Chargé d`affaires : un métier tout-terrain Benoist Desanlis,
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Chargé d`affaires : un métier tout-terrain Benoist Desanlis,
emploi 42 connexions Textes : Sylvie Laidet carrière 3 questions à... Chargé d’affaires : un métier tout-terrain Benoist Desanlis, BTP, banque assurance, industrie, informatique… Tous ces secteurs recrutent des chargés d’affaires pour développer leur business. Mais en quoi consiste exactement ce métier ? Comment devient-on chargé d’affaires ? Quelles sont les compétences requises pour réussir ? Définition, explications, conseils. 28 ans, ingénieur d’affaires chez ITS Group U Un dénicheur de business ! Un chargé d’affaires doit d’abord détecter et analyser les besoins de ses clients. Fort de ces précieuses données, il élabore avec les équipes internes à son entreprise (production, marketing….) une solution adaptée. Sans être un expert, un bon chargé d’affaires, que l’on appelle aussi ingénieur d’affaires ou technicocommercial, se doit donc de bien connaître les enjeux techniques du secteur dans lequel il œuvre. À charge pour lui de convaincre ensuite ses clients Des professionnels polyvalents pour un métier multitâches. © Getty en BREF Chargé d’affaires : un job qui paie ? 48 000 euros bruts par an. C’est ce que gagne un chargé d’affaires, selon la dernière enquête rémunération de l’Apec (sept. 2015). Soit le salaire médian constaté pour l’ensemble des cadres. Ni plus, ni moins. Ce montant comprend une part fixe et une part variable qui, pour plus de la moitié d’entre eux, représente 14 % du salaire annuel. Ce variable est majoritairement calculé par rapport à des objectifs commerciaux ou selon le montant du chiffre d’affaires rapporté. À noter que les salaires proposés dans les offres d’emploi avoisinent 40 000 euros. Ce qui laisse une bonne marge de négociation…_ 28/09/15 A NOUS que sa solution est la meilleure et de signer le contrat. Véritable chef de projet, c’est aussi lui qui veille à la bonne exécution et au suivi du dossier. Et ce, de la négociation à la facturation de la prestation au client. Évidemment, ce job fonctionne beaucoup grâce au networking. Entretenir de bonnes relations avec ses clients lui permet d’être aux avant-postes des projets à venir et de les fidéliser. Les rendez-vous sur le terrain, autour d’un bon déjeuner ou d’un dîner font partie du job. Le développement de son portefeuille clients l’amène également à prospecter en échangeant avec des dirigeants, des chefs de projets mais aussi des bureaux d’études. Notamment pour les chargés d’affaires dans le BTP. Mais cette fonction existe également dans les secteurs de la banque, de l’assurance, de l’informatique, etc. Pour décrocher ce type de job, il faut évidemment avoir la fibre commerciale, mais pas seulement. Le sens de l’écoute et du dialogue, la capacité à travailler en équipe mais aussi de manière autonome, savoir argumenter et négocier sont des atouts non négligeables. Enfin, être capable de rédiger des offres commerciales, techniques ou financières impeccables est une compétence indispensable pour réussir dans le métier. En outre, dans un environnement international, parler couramment l’anglais s’impose. Pour pourvoir à ce type de poste, les recruteurs affectionnent les candidats ayant un ou deux ans d’expérience, mais ouvrent également leurs portes aux jeunes diplômés d’école de commerce ou d’ingénieurs et aux masters universitaires professionnels. Toutefois, cette fonction très transverse est également ouverte aux titulaires d’un DUT ou BTS Management des unités commerciales ou Négociation et relation client assorti d’une licence professionnelle, par exemple Commerce option commercialisation des biens et des services interentreprises. Tous ces parcours de formation réalisés en alternance sont également très prisés des recruteurs. Au fil des années, un chargé d’affaires réputé et performant dans un secteur donné peut être promu directeur d’agence puis directeur commercial. De belles carrières en perspective, donc._ Quel est votre quotidien ? Ma mission consiste à vendre de l’assistance technique à mes clients et prospects ou des prestations plus complexes comme de l’infogérance. Pour cela, je suis en contact permanent avec eux. Soit par téléphone ou mail, mais aussi et surtout en les rencontrant régulièrement. J’ai entre 8 et 10 rendezvous clients par semaine. L’objectif : recueillir leurs besoins, comprendre leur activité voire leurs nouveaux enjeux, repérer une nouvelle organisation… De retour au bureau, je saisis toutes ces informations dans un outil de gestion de la relation clients (CRM) afin que les équipes puissent travailler sur la meilleure solution possible. C’est un job d’action et de collaboration. Faut-il être un expert en technique pour être performant dans ce métier ? Non, ce n’est pas nécessaire. En revanche, il faut être capable de décrypter les besoins du client. En interne, nous pouvons nous appuyer sur des pôles d’expertise qui nous aident à vulgariser ces infos souvent très techniques et à être à la pointe des dernières innovations. En rendez-vous, je peux être accompagné de membres de l’équipe technique. Mon job ne s’arrête pas à la signature du contrat. Je suis le projet de A à Z afin de m’assurer que tout se passe bien et je détecte les futurs besoins du client. La clé du succès est la pro-activité et l’accompagnement. Quels conseils donneriez-vous à des jeunes souhaitant se lancer dans ce métier ? Foncez ! Mais attention, ce métier nécessite beaucoup d’énergie et de polyvalence. On passe d’un dossier à l’autre. Il faut être agile physiquement et intellectuellement. La rémunération – fixe + variable + avantages en nature – est très motivante et les perspectives d’évolution alléchantes._