LA NOTE JURIDIQUE
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LA NOTE JURIDIQUE
LA NOTE JURIDIQUE DE SURAVENIR ÉPARGNE RETRAITE ENTREPRISE N°16 - FÉVRIER 2012 Fiscalité des contrats de capitalisation souscrits par un organisme sans but lucratif (association, fondation…) Même s’ils ne se livrent à aucune activité lucrative, les organismes sans but lucratif sont en principe redevables de l’impôt sur les sociétés sur les revenus provenant de la gestion de leur patrimoine, au taux réduit de 24 % et, pour certains revenus mobiliers, au taux de 10 %. Ils ne supportent en revanche ni l’imposition forfaitaire annuelle, ni la contribution sociale additionnelle à l’IS. Seuls sont totalement exonérés à raison des revenus de leur patrimoine les fondations reconnues d’utilité publique et les fonds de dotation (créés par la loi 2008-776 du 4-8-2008 art. 140) dont les statuts ne prévoient pas la possibilité de consommer leur dotation en capital. Plus précisément, il y a lieu de distinguer 2 phases d’imposition au titre du contrat de capitalisation souscrit par un organisme sans but lucratif (association, fondation...) : - pendant la durée du contrat (I), - à l’échéance ou lors du rachat (II). I - Pendant la durée de vie du contrat de capitalisation Une imposition au taux de 10 % Les contrats de capitalisation quelques soient leurs supports financiers (fonds en euros ou unité de compte) sont généralement considérés comme relevant du régime fiscal des “primes de remboursement” de l’article 238 septies E du Code général des impôts. Cet article prévoit le rattachement aux résultats imposables des plus-values annuelles selon une répartition actuarielle sur la durée du contrat. S’agissant de titres dont la valeur de remboursement est aléatoire (même en présence d’un taux garanti), le bénéfice imposable doit être calculé annuellement sur la base d’une méthode forfaitaire. Ainsi, doit être retenu un taux actuariel fictif correspondant à 105 % du dernier Taux Moyen des Emprunts d’État (TME) à long terme connu lors de la souscription et comme date de remboursement, la date la plus éloignée prévue au contrat. Ce taux, calculé par la Caisse des Dépôts et Consignations, est publié au Bulletin officiel des cours de bourse (SBF). Vous pouvez le consulter sur le site internet http://www.banquefrance.fr Exemple Contrat souscrit pour 100 000 euros net Souscription le 1er janvier 2012 Taux mensuel des emprunts d’État à long terme : 3,23 % Taux actuariel à retenir (105 % du TME) : 3,39 % l’an 1ère année 3 390 euros 2ème année 3 505 euros 3ème année 3 624 euros etc… Cumul : 3 390 euros Cumul : 6 895 euros Cumul : 10 519 euros À la fin de chaque fin d’exercice, l’association devra porter ce rendement capitalisé forfaitaire dans son résultat imposable. Ce résultat étant assimilé à des primes de remboursement, le taux d’impôt sur les sociétés est réduit à 10 %. À l’échéance du contrat ou en cas de rachat (cf. II), le résultat imposable est calculé à partir de la valeur de remboursement ou de rachat, diminué du cumul des intérêts actuariels forfaitaires portés dans les résultats annuels. Si le contrat est investi en unités de compte Si le placement se trouve investi dans des supports en unité de compte dégageant une rentabilité plus forte, cela n’influe pas sur le montant annuel imposable. La valorisation d’unités de compte souscrites à travers un contrat de capitalisation échappe au résultat imposable de l’exercice - seul le rendement actuariel forfaitaire indiqué cidessus entre dans le résultat. En résumé Les produits sont taxés selon le régime fiscal des “primes de remboursement” tel que défini à l’article 238 septies E II 3 du Code général des impôts. Chaque année, le souscripteur doit rattacher à son résultat imposable les plus-values annuelles du contrat comme suit : - le résultat imposable est calculé en appliquant au montant de la prime versée un taux de 105 % du dernier TME (Taux Moyen des Emprunts d’État à long terme) connu lors de la souscription, - à ce résultat imposable est appliqué le taux d’IS de 10 %. II - À l’échéance du contrat du contrat ou en cas de rachat du contrat Une imposition au taux de 24 % Les intérêts ou produits attachés aux bons de capitalisation versés lors du dénouement du contrat sont des revenus de capitaux mobiliers n’entrant pas dans le champ d’application de la retenue à la source prévue à l’article 119 bis, 1 du CGI. Conformément aux dispositions de l’article 206 5-c du même code, ils sont donc soumis à l’impôt sur les sociétés calculé au taux de 24 % sur leur montant brut lorsqu’ils sont perçus par des organismes sans but lucratif. Rép. Allouche : Sén. 2 janvier 1986, p.28 n°23029 ; D. adm. 4 H-6112 n°40, 12 juillet 1997. Suravenir Épargne Retraite Entreprise Tour Ariane, La Défense 9, 5 place de la Pyramide 92088 Paris La Défense cedex Tél. : 01 55 91 18 00, Fax : 01 55 91 19 30 E-mail : [email protected] Réf. 3541 (02/2012) En résumé - La base taxable imposable est calculée à partir de la valeur de rachat ou de remboursement diminuée du cumul des intérêts actuariels forfaitaires décomptés chaque année. - À ce montant est appliqué le taux d’IS de 24 %. Suravenir : Société Anonyme à directoire et conseil de surveillance au capital entièrement libéré de 400 000 000 euros - Société mixte régie par le code des assurances - SIREN 330 033 127 RCS Brest Siège social : 232, rue Général Paulet - BP 103 - 29802 Brest cedex 9 - www.suravenir.fr