parfois les temps sont durs… (Je ne sais pas trop à quoi je fais référence mais ça fait toujours théâtral de caser une phrase comme ça !)). En tout cas ils sont motivés comme les blés en été, ouahou la rime, je m’outre, je virule ! Ha oui une dernière petite chose, je pense que ça leur ferait plaisir qu’il y ait des gens qui se motivent un peu pour pondre quelques articles histoire de leur faciliter la tâche… Ca serait cool comme on dit, alors sur ce mes amis, mes compagnons, Asta luego ! Benjamin Quelques perles : « Dans les machines Windows, il n' y en a qu' un qui prend de la place, c' est Bill Gates et personne ne peut lui faire d' œil au beurre noir. » Colin «[une grosse formule de brute] c’est chiant à lire, parce que euh… j’vous laisse lire » W.Uhring «[l’existence d’une onde réfléchie dans les câbles électriques] ça c’est primordial pour l’harmonie de l’univers parce que sinon tout se barre en couille » W.Uhring Tout d’abord, je tiens à préciser une fois pour toute que le prénom de ma collaboratrice s’écrit comme suit : S-AH-A-R. Même si le départ de Ben vous donne la larme à l’œil, nous sommes persuadés que vous l’oublierez vite ! (Ben, tu n’es pas irremplaçable…) Bon, on arrête les règlements de compte par articles interposés. Nous avons l’intention de proposer plusieurs nouvelles rubriques qui se mettront en place petit à petit. On commence dès ce numéro avec la rubrique « courrier du cœur » (vous aurez reconnu la touche féminine des nouveaux rédacteurs, désolées Loïc) et la publication d’une nouvelle en 5 épisodes ! Encore une fois n’hésitez pas à nous envoyer vos articles ! ! PS : Certains articles paraîtront sans doute incompréhensibles, voire obscurs … Vous pouvez toujours demander des éclaircissements aux individus concernés. Les rédacteurs, Sahar, Elodie et Loïc (d’ailleurs Loïc, ce bordelais, malgré un grand-père breton ou je ne sais quoi ne pourra jamais aspirer à la nationalité bretonne contrairement à moi (Elodie) qui y suit née.) Vous aurez compris que Loïc était absent pour la rédaction de cet édito… Le mot de la prez Parlons d’abord de samedi soir : Le trou … Ce fut un scandale, un festival fou de n’importe quoi. On a rarement vu des épines de pin aussi baladeuses. S’il vous plait arrêtez le scandale ! ! ! Plaisanteries mise à part, je reviens sur un sujet plus sérieux : chers nainA, le temps de la campagne BDE approche. Cette autre période de l’année scolaire qui rappelle étrangement le mois de septembre est entièrement organisé par les différentes listes candidates. Petit rappel de dates : 9/12= clôture des listes, 3/01=début des campagnes, 27/01=Election et passation du pouvoir. Pensez-y doucement mais pensez-y ! Caro PS : NainA libidineux d’une 2A en état d’ébriété tu n’abuseras pas… Voici une rubrique qui je suis sûre tout le monde attendait avec impatience. Ici vous pourrez poser toutes vos questions, partagez vos petits bobos de cœur et aussi économiser une séance chez le psy. Comment ca marche ? A chaque numéro on sélectionne une question qui trouvera ses réponses (les vôtres ) dans le numéro suivant. Question du jour : « Ma meilleure copine et moi, on est sur le même mec. Comment faire ? » Nous attendons vos réponses avec impatience ! ! Salut à tous ! Le BDF a repris du service avec les différentes remises de diplômes et WEI du mois de septembre. Mais notre activité ne s’arrête pas là, les GALAS des différentes écoles de Stras’ arrivent (PM le 3 décembre pour commencer) et soirée POLY le 18 Novembre. Il est donc temps pour tous les gens motivés de venir nous voir et nous rejoindre à cette occasion. Le BDF se cherche également un logo et une banderole donc suite à l’échec de l’an dernier (2 réponses… ) nous relançons le concours de dessin. WANTED (pour Duc et l’option info…) : 1 joli logo à mettre sur la banderole et 1 autre tout aussi beau pour faire des polos de classe américaine et pas de coquetterie SVP. REWARD : 1 bon d’achat à la FNAC, si une fille gagne on peut négocier le parfum chez Séphora et (ou) une nuit avec DJ Greg et ses colloc. Voilà on est pas là pour acheter du terrain donc viendez. Le BDF (enfin un bureau qui boit du Jack Daniel’s et pas de la Leffe…) Nous avons recueilli les impressions de plusieurs (malheureusement pas toutes) colocs ainsi que d’un participant aguerri… Chez Mathilde, Antoine et Nono : Eh bien ! c’est un gros n’imp que nous avons vécu en ce samedi du RALLYE DES COLLOCS. Tout commence avec une moitié de participants survoltés, divisés dès l’entrée en Choucroutes et Bretzels. Les festivités commencent par une route de rhum, remportée par les Choucroutes. S’en suit le premier questionnaire remporté par les Choucroutes. Les Bretzels subissent donc le premier gage…le supplice de la pyramide ! Ils réussiront à faire monter Sahar au 4è niveau, belle performance de ces 10 Bretzels ! 2è questionnaire : Balladore Balladure ou les deux ? Apres une série de questions épicées sur notre ancien directeur, les Bretzels sauvent l’honneur en imposant leur victoire, et un gage aux Choucroutes. Ils nous feront une petite chorégraphie sur Alexandrie Alexandra, que du lourd ! Le temps presse, alors vite un dernier questionnaire PS, BS ou les deux ? Les débats font rage, les BS présent(es !) grognent…et les Choucroutes gagnent, encore une fois ! Nous avons eu affaire à de bien bonnes choucroutes ! Changement de décor, on change la donne les premiers s’en vont, on refait le match avec de nouvelles Choucroutes fraîches et des Bretzels de chez Ancel ! On fait le retour de la route du rhum pour les réveiller un peu et on enchaîne sur le premier questionnaire : « on écoute ». Les Choucroutes alignent encore les points et remportent le manche ! Ils sont fous ces Choucroutes, mais les Bretzels ne réussiront pas à monter leur pyramide ! 2è questionnaire : « en asse ». Les Bretzels se surpassent, quelques Choucroutes se lâchent et le gage tombe ! Une pizza géante ! Une choucroute se désigne d’elle-même et c’est parti pour une grosse bataille d’œuf tomate farine sur Gérald ! Qui n’a jamais rêvé d’une choucroute a la pizza ! Et voilà, pas le temps d’en faire plus, Schluthfeld passe le relais, et tout le monde remonte sur le centre… Le jardin est tout crade, on le laisse tel quel… on sait jamais, ca pourrait pousser. Voilà, en gros si on résume en quelques mots … nous dirions, outrance et parcimonie, soirée chips on, s’éclate. Nono Oyez, oyez, valeureux noctambules, Dans le plus pur arbitraire, il a été décerné après validation du conseil : 1. Baptiste/Titi : 10pts, malgré leur départ prémédité, pour leurs glouglous 2. Benoît/Gaëlle : 20pts, pour leur dextérité au 21 3. Jérémie/Manu : 30pts, pour leur fougue masculine on the dance floor 4. Julie/Lloyd : 15pts, pour leur gaîté 5. Gogo : 15pts, pour leur respect du chef d’orchestre 6. Caro/Seb/Stinus : 10pts, pour leur appétit nocturne 7. Bouk/Mikaka : 20pts, pour leur fraîcheur de fin de parcours Merci aux participants, merci au voisin du dessous. (notre première plainte est affichée dans les toilettes !) Tout le monde il était gentil. Passez nous revoir. Léa, Maud et Yo La collocation n°2 de Schlutfeld, de Colinette, Popi et Guillaume tient à remercier le BDE de lui avoir permis de participer au RALLYE, qui s’est par ailleurs bien passé. Le jeu proposé par colinette et la nourriture préparée par Guillaume ont été apparemment appréciés. Avis aux intéressés(ées) : avide de soirées et de plaisirs collectifs, la colloc sera open tout au long de l’année. Colinette pour la colloc. Les vainqueurs de la colloc au jeu du « vélo d’apprt » sont : _ Aurélie pour les filles. _ Fabien pour les mecs. Le mot des poufs Chez les poufs, petit programme tout bête : il y avait un quiz débile (de poufs, quoi) et un sympathique petit blindé-test. Pour le quiz, les résultats ont été plutôt pas mal dans l’ensemble, exceptées certaines exagérations (merci ! vraiment, merci ! merci !). Là où on s’est vraiment marrées, c’est au blindé-test. C’est fou ce que les gens sont calés en musiques « alternatives » (du côté sombre de l’alternatif, hélas). Hé oui, certains ont enchaîné les petits polonais sur nice poeple, world appart… ça fait rêver… jusque dans les toilettes. (désolées pour ceux qui ont dû vomir !) Enfin merci à tous ceux qui ont participé au tapissage de nos WC, même si l’alcool aidant, on a un peu de mal à lire. Les poufs PS : En parlant des toilettes et des post-its, merci à ceux qui ont relevé le niveau des mots samedi soir, merci, merci ! La grande classe ! Merci, merci. …et ce qu’en pense un participant : Que dire sur ce marathon énormous de près de 12 heures (enfin ça dépend pour qui) ?! Que dire si ce n’est qu’il clôture symboliquement la période d’intégration ; ce qui ne veut absolument pas dire qu’il faudra négliger les prochaines soirées pour autant, bien au contraire ! Vu d’un petit nainA, l’événement a semblé plutôt bien organisé. Il nous a surtout permis de découvrir plein d’endroits sympathiques du centre ville. De cette escapade nocturne on retiendra, entre autre, que : - Les équipes « choucroutes » ont évité de peu la défaite (heureux en étaient leurs préposés aux gages). - Les glou-glou à la sangria sont de moins en moins intelligibles à mesure que la soirée avance. - Les chorégraphies (grâce à un large choix et de nombreuses répétitions) ont été inspirées et maîtrisées… - C’est fou ce que l’on est capable de faire pour avoir l’air original sur une pyramide humaine. - La cinéphilie à 4 heure du mat’, c’est comme le nutella : moins on en a, plus on l’étale. - Un sapin, c’est pas vert, ça perd pas ses épines, mais ça fait quand même très mal quand il se découvre. - Le blindé-test… heu… de ce que je me souviens, il y avait des petits polonais à la clef. Vous l’avez deviné, le rallye des colocs variait selon le groupe avec lequel vous l’avez passé. Néanmoins, tout le monde en a globalement bien profité et en est ressorti ravi. Cette petite virée dans Stras’, après une version guillerette en début d’intégration, s’est finalement révélée être une excellente alternative au traditionnel BTS du samedi soir. Merci à tous ses organisateurs. La prophétie Renaud Nouvelle dramatique en cinq tableaux et un prologue « Furor impius intus, fremit horridus ore cruento. » Prologue Virgile, Énéide C’était une de ces tristes matinées d’automne, quand les éléments déchaînés dictent leur loi à mère Nature. La quiétude qui régnait ce jour-là dans la vieille bâtisse victorienne semblait faire offense au tumulte extérieur. Malgré les bourrasques de vent qui faisaient virevolter les feuilles jaunies du vieux chêne qui trône au milieu de notre cour, malgré la pluie qui cinglait les vitres fragiles de la demeure ancestrale, malgré le froid qui tentait insidieusement de pénétrer dans le moindre interstice, cette vieille dame au toit abîmé par les siècles résistait si vaillamment que ses occupants ne se rendaient même pas compte de la tempête. Il faut dire que ces occupants étaient assoupis dans le séjour. Il y avait tout d’abord ma grand-mère, vénérable dame âgée de soixante-treize ans, qui se balançait doucement dans son rocking-chair en respirant par intermittence, comme si elle restait en apnée entre deux inspirations. Et puis il y avait Cerise, le chat de ma grand-mère, tout aussi endormi que sa maîtresse même si je le soupçonnais de feindre. Enfin il y avait moi, qui faisait la sieste par paresse, ne pouvant pas jouer dans le jardin comme à mon habitude. Au bout d’une heure de sommeil je m’éveillais, cherchant en vain un moyen de me divertir. Je décidais une nouvelle fois d’explorer cet antre merveilleux et effrayant qu’est la maison de grand-mère, où l’on découvre à chaque pas des morceaux d’histoire, souvenirs d’une vie mouvementée. Gravissant les degrés qui mènent à l’étage, je me remémorais tous ces instants passés à découvrir les mystères que renferme ce véritable musée. Je décidais ce matin-là de visiter le débarras, pièce dont grand-mère m’interdit d’ordinaire l’accès car elle est dangereuse. Grandmère a toujours peur qu’il ne m’arrive quelque chose et elle me surveille constamment. J’ouvris précautionneusement la porte. La pièce était plongée dans une obscurité totale aussi dus-je chercher à tâtons l’interrupteur avant d’éclairer cet univers. Univers est le seul mot capable de décrire ce bric-à-brac : ici se chevauchent de vieilles toiles, là-bas une commode recouverte d’une épaisse couche de poussière semble prête à s’effondrer sous le poids des ustensiles de cuisine obsolètes qui l’encombrent, ici encore ce sont des montagnes de vieux chiffons qui sont entreposés je ne sais pourquoi. Un tel lieu est fascinant pour l’adolescent que j’étais à cette époque. En y repensant aujourd’hui reviennent à mon esprit les odeurs mélangées qui emplissaient l’air saturé de poussière du débarras. Il n’y avait là que des vieilleries, des reliques que n’importe qui aurait jeté au remblai. Et pourtant au milieu de ce fouillis indescriptible, je découvris un vieux manuscrit, aux pages jaunies, qui sentait la moisissure, et dont la reliure de cuir craquelé était prête à rendre l’âme. Improbable objet parmi tant de vétustés sans réelle valeur intrinsèque, ce grimoire attira de suite mon attention. Délicatement je l’ouvris sans prêter garde au fait qu’il n’y ait pas la moindre inscription sur la couverture. Et pour cause : il s’agissait du journal de mon arrière-grandpère, écrit de sa main trois quarts de siècle plus tôt, à une époque qui n’est consignée dans aucun livre d’histoire. Je devais bientôt comprendre que c’est à la honte d’un passé horrible qu’est dû cet oubli. Je m’asseyais alors dans un des fauteuils bancals du débarras et débutais la lecture de ce journal dont personne ne m’avait jamais parlé, car aujourd’hui encore les évènements qui y sont relatés demeurent tabous. Voici ce journal. Calaf Voici deux affiches d’un autre temps.