La technologie libère votre imagination - Allizé

Transcription

plastilien-2012_Mise en page 1 03/02/12 12:02 Page1
LE MAGAZINE D'ALLIZÉ-PLASTURGIE
JANVIER-FEVRIER 2012 - n°84
p.14
La technologie libère
votre imagination
p.40
les nouveautés législatives
p.63
COURBIS : LES PLUS GRANDES PIÈCES
DE STRUCTURE EN POLYURÉTHANE
JAMAIS PRODUITES !
p.28
DÉLAIS DE PAIEMENT : LE
ROQUE DES POSITIONS
RELATIVES
“
A LA UNE
<
1
LE MOIS DE JANVIER EST TRADITIONNELLEMENT
LE MOMENT DE TIRER LE BILAN DE L’ANNÉE
ÉCOULÉE ET DE SE PROJETER AVEC ESPOIR
DANS CELLE QUI LUI SUCCÈDE...
QUE RETENIR DE 2011 ?
Les entreprises de la plasturgie ont
globalement assez bien passé le cap de
2011, grâce à un premier semestre qui a
connu une activité soutenue.
Les investissements étaient repartis, les
embauches aussi. Ce premier semestre
aurait pu être « parfait » si ce n’est,
qu’en pleine période de redémarrage de l’activité, nos entreprises ont
été pénalisées non seulement par
des hausses de prix des matières
très difficiles (voire impossibles) à
répercuter auprès des clients, mais
aussi par des ruptures d’approvisionnement et des « cas de force
majeure » que leur opposaient leurs
fournisseurs.
»
pas. Et face à des perspectives d’activité
incertaines, les entreprises de la
plasturgie risquent d’ajourner leurs
projets d’investissement tout comme ceux
de recherche et développement. Et c’est
bien là que réside le plus grand danger,
car c’est de l’innovation que dépendent
notre pérennité et notre développement.
La fin de l’année 2011 a ainsi vu les tensions
sur les matières s’apaiser (sans pour autant
disparaître complètement) mais en parallèle,il est vrai aussi que le niveau de l’activité connaissait un ralentissement observé
pour certains secteurs dès septembre.
QU’EN SERA-T-IL EN 2012 ?
Il est malheureusement à craindre que la
reprise que l’on croyait avoir à portée de
main depuis un an, marque de nouveau le
Et c’est aussi pour accompagner les PME
de la plasturgie dans leur réflexion
lorsqu’elles sont confrontées à des problématiques financières qu’Allizé-Plasturgie a mis en place, dès l’an passé,
un service spécifique d’ingénierie
financière.
Parallèlement, Allizé-Plasturgie
continuera,et avec la plus grande
fermeté, à dénoncer des pratiques
commerciales abusives appliquées
par certains qui profitent impunément du rapport de force que leur
confèreraient leur taille et leur position de « donneurs d’ordres » face à
des PME « sous-traitantes ».
C’est pourquoi, à l’occasion du FIP
en mai 2011, la Fédération de la Plasturgie et Allizé-Plasturgie, tiraient la
sonnette d’alarme afin que des
mesures soient prises pour mettre
un terme à de telles pratiques et pour
sécuriser l’approvisionnement des
matières.
Le désarroi des PME de la plasturgie
a été entendu et, à l’initiative du Ministère
de l’Industrie, était organisée une rencontre avec les représentants des producteurs de matières afin de donner une
chance à la concertation.
Rhône-Alpes, initiative qui revient à la
Région Rhône-Alpes et qui inspirera -nous
l’espérons- d’autres Conseils Régionaux.
De plus, le resserrement des conditions de
financement de la part des interlocuteurs
financiers, ajouté aux délais de paiement
à rallonge de la part de leurs clients, sont
autant de facteurs qui fragilisent la trésorerie des entreprises, donc aussi leur
capacité à financer leurs projets.
Ainsi, il nous semble que la mise en œuvre
d’initiatives susceptibles de restaurer la
confiance des partenaires financiers
pourrait permettre de franchir l’écueil, les
encourageant à accompagner plus volontiers des projets d’investissements et de
développements. C’est là tout le sens de
l’engagement d’Allizé-Plasturgie dans le
Fonds Régional d’Investissement en
Face à l’ampleur et à la complexité
des sujets, ce sont certainement de
bien modestes pierres à l’édifice…
mais soyez assurés qu’en 2012,
nous mettrons de nouveau toute
notre énergie à votre service, pour
vous accompagner au quotidien,
pour soutenir votre développement,
pour vous proposer des réponses adaptées.
Pour cette nouvelle année, je vous souhaite, Chers Adhérents d’Allizé-Plasturgie,
mes meilleurs vœux !
Gilles Nief,
Président d’Allizé-Plasturgie
n°84 • Janvier/Février • Plastilien
SOMMAIRE
14
A LA UNE
07 Que retenir de 2011 ?
Qu’en sera t-il en 2012
PROFESSION
05
05
05
05
06
06
07
08
10
10
12
Groupe de travail Chimie - Plasturgie
EuPlastVoltage : un accord européen
Plastiques 2011 : faits et chiffres
Conseils de Sécurité pour
la manipulation des résines fluorées
Réunion du Comité Stratégique
de filière automobile
Les Priorités des Services Achats
La filière plastique mondiale lance
un plan d’action contre la pollution
marine
Link Days
Les Innov Days 2012
Convention Plastics Meetings
Rencontre annuelle de la Plasturgie
DOSSIER DU MOIS
14 EUROMOLD : la technologie libère
votre imagination
POINT DE VUE
25 Le supplice de Sisyphe
44
DROIT DES AFFAIRES
27 Quand les épreuves deviennent
des enseignements
28 Délais de paiement : le roque
des positions relatives
57 Un nouveau réseau de compétences
et de bases de données techniques
57 Primeur ! un pont en plastique recyclé
STRATÉGIE
59 L’ISO 13485
FISCALITÉ
31 Lois de finances
OPCA DEFI
36 Nouvel OPCA, nouveau site
SOCIAL
40 Social : les nouveautés législatives
TECHNOLOGIE
44 Fiabilité et durabilité des produits
plastiques en usage
52 Le PEP présente les conclusions
du projet MIDASS
REPORTAGES
63 COURBIS : Les plus grandes pièces
de structure en polyuréthane jamais
produites !
ÉCONOMIE
64 Conjoncture
66 Mercuriales
AGENDA
68 Les Innov’Days
68 Colloques et congrès
68 Planning des actions
internationales 2012 de Plastipolis
INNOVATION
54 Un matériau révolutionnaire
façonnable à chaud comme du verre
56 Des panneaux d'isolation de 2 cm
d'épaisseur pour les façades
d'habitation
Plastilien est édité par : Cediplast Communication - Plastilien - 39, rue de la Cité - 69441 LYON cedex 03 Tél. : 04 72 68 28 28 - Fax : 04 72 36 00 80 • Directeur de la publication : Anne de Lansalut • Comité de
Rédaction : Dominique Appert / Amandine Authier / Frédéric Beau / Chantal Bedarride / Marie
Bessoud / Thierry-Guillaume Bardin / Thierry Charles / Christophe Contini / Benoît Dorsemaine /
Marion Druet / Elisabeth Garnier / Véronique Gay / Aurélia Le Roux / Guillaume Robert / Emmanuel
Rossi / Ulrich Thomir / Audrey Viricel • Secrétariat de rédaction : Christine Poupon • Graphisme,
maquette et réalisation PAO : Cécilie Felt • Service publicité : Cediplast Communication • Impression :
Ferréol • Routage : Routage Rhône-Alpes • Diffusion de ce numéro : 1 600 exemplaires - Tous droits
réservés. La reproduction partielle ou totale des articles/ illustrations/schémas/ photos est soumise à
autorisation écrite préalable de l’éditeur • Crédits photographiques couverture : © Ewikon
• Répertoire des Annonceurs : A2P (p.35) / ACDI (p.11) / Albis (p.4) / Albro (p.41) /Alma Consulting Group
(p.23) / AMP-Polymix (p.58) / Apicil (p.67) / Arburg (4e couv.) / Béwé-plast (p.09) / Billion (2e couv.) /
CIRFAP (p.30) / Kistler (p.22) / Illig (p.24) /Lifocolor (p.61) / Lypsis (p.39) / Martiplast (p.33 et p.43) / Piovan
France (3e couv.) / Reed expo (p.49) / Resin Express France (p.3) /Sofras-Conseil (p.33) / Sumitomo
Demag (p.26) / Wittmann (p.62).
Plastilien • Janvier-Février 2012 • n°84
63
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EUPLASTVOLTAGE
un accord européen
sur les économies
d’énergie
Dans le cadre d’EuPlastVoltage, organisation
européenne travaillant à la réduction des
consommations d’énergie dans notre industrie, un accord volontaire a été signé le 30
novembre pour la période 2010-2013 par 8 fédérations nationales : l’Espagne, la Hongrie, le
Portugal, Le Royaume Uni, les Pays-Bas, la France, l’Allemagne et la Belgique. Cet accord
sera un outil crucial pour le marché de la transformation, en permettant une prise de
conscience accrue des législations énergétiques parmi les petites et moyennes entreprises,
tout en s’attaquant au potentiel inexploité des économies d’énergie chez les plasturgistes
européens.
PROFESSION
<
5
PLASTIQUES 2011
FAITS & CHIFFRES
L’association européenne des producteurs de matières (PlasticsEurope)
vient de publier son dernier rapport
statistique.
© fotolia
Les principaux pays européens contribueront directement à l’objectif de l’Union Européenne
de 20% d’économies d’énergie d’ici 2020.
A cette fin, les associations nationales soumettront à EuPC un plan de long terme, qui détaillera les politiques énergétiques de leurs pays respectifs et comment cet accord peut y être
appliqué, en s’appuyant sur des outils de monitoring adaptés.
Le partage des connaissances entre les différents acteurs nationaux sera une clé de la
réussite de cette initiative européenne. n Marc Madec, Responsable Département HSE,
Fédération de la Plasturgie ([email protected]).
Groupe de travail Chimie - Plasturgie
© fotolia
Dans le cadre de la création il y a un an d’un
Comité Stratégique de filière Chimie &
Matériaux, la Plasturgie avait demandé la
création d’un groupe dédié aux relations
Chimie / Plasturgie, compte tenu des problèmes d’approvisionnement rencontrés par
la profession.
A l’issue de 5 réunions qui ont mobilisé les
expertises de représentants industriels et
de collaborateurs des syndicats professionnels, plusieurs propositions ont été formulées par la Plasturgie :
- la publication des indices de prix de référence permettant aux plasturgistes de répercuter auprès des clients les évolutions de prix
matières. Ce projet d’indice avance en collaboration avec les représentants du ministère ;
- la rédaction d’un code de « bonnes pratiques Chimie / Plasturgie » qui devrait être
validé dans les prochaines semaines ;
- la création d’un Observatoire des Polymères permettant notamment de mieux anticiper les évolutions de production au niveau
mondial. A noter que l’Union des Industries
Chimiques (UIC) a fait part au groupe qu’elle
ne souhaitait pas prendre part à cet Observatoire.
Au sommaire :
1. Les plastiques en
chiffres
2. Les plastiques,
moteurs de l’innovation
3. Les plastiques usagés, trop précieux
pour être jetés
Document téléchargeable sur le site :
http://www.plasticseurope.fr/
Conseils de sécurité
pour la manipulation
des résines fluorées
Ce guide a été élaboré par les membres du Comité Fluoro Polymère de
PlasticsEurope (l’Association des fabricants de matières plastiques), organisme professionnel qui représente les
producteurs de polymères européens.
Au sommaire :
Chapitre I : Résines polymères fluorées Types et propriétés
Chapitre II : Effets potentiels sur la santé
Chapitre III : Risques et précautions
lors de la transformation
Chapitre IV : Hygiène du travail
Chapitre V : Risques d’incendie et d’explosion
Chapitre VI : Informations environnementales, recyclage et élimination
Chapitre VII : Contact alimentaire
Chapitre VIII : Applications médicales
Document téléchargeable sur le site :
http://www.plasticseurope.fr
L’ensemble des propositions du Comité Stratégique Chimie Matériaux sera présenté
dans un rapport au Ministre de l’Industrie. n
Sylvie Domenech, Responsable Economie,
Fédération de la Plasturgie
([email protected]).
6
<
PROFESSION
LES PRIORITÉS
des services achats
en 2012
RÉUNION DU COMITÉ STRATÉGIQUE
de la filière automobile
La fonction Achat est une fonction en constante évolution et
professionnalisation.
De plus en plus mise en avant
dans les organisations des sociétés, elle s’évertue à trouver le
bon équilibre entre les
contraintes de Coût, de Qualité,
de Délai et de gestion de l’Innovation externe.
Le Cabinet de Conseil en Achat,
AgileBuyer, et le Groupement
Achats & Supply Chain d’HEC se
sont penchés une nouvelle fois
sur les grandes priorités des services Achat de l’année à venir afin
de répondre à cette interrogation : comment la fonction Achat
se positionne et à quelles
priorités les fournisseurs vont-ils
devoir se plier en 2012 ?
Consultez le résultat de cette
étude sur :
http://www.agilebuyer.com/tendance2012
Plastilien • Janvier/Février 2012 • n°84
© fotolia
Eric Besson et Xavier Bertrand ont réuni, mercredi 23 novembre,
le Comité stratégique de filière automobile, qui rassemble l’ensemble
des professionnels de l’automobile (constructeurs, équipementiers
et distributeurs) et les organisations syndicales.
Cette réunion a permis de dresser, près de
trois ans après la conclusion du Pacte
automobile, un bilan des avancées observées dans le fonctionnement de la filière et
des outils mis en place pour renforcer sa
compétitivité.
Pour prolonger le Pacte automobile de 2009
entre les professionnels de l’automobile et
les pouvoirs publics, Eric Besson a
annoncé la préparation d’un Pacte automobile de seconde génération prenant appui
sur les dispositifs publics existants.
chés et diversifier leurs débouchés ;
- l’accroissement de la présence commerciale française sur les marchés émergents.
Le Pacte automobile de seconde génération pourra prendre appui sur les nombreux
outils de soutien publics existants.
Plusieurs enjeux clés pour la compétitivité
de l’industrie automobile française sont au
coeur du nouveau Pacte, en particulier :
Pour le Groupement Plasturgie Automobile
(GPA), la question de la forme prise par
cette représentation professionnelle unifiée reste à préciser. Le Comité Stratégique
de Filière a également décidé de la création
de groupes de travail, tels que « l’internationalisation des entreprises » et « la solidarité
de filière », auxquels le GPA prend une part
active.
- la mise en place d’une représentation professionnelle unifiée au sein de la filière ;
- l’accélération de la montée en gamme des
produits automobiles français, qui passe
par le renforcement des avantages technologiques existants, l’accentuation des
efforts menés sur la qualité et la valorisation du « made in France » ;
- le développement des savoir-faire professionnels ;
- la croissance des PME automobiles, pour
accélérer leur conquête de nouveaux mar-
Si l’exemplarité des relations entre
constructeurs et sous-traitants a été
demandée par le Ministre de l’Industrie,
des instances telles que le Comité de Liaison des Industries Fournisseurs de l’Automobile (CLIFA) existent qui permettent de
favoriser la concertation entre fournisseurs
de rangs 1 et rangs 2, au travers de leurs
organisations professionnelles respectives.
n Sylvie Domenech, Responsable Economie, Fédération de la Plasturgie
([email protected]).
<7
POLLUTION MARINE
La filière plastique mondiale lance un plan d’action
contre la pollution marine
Les 16 et 17 novembre, les représentants de la filière plastique du monde
entier se sont réunis à Dubaï pour élaborer un plan d’action mondial
contre la pollution marine. Ce plan d’action décrit les mesures à prendre
et les objectifs à atteindre pour 2012.
En plus des projets déployés au niveau
mondial, une centaine de projets a été
retenue dans 32 pays.
Consciente que les solutions à la pollution
marine nécessitent une coopération mondiale, la filière plastique invite les autres
parties prenantes à se joindre à ces
actions. Wilfried Haensel, directeur exécutif de PlasticsEurope, a déclaré que
cette réunion était : « un grand pas en
avant franchi par les représentants de la
filière plastique qui s’engagent dans ce
plan d’action ».
Pour Patrick Thomas, Président de PlasticsEurope et CEO de Bayer Material
Sciences, « la filière plastique mondiale
est déterminée à jouer un rôle constructif
dans l’élaboration de partenariats pour
apporter des solutions au problème des
déchets marins.»
Les activités menées par la filière plastique mondiale seront mises à la disposition du grand public à l’adresse suivante :
www.marinelittersolutions.org (site en
anglais, ultérieurement disponible dans
différentes langues).
Jusqu’à présent, la Déclaration pour des
solutions sur la pollution marine a été adoptée par 54 organisations de la filière plastique. Elle énonce une stratégie en six
points et préconise une étroite coopération
avec un large éventail de parties prenantes.
Parmi les initiatives auxquelles la filière a
déjà apporté son soutien : Vacances Propres en France, Keep America Beautiful
aux États-Unis, Cool Seas au Royaume-Uni
et International Coastal Cleanup en
Afrique du Sud. Ces initiatives ouvrent
la voie à des actions futures dans
d’autres régions.
Dans le cadre de cette déclaration, la
filière plastique est en train de mettre en
place un partenariat avec le Joint Group of
Experts on the Scientific Aspects of
Marine Environmental Protection
(GESAMP).
Le GESAMP est un organe consultatif
auprès des Nations unies (ONU), chargé
d'étudier les aspects scientifiques de la
protection de l'environnement marin.
La filière plastique s’est engagée à soutenir les efforts du GESAMP pour évaluer
l’origine, le parcours et les effets des
micro-plastiques dans le milieu marin.
Source : PlasticsEurope
8
<
PROFESSION
LINK DAYS
PROGRAMME ORGANISÉ
PAR LA MATERIAUTECH® au service
de nos partenaires
L’objectif principal de ces journées dédiées aux adhérents est de promouvoir un savoir-faire en
abordant des thématiques spécifiques. Ces évènements sont l’occasion de créer des synergies
entre tous les acteurs de la plasturgie mais aussi de permettre un rapprochement intersectoriel.
C’est en favorisant les échanges que des projets émergent.
es LINK DAYS sont organisés dans le cadre d’un
contrat sectoriel avec la
REGION RHONE-ALPES
en partenariat avec le
PLASTIC ECO DESIGN
CENTER, LA MATERIAUTECH, et LA CITE
DU DESIGN sous forme de 4 demi-journées par an.
L
L’année 2011 fut riche en succès puisque
les 4 éditions ont attiré un grand nombre
de participants. En effet, la première journée consacrée à la Réalité Virtuelle a
réuni plus de 60 participants. L’entreprise
COTEREV et l’APRV (Association Promouvoir la Réalité Virtuelle) ont exposé l’intérêt de la réalité virtuelle dans le monde
industriel grâce à une conférence accompagnée de démonstrations.
La deuxième journée fut consacrée aux
biomatériaux au travers de deux conférences-débats lors du salon FIP SOLUTION PLASTIQUE. « Les Couleurs du Bio »
fut présentée par les entreprises DW
CONSULTING, PANTONE et LA CELLIOSE.
Tandis que les entreprises DUPONT DE
NEMOURS, ARKEMA et ROQUETTE ont
exposé les atouts de leurs nouvelles
matières pour la partie « La Nature au service du Design ».
En tout, environ 140 personnes ont assisté
à cette journée, dont les sociétés YVES
ROCHER, VALEO, GERFLOR, SMOBY, RHODIA, GROUPE SEB.
Le salon LUXE PACK de Monaco a
accueilli la troisième conférence sur le
thème du développement durable dans le
luxe, « Tendance durable, Développement
désirable ».
Les interventions des entreprises GROUPE
REMY COINTREAU, DW CONSULTING,
JET METAL, VETIVER et DES ENJEUX ET
DES HOMMES ont satisfait 110 participants, notamment les groupes CHANEL,
LVMH, YVES ROCHER et GUERLAIN.
La dernière demi-journée fut consacrée à
l’injection bi-matière avec la conférence
exclusive de la société KRAIBURG TPE,
« Bi-Touch, l’Innovation Bi-Matière ».
Conférences, démonstrations et débats
ont ravi les 70 participants issus de tous
horizons, comme les groupes BOURBON,
NIEF, BILLION, SCHNEIDER et VALEO.
10
<
PROFESSION
LES INNOV DAYS 2012
Le CFP et le PEP se sont rapprochés pour
programmer en 2012 les « INNOV DAYS
», rendez-vous incontournables de tous
ceux qui souhaitent bénéficier des dernières connaissances liées à la filière plasturgie.
Les «Innov Days» regroupent les Journées
de l’Innovation du CFP et les Journées
Techniques du PEP. Ces évènements ont
pour mission de favoriser le transfert de
connaissance et les échanges entre les
Centres Techniques, les fournisseurs et les
utilisateurs de matériaux polymères.
Prochain événement
LES PLASTIQUES TRANSPARENTS
29 MARS 2012 - LYON
(Evènement organisé par le CFP et l’ARDI
Rhône-Alpes)
CONVENTION Plastics Meetings
PMMA - ARKEMA- studio Amazonia
L'objectif général de l’évènement du
29 mars 2012 est de faire le point sur les
innovations les plus importantes ou remarquables à propos de transparence des
matériaux et des produits :
• polymères haute transparence,
• combinaisons de propriétés : transparence
et souplesse, transparence et tenue thermique, transparence et résistance au feu...,
• la transparence des matériaux bio-sourcés,
• le rôle de nouveaux additifs dans la transparence des matériaux,
• des polymères transparents qui font parler d'eux : le polycarbonate, …
• d'autres polymères transparents peu
connus,
• challenges pour de nouvelles applications ...
Les renseignements de la journée sont disponibles sur le site Internet du CFP et
auprès du contact ci-dessous :
Contact
Dominique Appert
Tél : 06 74 14 16 01
[email protected]
http://www.plasturgieformation.com/InnovDays/accueil.html
La seconde édition de Plastics Meetings,
convention d’affaires de la plasturgie, se
déroulera les 4 et 5 avril 2012 à Lyon. Lancé
en 2010, Plastics Meetings a pour principale
originalité son concept de rendez-vous d’affaires préprogrammés.
Plastics Meetings réunit des donneurs d’ordres, issus des principaux secteurs
consommateurs et des fournisseurs offrant
des compétences reconnues, en transformation, matières premières, services et
équipements.
Plastics Meetings, c’est aussi une atmosphère. Au sein d’un événement à taille
humaine, les rencontres se déroulent dans
un cadre à la fois calme et professionnel,
propice aux réunions de qualité. Pause café
permanente, déjeuners pris en commun,
cocktail, sont autant d’occasions
d’échanges et contribuent à créer un climat
convivial, fortement apprécié des participants.
Ces moments offrent la possibilité de discuter et prendre des contacts de façon plus
informelle et décontractée. Plastics Meetings est ainsi pour beaucoup de participants également l’occasion de rencontrer
et d’échanger avec des homologues du
secteur.
Différent des grands salons, sa méthodologie permet aux donneurs d’ordres de
gagner du temps en identifiant préalablement dans le catalogue technique les compétences précises des exposants susceptibles de répondre aux mieux à leurs attentes.
Les exposants peuvent sélectionner les
donneurs d’ordres d’après les besoins et
contraintes exprimés. La convergence des
intérêts ainsi obtenue garantit la pertinence
et l’efficacité des rendez-vous individuels.
n
Avec un confort logistique maximum pour
les fournisseurs grâce à des formules totalement clés en main, Plastics Meetings
demande peu de préparation en amont.
• Denis TIREL, Tél. : +33(0)1 41 86 41 20,
E-Mail : [email protected]
• Djamil LOUNES, Tél. : +33(0)1 41 86 49 40
E-Mail : [email protected]
En parallèle, des rendez-vous se dérouleront des ateliers techniques présentant
une technologie ou un savoir-faire innovants susceptibles d’apporter un éclairage
technique sur une problématique actuelle.
12
<
PROFESSION
RENCONTRE ANNUELLE
DE LA PLASTURGIE : 5 juillet 2012
Chaque année, le premier jeudi du mois de juillet, a lieu un évènement important pour les
industriels de la filière plasturgie : la « Rencontre Annuelle de la Plasturgie » organisée par
Allizé-Plasturgie. Cette année, la Rencontre Annuelle de la Plasturgie se déroulera le Jeudi
5 juillet 2012, à L’ECOLE NORMALE SUPERIEURE DE LYON, grand Amphithéâtre
Charles Mérieux. Elle rassemblera 500 chefs d’entreprises de la filière plasturgie qui
considèrent cet évènement comme LE rendez-vous à ne pas manquer.
N
OUVEAU FORMAT,
NOUVEAU LIEU
Pour l’édition 2012,
Allizé-Plasturgie a
décidé de donner une
plus grande ampleur à
la manifestation en l’organisant non plus sur
l’après midi mais sur la journée, permettant
ainsi d’enrichir le contenu et de privilégier
les échanges entre les acteurs de la filière
qui disposeront pour cela d’un moment
dédié, convivial, lors du buffet qui sera organisé en milieu de journée.
Le programme s’articulera sur une plage
horaire allant de 10 h à 16 h, un format propice à cette journée d’exception organisée
dans un cadre prestigieux, celui de
L’ECOLE NORMALE SUPERIEURE DE LYON.
A l’occasion de cette manifestation seront
également remis les Allizé-Awards 2012.
<< DES PERSONNALITÉS DE PREMIER
PLAN...
< Virginie GUYOT
Pilote de chasse de
l'armée de l'air française. En mai 2009,
elle est la première
femme à intégrer la
Patrouille de France, avant d'en assurer
ensuite le commandement, responsabilité
qui constitue une première mondiale dans
les patrouilles acrobatiques. Virginie
Guyot connait son baptême de l'air à l'âge
de douze ans, événement qui lui fait
L’évènement incontournable
de toute la filière plasturgie
découvrir le plaisir de voler. Elle entre
alors à l'École de l'air en 1997 pour intégrer la filière chasse. En 2002, elle rejoint
l'Escadron de reconnaissance 2/33 Savoie
et pilote un Mirage F1-CR. Commandant
d'escadrille en 2007, elle obtient le grade
de commandant en 2009.
le commandant Virginie Guyot intègre la
Patrouille de France, et devient ainsi la première femme pilote au sein de ce groupe
de voltige. Le 25 novembre 2009, elle est
nommée leader, devenant ainsi la première
femme dans le monde à prendre le commandement d'une patrouille acrobatique.
Elle a participé à des déploiements au
Tchad (opération « Épervier »), au Darfour,
au Tadjikistan et en Afghanistan (opération
« Serpentaire »). En 2009, à l'âge de 32 ans,
Virginie Guyot a reçu un trophée « femme
en or » 2010 dans la catégorie « femme
d'exploit ».
<13
de nouvelles aventures en revenant à ses
premières amours : les multicoques.Avec
son équipe, ils ont développé un nouveau
concept de bateau, les hydraplaneurs, en
adaptant au multicoque, le principe des
coques à redans, issu des hydravions.
Après une année à ce poste, elle a remis
en octobre 2010 le commandement de la
Patrouille à son second, le commandant
Cédric Tranchon, qui devient donc le leader 2011. Virginie Guyot est depuis affectée à l'Etat Major, pour l'encadrement et la
formation des jeunes officiers sous contrat
(élèves pilotes), des jeunes volontaires
aspirants, des officiers "rangs".
Avec un tel parcours, autant dire qu’elle
maîtrise des notions comme "l'esprit
d'équipe, le leadership, la motivation",
ainsi que "la gestion du stress, l'excellence"… qu’elle aura à coeur de faire partager à l’auditoire
< Yves PARLIER
Ingénieur en matériaux composites, c’est
sa passion pour la
voile qui l’a conduit à
en faire son métier. En
1985, à vingt-quatre ans, il remporte sur
son propre bateau la Mini-Transat, puis en
1991 la Solitaire du Figaro. En 1992, lors de
sa première participation au Vendée
Globe, il arrive quatrième après avoir
démâté. Il gagne cette même année la
Transat Anglaise catégorie monocoques.
Les victoires s’enchaînent. 1993, il remporte la Route du Café. 1994, c’est au tour
de la Route du Rhum. En 1997 avec Eric
Tabarly, ils finissent premiers de la Transat
Jacques Vabre, décrochant par-là même
le record de l’épreuve. Puis c’est la Route
de l’Or en équipage en 1998 et la Course de
l’Europe en 1999.
Le 5 novembre 2000, il est sur la ligne de
départ du Vendée Globe aux Sables
d’Olonne. Après trois semaines en tête de
la course, il démâte au large des Kerguelen. Hors de question d’abandonner. La
baie de l’île Stewart accueille Aquitaine
Innovations et son skipper pour deux
semaines de réparation. Le mât réparé,
Yves Parlier repart, déterminé à finir cette
boucle. Le 16 mars 2001, au bout de 126
jours, 23 heures et 16 minutes de course,
Yves franchit la ligne d’arrivée, 13e au
classement, mais vainqueur sur lui-même
et dans le cœur des Français.
Yves Parlier est, à l’image d’Eric Tabarly,
un skipper visionnaire qui participe à l’évolution de la voile de haut niveau. Il est à
l’origine de nouvelles solutions efficaces
dans des domaines aussi variés que l’architecture navale, l’utilisation de maté-
riaux composites, ou la mise au point de
systèmes d’aide à la navigation. La rapidité
avec laquelle les transferts de technologie
se sont opérés vers d’autres projets
prouve la pertinence de ses choix et son
esprit d’innovation.
En 2000, après dix années de compétition
en monocoque, Yves Parlier se tourne vers
Le premier hydraplaneur catamaran de 60
pieds, Médiatis Région Aquitaine, construit
au Chantier Naval de Larros, sur le Bassin
d’Arcachon, a participé aux principales
courses transatlantiques. En 2006, Yves
Parlier remporte à son bord le record de
distance parcourue en 24 heures, en équipage puis en solitaire. C’est tout naturellement qu’Yves Parlier s’oriente vers un projet de traction par énergie 100% naturelle
en associant les forces éoliennes et
solaires. Innover avec des solutions plus
respectueuses de la nature, voici les
préoccupations qu’Yves Parlier souhaite
partager.
Innovateur, amoureux du travail bien fait,
exemple de rigueur et de volonté, Yves
Parlier a su tout au long de sa carrière
apporter la preuve par ses actions, sa personnalité et ses ressources, que sciences,
industries, technologies et innovations
peuvent rimer avec rêve, liberté, nature,
respect des hommes et de l’environnement.
n Anne de LANSALUT, Allizé-Plasturgie
([email protected]
04 72 68 28 28).
14
<
DOSSIER DU MOIS
EUROMOLD
LA TECHNOLOGIE LIBÈRE
VOTRE IMAGINATION
Contact
Yves SCHMITT
Chef de projet Innovation
Allizé-Plasturgie Bourgogne
[email protected]
e constat majeur de ce
salon est sans conteste le
développement de la
fabrication additive qui
permet de débrider l'imaginaire de chacun. La
fabrication additive est devenue une véri-
L
Le salon Euromold est consacré à la fabrication de moules,
aux outils, au design et au développement d'applications
industrielles dans le domaine des matières plastiques. Le
salon Euromold en abordant tout le processus, depuis la
conception de prototypes jusqu'à la fabrication en série, intéresse un large public d'ingénieurs, de fabricants, de
fournisseurs et d'utilisateurs en leur présentant les dernières
évolutions à la fois plus économiques et plus efficaces pour
développer et fabriquer de nouveaux produits.
table chaîne d'outils permettant de passer
du concept à l'industrialisation. Il existe
une véritable mutation des équipements
et des technologies du prototypage rapide
vers la fabrication additive. Les machines
de frittage de poudres plastiques ou
métalliques sont devenues de véritables
centres de production d'objets complexes
et personnalisables, permettant à tout un
chacun de laisser libre court à son imagination.
Voici les 5 raisons principales d'intégrer
un système d'impression 3D dans le cycle
de développement d'un produit :
- Les designers peuvent réaliser plusieurs
itérations de prototypes sans gonfler de
<15
profilés, la fabrication additive a influencé
considérablement le design des pièces.
De même, la démocratisation de la fabrication additive est en route, et pour
preuve, la multiplication des imprimantes
3D low-cost avec des rapports prix/performance très intéressants. Dans quelques
années, les imprimantes 3D seront à la
portée des particuliers au même titre que
les imprimantes papiers aujourd'hui.
ment à transformer l'imagination en un
objet qui peut être vu et touché. Les prototypes servent souvent à vendre un
concept, donc plus le prototype est proche
de la réalité mieux c'est.
Photo 2 : EOS©
manière exagérée la durée et le budget du
programme de développement.
- Une meilleure relation entre le design et
la fabricabilité du produit. Le fait de disposer d'un prototype fonctionnel permet de
constater rapidement les problématiques
de fabrication qui ne sont pas toujours
visibles avec un simple modèle CAO.
- De pouvoir réaliser des tests avec des
pièces les plus proches possibles du produit final et de pouvoir répondre dans les
meilleurs délais aux défauts éventuels de
conception.
- Augmenter la satisfaction client. Les
modèles peuvent aider le client final à se
positionner beaucoup plus rapidement par
rapport au produit.
- Voir, c'est croire. Le design est à la fois
un art et une science qui commence avec
l'imagination. L'impression 3D aide rapide-
Il existe des imprimantes 3D pour répondre à chacun de vos besoins. Il y a une
myriade de bénéfices à intégrer l'impression 3D dans le process de développement
ou de fabrication d'un produit. La technologie d'impression 3D est de plus en plus
mature et il existe aujourd'hui différents
types de systèmes d'impression disponibles sur le marché.
L'impression 3D est un moyen de relier
l'imagination à la réalité. L'impression 3D
peut également avoir une influence sur le
design d'un produit et offrir de nouvelles
opportunités techniques.
Ainsi, sur le stand d'EOS, il était possible de
voir un soutien-gorge en polyamide pouvant
être fabriqué sur mesure pour la cliente,
ainsi qu'une pièce réalisée en titane par frittage laser pour EADS.(Photo 1 et 2.)
Pour cette dernière, le recours à une technologie de fabrication additive a permis
une réduction de 65% du poids par rapport
à une pièce de fonderie traditionnelle en
aluminium. Dans le cas des raccords de
Cette évolution vers la fabrication de
pièces ayant la même qualité qu'une pièce
d'origine en plastique ou métallique, ouvre
de nouvelles perspectives. Preuve en est
avec la présence de nombreux stands
consacrés au design. Grâce à ces nouveaux moyens qui deviennent de plus en
plus accessibles, les designers sont capables de fabriquer beaucoup plus rapidement le produit de leur rêve et de pouvoir
le tester en grandeur nature. L'évolution
des matériaux permet d'être de plus en
plus proche de de la fabrication industrielle. Les matières plastiques et les
alliages métalliques de plus en plus évolués permettent la fabrication rapide de
“
La fabrication
additive à influencé
considérablement
le design des
pièces
“
Photo 1 : Soutien-gorge en polyamide. EOS©
<< DES FORMES COMPLEXES RÉALISÉES
EN UN CLIN D’ŒIL
Le salon Euromold a présenté des solutions
qui autorisent la fabrication sur mesure de
pièces dont la complexité est sans limite.
Les matériaux, les logiciels et les équipements de prototypages rapides améliorent
constamment leurs performances avec un
objectif de fabriquer des pièces de plus en
plus près de la réalité industrielle. Pour certains produits présents sur le salon, cette
réalité industrielle est même atteinte avec
des productions en série.
pièces complexes prêtes à être utilisées
directement après mise en forme.
ARKEMA a présenté le Rilsan Invent
Natural, une poudre fine de polyamide 11
issue de matières premières renouvelables spécialement développées et utilisable sur tout type de machines disposant de la technologie Laser Sintering. La
technologie Laser Sintering est un procédé permettant la fabrication de pièces
en 3D par agglomération de poudres
thermoplastiques ou métalliques couche
par couche sous faisceau laser. En plus
de ses caractéristiques, la matière Rilsan
Invent Natural permet d'obtenir une meilleure résolution dans les détails des
pièces, le tout combiné à une facilité de
mise en œuvre. Cette poudre est une
solution parfaitement adaptée pour la
fabrication de prototypes ou de petites
séries, dénommé également Rapid
Manufacturing.
La société3D Systems présentait également sa gamme de matière Accura qui,
en fonction du type de poudre choisi,
permet d'obtenir des pièces de qualités
comparables à des pièces obtenues par
usinage CNC et ayant des propriétés
similaires à du polypropylène, de l'ABS
ou du polycarbonate.
Ces matériaux offrent une très grande souplesse dans les possibilités géométriques
au niveau des pièces et de fabrication de
ces dernières, souplesse dont ne bénéficient pas forcément les autres techniques
de mise en forme plus traditionnelles.
Les propriétés de ces matériaux imitent
parfaitement certains thermoplastiques
techniques tant au niveau des propriétés
physiques (résistance thermique, transparence) que des propriétés mécaniques
(résistance, dureté, flexibilité) pour satisfaire aux exigences du prototypage, à
des essais en conditions réelles, voir à la
production de pièces en petites-séries.
Ainsi, la gamme de poudre Accura 60 donnent des pièces ayant les propriétés et l'apparence du polycarbonate avec une très
grande transparence et la possibilité de
réaliser des structurations optiques
internes et surfaciques particulières. De
même, un casque de sécurité présentant à
la fois une très grande résistance et une
précision dimensionnelle de grande qualité,
est obtenu avec la gamme Accura Xtreme.
Des matériaux nanocomposites sont également disponibles pour la conception de
pièces plastiques demandant des rigidités élevées avec des températures d'utilisation jusqu'à 250°C.
Photo 3 : Fabbster ©
La société française CINI, spécialisée
dans le modelage et le prototypage rapide,
était présente avec deux nouveautés au
niveau des matières : le composite laser
PAQc, un matériau composite innovant
dans le domaine du prototypage et de la
fabrication rapide, le 3D-LUM, un matériau
luminescent pour le procédé SLS (Selective Laser Sintering) qui est une nouvelle
manière d'éclairer vos créations. Les
pièces en PAQc sont également obtenues
par technologie frittage laser sélectif (SLS)
d'un mélange de poudres à base d'aluminium complexe et de polyamide.
Ce composite présente les avantages
d'être à la fois léger, non poreux et
étanche sous pression même à faible
épaisseur. Ses propriétés de dureté, de
résistance au frottement et à l'usure sont
supérieures au polyamide et aux matériaux composites polyamide chargé verre,
carbone, aluminium... Les domaines d'applications touchent l'étanchéité sous
pression et les pièces fonctionnelles.
La vitesse et la stabilité du processus
des machines de fusion des poudres
plastiques et métalliques ont été sensiblement améliorées.
La société ARCAM a exposé des
machines capables de produire des
pièces complexes pour des applications
dans les domaines du médical ou de l'aéronautique.
<< LE BIO MEDICAL ÉGALEMENT
CONCERNÉ
Le système de fabrication additive de
BluePrinter est basé sur un procédé original de frittage sélectif (Selective Hea-
“
Le salon a été
l’occasion de voir de
nombreuses créations
réalisées avec des
procédés de fabrication
additive
“
16
<
DOSSIER DU MOIS
ting Sintering ou SHS) de poudre polymère formulée spécifiquement en
interne. La technologie SHS est différente de la technologieSLS dans le fait
que c'est une tête d'impression analogue
à une imprimante papier qui applique la
chaleur sur des couches de poudres
thermoplastiques préalablement déposées au niveau de la zone de construction de l'imprimante.
A partir d'un modèle 3D réalisé avec un
logiciel de DAO, ce modèle est décomposé en un empilement de plans dont chacun représente une section du modèle 3D.
Au niveau de la phase d'impression, l'imprimante étale une fine couche de poudre thermoplastique au niveau de la
chambre de construction, la tête d'impression chauffe la poudre thermoplastique sur les zones définies au niveau de
chaque plan de section. La construction
de la pièce se fait par la répétition successive de phase de dépôt de poudre
thermoplastique et de chauffe.La technologie SHS permet d'imprimer plusieurs
modèles 3D en même temps. La poudre
non transformée est recyclée directement en fin de processus.
<17
La machine d'impression 3D Pico Printer
du fabricant américain ASIGA utilise une
lampe UV LED pour chauffer la poudre
plastique. Cette dernière est plus particulièrement destinée aux applications dentaires, à la réalisation de bijoux ou de prothèses auditives. Au niveau du médical,
l'impression 3D trouve tout son intérêt
dans la fabrication de moules pour prothèses dentaires, de supports pour
implants, voire de prothèses provisoires.
Les éditeurs de logiciels ont bien évidemment suivi le mouvement. Dans le domaine
de la podologie, la fabrication de semelles
sur mesure est devenue incontournable.
Les imprimantes 3D sont de plus en plus
abordables comme on pouvait l'observer
sur le stand de la société 3D Systems avec
ses nouvelles imprimantes projet 1000 et
1500. Des objets conçus par un designer et
fabriqués avec ces imprimantes étaient
exposés sur ce stand.
Tout le savoir-faire de la société de la
société STRATASYS était concentré dans
Urbee, le premier prototype d'un véhicule
écologique. (Photo 4 et 5). Ce prototype a
été obtenu avec la technologie FDM
(Fused Deposition Modeling ou déposition
de fil chaud). Une première version en
ABS à l'échelle 1/16ième a dans un premier temps servi à valider la faisabilité du
procédé au niveau du dimensionnel des
pièces obtenues. La seconde phase a
consisté à la réalisation du prototype à
l'échelle une. Dans ce cas présent,la technique de fabrication additive a été préférée à l'usinage CNC de blocs de bois (perte
de matière, génération de déchets) ou à
l'utilisation de matériaux composites (réalisation d'outillages, génération de
déchets), car la fabrication additive permet d'obtenir des pièces fonctionnelles
dans des temps beaucoup plus courts
qu'avec des méthodes plus traditionnelles
de prototypage (réduction de quelques
mois à quelques semaines), mais égale-
Un constat est la prolifération des machines
d'impression 3D Low-cost. La société allemande FABBSTER exposait en avant-première son imprimante 3D de bureau, une
imprimante compacte à filament thermoplastique pour la réalisation de maquette ou
de support de communications. (Photo 3).
Le salon Euromold a été l'occasion de voir
de nombreuses créations réalisées avec
des procédés de fabrication additive.
Photo 4
ment de pouvoir apporter d'éventuelles
modifications avec une meilleure réactivité. Ainsi dans une phase de développement et de conception, il est possible de
faire évoluer beaucoup plus facilement le
design d'un produit, ce qui amène énormément de souplesse de conception au
niveau des bureaux d'ingénierie.
Un hélicoptère autonome conçu dans le
cadre du projet Compolight était visible sur
le stand de l'institut FRAUNHOFER. (Photo
6). Ce projet a réuni à la fois des centres de
recherche et des sociétés de service en
fabrication additive, dont l'entreprise française MBProto. Un chercheur de l'Institut
FRAUNHOFER est à l'origine d'une avancée
remarquable dans le domaine de la robotique avec son robot araignée.(Photo 7).
Ce robot est conçu grâce au biométisme,
un concept qui consiste à reproduire le
plus simplement possible mais de manière
artificielle les propriétés essentielles d'un
organisme. Un robot araignée qui semble
plus vrai que nature et qui a été fabriqué
par la technologie SLS, à partir de poudre
de polyamide. Les pattes et le corps sont
obtenus avec une imprimante 3D utilisant
la technologie SLS ce qui explique un très
faible coût de production, une version jetable pouvant même être tout à fait envisageable... Le mécanisme des pattes repose
sur le mouvement d'un fluide hydraulique
sous pression qui circule dans la partie
Photo 6 : Hélicoptère de l’Institut Fraunhofer
Photo 5 : Urbee, premier prototype de véhicule obtenu grâce à la technologie FDM
Photo 7 : Robot araignée de l’institut Fraunhofer
18
<
DOSSIER DU MOIS
Photo 8 : maquette Renault F1 - Speedform
procédé qui consiste à
numériser un objet
physique pour en
générer un modèle
numérique. Les scanners offrent à l'utilisateur la possibilité de
scanner des pièces
sous différents angles
et de fusionner les différents nuages de
points obtenus dans
un système de coordonnées commun.
Photo 7 : Hélicoptère de chez Speedform
creuse de chaque patte. Au final, on est en
présence d'un robot très maniable, pouvant être doté de caméras afin d'inspecter
des lieux très difficiles d'accès ou dangereux pour l'être humain.
A citer également, la maquette d'avantprojet d'un hélicoptère exposée à côté du
modèle grandeur nature sur le stand de
SPEEDFORM (photo 7), de nombreux objets
de designer mettant en valeur les possibilités techniques de l'impression 3D, la
maquette de la Renault F1 (photo 8), servant aux tests de développement aérodynamique sur le stand de 3D Systems, des
pièces techniques présentées sur les
stands des sociétésEOS et WEIHBRECHT
Lasertechnik.
<< LES SCANNERS ÉVOLUENT
Le salon Euromold était également l'occasion de découvrir les derniers développements dans les scanners et les solutions
portables de mesure sans contact. Ces
dernières évolutions concernent les
domaines de la retro conception, de l'inspection et de la mesure 3D. La retro
conception (reverse engineering) est un
Les surfaces stylisées
qu'exigent le design automobile et les produits de consommation peuvent être rapidement créées et des modèles CAO peuvent ainsi être directement obtenus. La
retro conception est une application qui
permet une réduction des coûts et des
délais dans la reproduction de pièces
complexes.
Elle peut être associée à une méthode de
fabrication additive pour reproduire en
petite série un produit existant, évitant
ainsi la phase de réalisation d'outillage ou
d'usinage CNC. La solution REPLICA présentée par BREUCKMANN permet de réaliser des répliques à partir du scan 3D d'un
modèle.( voir photo ci-contre).
En inspection, la densité d'information et la
rapidité de prise de mesure alliées aux
algorithmes de régression permettent un
gain de temps considérable. De plus, une
gamme de contrôle automatique sera
beaucoup plus simple et rapide à mettre
en œuvre que son équivalent en palpage
traditionnel. Le fait de ne pas toucher la
pièce induit une plus grande simplicité et
flexibilité dans les trajectoires de la
machine. Le temps de contrôle géométrique d'une pièce peut être diminué de
moitié en utilisant ce type de capteur en
lieu et place d'un palpeur standard.
Dans le cas de la mesure 3D, le besoin de
mesurer, contrôler et quantifier les dérives
durant tout le cycle de développement
d'un produit est de plus en plus nécessaire. Complexité des formes, variété des
matériaux et délais de fabrication sont
autant d'éléments qui poussent à optimiser
les moyens de contrôles. Les constructeurs d'appareils de contrôle ont compris
qu'il valait mieux adapter l'outil de mesure
à l'environnement de travail de l'opérateur.
Aussi des solutions mixtes de mesure
basées sur des palpeurs mécaniques et
des capteurs lasers sont proposées avec
<19
des logiciels de métrologie spécifiquement
développés pour ce type d'application
mixte. Ces dernières solutions permettent
de répondre quasiment à tous les besoins
en termes de contrôle de pièces ou d'assemblage. Il est également possible
d'identifier de manière globale, grâce
notamment à une cartographie couleur, les
écarts entre une pièce et son modèle CAO.
Des contrôles en temps réel de zones géométriques sont également réalisables.
La société KREON a exposé ses derniers
développements en termes de scanners
en présentant le Zephyr II, un scanner
laser 3D, et le Skiron, un micro-scanner
mixte qui combine précision et rapidité
pour un bon nombre d'applications. Ces
solutions présentent les avantages d'une
mise en place et d'une utilisation simple,
couplés à une capacité de prise de
mesures avec et sans contact pour des
applications d'inspection, de prototypage
et de rétro conception.
RENISHAW présentait son nouveau palpeur à usage multiple, l'Equator 300 qui
permet des mesures 3D sur une très
grande variété de pièces. L'Equator 300
permet de réaliser des mesures compara-
tives par rapport à un modèle de référence
qui peut soit être un modèle CAO, soit une
pièce référence, et ceci dans des temps
relativement cours tant au niveau de la
mise en route, que du changement de
pièce à mesurer. Associé à un logiciel, le
tout devient un excellent système de
contrôle qualité directement intégrable sur
une chaîne de fabrication.
VISION ENGINEERING a profité du salon
pour lancer Swift Duo, son double système
de mesure qui combine un système vidéo
de mesure et un microscope ergonomique
de mesure. Cette association permet à un
opérateur unique de combiner sur un
même système, la vitesse et la simplicité
de la mesure vidéo à la capacité offerte
par le microscope de pouvoir contrôler
des détails de pièces.
RAPIDFORM a démontré avec ses logiciels
de scan 3D, la facilité de contrôler rapidement des pièces et d'avoir accès à la retro
conception. Avec RAPIDFORM XOR, l'utilisateur peut créer à partir d'images scannées, des modèles CAO pour SolidWorks,
Pro/E et AutoCAD. RAPIDFORM XOV est un
outil de contrôle qualité de pièces basé sur
des cartes de déviation 3D en couleur.
Avec les outils proposés par Z CORPORATION, une société américaine a développé
de nouvelles pièces automobiles de customisation à partir de pièces existantes en
ayant recours au scanner 3D.
Fabrication additive de raccords de profilés
3D Systems : fabrication objets par système additif.
<< UNE OFFRE D’OUTILS QUI PERMET
DE SE DIFFÉRENCIER
De nombreux stands proposaient des
outils carbure, diamant ou CBN/PCD de
haut de gamme permettant d'usiner les
moules, les résines chargées ou les matériaux composites. Les fabricants d'aciers
étaient également tous présents avec de
nouvelles références offrant de nouvelles
possibilités d'applications, et souvent avec
les outils correspondants sur les stands
avoisinants.
AUBERT & DUVAL présentait son savoirfaire et ses dernières innovations en
termes d'aciers d'outillages entrant dans
la conception de moules destinés à la
transformation des matières plastiques,
dont notamment la dernière innovation
issue de ses laboratoires de recherche, la
nuance Super Die Casting (SDC), un nouvel acier à haute teneur en molybdène et
en nickel.
Le SDC présente des performances améliorées de tenue en fatigue, de tenue à
l'abrasion et de résistance à l'impact à
hautes températures, ce qui induit une
augmentation de la durée de vie des
moules d'injection en alliages légers.
L'acier haute performance prétrempé Toolox33 d'HASCO permet un finissage en un
seul usinage. La structure homogène sans
souffre de cet acier, permet au niveau des
finitions de surface un polissage brillant ou
le grainage. Le choix du matériau à un
impact considérable sur la rentabilité de la
construction des moules et sur leur durée
de vie.
Le salon Euromold était également l'occasion de découvrir de nombreuses nouveautés au niveau des logiciels de
conception et fabrication assistée par
ordinateur (CFAO).
La société SESCOI présentait les dernières
versions de sa suite de logiciels de gestion
de fabrication : WorkNC,WorkNC dental et
WorkXPlore 3D, un viewer 3D collaboratif
ultra rapide améliorant considérablement
la précision. Les visiteurs pouvaient assister à des séances d'usinage en direct sur
des machines à commande numérique de
différentes marques, notamment l'usinage
d'un bloc moteur V6 présentant des complexités. La dernière version de WorkNC
intègre une technologie multicoeurs 64
bits permettant de réduire fortement les
temps de calculs et de préparation qui
sont particulièrement importants dans le
cas de grandes pièces complexes.
Dans un souci d'optimisation et de simplification, SESCOI a également ramené les
douze stratégies d'usinage 5 axes présents dans WorkNC à six parcours beaucoup plus puissants, ce qui en simplifie
grandement la programmation.
Le logiciel présente également des avancées concernant la fonction de reconnaissance des features de WorkNC qui permet
un usinage entièrement automatique des
trous et des cavités directement à partir
des données CAO. Le logiciel est également capable de prendre en compte des
applications de durcissement, de soudage,
de détourage et de polissage laser.
A propos du viewerWorkXPlore 3D, l'innovation repose sur l'utilisation des structures
B-REP améliorant ainsi le niveau de précision. Ceci s'avère particulièrement utile
pour déterminer certaines informations
précises concernant le modèle, comme son
volume, son angle de dépouille ou la détection des arrêtes. Ce viewer est compatible
avec de nombreux systèmes de CAO.
GEOMETRIC a également profité du salon
pour lancer ses nouvelles solutions de
fabrication assistée par ordinateur (FAO)
en présentant CAMWorksXpress. Cette
nouvelle solution travaille de façon transparente dans SolidWorks et apporte les
caractéristiques nécessaires pour un usinage efficace des pièces.
CAMWorksXpress permet également de
réduire le temps de programmation des
machines-outils, de pouvoir retravailler
rapidement les parcours d'usinage en cas
de modification de la géométrie de la pièce
dans SolidWorks, d'augmenter la productivité en optimisant les parcours d'usinage,
de générer des codes CNC en quelques
clics et d'être compatible avec de nombreux formats de fichiers de CAO.
Concernant les équipements de moules,
LEROXID a gagné l'Euromold Awards 2011
pour le développement d'un matériau céramique innovant pouvant être utilisé en tant
que composant dans les moules ou filières
d'extrusion. La céramique Dimacer a une
conductivité électrique qui lui permet d'être
usinée par les procédés d'électroérosion.
Le matériau céramique permet de protéger
et d'augmenter la durée de vie des zones
critiques soumises à l'abrasion notamment
dans le cas de l'injection de plastiques
renforcés de fibres de verre ou des filières
d'extrusion.La qualité des pièces dépend
de plusieurs facteurs inhérents au procédé de moulage et dans lequel le système
d'injection joue un grand rôle.
“
Les évolutions
majeures sont principalement autour
de l’impression 3D
et plus particulièrement, de la fabrication additive
“
20
<
DOSSIER DU MOIS
Dans le cas de composants complexes et
délicats à mouler, GUNTHER propose la
technologie innovante de canaux chauds
qui ouvre des possibilités de production et
de conception nouvelles et rend les solutions conventionnelles encore plus efficaces en les optimisant d'un point de vue
énergétique.
La technologie BlueFlow permet des économies d'énergie pouvant aller jusqu'à
50% et stabilise le process, particulièrement dans le cas de l'utilisation de
matières difficiles à transformer. Afin d'éviter les défauts de surface des pièces injectées, GUNTHER a mis au point des buses
avec des pointes enfichables polyvalentes
évitant les traces d'écoulement causées
par la séparation des flux de matière.
Avec ce type de pointe, il est possible de
mélanger de manière significative, la
résine fondue afin d'éviter l'apparition de
traces de flux ou de stries à la surface des
pièces injectées. La pointe enfichable qui
limite le taux de cisaillement au niveau du
point d'injection est destinée au moulage
de pièces devant répondre à des exigences
optiques sévères.HASCO a innové sur des
produits similaires pour des applications
médicales à fortes contraintes sanitaires.
LBC Gmbh a mis en valeur sa technologie
Tc3 (TailoredConformalCavityCooling), un
système de refroidissement sur mesure
conformable à la cavité du moule. Obtenu
par fabrication additive, le système de
refroidissement permet de réduire le
temps de cycle et de faire décroitre plus
rapidement la température dans les zones
complexes du moule.
AST TECHNOLOGY GmbH proposait un système d'optimisation du process de moulage,le CVe MONITOR. Ce système permet
de remonter et d'analyser des informations
sur la performance du moule et ainsi de
mieux contrôler la production dans l'objectif de réduire les coûts et d'améliorer la
qualité des pièces produites par injection.
Au niveau de l'entretien des outillages, la
société COLD JET a mis en avant une nouvelle gamme de système de nettoyage cryogénique manuel ou automatisé avec un
robot 6-axes, qui utilise du CO2 sous forme
solide, un média non abrasif et non endommageant pour les surfaces à nettoyer.
Par rapport aux techniques de nettoyage
plus conventionnelles, cette technologie
apporte une sécurité au niveau des risques
d'endommagement et de la longévité des
moules en production.
Le nettoyage cryogénique peut se faire en
toute sécurité sur moule chaud monté sur
presse ou sur moule froid en atelier. Il permet de réduire les temps de nettoyage
jusqu'à 70% en comparaison à un travail
<21
Fraunhofer : polissage mécanisé
peut produire des rugosités encore plus
fines, mais dans un bon nombre de cas, la
qualité de surface obtenue par traitement
laser est largement suffisante.
manuel, mais surtout l'utilisation de solvants et autres produits chimiques n'est
plus nécessaire.
<< LE POLISSAGE SE MÉCANISE
Après plusieurs années de développements, les chercheurs du FRAUNHOFERInstitut fürLasertechnik (ILT) ont mis au
point un centre d'usinage capable d'assurer le polissage des surfaces simples et
complexes. La machine mécanise ainsi
cette opération manuelle souvent fastidieuse, monotone et demandeuse en
temps de main-d'œuvre.
Le procédé met en œuvre une source laser
qui assure la fusion du métal sur une couche
très mince d'environ 20 à 100 µm. La tension
surfacique permet à la couche de métal de
se solidifier rapidement avec une rugosité
variant de 0,1 à 0,4 µm. Le polissage manuel
L'équipement sur la base d'un centre
d'usinage 5-axes est capable de polir une
surface dix fois plus vite que la méthode
manuelle, ce qui réduit considérablement
les temps de polissage, et donc les coûts.
La trajectoire du laser est calculée grâce
au modèle CAO de la pièce et à un logiciel
de FAO. La vitesse de balayage du faisceau laser est de 1m/s. Une version industrielle sera disponible courant 2012.
<< DES SURFACES DE MOULE SUR MESURE
Le fabricant d'aspirateur Miele a développé
en partenariat avec Hofmann Innovation
Group AG, un moule spécifique pour la fabrication en injection de la coque de son aspirateur S5. Hofmann a eu recours à la technologie LaserCusing pour réaliser le système de
refroidissement de l'outillage.
La coque de l'aspirateur fabriquée en ABS
présente sur la même pièce des états de surface distinctifs allant du brillant au mate. La
qualité des surfaces brillantes est obtenue
grâce au système Close-Contour Cooling qui
permet de réguler parfaitement le moule en
température et de maîtriser ainsi les phases
de chauffe et de refroidissement nécessaires
à l'obtention de ce type d'état de surface. En
partenariat avec votre entreprise, STANDEX
International GmbH développe des états de
surface particuliers pour vos moules. La
technologie de gravage laser, qu'elle soit
ablative ou additive, permet d'obtenir des
surfaces innovantes réalisées à partir de
modèles numériques provenant soit d'une
conception DAO, soit de la retro conception
d'une structure déjà existante.Cette technologie permet d'avoir des zones différenciées
d'état de surface dans un même outillage.
<< EN CONCLUSION
Le salon Euromold était l'occasion de
constater les dernières évolutions en
termes de modélisation, de prototypage
rapide, de contrôles et d'outillages.
Les évolutions majeures sont principalement autour de l'impression 3D et plus particulièrement, de la fabrication additive. La
fabrication additive est un nouvel outil qui
offre de formidables potentiels tant au
niveau du prototypage que de la production en petite série.
Les évolutions perçues sur le salon permettent à tout un chacun de débrider son
imagination pour élaborer des pièces complexes et personnalisables à souhait. Les
outils sont là, c'est maintenant aux industriels de la plasturgie d'en faire bon usage.
n
Yves SCHMITT
Chef de Projet Innovation
ALLIZE PLASTURGIE Bourgogne
[email protected]
22
<
DOSSIER DU MOIS
Ces informations ont été compilées à l'occasion de la mission de veille réalisée par
l'auteur de cet article dans le cadre du
CAPéCO Allizé-Plasturgie Bourgogne qui
bénéficie du soutien de la DIRECCTE Bourgogne et de la Région Bourgogne.
Cette mission de veille sur le salon Euromold 2011 organisée en partenariat entre
la CCIR Bourgogne et Allizé-Plasturgie
Bourgogne a réuni 14 personnes issues de
10 entreprises bourguignonnes.
Euromold est le salon mondial du moulage,
de l'outillage, du design et du développement de produits qui s'est tenu du 29
novembre au 02 décembre 2011 à Francfort en Allemagne.
Ce salon référence dans le domaine de la
plasturgie réunit de nombreux acteurs de
la filière, du fabricant d'outils au fabricant
de machines, en intégrant toutes les composantes de la chaîne de valeur comme le
design, le développement de produit, le
fournisseur et l'utilisateur final. L'objectif
de cette mission de veille était d'amener
des entreprises de la filière plasturgie
nouer des relations d'affaires avec des
entreprises exposantes.
bourguignonne sur le salon afin que ses
dernières puissent s'enquérir des nouvelles évolutions et tendances dans leurs
métiers. Aussi dans le but d'optimiser la
journée de visite, la mise en place d'un
accompagnement amont a permis d'identifier les centres d'intérêts de chaque entreprise, de cibler les exposants correspondants sur le salon et de proposer un circuit
personnalisé à chaque entreprise.
Ces entreprises se disent prêtes à participez à nouveau à ce type d'action et de
conseiller les autres entreprises de la
filière à en faire de même.
Fort de ce succès, la CCIR Bourgogne et
Allizé-Plasturgie Bourgogne envisagent
dès à présent d'organiser une prochaine
mission de veille en 2012 sur le salon Plast
à Milan (Italie).
La visite du salon a eu lieu le 30 novembre
2011 avec l'affrètement d'un avion au
départ de DIJON. La collaboration entre la
CCIR Bourgogne et Allizé-Plasturgie Bourgogne a permis de faire bénéficier aux
entreprises participantes d'une logistique
et d'un accès optimisés sur le salon par
une gestion efficace du temps.
Les premiers retours de satisfactions des
entreprises mettent en valeur la qualité
d'accompagnement et la qualité d'organisation de la mission de veille, ainsi que la
pertinence des parcours personnalisés.
Quant à l'intérêt même de la mission, les
entreprises ont pu collecter des informations utiles, voire même de commencer à
Comment évaluer la qualité de vos
pièces en ligne ?
La qualité grâce à la pression empreinte
En mesurant la pre
essi
ession dans l’empreeinte
du moule pendant toute la durrée
é de l’injection, chaque pièce est contrô
ôlée et qualiﬁée, car la mesurre de pre
ession est le re
eﬂet
exact du comportement
ent de la matièr
matière
e.
Les défauts les plus ténus sont ainsi détectés en temps rééel et les pièces triées. L’enre
egistrreement des données, la visualisation
des courbes P(t) de chaque moulée offrent
des valeurs précieuses et utiles à la mise
au point et à la surveillance des procédés.
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25>
POINT DE VUE
LE SUPPLICE DE SISYPHE
« Ce serait folie et inconséquence que de supposer que des choses qui n’ont encore jamais été accomplies puissent être accomplies
sans recourir à des moyens jusqu’ici jamais employés ». Francis Bacon (Novum Organum, 1620, livre I, paragraphe VI)
THIERRY CHARLES, Allizé-Plasturgie / Les entreprises risquent de payer cher l'enlisement de la crise
dans la zone euro.
E
Dans un tel contexte, on ne peut être que
surpris de la prolongation des accords
dérogatoires au plafond légal de délai de
paiement [certains secteurs d'activité,
pour pallier à la réforme, ont conclu des
accords permettant d'atteindre progressivement les nouveaux plafonds] telle
qu’envisagée aux articles 1bis A nouveau
(§12 et §13) du projet de loi renforçant les
droits, la protection et l’information des
consommateurs et 90 bis nouveau de la
proposition de loi relative à la simplification du droit et à l’allègement des
démarches administratives.
Rappelons qu’en 2009, la réduction des
délais de paiement induite par la Loi de
Modernisation de l’Economie (dite LME
n° 2008-776 du 4 août 2008) a été un facteur déterminant pour permettre aux
entreprises de résister à la crise en renforçant leur trésorerie, même s’il faut sans
cesse rappeler aux donneurs d’ordres ce
qu’ils sont censés faire.
Alors que la conjoncture s’annonce très
difficile pour 2012, la prolongation des
accords dérogatoires ne peut que fragiliser encore des entreprises dont les
clients paieraient avec un délai prolongé
alors qu’elles doivent appliquer stricte-
ment la LME vis-à-vis de leurs fournisseurs. Les entreprises et notamment les
sous-traitants, vont une nouvelle fois être
pris en étau.
L’Observatoire des délais de paiement a
également mentionné dans son dernier
rapport que les professions, dans leur
grande majorité, se prononçaient contre
toute tentative de remise en cause de la
sortie des accords au 1 er janvier 2012 (à
noter que Jean-Hervé Lorenzi, Président de
« l’Observatoire des délais de paiement »
aurait mis le 26 septembre 2011 sa démission dans la balance).
Par ailleurs, l’imprécision des termes « activité», « produits relevant de secteurs »,
« caractère saisonnier particulièrement
marqué » pose problème quant aux différentes interprétations possibles pouvant
même aller jusqu’à l’élargissement du
champ des entreprises concernées par
rapport aux accords dérogatoires conclus
en 2008.
De même, il est indiqué que la durée des
accords est limitée mais il n’y a aucune
précision quant à cette limite.
Cette disposition qui semble avoir été
adoptée dans la précipitation est, en
outre, l’occasion d’une transposition, très
prématurée (échéance au 16 mars 2013)
en droit français de la Directive communautaire 2011/7/UE en date du 16 février
2011 qui nécessiterait, notamment autour
de la notion de « procédure d’acceptation
ou de vérification » , une analyse et
concertation approfondies afin de ne pas
introduire de risque de contentieux et de
retour au délai de 90 jours et plus.
A propos de l’ultime réforme des délais de
paiement, les entreprises industrielles ont
“
Les entreprises
ont le sentiment de
« vivre le supplice
de Sisyphe », un
éternel
recommencement
“
n effet, la situation
bancaire, les délais
de paiement [le crédit
interentreprises], le
manque d’appui à l’international, le différentiel de compétitivité (coût du travail vs
TVA sociale) voire même l’absence de
transfert des subventions dédiées aux
grands groupes vers les PME (la cagnotte
du grand emprunt…) restent plus que
jamais d’actualité.
ainsi le sentiment de « vivre le supplice de
Sisyphe » : un éternel recommencement,
une maille à l'endroit, une maille à l'envers, car il semblerait qu’un grand nombre
d’acteurs et de donneurs d’ordres, qui
perçoivent des avantages quasi proportionnels à l’idée qu’ils se font de leur propre importance au sein de la filière, s’engouffrent déjà dans la brèche, un nouvel
espace de liberté … « celui où, puisque
tout n’est pas permis, tout redevient possible » !
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0
27> DROIT DES AFFAIRES
QUAND LES ÉPREUVES
DEVIENNENT DES ENSEIGNEMENTS
THIERRY CHARLES, Allizé-Plasturgie / « Lorsque quelqu’un a mal quelque part, il y met la main. »
e 24 novembre à Arbois
et le 6 décembre à Dijon,
le service juridique d’Allizé-Plasturgie présentait les outils à la disposition des entreprises
pour éviter ou diminuer l’impact des pratiques abusives imposées par les clients.
L
Une réunion qui se voulait très pragmatique sur la base de documents utiles
dans les futures discussions et négociations à partir d’exemple de : rupture brutale de contrat, pillage du savoir-faire
(plans ou moules, non payés, confiés ailleurs), conditions générales d’achats abusives imposées, contrats de longue durée
sans clauses de révision de prix, services
non rémunérés, demande des états financiers de l'entreprise par le donneur d'ordres sous prétexte de vérifier sa solidité
financière et sa pérennité, mais surtout
pour définir des objectifs de productivité
non contractuels, délais de paiement abusifs, « quick savings » (avantage sans
contrepartie ou manifestement disproportionné par rapport à la valeur du service
rendu, le cas échéant préalablement à la
passation de toute commande) ou « blood
money » (sorte de rançon à payer par les
fournisseurs pour gagner ou garder du
business avec leurs clients), etc.
Encore trop souvent, ce sont les Conditions Générales d’achat (CGA) qui fixent
« l’emploi du ton », or ce sont bien les
Conditions Générales de Vente (CGV) qui
donnent le « la » : « Les conditions Générales de Vente du fournisseur constituent
le socle de la négociation commerciale
(…) » , article L 441-6 du code de Commerce.
A cette occasion, Jean-Robert Bouvier
Président du « Comité des Relations Interindustrielles de Sous-Traitance » (CORIST)
a rappelé que la profession ne doit plus
accepter ces abus sans réagir, au risque
de voir les moyens financiers [le taux de
marge] de nos PME s’éteindre progressivement.
Sur le terrain, les acheteurs connaissent
mal les textes de lois, éléments de jurisprudence, risques pour leur société et
pour eux-mêmes ou prétendent ne pas
savoir. Il s’agit de retourner le couteau ou
le [fer] dans la plaie.
Ainsi, le principe devrait être désormais le
suivant : identifier la pratique
abusive,identifier la loi, la jurisprudence,
les avis rendus par la « Commission d’Examen des Pratiques Commerciales », voire
les engagements pris dans les différentes
« chartes » signées par les donneurs d’ordres, puis argumenter auprès du client
(attirer l’attention en mentionnant les
textes de références, les risques encourus, etc.), enfin opposer selon les cas une
réserve à telle ou telle clause, solliciter un
retrait, un aménagement au contrat, une
contrepartie… Négocier en somme !
D’ailleurs, selon la « Commission d’Examen des Pratiques Commerciales » (CEPC)
le fait pour des parties à la négociation
d’obtenir des contrats pré-rédigés avec
l'ensemble ou un nombre important de
ses cocontractants pourrait révéler l’existence d’un déséquilibre dans leurs relations commerciales. Proposer des clauses
pré-rédigées n’est toutefois pas interdit
dès lors que celles-ci peuvent être modifiées à l’issue d’une réelle négociation
entre les parties. Par contre, obtenir la
signature d’un contrat pré-rédigé est susceptible de sanction, en application de
l’article L. 442-6 du code de Commerce
dès lors que celui-ci traduirait un « déséquilibre significatif » entre les droits et
obligations des parties.
Même si la théorie semble prendre du
retard sur la pratique, certains abus ne
sont plus acceptables, ni humainement, ni
financièrement, ni pour les entreprises, ni
pour la filière dans son ensemble et ne
rien dire vaut acceptation !
En parallèle, le service juridique d’AllizéPlasturgie participait à une rencontre portant sur les achats : « Matières premières,
le défi posé aux entreprises », le 16
décembre 2011 à CCI de la Moselle à
Metz.
Alors que les plus grandes incertitudes
pèsent sur les prix des matières premières, seulement 8 % des entreprises en
France parviennent à répercuter les fluctuations des prix des matières. Les
hausses des coûts des matières sont un
sujet d’inquiétude important, mais bien
différemment vécu que l’on soit acheteur
ou vendeur.
Il s’agissait ainsi de s’interroger à la fois
sur le pourquoi de toutes ces hausses, le
moyen de les répercuter, les risques à ne
pas négocier en amont les clauses du
contrat, avant d’aborder un éventuel rapprochement des politiques de ventes et
d’achats (exemple du « pricing power » ou
l’art de défendre son prix).
La sous-traitance étant particulièrement
exposée, Allizé-Plasturgie a évoqué son
positionnement face aux fluctuations des
matières premières, tout en exposant les
solutions pratiques et les évolutions réglementaires et jurisprudentielles à surveiller
afin de sensibiliser le monde économique.
Du reste, il faut sans cesse rappeler aux
politiques comme aux donneurs d’ordres
ce qu’ils sont censés faire.
28
<
DROIT DES AFFAIRES
© fotolia
DÉLAIS DE PAIEMENT :
LE ROQUE DES POSITIONS RELATIVES
Alors qu’en cette fin d’année 2011, Croissance Plus constate
des difficultés persistantes à faire respecter les dispositions relatives aux délais de paiement
inscrites dans la loi de modernisation de l’économie de 2008, ses membres rapportent
également de nouvelles dérives et notamment des grands comptes qui négocient l’application
à certaines PME de régimes dérogatoires en vigueur dans d’autres secteurs que le leur (sans
en garantir pour autant le respect) ; d’autres demandent des rabais ou renégocient les prix
en contrepartie de l’application des nouveaux délais de paiement, sans compter les difficultés
d’ordre administratif qui viennent retarder le paiement effectif dans les délais courants à
compter de l’exécution de la prestation.
THIERRY CHARLES, Allizé-Plasturgie /
ans une lettre ouverte
aux pouvoirs publics
et aux dirigeants des
grands groupes : « Les
PME ne sont pas les
banquiers de notre
économie », Croissance Plus ne peut [ou
ne veut pas] « croire qu’en 2011, des
grands groupes, se positionnant commedes acteurs responsables de l’économie française, continuent d’utiliser de viles
techniques pour se jouer de PME qui ont
rempli leur part du contrat.
D
Vous devez comprendre - et nous sommes
certains que vous le savez déjà - qu’en ne
payant pas à temps leurs fournisseurs,
ces grandes entreprises prennent leurs
sous-traitants en otage.
Les PME ne sont pas vos banquiers. Ne pas
respecter les délais de paiement est un
acte illégal, qui entraine des faillites, des
destructions d’emplois et les drames
sociaux quis’en suivent. La médiation de la
sous-traitance ou Pacte PME sont des initiatives qui vont dans le bon sens, mais
force est de constater que cela est insuffisant et que certains entrepreneurs de notre
pays voient leur trésorerie asséchée par
des comportements irresponsables ». Ainsi
les entrepreneurs de Coissance Plus
demande la création d’une part d’un médiateur du crédit interentreprises à l’image du
Médiateur du crédit (afin d’utiliser le réseau
régional de la Banque de France et garantir
l’anonymat et la confidentialité des parties
prenantes ; en cas de non-respect trop fréquents des délais de paiement, ils prévoient
la saisine par le médiateur de la DGCCRF
qui se chargerait du contrôle et de la sanction ; et d’autre part, la publication sur le
site Internet des grands comptes des règles
de référencement et d’appels d’offres ainsi
que les procédures internes de validation
des commandes et de paiements qu’ils se
sont données (ceux qui respecteraient
cette transparence se verraient attribuer
<29
par l’Etat un label « PME Responsable » ce
qui pourrait devenir un indicateur de leurs
rapports RSE (Responsabilité Sociale d’Entreprise). Dans le même temps, les sénateurs ont rejeté le 21 décembre 2011 en
commission le texte UMP de simplification
du droit [cette proposition, quatrième texte
de simplification du droit de la législature,
est signée du député UMP Jean-Luc Warsmann et vise à simplifier le droit des entreprises, et notamment des PME], texte hétéroclite allant de la présentation du bulletin
de paie aux modalités des marchés publics
en passant par la réforme des délais de
paiement ( ?!).
la mesure où la commission des lois du
Sénat a également confirmé le 21 décembre
2011 la suppression de l’article 1er bis A III
concernant le régime dérogatoire aux
règles sur les délais de paiement pour certains secteurs d'activité du projet de loi
« renforçant les droits, la protection et l'information des consommateurs »
(voirhttp://www.cfo-news.com/Delais-depaiement-quand-le-coeurbalance_a20733.html ).
Face à une telle incertitude on peut faire des
paris sur le comportement futur des grands
donneurs d’ordre dont l’Observatoire des
délais de paiement mis en place parAllizé-
Plasturgie montre [hélas] les premiers
signes (voir tableau infra ci-dessous). Dans
un tel contexte, « … il y a du poignant dans
le roque des positions relatives. », selon
l’expression de régis Debray.
En parallèle dans le cadre de nos actions de
lobbying, nous avons attiré l'attention des
députés et notamment de Jean-Marie BINETRUY [par l’intermédiaire de Jean-Robert
Bouvier Président du Corist] sur les accords
dérogatoires à la réduction des délais de
paiement ainsi que sur la proposition de loi
de modernisation de la sous-traitance de
Jean PRORIOL (vous trouverez ci-dessus sa
question écrite au Gouvernement).
En effet, la commission, saisie sur le fond, a
adopté [avant même d’examiner les amendements présentés sur le texte] une question préalable, motion de procédure qui
équivaut à un rejet de l'ensemble du texte
en indiquant « qu'il n'y a pas lieu de poursuivre la délibération de la proposition de loi ».
Les sénateurs ont justifié cette question par
le fait que « contrairement à son intitulé, la
présente proposition de loi ne constitue pas
du tout un texte de simplification de droit ».
A noter que ce rejet devra encore être
confirmé lors de l'examen en séance
publique le 10 janvier 2012. Selon le président de la commission Jean-Pierre Sueur
(PS), ce type de textes fourre-tout [ou loi
omnibus] « permet tous les camouflages, en
enfouissant des sujets très sensibles dans
un ensemble disparate ».
Concernant les prochaines étapes : à l’issue
de ce vote, une commission mixte paritaire
(CMP), réunissant des parlementaires du
Sénat et de l’Assemblée devrait être convoquée fin janvier 2012, pour tenter de chercher
un compromis (le gouvernement ayant
déclaré l’urgence sur ce texte, seule une lecture par chambre est prévue avant la réunion
de la CMP). Si cette CMP n’aboutit pas à un
accord sur un texte de compromis (ce qui là
encore est très probable), une nouvelle lecture aura lieu dans chacune des assemblées.
Et si cette nouvelle lecture n’aboutit pas à un
compromis sur le texte, le dernier mot reviendra à l’Assemblée (à ce stade, il est encore
très difficile de savoir si ce texte sera adopté
avant la fin de la session prévue le 24 février
2012). C’est un nouveau camouflet pour les
réformateurs des délais de paiement dans
FISCALITÉ
31>
© fotolia
LOIS DE FINANCES POUR 2012
RECTIFICATIVE POUR 2011
VALÉRIE CLAYTON, Allizé-Plasturgie / RIGUEUR
& HAUSSES D’IMPÔT
La quatrième Loi de Finances Rectificative (LFR) pour 2011 et la Loi de Finances (LF) pour
2012 du 28 décembre 2011 ont été publiées au Journal Officiel du 29 décembre après avoir été
soumise au Conseil Constitutionnel.
ur le plan fiscal, les lois poursuivent l’effort de redressement
des
finances
publiques, engagé au cours
des derniers mois en prévoyant de nouvelles hausses
d’impôt tant pour les particuliers que pour les entreprises. Les lois intègrent des mesures de maitrise des
dépenses publiques et de réduction des
niches fiscales.
S
Des dispositions techniques ont également été adoptées et méritent d’être
signalées. Voici quelques mesures susceptibles d’intéresser les entreprises.
<< FISCALITÉ DES ENTREPRISES
• Propriété industrielle : aménagement
du régime.
L’article 11 de la Loi de Finances renforce
la clause anti-abus en cas de concession
de droits de propriété industrielle entre
entreprises liées. Lorsqu’il existe des liens
de dépendance entre les entreprises
concédante et concessionnaire, la
concession doit être réelle et rentable
pour permettre la déduction intégrale des
redevances versées par la concessionnaire.
Ainsi, il ne suffit plus que les droits soient
effectivement exploités par la société
concessionnaire. Conformément à l’article 39, 12-1er alinéa du Code Général des
Impôts (CGI) modifié par l’article 11 de la
LF, l’entreprise concessionnaire doit désormais prouver, à l’appui d’une documentation, que l’exploitation des droits
concédés, d’une part, lui crée une valeur
ajoutée sur l’ensemble de la période de
concession et, d’autre part, est réelle et
ne peut être regardée comme constitutive
d’un montage artificiel dont le but serait
de contourner la législation fiscale française.
L’article 11 modifie également le régime des
sous-concessions de ces droits afin notamment d’éviter que le régime applicable
lorsque les droits de propriété industrielle
sont détenus à l’étranger soit plus favorable
que celui applicable dans le cas où le titulaire de ces droits est implanté en France.
La règle générale consiste désormais à
imposer au taux de 15% la différence
entre les redevances perçues du sousconcessionnaire et les redevances versées au concédant.
• Participation des salariés et calcul de
la réserve spéciale de participation :
prise en compte des déficits antérieurs de
plus de 5 ans.
Dans le cadre de la formule légale de calcul de la réserve est pris en compte le
bénéfice tel qu’il est retenu pour être soumis à l’impôt sur le revenu ou à l’impôt sur
les sociétés (IS).
Pour les sociétés soumises à l’IS, qui n’ont
pas conclu d’accord dérogatoire de participation, le bénéfice ne pouvait pas être
diminué des déficits constatés au cours
des exercices antérieurs de plus de 5 ans
à l’exercice en cours (article L. 3324-1 du
Code du Travail).
L’interdiction faite à ces sociétés de réintégrer dans ce bénéfice les déficits constatés au cours d’exercices antérieurs de plus
de 5 ans est supprimée. La réserve de participation des sociétés soumises à l’IS sera
désormais calculée d’après le bénéfice fiscal, en tenant compte de ces déficits.
Ces dispositions s’appliquent aux exercices ouverts à compter du 21 septembre
2011.
• Impôt sur les sociétés :
Contribution exceptionnelle.
L’article 30 de la LFR pour 2011 assujettit
les entreprises réalisant un chiffre d’affaires hors taxes supérieur à 250 millions
d’euros à une nouvelle contribution
exceptionnelle et temporaire de 5% assise
sur l’impôt sur les sociétés calculés au
taux normal et aux taux réduits, avant
imputation de toutes créances ou réductions d’impôts.
Cette contribution, codifiée au nouvel article 235 ter ZAA du CGI, est juridiquement
distincte de l’impôt sur les sociétés et de
la contribution sociale de 3,3%.
Conformément à l’article 213 du CGI modifié, la contribution exceptionnelle n’est
pas admise parmi les charges déductibles
pour l’établissement de l’impôt sur les
sociétés.
Report des déficits :
En cas de restructuration d’un groupe fis-
cal, la nouvelle règle de plafonnement des
déficits s’applique si la nouvelle tête de
groupe opte pour le mécanisme d’imputation du déficit de l’ancien groupe sur une
base élargie.
Charges financières liées à l’acquisition
de titres de participation :
L’article 40 de la LFR pour 2011 exclut la
déduction des charges financières liées à
l’acquisition de titres de participation
dans le cas où l’entreprise ne peut démontrer que les décisions relatives à ces titres
sont effectivement prises par elle (ou par
une société établie en France appartenant
au même groupe économique) et qu’elle
exerce un contrôle ou une influence sur la
société cible.
L’entreprise doit alors réintégrer à son
résultat imposable une quote-part forfaitaire de ses charges financières. En application du 1er alinéa de l’article 209, IX du
CGI, les charges financières non admises
en déduction du résultat de l’entreprise
sont réputées égales à une fraction de
l’ensemble des charges financières de
l’entreprise cessionnaire, égale au rapport du prix d’acquisition des titres au
montant moyen de sa dette au cours de
l’exercice.
“
de nouvelles
hausses d’impôts
tant pour les particuliers que pour
les entreprises
“
32
<
FISCALITÉ
Ce dispositif est applicable aux exercices
ouverts à compter du 1er janvier 2012.
Le mécanisme de limitation est toutefois
écarté dans trois situations :
- lorsque la valeur totale des titres de participation détenus par la société est inférieure à 1 million d’euros,
- lorsque l’entreprise démontre que les
titres n’ont pas été financés par emprunt,
- ou enfin lorsque le ratio d’endettement
du groupe auquel la société appartient est
supérieur ou égal à son propre ratio d’endettement.
La présente mesure vise ainsi les sociétés
ou groupes de sociétés qui acquièrent
des titres par l’intermédiaire de structures
situées en France dans le seul but de
bénéficier de la déductibilité intégrale des
charges financières alors que les titres
sont en fait gérés depuis l’étranger. Il
s’agit de lutter contre les schémas d’optimisation reposant sur une dissociation
entre la propriété juridique des titres et le
pouvoir de décision ou le contrôle effectif.
Organismes d’assurance et mutuelles :
L’article 65 de la LFR abroge les dispositifs
jugés contraires au droit européen et prévoit la fiscalisation progressive à l’impôt
sur les sociétés et à la contribution économique territoriale des mutuelles et institutions de prévoyance.
Cession de titres de participation entre
sociétés liées :
Pour la détermination des résultats des
exercices ouverts à compter du 1er janvier
2012, le régime de report applicable
lorsqu’une entreprise soumise à l’impôt
sur les sociétés cède à une entreprise liée
des titres de participation détenus depuis
moins de deux ans est réservé aux seules
moins-values (article 41 de la LFR).
Les plus-values afférentes aux cessions
de titres de participation et titres assimilés détenus depuis moins de deux ans ne
sont plus visées par l’article 219, I-a septies du CGI. Elles ne peuvent donc plus
bénéficier de l’imposition différée prévue
pour les cessions entre entreprises liées.
Les plus-values réalisées à l’occasion de
la cession de titres de participation entre
entreprises liées suivent ainsi le même
régime que celles réalisées entre entreprises non liées :
- si les titres sont détenus depuis moins
de deux ans, la plus-value nette est
immédiatement imposable au taux normal au titre de l’exercice de cession
même si ces titres sont maintenus au sein du même
groupe économique pendant plus de deux ans ;
- si les titres sont détenus depuis plus de deux ans et relèvent du régime d’exonération, les plus-values sont exonérées sous réserve de la taxation au taux de droit commun
d’une quote-part de frais et charges de 10%. S’il s’agit de
titres de sociétés à prépondérance immobilière cotées, les
plus-values sont taxées au taux réduit de 19%.
Un état faisant apparaître les éléments nécessaires au calcul des moins-values et ceux relatifs à l’identification de
l’entreprise qui détient les titres, explicitant les liens de
dépendance qui les unissent, devra être joint à la déclaration de résultats.
• Réductions et crédits d’impôt : crédit d’impôt recherche.
L’article 15 de la Loi de Finances pour 2012 étend la liste
des dépenses éligibles au crédit d’impôt recherche afin
d’accorder un avantage aux entreprises victimes de sinistres subis par leurs immobilisations affectées à la réalisation d’opérations de recherche et développement.
Injection
6RXIÀDJH
Extrusion
5HF\FODJH
Chargeur matière
Installation centralisée
Cette mesure vise à permettre à l’entreprise de bénéficier
du crédit d’impôt recherche à raison du surcoût lié au remplacement ou à la reconstruction de l’immobilisation sinistrée qui n’est pas pris en charge par la compagnie d’assurance.
Ces dispositions s’appliquent de manière rétroactive à
compter du 1er janvier 2009.
Dosage
• Régimes spéciaux : Jeunes entreprises innovantes.
L’article 37 de la LFR réduit les exonérations d’impôt sur les
bénéfices prévues en faveur des jeunes entreprises innovantes. En contrepartie, la limite et les taux des exonérations dégressives de charges sociales sont relevés.
<< TVA
Création d’un taux de 7% :
L’article 13 de la LFR pour 2011 instaure un second taux
réduit de TVA fixé à 7%, auquel seront soumis, en principe
à compter du 1er janvier 2012 la plupart des produits et services relevant actuellement du taux réduit de 5,5%.
Seuls continueront de bénéficier du taux de 5,5% les produits et services de première nécessité limitativement énumérés (produits alimentaires, produits et services destinés
aux handicapés, cantines scolaires, les prestations de logement et de nourriture fournies dans les maisons de retraite,
les prestations liées à l’état de dépendance ou au besoin
d’aide des personnes hébergées dans ces maisons, etc.).
<< FISCALITÉ LOCALE
Contribution économique territoriale : nouveaux ajustements.
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Thermo
IRUPDJH
34
<
FISCALITÉ
Après la réforme de la fiscalité directe
locale réalisée par la loi de finances pour
2010 et les corrections effectuées par la loi
de finances pour 2011 (clause de
revoyure), l’article 44 de la LFR apporte de
nouveaux aménagements au dispositif
adopté.
dans chaque commune, les effectifs
devant être déclarés par les redevables
dans la déclaration n° 1330-CVAE.
Quelques mesures peuvent vous intéresser directement, notamment en matière de
cotisation sur la valeur ajoutée.
L’article 1586 octies, III-al.6 du CGI (issu de
la loi de finances pour 2011) prévoit que
lorsque cette déclaration fait défaut, la
valeur ajoutée du contribuable est répartie
entre les communes à partir des éléments
mentionnés dans la déclaration de l’année
précédente.
Sur la cotisation sur la valeur ajoutée des
entreprises : répartition de la valeur ajoutée
Le produit de la CVAE est réparti entre les
collectivités territoriales bénéficiaires en
fonction de la localisation des établissements et des effectifs salariés employés
A défaut, la valeur ajoutée du contribuable
est répartie entre les communes où le
contribuable dispose d’immobilisations
imposables à la cotisation foncière des
entreprises au prorata de leur valeur locative.
Complétant ces dispositions, la loi précise
que, dans ce second cas, la valeur locative
des immobilisations industrielles évaluée
selon la méthode comptable est pondérée
par un coefficient de 2.
A SIGNALER ÉGALEMENT
• Côté fiscalité personnelle, la contribution sur les hauts revenus, la réduction globale de 15% des avantages fiscaux et le remplacement, pour les cessions de droits sociaux, du dispositif d’abattement pour durée
de détention par un dispositif de report d’imposition sont actés.
• L’article 18 de la LFR réserve le bénéfice de la réduction d’impôt sur le revenu au titre des souscriptions
en numéraire au capital initial ou aux augmentations de capital des PME aux seules souscriptions, directes
ou par l’intermédiaire d’une société holding, au capital des entreprises en phase d’amorçage, de démarrage ou d’expansion respectant notamment des conditions de chiffre d’affaires et de masse salariale.
Les plafonds annuels d’investissement sont revus en conséquence :
- 50 000 € pour les célibataires, veufs ou divorcés ;
- 100 000 € pour les contribuables mariés soumis à une imposition commune.
• L’article 27 de la LFR prévoit l’absence de remise en cause de la réduction ISF-PME lorsque les titres
soumis à l’obligation de conservation font l’objet d’une offre publique d’échange dès lors que les titres
remis à l’échange sont des titres de PME éligibles et qu’ils sont conservés jusqu’au terme du délai de
conservation applicable aux titres échangés.
• L’article 3 de la LF modifie les règles de calcul et de territorialité du droit d’enregistrement dû lors de la
cession d’actions.
A compter du 1er janvier 2012, le droit d’enregistrement sur les cessions d’actions, déplafonné, se calcule
selon un barème dégressif et s’applique aux cessions passées à l’étranger.
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36
<
OPCA DEFI
NOUVEL OPCA, NOUVEAU SITE
WWW.OPCADEFI.FR : mode d’emploi
Le site de l’Opca Defi, opca regroupant les branches Plasturgie, Chimie, Pétrole, Pharmacie et
Parapharmacie – produits vétérinaires et qui a pris la succession de Plastifaf depuis le 1er
janvier 2012, est opérationnel à l’adresse opcadefi.fr
En guise de première approche de ce nouveau site, voici 6 questions-réponses :
n 1 - L’Opca Defi est l’opca d’entreprises de différentes branches industrielles. Comment accéder à l’ « environnement » Plasturgie ?
Sélectionner la convention collective Plasturgie en cliquant sur
le bouton «précisez la convention collective dont vous relevez».
Vérifier que l'onglet "Entreprises" est bien sélectionné. Vous
sélectionnerez ensuite l'un des onglets " Contribution", "Financement et formations", "Conseils et services", "Ressources" ou "Eservices" suivant l'information recherchée.
n 2 - Le service « Espace Pro » pour créer des demandes de prises en charge au titre du Plan et/ou du Dif mais aussi pour effectuer
des versements ou bien encore faire la déclaration annuelle (avant le 1er mars 2012 !) est -il toujours accessible ?
Oui et toujours avec le même code adhérent et le même mot de
passe. Le chemin est le suivant :
 Onglet E-services,
 puis cliquez sur "CONNEXION A Espace PRO"
<37
n 3 - Comment monter un dossier relevant du dispositif de la Période de Professionnalisation ?
Le dispositif « Période de Professionnalisation », à l’instar de tous les autres dispositifs Plasturgie d’ailleurs, est identique
à celui en vigueur en 2011. Pour des formations dont le parcours est au moins de
80 heures et pour des salariés en CDI, un
dossier doit être monté « papier » et
envoyé à l’antenne régionale (les
adresses et vos interlocuteurs restent les
mêmes).
Pour accéder aux formulaires :




Onglet Financement et Formations
Choisir Former vos salariés
Choisir Période de professionnalisation
Onglet Constitution d'un dossier
n 4 - Où trouver les renseignements pour vérifier la possibilité de conclure un contrat de professionnalisation et en connaître
les financements ?
Concernant les contrats de professionnalisation pouvant être conclus, rien de
changé pour l'instant en l'attente de la
renégociation de l'Accord formation.
Les financements 2012 sont toujours fixés
à 12 €/h pour les formations techniques, à
9.15 €/h pour les autres formations et à
15 €/h pour les publics prioritaires. Le
dossier est disponible auprès des
antennes régionales secteur Plasturgie
de l'OPCA DEFI ou téléchargeable sur le
site.
 Onglet Financement et formations
 Puis Recruter en Alternance
 Puis choisir l'un des onglets suivant
l'information recherchée
38
<
OPCA DEFI
n 5 - Toutes les actions émanant de l’expression du Dif par un salarié et ayant reçu un accord de la part de l’employeur ne sont pas pour
autant forcément financées par la caisse « Professionnalisation » de l’Opca : comment savoir celles qui le sont (« dif prioritaire ») ?
Les critères de financement « Dif prioritaire »
Plasturgie sont inchangés pour 2012. Pour
obtenir des informations quant aux actions
qui peuvent faire l’objet d’un financement
« Professionnalisation » au titre du Dif , il faut
suivre le chemin suivant :
 Financement et formations
 DIF prioritaire
 Puis choisir l'un des onglets suivant
l'information recherchée
n 6 - En tant qu’Option A, un adhérent bénéficie-t-il toujours de fonds mutualisés supplémentaires permettant de réduire le coût du
financement du plan de formation ? Si oui, comment calculer cette aide ?
L'onglet "Conseil et Services" permet
d'accéder aux informations sur les différentes options concernant la gestion du
Plan de formation, suivant l'effectif moyen
de l'entreprise (+ ou – de 10 salariés).
Pour les entreprises ayant choisi l'option A
en 2012, la grille des fonds mutualisés est
identique à celle appliquée en 2011.
L'outil "simulateur de calcul des fonds
mutualisés " permet de chiffrer le financement du plan de formation annuel prévisionnel (versements Entreprise à prévoir, financements complémentaires de l'OPCA DEFI).
Il faut suivre le chemin suivant :
 Conseil et services
 Entreprises de 10 salariés et plus
 Simulateur de calcul
A noter aussi :
- que le site permet de référencer en tant que
« favoris » les principales pages et accès qui sont pour chaque
adhérent les plus utiles. Il suffit de cliquer sur l’étoile rouge présente à chaque page puis d’aller dans « Mon Classeur » pour
retrouver ses sélections. Un petit plus que vous offre le site, un
parmi d’autres à découvrir !
- enfin, en page d'accueil, une "visite guidée du site en video" a
été mise en ligne pour présenter un mode d'emploi du site en
quelques images et explications.
-également en page d'accueil, en cliquant sur "vos conseillers en
région" puis secteur Plasturgie, les nouvelles adresses e mail de
vos correspondants sont à noter. Bonne navigation !
40
<
SOCIAL
SOCIAL : LES NOUVEAUTÉS
LÉGISLATIVES
CHANTAL BEDARRIDE, Allizé-Plasturgie //
“
Les indemnités
de rupture ne
bénéficient plus
de la réduction
forfaitaire
pour frais
professionnels
<< LE RÉGIME SOCIAL DES INDEMNITÉS
DE RUPTURE EST MODIFIÉ PAR LA LOI DE
FINANCEMENT DE LA SÉCURITÉ SOCIALE
POUR 2012
La loi de financement de la sécurité
sociale pour 2012, publiée au JO du 22,
revient à nouveau sur le régime social des
indemnités de rupture.
Les indemnités de rupture sont exclues de
l'assiette des cotisations et contributions
dans la limite de 2 plafonds annuels de la
sécurité sociale et ne bénéficient plus de
la réduction forfaitaire pour frais professionnels. ), pour les indemnités versées en
2012 au titre d'une rupture notifiée en 2012.
Une période transitoire permet de conserver la limite antérieurement prévue de 3
plafonds annuels (soit 109116 euros) dans
deux cas :
- lorsque les indemnités sont versées en
2012 au titre d'une rupture notifiée le 31
décembre 2011 au plus tard, ou interve-
“
© fotolia
nant dans le cadre d'un projet de licenciement économique notifié aux représentants du personnel au plus tard le 31
décembre 2011 ;
- lorsque le montant légal ou conventionnel de l'indemnité de rupture est supérieur à 2 fois la valeur du plafond annuel
(calcul effectué selon les dispositions
réglementaires ou conventionnelles en
vigueur le 31 décembre 2011). L'indemnité
versée est, pour la fraction qui n'excède
pas l'indemnité légale ou conventionnelle,
exclue dans la limite de 3 fois la valeur du
plafond annuel.
Exemple :
1) une indemnité conventionnelle de licenciement est attribuée à un salarié en 2012
et s'élève à 60 000 euros. Elle est exclue
des cotisations de sécurité sociale et des
charges alignées.
2) Si le même salarié percevait 75 000
euros, pour une indemnité de licenciement dont le montant conventionnel est
de 60 000 euros, étant entendu que sa
rémunération annuelle est de 40 000
euros, la fraction assujettie s'élèverait à
2 256 euros (75 000 - 72 744).
3) Si l'indemnité conventionnelle de licenciement (selon le dispositif prévu au
31 décembre 2011) s'élève à 120 000
euros, le salarié bénéficie pour cette
indemnité, en 2012 uniquement, d'une
exclusion d'assiette correspondant à 3
fois la valeur du plafond, soit 109116 euros.
Le surplus (10 884 euros) est assujetti.
L'assiette de la CSG (et de la CRDS) est
impactée par cette modification puisque
la fraction assujettie ne peut pas être inférieure à celle soumise aux cotisations de
sécurité sociale.
En outre, la fraction assujettie à la CSG et
la CRDS des indemnités de rupture (et des
indemnités de cessation de fonction pour
les mandataires) ne bénéficie plus, pour
les indemnités versées à compter de la
date d'application de la loi de financement pour 2012, de la réduction forfaitaire
pour frais professionnel.
Exemple :
1) L'indemnité conventionnelle de 60 000
euros est exclue de CSG et de CRDS.
2) Pour celle de 75 000 euros, l'assiette de
la CSG et de la CRDS est de 15 000 euros
(75 000 - 60 000).
3) L'indemnité conventionnelle de licenciement 120 000 euros est assujettie à la
CSG et à la CRDS pour 10 884 euros.
LFSS pour 2012, AN n° 777, art. 14 et 17
<< CONTRAT DE SOUS TRAITANCE ET
RESPECT DU DROIT DU TRAVAIL : L’INFORMATION DU DONNEUR D’ORDRE EST
RENFORCÉE
À compter du 1er janvier 2012, les informations dont disposent les donneurs d’ordre
pour s’assurer du respect du droit du travail par leurs sous-traitants seront amélio-
<41
rées en vertu d’un décret du 21 novembre.
Ce texte est pris, dans le cadre du renforcement de la lutte contre le travail dissimulé, en application de l’article 40 de la loi
n° 2010-1594 de financement de la sécurité
sociale pour 2011 et de l’article 73 de la loi
n° 2011-672 du 16 juin 2011 relative à l’immigration, à l’intégration et à la nationalité.
Obligations du donneur d’ordre
Le donneur d’ordre est considéré comme
ayant procédé aux vérifications imposées
par le Code du travail s’il se fait remettre,
lors de la conclusion et tous les six mois
jusqu’à la fin de son exécution, une attestation de fourniture de déclarations
sociales par son sous-traitant.
À compter du 1er janvier 2012, cette attestation devra mentionner le paiement des
cotisations et contributions de sécurité
sociale.
La contestation des cotisations et contributions dues devant les juridictions de l’ordre judiciaire ne fera pas obstacle à la
délivrance de l’attestation.
Toutefois, l’attestation ne pourra être délivrée quand la contestation fait suite à une
verbalisation pour travail dissimulé.
Lorsque le cocontractant emploie des
salariés, l’attestation relative aux obligations déclaratives et de paiement mentionnera l’identification de l’entreprise, le nombre de salariés employés et l’assiette des
rémunérations déclarée sur le dernier bordereau récapitulatif des cotisations de
sécurité sociale adressé à l’organisme de
recouvrement par le sous-traitant.
Par ailleurs, le décret précise que le donneur d’ordre devra également s’assurer de
l’authenticité de l’attestation remise par
le sous-traitant auprès de l’organisme de
recouvrement des cotisations et contributions de sécurité sociale.
Cette attestation sera sécurisée par un
dispositif d’authentification délivré par cet
organisme. Le donneur d’ordre vérifiera
l’exactitude des informations figurant dans
l’attestation transmise par son cocontractant par voie dématérialisée ou sur
demande directement auprès de cet organisme au moyen d’un numéro de sécurité.
Enfin, le décret supprime les attestations
sur l’honneur sociale et fiscale de conformité avec la réglementation et de dépôt des
déclarations produites par le sous-traitant.
Situation du sous-traitant établi à l’étranger
Concernant les sous-traitants établis à
l’étranger, l’article D. 8222-7 du Code du
travail prévoira désormais qu’ils devront
également, lorsque la législation du pays
de domiciliation le prévoit, fournir un document émanant de l’organisme gérant le
régime social obligatoire et mentionnant
que le cocontractant est à jour de ses
déclarations sociales et du paiement des
cotisations afférentes, ou un document
équivalent ou à défaut une attestation de
fourniture des déclarations sociales et de
paiement de ses cotisations.
Dans ce dernier cas, il devra vérifier l’authenticité de cette attestation dont le
décret ne précise plus qu’elle doit être
datée de moins de six mois.
Société du groupe RAPID
ALBRO Technologies
ZAC du Chapotin U 646 ru
69970 CHAPONNA
AY
Te
el: 04 72 15 22 80 U Fax:
Email: [email protected] U www
42
<
SOCIAL
INFOS SOCIAL
<< PÉNALITÉ SUR LA PÉNIBILITÉ
C’est pourquoi, nous vous conseillons
d’appréhender rapidement ce sujet (y
compris - pour les raisons invoquées cidessus - les entreprises ayant entre 50 et
299 salariés).
© fotolia
Pour vous accompagner dans cette
démarche, nous vous rappelons que la
Fédération a élaboré un guide pratique
d’une quarantaine de pages (disponiblesur l’extranet de la Fédération), comprenant notamment une analyse juridique
des nouvelles règles, une méthodologie
pour établir son accord, un modèle d’accord, des fiches sur chaque facteur de
pénibilité …
Pour les entreprises qui n’auraient pas
finalisé leur accord ou leur plan d’action
« pénibilité » : à compter du 1 er janvier
2012, les inspecteurs du travail sont fon-
dés à vous mettre en demeure d’établir
dans les 6 mois un accord ou un plan d’action.
<< LA CONVENTION
COLLECTIVE NATIONALE
DE LA PLASTURGIE VIENT
D’ÊTRE MISE À JOUR
<< VOTRE OPCA PLASTIFAF
A FUSIONNÉ AVEC C2P
LE 31 DÉCEMBRE 2011
<< RETOUVEZ LES
PRINCIPAUX CHIFFRES
DE JANVIER 2012
Parmi les nouveautés de cette nouvelle
édition, l’insertion de commentaires juridiques rédigés par des juristes permet de
faire des rappels de la loi et de la manière
de l’interpréter, en s’appuyant si besoin
sur la jurisprudence.
Le nouvel ensemble ainsi constitué est
opérationnel depuis le 1er janvier 2012 et
porte le nom d’OPCA DEFI. Ce nouvel OPCA
reprend toute l’activité gérée précédemment avec votre entreprise par Plastifaf et
vous apportera la même qualité de services.
SMIC, salaires minima de branche, panier
de nuit, CSG/CRDS, plafond de sécurité
sociale… à consulter sur
www.plasticway.com /communauté/ base
« social ».
Cet accord intègre notamment les derniers accords salariaux ainsi que l’accord
sur l’égalité professionnelle entre les
femmes et les hommes.
Pour rappel, la Convention Collective
contient un CD-Rom interactif.Les entreprises qui adhèrent à un syndicat de la
Fédération de la Plasturgie peuvent dès
maintenant passer commande de la
Convention Collective, via un bon de commande à télécharger sur le site
www.laplasturgie.fr (rubrique Social).
Les collaborateurs parisiens de Plastifaf
ont rejoint ceux de C2P à Saint-Mandé
(94) depuis le mois de novembre.
Renseignements sur : www.opcadefi.fr
44
<
TECHNOLOGIE
FIABILITÉ & DURABILITÉ
DES PRODUITS PLASTIQUES EN USAGE
DOMINIQUE APPERT, Allizé-Plasturgie / SARA MAIEZ-TRIBUT, ARDI RHÔNE-ALPES / La journée de l’innovation
sur le thème de la fiabilité et de la durabilité des produits plastiques en usage s’est déroulée le
20 octobre 2011 à Lyon, évènement co-organisé par le Centre de Formation de la Plasturgie
(CFP) et le département Matériaux et Procédés de l’ARDI Rhône-Alpes.
Cette journée de l’innovation a rassemblé une soixantaine de personnes dont 70% appartenaient
au domaine de l’industrie, 20% aux laboratoires et
centres techniques et 10% aux institutions et
organisationnels.
L
es produits en matériaux polymères
savent occuper des
fonctions
très
diverses : techniques, esthétiques, de sécurité, …
dans des conditions parfois difficiles de sollicitations mécaniques, thermiques, ou
d’agressions chimiques
ou climatiques, etc.
© fotolia
Quelque soit le
domaine d’application,
la
d u r é e
durant
laquelle
le produit
sera capable d’assurer sa fonction, est
une préoccupation dès la conception de
ce produit : anticiper les mécanismes de
vieillissement, prévoir la durée de vie, agir
pour contrôler l’échéance de fin de vie,
font partie des questionnements.
Deux facteurs interviennent dans le vieillissement des matériaux polymères :
• La présence de défauts intrinsèques au
produit liés à sa géométrie, à la matière,
aux conditions de mise en œuvre,
• Les conditions d’utilisation et de fin de
vie du produit conduisant avec le temps
aux modifications chimiques et/ou physiques du matériau. On constate par
exemple des ruptures de chaînes, une
réticulation du matériau, une libération de
contraintes, des phénomènes de migration de molécules. Les conséquences se
traduisent par la modification ou la perte
de propriétés mécaniques, la déformation,
la fissuration, le changement de masse,
la décoloration, la perte de brillance, ...
La journée de l’innovation du 20 octobre a
fait le point sur les connaissances
actuelles du vieillissement des produits
en matériaux polymères. Voici le résumé
des interventions des 7 conférenciers de
la journée.
<45
<< RÉSUMÉ DES INTERVENTIONS
1. Méthodologies de prédiction de durée
de vie des matières plastiques - Exemples.
- M. Bruno FAYOLLE, Maître de Conférences HDR - Laboratoire Procédés et
Ingénierie en Mécanique et MatériauxResponsable département M2P - ENSAM
PARIS.
- M. Fayolle a présenté les méthodes
d’évaluation et de prédiction de durée de
vie de pièces en polymères.
Afin d’évaluer la durée de vie il est possible
d’utiliser un critère mécanique. Le vieillissement se traduit par une modification des
propriétés et les propriétés mécaniques
sont souvent les premières altérées. Suivre
la ténacité du matériau (KIC et GIC) va permettre un suivi de ce vieillissement.
La thermo-oxydation est également un des
principaux phénomènes de vieillissement
des pièces plastiques. Afin d’évaluer et
prédire la tenue des matériaux polymères,
des essais de vieillissement accélérés sont
effectués. Ils permettent d’avoir accès à la
durée de vie à haute température. Mais en
général c’est la durée de vie à température
ambiante qui est envisagée. Il faut donc
extrapoler les résultats obtenus à haute
température. Pour cela il n’est pas possible
d’utiliser la loi d’Arrhenius car :
• dans de nombreux cas les échantillons
utilisés ne sont pas assez fins pour garantir une dégradation homogène.
• L’initiation du phénomène est extrinsèque : radiation, chlore, désinfectant…
qui provoque des phénomènes d’amorçage supplémentaire à l’oxydation.
• L’échantillon contient des stabilisants qui
vont engendrer différents mécanismes.
• Une thermo-oxydation est mise en jeu.
Afin d’évaluer néanmoins la durée de vie
des pièces plastiques, l’équipe de
M. Fayolle propose d’essayer de décrire
les processus de dégradation, mécanisme
par mécanisme. La stratégie consiste en
une approche multi-échelle basée sur des
modèles cinétiques et les relations structures-propriétés.
Tout d’abord l’équipe s’intéresse au mécanisme à l’échelle macromoléculaire (coupure de chaines, réticulation) afin de pré-
dire la densité de réticulation et l’évolution
du squelette macromoléculaire en fonction
du temps. Ils superposent ensuite à cela
les effets de la thermo-oxydation, de l’ajout
de stabilisants : tous ces paramètres sont
insérés dans un modèle cinétique.
Par exemple, la ténacité de polymères
amorphes chute de trois décades quand
la masse molaire passe au-dessous d’une
masse molaire critique (liée à la masse
entre enchevêtrements), c’est ce qui peut
être appelé la masse de fragilisation.
Afin de résoudre les équations de ce
modèle, un modèle numérique est mis en
place qui nécessite de connaitre ou de
déterminer les paramètres initiaux du système. A partir de ce modèle numérique il
sera possible d’accéder aux constantes et
énergies d’activation.
Pour des polymères semi-cristallins, les
coupures de chaine provoquent une diminution de la longueur des chaines donc de
MW et donc de l’épaisseur des phases
amorphes. Le phénomène de fragilisation
s’explique alors par une diminution de
masses mais aussi une modification de la
phase cristalline.
Une fois le modèle construit, il est possible de simuler différents scénarii.
Par exemple dans le cas d’éprouvettes
épaisses qui est le cas des pièces industrielles en général, il faut déterminer la
diffusion de l’oxydation. Pour cela il est
nécessaire de mesurer le coefficient de
diffusion afin de le rentrer dans le modèle.
Une fois traitée la thermo-oxydation quel
que soit l’épaisseur, l’effet des stabilisants
peut être pris en compte. Pour cela
M. Fayolle propose de prendre en compte
les réactions prédominantes des stabilisants (travail toujours en cours d’investigation au sein du laboratoire). Le problème est d’identifier la réaction
prédominante selon le type de stabilisant
(phénol, phosphite…). Une fois identifiée,
la détermination des constantes se fait à
partir d’essais expérimentaux. Le but est
de prédire la fragilisation du matériau à
partir de tous ces paramètres.
Selon la typologie de pièces des
approches différentes seront utilisées.
Si l’épaisseur de l’éprouvette est fine
(L≤Lc), il sera possible de relier la structure aux propriétés et prédire le comportement mécanique de la couche oxydée et
de l’associer aux modifications opérées au
sein du polymère (coupure de chaines…).
Si l’épaisseur de l’éprouvette est plus
importante, il sera nécessaire d’utiliser
une approche mécanique, et si l’éprouvette présente des fissurations de surface
une approche par la mécanique de la rupture sera à privilégier.
Ces modèles dépendent des conditions
expérimentales donc prédisent le vieillissement dans des environnements contrôlés de laboratoire. La question qui reste
en suspens est comment transférer ces
résultats aux cas pratiques en conditions
réelles (cas industriels) ?
2. Durabilité de matériaux polymères respectueux de l'environnement : recyclés, biosourcés, biodégradables, biocomposites.
- Sophie COMMEREUC, Directrice du
Laboratoire Photochimie Moléculaire et
Macromoléculaire (LPMM)- ENSC CLERMONT-FERRAND.
La durée de vie, paramètre important au
regard de l’application, s’inscrit, maintenant, dans les problématiques de développement durable (cycle d’usage, cycle de
vie) d’autant plus que sont apparus de nouveaux polymères dits « respectueux de l’environnement » (recyclés, bio-sourcés, biodégradables…). La durée de vie du
matériau est à adapter en fonction de
l’usage.
Les polymères subissent un certain nombre de sollicitations : chaleur, oxygène,
radiation UV, qui vont provoquer une évolution des propriétés du matériau.
Le LPMM s’intéresse aux mécanismes de
photo-oxydation.
Plusieurs outils vont permettre de suivre
l’évolution du polymère : le suivi des
espèces péroxydiques qui se forment, les
46
<
TECHNOLOGIE
Graphique issu de la présentation de M.Tüllmann
sous-produits d’oxydation, le suivi de la
structuration moléculaire (rhéologie) ou le
suivi des émissions gazeuses (COV).
Il faut également prendre en compte la
méthode de vieillissement utilisée : vieillissement naturel ou vieillissement accéléré.
Un des outils pouvant servir au suivi du
vieillissement est la rhéologie qui va donner une image sensible de la structure
moléculaire. En effet la viscosité newtonienne va évoluer et va donner des renseignements sur la scission ou recombinaison de chaines.
Par exemple, l’équipe de Mme Commereuc
a comparé les comportements d’un PLA
(copolyester aliphatique biosourcé) et d’un
Ecoflex® (Polybutylène-co-terephtalate).Il
s’avère que sous irradiation le PLA subit
des coupures de chaines tandis que l’Ecoflex® connait des recombinaisons de
chaines qui conduisent à une réticulation
(réseau tridimensionnel).
La structure de la chaine macromoléculaire influe également sur les mécanismes
de vieillissements observés. Le LPPM a
ainsi comparé différents copolyesters : aliphatique, aromatique et cyclo-aliphatique.
Le copolyester aliphatique subit des scissions de chaines alors que dans les deux
autres cas des recombinaisons de chaines
(réticulation) sont mesurées et deviennent
le mécanisme prépondérant.
L’équipe de Mme Commereuc s’est ensuite
posé la question de savoir si la photodégradation pouvait modifier la biodégradation du polymère.
Dans le cas du PLA, la photodégradation
provoque une scission de chaines donc le
phénomène est donc plutôt favorable à la
biodégradation, mais dans le cas de l’Ecoflex, elle conduit à une réticulation.
Malgré cela, la biodégradation va tout de
même conduire à des coupures de
chaines. La recombinaison de chaines
n’empêche pas la biodégradation mais la
décale.
Le LPMM s’est également intéressé à la
durabilité des matériaux recyclés et
notamment à l’impact des conditions de
mise en œuvre lors de la phase de recyclage. Ils ont ainsi mis en évidence que les
étapes de lavage intensif amélioraient la
durabilité du matériau car avait pour effet
d’éliminer par érosion la couche la plus
oxydée donc la plus fragilisée.
L’étape de malaxage modifie la durabilité
du polymère, il est donc nécessaire
d’adapter les conditions de mise en œuvre
permettant de maintenir voire d’améliorer
la qualité du matériau.
Enfin pour répondre à la question : « Comment mesurer la dégradabilité et le taux de
dégradation ? », Mme Commereuc propose de suivre le bilan gazeux O2/CO2 des
différentes réactions grâce à une enceinte
instrumentée, ce qui fait toujours l’objet de
travaux au sein de son laboratoire.
3. The "FloatingThreshold" Method in
Ageing Tests – La méthode du « seuil flottant » dans les tests de vieillissement.
- Ralf TÜLLMANN, Responsable Tests
polymères dans les applications hautes
performances- EVONIK INDUSTRIES AG.
vieillissement, et ne peut être appliquée
pour des réactions chimiques simultanées.
La méthode des seuils flottants propose de
remplacer k, le taux de réaction par P pour
« Indicative Property » et de fixer un seuil
qui peut être relié à une application. On
trace ensuite l’évolution de cette propriété
(énergie de rupture, contrainte à la rupture, module d’Young…), en fonction du
temps à différentes températures. On fixe
des niveaux équidistants.
On reprend les points d’intersection entre
les niveaux et les courbes représentées
(pour chaque température) et on les
retranscrit sur un nouveau graphique donnant la température en fonction du seuil.
La courbe obtenue permet d’accéder à la
température à partir de laquelle la propriété observée est affectée. Cette
méthode donne des indications mais n’empêche pas de faire des essais mécaniques.
Afin d’avoir une prédiction de la durée de
vie des polymères, M. Tüllmann a présenté
la méthode du seuil flottant.
4. Témoignage industriel : comparaison de
différentes méthodes de prédiction de
durée de vie des matières plastiques et
élastomères appliquées au secteur électrotechnique
- Jean-Marie MALDJIAN, Strategy& Innovation Design Expertise- Material Edison
Expert, SCHNEIDER ELECTRIC.
Il existe des standards qui indiquent comment faire les tests de vieillissement basés
sur la loi d’Arrhenius (k=A*e –E/RT). Or,
cette loi n’est valable que pour les réactions chimiques. Elle ne l’est pas pour le
M. Maldjian a expliqué la méthode de prédiction de durée de vie qu’il avait utilisée
lors de la mise au point d’un nouveau produit où il avait besoin de faire un choix de
matériau.
<47
Graphique issu de la présentation de M.Tüllmann
ainsi que des mesures de pertes de poids,
à différentes températures. Il suffit ensuite
de regarder au bout de combien de temps
les courbes coupent le seuil fixé pour pouvoir tracer le profil d’endurance thermique.
En conclusion cette méthode de vieillissement accéléré a permis de sélectionner la
meilleure formulation de TPU et de voir
notamment l’influence négative de certains agents retardateurs de flamme sur le
vieillissement.
Schéma issu de la présentation de M.Buiron
L’application visée était un isolant électrique pour des barres conductrices. Ce
matériau devait répondre à un cahier des
charges précis dont une tenue en température en continue de 105°C et une rigidité
diélectrique supérieure à 6kV.
Afin de réaliser ce choix matériau, l’équipe
de M. Maldjian s’est basée sur la norme
CEI 60216 utilisée en électrotechnique
pour le vieillissement thermique des isolants. Le protocole décrit dans cette norme
consiste en des essais de vieillissement
accéléré en températures.
Il utilise ensuite la loi d’Arrhenius qui permet de tracer le Profil D’endurance Thermique (PET) : Log (temps limite) = f log
(1/T). Le choix de matériau s’est porté sur
la famille des TPU (Elastomère thermoplastique Polyuréthane), plusieurs formulations ont été testées. Des mesures d’allongement à la rupture en traction et de
rigidité diélectrique ont été effectuées
5. Stabilisation des polyoléfines - principes, synergies et incompatibilités
- Christophe BUIRON, Sales Manager
Polybatch France -Technical Service Engineer,
- A. SCHULMAN.
La dégradation du polymère commence
dès sa mise en œuvre ; la dégradation
résulte d’une action couplée de thermo et
photo-oxydation.( voir graphique ci-dessus).
<
TECHNOLOGIE
48
Schéma issu de la présentation de M.Buiron
La dégradation se traduit de manières différentes selon le polymère. Par exemple
pour un polyéthylène, elle va se traduire
par une réticulation, formation d’un gel,
alors que dans le cas d’un polypropylène
la fluidité va augmenter et les propriétés
mécaniques chuter.
Il existe des facteurs susceptibles d’accélérer la dégradation : sollicitation et fatigue
mécanique, présence de certains pigments, contact avec des pesticides ou
herbicides, contacts avec des dérivés
soufrés ou chlorés, contacts avec de la
chaleur dégagée par des armatures métalliques, présence d’impuretés (métaux)
dans certaines charges minérales.
Les phénomènes de dégradation sont des
phénomènes de réactions en chaine, non
contrôlés.
Les stabilisants permettant de limiter la
dégradation du polymère peuvent être
classés en différentes catégories : les
molécules donneuses d’hydrogène, les
molécules décomposeuses d’hydropéroxydes, les molécules « capteurs de radicaux libres », les molécules absorbeurs
UV, les quenshers.
Ces stabilisants interviennent chacun à
des étapes différentes du cycle de dégradation. Ils sont souvent utilisés ensemble
ou de manière couplée.
• Les donneurs d’hydrogène agissent en
évitant que le péroxy-radical formé aille
capter un atome d’hydrogène sur le polymère (c’est la molécule donneuse d’hydrogène qui fournit cet atome).
• Les capteurs de radicaux libres (HALS)
réagissent chimiquement avec les radicaux libres formés. Les NOR HALS sont
des hals fonctionnalisés présentant une
basicité inférieure à celle des hals classiques; de ce fait, ils sont plus résistants
aux pesticides; ils confèrent également
des propriétés ignifuges au polymère
dans lequel ils sont ajoutés.
• Les absorbeurs UV agissent par absorption directe du rayonnement UV, ils ne protègent le polymère que dans la masse
mais pas en surface, ils ne sont donc pas
efficaces pour les films. La surface de la
pièce ou du film n’étant pas protégée, ces
absorbeurs UV sont souvent utilisés en
combinaison avec d’autres stabilisants UV
(HALS). Toutefois, les absorbeurs UV pré-
sentent l’avantage de protéger le contenu
d’un emballage incorporant ce type de
molécules (rôle de barrière aux UV).
• Les Quenshers, principalement utilisés
dans le domaine des films agricoles (en
raison de leur bonne résistance aux pesticides) confèrent au polymère une couleur
verdâtre. Les complexes de métaux de
transition (surtout le nickel), qui présentent des couches électroniques instables,
sont ainsi utilisés pour protéger les polymères des rayonnements UV.
Une stabilisation du polymère est nécessaire à chaque étape de son utilisation.
Lors du process, la stabilisation est destinée à garantir la stabilité de la viscosité
du polymère. Lors de son utilisation en
produit fini, la stabilisation vise à lutter
contre la photo ou thermo-oxydation.
6. L'oxobiodégradation des polyoléfines :
dégradation abiotique et biodégradation
- Jacques LEMAIRE, Professeur des Universités, Chargé de recherche au CNEP.
M. Lemaire a fait le point sur la prédiction
de l’évolution des polymères oxo-biodé-
gradables en conditions abiotiques ou des polymères avec oxobiodégradabilité contrôlée dans le temps.
L’évolution dans le temps d’un polymère peut être découpée en
plusieurs phases :
• Phase 1 : variations limitées des propriétés fonctionnelles pendant la phase de stockage et l’utilisation lors de la première vie
du polymère.
• Phase 2 : évolution chimique jusqu’à perte complète des propriétés mécaniques c'est-à-dire fragmentation spontanée (sans
contrainte mécanique)
• Phase 3 : dégradation abiotique ultime des particules.
• Phase 4 : biodégradation c'est-à-dire bio-assimilation par des
organismes vivants.
6
>
9 NOVEMBRE
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Basée sur les évolutions de la concentration en produit critique,
les trois phases de la dégradation abiotique peuvent être
décrites. Dans une première phase, la phase d’induction qui
correspond à la première vie du polymère, les stabilisants sont
consommés, la matrice n’est pas oxydée et les photo-inducteurs
et /ou thermo-inducteurs sont déjà présents. Dans une seconde
phase, le polymère se fragmente de façon spontanée sous l’effet d’une oxydation ou photo-oxydation (actions des photo ou
thermo-inducteurs) programmée pour que le phénomène se
passe en x mois.
Enfin dans la troisième phase, les fragments sont éparpillés
accidentellement dans l’environnement ou sont enfouis (compost par exemple), commence alors une thermo-oxydation ou
une hydrolyse oxydante qui pourra durer 2 ou 3 ans jusqu’à destruction complète du polymère. Ce type de polymère est par
exemple utilisé pour l’emballage ou le paillage agricole.
M. Lemaire est ensuite revenu sur les concepts de biodégradabilité et d’oxo-biodégradabilité et ce qu’ils impliquent.
Une norme européenne existe à ce sujet (norme EN13432)
basée sur une méthode empirique de mesures de libération de
CO2. Pour M. Lemaire, cette approche est acceptable pour les
hydro-biodégradables mais ne l’est pas en ce qui concerne les
oxo-biodégradables. Il propose une autre méthode basée sur le
suivi de la formation de micro-organismes. Si le polymère est
assimilé par ces micro-organismes, alors il peut être défini
* Travailler ensemble
L’approche de prédiction en conditions accélérées repose sur le
fait que la plupart des polymères en conditions d’utilisation vieillissent via un vieillissement chimique. Seules les évolutions chimiques peuvent être accélérées avec une définition acceptable
du facteur d’accélération. Pour la plupart des polymères, l’oxydation est le mécanisme prédominant pour prendre en compte
la détérioration mécanique. Les mécanismes complexes d’oxydation peuvent être compris et décrits en utilisant un mécanisme séquentiel. Ainsi, dans les polymères synthétiques, l’évolution chimique est décrite via la nature et la réactivité des
principaux produits intermédiaires, la nature des produits finaux
et le choix pertinent d’un produit critique.
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50
<
TECHNOLOGIE
adsorption du contenu ou absorption du
contenant et perméation, contamination
par des migrants provenant du packaging.
Les conséquences peuvent être le gonflement, le cracking ou fissuration, la délamination des packagings multicouches,
l’aspect huileux ou poisseux et les modifications d’aspect…
Schéma issu de la documentation Eastman
comme oxo-biodégradable ; Si le polymère n’est pas assimilé par ces microorganismes alors il ne peut être défini
comme tel.
Les solutions commerciales estampillées
oxo-bio-dégradables, en grande majorité,
ne répondent pas à ces critères.
Enfin M. Lemaire a affirmé que les polymères oxo-biodégradables avaient un
potentiel de développement bien supérieur aux hydro-biodégradables, car il est
possible de conférer cette caractéristique
à de nombreux matériaux.
7. Le stress-cracking, explication du phénomène et interprétation - Etude d’interaction
contenu / contenant menée par la Société
Eastman - application au packaging.
- Dominique APPERT, Ingénieur en Plasturgie, CFP R&D.
A propos d’emballage, on s’attend à ce que
celui-ci soit propre, qu’il préserve la qualité
du contenu sur sa durée de vie et qu’il protège le contenu des agressions externes.
Mais dans la réalité, il y a des risques :
risques de contamination ou de dégradation du contenu par des agents externes,
perte de composants du contenu par
Concernant le stress-cracking, il s’agit
d’un phénomène qui est toujours le même
et qui se passe en 3 étapes :
- attraction par la matière plastique de
certains composants se trouvant dans le
contenu,
- quelques-uns vont pénétrer dans la
matière plastique,
- en final, interaction et stress-cracking.
• Attraction de composants du contenu
par le packaging plastique.
Les contenus alimentaires, pharmaceutiques, etc., sont souvent multi-composants. Certains vont être attirés, d’autres
repoussés. C’est une question de compatibilité des composants avec le polymère.
On peut évaluer le pouvoir d’attraction en
fonction de la composition chimique du
Schéma issu de la documentation Eastman
<51
contenu, du paramètre de solubilité et de
la tension de surface.
Le paramètre de solubilité décrit l’énergie
nécessaire pour séparer des molécules
entre elles.
Si le paramètre de solubilité du composant chimique est très proche de celui du
polymère, alors il y a mélange entre le
composant et le polymère. Au contraire
s’ils sont éloignés, il n’y a pas d’interaction entre les 2 produits. Une simple comparaison des paramètres de solubilité
peut donc fournir des indications précieuses sur le degré de compatibilité d’un
polymère et d’un solvant. Ces sont des
valeurs disponibles dans la littérature.
La tension de surface est un autre paramètre expliquant l’attraction de certains
éléments. La tension de surface est une
force qui existe au niveau de toute interface entre un solide (polymère) et un autre
milieu. La tension de surface est cette
force qui permet à la goutte d'eau de ne
pas s'étaler sur une feuille.
Les polyoléfines (PE, PP) sont dispersifs, ils
vont attirer des produits dispersifs tels que
des alcanes, ils seront sensibles aux hydrocarbures, mais ils ne seront pas sensibles
aux produits fortement polaires comme les
cétones. Au contraire, les copolyesters ou
les polyacryliques sont très polaires et vont
attirer des produits polaires comme des
cétones, des acétones.
• Diffusion d’un composant dans
le polymère
La diffusion est régie par des paramètres
physiques : la morphologie du polymère et
l’encombrement des migrants par rapport
au volume libre dans le polymère.
Les polymères présentent des caractéristiques de diffusion différentes. Il y a ceux
qui n’ont pas de propriétés barrières : PS,
PC, ionomères. Il y a ceux qui possèdent
de très bonnes propriétés barrières vis-àvis de l’eau mais mauvaises à l’oxygène :
les polyoléfines. Il y a ceux, à l’inverse, qui
ont de très bonnes propriétés barrières à
l’oxygène et mauvaises à l’eau : les polyesters. Et enfin les polymères qui présentent de très bonnes propriétés barrières :
EVOH et PA, et qui sont souvent utilisés
dans les emballages pour faire des multicouches (tubes à dentifrice, produits
solaires, …).
nants ont montré que prévoir l’évolution
des propriétés du matériau restait un
exercice complexe loin d’être totalement
maitrisé.
En complément, il faut savoir que, pour un
même matériau, plus celui-ci sera
amorphe, plus la diffusion sera facile.
Pour un flacon en PET réalisé en injection-soufflage par un procédé de bi-orientation, la paroi sera fortement cristalline
du fait de la bi-orientation alors que le
goulot sera amorphe. C’est ce qui explique
que certaines zones soient plus sensibles
que d’autres.
En effet, reproduire les conditions réelles
d’utilisation reste difficile. Néanmoins, il est
possible d’accéder à des prédictions, qui
même si elles ne sont pas parfaites, donnent déjà des informations précieuses sur
l’évolution attendue du polymère utilisé.
• Le stress-cracking
Tout objet moulé possède une histoire
thermique expliquant la présence dans
l’objet de zones où les macromolécules
sont sous contraintes (étirement, compression, …). Ces contraintes ont une tendance naturelle à vouloir se libérer. Il suffit qu’un élément migre entre les
macromolécules pour libérer les
contraintes. Une libération locale, violente, provoque la fissuration. Ce phénomène peut être amplifié si l’on ajoute une
contrainte externe (choc, serrage, bouchage en force, …).
De nombreux travaux sont encore en
cours pour affiner les modèles de prédiction et proposer, par exemple des logiciels
de calculs, permettant d’accéder rapidement à une évaluation de la durée de vie
d’un polymère, choisi en fonction de ses
conditions d’utilisation.
Le stress cracking est un phénomène
complexe mettant en jeu des paramètres
multiples et interdépendants : polymère,
contenu, mise en œuvre, géométrie du
contenant, sollicitations externes.
Afin de prévenir ce phénomène, il est
important :
• d’anticiper par une collaboration étroite
entre producteurs de matières, transformateurs et donneurs d’ordre,
• de tester au préalable les interactions
contenant /contenu,
• de valider dans les conditions les plus
proches de l’application,
• de mettre en place une veille qualité
pour acquérir de l’expérience.
Elles peuvent permettre d’orienter des
choix matières afin que la durée de vie soit
compatible avec l’application envisagée.
Remerciements
Remerciements aux intervenants pour
leur disponibilité et la qualité de leurs
interventions et remerciements aux partenaires de la manifestation : Conseil Régional Rhône-Alpes, aide de l’Etat, Fonds
Européen.
n Dominique Appert, Centre de Formation
de la Plasturgie, R&D ([email protected]).
Sara Maiez-Tribut, ARDI Rhône Alpes
Département Matériaux et Procédés
[email protected]
http://www.plasturgieformation.com/journees-innovation.html
http://www.plasturgieformation.com/ID/past.html
<< CONCLUSION
La journée du 20 octobre a permis de présenter les différentes méthodologies de
prédiction de durée de vie des polymères.
Les témoignages de chacun des interve-
52
<
TECHNOLOGIE
LE PEP PRÉSENTE LES CONCLUSIONS
DU PROJET MIDASS
AMAURY VEILLE, BU PLASTRONIQUE / JÉRÉMY SAUTEL, RADIALL // (MoldedInterconnectDevicesApplied to
Smart Systems) : 2 cas d’études pour démontrer l’avantage de la technologie MID.
L
es MID offrent des possibilités d'intégration et de
miniaturisation de pièces
électroniques par réalisation d’interconnexions en
3 dimensions.
Comme il est souvent difficile de comparer ces nouvelles technologies avec les
solutions classiques d'intégration d'électronique, le projet MIDASS (EURIPIDES
N°EUR 07-305)avait pour objectif d'utiliser
les technologies MID sur des
démonstrateurs
industriels et
de confirmer leurs avantages techniques et
Photo n°1 : Connecteur SMA : interface visée
économiques sur les technologies classiques.
<< LE PROJET MIDASS
La première partie du projet était dédiée à
un état de l'art sur les MID, tant au niveau
des marchés et des produits que des procédés de fabrication. Les technologies ont été
testées initialement en 2D pour qualifier le
potentiel technique à réaliser des lignes et
interlignes avec finesse ainsi que de qualifier la gamme de leurs qualités de finition.
Ces tests ont permis de mettre en avant
certaines technologies de fabrication et
de faire des choix pour la réalisation de 2
des démonstrateurs industriels présentés
ci-après, à savoir le connecteur QMA
RADIALL et l'antenne sur rétroviseur
FICOSA.
Le cas QMA - RADIALL
Les connecteurs QMA sont des connecteurs co-axiaux de type SMA (SubMiniature version A) qui ont la particularité
d'avoir une interface qui peut se connecter et se déconnecter rapidement (Quick),
les connecteurs SMA étant en général
vissés à leur extrémité.
Ce type de connecteur est fabriqué à
partir d'une dizaine de pièces détachées (contacts extérieur et intérieur,
isolants, bouchon, etc.). Les tailles de
série pour ces connecteurs ne permettent
pas l'utilisation de machines d'assemblage automatisées, le coût pour la réalisation d'automates complexes étant trop
important. C'est donc un assemblage
manuel qui est couramment pratiqué avec
les inconvénients de coût unitaire de
fabrication et le risque identifié de nonqualité.
Photo n°2 : Connecteur QMA : interface clipée
Photo n°4 : Connecteur QMA assemblé
Le connecteur QMA-RADIALL développé
dans le cadre du projet MIDASS permet
d'augmenter significativement la qualité
finale du produit tout en baissant le coût
de fabrication unitaire. Pour ce faire, une
technologie bi-matière (utilisation de deux
matières différentes) et tri-injection (réalisation de la pièce en 3 moulages successifs) à été utilisée.
Le choix du matériau s’est porté sur un
LCP dopé, grade métallisable. Un second
grade de LCP, non dopé, à été utilisé
comme isolant.
La première injection permet d'obtenir le
contact central [1 - photo 3], la seconde
injection (surmoulage du contact)
fabrique l'isolant [2 - photo 3] et la troiPhoto n°3 : Développement du Connecteur QMA
<53
Support mécanique
Flex PCB
sième injection (surmoulage de l'ensemble
contact+isolant)réalise le contact extérieur [3- photo 3]. Grâce à cette technique,
une pièce permet d’intégrer 3 fonctions
essentielles du produit final.
Le Rétroviseur FICOSA
FICOSA est un des trois leaders mondiaux
de la conception et fabrication de rétroviseurs automobile.
Ces derniers intègrent de plus en plus de
technologies aussi bien en ce qui
concerne l'aide à la conduite que les télécommunications. Sur ce point, des
antennes AM/FM sont intégrées dans le
but de garantir la réception radio dans de
bonnes conditions.
L'intégration d'antennes dans ces espaces
se fait aujourd'hui par assemblage des
rétroviseurs avec des antennes sur FlexPCB [1 - photo 5]. Ces derniers ont des
angles de courbure limités, sont fragiles et
sont donc montés généralement manuellement et sont générateurs de non-qualité.
Le but du MID dans ce cas d’étude était
donc de s'affranchir de ces contraintes
industrielles évoquées ci-dessus, en intégrant l'antenne directement sur la surface
mécanique du rétroviseur[1 et 2 : photo 6].
Ceci permet d’obtenir les avantages suivants :
• Les chaines de fabrication sont raccourcies
• La qualité finale du produit augmentée
• Une robustesse du produit final en particulier, en ce qui concerne la performance
en vibration.
La technologie la mieux adaptée par rapport au besoin est le LDS-LPKF (Laser
Direct Structuring). Cette technologie permet l'obtention de pièces plastiques intégrant des fonctions électroniques en 4
étapes :
• Injection mono-matière
• Activation laser
• Métallisation par voie chimique
• Report de composants (en option)
La liberté de design est également un atout
de taille. En effet, différents types d'antennes peuvent être réalisés sur le même
Antenne en LDS
Support mécanique
support. Il y a donc très peu d'impact
financier sur le développement d'une nouvelle version pour un véhicule existant.
Pour la réalisation, nous avons choisi un
PC/ABS Xantar LDS 3710 de chez Mitsubishi
Engineering Plastics pour le moulage, activé
au laser avec une machine LPKF Microline
3D 160i, et nous avons utilisé la gamme chimique DOW pour la métallisation.
<< CONCLUSION
Le projet MIDASS, grâce au développement de nombreux démonstrateurs de
technologies, a permis de démontrer les
intérêts techniques aussi bien qu'économiques des technologies MID.
On retiendra que les points suivants sont
en général déterminants dans le succès
d'un développement MID :
• Prise en charge en amont de la problématique
• Besoin fort d'intégration ou de miniaturisation
• Contraintes techniques d'assemblage
• Contraintes économiques de gestion de
la qualité.
Photo n°6 : Rétroviseur prototype développé par les
technologies MID
thermoplastiques, et en particulier, l'alliance entre les fonctions mécaniques,
esthétiques et packaging. n
• Amaury Veille, BU Plastronique, PEP
(Centre Technique de la Plasturgie)
Contact : [email protected]
Retrouvez toute notre actualité sur
www.poleplasturgie.com
• Jérémy Sautel, Chef de projets R&D Corporate, RADIALL
Information et contact : www.radiall.com
Le projet a donc atteint son objectif tout en
mettant en valeur l’avantage incontestable
des technologies MID : celui de répondre à
des contraintes et des cahiers des
charges très divers.
Les technologies MID permettent aux
électroniciens de répondre à leurs problématiques d'intégration et de miniaturisation de l'électronique en profitant de tous
les avantages de l'injection des
54
<
INNOVATION
© CNRS/Cyril Frésillon : Séquence montrant le façonnage d’un objet de
forme complexe par application de formations et échauffements successifs
UN NOUVEAU MATÉRIAU
RÉVOLUTIONNAIRE FAÇONNABLE
À CHAUD, COMME DU VERRE
LUDWIK LEIBLER, CHERCHEUR CNRS / PRISCILLA DACHER, PRESSE CNRS // Planches à voile, avions et
circuits électroniques ont tous en commun de contenir des résines utilisées pour leur légèreté et
leur résistance. Mais, une fois durcies, elles ne peuvent plus être refaçonnées. Seuls quelques
composés minéraux, tels le verre, offraient pour l'instant cette possibilité. Associer ces atouts dans
un même matériau semblait irréalisable, jusqu'à ce que l'équipe de LudwikLeibler, chercheur
CNRS au Laboratoire « Matière molle et chimie » (CNRS/ESPCI ParisTech) et Professeur associé à l'ESPCI, conçoive une nouvelle classe de composés capables de ce tour de force.
R
éparable et recyclable,
ce matériau inédit est
façonnable, de manière
réversible et à volonté, à
haute température.
Et de façon surprenante, il conserve également certaines propriétés propres aux
résines organiques ou aux caoutchoucs : il
est léger, insoluble et difficilement cassable.
Peu coûteux et facile à fabriquer, il pourrait intervenir dans de nombreuses applications industrielles, notamment dans
l'automobile, l'aéronautique, le bâtiment,
l'électronique et les loisirs. Ces travaux
sont publiés le 18 novembre 2011 dans
Science.
Remplacer des métaux par des matériaux
plus légers mais aussi performants est
une nécessité pour de nombreuses industries, comme l'aéronautique, l'automobile,
le bâtiment, l'électronique et l'industrie du
sport.
De par leurs exceptionnelles propriétés
de résistance mécanique, thermique et
chimique, les matériaux composites à
base de résines thermodurcissables sont
pour l'instant les plus à même de remplir
ce rôle. Mais il est nécessaire de cuire
ces résines in situ, avec d'emblée la forme
définitive de la pièce à réaliser. En effet,
une fois ces résines durcies, le soudage
et la réparation deviennent impossibles.
De plus, même à chaud, il est inimagina-
ble de refaçonner une pièce à la manière
du forgeron ou du verrier.
Car le verre (silice inorganique) est une
matière unique : une fois chauffé, il passe
d'un état solide à un état liquide de façon
très progressive (transition vitreuse), ce
qui permet de le façonner à volonté sans
avoir recours à des moules.
Parvenir à concevoir des matériaux très
résistants qui puissent se réparer et être
malléables à l'infini, tout comme le verre,
est un véritable enjeu à la fois économique et écologique. Il faudrait un matériau capable de s'écouler à chaud tout en
étant insoluble et qui n'aurait ni la fragilité, ni la « lourdeur » du verre.
<55
Partant d'ingrédients disponibles et utilisés
dans l'industrie (résine époxy, durcisseurs,
catalyseurs…), les chercheurs du Laboratoire « Matière molle et chimie »
(CNRS/ESPCI ParisTech) ont créé un nouveau matériau organique constitué d'un
réseau moléculaire aux propriétés inédites :
ce réseau est capable, sous l'action de la
chaleur, de se réorganiser sans changer le
nombre de liens entre les atomes.
bjet de
uccessifs
Ce matériau inédit passe de l'état liquide à
l'état solide ou inversement, comme le
verre. Jusqu'à présent, seule la silice et
quelques composés minéraux étaient
connus pour ce type de comportement. Ce
nouveau matériau s'apparente donc à de
la silice complètement organique. Il est
insoluble même à chaud au-dessus de sa
température de transition vitreuse.
De façon remarquable, à température
ambiante, il ressemble, selon la composition choisie, à des solides durs ou bien à
des solides élastiques mous. Dans les
deux cas, il présente les mêmes qualités
de légèreté, résistance et insolubilité que
les résines thermodurcissables ou les
caoutchoucs actuellement utilisés en
industrie.
Surtout, par rapport à ces derniers, il offre
l'avantage d'être façonnable à volonté,
réparable et recyclable sous l'action de la
chaleur. Cette propriété permet de lui faire
subir des transformations par des procé-
dés qui ne sont envisageables ni pour les
résines thermodurcissables, ni pour les
matières plastiques classiques. Elle permet notamment d'obtenir des formes d'objets qui sont difficiles ou impossibles à
obtenir par moulage ou pour lesquels la
réalisation d'un moule s'avère trop coûteuse pour la fabrication envisagée.
Utilisé comme base de composites, ce
nouveau matériau pourrait ainsi favorablement concurrencer les métaux et trouver
de larges applications dans des secteurs
aussi divers que l'électronique, l'automobile, la construction, l'aéronautique ou
l'imprimerie.
Au-delà de ces applications, ces résultats
apportent un éclairage inattendu sur une
problématique fondamentale : la physique
de la transition vitreuse.
Ces travaux ont notamment bénéficié du
soutien du CNRS, de l'ESPCI ParisTech
ainsi que du groupe Arkema.
Contacts
Chercheur CNRS, LudwikLeibler
Tél. : 01 40 79 51 25
[email protected]
Presse CNRS, Priscilla Dacher
Tél. : 01 44 96 46 06
[email protected]
© CNRS/Cyril Frésillon : Différentes formes possibles de ce matériau
Une bande de matériau est déformée dans un four. Les contraintes de torsion que subit ce matériau, sont facilement visualisables par des couleurs très vives sous lumière polarisée. Ces couleurs disparaissent en quelques
minutes à chaud : le matériau a adopté une nouvelle forme de manière permanente.
56
<
INNOVATION
DES PANNEAUX D’ISOLATION
DE 2 CM D’ÉPAISSEUR POUR
LES FAÇADES D’HABITATION
Afin de diminuer leur facture énergétique, de plus en plus de propriétaires allemands installent
des panneaux d'isolation pour les façades de leur habitation. Néanmoins, les panneaux d'isolation conventionnels possèdent une épaisseur d'environ 20 cm, ce qui peut conduire à des
travaux d'adaptation aux coûts non négligeables au niveau des fenêtres et de la toiture.
D
Ces panneaux de 2 cm d'épaisseur et dont
l'intérieur est la plupart du temps constitué de fumée de silice, possèdent les
mêmes propriétés d'isolation qu'un panneau de 15 cm d'épaisseur en mousse de
polyuréthane. Un film de protection maintient le PIV en place et empêche l'air de
pénétrer à l'intérieur de celui-ci.
Ce film de protection était jusqu'alors très
coûteux à produire. En effet, il était constitué de cinq couches de matière plastique,
dont trois devaient être métallisées à
l'aluminium puis collées entre elles. Sept
étapes de fabrication étaient alors nécessaires, tirant les prix vers le haut.
Pour l'instant, les PIV sont uniquement
introduits dans des systèmes où l'économie de place prime sur la question des
coûts : par exemple, dans des appareils
frigorifiques et de congélation de haute
qualité.
Le nouveau film plastique développé par les
chercheurs des deux Instituts Fraunhofer
est plus simple à produire. En effet, il n'est
constitué que de deux films en matière
plastique possédant trois couches-barrière. Le processus de production ne comprend plus que cinq étapes : un film plastique est métallisé à l'aluminium, puis
enduit d'une couche d'un micromètre
d'épaisseur d'ORMOCER *, avant d'être
une nouvelle fois métallisé à l'aluminium;
enfin, le film obtenu est fixé à une membrane d'étanchéité.
“
Les chercheurs
travaillent
désormais à la
simplification du
processus de
fabrication
“
es chercheurs de
l'Institut Fraunhofer
de génie des procédés et de l'emballage
(IVV) de Freising
(Bavière) et de l'Institut Fraunhofer de recherche sur les silicates (ISC) à Wurzbourg (Bavière) ont
développé un nouveau film de protection
entrant dans la composition de panneaux
d'isolation sous vide (PIV).
Le processus de fabrication automatique
du film de protection a été optimisé au
Centre d'application Fraunhofer pour les
machines d'usinage et la technique d'emballage (AVV) de Dresde (Saxe). "Le produit final est meilleur et moins coûteux
que les films isolants disponibles actuellement sur le marché" , explique Gerhard
Sextl, directeur de l'ISC. Par ailleurs, le
film de protection et son processus de
fabrication ont été brevetés.
Les chercheurs travaillent désormais à la
simplification du processus de fabrication. De plus, ils mènent des tests à plus
long terme sur le film protecteur ainsi que
les panneaux PIV dans des chambres climatisées reproduisant les changements
saisonniers et l'alternance canicule/gel,
humidité/sécheresse.
En effet, les panneaux PIV devaient
jusqu'à présent pouvoir résister sur une
période de douze ans, ce qui correspond
à la durée de vie moyenne d'un réfrigérateur. Or, la branche de la construction
possède des exigences plus élevées : une
façade doit pouvoir tenir 50 ans, dans des
conditions climatiques très diversifiées.
Les résultats de ces tests seront disponibles dans les prochains mois.
*Les céramiques modifiées d'un
point de vue organique (ORMOCER) sont une invention de l'Institut Fraunhofer ISC. Il s'agit de
polymères hybrides organiquesinorganiques.
- Plus de détails sur les
ORMOCER (en anglais) :
http://www.ormocer.de/EN/
- Prof. Dr. Gerhard Sextl, Directeur de l'Institut Fraunhofer de
recherche sur les silicates (ISC)
email : [email protected]
<57
Un nouveau réseau de compétences
et de bases de données techniques
Cette plate-forme donne également
accès à des liens utiles, notamment
vers des bases de données sur les
matières d’origine renouvelable, avec la
possibilité de faire une recherche par
produit ou par producteur et de consulter des informations techniques détaillées.
Vous pouvez accéder à ce moteur de
recherche via la site internet de la Fédération de la Plasturgie www.laplasturgie. fr (rubrique Innovation & Technologie).
La Fédération de la Plasturgie vient de
lancer, dans le cadre de sa convention
de partenariat avec la DGCIS, une nouvelle plate-forme destinée à ceux qui
recherchent des informations précises
et personnalisées relatives à l'innovation en plasturgie.
Ce moteur de recherche est à la disposition des acteurs de l'innovation.
Il vous permet d'accéder aux compétences du réseau des Centres d'Innovation de la Plasturgie, en fonction de critères de recherche que vous pourrez
choisir parmi les listes proposées :
Si vous n'avez pas encore reçu vos
informations de connexion, vous pouvez
en faire la demande par email à :
[email protected] en indiquant vos coordonnées détaillées (votre
nom et celui de votre entreprise, votre
fonction dans l'entreprise, adresse postale, téléphone, fax et email).
• filières/marchés,
• procédés,
• caractérisation,
• simulation...
PRIMEUR ! un pont en plastique recyclé
locale Vertech a construit ce premier
pont en plastique recyclé d’Europe.
Réalisé avec l'aide des équipes de
l'Université américaine Rutgers et de
celle de Cardiff au Royaume-Uni, il
enjambe la rivière Tweed, dans le Peeblesshire.
Un pont de vingt-sept mètres de long
vient de voir le jour sur la rivière Tweed,
au Pays de Galles. Si au premier abord il
semble ressembler à n'importe quel
autre pont, il n'en est rien. Car c'est à
l’aide de cinquante tonnes de bouteilles
d'eau mises au rebut que la société
Conçu pour supporter le trafic automobile, le pont a été fabriqué à partir d’un
mélange de polyéthylène haute densité
et de polypropylène issus de bouteilles
et de résidus plastiques de l’industrie
automobile. Le pont a été construit en
un temps record de 15 jours, de sa production en atelier à sa pose. Il ne néces-
site ni d’être peint, ni entretien spécifique et permet de surcroît d’éviter d’utiliser d’importantes quantités de ressources particulièrement énergivores
dans le processus de fabrication.
Et s'il devait un jour être démoli, il
pourra être entièrement réutilisé
puisqu'il est recyclable à 100%.
Vertech espère que ce pont servira
d'exemple pour voir ce processus utilisé partout en Europe, et pourquoi pas
dans des régions touchées par les
catastrophes naturelles.
Pour en savoir plus :
www.vertechcomposites.co.ok
<59
STRATÉGIE
© fotolia
ISO 13485 :
MENACE OU OPPORTUNITÉ
POUR LA PLASTURGIE ?
LIONEL PECHALAT, CONSULTANT ET AUDITEUR ICA QUALITÉ / Dans un contexte de crise, il est courant
d’étudier les menaces et les opportunités pour une entreprise. Le monde médical, toujours en
mouvement et en recherche d’innovations techniques et « sécuritaires » se tourne régulièrement
vers l’Industrie et la sollicite. Elle lui demande de trouver des solutions visant à l’amélioration
de ses performances en veillant à assurer une parfaite maitrise des risques vis-à-vis de ses
patients.
’ISO 13485, dont l’intitulé
exact est : Dispositifs
médicaux, Systèmes de
management de la qualité,
Exigences à des fins réglementaires, précise les exigences des systèmes de management de la
qualité (SMQ) pour l'industrie des dispositifs médicaux. Elle s'appuie sur les exigences de la norme plus générale ISO 9001,
dans le contexte de cette industrie.
L
L’ISO 13485 est évidemment destinée aux
fabricants de Dispositifs Médicaux (DM)
dans le cadre généralement de leur marquage CE. La certification ISO 13485 est
alors une étape vers ce marquage CE, mais
elle ne concerne pas que les fabricants ...
<< MAIS QU’EST-CE QU’UN DISPOSITIF
MÉDICAL ?
Selon la directive européenne 93/42/CEE,
un dispositif médical se définit comme
tout instrument, appareil, équipement,
logiciel, matière ou autre article, utilisé
seul ou en association, y compris le logiciel destiné par le fabricant à être utilisé
spécifiquement à des fins diagnostique
et/ou thérapeutique, et nécessaire au bon
fonctionnement de celui-ci.
Le dispositif médical est destiné par le
fabricant à être utilisé chez l'homme à des
fins :
- De diagnostic, de prévention, de
contrôle, de traitement ou d'atténuation
d'une maladie.
- De diagnostic, de contrôle, de traitement, d'atténuation ou de compensation
d'une blessure ou d'un handicap.
- D'étude ou de remplacement ou modification de l'anatomie ou d'un processus
physiologique.
60
<
STRATÉGIE
- De maîtrise de la conception.
et dont l'action principale voulue dans ou sur
le corps humain n'est pas obtenue par des
moyens pharmacologiques ou immunologiques ni par métabolisme, mais dont la fonction peut être assistée par de tels moyens.
Les dispositifs médicaux sont répertoriés
en quatre classes selon leur niveau de
dangerosité.
Concrètement, cela signifie qu’un simple
gobelet en plastique utilisé pour dispenser
des médicaments, un test de grossesse,
une seringue et son aiguille mais aussi des
aiguilles d’acuponctures, la machine à
rayon X permettant de faire une radio, un
bassin de lit, ou encore, en ce qui concerne
les dispositifs implantables, une valve de
cœur, un pace maker, un implant dentaire
ou un implant mammaire comme nous le
savons trop bien en ce moment. La palette
de dispositifs médicaux est donc extrêmement large et variée et les applications liées
à la plasturgie sont très nombreuses.
<< EN SUBSTANCE, L’ISO 13485,
C’EST QUOI ?
La norme ISO 13 485 s’appuie sur la même
structure que l’ISO 9001, c’est-à-dire sur 5
grands chapitres qui sont : le Système de
management de la qualité (approche processus, exigences générales, documentation), la Responsabilités de la Direction
(responsabilité, autorité et communication,
politique qualité, objectifs qualité, revue de
direction), le Management des ressources
(ressources humaines, infrastructure,
environnement de travail), la Réalisation
du produit (planification, processus client,
achat, production, équipement de mesure)
et la Mesure, l’analyse et l’amélioration
(contrôles, produit non-conforme, audit
interne, action corrective, …).
© fotolia
© fotolia
La maitrise de l’ISO 9001 est un véritable plus
pour la mise en place de l’ISO 13485. Il faut
capitaliser sur cette expérience.
Il restera des efforts à fournir afin de gérer au
mieux certains aspects spécifiques tels que :
- La maitrise de la propreté et des risques
de contamination,
- La traçabilité totale tout au long des processus,
- La veille réglementaire,
- La maitrise des risques tout au long des
processus,
- La maitrise de la métrologie,
- La matériovigilance1.
<< A QUI L’ISO 13485 S’ADRESSE-T-ELLE ?
Concrètement, cette norme est destinée
aux entreprises intervenant dans la
conception, la production, la mise en
place, l’entretien et la distribution des dispositifs médicaux mais aussi aux entreprises qui assurent la fourniture de services associés ou des activités de
sous-traitance.
La certification ISO 13485 n'est certes pas
obligatoire pour commercialiser des dispositifs médicaux en Europe (il n’y a obligation de certification que pour certains pays
comme
le Canada et certains pays d’Asie tels que
Taïwan et le Japon) et n'est pas un garant
absolu de leur qualité ou de leur sécurité.
Toutefois, elle donne l'indication que la
société suit une procédure reconnue par
un organisme indépendant qui l'audite
régulièrement. La certification simplifie
également le marquage CE des produits
commercialisés par une société, notamment en permettant des auto-certifications
internes régis par les procédures mises en
place (selon la classification des DM et la
Directive européenne concernée).(cf les
références en fin d’article).
Il est donc aujourd’hui intéressant de travailler sur cette norme ISO 13485 pour les
entreprises qui souhaitent se développer
sur le marché de la santé et du médical
afin d’être prêt à répondre à toute
demande d’un client, tant au niveau du
développement de nouveaux produits que
dans leur production.
<< LE PLASTIQUE : MATIÈRE DE L’USAGE
UNIQUE !
Le matériel à usage unique est et sera de
plus en plus utilisé par les établissements
de soins pour limiter les risques de contamination, et donc les infections nosocomiales 2 qui sont une véritable problématique pour les pouvoirs publiques.
Le plastique est donc aujourd’hui le matériau le plus utilisé pour un bon nombre de
dispositifs médicaux tels que les pipettes
de dosage des sirops par exemple, les
gobelets, seringues et autres manches
d’outils tranchants ou coupants,...
Il semble donc évident que cette norme est
aujourd’hui une véritable clef d’entrée
dans le monde du médical pour la plasturgie, et qu’elle permet une véritable diversification de l’activité. n Lionel PECHALAT,
Consultant et auditeur ICA Qualité
([email protected])
(10 ans d’expérience en conseil dans le
monde de la santé, responsable du développement Santé pour le cabinet TRAJECTIS)
www.trajectis.fr
<61
ICA QUALITÉ
Notre cabinet a des activités de
conseil et de formation dans les
domaines de la qualité, la sécurité et
l'environnement, la stratégie et l'organisation de l'entreprise, la gestion
des ressources humaines
et le recrutement.
Pour le secteur médical, TRAJECTIS
s'appuie sur l'expérience de ses
consultants et leur parfaite connaissance de ce milieu. Ainsi nous pouvons intervenir pour l'ensemble des
professions de santé, qu'elles soient
médicales ou paramédicales, allant
du praticien aux industriels des dispositifs médicaux.
Nous pouvons vous accompagner à la
mise en conformité selon l'ISO 9001
et/ou selon vos référentiels métiers
tels que l'ISO 15189 (Laboratoires
d'Analyses de Biologie Médicale),
l'ISO 13485 (Dispositifs Médicaux),
la norme NF X 50-056 (EHPAD), le
référentiel AFAQ Service Confiance
REF-159-01 (Dentisterie) ou tout
autre référentiel métier ou d'engagement de service.
Références
Classification des DM :
• La Directive 93/42/CE (consolidée avec l'amendement 2007/47) relative aux dispositifs
médicaux (DM). Cette directive contient les exigences essentielles en matière de sécurité, de santé, d'environnement et de protection du consommateur
• La Directive 90/385/CE (consolidée avec l'amendement 2007/47) relative aux dispositifs
médicaux actifs implantables (DMAI). Elle contient les exigences essentielles relatives
aux dispositifs médicaux actifs implantables
• La Directive 98/79/CE relative aux dispositifs médicaux de diagnostic in vitro (DMDIV)
• La Directive 2000/70/CE modifiant la Directive 93/42/CE en ce qui concerne les dispositifs médicaux incorporant des dérivés stables du sang humain ou du plasma humain
(invoquée sous le nom de directive du sang humain)
• La Directive 2005/50/CE modifiant le Directive 93/42/CEE sur la reclassification des prothèses articulaires de la hanche, du genou et de l’épaule
Normes complémentaires pouvant être utiles :
• norme EN ISO 14971 : application de la gestion du risque aux dispositifsmédicaux
• norme EN ISO 14155-1-2003 : investigation clinique des dispositifs médicauxsur sujets
humains, exigences générales
• NF EN ISO 14155-2-2003 : investigation clinique des dispositifs médicaux sursujets
humains, plan d’investigation clinique.
1: Matériovigilance : elle a pour objet : la surveillance des incidents ou des risques d'incidents pouvant résulter de l'utilisation des dispositifs médicaux après leur mise sur le
marché.
2 : Le terme Infection nosocomiale est utilisé pour toute infection dite associée aux
soins si elle survient au cours ou au décours d’une prise en charge d’un patient, et si elle
n’était ni présente, ni en incubation au début de la prise en charge.
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<
REPORTAGE
<63
COURBIS :
LES PLUS GRANDES PIÈCES DE
STRUCTURE EN POLYURÉTHANE
JAMAIS PRODUITES !
Le groupe COURBIS est le numéro 1 français de la transformation des polyuréthanes et du PDCPD (procédé RIM). Créé
en 1964, le Groupe est composé de dix sociétés et emploie
270 collaborateurs. Il réalise un chiffre d’affaires de
40 millions d’euros dont 20% sont réalisés à l’export avec
un développement sur les nouveaux marchés en pleine expansion. Il est implanté en France (dans la Drôme à Romans et
Bourg de Péage et dans l’Ain à Miribel) ainsi qu’en
Slovaquie, Chine et bientôt au Brésil et est dirigé par Hervé
COURBIS (Président et Directeur Général).
ourbis vient à nouveau de
franchir un cap décisif
dans le domaine des nouvelles applications en
Polyuréthane, en développant une pièce de structure de très grande dimension.
C
La fonction de cette pièce était jusqu’à
présent obtenue grâce à un ensemble
mécano-soudé.
Le groupe Courbis a su répondre favorablement au challenge proposé par son client :
• Respect du cahier des charges fonctionnel (inchangé par rapport aux solutions
mécano-soudées).
• Gain de poids et flottabilité améliorée (60
kilos dans l’eau au lieu d’une tonne…).
• Amélioration des conditions d’installation par robots sous-marins (ROV).
• Réduction du coût de la fonction.
Prouesse technologique : Il s’agit certainement des plus grandes pièces de structure en polyuréthane jamais produites.
Ce projet particulièrement novateur est
couronné de succès. Les performances
des pièces dépassent les résultats des
analyses par éléments finis.
14% = Offshore / Pétrole & Gaz
11% = Aérospatial et Militaire
10% = Energie
21% = Divers
Cette réussite ouvre des perspectives
vers beaucoup d’autres projets, qui ne se
limite pas au domaine Off- Shore.
COURBIS
BP 251 26106 Romans CEDEX France
Tél : 33(0) 475 700 391
Fax : 33(0) 475 050 751
Mail : [email protected]
www.groupe-courbis.com
Répartition du CA par secteur utilisateur
(3000 clients)
29% = Véhicule Industriel
15% = Automobile
64
<
ÉCONOMIE
© fotolia
UNE ANNÉE 2011 MARQUÉE
PAR UN RALENTISSEMENT
DE LA CROISSANCE
Après une croissance de 6,5 % du chiffre d’affaires au 1er semestre 2011, l’activité a considérablement ralenti sur le second semestre. A l’issue des 6 derniers mois de 2011, le chiffre d’affaires n’a progressé que de 1 % à un an d’intervalle.
S
ur l’ensemble de l’année
2011, l’augmentation du chiffre d’affaires devrait être de
l’ordre de 3 % avec plus de la
moitié des entreprises qui
ont déclaré une augmentation de leurs ventes par rapport à 2010.
Hors du marché français, le chiffre d’affaires s’est accru de 2 % au second
semestre 2011 après une hausse de 5,5 %
sur le premier semestre. Sur l’ensemble
de l’année 2011, l’évolution du chiffre d’affaires réalisé sur les marchés étrangers
pourrait être limitée autour de +2 %.
Le poids de l’activité hors France dans le
CAHT était de 28 % pour l’ensemble de la
Plasturgie contre 34 % pour les pièces
techniques, 29 % pour l’emballage, 28 %
pour les demi-produits et 8 % pour le secteur de la construction.
<< DES PRIX DES MATIÈRES PLASTIQUES
EN HAUSSE
Evolution des indices de prix des principales matières plastiques :
<65
2011 / 2010
PEHD injection +15%
PEHD soufflage +18%
PEBD +9 %
PP +9 %
PS +11%
PVC rigide +12%
PA6 +18 % à + 21 %
PA66 +9 %
ABS injection +16 %
PET +21%
Source : Estimations selon ICIS PRICING
Des investissements bien orientés en
dépit d’un ralentissement au second
semestre 2011
Sur l’ensemble de l’année 2011, les investissements devraient augmenter d’environ
8 % par rapport à 2010. Ce bon niveau tient
principalement aux résultats enregistrés
sur le 1er semestre avec une croissance
années avec seulement 20 % qui anticipent un accroissement de leurs investissements en 2012.
de 14 % contre seulement 5 % sur le
second semestre 2011.
donc être à une stabilisation des investissements au niveau de ceux de 2011. Pour
2012, la première des préoccupations des
chefs d’entreprises porte tout à fait logiquement sur l’évolution globale du
contexte économique, financier et politique et l’évolution de leur demande dans
cet environnement (45 % des répondants).
Parallèlement, on n’attend pas d’effondrement ; seuls 12 % des industriels envisageant une réduction de leurs investissements. La tendance pour 2012 pourrait
<< DES TAUX DE MARGE BRUTE
À LA BAISSE
Sur le 1er semestre 2011, les entreprises de
plasturgie ont été confrontées à de fortes
hausses du prix des matières plastiques à
un an d’intervalle.
Ceci s’est traduit par un taux de marge
brute en baisse dans près de la moitié des
entreprises contre moins de 20 % qui ont
bénéficié d’une amélioration de leurs
marges.
En dépit de la détente du marché des
matières plastiques observée à la rentrée
de septembre, les taux de marge brute
devraient demeurer à un niveau inférieur à
ceux du 2nd semestre 2010.
Sur l’ensemble de l’année 2011, les estimations des entreprises sont les suivantes :
45 % des entreprises pour lesquelles le
taux de marge brute est en baisse, 41 %
pour lesquelles il est stable, et seulement
14 % pour lesquelles il est en progression.
<< DES EFFECTIFS STABLES SUR 2011/2010
Tous secteurs confondus, l’évolution des
effectifs salariés était estimée à + 0,5 % sur
le 2nd semestre 2011. En revanche, les
effectifs en intérim devraient être en baisse
sur le second semestre (-3,5 % estimés).
2012, une année de pause dans l’attente
de l’évolution du contexte économique
global
Après 2010, année de rattrapage et 2011,
année de consolidation, l’année 2012
devrait être atone. Cette stabilité cache
cependant des situations assez diverses.
En effet, 23 % des chefs d’entreprises anticipent une hausse d’activité relativement
forte pour 2012 alors que 21 % prévoient un
recul de leur activité de plus de 5 %.
Seul un quart des entreprises table pour
une stabilisation de leur chiffre d’affaires à
son niveau de 2011.
Sur le 1er semestre 2011, la tendance a été
similaire pour les effectifs salariés. En
revanche, les entreprises avaient accru
leur recours à l’intérim comme en témoigne
une hausse de 11 % de ces effectifs.
En lien avec l’anticipation d’une activité
morose en 2012, les industriels de la plasturgie ne sont que 14 % à envisager un
accroissement de leurs effectifs. La très
grande majorité des entreprises (78 %)
annonce un maintien du nombre de ses
salariés. Au global, l’évolution des effectifs
est estimée à +0,5 % pour 2012.
En dépit de la relative atonie du marché de
l’emploi, près d’un tiers des entreprises
ayant accru leurs effectifs ont fréquemment
rencontré des problèmes de recrutement.
Après une année 2011 qui devrait avoir été
encore bien orientée, les intentions d’investissement s’annoncent nettement plus
faibles que lors de ces deux dernières
Conséquence de ce climat incertain, 15 %
des répondants déplorent également le
manque de visibilité pour 2012.
Le second sujet de préoccupation pour les
entreprises (27 % des répondants)
concerne l’évolution des matières plastiques, principalement en termes d’évolution des prix, mais aussi de disponibilité de
la matière et in-fine de taux de marge.
Parmi les inquiétudes pour 2012, on citera
également l’intensité de la concurrence
étrangère (et les risques de délocalisation
associés) mais aussi la concurrence sur le
marché français.
Viennent ensuite la période électorale, le
risque client, le coût du travail et la capacité de financement des banques. n Sylvie
Domenech, responsable économie
([email protected])
66
<
ÉCONOMIE
Mercuriales prix matières
LA PLASTURGIE
Créateurs du futur
Source : Fédération de la Plasturgie selon ICISLOR
Évolution des cours du PEBD
(indice base 100 décembre 2003)
Évolution des cours du PEHD
209
206
210
205
196
173
208
211
203
203
190
193
190
189
187
181
189
189
184
189
178
191
203
202
199
175
192
195
176
190
180
174
174
180
176
185
170
206
196 198
200
189
189
190
206
211
176
175
170
165
172
170
160
160
163
171
159
140
déc.- janv.- févr.- mars- avr.10
11
11
11
11
150
déc.10
janv.11
févr.- mars11
11
avr.- mai-11 juin-11 juil.-11 août- sept.11
11
11
PEHD Inj
oct.11
nov.11
déc.11
PEHD-S
oct.11
nov.- déc.11
11
PEBDL
Évolution des cours du Polystyrène
220
240
215
212
230
213
220
198
205
205
194
188
210
204
203
183
180
215 215
203
210
200
170
juin- juil.-11 août- sept.11
11
11
PEBD
Évolution des cours du Polypropylène
190
mai11
204
201
190
195
205
195
200
194
184
188
181
182
180
176
177
173
175
167
160
190
187
190
169
181
183
180
162
178
177
150
140
déc.- janv.- févr.- mars- avr.- mai-11 juin-11 juil.-11 août- sept.- oct.10
11
11
11
11
11
11
11
PP homopolymère
170
nov.- déc.11
11
160
PP copolymère
déc.- janv.- févr.- mars10
11
11
11
11
11
oct.11
nov.11
déc.11
Évolution des cours de l’ABS
(indice trimestriel base 100 4ème trimestre 2005)
Évolution des cours du PVC
170
170
167
165
163
160
164
162
162
160
162
159
158
155
163
165
167
157
163
163
159
157
157
153
155
153
155
150
150
151
150
149
145
148
147
145
144
140
140
140
135
135
130
130
déc.10
janv.11
févr.- mars- avr.-11 mai-11 juin-11 juil.-11 août11
11
11
sept.- oct.-11 nov.11
11
déc.- janv.- févr.- mars10
11
11
11
déc.11
Évolution des cours du PA 6
(indice base 100 janvier 2004)
142
138
140
132
135
130
125
125
120
118
115
117
140
137
142
140
143
141
190
141
140
141
140
141
174
140
131
131
131
170
131
131
nov.11
déc.11
165
165
126
126
174
174
178
182
182
182
182
174
174
163
123
150
125
133
114
110
oct.11
Évolution des cours du PA 6.6
(indice base 100 janvier 2004)
150
145
11
11
130
133
133
136
140
140
140
140
133
105
133
114
100
déc-10 janv-11 févr-11 mars11
avr-11 mai-11 juin-11 juil-11
PA 6 chargé 30% fibres de verre
août11
sept11
oct-11 nov-11 déc-11
PA 6 non chargé
110
déc-10 janv-11 févr-11 mars- avr-11 mai-11 juin-11 juil-11 août-11 sept-11 oct-11 nov-11 déc-11
11
PA 66 30 %
PA 66 non chargé
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AGENDA
L’innovation en plasturgie
La plasturgie aujourd’hui
Les procédés et les matériaux polymères savent adapter les produits à la demande : des produits performants, intelligents, capables de
réagir à leur environnement, précis, économiques… Et pour mieux répondre encore aux attentes et aux nouvelles réglementations, les
procédés et matériaux polymères progressent : nouvelles fonctionnalités de produits, nouvelles performances, recyclabilité, respect de
l’environnement, ... Les polymères biosourcés se développent, les nanotechnologies sont très prometteuses et des besoins nouveaux
dans des spécialités comme la microfluidique, l’électronique, l’habitat basse consommation, le médical, le véhicule électrique font évoluer les matériaux polymères et leurs procédés.
InnoV Days
En 2012, le CFP et le PEP proposent des rendez-vous incontournables à tous ceux qui souhaitent bénéficier des dernières connaissances liées à la filière plasturgie. Ces évènements, ou journées techniques, sont axés sur L’INNOVATION EN PLASTURGIE et ont pour
mission de favoriser le transfert de connaissances et les échanges entre Centres Techniques, Fournisseurs, Utilisateurs de matériaux
polymères.
AGENDA InnoV’Days
• LES PLASTIQUES TRANSPARENTS
29 MARS 2012 - LYON
• LES PLASTIQUES SOUPLES
27 SEPTEMBRE 2012 - LYON
• LES PLASTIQUES TRES TECHNIQUES
19 JUIN 2012 - DIJON
• LES OUTILLAGES AVANCES EN PLASTURGIE
4 OCTOBRE 2012 - OYONNAX
• LE RECYCLAGE DES MATERIAUX
POLYMERES
5 JUILLET 2012 - OYONNAX
• LES NANOMATERIAUX EN PLASTURGIE
22 NOVEMBRE 2012 - DIJON
COLLOQUES & CONGRÈS 2012
PLASTICS MEETINGS :
les rendez-vous d’affaires
de la Plasturgie
04 au 05 avril 2012
Lyon - Espace Tête d’Or
RENCONTRE ANNUELLE
DE LA PLASTURGIE
5 juillet 2012
Lyon
Renseignements
• Dominique Appert - Tél. 06 74 14 16 01
[email protected]
• Fabienne Perrier (pour les Innov'Days à Oyonnax)
Tél. 04 74 81 92 79
[email protected]
PLANNING DES ACTIONS INTERNATIONALES 2012 DE PLASTIPOLIS
Salon PLASTINDIA 2012
1er au 6 Février 2012
Salon Pharmapack & MEDTEC
2012
15 et 16 Février - 13 et 15 Mars
2012
Salon NPE 2012
1er au 5 Avril 2012
Salon Chinaplas 2012
18 au 21 Avril 2012
ARMO 2012
Congrès mondial
du rotomoulage
30 septembre au 2 octobre 2012
Lyon
• LA PLASTRONIQUE
Interconnexions électriques et report
de composants sur plastique (MID)
6 DECEMBRE 2012 - OYONNAX
Salon JEC Composites Americas
7 au 9 Novembre 2012
Salon JEC Composites Americas
7 au 9 Novembre 2012
Pour en savoir plus :
• Caroline PIN, responsable
du Département Actions Filières
PLASTIPOLIS
Pôle de Compétitivité Plasturgie
Maison des Entreprises - BP 10029
Bellignat
01115 OYONNAX Cedex
Tél: +33 (0)4 74 12 19 23
Fax: +33 (0)4 74 12 19 24
Port : + 33 (0) 6 33 70 06 74
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