Midol du 17 03 2014

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Midol du 17 03 2014
2,20 € DU 17 AU 23 MARS 2014
Midi Olympique N° 5225 - Espagne 2,20€ - Polynésie - 700 XPF - Suisse 3,50 CHF - Canada 4,99 CAD - Belgique 2,30€ - - Italie : 2,50€
Revol
FFR
« J’ai bien fait de LNR
Le « new deal » Le CNR
ne pas me représenter ! » de Goze
hypothéqué
38
43
42
Lundi
2 à 18
Deux grands chelems
pour la France !
M 00709 - 5225 - F: 2,20 E
3’:HIKKRA=^UWWUW:?f@m@m@f@a";
François Cros et Gaëlle Mignot, capitaines de
l’équipe de France des moins de 20 ans et des
féminines, peuvent être fiers de leur trophée !
Photos M. O. - B. G.
2,20 €
2
LUNDI 17 MARS 2014 - MIDI OLYMPIQUE
Dossier
Les faits
Éditorial
Jacques VERDIER
[email protected]
Incertitude !
O
n voudrait juste que le Tournoi continue encore un peu. Un match ou
deux… Pour savoir. Pour comprendre. Pour se faire une idée plus précise de l’état de santé de notre cher
XV de France, hier jugé exsangue,
défaillant, en proie à l’une de ces maladies que
l’on dit psychosomatiques - par où l’on guette la
dépression, le burn-out - et soudainement revenu de cet état comateux. Ainsi ce grand mieux
entrevu contre l’Irlande procède-t-il d’un simple
sursaut d’orgueil - le même, la chance en moins,
que celui qui nous permit de battre l’Angleterre
- ou participe-t-il enfin d’une réhabilitation, d’une
prise de conscience, d’un espoir retrouvé ? Quel
médecin, quel psychiatre, appeler au chevet de
notre équipe, à même d’établir un diagnostic un
tant soit peu crédible ?
L’optimisme voudrait que l’on s’attache à cette
rencontre : ce goût en partie recouvré pour l’offensive (ah, le retour des blocs !) l’âpreté mise au
combat, la solidarité défensive. Ce n’est pas le nirvana bien sûr, mais du moins cette équipe estelle sortie de la gangue dans laquelle elle semblait s’engluer, de l’immobilité qui tissait autour d’elle
ses toiles d’araignée, absences, effilochures. Les critiques qui se sont abattues sur elle - fondées, légitimées par des rencontres indignes de son niveau,
de la force supposée du rugby français, de son
passé, de sa culture - n’y sont sûrement pas pour
rien. Le déni de réalité émanant des propos tenus par les joueurs tout au long de la semaine
dernière était de ce point de vue aveuglant ! Leurs
prestations, jusque-là, n’étaient pas d’une médiocrité insigne : seuls les journalistes les voyaient
comme telles ! Et en voiture Simone pour une
nouvelle polémique franco-française, assourdissante de bêtise.
Las, on ne fonde pas un projet, un dessein, sur
fond de polémique. Au mieux, on en tire des arguments pour se rebeller, pour sortir un match
de derrière les fagots, pour montrer à qui de droit
« qui c’est Raoul ! » Mais après ? Les épis mûrs et
les blés moissonnés, c’est plutôt du côté de l’Irlande
qu’on irait les chercher. Non que cette équipe irlandaise nous soit intrinsèquement supérieure,
mais son jeu, le contenu de son rugby, sa façon
d’alterner les lancements seraient peut-être de
nature à nous servir d’exemple. Au vrai, on ne
voudrait rien d’autre pour le XV de France : un
jeu clair, électrique, dûment pensé, peaufiné, tourné vers l’offensive. Une pente en somme, mais de
celles qui entraînent et accélèrent le torrent.
Un nouveau match saurait peut-être donner du sens
à tout cela. Au lieu de quoi il va falloir attendre
le mois de juin et la difficile tournée en Australie
pour juger sur pièces. Mais qu’en sera-t-il de nos
Bleus dans trois mois, au terme d’une saison qu’on
nous assurera « forcément harassante » ? En attendant, réjouissons-nous plutôt à l’idée que la
femme puisse être l’avenir de l’homme et que la
jeunesse de ce pays - celle qui ne jouera peutêtre jamais en Top 14 - sache si joliment montrer
l’exemple. Deux grands chelems à l’actif des « féminines » et des « moins de 20 ans », c’est un peu
de baume sur une plaie toujours ouverte. ■
Sommaire
● P. 2 - 4 Dossier France - Irlande : la France à reculons.
Pages 2,3 et 4. ● P. 6 à 18 XV de France France -
Irlande, le commentaire général. Page 6. Entretien Mathieu
Bastareaud. Page 7. La technique. Pages 8 et 9. Les
joueurs. Pages 10 et 11. Les Irlandais. Page 12. Décalage.
Page 14. Galles - Écosse et Italie - Angleterre. Page 15.
Les moins de 20 ans. Pages 16 et 17. Les féminines.
Page 18. ● P. 19 Top 14 Actualité. Page 19. ● P. 20 à
24 Pro D2 Actualité. Pages 20 à 24. ● P.25 à 34
Ovalie Fédérale 1. Pages 25 et 26. Fédérale 2. Pages 27 et
28. Fédérale 3, jeunes et féminines. Page 29. Séries régionales. Page 30. Nord Paris. Page 31. Sud-Est. Page 32. Centre
Sud. Page 33. Grand Ouest. Page 34. ● P. 35 Treize
Actualité. Page 35. ● P. 36 à 44 Horizons Opinions.
Page 36. Technique. Page 37. Entretien. Page 38. Portrait.
Page 39. ● P. 40 et 41 Oscar Josh Valentine, demi de
mêlée de Narbonne. Pages 40 et 41. ● P. 42 et 43 Cris
& chuchotements Actualité. Pages 42 et 43.
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● TOURNOI DES 6 NATIONS 2014 L’OPÉRATION RACHAT ENTREPRISE CONTRE L’IRLANDE N’A QU’À MOITIÉ FONCTIONNÉ :
LES BLEUS ONT PERDU, ET TERMINENT À UNE INDIGESTE QUATRIÈME PLACE. ÉTAT DES LIEUX D’UNE ÉQUIPE DANS LE DOUTE.
LA FRANCE
À RECULONS
I
Par Philippe KALLENBRUNN
[email protected]
l va falloir s’y faire même si le constat secouera fort les doux rêveurs : la France n’appartient plus au cénacle des nations majeures du rugby, au sein duquel perdurent en revanche la NouvelleZélande, l’Afrique du Sud, l’Australie et l’Angleterre. L’Irlande et
le pays de Galles, à l’inverse, s’en approchent, qui dominent désormais nettement la sélection tricolore. Ce recul historique des
Bleus dans la hiérarchie confirme la tendance de ces dernières saisons,
finale (miraculeuse) du Mondial 2011 mise à part. Voilà le premier enseignement du Tournoi des 6 Nations 2014, que les Français terminent
à la quatrième place, comme en 2012, l’année des débuts de Philippe
Saint-André. Soit à peine deux rangs de mieux qu’en 2013, celle du
chaos, marquée par une dernière place honteuse au classement de
l’épreuve. En trois Tournois, le sélectionneur a non seulement perdu
contre l’Italie mais il n’a aussi jamais battu le XV du Trèfle et celui du
Poireau. Et comme on ne parierait pas notre chemise sur le fait que la
France s’adjugera le Tournoi 2015 (trois déplacements, dont un en
Angleterre, hôte du prochain Mondial), Saint-André deviendrait alors le
premier sélectionneur tricolore (depuis que la fonction existe) à ne pas
remporter la compétition reine de l’hémisphère Nord durant un mandat de quatre ans.
Ce recul effrayant de la France, dont le rugby - quoique vu comme discipline régionale - occupe pourtant une place forte dans le patrimoine
sportif hexagonal, et qui compte plus de 400 000 licenciés répartis sur
l’ensemble du territoire, est inversement proportionnel à l’ampleur prise
par le Top 14, le championnat le plus puissant de la planète, drivé par
des clubs locomotives à l’économie riche, animé par des stars étrangères, et soutenu demain par des droits télés sans précédent. Comme si l’ascension folle du rugby des clubs enfonçait à chaque fois un peu plus la
tête du XV de France sous l’eau. Face à l’urgence de la situation, une tentative de rééquilibrage (du bricolage ?) a été menée par les instances di-
Le XV de départ
Dégager enfin
une « ossature-type »
Q
uelle différence entre le XV
de France et à peu près n’importe quelle sélection nationale au monde ? Elle relève
de l’évidence, à savoir que toutes les meilleures nations de
la planète disposent d’un XVtype à peu près connu de tous,
sans surprise aucune, et seulement modifiable en cas de blessure ou grosse méforme.
Blacks et Springboks n’échappent pas à la
règle, pas moins que les Irlandais, Anglais
ou même Gallois. Toutes ces équipes qui, hasard ou coïncidence, sont actuellement supérieures aux Bleus, et peuvent même se targuer de disposer d’une identité de jeu…
Or à cela, la France serait incapable de parvenir ? Il faut bien le constater, voire le déplorer. Non pas que Philippe Saint-André
et ses adjoints aient particulièrement tendance à brûler ce qu’ils ont adoré. Simplement,
ces derniers se heurtent à un principe de
réalité : celle du Top 14. En effet, alors que tous
leurs concurrents protègent leurs internationaux, les Bleus ont perdu leur bras de fer
de la convention, se condamnant à payer à leur
championnat un tribut plus lourd que ses
rivaux, sous forme de blessures, suspensions,
méformes. Soit autant de facteurs susceptibles de faire évoluer un XV de départ…
Toutefois, effectuer ce constat ne dispense
pas d’une certaine cohérence. Voilà pourquoi, à défaut d’un XV-type, il nous semble
urgent que les Bleus se décident très vite à
adopter au moins une « ossature-type », audelà du cinq de devant qui semble de son
côté défini. On sous-entend par là trancher
entre une troisième ligne nantie d’un numéro 8 perforant ou d’un flanker de type
« blind side », définir clairement la position
du joueur perforant en milieu de terrain (laquelle change sans cesse qu’il s’agisse de
Fritz ou Bastareaud), voire la composition
du fond du terrain (à « trois arrières » ou
avec un pur finisseur). Afin que les impondérables et inéluctables changements influent le moins possible sur le profil de
l’équipe, et donc sur la fluidité de son jeu.
N. Z. ■
rigeantes, cette nouvelle convention FFR-LNR, qui a donné cette année aux Bleus une préparation optimisée pour le Tournoi. Trois mois
plus tard, on note la minceur des effets de tout le confort offert aux internationaux par ce dispositif inédit : deux hold up (Angleterre, Écosse),
une raclée (Galles), une victoire insignifiante (Italie) et une défaite honorable (Irlande). Comment donc, objectivement, ne pas parler d’échec ?
BESOIN DE SANG FRAIS ET DE COMPÉTENCES NOUVELLES
Qui souffre hélas, ne le cachons pas, avant tout, de causes endogènes. SaintAndré est difficile à suivre. Qu’a-t-il accompli, concrètement, trois ans
après son arrivée à la tête de la sélection ? Le jeu tricolore reste dépourvu d’une identité propre. Aucune épine dorsale ne se dessine et
les charnières valsent (Doussain-Plisson pour commencer le Tournoi,
Machenaud-Tales pour le finir). Les joueurs vont et viennent comme
des pions, tantôt punis, tantôt de retour en grâce, sans que l’on n’y comprenne rien (Picamoles). Certains sont écartés (Trinh-Duc, Parra) sans
plus d’explication. Le capitaine (Papé), voulu et défendu par le sélectionneur, n’est plus à la hauteur de la fonction. Par ailleurs, Saint-André,
quoiqu’il s’en défende, se trouve sous l’extrême influence technique de
ses adjoints, Yannick Bru et Patrice Lagisquet, deux entraîneurs à l’éminent savoir, dit-on, mais qui sont aussi les véritables cerveaux de décisions déroutantes : Vahaamahina et Picamoles flanker, Bonneval ailier,
Lauret et Mach titulaires, blanc-seing de quatre matchs pour Plisson etc...
Quant aux joueurs, enfin, ils ont beaucoup pensé à leur petite personne,
à leur carrière, à leur participation à la Coupe du monde 2015, ainsi que
l’ont traduit bon nombre de leurs comportements égocentrés durant le
Tournoi, plutôt qu’à la bonne marche collective. Dans cette équipe (estelle d’ailleurs une équipe ?), la trouille de perdre sa place prévaut à
l’initiative de sortir des schémas préétablis (quand ils existent). Pas de
leaders pour prendre le taureau par les cornes quand il faut décider
d’un plan B en cours de match. C’est donc peu dire que le XV de France
a besoin de sang frais et de compétences nouvelles, à tous les étages. Sinon,
plus dure sera la chute. ■
Le capitanat
Dusautoir, et vite...
L
a blessure de trop ? La question se posait pour Thierry Dusautoir, victime
d’une rupture du tendon du biceps du
bras gauche contre les Zebre en H
Cup, deux jours avant le stage de préparation au Tournoi des 6 Nations organisé à Canet-en-Roussillon. Déjà forfait à l’automne 2012 puis pour les stages de préparation
aux tests de novembre 2013, le flanker toulousain
qui avait été destitué en janvier 2013 avant de récupérer le statut de capitaine à la suite de la blessure de Pascal Papé, semblait sur la sellette. Ce
Tournoi des 6 Nations 2014 aurait pu précipiter
sa retraite internationale alors qu’il s’apprêtait à
égaler le record de capitanats du XV de France
détenu par Fabien Pelous (42 contre 41). Mais son
absence aura, en creux, renforcé sa position. En troisième ligne d’abord, même si un équilibre sera
encore une fois à reconstruire. Mais à la barre du
XV de France surtout. Si l’équipe de France doit
avoir plusieurs leaders, il doit être le premier d’entre eux. Une question d’intelligence et d’expérience aussi bien au niveau international qu’en
club. Une expérience qui a manqué à Pascal Papé
à Cardiff se laissant griser face à l’arbitre irlandais Alain Rolland.
Le tempérament posé et réfléchi de Dusautoir
n’aurait pas non plus fragilisé une équipe qui brille
par son manque de sérénité. Sur le terrain comme
dans la communication extérieure, son duo avec
Saint-André, dont il est pourtant moins proche
que Pascal Papé, apparaissant plus pertinent. Et puisqu’il s’agit d’évoquer la communication, sa maîtrise
de l’anglais est un atout de poids dans les relations avec les arbitres. Dusautoir a prouvé depuis
2009 et ses débuts dans la fonction que le capitanat ne lui pesait pas. Ce fut moins évident pour
Pascal Papé (13 capitanats en Bleu comme
Berbizier), qui doit être un relais privilégié mais qui
semble mieux s’épanouir quand il n’est pas en
première ligne. D’ailleurs, sur ce Tournoi, son rendement n’a pas été à la hauteur de ses qualités.
Et s’il n’avait pas été capitaine, l’association MaestriFlanquart aurait eu du sens.
Dusautoir est à l’évidence mieux taillé pour la
fonction. C’est quand il n’est pas là que la France
du rugby prend conscience de tout son poids. Ses
41 capitanats ne doivent rien au hasard. À quatorze matchs du Mondial, il n’est plus temps d’en
débattre. Avec McCaw, les All Blacks ne se posent
pas de question. G. L. ■
De nouveaux joueurs
Camara en juin,
Kockott en novembre ?
I
l n’a été question que de lui durant les
derniers quinze jours de cette fin de
6 Nations : Rory Kockott. Maintenant
que le feuilleton de son avenir en club
est clos, s’ouvre celui de son avenir international. L’an passé, le Castrais a décliné sur blessure une sélection avec son pays
d’origine, l’Afrique du Sud. Au 1 er juillet et
sous réserve qu’il ne réponde pas à une convocation du sélectionneur des Springboks,
Heyneke Meyer durant l’été, il sera éligible
au XV de France. Ce dimanche, pressé de
questions sur le sujet, le sélectionneur Philippe
Saint-André, a botté en touche. « Pour le moment, nous sommes focalisés sur la tournée en
Australie et on sort à peine du Tournoi. On s’intéresse à tous les joueurs susceptibles d’être
sélectionnables. » Reste que si le staff n’a rien
promis au joueur, le profil du Sud-Africain
ne le laisse pas indifférent. De plus, il évolue
en club avec Rémi Tales et a joué aux côtés
de Frédéric Michalak aux Sharks. Deux joueurs
qui postuleront à l’ouverture des Bleus dans
les prochains mois. Voilà pourquoi la candidature de Kockott reviendra avec attention à
l’automne. Avant cela, Machenaud et Parra
devraient se partager le strapontin en
Australie et chercher à marquer des
points.
Autre joueur suivi avec grande attention actuellement, le troisième ligne
des moins de 20 ans, Yacouba Camara.
Son potentiel physique a stupéfié le
staff des Bleus qui, la semaine dernière, dans la plus grande discrétion,
après avoir demandé l’autorisation au manager de la sélection,
Fabien Pelous, a subi une série
de tests physiques habituellement destinée aux postulants
au XV de France. Son explosivité a marqué les esprits comme
ses dernières prestations avec
Toulouse. Son profil, comparable à ceux de Ouedraogo ou de
Lapandry, intéresse Yannick
Bru. Reste qu’en troisième ligne
les prétendants ne manquent pas.
Mais si le Toulousain continue de
crever l’écran… P.-L.G. ■
Dossier 3
LA FRANCE, SIXIÈME NATION MONDIALE
Le ranking de l’IRB sera actualisé ce lundi. En attendant la prise en compte de la défaite des
Bleus contre l’Irlande, la France occupe le sixième rang mondial. Devancée par les trois cadors
de l’hémisphère Sud, l’Angleterre et le pays de Galles, l’équipe de France est talonnée par les
Samoa et l’Argentine. Les Bleus étaient quatrièmes au ranking IRB en décembre 2012.
Malgré quelques actions brillantes, les Tricolores de Brice Dulin, de
Pascal Papé et de Damien Chouly n’ont pas convaincu. Un manque de
rigueur technique notamment qui leur vaut de concéder des points trop
facilement. Photos M. O. - B. G.
Le jeu
QUE MANQUE-T-IL
AUX BLEUS ?
Par Nicolas ZANARDI
[email protected]
«
E
nfin, on a pris du plaisir. » Plaisir… De Brice Dulin à
Rémi Tales, de Mathieu Bastareaud à Pascal Papé, de
Yoann Huget à Damien Chouly, tous n’avaient que ce
mot à la bouche. Plaisir… Un plaisir qui s’est paradoxalement partagé avec le public, malgré cette défaite contre l’Irlande. Une double preuve de la pauvreté rencontrée sur l’ensemble du Tournoi, ainsi que des aspirations
du bon peuple. Parce qu’il fut dû à quoi, ce plaisir ? À quelques fulgurances, quelques courses, quelques initiatives, comme cette lumineuse passe au pied de Tales pour Huget, parfaitement improvisée,
de cette claquette pour Dulin, de cet engagement sans faille des
avants en attaque autant qu’en défense. La France, bonne poire, n’attend rien d’autre de ses représentants… Rien d’autre ? À vrai dire,
si. Parce que l’on ne juge un match que d’après son contexte, et tout
porte à croire que si le même match avait été joué pour l’obtention
d’un grand chelem, davantage de critiques acerbes seraient tombées
sur le coin de la figure du staff tricolore…
PASSER DE L’ORDRE AU DÉSORDRE
Alors, que manque-t-il réellement au XV de France pour retrouver
son lustre pas si lointain ? En premier lieu, c’est indéniable, une conquête digne de ce nom, sur la durée. Preuve a en effet été apportée
contre l’Irlande, que, nourris de bons ballons, les attaquants français ne sont pas plus mauvais que les autres, et se trouvent même capables de tenir une stratégie. Contre l’Irlande, il était ainsi manifeste
que les Bleus avaient choisi de viser la zone 12-13 des Verts via
Bastareaud, avant de se ménager deux solutions : soit dans le même
sens avec les avants (notamment Picamoles), soit en renversement
avec les trois-quarts, où les cellules de joueurs se trouvaient clairement définies. Un plan de jeu globalement bien tenu auquel on appliquera toutefois une réserve, qui concerne les phases dites « de
transition ». En effet, capable de se montrer très propre du lancement au troisième temps de jeu (c’est-à-dire tant que les replacements sont préétablis) et très inspiré dans le désordre le plus complet (« remember » l’essai de Fickou contre l’Angleterre), le XV de France
peine encore à passer de l’ordre au désordre, faute d’une animation
offensive suffisamment maîtrisée. Les joueurs en connaissent-ils les
principes ? Tous assurent que oui. En revanche, ce qui manque, c’est
la pratique de ce système, toujours pas rodé après trois Tournois.
Espérons à ce titre que la réception de l’Irlande ait pu servir de déclic (certes tardif) avant la tournée en Australie, et que les Bleus sauront se montrer à la hauteur de ces intentions de jeu enfin affichées…
RIGUEUR TECHNIQUE
Enfin, en termes de jeu, le dernier aspect dans lequel le XV de France
doit vite progresser concerne son efficacité, ou plutôt la capacité de
ses joueurs à réaliser avec régularité et précision ces gestes « simples »
qui sont en réalité la clé du très haut niveau. Pourquoi la France at-elle perdu contre l’Irlande ? Entre autres, pour un en-avant de
Picamoles sans opposition (prélude à l’essai de Trimble), pour cette
passe après contact trop risquée de Bastareaud pour Huget (conclue par le doublé de Sexton), pour cette dernière passe en-avant
de Papé pour Chouly… Soit un différentiel potentiel de 21 points
uniquement dû à un manque de rigueur technique qui, lorsqu’elle n’empêche pas les Bleus de marquer, leur vaut de concéder des points
trop faciles ! Or, une grande équipe se mesure d’abord à sa capacité à ne faire aucun cadeau à l’adversaire. Et à ce titre, les Irlandais,
Anglais ou Gallois sont incontestablement devant. ■
PHILIPPE SAINT-ANDRÉ A UTILISÉ 69 JOUEURS
Jules Plisson, Hugo Bonneval, Antoine Burban et Brice Mach : le staff des Bleus a utilisé quatre nouveaux joueurs durant ce
Tournoi. Cela fait désormais 69 Bleus passés sous les ordres du sélectionneur Philippe Saint-André. Qui sera le 70e ? La tournée
en Australie ne devrait pas être le théâtre de nouveaux essais. Parmi les surprises possibles, le troisième ligne de Toulouse,
Yacouba Camara.
LUNDI 17 MARS 2014 - MIDI OLYMPIQUE
4 Dossier
LUNDI 17 MARS 2014 - MIDI OLYMPIQUE
L’interview
PHILIPPE SAINT-ANDRÉ - SÉLECTIONNEUR DU XV DE FRANCE
« Nous sommes cohérents
dans nos choix »
Propos recueillis par Pierre-Laurent GOU
[email protected]
Le match au pays de Galles ne restera-t-il pas le gros raté de
ce Tournoi des 6 Nations ?
Oui, et deux fois oui. Pour les joueurs comme pour nous, le staff. Je rappelle que nous avons dû préparer le match en quatre jours… Mais avec
le recul, nous avons voulu préserver de la pression le groupe en limitant
la présence de joueurs lors de l’entraînement du capitaine et, a posteriori, je pense que nous aurions dû tous y aller. Mais on ne savait pas à
ce moment-là qu’ils allaient éteindre les lumières, nous accueillir avec
sons et lumières, feux d’artifice, et que, par tout cela, nos plus jeunes joueurs
seraient impressionnés… Oui, nous, le staff, avons notre part de responsabilité dans cette première demi-heure complètement ratée.
Vous remettez-vous en cause lors des défaites ?
Mais oui. Je fais mon autocritique. Je veux bien d’ailleurs être le bouc
émissaire de chaque défaite des Bleus. Mais croyez-moi, nous nous remettons en cause et pas seulement lors des revers. Tenez, si vous nous
avez bien observés, nous avons modifié notre circulation offensive lors
du match face aux Irlandais. Parce que la victoire face aux Écossais
n’était pas suffisante en termes de qualité de jeu produit. Oui, nous
avons gagné à Édimbourg après un très mauvais match en termes de
jeu de notre part.
Machenaud-Tales, contre l’Irlande, était la douzième charnière que vous testiez. À quand une doublette installée ?
Je suis comme vous, j’aimerais voir une charnière évoluer sur quatre ou
cinq rencontres d’affilée. D’ailleurs, remarquez que malgré les critiques
à son encontre, nous avions maintenu Plisson lors des quatre premières
rencontres. Je vais vous répondre ce que je vous disais début janvier.
On doit faire face aux blessures, à la non-utilisation en club, ou même,
nouveauté de ce Tournoi, à la suspension de joueurs postulant à ces
deux postes. En novembre, on avait fini avec Parra et Tales, ce dernier
avait d’ailleurs débuté les trois matchs. Ils devaient démarrer face aux
Anglais mais nous avons dû changer notre fusil d’épaule car, au moment de la liste des trente, Parra était blessé. Et Tales se blesse deux semaines avant le match contre l’Angleterre. En 2012, c’était MachenaudMichalak mais le premier se blesse et le second ne joue plus demi
d’ouverture en club. Bien sûr que l’on a nous aussi envie d’installer une
charnière et une hiérarchie à ces postes…
« Thierry Dusautoir est
le capitaine numéro un. »
Philippe SAINT-ANDRÉ
Sélectionneur du XV de France
Des questions perdurent sur l’épine dorsale du groupe…
Je reprends les propos de Yannick Bru lors de la conférence de presse,
dimanche matin. Regardez bien et analysez nos annonces de groupe.
L’heure n’est plus aux essais de joueurs. Si on le fait encore, en rappelant des nouveaux, c’est à chaque fois en raison de blessure d’un
titulaire potentiel. Sur l’épine dorsale ? Prenons poste par poste. Au
talonnage, nous avons deux joueurs au-dessus, Kayser et Szarzewski.
Tous deux ont été forfait, on a donc appelé un troisième et quatrième
talonneur, mais notez que l’on a rappelé, dès que l’on a pu, l’un des
deux (Szarzewski, N.D.L.R.) ! En numéro 8, Chouly et Picamoles sont
les prétendants. En 9, il n’y a eu durant ce Tournoi que deux appelés,
Machenaud et Doussain, et Parra était en « réserve ». À l’ouverture,
Tales est là depuis juin, et Plisson a été appelé parce que Michalak n’y
joue plus et Lopez s’est blessé. Avec les aléas du haut niveau, il faut
à chaque fois deux, voire trois joueurs, pour chaque poste. Bien sûr que
j’aimerais aligner la même épine dorsale sur une série de match ! Et
finissons à l’arrière : Dulin, que nous avons pu installer, fait je crois aujourd’hui l’unanimité. Alors je crois que nous sommes cohérents dans
nos choix.
Pourquoi ne clarifiez-vous pas une fois pour toutes la hiérarchie au capitanat ?
Il y a une hiérarchie mais on doit faire face aux aléas des blessures
des uns et des autres. Thierry Dusautoir devait être notre capitaine
pour ce 6 Nations mais il s’est blessé. Heureusement que j’avais Pascal
Papé, qui était vice-capitaine et qui a pris le relais et s’en est bien sorti. Moi, j’aimerais avoir non pas deux mais trois capitaines potentiels
pour pouvoir faire face aux forfaits le cas échéant. Dans notre esprit,
Thierry Dusautoir est le capitaine numéro un. Mais je ne veux pas lui
mettre de pression. Je lui laisse le temps qu’il faut pour se remettre et
se relancer avec son club. Une fois qu’il sera de nouveau postulant
chez les Bleus, alors oui, s’il est repris, parce qu’il est à 100 % physiquement, il sera notre capitaine.
« Pour Julien Bonnaire, on va
voir ce que l’on peut faire
en vue du Mondial... »
Philippe SAINT-ANDRÉ
Sélectionneur du XV de France
Cette clarification est-elle due à l’erreur de Pascal Papé face
au pays de Galles ?
Absolument pas. Papé s’en est très bien sorti. Nous avons bien débriefé ce qui s’est passé au Millennium et, sur la dernière quinzaine, il a été
un grand capitaine. Mais ne cherchez pas de problème où il n’y en a
pas. Tenez, samedi, Thierry Dusautoir est venu nous voir dans le vestiaire. Il n’avait pas pu se rendre au CNR jeudi en raison d’un problème
d’avion. Mais celui qui a fait le discours, c’est Pascal Papé.
Ne manque-t-il pas à ce groupe des garçons comme Bonnaire
devant et Clerc chez les trois-quarts pour apporter de l’expérience, de l’assurance à des joueurs rapidement fébriles ?
Pour Julien Bonnaire, on va voir ce que l’on peut faire en vue du
Mondial. Son entourage n’est, semble-t-il, pas favorable à un retour,
mais il est venu nous voir à Édimbourg même si je vous promets que
nous n’avons pas évoqué la question. C’est vrai que son profil pourrait nous amener de la sérénité supplémentaire même si, en troisième
ligne, on ne manque pas de postulants de qualité. C’est une hypothèse de travail en vue du Mondial. Quant à Vincent Clerc, on suit
avec intérêts ses performances. On a perçu les efforts qu’il a faits
durant six, sept mois pour revenir à son niveau. Il marque à nouveau
des essais. On va le suivre tout particulièrement et il postule clairement à une place avec nous pour l’Australie.
En quoi avez-vous été rassuré ?
Les joueurs ont démontré face aux meilleures nations européennes que
l’on était capable de les battre. Nous gagnons face aux Anglais, nous
sommes l’équipe à avoir posé le plus de problème aux Irlandais, à
s’être créé pas mal d’occasions franches d’essais. Mais ce qui est
positif se retourne aussi contre nous. Nous avons été trop français, j’ai
envie de dire. Car, contre des équipes supposées inférieures, nous ne
sommes pas parvenus à mettre une marge suffisante pour nous faciliter la tâche. ■
L’encadrement technique
FAUT-IL RENFORCER
LE STAFF ?
Par Grégory LETORT, envoyé spécial
[email protected]
5
0 % de défaites. Voilà le bilan de Philippe SaintAndré à la tête du XV de France après ce dernier revers contre l’Irlande pour le cinquième et dernier
round du Tournoi des 6 Nations. Après 26 matchs, la
statistique a du sens. Sous ses ordres, les Bleus, qui
comptent deux résultats nuls contre l’Irlande (en 2012
et 2013), n’ont donc gagné que onze matchs. Le bilan indique aussi qu’il n’y a eu aucun succès en trois confrontations
contre l’Irlande, futur adversaire dans la poule du
Mondial 2015, et trois défaites contre le pays de
Galles, sans marquer le moindre essai… Et il
faudrait ne rien changer ?
Sans aller jusqu’à une révolution, il n’est
plus possible, à 549 jours du coup d’envoi
du Mondial, de faire l’économie d’une remise en question, même si Philippe
Saint-André a toujours la conviction
que l’équipe de France peut devenir
championne du monde. Et si c’était
l’heure de se renforcer ? Le sujet revient sur la table après chaque fin de
tournée ou de Tournoi mais il ne serait pas absurde d’accélérer les dé-
marches. Deux renforts apparaissent nécessaires si le XV
de France veut présenter un staff de même stature que
les meilleures nations mondiales : un entraîneur chargé du jeu au pied (les recherches durent depuis 2012),
et un technicien missionné pour travailler les skills.
UN SPÉCIALISTE DE LA DÉFENSE ?
Jusqu’ici, un seul expert apporte son concours : Akvsenti
Giorgadze s’occupe des lancers des talonneurs. C’est visiblement trop peu. Sur l’antenne de RMC, Sébastien Chabal avait
relevé : « L’équipe de France, je l’ai toujours connue avec un
entraîneur de la défense. Aujourd’hui, tu n’en as pas. Qui le
fait ? Il y a Saint-André, Lagisquet et Bru. Des trois, je ne vois
pas un spécialiste de la défense. » Les chiffres prolongent la question : durant ce Tournoi, les Bleus ont encaissé 10 essais et
ils restent sur une série de 18 matchs consécutifs durant lesquels ils ont encaissé au moins un essai.
Le renfort viendra-t-il ? Philippe Saint-André s’est montré dubitatif, mettant en avant les qualités des entraîneurs de club
dirigeant ses Bleus (Elissalde, Dubois, Quesada, O’Gara…) et
la difficulté à envoyer un entraîneur dans les clubs pour faire
travailler les skills. Il faudra donc réfléchir aux méthodes,
aux axes prioritaires des entraînements (trop de défense ?),
aux discours adressés aux joueurs alors que le staff exige
d’eux de la sérénité. Malgré les promesses entrevues contre
l’Irlande, le statu quo n’appelle pas l’espoir. ■
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LUNDI 17 MARS 2014 - MIDI OLYMPIQUE
XV de France Tournoi des 6 Nations 2014
XV
Le
du Tournoi des 6 Nations
15
14
13
12
11
10
9
7
8
6
5
4
3
2
1
M. Brown
Trimble
Burrell
J. Davies
North
Sexton
Care
Warburton
Faletau
Lapandry
O’Connell
A.W. Jones
D. Wilson
Best
Healy
Le point
Le classement apparaît logique.
Séduisants et efficaces, Irlandais et
Anglais ne sont départagés que par un
goal-average à l’avantage des Celtes,
récompensant leur parcours dans un
calendrier plus défavorable. Poussifs au
début pour finir sur une note superbe,
les Gallois font un beau troisième. Dans
la deuxième partie, la France semble à
sa place. Si cette dernière rencontre
laisse un sentiment plus positif, le
Tournoi fut globalement médiocre et ne
laisse espérer guère mieux que de
dépasser l’Écosse et l’Italie, qui se battent comme trop souvent pour éviter la
cuillère de bois. Cette année, ce sera
pour les Transalpins.
Angleterre
Irlande
Angleterre
Galles
Galles
Irlande
Angleterre
Galles
Galles
France
Irlande
Galles
Angleterre
Irlande
Irlande
Résultats - Classement
France - Irlande
Italie - Angleterre
Pays de Galles - Ecosse
Classement
1. Irlande
2. Angleterre
3. Pays de Galles
4. France
5. Ecosse
6. Italie
20-22
11-52
51-3
Pts
8
8
6
6
2
0
J.
5
5
5
5
5
5
G.
4
4
3
3
1
0
N.
0
0
0
0
0
0
P. G.A.
1 83
1 73
2 43
2
1
4 -91
5 -109
Tales de retour, Dulin bien installé,
Lapandry et Bastareaud brillants…
À défaut de trouver la victoire, les Bleus
ont retrouvé un peu de couleurs, samedi
au Stade de France. Une réaction
d’orgueil attendue pour des hommes qui
pourraient voir l’Australie cet été,
l’encadrement tricolore souhaitant
visiblement stabiliser le groupe France.
Reportage
BIEN QUE VAINCUS, LES BLEUS ONT LIVRÉ FACE À L’IRLANDE LEUR MATCH LE PLUS ACCOMPLI DU TOURNOI 2014.
TOUT NE SERAIT-IL PAS SI MOCHE ?
UNE LUEUR
DANS LA NUIT
I
Par Marc DUZAN, envoyé spécial
[email protected]
l était tard. Le crépuscule avait fait disparaître le halo de
souillure jaunâtre qui, depuis deux jours, plongeait Paris
en alerte pollution. Il était tard et le Stade de France, à
présent vidé de sa carne braillarde, s’abandonnait enfin à
une quiétude bienveillante. À l’extérieur du salon Elyséum,
Pierre Camou revivait, entre deux bouffées de Marlboro
Light, le sourire amusé que lui avait adressé le chef de l’état
avant le match, parabole improbable de la complicité naissante
entre deux hommes partageant le même sens de l’humour, mais
pas la même chapelle politique : « Président, sachez que nos situations se ressemblent. Si l’Irlande nous met trente points, je m’expose à une bronca sans précédent… »
De l’autre côté de l’immense baie vitrée, Joe Schmidt, que les
sondages annonçaient alors au pinacle, slalomait entre les tables. L’ancien prof de Waikato avait tombé la veste, remonté les
manches et refaisait le match, fronçant le regard pour imiter
Bastareaud à l’attaque, s’aidant des mains, des bras, du coude, pour
tenter de percer les arcanes énigmatiques de la mêlée fermée.
On l’interrompait d’une toquade : entre nous, Steve Walsh a semble-t-il amplement mérité les cadeaux que vient de lui remettre,
aux prémices du banquet, votre président Pat Fitzgerald ! « Walsh
a été juste, ripostait aussitôt le sélectionneur irlandais. Après le
crunch, les arbitres de champ et leurs assesseurs ont reçu la consigne de surveiller de près la position de Thomas (Domingo,
N.D.L.R.). Et ses fautes n’avaient rien d’imaginaire. » En plein
débat avec le beau gosse des arbitres, dont la plantureuse compagne faisait d’ailleurs oublier aux VIP du banquet les largesses
répétées à l’égard de Mike Ross (voir en page 14), Yannick Bru
tentait quant à lui de démêler l’inextricable. En vain…
LE TACLE DE BRU
« Pour gagner en Australie, Saint-André doit rappeler les grognards ! », s’indignait un invité, auquel on rétorquait, Bacchus
aidant, que s’il y avait de la sagesse dans toutes les barbes, les
chèvres seraient des prophètes. Ici, on parlait donc de Rougerie
comme du meilleur trois-quarts centre français du Top 14. Là, on
racontait que Bonnaire, 35 ans, pourrait accompagner cette
équipe en souffrance jusqu’au terme du Mondial anglais. Plus loin,
on jurait aussi que Rory Kockott serait le match winner du XV
de France dès l’automne. Autant d’idées, bonnes ou mauvaises,
qui ne se réaliseraient de toute façon jamais.
Pourquoi ? Concernant les grognards, Saint-André a trop d’orgueil pour renouer avec la génération Lièvremont. Et rapport à
Kockott, plusieurs dirigeants fédéraux ne voient pas d’un très
bon œil l’assimilation d’un homme ayant dernièrement marqué
l’actualité par d’absurdes caprices de stars. Le bras entourant
les épaules de son épouse Patricia, PSA préférait quant à lui
tourner la page, évoquant le classement du Tournoi comme le
font les gamins de cour d’école : « On est troisième ex-aequo ! »
Si l’on évacue le goal-average archi favorable aux Gallois, c’est
une certitude, coach…
À cet instant, quelqu’un frappait la fourrure du micro et, très
vite, la voix de Pascal Papé emplissait la pièce. Un hommage appuyé au dieu « Drico », des félicitations non moins sincères aux
féminines et aux moins de 20 ans tricolores, des remerciements
retors au trio arbitral et, fatalement, la bonhomie naturelle du capitaine intérimaire des Bleus reprenait le dessus : « Puisque nos
présidents ont été comme à leur habitude assez bavards, j’essaierai quant à moi d’être bref. »
Mis dans les cordes par l’opinion, son équipe avait eu au moins
le mérite de réagir, offrant au Stade de France une débauche
d’énergie anarchique, attrayante, mais bel et bien dépourvue de
la précision chirurgicale de son adversaire du jour, l’an passé
empêtré dans les austères reliquats de l’ère Kidney, aujourd’hui
façonné à l’image de son bienfaiteur : généreuse, pétillante et
rêveuse comme un prof de lettres. « Nous n’avons pas utilisé les
leviers de la revanche, lâchait pourtant Yannick Bru. Les critiques à notre égard sont ce qu’elles sont. Elles font partie du job.
Certaines d’entre elles, émises par de vrais techniciens, nous font
avancer. En revanche, celles que rabâchent les gens qui rêvent du
job de Philippe (Saint-André) ne m’intéressent pas. » Et les critiques des « vrais techniciens » de Colomiers rêvant du job du
Goret ? Bru, jusqu’à preuve du contraire, n’y faisait la moindre
allusion…
DÉCLARATION D’AMOUR
Il faudrait être fou, pour se contenter d’une telle défaite, quand
bien même celle-ci offre au staff des Bleus, ô bonheur, « une
base de travail intéressante » (Saint-André). Il faudrait être repu, blasé, bourgeois pour concéder à Maxime Médard une apathie incompréhensible pour un joueur de ce talent, ou bien omettre que si Picamoles a la puissance de Benazzi, il en a aussi la
maladresse… L’Irlande n’avait plus gagné à Paris depuis quatorze ans. En poste depuis trois saisons, PSA n’est toujours pas
parvenu à battre le pays de Galles (trois défaites) et les Diables
verts (deux matchs nuls et une défaite), se résignant aujourd’hui
à squatter le ventre mou du rugby continental.
La prochaine échéance ? On l’annonce, à Melbourne, Brisbane
et Sydney, comme une autre de ces boucheries estivales auxquelles on a malheureusement fini par s’habituer. Mais au fil
de cette nuit d’hiver, on voulait malgré tout croire Pierre Camou,
lorsque le patron du rugby français réaffirmait sa foi en un staff
et un groupe qu’il s’évertue à soutenir, jour après jour et en dépit des tempêtes : « Les grandes équipes se construisent dans la
durée, la confiance réciproque et le calme. L’Irlande est la preuve
vivante que le rugby reste l’affaire d’une poignée d’hommes, et non
le combat fallacieux d’un PIB contre un autre, d’une démographie
contre une autre. » Le regard tourné vers ses Bleus, la voix fléchie d’un octave, le Basque se laissait à présent aller à une troublante déclaration d’amour : « Le chemin continue, je vous aime
et vous suivrai jusqu’au bout. » Mais, parce qu’on ne termine pas
une bacchanale dans un torrent de larmes, Camou s’empressait
de conclure le Tournoi 2014 dans une cabriole : « Notre défaite,
aussi douloureuse soit-elle, a au moins permis d’éviter un triomphe de l’Angleterre. » On porte un toast, alors ? ■
LUNDI 17 MARS 2014 - MIDI OLYMPIQUE
France - Irlande Tournoi des 6 Nations 2014 7
L’interview
MATHIEU BASTAREAUD - TROIS-QUARTS CENTRE DU XV DE FRANCE
« Je dois forcer
ma nature »
Revenu par la petite porte en
équipe de France après le forfait
de Florian Fritz, vous terminez le
Tournoi en homme de base, avec
cinq titularisations…
C’est bien. C’est une marque de confiance
de la part du staff et c’est toujours agréable de commencer, puis d’enchaîner les
matchs. J’ai travaillé pour cela, tant mieux
pour moi si cela me sourit à nouveau.
Mais rien n’est acquis.
Vous terminez sur une prestation
majeure, alors qu’il y a deux semaines de cela, nous vous avions
croisé à Toulon le moral en berne,
après la large défaite au pays de
Galles. Le retour au club a-t-il été
salutaire dans votre fin de
Tournoi ?
Évacuer le match de Cardiff a été très
compliqué. C’était dur parce qu’après
cette rencontre, j’avais vraiment le sentiment d’être passé à côté de mon match,
l’impression d’avoir été inutile à l’équipe.
Des matchs comme ça, cela arrive, bien
sûr. Mais il faut savoir rebondir. À ce titre, il est vrai que le club a vraiment bien
joué le jeu avec moi. Dans cette période
difficile, ils ont su m’écouter. Ils m’ont
demandé comment je me sentais et
m’ont utilisé à ma demande, sachant
que j’allais repartir en Écosse, pour que
je sois le plus performant possible avec
l’équipe de France. Alors oui, si j’ai pu terminer le Tournoi sur une meilleure note,
je peux remercier le club de Toulon et
son staff.
Avez-vous été touché par les critiques personnelles après cette
partie ?
Maintenant, j’y suis habitué… (sourire)
Il a fallu attendre le cinquième
match pour vous voir utilisé dans
votre véritable registre. On suppose que ce genre de contexte
vous convient davantage qu’à
Édimbourg où vous n’aviez pu vous
signaler que par des grattages au
sol…
En Écosse, nos difficultés en conquête
n’ont pas aidé à mettre notre jeu en place
car derrière, nous n’avons pas eu de ballons propres pour lancer le jeu. On ne
peut pas tout le temps bien jouer, et il
faut bien convenir que, dans le jeu courant, sur nos quelques ballons de récupération, nous nous étions montrés très
brouillons, désorganisés. Du coup, nous
nous retrouvions dos au mur pour affronter l’Irlande… Mais cette fois, nous avons
eu de bons ballons, et pu nous lâcher offensivement. Pour une fois, nous avons
réussi à mettre en place ce que nous
avions travaillé dans la semaine. Le résultat n’en est que plus frustrant, qui s’est
joué à quelques petits détails. Mais je
crois que l’on peut tout de même être
fier de ce que nous avons produit face à
une belle équipe.
Et pourtant, la défaite est au
bout… Quelle leçon en tirer ?
(il soupire) La semaine dernière, en jouant
mal, nous avons gagné. Cette fois, en
termes de contenu, ça n’avait rien à voir,
mais nous avons perdu. Il faut construire
sur cette défaite. Un gros morceau nous
attend au mois de juin en Australie alors
il faut persévérer. Si l’on conserve cet
état d’esprit, cela va marcher.
Juste après le match et pendant le
banquet, on vous a vu échanger
avec Jonathan Sexton, que vous
En plus de faire des dégâts ballons
en main, vous avez surtout su, avec
Rémi Tales et Gaël Fickou, museler
le milieu de terrain irlandais en attaque. Si Trimble a franchi sur la
première attaque, les passes redoublées de Sexton pour ses centres n’ont pas eu leur efficacité habituelle…
Nous savions qu’il fallait se montrer très
méfiants. Leur triangle 10-12-13 est très
bien huilé et, en outre, constitué de
joueurs de classe mondiale, mais nous
avons plutôt bien rivalisé. O’Driscoll et
D’Arcy comptent peut-être quatre-vingts
sélections en commun quand nous étions
associés pour la première fois avec Gaël
Fickou mais ce soir, nous n’avons rien à
leur envier.
« Évacuer
le match de
Cardiff a été
très compliqué.
C’était dur,
car j’avais vraiment l’impression d’avoir
été inutile à
l’équipe… »
je regardais jouer à la télévision, d’une
aura et d’une stature vraiment particulière, comme Tana Umaga que j’ai aussi
eu le plaisir d’affronter.
Quelles perspectives dressez-vous
désormais avec le XV de France en
vue de la tournée à venir en
Australie ?
À titre personnel, c’était plutôt un bon
Tournoi. À moi désormais d’enchaîner de
bonnes performances avec Toulon pour rester à un bon niveau le plus longtemps
possible. Je ne revendique rien car je
suis conscient de la très forte concurrence qui existe à mon poste.
Pourtant, comme à Wesley Fofana
ou Brice Dulin, le staff semble
vous avoir demandé de vous comporter en leader, de prendre plus
spontanément la parole…
Je ne suis pas quelqu’un qui parle beaucoup. C’est donc à moi de travailler sur
ce que l’on me demande, de forcer ma
nature. Parler pour ne rien dire ne m’intéresse pas. Si je prends la parole, cela doit être utile à l’équipe, sinon, ça
ne sert à rien. ■
Auteur d’une prestation majuscule, Mathieu Bastareaud a su limiter le rayonnement de son vis-à-vis Brian
O’Driscoll, qui livrait son dernier match international. Un joueur de légende qu’il admirait étant plus jeune.
C’est au banquet officiel, peu avant les agapes saluant le départ de Brian O’Driscoll
de la scène internationale, que son visà-vis Mathieu Bastareaud, élu Talent d’OrSociété Générale, nous avait donné rendez-vous pour évoquer son monumental
match, son Tournoi et son avenir en bleu.
avez mis K.-O. sur une percussion.
Craignez-vous une éventuelle citation pour une attitude dangereuse ?
Sur ma percussion, il ne s’agit en aucun
cas d’un geste délibéré. Je n’y vais pas
le coude en avant, mais son plaquage
fait que… Lorsque je me suis relevé, j’ai
vu qu’il ne bougeait plus, qu’il n’était pas
bien en forme. Je n’allais pas le laisser agoniser alors qu’il risquait peut-être quelque chose de grave. Sur un terrain, on
est adversaire, bien sûr, mais on reste
des êtres humains.
Mathieu BASTAREAUD
Centre du XV de France
Pour preuve, les Irlandais ont cessé de vous défier au milieu du terrain en deuxième mi-temps, après
avoir pourtant lourdement insisté
en première période…
En défense, il s’agissait simplement de bien
parler, de bien communiquer. Nous étions
parfaitement préparés à ce qu’ils proposent. Pour nous, il s’agissait avant tout
de défendre bien serrés, et de les pousser vers la touche, sans se jeter.
#-# & +&
Propos recueillis
par Nicolas ZANARDI
[email protected]
Vous lui aviez fait quelques misères en 2010. Cette fois, votre vis-àvis Brian O’Driscoll prend sa retraite sur une victoire…
Enfin ! (il sourit) C’est un des héros de
mon enfance, un seigneur, quelqu’un dont
on peut parler pendant des heures tellement il a accompli d’exploits sur tous les
terrains du monde. Il faut bien s’arrêter un
jour et c’est sûr qu’à partir d’aujourd’hui,
certains de ses adversaires vont dormir plus
tranquilles… Mais pas moi, puisque je vais
le retrouver dans quelques semaines avec
le Leinster, en quarts de finale de la
H Cup !
L’approche psychologique d’une
confrontation avec une légende
disputant sa dernière sélection
est-elle différente ? Comment
réussir à vouloir détruire un joueur
aussi profondément respectable ?
C’est toujours particulier d’affronter ce
genre de joueur, mais c’est surtout une
chance. Il y a toujours du respect, mais il
faut passer au-dessus de ça. Brian
O’Driscoll est quelqu’un que, plus jeune,
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8 France - Irlande La technique
France
Irlande
FRANCE > 15. Dulin ; 14. Huget,
13. Bastareaud, 12. Fickou
(23. Mermoz 76e), 11. Médard ;
10. Tales, 9. Machenaud (22. Doussain 67e) ;
7. Lapandry (21. Lauret 76e), 8. Chouly,
6. Picamoles (20. Vahaamahina 67e) ; 5. Maestri
(19. Flanquart 53e), 4. Papé (cap.) ; 3. Mas
(18. Slimani 37e), 2. Szarzewski (16. Guirado 69e),
1. Domingo (17. Debaty 41e).
IRLANDE > 15. R. Kearney, 14. Trimble,
13. O’Driscoll, 12. D’Arcy (23. McFadden 67e),
11. D. Kearney, 10. Sexton (22. Madigan 69e),
9. Murray (21. Reddan 64e) ; 7. Henry, 8. Heaslip,
6. O’Mahony (19. Henderson 64e) ;
5. O’Connel (cap.), 4. Toner ; 3. Ross
(18. Moore 64e), 2. Best (16. Cronin 70e),
1. Healy (17. McGrath 70e).
À SAINT-DENIS - Samedi 18 heures
78 876 spectateurs.
Arbitre : M. Walsh (Australie)
Évolution du score : 3-0, 6-0, 6-5, 6-12, 13-12 (MT) ;
13-19, 13-22, 20-22 (score final)
IRLANDE : 3E Sexton (21e, 47e), Trimble (26e) ; 2T (26e,
47e), 1P (52e) Sexton.
Non entrés en jeu : 20. Murphy.
Le film
20
22
DISCIPLINE
PÉNALITÉS CONCÉDÉES
France
8 (4+4)
mêlée : 3; plaqueur-plaqué : 2; ballon gardé au
sol : 2; maul : 1; hors-jeu : 1.
Irlande
8 (4+4)
ballon gardé au sol 2, mêlée 2, plaqueur-plaqué
1, touche 1, plaquage sans ballon 1, entrée sur
le côté du ruck 1
COUPS FRANCS CONCÉDÉS
France
0
Irlande 0
La balance des sanctions est équilibrée, les Bleus ayant payé un lourd tribut à leur mêlée en première période.
BALLONS GAGNÉS
France
129
Conquête : 15 ; renvois : 5 ; regroupements : 88 ; turnovers : 2 ; récupérations 19.
Irlande
132
Conquête : 20 ; renvois : 7 ; regroupements : 87 ; turnovers : 3 ; récupérations : 15.
BALLONS PERDUS
France
37
Conquête : 2 ; renvois : 1 ; regroupements : 4 ; turnovers : 4 ; en-avant : 7 ;
au pied : 19.
Irlande
35
Conquête : 3 ; renvois : 0 ; regroupements : 3 ; turnovers : 1 ; en-avant : 2 ;
au pied : 26.
Une des raisons à la défaite se situe
dans ces fautes de main lourdes de
conséquences, tandis que les
Irlandais ont commis peu d’erreurs.
COMME PRÉVU PAR LE CERVEAU IRLANDAIS JOE SCHMIDT, LE XV DU TRÈFLE A ATTAQUÉ SON HOMOLOGUE FRANÇAIS
SUR SON POINT FAIBLE : LA CIRCULATION DES AVANTS AUTOUR DES ZONES DE RUCK. ET CELA A PAYÉ…
● 14e pénalité FRANCE
Sous pression, les Irlandais
commettent une nouvelle
faute au sol. Machenaud
passe une nouvelle pénalité et
creuse l’écart.
FRA - IRL : 6-0
● 21e essai IRLANDE
Après une touche parfaitement
négociée dans le camp français, les Irlandais enchaînent
les temps de jeu au près et
gagnent peu à peu du terrain.
Le flanker Henry trouve
l’ouvreur Sexton après contact
qui se faufile sur le côté
fermé. L’ouvreur ne transforme
pas.
FRA - IRL : 6-5
Les stats
CONQUÈTE
TOUCHE
France
10 (4+6)
dont 1 sur lancer adverse (1+0) ; 1 ballon perdu
(1+0).
Irlande
14 (7+7)
dont 1 sur lancer adverse (1+0) ; 1 ballon perdu
(1+0).
MÊLÉE
France
5
dont 2 (0+2) sur introduction adverse ; 1 ballon
perdus (1+0).
Irlande
6
dont 1 sur introduction adverse (1+0) ; 2 ballons
perdus (0+2)
Là encore, c’est un match nul global entre les
deux équipes, chacune ayant eu sa période de
domination en mêlée. On pourra d’ailleurs
regretter que la dernière du match, gagnée par
les Bleus sur introduction irlandaise, n’ait pas
conduit Steve Walsh à lever le bras...
Le fait technique
● 2e pénalité FRANCE
Grâce à une entame tonitruante, les Bleus ne tardent
pas à pousser les Irlandais à la
faute. Le flanker Henry ne
lâche pas Lapandry. À trente
mètres à droite, la balle tapée
par Machenaud heurte un
poteau mais passe.
FRA - IRL : 3-0
FRANCE : 2E Dulin (31 e), Szarzewski (62 e) ; 2T, 2P
● 26e essai IRLANDE
(2e, 15e) Machenaud.
Après une mêlée introduction
Irlande consécutive à un enLES BUTEURS
Machenaud : 2T/2, 2P/2 ; Doussain : 0P/1 ; Tales : avant de Picamoles, Heaslip
part et crée un point de fixa0DG/1. Sexton : 2T/3, 1P/2.
tion. Le demi de mêlée Murray
profite d’une faille laissée par
les Bleus au bord du regroupement pour s’engouffrer dans la
défense. Bien que repris quelOCCUPATION
ques mètres avant la ligne, il
France
50 %
trouve Trimble à hauteur qui
Irlande
50 %
aplatit entre les poteaux.
Sexton transforme.
POSSESSION
FRA - IRL : 6-12
France
47 %
Irlande
53 %
Difficile d’accorder un avantage significatif. Si
l’Irlande semble avoir tenu davantage le ballon,
les Bleus ont démontré davantage d’initiatives,
ainsi qu’en témoignent leurs 147 passes réussies
contre 122, ou leurs 119 courses contre 104.
LUNDI 17 MARS 2014 - MIDI OLYMPIQUE
● 31e essai FRANCE
Après un bon ballon porté,
Tales tape une grande diagonale à destination de l’ailier
Huget. En l’air, le Toulousain
volleye le ballon pour Dulin qui
aplatit en coin. Machenaud
réussit la transformation, et
redonne l’avantage aux siens.
FRA - IRL : 13-12
● 46e essai IRLANDE
Suite à une mauvaise transmission entre Bastareaud et
Huget, les Irlandais lancent
une contre-attaque. O’Driscoll
déborde Papé mais est repris
par Médard à quelques mètres
de la ligne. Murray relève la
balle pour Sexton qui prend de
vitesse la défense française.
Sexton transforme.
FRA - IRL : 13-19
● 52e pénalité IRLANDE
Sur un maul pénétrant initié
par les Irlandais dans le camps
français, Maestri se met à la
faute en soulevant son vis-àvis Toner. Sexton passe la
pénalité, et fait le break.
FRA - IRL : 13-22
● 61e essai FRANCE
De retour dans le camp irlandais, les Français enchaînent
les temps de jeu et se rapprochent de la ligne. Après une
charge de Picamoles,
Machenaud renverse côté
droit et trouve Szarzewski qui
rompt le plaquage de Sexton
pour aplatir au pied du
poteau droit. Machenaud
transforme. S.V.
FRA - IRL : 20-22
ATTAQUE
ZONES DE JEU
France
67 ballons joués
Au ras : 25 (8+17) ; autour du 10 : 8
(2+6) ; entrejeu : 5 (3+2) ; au large : 8
(3+5) ; dans le fermé : 11 (3+8) ; jeu au
pied de récupération : 4 (3+1), contreattaques : 6 (2+4).
Irlande 64 ballons joués
Au ras : 30 (14+16) ; autour du 10 : 9
(3+6) ; entrejeu : 5 (5+0) ; au large : 2
(1+1) ; dans le fermé : 2 (0+2) ; jeu au
pied de récupération : 14 (7+7) ; contre-attaques : 2 (2+0).
Fait incontestable : les Bleus ont pris
davantage d’initiatives que leurs
adversaires. Mais l’efficacité était
irlandaise…
DÉFENSE
France
Plaquages réussis : 101 - Plaquages
manqués : 15 - 87 % de réussite.
Irlande
Plaquages réussis : 148 - Plaquages
manqués : 17 - 90 % de réussite.
Les Bleus ont commis des erreurs que
les avants irlandais ont su éviter, dans
le sillage d’un Paul O’Connell précieux.
C’est en s’engouffrant au ras d’un ruck dans un énorme intervalle laissé par les avants français que Conor Murray a offert à Andrew Trimble un
essai de tableau noir, après avoir été décisif sur celui de Sexton. Le demi de mêlée du Munster a empoisonné la défense bleue. Photo Icon sport
ENCORE PRIS
DANS LES BORDURES
Par Nicolas ZANARDI, envoyé spécial.
[email protected]
C
’était écrit… Ou presque. En effet, si la triplette TalesBastareaud-Fickou a répondu présent face aux redoutables redoublées irlandaises (hormis sur la première combinaison, qui vit le Castrais piégé par un
leurre) au point d’obliger les Verts à revoir leur plan
de jeu en deuxième période, ce sont les bordures de
regroupement qui se sont avérées fatales aux Bleus. Et cela, en
dépit d’une admirable débauche d’énergie sur les séquences longues irlandaises, serties de onze plaquages positifs…
Prévisible ? Malheureusement oui. Le deuxième essai irlandais
(26e) en est d’ailleurs la preuve absolue, fruit de la « spéciale » Joe
Schmidt (arrivée d’un ailier sur la bordure, à contresens du jeu).
Un essai particulièrement frustrant pour les Bleus, dont le mauvais replacement après prise du milieu de terrain sur mêlée avait
été ciblé à la vidéo… « À chaud, je crois pouvoir dire qu’alors que certains joueurs avaient alimenté très vite le même sens, d’autres se
sont consommés dans le ruck alors que nous étions sur le reculoir »,
regrettait Yannick Bru.
UN INTERVALLE IDENTIFIÉ À LA VIDÉO
En cause ? La course de Chouly, dépassant en effet le ruck, mais
aussi le contest inutile de Machenaud offrant un espace à son visà-vis. Mais surtout le retard pris par Picamoles sur cette mêlée
tournée par l’Irlande, l’empêchant de combler à temps l’intervalle
saisi par Murray pour servir Trimble. Or, si la mi-temps permit de
régler le problème en demandant à Lapandry de « doubler »
Picamoles sur ce type de lancement, le mal était fait…
Le décevant, dans l’histoire ? C’est que ce problème de bordures
subi par le XV de France n’en est pas à sa première occurrence. L’essai de Warburton au pays de Galles constituait un coup de semonce, l’Irlande a enfoncé le clou. Car au-delà de l’essai de Trimble,
les deux autres réalisations de Sexton sont le fruit d’infiltrations
au ras d’un ruck. Et si l’on peut se montrer tolérant quant au
« trou » laissé entre Huget et Maestri à la 47e, (fruit d’un contre de
soixante mètres), la première réalisation de l’ouvreur du RacingMetro (21e) est plus gênante.
MAESTRI-MAS, TÉLESCOPAGE SYMBOLIQUE
En effet si les Irlandais pilonnaient l’en-but, aucun surnombre
n’était à noter. Seul un « off-load » trop facile de Henry permettant
de fixer Machenaud, et d’ouvrir l’intervalle à l’intérieur de
Bastareaud… Le hic ? C’est que cette passe après contact fut permise par un télescopage entre Maestri et Mas sur la bordure.
Lequel entraîna le décrochage fatal, et se veut symptomatique des
difficultés des avants français dans le jeu courant, quand d’autres
nations (notamment les Blacks) voient leurs première ligne défendre comme des flankers. Un atout dont le XV de France ne dispose pas. « Chaque système a ses failles, se fermait Bru. Vous comprenez que je n’ai pas nécessairement à commenter les fragilités du
nôtre. » Bien sûr. Sauf qu’il faudra bien y trouver des solutions. Et
qu’elles ne semblent pas légion, faute de postulants. Faudra-t-il, dès
lors, se résoudre à modifier certains principes de circulation autour
des rucks ? La question est posée. ■
Zoom
Fonds de touche,
l’autre point sensible
Fragilisé en l’absence de Thierry Dusautoir, le fond d’alignement français fut
l’autre point névralgique de la soirée. En effet, le point de départ de l’essai de
Sexton (20e) ainsi que de la facile pénalité manquée par l’ouvreur du RacingMetro (40e) doivent toutes deux à des prises d’intervalles de Conor Murray puis
d’Heaslip en fond de touche, entre le verrouilleur (Picamoles) et le relayeur
(Szarzewski). « Sur ces coups, il n’y a pas de danger particulier, mais on se jette
trop facilement », regrettait Patrice Lagisquet. Il faut toutefois préciser, à la
décharge des Tricolores, que les Irlandais ont parfaitement su distraire l’attention du dernier bloc français, d’abord en sautant devant lui, puis en exécutant un
« maul furtif » permettant de libérer leur demi de mêlée… N. Z. ■
L’interview
LOUIS PICAMOLES - TROISIÈME LIGNE CENTRE
« Contrer leurs ballons portés »
Propos recueillis par Pierre-Laurent GOU,
envoyé spécial
[email protected]
Avec le numéro 6 dans le dos, on vous attendait en défense...
Avec Damien, nous avons pas mal alterné pour que
chacun apporte ses qualités au collectif. Il fallait
clairement que je fasse un effort dans ce secteur
même si, dans l’organisation mise en place sur quasiment toutes les phases défensives, j’étais positionné en troisième ligne centre. Après, mon rôle
n’était pas considérablement différent à celui que
je tiens habituellement avec Toulouse ou lors de
mes précédentes sélections avec le XV de France.
En touche, on vous a vu verrouiller. Or, sur le
premier essai irlandais, la percussion se fait
dans votre zone...
Si je me souviens bien, cela part d’un peel-off. On avait
vu à la vidéo que les Irlandais faisaient beaucoup
de ballons portés dans la zone du troisième sauteur.
Nous souhaitions les contrer là-dessus car c’était
l’une de leurs grosses qualités. Ils ont su varier et jouer
au-delà des quinze mètres, en faisant intervenir des
joueurs lancés. Ils nous ont causé pas mal de soucis dans ces zones.
Que s’est-il passé sur les ballons hauts où
vous commettez trois en-avant ?
Sur celui où je fais une faute quand je cherche à
transmettre à Maxime Médard, heureusement qu’il
n’y a pas de système de gage en équipe de France
entre joueurs, car là… Je n’ai aucune pression. Il
m’appelle judicieusement, et au moment de la passe,
le ballon m’échappe. Cette erreur me gêne beaucoup car, sur le coup après, les Irlandais marquent.
Avez-vous été marqué mentalement par
cette faute ?
Non, je ne crois pas. Il y a quelques saisons, il m’arrivait de sortir du match à la suite d’une erreur de ce
genre. Mais j’ai grandi, mûri. Je sais que des erreurs, tout le monde en fait. Il faut savoir passer outre et rester concentrer sur sa rencontre. Il faut se remettre au plus vite la tête à l’endroit en retrouvant
de l’avancée.
Point positif, vous avez su faire avancer votre équipe.
J’ai essayé d’apporter à l’équipe. Cela fait partie
des choses que l’on me demande de faire. C’est en
général dans mes cordes même s’il faut trouver un
équilibre qui est difficile, entre le fait de porter les
ballons et les transmettre pour déplacer le jeu et
les impacts un peu plus loin. Ce qui est bien et ce,
malgré le fait qu’il n’y ait pas la victoire au bout,
c’est que nous avons pris beaucoup de plaisir. Et
jusqu’au bout, nous nous sommes donnés les moyens
d’aller la chercher. Il faut retenir les choses positives
de cette rencontre car il y a eu de très belles choses.
Il faut conserver cette envie et cet enthousiasme.
Étiez-vous revanchard par rapport à ce qui
s’était passé à Cardiff ?
Je ne dirais pas cela. J’ai passé le stade d’avoir envie de prouver que je suis le meilleur à chacune de
mes sorties. Non, j’avais juste envie de montrer un
autre visage que ce que j’avais proposé à Cardiff.
De retrouver du plaisir d’être en équipe de France.
Je ne voulais pas rester sur ma dernière sortie. J’ai
fait une erreur, je l’ai payée, j’ai tourné la page et
je suis passé à autre chose. Maintenant, j’ai envie
de continuer sur la lancée de cette semaine avec
bien sûr des victoires au bout. ■
France - Irlande La technique 9
LUNDI 17 MARS 2014 - MIDI OLYMPIQUE
MÊLÉE LA MAUVAISE PASSE DE LA MÊLÉE BLEUE INTERPELLE... MAIS IL APPARAÎT AUSSI
QU’ELLE EST PARTICULIÈREMENT « FLIQUÉE » DEPUIS UN RAPPORT ÉTABLI PAR LE PATRON
MONDIAL DES ARBITRES, LE FRANÇAIS JOËL JUTGE.
QUEL EST
LE PROBLÈME ?
Par Arnaud BEURDELEY
[email protected]
E
t si le grand écart réalisé par la mêlée
du XV de France, samedi, contre
l’Irlande, n’était finalement que le
symbole des difficultés rencontrées
dans ce secteur tout au long du Tournoi
? Force est de s’interroger. Face aux
« Irish », la première mi-temps s’est révélée chaotique. À trois reprises, Thomas Domingo a été
sanctionné par Steve Walsh. À tel point que « l’arbitre a averti Pascal Papé que je risquais un carton
jaune, raconte le pilier clermontois. Du coup, il
m’a été demandé, dans le vestiaire, de laisser ma
place à Vincent Debaty. Ça a été une frustration
mais c’est une réaction logique du staff. Il ne fallait
pas pénaliser l’équipe avec un possible carton
jaune. » Il était notamment reproché au gaucher
français de placer ses épaules plus bas que son bassin et d’emmener son adversaire vers le sol. « J’ai
surtout eu l’impression que l’arbitre de touche et
l’arbitre de champ étaient sur moi tout le temps. Il
y a certaines décisions que je ne comprends pas. »
REPRENDRE DES COULEURS
Et Yannick Bru non plus. L’entraîneur des avants
français masque une colère froide. « En Écosse, alors
que nous avions commandé une double poussée
sur une mêlée où nous dominions, nous n’avons
pas été récompensés et on nous a expliqué que les
arbitres avaient pour consigne d’inciter les équipes à jouer dès que le ballon est disponible plutôt
que de sanctionner. Et contre l’Irlande, alors que
nous décidons de jouer une mêlée, l’arbitre de touche signale une faute de Domingo et l’arbitre siffle
alors que le ballon est déjà dans les mains du
demi d’ouverture. » De quoi perturber Bru
et ses joueurs. Et ce dernier d’ajouter : « Les
piliers ont besoin d’avoir une approche
rationnelle pour bien travailler. Or, nous
n’avons pas été arbitrés de la même
f a ç o n d ’ u n m a t ch à l ’ a u t r e . »
Heureusement, samedi, les Bleus
ont su s’adapter et rectifier le
tir. « Yannick m’a bien répété avant d’entrer en jeu
de bien placer mes épaules au-dessus du bas-
sin, raconte le jeune pilier droit Rabah Slimani. Et
je crois que cela s’est bien passé. »
Son entrée en jeu en fin de première mi-temps,
conjuguée au remplacement de Domingo par
Debaty à la pause, a permis à la mêlée française
de reprendre des couleurs. Aucun coup de sifflet
dans ce secteur contre les Bleus. Et surtout, une
magnifique poussée collective sur la dernière mêlée de la rencontre. « J’ai ainsi pu talonner le ballon resté coincé dans les pieds du droitier irlandais, raconte Guilhem Guirado. Je crois que les 50
centimètres de recul que nous avons réussi à prendre pour impacter nous ont bien aidés. »
Seulement voilà, si les Bleus ont su réagir en
cours de match face à l’Irlande, ils ont été trop
souvent pénalisés durant le Tournoi. Un constat aperçu durant toutes les rencontres suivant
la victoire face à l’Angleterre. Et pour cause.
Dans les jours qui ont suivi la victoire française
sur l’Angleterre, le patron mondial des arbitres,
le Français Joël Jutge a fait passer à tous ses arbitres et au staff des Bleus un rapport, vidéo à
l’appui, pour stigmatiser les mauvais positionnements de ses piliers. Le rapport mettait en
lumière notamment les liaisons des deux piliers droits français (Mas et Slimani), mais aussi le positionnement du bassin des deux gauchers (Domingo et Forestier). Slimani avait été
repris à plusieurs reprises face à l’Italie avant
d’être expulsé. Samedi dern i e r, c ’ e s t T h o m a s
Domingo qui s’est retrouvé dans l’œil du cyclone.
Affaire à suivre… ■
Le pilier gauche Thomas Domingo a été dans l’œil du cyclone samedi face aux Irlandais. Pénalisé à trois reprises par Steve Walsh car il plaçait ses épaules plus bas que son bassin pour amener son adversaire vers le sol, il
a laissé sa place à Vincent Debaty à la pause. Photo Icon Sport
Les clés
du match
Problème technique ou simple maladresse, force est de
reconnaître que les Bleus ont commis des erreurs parfois
grossières. Des erreurs qui coûtent cher. Au moins deux
essais laissés en route. Que serait-il en effet advenu si
Mathieu Bastareaud, après avoir déchiré la défense irlandaise entre D’Arcy et O’Driscoll, n’avait pas adressé
cette passe en-avant en direction de Brice Dulin (3e) ?
Enfin, comment ne pas regretter le manque de fluidité
dans la gestuelle de Pascal Papé à l’instant d’adresser ce
qui aurait dû être une passe décisive à Damien Chouly
(78e) ? Les Bleus ont terminé la rencontre comme ils
l’avaient débuté : par un en-avant fâcheux. Non seulement, la maladresse des Bleus leur a coûté des points,
mais elle en a aussi offert aux Irlandais. Seul et sans
aucune pression, comment Louis Picamoles a-t-il pu lais-
ser échapper cette réception de ballon haut de
Murray ? Sur la mêlée suivante, les Irlandais enchaînaient deux temps de jeu et
Trimble inscrivait le
deuxième essai des Celtes.
Le coaching
du buteur
On s’est longtemps plaint de ne
pas compter dans l’effectif français
un buteur de niveau international.
Samedi, le demi de mêlée Maxime
Machenaud a réussi toutes ses
tentatives face aux perches (deux pénalités, deux transformations). Un 100 % de réussite prometteur. Las, le sélectionneur Philippe Saint-André a préféré le remplacer par JeanMarc Doussain à la 67e minute de la rencontre. Or, trois
minutes plus tard, le demi de mêlée du Stade toulousain, en
bonne position, a raté l’opportunité de redonner l’avantage
au score au XV de France (70e, 20-22). Un échec au goût
amer. « Mais Maxime avait demandé à sortir car il souffrait
de crampes, il ne pouvait plus coller au ballon, a expliqué le
sélectionneur à l’issue de la rencontre. C’est pourquoi nous
avons procédé au changement. » Une explication qui tient la
route mais qui laisse, là encore, de nombreux regrets.
La conservation irlandaise
Les hommes de Joe Schmidt ont encore une fois démontré
toute leur science du jeu au sol leur permettant de s’assurer une conservation du ballon toujours très propre. Par la
grâce de cette faculté, les « Irish » ont pu se montrer
patients dans la construction de leur jeu. En fin de rencontre, ils ont également su mettre la main sur le ballon sans
se mettre trop en danger, même si une ultime munition a
été concédée au XV de France. Toutefois, les Irlandais
n’ont pas eu non plus à multiplier à l’infini les temps de
jeu pour trouver la faille dans la défense française puisque
deux de leurs trois essais sont intervenus sur des deuxièmes temps de jeu. Quant à leur science du jeu au pied, là
non plus, elle n’est plus à prouver. Sexton et ses partenaires ont su contenir les Bleus dans leur camp. Quand
l’équipe de France a joué quatre coups de pied de pression, les Irlandais en ont tapé quatorze. Et souvent avec
une franche efficacité. A. B. ■
La maladresse française
10 France - Irlande Les hommes
LUNDI 17 MARS 2014 - MIDI OLYMPIQUE
Troisième ligne
DAMIEN CHOULY - LOUIS PICAMOLES POUR LA PREMIÈRE FOIS DE LEUR CARRIÈRE,
LE CLERMONTOIS ET LE TOULOUSAIN N’ONT ÉTÉ NI CONCURRENTS, NI ADVERSAIRES MAIS
PARTENAIRES. UNE COMBINAISON QUI S’EST AVÉRÉE PROMETTEUSE.
CES DEUX-LÀ
FONT LES TROIS HUIT
Par Pierre-Laurent GOU, envoyé spécial
[email protected]
C
ette fois-ci, Yannick Bru avait osé.
Oser aligner ensemble les deux
meilleurs numéro 8 de France, aux
profils différents, mais finalement
très complémentaires. Jusqu’à samedi soir, Chouly et Picamoles n’avaient
jamais joué ensemble. Depuis les catégories de
jeunes, ils se tirent la bourre dans les différentes
sélections, sont adversaires en club les week-ends
de championnat mais personne n’avait pensé jusqu’à présent les associer. Et pourtant, leur duo
face à l’Irlande a plutôt bien fonctionné. Picamoles
a fait avancer l’équipe par ses charges, et Chouly
s’est mué (enfin !) en véritable leader de touche et
d’exemple en défense. Son abnégation dans ce
secteur a fait plaisir et a compensé les absences des
spécialistes du genre, estampillés sécateur, comme
Dusautoir ou Lauret (resté sur le banc).
La surprise a été bonne de voir la parfaite entente technique des deux hommes, pourtant habituellement concurrents. « Les rôles avaient été
parfaitement établis par Yannick Bru dans la semaine. On savait exactement ce que nous devions
faire », expliquait Damien Chouly, auteur peutêtre de sa meilleure prestation avec les Bleus, en
18 sélections. Un avis que partageait dimanche
matin Yannick Bru. « Damien s’impose réellement
comme un leader dans ce groupe. Ces quinze derniers jours, il a pris une nouvelle dimension », glissait, visiblement satisfait, le technicien des avants.
DE LA COMPLÉMENTARITÉ
Mais alors, pourquoi l’associer à Louis Picamoles
alors qu’il n’était pas encore favorable à un tel
dispositif il y a encore quelques mois ? « L’idée a
germé après l’entraînement de mardi. Louis a fait
preuve de beaucoup d’entrain, d’enthousiasme. Il
restait sur une grosse sortie avec son club et dans
son discours, on percevait qu’il avait compris les
reproches qui lui avaient été faits. Du coup, la perspective d’additionner leurs qualités nous est apparue », poursuit Bru. Chouly débutait le match avec
Troisième ligne aile
COMPLÉMENTAIRES ?
Alexandre Lapandry a montré une
activité débordante. À l’image de sa
rencontre à Édimbourg, il a encore
été le meilleur plaqueur français
(11 plaquages comme Chouly). Il est
franchement l’une des plus grandes
satisfactions de la rencontre. En
revanche, on attendait mieux de
Louis Picamoles, replacé au poste
de troisième ligne aile. Certes, il a
avancé sur certaines actions, à
l’image de cette percussion dans le
côté fermé (12e). Mais il a aussi
commis des erreurs grossières. À
l’image de cet en-avant à la réception d’un ballon haut en milieu de
première mi-temps. En suivant, les
Irlandais inscrivaient leur premier
essai. Il a été remplacé par
Sébastien Vahaamahina à la 67e
minute de la rencontre qui a tenté
d’apporter un peu de fraîcheur, mais
dont on retiendra qu’il s’est laissé
étouffer par les Irlandais sur la dernière possession de balle.
le numéro 8 dans le dos, mais, dans les faits, évoluait troisième ligne aile, se positionnant en numéro 8 uniquement sur les mêlées offensives
françaises. Les deux hommes ont réalisé un match
plein. Plein mais pas exempt d’erreurs. Leur responsabilité commune est engagée sur le deuxième
essai irlandais. Sur la mêlée fermée, Damien
Chouly positionné constamment à droite du terrain - selon une volonté d’Alexandre Lapandry défend bien sur le premier temps de jeu des
Verts. Seulement, sur le regroupement, il file trop
rapidement sur l’extérieur, bien pourvu en défenseurs, alors que, sur le retour fermé, aucun
Bleu n’est positionné pour défendre. Louis
Picamoles a mis trois appuis pour accélérer sa
course et un intervalle béant d’au moins dix mètres se crée où va s’engouffrer Murray. Le mal est
fait, et Trimble marquera entre les poteaux. Samedi
soir, les deux hommes plaidaient coupables. Tous
deux clamaient : « C’est pour moi. » Complémentaire
jusque dans leur défense.
UNE EXPÉRIENCE À RENOUVELER
L’expérience doit-elle être reconduite ? Sur ce
qu’elle a montré samedi soir, clairement, oui. Le
rugby français possède deux numéro 8 de très
grands talents et c’est l’un des enseignements de
ce Tournoi. Les associer permet de combler leurs
prétendues lacunes respectives. Chouly récupère
le plus souvent les oublis défensifs de Picamoles
quand ce dernier, par sa puissance, provoque des
brèches dans les défenses dont le Clermontois
est incapable. D’ailleurs, il est le seul des troisième ligne postulants au XV de France a en être
capable. Alors, convaincu Yannick Bru ? « Oui,
leur entente a bien fonctionné sur ce match. Les
associer à nouveau dans un avenir proche est tout
à fait possible. Moi, je dis plutôt que c’est une nouvelle corde à notre arc. Tout comme je tiens à souligner les points marqués par Alexandre Lapandry.
Le Roux, Lauret sont là aussi, Ouedraogo et Dusautoir
vont revenir », détaille-t-il. OK, mais développer
l’axe Chouly-Picamoles doit devenir une véritable option. ■
Murray s’engouffre dans la brèche
et l’Irlande inscrit son deuxième
essai.
Les stats
Talonneurs
UNE TOUCHE RETROUVÉE
PÉNALITÉS CONCÉDÉES ●
Deuxième ligne
BALLONS GRATTÉS ●
PLAQUAGES RATÉS ●
PLAQUAGES OFFENSIFS ●
PASSES APRÈS CONTACT ●
PASSES ●
DÉFENSEURS BATTUS ●
FRANCHISSEMENTS ●
BALLONS JOUÉS À LA MAIN ●
Troisième ligne centre
DEUX HOMMES AU POSTE
Il aurait pu être l’homme du match
avec un essai à une minute de la fin
de la rencontre. Las, après arbitrage
vidéo, la passe de Pascal Papé
ayant été jugée (à juste titre) enavant, Damien Chouly a vu son
essai refusé. Pour autant, le
Clermontois a été précieux en
défense avec 11 plaquages, notamment dans le premier rideau. Il a su
également apporter une plus grande
sérénité dans l’alignement tricolore
après la déroute d’Édimbourg. Ses
annonces ont souvent été pertinentes. Les Bleus n’ont perdu qu’un
seul ballon sur onze lancers. Son
entente avec Louis Picamoles, à qui
il a laissé la couverture du troisième
rideau, n’est pas encore au point. À
l’image du replacement défensif des
deux joueurs sur l’essai de Trimble
où Chouly abandonne le fermé alors
que Picamoles est en retard. Une
erreur fâcheuse sur un deuxième
temps de jeu où, en théorie, les
Bleus sont censés avoir leurs repères. Si bien que le demi de mêlée
Complémentaires dans la prestation qu’ils ont livrée samedi face aux Irlandais, Damien Chouly (photo du haut
avec Pascal Papé) et Louis Picamoles (photo du bas) pourraient être de nouveau associés.
PEUT MIEUX FAIRE
Il aurait pu être crédité d’une passe
décisive, offrant la victoire au XV de
France. Las, Pascal Papé, n’a pas
réussi à ajuster le geste parfait. Il a
commis un léger en-avant. Et les
Bleus se sont finalement inclinés.
Un échec pour le capitaine des
Bleus qui est apparu peut-être un
peu émoussé lors de cette dernière
rencontre du Tournoi. Certes, il a
défendu (6 plaquages) et a beaucoup participé au jeu (5 passes à
son actif), mais à ses côtés Yoann
Maestri est apparu plus fringuant,
plus tranchant. À l’image de ce
point de fixation après ruck, avec
une libération de balle dans le bon
timing, juste en début de match. Le
Toulousain a également été très
actif en défense avec neuf plaquages à son actif. Globalement, on
attendait plus d’un tel attelage.
Alexandre Flanquart a remplacé
Maestri à la 53e minute et s’est
montré très mobile, propre sur ses
libérations de balle. Mais pas décisif.
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Slimani
Flanquart
Vahaamahina
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À l’exception d’un lancer raté en
début de rencontre, Dimitri
Szarzewski a réalisé un sans-faute
dans le secteur de la touche. Une
vraie satisfaction après la catastrophe d’Édimbourg où Mach avait
failli. Il a encore beaucoup œuvré en
défense. À son actif, un plaquage
destructeur sur O’Connell (20e), juste
avant le premier essai de Sexton. En
revanche, même s’il a pesé sur la
défense adverse, il n’a jamais vraiment franchi le premier rideau. Il a
tout de même suffisamment été
malin pour inscrire un essai en utilisant le règlement. Il a été remplacé
par Guilhem Guirado (68e) qui a
tenté d’apporter son dynamisme. Il a
surtout été celui qui a réussi à « chiper » le ballon sur la dernière mêlée
aux Irlandais en profitant de l’avancée collective. Un ballon qui aurait
pu permettre aux Français de remporter le match. Las, le ballon, à sa
sortie, a été mal contrôlé et mal
exploité.
Piliers
À MI-TEMPS
Globalement, Thomas Domingo et
Nicolas Mas se sont montrés en
grande difficulté. Le premier a même
vécu un enfer en première mi-temps.
Le Clermontois a été sanctionné à
quatre reprises, trois fois en mêlée
fermée et une fois juste avant la mitemps pour un hors-jeu sur zone de
ruck. Il a d’ailleurs été remplacé à la
mi-temps par Vincent Debaty qui a
assuré une meilleure stabilité en
mêlée et une activité intéressante
dans le jeu. Quant à Nicolas Mas,
contrairement à Domingo, il n’a pas
été sanctionné en mêlée fermée,
mais a semblé parfois démuni face à
la puissance de Cian Healy. Blessé à
un coude et peut-être usé - il a
débuté toutes les rencontres - en
cette fin de Tournoi, il a cédé sa
place à Rabah Slimani qui a su
trouver des solutions pour contrer le
gaucher irlandais et placer la mêlée
française dans l’avancée. Cette dernière prestation est sans doute la
meilleure du Tournoi pour jeune droitier français. A. B. ■
France - Irlande Les hommes 11
LUNDI 17 MARS 2014 - MIDI OLYMPIQUE
RÉMI TALES - OUVREUR TITULARISÉ EN NUMÉRO 10 DE LA DOUZIÈME CHARNIÈRE DU MANDAT SAINT-ANDRÉ,
LE CASTRAIS, BLESSÉ AU DÉBUT DU TOURNOI PUIS REMPLAÇANT, S’EST IMPOSÉ TOUT EN SOBRIÉTÉ.
L’interview
LA FORCE
MAXIME MÉDARD - AILIER DU XV DE FRANCE
« C’est la vie »
TRANQUILLE
l’autre, tout va très vite. » N’empêche que
sur un match, il a montré qu’on pouvait
compter sur lui. Défenseur précieux, animateur fiable. « Les entraîneurs m’ont parlé, me demandant d’être libéré, de jouer comme
je le fais avec Castres. J’avais joué le Leinster
avec Castres en H Cup. J’ai fait abstraction du
contexte. »
« Sur les entraînements, on s’est libéré, on a
tenté des passes impossibles. Contre l’Irlande
on a continué et cela nous a permis d’avancer. » Il a osé en atteste sa diagonale pour
Huget sur l’essai de Dulin. « Il y avait une pénalité en cours, j’ai choisi de jouer le coup à
fond. Psychologiquement c’était plus facile.
Mais avec Yoann, on s’était vu depuis le début : il me faisait des grands gestes et je tente
la diagonale. Je suis là pour jouer et je ne me
pose pas de question. » Même quand il rate
un drop.
I
l y a un an après une défaite à
Twickenham contre l’Angleterre,
Philippe Saint-André s’était désolé
de manquer d’ouvreur de stature internationale. « On cherche des joueurs :
si vous avez des noms, donnez les moi. »
Un an plus tard, il a trouvé Rémi Tales, bientôt 30 ans, ouvreur venu du Pro D2 devenu entre-temps champion de France avec
Castres. Tales a débuté au niveau international contre les All Blacks en juin dernier.
C’est avec lui que les Bleus ont achevé le
Tournoi contre l’Irlande par une défaite
certes, mais en signant probablement le
match le plus convaincant de la compétition. Pourtant, il était forfait en ouverture, victime d’une hernie cervicale. Sans lui, les
Bleus avaient dominé l’Angleterre et l’Italie.
Il est tout de même revenu au moment où
il ne s’y attendait pas. « Je suis content d’avoir
été rappelé aussi vite. J’ai quand même réintégré le groupe après deux victoires alors
qu’une équipe était en place… Dans ce contexte, je pensais que ce serait difficile de revenir. » Il résume : « C’est une belle marque
de confiance. » Deux entrées en jeu convaincantes à Cardiff et Édimbourg et il fut
donc positionné à l’ouverture pour défier
l’Irlande.
Quand Saint-André félicite ses Bleus quant
à leur envie « de créer du jeu », il peut se
sentir concerné. Il en va de même quand
Lagisquet loue face à l’Irlande, la recherche « de variations dans les zones à attaquer ». Rémi Tales n’était pas considéré
comme postulant crédible en mars 2013, le
voilà valeur sûre.
IL A PROFITÉ DES CIRCONSTANCES
« Frédéric Michalak a perdu du temps de jeu,
il a cessé de jouer à son poste. Il a fallu retrouver des solutions », rappelle Saint-André.
Mais il a su saisir sa chance. Lagisquet explique : « C’est quelqu’un qui amène de la sérénité. Il va avoir 30 ans : il est posé et il a
du recul. » Peut-être son atout maître. « En
un an, il y a un paquet de joueurs qui sont
passés à l’ouverture », s’amuse Tales, qui refuse les jugements définitifs. À l’heure des
Arrière
LES GARANTIES DULIN
C’était son premier Tournoi mais Brice
Dulin a joué tout du long comme un
arrière d’expérience. Une constance
remarquable. Il apporte systématiquement les mêmes garanties : sens de la
relance (1re, 23e, 64e), rayonnement dans
les airs (17e, 29e, 34e et 55e) avec un
courage qui frôle l’inconscience, vigilance dans la couverture du terrain
(65e). Son jeu au pied a été moins
juste : pour une touche précieuse trouvée, il compte un échec sur une tentative de pénaltouche. Et si un jeu au
pied rasant sur lequel il a par ailleurs
été victime d’un croc-en-jambe aurait
mérité une meilleure issue, il a aussi
tenté une diagonale malvenue alors
que se dessinait un surnombre divin sur
l’aile gauche. En reprenant une claquette de Huget sur une diagonale de
Tales, il a ponctué son match d’un
essai : le troisième de sa carrière internationale.
Ailiers
HUGET VERSION PASSEUR
Il doit se demander encore pourquoi il
n’a pas tenté de jouer son duel devant
Trimble à la réception d’une passe de
Tales (43e) ? Maxime Médard n’a pas
osé, préférant taper à suivre pour luimême. Agrippé par Trimble, il ne pourra
aller au bout ratant le plaquage sur
l’Irlandais en couverture. Cela aurait
lancé son match après une mi-temps à
beaucoup courir en vain. Sur le
deuxième essai irlandais, il a aussi
couru en vain mais revenait trop loin
pour annihiler le contre irlandais.
Malgré tout, il n’a pas abdiqué et fait
avancer les Bleus : 63 mètres gagnés,
un relais judicieux avec Huget, une
passe après percée et contact pour
Bastareaud et pour finir une belle croisée avec Mermoz. Mais Médard doit
encore faire davantage, question de
statut. À l’autre aile, Yoann Huget a
complété son bilan du Tournoi avec une
passe décisive volleyée pour l’essai de
Dulin. Sinon, il a été moins en vue que
Dans quel état le XV de France
termine-t-il le Tournoi ?
On termine par un revers mais on peut
être content de notre bilan global : trois
victoires, deux défaites. Après le début
de Tournoi, il y avait la possibilité de
réussir le grand chelem mais cela n’a
pas tourné en notre faveur. Je pense
que même si on termine par une défaite, j’ai le sentiment qu’elle est encourageante.
Et d’un point de vue personnel ?
Je suis heureux d’être toujours dans le
groupe France. J’aurais aimé m’exprimer
davantage, ça n’a pas été le cas et j’ai
essayé de faire le travail obscur du poste
d’ailier : monter en sprint, être bon en
défense. J’ai essayé de faire ce que je
pouvais avec mes moyens. C’est comme
ça, c’est la vie. Je suis content d’avoir
eu davantage de ballons contre l’Irlande.
« L’EXPÉRIENCE, ÇA CHANGE TOUT »
comptes cela fait aussi douze charnières
depuis le début du mandat Saint-André.
Mais il semble y avoir cette fois la possibilité de ne plus se torturer quant à la question de l’ouvreur : Tales est sobre mais efficace, il défend, il est titulaire en club. « C’est
toujours le même débat : quand cela ne joue
pas bien, cela retombe sur l’ouvreur. En France,
il n’y a pas le joueur dont tout le monde rêve »,
évacue-t-il. Et s’il était le compromis idéal ?
« Je ne vais pas m’enflammer. D’un match à
lors des matchs précédents mais c’est
surtout une question de circonstances
parce qu’il s’est employé dans les airs,
a tenté ses duels (29e ou 59e devant
O’Driscoll) et s’est proposé aux quatre
coins du terrain.
L’impression laissée ? « Celle d’un joueur
qui s’affirme de plus en plus, qui se montre de
plus en plus équilibré dans le jeu et qui a assimilé ce qu’on cherchait à mettre en place. Si
on se souvient du mois de juin et de ses difficultés en défense, on se rend compte qu’il a
progressé au niveau de sa présence physique au milieu du terrain. C’est très positif »,
soufflait Patrice Lagisquet.
Tales, force tranquille. Pas de hasard selon
Machenaud. « L’expérience, ça change vraiment tout. Il a connu les All Blacks, une tournée en Nouvelle-Zélande. Il est cool, ne panique pas. Ça se sent dans l’approche du match
et à côté de lui, on se sent à l’aise sur le terrain. Le fait qu’il soit plus âgé que Jules compte. Il a presque 30 ans, il est plus mature dans
son jeu, il a vécu davantage de choses. Sur le
terrain cela se ressent. » Jean-Marc Doussain
complète : « Contre l’Irlande on s’est lâché
et lui en particulier. Cela n’a pas suffi… Mais
qu’il continue : il a prouvé qu’il pouvait s’installer comme Jules Plisson. Il est cool quand
il joue. Mais il est travailleur aussi. C’est un
bosseur dans l’âme. Il a joué relâché ce soir
et ça aurait pu sourire. Il faut s’en inspirer
et garder collectivement cet état d’esprit. »
Tales, lui, y croit : « Il y a en France les joueurs
pour proposer ce rugby total. » Avec un ouvreur simplement bon. ■
Demi d’ouverture
TALES TOUT SIMPLEMENT
Rémi Tales avait annoncé la couleur
Contre l’Irlande avez-vous eu le
sentiment de vraiment vous lâcher ?
Je me suis libéré. Je pense avoir montré ce que je pouvais faire quand j’avais
de l’espace et des ballons. Il y a un ballon que je négocie mal mais je reste
Les stats
PÉNALITÉS CONCÉDÉES ●
BALLONS GRATTÉS ●
Centres
BASTAREAUD TOUT PUISSANT
Quand il est comme ça, Mathieu
Bastareaud met fin à tous les débats :
il est incontournable. Il a terminé le
match contre l’Irlande comme il l’a
commencé : des avancées avec en
prime la faculté d’assurer la continuité
du jeu. C’est simple, il est le Français
qui a gagné le plus de terrain :
85 mètres avec six défenseurs battus
au total. Et il est aussi celui qui a signé
le plus de passes après contact : quatre
off-load. En défense, il a pu être piégé
mais s’est repris immédiatement
comme sur cette action de début de
match sur laquelle il offre un turnover
aux Bleus. Il a aussi été coincé par
Sexton sur le premier essai irlandais.
Mais il s’est vengé ensuite : des plaquages offensifs et une percussion qui
sonnera définitivement Sexton (68e). Il a
aussi bonifié un ballon délicat (74e) et
récupéré une chandelle (79e). De quoi
faire oublier ses deux en-avant.
Pour Gaël Fickou, la soirée a été aussi
intense mais dans un registre différent :
le centre de Toulouse a surtout plaqué
(8 dont deux ratés). Pour sa première
titularisation dans le Tournoi, il a joué
en vieux briscard : concerné en défense
et appliqué sur la couverture du terrain,
notamment sur un coup de pied pardessus de Sexton. Il a contré O’Driscoll
du bout du pied (28e), ce fut la seule
fois où il toucha le ballon de cette
façon. Il a aussi fait avancer les Bleus
(28 mètres gagnés) mais concédé un
en-avant. Remplacé par Maxime
Mermoz (76e) qui se démarqua avec
une percée intelligente et une croisée
ingénieuse pour Médard.
C’est un Tournoi contrasté pour
vous : titulaire, écarté, 25e homme
puis titulaire…
Je ne considère pas avoir été écarté.
Les coachs ont voulu tourner, essayer
Hugo aussi. J’aurais été le meilleur et
davantage dans la lumière, j’aurais
peut-être joué tous les matchs. Mais en
2010, je n’étais pas du tout présent
pour le grand chelem et j’ai joué la
Coupe du monde en suivant. Je suis
content d’être là.
PLAQUAGES RATÉS ●
PLAQUAGES RÉUSSIS ●
PASSES APRÈS CONTACT ●
PASSES ●
DÉFENSEURS BATTUS ●
FRANCHISSEMENTS ●
Demis de mêlée
COURSES ●
15
14
13
12
11
10
9
22
23
FRANCE
Dulin
Huget
Bastareaud
Fickou
Médard
Tales
Machenaud
Doussain
Mermoz
15
14
13
12
11
10
9
21
22
23
IRLANDE
R. Kearney
Trimble
O’Driscoll
D’Arcy
D. Kearney
Sexton
Murray
Reddan
Madigan
McFadden
Étoiles
★★
★
★★★
★
★
★★
★★
★★★
★★★
★★
★
★★
★★★
★
★
★★
cette semaine : « J’aime défendre »,
disait-il. Ses actes ont été en adéquation avec ses paroles : sept plaquages au compteur pour un seul échec.
Il a donc été vigilant en défense
devant Gordon D’Arcy et même
Connor Murray même s’il a pu être
bousculé (20e). Son jeu au pied à
l’exception d’une chandelle trop longue (71e) a toujours été à bon escient,
en atteste l’essai de Dulin et le ballon en or offert à Médard. Le numéro
10 de Castres a aussi trouvé une touche divine (30e). Définitivement à la
hauteur.
8
5
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0
0
MACHENAUD MARQUE
DES POINTS
Il y a eu Maxime Machenaud le
buteur à 100 % de réussite. Il y a eu
Machenaud le défenseur avec sept
content de ce que j’ai fait contre l’Irlande.
Pourquoi ne jouez-vous pas ce
duel préférant taper à suivre ?
Ça va très vite. Je pensais qu’il n’y avait
personne en couverture. J’aurais dû
garder ce ballon et jouer ce duel. C’est
ainsi. C’est un choix que j’assume.
Que se passe-t-il sur le dernier
essai irlandais quand vous semblez venir de loin pour défendre
dans la ligne ?
Je suis en position d’arrière et je vois que
Pascal (Papé, N.D.L.R.) est le dernier
défenseur : je décide de monter et de
faire l’effort. Je glisse dans la ligne de
défense, c’est toujours un peu délicat :
soit je prends l’ailier soit je prends
O’Driscoll. J’étais entre les deux. J’aurais peut-être dû attendre davantage
Pascal : l’ailier aurait fait la passe à
O’Driscoll et j’aurais pu le reprendre…
À l’origine, c’est un turnover qui amène
ce contre. Je suis à l’arrière parce que
Brice était dans l’alignement et il n’y
avait plus personne pour couvrir. Ce qui
fait que j’arrive peut être trop tard.
C’est un Tournoi qui va faire grandir ?
On apprend toujours. Ça va surtout faire
grandir l’équipe : au début du Tournoi,
il y avait peu d’expérience derrière
comme devant. Ce Tournoi et surtout
ce dernier match nous montrent que
nous sommes capables de belles choses et d’entreprendre. Il faut avoir confiance en nous. Quant à moi, il y a d’abord
les échéances en club. Ensuite à moi
de faire les efforts pour être le meilleur
et revenir en équipe de France. Propos
recueillis par G. L. ■
plaquages à son actif dont un virulent
devant Sexton et autre marquant sur
Trimble. Un de ses plaquages après un
ballon rendu au pied a aussi offert une
pénalité aux Bleus. Mais il y a surtout
eu Machenaud le demi de mêlée efficace. De la vivacité, du punch et de la
justesse. Notamment dans son jeu au
pied, aussi bien pour trouver des touches (54e) que sur ses petits par-dessus côté fermé. À son actif aussi un
off-load pour Szarzewski (9e), un ballon
récupéré sur une touche irlandaise
cafouillée. À l’aise dans son rôle
comme en 2012. Il a terminé le match
en souffrant de crampes. Remplacé
alors par Jean-Marc Doussain à la
67e. Héros à Murrayfield, il n’a pas
récidivé au Stade de France, échouant
sur une pénalité qui aurait pu offrir la
victoire (68e). Il a signé un rush intéressant en fin de match (75e), malheureusement sans suite. G. L. ■
Par Grégory LETORT, envoyé spécial
[email protected]
12 France - Irlande Les Irlandais
LUNDI 17 MARS 2014 - MIDI OLYMPIQUE
L’interview
MIKE ROSS - PILIER DROIT DE L’IRLANDE EXCELLENT
EN MÊLÉE, LE LEINSTERMEN FUT POUR BEAUCOUP
DANS LA VICTOIRE DES SIENS AU STADE DE FRANCE.
« J’ai craint
le pire »
Photo icon Sport
Depuis quatre ans, Joe Schmidt, le sélectionneur de la verte Erin, a remporté au moins un titre chaque saison. Et pour le premier Tournoi
de sa carrière, il aura réussi à mener son équipe à la victoire finale. Photo Midi Olympique - Bernard Garcia
TRANSFIGURÉS PAR LA MÉTHODE DU TECHNICIEN KIWI, LES IRLANDAIS ONT REMPORTÉ LEUR PREMIER TOURNOI
DES 6 NATIONS DEPUIS 2009…
LA CUISINE
SCHMIDT
J
Par Marc DUZAN, envoyé spécial
[email protected]
oe Schmidt, c’est le roi Midas. En 2010, il offrait à Clermont
le premier titre de son histoire. Un an plus tard, aux commandes du Leinster, il était sacré champion d’Europe, une
performance qu’il rééditait la saison suivante, toujours à
la tête de la province irlandaise. En 2013, l’ancien adjoint
de Vern Cotter, totalement affranchi de l’ombre de son maître à penser Vern Cotter, gagnait alors la Ligue celte et le Challenge
européen, avant de dire oui à Pat Fitzgerald, le big boss de l’Irfu.
La suite ? Elle s’est écrite samedi soir, à Saint-Denis. L’entraîneur
qui transforme tout ce qu’il touche en or a donc permis aux Diables
verts de s’imposer là où ils n’avaient plus gagné depuis quatorze
ans. Grâce au technicien néo-zélandais (il vivait là le premier
Tournoi de sa carrière), l’Irlande a surtout pris un avantage psychologique indéniable vis-à-vis de son plus sévère concurrent de
la poule D de la prochaine la Coupe du monde. Depuis 2010, il ne
s’est pas écoulé une saison sans que Joe Schmidt ne gagne un titre. Et si l’augure se vérifie l’an prochain, inutile de se présenter
au Mondial anglais, il est bel et bien joué !
Qui aurait pu croire à une telle réussite ? Sûrement pas lui, qui
s’est toujours considéré comme un numéro bis, plus à l’aise les
pieds dans la glaise qu’en costard cravate, sourire crispé face
aux médias : « Je suis un homme de terrain et le resterai toujours »,
nous confessait-il samedi soir, au banquet d’après-match. « Avant
de dire oui au Leinster, je n’avais jamais planifié la préparation d’une
équipe sur une longue durée. J’ai beaucoup stressé. Pour réussir,
il m’a fallu apprendre, comprendre, travailler sur des aspects qui
m’étaient jusque-là étrangers. » D’une extrême douceur, caractérisé par une gentillesse non feinte, Joe Schmidt a donc forcé son
caractère, afin de devenir un patron. « Je n’ai pas le regard de
Vern mais je sais aussi pousser des coups de gueule, ne vous inquiétez pas ! » Mais dans un cadre de travail à l’anglo-saxonne,
où la discipline emprunte parfois à la rigueur martiale, il n’en a
pas vraiment l’utilité.
LE ROI DU TABLEAU NOIR
La plus grande force de Schmidt ? Elle réside dans le temps et
l’énergie qu’il consacre à élaborer ses lancements de jeu. La semaine précédant la rencontre, l’ailier clermontois Julien Malzieu
racontait : « C’est son dada. S’il est persuadé qu’une combinaison
s’avérera efficace le jour du match, il est prêt à passer toute une matinée pour la faire entrer dans le crâne de ses joueurs ! » Le roi du
tableau noir, spécialiste du jeu de ligne, se défend pourtant de toute
supériorité sur ses confrères entraîneurs : « Vous savez, quand
je m’occupais des Blues d’Auckland (de 2004 à 2007, N.D.L.R.), je
comptais dans mon équipe Carlos Spencer, Mils Muliaina, Doug
Howlett ou Joe Rokocoko. Au Leinster, j’avais quasiment entre les
mains la meilleure ligne de trois-quarts d’Europe. Alors, même si
j’étais incompétent, cela ne se verrait pas trop ! » Ardent défenseur de François Trinh-Duc, qu’il considère comme le meilleur
demi d’ouverture français, le sélectionneur des Irlandais a néanmoins jugé les Bleus « en nets progrès » par rapport à leurs deux
précédentes sorties. De là à gâcher ses vacances, il n’y a qu’un
pas, que nous ne franchirons évidemment pas. ■
L’ORGANISATION PYRAMIDALE DU RUGBY IRLANDAIS N’EST PAS ÉTRANGÈRE À LA BONNE SANTÉ DES DIABLES VERTS.
LA VICTOIRE D’UN SYSTÈME
C
omment un pays de 4 millions
d’habitants et 20 000 licenciés
a-t-il pu marcher sur l’Europe ?
Pour Brendan Fanning, grand
reporter au Sunday Independent,
l’explication tient d’abord à
l’organisation pyramidale de la fédération
irlandaise : « L’Irfu est plénipotentiaire, explique-t-il. Elle centralise les contrats de tous
les internationaux irlandais et finance aussi
une partie des salaires des joueurs étrangers
(Zane Kirchner, Ruan Pienaar, BJ Botha, etc.)
des provinces. » De fait, la fédération découpe donc le calendrier de ses quatre émanations en trois périodes bien distinctes :
la première phase de la Ligue celte, préparatoire à la H Cup, se dispute majoritairement
sans les internationaux irlandais, ceux-ci
ne revenant dans les groupes que deux journées avant que la Coupe d’Europe ne dé-
marre ; toutes les rencontres de H Cup mobilisent ensuite l’intégralité des internationaux sous contrat (ils sont trente-quatre),
lesquels enchaînent alors sur les tests de
novembre ; après une période de repos de
quelques semaines, les meilleurs joueurs
de l’île émeraude reviennent ainsi dans les
groupes pour disputer les phases finales
de la H Cup et de la Ligue celte.
LES « PRODUITS FINIS »
Brendan Fanning poursuit : « Le patron
sportif des quatre provinces irlandaises, c’est
Joe Schmidt, le sélectionneur national. Il décide du temps de jeu de tous ses internationaux. » En Irlande, Schmidt travaille donc
main dans la main avec les patrons techniques du Munster (Rob Penney), du Leinster
(Matt O’Connor), du Connacht (Pat Lam)
et de l’Ulster (Mark Anscombe), avec lesquels il dessine le projet de jeu de chaque
équipe et, in fine, celui de la sélection nationale. Le modèle idéal ? En France ou en
Angleterre, les clubs sont des sociétés privées, dont les intérêts sont bien souvent
contradictoires avec ceux de leur Fédération.
Shane Horgan, ancien ailier du Leinster reconverti comme consultant sur la chaîne
RTE, synthétise : « Pour Joe (Schmidt,
N.D.L.R.), l’intérêt est de pouvoir disposer
de produits finis, de joueurs dont la technique
individuelle et la condition physique a été travaillé et polie dans les provinces. En équipe
d’Irlande, il n’a alors qu’à se préoccuper de
la stratégie et de l’analyse de l’adversaire. »
Quand Philippe Saint-André doit mener de
front les dossiers de la formation, la politique à court terme du XV de France et le
bras de fer avec les entraîneurs du Top 14,
la seule préoccupation de Joe Schmidt réside en son tableau noir. On ne vit pas dans
le même monde… M. D. ■
Comment avez-vous vécu
ce match ?
Cette victoire à Paris restera l’un de
mes plus beaux souvenirs de rugbyman.
Mais croyez-moi, la fin de match fut un
calvaire. Quand Chouly a aplati son essai, j’ai pris ma tête entre les mains. Je
me disais : « Ce n’est pas possible ! Pas
comme ça ! Pas maintenant ! » Je pensais aux quatre millions d’Irlandais qui
souffraient, comme moi, devant leur
écran de télévision.
Et puis ?
Très vite, je me suis rendu compte en
observant les écrans géants du stade
que la passe de Pascal Papé était enavant. Mais on a déjà vu des essais accordés après des fautes de main bien pire
que celle-là, j’ai donc retenu ma respiration jusqu’à ce que Steve Walsh refuse
l’essai du numéro 8 français…
Quid de la dernière mêlée ?
Je savais que les Bleus tenteraient le tout
pour le tout pour obtenir une ultime pénalité. Au moment où j’ai vu la mêlée se
désaxer, j’ai craint le pire. Mais je n’ai
pas compris pourquoi les Français
n’avaient pas cherché à poursuivre leur
effort, plutôt que d’éjecter la balle. Au
large, notre défense a très rapidement
réagi. Nos trois-quarts ont mis la pression qu’il fallait pour briser la dernière
attaque française.
La mêlée tricolore a été beaucoup sanctionnée. Pourquoi ?
Thomas Domingo aime se positionner
très près du sol dans ce secteur de jeu.
Pour l’avoir souvent affronté avec le
Leinster, je savais qu’il essaierait de me
faire chuter le premier. Mais grâce à
Paulie (sic), j’ai tenu bon.
Pourquoi ?
Le fait de pouvoir compter sur Paul
O’Connell est un atout incroyable en
mêlée. Même lorsqu’il est à bout de
forces, il se donne 150 % pour aider
son pilier droit. C’est une montagne.
Comment avez-vous vécu la dernière sortie de Brian O’Driscoll
sous le maillot vert ?
Il a fallu s’affranchir de l’émotion qu’engendrait sa sortie de scène. Avant le
match, Brian a tenu à dédramatiser. Il
nous a répété que le rugby irlandais ne
s’arrêtait pas avec lui. Qu’il termine sa
carrière sur une victoire dans le Tournoi
des 6 Nations est donc un juste retour
des choses. Il a tellement donné pour ce
maillot.
Quelle était l’ambiance dans le
vestiaire après la rencontre ?
Cela n’avait plus rien de professionnel ! Mais nous attendions ça depuis
si longtemps… Propos recueillis
par M. D. ■
En bref...
SEXTON : RENDEZ-VOUS CHEZ LE NEUROLOGUE
Sonné par une charge de Mathieu Bastareaud, le demi d’ouverture irlandais
Jonathan Sexton est resté de longues minutes inanimé sur la pelouse avant d’être
évacué sur civière. Toutefois, si les images demeurent impressionnantes, le meneur
de jeu du Racing-Metro se semblait souffrir d’aucunes séquelles. En vertu du protocole, Sexton devrait en début de semaine rencontrer un neurologue afin de déterminer la nature exacte de sa commotion cérébrale. C’est uniquement en fonction
de cet examen que Jonny Sexton pourra éventuellement être aligné à Grenoble ce
week-end, où le Racing-Metro effectuera un déplacement décisif en vue de la qualification.
O’CONNELL, QUELLE STAR !
Aussi incroyable que cela puisse paraître, le deuxième ligne irlandais Paul
O’Connell (35 ans) a terminé la rencontre à quinze plaquages, soit quatre de plus
que Damien Chouly et Alexandre Lapandry, les meilleurs plaqueurs français ! Le
géant du Munster est décidément increvable…
Déclas...
Paul O’CONNELL Capitaine de l’Irlande
Je n’avais jamais gagné à Paris de toute ma vie, c’est un sentiment incroyable !
Nous avons plutôt bien maîtrisé la rencontre, même si nous aurions peut-être pu
tuer le match en milieu de deuxième période, au moment où les Français commençaient à douter. On savait que les Bleus montreraient un tout autre visage qu’en
Écosse. Nous nous étions donc préparés à la guerre. En clair, cette victoire dans le
Tournoi des 6 Nations, accouchée dans la douleur, est un pur bonheur.
Rory BEST Talonneur de l’Irlande
Je n’avais jamais connu le vestiaire dans un tel état de joie ! Malgré les blessures
de plusieurs de nos habituels titulaires, nous avons su mener notre barque à la perfection. En troisième ligne, Chris Henry fut le remplaçant idéal de Sean O’Brien et
Devin Toner a parfaitement pallié l’absence de Donnacha Ryan.
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14 France - Irlande Décalage
Brian O’Driscoll - capitaine de l’Irlande
CETTE FOIS, C’EST TERMINÉ. QUINZE ANS APRÈS AVOIR ENFILÉ SON PREMIER MAILLOT VERT, LE TROIS-QUARTS
CENTRE A TIRÉ SA RÉVÉRENCE. COMME UN PRINCE.
LUNDI 17 MARS 2014 - MIDI OLYMPIQUE
L’œil
du photographe
LA « DER »
DU VERT
AU BANQUET D’APRÈS -MATCH, L’ARBITRE AUSTRALIEN STEVE
WALSH, MAGNIFIQUEMENT ACCOMPAGNÉ, FAISAIT D’AILLEURS
OUBLIER AUX VIP PRÉSENTS, LES LARGESSES RÉPÉTÉES À L’ÉGARD
DE MIKE ROSS.
Reportage photographique Midi Olympique - Bernard Garcia
En bref...
LES IRLANDAIS VOULAIENT
L’AUTRE MOITIÉ !
C’est une scène cocasse qui s’est
déroulée, juste avant le coup d’envoi,
retardé de quelques secondes par une
palabre entre Paul O’Connell et Steve
Walsh. Renseignement pris, lors du
toss, les Irlandais avaient manifesté
leur désir d’entamer la rencontre sur la
partie gauche du terrain en sortant des
vestiaires. Mais une incompréhension
avec le classieux « Walshie » en décida
autrement. Heureusement qu’il n’y
avait pas de vent…
RETROUVAILLES
AVEC CHARLY MOTTET
Ancien abonné du Trophée des champions à La Plagne où il s’était lié avec
de nombreux rugbymen, l’ex-coureur
cycliste Charly Mottet (entre autres
ancien maillot jaune du Tour de France)
était présent dans les travées de SaintDenis, s’entretenant longuement avec
Patrice Lagisquet, lui aussi fervent
cycliste. De là à ce que les deux hommes se retrouvent au passage du Tour
dans les Pyrénées, il n’y a qu’un pas…
PASCAL PAPÉ N’A PAS OUBLIÉ
LES CHELEMARDS
Au terme d’un discours comme toujours marqué du sceau de l’humour, le
capitaine du XV de France Pascal
Papé n’a toutefois pas manqué de
retrouver son sérieux au moment de
féliciter les équipes de France féminines et moins de 20 ans, toutes deux
vainqueurs du Tournoi et du grand
chelem. Avec une pointe de jalousie
dans la voix, ça va de soi…
Brian O’Driscoll, joueur emblématique du XV du Trèfle avec ses 133 sélections, aura mené son équipe à la victoire dans ce Tournoi des
6 Nations en venant s’imposer au Stade de France, là même où sa carrière avait décollé en 2000. La plus belle des manières pour raccrocher les crampons… entouré de sa mère et de sa compagne Amy Huberman.
Par Marc DUZAN, envoyé spécial
[email protected]
A
u moment où l’idole a franchi la porte du banquet d’après-match, la foule s’est spontanément
fendue d’une standing-ovation. Passé l’hommage, le capitaine irlandais Paul O’Connell
s’est alors saisi du micro, avant de glisser :
« Brian, tu fus sans conteste le plus grand joueur
qu’il m’ait été donné de côtoyer. Parce que tu as toujours su lutter pour des causes plus grandes que toi. » O’Driscoll, 133 sélections avec l’équipe d’Irlande et huit caps avec les Lions
britanniques, a donc tiré sa révérence, quinze ans après
avoir revêtu son premier maillot vert. O’Connell, des trémolos dans la voix, poursuivait en ces termes : « Il y a ceux,
en Irlande, qui pensent que Drico ne sera jamais remplacé.
J’en fais probablement partie. »
Au sujet de BOD, les pisse-vinaigre vous diront probablement que sa fin de règne ne fut pas aussi géniale que le
laisserait croire l’emballement médiatique ayant accompagné son crépuscule, que les appuis de Yohan Huget le laissèrent fort dépourvu, samedi soir au Stade de France. Les
ronchons vous assureront aussi qu’à une autre époque, le
prince des centres aurait certainement converti en essai la
passe au cordeau que lui adressa Andrew Trimble, peu avant
l’heure de jeu. « J’ai d’abord pensé que je pouvais marquer,
confessait-il après la rencontre. Mais j’ai rapidement compris que je n’avais pas le punch pour finir dans l’en-but. Puis
Médard est revenu à ma hauteur, m’empêchant même de pas-
ser la balle au contact… » Mais qui se souviendra, franchement, d’un match où Mathieu Bastareaud le fit reculer sur
chacune de ses charges ? « La première fois où j’ai rencontré Brian, sourit Pierre Camou, il était le capitaine des moins
de 18 ans irlandais. On pouvait déjà sentir en lui une force
incroyable. O’Driscoll est un grand monsieur du rugby. Et
lorsqu’il annonce sa retraite, il ne revient pas sur sa décision
quelque temps plus tard, comme l’avait fait en son temps
Maurice Chevalier. »
SAINT-ANDRÉ DÉFEND MÉDARD
S’il a terminé ce Tournoi sans avoir
marqué d’essai, l’ailier polyvalent du
XV de France, Maxime Médard (27 ans,
39 sélections) a été défendu par
Philippe Saint-André à l’issue de ce
dernier match contre l’Irlande. « Il s’est
dépensé, il a donné des solutions avec
ou sans ballon. »
LE PRINCE ALBERT
VOYAGE INCOGNITO
Présent dans le vestiaire du XV de
France, le prince Albert de Monaco a
demandé via ses gardes du corps, à ce
que l’événement ne soit pas immortalisé. L’explication n’a pas été avancée
mais le pansement présent sur le front
de Prince n’y était probablement pas
étranger.
MERMOZ ET BASTAREAUD
EN VACANCES
Ils ont été prévenus avant d’affronter
l’Irlande : les deux centres de Toulon
Maxime Mermoz (27 ans, 27 sélections)
et Mathieu Bastareaud (25 ans,
23 sélections) ont été mis en congés
cette semaine par leur employeur. Ils ne
joueront pas à Clermont pour la 22e
journée du Top 14 ce vendredi 21 mars.
UN CRUNCH APRÈS LE TOURNOI !
Le Tournoi est terminé mais des représentants de la France et de l’Angleterre
vont tout de même une nouvelle fois
croiser le fer. Le rendez-vous est fixé ce
mercredi 19 mars (18 heures) au stade
Mayol de Toulon. Il mettra aux prises
pour la troisième fois de l’histoire le
Rugby Cub Marine Nationale et le
Royal Navy Rugby Union. De nombreux
joueurs et joueuses des équipes de la
Marine Nationale appartiennent aux
clubs de l’agglomération toulonnaise :
Toulon (5), La Seyne-sur-Mer (2),
Hyères-Carqueiranne (3), La Valette (2).
On compte également dans les rangs
des équipes de la Marine des joueurs
de l’Aviron bayonnais, du RacingMetro, de Narbonne, Brive, Lyon et
Grenoble. L’entrée pour cette rencontre
sera gratuite mais la législation impose
de disposer d’un billet pour accéder au
stade Mayol : ils sont à la disposition
du public dans les offices de tourismes
de TPM, les RCT stores et les agences
loisirs pour le personnel de la défense.
L’équipe féminine du Rugby Club de la
Marine Nationale et celle de la Royal
Navy Rugby Union débuteront la journée à 13 heures par le challenge
« Entente Cordiale » en match d’ouverture au stade Léo-Lagrange. La sélection française comportera quatre internationales moins de 20 ans : Sandra
Rabier, Amandine Vaupré, Caroline
Ladagnous et Sophie Pin.
Kad Merad, supporter numéro 1
SES DERNIERS MOTS
Que faire, alors, de cette rumeur évoquant, en Irlande, la possibilité d’un dernier baroud de Drico en 2015 ? « Des chimères », nous rétorquait samedi soir le président de l’Irfu Pat
Fitzgerald. De fait, le trois-quarts centre du Leinster n’ira pas
jusqu’au Mondial, abandonnant à ce jour à l’Ulsterman Jared
Payne des droits de succession exorbitants. « J’avais décidé
de prolonger d’un an afin de battre les All Blacks pour la première fois de ma carrière et remporter un dernier Tournoi des
6 Nations, confessait-il à Saint-Denis. J’aurais au moins accompli l’une de ces deux missions… »
Aux côtés de sa compagne Amy Huberman, actrice à succès de
la république irlandaise et mère de son premier enfant Sadie,
Brian O’Driscoll profitait des délices de son dernier banquet
d’après-match, nous glissant entre une bouchée de tarte au citron et une rasade d’eau gazeuse : « C’est ici que ma carrière a
décollé, en 2000. Tirer ma révérence au Stade de France est donc
la plus belle façon de boucler la boucle. Personne ne me prendra
ce dernier maillot, il est comme une seconde peau… » ■
Déjà présent lors des tests de novembre, Kad Merad, ici avec Vincent Debaty, a pu
se défaire des obligations liées à la promotion de Supercondriaque, son dernier
film, pour venir au soutien des Bleus. Présent dans le vestiaire et au banquet,
l’acteur préféré des Français ignore encore s’il pourra se libérer pour la Coupe du
monde. Mais commence à réfléchir à prendre un congé en juin pour suivre les
Bleus en Australie. Supporter numéro un, jusqu’au bout du monde !
Tournoi des 6 Nations 2014 Les autres matchs 15
LUNDI 17 MARS 2014 - MIDI OLYMPIQUE
Galles - Écosse : 51 - 3
Italie - Angleterre : 11 - 52
LES GALLOIS ONT PROFITÉ DE L’EXPULSION PRÉMATURÉE
DE STUART HOGG POUR ASSOMMER LES ÉCOSSAIS.
SEPT,
UN RECORD
Par Jérôme FREDON
[email protected]
Q
Mike Brown a réussi le Tournoi de sa vie et s’affirme comme l’un des nouveaux cadres de cette séduisante équipe d’Angleterre.
Malgré sa deuxième place, elle est en pôle position pour la Coupe du monde 2015. Photo Icon Sport
ANGLETERRE LES HOMMES DE CHRIS ROBSHAW ONT TERMINÉ PAR UN MAGNIFIQUE FESTIVAL À ROME.
ON SENT UNE VRAIE MONTÉE EN PUISSANCE DES ANGLAIS AVANT LE MONDIAL À DOMICILE.
UN AVENIR EN ROSE
Par Jérôme PRÉVÔT
[email protected]
I
l faut toujours positiver dans la vie… Même s’ils n’ont pas
gagné ce Tournoi, les Anglais doivent se dire que le scénario rappelle celui du début des années 2000. L’équipe de
Woodward aussi avait manqué de peu le grand chelem en 2000,
2001, 2002 avant de se libérer totalement en 2003 et de réussir un doublé inoubliable. Neuf ans plus tard, nous sentons
le même genre de montée en puissance, avec en plus un Mondial
à disputer à domicile. La phalange de Stuart Lancaster est capable de construire des séquences de jeu impressionnantes où elle
conjugue, rapidité, force et inspiration. Finalement, il ne lui a manqué qu’une minute pour réussir un carton plein et éviter l’essai
assassin de Gaël Fickou à Saint-Denis. Samedi, elle a égalé le record de sa plus large victoire à Rome (+41) qui datait de 2004. Elle
a tenu le ballon 72 % du temps en première période avec 78 %
du jeu dans le camp adverse. Les Anglais ont piqué quatre ballons en touche et en mêlée et se sont fait 213 passes contre 97.
L’Italie ne pouvait pas rivaliser. Mais quelles sont les leçons que Stuart
Lancaster pourra retenir de cette campagne quasi victorieuse ?
UNE ÉQUIPE QUI NE PANIQUE PAS
Elle a su remonter un écart de quatorze points face aux Bleus à
Saint-Denis. Elle a pris un 10 à 0 par l’Irlande mais elle a su se
remettre dans le match. Cette équipe sait visiblement garder
son sang-froid, même dans les moments difficiles, signe qu’elle
est soudée. On n’oublie pas qu’en novembre, cette équipe était
revenue de 17 à 3 à 20 à 22 contre les All Blacks avant de s’incliner logiquement.
UN MILIEU DE TERRAIN TROIS ÉTOILES
Dire que ce secteur était pointé comme un point faible il n’y a pas
si longtemps… Nous le disions vendredi dernier, la paire de centres Burrell-Twelvetrees s’est totalement révélée. Le premier nommé, néophyte, a totalement éclaté. Derrière le revenant Tuilagi a montré à Rome qu’il reste un dynamiteur. Et Lancaster dispose en
réserve de Barritt (maître de la défense) et de la vague treiziste :
Eastmond (même s’il fait des frasques) et Burgess (un soi-disant
cador qui vient de signer à Bath).
DES PERSONNALITÉS À LEUR ZÉNITH
Ils ne sont pas spécialement jeunes, mais on s’interrogeait sur
leurs capacités à tirer l’équipe vers le haut. Mais l’arrière Mike
Brown, le demi de mêlée Danny Care (troisième choix voici un
an) et le talonneur Dylan Hartley ont mis la concurrence à dix mètres. Ils sont désormais des cadres fiables.
UN RÉSERVOIR PRODUCTIF
Le rugby anglais a fait un effort énorme en termes de formation et
ses clubs donnent leur chance aux jeunes. Ce cocktail fonctionne
à plein, la preuve, des débutants, inconnus ou presque à l’époque
de la Coupe du monde 2011 se sont déjà imposés : Owen Farrell,
Joe Launchbury, les frères Vunipola et Luther Burrell. ■
uelle mouche a
bien pu le piquer ? D’ordinaire si élégant,
l’arrière écossais
Stuart
Hogg
a complètement
disjoncté à la
24 e minute quand il est venu
charger Dan Biggar à retardement. Au lieu de couper son effort, Hogg est venu emplâtrer
l’ouvreur gallois de plein fouet
avec son épaule. Biggar s’est retrouvé tel un boxeur propulsé
au tapis par l’ampleur du coup.
Après avoir dans un premier
temps sorti un carton jaune,
Jérôme Garcès s’est finalement
ravisé après la rediffusion des
images de cette agression sur
l’écran géant du Millennium de
Cardiff. L’arbitre français n’a
pas eu d’autre choix que d’expulser Hogg. Cette expulsion a
sonné les glas d’une première
victoire écossaise à Cardiff depuis douze ans.
S’en est suivie une longue dé-
monstration de force galloise
ponctuée de sept essais dont
un doublé de George North.
L’Hercule du Poireau n’en finit plus d’affoler les compteurs.
En quarante apparitions sous
le maillot rouge, il en est déjà à
sa vingtième réalisation et son
cinquième doublé ! Profitant
de la blessure de Leigh
H a l f p e n n y, l ’ a r r i è r e L i a m
Williams a prouvé qu’il était
mieux qu’une doublure de luxe.
C’est d‘ailleurs celui-ci qui a
ouvert les hostilités au quart
d’heure de jeu.
UN COMBAT DÉSÉQUILIBRÉ
Les Écossais n’ont pourtant jamais baissé les bras. Mais en
déficit de puissance, ils ont, tels
des boules de flipper, passé leur
temps à rebondir sur le mur
dressé par les Diables rouges.
Et par-dessus tout, ils ont laissé énormément des plumes à
quatorze dans ce combat déséquilibré. Pour sa dernière à la
tête du Chardon, Scott Johnson
est reparti du Millennium avec
une défaite record. Pauvres
Écossais ! ■
Galles - Écosse
51 - 3
À CARDIFF - Samedi 15 h30
73 547 spectateurs.
Arbitre : M. Garcès (France).
Évolution du score : 0-3, 3-3, 10-3, 13-3,
20-3, 27-3 (MT) ; 32-3, 39-3, 44-3, 51-3.
GALLES : 7E Li. Williams (17e), North (34e,
41 e ), Roberts (40 e ), Faletau (48 e , 53 e ),
Rh. Williams (74e) ; 4T Biggar (17e, 34e, 40e),
Hook (75e) ; 2P Biggar (9e, 25e).
ECOSSE : 1P Laidlaw (4e).
Carton rouge : Hogg (24e, plaquage
à retardement).
Non entré en jeu : 22. D. Taylor.
GALLES 15. Li. Williams (23. Hook 64e) ;
14. A. Cuthbert, 13. Jo. Davies,
12. Roberts, 11. North ; 10. Biggar
(22. Priestland 64e), 9. Phillips
(21. Rh. Williams 56e) ; 7. Warburton
(cap.), 8. Faletau, 6. Lydiate (20. Tipuric
56e) ; 5. A. W. Jones, 4. Charteris
(19. Ball 61e) ; 3. Rh. Jones (18. Ad. Jones
58e), 2. K. Owens (16. Hibbard 58e),
1. G. Jenkins (17. P. James 58e).
ÉCOSSE 15. Hogg, 14. Fyfe
(23. J. Cuthbert 67e), 13. Dunbar,
12. Scott, 11. M. Evans ; 10. Weir,
9. Laidlaw (21. Cusiter 60e) ; 7. K. Brown
(cap.) (20. Strockosh 9e) 8. Denton,
6. R. Wilson ; 5. Hamilton (19. Swinson
72e), 4. Gray ; 3. Cross (18. Cross mt),
2. Lawson (16. Ford 46e), 1. Grant
(17. Dickinson, 46e).
LES MEILLEURS Pour le pays de Galles,
Li. Williams, Davies, Roberts, North,
Faletau, A. W. Jones ; pour l’Ecosse,
R. Wilson, Hamilton.
LES BUTEURS Biggar : 4T/6, 2P/2 ;
Hook : 1T/1. Laidlaw : 1P/3.
ITALIE LES TRANSALPINS DEVRONT ASSUMER CETTE DERNIÈRE PLACE SANS VICTOIRE, PLUTÔT INATTENDUE.
I
nutile de dire que l’ambiance était très lourde dans le camp
italien. Il fallait avaler une nouvelle cuillère de bois, la cinquième de l’histoire, une mésaventure qui n’était plus arrivée depuis 2006. Jacques Brunel se serait bien passé de
cet anti-trophée : « Lorsque tout va mal, il y a toujours des
raisons. C’est un recul évident par rapport à l’année dernière,
aux objectifs que nous nous étions donnés et à notre ambition. Ce
sera difficile de trouver quelque chose d’intéressant dans ce Tournoi ;
aujourd’hui, notre équipe était en manifeste difficulté physique après
vingt-cinq minutes de jeu alors qu’on avait en face un adversaire
confiant. Il faudra faire une réflexion générale pour comprendre les
raisons de cette situation, les moyens dont on dispose par rapport à
notre ambition. Tout le monde sait que la majorité des joueurs ne
connaît pas son futur dans l’immédiat, ce n’est pas facile pour un
sportif de ne savoir dans quel contexte il jouera son rôle. »
Le sélectionneur faisait allusion au flou qui règne au sujet des
franchises professionnelles et à la possible métamorphose de
Trévise en « Dogi ». Et l’on ne parle pas de l’exode de certaines
pointures en Angleterre (Ghiraldini, Barbieri, Rizzo à Leicester).
Les jours qui arrivent s’annoncent tendus au sommet du rugby
italien. À chaud, tout le monde avait le sentiment d’un mauvais
voyage dans le temps. J. P. avec D.A. ■
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Italie - Angleterre
11 - 52
À ROME - Samedi 13 h 30
57 750 spectateurs.
Arbitre : M. Gaüzère (France).
Évolution du score : 3-0, 3-7, 6-7, 6-17, 6-24
(MT) ; 6-31, 6-38, 6-45, 11-45 (score final).
ANGLETERRE : 7E M. Brown (14 , 38 ) Farrell
(32e), Nowell (53e), M. Vunipola (61e), M. Tuilagi
(67e), Robshaw (80e+2) ; 7T (14e, 32e, 39e, 53e, 61e,
67e, 80e+2), 1P (10e) Farrell
e
e
ITALIE : 1E Sarto (69e) ; 2P Orquera (7e, 23e).
Carton jaune : Bortolami (51e, fautes répétées).
Non entré en jeu : 16. Giazzon.
ITALIE 15. McLean ; 14. Esposito,
13. Campagnaro, 12. Garcia (23. Masi 73e),
11. Sarto ; 10. Orquera (22. Allan 43e),
9. Tebaldi (21. Gori 68e) ; 7. Barbieri,
8. Parisse (cap.), 6. Furno (20. Derbyshire 56e ;
19. Biagi 62e) ; 5. Bortolami, 4. Geldenhuys ;
3. Cittadini (17. Rizzo 47 ), 2. Ghiraldini,
1. Aguero (18. De Marchi 47e).
e
ANGLETERRE 15. M. Brown ; 14. Nowell,
13. Burrell (23. M. Tuilagi 55e), 12.
Twelvetrees (22. Ford 71e), 11. J. May ;
10. Farrell, 9. Care (21. L. Dickson 67e) ;
7. Robshaw (cap.), 8. Morgan, 6. Wood
(20. T. Johnson 67e) ; 5. Lawes, 4. Launchbury
(19. Attwood 71e) ; 3. D. Wilson (18. H. Thomas
71e), 2. Hartley (16. T. Youngs 55e),
1. M. Vunipola (17. Mullan 76e)
LES MEILLEURS Pour l’Angleterre, M. Brown,
Burrell, Twelvetrees, Farrell, Care, M. Vunipola,
M. Tuilagi ; pour l’Italie, Sarto.
LES BUTEURS
Orquera : 2P/2; Allan : 0T/1. Farrell : 7T/7,
1P/1.
Le match
Brown, un chef-d’œuvre
Sept essais, 52 points inscrits. Dans un match à sens
unique, les Anglais ont eu la main lourde face aux
Italiens. Sous le soleil radieux de Rome, le XV de la
Rose a été animé par une volonté non démentie de
se faire des passes et de mettre du rythme. Emmenés
par un Mike Brown rayonnant et un Luther Burrell
de feu, les Anglais ont fait exploser en mille morceaux la défense azzurri. Le plus bel essai fut celui
marqué par l’incontournable Brown à la 14e. Il est
venu à la conclusion d’un superbe mouvement d’une
minute et trente secondes où Burrell a fait admirer
sa puissance diabolique avant de servir son arrière
en pleine vitesse. D’une main de fer, Brown se débarrassait de Campagnaro pour s’offrir un plongeon en
coin. Le calvaire italien ne faisait que commencer…
J. F. ■
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CUILLÈRE AMÈRE...
16 France - Irlande Moins de 20 ans
LUNDI 17 MARS 2014 - MIDI OLYMPIQUE
L’interview
OLIVIER MAGNE - ENTRAÎNEUR DES AVANTS
DES MOINS DE 20 ANS
« Des joueurs
intelligents »
Au-delà du grand chelem, que
retenez-vous de ce match ?
Notre force mentale. Très amont dans
notre préparation, dès le mois de novembre, la notion d’entêtement, de
ne rien lâcher, est énormément revenue. Ce sont des mots sur lesquels on
avait choisi d’appuyer. Cela a été le
fil conducteur de notre saison hivernale et les joueurs ont encore montré
qu’ils étaient capables, même dans
les moments difficiles où l’équipe adverse a pris le dessus, de ne pas lâcher.
Ce n’est pas la première fois dans ce
Tournoi que cela arrive et c’est un point
excessivement positif pour la suite.
FRANCE - IRLANDE : 23-13 APRÈS AVOIR TREMBLÉ EN SECONDE PÉRIODE, LES BLEUETS ONT ÉCARTÉ L’IRLANDE
ET DÉCROCHENT LE GRAND CHELEM. UN PREMIER ABOUTISSEMENT AVANT LA COUPE DU MONDE EN JUIN.
CHELEM
À LA FOLIE !
L
Par Léo FAURE, envoyé spécial
[email protected]
a jeunesse a ceci de rafraîchissant que, préservée
pour quelques mois encore des mâchoires du professionnalisme, elle vit son rugby et ses émotions
avec la plus intense des spontanéités. L’explosion
de joie au coup de sifflet final fut immense, digne
de ce grand chelem historique et forte d’un esprit
de camaraderie dont les Bleuets s’enorgueillissent. « Par rapport à la saison passée, nous avons une équipe qui a certainement moins d’invidualités fortes. Mais, collectivement, il y a dans
ce groupe une solidarité exceptionnelle », appréciait pendant
la semaine de préparation le deuxième ligne clermontois JeanBaptiste Singer.
De tout le cérémoniel, qui succédait au match et plaçait le trophée des 6 Nations des moins de 20 ans dans les mains du
capitaine toulousain François Cros, les Français ne voulaient
plus se quitter. Bras dessus, bras dessous, indissociables face
à leur triomphe. L’image est superbe. Sur la manière, l’état
d’esprit et les vélléités offensives affichées pendant tout le
Tournoi, ce grand chelem est aussi une bulle d’air frais pour
un rugby français qui se cherche. La formation, cible de critiques et tenue pour responsable de bien des maux, ne se porte
pas si mal. « Pourquoi, vous en aviez douté ? Moi, pas du tout »,
rigole le manager Fabien Pelous. « Ces derniers temps, la formation française a été beaucoup critiquée et c’est une belle réponse qu’on a apportée, grâce au travail commun de la filière fédérale et des centres de formation. »
SERIN PREND LES REINES
Pour conclure, vendredi soir à Tarbes, ce grand chelem de
leurs rêves les plus fous, les Bleuets ont dû s’employer pour
écarter un XV du trèfle séduisant. « J’avais annoncé toute la
semaine que ces Irlandais étaient très difficiles à jouer. On en a
eu la confirmation. Nos dix premières minutes sont très difficiles parce qu’on se met en difficulté tout seuls. Mais le reste du
match, ce sont bien eux qui nous ont posé des problèmes », soufflait Pelous après la rencontre.
D’abord en tête à la pause (13-3), sous l’impulsion du talonneur Ruffenach, intenable, l’encadrement des Bleuets constatait non sans crainte que les Irlandais décidaient de changer
leur charnière juste après la pause, pour faire rentrer les habituels titulaires Ross Byrne et Nick McCarthy. L’effet fut immédiat. Bien plus entreprenants, les Irlandais mettaient la
main sur la balle, sur le match et recollaient au score (13-13).
Ils avaient même l’occasion de prendre les devants à la 70e.
L’heure pour Baptiste Serin d’entrer en scène : « Leur buteur
manque la pénalité et, à ce moment-là, j’ai pris la parole sous les
poteaux. Simplement pour dire aux mecs qu’il fallait arrêter de
se prendre le chou et se contenter de bien ressortir de notre
camp au pied. Comme face à l’Écosse, on a surjoué certains
coups et on s’exposait trop chez nous. Des choses sont dites aux
entraînements et il faut qu’elles soient respectées. On a remis
tout ça dans l’ordre et cela a fonctionné. »
À la force de leur conviction et grâce à une pénalité décisive
de ce même Serin, les Bleuets reprenaient les devants. Avant
de propulser Lespinasse dans l’en-but dans les arrêts de jeu,
pour sceller un événement tout sauf anodin. La génération
1994 est la deuxième seulement à s’offrir l’honneur d’un grand
chelem, depuis l’instauration du Tournoi des 6 Nations chez les
jeunes. Les Baptiste Serin, Romain Ruffenach, Yacouba Camara
et leurs copains juniors s’installent dans l’histoire du rugby français aux côtés des Vincent Clerc, Imanol Harinordoquy et
Thierry Dusautoir, pionniers du genre en 2001. Avec les carrières que l’on sait en suivant. ■
On a aussi vu pendant ce
Tournoi que vous laissiez beaucoup de liberté d’initiative à vos
joueurs. Est-ce le fil conducteur
de votre plan de jeu offensif ?
On met en place un cadre de jeu. Mais
Si on voulait être mauvaise langue, on dirait que c’est ce qu’il
manque aux « grands »…
Cette volonté initiale est similaire chez
les grands. Mais il faut l’entretenir
tout au long du Tournoi. Nous n’avons
jamais voulu tomber dans un jeu restrictif et nous avons répété aux joueurs
qu’il fallait jouer et oser. On veut jouer
parce qu’en laissant le ballon à l’adversaire, on s’expose trop et on prend
des points. Notre philosophie, c’est
de marquer plus de points que l’adversaire. C’était l’idée directrice de
notre Tournoi.
Ce grand chelem donne-t-il des
rêves dans la perspective du
Mondial néo-zélandais, en juin
prochain ?
Cela donne plein d’ambitions.
Collectivement, nous avons une marge
de progression importante. Ce groupe n’a
pas tellement de joueurs hyper talentueux. Il y en a bien quelques-uns mais
cette équipe avance surtout grâce à son
collectif. C’est sur cette base qu’on
s’avancera vers la Coupe du monde.
Propos recueillis par Lé. F. ■
France
Irlande
23
13
À TARBES - Vendredi 20 h 55 - France
bat Irlande 23-13 (13-3). Arbitre :
M. Linton (Écosse).
France : 2E Ruffenach (28e), Lespinasse
(80e) ; 2T (28e, 80 e), 3P (11e, 48e, 74e)
Serin.
Irlande : 1E Taggart (66e) ; 1T R. Byrne
(67e) ; 2P McKeon (5e), R. Byrne (59e).
FRANCE Justes (Dax) ; Hamdaoui
(Clermont), Mignot (Bourgoin ; Roux,
Toulon 78e), Bouvier (Toulouse), Blanc
(Bordeaux-Bègles ; Roux, Toulon 21e-26e) ;
(o) Fajardo (Auch), (m) Serin (BordeauxBègles) ; Camara (Toulouse), Cros (cap.)
(Toulouse), Thomas (Colomiers ; Lespinasse,
Bordeaux-Bègles 49e) ; Singer (Clermont ;
Lambey, Lyon 57e), Iturria (Clermont) ;
Raynaud (Narbonne ; Courcoul, Clermont
Classement
France - Irlande
Italie - Angleterre
Pays de Galles - Ecosse
Classement
1. France
2. Angleterre
3. Pays de Galles
4. Irlande
5. Italie
6. Écosse
23-13
5-52
43-15
Pts
10
8
6
4
2
0
J.
5
5
5
5
5
5
G.
5
4
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1
0
N.
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0
0
0
0
P.
0
1
2
3
4
5
G.A.
61
158
-5
-5
-97
-112
51e), Ruffenach (Biarritz ; Ardiaca, Béziers
59e), Ishchenko (Montpellier ; Amrouni,
Clermont 72e).
IRLANDE Kelleher ; Wootton (Busby 79e),
Goggin, Robb, Byrne ; (o) McKeon (Byrne
44e), (m) Cullen (McCarthy 44e) ; Moloney
(Taggart 35 e -mt, 56 e ), O’Donoghue,
Timmins ; Molony, O’Brien (cap.) (Gardiner
40 e ) ; Burke (Heffernan 78 e ), Abbott
(McNulty 78e), Dooley (Coulson 78e).
LES MEILLEURS Pour la France,
Ruffenach, Raynaud, Singer, Thomas, Cros,
Camara, Serin, Hamdaoui ; pour l’Irlande,
R. Byrne, A. Byrne, McCarthy, Molony,
Timmins, Molony.
LES BUTEURS Serin : 2T/2, 3P/5.
McKeon : 1P/1, 0DG/1 ; R. Byrne : 1T/1,
1P/2.
En bref...
LES BLEUS RETROUVERONT
L’IRLANDE
En juin prochain lors du Mondial
néo-zélandais, les Bleuets retrouveront l’Irlande dès les phases de
poule, ainsi que le pays de Galles et
les Fidji. Jolies joutes en perspectives pour espérer rallier les demifinales.
Les Bleuets de Serin et Raynaud, en remportant le Tournoi des 6 Nations, vendredi face aux Irlandais, préparent de la meilleure des façons
le prochain Mondial qui se déroulera en Nouvelle-Zélande en juin. Reportage photographique Patrick Derewiany
Pour le négatif, il reste ces difficultés à tuer les matchs, à scorer sur vos temps forts et qu’il
faudra régler pour le Mondial…
Oui, oui… C’est notre axe de progression essentiel. Les soutiens au porteur ne sont pas encore assez efficaces, ne collent pas encore assez au
porteur de balle. Les porteurs, eux,
doivent aussi trouver de la justesse
dans leurs choix pour faire la passe
de plus, pas la passe de trop. Chez
nos jeunes, c’est clairement un axe
de travail fort.
dans ce cadre, l’initiative individuelle
fait partie prenante de notre projet de
jeu. On veut des joueurs intelligents
et qui prennent des responsabilités.
Quitte à se tromper. Il faut l’assumer
et ce n’est pas grave, s’ils le font avec
conviction. Cette philosophie est essentielle pour nous.
France - Irlande Moins de 20 ans 17
LUNDI 17 MARS 2014 - MIDI OLYMPIQUE
1
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6
REPORTAGE MISE EN PLACE, SOINS, ENTRETIENS INDIVIDUELS... PLONGÉE EN EXCLUSIVITÉ DANS LA JOURNÉE QUI A CONDUIT LES BLEUETS À UN GRAND CHELEM HISTORIQUE.
AU CŒUR DE L’AVANT-MATCH
Par Léo FAURE, envoyé spécial
[email protected]
L
a journée s’éternise. Les Bleuets ont
pris leurs quartiers à l’hôtel Rex, en
plein centre-ville de Tarbes, depuis
mercredi après-midi. Quarante-huit
heures plus tard, jour de match. Et
pas grand-chose à faire en attendant
le départ au stade Maurice-Trélut, prévu vers
19 heures.
Avant cela, les protégés du trio Pelous-MagneBastide tuent le temps. Un premier repas pris en
fin de matinée. Une collation légère vers 18 heures, pour accumuler de l’énergie avant le grand rendez-vous. Du jambon, quelques céréales, un peu
de pain. Plusieurs joueurs reçoivent la visite ra-
pide de leur famille dans le hall de l’hôtel, en milieu d’après-midi. D’autres ont le ballon qui les démange. Dans une salle de repos, adossée à celle
où les kinés enchaînent les massages et les poses
de straps, le troisième ligne Jean Thomas, de
Colomiers, dégaine quelques passes avec le pilier clermontois Simon Courcoul. « Ça va toi ? Pas
trop la pression ? » « Un petit peu. Mais je pense
qu’au moment où ils vont m’appeler pour entrer
en jeu, j’ai le cœur qui va exploser. »
Courcoul a un parcours à part. Membre du Pôle
France appelé de dernière minute dans le groupe
pour cet ultime match, il fait partie des « surclassés », ceux nés en 1995 et qui ont brûlé une année
pour se mêler aux « 94 ». « À Clermont, je ne joue même
pas avec les espoirs ! Je reste avec les Crabos. Ça
fait un peu bizarre d’être là… » À un poste où on
loue les vertus du vécu et de l’expérience, le pilier
se prépare à une aventure exceptionnelle. Philosophe,
Jean Thomas le rassure. « Ce n’est pas bien grave. Au
moins, avec les Crabos, t’as du temps de jeu et tu
t’amuses. Regarde, moi, de tous ceux qui sont dans un
club de Pro D2, je suis le seul à ne pas jouer en pro… »
« ALORS, TU AS RÉUSSI À FAIRE
UNE PETITE SIESTE ? »
Les jeunes Français échangent, se rassurent mutuellement. « Il y a un peu de pression sur eux, on
le sent bien. Notre rôle, c’est d’essayer de la faire retomber », confie l’entraîneur des trois-quarts
Gérald Bastide, au détour d’un couloir. Revenu
d’un toucher à quatre contre quatre qu’ils se sont
accordés en milieu d’après-midi, dans un parc
tarbais, les membres du staff s’affairent à rassu-
rer leurs jeunes hommes. Plusieurs entretiens
individuels s’improvisent dans les recoins de l’hôtel. Gérald Bastide s’isole quelques minutes avec
l’ailier Kylan Hamdaoui. « Alors, tu as réussi à
faire une petite sieste cet après-midi ? Ce n’est pas
une obligation… Chacun réagit différemment.
Certains ont besoin de dormir avant un match.
D’autres, avec l’excitation, n’y arrivent pas… »
Doucement mais sûrement, la machine bleue se
met en marche. Dernier ralliement avant le départ.
Les joueurs, arrivés au compte-gouttes dans la
salle de vie pour regarder à la télé la première
mi-temps de l’équipe de France féminine, sont
rassemblés une dernière fois dans une salle attenante pour l’ultime briefing d’avant-match.
Direction Maurice-Trélut. Le destin est en marche. ■
1. Collation d’avant-match pour Raynaud, Iturria et leurs coéquipiers. 2. Arrivé au stade, tout commence par une photo de groupe pour les joueurs. 3. Dernier briefing collectif avant le départ pour Maurice-Trélut. 4,5 et 6. Toute
l’après-midi, les jeunes joueurs se succèdent entre les mains des kinés pour les massages et la pose des straps, dans les salons de l’hôtel réservés à cet effet. 7. Le Toulousain Camara, au repos la semaine précédente, retrouve le
côté ouvert de la troisième ligne tricolore. 8. Fabien Pelous fait monter la pression. Le coup d’envoi est imminent. 9. À l’image d’Iturria, beaucoup de jeunes ont déjà le réflexe de se réfugier dans la musique avant les matchs, casques vissés aux oreilles. 10. Le calme du couloir avant la tempête. 11. La Marseillaise a enflammé le stade. 12. Ruffenach marque et donne aux Français dix points d’avance à la pause. Reportage photographique M. O. - D. P.
7
10
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9
11
12
18 France - Irlande Féminines
LUNDI 17 MARS 2014 - MIDI OLYMPIQUE
Résultats Monde
Super 15
Classement
5e journée (14-15 mars)
Chiefs (o) - Stormers
Rebels (d) - Crusaders
Brumbies - Waratahs (d)
Highlanders (d) - Force (o)
Hurricanes (o) - Cheetahs
Lions - Blues (o, d)
Sharks - Reds
Exempt : Bulls
36-20
19-25
28-23
29-31
60-27
39-36
35-20
Classement
Premiers de conférence
1. Sharks (Afs)
2. Chiefs (NZ)
3. Waratahs (Aus)
Autres qualifiés
4. Bulls (Afs)
5. Brumbies (Aus)
6. Lions (Afs)
Pts J. G. N. P. Bo Bd
7. Highlanders (NZ)
8. Force (Aus)
9. Rebels (Aus)
10. Reds (Aus)
11. Crusaders (NZ)
12. Blues (NZ)
13. Hurricanes (NZ)
14. Stormers (Afs)
15. Cheetahs (Afs)
11
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10
9
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6
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22 4 4 0 0 2 0
17 3 3 0 0 1 0
15 3 2 0 1 2 1
14 4 2 0 2 1 1
13 4 3 0 1 1 0
12 5 3 0 2 0 0
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G.
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9
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N.
1
0
0
2
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1
2
1
0
1
2
1
P. Bon.
3 9
3 6
4 7
4 3
6 8
8 6
8 4
9 4
11 7
11 6
11 6
12 4
Ligue celte
Match en retard (14 mars)
Ulster (o) - Scarlets
Après un Tournoi des 6 Nations rondement mené, excepté les vingt dernières minutes contre l’Irlande où les Bleues se sont fait peur, les filles
de l’équipe de France peuvent exulter à la suite de leur victoire finale. Photo Isabelle Picarel
OH, LES BELLES
BLEUES !
L
a traversée du désert est enfin achevée. Après neuf années sans titre
majeur, l’équipe de
France féminines a
enfin renoué avec le succès avec
un grand S. Dans l’enceinte du
Hameau, elle a enlevé le grand
chelem 2014, le quatrième de
son histoire. La dernière levée
fut stressante car les Irlandaises
ont failli tout remettre en question dans les vingt dernières minutes. Menées 19 à 3, elles sont
revenues au score à la faveur de
deux ballons portés (19-15).
Personne n’avait encore marqué d’essai contre les Françaises
dans ce Tournoi. « Les Irlandaises
nous ont fait peur dans les dix dernières minutes, confie encore
sous le coup de l’émotion Annick
Hayraud. Mais sur la fin, les filles
ont mis un tel investissement en
défense que le rideau était infranchissable. Ce succès est le fruit
du travail et c’est aussi une récompense pour ce groupe qui s’est
créé une identité sur et en dehors
du terrain. Pour préparer la Coupe
du monde, c’est intéressant d’avoir
des filles avec un tel état d’esprit. » L’arrière Christelle Le Duff
confirmait : « Sincèrement, je savais qu’il ne pouvait rien nous
arriver car depuis cinq semaines,
on travaillait la défense aux entraînements. »
VINGT-SIX FILLES
À SELECTIONNER
On n’oubliera pas quand même
que les Françaises sont aussi
capables de marquer des essais : attaque déployée pour
Marion Lièvre en bout de ligne
et passe après contact impeccable d’Agricole pour Izar, qui
Le Duff - Salles - Agricole
Un trio de collectionneuses
Elles ont retrouvé le parfum de leur jeunesse… Neuf ans après, les trois
amazones du XV de France ont redécouvert les joies du grand chelem :
Christelle Le Duff, Laëtitia Salles et Sandrine Agricole avaient déjà été titrées
en 2004 et 2005 et, renseignement pris, la première nommée avait même
déjà connu celui de 2002 : quatre grands chelems pour l’arrière de Perpignan,
un pedigree à la Fabien Pelous. « Mais c’était comme si c’était le premier,
avec ce nouveau groupe. Et puis, je suis arrivé chez les Bleues en 2001 mais
j’ai connu un trou de trois ans sans sélection à XV. J‘étais avec l’équipe à
VII. » Entourées par toutes ces jeunettes, les trois filles ne risquaient pas de
jouer les blasées vendredi soir : « Malgré 2004 et 2005, j’ai oublié ce que ça
faisait », expliquait Sandrine Agricole, ouvreuse si pleine de maîtrise. « Celuici a un goût particulier car il récompense une nouvelle aventure. Je suis en
sélection depuis onze ans. Il y a eu des hauts et des bas mais quand on est
sportif de haut niveau, il ne faut jamais lâcher. Comme le dit Wilkinson, on
progresse même après 30 ans. » Entrée à la 53e minute, la talonneuse Laëtitia
Salles illuminait la salle de son large sourire : « Cela fait quand même neuf
ans. Alors, je ne pense pas que l’on puisse dire que nous sommes habituées.
En plus, ça donne de l’espoir à toute une génération et cela va nous stimuler
pour la Coupe du monde. Il faut de tout pour faire une équipe : de l’expérience mais aussi du dynamisme et du peps… » J. P. et D. N. ■
26-13
Pts J.
59 16
58 16
55 16
47 16
46 16
36 16
32 16
30 16
27 16
24 16
22 16
18 16
Vodacom Cup
VENDREDI SOIR À PAU, LES FÉMININES ONT REMPORTÉ LE QUATRIÈME GRAND CHELEM DE LEUR HISTOIRE.
PLACE DÉSORMAIS À LA COUPE DU MONDE À DOMICILE CET ÉTÉ.
Par Didier NAVARRE
et Jérôme PRÉVÔT
Classement
1. Leinster
2. Munster
3. Ulster
4. Glasgow
5. Ospreys
6. Scarlets
7. Edimbourg
8. Newport Dragons
9. Connacht
10. Cardiff
11. Trévise
12. Zebre
2e journée (15 mars)
Golden Lions - Valke (d)
Griquas - Griffons
Natal Sharks - Western Province
Pumas - Blue Bulls (d)
EP Kings (o) - Border Bulls
Limpopo - Leopards (o)
Simba - Eagles (o)
Cavaliers - Free State (o)
23-22
20-12
25-7
22-20
60-6
10-71
7-51
20-28
Classements
POULE NORD_1. Pumas, Griquas, Golden
Lions, 8 pts ; 4. Leopards, 6 pts ; 5. EP Kings,
5 pts ; 6. Blue Bulls, 2 pts ; 7. Falcons, 1 pts ;
8. Limpopo, 0 pt.
POULE SUD_1. Free State, 10 pts ;
2. Sharks, 9 pts ; 3. Eagles, 7 pts ; 4. Kings,
6 pts ; 5. Western Province, Simba, 4 pts ;
7. Boland Cavaliers, Bulldogs, 0 pt.
Coupe anglo-galloise
s’en alla seule : « Elle l’a senti
tout de suite, sans combinaison,
qu’il fallait faire une course
rentrante. »
Il a du mal à cacher son émotion, Christian Galonnier, l’entraîneur qui s’occupe de cette
équipe depuis 2008. Il décroche
enfin son premier sacre majeur.
« Les filles m’ont fait un beau cadeau. En tant qu’entraîneur, je
n’avais connu comme consécration qu’une montée en Groupe A
avec Lourdes. Nous avons gagné
notre pari. Celui de remporter le
grand chelem. Avec ce succès,
nous pouvons voir plus grand
maintenant. » Il fait référence à
la Coupe du monde qui se jouera à domicile au mois d’août. Le
groupe des chelemardes sera
évidemment de la partie. « Mais
nous devons encore voir des filles,
reprend Christian Galonnier.
Il y a des joueuses de VII et nous
aurons un œil aussi sur le championnat. Nous avons vingtsix filles à sélectionner, nous
ne remettons rien en question.
Mais il y a des joueuses qui peuvent encore se révéler sur ces
derniers mois. »
France
Irlande
À PAU - Vendredi 18 h 45 - France bat
Irlande 19-15 (5-0) - Arbitre :
Mme Berard (États-Unis).
France : 3E Lièvre (5e), Portariès (43e),
Izar (53e) ; 2T Agricole (43e, 53e).
Irlande : 2E Bourke (59e, 72e) ; 1T (72e),
1P (49e) Briggs.
FRANCE Le Duff (Perpignan) (Trémoulière
Romagnat 54e) ; Lièvre (Bobigny), Izar
(Lille-Villeneuve-d’Ascq) (Poublan
Montpellier 58e), Mayans (Saint-OrensBlagnac), Grassineau (Bordeaux) ; (o)
Agricole (Rennes), (m) Troncy
(Montpellier) ; Diallo (Bobigny), N’Diaye
(Montpellier), Djossouvi (Montpellier)
(Grand Lons 53v) ; Koita (Bobigny) (Rabier
Caen 70 e), De Nadaï (Montpellier) ;
Portariès (Montpellier) (Duval Caen 58e),
Désormais, le rêve français n’est
plus continental. Les filles se
retrouveront dans la poule B
avec le pays de Galles, l’Afrique
du Sud et l’Australie. Elles auront
l’ambition de terminer première
et d’éviter les Néo-Zélandaises
en demie et de jouer la première
finale de leur histoire. La préparation n’a pas été officiellement établie mais un stage à
Falgos (Pyrénées-orientales) est
en vue ainsi qu’un match amical. Le staff pensait affronter
les États-Uniennes mais le rendez-vous a été finalement annulé. Mais rien ne semble pouvoir désormais les arrêter. ■
Classement
19-15
25-0
0-24
Pts
10
8
6
4
2
0
Espagne
17e journée (15-16 mars)
Gernika (d) - Getxo
Santander (d,o) - Cisn. Madrid
Ordizia (o) - Vigo
Santboiana (o) - Valladolid
Atl. Madrid (o) - Séville (d)
El Salvador (o) - Hernani
13-14
29-36
41-21
33-20
30-23
53-15
J.
5
5
5
5
5
5
G.
5
4
3
2
1
0
N.
0
0
0
0
0
0
P.
0
1
2
3
4
5
G.A.
141
114
95
-51
-43
-256
19
15
Mignot (cap.) (Montpellier) (Salles La
Valette 53e), Ezanno (Rennes) (Arricastre
Lons 47e). Non entrée en jeu : Rivoalen
(Lille-Villeneuve-d’Ascq).
IRLANDE Briggs ; Baxter, Cantwell, Murphy
(Murphy 65e), Miller ; (o) Stapleton, (m)
Muldoon ; Molloy, O’Brien, Fleming
(Fitzpatrick 60e) ; Reilly, Spence ; Egan
(Kennedy 60e), Bourke, Coghlan (cap). Non
entrées en jeu : Hayes, Craddock, Davis,
Casey, Shiels.
LES MEILLEURS Pour la France, Mayans,
Agricole, N’Diaye, Djossouvi, Koïta,
Portariès ; pour l’Irlande, Briggs, Miller,
Molloy, Reilly, Bourke.
LES BUTEURS Agricole : 2T/3, 0P/1 ;
Briggas : 1T/2, 1P/2.
Italie
15e journée (16 mars)
Prato (o) - Capitolina Rome
Lazio Rome - FO Rome
Reggio Emilia -San Donà (d)
Viadana - Padoue
Rovigo - Calvisano
Exempt : Mogliano
71-15
17-33
15-10
10-20
6-18
Classement
1. Rovigo, Calvisano, 54 pts ; 3. Mogliano,
Prato, 41 pts ; 5. Viadana, 39 pts ;
6. Padoue, 37 pts ; 7. FO Rome, 30 pts ;
8. San Donà, 22 pts ; 9. Lazio Rome, 17 pts ;
10. Reggio Emilia, 10 pts ; 11. Capitolina
Rome, 5 pts.
Tournoi B
Géorgie - Roumanie
22 - 9
À TBILISSI (Samedi 14 heures) - Géorgie
bat Roumanie 22-9 (16-9)
Arbitre : M. Pearce (Angleterre)
Géorgie : 1E Zirakashvili (25e); 1T
Kvirikashvili; 5P Kvirikashvili (7e, 23e, 40e,
51e), Malaguradze (64e).
Roumanie : 3P Vlaicu (2e, 13e, 18e). Cartons
jaunes : Gal (14e), Burcea (47e),
Calafeteanu (62e).
Belgique - Russie
20 - 34
Portugal - Espagne
24 - 28
À BRUXELLES (Samedi 18 heures) - Russie
bat Belgique 34-20 (10-10)
Arbitre : M. Vivarini (Italie)
Russie : 6E V. Tsnobiladze (16e), Ostroushko
(38e, 74e), Makovetskiy (43e), Sugrobov (54e),
Artemyev (66e) ; 2T Sugrobov (54e),
Khudiakov (66e).
Belgique : 2E Neill (13e), Nana Njilem (79e) ;
2T, 1P (52e), 1DG (28e) A. Williams. Carton
jaune : Hendrickx (30e).
À LISBONNE (Samedi 20 heures) - Espagne
bat Portugal 28-24 (6-18)
Arbitre : M. Cardona (France)
Espagne: 3E de pénalité (59e), Carter (67e),
Genua (72e) ; 2T (59e, 67e), 3P (3e, 20e, 79e)
Malié. Cartons jaunes : Sempéré (32e),
Pinto Ferrer (62e).
Portugal : 2E Uva (29e), Aguilar (40e+2) ;
1T (29e), 4P (16e, 33e, 46e, 64e) Ávila. Carton
rouge : Da Costa (27e).
Classement
1. Géorgie
2. Roumanie
3. Russie
4. Espagne
5. Portugal
6. Belgique
Pts J.
41 10
38 10
28 10
15 10
12 10
6 10
G.
9
8
6
2
2
0
N.
1
1
0
2
1
1
P. Bon.
0 3
1 4
4 4
6 3
7 2
9 4
● La Géorgie remporte le Tournoi B 2014 et
conserve son trophée. La Belgique est reléguée. Au Mondial 2015, la Géorgie sera dans
la poule C, la Roumanie dans la poule D et
la Russie en barrages (lire aussi en page 43).
Coupe du Pacifique
3e journée (10-15 mars)
Force A (o) - Fidji A (o)
Pampas (o) - Samoa A
Waratahs A - Tonga A (o)
Brumbies A - Samoa A (d)
24-36
38-24
21-29
18-17
Classement
Poule A _ 1. Reds A, 11 pts ; 2. Force A,
10 pts; 3. Fidji A, 6 pts; 4. Japon juniors, 0 pt.
Poule B _ 1. Pampas, 14 pts; 2. Tonga A,
9 pts; 3. Waratahs A, 8 pts; 4. Samoa A,
7 pts; 5. Brumbies A, 5 pt.
Moins de 18 ans
France
Galles
À CHARTRES - Samedi 14 h 30 - France
bat Galles 18-17 (6-14) - Arbitre : M. Brace
(Irlande).
France : 2E Jelonch (42e), Retière (57e) ;
FRANCE - Irlande
Galles - Ecosse
Italie - Angleterre
Classement
1. FRANCE
2. Angleterre
3. Irlande
4. Italie
5. Galles
6. Ecosse
Finale (16 mars)
Exeter - Northampton
15-8
● Exeter remporte l’édition 2014 et succède aux Harlequins. C’est le deuxième
titre de l’histoire des Chiefs.
1. Valladolid, 66 pts ; 2. Santander, 58 pts;
3. Cisneros Madrid, 57 pts ; 4. El Salvador,
54 pts; 5. Atlético Madrid, 53 pts ; 6. Ordizia,
49 pts ; 7. Getxo, 41 pts ; 8. Gernika,
Santboiana, 34 pts; 10. Hernani, 33 pts;
11. Vigo, 26 pts; 12. Séville, 17 pts.
2T Belleau ; 2P Pourteau (26e, 35e).
Galles : 2E Fox (13e), Bale (31e) ; 2T, 1P
(47e) D. Jones.
FRANCE Decrop (Toulouse) ; Lagarde
(Brive), Dupouy (Auch ; Septar, Brive mt),
Roudil (La Rochelle), Qadiri (Massy) ; (o)
Pourteau (Toulouse ; Belleau, Agen mt),
(m) Dupont (cap.) (Auch ; Retière, NuitsSaint-Georges mt) ; Jelonch (Auch), Palu
18
17
(Racing CF ; Beheregaray, Pau 15e), Cancoriet
(Massy ; Voisin, Racing CF 47e) ; Tanguy (La
Rochelle ; Hannoyer, Tournus mt), Verhaeghe
(Montauban), Setiano (Tours ; Simutoga,
Stade clermontois mt), De Fauverge
(Perpignan), Walcker (Perpignan ; Castets,
Montpellier mt).
GALLES M. Williams ; Gealy (Whittigam
2e), T. Williams, Watkin, Lewis ; (o) D. Jones,
(m) Hale ; Fox, Middleton, Phillips (cap.) ; S.
Davies (Harrison 60e), Dodd, Brown (Cole
60e), Belcher, Bale.
LES MEILLEURS Pour la France, Jelonch
Dupont, Retière ; pour Galles, Gealy, Bal.
Renversant, ces Tricolores !
Samedi, à Chartres (Eure-et-Loir), les protégés du sélectionneur Philippe Boher ont
souffert face au XV du Poireau mais ont fini par retourner la situation en leur faveur
en seconde période et remporter un succès très important dans l’optique du championnat d’Europe en Pologne (7-20 avril). Ces Bleus-là pourraient y retrouver le pays
de Galles en demi-finale en cas de succès face aux Italiens qu’ils affronteront lors
de leur premier match. Devant une belle galerie acquise aux Français, ce sont pourtant les Britanniques qui enflammaient la rencontre avec un essai inscrit par Jon
Fox bien aidé par son pack. Daniel Jones transformait (0-7, 13e). Si les Bleuets
reprenaient espoir grâce à une pénalité de Franck Pourteau, c’est le XV du Poireau
qui faisait le jeu et parvenait à inscrire un nouvel essai par son talonneur Keagan
Bale après une belle phase offensive (3-14, 31e). Juste avant la pause, Pourteau,
des 45 mètres, réduisait le score. À la mi-temps (6-14), Philippe Boher effectuait
plusieurs changements au sein du pack et sur les ailes. Et après deux minutes en
seconde période, Anthony Jelonch redonnait du baume au cœur en inscrivant un
essai de renard sur une sortie de mêlée (11-14, 42e). Même si les Gallois reprenaient six points d’avance sur une pénalité, les Français continuaient leur pressing.
Sur une touche à 22 mètres de l’en-but gallois, le ballon était récupéré par les
Tricolores qui mettaient en marche la cocotte et enfonçaient les lignes des Diables
rouges pour un deuxième essai, cette fois collectif. Anthony Belleau transformait
(18-17, 57e) et donnait un point d’avance aux Coquelets, avantage qu’ils garderont
jusqu’au coup de sifflet final. J.-A. P. ■
19
LUNDI 17 MARS 2014 - MIDI OLYMPIQUE
Recevant - Visiteur : 00 - 00
Top
14 Match en retard
Classement
Biarritz - Oyonnax : 22 - 24
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
OYONNAX EN PROIE AU DOUTE APRÈS UNE LONGUE CONVALESCENCE, L’ARGENTIN, EXCELLENT À AGUILERA, EST
DE RETOUR. LE CLUB DE L’AIN A RETROUVÉ SON MAÎTRE À JOUER. ET AVEC LUI, TOUS SES ESPOIRS DE MAINTIEN.
LE GUIDE
URDAPILLETA
O
n ignore si Benjamin Urdapilleta,
dans ses plus jeunes années, était
fan de la série « L’homme qui
tombe à pic », mettant en scène
Lee Majors dans le rôle du cascadeur-chasseur de primes Colt
Seavers traquant les malfrats au volant de son
immense pick-up. Mais tout indique qu’il serait impeccable pour ce rôle. Victime d’une grave
déchirure musculaire aux ischios-jambiers le
29 décembre sur la pelouse de Clermont après
seulement dix minutes de jeu, le Puma avait
passé de bien tristes fêtes de fin d’année. « Sa
blessure était sérieuse, la déchirure mesurait plus
de quinze centimètres », se souvient le capitaine
Florian Denos. Si grave que le manager
Christophe Urios dut se résoudre à enrôler Régis
Lespinas en guise de joker médical. Après deux
mois de rééducation, il fit son retour le 22 février, à Jean-Bouin contre le Stade français. « Il
avait fait un bon match, mais il manquait de confiance », se souvient Urios. Rétabli mais fébrile,
le Puma avait manqué, à la surprise générale, deux
pénalités très faciles. Une faillite qui coûta la
victoire, puisque l’USO s’inclina de trois points
(29-26). « Même aux entraînements, on le sentait
timide. Régis (Lespinas, N.D.L.R.) avait enchaîné de bonnes performances, et Benjamin doutait
de lui. Lundi matin, dès la reprise, nous avons eu
une discussion avec lui, et ça l’a libéré. »
Mais quels mots peuvent bien transfigurer à ce
point un joueur ? « Nous lui avons dit que sa
blessure était de l’histoire ancienne, et qu’il fallait
passer à autre chose. Que l’équipe avait besoin
de lui, tout de suite. Nous lui avons également
rappelé qu’il avait toute notre confiance. Résultat,
il fait une excellente semaine d’entraînement. »
Coupable à Paris, Urdapilleta s’est mué en bourreau à Biarritz, inscrivant dix-neuf des vingtquatre points de son équipe : un essai, une transformation et quatre pénalités. Mais surtout, on
le vit complètement libéré, jouant sans la moindre retenue : à nouveau mordant, le Puma s’est
fait une joie de donner des coups de griffes dans
la défense biarrote, défiant, plaquant, nettoyant
comme si cette grave blessure n’était jamais arrivée. « On connaît bien son talent… Je dirais que
Benjamin reprend son rythme de croisière », plaisantait son capitaine Florian Denos qui sait que
le meilleur est encore à venir.
RETOUR EN TERRAIN CONNU
Cette performance individuelle ne doit pas masquer l’essentiel. Collectivement, l’USO progresse,
encore et encore. La preuve, elle a remporté sa
première victoire à l’extérieur de la saison. « Je
veux y voir la suite de nos progrès en déplacement depuis le début de l’année, à l’exception bien
sûr du match de Toulon », observait le manager
Christophe Urios. « Cette victoire, c’est un aboutissement, renchérissait le capitaine Florian
Denos. Après tous ces matchs où nous ne sommes
pas passés loin, ce succès nous fait un bien fou
à la tête », et relance la course au
maintien. Désormais, l’USO ne compte plus que trois points de retard sur
l’Usap, premier non relégable, et quatre sur Bayonne avec un match en
retard (Oyonnax-Bordeaux-Bègles).
« Avant cette rencontre, nous étions
seuls à subir la pression. Il me semble que nous la partageons un peu
plus avec d’autres ! » glissait dans
un sourire le technicien du HautBugey. Mais pas d’effusion de
joie. « Nous remettons juste les
compteurs à zéro par rapport à
notre défaite à domicile contre
le Stade français, rien de plus.
Et si nous perdons la semaine
prochaine contre Montpellier,
elle n’aura servi à rien. Il est
23 h 30, nous allons fêter
cette victoire pendant encore une demi-heure, et
ensuite rideau. On passe
à Montpellier », appuyait le capitaine.
Montpellier. Rien
moins que le troisième du championnat qui se présente
à
Charles-Mathon.
Une équipe redoutable, capable de produire
un volume de jeu identique à celui produit par les Biarrots et qui a
déstabilisé les Oyonnaxiens vendredi soir : « Nous n’avons pas été bons en
défense. Les Basques ont produit un
jeu large-large auquel nous n’avons
pas su nous adapter », grimaçait
Denos. « On sort de l’hiver, les terrains sont plus rapides, le jeu va
plus vite. Nous avons trop tendance à nous consommer dans les
rucks », prolonge Urios. S’il ne
veut pas vivre une nouvelle déconvenue à domicile, le commando de l’Ain va devoir passer en
mode printemps, et sortir la tête
des regroupements. Ne serait-ce
que pour écouter le soutien de son
seizième homme, le public de
Mathon, qui retrouvera enfin ses
héros : « Nous n’avons pas joué à domicile depuis le 4 janvier ! rappelait Christophe Urios. Ça nous
manque ! » Et pour
cause. Comme se
plaît à le rappeler
le
boss
des
« Oyomen » un sourire en coin : « À Mathon,
le terrain est plus petit »… Et pas
forcément à cause de la nouvelle tribune de 2 434 places qui sera érigée
d’ici là… ■
BIARRITZ > 15. Pietersen ;
14. Ngwenya 13. Gimenez,
12. Burotu, 11. Thomas ; 10. Waenga
(21. Peyrelongue 71e), 9. Yachvili
(20. Lesgourgues mt) ; 7. Fono (19. Saint-Antoine
73e), 8. Harinordoquy (cap.), 6. Guyot
(18. Lockley mt) ; 5. Dubarry, 4. E. Lund
(23. Brew 59e), 3. Gomez Kodela (16. Broster,
71e), 2. Héguy, 1. Synaeghel (17. Barcella 49e).
OYONNAX > 15. Denos (cap.) ; 14. Tian,
13. Aguillon, 12. Hansell-Pune, 11. Wara
(22. Boussès 24e) ; 10. Urdapilleta,
9. Figuerola ; 7. Ursache (19. Soqeta 59e),
8. Ma’afu, 6. Ch. André ; 5. Browne,
4. Nemecek (18. Lagrange 60e), 3. Clerc
(17. Baïocco 67e), 2. Tebani (16. Clark
47e), 1. Rapant (23. Tichit 47e).
À BIARRITZ - Vendredi 20 h 45 - 8 236 spectateurs.
Arbitre : M. Cloute (Béarn). Note : ★★.
Évolution du score : 0-5, 7-5, 7-8, 10-8 (MT) ; 10-11, 10-18,
15-18, 15-21, 22-21, 22-24.
OYONNAX : 2E Urdapilleta (5e), Aguillon (53e) ; 1T (53e),
4P (18e, 49e, 70e, 79e) Urdapilleta.
Non entrés en jeu : 20. Cibray, 21. Lespinas.
BIARRITZ : 3E Gimenez (14 ), Pietersen (60 ), Héguy (76 ) ;
2T Yachvili (15e), Peyrelongue (77e) ; 1P Yachvili (26e).
Non entré en jeu : 22. Van Staden.
Blessés : Guyot (côtes), Lakafia (adducteurs), Yachvili (dos).
e
e
e
LES ÉTOILES
★★★ Urdapilleta.
★★ Clark, Hansell-Pune, Ursache; Gimenez, Thomas.
★ Figuerola, Aguillon, Ch. André, Ma’afu, Tichit; Harinordoquy,
Dubarry, Fono, Pietersen.
LES BUTEURS
Yachvili : 1T/1, 1P/1; Peyrelongue : 1T/1; Pietersen :
0T/1. Urdapilleta : 1T/2, 4P/4.
Pts
60
60
57
56
55
55
52
51
50
50
43
42
39
23
J.
21
21
21
21
21
21
21
21
20
21
21
21
20
21
G.
12
12
11
13
11
11
11
9
10
11
9
8
9
4
N.
1
1
1
0
0
1
2
2
0
1
0
1
0
0
P.
8
8
9
8
10
9
8
10
10
9
12
12
11
17
Bon.
10
10
11
4
11
9
4
11
10
4
7
8
3
7
Prochaine journée (22e) - 21 et 22 mars
Clermont - Toulon
vendredi 20 h 45 - Canal + Sport - M. Gaüzère
Stade français - Toulouse
samedi 15 heures - Canal + - M. Péchambert
Bayonne - Bordeaux-Bègles
Oyonnax - Montpellier
samedi 18 h 30 - Rugby + - M. Poite
samedi 18 h 30 - Rugby + - M. Garcès
Perpignan - Biarritz
samedi 18 h 30 - Rugby + - M. Lafon
Castres - Brive
Grenoble - Racing-Metro
samedi 18 h 30 -- Rugby + - M. Cardona
sam. 20 h 35 - Canal + - M. Berdos
BIARRITZ LUCIDES QUANT À L’ISSUE DE LEUR SAISON,
LES BASQUES ONT PRATIQUÉ UN RUGBY DÉBRIDÉ.
POUR LE PLUS GRAND PLAISIR DU PUBLIC D’AGUILERA.
CONDAMNÉS
MAIS LIBÉRÉS
Q
ue reste-t-il quand l’issue d’une saison sportive est
inéluctable ? Que reste-t-il quand la descente paraît inévitable ? Rien ? Non. Il reste l’essence de ce
jeu, la notion qui est à la base de la pratique, le carburant qui continue de faire tourner les jambes quand
celles-ci se font raides : le plaisir. Une notion certes
rarement compatible avec la dure loi du sport professionnel… Mais qui peut suffire à faire tenir debout
tout un effectif sonné par l’enchaînement de défaites. Cette notion de plaisir est celle qui guidera les Biarrots jusqu’à la fin de
la saison. « C’est ce dont les coachs nous ont parlé avec ce match,
dévoilait le deuxième ligne Thibault Dubarry. Ils nous ont parlé de
plaisir, et pas seulement pour nous, mais aussi pour le public, les
partenaires, toutes ces personnes qui nous suivent et nous soutiennent depuis si longtemps. » Et quand on lui assure que le spectacle
fut de qualité, apprécié par le public, le Biarrot veut y voir une
éclaircie dans un bien sombre ciel basque. « C’est une petite victoire
en soi… », souffle-t-il en esquissant un sourire.
DUBARRY, LE BOUT DU TUNNEL
L’autre petite victoire de l’ex-Corrézien, c’est d’avoir connu sa
deuxième titularisation de la saison. Huit mois que cela n’était pas
arrivé. Huit longs mois après onze petites minutes jouées contre
Montpellier, à Aguilera, avant que son omoplate ne se fracture :
« Ce fut long, très long. J’ai toujours essayé de rester au plus près du
groupe, même si je reconnais m’être parfois échappé certains weekends, quand la frustration était
trop grande. Déjà que c’est dur en
tant que remplaçant… alors quand
on ne joue pas pendant des mois »
02/0 $<!-.4
Vendredi soir, le deuxième ligne
$σA£Ón ¯ –¨æÏ£on en eoÝn[ݏ¨£ a
fut tout simplement brillant d’ac0! ää !/0 äü¯ en ¤Œüü H ¯×Œüü
tivité : « J’ai joué au rugby, tout
·¨æÏ ˜nÓ –¨ænæÏÓ £oÓ n£
simplement. De faire ce que l’on
¯¤¤s Ž ¯¤¤× nÝ ¯¤¤Ø H ¯¤¤ß
m’a appris à Brive, et ici à Biarritz.
2o˜o[ŒAσnú ˜n e¨ÓӏnÏ en [A£eeAÝæÏn
Je n’ai plus la moindre douleur. Je
ÓæÏ ˜n ӏÝn ôôô½[AÓÝÏnӎ¨˜öž·Äæn
revis. » Une renaissance dont le
nÓ [A£eeAÝæÏnÓ e¨ón£Ý pÝÏn AeÏnÓÓonÓ H a
BO profitera, même si Dubarry
-AÏ [¨æÏϏnÏ a !½ ![Œn˜ $!"
02/0 $<!-.4
fera ses valises à l’issue de la sai/æn ˜Aæen A˜n£ Ž s¯ä¤ü /44/
son : « Il reste cinq matchs. On
2o˜ a ü~ Øß ~¯ ~ üs Ž üØ sä ßs ¯~ üs
n’en lâchera aucun. » Parole de
-AÏ nŽžA˜ a QϏƒÝÝn½e¨æÏn˜O[AÓÝÏnӎ¨˜öž·Äæn½|Ï
Biarrot. S. V. ■
2
2$"
Le match
22 - 24 Les stats
Biarritz - Oyonnax
TOULON
CLERMONT
MONTPELLIER
PARIS
TOULOUSE
CASTRES
RACING-METRO
BRIVE
BORDEAUX-BÈGLES
GRENOBLE
BAYONNE
PERPIGNAN
OYONNAX
BIARRITZ
Par Simon VALZER, envoyé spécial
[email protected]
●
●
●
●
●
●
●
●
●
●
●
●
●
●
TEMPS DE JEU :
32 MN ET 44S
Pénalités concédées
Biarritz
12 (5+7)
Oyonnax
9 (4+5)
Plaquages
Biarritz
97 (53+44)
Oyonnax
82 (61+21)
Franchissements
Biarritz
7 (6+1)
Oyonnax
3 (0+3)
Turnovers concédés
Biarritz
14 (8+6)
Oyonnax
12 (4+8)
Passes
Biarritz
Oyonnax
105 (85+20)
96 (46+50)
Chassé-croisé haletant
L’entame a clairement été à l’avantage des
Oyonnaxiens : habiles pour sortir de leur
camp et plus mordants dans toutes leurs
interventions, la première banderille fut
plantée par l’ouvreur argentin Urdapilleta.
La réaction biarrote fut immédiate : pratiquant un jeu complètement débridé, les
Biarrots ont rapidement amené leur adversaire au point de rupture, jusqu’à ce que
Gimenez, par un slalom rageur dans la
défense, ne marque le premier essai biarrot. Les joueurs de l’Ain répliquèrent par
une pénalité, mais leur jeu s’étiola peu à
peu en raison de nombreuses fautes. Les
Basques n’en demandaient pas tant pour
s’installer dans leur camp, où les fulgurances de l’intenable Thomas firent des
ravages. Yachvili redonna l’avantage aux
siens (10-8). Au retour des vestiaires, l’en-
tame fut à nouveau oyonnaxienne, concrétisée par l’essai d’Aguillon sous les perches après un enchaînement de passes
après contact (10-18). On aurait pu croire
au coup fatal, mais il n’en fut rien. Les
Biarrots répliquèrent par un essai de
Pietersen en bout de ligne à la suite d’un
renversement. Oyonnax remit alors la
main sur le ballon, et profita de la fraîcheur de ses avants remplaçants pour
avancer dans l’axe. Urdapilleta creusa
l’écart au score (15-21). Mais les Biarrots
marquèrent encore par Héguy sur ballon
porté à quelques minutes de la fin
(22-21). Bien décidés à arracher leur première victoire de la saison à l’extérieur,
les joueurs du Haut-Bugey trouvèrent les
ressources pour aller chercher une ultime
pénalité qui leur assura la victoire. S. V. ■
20
LUNDI 17 MARS 2014 - MIDI OLYMPIQUE
Pro D2 23e journée
Résultats
NARBONNE (O) - CARCASSONNE
56 - 10
BEZIERS (O) - ALBI
NARBONNE
28 - 8
BOURG-EN-BRESSE - LA ROCHELLE (O)
AGEN - AURILLAC (D)
9 - 23
27 - 21
BOURGOIN - MONT-DE-MARSAN (D)
37 - 31
COLOMIERS - TARBES
AUCH - LYON (O)
9 - 19
13 - 31
DAX - PAU (D)
11 - 10
Albi- Dax
Par Simon VALZER
[email protected]
sam. 18 h 30 - M. Noirot
Auch-Colomiers
La Rochelle - Béziers
sam. 18 h 30 - M. Dutreuilh
sam. 18 h 30 - M. Delpy
Lyon - Aurillac
Cela n’était encore jamais arrivé cette saison.
Mais en remportant haut la main le derby
audois, Narbonne prend place sur le podium
du championnat, cinq points derrière le dauphin, Le Rochelle qui, grâce à son succès chez
le promu bressan, tente de suivre le rythme
infernal imposé par Lyon, large vainqueur de la
lanterne rouge auscitaine au Moulias. Les
Rhodaniens poursuivent leur ascension vers un
Top 14 qui leur semble plus que jamais promis, puisqu’ils comptent toujours douze points
d’avance sur La Rochelle.
sam. 18 h 30 - M Juan (Uar))
Mont-de-Marsan-Bourg-en-Bresse
Pau-Bourgoin
Carcassonne-Agen
sam. 18 h 30 - M. Gasnier
sam. 18 h 30 - M. Blondel
dim. 13 heures. Eurosport - M. Marchat
Tarbes-Narbonne
dim. 15 h05 Sport + - M. Soulan
Les points > Victoire: +4; nul: +2; défaite: 0.
Bonus offensif > Trois essais de différence : +1.
Bonus défensif > Défaite de moins de 8 points : +1.
Cas d’égalité > 1. Points terrain sur l’ensemble des matchs des équipes concernées; 2. Goalaverage sur l’ensemble des matchs des équipes concernées; etc.
Les promotions > Le premier à l’issue de la phase qualificative est déclaré champion et
accède directement au Top 14. Les clubs classés de la 2e à la 5e place disputeront une phase
éliminatoire. Le 2e reçoit le 5e et le 3e reçoit le 4e. La finale a lie sur terrain neutre. Le vainqueur accède au Top 14.
Les relégations > Les 15e et 16e places seront reléguées directement en Fédérale 1.
★
Joueur de la semaine
SIRELI BOBO
AILIER DE LA ROCHELLE
Sireli Bobo a crevé l’écran, samedi soir, sous les nouveaux sunlights du stade
Marcel-Verchère à Bourg-en-Bresse. Pour son retour en France, l’ailier fidjien a
démontré que l’âge n’a pas de prise sur lui. À 38 ans, il a signé d’éblouissants
débuts avec le Stade rochelais par ses longues courses et ses appuis déroutants.
Seulement freiné par les crampes à l’heure de jeu. L’ancien Biarrot et Racingman
sera l’attraction du Pro D2 en cette fin de saison. Et, avec ce nouvel atout offensif,
le club charentais postule plus que jamais à la montée. Ph. S. ■
Tarbes monte en puissance
Autre victoire à l’extérieur, celle de
Tarbes à Colomiers. Un succès
aux faux-airs d’exploit,
puisque les Pyrénéens
n’avaient gagné à
Colomiers depuis
2007. Par ce tour
de force, les
Tarbais confirment leur
montée en
puissance, et
se posent en
candidats légitimes à la qualification. Mais surtout,
ils ont éjecté leur adversaire du jour de la
Classement
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
●
●
▲
●
▼
●
▲
▼
▼
▲
▲
▼
●
●
●
●
LYON
LA ROCHELLE
NARBONNE
AGEN
PAU
TARBES
BOURGOIN-JALLIEU
COLOMIERS
AURILLAC
DAX
BÉZIERS
MONT-DE-MARSAN
ALBI
BOURG-EN-BRESSE
CARCASSONNE
AUCH
Pts
88
76
71
70
69
62
55
53
53
48
48
47
40
32
29
27
J.
23
23
23
23
23
23
23
23
23
23
23
23
23
23
23
23
G.
19
17
15
15
14
13
10
11
11
10
9
8
8
5
5
5
N.
0
1
1
0
1
1
2
1
0
2
1
3
2
1
0
2
P.
4
5
7
8
8
9
11
11
12
11
13
12
13
17
18
16
Le
de la semaine
SUR LE PODIUM
Prochaine journée (24e) - 22 et 23 mars 2014
Le
★
XV ★
★
Le point
p.
624
540
636
588
477
489
444
439
497
377
393
408
434
419
408
326
c.
361
375
450
418
370
419
418
395
521
488
505
453
560
544
623
599
b.o.
10
4
6
4
5
4
4
1
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2
1
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0
0
1
b.d.
2
2
3
6
6
4
7
6
5
4
8
8
4
10
9
2
À DOMICILE
Pts J.
G.
51
11
11
43
11
10
51
12
11
48
11
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47
12
10
45
11
10
44
12
9
36
11
8
43
12
9
43
12
10
41
12
9
31
11
6
27
12
6
22
12
4
21
11
4
26
11
5
course aux demies, puisque le club à la
Colombe compte maintenant seize points de
retard sur Pau. Défaits à Dax, les Béarnais se
sont vus rétrogradés à la cinquième place,
mais comptent toujours sept point d’avance
sur les Tarbais. Agen, quatrième après sa victoire contre Aurillac, complète ce top 5.
Dax et Béziers peuvent souffler
Béziers a fait un grand pas vers le maintien en
s’offrant les cinq points d’une victoire bonifiée
sur Albi, tout comme Dax, qui s’est imposé sur
le fil face à la Section paloise. En ballotage
favorable avant cette journée, les dirigeants
biterrois et landais vont pouvoir préparer la
saison prochaine. Bourgoin, dont le maintien
était déjà acquis,
tient son objectif,
qui est celui de
figurer le mieux
possible dans le
classement.
Grâce à leur victoire sur les
Montois, acquise
au terme d’un match
riche de dix essais,
les Berjalliens remontent à la septième place.
Pas de mouvement enfin en
bas de classement, puisque les
trois équipes en course pour le
maintien ont toutes été défaites
sans le moindre bonus défensif.
15
14
13
12
11
10
9
7
8
6
5
4
3
2
1
Peyras-Loustalet
Bobo
Ludik
Lima
Fekitoa
Fournil
Iribaren
Erbani
Adamou
Collet
Grobler
Tuineau
Atonio
Levi
Hugues
Béziers
La Rochelle
Agen
Narbonne
Narbonne
Béziers
Tarbes
Agen
Bourgoin
Tarbes
La Rochelle
Lyon
La Rochelle
Béziers
Dax
★
★
★
N.
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0
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2
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3
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7
4
p.
362
301
431
364
308
285
291
253
307
253
244
204
259
247
252
188
c.
120
154
186
181
142
148
157
125
178
184
199
176
271
259
271
199
b.o.
7
3
5
4
5
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4
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2
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2
1
3
1
3
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3
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5
1
À L'EXTÉRIEUR
Pts J.
G.
37
12
8
33
12
7
20
11
4
22
12
4
22
11
4
17
12
3
11
11
1
17
12
3
10
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2
5
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0
7
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16
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2
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2
10
11
1
8
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12
p.
262
239
205
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153
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190
124
149
204
175
172
156
138
c.
241
221
264
237
228
271
261
270
343
304
306
277
289
285
352
400
b.o.
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1
1
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0
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b.d.
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5
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1
6
4
1
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N säs 22
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ÏoeÝ ·Œ¨Ý¨ a /æƒQö0Œ¨·
Les étoiles
★★★ Adamou (Bourgoin) ; A. Ormaechea (Mont-de-Marsan) ; Levi, Marais (Béziers) ; Bobo, Grobler (La Rochelle) ; Fekitoa (Narbonne) ; Erbani (Agen) ; Collet, Irribarren (Tarbes) ; Chabal (Lyon) ;
★★ Khribache, Guillot (Bourgoin) ; Dut, Lemalu (Mont-de-Marsan) ; Peyras-Loustalet, Fournil (Béziers) ; Audy, Atonio (La Rochelle) ; Kalou, Drancourt (Bourg-en-Bresse) ; Rattez, Navakadrieta, Lima, Etienne, Beaux, Aurignac (Narbonne) ; Ludik, Tau (Agen) ; Petitjean, Ratu (Aurillac) ; Domolailai,
Bezian (Tarbes) ; Nicot, Weber (Colomiers) ; Viljoen, Tuineau (Lyon) ; Elgoyhen (Auch) ; Maignien, Adrillon, Devade, Laousse-Azpiazu (Dax) ; Dry (Pau).
★ Gicollet, Kamea (Bourgoin) ; Chedal-Bornu, Leota (Mont-de-Marsan) ; Chaput, Aho, Manoa, Maamry (Béziers) ; Bonnet, Rokoduru (Albi) ; Gourdon, Cestaro (La Rochelle) ; Eadie, Saffy (Bourg-en-Bresse) ; Jasmin (Narbonne) ; Etien, Kouider, Acquier (Carcassonne) ; Cabarry, Skeate, Balès,
Francis (Agen) ; Lescure, Roussel, Tokula (Aurillac) ; Basauri (Tarbes) ; Baluc-Rittener, Maurino (Colomiers) ; Sukanaveita, Leguizamon, Munro, Januarie (Lyon) ; Bissuel, Eberland, Prat, Lagardère (Auch) ; Hugues, Salle-Canne, Lacoste, Bert (Dax) ; Fèvre, Drouard (Pau).
Pro D2 23e journée 21
LUNDI 17 MARS 2014 - MIDI OLYMPIQUE
Bourgoin - Mont-de-Marsan : 37 - 31
Béziers - Albi : 28 - 8
BÉZIERS LES HÉRAULTAIS SONT DÉSORMAIS QUASIMENT
ASSURÉS DU MAINTIEN. LEUR DÉMONSTRATION DE FORCE
A ÉTÉ SYMBOLISÉE PAR LEUR TALONNEUR, TRANSCENDÉ.
LE PONT
LEVI
Par Julien LOUIS
Mohammed Khribache à la relance. Les Berjalliens, en signant cette belle victoire, ont donné une impression d’unité malgré la semaine
agitée en coulisses qu’ils viennent de traverser. De bon augure avant le déplacement chez le cador palois. Photo Hervé Costes
BOURGOIN LE CSBJ A RÉGALÉ LE PUBLIC DE RAJON, ASSURANT AINSI LE SUCCÈS POPULAIRE DU PROCHAIN
MATCH À DOMICILE, FIN MARS, CONTRE LYON, LE LEADER DE PRO D2.
LA VICTOIRE
EN JOUANT TROP
Par Francis LARRIBE
[email protected]
D
’aucuns avaient fait de ce match contre Mont-deMarsan, un test de l’harmonie régnant entre les
membres du staff technique du CSBJ, suite aux réaménagements qui se profilent en son sein la saison prochaine, Mignot à un poste de directeur du
rugby de l’association, Levast à celui de directeur
sportif et administratif de l’équipe professionnelle, Peyron et
Péclier coentraîneurs de l’équipe fanion. À la vue du comportement des Berjalliens sur la pelouse de Rajon contre Mont-deMarsan, à la vue de l’ampleur du score, des six essais inscrits et
du bel enthousiasme affiché pendant quatre-vingts minutes, les
observateurs de la vie interne du CSBJ doivent en conclure que
les annonces de ces derniers temps n’ont pas affecté l’unité entre les techniciens. Si cela est confirmé dans les semaines à venir
par les résultats, c’est une bonne nouvelle pour le CSBJ. En effet, à notre avis, le duo Manier-Mignot a encore beaucoup à apporter au CSBJ, pour peu que les deux hommes retrouvent le chemin de la discussion.
Quoiqu’il en soit, sur le terrain le CSBJ a démontré enthousiasme
et solidarité ; les joueurs prouvant ainsi qu’ils savaient faire la
part des choses. Avec ce succès sur Mont de Marsan, Bourgoin
confirme son renouveau noté depuis la victoire sur Agen (12-9).
On a la preuve que cette équipe est faite pour les terrains secs, pour
l’attaque, le jeu, la joie.
PLUS DE RIGUEUR
Peut-être est-ce en raison des six essais marqués qui n’ont cependant pas permis au CSBJ de prendre le point du bonus, qu’aucun Berjallien ne pavanait après le succès sur les Montois ? « On
a certes marqué souvent et assez facilement, mais derrière nous
avons trop rapidement pris des essais, regrettait Fabio Da Silva,
le demi de mêlée le bras dans une attelle en attente du diagnostic du mal dont il souffrait, vraisemblablement une blessure au sternum. Je mettrais nos faiblesses défensives sur le fait qu’il s’agissait d’un match de reprise. Il nous manquait des repères. Mais il ne
faut pas que cela se reproduise car il reste encore sept matchs à
jouer et si ne l’on met pas plus de rigueur en défense, nous allons en
perdre beaucoup. »
La semaine de préparation du déplacement à Pau va servir à rectifier le tir. Pascal Peyron, le responsable des avants, homme de rigueur et de méthode, n’a pas apprécié certaines largesses défensives. « Nous avons fait un peu n’importe quoi. Nous avons oublié
de concentrer les avants adverses, nous avons écarté des ballons
sans préparation. La bonne chose c’est qu’avec des matchs de cet acabit nous avons de quoi travailler… » ■
R
ugby plaisir ! Après
trois mois de « morosité » à la
Méditerranée,
l’ASBH s’est enfin
lâchée face à Albi.
Ambitieux et séduisants, les Rouge
et Bleu ont livré leur première
mi-temps référence, qui aurait
été parfaite sans de multiples enavant (deuxième bonus offensif de
la saison) : « Pourtant, je suis plus
satisfait de l’effort réalisé en défense qu’en attaque », relève Manny
Edmonds. Non, le coach n’a pas
perdu la raison. Derrière son aveu,
se cache l’essence même du succès de ses troupes.
Cette rage défensive élevée à son
paroxysme, qui a d’entrée libéré tout un collectif fut exprimée
par un Elvis Levi transcendé :
« Avant la rencontre, Christophe
m’avait demandé de m’imposer en
leader, de devenir le boss des avants
(privés de deux capitaines, Martin
et Baget, N.D.L.R.) », précise l’intéressé. Des mots, qui piquaient
la fierté du talonneur (polyvalent flanker). Sur le coup d’envoi botté par son ouvreur Fournil,
il assénait un terrible « tampon »
au réceptionneur albigeois, qui
marquait les esprits et donnait
le tempo de cette partie : « Nous
avions fait un gros focus sur les
plaquages offensifs dans la semaine et c’est pour cela que j’ai
essayé de plaquer de plus en plus
fort », précise-t-il. Dans le sillage
d ’ u n A h o o u d ’ u n Z o u h a i r,
l’Australien avançait sur chacune
de ses interventions. Ce spécia-
liste « ès plaquage » au tempérament de feu a également su se
canaliser. Aucune pénalité concédée, aucun carton jaune reçu (trois
cette saison). Mieux encore, Elvis
Levi fut souvent le déclencheur
des attaques biterroises : « Nous
avions vu vendredi à la vidéo,
qu’Albi défendait beaucoup sur
les largeurs. Du coup, il y aurait
surement des intervalles au centre
du terrain à exploiter et Christophe
m’avait demandé de multiplier les
courses. » Bénéficiant d’une capacité de déplacement horsnorme, cette « boule musculeuse »
(1,81 m et 110 kg) s’imposait
comme le point d’ancrage essentiel aux locaux dans l’axe, pour
apporter ensuite le surnombre
sur les extérieurs. Là où ils marquaient trois de leurs quatre essais.
IMPACT-PLAYER RÉFÉRENCE
Un rugby de mouvement qui n’aurait pas pu voir le jour sans des bases de lancements de jeu maîtrisées et donc, de bons ballons à
exploiter derrière touche et mêlée. Et Levi n’y est encore une fois
pas étranger, malgré un ou deux
lancers imprécis dus au vent : « Je
dois encore m’améliorer, surtout
sur les lancers et en mêlée. […]
C’est ma troisième saison à Béziers
et la première où je joue autant.
J’arrive en fin de contrat et j’espère que mes dirigeants m’offriront la chance de poursuivre l’aventure ici. » C’est bien parti ! Car
Elvis Levi a incarné samedi, ce
lien entre les avants et les troisquarts, qui manquait à Béziers
pour transformer son jeu. ■
Le match
MONT-DE-MARSAN LE BONUS DÉFENSIF EST UNE FAIBLE RÉCOMPENSE POUR DES LANDAIS TROP FRIABLES EN
DÉFENSE MAIS REDOUTABLES ATTAQUANTS, QUI ONT FAIT TREMBLER RAJON JUSQU’À LA DERNIÈRE SECONDE.
Un acte manqué
LE COUP PASSA SI PRÈS...
« Je trouve qu’on s’est un peu menti. Nous venions ici avec l’envie de
gagner pour regarder plus vers le haut que vers le bas. Et on passe
totalement à côté de notre match. » L’ancien Biterrois Vincent Calas
résume fidèlement la déroute de son équipe. Albi ne s’est jamais
donné les moyens d’exister samedi, à cause d’une première mitemps indigne de son rang : « Tu rentres aux vestiaires à 21 à 0,
abattu et tu prends logiquement une soufflante. Tu te dis alors qu’il
faut remettre le bleu de chauffe, mais ça n’a pas suffi », poursuit le
troisième ligne. Malgré leur réaction d’orgueil et une conquête retrouvée, les Albigeois encaissaient un quatrième essai en infériorité numérique. Le coup de grâce : « On va se dire que nous avons
gagné le second acte (8-7) et c’est tout ce qu’on peut retenir de positif. Maintenant, comme nous a dit le coach (Henry Broncan), on oublie ce match pour bien recevoir Dax. Nos adversaires doivent « payer »
à la maison », conclut-il. J. L ■
S
i les trois-quarts landais se sont
mis en valeur à Bourgoin dans
le secteur de l’offensive -ils marquèrent la totalité des trente et
un points de leur équipe avec
quatre essais inscrits par eux ils se firent aussi remarquer par plusieurs
absences en défense. Dont deux inadmissibles à ce niveau. Absence qui valut à l’ailier droit Julien Cabannes de rester au
vestiaire à la pause. À la 33e minute, il avait
tout simplement déserté son aile laissant
ainsi le champ libre à Bouet. Deux minutes plus tard la défense montoise était aux
abonnés absents quand d’une seule passe
après mêlée à une vingtaine de mètres de
l’en-but adverse, le Berjallien Da Silva mit
sur orbite son centre Fabien Perrin pour
un essai au pied des poteaux montois. De
quoi énerver l’ancien demi de mêlée du
CSBJ, aujourd’hui entraîneur du Stade
montois. Mais Christophe Laussucq avait
pris le parti de voir la bouteille à moitié
pleine. Pour la moitié vide on en reparle-
Bourgoin - Mont-de-Marsan
À BOURGOIN - Samedi 15 heures - 6 348 spect.
Arbitre : M. Hourquet (Midi-Pyrénées).
Évolution du score : 7-0, 7-7, 10-7, 10-10, 17-10,
22-10, 22-17 (MT) ; 27-17, 27-24, 32-24, 32-31, 37-31.
BOURGOIN : 6E Kamea (3 ), Bouet (33 ), Perrin (36 ),
Moinot (42e), Adamou (50e), Guillot (78e) ; 2T (3e, 37e), 1P
(23e) Gondrand.
Cartons jaunes : Louchard (13e), Gondrand (24e).
e
e
e
MONT-DE-MARSAN : 4E Leota (16e), A. Ormachea
(40e, 75e), Lucu (45e) ; 4T, 1P (24e) Dut.
Cartons jaunes : Bost (13e), Taulanga (71e).
Non entré en jeu : 20. Pic.
BOURGOIN 15. Moinot ; 14. Bouet, 13. Kamea,
12. Perrin (22. Denêtre 67e), 11. Viallet ;
10. Gondrand, 9. Da Silva (21. Faure 67e) ;
7. Barrière (20. Recordier mt), 8. Adamou,
6. Guillot ; 5. Louchard (cap.) (18. T. Cotte 41e),
4. L. Cotte (19. Gabriel 62e) ; 3. Garcia (23. Spachuk
49e), 2. Khribache (16. Montagnat 67e), 1. Gicollet
(17. Pivot 49e).
37 - 31
MONT-DE-MARSAN 15. Lucu ; 14. Cabannes
(21. Dubié mt), 13. Leota (22. Claverie 66e),
12. Chedal-Bornu (cap.) (22. Claverie 42e-51e),
11. Vunisa ; 10. Dut, 9. A. Ormaechea ; 7. Bost,
8. Lemalu, 6. Leonte (19. Taulanga 50e) ; 5. Botha
(18. Liebenberg 62e), 4. Flanagan ; 3 S. Ormaechea
(23. Oléon 54e), 2. Caudullo (16. Blanchard 60e),
1. Mailau (17. Rameau 60e).
LES ÉTOILES
★★★ Adamou ; A. Ormaechea.
★★ Khribache, Guillot ; Dut, Lemalu.
★ Gicollet, Kamea ; Chedal-Bornu, Leota.
L’INFIRMERIE
Bourgoin Suspicion de fracture du sternum pour le
demi de mêlée Da Silva. Louchard souffrait d’une
épaule..
> Pau - Bourgoin, samedi 18 h 30
Mont-de-Marsan Pas de blessé à signaler.
> Mont-de-Marsan - Bourg-en-Bresse, samedi 18 h 30
rait yeux dans les yeux au retour dans les
Landes pour la préparation de la réception de Bourg-en-Bresse.
« Bien sûr, il y a plein de détails à rectifier,
admettait Laussucq. Mais notre prestation
offensive ici à Bourgoin a été excellente.
J’aimerais bien que nous montrions ce même
visage offensif à notre public à domicile dès
le week-end qui vient. Je veux retenir aussi que nous avons eu une balle de match à
la dernière minute. Et du bon état d’esprit du
groupe pendant tout le match. » F. L. ■
Le match
Orgie offensive
L’hiver est bien fini dans le Nord-Isère. Il suffit
de regarder le score du match pour s’en assurer.
Soixante-huit points au tableau d’affichage : le
cuir a chanté à Rajon. Mais si ce match a enchanté les spectateurs, il a fait s’arracher les cheveux
des entraîneurs. Qu’ils soient Berjalliens ou Montois,
tous pestaient contre la laxité de la défense. Une
élasticité qui donna un score en accordéon ; l’écart
le plus important entre les deux équipes étant de
douze points (22-10 pour le CSBJ, 35e) et le plus
faible étant d’un point (32-31) après le second essai d’Agustin Ormaechea à la 75e minute. Sans
parler des deux parités 7-7 à la 16e et 10-10 à la 24e !
Mais de ce match on retiendra le suspense qui atteignit son apogée à l’ultime minute avec une balle
de la gagne pour le numéro 8 montois Lemalu,
gachée par un en-avant au grand soulagement de
Berjalliens généreux jusqu’à l’excès. F. L. ■
Béziers - Albi
À BÉZIERS - Samedi 15 heures
4 984 spectateurs.
Arbitre : M. Gasnier (Pays catalan).
Évolution du score : 7-0, 14-0, 21-0
(MT) ; 21-3, 28-3, 28-8.
BÉZIERS : 4E Peyras-Loustalet (22e), Chaput
(27e), Marais (38e, 45e) ; 4T Fournil.
Cartons jaunes : Zouhair (41e).
ALBI : 1E Rokoduru (49e) ; 1P Marques (42e).
BÉZIERS 15. Peyras-Loustalet (cap.) ;
14. Gmir, 13. Vakacegu (21. Puyo 55e),
12. Gerber, 11. Marais ; 10. Fournil,
9. Chaput (20. Cambérabéro 62e) ;
7. Ramoneda (22. Massot 52e), 8. Manoa
(19. Carmignani 60e), 6. Zouhair ;
5. Maamry (4. Caillet 74e), 4. Caillet
(18. Toevalu 52e) ; 3. Aho (23. Boughanmi
60e), 2. Levi (16. Carmona 73e),
1. Fernandes (17. Sheklashvili 60e)
ALBI 15. Bouillon (22. Metge 26e) ;
14. Lacroix, 13. Hecker, 12. Bonnet,
28 - 8
11. Rokoduru ; 10. Barthelemy,
9. Marques (21. Chateauraynaud 62e) ;
7. Misse (cap.) (20. Durand 62e), 8. Lane,
6. Calas ; 5. M. André (18. Corréa 57e),
4. J. Mondoulet (19. Damiani 47e) ;
3. Gau (23. Hamadache 47e), 2. Ponnau
(16. Djebablah 47e), 1. Dedieu
(17. Tetrashvili 47e).
LES ÉTOILES
★★★ Levi, Marais.
★★ Peyras-Loustalet, Fournil.
★ Chaput, Aho, Manoa, Maamry ; Bonnet,
Rokoduru.
L’INFIRMERIE
Béziers Yassine Maamry souffrait de
crampes et d’un coup à un poignet.
> La Rochelle - Béziers, samedi 18 h 30
Albi Sylvain Bouillon craignait de s’être
donné une luxation d’une épaule. Des examens complémentaires seront passés dans
la semaine.
> Albi - Dax, samedi 18 h 30
22 Pro D2 23e journée
LUNDI 17 MARS 2014 - MIDI OLYMPIQUE
Narbonne - Carcassonne : 56 - 10
Agen - Aurillac : 27 - 21
AGEN CE N’EST PAS UN GRAND SUALG QUI A VAINCU
AURILLAC. MAIS S’ILS N’ONT PAS RASSURÉ, LES AGENAIS
ONT ASSURÉ. POUR LE RESTE, ILS DEMANDENT DU TEMPS.
PETIT
À PETIT...
Par Émilie DUDON, envoyée spéciale
[email protected]
«
n a gagné. C’est
quatre points
de pris et c’est
l’essentiel.
Maintenant, on
se tourne vers
Carcassonne. » Laconique, Alexi
Bales résume le drôle de sentiment qui baignait Armandie samedi soir. Entre soulagement et
frustration. Entre espoir et malaise. Il est vrai qu’il n’y a pas
grand chose à dire à l’issue de
cette victoire aussi poussive que
précieuse… Mené 10-0 après à
peine neuf minutes de jeu, le club
aux huit Brennus a douté face à
des Aurillacois décomplexés, qui
ont très bien utilisé le vent en
première période. Mais il a su
rester mobilisé et gagner pour
conserver toutes les chances de
remplir leurs objectifs de qualification en demie. « C’est le principal, assure le pilier Laurent
Cabarry. On ne peut pas dire que
c’était un match accompli, ce serait
faux. Mais on se contente largement de la victoire. »
O
Les Narbonnais du centre Tyrone Smith ont mené la rencontre de main de maître face à une équipe carcassonnaise dépassée. Photo Alain Pernia
NARBONNE VAINQUEURS DE CARCASSONNAIS IMPUISSANTS FACE À LA FURIA ORANGE ET NOIR, LES JOUEURS
DU RACING ONT MONTRÉ QU’ILS ÉTAIENT LES PLUS FORTS ET AFFIRMÉ LEUR SUPRÉMATIE EN TERRE D’AUDE.
ÇA SENT BON
LES DEMI-FINALES
Par Robert FAGES
B
ien que Justin Harisson se refuse toujours d’en parler, force est de constater que les Narbonnais se dirigent à grands pas vers une demi-finale d’accession.
Samedi, en écrasant leurs voisins carcassonnais, les
Septimaniens ont pris une sérieuse option pour terminer la compétition dans le top 5. Le capitaine
Sébastien Petit et ses hommes ont le vent en poupe et rien ne
semble pouvoir les arrêter. Ils en sont à leur quatrième succès
consécutif. Sur l’ensemble des trois derniers matchs, le Racing a inscrit 158 points et marqué vingt-trois essais, dix-huit lors de deux
dernières rencontres. Narbonne est aujourd’hui à créditer de la
meilleure attaque du championnat. Une position qui en dit long à
la fois sur l’envie et des ambitions articulées autour d’un jeu plaisant et surtout efficace, basé sur la vitesse et le mouvement. Le
groupe est solidaire, lucide, réaliste, toujours très bien concentré
sur son match, animé par le souci constant de donner le meilleur
de lui-même. Et cela paye. Les bons résultats sont là pour inviter
les coaches à poursuivre le travail entrepris qui porte ses fruits.
DES DIFFICULTÉS EN MÊLÉE
Seul petit point faible, la mêlée qui ne donne pas la satisfaction
espérée. Il est vrai que face à l’un des plus gros packs du Pro D2,
les Narbonnais ont éprouvé quelques difficultés. Le deuxième ligne Bertrand Aurignac reconnaissait que les progrès qui avaient
été réalisés dans ce domaine se sont quelque peu émoussés : « En
première période, on a été dominé. On n’a pas réussi à trouver le timing adéquat pour impacter au bon moment. On a subi la poussée.
Il faut qu’on fasse attention. Cela faisait pourtant plusieurs semaines qu’on s’était amélioré en mêlée. Dès cette semaine, on va se remettre à travailler ce secteur du jeu pour gommer nos imperfections. » Et Bertrand Aurignac d’ajouter qu’à aucun moment l’équipe
n’a douté : « On se devait de resserrer les boulons en conquête et de
continuer à avoir confiance dans notre jeu. On savait qu’en seconde
période on allait prendre l’avantage en mettant du volume dans notre jeu ». Un avis partage par le demi de mêlée Sébastien Rouet
qui précisait : « Au début, ce n’était pas gagné. Carcassonne était
venu pour nous empêcher de pratiquer notre jeu. Ils y sont parvenus
durant la première période et à la mi-temps ont s’est dit qu’il fallait
être patient et attendre. On savait qu’on allait pouvoir prendre le
dessus.. Résultat : sept essais Orange et Noir en seconde période
dont quatre en seulement l’espace de dix minutes.
Un véritable feu d’artifice et une victoire des Narbonnais qui confortent leur place dans les cinq premiers du classement avec un petit matelas d’avance sur Tarbes, leur prochain adversaire. ■
CARCASSONNE FRÉDÉRIC CALAMEL N’ADMET PAS QUE SES JOUEURS AIENT LÂCHÉ PRISE EN SECONDE PÉRIODE.
COUP DE GUEULE PRÉSIDENTIEL
L
es Carcassonnais ont confirmé
qu’ils avaient bien l’une des plus
grosses mêlées du championnat, mais cela ne leur a pas suffi pour éviter de subir leur plus
importante défaite de la saison.
Les Jaune et Noir, vêtus de gris pour l’occasion, ont bien tenté de faire jeu égal avec
leur adversaire durant la première période,
mais ils ont ensuite lâché prise après la mitemps. Ce qui a mis en colère le président
Frédéric Calamel : « Mon plus gros regret, outre le score, c’est qu’on ait refusé le combat.
Narbonne - Carcassonne
À NARBONNE - Samedi 15 heures
7 000 spectateurs.
Arbitre : M. Blasco-Baqué (Midi-Pyrénées).
Évolution du score : 3-0, 3-3, 6-3, 11-3 (MT) ; 18-3,
23-3, 30-3, 35-3, 42-3, 49-3, 56-3, 56-10 (score final).
Narbonne : 8E Navakadrieta (15e), Fekitoa (42e, 55e,
65e), Petit (49e), Etienne (69e, 77e), Jasmin (72e) ;
5T (42e, 55e, 69e, 72e, 77e), 2P (2e, 12e) Etienne.
Carton jaune : Jenkins (24e).
Carcassonne : 1E Saby (79e) ; 1 T, 1P (10e) G. Bosch.
Cartons jaunes : Teyssier (24e), Salobert (31e).
NARBONNE 15. Rattez ; 14. Navakadrieta
(21. Jasmin 69e), 13. Grammatico, 12. Lima
(22. Smith 62e), 11. Fekitoa ; 10. Etienne,
9. Valentine (20. Rouet 58e) ; 7. J. Jenkins
(19. Erasito 62e), 8. Herjean, 6. Beaux ;
5. Aurignac (18. Uva 57e), 4. Strauss ; 3. Wright
(23. Zanon 66e), 2. Vuli (16. Algisi 66e), 1. Petit
(cap.) (17. Fichten 52e).
C’est quelque chose que je n’ai jamais connu au club. On peut être moins fort, moins
rapide, mais à Carcassonne, on ne lâche pas.
C’est une culture qu’on a depuis des années
dans ce club. »
« NOTRE FIERTÉ EN A PRIS UN COUP »
« Ce qui me fait mal, c’est le score, la physionomie du match, notre fierté qui en a pris un
coup et nos valeurs que nous avons perdues
en seconde période. Ça, c’est scandaleux, c’est
honteux ! C’est un manque de respect vis-àvis de tout le monde, des supporters, des par-
56 - 10
CARCASSONNE 15. Gros ; 14. Levêque,
13. Butonidualevu (21. Pretorius 59e),
12. Bancroft, 11. Tatupu ; 10. G. Bosch,
9. Salobert (20. Seron 56e) ; 7. Koffi
(19. Tuilagi 45e), 8. Teyssier (7. Koffi 50e-56e),
6. Etien (cap.) ; 5. Tisseau (18. Guironnet 56e),
4. Roidot (22. Kruger 45e) ; 3. Kouider
(23. Ben Bouhout 56e), 2. Acquier (16. Saby 56e),
1. Chobet (17. Etcheverry 45e).
LES ÉTOILES
★★★ Fekitoa.
★★ Rattez, Navakadrieta, Lima, Etienne, Beaux,
Aurignac.
★ Jasmin ; Etien, Kouider, Acquier.
L’INFIRMERIE
Narbonne Pas de blessés à déplorer.
> Tarbes - Narbonne, dimanche 15 heures
Carcassonne Pas de blessure importante.
> Carcassonne - Agen, dimanche 13 heures
tenaires et surtout un manque de respect visà-vis des joueurs eux-mêmes ». Alors, comment expliquer cette « démission » ? « Il
faut le demander aux joueurs. Nous en tant que
dirigeants, on ne lâche rien. Narbonne était plus
fort même si la différence entre les deux équipes n’est pas aussi importante que l’indique
le score. Je veux qu’on oublie très vite cette
défaite et qu’on prépare la réception d’Agen.
Rien n’est perdu. Il nous reste sept matches
dont quatre à domicile. » Des propos qui laissent supposer un recadrage de l’ensemble
du groupe dès ce lundi matin. R.F. ■
Le match
Un festival d’essais
Le match s’est déroulé en deux temps avec une
première partie très brouillonne. Malgré cet
essai chanceux de l’ailier narbonnais Sakiusa
Navakadrieta, un quart d’heure seulement après
le coup d’envoi, la rencontre était loin d’être
jouée à la mi-temps. Ensuite, tout s’est accéléré avec un changement de rythme côté narbonnais et une baisse de régime chez des
Carcassonnais, dépassés par les événements, résignés, qui ont semblé baisser les bras. L’occasion pour les locaux de mettre progressivement leur jeu en place et de marquer sept essais
en trente minutes dont trois inscrits par le
Tongien Saia Fekitoa. Dès lors, la messe était dite.
Dans un dernier sursaut d’orgueil, les
Carcassonnais vont sauver l’honneur, juste
avant la sirène, en envoyant leur jeune ouvreur
Gilles Bosch à l’essai. R. F. ■
MÊLÉE SALVATRICE
D’autant que, s’il ne s’est pas rassuré en termes de jeu, faisant
preuve d’une « très grosse fragilité stratégique » - dans son camp
notamment - comme l’avouait
après coup le manager Mathieu
Blin, Agen a répondu présent dans
le combat. Une fois n’est pas coutume, c’est même en grande partie sur sa mêlée qu’il a assis son
succès peu avant l’heure de jeu.
Le carton jaune reçu par le droitier aurillacois Christopher Seutini
(59e) en témoigne. « Le staff avait
beaucoup mis l’accent sur ce secteur pour préparer cette rencontre, livre Laurent Cabarry, qui a
disputé 80 minutes pour son retour comme titulaire. Nous avons
su les pousser à la faute et creuser
l’écart au score. » Même constat
pour Mathieu Blin : « Cette semaine, nous avions fait un focus
sur la mêlée qui a porté ses fruits.
Nous avions également axé nos
séances sur le travail des rucks et,
là aussi, ça a payé. » Bref, les
Agenais se sont retrouvés dans
l’engagement et dans l’état d’esprit. C’est ce qui leur était demandé en premier lieu au moment d’aborder le bloc « le plus
important de la saison ».
Pour le reste, les Lot-et-Garonnais
demandent encore un peu de
temps… Même s’ils n’en ont plus
beaucoup alors que les concurr e nt s d i r e c t s, à l ’i m a g e d e
Narbonne ou La Rochelle, ont su
remporter des succès bonifiés ce
week-end. Mathieu Blin positive
malgré tout : « Nous étions démoralisés après le match contre
Tarbes… La confiance collective,
c’est ce qui se dérègle le plus vite.
Il y a eu beaucoup de travail cette
semaine mais il n’y a pas miracle :
dans un sport de combat collectif
comme le rugby, on ne peut passer d’un groupe qui a la tête complètement à l’envers à un groupe qui
survole les choses. Disons que nous
venons de franchir une première
étape très positive pour notre travail. » Quant à savoir si l’équipe a
suffisamment repris confiance…
« On vous dira ça après le match à
Carcassonne », conclut Alexi Bales.
Agen se prépare à une fin de saison sous pression. ■
Le match
Tout bonus pour Aurillac
À l’image de leur capitaine Mathieu Lescure, les Aurillacois savaient qu’ils n’avaient « plus grand-chose à jouer dans ce Pro D2 ».
Alors ils sont venus « sans pression » pour « passer un bel après-midi de rugby ». Un état d’esprit décomplexé qui leur a permis de réaliser une entame parfaite avec un drop de Petitjean (2e) et un essai
de Valentin (9e ; 10-0). Déboussolés, gênés en touche, les Agenais
peinaient à réagir et commettaient des erreurs stratégiques. Mais
ils rentraient aux vestiaires sur un score de parité (13-13) grâce
notamment à une belle inspiration de Ludik (24e). Au retour des
vestiaires, ils utilisaient très bien le vent et creusaient l’écart au
score en poussant Aurillac à la faute, en mêlée notamment (jaune
contre Seutini, 59e). À 27-16 (70e), Agen tenait sa précieuse victoire
mais se relâchait. Pénalisé cinq fois en douze minutes, il offrait le
bonus défensif aux Aurillacois après la sirène suite à un renvoi direct en touche de Lagarde et un essai en coin de Ratu. E.D. ■
Agen - Aurillac
À AGEN - Samedi 15 heures
6 573 spectateurs.
Arbitre : M. Rosich (Armagnac-Bigorre).
Évolution du score : 0-3, 0-10, 3-10,
10-10, 10-13, 13-13 (MT) ; 16-13, 19-13,
22-13, 22-16, 27-16, 27-21.
AGEN : 2E Ludik (24e), Ratianidze (71e) ; 1T
(24e), 3P (20e, 46e, 66e), 2DG (33e, 62e) Francis.
Non entré en jeu : 20. Darbo.
AURILLAC : 2E Valentin (9e), Ratu (80e) ; 1T
(9e), 2P (28e, 68e), 1DG (2e) Petitjean.
Carton jaune : Seutini (59e).
AGEN 15. Lamoulie ;
14. Waqaseduadua (22. Petre 62e),
13. Ludik, 12. Roux, 11. Paris ;
10. Francis (21. Lagarde 72e), 9. Balès ;
7. Erbani, 8. Jooste (19. Vaquin, 63e),
6. Tau ; 5. Valdès, 4. Skeate (cap.)
(18. Ratuniyarawa 35e) ; 3. Telefoni
(23. Ratianidze 55e ; 17. Afatia 79e),
2. Fogarty (16. Narjissi 46e), 1. Cabarry.
AURILLAC 15. Simpson (22. McPhee 62e) ;
27 - 21
14. Valentin (21. Kemp 29 ), 13. Tokula,
12. Yobo, 11. Ratu ; 10. Petitjean,
9. Adriaanse (20. Boisset 72e) ; 7. Roussel,
8. Lescure (cap.) (18. Maréchal 68e),
6. Maituku (19. Lajarrige 63e) ; 5. Maninoa,
4. Hayes ; 3. Seutini (23. Tokotuu 49e-58e,
70e), 2. Pélissié (16. Catanzano 57e),
1. Escur (17. Fournier 25e).
e
LES ÉTOILES
★★★ Erbani.
★★ Ludik, Tau ; Petitjean, Ratu.
★ Cabarry, Skeate, Balès, Francis ;
Lescure, Roussel, Tokula.
L’INFIRMERIE
Agen Sorti en cours de jeu, le capitaine
Skeate était blessé aux côtes. Ratianidze
était pour sa part touché à une épaule.
> Carcassonne - Agen, dimanche 13 heures
Aurillac L’ailier Valentin souffre d’un doigt
cassé. Mis à part cela, pas de gros souci
physique pour Aurillac à l’issue de cette
rencontre.
> Lyon - Aurillac, samedi 18 h 30
Pro D2 23e journée 23
LUNDI 17 MARS 2014 - MIDI OLYMPIQUE
Bourg-en-Bresse - La Rochelle : 9 - 23
Dax - Pau : 11 - 10
DAX L’USD A OBTENU UNE VICTOIRE PRÉCIEUSE FACE
À DES BÉARNAIS QUI JOUAIENT UNE DEMIE À DOMICILE.
LES LANDAIS ONT ASSURÉ QUASIMENT LEUR MAINTIEN.
SUCCÈS
PROBANT
Par Edmond LATAILLADE
D
Les Bressans n’ont pu rien faire face aux attaques offensives des Maritimes. À l’instar d’Uini Atonio entouré de cinq Violets incapables
d’arrêter le Rochelais conquérant. Photo Jean-François Basset
LA ROCHELLE LES MARITIMES ONT OBTENU LEUR PREMIER BONUS OFFENSIF EN DÉPLACEMENT.
AVEC CE CINQUIÈME SUCCÈS CONSÉCUTIF, LES VOILÀ BIEN LANCÉS AU MOMENT D’ABORDER LE FINAL.
CARTON PLEIN
Par Philippe SEVY
L
es Rochelais ont rendu ce samedi à Bourg une copie
impeccable. Ils ont montré surtout une large palette
de leurs talents. Les Maritimes ont d’abord dû s’employer à maîtriser la furia des Bressans. Pendant
toute la première période, Atonio et ses partenaires
durent aller au combat. L’entraîneur Fabrice Ribeyrolles
n’a pas été autrement surpris par cette entame au fond de la
mine : « Bourg nous a marqué à l’impact en début de rencontre. Il
fallait faire front. C’est ce que nous avons fait. » Ce que confirme
l’autre entraîneur Patrice Collazo, qui regrette les fautes commises dans la chaleur de la bataille : « On ne s’attendait pas à ce
que Bourg pète après dix minutes. En plus, ils sont scoré à chacun
de leurs temps forts, grâce à notre indiscipline. »
Dans cet affrontement initial, les attaquants ne furent pas à la
fête. Fabrice Ribeyrolles déplore : « Nous avons été dans l’incapacité de conclure plusieurs actions. Cestaro ne parvient pas à
marquer à deux reprises. Nous tombons le ballon sur un six contre deux. » Après la pause, face à une formation locale usée, les
Rochelais ont pu démontrer un autre registre. Dans le sillage
de leurs avants conquérants, ils ont envoyé la cavalerie autour
d’un Sireli Bobo, tout juste insaisissable. Patrice Collazo apprécie : « En deuxième mi-temps, les gars ont mis les bons ingré-
dients. Ils ont su élever le niveau pour réaliser une belle performance. »
Julien Audy, le demi de mêlée stadiste, était aux anges pour son
retour dans l’Ain, un an après avoir quitté Oyonnax : « Notre
puissance a fini par payer. Et nous avons su scorer alors que, d’habitude, nous avions du mal à conclure. »
L’AVENIR AVEC CONFIANCE
Bien malheureux jusque-là, Cestaro inscrivit en bout de ligne le
précieux troisième essai : « Nous produisions beaucoup, mais par
manque de finition, nous n’arrivions pas à glaner le bonus offensif (le précédent remontait au 9 novembre, face à Colomiers,
N.D.L.R.). C’est la récompense du travail effectué. » Les Rochelais
ont un autre motif de satisfaction ce samedi. Leur défense s’est
révélée hermétique.
En seconde période, ils n’ont d’ailleurs concédé aucun point
à leurs hôtes. Fabrice Ribeyrolles se félicite : « Le point positif est que nous ne prenons pas d’essai alors que nous en avions
encaissé neuf lors des trois derniers matchs. Cela nous avait valu des fins de match compliqué contre Bourgoin ou Carcassonne. »
Grâce à cette cinquième victoire consécutive, voilà les Rochelais
solidement installés à la seconde place, avant de recevoir
Béziers. Fabrice Ribeyrolles voit l’avenir avec confiance : « Les
gars ont répondu présent. Ça lance bien un bloc d’une grande importance. » ■
BOURG-EN-BRESSE LES VIOLETS ONT RÉUSSI À TENIR TÊTE AUX ROCHELAIS. AVANT DE CRAQUER PHYSIQUEMENT.
« IL Y A EU MATCH »
P
as d’abattement dans le camp
bressan. Juste le sentiment d’être
tombé sur plus fort. Le pilier
Quentin Drancourt, confronté
au capitaine rochelais Atonio,
exprimait le sentiment général :
« On a fait ce qu’on a pu. Mais La Rochelle
possède une équipe de Top 14, physiquement très dense et qui met beaucoup de
rythme, déplace beaucoup le ballon. Nous
ne sommes pas habitués à ça. » Les Burgiens
se sont multipliés durant le premier acte,
au point de virer en tête à la pause. Leur entraîneur Yoann Boulanger constatait avec
plaisir : « Au prix d’une grosse débauche
d’énergie, de beaucoup d’enthousiasme, et
aussi de prises d’initiatives, nous avons contrecarré les mouvements rochelais durant
quarante minutes. » Mais son collègue
Franck Maréchal ne se faisait pas beaucoup d’illusions : « Nous étions partout,
comme des chiens. Mais nous ne pouvions pas
Bourg-en-Bresse - La Rochelle
À BOURG-EN-BRESSE - Samedi 20 h 45
8 000 spectateurs.
Arbitre : M. Zitouni (Pays catalan).
Évolution du score : 3-0, 6-0, 6-3 (MT) ; 9-3, 9-6,
9-11, 9-18, 9-23.
LA ROCHELLE : 3E Bobo (46e), Grobler (55e), Cestaro
(74e) ; 1T (55e), 2P (30e, 43e) Fortassin.
Carton jaune : Corbel (22e).
BOURG-EN-BRESSE : 3P Eadie (17e, 23e, 41e).
Cartons jaunes : Nava de Olano (45e), Buatier (76e).
BOURG-EN-BRESSE 15. Seymour ; 14. Porret,
13. Frénet (cap.), 12. Nava de Olano (22. Perret
66e), 11. Cassin ; 10. Eadie (21. Lancelle 8e-10e,
64e), 9. Maiquez (20. Ducrozet 74e) ; 7. Grange
(19. Tawake 66e), 8. Saffy, 6. Buatier ; 5. Giraud
(18. Brochier 58e), 4. Kalou ; 3. Tokotuu (23. Curie
47e), 2. Ulugia (16. Girard 72e), 1. Drancourt
(17. Kavtidze 50e).
9 - 23
LA ROCHELLE 15. Cestaro ; 14. Bobo (21. Berger
54e), 13. Lagarde, 12. Vulivuli, 11. Cler
(22. Marienval 74e) ; 10. Fortassin, 9. Audy ;
7. Gourdon (17. Lafoy 26e-33e), 8. Soucaze
(18. Cedaro 47e), 6. Djebaïli (20. Wessels 64e) ;
5. Grobler (19. Jacob 72e), 4. Sazy ; 3. Atonio
(cap.) (23. Clément 58e), 2. Van Vuuren
(16. Geladan 58e), 1. Corbel (17. Lafoy 53e).
LES ÉTOILES
★★★ Bobo, Grobler.
★★ Audy, Atonio; Kalou, Drancourt.
★ Gourdon, Cestaro; Eadie, Saffy.
L’INFIRMERIE
Bourg-en-Bresse Rien à signaler
> Mont-de-Marsan - Bourg-en-Bresse,
samedi 18h30
La Rochelle Aucun blessé
> La Rochelle - Béziers, samedi 18h30
tenir tout le match comme ça. À la mi-temps,
nous étions bien usés. » Yoann Boulanger a
un petit sourire amer pour évoquer la seconde période : « Avec aussi peu de ballons, c’était difficile de tenir le score. Les
joueurs y ont mis du cœur. Mais on n’avait
plus le ballon et on était obligé de faire des
fautes. » Mais il ne tombe pas dans la sinistrose : « Les joueurs n’ont rien lâché. Il y a
eu match. Simplement, les équipes du top 5,
il est difficile de les arrêter. » Ph. S. ■
Le match
La loi des Maritimes
Les deux périodes ont été distinctes. Dans les quarante premières minutes, les Bressans bousculent
leurs hôtes. Leur enthousiasme défensif empêche les attaquants rochelais de marquer. Ils profitent des fautes adverses pour prendre l’avantage. Après la pause, les locaux subissent la loi des
Maritimes, notamment en mêlée. Malgré leur efficacité en touche, les Burgiens voient inlassablement revenir les offensives rochelaises autour
d’Atonio et de Bobo. Les visiteurs utilisent d’abord
la force pour marquer sur une cocotte après pénaltouche, puis derrière une mêlée par Grobler.
Symboliquement, Cestaro se rattrape en inscrivant l’essai du bonus. Avec crânerie, les Bressans
essaient de revenir dans les clous du bonus défensif. Mais l’exclusion sévère de Buatier ruine
leurs derniers espoirs. Ph. S. ■
e la difficulté de la tâche. D’où le petit exploit signé
par les Dacquois. Ils ont réussi à vaincre une formation venue conforter sa place dans les cinq premiers et une demi-finale à domicile, mais qui savait, de plus, après les victoires, la veille, de
La Rochelle, Narbonne et Agen, que le faux pas ne
lui était surtout pas permis. Double performance donc pour les
Landais qui ont fait un grand pas, et pourquoi pas définitif, vers
le maintien. « On peut s’avancer, avoue Richard Dourthe, malgré sa prudence coutumière. Il faudrait de grosses contre-performances de notre part, et des exploits des autres. »
Les Dacquois qui sortaient de deux sévères défaites, les plus
lourdes de la saison, à Bourgoin et Narbonne, certes avec des
circonstances atténuantes, ont levé les doutes qui auraient pu
s’abattre sur leurs têtes. « On savait que ce n’était pas notre vrai
visage, continue le manager. Et aujourd’hui, pour nous, il s’agit de
trouver la motivation. Nous sommes dans le ventre mou, sans espoir de qualification et sans danger pour la descente. Ce n’est que
contre les grandes équipes comme Pau qu’on se retrouve. »
RÊVER À UN SUCCÈS À L’EXTÉRIEUR
Les Landais se sont appuyés sur le combat, la mêlée, la touche, les
points forts qui leur ont permis cette saison de battre les meilleurs
chez eux, comme La Rochelle, Agen et pourquoi pas Tarbes, Colomiers
ou Mont-de-Marsan. « Nous avons fait preuve de qualités que nous avons
étalées tout au long de la saison. Les garçons ont été méritants, aujourd’hui, la victoire est logique. » Comme à chaque succès engrangé, Richard Dourthe soulignait « l’état d’esprit » des joueurs, expression, non dénuée de sens, qui revient sans cesse dans les commentaires
d’après-match.
Les prétentions de fin de saison seront maintenant de bien conclure, sans cette pression du maintien, que les entraîneurs avaient,
d’ailleurs, su gérer et transformer en moteur. Disons que, désormais, les Dacquois pourront mettre davantage l’accent sur le
jeu, qu’ils n’avaient d’ailleurs jamais perdu de vue. « Notre but
est que les gens soient heureux, conclut le manager. Qu’ils prennent du plaisir à venir au stade. »
En raccourci, la fin de saison s’annonce plus riante. Resteront
trois réceptions, Carcassonne, Lyon et Auch. Trois rendez-vous
ardus, avec deux formations qui jouent leur maintien, et la dernière,
future pensionnaire du Top 14. On peut, d’ores et déjà, tabler sur
un match de gala face aux Lyonnais. Et, dès lors, Dax pourra rêver à un succès à l’extérieur, le petit plus qui lui manque encore
pour que cette saison soit finalement des plus réussies. ■
Le match
Pau a perdu gros
L’essai sur la sirène, à la mi-temps, a réduit à néant les efforts dacquois. Une touche rapidement jouée par les Palois, et ils se trouvaient surpris. Drouard, au centre du terrain, prenait la défense
de vitesse pour l’essai qui éclairait cette première mi-temps tendue et seulement ponctuée de trois pénalités. Les Landais faisaient jeu égal avec des Béarnais pourtant plus puissants. Mais
leur défense accomplissait des prouesses. Comme juste avant la
pause où les avants palois, sur la ligne d’essai, étaient inlassablement repoussés. La Section avait laissé là passer sa chance. Car
en seconde période, elle sera complètement absente, battue en
conquête, laissant beaucoup de ballons en touche, la mêlée perdant
de sa superbe. L’essai de la victoire des Dacquois venait sur un
ballon mal contrôlé par les Béarnais, sur un ballon botté par Lacoste.
Ils se montraient attentistes comme tout au long de ce match. « On
n’a rien montré. On ne mérite pas de gagner. Le chemin, même pour
les cinq premières places, est encore long ! », concluait Joël Rey. En
tout cas, la demi-finale à domicile s’éloigne. E. L. ■
Dax - Pau
À DAX - Dimanche 15 heures
5 282 spectateurs.
Arbitre : M. Boyer (Midi-Pyrénées).
Évolution du score : 3-0, 3-3, 6-3, 6-10
(MT) ; 11-10 (score final).
DAX : 1 E S. Ternisien (68e) ; 2P Bourret
(12e, 28e).
Carton jaune : Boyoud (37e, brutalité).
Non entré en jeu : 20. Lesparre.
PAU : 1E Drouard (40e) ; 1T (40e), 1P (17e)
Lescalmel.
Carton jaune : Jacquot (37e, brutalité),
Acébès (53e, plaquage dangereux).
Non entré en jeu : 20. Lesparre.
DAX 15. Laousse-Azpiazu ; 14. Bourret
(21. Ragamate 77e), 13. Mathy
(22. S. Ternisien 62e), 12. Devade, 11. Ben
Letaïef ; 10. Lacoste, 9. Salle-Canne
(cap.) ; 7. August (23. Arias 38e-46e ;
19. Chollon 62e), 8. Ch. Ternisien,
6. Adrillon ; 5. Vervoort (18. Van
Jaarsveld 52e), 4. Bert ; 3. Boyoud
(23. Arias 65e), 2. Maignien (16. Béthery
11 - 10
70e), 1. Hugues (17. Lafon 65e).
PAU 15. Acébès ; 14. Mazzonetto
(22. Manca 54e), 13. Valançon
(21. Taumoepau 64e), 12. Drouard,
11. Niko ; 10. Lescalmel, 9. Moa
(20. Boulogne 21e) ; 7. Bouilhou (cap.),
8. Monzeglio, 6. J. Domolaïlaï (17. Hurou
38e-46e, 19. Barrère 64e) ; 5. Dry, 4. Fèvre
(18. Ramsey 69e) ; 3. Charlet
(23. Bougherara 45e-80e), 2. Boundjema
(16. Du Toit 59e), 1. Jacquot (17. Hurou 64e).
LES ÉTOILES
★★ Maignien, Adrillon, Devade, LaousseAzpiazu ; Dry.
★ Hugues, Salle-Canne, Lacoste, Bert ;
Fèvre, Drouard.
L’INFIRMERIE
Dax Olivier August est sorti avec une coupure au visage.
> Albi - Dax, samedi 18 h 30
Pau Moa, souffrant des ischios, a quitté
ses camarades de jeu en première mi> Pau - Bourgoin, samedi 18 h 30
24 Pro D2 23e journée
LUNDI 17 MARS 2014 - MIDI OLYMPIQUE
Colomiers - Tarbes : 9 - 19
Auch - Lyon : 13 - 31
LYON LE LEADER N’A PAS EU À FORCER SON TALENT
POUR RÉCUPÉRER CINQ POINTS SUR LE TERRAIN DU FCAG.
À SON
RYTHME
Par Nicolas AUGOT, envoyé spécial
[email protected]
S
Si les Tarbais se sont montrés indisciplinés, les Columérins l’ont été également. Et l’ouvreur du TPR, Ash Moeke, a pu engranger les points
pour mettre son équipe sur le chemin de la victoire. Photo Midi Olympique - Patrick Derewiany
TARBES LE TPR S’EST APPUYÉ SUR UNE DÉFENSE EN BÉTON ARMÉE POUR REMPORTER SON TROISIÈME SUCCÈS
À L’EXTÉRIEUR. LES HAUT-PYRÉNÉENS PEUVENT PLUS QUE JAMAIS RÊVER DE PHASES FINALES.
LA CHASSE
AU TRÉSOR
Par Jérôme FREDON
[email protected]
A
près un succès même tiré par les cheveux, il est parfois difficile de rester clairvoyant. De ce côté-là, les
Tarbais ne risquent pas de s’égarer. Si l’on s’en tient
aux simples chiffres, jamais les Bigourdans n’auraient dû s’imposer à Michel-Bendichou. Leur indiscipline chronique aurait dû s’avérer rédhibitoire.
Renvoyés dans leur camp, les partenaires d’Isoa Domolailai ont
passé le plus clair de leur temps à défendre en deuxième mitemps. Sous la succession des vagues columérines, ils ont été punis à vingt-et-une reprises. Ils sont même retrouvé réduits à treize
après les deux cartons infligés en l’espace de neuf minutes au
centre Maxime Veau et au cornaqueur Teddy Irribaren. Leur impressionnante digue dressée sur le premier rideau n’a pourtant
jamais cédé.
Ce mur défensif s’appuie avant tout sur un état d’esprit fort et une
propension à ralentir toutes les sorties de balles adverses. « Notre
victoire tient presque de l’anomalie, avouait sans détour le manager
Pierre-Henry Broncan. Normalement quand ton équipe se retrouve
à treize et concède plus de vingt pénalités, tu es mort. Mais à l’image
d’Inaki Basauri qui a dépanné en deuxième-ligne pour faire face à
notre pénurie à ce poste, ce groupe a fait preuve d’un état d’esprit exemplaire. Mes joueurs se sont battus comme des chiens. »
Les Tarbais ont vu leur volonté amplifiée par l’adversité, profitant
aussi pleinement de l’impuissance offensive des Columérins.
Veillant à ne pas trop se concentrer dans les regroupements, ils
ont été rigoureux dans leurs replacements et ont ainsi pu colmater les brèches. « Même au plus fort de la domination columérine, je
n’ai senti personne douter, affirmait Romain Bézian. Je savais qu’ils
ne passeraient pas. »
LE PACTE DES PHASES FINALES
Au lieu de les affaiblir, le départ annoncé de Pierre-Henry Broncan
en fin de saison pour Bordeaux-Bègles n’a fait que renforcer la
détermination des Bigourdans. Depuis fin janvier, ils n’ont jamais
dérogé à leur volonté commune d’aller de l’avant. Pas étonnant
qu’avec Lyon et Narbonne (sept succès pour seulement un revers), le TPR soit la meilleure équipe de ce Pro D2 en 2014. Unie
par un pacte, la bande des Domolaïlaï, Lilo et Irribarren s’est promis de finir l’aventure en beauté en qualifiant le club pour ses
premières phases finales depuis 2000. Pour trouver trace de la
dernière participation, il faut remonter à la finale d’accession en
élite perdue après prolongation face à Montpellier (25-21). Les
Bigourdans n’ont plus de temps à perdre. ■
COLOMIERS LES HAUT-GARONNAIS ONT DÉFINITIVEMENT DIT ADIEU AUX PHASES FINALES.
AU MILIEU DE NULLE PART
H
uitième à seize points de Pau
Colomiers ne peut plus attendre grand-chose. Le revers
face à Tarbes a signifié la fin
de ses espoirs de qualification pour les phases finales. Le
club à la Colombe n’a pas su renouer avec
la victoire qui le fuit depuis fin janvier. Mais
il a aussi payé un lourd tribut à ce second revers à domicile de la saison. Les Columérins
pourraient avoir perdu leur capitaine Romain
Memain jusqu’à la fin de saison mais aus-
si David Skrela (commotion) et David
Bortolaso (cotes) pour un long moment.
Malchance, quand tu nous tiens!
RATTRAPÉS PAR LE DOUTE
Le club à la Colombe se retrouve donc planté au milieu du gué sans d’autre objectif
que d’essayer de faire mieux que la dixième
place obtenue l’an dernier. Les joueurs de
Bernard Goutta n’ont depuis longtemps
plus rien à craindre pour le maintien. Ils
ne peuvent cependant s’en vouloir qu’à
Colomiers - Tarbes
À COLOMIERS - Dimanche 15 heures
4 200 spectateurs.
Arbitre : M. Mallet (Bourgogne).
Évolution du score : 0-3, 0-6, 0-9, 0-12, 3-12 (MT) ; 612, 9-12, 9-19 (score final).
TARBES : 1E Bézian (55e) ; 1T, 4P (8e, 13e, 23e, 32e) Moeke.
Cartons jaunes : Veau (50e, plaquage dangereux), Irribaren
(50e, fautes répétées).
COLOMIERS : 3P Lafforgue (40e+1, 46e, 51e).
Cartons jaunes : Mémain (38e, brutalité ), Foucras (78e,
plaquage dangereux).
COLOMIERS 15. Saout ; 14. Bolakoro,
13. Maurino, 12. Nicot, 11. Belzunce ; 10. Skrela
(21. Lafforgue 31e), 9. Culinat (22. S. Inigo 74e) ;
7. Puech, 8. Balluc-Ritener (19. Foucras 62e),
6. Vivalda (18. Kolo’ofai 65e) ; 5. Mémain (cap.)
(6. Vivalda 72e), 4. Bortolaso (20. Berneau 32e) ;
3. Delmas (23. Falatea 6e-8e, 19e-23e, 49e-59e, 66e),
2. Rioux (16. M. Van der Westhuizen 51e), 1. Weber
(17. Dubois 59e).
TARBES 15. Domec (22. Laharrague 72e) ;
9 - 19
14. Thuriès (20. B. Chevtchenko 76e), 13. Delai,
12. Veau, 11. Lilo ; 10. Moeke, 9. Iribaren ;
7. Haddon (21. Manu 65e), 8. Bézian, 6. Collet ;
5. I. Domolailai (cap.) (19. I. Fono 72e), 4. Basauri
(18. Cazac 78e) ; 3. Mirtskhulava (23. Garcia 63e),
2. Casals (17. J. Grobler 51e), 1. Pointud
(16. Maumus 15e-18e, 63e).
LES ÉTOILES
★★★ Collet, Irribarren.
★★ I. Domolaïlaï, Bezian ; Nicot, Weber.
★ Basauri ; Baluc-Rittener, Maurino.
L’INFIRMERIE
Colomiers David Skrela a quitté le terrain commotionné. Victor Delmas pourrait s’être cassé le nez. Quant au
capitaine Romain Memain, sorti sur civière, il devrait
passer des examens en début de semaine prochaine
pour connaître l’état des ligaments de son genou.
> Auch - Colomiers, samedi 18 h 30
Tarbes Les Tarbais n’ont eu aucun blessé à déplorer.
> Tarbes - Narbonne, dimanche 15 h 05
eux-mêmes. Rattrapés par le doute, ils ont
bêtement gâché trois énormes balles de
break dont deux sur des mêlées à cinq mètres aux 52e et 60e minutes. Surtout, ils n’ont
pas su profiter de leur double supériorité
numérique pour briser le rideau bigourdan. «Nous nous sommes entêtés à faire des
pick and go près de leur ligne alors qu’il nous
aurait suffi de les déplacer davantage et faire
deux temps de jeu supplémentaires pour trouver la faille», pestait Grégoire Maurino. En
pleins doutes! J. F. ■
Le match
Bézian, ce matador !
Ce rendez-vous dominical était un tournant. Pour
ne pas décramponner de la course aux phases finales, Columérins et Tarbais devaient s’imposer.
En première période, les Tarbais profitèrent d’une
meilleure organisation dans les regroupements
pour hériter d’une pluie de pénalités et se détacher au score grâce à la botte de Moeke. Contrariés
par le vent, les buteurs haut-garonnais n’étaient
pas à la fête. Pas plus d’ailleurs que leurs attaquants dont les nerfs prirent souvent pour cible
les mains. Réduits à quatorze, ils furent animés
par ce souffle de révolte qui aide parfois à forcer
le destin. Mais, alors qu’ils faisaient le siège du
camp tarbais, Yannick Lafforgue loupait totalement sa transversale pour Berneau. Une aubaine
pour Bézian ! Tel un matador, le numéro 8 bigourdan plantait le coup de grâce après un sprint
de quatre-vingts mètres. J. F. ■
urpris la saison dernière sur la pelouse
a u s c i t a i n e,
les
Lyonnais n’ont, cette
fois, connu aucune
difficulté pour prendre la mesure des Gersois. Et les
intentions du Lou étaient claires dès les premières minutes
de la rencontre. Face au vent, les
joueurs de Tim Lane décidaient
de ne tenter aucuns tirs au but
malgré plusieurs occasions pour
inscrire un maximum d’essais
au plus mauvais élève du championnat. Ambition louable d’un
leader qui n’a concédé qu’une
seule défaite en 2014 (à
Narbonne), confirmant ainsi sa
suprématie dans un championnat dont il a pris totalement la
mesure et étouffant toute tentative de rébellion de la part de
ses poursuivants.
En effet, les coéquipiers de
Sébastien Chabal ont répondu
du tac au tac aux Rochelais qui
étaient parvenus, la veille, à
s’imposer avec le bonus offensif sur la pelouse de Bourg-enBresse. Le Lou a réussi à conserver ses douze points d’avance
sur son dauphin, qui plus est à
Auch, où d’autres candidats à
la montée en Top 14 sont déjà
venus perdre quelques illusions
(Agen, Pau). Néanmoins, l’entraîneur des avants Olivier Azam
regrettait l’impatience de ses
hommes en début de rencontre : « Nous avons voulu trop en
faire, avec l’envie d’enchaîner
trop vite. Cela a entraîné des per-
tes de balles alors que nous étions
dans l’avancée. Nos joueurs se
sont précipités avec notamment
des passes dans la défense qui
ont entraîné des turnovers. »
Vingt minutes, c’est le temps
qu’il aura finalement fallu aux
Lyonnais pour corriger quelques imperfections et gagner
en efficacité. Vingt minutes de
rodage avant de poursuivre sa
marche impériale vers le titre
de champion de France.
GARDER LA CADENCE
Reste maintenant à demeurer
vigilants lors des sept dernières
journées. À ne pas ralentir la cadence alors que l’affaire paraît
déjà entendue. « Les joueurs arrivent à un moment de la saison
où ils ont tous envie de bien finir
ce qu’ils mettent en œuvre depuis
dix mois, coupe Olivier Azam. Ils
travaillent très dur et je ne les
vois pas lâcher maintenant. À
nous de les garder concentrés jusqu’au dénouement final. C’est pour
cela que nous sommes très attachés à la performance et la progression collective. Et c’est toujours plus facile sans le stress lié
au résultat. »
Un stress dont l’équipe lyonnaise paraît aujourd’hui totalement détachée, à l’image de
son manager Tim Lane prenant
des photos avec son téléphone
portable au milieu de la pelouse
du stade Jacques-Fouroux avant
de rejoindre la réception
d’après-match. Seule la blessure de Jérémy Castex, sérieusement touché aux côtes, venait assombrir ce paisible
dimanche dans le Gers. ■
Le match
Le courage auscitain
n’a pas suffi
Relégués à la dernière place du championnat, les Auscitains espéraient s’imposer pour enclencher une nouvelle dynamique. Avec
l’appui du vent, ils étaient d’ailleurs les premiers en action, concrétisant leur bonne entame de rencontre par deux pénalités.
Prometteur mais pas suffisant pour faire douter un leader bien
plus puissant au niveau des impacts et plus serein au moment de
transformer le jeu. Le courage des Gersois aura permis de retarder l’échéance mais le Lou avait, en toute logique, déjà inscrit deux
essais à la pause. Un nouveau sursaut d’orgueil gascon dès la reprise aurait pu laisser planer un doute mais l’ailier Sébastien
Ascarat était finalement poussé en touche juste avant d’aplatir.
Lyon poursuivait sa politique de destruction et Sébastien Chabal
réussissait le doublé pour assurer le bonus offensif aux siens. Un
affront pour des valeureux Auscitains qui répliquaient avec
Lagardère. L’honneur était quasi sauf. C’était sans compter sur un
contre du Lou à cinq minutes du terme. N. A. ■
Auch - Lyon
À AUCH - Dimanche 17 heures
2 500 spectateurs.
Arbitre : M. Millotte (IDF).
Évolution du score : 3-0, 6-0, 6-7, 6-14,
6-17 (MT) ; 6-24, 13-24, 13-31 (score final).
LYON : 4E Chabal (28e, 50e), Nallet (35e),
Ratuvou (75e) ; 3T (28e, 35e, 50e), 1P (40e)
Munro.
AUCH : 1E Lagardère (67e) ; 1T Caminati ;
2P Caminati (8e), Prat (14e).
AUCH 15. Prat (20. Brethous 59e) ;
14. Eberland (22. Riva 66e), 13. Thierry,
12. Lagardère, 11. Ascarat ;
10. Caminati, 9. Clarac (21. Briscadieu
55e) ; 7. Elgoyhen, 8. Larrieu, 6. Medvès
(19. R. Jenkins 59e) ; 5. Dargier,
4. Boukerou (18. Lacroix 59e) ; 3. Sicaud
(23. Brison 51e), 2. Bissuel (cap.)
(16. Le Guen 59e), 1. Magnan (17. Abadie
51e).
LYON 15. Arnold ; 14. Romanet,
13. Lynn, 12. Sukanaveita (21. Regard
13 - 31
66 ), 11. Ratuvou ; 10. Munro,
9. Januarie (20. Vergallo 71e) ;
7. Leguizamon (19. N’Zi 52e), 8. Chabal
(22. Bosviel 77e), 6. Viljoen ; 5. Nallet
(cap.), 4. Tu’ineau (18. Sousa 66e) ;
3. Castex (23. Roux 10e), 2. Bonrepaux
(16. Colliat 56e), 1. Du Preez (17. Fiard
56e).
e
LES ÉTOILES
★★★ Chabal.
★★ Viljoen, Tu’ineau ; Elgoyhen.
★ Sukanaveita, Leguizamon, Munro,
Januarie ; Bissuel, Eberland, Prat,
Lagardère.
L’INFIRMERIE
Auch Rien à signaler même si Martin Prat
a dû quitter ses partenaires avant la fin.
> Auch - Colomiers, samedi 18 h 30
Lyon Jérémy Castex a été sérieusement
touchés aux côtes. Juan Manuel
Leguizamon souffre d’une luxation à un
doigt
> Lyon - Aurillac, samedi 18 h 30
25
LUNDI 17 MARS 2014 - MIDI OLYMPIQUE
Ovalie Fédérale 1 16e journée
Poule 1
Lille (o) - Cognac
Dijon (d) - Nevers (o)
Massy (o) - Vannes
Saint-Nazaire (o) - Bobigny
St Jean-d'Angély - Montluçon
Classement
1. Massy
2. Lille
3. Nevers
4. Vannes
5. Saint-Nazaire
6. Bobigny
7. Cognac
8. Montluçon
9. St-Jean-d'Angély
10. Dijon
Pts
65
57
57
38
35
30
29
23
22
17
J.
16
16
16
16
16
16
16
16
16
16
55-7
19-26
39-17
39-9
19-9
G.
13
12
12
8
7
6
6
6
5
2
N.
0
2
0
1
0
0
1
2
0
0
P.
3
2
4
7
9
10
9
8
11
14
Bo
11
4
7
2
2
1
0
1
0
0
Bd
2
1
2
2
5
5
3
4
2
9
● Alors qu’ils étaient en mesure de briguer
un sésame qualificatif, les Montluçonnais se
retrouvent, comme en tout début de saison,
sous la menace de leur vainqueur angérien.
Reste que Saint-Jean d’Angély n’aura pas la
partie facile en Bourgogne, où Nevers a repris
des couleurs en s’adjugeant le deuxi-ème
acte du derby. Rien n’est perdu pour Dijon cependant. Vannes connaît en effet une telle
baisse de régime que le succès dans le Golfe
du Morbihan est du domaine de l’envisageable pour les protégés d’Eddy Joliveau et
Bernard Rolland. Les Vannetais vont devoir
prendre leur hôte en considération car derrière, Saint-Nazaire revient à grandes enjambées. Pour autant, on voit mal les Ligériens réussir l’exploit dans la plaine des Flandres car
les Lillois sont passés en mode phase finale
depuis quelques semaines déjà. De même,
Massy peaufine les derniers réglages avec
brio. Ph. A. ■
Poule 2
CE WEEK-END
Cognac - Massy
Lille - Saint-Nazaire
Montluçon - Bobigny
Nevers - St-Jean-d’Angély
Vannes - Dijon
Aix-en-Provence - La Seyne
Annecy - Chalon/Saône (o)
Chambéry - Aubenas-Vals (d)
Romans/Isère - Mâcon (d)
Vienne - La Voulte-Valence
FÉDÉRALE 1B
Lille (o) - Cognac
43-0
Dijon (d) - Nevers
12-19
Massy - Vannes (d)
33-26
Saint-Nazaire - Bobigny (d)
9-8
StJean-d'Angély - Montluçon
8-17
Classement - 1. Lille, 69 pts, 16 m; 2. Massy,
67 pts, 16 m; 3. Nevers, 59 pts, 16 m; 4. Cognac,
49 pts, 16 m; 5. Vannes, 44 pts, 16 m; 6. Dijon,
28 pts, 16 m; 7. Bobigny, 24 pts, 16 m; 8. SaintNazaire, 21 pts, 16 m; 9. Montluçon, 20 pts,
16 m; 10. StJean-d'Angély, 6 pts, 16 m.
Lille - Cognac
55 - 7
À VILLENEUVE-D’ASCQ - Samedi 16 heures - Lille bat Cognac
55-7 (22-0). Arbitre : M. Vanamandel (Alsace).
5. Cosson (18. Letellier mt), 4. Alexa ; 3. Martin (2. Michaud 69e),
2. Michaud (16. Richard mt), 1. Engelbrecht (23. Negretto mt).
Lille : 8E Dilhan (12e), Pretkowski (31e), Klur (35e, 60e), Caloni
(49e, 52e), Kandé (76e, 79e) ; 6T Bourgeois (12e, 31e, 52e), Dilhan
(60e, 76e, 79e) ; 1P Bourgeois (24e). Carton blanc : Lefebvre
(70e).
Cognac : 1E Tardy (74e) ; 1T Gremoux (74e).
LES MEILLEURS À Lille, Klur, Rogers, Dilhan, Hackett, August ; à
Cognac, Touché, Chamoulaud, Gatuingt, Tardy.
LILLE 15. Dilhan ; 14. S. Romain (19. Pierre 69e), 13. Caloni, 12. Turinui
(20. F. Romain 60e), 11. Klur ; 10. Bourgeois (22. Kandé 52e) ; 9. Hackett
(21. Rémond 52e) ; 7. Sordia, 8. Leblon (cap.), 6. Justumus ; 5. Lefebvre,
4. August ; 3. Pretkowski (23. Sadon 66e), 2. Noé (16. Ringot 66e),
1. Rogers (17. Potelle 56e).
COGNAC 15. Gremoux ; 14. Graulout (20. Berthonaud 58e), 13. Chamoulaud,
12. Lafite, 11. Mousseau ; 10. Vergnaud (22. Tardy mt) ; 9. Gatuingt (cap.) ;
7. Pompermejer (19. Baudin mt), 8. Touché, 6. Beguier (21. Sère 58e) ;
● Les Lillois affichent une belle forme et un gros moral en cette fin
de saison, prologue à des phases finales attendues. Depuis quelques
matchs, le collectif semble avoir trouvé un rythme de croisière et de
jeu qui lui permet (enfin) de décrocher de nettes victoires et quelques
bonus offensifs. Samedi, Cognac en a fait les frais, malgré une volonté de résister à l’entame. Mais il n’y avait pas grand-chose à faire dès
lors que Lille se mit redoubler les enchaînements. Cognac fut rapidement débordé défensivement et le LMR d’enfiler les essais, huit au total, le plus gros score cette saison. De bon augure d’autant que le
groupe était passablement remanié, signe d’une profondeur de banc
qui devra compter pour la suite. Guillaume DEPRECQ ■
Dijon - Nevers
A LONGVIC - Dimanche 15 heures - Nevers bat Dijon 26-19 (5-19).
Arbitre : M. Lobregat (Normandie).
Nevers : 4E Bonvalot (4e, 58e), Smales (68e, 77e), 3T James
(58e, 68e, 77e).
Dijon : 1E J. Jeuvrey (19e) ; 1T, 4P (23e, 36e, 48e, 56e) Aït-Issad.
Carton jaune : Tonga (69e).
DIJON 15. J. Jeuvrey ; 14. Gauvain (22. Mettey 78e), 13. Trapet,
12. Paterson (21. Cortès 69e), 11. Erinle ; 10. Aït-Issad, 9. Rebelo
(20. Cabus, 74e) ; 7. Tonga, 8. Robanakadavu, 6. Faivre (18. Fotofili 57e) ;
5. Chapelle (19. A. Jeuvrey 74e), 4. Flanquart ; 3. Ninidze (23. Jacouton 49e),
2. Kohler (cap.) (Edwards 78e), 1. Dorotte (16. Suster 49e).
NEVERS 15. Capdeville ; 14. Maya, 13. Galopin (22. Smales 66e),
12. Bosch (cap.), 11. Bonvalot ; 10. Duvallet (21. James 46e), 9. Nxumalo
(20. Viazzo 42e) ; 7. Bastide (19. Pécrix 60e), 8. Diotallevi (7. Bastide 65e),
6. Vitale ; 5. Praud, 4. Esclauze (18. Sigoire 65e) ; 3. Colati (23. Lakepa 46e),
Massy - Vannes
À MASSY - Dimanche 15 heures - Massy bat Vannes 39-17 (2010). Arbitre : M. Silvestre (Argentine).
Massy : 6E Denoyelle (16e), Dadunashvili (24e, 48e), 0’Brien
(32e), de pénalité (63e), Tadjer (72e) ; 3T Hickey (24e, 48e), Girard
(64e) ; 1P Hickey (4e). Carton blanc : Wende (55e).
Vannes : 2E Burgaud (6e), Duplenne (54e) ; 2T Ford (6e), Mistura
(54e) ; 1P Ford (40e).
MASSY 15. Mendes ; 14. Rodrigues (20. Girard 17e) 13. O’Brien,
12. Ratinaud, 11. Vakaloa ; 10. Hickey (22. Bonetti, 56e) ; 9.Prier
(21. Coudol, 52e) ; 7.Gomez (1. Dadunashvili 56e-65e), 8. Desassis,
6. Dibel (19. Macalou 54e) ; 5.Purdy, 4.Blot (18. Molitika 47e) ;
3. Ashvetia (cap.) (23. Kuparadze mt), 2.Denoyelle (16. Tadjer 52e),
1.Dadunashvili (17. Wende 53e).
VANNES 15.Mallieu ; 14.Duplenne, 13. Burgaud (20. Lebariller 73e),
12. Mistura, 11. Cocetta ; 10. Ford (21. Charmont 52e) ; 9. Payen (cap) ;
Saint-Nazaire - Bobigny
19 - 26
2. Stolz (16. Bonet 51e) ; 1. Vaudaine (17. Maury 59e).
LES MEILLEURS À Nevers, James, Smales, Bonvalot ; à Dijon,
Robanakadavu, Chapelle, Flanquart.
● Les Dijonnais ont dominé les débats de la tête et des épaules
au point de mener 19-5 à la 56e minute. Le rêve était encore permis.
Puis, l’entrée en jeu de James à l’ouverture neversoise a tout changé. L’USON s’est réveillée et a privé de munitions son opposante.
Smales finissant le travail et offrant le bonus offensif inespéré à
ses couleurs. Le Stade dijonnais s’incline encore dans les dernières
minutes et peut nourrir beaucoup de regrets. Comme d’habitude…
Jérôme ROBLOT ■
39 - 17
7. Farre, 8.Delangle, 6.Bourdrel ; 5. Parker, 4.Le Roy
(16. Cloostermans 65e) ; 3.Pacheco (23. Zouai 60e), 2.Grobler
(19. Loubéry 60e), 1.Garcia (17. Pkelipponneau 47e).
LES MEILLEURS À Massy, Vakaloa, Dadunashvili, Denoyelle, Desassis,
Ratinaud, O’Brien ; à Vannes, Burgaud, Delangle.
● Trois essais inscrits sur pénaltouche et un autre de pénalité, provoqué par sa mêlée : le leader massicois a enfilé son onzième bonus offensif en profitant de la domination totale de son paquet d’avants.
Sur quoi se sont greffés un festival de Vakaloa (des courses à foison
qui ont semé une pagaille incroyable), une première rentrée remarquée du jeune troisième ligne Macalou (membre officieux depuis cette
année de l’équipe de France à 7), et un jeu collectif global très entreprenant. Juste après son succès retentissant rapporté de Nevers,
Massy a enfoncé le clou par cette démonstration de force enthousiasmante. Vannes n’y a pas résisté. Guillaume CYPRIEN ■
39 - 9
Classement
1. Mâcon
2. Aubenas-Vals
3. Aix-en-Provence
4. La Seyne
5. Chambéry
6. Romans/Isère
7. La Voulte-Valence
8. Chalon/Saône
9. Vienne
10. Annecy
Pts
53
49
48
46
44
43
34
28
21
9
J.
16
16
16
16
16
16
16
16
16
16
30-19
9-30
31-25
27-23
24-15
G.
11
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● En déplacement du côté d’Annecy, les
Châlonnais ont été bien inspirés de donner
un bon coup de collier au moment opportun. Perdu pour perdu en effet, Vienne a
joué crânement son va-tout et, la -relativedémobilisation des coalisés de La VoulteValence aidant, remporté une victoire qui
pouvait chambouler la donne. Il n’en est
rien, et Châlon conserve la maîtrise de son
destin. Dans le haut du tableau, le mouchoir
de poche est encore et toujours de sortie. Aixen-Provence a repoussé la menace seynoise
sans pour autant engranger la prime à l’offensive tandis que Chambéry n’a pas laissé
passer l’occasion de mettre une grosse pression. Les Savoyards, nonobstant la concession du bonus défensif à Aubenas-Vals, postulent plus que jamais pour un sésame
qualificatif. Même topo pour Romans-surIsère, dont les chances de qualification restent intactes. Ph. A. ■
CE WEEK-END
Mâcon - Aix-en-Provence
Romans-sur-Isère - Vienne
Aubenas-Vals - Annecy
Chalon-sur-Saône - La Voulte-Valence
La Seyne - Chambéry
FÉDÉRALE 1B
Aix-en-Provence (d) - La Seyne
15-21
Annecy - Chalon/Saône
21-6
Chambéry - Aubenas-Vals
Forf. 2
Romans/Isère (o) - Mâcon
74-12
Vienne (d) - La Voulte-Valence
16-21
Classement - 1. Mâcon, 56 pts, 16 m;
2. Romans/Isère, 54 pts, 16 m; 3. La Seyne,
53 pts, 16 m; 4. Aix-en-Provence, 51 pts, 16 m;
5. Chambéry, 44 pts, 16 m; 6. La Voulte-Valence,
31 pts, 16 m; 7. Aubenas-Vals, 22 pts, 16 m;
8. Annecy, 20 pts, 16 m; 9. Chalon/Saône, 15 pts,
15 m; 10. Vienne, 12 pts, 15 m.
Aix-en-Provence - La Seyne-sur-Mer
À AIX-EN-PROVENCE - Samedi 15 heures - Aix-en-Provence bat
La Seyne-sur-Mer 30-19 (10-10). Arbitre : M. Carrillo (Ile-deFrance) - 2 500 spectateurs.
Aix-en-Provence : 3E Vakacegu (39e, 72e), Cecot (44e) ; 3T Kotze
(39e, 44e), Latapie (72e) ; 3P Kotze (21e, 42e), Latapie (65e). Carton
blanc : Cossia (75e). Cartons jaunes : Longépée (40e+2, 76e).
Carton rouge : Longépée (76e).
La Seyne-sur-Mer : 1E Horb (23e) ; 1T, 4P (40e+3, 47e, 54e, 61e).
Arniaud. Carton blanc : Ramel (26e). Cartons jaunes : Mendy (39e),
Lacroix (64e).
AIX-EN-PROVENCE 15. Noutary ; 14. Zebango, 13. Loncle
(20. Labarthe 55e), 12. Jacquet (Albertse 72e), 11. Vakacegu ; 10. Kotze
(21. Latapie 52e), 9. Cecot (22. Bruzulier 61e) ; 8. Longépée, 7. Kerroum
(19. Barriol 61e), 6. Driollet (cap.) ; 5. Carrier (18. Mynhardt mt), 4. Recuerda ;
3. Albertse (23. Cossia mt), 2. Colliat (16. Jean 48e), 1. Turini (17. Louis 80e).
30 - 19
LA SEYNE-SUR-MER 15. Falconetti ; 14. Lacroix, 13. Santolini, 12. Viard
(21. Drilhon 61e), 11. Horb (22. Mouchel 70e) ; 10. Arniaud, 9. Delmonte
(20. Chambon 66e) ; 7. Mendy (cap.) (18. Sourice 47e), 8. Capdeillayre,
6. Willem ; 5. Archimbeau, 4. Doukbi (19. Orméa 55e) ; 3. Ramel
(23. Paoli 52e), 2. Carrat (16. Traversa 61e), 1. Bodere (17. Cannavale 61e).
LES MEILLEURS À Aix-en-Provence : Driollet, Cecot, Vakacegu, Loncle,
Noutary ; à La Seyne-sur-Mer, Capdeillayre, Arniaud, Horb.
● Le Parc a connu une après-midi difficile face à de vaillants Varois venus pour empocher les quatre points et qui repartent nus et crus, frustrés d’avoir manqué d’efficacité et de réalisme ! En difficulté en conquête, les Provençaux ont dû leur salut grâce à quelques coups d’éclat
de leurs individualités, notamment le jeune Cecot et Vakacegu. Mais
au-delà de cette victoire importante sur le plan comptable, le XV aixois
devra montrer un autre visage très vite s’il veut jouer les premiers rôles en phase finale. Denis GHIGO ■
Annecy - Chalon-sur-Saône
9 - 30
À ANNECY - Dimanche 15 heures - Chalon-sur-Saône bat
Annecy 30-9 (14-9). Arbitre : M. Courbin (Côte d’Azur).
LES MEILLEURS À Chalon-sur-Saône, Paquelet, Lebault, Grimaud,
Cabadaïs ; à Annecy Kuturashvili, De Bruin.
Chalon-sur-Saône : 4E Lebault (22e), Grimaud (26e, 43e), Marot
(52e) ; 2T (22e, 26e), 2P (45e, 51e) Cabadeïs.
Annecy : 3P Ninet (7e, 14e, 35e).
● Les Annéciens ont joué leur va-tout durant vingt minutes. Avant
que Lebailt ne prenne l’intervalle entre les trois-quarts adverses
pour metrtre Châlon-sur-Saône sur orbite. Un cadeau permettait
aux visiteurs de marquer un deuxième essai alors que les Annéciens
étaient à l’attaque. Le match était terminé et la deuxième période,
entre les fautes des locaux et un arbitrage peu inspiré, permettait
aux Châlonnais d’assurer la victoire et le bonus offensif. Les dernières minutes paraissaient bien longue aux supporters annéciens malgré la générosité du soleil ambiant. Michel DUSSOLLIET ■
CHALON-SUR-SAÔNE 15. Paquelet ; 14. Lebault (22. Marot 45e),
13. Takaï, 12. Renaud, 11. Grimaud ; 10. Catinot (21. Vialay 69e),
9. Cabadaïs (20. Lopez 69e) ; 7. Bayle, 8. Maka (18. G. Martin 69e),
6. J. Martin ; 5. Bray (19. Colas 69e), 4. Genevois (cap.), 3. Wey
(23. Alves 56e), 2. Juillet (16. Susigan mt), 1. Battilana (17. Sovatabua 53e).
ANNECY 15. Gidel (21. Marin 59e) ; 14. Klouchi, 13. Charvat, 12. Seryes
(22. Geantet 64e), 11. Timoteo ; 10. M. Vigne ; 9. Ninet (20. Perrod
mt) ; 7. Kordzielewski, 8. Lebas (19. L’Hospital 60e), 6. Perruisset ; 5.
Naufahu (18. Ruys 68e), 4. De Bruin (cap.) ; 3 Botha (16. Batigne 52e),
2. Kutarashvili (23. Avetand 52e), 1. Lebert (17. Vigne Donati 60e).
Chambéry - Aubenas-Vals
À CHAMBÉRY - Dimanche 15 heures - Chambéry bat Aubenas
31-25 (15-6). Arbitre : M. Robin (Flandres).
Chambéry : 3E Arthus (6e), Mangione (21e), D’Andréa (60e) ; 2T
(21e, 60e), 4P (28e, 59e, 71e, 77e) Decarre. Cartons blancs : PerezGaleone (35e), Crozat (51e). Carton rouge : Mangione (81e).
Aubenas : 3E de pénalité (52e), Wemama (74e), Pleindoux (82e) ;
2T (52e, 82e), 1P (12e) Bourlon ; 1DG Irazoqui (8e). Carton blanc :
Dorey (28e). Carton jaune : Letaïef (58e).
CHAMBÉRY 15. Decarre ; 14. Pongi, 13. Silago, 12. Mangione, 11. SimonCote (22. Gandy 70e) ; 10. D’Andréa ; 9. Arthus ; 7. Blanc-Mappaz,
8. Perez-Galeone (18. Koroilogavatu 72e), 6. Vicente (cap.) ; 5. Gonzalez,
4. Souvent ; 3. Crozat, 2. Kutil (16.Lafuye 51e), 1. Caldaroni (17. Garcia 51e).
AUBENAS 15. Boulon ; 14. Andreu, 13. Wemama, 12. Atamna, 11. Rolland ;
10. Irazoqui ; 9. Durif ; 7. Pleindoux, 8. Marut (cap.) (19. Vuagnat 41e),
6. Letaïef ; 5. Ceyte (18. Plataret 51e), 4. Taverna ; 3. Merabet
Romans-sur-Isère - Mâcon
31 - 25
(23. Holtzinger 51e), 2. Dorey (17. Suarez 70e), 1. Guarese.
LES MEILLEURS À Chambéry, D’Andréa, Blanc-Mappaz, Mangione ;
à Aubenas, Taverna, Marut, Wemama.
● Les Chambériens ont encore une fois assuré la victoire à domicile.
Mais comme lors de la dernière rencontre, ils n’ont pas su conclure leurs
temps forts. Trois essais ont été vendangés en première mi-temps par
des trois-quarts bien en jambe mais avec de petites mains. Le match
aurait dû être plié à la pause, atteinte seulement avec neuf points
d’avance pour les locaux. Le métier des avants ardéchois permettait
à ceux-ci de recoller à deux points des Savoyards avec un essai de
pénalité rapidement accordé par l’arbitre. Heureusement, après deux
pénalités réussies par Decarre, un coup de pied à suivre de D’Andréa
depuis ses 22 pour lui-même le voyait conclure après une course de
près de 80 mètres. Aubenas devait se consoler avec le bonus défensif obtenu par des avants très combatifs. Paul RAGINEL ■
27 - 23
A SAINT-NAZAIRE - Dimanche 15 heures. Saint-Nazaire bat
Bobigny 39-9 (18-9). Arbitre : M. Coussan (Armagnac-Bigorre).
LES MEILLEURS À Saint-Nazaire, Aïcardi, Rabaj, Bidau ; à Bobigny,
Bouhraoua, Delage, Wognitsch.
À ROMANS - Romans bat Mâcon 27 -23 (10-10). Arbitre :
Mme Bigaran (Midi-Pyrénées).
LES MEILLEURS À Romans-sur-Isère : Loutongo, Testa, Scapaticci,
Ruyssen, Quinnez, Vernissat, Dupont ; à Mâcon, Fourie, Campeggia, Aguilar.
Saint-Nazaire : 5E Aïcardi (2e, 12e, 68e), Alvarez (47e), Dorbeaux
(61e) ; 4T (12e, 47e, 61e, 68e), 1P (32e), 1DG (25e) Dorbeaux.
Bobigny : 3P Daguin (10e, 24e, 37e). Carton jaune : Wavrin (46e).
● Que de regrets ! Quand on voit le Sporting nazairien évoluer ainsi
sur un terrain enfin séché, on se dit que cette équipe aurait sans doute
joué un rôle différent dans sa poule si elle avait montré autant de solidarité et de valeurs. Bobigny a un peu existé dans cette rencontre enthousiaste de part et d’autre mais que les Nazairiens, emmenés par
un Aïcardi d’exception dans ses prises d’intervalles, ont dominé de
la tête et des épaules, muselant les banlieusards parisiens dans leur
arme maîtresse, l’alignement en touche. Le SNR a mis le feu partout,
s’offrant un très mérité bonus offensif après avoir dominé les phases
physiques, les techniques aussi et, surtout, en se faisant un énorme
plaisir. Mais que c’est frustrant d’avoir tant patienté pour voir se révéler enfin ce XV sur son propre pré ! Maxence PONROY ■
Romans-sur-Isère : 3E Vernissat (40+3), Quinnez (53e), Pages
(68e) ; 3T, 2P (20e, 51e) Vernissat.
Mâcon : 2E Fourie (32e), Mathuriau (45e) ; 2T, 3P (15e, 57e, 64e)
Fourie. Carton jaune : Verri (40e+3).
● Les Romanais ont remporté une brillante victoire face à un leader
qui a démontré toute l’étendue de son talent. Les Damiers ont réuni
solidarité, iniatative dans le jeu et maîtrise des fondamentaux. Ils ont
su remonter par deux fois au score. Menés (10-3) en première période,
ils revenaient juste avant la mi-temps par un essai de Vernissat. La transformation leur permettait de virer à égalité. En seconde période, le
scénario se reproduisait. Mathuriau profitait d’un contre pour donner
un avantage de sept points à son équipe (45e). Les locaux revenaient
rapidement par une pénalité de Vernissat et un essai de Quinnez.
Pagès, en force, donnait de l’air à son équipe. Les visiteurs lançaient
leurs dernières forces dans la bataille, en vain. Ils s’inclinaient au
terme d’une rencontre de haute tenue. Denis RAVANELLO ■
SAINT-NAZAIRE 15. Omondi (22. Naves 60e) ; 14. Bidau, 13. Coisy,
12. Alvarez, 11. Aïcardi (20. Decottignies 69e) ; 10. Dorbeaux. 9. Debrach
(21. Fornier 60e) ; 7. Brazier, 8. Rabaj, 6. Veuillet ; 5. Gauché, 4. Gujaradze
(18. Fichot 54e) ; 3. Ney (23. Havlicek 72e). 2. Sanches-Pereira
(16. Olive 50e) ; 1. Imhoff (17. Drogon 40e).
BOBIGNY 15. Daguin ; 14. Maurice, 13. Doret, 12. Barbarit
(21. Dicka 63e), 11 Tixier ; 10. Maquaire (20. Pichot 15e), 9 Bouhraoua ;
7. Auvergnas, 8. Wavrin, 6. Delage (18. Vuemba 52e) ; 5. Wognitsch
(19. Sacko 41e), 4 Smidt ; 26. Ferre (23. Boussetta 48e), 2. Belloc
(16. Fontbostier 63e), 1. Bouhris (17. Dufrenois 50e).
Saint-Jean-d’Angély - Montluçon
19 - 9
A SAINT-JEAN-D’ANGÉLY - Dimanche 15 h 30 - Saint-Jeand’Angély bat Montluçon 19-9 (6-3). Arbitre : M. Castaignède
(Côte d’Argent).
(cap.). Entrés en jeu : Gelantia, Perrin, Pujo, Senio.
LES MEILLEURS À Saint-Jean-d’Angély, N’Diaye, Gateau, Vaïnikolo,
Bolavucu, Fournials ; à Montluçon, Tutaia, Catelin, Pszonak.
Saint-Jean-d’Angély : 1E Bolavucu (66e) ; 1T Fourcade ; 4P
Fourcade (17e, 27e, 50e), Lazat (74e). Carton blanc : Bergamo (76e).
Cartons jaunes : Alligier (36e), Lopez (71e).
Montluçon : 3P Roussillon (9e, 45e), Pujo (74e).
● Au pied du mur, les Angériens ont remporté le match qui leur octroie
un tout petit espoir de maintien en Fédérale 1. Présents dans tous les
secteurs du jeu et malgré une indiscipline récurrente (encore trois cartons), les Maritimes n’ont pas laissé la moindre miette à des adversaires bien pâlots. Solidaires et appliqués, les Angériens ont mené de
bout en bout la partie bénéficiant notamment de la grande partie des
anciens comme Vainikolo et Bolavucu. Montluçon, dans de petits souliers, a complètement raté son match à l’image de ses buteurs bien malheureux. A l’ultime minute, Pujo manquait la pénalité du point de bonus défensif. Jusqu’à la dernière minute du dernier match, ces deux
équipes vont devoir cravacher pour éviter la relégation.
Philippe BREGOWY ■
SAINT-JEAN-D’ANGÉLY : 15.Botica ; 14.Bolavucu, 13.Fournials,
12. Vainikolo, 11. Bado ; 10. Fourcade, 9.Lopez ; 8. Vacheret (cap.),
7. N’Diaye, 6. Sakvarelidze ; 5. Giucal, 4. Gateau ; 3.Vasiliu,
2. Alligier, 1. N’Diaye. Entrés en jeu : M. Mitu, Bergamo, Lazar,
Thuillier, Verbois.
MONTLUÇON 15.Pszonak ; 14.Catelin, 13.Williams, 12.Gigauri,
11. Cazot ; 10. Worthington, 9. Roussillo ; 7. Fontaine, 8. Tutaia,
6. Vachelard ; 5. Lombard, 4. Michaud ; 3. Moreno, 2. Faure, 1. Sipielski
ROMANS-SUR-ISÈRE 15. Dupont ; 14. Daunivuccu, 13. Lotito, 12. Barnay
(22. Terchi 48e), 11. Vernissat ; 10.Quinnez (21. Guilhot 64e), 9. Servien
(20. Besson 55e) ; 8. Loutongo, 7. Goumat (19.Colle 70e), 6. Bezert (cap.) ;
5. Talasinga, 4.Koita (18.Mutel 59e) ; 3. Ruyssen (23.Pointud 61e), 2.Testa
(16.Pages 52e) 1.Scapaticci (17. Baffou 43e).
MACON 15. Fourie ; 14. Galland, 13. Mathuriau, 12. Baleinadogo (21. Aiono
61e), 11.Brunel (22. Solana 52e) ; 10.Achahbar, 9.Campegia (cap.),
8. Vaioleti, 7. Aguilar, 6. Pommerel ; 5.Naude (18. Charlon 59e), 4. Borembaut ;
3. Kopaliani (17.Toke 64e), 2.Blanchard, 1. Verri (16. Tchougong 45e).
Vienne - La Voulte-Valence
24 - 15
A VIENNE Dimanche 15 heures - Vienne bat La Voulte-Valence
24-15 (18-9). Arbitre : M. Mégret (Bretagne).
LES MEILLEURS À Vienne, Kaino, Aubeneau, Chaix, Suniula ; à La VoulteValence, B. Alcalde, Vilaret, Valdant.
Vienne : 2E Aubeneau (34e), Suniula (38e) ; 1T (34e), 3P (10e,
21e, 51e), 1DG (80e+3) Halse. Carton blanc : Kaino (12e).
La Voulte-Valence : 5P Vilaret (6e, 26e, 40e+2, 49e, 54e).
● Le public s’était déplacé nombreux pour ce derby du Rhône.
Profitant de l’avantage du vent, ce sont les visiteurs qui prenaient
le match à leur compte mais Vienne faisait front, bien en place en
défense. Après un échange de politesses au niveau des buteurs,
Aubeneau, au ras, suite à un groupé pénétrant, puis Suniula après
une mêlée prise sur introduction adverse, donnaient un avantage
mérité à Vienne à la pause. Copier-coller en seconde période, les visiteurs tenaient le ballon mais les locaux se montraient vigilants, préservant leur ligne d’essai et l’espoir de bonus offensif. Un drop de
Halse dans le temps additionnel sécurisait la victoire viennoise. À
deux journées de la fin, Vienne conserve encore un mince espoir
de se maintenir. Bernard DELAMPLE ■
VIENNE 15. Chaix ; 14. Sabot (21. Boissière 65e), 13. Bard, 12. Suniula,
11. Dorey (22. N’Gog 55e) ; 10. Halse, 9. Aubeneau (20. Campeggia 62e) ;
7. Ca. Massot, 8. Kaino (19. Henri 62e), 6. Burat ; 5. Allard, 4. D’Alfonso
(18. C. Massot 62e) ; 3. Greff (17. Meyrieux 55e), 2. Bobryk (23. Gibierge
70e), 1. Vaipulu (16. Argoud 62e).
LA VOULTE-VALENCE 15. Grenier (22. Sylvestre 65e) ; 14. Rolland,
13. J.-M. Alcalde, 12. Labbi (21. Tamghart 65e), 11. Zagar ; 10. Vilaret,
9. B. Alcalde (20. Alègre 60e) ; 7. Pierson, 8. Manta, 6. Valdant
(19. Ameur 57e) ; 5. Charlier (18. Mather 45e) 4. Brielle ; 3. Gouagout
(17. Balan 44e), 2. Piraux (16. Terrasse 63e), 1. Didier (23. Oliver 44e).
26 Ovalie Fédérale 1 - 16e journée
Poule 3
Limoges (o) - Hendaye
Lormont - Lavaur
Montauban (o) - Tulle
Rodez (o) - Langon
St-Jean-de-Luz (d) - Périgueux
Classement
1. Montauban
2. Langon
3. Périgueux
4. St-Jean-de-Luz
5. Rodez
6. Limoges
7. Lormont
8. Tulle
9. Lavaur
10. Hendaye
Pts
75
45
41
38
37
36
32
31
23
17
J.
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16
16
16
16
16
16
16
16
16
43-9
14-6
54-3
34-10
24-30
G.
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● S’il est encore trop tôt pour condamner
mathématiquement les Vauréens, force est
de constater que la défaite face au concurrent direct girondin assombrit encore un peu
plus leur avenir. De même, Lormont n’est pas
encore définitivement tiré d’affaire mais le
carton infligé aux Tullistes par l’intouchable
patron montalbanais arrange bien les affaires
du promu de la proche banlieue de Bordeaux.
Pour Rodez et Limoges, les actions sont à la
hausse car nul n’attendait le prétendant luzien
à ce point en difficulté lors de la venue de
Périgueux. Désireux d’offrir une sortie triomphale - et surtout méritée - à Jean-Jacques
Taofifenua et Tim Clark, les Limougeauds se
sont relancés dans la course à la quatrième
place, en partie à la faveur de la formidable
performance accomplie par les Dordognots.
Encore faudra-t-il que les riverains de la Vienne
s’imposent du côté du Pavillon bleu où il est
sans doute plus question de drapeau rouge
que de feu vert. Ph. A. ■
Poule 4
CE WEEK-END
Langon - Montauban
Périgueux - Rodez
Tulle - Lormont
Lavaur - Hendaye
St-Jean-de-Luz - Limoges
Blagnac - Bagnères-de-Bigo.
Hagetmau - Oloron
Lannemezan - Castanet
Lourdes (d) - Valence-d'Agen
Mauléon - Tyrosse (d)
FÉDÉRALE 1B
Limoges (o) - Hendaye
47-0
Lormont (o) - Lavaur
39-5
Montauban (o) - Tulle
56-7
Rodez - Langon (o)
20-44
St-Jean-de-Luz - Périgueux (d)
23-19
Classement - 1. St-Jean-de-Luz, 64 pts, 16 m;
2. Périgueux, 59 pts, 16 m; 3. Montauban, 55 pts,
16 m; 4. Lormont, 46 pts, 16 m; 5. Langon, 39 pts,
16 m; 6. Tulle, 38 pts, 16 m; 7. Limoges, 24 pts,
16 m; 8. Lavaur, 22 pts, 16 m; 9. Hendaye, 19 pts,
16 m; 10. Rodez, 12 pts, 16 m.
Limgoges - Hendaye
À LIMOGES - Samedi 16 h 30 - Limoges bat Hendaye 43-9 (5-9).
Arbitre : M. Chartier (Alpes).
Limoges : 7E Gervais (7e), Leite (47e), Tavalea (51e, 78e), Durcan
(54e), Viozelange (62e), Douvesy (65e) ; 4T Caussimont (51e,
54e, 65e, 78e). Carton jaune : Rifleu (23e).
Hendaye : 3P Bainçonau (10e, 16e, 39e). Cartons jaunes :
Giorgadze (59e).
LIMOGES 15. Atayi ; 14. Razet (22. Caussimont 49e), 13. Rifleu
(21. Dubois, 62e), 12. Taofifenua, 11. Gervais ; 10. Durcan (20. Douvesy
62e), 9. Leite ; 7. Cros, 8. Tavalea, 6. Brachet (19. Chaouch 52e) ;
5. Peytavit (18. Nau 69e), 4. Samba (cap.) ; 3. Martins (17. Joffre
28e ; 23. Smit mt ; 1. Rai 79e), 2. Vermaas (16. Viozelange 45e), 1.
Rai (3. Martins 65e).
HENDAYE 15. Chaudière ; 14. Danjou, 13. Gaillardet, 12. Nieucel
43 - 9
(22. Gavillon 60e), 11. Discazeaux (21. Mondela 18e) ; 10. Bainçonau,
9. Laurent (cap.) (20. Zubizarreta 63e) ; 7. Labarthe, 8. Lagenebre,
6. F. Ibarburu (19. Labeguerie 53e) ; 5. Delmas (18. Dejean 53e),
4. Puleoto ; 3. Giorgadze, 2. Cazet (16. Courade 53e), 1. Legras
(17. S. Ibarburu 32e ; 1. Legras 53e).
Lormont : 1E Poggi (80e) ; 3P Arthaud (14e, 56e, 60e). Carton
jaune : Tonga (15e).
Lavaur : 2P Jalabert (15e, 36e). Carton jaune : Omez (62e).
LORMONT 15. Lamarque, 14. Poggy, 13. Denolet (22. Herredia 50e),
12. Vulakoro, 11. Cassan, 10. Arthaud, 9. Delom (21. Deguin 72e), 8. Beyries,
7. Forgues (cap), 6. Ley, (19. Dinga 65e), 5. Tonga (18. Porterie 70e),
4. Peters (20. Persico 68e), 3. Plagnot (23. Davies 50e), 2. Guerrero
(16. Hugues 57e), 1. Labbé.
LAVAUR 15. Dalla Riva, 14. Bouquet, 13. Atche, 12. Omez (21. Diez 69e),
11. Harambillet, 10. Jalabert (22. Conduche 75e), 9. Albouy (cap),
(20. Bensalla 42e), 8. Rey, 7. Peguillan, 6. Marsoni (19. Galinier 56e),
5. Gauthier, 4. Dachary (18. Potente 56e), 3. Faurois (23. Bertrand 56e),
Montauban - Tulle
À MONTAUBAN - Dimanche 15 heures - Montauban bat Tulle
54-3 (35-3). Arbitre : M. Carbonnel (Lyonnais).
Montauban : 8E Cazeaux (9e, 77e), Platek (11e, 32e, 33e, 79e),
Laplace (37e), A.Domenech (71e) ; 7T Laplace (9e, 11e, 32e, 33e,
37e), Cazeaux (77e, 79e). Carton blanc : Barthère (63e)
Tulle : 1P Noailhac (17e).
MONTAUBAN 15. Cazeaux ; 14. Platek, 13. Tupuola (20. GillotJouannet 40e), 12. F.Domenech, 11. Ruel-Gallay ; 10. Laplace
(21. Urruty 48e), 9. Byrnes (22. Laplace 48e) ; 7. Vaotoa, 8. Biscay
(19. Barthère 52e), 6. A.Domenech ; 5. Delarue, 4. Penalva (18. Derrstroff
52e) ; 3. Philippart (23. Make 40e), 2. Lauga (cap.) (16. Ladhuie 40e),
1. Agnesi (17. Tekassala 40e).
TULLE 15. Noailhac (22. Géraudie 56e) ; 14. Lagnoux, 13. Rebotton,
12. Vialle (20. Farfart 62e), 11. X. Pouget ; 10. Florea (21. Papon
56e), 9. Lescure ; 7. Balthazar (cap), 8. Domingo (19. Bonvoisin 56e),
Rodez - Langon
À RODEZ - Dimanche 15 h 30 - Rodez bat Langon 34-10 (20-10).
Arbitre : M. Cartault (Périgord-Agenais).
Rodez : 4E Poujol (32e), Pratmarty ( 35e), Bajja (61e), Molinié
(71e) ; 4T Baron (32e), Boscus (35e, 61e, 71e) ; 2P Boscus (10e,
20e). Carton jaune : Teriitahoia (38e). Carton blanc : Donadze
(44e).
Langon : 1E Lacaze (38e) ; 1P Pampouille (12e) ; 1T Lacaze
(38e). Cartons blancs : Guiraud (30e), Audignon (44e), Dessis
(70e). Carton jaune : Pampouille (33e).
RODEZ 15. Boscus ; 14. Favre-Trosson, 13. Criottier (22. Miquel
74e), 12. Pallares (21. De Barros 57e), 11. Pratmarty ; 10. Baron,
9. Poujol (20. Molinié 67e-73e) ; 7. Auréjac, 8. Fabre (19. Alazard
75e), 6. Martin, 5. Bajja, 4. Teriitahoia ; 3. Donadze (23. Burtila 55e),
2. Theron (17. Falières 60e), 1. Piorkowska (16. Badiu 54e).
LANGON 15. Pampouille ; 14. Guiraud, 13. Chiarandini, 12. Raillard,
Saint-Jean-de-Luz - Périgueux
À SAINT-JEAN-DE-LUZ - Dimanche 15 h 30 - Périgueux bat
Saint-Jean-de-Luz 24-30 (14-18).
Arbitre : M. Courbier (Pays catalan).
Périgueux : 2E Guion (9e), Manteaux (39e) ; 1T (10e), 6P (2e,
40e, 48e, 69e, 74e, 80e) Tallet.
Saint-Jean-de-Luz : 2E Juanicotena (15e), de pénalité (59e) ;
1T Iturriria (60e) ; 4P Iturriria (17e, 23e, 39e, 43e). Carton blanc :
Vivensang (66e).
SAINT-JEAN-DE-LUZ 15. Berot ; 14. David, 13. Niquet, 12. Marticorena
(cap.) (19. Elissalde 63e), 11. Castet ; 10. Iturriria ; 9. Alliot ;
7. Juanicotena, 8. Sohet, 6. Irissou ; 5. Elgoyhen, 4. Fabre (18. Vial 48e) ;
3. Dupont (23. Martins 74e), 2. Lagain (16. Vivensang 51e), 1. Nerocan
(17. Haranburu 68e).
PÉRIGUEUX : 15. Rongieras ; 14. Lafitte, 13. Richard, 12. Manteaux,
11. Escoffier ; 10. Tallet ; 9. Brouqui (20. Hueber 60e) ; 7. Rongieras
Classement
1. Tyrosse
2. Oloron
3. Castanet
4. Valence-d'Agen
5. Lannemezan
6. Bagnères-de-Bigo.
7. Blagnac
8. Mauléon
9. Hagetmau
10. Lourdes
Pts
56
54
43
43
43
37
36
23
21
19
J.
16
16
16
16
16
16
16
16
16
16
29-14
6-14
34-26
25-26
21-20
G.
11
12
9
9
9
7
7
5
5
4
N.
2
1
0
0
1
0
0
0
0
0
P.
3
3
7
7
6
9
9
11
11
12
Bo
5
2
2
2
0
2
3
0
0
0
Bd
3
2
5
5
5
7
5
3
1
3
● Il est clair que le suspense va régner en
maître absolu jusqu’au 6 avril. Y compris au
niveau du rang de classement entre partants certains pour la phase finale ! On en
voudra pour preuve l’exemple des Tyrossais,
qui, du fait de l’échec en terres mauléonaises, ne sont pas sûrs de finir la phase préliminaire en tête de leur subdivision. En effet, Oloron, tombeur d’Hagetmau, se
rapproche dangereusement. Les Landais à la
peine donc, tout comme les Bigourdans. Non
pas ceux de Lannemezan désormais certains
de devancer Castanet aux points-terrains
en cas d’égalité, mais ceux des bords du
Gave et de l’Adour. La défaite en banlieue
toulousaine sonne le glas des espérances
bagnéraises. Plus grave encore, la probable relégation de Lourdes en Fédérale 2. Les
protégés de Jean-Claude Dabancens,
Sébastien Bria et Olvier Toulouze sont les
moins bien placés au sein de cette triangulaire en vue du maintien. Ph. A. ■
À BLAGNAC - Dimanche 15 heures - Blagnac bat Bagnèresde-Bigorre 29-14 (29-0). Arbitre : M. Frayssinet (Côte-d’Argent).
LES MEILLEURS À Limoges, Rai, Samba, Peytavit, Tavalea, Taofifenua ;
à Hendaye, Labarthe, Laurent, Gaillardet.
● Limoges a renoué avec la victoire en disposant de la lanterne
rouge hendayaise qui aura tenu une mi-temps avant de prendre
l’eau de toutes parts. Menés 9-5 à la pause, les Limougeauds ont
ensuite remis de l’ordre dans leur jeu dont ils ont haussé le volume
pour ne faire qu’une bouchée de leurs adversaires. Six autres essais
vinrent ainsi récompenser l’esprit offensif d’une équipe limougeaude
inspirée qui, avec ce premier succès bonifié de la saison, se relance
dans la course à la qualification. Jean-François DARTHOUX ■
BLAGNAC 15. Lyet ; 14. Céolin, 13. Lassalle, 12. Sourrouille (cap.),
11. Laguerre ; 10. Fuertès (21. Lauvernet 61e), 9. Morisson (22. Vernezoul
29e) ; 7. Guiral (20. Jouve mt), 8. Meurin, 6. Cabot (19. Cazabat 70e) ;
5. Guillaume (18. MacKenna 21e), 4. Pradel ; 3. Nuetsa-Fotso
(16. Etchegaray 53e), 2. Sentous (17. Marchand 43e), 1. Bouras
(23. Sales, 53e).
BAGNÈRES-DE-BIGORRE 15. Manse ; 14. Jourdan, 13. Puigmal,
12. Assibat, 11. Mur ; 10. Dubarry (22. De La Fuente 37e), 9. Arnauné
14 - 6
LES MEILLEURS A Lormont, Tonga, Labbé, Forgues, Beyries, Poggy,
Lamarque, Arthaud, à Lavaur, Gauthier, Rey, Segur, Albouy, Jalabert,
Atche, Dalla Riva.
● Venus faire un résultat sur les Hauts de Garonne, les Vauréens
mettent la pression sur des Lormontais paralysés par l’enjeu. Albouy,
l’ancien Castrais, mène bien la barque tarnaise qui met à mal des
Girondins qui répondent par des attaques sporadiques qui n’aboutissent pas. 3-6 à la pause, score logique pour les visiteurs et leur
jeu percutant. Le deuxième acte sera à l’avantage des locaux, revenus des vestiaires avec de meilleures intentions. Le jeu est plus
fluide, la domination positive ce qui donne au canonnier Athaud de
remettre les pendules à l’heure et de prendre le score. L’essai de Poggy
dans les arrêts de jeu enlèvera le bonus défensif aux Tarnais qui
méritaient mieux. Georges BONHOURE ■
54 - 3
6. Le Calvez ; 5. Payrat, 4. Lafont (18. Demoulin 56e) ; 3. Moala
(23. Tafili 47e), 2. C.Pouget (16. Lo Zupone 66e), 1. Rosolini (17. Harbut
47e).
MEILLEURS JOUEURS À Montauban, Cazeaux, Platek, Byrnes,
Vaotoa, Biscay, Delarue ; à Tulle, Noailhac, Florea, Balthazar, Payrat.
● Une nouvelle fois, le leader invaincu de la Fédérale 1 n’a pas
tremblé sur sa pelouse. Les Montalbanais ont rapidement pris le
score en dotant du volume à leur jeu en multipliant les passes. Toute
la ligne d’attaque va se mettre en évidence et en particulier Charly
Platek (quatre essais) et Florent Cazeaux (deux essais) pour son
match de reprise. 35 à 3, à la pause. En début de deuxième mi-temps,
la rencontre va perdre de son rythme et d’intensité avant que les
Montalbanais ne se reconcentrent dans les dernières minutes pour
rajouter trois essais. Tulle n’a pas eu les moyens de faire douter
Montauban. La logique a été respectée. Rémi BELREPAYRE ■
34 - 10
11. Beauvalon ; 10. Lacaze (22. Lavie 64e), 9. Cabannes (21. Inda
57e) ; 7. Gach (19. Moges 57e), 8. Lauseille (20. Dessis 64e),
6. Berthelemy (18. Martin 48e), 5. Malterre (23. Badel 44e), 4. Fouquet
(17. Monpouillan 48e) , 3. Baquet, 2. Garcia (16. Dospital 64e),
1. Audignon.
(21. Guyon 62e) ; 7. Bonnecarrère (18. Pene 62e), 8. Cazorla (20. Cossou
34e), 6. Gélédan ; 5. Brua (cap.), 4. Gumez (18. Bégué 60e) ; 3. Saayman
(23. Szabo 62e), 2. Junca (16. Maisuradzé mt), 1. Simon (17. Martinet
62e).
LES MEILLEURS À Blagnac, Meurin, Pradel, Morisson ; à Bagnèresde-Bigorre, Saayman, Simon, Brua.
● Les Bagnérais ont essuyé un revers susceptible de marquer les
esprits. Et ce lors d’un premier acte à sens unique car survolé par un
hôte aussi puissant qu’inspiré. Certes, par la suite, les débats se
sont quelque peu rééquilibrés mais l’écart à combler était trop important pour que les bonnes dispositions des Bigourdans dans l’axe
profond puissent déboucher sur une inversion de la tendance. Si
Blagnac perd le bonus offensif, les protégés de « Bouba » Dulong
et Patrick Soubies, voient s’envoler, eux, leurs tout derniers espoirs
de prolonger l’aventure à l’ombre du couperet. Philippe ALARY ■
6 - 14
74e), 6. Cazassus ; 5. Monto (20. Lacave 63e), 4. Maziere ; 3. Laperne
(17. Monnier 56e), 2. Vitalla (16. Porte Laborde 40e), 1. Berhabe
(23. Penigaud 56e).
LES MEILLEURS À Oloron, Berhabre, Mazière, Tauzin, Cruzalebes,
Sere Peyrigain, Claverie ; à Hagetmau, Veeckman, Destrade, SaintMartin, Duboscq.
HAGETMAU 15. Langlade (cap.) (21. Leroy 63e) ; 14. Dané, 13. Pardiès
12. Dupouy (22. Ducournau 39e), 11. Duboscq ; 10. Marchini, 9. Beuste
(20. Aubert 50e) ; 7. Saint-Martin, 8. Lartigau (19. Suta 6e), 6. Sarthou
(18. Gachechiladze 55e) ; 5. Destrade, 4. Veeckman ; 3. Smith (23. SaintCricq 68e), 2. Corrihos (16. Lesburguères 50e), 1. Kafoa (17. Saldubéhère
68e-73e ; 1 Kafoa 73e).
OLORON 15. Claverie (22. Fourtine 63e) ; 14. Slaytti, 13. Chantereau,
12. Dies, 11. Etchegoyen (21. Labaigts 63e) ; 10. Sere Peyrigain,
9. Cruzalebes ; 7. Lannes (19. Sallenave 63e), 8. Tauzin (18. Durand
● Les Landais ont chuté sur leur pelouse devant des Béarnais plus
physiques et plus disciplinés. Oloron a montré une bonne organisation
et développé un jeu collectif constant. Cette application a payé même
si le seul essai marqué le fut sur un pénaltouche et un groupé pénétrant
gagnant. Hagetmau a multiplié les efforts mais s’est heurté à une défense opiniâtre. Ses rares occasions furent annihilées par des fautes de
main. Hagetmau a sans doute grillé un des derniers jokers concernant
son maintien en Fédérale 1. Oloron a montré que sa position dans le haut
du tableau de la poule n’était pas usurpé. Claude LAMORÈRE ■
Lannemezan - Castanet
34 - 26
À LANNEMEZAN - Dimanche 15 h 15 - Lannemezan bat Castanet
34-26 (24-13). Arbitre : M. Jouvenoz (Alpes).
5. Vergnaud (18. Pautou 48e), 4. Bageac ; 3. Belhaouari (23. Méric 48e),
2. Givone (17. Fort 69e), 1.Tarroque (16. De la Gausie 48e).
Lannemezan : 3E de pénalité (12e), Cieutat (18e), Lacrampe
(47e) ; 2T (12e, 47e), 4P (1re, 5e, 25e, 72e), 1DG (29e) Dasque.
Carton blanc : 5. Dasté (80e). Carton jaune : 11. Laran (21e).
Castanet : 2E Trévisan (2e), Vaysse (52e) ; 2T, 4P Boyer (14e, 34e,
58e, 73e). Cartons blancs : Tarroque (25e), Loubières (36e).
LES MEILLEURS À A Lannemezan, Doumenjou, Dasté, Seite, Malaret,
Cieutat, Lacrampe, Quintana, Laran, Cazenave ; à Castanet, Vergnaud,
Loubières, Daram de Valada, Pagès, Boyer.
LANNEMEZAN 15. Dasque ; 14. Cazenave, 13. Lacrampe, 12. Quintana
(22. Héraut 62e), 11. Laran ; 10. Hernandez, 9. Cieutat (20. Laffitte 61e) ;
7. Malaret (19. Péré 53e), 8. Lin (cap.), 7. Seite ; 5. Daste, 4. Doumenjou
(18. Lépine 77e) ; 3. Oosthuisen (23. Jambaqué (48e), 2. Ducasse
(17. Pujo 53e), 1. Gabarre (16. Portalier 48e).
CASTANET 15. Villetorte ; 14. Vaysse, 13. Guiresse (20. Martin 69e),
12. San Vicente (21. Regy 48e), 11. Trévisan ; 10. Boyer, 9. Pagès ;
7. D’Aram De Valada (cap.), 8. Loubières, 6. Quezel (19. Brody 48e) ;
● Quel suspense ! Un tir des 50 mètres de Boyer, que le poteau renvoya, priva les visiteurs d’un point de bonus défensif qui les aurait rassurés en cas d’égalité finale au classement avec leur rival du jour. La
partie finissait comme elle avait commencé, pleine de rebondissements. Un contre ici, une relance là, les deux équipes se sont rendu
coup pour coup, dans une débauche de mouvements. Castanet fidèle
à son rugby direct vers le large dans un premier temps de jeu ; Lannemezan,
agressif en défense et prompt à relancer les ballons. Les deux dotés d’un
buteur performant. Son fer de lance, Lin, marqué de près, le CAL finit
par faire la différence par ses arrières. Georges DUTHU ■
Lourdes - Valence-d’Agen
À LOURDES - Dimanche 15 heures - Valence-d’Agen bat Lourdes
26-25 (6-13). Arbitre : M. Chastrusse (Côte d’Argent).
LES MEILLEURS À Rodez, Poujol, Boscus, Bajja, Pratmarty ; à Langon,
Berthelemy, Malterre, Chiarandini, Raillard.
● Langon n’est pas entré dans ce match dominé par Rodez. On connaissait la puissance du paquet d’avants aveyronnais, on remarque
que le ballon peut maintenant voler de mains en mains entre les
joueurs des lignes arrières. C’est la raison pour laquelle les visiteurs ont été trop souvent sur la défensive durant cette confrontation. De plus, Langon a beaucoup été sanctionné avec quatre joueurs
exclus temporairement. Autant de raisons pour voir Rodez s’envoler vers la victoire. Stéphane HUREL ■
LOURDES 15. Pouey ; 14. Vergne, 13. D.Giordano, 12. C.Giordano, 11.
Mussard (22. Dumestre mt) ; 10. Ralulu ; 9 Lopez ; 7. Lasserre (cap.),
8. Chabat, 6. Cassou ; 5. Moreau, 4. Dastugues (19. Pays 61e) ; 3. Greyling
(17. Da Costa 61e), 2. Irigoyen, 1. Miro (23. Beaudouin 69e).
VALENCE-D’AGEN 15. Vernetti (20. Lardy 45e) ; 14. Edmond, 13. Folliot,
12. Ancelin, 11. Sarthou ; 10. Lacombe, 9. Dulay ; 7. Thuéry (19. Fono
50e), 8. Gorcioia, 6. Gorry ; 5. Nyatto (18. Solans 69e), 4. Deltour (cap.) ;
3. Lebrequier (23. Bousquet 35e), 2. Gaston (16. Grignouard 69e),
25 - 26
1. Benamor (17. Mensan 50e).
LES MEILLEURS À Valence-d’Agen, Nyatto, Vernetti, Fono et Lacombe ;
à Lourdes, C. Giordano, Dumestre, Greyling.
● La rencontre, fort indécise jusqu’à la fin, a été remportée par les visiteurs. Les Lourdais jouaient leur survie en Fédérale 1 alors que les
Valenciens voulaient rester dans la course à la qualification. Mission
réussie pour ces derniers qui forcent leur destin à l’ultime minute du temps
additionnel remportant un succès à la Pyrrhus. Les nombreux mauls
pénétrants, à la base de la victoire, ont usé les Lourdais, généreux
dans l’effort mais trop indisciplinés dans ce secteur. Les locaux, menant
13-3 assez rapidement, pourront toujours regretter leur seconde occasion d’essai échouant de peu (22e) de même que l’interception de l’ailier Dumestre, repris in extremis devant la ligne d’essai (80e). Si le FCL
faisait figure de vainqueur à la 80e, trois minutes plus tard, ce sont les
Valenciennois qui laissaient éclater leur joie ! Michel CORSINI ■
Mauléon - Tyrosse
(cap.) (19. Costanzo 50e), 8. Cros, 6. Donnars ; 5. Kenil, 4. Spies (18. Derible
68e) ; 3. Mathieu (23. Gabiel 64e), 2. Brindel, 1. Guion (17. Sahli 64e).
À MAULÉON - Dimanche 15 heures - Mauléon bat Tyrosse
21-20 (13-10). Arbitre : M. Brousset (Midi-Pyrénées).
LES MEILLEURS À Périgueux, Tallet, Cros, Lafitte, Spies ; à SaintJean-de-Luz, Lagain, Dupont, Alliot, Marticorena.
Mauléon : 2E Loustaunau (20e, 43e) ; 1T (20 e), 3P (31e, 40e, 56e)
Paris.
Tyrosse : 2E collectif (13e), Dechavanne (53e) ; 2T, 2P (37e, 59e)
Dubert.
● Les Luziens se sont compliqués la tâche. Dès le début, ils attaquèrent à tout-va et mirent beaucoup de rythme et d’engagement
dans cette rencontre, mais sans parvenir à distancer les Capistes qui
se sont révélés très dangereux en contre. Sans s’affoler et s’appuyant
sur une mêlée fermée totalement dominatrice, les Basques ont récupéré une belle moisson de pénalités ainsi qu’un essai (de pénalité) mais sans profiter d’une supériorité numérique pour pouvoir enfoncer le clou. A contrario, il n’aura fallu aux Périgourdins qu’un petit
quart d’heure, les Basques se retrouvant à treize un laps de temps, où
ils profitèrent de trois pénalités accordées par M. Courbier pour s’ouvrir une voie royale vers la victoire. Christophe LEBRUN ■
29 - 14
Oloron : 1E Berhabe (50e) ; 3P Sere Peyrigain (36e, 38e, 70e).
Carton blanc : Mazière (57e).
Hagetmau : 2P Langlade (30e), Marchini (57e). Carton jaune :
Dané (62e).
Valence-d’Agen : 2E Sarthou (44e), Folliot (60e) ; 2T, 4P (13e,
40e+3, 41e, 80 e+2) Lacombe. Cartons jaunes : Nyatto (13e), Dulay
(35e), Lardy (69e).
Lourdes : 1E Mussard (5e) ; 1T, 6P (17e, 20e, 49e, 62e, 69e, 80e) Pouey.
Carton jaune : Lopez (35e). Carton blanc : Cassou (41e).
24 - 30
FÉDÉRALE 1B
Blagnac - Bagnères-de-Bigo. (d)
19-17
Hagetmau - Oloron
20-10
Lannemezan - Castanet (o)
6-31
Lourdes - Valence-d'Agen (d)
15-10
Mauléon - Tyrosse
10-23
Classement - 1. Bagnères-de-Bigo., 59 pts,
16 m; 2. Lannemezan, 55 pts, 16 m; 3. Tyrosse,
54 pts, 16 m; 4. Blagnac, 48 pts, 16 m;
5. Castanet, 44 pts, 16 m; 6. Hagetmau, 32 pts,
16 m; 7. Oloron, 32 pts, 16 m; 8. Mauléon, 16 pts,
16 m; 9. Lourdes, 16 pts, 16 m; 10. Valenced'Agen, 14 pts, 16 m.
Hagetmau - Oloron
À HAGETMAU - Dimanche 15 h 45 - Oloron bat Hagetmau 14-6
(6-3). Arbitre : M. Gleyze (Armagnac-Bigorre).
2. Bortolozzo (16. Galy 72e), 1. Segur (17. Giraudeau 72e).
CE WEEK-END
Bagnères-de-Bigorre - Tyrosse
Castanet - Lourdes
Lannemezan - Mauléon
Oloron - Blagnac
Valence-d’Agen - Hagetmau
Blagnac - Bagnères-de-Bigorre
Blagnac : 4E Meurin (8e), Pradel (30e), Céolin (35e), Sourrouille
(39e) ; 3T (8e, 30e, 35e), 1P (11e) Fuertès. Carton jaune : Pradel
(59e).
Bagnères-de-Bigorre : 2E De La Fuente (50e), de pénalité (62e) ;
2T Mur. Cartons blancs : Bonnecarrère (6e), Puigmal (26e).
Lormont - Lavaur
À LORMONT - Dimanche 15 h 30 - Lormont bat Lavaur 14-6
(3-6). Arbitre : M. Bruyere (Pays-de-Loire)
LUNDI 17 MARS 2014 - MIDI OLYMPIQUE
TYROSSE 15. Albaladejo, 14. Dabrin (22. Rapana 43e), 13. Marbot,
12. Descazeaux, 11. Dechavanne (21. Hirigoyen 56e), 10. Courtade
(20. Argel 67e), 9. Dubert, 8. Ste Croix (19. Lafitte 59e), 7. Gayon,
6. Visensang, 4. Friand (18. Samson 73e), 5. Attia Emmanuel, 3. Attia
Adrien (23. Lagain 64e), 2. Krieff, 1. Martinez (16. Yvon 71e).
MAULÉON 15. Landarabilco ; 11.Paris, 13.Orabé, 12. Achigar, 14.LaplaceClaverie ; 10.Urruty (22. Bonamy 71e), 9.Loustaunau (21. Coupau 66e) ;
7.Héguiaphal, 8. Cazobon, 6.Montois ; 5.Lacave (18. Béguerie 49e),
4. Hourdebaigt (16. Pocorena 74e) 3. Goyheneche, 2.Bellocq (17. Cortal
21 - 20
63e), 1. Chabannes (23. Dunate 60e).
LES MEILLEURS À Mauléon, Goyheneche, Chabannes, Hordebaigt,
Montois, Paris, Loustaunau ; à Tyrosse, Friand, Gayon, Discazeaux,
Dechavanne.
● Il fallait un exploit au SAM face au leader de la poule pour entretenir encore l’espoir du maintien en Fédérale 1. Et bien le suspense
va durer vraisemblablement jusqu’au bout car les jeunes mauléonais ont réussi une très belle performance face à une formation tyrossaise qui a aussi eu les occasions pour s’imposer. Deux essais
de part et d’autre, beaucoup d’engagement, une dose d’enthousiasme supplémentaire pour des basques qui ont fait vibrer leur
stade fétiche de Marius-Rodrigo comme aux plus belles heures. Avec
les défaites des concurrents directs Hagetmau et Lourdes, Mauléon
n’est plus aujourd’hui relégable, et tentera de le rester jusqu’au soir
du 6 avril. Henri ETCHEBERRY ■
Ovalie Fédérale 2 - 15e journée 27
LUNDI 17 MARS 2014 - MIDI OLYMPIQUE
Poule 1
Arras - Rouen
Auxerre - Gennevilliers (d)
Compiègne - Paris UC (d)
Drancy - Beaune
Strasbourg (o) - Domont
Classement
1. Rouen
2. Strasbourg
3. Beaune
4. Gennevilliers
5. Compiègne
6. Arras
7. Drancy
8. Paris UC
9. Auxerre
10. Domont
Pts
58
55
48
38
37
32
26
25
21
21
20-28
22-19
20-14
19-28
36-17
J.
15
15
15
15
15
15
15
15
15
15
G.
12
12
11
8
8
6
5
5
4
4
N.
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
P.
3
3
4
7
7
9
10
10
11
11
Bo
7
5
2
2
1
2
0
1
0
0
Bd
3
2
2
4
4
6
6
4
5
5
FÉDÉRALE 2B
Arras - Rouen (o)
5-70
Auxerre - Gennevilliers
17-27
Compiègne - Paris UC (o)
7-55
Drancy - Beaune (d)
8-6
Strasbourg (o) - Domont
63-6
Classement - 1. Paris UC, 61 pts, 15 m; 2.
Rouen, 57 pts, 15 m; 3. Gennevilliers, 50 pts, 15
m; 4. Strasbourg, 44 pts, 15 m; 5. Beaune, 40 pts,
15 m; 6. Drancy, 39 pts, 15 m; 7. Compiègne, 20
pts, 15 m; 8. Arras, 18 pts, 15 m; 9. Auxerre, 16
pts, 15 m; 10. Domont, 15 pts, 15 m.
CE WEEK-END
Beaune - Compiègne
Domont - Drancy
Gennevilliers - Arras
Paris UC - Auxerre
Rouen - Strasbourg
Compiègne
Paris U.C
20
14
À COMPIEGNE (Bruno Piazza)
Dimanche 15 heures - Compiègne bat
Paris UC 20-14 (10-6). Arbitre M. Cochez
(N).
Compiègne : 2E Drahonnet (32e),
Porredon (74e) ; 2T (32e, 74e), 2P (6e,
51e) Drahonnet. Carton blanc : Frion
(77e).
Paris UC : 1E Verrier (80e) ; 3 P (26e,
32e, 70e) Simonet. Carton blanc :
Sabarthes (57e).
LES MEILLEURS À Compiègne, Jeffrey,
Strady, Porredon ; à Paris UC, Audiffren,
Kapser, Bouthier.
● Soixante-dix minutes d’observation sans
qu’aucune des deux équipes ne s’impose.
Il aura fallu attendre les dix dernières minutes pour voir les compteurs s’affoler avec
des Compiégnois et des Pucistes ayant décidé d’emballer la rencontre, qui basculera dans le camp de Compiègne.
Poule 3
Villeurbanne (o) - Le Creusot
Montmélian (o) - Pontarlier
Rumilly (o) - Vichy
Seyssins - Saint-Savin (d)
Villefranche/Saô. (d) - Beaurepaire
Classement
1. Rumilly
2. Beaurepaire
3. Villeurbanne
4. Saint-Savin
5. Villefranche/Saô.
6. Seyssins
7. Le Creusot
8. Pontarlier
9. Montmélian
10. Vichy
Pts
53
46
45
44
37
36
35
25
23
6
J.
15
15
15
15
15
15
15
15
15
15
G.
11
10
10
9
7
8
8
6
4
0
40-8
37-10
64-3
17-16
25-31
N.
1
0
0
0
0
0
0
0
1
2
P.
3
5
5
6
8
7
7
9
10
13
Bo
5
2
3
5
3
1
2
1
2
0
Bd
2
4
2
3
6
3
1
0
3
2
FÉDÉRALE 2B
Villeurbanne (o) - Le Creusot
67-5
Montmélian (o) - Pontarlier
67-5
Rumilly (o) - Vichy
65-0
Seyssins - Saint-Savin (d)
27-20
Villefranche/Saô. (d) - Beaurepaire
26-27
Classement - 1. Rumilly, 55 pts, 15 m; 2.
Villeurbanne, 53 pts, 15 m; 3. Saint-Savin, 52 pts,
15 m; 4. Montmélian, 47 pts, 15 m; 5.
Villefranche/Saô., 45 pts, 15 m; 6. Seyssins, 31
pts, 15 m; 7. Le Creusot, 22 pts, 15 m; 8.
Beaurepaire, 21 pts, 15 m; 9. Pontarlier, 13 pts,
15 m; 10. Vichy, 12 pts, 15 m.
CE WEEK-END
Beaurepaire - Villeurbanne
Le Creusot - Montmélian
Pontarlier - Seyssins
Saint-Savin - Rumilly
Vichy - Villefranche-sur-Saône
Rumilly
Vichy
64
3
À RUMILLY (Jean-Pierre Dunand)
Dimanche 15 h 30 - Rumilly bat Vichy
64-3 (31-3). Arbitre : M. Elyas (IDF).
● La lutte pour le leadership de la poule est toujours aussi indécise entre Rouen et Strasbourg.
Reste que les Normands se sont assurés un certain confort après leurs succès sur les terres
arrageoises. À domicile, Strasbourg a rempli son contrat avec le gain du bonus offensif aux
dépens de Domont. Dimanche prochain, ça sera la véritable finale de cette poule avec un alléchant Rouen-Strasbourg qualificatif pour l’attribution de ce fauteuil de leader. Pour la troisième place, le fauteuil est attribué à Beaune. Pour le dernier fauteuil qualificatif, Gennevilliers
a manqué le coche à Auxerre alors que son plus sérieux concurrent direct, Gennevilliers a
pris des points précieux face au Paris UC lequel n’est pas encore assuré de son maintien.
D.N. ■
Arras
Rouen
20
28
À ARRAS (Vincent Le Gallois)
Dimanche 15 heures - Rouen bat Arras
28-20 (15-10). Arbitre : M. Janicot (IDF).
Rouen : 3E Ellyatt (18e, 75e), Hordile
(26e) ; 2T (18e, 75e), 3P (39e, 58e, 63e)
Cozens. Carton blanc : Carne (52e).
Arras : 3E Bonicel (24e, 49e), C. Jacobs
(70e) ; 1T (24e), 1P (34e) Courtois. Carton
blanc : Pradeau (14e).
LES MEILLEURS À Rouen, Becquet, Ellyatt,
Carne ; à Arras, Bonicel, Debaty, Kot.
● Rouen ne l’a pas eu belle dans le Pas-deCalais. Arras a collé au train du leader pendant toute la partie, au point de le bousculer sérieusement devant. Mais des
Rouennais plus complets et plus opportunistes ont emporté le morceau à cinq minutes du terme grâce au coup d’œil et aux
jambes de l’Anglais Joe Ellyatt. Arras sort
frustré de ne pas avoir accroché le bonus défensif.
Drancy
Beaune
19
28
À DRANCY (Laurent Plot) - Dimanche
15 heures - Beaune bat Drancy 28-19 (713). Arbitre : M. Gayoux (BR).
Beaune : 3E Haselbauer (10e), Lachaux
(75e), Carraud (81e) ; 3P (16e, 32e, 42e) ;
2T Artero (10e), Wilson (75e).
Drancy : 1E Doucouré (5e) ; 1T (5e) 4P
(44e, 60e, 63e, 70e) Hermann.
LES MEILLEURS À Beaune, Lau Leong,
Iordanashvili, Wilson ; à Drancy, Dwoinikoff,
Nafa, Doucouré.
● L’entame se fait sur un rythme élevé des
bourguignons, mais ce sont les locaux qui
scorent les premiers. Beaune reviendra à la
marque quelques minutes après et passera devant sur des fautes drancéennes. La seconde période plutôt équilibrée permet aux
franciliens de revenir aux avants postes
mais Beaune l’emporte dans les cinq dernières minutes de la rencontre.
Auxerre
Gennevilliers
22
19
À AUXERRE (Patrick Martin) - Dimanche
15 heures - Auxerre bat Gennevilliers
22-19 (19-6). Arbitre M. Abel-Coindoz
(LY).
Auxerre : 1E Tchafitchadze (37e) ; 1T, 5P
(5e, 7e, 20e, 40e+1 et 75e) Champeau.
Carton blanc : Zamengo (63e).
Gennevilliers : 1E Sabliet (80e) ; 1T, 1 DG
(73e), 3P (2e, 58e, 79e) Hourson. Carton
jaune : Sougoufara (42e).
LES MEILLEURS À Auxerre, Champeau,
Dhuin, Massot ; à Gennevilliers, Sougoufara
et Akarmoudi.
● Auxerre a gagné son match capital contre
Gennevillers, grâce à la botte d’un Champeau
impeccable et à la vaillance et à l’abnégation
de toute l’équipe, toujours présente défensivement. Impressionnant de puissance et de
vélocité Genevilliers n’a pas su y ajouter une
combativité et une agressivité suffisantes
pour l’emporter.
Strasbourg
Domont
36
17
À STRASBOURG (François Namur)
Dimanche 15 heures - Strasbourg bat
Domont 36-17 (26-3). Arbitre : M. Valencon
(IDF).
Strasbourg : 5E Zambelli (5e), Lombard
(14e), Lu. Moussa (28e), Tskitishvili (36e),
Duvernois (59e) ; 4T (5e, 14e, 36e),
Zambelli (59e), 1DG (54e) Lombard. Carton
blanc : Kapseu (72e).
Domont : 2E Bokauri (44e), Hargvelashvili
(75e) ; 2T (44e, 75e), 1DG (19e) Roland.
Carton jaune : Cl. Gayard (26e).
LES MEILLEURS À Strasbourg, Plantier,
Baude, Zambelli, Degasquet ; à Domont,
Legent.
● Les Strasbourgeois n’ont pas tardé à appuyer sur l’accélérateur pour se forger un
succès aisé. Avant de se relâcher après la
pause, ils ont pu s’appuyer sur les percées de
Zambelli notamment, acteur majeur des deux
premiers essais.
● Le match des extrêmes a tourné largement à l’avantage de Rumilly. Le leader incontesté
de la poule a infligé un sévère 64 à 3 à une courageuse formation vichyssoise. Le premier
dauphin de la poule, Beaurepaire a fait un excellent résultat à Villefranche-sur-Saône. Le premier nommé prend une option sur la qualification pendant que les Caladois ont malheureusement grillé un joker. Les autres places qualificatives devraient revenir en toute logique à
Villeurbanne (pas tendre envers le Creusot) et Saint-Savin vaincu à Seyssins. Pour le maintien,
si le sort est scellé pour Vichy, la lutte est indécise entre Pontarlier et Montmélian. Ce dernier
a bien relancé sa saison après son succès aux dépens des Doubistes. D. N. ■
Villeurbanne
Le Creusot
40
8
Montmélian
Pontarlier
37
10
À VILLEURBANNE (Thierry Talercio)
Samedi 15 h 30 -Villeurbanne bat Le
Creusot 40-8 (21-8).
Arbitre : M. Kettami (LO).
À MONTMÉLIAN (Philippe Burstert)
Dimanche 15 heures - Montmélian bat
Pontarlier 37-10 (18-10). Arbitre : M.
Comer (LY).
Villeurbanne : 5E Bernard (14e, 53e),
Lochet (36e), Estinnes (42e), Pommet
(76e) ; 3T (14e, 42e, 53e), 3P (4e, 6e,
22e) Bournel.
Le Creusot : 1E Herbin (18e) ; 1P (28e)
Bordet.
Montmélian : 6E Lison (6e), Provençal
(15e), Azar (19e), Finas (47e, 76e), KoïtaGros (55e) ; 2T Finas (47e, 55e) ; 1P
Wojak (39e). Cartons blancs : Chabaud
(30e), Lakhera (70e).
Pontarlier : 1E Clément B. (10e) ; 1T, 1P
(28e) Vehabovic. Cartons blancs :
Thevenet (38e), Gwouba (61).
LES MEILLEURS À Villeurbanne, Arthur
Millot, Brissaud, Dercourt, Bernard, Lochet ;
au Creusot, Dapont, Lefevre, Herbin.
● Villeurbanne revanchard avait à cœur
d’effacer la contre performance du match
aller. Avec ce supplément d’envie, une
bonne maîtrise en conquète et une solidarité exemplaire en défense, ce n’était
pas le bon jour pour affronter les coéquipiers de Lochet.
Seyssins
Saint-Savin
17
16
LES MEILLEURS À Montmélian, Baptendier,
Azar, Rey, Forest, Amirante ; à Pontarlier,
Salomon, Vehabovic.
● Montmélian se replace dans la course au
maintien à l’issue d’un match abouti face
à de vifs pontissaliens. Les six essais inscrits récompensent le travail des avants et
l’engagement des trois-quarts.
Villefranche-sur-Saône
Beaurepaire
25
31
Poule 2
Niort (o) - Poitiers
MLSGP (d) - Tours
Nantes - Vierzon (d)
Rennes - Orsay
Soyaux-Angoulême - Suresnes (d)
Classement
Pts
1. Soyaux-Angoulême 69
2. Niort
56
3. Nantes
41
4. Tours
39
5. Suresnes
38
6. MLSGP
37
7. Orsay
28
8. Vierzon
24
9. Rennes
21
10. Poitiers
6
J.
15
15
15
15
15
15
15
15
15
15
G.
15
12
9
9
7
8
6
5
4
0
46-7
20-25
15-12
6-16
19-13
N.
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
P.
0
3
6
6
8
7
9
10
11
15
Bo
9
6
2
1
2
1
1
0
0
0
Bd
0
2
3
2
8
4
3
4
5
6
FÉDÉRALE 2B
Niort (o) - Poitiers
31-8
MLSGP (o) - Tours
25-11
Nantes (o) - Vierzon
48-5
Rennes (d) - Orsay
10-13
Soyaux-Angoulême - Suresnes (d)
22-17
Classement - 1. Soyaux-Angoulême, 58 pts, 15
m; 2. Suresnes, 47 pts, 14 m; 3. Niort, 44 pts, 15
m; 4. Orsay, 41 pts, 15 m; 5. Rennes, 39 pts, 15
m; 6. MLSGP, 36 pts, 15 m; 7. Tours, 32 pts, 14 m;
8. Nantes, 32 pts, 15 m; 9. Vierzon, 10 pts, 15 m;
10. Poitiers, 5 pts, 15 m.
CE WEEK-END
Orsay - Nantes
Poitiers - Rennes
Suresnes - Niort
Tours - Soyaux-Angoulême
Vierzon - MLSGP
Nantes
Vierzon
15
12
● Soyaux-Angoulême n’est toujours pas rassasié. Les Charentais ont toujours faim de victoires. Dimanche à Chanzy, ils ont aligné leur quinzième victoire consécutive aux dépens de
Suresnes. Ce dernier peut toutefois se flatter d’avoir pris le bonus, ce qui n’est pas un mince
exploit. Si Soyaux -Angoulême collectionne les victoires, à l’inverse, Poitiers accumule les
défaites. À Niort, les Poitevins ont subi la loi des Deux -Sévriens. Ces derniers sont assurés
d’une qualification pour les seizièmes pendant que Nantes et Tours sont en ballotage favorables pour accéder à ce stade éliminatoire. Pour le maintien, Rennes est dans une position délicate après son revers à domicile face à Orsay. D.N. ■
Niort
Poitiers
46
7
À NIORT (Jérôme Jarnoux) - Niort bat
Poitiers 46-7 (22-0). Arbitre M. Soulier
(AU).
Niort : 6E Carrère (3e), Partaud (11e),
Massé (31e), Briatte (67e), Sapparrart
(72e), Toraud (78e) ; 5T (3e, 11e, 67e, 72e,
78e), 2P (17e, 56e) Sapparrart. Cartons
jaunes : Fraudeau (46e), Toraud (58e).
Poitiers : 1E Marchais (48e) ; 1T Dumas.
Carton blanc : Mourrut (25e). Cartons
jaunes : Dumas (61e), D. Boutet (75e).
● Le MLSGP et Tours ont offert un beau
spectacle mais ce sont les visiteurs qui repartent avec la victoire au terme d’un match
fou. Pris au piège par son indiscipline et mené de dix-neuf points, le MLSGP se mit à envoyer du jeu, remontant le score, jusqu’à
mourir à quelques centimètres de l’en-but.
Rennes
Orsay
Soyaux-Angoulème
Suresnes
6
16
LES MEILLEURS À Orsay, Moule, Legac,
Michelet, Laneyrie ; à Rennes, Gueroult,
Herbert, Caillet, Guillaudeux.
● Dans la course pour la qualification aux
play-offs, les Nantais s’étaient fixé 5 points
face à Vierzon. Si le début du match était
parfait en menant rapidement 10-0 (14e),
la suite fut plus laborieuse avec un adversaire accrocheur. À la pause le score était
acquit. Nantes ne parvenant pas à se libérer par un troisième essai et le botteur de
Vierzon ratait deux pénalités.
● Cette nouvelle défaite des Rennais a la
maison, sonne le glas des espérances
Bretonnes. Orsay, a su être pragmatique
et a toujours scorer lors de ses temps fort.
À l’inverse, les rennais tour a tour enthousiastes ou empruntés n’ont, durant toute
la rencontre, jamais réussi a destabiliser
la défense hermétique d’Orsay, et ce n’est
pas les dix dernières minutes passées sur
la ligne d’embute des orcéens qui change
quoi que se soit au résultat final.
Pts
59
54
52
51
37
32
31
24
17
1
J.
15
15
15
15
15
15
15
15
15
15
G.
13
12
11
11
8
6
6
5
3
0
N.
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
P.
2
3
4
4
7
9
9
10
12
15
Bo
5
5
5
5
2
3
2
0
0
0
Bd
2
1
3
2
3
5
5
4
5
1
FÉDÉRALE 2B
Châteaurenard (o) - St-Jean-en-Royans 31-11
Grasse (o) - Bédarrides
40-19
Hyères-Carqueiranne (o) - Givors
40-3
Monteux (o) - St-Marcel-L'Is.-A.
51-14
Pierrelatte-Tricas. (d) - St-Raphaël-Fréjus 15-17
Classement - 1. St-Raphaël-Fréjus, 54 pts, 15 m;
2. Pierrelatte-Tricas., 53 pts, 15 m; 3. St-Jean-enRoyans, 48 pts, 15 m; 4. Hyères-Carqueiranne, 48
pts, 15 m; 5. Grasse, 45 pts, 15 m; 6.
Châteaurenard, 42 pts, 15 m; 7. Bédarrides, 24
pts, 15 m; 8. Givors, 23 pts, 15 m; 9. Monteux, 17
pts, 15 m; 10. St-Marcel-L'Is.-A., 2 pts, 15 m.
Orsay : 1E Moule (38e) ; 1T, 3P Legac
(9e, 65e, 70e).
Rennes : 2P Hugonnier (27e), Bertrand
(62e).
19
13
À ANGOULÊME (Jean-François
Chrétien)-Dimanche 15 h 30-SoyauxAngoulême bat Suresnes 19-13 (11-3).
Arbitre : M. Dubois (CBL).
Soyaux-Angoulême : 2E Laforgue (14e),
Laulhé (44e), 3P Duca (4e, 17e, 80e+1).
Suresnes : 1E Chauveau (70e), 1T (70e),
2P (39e, 80e+2) Bajart.
LES MEILLEURS À Soyaux-Angoulême,
Howel, Laulhé, Chabat, Laforgue, Duca,
àSuresnes, Bajart, Richard, Rougé.
● Le leader a eu toutes les peines du monde
à s’imposer face à une très belle équipe
de Suresnes. Certainement, avec Niort, la
meilleure qu’il ait été donné de voir en
Charente cette saison. Et jusqu’au bout les
banlieusards parisiens ont fait douter les
Charentais. Et ce n’est que justice qu’ils
aient pris le bonus défensif. Quand aux
Charentais cette victoire leur offre définitivement la première place.
● C’est désormais officiel. Hyères-Carqueiranne et Pierrelatte-Tricastin ont assuré leur qualification pour les seizièmes de finale. Une qualification décrochée à la faveur de leur succès
bonifié aux dépens de Saint-Jean-en-Royans et Saint-Raphaël-Fréjus. Grasse est en large
ballotage favorable. En cas d’égalité avec Saint-Jean-en-Royans, les Azzuréens sont supérieurs
aux Drômois (5-4) au regard du goal-average particulier. Du côté de Châteurenard, il manque
deux points aux Provençaux pour assurer leur qualification en seizièmes. Pour le maintien,
Saint-Marcel- l’Isle d’Abeau est fixé sur son sort. Il est attendu l’année prochaine en fédérale
3. Pour l’autre place, Monteux s’est assuré une part de sérénité après sa victoire face à SaintMarcel. D.N. ■
Chateaurenard
Saint-Jean-en-Royans
33
8
A CHÂTEAURENARD (Jean-Louis Robin)
Dimanche 15 heures - Châteaurenard bat
Saint-Jean-en Royans 33-8 (5-3). Arbitre
M. Guatelli (LY).
Châteaurenard : 5E collectif (13e),
Bonnafoux (43e), Dubosq (54e), Gales
(59e), Duffès (80+2) ; 4T Bonnafoux (43e,
54e, 59e), Rachkov (80+2e). Cartons
blancs : Bouaouali (26e), Rachkov (36e).
Carton jaune : Morais (47e).
Saint-Jean-en-Royans : 1E G. Martin
(62e) ; 1P Combet (15e). Cartons blancs :
Bittoun (10e), Belle (40e), Raphaël (69e).
Carton jaune : Derbier (47e).
Grasse
Bédarrides
38
3
À GRASSE (Gérard Stagliano) - Dimanche
15 heures - Grasse bat Bédarrides 38-3
(17-3). Arbitre : M. Paupe (AP).
Grasse : 5E Lapierre (9e), Fraser (32e),
Tuilapeka (55e, 71e), Cazaux (78e) ; 5T, 1P
(27e) Fraser. Carton blanc : Was (63e).
Bédarrides : 1P Chauvet (17e). Carton
blanc : Tort (36e).
LES MEILLEURS À Grasse, Fraser, Tuilapeka,
Le Guevel, Lapierre ; à Bédarrides, Momo,
Boghossian, Leenhardt
● C’est Bonnafoux qui a enclenché la machinerie châteaurenardaise avec son essai
inscrit à la 53e, d’un match plutôt terne jusque-là.
● Hier après-midi à Grasse, les deux packs
très puissants se sont mesurés loyalement
même si finalement celui de Grasse a prévalu. Surtout pour avoir marqué très rapidement des essais dans la première demi heure.
Ensuite les visiteurs tentèrent vainement
d’empêcher Grasse d’obtenir le bonus offensif en négligeant de tenter les pénalités.
Seule Chauvet en ajusta une et rata la seconde.
68
13
Monteux
27
St Marcel L’Iste d’Abeau 13
Pierrelatte-Tricastin
St Raphael-Fréjus
CE WEEK-END
Bédarrides - Hyères-Carqueiranne
Givors - Châteaurenard
St-Jean-en-Royans - Pierrelatte-Tricastin
St-Marcel-L’Isle-d’Abeau - Grasse
St-Raphaël-Fréjus - Monteux
Hyères-Carqueiranne
Givors
Tours : 1E Soulie (52e) ; 1T, 6P (8e, 30e, 35e,
44e, 50e, 69e) Amirault. Cartons blancs :
Rougebec (34e), Biet (63e). Carton jaune :
Marmier (40e).
MLSGP : 3E Bossu (60e), collectif (66e),
Le Grancher (73e) ; 1T Camps (60e) ; 1P
Fajole (5e). Carton blanc : Hireche (34e).
Carton jaune : Simonnot (40e).
● Le derby a logiquement tourné en faveur
des Niortiais qui n’ont fait qu’une bouchée de
leurs voisins poitevins. Ils ont mis beaucoup
de volume dès les premières minutes et ont
inscrit six essais au cours d’une rencontre à
sens unique. Poitiers n’a jamais fermé le jeu
mais n’a pu opposer que sa vaillance.
LES MEILLEURS À Nantes, T. Kerdrain,
Gougeon, Reveillière ; À Vierzon : Van Wikk,
Franke, Ben Aberrahmen.
Classement
1. Hyères-Carqueiranne
2. Pierrelatte-Tricas.
3. Grasse
4. Châteaurenard
5. St-Jean-en-Royans
6. Bédarrides
7. St-Raphaël-Fréjus
8. Monteux
9. Givors
10. St-Marcel-L'Is.-A.
À MAISONS-LAFFITTE (Clément Suman)
Dimanche 15 heures - Tours bat le
MLSGP 25 à 20 (9-3). Arbitre : M.
Hernandez (AU).
LES MEILLEURS À Tours, Amirault, Biet ; à
Maisons-Laffitte, Jourson, Baillet.
À RENNES (Didier Bertin) - Dimanche
15 heures - Orsay bat Rennes 6-16 (310). Arbitre : M. Decaudin (FL).
Châteaurenard (o) - St-Jean-en-Royans 33-8
Grasse (o) - Bédarrides
38-3
Hyères-Carqueiranne (o) - Givors
68-13
Monteux - St-Marcel-L'Is.-A.
27-13
Pierrelatte-Tricas. (o) - St-Raphaël-Fréjus 49-15
20
25
LES MEILLEURS À Niort, Toraud, Massé,
Digout, Sapparrart ; à Poitiers, Marchais,
Lauren.
À NANTES (Xavier Lolliot) - Dimanche
15 heures - Nantes bat Vierzon 15-12
(15-12). Arbitre : M. Mercadet (PC).
Nantes : 2E Gougeon (6e, 37e) ; 1T (6e),
1P (14e) Le Bai. Carton Blanc : Krancz
(50e).
Vierzon : 4P Van Wikk (17e, 21e, 31e,
40e). Carton blanc : M’Tougui (27e).
Poule 4
MLSGP
Tours
LES MEILLEURS À Châteaurenard, Gales,
Dubosq, Bonnafoux ; à Saint-Jean-enRoyans, Hudson, Belle, Combet.
49
15
À SEYSSINS (Carmelo Di Benedetto)
Dimanche 15 heures - Seyssins bat SaintSavin 17-16 (10-10). Arbitre : M. Charbi
(CA).
À VILLEFRANCHE-SUR-SAÔNE (Denis
Bringer) - Dimanche 15 heures
Beaurepaire bat Villefranche 31-25 (1715). Arbitre : M. Lespes (IDF).
À HYÈRES (Pierre Savidan) - Dimanche
15 heures - Hyères-Carqueiranne - La
Crau bat Givors 68-13 (33-6). Arbitre :
M. Mounier (DA).
À MONTEUX (Jean-Louis Delauzun)
Dimanche 15 heures 30 - Monteux bat
Saint Marcel-l’Isle-d’Abeau 27-13 (6-5).
Arbitre : M. Simon (CA)
À TRICASTIN (Corentin Vaissière) Dimanche 15 heures - PierrelatteTricastin bat Saint Raphaël-Fréjus 4915 (25-10). Arbitre : M. Mestre (L).
Rumilly : 10E Lafouge (9e, 22e), Barbat
(16e), Carlioz (30e), Akwala (35e),
Oulouma (60e), Carquillat (67e), Besson
(72e), Dessemme (78e, 80e), 7T Oulouma
(16e, 22e, 30e, 60e, 67e, 72e, 78e). Carton
blanc : Akwala (57e).
Vichy : 1 DG (4e) Droguet. Cartons
blancs : Léon (13e), Sabatie (38e).
Seyssins : 2E Corodeanu (2e), Rebesco
(69e) ; 1P De Mattéis (5e), 2T De Matteis
(2e), Colliat (69e). Carton blanc : Lengele
(60e).
Saint-Savin : 1E Stam (15e) ; 1T, 2P (43e,
53e) ; 1DG (39e) Petetin. Carton blanc :
Petit Pierre (74e).
Hyères-Carqueiranne - La Crau : 10E Le
Corvec (13e), Fouque (18e, 57e), Jourdan
(24e), Mathet (32e), Quintane (35e), de pénalité (45e), Fickou (48e), Quinon (60e),
Turpin (73e), 9T Mercier (13e, 24e, 32e,
35e, 45e, 48e, 73e), Mathet (57e, 60e).
Givors : 1E Belanger (66e) ; 1T, 1P Bouvier
(21e), 1DG Belanger (11e).
Monteux : 3E Talaalacht (42e), Mortelette
(55e), Combe (60e) ; 3T, 2P Lambert (24e,
28e). Carton blanc : Magny (76e). Cartons
jaunes : Ramoino (64e), Vioux (71e).
Saint Marcel-l’Isle-d’Abeau : 2E Zamora
(39e), Dufour (78e) ; 1P Denisse (48e).
Cartons blancs : Boichot (24e), Pascal
(54e).
LES MEILLEURS À Rumilly, Bouvarel, Vial,
Akwala, Carlioz, Barbat, Carlioz ; à Vichy
Droguet, Alamartine, Vareilles.
LES MEILLEURS À Seyssins, Colliat, Mazars,
Balmens, Molmeret ; à Saint-Savin, Sankou,
Petetin, Lalrit, Sitterlin.
Beaurepaire : 4E Frier (35e), Schlick
(39e), Le Gall (51e, 56e) ; 4T, 1P (6e)
Sienne. Cartons blancs : Cavalli (64e).
Carton jaune : Fiard (68e). Carton rouge :
Toto (72e).
Villefranche : 3E M’Bokani (16e), Kabi
(20e), N. Carmona (41e) ; 2T Napoly
(20e, 41e) ; 2P Napoly (14e), N. Carmona
(64e).
Pierrelatte-Tricastin : 7E C. Guischet
(9e), Zanini (24e, 37e), Mendes-Tavares
(55e), Bourroux (61e), Bives (66e et 80e) ;
4T (9e, 37e, 55e et 66e), 2P (22e, 25e)
Gomez.
Saint Raphaël-Fréjus : 3E Fakailo (17e),
Giorgis (40e et 74e). Carton jaune :
Tedesco (64e). Cartons Blancs : Fakailo
(30e), Kokurek (34e).
● Malgré le drop-goal inscrit d’entrée de
jeu par Vichy, malgré également un gros
déchet dans son jeu en seconde période,
Rumilly n’a eu aucun mal à faire respecter
son statut de leader. Les Rumilliens se sont
offert un nouveau bonus offensif en inscrivant dix essais.
● Malgré le vent de face, les locaux réalisaient
une entame parfaite, et prenaient ainsi un
avantage intéressant (10-0) après cinq minutes de jeu, grâce à un essai de Corodeanu.
Les visiteurs ont relevé la tête pour prendre
l’avantage 16-10, à l’heure de jeu. L’essai de
Rebesco (69e) offrait la victoire aux siens.
LES MEILLEURS À Hyères CarqueiranneLa Crau, Le Corvec, seguin, Fouque, Mercier ;
à Givors, Gueipa, Gabunia, Belanger, Payet.
LES MEILLEURS À Monteux, Lambert,
Mortelette, Combe ; à Saint-Marcel-l’Isled’Abeau, Zamora, Denisse, Dufour.
● L’entente varoise n’a pas fait dans la dentelle avec cinq essais par mi-temps. Elle
avait à cœur de confirmer son statut de leader et l’a fait aux dépens d’une équipe de
Givors dominée dans tous les compartiments, mais qui n’a jamais baissé les bras.
● Après une première période au ralenti,
les locaux ont pris les choses en mains et
construit une victoire précieuse. Bien que
dominés, les Isérois se sont battus jusqu’au
bout.
LES MEILLEURS À Beaurepaire Le Gall,
Sienne, Frier ; à Villefranche-sur-Saône
M’Bokani, Decot, Kabi.
● Les locaux avaient pris le match par le
bon bout en réalisant une bonne première
demi-heure mais ils vont encaisser deux
essais en fin de première mi-temps qui coûteront cher au final.
LES MEILLEURS À Pierrelatte-Tricastin :
Dellong, Duchaud, Renard, Tormo, Arnaud ;
à Saint Raphaël-Fréjus, Giorgis, Fakailo.
● Les deux équipes auront offert un spectacle de bonne facture aux spectateurs venus
en nombre.Tricastin a su creuser l’écart durant le premier acte afin d’éviter toute mauvaise surprise.
28 Ovalie Fédérale 2 - 15e journée
Poule 5
Agde (o) - Céret
Leucate-Roq. - Nîmes
Mazamet (o) - Argelès-sur-Mer
Quillan (d) - Millau
Villefranche-de-L. - Avignon-Le Pont. (d)
39-5
28-10
29-7
15-19
27-20
Classement
1. Agde
2. Villefranche-de-L.
3. Millau
4. Céret
5. Mazamet
6. Avignon-Le Pont.
7. Leucate-Roq.
8. Nîmes
9. Argelès-sur-Mer
10. Quillan
Bo
2
4
1
4
2
2
0
1
0
0
Pts
49
46
40
38
37
36
33
31
21
20
J.
15
15
15
15
15
15
15
15
15
15
G.
11
9
8
8
8
7
7
6
3
4
N.
0
2
0
1
0
1
1
1
1
1
P.
4
4
7
6
7
7
7
8
11
10
Bd
3
2
7
0
3
4
3
4
7
2
FÉDÉRALE 2B
Agde (o) - Céret
30-7
Leucate-Roq. (o) - Nîmes
59-14
Mazamet - Argelès-sur-Mer
Forf. 2
Quillan (o) - Millau
35-8
Villefranche-de-L. - Avignon-Le Pont. Forf. 2
Classement - 1. Agde, 56 pts, 15 m; 2. LeucateRoq., 48 pts, 15 m; 3. Mazamet, 46 pts, 15 m;
4. Villefranche-de-L., 45 pts, 15 m; 5. Céret,
38 pts, 15 m; 6. Quillan, 30 pts, 15 m; 7. Argelèssur-Mer, 27 pts, 15 m; 8. Avignon-Le Pont.,
22 pts, 15 m; 9. Millau, 21 pts, 15 m; 10. Nîmes,
18 pts, 15 m.
CE WEEK-END
Argelès-sur-Mer - Leucate-Roquefort
Avignon-Le-Pontet - Mazamet
Céret - Quillan
Millau - Villefranche-de-Lauragais
Nîmes - Agde
Mazamet
Argelès sur Mer
29
7
À MAZAMET (Grégory Andres)
Dimanche 15 h 30 - Mazamet bat
Argelès-sur-Mer 29-7 (3-0) - Arbitre :
M. Propy (PA).
Mazamet : 4E Rayssac (44e), Alquier
(49e), B. Marvielle (64e), Basso (80e) ;
3T (44e, 49e, 64e), 1P (28e) Garcia.
Cartons jaunes : Rayssac (30e),
Naikadawa (69e). Carton rouge : Vaïsse
(6e).
Argelès-sur-Mer : 1E Pic (73e) ; 1T
Jorquera. Carton jaune : Moreno (69e).
Carton rouge : Palau (6e).
LES MEILLEURS À Mazamet, Garcia,
Naikadawa, Icher, B. Marvielle ; à Argelèssur-Mer, Vilamanya, G. Pull, Sabardeil.
● Les Catalans n’ont pas su saisir leur
chance de faire tourner les débats à leur
avantage. Les Mazamétains ont pour leur
part assuré l’essentiel en remportant le
bonus.
Poule 7
Aramits-Asasp - Fleurance
Graulhet (o) - Marmande
L'Isle-Jourdain - Morlaàs (d)
Nafarroa - Boucau-Tarnos (d)
Saverdun - Gaillac (d)
Classement
1. Graulhet
2. Gaillac
3. Fleurance
4. Nafarroa
5. Saverdun
6. Morlaàs
7. L'Isle-Jourdain
8. Aramits-Asasp
9. Marmande
10. Boucau-Tarnos
Pts
55
39
38
37
33
32
31
31
30
25
J.
15
15
15
15
15
15
15
15
15
15
39-23
35-6
25-21
12-6
13-12
G.
12
8
8
8
7
7
6
7
5
5
N.
0
0
1
1
0
0
0
1
1
0
P.
3
7
6
6
8
8
9
7
9
10
Bo
5
2
2
2
2
2
2
0
3
1
Bd
2
5
2
1
3
2
5
1
5
4
FÉDÉRALE 2B
Aramits-Asasp - Fleurance
5-21
Graulhet - Marmande
12-24
L'Isle-Jourdain (o) - Morlaàs
20-0
Nafarroa (o) - Boucau-Tarnos
33-0
Saverdun (d) - Gaillac
15-16
Classement - 1. Marmande, 55 pts, 15 m;
2. Fleurance, 48 pts, 15 m; 3. Gaillac, 46 pts,
15 m; 4. Nafarroa, 45 pts, 15 m; 5. L'IsleJourdain, 43 pts, 15 m; 6. Saverdun, 29 pts, 15 m;
7. Graulhet, 26 pts, 15 m; 8. Morlaàs, 25 pts,
15 m; 9. Boucau-Tarnos, 22 pts, 15 m;
10. Aramits-Asasp, 12 pts, 15 m.
CE WEEK-END
Boucau-Tarnos - Graulhet
Fleurance - Saverdun
Gaillac - Nafarroa
Marmande - L’Isle-Jourdain
Morlaàs - Aramits-Asasp
L’Isle-Jourdain
Morlaàs
25
21
● Agde a pris une large option sur la première place de la poule. Dans leur antre fétiche, les
Agathois ont copieusement dominé Céret avec, à la clé, le bonus offensif. Ce dernier reste malgré tout à la troisième place malgré ce sévère revers. Villefranche-de-Lauragais a conforté sa
deuxième place au classement à la faveur de son succès aux dépens de la coalition vauclusienne d’Avignon-Le Pontet. Les Haut-Garonnais ont été contraints de puiser dans leurs réserves pour s’imposer face à un adversaire qui revient dans la Cité des Papes avec le point du bonus défensif. Millau a pris une option sur la qualification en seizièmes à la faveur de son
succès à Quillan. Cette défaite condamne les Audois à la Fédérale 3. Ils y seront accompagnés
par l’Étoile catalane. D. N. ■
Agde
Céret
39
5
À AGDE (Henri Geoffroy) - Dimanche 15
h30 - Agde bat Céret 39-5 (27-0) - Arbitre :
M. Joachim (MPY).
Agde : 6E Bahloul (1e, 38e), Brun (14e,
58e), Collectif (26e), Ramon (80e) ; 3T
Amoros (1e, 10e), Abella (80e) ; 1P
Amoros (8e).
Céret : 1E Villasèque (44e). Cartons jaunes : Amoros (42e), Droitecour (51e).
LES MEILLEURS À Agde, Marty, Droitecour,
Ortin, Janik, Brun ; à Céret, Puntunt, Hoursamp, Ferré, Aniès, Pech.
● Revanche éclatante d’une équipe agathoise dominatrice dans le combat de près,
dans les airs et dans des chevauchées ponctuées par des essais d’école. Les catalans
courageux jusqu’au bout mais diminués
par des absences majeures n’ont jamais
inquiété une formation maritime fort bien
structurée.
Quillan
Millau
Leucate-Roquefort
Nîmes
28
10
A LEUCATE (Rolland Sormani) Dimanche 15 heures - Leucate-Roquefort
bat Nîmes 28-10 (13-3). Arbitre : M. Meler
(MPY).
Leucate-Roquefort : 3E Cadenat (20e),
Samyn (43e), Felice (53e) ; 2T (20e, 43e),
3P (7e, 14e, 48e) Castany. Carton blanc :
Samyn (28e). Carton jaune : Felice (78e).
Nîmes : 1 E Grimal (80e +1) ; 1T, 1P (28e)
Mère. Carton blanc : Capelle (68e). Carton
jaune : Begora (38e).
LES MEILLEURS À Leucate, la première ligne Pinéda- Samyn- Lamache, Gaury, Ardite,
Nazur, Siro, Castany ; à Nîmes, Binard, Pomery,
Mere.
● Leucate a dominé la rencontre, ne laissant que des miettes aux crocos nîmois.
Mais les Audois se sont montrés très maladroits dans la dernière passe. Leucate a
même perdu le bonus offensif dans le money-time en infériorité numérique.
LUNDI 17 MARS 2014 - MIDI OLYMPIQUE
Poule 6
Bergerac (o) - Figeac
Castelsarrasin (o) - Saint-Junien
Decazeville (o) - Belvès
Isle/Vienne - Libourne (o)
Sarlat - Montauban RC
Classement
1. Bergerac
2. Libourne
3. Castelsarrasin
4. Sarlat
5. Montauban RC
6. Figeac
7. Decazeville
8. Saint-Junien
9. Belvès
10. Isle/Vienne
Pts
62
50
44
34
34
30
29
28
26
10
J.
15
15
15
15
15
15
15
15
15
15
G.
12
11
8
7
7
6
6
6
5
1
43-16
41-6
53-24
19-41
40-18
N.
2
0
4
1
1
1
1
1
1
0
P.
1
4
3
7
7
8
8
8
9
14
Bo
10
4
1
0
1
1
1
0
0
1
Bd
0
2
3
4
3
3
2
2
4
5
FÉDÉRALE 2B
Bergerac (o) - Figeac
34-12
Castelsarrasin (o) - Saint-Junien
57-10
Decazeville - Belvès (d)
9-6
Isle/Vienne (o) - Libourne
27-5
Sarlat - Montauban RC
14-23
Classement - 1. Sarlat, 50 pts, 15 m;
2. Montauban RC, 49 pts, 15 m; 3. Isle/Vienne,
46 pts, 15 m; 4. Decazeville, 43 pts, 15 m;
5. Belvès, 41 pts, 15 m; 6. Bergerac, 38 pts, 15 m;
7. Castelsarrasin, 37 pts, 15 m; 8. Figeac, 23 pts,
15 m; 9. Libourne, 22 pts, 15 m; 10. Saint-Junien,
4 pts, 15 m.
CE WEEK-END
Belvès - Isle-sur-Vienne
Figeac - Sarlat
Libourne - Castelsarrasin
Montauban RC - Decazeville
Saint-Junien - Bergerac
Bergerac
Figeac
43
16
À BERGERAC (Jean-Paul Dubourg) Dimanche 15 h 30 - Bergerac bat Figeac
43-16 (19-9) - Arbitre : M. Duhau (CBL).
Bergerac : 6E Petrechei (23e), Marty
(27e), Naude (33e), Duneufgermain
(54e), Bertin (75e), Tourenne (80e) ; 5T
Naude (23e, 27e, 54e), Farmer (75e,
80e) ; 1P Naude (72e). Carton blanc :
Wyss (43e).
Figeac : 1E Holden (64e) ; 1T, 3P (2e,
9e, 16e) Acorci. Carton blanc : Pegourie
(26e).
LES MEILLEURS À Bergerac Bertin, Farmer,
Martu, Petrechei, Sissomban
● Bon match de reprise après trois semaines de repos, entame poussibe pour Bergerac
qui au fil des minutes a retrouve ses automatismes. L’équipe de Figeac averc un gros
paquet d’avant a vendu chérement sa peau
et n’a pas fermé le jeu.
À CASTELSARRASIN (Armelle Contamin)
Dimanche 15 h 30 - Castelsarrasin bat
Saint-Junien 41-6 (24-6). Arbitre : M.
Cayre (PA).
Castelsarrasin : 5E Bégué (50e), J. Gendre
(44e), Gorcioaia (31e), Mercier (68e),
Pignol (28e) ; 2T Pays (30e), Pene (69e),
4P Pays (9e, 12e, 25e, 39e).
Saint-Junien : 1P (17e) ; 1DG Y. Surget
(10e). Cartons jaunes : Baliashvili (24e),
Migliore (24e), Lamata (65e), Boiroux
(66e), Laurent (77e).
LES MEILLEURS à Castelsarrasin, Crubilé,
Pays, Rachou ; à Saint-Junien, Y. Surget,
Lamata.
● Si les joueurs se sont accordé une mise en
jambe d’une trentaine de minutes,
Castelsarrasin a lancé le match sur un premier essai chanceux. Ils ne devaient dès lors
plus être rejoints dominant leur adversaire
du jour dans tous les compartiments du jeu.
Devazeville
Belvès
À QUILLAN (Brigitte Bourrel) Dimanche 15 heures - Millau bat Quillan
19-15 (13-7). Arbitre : M. Pique (PCA).
À VILLEFRANCHE-DE-LAURAGAIS (Denis
Fauré) - Dimanche 15 heures Villefranche-de-Lauragais bat AvignonLe Pontet 27-20 (12-13). Arbitre :
M. Perpinan (Limousin).
À DECAZEVILLE (Jacques Lafon)
Dimanche 15 heures - Decazeville bat
Belvès 53-24 (36- 3) - Arbitre : M. Rives
(AU).
À ISLE-SUR-VIENNE (Jean-François
Darthoux) - Dimanche 15 heures Libourne bat Isle 41-19 (17-8) - Arbitre :
M. Tartini (MPY).
À SARLAT (Thierry REPETTO) Dimanche 15 h 30 - Sarlat bat
Montauban RC 40-18 (6-15). Arbitre :
M. Lasausa (LM).
Decazeville : 8 E Ndlovu (17e), Salles
(20e, 40e), Aguemoune (24e), Caze (26e),
Benhida (65e), Duffard (72e), Cayrel (80e) ;
5T Petitjean (20e, 24e, 26e, 40e), Malpel
(80e) ; 1P Petitjean (4e).
Belvès : 3E Keniche (49e), Dubord (62e),
Albie (78e) ; 3T Durand (49e, 62e), Loureiro
(78e) ; 1P Durand (12e). Carton blanc :
Albie (65e)
Libourne : 6E Duchene (10e, 29e, 56e) ;
Crabol (67e, 80e) ; Lacoste ; 4T Guenin
(10e, 29e, 72e), Rayder (80e) ; 1P Guenin
(77e). Carton blanc : Gelade (21e).
Carton jaune : Desaegher (51e).
Isle-sur-Vienne : 2E Granval (7e),
Tematafaarere (64e) ; 3P Barrière (21e,
51e, 60e). Carton blanc : Yoboué (48e).
Carton jaune : Aubert (75e).
Sarlat 4E : Dufayet (57e), Hamelin (67e),
Repetto (71ee), Gaussinel (78e) ; 4T, 4P
(9e, 29e, 43e, 53e) Sichi.
Montauban : 2E Mavel (31e), Chamonton
(37e) ; 1T Crespo (31e) ; 2P Crespo (12e),
Gairaud (68e).
LES MEILLEURS À Decazeville, Julian,
Ndlovu, Duffard, Albert, Aguemoune,
Petitjean ; à Belvès, Champelonier, Bardet,
Malartigue, Loureiro.
LES MEILLEURS À Libourne, Guenin,
Crabol, Duchene ; à Isle-sur-Vienne, De
Muylder, Valadas, Palisson, Durand.
LES MEILLEURS À Millau, Iragne,
Parmentellot, Germa ; à Quillan, Bonafos,
Maugard, Giorgi, Mankuka.
● Quillan a une nouvelle fois perdu sur
son herbe face à une belle équipe de Millau
qui a tenu la dragée haute aux locaux durant toute la première période (deux essais
à la 12e et à la 16e minute et deux pénalités à la 37e et 47e minute). Le réveil tardif
des Quillanais n’a pas suffit pour mériter
la victoire !
LES MEILLEURS À Villefranche, Pradalié,
Sottero, Ricardo, M. Mercier ; à Avignon,
Farani, Khédaria, Berraba, L Diomandé.
● Les Villefranchois toulours aussi joueurs,
parfois trop, ont dû s’engager au maximum
pour venir à bout des Vauclusiens que l’on
savait très solides devant, mais qui peuvent être très incisifs par leurs arrières.
● Graulhet est terrible. Les Mégissiers dans leur antre fétiche de Pelissou ont copieusement
dominé l’ancien sociétaire de Fédérale 1 : Marmande. Cette victoire acquise avec bonus offensif conforte un peu plus les Tarnais au sommet du classement. En revanche, Marmande est
actuellement en position de relégable. En ce qui concerne le maintien, Boucau-Tarnos est
dans une position bien délicate. Les Basco-Landais se sont inclinés à Nafarroa, ce qui compromet sérieusement son avenir. En haut du classement, Gaillac et Fleurance sont maîtres
de leur destin malgré leur revers à Aramits et Gaillac. Nafarroa peut entrevoir l’avenir avec
sérénité même si Saverdun et Morlaàs n’ont pas encore dit leur dernier mot. D. N. ■
Aramits-Asasp
Fleurance
39
23
À ARAMITS (Bernard CABANIUS)
Dimanche 16 heures - Aramits-Asasp
bat Fleurance 39-23 (11-13) - Arbitre : M.
Neyrou (MPY).
Aramits-Asasp : 4E Dies (29e), Ducombs
(61e), B. Lahore (67e), Larricq (76e) ; 2T
(67e, 76e), 5P (17e, 20e, 52e, 55e, 75e)
Juhan. Carton jaune : Gallego (35e).
Fleurance : 3E Lafforgue (7e), Arbones
(36e), Houy (80e) ; 1T (80e), 2P (40e, 50e)
Barada.
LES MEILLEURS À Aramits-Asasp, Dies,
D. Lahore, Gallego, Juhan ; à Fleurance,
Cefossaert, Lafforgue, Camacho.
Graulhet
Marmade
35
6
À GRAULHET (Gerard Durand) Dimanche
15 h 30 - Graulhet bat Marmande 35-6
(11-3) - Arbitre : M. Bru (AB).
Graulhet : 4E Pauthe (10e, 47e), Sarcia
(57e), Barthélémy (67e) ; 3T Bille (47e,
57e, 67e) ; 3P Dumont (19e, 34e), Bille
(51e).
Marmande : 2P Becat (40e, 43e). Carton
blanc : Chartier (60e). Carton jaune :
Becat (77e).
LES MEILLEURS À Graulhet, Montels,
Goulignac, Barthélémy, J. Montbroussous ;
à Marmande, Fédrigo, Bilavacqua.
● Éfficaces en conquête et bien organisés
derrière, les Gersois ont viré en tête à la
pause mettant à profit une supériorité numérique en fin de première mi-temps. Le
match a basculé autour de la 50e minute.
Nettement plus frais physiquement, les locaux ont dès lors dominé les débats.
● Marmande en quête de réhabilitation et
son rugby trop peu académique, n’a pas pesé lourd face à un Graulhet, parfois approximatif dans ses entreprises certes, mais sûr
de sa force et de son jeu plus collectif. Quatre
essais et un bonus offensif dans la logique
d’une victoire incontestable qui met les tarnais trop loin devant pour être rejoints.
Nafarroa
Boucau-Tarnos
Saverdun
Gaillac
12
6
À L’ISLE-JOURDAIN (Éric Davezac)
Dimanche 15 h 30 - L’Isle-Jourdain
bat Morlaàs 25-21 (15-15) - Arbitre :
M. Bats (CA).
À BAIGORRI (Jean-Jacques Ambielle)
Dimanche 15 h 30 - Nafarroa bat
Boucau-Tarnos 12-6 (6-6). Arbitre :
M. Desbets (MP).
L’Isle-Jourdain : 3E Bosc (14e), Carjaval
(24e), Maillot (44e) ; 2T (24, 44e), 2P
(6, 55e) de Bosc.
Morlaàs : 2E Grunenberger (33e),
Sabalot (36e) ; 1T Arroya (36e) ; 3P
Arroya (11e), Miremont (64e, 75e).
Nafarroa : 4P Gueçaimburu (3e, 40+2e,
45e, 71e). Cartons jaunes : P. Gastambide
(11e, 44e). Carton rouge : Gastambide
(44e).
Boucau-Tarnos : 2P Iputcha (13e, 40e).
Carton jaune : Aadel Saaf (9e).
LES MEILLEURS À L’Isle-Jourdain, Bosc,
Carjaval, Maillot, Bosc; à Morlaàs,
Grunenberger, Sabalot, Arroya, Miremont.
LES MEILLEURS À Nafarroa, Inarra,
D. Perez ; à Boucau-Tarnos, Betbeder,
Dylbatys.
● Les lislois ont fait une entame de match
très prometteuse, hélas, face à un adversaire venu chercher des point en vu de
sa qualification, ils ont ensuite eu du mal
avec leur physique. Ils ont tout de même
eu gain de cause avec un point de bonus
défensif mérité.
● Le jeu des deux équipes a sans doute été
paralysé en partie par l’enjeu et le contexte
« derby » jusqu’à la pause. Ensuite, BoucauTarnos s’est acharné à jouer par ses avants
face à des Nafarroa réduits à quatorze, en
vain. Les rares initiatives des arrières de
Nafarroa ont avorté par des fautes de mains.
Seule l’indiscipline a fait le score.
13
12
À SAVERDUN (Max Bousquié)
Dimanche 15 h 30-Saverdun bat Gaillac
13-12 (10-03). Arbitre : M. Sanchiz (L).
Saverdun : 1E N. Allabert (2e) ; 1T
Gambin ; 2P Guichou (21e, 62e). Carton
jaune : C. Allabert (43e).
Gaillac : 4P Leullier (31e, 44e, 51e, 65e).
Carton rouge : L. Cransac (58e).
LES MEILLEURS À Saverdun, Caunes, Pons,
Sentenac, Déjean, Rouch C. Allabert, Guichou ;
à Gaillac, Gisquet, Saint Cyr, Régnier, Leullier.
● Saverdun à la maison sait se transcender et heureusement car les Tarnais possèdent une belle équipe qui, aujourd’hui,
n’a pu se reposer que sur la botte de l’arrière
Leullier étonnant par sa maîtrise en qualité de buteur et aussi pour l’occupation du terrain. Il y a eu beaucoup de jeu de part et
d’autre, du déchet aux tirs au but encore,
côté saverdunois mais le seul essai marqué à la 2e minute a fait la différence.
● Decazeville a pris de vitesse une défense
de Belvès trop friable. En deuxième mitemps, Belvès a réussi des actions de qualité sans pouvoir renverser la tendance.
Poule 8
Aire/l'Adour - St-Sulpice/Lèze (o)
3-40
Argelès-Gazost (d) - Anglet
25-30
Bassin d'Arcachon (o) - Tournefeuille
39-5
Lombez-Samatan - St-Médard-en-J. (d) 22-15
Orthez - Salles
36-26
Classement
1. Orthez
2. St-Sulpice/Lèze
3. Lombez-Samatan
4. St-Médard-en-J.
5. Anglet
6. Bassin d'Arcachon
7. Argelès-Gazost
8. Aire/l'Adour
9. Salles
10. Tournefeuille
Pts
52
48
46
41
40
29
27
26
25
11
J.
15
15
15
15
15
14
14
15
15
15
G.
11
9
10
9
9
6
5
5
4
1
N.
1
1
2
0
0
1
1
0
3
1
P.
3
5
3
6
6
7
8
10
8
13
Bo
4
5
1
2
0
1
1
1
0
0
Bd
2
5
1
3
4
2
4
5
3
5
FÉDÉRALE 2B
Aire/l'Adour - St-Sulpice/Lèze
17-6
Argelès-Gazost - Anglet (o)
3-47
Bassin d'Arcachon - Tournefeuille
Forf. 2
Lombez-Samatan (o) - St-Médard-en-J. 35-11
Orthez - Salles (o)
13-36
Classement - 1. Lombez-Samatan, 55 pts, 15 m;
2. St-Sulpice/Lèze, 51 pts, 15 m; 3. St-Médarden-J., 46 pts, 15 m; 4. Bassin d'Arcachon, 42 pts,
14 m; 5. Anglet, 39 pts, 15 m; 6. Aire/l'Adour, 36
pts, 15 m; 7. Salles, 32 pts, 15 m; 8.
Tournefeuille, 21 pts, 15 m; 9. Orthez, 12 pts,
15 m; 10. Argelès-Gazost, 8 pts, 14 m.
CE WEEK-END
Anglet - Bassin d’Arcachon
Salles - Argelès-Gazost
St-Médard-en-Jalles - Orthez
St-Sulpice-sur-Lèze - Lombez-Samatan
Tournefeuille - Aire-sur-L’Adour
Bassin d’Arcachon
Tournefeuille
39
5
19
41
41
6
Villefranche-de-Lauragais 27
Avignon-Le Pontet
20
Villefranche-de-Lauragais : 2E Delbosc
(52e), J. Prax (62e) ; 1T (52e), 4P (3e, 23e,
26e, 40+3e), 1DG (66e) Ricardo. Carton
jaune : J. Prax (73e).
Avignon-Le Pontet : 2E Coutta (30e),
Raynaud (49e) ; 2T, 2P (18e, 29e) Khédaria.
Carton blanc : Bastien (12e). Cartons
jaunes : O Diomandé (11e), Gaspéri (73e).
Isle-sur-Vienne
Libourne
Castelsarrasin
Saint-Junien
15
19
Millau : 2E Lauria (12e), Parmentellot
(16e) ; 3P Castan (37e) Escalaïs (47e,
73e).
Quillan : 2E Mankuka (35e, 62e) ; 1T
(35e), 1P (56e) Sargos. Carton blanc :
Mankuka (11e). Carton jaune :
Castelnaud (4e).
53
24
● Le trio de tête, Bergerac, Libourne et Castelsarrasin, a conforté sa place au sommet du
classement à la faveur de leur victoire respective aux dépens de Figeac, Saint-Junien et Islesur-Vienne. Succès qui ont été acquis avec le gain du bonus offensif. Pour la dernière place qualificative, la lutte va être particulièrement indécise entre Sarlat et le RC Montauban. Les Tarnet-Garonnais ont été malmenés chez leurs rivaux sarladois. Cependant les Racingmen
montalbanais auront le privilège de recevoir à deux reprises pendant que Sarlat devra s’exporter à deux reprises lors des trois dernières journées. Pour le maintien, Isle-sur-Vienne est condamné. L’autre fauteuil n’est pas attribué. Cependant Belvès n’est pas en position favorable.
D. N. ■
● Avec courage et abnégation, l’Isle-surVienne aura fait plus que tenir tête à
Libourne avant de craquer à l’heure de
jeu devant la vitesse d’exécution des
Girondins.
Aire-sur-l’Adour
Saint-Sulpice-sur-Lèze
3
40
LES MEILLEURS À Sarlat, Dufayet, Repetto,
Olluyn, Lesvigne ; à Montauban RC, Mavel,
Chamonton, Rodinger
● Amorphes, sans idées, les Sarladais se
sont laissés surprendre par des visiteurs
entreprenants durant une mi-temps. Les
changements effectués, c’est un tout autre
visage que les locaux ont montré pour un succès qui aurait mérité mieux, tant la qualité du jeu fut d’un tout autre calibre en
deuxième période.
Argelès-Gazost
Anglet
25
30
À AIRE-SUR-L’ADOUR (Jérémy Marti)
Dimanche 15 h 30 - Saint-Sulpice-surLèze bat Aire-sur-l’Adour 40-3 (23-3)
Arbitre : M. Benoît (CA).
À ARGELÈS-GAZOST (Michel Galan)
Dimanche 15 h 30 - Anglet bat ArgelèsGazost
30-25
(11–13)
Arbitre : M. Darnaudet (MPY).
Saint-Sulpice-sur-Lèze : 4E de Pénalité
(10e), Supervielle (17e), Denechaud (59e),
Rouillon (68e) ; 4T Rouillon (10e, 17e,
59e, 68e) ; 3P Rouillon (23e, 26e, 33e) ;
1DG Doussain (36e). Cartons blancs :
Timotu (38e), Galleto (66e). Carton rouge :
Zupel (75e).
Aire-sur-l’Adour : 1P Labeyrie (15e).
Cartons jaunes : Castagnon (10e),
Cahilloux (66e). Carton rouge : Rougeux
(75e).
Anglet : 3E Elizondo (16e), Raclot (50e,
62e) ; 3P, 3T (16e, 50e, 62e) Fauquet.
Argelès-Gazost : 3E Bach (3e, 71e) de
pénalité (80e) ; 2P Laharrague (8e, 33e)
2T Vergez (71e), Laharrague (80e).
LES MEILLEURS À Anglet, Becamel,
Aguirre, Fauquet, Raclot ; à Argelès-Gazost,
Dupuy, Cabane, Veronese, Bach, Laharrague.
● Saint-Sulpice est venu s’imposer face à
des Aturins qui n’ont rien pu faire. Supérieur
en conquête la victoire est logique.
● Les Argelésiens réalisent une bonne
entame mais ne scorent pas assez adossés au vent. Au contraire, Anglet passe
devant avant la pause. En deuxième période Argelès -Gazost est à l’attaque mais
Raclot plante deux banderilles et Fauquet
utilise bien Eole. Le baroud d’honneur des
locaux leur permettra de récolter le bonus défensif.
Lombez-Samatan
Saint-Médard en Jalles
Orthez
Salles
LES MEILLEURS À Saint-Sulpice-sur-Lèze,
Pecharmand, Doussain, Roquebet ; à Airesur-l’Adour, Martin, Durban, Rougeux.
22
15
À SAMATAN (Christiane Carde)
Dimanche 15 h 30 - Lombez-Samatan
bat Saint-Médard-en-Jalles 22-15
(6-10). Arbitre : M. Pons (CBL).
Bassin d’Arcachon : 5E Eksteen (23e),
Bordachar (30e, 33e), Bignon (65e),
Velasco (73e) ; 4T (23e, 30e, 33e, 65e),
2P (9e, 16e) Rieger. Cartons jaunes :
Eksteen, B. Rieger, Bordachar, Conan.
Tournefeuille : 1E Gonzales (67e). Carton
jaune : Khaloudi (3e).
Lombez-Samatan : 1E Labedan (72e) ;
1T, 5P (26e, 40e, 50e, 62e, 66e) Sudérie.
Carton blanc : Sottom (78e). Carton jaune :
Tafanel (38e).
Saint-Médard-en-Jalles : 2E Abbad (28e),
Bares (80e) ; 1T, 1P (11e) Bares. Carton
blanc : Neveu (66e). Carton jaune :
Pendanx (38e).
● Le RCBA sait qu’il se doit de gagner au
moins trois matchs pour se maintenir, l’équipe
s’est montrée concentrée et a joué avec
beaucoup d’envie ; cinq beaux essais sont
à la conclusion d’une partie ou les
Tournefeuillais n’ont jamais fermé le jeu.
premier challenge relevé.
40
18
● Saint-Sulpice-sur-Lèze s’est offert son plus large écart à l’extérieur depuis qu’il a intégré,
voilà cinq ans, ce deuxième échelon fédéral. Les Haut-Garonnais n’ont pas été tendres envers
Aire-sur-Adour lequel est désormais le dernier non relégable. Ce dernier pourrait même accompagner Tournefeuille à l’échelon inférieur s’il ne vient pas à se révolter. En haut du classement,
Orthez est en ballottage favorable pour une qualification en seizièmes. Saint-Sulpice-sur-Lèze
et Lombez-Samatan devraient également accompagner les Béarnais. Pour la dernière place
qualificative, la lutte s’annonce indécise entre Saint-Médard-en-Jalles et Anglet. Tous deux auront l’avantage de recevoir à deux reprises lors des trois dernières journées. D. N. ■
À ARCACHON (Jean-Fabien Silvain)
Dimanche 15 heures - Bassin d’Arcachon
bat tournefeuille 39-5 (27-0) - Arbitre :
M. Lacrampe Moine (AB).
LES MEILLEURS Au Bassin d’Arcachon,
l’équipe au complet ; à Tournefeuille, Arty,
Niniaylo.
Sarlat
Montauban RC
LES MEILLEURS À Lombez-Samatan, Pons,
Lavigne, Oro, Sudérie Jérôme, Roumiguié
Rémi ; à Saint-Médard-en-Jalles, Jackson,
Salis, Geneste, Abbad.
● Lombez-Samatan résiste face à des visiteurs ambitieux. La deuxième mi-temps est
à l’avantage des locau.. L’essai de Guillaume
Labedan libère les Savistes, Saint-Médarden-Jalles se contentera du bonus défensif.
36
26
À ORTHEZ (Gérard Maysonnave)
Dimanche 15 h 30 - Orthez bat Salles
36-26 (14-5) - Arbitre : M. Coulon (AB).
Orthez : 5E Bielsa (4e), Elissalde (12e,
59e), Dourthe (73e), Bourassin (78e) ;
4T Vermis (4e, 12e, 59e), Bourassin
(73e) ; 1P Vermis (71e). Carton jaune :
Bourassin (37e), Carton Blanc :
Lasserre (80e).
Salles : 4E Texier (38e), J. Bourrut
(44e), Lafon (49e), Perro (63e) ; 3T (44e,
49e, 63e) Prat. Carton Blanc : Cipresso
(34e). Cartons jaunes : Coussy (58e),
Prat (71e).
LES MEILLEURS À Orthez, Elissalde,
Bielsa, Lasserre, Dourthe, Bourassin,
Lagoardette ; à Salles, Laborde, Cipresso,
Texier, Haldy, F. Bourrut.
● Orthez a tout donné pour venir à bout
d’excellents Sallois.
Ovalie Fédérale 3 - Jeunes - Féminines 29
LUNDI 17 MARS 2014 - MIDI OLYMPIQUE
Poule 2
Poule 1
Auray - La Roche-sur-Y. (o)
Les Sables-d'Olonne - Puilboreau (o)
St-Sébastien-B.-G. - Le Rheu (o)
Surgères - Plouzané (d)
Trignac (o) - Cholet
Classement
Pts J. G.
1. Le Rheu
57 15 13
2. Trignac
56 15 11
3. Puilboreau
50 15 10
4. La Roche-sur-Y.
50 15 10
5. Cholet
35 15 7
6. Plouzané
34 15 7
7. Auray
33 15 7
8. Surgères
24 15 5
9. Les Sables-d'Olonne 9 15 2
10. St-Sébastien-B.-G. 7 15 1
Fédérale 3B
Auray - La Roche-sur-Y.
Les Sables-d'Olonne - Puilboreau
St-Sébastien-B.-G. - Le Rheu
Surgères - Plouzané
Trignac - Cholet
N.
0
0
0
2
0
0
0
1
0
1
P.
2
4
5
3
8
8
8
9
13
13
Bourges - Issoudun
Châteauroux (o) - Guéret
Clermont-Aub. (d) - Sancerre
Moulins - Clermont-Cournon (d)
Ussel (o) - Pougues
Pts
55
49
46
45
45
44
33
15
12
8
J.
15
15
15
15
15
15
15
15
15
15
G.
11
10
10
10
9
8
6
3
2
1
Bo
4
8
7
5
4
2
2
1
0
0
Classement
Pts J. G. N.
1. Orléans
78 17 17 0
2. Plaisir
68 18 15 0
3. Pontault-Combault 54 17 11 0
4. Chartres
52 17 11 0
5. Bords de Marne
35 16 7 0
6. Saint-Maur
34 18 7 0
7. Meaux
34 16 8 0
8. Vincennes
26 17 5 0
9. Sucy-en-Brie
25 17 5 0
10. Boulogne-Billan. 24 18 5 0
11. Nogent-le-Rot.
16 17 3 0
Fédérale 3B
Bords de Marne - Pontault-Combault
Plaisir - Orléans
Saint-Maur - Nogent-le-Rot.
Sucy-en-Brie - Chartres
Vincennes - Boulogne-Billan.
0-31
Forf. 1
10-20
22-26
55-0
Poule 5
Classement
1. Ussel
2. Clermont-Cournon
3. Moulins
4. Châteauroux
5. Bourges
6. Guéret
7. Issoudun
8. Pougues
9. Sancerre
10. Clermont-Aub.
Bords de Marne - Pontault-Combault
Plaisir - Orléans
Saint-Maur (o) - Nogent-le-Rot.
Sucy-en-Brie - Chartres (o)
Vincennes - Boulogne-Billan. (d)
Bd
1
4
3
1
3
4
3
1
1
1
N.
1
1
2
0
1
3
2
0
0
0
P.
3
4
3
5
5
4
7
12
13
14
Fédérale 3B
Bourges - Issoudun
Châteauroux - Guéret
Clermont-Aub. - Sancerre
Moulins - Clermont-Cournon
Ussel - Pougues
Mussidan (d) - St-Yrieix
Royan-Saujon (d) - Rochefort
Saintes - Nontron
Ste-Foy-la-Grande - Malemort
Trélissac - Ribérac (d)
Bo
6
5
2
5
2
5
2
0
0
0
Classement
1. Trélissac
2. Rochefort
3. St-Yrieix
4. Ribérac
5. Malemort
6. Ste-Foy-la-Grande
7. Royan-Saujon
8. Mussidan
9. Nontron
10. Saintes
43-11
16-14
50-0
8-21
Forf. 2
Pts
56
52
47
43
43
42
25
22
17
12
J.
15
15
15
15
15
15
15
15
15
15
G.
11
11
10
9
10
9
4
4
3
2
N.
1
0
1
0
0
1
1
0
0
0
P.
3
4
4
6
5
5
10
11
12
13
Fédérale 3B
Mussidan - St-Yrieix
Royan-Saujon - Rochefort
Saintes - Nontron
Ste-Foy-la-Grande - Malemort
Trélissac - Ribérac
24-33
7-16
36-10
3-38
15-10
Antony-Métro - Chevreuse (d)
Blois (o) - Gif/Yvette
Chinon - Clamart
Ris-Orangis - Versailles (d)
Vitry/Seine (o) - Parthenay
Bo
10
6
7
6
2
3
1
1
2
0
1
Classement
1. Clamart
2. Vitry/Seine
3. Antony-Métro
4. Versailles
5. Ris-Orangis
6. Blois
7. Parthenay
8. Chevreuse
9. Chinon
10. Gif/Yvette
Bd
0
2
3
2
5
3
1
5
3
4
3
Ampuis (o) - St-Jean-de-Bournay
Izeaux - Le Puy-en-Velay (d)
Renage-Rives - Rhône XV
St-Etienne - Montélimar
Véore XV - Vinay (d)
Classement
Pts
1. St-Etienne
52
2. Izeaux
51
3. Ampuis
44
4. Véore XV
40
5. Vinay
37
6. Montélimar
37
7. Rhône XV
34
8. Le Puy-en-Velay
22
9. Renage-Rives
20
10. St-Jean-de-Bournay13
J.
15
15
15
15
15
15
15
15
15
15
G.
10
11
8
8
8
7
7
5
4
3
N.
0
1
3
1
0
1
1
0
1
0
P.
5
3
4
6
7
7
7
10
10
12
Fédérale 3B
Ampuis - St-Jean-de-Bournay
Izeaux - Le Puy-en-Velay
Renage-Rives - Rhône XV
St-Etienne - Montélimar
Véore XV - Vinay
19-25
6-12
11-22
13-23
25-19
Besançon - Villars-les-D. (d)
Couches (o) - Dole
Montchanin - Nuits-St-Georges
St-Claude (o) - Colmar
Tavaux-Damparis - Belleville/S.
Bo
7
6
2
2
2
2
0
1
0
0
Classement
Pts J.
1. Villars-les-D.
56 15
2. Tavaux-Damparis 53 15
3. Besançon
47 15
4. Nuits-St-Georges 39 15
5. Belleville/S.
35 15
6. St-Claude
35 15
7. Couches
34 15
8. Montchanin
30 15
9. Colmar
12 15
10. Dole
11 15
Fédérale 3B
Besançon - Villars-les-D.
Couches - Dole
Montchanin - Nuits-St-Georges
St-Claude - Colmar
Tavaux-Damparis - Belleville/S.
Bd
3
2
3
5
1
2
7
5
5
4
22-6
0-38
10-27
7-17
13-10
G.
10
9
9
9
8
8
6
5
5
0
N.
0
1
0
2
2
0
2
2
1
0
P.
5
5
6
3
5
7
6
8
9
15
G.
13
11
11
8
7
7
7
6
3
2
N.
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
Classement
1. Côte radieuse
2. Jacou-Montpellier
3. Le Boulou
4. Lunel
5. Château.-Sorgues
6. Palavas
7. Les Angles
8. Thuir
9. Uzes
10. Eyragues
G.
13
10
10
11
7
6
6
4
5
1
N.
0
1
1
0
0
0
0
1
0
1
P.
2
4
4
4
8
9
9
10
10
13
Fédérale 3B
Aix UR - Nice
Aubagne - Bastia
Martigues-Pt-de-B. - La Valette
Six-Fours - Draguignan
Vallée du Gapeau - Berre-L'Etang
Bd
2
3
4
2
1
3
3
6
3
4
10-24
49-3
10-12
40-0
20-25
P.
2
4
4
7
8
8
8
9
12
13
Arpajon - Mauriac
Cahors (o) - Carmaux
Lalinde (d) - Lévézou-Ségala
St-Cernin - Uzerche
Tournon-d'Agen - Gourdon (d)
Bo
2
5
1
0
1
1
0
2
1
0
Classement
1. Cahors
2. Lévézou-Ségala
3. Tournon-d'Agen
4. Uzerche
5. Arpajon
6. St-Cernin
7. Mauriac
8. Gourdon
9. Lalinde
10. Carmaux
Pts
60
44
44
44
39
34
26
25
23
9
Fédérale 3B
Arpajon - Mauriac
Cahors - Carmaux
Lalinde - Lévézou-Ségala
St-Cernin - Uzerche
Tournon-d'Agen - Gourdon
J.
15
15
15
15
15
15
15
15
15
15
G.
12
10
10
10
7
7
6
4
5
1
N.
1
0
1
0
2
1
0
1
0
0
P.
2
5
4
5
6
7
9
10
10
14
Pts
61
52
45
41
38
31
30
20
14
12
J.
15
15
15
15
15
15
15
15
15
15
G.
14
11
10
7
8
6
6
3
2
3
N.
0
1
0
3
1
1
0
3
1
0
P.
1
3
5
5
5
8
9
9
12
11
Fédérale 3B
Château.-Sorgues - Côte radieuse
Le Boulou - Eyragues
Les Angles - Jacou-Montpellier
Lunel - Thuir
Palavas - Uzes
Rion-des-Landes - St-Paul-lès-Dax
Casteljaloux - Nogaro
Mérignac (o) - Habas
Mugron (o) - Monflanquin
Riscle (d) - Peyrehorade
Bo
8
3
1
2
2
1
0
2
0
0
Classement
1. Casteljaloux
2. St-Paul-lès-Dax
3. Mérignac
4. Nogaro
5. Peyrehorade
6. Rion-des-Landes
7. Mugron
8. Riscle
9. Monflanquin
10. Habas
NC
92-0
NC
NC
24-10
P.
3
3
3
4
5
6
11
11
14
13
Bo
5
5
3
6
4
4
1
1
1
0
Bd
2
3
2
3
4
2
4
5
4
1
44-0
35-3
Forf. 2
35-21
24-15
Classement
Pts J. G.
1. St-Priest
55 15 12
2. Meyzieu
54 15 11
3. Annonay
47 15 9
4. Voiron
47 15 10
5. Bellegarde
47 15 9
6. Tournon-Tain
37 15 7
7. Bièvre-St-Geoirs 30 15 5
8. Rhône sportif
16 15 3
9. Thonon-les-B.
13 15 3
10. Ambérieu
11 15 2
Fédérale 3B
Ambérieu - Annonay
Meyzieu - Bellegarde
St-Priest - Rhône sportif
Tournon-Tain - Bièvre-St-Geoirs
Voiron - Thonon-les-B.
Bd
1
3
1
4
3
6
4
4
0
2
18-36
25-6
25-9
37-0
70-3
N.
0
0
3
1
2
1
1
0
0
0
P.
3
4
3
4
4
7
9
12
12
13
Bo
5
7
4
4
6
3
3
1
0
0
Bd
2
3
1
1
1
4
5
3
1
3
0-24
11-18
19-7
35-13
Forf. 2
25-9
36-11
13-17
23-23
13-9
Côte Vermeille - Castelnaudary (d)
FCTT - Vallée du Girou
Muret - Pamiers
Pézenas - Balma
Prades - Vendres-Lespignan
Bo
5
4
4
3
3
1
0
0
0
1
Classement
1. Prades
2. Balma
3. Côte Vermeille
4. Vendres-Lespignan
5. Castelnaudary
6. Pamiers
7. FCTT
8. Pézenas
9. Muret
10. Vallée du Girou
Bd
0
2
1
3
3
4
5
2
4
1
8-47
65-0
31-16
3-17
33-3
Pts
48
45
43
42
39
39
37
25
17
14
J.
15
15
15
15
15
15
15
15
15
15
G.
10
10
9
9
8
8
7
4
3
3
18-16
21-11
8-21
5-16
30-10
N.
0
0
0
1
1
1
3
1
1
0
P.
5
5
6
5
6
6
5
10
11
12
Fédérale 3B
Côte Vermeille - Castelnaudary
FCTT - Vallée du Girou
Muret - Pamiers
Pézenas - Balma
Prades - Vendres-Lespignan
Bo
5
1
4
2
2
1
0
2
0
0
Bd
3
4
3
2
3
4
3
5
3
2
36-14
70-12
20-9
8-22
30-20
Poule 16
15-3
42-6
13-18
15-3
14-12
Bd
2
1
1
2
5
3
2
5
3
5
N.
0
1
0
0
0
1
0
1
0
1
Fédérale 3B
Courbevoie - St-Denis
Epernay - Amiens
Evreux - Pont-Audemer
Houilles - Beauvais
L'Aigle - Marcq-en-Baroeul
Bo
3
6
2
3
4
1
2
2
0
1
Poule 15
25-9
20-19
6-10
25-3
19-13
G.
12
11
12
11
10
8
4
3
1
1
Poule 12
Bo
4
6
3
2
2
1
0
2
2
0
J.
15
15
15
15
15
15
15
15
15
15
J.
15
15
15
15
15
15
15
15
15
15
Ambérieu - Annonay (o)
Meyzieu (o) - Bellegarde
St-Priest (o) - Rhône sportif
Tournon-Tain (o) - Bièvre-St-Geoirs
Voiron (o) - Thonon-les-B.
Poule 11
Pts
58
51
49
48
31
28
27
26
25
10
Pts
55
54
53
53
48
40
21
20
9
7
19-13
51-12
10-27
42-18
22-11
0-45
20-10
NC
Forf. 2
NC
Classement
1. Aubagne
2. Berre-L'Etang
3. Nice
4. Martigues-Pt-de-B.
5. Six-Fours
6. Bastia
7. Aix UR
8. Draguignan
9. La Valette
10. Vallée du Gapeau
31-5
21-23
24-35
32-16
27-12
Classement
1. St-Denis
2. Houilles
3. Marcq-en-Baroeul
4. Epernay
5. Beauvais
6. Courbevoie
7. Evreux
8. L'Aigle
9. Amiens
10. Pont-Audemer
Bd
0
3
3
6
6
3
0
6
7
1
36-13
41-10
27-0
17-16
35-28
Poule 8
Bo
7
4
3
3
2
3
0
0
0
0
Bd
4
2
4
1
4
2
3
2
2
3
Bo
7
4
3
3
2
2
1
2
1
0
Poule 7
Château.-Sorgues (o) - Côte radieuse
Le Boulou (o) - Eyragues
Les Angles (d) - Jacou-Montpellier
Lunel - Thuir
Palavas - Uzes (d)
Bd
5
1
3
3
3
4
4
2
2
1
P.
0
4
5
6
8
7
6
10
10
15
Courbevoie (o) - St-Denis
Epernay (o) - Amiens
Evreux (o) - Pont-Audemer
Houilles - Beauvais (d)
L'Aigle - Marcq-en-Baroeul (d)
52-0
Forf. 2
5-26
32-10
34-12
15-13
40-3
20-10
31-24
15-22
Fédérale 3B
Bizanos - Roquefort
Grenade/Garonne - Gimont
Mielan-Mirande-Rab. - Nérac
Négrepelisse - Bon Encontre-Boé
Pont-Long - St-Gaudens
N.
1
0
0
0
0
1
2
2
2
0
14-12
38-13
13-13
13-11
33-13
Fédérale 3B
3-20
21-17
Forf. 2
46-22
20-22
Poule 14
J.
15
15
15
14
15
15
14
15
15
15
G.
14
11
10
9
7
7
7
3
3
0
Aix UR - Nice (d)
Aubagne (o) - Bastia
Martigues-Pt-de-B. - La Valette
Six-Fours - Draguignan (d)
Vallée du Gapeau (d) - Berre-L'Etang (o)
Poule 13
Pts
46
45
41
41
41
35
31
28
25
3
J.
15
15
15
15
15
15
15
15
15
15
26-9
19-14
26-35
20-10
13-6
51-0
29-10
26-6
27-7
8-6
Bizanos (o) - Roquefort
Grenade/Garonne - Gimont (d)
Miélan-Mirande (d) - Nérac
Négrepelisse (o) - Bon Encontre-Boé
Pont-Long - St-Gaudens (d)
Pts
65
51
46
45
36
35
33
24
24
1
Antony-Métro - Chevreuse
Blois - Gif/Yvette
Chinon - Clamart
Ris-Orangis - Versailles
Vitry/Seine - Parthenay
Poule 10
Poule 9
Classement
1. Miélan-Mirande
2. Négrepelisse
3. Grenade/Garonne
4. Gimont
5. Pont-Long
6. Nérac
7. Bon Encontre-Boé
8. Bizanos
9. St-Gaudens
10. Roquefort
P.
0
3
6
6
9
11
8
12
12
13
14
Poule 6
16-8
30-8
20-25
27-21
80-0
Bd
3
2
0
0
5
1
3
3
4
4
Poule 4
Poule 3
8-22
10-69
14-48
26-22
34-12
Pts
53
51
38
37
35
32
30
25
25
21
J.
15
15
15
15
15
15
15
15
15
15
G.
11
11
7
8
7
6
6
5
6
3
N.
2
1
1
1
0
3
1
0
0
1
P.
2
3
7
6
8
6
8
10
9
11
Fédérale 3B
Rion-des-Landes - St-Paul-lès-Dax
Casteljaloux - Nogaro
Mérignac - Habas
Mugron - Monflanquin
Riscle - Peyrehorade
12-12
19-19
48-3
18-9
12-13
Coarraze-Nay (d) - Mouguerre
Larressore (o) - Pouyastruc
Lembeye - Navarrenx (d)
Nord Béarn - St-Lary-Soulan
St-Palais - Hasparren (d)
Bo
4
3
4
0
1
0
1
1
1
1
Classement
1. Hasparren
2. Navarrenx
3. Mouguerre
4. St-Palais
5. Larressore
6. St-Lary-Soulan
7. Lembeye
8. Pouyastruc
9. Coarraze-Nay
10. Nord Béarn
Bd
1
2
4
3
6
2
3
4
0
6
6-23
6-24
NC
38-0
5-31
Pts
49
43
41
40
39
38
29
27
27
20
Fédérale 3B
Coarraze-Nay - Mouguerre
Larressore - Pouyastruc
Lembeye - Navarrenx
Nord Béarn - St-Lary-Soulan
St-Palais - Hasparren
J.
15
15
15
15
15
15
15
15
15
15
16-22
30-12
19-16
16-28
20-18
G.
11
9
9
9
8
8
6
5
6
3
N.
0
0
1
0
0
0
0
0
0
1
P.
4
6
5
6
7
7
9
10
9
11
Bo
3
2
1
1
4
2
1
1
0
0
Bd
2
5
2
3
3
4
4
6
3
6
0-3
77-0
21-15
8-5
0-13
Féminines
Crabos
Fédérale 1
POULE 1
Sélestat - Rouen (d)
13-7
POULE 2
Nérac - Pallice
Poitiers - Herm (d)
17-7
12-5
Fédérale 2
POULE 2
Amiens - Bobigny
31-10
POULE 3
Montpellier (o) - Saint-Mandrier
19-3
POULE 4
Bordeaux - St-Yrieix (o)
Blagnac-St-Orens (o) - Périgueux
19-36
20-0
23-12
46-3
24-6
60-10
POULE 2
Bourg-en-Bresse - Aix-en-Provence
Grenoble (o) - Oyonnax
Lyon - Nice
Rovaltain XV (o) - Toulon
23-5
40-6
Forf. 2
34-10
POULE 3
Bayonne (o) - Périgueux
Biarritz (o) - Montauban
Bordeaux-Bègles (o) - Albi
Tyrosse - La Rochelle (d)
POULE 4
Auch (o) - Dax
Brive - Toulouse (d)
Mont-de-Marsan - Tarbes
Pau (d) - Agen
POULE 5
Perpignan (o) - Carcassonne
Narbonne - Béziers
104-0
51-15
63-12
32-30
18-3
25-23
28-13
22-25
20-0
21-13
Alamercery
Jeunes
Espoirs (- 23 ans)
POULE 3
Dax (d) - Carcassonne
Classement
1. Colomiers
2. Mont-de-Marsan
3. Oyonnax
4. Auch
5. Béziers
6. Aurillac
7. Dax
8. Bourgoin-Jallieu
9. Bourg-en-Bresse
10. Carcassonne
POULE 1
Bourgoin-Jallieu - Touraine Plus
Clermont (o) - Lille
Massy (o) - Paris
Racing-Metro (o) - ABCD
19-24
Pts
52
46
43
40
39
33
24
24
17
11
J.
14
14
14
14
14
14
14
14
14
14
G.
11
11
9
8
8
7
5
4
3
2
N.
0
0
1
1
1
0
0
1
0
0
P.
3
3
4
5
5
7
9
9
11
12
Bo
5
1
3
3
2
1
1
2
0
0
Bd
3
1
2
3
3
4
3
4
5
3
Reichel
POULE 1
Bourgoin-Jallieu - Tours
Clermont (o) - Lille
Massy - Paris
Racing-Metro - ABCD XV
Forf. 2
38-10
6-29
Forf. 2
POULE 2
Bourg-en-Bresse (o) - Aix-en-Provence 52-22
Grenoble (o) - Oyonnax
48-5
Lyon - Nice
Forf. 2
Rovaltain - Toulon (o)
5-35
POULE 3
Bayonne (o) - Périgueux
Biarritz - Montauban
Bordeaux-Bègles - Albi (o)
Tyrosse - La Rochelle (o)
50-0
25-0
6-55
5-29
POULE 4
Auch (o) - Dax
Brive (o) - Toulouse
Mont-de-Marsan (d) - Tarbes
Pau (o) - Agen
52-0
40-0
33-40
32-3
POULE 5
Perpignan (o) - Carcassonne
Narbonne - Béziers
50-0
28-15
Gaudermen
POULE 1
ABCD XV (o) - Paris UC
Clermont (o) - Grenoble
Lille (o) - Bourg-en-Br.
Oyonnax - Paris
29-0
39-0
22-0
Forf. 1
POULE 2
Massy (o) - Vannes
Nantes - Racing-Metro (o)
Touraine Plus - Rennes
73-5
13-28
Forf. 2
POULE 3
Chambéry - Bourgoin-Jallieu
La Valette - Rst Azur 06 (o)
Aix-en-Provence - Lyon (o)
Toulon (o) - Rovaltain XV
Forf. 1
0-33
8-26
36-10
POULE 4
Agen (o) - Brive
Aurillac (o) - Pau
Castres - Toulouse (o)
Tarbes - Auch (d)
59-6
30-0
0-26
14-7
POULE 5
Dax-St Paul - Bayonne (o)
Mont-de-Marsan - Colomiers
Montauban - Bordeaux-Bègles
Albi - Biarritz (o)
POULE 6
Nîmes - Perpignan (o)
0-67
16-30
6-22
15-42
19-64
POULE 1
ABCD XV (o) - Paris UC
Clermont - Grenoble (d)
Lille (d) - Bourg-en-Br.
Oyonnax - Paris
66-3
18-16
11-17
Forf. 1
POULE 2
Massy (o) - Vannes
Nantes - Racing-Metro (o)
Touraine Plus (o) - Rennes
68-5
0-42
54-21
POULE 3
Chambéry - Bourgoin-Jallieu (d)
La Valette - Rst Azur 06 (o)
Aix-en-Provence - Lyon
Toulon (o) - Rovaltain XV
20-13
13-27
16-8
53-0
POULE 4
Agen - Brive
Aurillac - Pau
Castres (d) - Toulouse
Tarbes - Auch (o)
13-3
16-27
8-13
10-29
POULE 5
Dax - Bayonne (o)
Mont-de-Marsan - Colomiers (d)
Montauban - Bordeaux-Bègles
Albi - Biarritz
5-26
12-10
7-15
15-24
POULE 6
Nîmes - Perpignan
3-11
Bélascain
POULE 1
Vienne (o) - Villeurbanne
Nancy-Seichamps - Nevers (o)
St-Priest - U S Issoirienne
Suresnes - Clermont-Cournon
39-7
5-60
Forf. 1
Forf. 2
POULE 2
Aubenas-Vals - Montmélian (d)
6-3
Avignon-Le Pont. - Chambéry
18-10
L'Isle-sur-la-Sorgue - Lunel
Forf. 1
Martigues-Pt-de-B. - Jacou-Montpellier Forf. 1
POULE 3
Agde - Sigean-Port-la-Nlle
Azur 06 (d) - La Valette
Palavas - Hyères-Carqueiranne (o)
Servian Boujan Rugby - Sud catalan
Forf. 2
24-25
14-38
Forf. 1
POULE 4
Graulhet - Carmaux-Albi
Lavaur (o) - Lévézou-Ségala
Revel - Blagnac-Auss. (o)
Sud Tarn - Castanet-St-O-Ram.
Forf. 1
42-5
12-68
20-30
POULE 5
FCTT - Sud Garonne (d)
Ger-S.-B. - L'Isle-Jourdain
Morlaàs (d) - Hte Bigorre
Tournefeuille (o) - Toulouse UC
27-20
28-20
8-10
43-8
POULE 6
Lombez-Samatan - Lannemezan
St-Sulpice - Villefranche-de-L. (o)
Valence-d'Agen - St Gaudens-Boulogne (o)
Jasmins agenais - Gimont (d)
32-15
16-24
20-34
23-19
POULE 7
Anglet (o) - Boucau-Tarnos
Entente Nivelle - Hagetmau
Bassin d'Arcachon - St-Paul-lès-Dax
Langon - Aire/l'Adour
35-18
NC
18-10
Forf. 1
POULE 8
AS Bayonne (d) - Hasparren
Nafarroa (o) - Bardos
Billère - Mauléon
Pont-Long - Oloron (o)
20-22
41-10
Forf. 1
0-38
POULE 9
Bordeaux - R C Gradignan (d)
ORC Medoc - Marmande
Limoges - Sarlat
Soyaux-Angoulême - Bergerac
11-6
22-7
Forf. 1
Forf. 2
La question de la semaine
NOUVEAU DÉBAT SUR LES ONDES DE RMC. LE XV DE FRANCE VA-T-IL BATTRE L’IRLANDE ? LES AVIS ÉTAIENT PESSIMISTES SUR CE SUJET, QUI VA FINALEMENT PASSER AU SECOND
PLAN DES DISCUSSIONS DU JOUR…
Par Julien LOUIS
V
endredi, veille de ce
France-Irlande, un journaliste interpelle Pascal
Papé au point presse :
« Est-ce que tu n’en as pas
marre Pascal de nous dire
toujours : « on va faire un grand match »,
et que ce grand match n’arrive jamais ? »
Voici en substance, la réponse du capitaine du XV de France : « C’est une
équipe de France très motivée qui sera au
Stade de France devant nos supporters,
qui vont eux nous soutenir. […] Que veuxtu que je te dise ? Je ne vais pas te faire
plaisir. […] Nous, on a confiance en nous
et on sait où on va. »
Une déclaration qui va animer la majeure partie des débats. Jacques Verdier
ouvre la discussion : « C’est hallucinant
ce discours. Il est dans le déni. On a l’impression que la presse a tout inventé. Ce
manque de lucidité me navre. […] Il a ce
ton sarcastique, un peu ironique qui nous
dit de manière subliminale : « vous, vous
ne comprenez rien, les journalistes,
alors que notre public, lui, va nous soutenir… »» Denis Charvet abonde dans
son sens : « On frôle la paranoïa » ;
comme Vincent Moscato : « Je suis surpris comme Jacques. Il (Pascal Papé) est
agressif, il rentre dans la gueule du mec…
Je comprends qu’il ait de l’amertume, on
a tous été joueurs. Mais tu dois être audessus de tout ça ! » Un avis que ne par-
« Je ne lui en veux
pas d’être véxé, juste
de refuser de voir
que l’équipe de
France joue mal et
de se montrer sarcastique envers la
presse. Mais passons
à autre chose… »
Jacques VERDIER
Directeur de Midi Olympique
tage pas le journaliste de RMC Pierre
Dorian : « Il n’est pas agressif. C’est juste
de la provocation… »
« JE N’Y CROIS PAS », DIXIT MOSCATO
Là où Maryse Ewanjé-Epée ne se dit,
elle, pas « surprise » avant de recentrer
les discussions sur la formulation même
de la question initiale : « La réponse de
Pascal Papé est à la hauteur de la question qui est un peu provocante aussi. […]
Qu’est-ce qu’un joueur peut te répondre,
à part : tu m’emmerdes avec ta question ? » Le temps presse sur le plateau
et Jacques Verdier clôt le débat : « La
question est légitime. À la limite il dirait :
c’est vrai qu’on n’est pas bien mais vous
commencez à nous fatiguer avec vos his-
toires, on pourrait le concevoir. Je ne lui
en veux pas d’être vexé, juste de refuser
de voir que l’équipe de France joue mal
et de se montrer sarcastique envers la
presse. Mais passons à autre chose… »
Alors, le XV de France peut-il battre
l’Irlande ? : « Non je n’y crois pas. […] J’ai
peur qu’on soit tombé très bas. On a rencontré dans ce Tournoi et surtout face à
l’Écosse, des déficiences dans le combat
d’avants qu’on ne connaissait pas. […]
Bien sûr, j’aimerais une réaction d’orgueil, que l’équipe de France face un
match fabuleux, qu’on gomme toutes ces
imperfections pour retrouver de la fierté… on est tous patriotes ! Mais si j’avais
des sous à mettre, je les mettrais sur
l’Irlande », concluait Vincent Moscato. ■
30 Ovalie Séries régionales
19-13
45-30
19-25
24-27
Alsace-Lorraine
HONNEUR
Pont-à-Mousson - Raon-Baccarat
DEUXIÈME SÉRIE
Hayange - Lorquin
Saverne - Forbach
TROISIÈME SÉRIE
Chalampe - Epinal
Mulhouse - Sélestat
60-3
35-21
8-8
26-3
27-14
Armagnac-Bigorre
HONNEUR - POULE 2
Mauvezin - Vic-Fezensac
PREMIÈRE SÉRIE
Côteaux-de-L'A. - Séméac (o)
Tournay - Bassoues-L.-M.
TROISIÈME SÉRIE
Bazet-Andrest - Gondrin
QUATRIÈME SÉRIE
Ossun (d) - Lannepas
NC
13-26
23-10
NC
23-18
39-15
26-5
Forf. 2
6-8
Forf. 2
32-20
84-3
10-22
3-8
HONNEUR
Dreux (o) - Arcay
Joué-lès-T. - Pithiviers (d)
Orléans-la-S. (d) - Vendôme
Romorantin - Montargis
St-Pierre-des-Corps - La Châtre (d)
PROMOTION-PREMIÈRE SÉRIE
Déols - US Berrichonne
Esvres-Mont. (o) - Sancoins
L'Ovale de Loire - Lamotte
Loches - Dammarie
DEUXIÈME-TROISIÈME SÉRIES
Argenton - Lunery
Bracieux - St-Florent/Ch.
Foëcy - Gien-Briare
Luynes - Châteauneuf/L.
Sully - Salbris
QUATRIÈME SÉRIE
Bracieux - Buzancais
Jeunes Abraciens Sol. - Chateaudun
La Membrolle - St-Laurent
St-Amand - US Orléans
68-0
23-17
10-17
10-10
12-8
10-48
64-5
20-30
31-21
65-11
31-22
12-37
5-14
38-7
25-0
20-28
28-8
25-0
Côte d’Argent
Forf. 2
12-17
3-22
Forf. 1
Forf. 1
Côte basque-Landes
18-20
13-31
7-31
Béarn
9-9
Drôme-Ardèche
24-19
21-5
5-14
11-44
19-3
Languedoc
HONNEUR
Servian-Boujan - Plages d'Orb (o)
PREMIÈRE SÉRIE
Bram - Mauguio (d)
QUATRIÈME SÉRIE
Pays-de-Sault - Caunes-Minervois (o)
3-41
32-12
49-11
19-0
78-0
HONNEUR
Bazas - Leognan
PROMOTION HONNEUR
Cazaux - Blaye
Gradignan (d) - Labouheyre
Parentis (d) - Le Bouscat
Pessac (d) - Captieux
PREMIÈRE SÉRIE
Facture-Biganos - Izon
DEUX.-TROIS.-QUATRIÈME SÉRIES - POULE 1
Ambarès-St-Loub. - Sanguinet
Bordeaux EC - Eysines
Castelnaud - Velines (d)
DEUX.-TROIS.-QUATRIÈME SÉRIES - POULE 2
Pessac - Sadirac
Bretagne
PROMOTION HONNEUR/PREMIÈRE SÉRIE
Bourg-St-Andéol - Dieulefit (d)
DEUXIÈME-TROISIÈME SÉRIES
St-Vallier - St-Sorlin-en-Vall.
Berg-Coiron-Helvie - Plats
QUATRIÈME SÉRIE
Ouvèze-Payre - Dié (o)
St-Rambert-d'Albon - Toulaud
6-21
14-6
35-20
18-36
27-32
Centre
HONNEUR
Bort-les-Org. - Pont-du-Château
5-13
Brioude - Forgeron (d)
10-7
Clermont-La Plaine (d) - Gerzat
18-22
Cusset - Riom
13-13
Issoire (o) - St-Yorre
56-3
PROMOTION HONNEUR
Gannat - Montaigut (d)
22-20
Gevaudan - St-Flour (o)
3-22
Les Ancizes - Beaumont
21-21
Les Martres-de-V. - St. clermontois (o)
9-34
Riom-ès-Mon. - St-Bonnet (o)
12-28
PREMIÈRE SÉRIE
Cisternes-la-F. - Blanzat (d)
18-15
Combronde (d) - Romagnat
11-14
Puy-Guillaume (o) - Brives-Charensac
31-7
Ste-Florine - Thiers
65-15
Ydes - St-Genès-Champ.
18-0
DEUXIÈME SÉRIE
Ennezat (o) - Domes-Sioule
33-11
Langeac (o) - Varennes
33-3
Lapalisse (d) - Chateaugay
6-10
Perignat - Massiac
Forf. 1
Pulvérières - Chamalières
14-25
TROISIÈME SÉRIE
Aigueperse (o) - Billom
57-3
Lempdes - St-Pourcain
17-36
St-Nectaire-le-Bas - Manzat
8-22
QUATRIÈME SÉRIE
Dompierre - Ambert
34-17
Malintrat - Sauxillanges
13-55
Sancy - Chatel-Guyon
41-0
GROUPE B (QUALIFICATION) - POULE 1
Billère - Asasp Arros
27-21
7-26
3-31
94-0
7-43
0-3
Auvergne
HONNEUR-PROMOTION HONNEUR
Ploemeur (d) - Plabennec
PREMIÈRE SÉRIE
Malestroit - Redon (o)
Matignon - Vitre (o)
TROISIÈME-QUATRIÈME SÉRIES - POULE 1
Acigne - Paimpol
Plouhinec (d) - Rennes
TROISIÈME-QUATRIÈME SÉRIES - POULE 2
Chateaulin - Landerneau (o)
Kernic-Léon - Kemperlé
RC de l'Aber - Douarnenez
HONNEUR
Autun - Digoin (d)
Champagnole - Verdun
Chatenoy - Cluny (o)
Lons-le-Sau. - St-Apollinaire
Montceau - Dijon
PROMOTION HONNEUR
Arbois - Montbéliard
Genlis - Chenove
Migennes - Cozanne-Maranges
Toucy - Tournus
Vesoul (d) - Sens
PREMIÈRE SÉRIE
Avallon - Seurre
Buxy - Morez
Chablis - Is/Tille-Asnières
RC Charolais-Brionnais - St-Martin
Valdahon (o) - Auxonne
DEUXIÈME SÉRIE
Bourbon-Lancy - Givry (d)
Chambertin - Montbard-Chatillon
Cosne/Loire - Chaumont
Saône-Seille - St-Martin-d'Or
St-Léger-des-V. (d) - Louhans
TROISIÈME-QUATRIÈME SÉRIES
Morteau - St-Berain
Pays maichois - Censeau
Saulieu - Chatillon-en-B.
Tonnerre - Langres
Vauzelles (d) - Baume
6-20
15-14
19-27
58-27
3-73
18-19
10-15
10-16
23-10
0-59
43-0
7-3
82-12
HONNEUR-PROM.-PREMIÈRE SÉRIE - POULE 2
St-Sever - Bayonne
27-10
DEUXIÈME SÉRIE
Herm (o) - Arcangues
36-18
Ustaritz-Jatxou - Cambo
17-17
TROISIÈME SÉRIE
Narrosse - St-Julien-en-B.
14-0
Lyonnais
PROMOTION HONNEUR
Haute Bresse - Bron
Vénissieux - Pays d'Ozon (d)
Viriat - Pont-de-Chéruy (d)
PREMIÈRE SÉRIE
Rhodia (o) - Belley
DEUXIÈME SÉRIE
Gex - Culin
Andrezieux (o) - Roche-La-Molière
TROISIÈME SÉRIE
Mions - Corbelin
St-Clair-du-Rhône (o) - Pays Du Gier
Villeneuve-de-M. - Chassieu
QUATRIÈME SÉRIE
Canton de Lhuis - RC arbreslois
Monistrol-Yssingeaux - RC Du Pilat (d)
6-16
17-13
28-27
43-5
0-23
62-10
40-24
38-15
39-17
11-0
20-15
Midi-Pyrenées
HONNEUR
Bethune - Le Touquet
Calais - Cambrais
Laon (o) - Dunkerque
Roubaix - Lille-Villeneuve d'A. (d)
Soissons - Armentières
PROMOTION HONNEUR / 1ÈRE SÉRIE
Grande Synthe - St-Omer
Iris Lille (o) - Douai
Maubeuge - Marquette
Ovale Gy (o) - Tourcoing
St-Quentin (o) - Charleville
DEUXIÈME-TROISIÈME SÉRIES
Flesselles (o) - Chauny
Gravelines - St-Amand (o)
Leforest - Valenciennes
Wierre-Effroy (o) - Fourmies
QUATRIÈME SÉRIE
Embreville - Lens
Flesselles - Anzin (d)
Leforest - Givet
Montdidier - Thiérache
40-12
10-21
34-13
36-31
24-24
6-23
22-0
NC
41-26
27-0
47-0
10-39
32-23
75-7
Forf. 1
8-5
Forf. 1
22-5
Ile-de-France
HONNEUR - POULE 1
Bagneux - Paris 15 (o)
10-37
Fresnes - Val-de-Bièvre (d)
8-3
Triel - Sarcelles
16-31
Viry-Chatillon (o) - Nemours
54-0
HONNEUR - POULE 2
Massif Central (d) - Cergy-Pontoise
16-19
Scuf - Bretigny (d)
28-25
Yerres (o) - St-Quentin
48-5
HONNEUR - POULE 3
Aulnay - Rambouillet (o)
10-54
Gretz-To.Oz. - Montesson
8-8
Senlis - Noisy-le-Gd (d)
17-12
St-Ouen (d) - Goussainville-Go.
6-10
PROMOTION HONNEUR - POULE 1
Clichy - Tremblay
26-10
Limay (o) - Mantes
49-16
Plessis-Rob.-Meudo - Champagne-St-And. (d)
26-19
Rosny-sous-Bois - L'Isle-Adam
Forf. 2
PROMOTION HONNEUR - POULE 2
Fontenay-aux-R. - Gouaix-Provins
Forf. 2
Noisy-le-Sec - Stains
5-16
Reims - Pantin (d)
24-19
Soisy-Andilly-M. (d) - Bonneuil-Vill.-Br. 13-16
PROMOTION HONNEUR - POULE 3
Alfortville - Clermont
10-22
Côteaux de Seine - Parisis
20-9
Gargenville (o) - Puteaux
41-5
Lagny - Champigny
10-10
PREMIÈRE SÉRIE - POULE 1
Châlons-en-Ch. - Neuilly/Marne (d)
21-17
Chelles - Dourdan (d)
28-26
Rugby Sud 77 (d) - Bagnols
19-25
Savigny-Longjumeau - Paris-Blanc-Mesnil (o)
6-27
PREMIÈRE SÉRIE - POULE 2
Conflans-Herblay - Nanterre (d)
20-15
Crépy - Coulommiers (d)
15-8
Livry-Gargan (o) - Argenteuil
36-14
Montigny-Le-Bret. (o) - St-Dizier
25-0
DEUXIÈME SÉRIE - POULE 1
Achères - Ste-Geneviève (o)
8-41
Château-Thierry (d) - Corbeil-Mennecy 14-20
Epinay/Orge - Romilly (d)
24-19
Othis - Ballancourt
0-14
DEUXIÈME SÉRIE - POULE 2
Bû - Noyon (o)
15-45
Etampes - Mitry-Mory
3-13
Montreuil - Meru-Chambly
5-13
Vélizy-Villacoublay - Champs/Marne (o) 5-45
TROISIÈME-QUATRIÈME SÉRIES
Arpajon - Aubergenville
27-10
Plessis-Lagny - Palaiseau (o)
3-40
Saintry - Plateau Briard
Remis
Poitou-Charentes
HONNEUR - PLAY-OFF 2
Salvetat-Plaisance (d) - Sor-Agout
HONNEUR - PLAY-DOWN 2
Saint-Orens (o) - Castres
HONNEUR - PLAY-DOWN 3
Montréjeau/Gourdan-P. - Caussade
PROMOTION HONNEUR - POULE 1
Lalande-Aucamville - Andorre (d)
Tarascon - Cazères (d)
PROMOTION HONNEUR - POULE 2
Brassac (o) - Luzech
Lauzerte - L'Honor-de-Cos
PREMIÈRE SÉRIE - POULE 1
Séverac - Verdun (d)
Capdenac - Monts-de-Lacaune
PREMIÈRE SÉRIE - POULE 2
Seilh-Fenouillet - Bonnac (d)
Le Fousseret - Foix
Ste-Foy-de-Pey. - Toulouse EC (o)
DEUXIÈME SÉRIE - POULE 1
Prat - Castelginest (d)
La Bastide-St-G. (o) - Tac-La Fourguette
Labarthe/Lèze (d) - Eaunes
DEUXIÈME SÉRIE - POULE 2
Aussonne - Montech
Monclar (d) - Aussillon-Maza.
TROISIÈME SÉRIE - POULE 1
Septfonds (o) - Naucelle
Reyniès - Toulouse CMS (o)
TROISIÈME SÉRIE - POULE 2
Lavernose-L. (d) - Mirepoix
QUATRIÈME SÉRIE - POULE 1
St-Paul/Save - Roquettes
QUATRIÈME SÉRIE - POULE 2
Flagnac - Brens
Puygouzon - Cagnac-Blaye (o)
St-Antonin - Camarès (o)
13-17
51-0
20-6
20-16
24-17
32-13
22-10
13-11
38-30
14-10
15-33
6-32
16-10
27-11
10-16
18-18
19-21
48-3
10-36
9-11
8-21
12-31
8-48
0-24
Normandie
HONNEUR
Caen (o) - Yvetot
Dieppe (o) - Bernay
Flamanville (o) - Levillain-G.-Quevilly
Gravenchon (o) - Bocage virois (d)
Le Havre AC - Hérouville-St-Clair (o)
PROMOTION HONNEUR
Elbeuf (d) - Rouen
Flers - Mont-St-Aignan (o)
Le Havre RC (o) - Cherbourg-La Hague
St-Lois (o) - Couronne
PREMIÈRE-DEUXIÈME SÉRIES
Alençon - Le Thuit-Signol (d)
Bernières/Mer - Honfleur
Coutance - Bresle (o)
Lisieux (o) - Forges-les-Eaux
Port du Havre - Gisors (d)
TROISIÈME-QUATRIÈME SÉRIES
Blangy-Bouttencourt - Barentin
Brionne - Andelys
Harfleur - Argentan
Valognes (o) - Fécamp
43-14
55-13
15-3
33-32
15-52
15-20
11-36
38-12
25-6
17-13
Forf. 2
15-43
45-5
20-17
HONNEUR
Saujon - Bressuire (d)
Marans - Thouars (o)
PROMOTION HONNEUR
Jarnac - La Rochelle (d)
Aytre (d) - La Flotte-en-Ré
Chabanais (o) - Loudun
GROUPE C
Confolens - Poitiers
Pleumartin - Chauvigny
Pons - Couhe (o)
Tonnay - Melles
12-10
17-41
19-18
15-19
29-12
Forf. 2
12-12
15-42
6-19
Rhône-Alpes
HONNEUR - POULE 1
Aix-Les-Bains (o) - Jarrie
HONNEUR - POULE 2
Roanne - Pont-de-Veyle
Nantua (d) - St Martin-d'Hères
HONNEUR - POULE 3
La Voulte - Vif-Monestier (d)
Rillieux - Bourg-en-Bresse
41-5
19-13
29-15
PREMIÈRE SÉRIE
Le Plan - Noves
Pernes - Alès
St-Gilles (o) - Orange
Vaison - Gignac-Marignane
Vauvert - Pennes-M.-C.
DEUXIÈME SÉRIE
Digne - Manosque-Cadarrache
Miramas - Apt
Salindres - Gardanne
St-Rémy - Val.-de-L'Huveaune
Tarascon (o) - Beaucaire
TROISIÈME-QUATRIÈME SÉRIES
Bollène (d) - Uchaud
Carpentras - Oraison-Forc.-Mane
Mons - La Soule Gra.
Verdon - Pont-St-Esprit
Vitrolles - Montfaucon-Ro.
10-19
25-16
27-3
14-6
25-6
Forf. 2
31-17
Forf. 1
28-10
34-3
22-27
10-29
62-0
Forf. 1
43-3
Côte d’Azur
PREMIÈRE-DEUXIÈME SÉRIES
St-Jean-du-Var - RC des Plages
Lucciana (o) - Le Brusc
Garde-Pradet (o) - St-Mandrier
Pierrefeu (d) - Webb Ellis
TROISIÈME-QUATRIÈME SÉRIES
Brignoles - Porto Vecchio
Oillioules - Grimaud (o)
Toulon-Corse - St-Raphaël-Fréjus
Tourves (o) - Le Cannet
HONNEUR
Esc-Bac-Asp - Rivesaltes (d)
22-19
Millas - Elne
Forf. 2
PROMOTION HONNEUR
Pia - Haut Vernet (d)
29-23
Union Sportif Pollestres Xv (o) - La Têt 22-3
PREMIÈRE SÉRIE
Bompas - Capcir
NC
DEUXIÈME SÉRIE
Ponteilla-Pol. (o) - Bages-Villeneuve
50-3
Vinca - Prat
15-15
TROISIÈME SÉRIE
Corneilla - Alenya
NC
Tautavel-Vingrau - Vallespir (o)
6-35
QUATRIÈME SÉRIE
Alberes - St Laurent-de-la-Sal.
22-8
Baby Nyn's - Cabestany
NC
13-29
19-26
Provence
0-0
37-17
67-0
14-18
NC
0-30
Forf. 2
32-9
Paca
HONNEUR
St-Saturnin-lès-Av. - Cavaillon
Arles - Stade phocéen
Fos-Istres - Bagnols-Marcoule
Gap - Ajaccio (d)
Sisteron - L'Isle/la-Sorgue
PROMOTION HONNEUR
Antibes - Le Mourillon
Le Beausset - Pertuis-Manosque
Monaco - Sanary
St-Laurent-du-V. - Salon-de-Pr.
Valréas - Smuc (d)
6-6
48-8
46-7
11-9
20-11
21-6
Forf. 2
22-8
15-28
19-13
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0-15
Forf. 2
Forf. 1
29-5
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DX F°XU GHV 3\UpQpHV
Pays de la Loire
HONNEUR / PROMOTION HONNEUR
Angers (d) - Fontenay-Luçon
Châteaubriant - La Baule
Clisson - Le Mans (o)
Pornic - Bouguenais-Rezé (d)
St-Hilaire - Asptt Nantes (d)
PREMIÈRE-DEUXIÈME SÉRIES
Château-Gontier - Saumur
Laval - XV de l'Erdre
Pontlieue - Les Herbiers (d)
Treillières (o) - Seiches/Loir
VS Nantes - Pays d'Ancenis
TROISIÈME-QUATRIÈME SÉRIES
Bonnetable - Challans
Doué La Fontaine - Colombanais
Grace-Guenrouet - La Ferté (d)
La Flèche - Le Celtic
Montaigut - Segre
Pays catalan
22-23
20-10
26-61
14-12
25-18
36-11
29-7
19-18
43-12
3-17
Forf. 2
28-17
14-9
22-5
5-17
Périgord-Agenais
Limousin
HONNEUR
Objat (o) - Saint-Céré
40-19
PROMOTION HONNEUR
Juillac - Chameyrac
3-19
Meymac - Lagraulière
13-21
PREMIÈRE SÉRIE
Panazol - Meyssac
24-7
Treignac - Mansac
10-22
Varetz (d) - Lubersac
7-8
Palais/Vienne - Folles (d)
14-13
DEUXIÈME SÉRIE
L'Aurence Limoges - Bellac (o)
0-27
St-Aulaire - St-Mamet (o)
13-30
Seilhac - Limoges (o)
3-36
TROISIÈME SÉRIE
Val-de-Vienne - Lanzac
3-12
QUATRIÈME SÉRIE
Capo Limoges (o) - Aubusson
31-21
Cublac-Terrasson - Dun-le-Palestel (d) 20-16
La Souterraine - Nantiat
Forf. 2
HONNEUR
Vezere - Fumel-Libos (o)
Vergt (o) - Payzac-Savignac
PROMOTION HONNEUR
Miramont (d) - Le Passage
St-Astier - Castelmoron (d)
Lavardac-Barbaste (d) - Ste-Livrade
PREMIÈRE SÉRIE
Daglan (d) - Prigonrieux
Pont-du-Casse - Duras (d)
DEUXIÈME SÉRIE
St-Aubin - Neuvic
Issigeac (o) - Lanquais
TROISIÈME SÉRIE
Cancon - Eymet
Puy-l'Evêque (o) - Négrondes
Salignac - Mézin
QUATRIÈME SÉRIE - POULE 1
St-Romain - Le Bugue (o)
St-Vite (o) - Le Buisson
QUATRIÈME SÉRIE - POULE 2
Thiviers - Montpon
Villefr.Périg. - Buzet (d)
15-30
22-9
3-6
6-3
11-15
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DFFXHLOOHQW YRV HQIDQWV j 6DLQW/DU\6RXODQ $X SURJUDPPH UXJE\ UDIWLQJ DFUREUDQFKH UDQGRQQpH
14-20
19-15
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Forf. 2
28-13
UHQVHLJQHPHQWV HW UpVHUYDWLRQV
ZZZUXJE\SDVVLRQQHW
3-3
43-6
22-10
0-50
25-7
5-17
10-5
PROMOTION HONNEUR
La Mure - Annecy (d)
PREMIÈRE SÉRIE
Bonneville (o) - La Côte-St-André
Le Touvet-P. (d) - Chartreuse-N.
TROISIÈME-QUATRIÈME SÉRIES
La Valdaine (d) - Moirans
Flandres
BourgogneFranche-Comté
Alpes
LUNDI 17 MARS 2014 - MIDI OLYMPIQUE
Ovalie Nord Paris 31
LUNDI 17 MARS 2014 - MIDI OLYMPIQUE
Mulhouse : Crédoz à L’OMS
Le président du comité départemental du Haut-Rhin de rugby, Gérard Crédoz, a été élu président de l’Office municipal des sports de
la ville de Mulhouse. Le rugbyman a été élu pour une période d’un an. Avec un nouvel organigramme validé le 26 février, de nombreux chantiers sont dans les cartons du nouveau patron de l’OMS. De là à relancer l’idée d’un match international de rugby à
Mulhouse, il n’y a qu’un pas…
Châteauroux : La Coupe de france de rugby à VII
La FFR a confié à la région Centre l’organisation des finales nationales de la Coupe de France à VII.
Aussitôt, les autorités régionales ont sollicité la ville de Châteauroux, qui a déjà accueilli, à la satisfaction générale, les deux précédentes éditions finales de cette épreuve. Une reconnaissance de la
qualité !
CHARTRES - FÉDÉRALE 3 LE CLUB A ENGAGÉ UN GRAND PROJET DE DÉVELOPPEMENT POUR PARVENIR
À ATTEINDRE LA FÉDÉRALE 2. POUR L’INSTANT, ÇA MARCHE AU POIL.
Rugby féminin
IL FAUDRA COMPTER
NANCY-SEICHAMPS UN TIERS DES RESPONSABLES
DE L’ÉCOLE DE RUGBY DU CLUB LORRAIN SONT
DES FEMMES. UNE VRAIE PARTICULARITÉ.
SUR EUX
L
DE L’ÉCOLE DE RUGBY
E
Par Guillaume CYPRIEN
a ville de Chatres a accueilli ce
samedi 15 mars le match international des moins de 18 ans
entre l’équipe de France et celle
du pays de Galles. Cet événement, qui a rassemblé prés de
4000 personnes au stade de football JacquesCouvret (coup d’envoi à 14h30), est l’un des
signes de la grande vitalité du club local.
Ses dirigeants demandaient depuis deux
ans l’organisation d’une rencontre de ce
type de façon à bénéficier de sa publicité.
Quand la Fédération a confié cette année
au comité du Centre l’organisation de ce
match, c’est assez naturellement qu’il est
revenu aux Chartrains. Depuis trois saisons, ils s’activent tous azimuts. «Car on
s’est dit qu’on notre club doit jouer en Fédérale
2», explique le vice-president Xavier
Godemaire, le père du pilier Jordan
Godemaire, revenu au club l’an dernier
après des passages au Stade français et à
Limoges. Ce dernier est l’un des quelques
jeunes joueurs recrutés par l’encadrement
pour atteindre l’objectif qu’il s’est fixé. «Il y
a trois ans, nous avons commencé à nous
persuader que nous disposions d’installations de très grandes qualités et qu’il n’y avait
pas de raison pour que nous ne parvenions
pas à construire un club de bon niveau, ajoute
Xavier Godenaire. Nous sommes allés trouver la municiplaité pour lui expliquer nos
projets. Elle nous a suivi immédiatement.»
UNE VRAIE PUISSANCE DE FRAPPE
La ville de Chartres est une municipalité
très sportive. Le tennis de table fréquente
les championnats d’Europe. Le hand-ball
évolue en Pro D2, et le basket ball en troisième division. Mais le sport de plein air
n’était pas très bien situé. Le efforts des
dirigeants du rugby ont bénéficié de ce vide,
et de la longévité de leur histoire. Le rugby n’a jamais fait de très grandes étincelles à Chartres, mais il y est installé depuis
Le jeune troisième ligne centre Paul Diallo est l’un des joueurs qui a permis à Chartres de
construire rapidement une équipe compétitive. Photo DR
117 ans. Ce club est l’un des plus vieux de
France. Cette légitimité a bénéficié immédiatement aux dirigeants. En seulement
trois années, leur budget a doublé par le
jeu de l’augmentation des subventions et
des nouveaux partenaires. Quand ils ont
lancé leur projet, ils avaient decidé de s’appuyer sur un manager expérimenté. Passé
par les équipes de jeunes d’Oyonnax et du
Stade français, le Parisien Thibaut Neumann
a dirigé la chose pendant les deux premières années. C’est à son initiative que de
jeunes joueurs avaient été recrutés pour
épauler l’équipe en place. Le troisième ligne centre Paul Diallo (21 ans) et l’ouvreur
Paco Baron (21 ans) sont venus du Stade
français. Le troisième ligne Jean-Sébastien
Varon (21 ans) est arrivé depuis Oyonnax.
Il y eut donc aussi le retour de Jordan
Godemaire. Avec leur appui, Chartres avait
conquis de haute lutte son retour en
Fédérale 3 la saison dernière. Équipe favorite, invaincue en Honneur, Chinon lui
avait coupé la chique en demi-finale ré-
LES FEMMES
gionale, alors elle était partie chercher son
ticket promotionnel en quart de finale du
championnat de France. Cette année, le
promu en Fédérale 3 étonne.
Chartres occupe une quatrième place solide dans son groupe, comptait huit points
d’avance sur son plus proche poursuivant
avant ce week-end, et partira sans doute
en phase finale défendre dès cette saison
ses chances de montée en Fédérale 2. Cette
fois, c’est l’entraîneur Yann Mercuzot qui
conduit la machine. Il a été promu quand
Neumann est retourné à Paris. Lui a pu
compter sur les arrivées supplémentaires
de deux joueurs irlandais, le demi de mêlée
ou ouvreur Daryl Folley, et le centre Daniel
Horgan, 21 ans aussi tous les deux, qui végétaient sans espoir dans l’antichambre du
Munster. L’ailier Tom Seabela, international sud-africain avec les moins de 20 ans, qui
jouait en Fédérale 2 à Pontarlier, les a rejoints
également. Chartres a construit une vrai
puissance de frappe, conduite par une jeune
troupe ambitieuse. ■
lles sont trois parmis l’équipe des éducateurs, une autre tient un rôle dans la coordination générale, et Margot,
madame Philippe, la mamie de tous, organise les goûters à chaque entraînement : ces cinq femmes représentent un tiers des responsables de l’école de rugby
du club de Nancy-Seichamps. Gaëlle Mangin et Bénédicte
Wingler sont les éducatrices des moins de 7 ans, Virginie Oudot
s’occupe des moins de 9 ans, et aussi un peu des moins de 11 ans,
quand Sylvie Socca tamponne les licences et
gère les déplacements.
Cinq femmes au cœur
du système éducatif
nancéen. « Une vraie richesse, pense Olivier
Heyd, leur président,
dont les deux enfants
suivent leurs entraînements. Elles sont beaucoup plus dans l’affectif
que les hommes, ce qui
profite beaucoup à nos
enfants. Ils leur font vraiment confiance et les Virgine Oudot est l’une des femmes qui
écoutent totalement. » officient à l’école de rugby de NancySeichamps. Photo Bénédicte Wingler
« Je suis peut-être plus
attentive à ce que les enfants ne se blessent pas, estime Virginie Oudot. J’insiste pour qu’ils
réalisent le geste juste, qui leur permettra d’intervenir dans une action sans se faire mal. » Virginie Oudot a 50 ans et occupe le métier de professeur d’éducation physique. Elle n’a découvert le rugby qu’en accompagnant ses jumeaux au club. Joueuse dans l’équipe
de Nancy, seule Gaëlle Mangin vient directement du rugby. Elle a
22 ans. À 40 ans, Bénédicte Wingler se situe entre toutes les deux.
Toutes les trois reçoivent la bénédiction des mères de famille anxieuses lorsqu’elles viennent la première fois inscrire leurs enfants. « Leur présence est vraiment rassurante pour toutes les mamans qui veulent revoir leur petit entier après l’entraînement », pense
Sylvie Socca. Des frictions avec les homologues masculins et les stéréotypes machistes ? « Jamais à Nancy, proclame Virginie Oudot.
À l’extérieur, parfois, il y a des petits trucs. Mais le rugby est ouvert.
Ce n’est jamais méchant. Un jour, un éducateur m’a expliqué longuement les subtilités de la règle du plaqueur-plaqué à l’issue d’un
match qu’il avait perdu alors que j’arbitrais. Je disais aux enfants
« chacun chez soi » pour que tous restent dans leur camp. C’est tout
de même plus simple, non ? » C’est un autre langage en tout cas.
G. C. ■
Tour d’Ovalie
Alsace-Lorraine
VERDUN > Les filles en phases
finales Les filles de Verdun se sont
qualifiées pour les phases finales
nationales du championnat de
Fédérale 3 de rugby à VII. Elles disputeront leur prochaine rencontre le dimanche 23 mars à Cambrai.
LORRAINE > Les rugbymen candidats Quelques dirigeants et joueurs
lorrains se présenteront lors du scrutin
des élections municipales. C’est
notamment le cas de Jean-Luc André
(Longwy), de Fabien Camus (Vittel), de
François Mansion (Pont-à-Mousson),
de Yannick Saltzmann (Raon-Baccarat),
ou de Joël Terrier (Verdun).
HAGONDANGE > La belle occasion Après un mois de trêve, les championnats régionaux reprendront ce
week-end. Le leader de la division
Honneur, Hagondange, peut profiter de
cette reprise pour distancer Verdun
(troisième), l’un de ses rivaux au leadership. Un autre match peut conforter
sa position, celui que Metz, son dauphin, livrera à Haguenau. Hagondange
peut s’envoler un peu.
ILLKIRCH > Une nouvelle équipe
Deux mois de turbulences internes,
avec une démission du comité directeur
pour provoquer une assemblée générale, sont enfin clos. Et une nouvelle
équipe a pris le pouvoir à Illkirch.
Éducateur à l’école de rugby d’IllkirchGraffenstaden depuis plus de dix ans,
Frédéric Maillot a été élu président du
club bas-rhinois, succédant ainsi à
Laurent Hurst. Directeur de projet à la
direction de l’Urbanisme à la
Communauté Urbaine de Strasbourg
(CUS) et papa de deux garçons licenciés à l’école de rugby, le nouveau chef
de file a joué au rugby en corpo. Il sera
notamment épaulé par Nicolas Morel,
vice-président, responsable école de
rugby, Jérôme Gosset, communication,
et par l’éternel Jacky Brossier, président du Bas-Rhin et ancien président
du Crig, au secrétariat général.
Bretagne
AURAY > Les Fidjiens chez les pros
Après Aurillac et Montferrand, les deux
internationaux fidjiens des moins de
20 ans licenciés à Auray (Kémou et
Tunaï) ont passé toute la semaine dernière au centre de formation de
Béziers. Au menu, une batterie de tests
d’aptitude pour intégrer l’école biterroise. Michel Gauthier, leur actuel
entraîneur à Auray, espère de tout
cœur qu’ils pourront poursuivre leur
cursus hors de Bretagne. « C’est dans
ce but que nous les avons accueillis en
début de saison », expliquait-il.
RENNES > Premières capes ?
Killian Benjaballah et Alexandre
Nicoué, licenciés au Rennes EC, ont été
retenus pour participer au stage élite
national des moins de 17 ans, qui s’est
déroulé début mars au centre national
de rugby de Marcoussis. Un rassemblement préparatoire à la tournée de
l’équipe de France des moins de 17 ans
(du 14 au 27 avril). Durant cette
période, les « Bleuets » disputeront
deux rencontres en France contre les
États-Unis et l’Italie, et un troisième à
Coventry contre l’équipe d’Angleterre.
Y aura-t-il des Rennais dans l’équipe ?
RENNES (2) > Les internationales
Camille Boudaud, ancienne pensionnaire du pôle espoirs de rugby féminin
de Rennes, Séraphine Okemba et
Justine Vergnaud, toutes trois licenciées au Stade rennais, ont été sélectionnées au sein de l’équipe de France
féminines des moins de 20 ans lors du
match contre l’Angleterre. Lénaïg
Corson et Jade Le Pesq ont, pour leur
part, été « capées » lors du tournoi
international à VII de Lisbonne fin
février.
Centre
RÉFORME FÉDÉRALE > La
Bélascain
interroge
Patrice
Doctrinal, le président du comité du
Centre, visitera tous les départements
afin de parler de la nouvelle organisation des compétitions jeunes. Il ne
s’exécutera qu’à partir du mois d’avril,
afin de laisser un temps de réflexion à
chaque club pour réunir toutes leurs
réflexions et propositions. D’ores et
déjà, les principales difficultés
devraient se situer au niveau de l’organisation de la catégorie des moins de
19 ans. Des sondages montrent que les
avis divergent beaucoup d’un département à l’autre. La participation éventuelle au challenge Bélascain n’apparaît pas évidente ou souhaitable à tous.
ORLÉANS > Une mutation des
clubs de l’agglomération ? Si tout
marche bien, sportivement, en
Fédérale 3, pour le RC Orléans, il n’en
est pas de même pour les autres clubs
de
l’agglomération
orléanaise.
Orléans-la-Source est en position de
relégable en Honneur, et l’US Orléans
et Saint-Jean-de-Braye peinent à présenter une équipe complète en
Quatrième Série. Seul Fleury apparaît
plus serein en Promotion Honneur. La
descente du RCO de la Fédérale 1 à la
Fédérale 3 a été très néfaste à l’ensemble des clubs locaux en rompant brutalement les habitudes des mutations et
transferts. Si bien que des réflexions et
des réunions ont lieu en coulisse pour
trouver des solutions. Certains se
demandent si l’US Orléans et SaintJean-de-Braye ne pourraient pas mettre leurs moyens en commun.
L’US Orléans, forte de son expérience
en ce domaine, pourrait alors se consa-
crer aux féminines. De ce côté, il existe
une bonne potentialité à Orléans avec
la présence de l’université. Par ailleurs,
le comité du Centre aimerait bien installer le Cerf féminin à Orléans où des
contacts ont été pris avec différents
lycées susceptibles d’accueillir les pensionnaires. Affaire à suivre.
HONNEUR > Il reste le match du
maintien Il ne reste plus que deux
journées dans le championnat régional
Honneur. Pratiquement tout est déjà
joué. Pithiviers, Dreux, Montargis et
Joué-les-Tours occupent, dans l’ordre,
les quatre premières places, et se disputeront le titre régional et la montée
en Fédérale 3 à partir du 13 avril.
Vendôme et Saint-Pierre ont assuré
leur maintien. Romorantin devrait les
suivre. En bas de classement, Arçay est
relégué. Seuls La Châtre, avant-dernier,
et Orléans-la-Source, juste devant, sont
encore à la lutte pour éviter la seconde
descente qui sera engendrée par les
relégations de Nogent-le-Rotrou et
Sancerre de l’échelon supérieur. Il faudra suivre un certain La Châtre Orléans le 30 avril…
Flandres
SAINT-OMER > Jusqu’ici, la perfection ! Serait-ce l’année du
RC audomarois ? À une poignée de
journées de la fin des championnats
régionaux, les équipes du club de
Saint-Omer surfent sur la vague du succès. L’équipe fanion du RCA, qui évolue
en Promotion Honneur, est en tête de
sa poule depuis le début de la saison et
les hommes de Walter Bruges et
d’Andrew Mortimer foncent tout droit
vers la finale. Une finale que devrait
vivre aussi l’équipe réserve, elle aussi
en tête de son championnat. Et la
relève est prête, puisque les juniors de
Michel Ducasse, engagés dans le
championnat Phliponeau, sont leaders.
Une saison rêvée ? Le nombre de titres
le dira…
TADDÉI > Les demi-finales
Qualifiées sans avoir joué leur quart de
finale, puisque les sélections de
Normandie avaient déclaré forfait, les
sélections des moins de 18, des moins
de 17 ans, et moins des 16 ans seront
sur le pré le 22 mars, pour affronter respectivement le Pays catalan, la
Provence et le Limousin. Les deux premières rencontres (moins de 18 et
moins de 17 ans) se joueront à
Beaumont (Puy-de-Dôme). La troisième
à
Saint-Georges-les-Baillargeaux
(Vienne).
Ile-de-France
COLLÈGE DIDEROT > La section
arbitrera le tournoi de la
Méditerranée Le tournoi de la
Méditerranée, qui était ouvert jusqu’à
présent aux sections sportives des collèges français (Diderot de Massy ou
Braque de Paris), a recentré ses activités sur des équipes de niveau plus
homogène. Mais si elle ne participera
plus en tant que compétitrice, la section sportive du collège Diderot de
Massy sera présente en tant que responsable de la commission arbitrage.
Pour cette 6e édition qui se déroulera à
Rabat (Maroc), sur le Mers El Kheir de
l’association les enfants de l’ovale, du
18 au 22 mars, une délégation de six
jeunes officiels UNSS massicois officiera au sifflet. C’est la première fois
que ce tournoi sera arbitré par des jeunes arbitres. C’est aussi la première
édition qui regroupera seize équipes
venant du pourtour méditerranéen,
mais aussi de contrées plus lointaines
(Guinée, Afrique du Sud, Sénégal…).
La collaboration entre les dirigeants du
tournoi et la section du collège Diderot
sera pérennisée dans les éditions à
venir.
ARGENTEUIL > Une nouvelle maison du rugby Le club d’Argenteuil a
inauguré la maison du rugby que lui a
livrée sa municipalité. C’est une belle
demeure, pour ce club de Première
Série. Un club-house de 120 mètres
carrés, une salle de musculation, des
bureaux et deux grands vestiaires la
composent. Les dirigeants du club l’ont
inauguré en présence du député maire
PS Philippe Doucet, et de son prédécesseur UMP Georges Mothron, à l’occasion d’une triangulaire de leur école de
rugby.
Normandie
ROUEN > Un open de golf Souvent
les sportifs, quand ils quittent leurs terrains de jeux favoris, se mettent à
arpenter les greens et les fairways de
golf, pour garder contact avec les espaces verts et le goût de l’effort. C’est
dans cette optique que le Stade rouennais a décidé de créer son premier trophée Jeanne-d’Arc de golf, qui se
déroulera le 19 avril sur le complexe du
Vaudreuil. Une compétition Stabbleford
en Shot Gun, pour les connaisseurs. Un
bruit court que les amis anglais du club
seront conviés.
FLAMANVILLE > Décès de Thierry
Boulier Thierry Boulier, le coprésident
du Roc Flamanville, s’est éteint après
une lutte de tous les moments contre la
maladie. Il était un dirigeant très actif
et très apprécié. À sa famille, à ses
amis, au club de Flamanvile, la rédaction de Midi Olympique adresse ses
sincères condoléances.
Page coordonnée
par Guillaume CYPRIEN
[email protected]
06.03.01.16.94
32 Ovalie Sud-Est
20 000
LUNDI 17 MARS 2014 - MIDI OLYMPIQUE
visites ! Condrieu : au-dessus du lot Le RCR Condrieu (Lyonnais) marche fort depuis le début de saison. Invaincu en
première phase du Groupe C, avec dix victoires en dix matchs, l’équipe a commencé la deuxième phase, en Troisième Série, sur le même
rythme, engrangeant trois victoires en trois matchs avec 111 points et 16 essais inscrits, et seulement 19 points et un essai encaissé.
Vainqueurs de trois rencontres par forfait en première phase, les Isérois ont toujours récolté le bonus offensif et ont toujours dépassé la
barre des trente points au tableau d’affichage. Le club cartonne également sur internet. En décembre, son site a reçu près de 20 000 visites.
DIGNE - DEUXIÈME SÉRIE APRÈS UNE PÉRIODE FASTE QUI LE VIT ACCÉDER À LA FÉDÉRALE 3, LE RUGBY CLUB
DIGNOIS A VÉCU UNE DESCENTE JUSQU’AUX ENFERS DE LA DEUXIÈME SÉRIE. IL EST EN TRAIN D’EN SORTIR.
LE TEMPS
Bièvre-Saint-Geoirs : soirée Saint-Patrick « Récupère ton
verre et ton chapeau, enfin tu seras prêt pour prendre le tempo. » Ce sera le
samedi 22 mars, à partir de 20 h 30 à la salle de spectacles de Saint-Étiennede-Saint-Geoirs. Une ambiance de pub sur fond de musiques irlandaises avec
le trio « Irish Kind Of »
Rugby féminin
SISTERON SEPT ANS QUE LES FILLES DU COS OCCUPENT
UNE PLACE AU MILIEU DES HOMMES. CHRISTINE ET
JEAN-LOUIS BREMOND SONT LES PILIERS DE L’ACTIVITÉ.
TOUTES DERRIÈRE
DE LA RÉDEMPTION
LES BREMOND
H
C
Par Francis AUZET
onneur, Promotion Honneur,
Première Série et l’an dernier, Deuxième Série. Où cette
chute allait-elle s’arrêter ?
Tous les amis du RCD, club
qui a promené les couleurs
rouge et bleu sur de multiples terrains de
France, étaient très inquiets. À la fin de l’été
2013 on ne se battait pas pour postuler au
fauteuil de président. C’est Lionel Arruffat,
« Yoyo » pour ses nombreux amis, qui a repris le flambeau non seulement de la présidence mais aussi celui de l’entraînement
épaulé par deux figures du RCD formées
au club, Frédérick Desbats et Cédric Ghirardi.
Le message de solidarité véhiculé par les
trois hommes est passé, et bien passé, dès
la reprise de la saison. Une bonne trentaine
de joueurs étaient assidus aux entraînements. Les premiers résultats ne se firent pas
attendre. Premier match de championnat, une
rencontre à l’extérieur contre MarseilleVallée de l’Huveaune, première victoire. Le
RCD ne pouvait mieux commencer son chemin de la rédemption. Suivirent un succès
sur Saint-Rémy-de-Provence, toujours difficile à jouer, une défaite à Tarascon qui allait démontrer des qualités pour s’inscrire
dans le trio de tête. Vinrent ensuite des victoires sur Miramas, le leader, Salindres,
Manosque, Gardanne, un carton face à
Beaucaire faisant oublier un match pris à la
légère et perdu de deux points à Apt alors
en queue de classement. Un parcours quasi-sans-faute qui plaçait le RCD en tête du
championnat de Provence Deuxième Série…
LE RETOUR DES ANCIENS
Comment ce RCD quasi moribond ces dernières saisons avait-il trouvé des ressour-
Avec des résultats plus que prometteurs, les Dignois espèrent retrouver au plus virte les
sommets de la Fédérale. Photo DR
ces pour se refaire une santé ? En misant
sur le retour de plusieurs anciens. En plus
des Ballet, Mini, Baxalary, Chaslin, Astier,
Deïana, Boyer, Meillat, Fabry, Proffit, Allan,
Teissier, Lakhlef, Mourey, Limouzy, Nevière
et Ruitor, présents la saison précédente, le
RCD reçut le renfort de plusieurs anciens
qui ressortirent les crampons de l’armoire.
Les Salvator, Monterosso, Noatès, Likaj,
Zanetti, Bonvalet, et dernièrement Frison,
cornaqués par le dynamique Fuentès, sont
revenus au stade Christophe-Ménard.
Revenus aussi Brémond par intermittence,
Bariani, Rouanet et Sans.
Ainsi étoffé, l’effectif stimulé par la promotion des juniors accédant à l’équipe fanion,
en regain de confiance fut emporté dans
une dynamique positive. Dans le pack, on vit
rayonner les frères Ludo et Michel Bersézio,
Samy Noatès ; derrière, les Chaillan, Traversa,
Pottier et derrière la paire de demis, Stéphane
Delong à la mêlée, et Paul Bousser à l’ouverture. Ce dernier se montrant aussi un buteur
prolifique. Avec un tel potentiel de joueurs,
le trio d’entraîneurs-éducateurs est confronté à un problème de riches. Celui du
choix. Récemment à la faveur de la réception de Tarascon, troisième, en match en
retard, après avoir battu le premier, Miramas
chez lui, les joueurs du président Arruffat l’ont
emporté doublant au passage Miramas et
le devançant de trois points laissant son adversaire du jour à sept longueurs avant la venue de Manosque.
Du coup sur le bord des touches, le public
des supporters dignois commence à envisager une remontée en Première Série.
Et d’aucuns se reprennent à rêver de la
division fédérale. Il faut dire qu’outre le
renouveau de son équipe première, le
RCD peut aussi compter sur la pépinière
de sa formation. Ces équipes - jeunes,
juniors, cadets et minimes - sont performantes. L’école de rugby, elle compte plus
de cent éléments. De quoi voir, revoir,
l’avenir en rose. ■
Par Jean-Philippe MARTINEZ
ela fait cinq ans que les époux Bremond ont repris en main
les destinées du club. « Les responsables de l’époque
avaient envie de faire autre chose, même si certains sont
encore présents au club », précise Christine Bremond,
celle qui a donné un nouvel élan à la section féminine.
Professeur d’EPS et ancienne joueuse du club, elle a
mis en place une activité rugby féminin dans son établissement pour
les élèves intéressées. « Le
plus gros recrutement se
fait au sein des classes dont
je m’occupe, précise-t-elle.
Le reste des filles vient de
l’extérieur avec des gendarmes, par exemple. » Du
coup, deux équipes occupent le devant de la scène
au Club olympique sisteronais. Celle des cadettes
et une équipe seniors en L’équipe seniors du CO Sisteron un
troisième division fédé- parcours remarquable. Photo DR
rale. Ces deux entités jouent à VII car, pour l’instant, l’effectif n’est pas
assez étoffé pour évoluer à 12. « Notre souhait est d’y arriver un jour
même si les difficultés sont nombreuses », admet celle qui entraîne
avec Arnaud Laurent, qui fait la trésorière et dont le mari Jean-Louis
occupe la présidence du club.
PREMIÈRES EN PHASE DE QUALIFICATION
Pour les cadettes, la saison est compliquée avec une première phase
décalée en février et des séances les samedis alors que « de nombreuses filles sont en apprentissage et non disponibles le samedi »,
peste Christine Bremond. Faisant fi des obstacles rencontrés, la coach
a décidé d’emmener ses protégées au tournoi national qui se déroulera à Grenoble en mai. En revanche pour les plus grandes, l’optimisme
est de circonstance avec de très bons résultats à la clé. Pour preuve,
leur première place obtenue lors de la phase de qualification. Des
succès décrochés face aux clubs des comités de Côte d’Azur, de Corse
et de Provence, les ayant propulsées au sommet. Ce qui leur donne
le droit de disputer la seconde phase et d’affronter le Pays d’Aix, les
Ovalines ardéchoises, les Gardoises de Marguerittes et MarseilleHuveaune. Aux dernières nouvelles, les deux premières équipes
jouant la finale de secteur. ■
Tour d’Ovalie
Alpes
SILLANS > Objectif atteint Après
avoir rebâti un groupe d’une quarantaine de joueurs porteurs des valeurs
du rugby de village, le club avait très
envie de connaître le parfum des finales. En finissant premiers de la poule de
Troisième-Quatrième Série, les
Sillanais seront en finale de Troisième
Série à Lesdiguières pour la journée
des boucliers. Depuis le début de saison, cet objectif sportif a été confié à
un nouveau duo d’entraîneurs-joueurs,
les frères Pascal et Patrice Mathieu.
ANNEMASSE > La belle saison En
tête de la poule alpine Honneur (13 victoires sur 17 rencontres), les Hautssavoyards espèrent bien être de la
finale du 27 avril à Lesdiguières. Le
retour de nombreux jeunes a dynamisé
le club tout au long de la saison. Les
coachs, Kouider Gasmi et Sébastien
Ramon, ont en point de mire le retour
en Fédérale 3 qu’Annemasse avait quittée il y a trois saisons.
Bourgogne
COUPE DE LA FÉDÉRATION > La
Bourgogne en finale La sélection
fédérale, en remportant la demi-finale
de la Coupe de la Fédération face à
l’Armagnac-Bigorre (16-9), a gagné sa
place pour la finale du 31 mai, au Stade
de France. Auparavant, les Neversois
étant indisponibles, le manager JeanBaptiste Moreau avait dû composer
pour asseoir sa sélection avec une
ossature des joueurs de Mâcon et de
Dijon. Comme à leur habitude, les
Bourguignons, dès qu’ils endossent la
tunique « lie de vin », savent qu’ils sont
culturellement responsables des résultats de cette sélection. Vainqueurs en
2011 du Périgord-Agenais, les hommes
de Brice Sarrandao et de Guillaume
Jan devront affronter les Basques vainqueurs de la Côte d’Azur 18 à 12, afin
de ramener le bouclier en Bourgogne.
TOURNUS > Objectif, retour en
Honneur Après un départ chaotique,
défaite à Sens et, plus préoccupante, à
domicile face à Belfort, l’AS Tournus
(Promotion Honneur) a aligné douze victoires de rang. Cette réaction qui a propulsé les Saône-et-Loiriens à la première place est expliquée ainsi par
Stéphane Ghibellini, le président de
l’AST. « Je suis vraiment satisfait de
l’implication de tous, entraîneurs,
joueurs, dirigeants. Cette cohésion
autorise de travailler sérieusement,
avec un effectif qui stimule la concurrence. » Le retour aux affaires d’Éric
Soufflot, coentraîneur avec Fabien
Rodet, a provoqué le déclic salutaire :
« Le travail accompli en début de saison commence à payer maintenant. On
est dans l’objectif de remonter en
Honneur le plus tôt possible. »
DIJON > Pas de marasme ambiant
Lorsque l’on voit le manque de réussite
du Stade dijonnais (poule 1 Fédérale 1),
qui détient le leadership national de
huit bonus défensifs, le miracle est que
le club ne sombre pas dans le
marasme. Au contraire les dirigeants
préparent activement la saison prochaine avec, entre autres, l’ouverture
d’un centre d’entraînement pour les
moins de 22 ans, suite logique de la
formation au haut niveau du Cref et du
pôle espoirs. Une politique sportive
envers les jeunes confirmées de saison
en saison. À noter également la renaissance du club des supporters qui a
réussi la gageure de regrouper près de
cent cinquante fidèles pour des « moules-frites » lors du dernier France Écosse visionné sur écran géant. Une
soirée terminée autour d’un haka proposé par les Iliens stadistes
Corse
LUCCIANA > Les Rouge et Noir victorieux La semaine passée, s’est
déroulée, à Cervione, une nouvelle
manche du challenge Pascal-Colonna
réservé au rugby à VII. Ce sont les
Luccianais qui se sont imposés. Trois
journées demeurent, encore, à disputer
au sein de cette compétition régionale.
PORTO-VECCHIO > La carte de la
BOURG-EN-BRESSE > Happy birthday, mister Pomathios Ce mardi,
Michel Pomathios fêtera ses 90 ans. Né à Bourg-en-Bresse (Ain) le 18 mars
1924, il y réside toujours et c’est entouré des siens qu’il célébrera son quatrevingt-dixième anniversaire. L’occasion de rappeler sa carrière exceptionnelle
d’ailier dans les années 50 et sa destinée non moins exceptionnelle. Qu’on
imagine, de 1948 à 1954, il totalisera vingt-quatre sélections avec l’équipe de
France, marquant six essais. C’était un rugbyman avec une carrure d’athlète,
1,88 m et 90 kg, ce qui était rarissime à l’époque pour un ailier. Il était de
l’équipe de France qui à Swansea en 1948 battit pour la première fois les
Gallois à l’extérieur. Ses talents de finisseur (il venait de l’athlétisme et particulièrement du 400 mètres) lui valurent d’être le premier joueur français à être
invité à porter le maillot des Barbarians anglais. D’où son prénom transformé
en « Mick ». Joueur de Bourg-en-Bresse, Agen et Lyon, il devint le président
de l’US bressane dans les années 80. Mais le plus exceptionnel de son existence prit corps pendant l’occupation allemande. Résistant à 20 ans, arrêté
par la Gestapo, condamné à mort, il sauva sa vie en faussant compagnie aux
soldats qui allaient l’exécuter en forêt. Happy birthday Mister Pomathios.
coopération De manière régulière, les
jeunes licenciés du club de l’Alta-Rocca
Valinco dirigé par Gilbert Ciochetto se
rendent à Porto-Vecchio pour participer
à des entraînements en commun avec
la relève de la cité du sel. Cela était de
nouveau le cas mercredi dernier où une
vingtaine de jeunes « visiteurs » était
présente sur l’aire de jeu des QuatreChemins.
Côte d’Azur
TOULON > Le rugby fauteuil arrive
Créé en 1970 au Canada, le rugby fauteuil vient de faire son apparition dans
le Var, au sein du RC toulonnais
Association, sous l’impulsion d’Adrien
Chalmin et de Guillaume Mélenchon.
Rappelons que ce dernier est tétraplégique depuis un France - Angleterre
moins de 20 ans à Aix-en-Provence et
une entorse des cervicales. Le premier
entraînement de l’équipe Quad rugby
RCT s’est déroulé il y une quinzaine de
jours en présence d’un public venu
nombreux pour saluer et soutenir cette
opération. Les règles du rugby fauteuil
constituent une combinaison des
règles du rugby, du basket-ball et du
hockey. Chaque équipe est composée
de quatre joueurs sur le terrain et huit
remplaçants. Selon le niveau d’atteinte
du handicap, les joueurs sont classés
grâce à un nombre de points compris
entre 0,5 et 3,5 points. Le maximum de
points autorisés pour les joueurs en jeu
sur le terrain ne doit pas dépasser le
chiffre de 8.
COMITÉ > Les clubs du mois honorés Depuis huit ans, la Côte d’Azur
récompense chaque mois une association de Fédérale, une de Série et une
école de rugby, suivant plusieurs critères dont la formation et le respect de la
discipline figurent au premier plan. La
commission s’est réunie dernièrement
et le RC valettois-revestois (Fédérale),
le RC du Canton La Garde-Le Pradet
(Série) et le Rugby saint-maximinois
(école de rugby) ont été désignés clubs
du mois. À ce titre, les récipiendaires
ont été honorés au restaurant La Plage
au Mourillon.
Franche-Comté
BESANÇON > Stage avec Joël
Dumé Le directeur de l’arbitrage
animera plusieurs réunions cette fin
de semaine à Besançon. Le vendredi
21 tout d’abord avec les arbitres
fédéraux et pré-fédéraux, puis le
samedi 22 avec les arbitres en cours
de formation, stagiaires, territoriaux
et fédéraux. Le DTNA animera également une réunion publique au
stade de Monrapon de 11 heures à
midi.
LYON > Terre d’accueil des
Jurassiens Actuellement au pôle
espoirs de Dijon et dans l’équipe
d’ABCD
XV,
Julien
Goux
(Champagnole), international moins de
18 ans (deuxième ligne) a signé au Lou
comme espoirs où il retrouvera Félix
Lambey (deuxième ou troisième ligne)
formé au CS Lons, international moins
de 20 ans. Deux autres Jurassiens sont
actuellement dans le groupe de Pro D2,
Franck Romanet, ailier, formé au
CS Lons et Nicolas Bontinck, deuxième
ou troisième ligne, formé à l’US Dole.
Drôme-Ardèche
COMITÉ > Michel Fonda n’est plus
Natif de la région biterroise, Michel
Fonda est décédé à l’âge de 77 ans victime d’un cancer. Joueur dans sa jeunesse de l’AS Béziers, il entraîna après
son service militaire en Algérie les
juniors de l’ASCEA Pierrelatte Rugby,
l’ancêtre du RC Tricastin durant de nombreuses années, venu dans la basse vallée du Rhône pour raisons professionnelles. Mais il se fit surtout connaître
dans le monde du rugby comme dirigeant. C’est ainsi qu’il fut élu de
Provence jusqu’en 1986, puis de DrômeArdèche à la création du nouveau comité à partir de 1986. D’abord sous la présidence d’ Alain Rouyer, puis sous celles
de Félix Hadad, finissant vice-président
dans les années 90. Homme affable,
passionné de rugby, sa disparition a été
vivement ressentie par toutes les nombreuses personnes qui le connaissaient.
Ses obsèques se sont déroulées le lundi
10 mars en l’église de Pierrelatte beaucoup trop petite pour accueillir tous ses
amis. À son épouse, enfants et notamment Fabrice, ex-président du Roc
Valence-La Voulte, et petits-enfants
durement touchés par cette disparition,
la rédaction de Midi Olympique présente ses sincères condoléances.
Lyonnais
VILLEURBANNE > Deux points de
handicap ? Quatrième de la poule 3
de Fédérale 2 avant la réception du
Creusot samedi dernier, l’Asvel est
sous la menace d’un retrait de deux
points au classement pour ne pas satisfaire à la charte de l’arbitrage qui
impose aux clubs de Fédérale 2 de présenter trois arbitres. Le club a fait appel
de la décision et doit défendre son dossier cette semaine à Marcoussis. Tous
les autres clubs du Lyonnais engagés
dans les championnats fédéraux sont
en règle.
SAINT-AMOUR > Appel rejeté
Saint-Amour (Deuxième Série) avait
fait appel de la décision de confirmer la
victoire bonifiée de Culin (15-0) le
19 janvier. Les deux clubs avaient été
sanctionnés d’une amende et de deux
points de retrait au classement. L’appel
a été rejeté. Le match avait été arrêté à
la 38e minute suite à des heurts dans le
public. La présidente de Saint-Amour,
Alice Burtin, avait été projetée au sol.
« Notre club n’a rien contre Culin, tientelle à préciser. C’est regrettable de laisser faire des choses comme ça. On
pourrait régler cela au comité, sans en
appeler aux instances civiles. » Le club
étudie la possibilité d’en référer à la
FFR. Avant la dernière journée de
championnat, prévue le 23 mars, SaintAmour pointe à la dernière place et est
condamné à la relégation en Groupe C.
Provence
GARDANNE > Du rugby à VII
« Contact Sport Adapté » Belle initiative que celle de Gardanne Rugby Club.
En association avec la Ligue Paca du
sport adapté, la FFSA (fédération française du sport adapté), le club a organisé une sélection de sportifs que l’on dit
handicapés pour pratiquer le « rugby à
VII contact sport adapté ». Des enfants
et adultes à capacité mentale réduite
des Bouches du Rhône ont découvert la
discipline. Au vu du succès de cette initiative d’autres de ce type sont prévues
dans les prochains mois.
Page coordonnée
par Francis LARRIBE
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LUNDI 17 MARS 2014 - MIDI OLYMPIQUE
Tournoi des 6 Nations : deux matchs pour Christine
Bigaran La directrice de jeu midi-pyrénéenne Christine Bigaran a été à deux reprises à
l’honneur. À l’occasion du Tournoi des 6 Nations féminin, elle a dirigé deux rencontres.
Le 9 février à Aberdeen, l’opposition entre l’Angleterre et l’Écosse. Le 23 février à Caserta,
elle a été au centre de l’opposition entre l’Italie et l’Écosse.
47
Ovalie Centre Sud 33
ans après À l’occasion de la rencontre entre le RC Montauban et Belvès, trois anciens se sont retrouvés quarante-sept
ans après. Ainsi, le dirigeant dordognot Michel Boucherie, ancien numéro 8 de Bègles, a retrouvé deux mémorables adversaires : Francis Bourgade et Gérard David, respectivement troisième ligne centre et deuxième ligne de l’USM. Tous trois
avaient été adversaires lors de la finale de 1967 entre Bègles et Montauban à Bordeaux (victoire de l’USM 11-3). L’ancien
Béglais n’avait plus revu ses adversaires depuis cette mémorable finale.
ASPO BRIVE ANCIEN ARBITRE DE PREMIÈRE DIVISION À XV ET À XIII, JEAN-CLAUDE MONZAT A RELATÉ L’HISTOIRE
DU CLUB DES CHEMINOTS DE BRIVE. UN OUVRAGE AFFECTIF ET AUSSI, UN BEAU DEVOIR DE MÉMOIRE.
UN CLUB SE PENCHE
SUR SON PASSÉ
Par Didier NAVARRE
WENDY DIVOUX - TALONNEUR DE PERPIGNAN ARRIVÉE
SUR LA POINTE DES PIEDS IL Y A DEUX ANS, L’ANCIENNE
JOUEUSE DE LA VALETTE A BIEN GRANDI DEPUIS.
DEUX ANS
PLUS TARD
Par Alain BONNERIEZ
L
a richesse du monde ovale, c’est de posséder une foule
de vaillants soldats pour servir sa cause. Dans la souspréfecture de la Corrèze où il coule une paisible retraite, Jean-Claude Monzat fait partie de ses brillants
serviteurs de terre d’Ovalie. Joueur, éducateur, dirigeant et président de club, il a tout exercé. Il a même
excellé dans un domaine, celui de l’arbitrage dans les années 70
à 80. Il a eu la particularité d’avoir été directeur de jeu au plus
haut niveau national à XV et XIII. À ce sujet, il a eu la joie de diriger deux rencontres internationales entre la Grande-Bretagne
et l’équipe de France espoirs. Un moment exaltant de son existence sportive qu’il a relaté dans un ouvrage « J’ai joué l’arbitre », sorti des presses en 2005.
C
’est un bien triste constat que dresse le club le plus titré du rugby féminin. En effet, dans un mois, l’Usap affrontera La Valette en demi-finale de play-down. À l’issue de cette double confrontation, le vaincu bénéficiera
d’un match de rattrapage mais bien évidemment, les
Varoises comme les
Catalanes veulent éviter à tout prix
ce plan B. Alors si l’enjeu de ce match
est crucial, il aura surtout une saveur particulière pour Wendy Divoux,
talonneur des Sang et Or. Une saveur sucrée-salée même pour celle
qui il y a deux ans, et à peine majeure, avait choisi de quitter La Valette
et son challenge Armelle-Auclair,
pour tutoyer le plus haut niveau en
Pays catalan. Un challenge doublement difficile à relever, car il fallait
aussi et surtout, faire oublier une
spécialité du poste. Une certaine
Laëtitia Salles bardée de sélections,
mutée professionnellement… à La Valette, et licenciée au RCVR !
« C’était un défi à relever car je connaissais Laëtitia, et ce qu’elle était
capable de faire. Elle est toujours plus forte que moi, mais je fais tout
ce que je peux pour être à la hauteur ! » confie timidement Wendy.
LA VENTE DU STADE GAËTAN-DEVAUD
Après ce coup d’essai, cet ancien cadre de la SNCF s’est lancé
dans une nouvelle aventure d’écriture. Dans quelques jours,
dans les librairies brivistes va figurer un ouvrage « Cette grande
dame, l’Aspo Brive ». Un voyage dans le temps qui retrace l’histoire d’un club d’essence corporatif, celui des cheminots de la
cité gaillarde. Une aventure sportive commencée en 1921 jusqu’à l’entame de ce troisième millénaire. Justement, c’est dans
cette structure en 1957 que l’auteur a fait son apprentissage ovale
avant de rejoindre quelques années après la section de l’US
objatoise. Mais plus que relater ses propres souvenirs, le désir d’écriture de Jean-Claude Monzat a été motivé il y a quelques années par la vente des installations du stade GaëtanDevaud, l’antre du club des cheminots à la ville de Brive. « J’ai
été choqué comme de nombreux anciens cheminots joueurs de
cette transaction. Il est vrai que la baisse des effectifs cheminots
sur Brive est évidente. Ce stade, c’était un symbole de la vie
ovale briviste et le poumon d’un club », précise-t-il.
L’Aspo a ainsi joué un rôle social dans la vie des jeunes
Brivistes. Son école de rugby et son traditionnel challenge
Azzolin ont marqué à jamais l’identité de cette structure
dont la devise était « ouverte à tout le monde ». Un club à
l’esprit fédérateur qui peut se flatter d’avoir eu dans ses
rangs Élie Pébeyre avant que ce dernier rejoigne le glorieux CABCL avec lequel il connut la joie de la sélection et du
maillot bleu. Plus près dans le temps, Jean-Claude Monzat se plaît
à relater le parcours de Patrick Louchart, finaliste en 1975 avec le
CA Brive face à Béziers. « Il est arrivé à l’âge de 14 ans à l’école.
Quatre ans après, il faisait son premier match avec le CABCL en
équipe première. »
Ce club attachant n’a jamais fait d’un bouclier ou d’un titre son
objectif majeur. Malgré les difficultés pour une petite structure
Rugby féminin
« REMETTRE L’USAP SUR LES RAILS ! »
d’exister dans une grande
ville, il reste une section féminine et l’école de rugby.
Une jeune génération qui va certainement savourer cet ouvrage fort
de 495 pages et 800 photos. Une œuvre où l’auteur a mis à la fois
sa passion, son amour et son cœur. ■
Contact : [email protected].
Si sur un plan technique, la numéro 2 est encore en apprentissage,
en revanche, son sens du dévouement n’est plus à démontrer.
Amatrices de jolis caramels, la cadette du paquet d’avants sait se
faire respecter, ce qui lui avait valu des sélections nationales l’an
passé chez les moins de 20 ans. Cette année, en revanche, pas de
Tournoi ni de Coupe du monde en vue. À 20 ans, la native d’Annonay
apprend le job et la patience. Mais pas de frustration pour autant pour
l’étudiante en BTS management des unités commerciales. « J’ai encore beaucoup à prouver et si je progresse encore, mon jour viendra.
Pour l’instant, je me contente de ma vie ici, dans un club où je me sens
bien malgré des résultats compliqués et je compte bien que l’Usap se
remette sur les rails après ces deux rendez-vous face à mon ancien
club. Je serai évidemment un peu triste si on les bat mais il n’est pas
question de perdre ! » Comme d’habitude depuis deux ans, son père
Pascal effectuera un long trajet depuis Annonay pour encourager sa
fille. Et comme d’habitude elle ne le décevra pas. En jetant toutes ses
forces comme d’habitude, dans une bataille qui vaudra son pesant
d’or. Foi de Wendy ! ■
Tour d’Ovalie
Auvergne
CHALLENGE
DES
COMITÉS
> À Goussainville La Fédération a
officialisé le lieu de la rencontre du
quart de finale du Challenge des comités entre la sélection auvergnate et son
homologue francilien. C’est le terrain
de Goussainville-Gonesse (95) qui
accueillera cette rencontre le 6 avril à
15 heures.
SAINT-YORRE > Première ! Il a fallu
attendre la seizième journée pour voir
la première victoire de l’équipe fanion.
Cette dernière s’est imposée face à
Bort-les-Orgues sur le score de 25 à 22.
Ce succès ne va pas empêcher les
Saint-Yorrais de rejoindre la Promotion
Honneur. Toutefois, il donne un peu de
baume au cœur pour préparer les deux
dernières rencontres du championnat.
MOINS DE 18 ANS > Un Asémiste
chez les Bleus Un Clermontois a été
retenu pour participer à la rencontre
internationale des moins de 18 ans
entre la France et le pays de Galles.
C’est le pilier Michael Simutoga. Une
belle récompense pour le club et ses
éducateurs.
Languedoc
GRUISSAN > Trente-cinq minutes
pour Renaud Après avoir brillamment
participé à la victoire face à
l’Angleterre à Mâcon, le pilier gauche
de l’Aviron, Renaud Paloméra a de nouveau connu la joie de la sélection avec
France Fédérale. À Glasgow, il est entré
à la 45e minute de jeu. Il a participé à la
belle victoire française (30-3) face à
son homologue écossais. Désormais,
l’objectif de Renaud, c’est la conquête
de la Coupe du Languedoc et la montée
en Fédérale 3 avec son club.
RUGBY À VII > 22 mars à
Capestang Samedi, Capestang organise le traditionnel tournoi régional
qualificatif pour le championnat de
France des moins de 17 ans.
Montpellier, Narbonne, Béziers,
Carcassonne sont présents ainsi Plages
d’Orb, Pézenas, Pic-Saint-Loup.
BÉZIERS > Échec en demi-finale
du Grand Sud Les filles de l’ASBH ont
dominé leur phase de classement.
Premières de poule avec dix victoires et
deux nuls, les Héraultaises ont manqué
le coche lors de la demi-finale qui les a
opposées à Fonsorbes. Ce dernier s’est
i
m
p
o
s
é
(22-20) et a privé l’ASBH de la finale.
C’est une grosse déception pour la section féminine. Cette dernière va tenter
de remporter le trophée du petit Sud
qui va l’opposer à Luzech le 23 mars à
Blagnac.
Limousin
CHALLENGE SHEM GDF SUZE
> Saint-Yrieix s’illustre Naves a
organisé le tournoi final du challenge
Shem-Suez réservé au moins de 13
ans. Treize équipes du département de
la Corrèze étaient présentes. Cette édition est revenue à l’école de SaintYrieix (le ORCS) avec dix-neuf essais à
son actif. Elle a devancé Saint-AulaireObjat (le Sabjo) dix-huit essais et Brive
Corrèze seize essais. Tous les participants du tournoi sont conviés au stade
Amédée-Domenech pour assister à la
dernière rencontre du Top 14 entre
Brive et Oyonnax.
ARGENTAT > Les anciens soutiennent l’école de rugby À l’occasion de
la venue de Souillac, les anciens (les
Gabarians) ont tenu leur assemblée
générale. À cette occasion, le président
Bernard Chantalat a réitéré son soutien
FCT TOULOUSE > Une double finale en Challenge de l’Espoir
L’équipe fanion du FCT Toulouse n’est pas vraiment dans une position favorable
pour assurer sa qualification pour les prochaines phases éliminatoires du troisième échelon fédéral. En revanche, le Challenge de l’Espoir a apporté une
belle dose de consolation aux Toulousains. En demi-finale à Balma, les équipes
fanion et réserve ont validé leur qualification pour la finale. La première nommée a dominé Balma (23-20, avec trois essais inscrits contre un). Les réservistes ont pris le meilleur sur Nogaro (9-7). En finale, l’équipe fanion rencontrera
le vainqueur de la rencontre Rion-des-Landes - Nogaro. Les réservistes seront
opposés aux vainqueurs de l’opposition entre Mérignac et Trélissac.
à l’école de rugby. Tous les bénéfices
seront reversés à la relève.
NEUVIC-D’USSEL > Bagnac trop
fort Dans le cadre du match au sommet
de Deuxième Série entre les Neuvicois
et Bagnacois. Ce dernier s’est avéré
supérieur. Les Lotois se sont imposés
(28-16) à l’issue d’une rencontre d’une
excellente qualité. En toute logique, les
deux formations pourraient se retrouver pour la finale territoriale au mois de
mai à Brive.
Midi-Pyrénées
MONTAUBAN > Les anciens en
assemblée générale L’AG des
anciens de l’USM se tiendra le dimanche 6 avril à 10 h 30, à l’Ibis Hôtel rue
Léon-Cladel. Le président, Jean-Paul
Mercier, attend un maximum de personnes. À l’issue de cette assemblée,
les anciens rejoindront Sapiac pour
assister à la rencontre MontaubanPérigueux. Contact : 06.63.53.90.61 ou
06.77.05.65.02.
GRISOLLES > Une première en
nocturne ? Après sa victoire à
Villenouvelle (22-0), le club a assuré sa
qualification pour les phases éliminatoires de Deuxième Série. À l’occasion
de la venue de Monclar, les dirigeants
ont fait une demande au comité, ils
souhaiteraient jouer cette rencontre en
nocturne le samedi 22 mars. Pour cette
première, tous les partenaires seraient
conviés.
LAVELANET > En Honneur Le Stade
lavelanétien a atteint son objectif sportif. La saison prochaine, il est assuré
d’évoluer en Honneur. Une promotion
qui est officielle puisque dimanche dernier dans leur enceinte de PaulBergère, les Ariégeois ont dominé les
Toulousains de Lalande-Aucamville
(38-6). Une victoire qui leur assure la
deuxième place de la poule et la montée à l’étage supérieur. La saison n’est
pas encore finie. Olivier Carbonneau,
l’entraîneur, va motiver ses troupes
pour la phase éliminatoire régionale et
le championnat de France.
LUZECH > Les « infernales »
échouent en demi-finale du
Grand Sud Grosse déception pour
les filles de la présidente Ghyslaine
Rossignol et son staff. En effet, lors
de la demi-finale du Grand Sud
(Fédérale 3), les Lotoises se sont
inclinées sur leur pelouse face à
Montauban.
Les
Tarn-etGaronnaises se sont imposées (29-8)
et joueront la finale de l’épreuve le
23 mars face à Fonsorbes sur la
pelouse de Blagnac. Les Luzéchoises
vont se contenter de la finale du
Petit Sud face à Béziers qu’elles vont
disputer à Blagnac en lever de
rideau de la grande finale.
MONTRÉJEAU-GOURDAN
—
POLIGNAN > Vingt ans après Il y a
vingt ans, l’entente montréjaulaise disputait la finale de Fédérale 3 face à
Mèze sur la pelouse de Blagnac
(défaite 3-14). À cette occasion, l’amicale des joueurs et des anciens a émis
le souhait de fêter cet anniversaire le
3 mai à la salle des fêtes de
Montréjeau. Anciens joueurs, dirigeants et supporters sont conviés.
Contact : 06.85.02.42.18.
FCTT > Jean Claude Lafenètre n’est
plus Au sein du FCTT, il était un personnage incontournable. Au tout début
des années 2000, il s’est occupé de la
logistique des deux équipes seniors.
Jean-Claude Lafenètre faisait partie de
ces dirigeants discrets et ô combien
efficaces. À 70 ans, il a quitté sa
famille et ses amis. Une minute de
silence a été respectée lors de la rencontre entre le FCTT et la Vallée du
Girou. La rédaction de Midi Olympique
adresse à sa famille ses sincères condoléances.
Pays catalan
PLEISPORTS > Le Five’s Touch
Beach Rugby est né Du beach à
« Perpi’», il fallait oser. Voilà la chose
rendue possible grâce au complexe
sportif canétois « Pleisports » qui,
depuis de nombreuses années, fait un
tabac en organisant un championnat de
Rugby à toucher sur ses pelouses synthétiques. Habitués à ce rugby aussi
ludique qu’original, les Pascal Bomati,
Joe Gilingham, Fred Cermeno, Manny
Edmonds et des dizaines de rugbymen
licenciés ou non, seront conviés à en
faire de même désormais, sauf que les
rencontres s’effectueront sur un sable
spécifique (800 tonnes !) à…
Perpignan (Mas Palegry). En effet, le
tout nouveau « Beach Arena de
Perpignan » accueillera du 12 mai au 12
août, trente-deux équipes divisées en
deux poules (cinq joueurs sur l’aire de
jeu) dans un cadre dédié au sport et à
la convivialité. Pour tout renseignement,
contacter
Nicolas
au
06.15.17.21.04 ou Matthias au
06.22.90.68.99.
USAP FÉMININ > Ça bouge ! Et plus
particulièrement en haut de la hiérarchie, avec l’arrivée d’Antoine Rodriguez
en tant que vice-président, qui a promis
de renflouer les caisses du club grâce à
de nombreux partenaires privés. Le
club sang et or veut retrouver de sa
superbe dès la saison prochaine, et le
président Max Barande se frotte déjà
les mains…
SÉLECTIONS > les moins de 17 et
moins de 18 ans en demie ! Après
des débuts timides en coupe RogerTaddeï, les moins de 17 ans se sont
relancés en remportant leur quart de
finale du Tournoi B face à PoitouCharentes (11-0.) Un succès qualificatif
qui les propulse dans un tournoi final
qui aura lieu les 22 et 23 mars à
Beaumont (63), où ils rencontreront en
demi-finale l’Alsace-Lorraine. Quant
aux moins de 18 ans, leur brillante victoire dans ce même challenge face au
Périgord-Agenais (36-14) leur permet
d’accéder au tournoi final de la compétition fixé les 22 et 23 mars, à
Beaumont (63). Les jeunes Catalans
seront opposés aux Flandres en demie.
Page coordonnée
par Didier NAVARRE
[email protected]
06.13.72.34.08
34 Ovalie Grand Ouest
Montpon : demi-finale deuxième division féminine Les remarquables installa-
tions du stade municipal de Montpon vont accueillir le dimanche 23 mars la demi-finale du championnat
de France féminin Armelle-Auclair. À 15 heures, seront opposés les clubs de Romagnat-Clermont et de
l’AS Bayonne entraînée par l’ex-international Jean-Michel Gonzalez. Les deux formations frappent à la
porte de l’élite, et pour ce rendez-vous majeur, les Auvergnates seront privées de leur arrière Jessy
Trémoulière qui briguait ce week-end à Pau un grand chelem face à l’Irlande.
LUNDI 17 MARS 2014 - MIDI OLYMPIQUE
Armagnac-Bigorre : pas de Paris La sélection de la Coupe de la Fédération ne revivra pas l’aventure d’il y a deux ans, quand
elle avait battu la Côte d’Azur en finale. La Bourgogne vient de lui barrer la route de Paris. L’absence d’Étienne Plo, le troisième ligne de
Lannemezan, capitaine et leader de touche, s’est fait ressentir. Face à une belle équipe bourguignonne bâtie pour l’essentiel autour des clubs
de Fédérale 1, l’Armagnac-Bigorre n’a pas démérité, menant encore 9 à 6 à une demi-heure de la fin. Mais sa rivale a su gagner les ballons de
la victoire (9-16). Le manager, Roland Bertranne, et les entraîneurs Stéphane Ducos et Marc Dantin remettent donc à la saison prochaine une
troisième montée à Paris en cinq ans.
L’interview
Rugby féminin
STÉPHANE CAMBOS - MANAGER-ENTRAÎNEUR DE TYROSSE LE TECHNICIEN LANDAIS N’EST PAS SATISFAIT
DU TRAITEMENT RÉSERVÉ À SON ÉQUIPE, ET PAS DAVANTAGE DE LA TOURNURE QUE PREND L’ÉLITE AMATEUR.
IL EN PARLE ET ÇA DÉCOIFFE…
BORDEAUX ÉTUDIANT CLUB LE CLUB FÉMININ
BORDELAIS TRAVERSE UNE PÉRIODE DIFFICILE
DONT IL POURRAIT NE PAS SE REMETTRE.
« On fabrique
LA FIN
des chômeurs volontaires »
Propos recueillis par Gérard PIFFETEAU
[email protected]
Vous semblez agacé, que se passe-t-il ?
Je suis très fier que l’US Tyrosse soit toujours une référence en matière d’humilité mais je n’accepte pas que la qualité de nos résultats soit banalisée, voire
remise en question avec pourtant des éléments factuels très forts : premier au
classement de notre poule, meilleure attaque, plus d’essais marqués, plus de bonus offensifs, trente points de moyenne marqués à domicile, meilleure équipe
de la poule à l’extérieur en points obtenus… Depuis le match
d’Hagetmau, je ne décolère pas qu’au regard des éléments sportifs factuels de notre saison, certaines
personnes puissent nous réserver un traitement de la sorte. Je le ressens très sincèrement comme un manque de respect des
performances de mon équipe, du travail
du staff et de l’ensemble des bénévoles
du club. Nous savons que nous pouvons
perdre en huitième mais que nous pouvons aussi être champions de France.
En revanche, ce n’est certainement pas
la phase qualificative que nous propose
le championnat qui nous prépare aux
phases finales.
Quelle solution préconisez-vous ?
Nous souhaitons une formule de championnat qui prépare les clubs et les joueurs
à évoluer au niveau supérieur. Le bon
sens voudrait qu’on se calque sur le niveau
supérieur et ses six blocs de cinq matchs
en Pro D2. Nous avons besoin de cinq ou
six blocs de quatre matchs en Fédérale 1 pour se préparer à la marche supérieure.
Aujourd’hui, les joueurs ne jouent pas, ils sont payés à s’entraîner… C’est génial de professionnaliser les staffs mais le meilleur lieu d’expression et de développement des talents, c’est la compétition avec un niveau d’exigence correspondant. Le corollaire est tout aussi vrai pour les structures de formation. Tous
les staffs bossent très bien, mais quel niveau et quel rythme de compétition
propose-t-on aux joueurs ?
Vous parlez d’un système haut niveau amateur et professionnel qui
génère des chômeurs…
La réglementation du rugby pro et le modèle de formation des joueurs aujourd’hui
fabriquent des chômeurs volontaires du rugby dans les faits, et malheureusement
dans leur état d’esprit, quel que soit le niveau. Je pense malheureusement que
nous reproduisons avec beaucoup d’application le modèle du football. En
Fédérale 1, les joueurs s’entraînent et ne jouent jamais. Les joueurs des centres
de formation des clubs professionnels vivent dans le fantasme. Ils recherchent
tous des contrats qu’ils calculent en termes de durée en y incluant les années
de chômage. À quoi ça sert d’avoir quarante joueurs professionnels en Fédérale 1 ?
Vingt-cinq d’entre eux jouent la majorité des matchs (deux matchs par mois en
moyenne, N.D.L.R.), les autres ont un contrat et attendent le chômage ! Nous avons
créé un nouveau statut et des nouvelles carrières. Ça me fait mal au ventre que
les jeunes et moins jeunes visent des carrières de « chômeur du rugby ». Ce
nouvel état d’esprit est ce qui me gêne le plus. En Fédérale 1, le statut de pluriactif devrait être obligatoire : 50 % rugby et 50 % une formation professionnelle en alternance ou un emploi dans les entreprises sponsors du club.
Un mot de votre projet UST ?
Tyrosse a un vrai projet sportif structuré, avec un réel volet social et professionnel. Le financement du pôle sportif annoncé par la communauté de communes
MACS qui regroupe vingt-trois communes de notre territoire s’inscrit dans cette
logique. Même si les clubs voisins du département travaillent bien, nous avons
aussi le droit d’exister à ce niveau. ■
« C’est génial de professionnaliser les staffs
mais le meilleur lieu d’expression et de développement
des talents, c’est la compétition avec un niveau
d’exigence correspondant. »
Stéphane CAMBOS, manager-entraîneur de Tyrosse
DU BEC ?
D
ans le mois qui vient, Céline Duprat-Pin intégrera les
prestigieux Pompiers de Paris. Professionnellement,
la Bordelaise est comblée. Le ton est plus morose lorsqu’elle évoque l’avenir au féminin du Bec dont elle a la
charge et qui fut dans les années 90 un club « révolutionnaire ». Ce sont les « Girl’s in Bec » qui ont créé le
fameux calendrier repris par le Stade français et conservé par le
Stade bordelais. « À cause de problèmes d’effectif, se lamente Cécile,
nous venons d’être déclarées forfait général. Nous perdons beaucoup
de filles et je doute que nous retrouvions un effectif suffisant. Mais aussi des bénévoles car je vais quitter le Bec et aucune fille n’est suffisamment investie pour prendre le relais. »
À l’heure où l’équipe de France briguait un grand chelem, le président béciste Jean-Bernard Saint-Pic tendait une perche : « Si quelqu’un se propose nous l’aiderons. »
« ON NE CROIT PAS À L’INTÉRÊT GÉNÉRAL »
Avant de se fendre d’un réquisitoire sans concession : « Notre situation est caractéristique de la place que la FFR accorde au rugby féminin, et du sport dans l’enseignement et à l’université. Situés sur le campus, nous n’avons pas d’entente véritable avec les enseignants des Staps
et les relations sont difficiles avec l’université. C’est un problème général. Tout
le monde en a plein la bouche mais cela s’arrête au stade des imprécations. Les
associations amateurs sont exsangues
au niveau des finances et de bénévoles. Ce n’est pas un signe de vitalité ni
de renouvellement. Nous en sommes
même à nous dire que nous allons supprimer notre traditionnelle troisième
équipe seniors garçons qui évolue en
Troisième-Quatrième Série alors que
nous sommes les derniers à en possé- Cécile Duprat-Pin. Photo DR
der une. Nous allons monter une section loisirs. Nous avons des dizaines de jeunes, garçons ou filles, qui viennent de l’université par effet
de mode mais c’est une catastrophe en termes de formation de base.
C’est même dangereux de les faire jouer. Ce sont des joueurs « Play
station ». Sur le terrain, en situation, ils essaient de reproduire ce qu’ils
ont vu. Par sécurité, je préfère donc une section loisirs. Je n’ai pas la prétention de changer le rugby national mais celle de m’occuper d’un club
qui a son originalité et son identité de club étudiant et je déplore la façon dont les choses se passent. On ne croit pas à l’intérêt général. Je
n’ai pas encore vu un responsable venir me demander si nous avions
des problèmes. » Triste épilogue pour les Girls du Bec. G. P. ■
Tour d’Ovalie
Armagnac-Bigorre
ARMAGNAC-BIGORRE
> Challenge de l’offensive Le dernier pointage, établi après la journée
du 2 mars, donne Condom en tête pour
le Gers, devant Montréal, VicFezensac, Mauvezin et Lectoure. Pour
les Hautes-Pyrénées, Vic-en-Bigorre
précède Rabastens, OursbelilleBordères, Aureilhan et Azereix. Mais
rien n’est joué, il faudra compter avec
les dauphins, Montréal et Rabastens
qui, depuis lors, ont fait un carton.
ARGELÈS-GAZOST > Nouveau
report Avec trois victoires de suite
(Aire, Tournefeuille, Saint-Sulpice), les
Montagnards ont réussi un rétablissement qu’ils espèrent salutaire. Ils
auraient souhaité, sur leur forme
actuelle, jouer à Arcachon un
deuxième match de mise à jour, mais
la sélection de leur talonneur Fabien
Dupuy en équipe de France et celle de
Bernole et Soutric sous le maillot de la
sélection Armagnac-Bigorre, en demifinale de la Coupe de la Fédération,
ont imposé un nouveau report. Alors,
les Argelésiens iront en Gironde le
6 avril rencontrer un rival direct pour le
maintien en Fédérale 2.
TOURNAY > Derby bonifié C’est
une belle surprise que les Oursons de
l’Arros ont fait à leurs supporters en
remportant le derby sur l’Entente des
Coteaux de l’Arrêt, avec qui ils partagent l’éducation des catégories jeunes. De plus, le 34-9 est assorti du
bonus (quatre essais), le premier de
cette phase de qualification en six
journées pour les Rouge et Noir. La
voie leur est alors bien ouverte vers la
phase finale de la Première Série.
Béarn
JEUNES > Gan-Jurançon en finale
de l’Orange Rugby Challenge Quel
bonheur vécu par Thomas Artigau,
Antoine Huet, Clément Laplace et
Clément Tisnérat, minimes de
l’entente Gan-Jurançon. Ils ont gagné
leur place pour la finale de l’Orange
Rugby Challenge, qui se déroulera le
31 mai à Marcoussis. Ils assisteront en
suivant à la finale du Top 14 et auront
droit à effectuer un tour d’honneur sur
la pelouse du Stade de France ! Un
bonheur dû à leur victoire devant
Oloron et l’Usep.
MORLAÀS > Un bus pour Iturria
Les supporters morlanais n’ont pas
oublié Arthur Iturria, formé à l’USM
avant de migrer vers Clermont. C’est
de l’Auvergne qu’il a tapé dans l’œil
des sélectionneurs, à en devenir international moins de 20 ans. Alors pour
encourager leur copain, les Morlanais
sont partis en bus vendredi dernier,
direction Tarbes, pour suivre le France
- Irlande et encourager leur pote
Arthur.
NORD BÉARN > Déjà un quart de
finale Alors que les seniors garçons
auront bien du mal à conserver leur
place en Fédérale 3, les filles de NordBéarn préparent leur quart de finale
Fédérale 3 à 12 du Sud-Ouest. Les
Nord-Béarnaises le disputeront ce
dimanche 23 mars dans le Cantal, à
Maurs-la-Jolie, village au nom charmant situé près de Figeac. L’adversaire
des Béarnaises n’est autre que le
champion Sud-Ouest à VII de l’an dernier.
Côte basque-Landes
BAYONNE > Une passe par-dessus la Bidassoa Une convention
transfrontalière sera signée ce jeudi
20 mars à 10 h 30, pour aider la pratique au Sud du Pays basque. Le comité
de Côte basque-Landes, par l’intermédiaire de son comité départemental,
va donc signer dans les locaux du
Conseil général-Centre Nelson Paillou
à Bayonne, une convention de partenariat au niveau des jeunes pratiquants de moins de 15 ans. Elle portera essentiellement sur plusieurs
aspects : harmonisation des règles de
jeu, formation des éducateurs et arbi-
Côte d’Argent
LORMONT > Le Seven Touch invite Betsen Parmi les rendez-vous traditionnels du rugby avec l’entreprise, le Lormont Seven Touch s’est imposé
comme un événement incontournable. Programmée le vendredi 23 mai,
l’édition 2014 ne dérogera pas à la règle et à son concept de séminaire
d’information le matin autour d’une conférence-débat, et de séminaire de
motivation l’après-midi aux travers d’un tournoi à toucher interentreprises
de vingt-quatre formations qui permet de mieux mesurer la cohésion et la
compétitivité d’une équipe. Journée de rencontre dédiée au réseau, le
Lormont Seven Touch est propice aux échanges. Il est un moment de convivialité idéal pour développer ou consolider son réseau professionnel. Le
23 mai, au centre de la conférence-débat ouverte sur le thème : « Bien être
en entreprise », se posera un illustre parrain d’honneur en la personne de
l’ex-international Serge Betsen. Cette conférence est ouverte à tous sur
réservation. Renseignements et réservations : Béatrice Pierre ou Maxime
Voultoury 05.57.54.32.50 ou [email protected].
tres, échanges Nord-Sud. Les représentants de la fédération basque de
rugby, celle du Guipúzcoa d’une part et
le comité de Côte basque-Landes et
son comité départemental 64 de
l’autre vont parapher cet acte. Le
Conseil général des PyrénéesAtlantiques et le club de l’Aviron
bayonnais seront également des
acteurs majeurs de cette collaboration.
COUPE DE LA FÉDÉRATION > En
finale La sélection du comité, en battant la Côte d’Azur, 18 à 12, a gagné sa
place en finale qu’elle jouera face à la
Bourgogne, le 31 mai, au Stade de
France. D’ici là, les entraîneurs
devront maintenir dans le bain les
joueurs qui seront éliminés avec leurs
clubs. Ils récupéreront aussi les internationaux, absents pour la demifinale, Dubert, Marbot, Khan et Attia,
les Tyrossais.
TADDÉI > En route vers trois
titres ? Les trois sélections Taddéi du
comité moins de 16, de 17 et de 18 ans
joueront les demi-finales du championnat de France, ce samedi 22 mars.
Les finales se disputeront le lendemain dimanche (match pour la troisième place dimanche à 10 h 30 et
finale à 14 heures). Les moins de 16
ans affrontent en demi-finale
l’Auvergne à Toulouse. Les moins de
17 ans jouent contre le PérigordAgenais à Cestas le même jour à
15 heures. Les moins de 18 ans rencontrent les Alpes toujours samedi à
16 h 30 à Limoges.
Pays-de-la-Loire
SAINT-NAZAIRE > Un olympique
au coup d’envoi En effet, c’est Elly
Lefort le pousseur de bobsleigh de
l’équipe de France au JO de Sotchi, qui
a donné le coup d’envoi de la rencontre Saint-Nazaire Rugby - Saint-Jeand’Angély. Elly est nazairien, et avec
ses mensurations, 1,87 m et 105 kg, il
ferait sûrement un beau troisième
ligne. En attendant, il prépare déjà les
JO d’hiver de 2018.
NANTES > Anthony Fuertes présélectionné en moins de 17 ans Le
jeune Anthony Fuertès qui évolue au
centre de rugby d’éducation et formation des Pays-de-la-Loire à Nantes,
vient d’être retenu pour participer au
stage de présélection France moins de
17 ans qui se déroulait début mars à
Marcoussis. Deux autres joueurs suivent le même chemin. Florian Bougerol
(Les Sables d’Olonne) et Pierre
Boudherent (Stade nantais) sont retenus dans le top 100 des moins de
16 ans. De beaux symboles de la formation en Pays-de-la-Loire.
Périgord-Agenais
PORT
SAINTE-MARIE-SAINTLAURENT > Bientôt à maturité
Deuxièmes de la poule de première
série, les Portais du capitaine Damien
Fourcade vont peut-être créer la surprise de fin de saison. L’ambition du
club est de monter en Promotion
Honneur. La jeune équipe, complète
dans toutes ses lignes, dont l’ossature
est issue de l’équipe de juniors de
l’entente avec Aiguillon, demi-finaliste
du championnat de France il y a quelques saisons, gagne en maturité de
sortie en sortie. Le président Marmié
suit de près l’évolution de cette équipe
qui préfère les défis face aux
meilleurs. L’USPSSL est en entente
avec Aiguillon et AGF pour l’école et a
trouvé avec l’US Nérac une entente
pour les cadets et juniors afin que les
jeunes portais puissent un jour honorer le maillot « rouge et noir » comme
Marc Maillé l’arrière actuel de
l’équipe fanion.
MÉZIN > Le RCM en deuil Robert
Saint-Loubert nous a quittés. Emporté
par la maladie, l’entrepreneur de
maçonnerie avait une passion communicative du rugby. « Saint Lou » était un
des plus anciens dirigeants du Rugby
Club du Mézinais. Un de ses fils, Yann,
entraînait la saison passée le club du
village du confluent de la Gélise et de
l’Auzoue. Son autre fils Anthony
entraîne depuis peu l’équipe première
de l’US Marmande en Fédérale 2. La
rédaction de Midi Olympique présente
à sa famille, à ses proches, au club de
Mézin, ses plus sincères condoléances.
Poitou-Charentes
SAINT-JEAN-D’ANGÉLY > Une
salle de musculation pour le Raca
Le club angérien qui évolue en
Fédérale 1 dispose enfin de sa propre
salle de musculation. Grâce au préparateur physique du club, Marc Pauron,
et au président Christophe Lacombe
qui a mis un de ses locaux professionnels à disposition des joueurs, les
Angériens peuvent manier de la fonte
dans des conditions adaptées.
CHÂTELLERAULT > Le Crac a fêté
la Saint-Patrick Le club de
Châtellerault a dignement fêté le Saint
Patron des Irlandais le 14 mars. Cette
Saint-Patrick, organisée dans le décor
du club-house, a été animée par DJ
Greg et la fête a continué jusqu’au bout
de la nuit.
Page coordonnée
par Gérard PIFFETEAU
[email protected]
06.03.01.17.21
35
LUNDI 17 MARS 2014 - MIDI OLYMPIQUE
Treize Actualité
Résultats & Classements
Super League
Poule D - 5e journée
5 journée (date)
e
Leeds - Widnes
Salford - Warrington
St Helens - Dragons catalans
Wigan - Hull KR
London Broncos - Wakefield
Bradford - Huddersfield
Castelford - Hull FC
Classement
1. St Helens
2. Castelford
3. Leeds
4. Huddersfield
5. Widnes
6. Warrington
7. Wakefield
8. Wigan
9. Hull FC
10. Salford
11. Hull KR
12. Dragons catalans
13. London Broncos
14. Bradford
Pts
10
10
9
6
6
6
4
4
4
4
1
0
0
-2
38-4
12-28
40-22
34-20
22-50
18-66
19-16
J.
5
5
5
5
4
5
5
4
5
5
5
5
5
5
G.
5
5
4
2
3
3
2
2
2
2
0
0
0
2
N.
0
0
1
2
0
0
0
0
0
0
1
0
0
0
P.
0
0
0
1
1
2
3
2
3
3
4
5
5
3
G.A.
118
72
96
62
36
10
31
15
13
-38
-82
-116
-149
-68
CE WEEK-END (6e journée) > Jeudi :
Warrington - Wigan (21 heures).
Vendredi : Leeds - Londres (21 heures).
Samedi : Dragons - Huddersfield (18h30).
Dimanche : Hull FC - Widnes, Hull KR Bradford, Salford - Castleford, Wakefield St Helens (16 heures).
St Helens
Dragons catalans
Le directeur général des Dragons catalans Christophe Jouffret salue le « meilleur état d’esprit » de son groupe face à Saint-Helens. Pour
le pilier Jamal Fakir, la sanction était déjà tombée avec une mise à pied décidée par le comité directeur. Photos Pascal Rodriguez
DRAGONS CATALANS APRÈS CINQ DÉFAITES CONSÉCUTIVES EN SUPER LEAGUE, LE CLUB DOUTE. LE COMITÉ
DIRECTEUR A RÉAGI LA SEMAINE DERNIÈRE EN SANCTIONNANT DES JOUEURS, DONT LE PILIER JAMAL FAKIR.
ILS PIQUENT
LEUR CRISE
Par Didier NAVARRE
D
epuis leur intégration, en 2006, au sein de la plus
prestigieuse compétition continentale, c’est bel et
bien la plus mauvaise entame de championnat des
Dragons dans cette épreuve. Après cinq rencontres, ils n’ont récolté que des défaites et pointent
dans la profondeur du classement avec Bradford
(sanctionné de six points au classement) et les Broncos de
Londres qui sont également vierges de victoire. Actuellement
au pied du mur, le comité directeur du club et son président
Bernard Guasch ont réagi après l’étonnant camouflet à Wakefield
(56-14) lors de la quatrième journée. À l’issue de la rencontre,
le président historique du club a tapé du poing sur la table et n’a
pas été tendre à l’encontre de la phalange de trentenaires qu’il
a trouvée très passive, totalement absente du débat et irrespectueuse du maillot.
WEBB, UN AVENIR COMPROMIS
Revenu à la hâte à Perpignan le soir même, le comité directeur
a lavé son linge sale en famille lundi dernier. Quatre joueurs
étaient particulièrement montrés du doigt. Jamal Fakir, joueur historique du club licencié au sein de la structure depuis 2003, l’ancienne star de Leeds et arrière Brent Webb, l’ex-ouvreur de
Saint-Helens Leon Pryce et l’international tongien et pilier
Lopini Paea. « Nous ne pouvions plus continuer de la sorte, confie le directeur général des Dragons catalans, Christophe Jouffret.
Il fallait crever l’abcès, demander des comptes à certains joueurs.
Nous avons eu une discussion entre hommes et, surtout, entre personnes responsables. Nous avons été obligés de trancher et de
prendre des décisions. » L’issue de cette réunion a été fatale à
Jamal Fakir. Le pilier de l’équipe de France, l’ancien coéquipier
à Villeneuve-sur-Lot, l’UTC et au Dragons catalans de Laurent
Frayssinous, l’actuel entraîneur de la structure, s’est vu soustraire de l’effectif professionnel et mis au service de l’équipe
réserve de Saint-Estève-XIII catalan.
Une décision que n’a pas digérée celui qui répond au sobriquet
de « Jaja » au sein de la France treiziste. Dans un premier temps,
il a émis le souhait de mettre un terme à sa carrière. Aux dernières nouvelles, il pourrait rebondir dans un club anglais. Brent Webb
n’a pas connu une sanction semblable à celle de son coéquipier. L’ancien loiner se voit surtout demander des comptes par
le staff médical sur son état de santé. Selon certains bruits de couloir, il n’est pas certain que l’arrière d’origine anglaise puisse
encore figurer sur les feuilles de match. Il va être soumis à une
batterie de tests médicaux qui vont décider de la suite de sa collaboration avec le club. Pour l’heure, son avenir sportif en
Catalogne est plus que compromis. ■
Le spectre de la relégation
Malgré cette semaine agitée, le club n’a pas oublié son engagement sportif.
À Saint-Helens, l’exploit n’a pas été au rendez-vous. « Au-delà du score, nous
avons vu des joueurs concernés, ajoute Christophe Jouffret. Ce qui nous rassure,
c’est qu’il y a au sein du groupe un meilleur état d’esprit. Maintenant, nous
avons trop gambergé. Il faut des victoires. » La victoire est impérative dès vendredi soir lors de la réception de Huddersfield. À ce sujet, l’encadrement va récupérer des joueurs cadres : Olivier Elima, Louis Anderson et peut-être Ben
Pomeroy (si ce dernier à l’aval de la commission médicale). Outre ce rendez-vous
capital, le groupe ne doit pas perdre de vue ce nouveau point du règlement.
Cette saison, le dernier et l’avant-dernier sont relégués en Championship. Il est
inimaginable d’envisager une rétrogradation sportive des Dragons, ce qui serait
une véritable catastrophe pour la discipline.
COUPE DE FRANCE - DEMI-FINALES TOULOUSE - PALAU ET CARCASSONNE - AVIGNON CONSTITUENT
LE DERNIER CARRÉ DE L’ÉPREUVE. LES DEUX MATCHS SE JOUERONT DIMANCHE.
TOULOUSE FAVORI
Q
ui disputera la finale 2014 de
la Coupe de France LordDerby à Carcassonne ? Le
verdict sera connu dimanche
en fin d’après-midi. Toulouse,
qui se mesure à Palau, a la
large faveur du pronostic. En
revanche, l’autre opposition
entre Carcassonne et Avignon est beaucoup
plus indécise. Du côté de Toulouse, les dirigeants ne veulent pas partir avec cette étiquette de favoris. En effet, les dirigeants
toulousains n’ont pas apprécié le choix du
comité directeur de la fédération d’avoir
choisi Saint-Estève pour accueillir la demi-finale de leurs protégés. « Je ne com-
prends pas pourquoi Palau joue à trente kilomètres de chez lui alors nous devons effectuer plus de deux cents kilomètres. Je me demande où est l’équité sportive. De plus, nous
sommes la seule équipe à avoir notre équipe
juniors également qualifiée pour la demie.
Elle rencontre à Lézignan, Saint-Estève-XIII
catalan. Sur le plan financier, nous ne sommes pas du tout favorisés », confie amèrement
le président Bernard Sarrazin.
AVIGNON EN OUTSIDER
Quoi qu’il en soit, les Toulousains sont venus à bout des Palauencs à deux reprises
en championnat (38-18 ; 24-12). Ils ont bien
l’intention de réaliser la passe de trois et
de se hisser en finale d’autant qu’ils n’ont
plus accédé à ce niveau de l’épreuve depuis 1976. Avignon et Carcassonne sont les
deux derniers vainqueurs du trophée. Pour
ces deux formations, la Coupe est l’occasion de sauver sportivement la saison puisque tous deux ont été écartés de la poule
des As. Cette saison, l’ASC s’est montré plus
coriace en championnat que les Vauclusiens.
Ces derniers sont les outsiders, un statut
qui leur convient. ■
LE PROGRAMME
DEMI-FINALES > Samedi 15 h 30 :
Palau - Toulouse à Saint-Estève ;
Carcassonne - Avignon à Lézignan.
40
22
À SAINT-HELENS - Vendredi 21 heures - St Helens bat Dragons catalans
40-22 (24-12). 11 321 spectateurs.
Arbitre : M. Stoke (Angleterre).
St Helens : 7E Josh-Jones (9 e ),
Makinson (16 e , 29 e ), Turner (20 e ),
McCarthy-Scarbrash (43e), Hoaia (66e),
Swift (76e) ; 6T Walsh (9e, 16e), Lomax
(20e, 29e, 43e, 66e).
Dragons catalans : 4E Garcia (32 e),
Pélissier (38e), Oldfield (61e, 69e) ; 3T
Bosc (32e, 38e, 62e).
ST HELENS Lomax ; Makinson, Turner, Jones,
Swift ; (o) Hohaia, (m) Walsh ; Wellens ;
Manu, Wilkin ; Walmsley, Roby, Amor. Sont
entrés en jeu : Masoe, McCarthy-Scarsbrook,
Soliola, Laffranchi.
DRAGONS CATALANS Escare ; Oldfield,
Baile, Pala, Vaccari ; (o) Pryce, (m) Bosc ;
Baitieri ; Taia, Whitehead ; Simon, Pelissier,
Lima. Sont entrés en jeu : Mounis, Paea,
Garcia, Springer.
ÉLite - 2e phase
Poule A - 5e journée
Limoux - Toulouse XIII
Saint-Estève - Lézignan
Classement
1. Lézignan
2. Toulouse XIII
3. Saint-Estève
4. Limoux
38-28
24-24
Pts
12
11
9
4
J.
5
5
5
5
G.
3
3
2
1
N.
1
0
1
0
P. G.A.
1 27
2 24
2 21
4 -72
PROCHAINE JOURNÉE (29-30 mars) >
Samedi : Toulouse - Saint-Estève-XIII catalan (18 heures); Lézignan - Limoux (à définir).
Poule B - 5 journée
e
Palau - Villeneuve/Lot
Réalmont - Baho
Classement
1. Villeneuve/Lot
2. Baho
3. Palau
4. Réalmont
36-20
20-22
Pts
12
10
9
4
J.
5
5
5
5
G.
4
3
2
0
N.
0
0
1
1
P. G.A.
1 92
2 -48
2 60
4 -104
PROCHAINE JOURNÉE (29-30 mars) >
Villeneuve-sur-Lot - Réalmont, Baho - Palau.
Lescure-d'Albigeois - Carpentras
Saint-Gaudens - Tonneins
Classement
1. Tonneins
2. Lescure-d'Albigeois
3. Saint-Gaudens
4. Carpentras
Pts
11
10
7
6
J.
5
5
5
5
G.
3
3
2
1
46-18
16-20
N.
1
0
0
1
P. G.A.
1 21
2 41
3 -12
3 -50
PROCHAINE JOURNÉE (29-30 mars) >
Tonneins - Lescure-d’Albigeois, Carpentras Saint-Gaudens.
Poule E - 5e journée
Cavaillon - Montpellier
24-42
Villefranche-de-Rou. - Toulouse Broncos 30-34
Classement
Pts
1. Toulouse Broncos 13
2. Villefranche-de-Rou. 10
3. Montpellier
7
4. Cavaillon
4
J.
5
5
5
5
G.
4
3
2
1
N.
0
0
0
0
P. G.A.
1 67
2 34
3 -32
4 -69
PROCHAINE JOURNÉE (29-30 mars) >
Montpellier - Villefranche-de-Rouergue,
Toulouse Broncos - Cavaillon.
NRL
2r journée (date)
Brisbane - North Queensland
Manly-Warringah - South Sydney
Melbourne - Penrith
NZ Warriors - St George-Illawara
Sydney - Parramatta
Gold Coast - West Tigers
Newcastle - Canberra
Canterbury - Cronulla
16-12
14-12
18-17
12-31
56-4
12-42
20-26
Auj.
Classement
Pts J. G. N. P. G.A.
1. St George-Illawara 4 2 2 0 0 39
2. Brisbane
4 2 2 0 0 10
3. Melbourne
4 2 2 0 0
2
4. Sydney
2 2 1 0 1 32
5. Penrith
2 2 1 0 1 21
6. South Sydney
2 2 1 0 1 18
7. West Tigers
2 2 1 0 1 10
8. North Queensland
2 2 1 0 1
2
9. Manly-Warringah
2 2 1 0 1
1
10. Canberra
2 2 1 0 1
0
11. Gold Coast
2 2 1 0 1 -24
12. Parramatta
2 2 1 0 1 -32
13. Canterbury
0 1 0 0 1 -6
14. Cronulla
0 1 0 0 1 -6
15. Newcastle
0 2 0 0 2 -28
16. NZ Warriors
0 2 0 0 2 -39
CE WEEK-END (6e journée) > Vendredi :
Brisbane - Sydney, Wests - South-Sydney.
Samedi : Penrith - Canterbury, Cronulla Saint-George, North Queensland - Auckland
warriors. Dimanche : Manly - Parramatta,
Canberra - Gold coast. Lundi : Melbourne Newcastle.
En bref...
JAMAL FAKIR
VERS L’ANGLETERRE
Le comité directeur des Dragons a
mis à pied son pilier Jamal Fakir, en
l’intégrant au sein de l’équipe
réserve du club. Ce dernier a préféré
mettre un terme à sa carrière. Une
carrière qui est prête à rebondir en
Angleterre. Le pilier international
français est en contact avec les
Broncos de Londres. Deux clubs
anglais sont aussi sur la piste. Ceux
de Featherstone et Leigh.
Poule C - 5e journée
Albi - Lyon-Villeurbanne
Avignon - Carcassonne
Classement
1. Carcassonne
2. Avignon
3. Albi
4. Lyon-Villeurbanne
23-6
18-24
Pts
15
11
5
3
J.
5
5
5
5
G.
5
3
1
1
N.
0
0
0
0
P.
0
2
4
4
G.A.
178
54
-71
-161
PROCHAINE JOURNÉE (29-30 mars) >
Lyon-Villeurbanne - Avignon, Carcassonne Albi.
AVIGNON : RETOUR
DE TONY GIGOT
Tony Gigot est retourné en Avignon.
Il sera normalement présent à
Lézignan pour affronter Carcassonne
en demi-finale de la Coupe. Sa pige
avec les Broncos de Londres ne s’est
pas avérée concluante. Swinton, formation du Championship, s’intéresserait à l’ouvreur international.
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36
LUNDI 17 MARS 2014 - MIDI OLYMPIQUE
Horizons Opinions
Le Midol à la lettre
Le courage n’est pas la classe
Mayonnaise liquide
de la semaine
Marcel RUFO - LALANNE - BEST - VILLEPREUX
Déni
de réalité
J
e ne sais, dans quel état,
vous trouvera la présente. Ça commence
mal ! Aujourd’hui on dit
« T où ? » Sinon on se
fait « reformater ». La
formule traditionnelle qui entamait une lettre est donc obsolète. Ce qui est toujours actuel,
on l’a vu tout au long de la semaine à travers les propos des
joueurs du XV de France, c’est
le déni de réalité.
On peut le croiser chez les enfants en difficultés d’apprentissage : je serais bon si je travaillais, mais justement il ne
fout rien ; chez les anorexiques
qui se trouvent trop grosses à
28 kilos et chez les joueurs de
rugby quand ils se satisfont
d’une médiocre victoire et en
refusent la médiocrité.
On a compris que ce mécanisme
est une défense psychologique
de quelqu’un qui est fragilisé.
Sigmund Freud nous propose
l’idée que le déni interdit de
bien percevoir la réalité. Soit il
touche la réalité extérieure, soit
un ressenti interne. Ainsi on ne
peut, par exemple, accepter la
mort d’un être cher, comme on
peut refuser de dire que ce
Tournoi a été simplement nul de
la part de l’équipe de France.
Je témoigne ici de mon attachement chromosomique à cette
compétition et aux Coqs. Mais
je n’ai fait que souffrir et douter. J’ai failli me signer lors des
deux
rebonds
contre
l’Angleterre, risquer une identification à la valeureuse équipe
du Chardon, ces Écossais si généreux dans l’envoi du jeu, enfin j’étais persécuté entre le dé-
sir d’une belle fin pour
O’Driscoll et la croyance en nos
bulldozers.
Alors inquiétons-nous de ces
déclarations infantiles de la part
des joueurs contre des articles
dénonçant la pauvreté de leurs
productions. Leur incurie allait-elle provoquer un révolte
contre l’Irlande ? Nous sommes plutôt tombés dans le déni. Et ainsi aura fleurie la théorie du complot. Le fait de ne pas
se sentir aimé démontre la fragilité du moi. Ces garçons dont
le narcissisme est toujours soutenu, seraient donc incapables
d’auto-critique sans laquelle
aucun succès n’est accessible.
Il va falloir un énorme effort de
réflexion, de travail de groupe
pour espérer asseoir un jeu plus
riche. Attention alors aux déclarations bêtasses du style :
« On va gagner, faire le grand
chelem, vaincre en Coupe du
monde… » En rugby quand on
dit : « C’est fait, on est les plus
forts » ; c’est l’adversaire qui
est renforcé par ce qui peut apparaître comme un mépris à
l’essence même du jeu. Un psy
dans le pack ? Je pense que c’est
nécessaire avec une vraie transversalité entre tous les intervenants. Mais passons maintenant
aux choses sérieuses : les victoires qui conduisent au « bout
de bois ». Allez, on va chez les
Chti, à Lille, puis la soirée sacrée se déroulera. Le plus grand
bonheur, le Graal. Plus, oui !
Que le Tournoi, que l’Europe et
que la Coupe du monde. En
équipe, avec le peuple des supporters. Pas d’accord ? Encore
un déni de réalité. ■
De la formation des entraîneurs
Dommage pour notre sport, d’avoir
tant d’illusionnistes, de manipulateurs ! Tromperie dans la moitié des
staffs du Top 14 quant à leurs compétences. Et l’encadrement de l’équipe
de France en est l’illustration. Je propose, dans le cadre de la formation de
l’entraîneur professionnel, de débuter
par un parcours, plus modeste, plus
difficile. Entraîner une équipe de
Fédérale 2 ou Fédérale 3. Avoir à disposition une quarantaine de joueurs,
de différents gabarits, de différents
bagages techniques, qui travaillent le
lundi, et rassembler tout ce beau
monde, convaincre, créer une façon
de jouer la plus adaptée aux joueurs
dont on dispose, gagner et faire le
parcours le meilleur possible dans le
respect des joueurs. L’examen
d’obtention du brevet d’entraîneur
serait validé fin mai. Il y aurait d’énormes surprises, je pense.
Jean-Luc VALENTY
email
Cher Midol…
Je me décide enfin à t’écrire car je
n’en peux plus ! J’ai 73 ans et 73 ans
que je suis dans le rugby (en fait ma
mère a accouché alors que mon père
disputait un match de rugby). J’ai un
passé assez conséquent (de joueur,
arbitre fédéral, entraîneur, président de
club…) et j’avoue n’avoir jamais été
aussi déçu par notre rugby ! Et pourtant, je n’en veux pas (pas trop !) à nos
joueurs et leur trouve quelques circonstances atténuantes… Mais quand
je vois que notre staff a fait le
« ménage » pour le match contre
l’Écosse, je pense qu’il est plutôt
urgent de virer nos entraîneurs. En
effet, on a quand même des joueurs
de qualité et même plein de talent
pour certains, mais on n’a pas d’équipe
digne de ce nom, on n’a aucun jeu collectif, on est nuls en touches, de plus
Cela devient lassant. Un jeu larvaire, atone ou individualiste puis un match
où l’on se hisse presque au niveau des bons grâce à nos ressources morales
et au retour aux fondamentaux, ces vieilles lunes douces à nos oreilles complaisantes. Ces ressources morales ne devraient-elles pas être au rendezvous neuf fois sur dix ? C’est quand même le minimum, non ? On a de très
bons joueurs, d’excellents entraîneurs et la mayonnaise est de plus en plus
liquide. Selon les chapelles, nos Bleus sont toujours trop ou pas assez.
Logiquement, on met Plisson quatre fois de suite pour lui faire engranger du
vécu et on s’aperçoit soudain qu’il ne défend pas. Ne nous prendrait-on pas
pour des cons ? On a eu Laporte qui était peut-être un peu borné (il ne jurait
que par le physique, comme Fouroux ; inquiétant ou réconfortant d’ailleurs :
l’homme porte au pinacle ce que la nature lui a mesuré) qui ne laissait aux
autres acteurs que des lambeaux d’espace médiatique et qui s’est pris les
pieds dans le tapis rouge des politiciens (pour Sarkozy, faire lire la fameuse
lettre pouvait être bankable ; la proposer comme motivation à des athlètes
de haut niveau paraissait saugrenu sinon ridicule). Au nom du réalisme, le
jeu des Bleus n’était pas bandant. Est venu Lièvremont le taiseux, le besogneux, qui nous (me !) reposait du moulin à paroles antérieur. On allait faire
dans le sérieux et l’humilité mais on mettrait en place un jeu plus ambitieux
à même de satisfaire les grincheux dont nous, les ancêtres (Ah Boniface ! Ah
Maso ! Ah le Petit Prince !) fournissions les gros bataillons. Nos joueurs
jouaient trop, ils étaient fatigués par un calendrier trop exigeant, voilà pourquoi on n’arrivait pas à regagner nos toques Gault & Millau. Saint-André est
arrivé, qui avait tout pour lui : le palmarès du grand joueur, le prestige du
capitaine, l’aura du manager multinational. Nous salivions. On se retrouve à
la cave. La seule part d’héritage non dilapidée, le dernier recours, l’ultime
vertu, celle qui trônait dans une châsse derrière le maître-autel de notre
cathédrale, le french flair, s’est barrée dans le paradis fiscal d’une île tropicale. On nous sert une soupe d’eau claire en guise de festin. Mais nom de
dieu, comment font les autres ? Les Français sont des veaux, aurait dit
l’Ancien, mais nos Bleus jouaient ! Et si tout le mal incombait aux instances,
Ligue et Fédération, cette noblesse arc-boutée sur ses ombrageux privilèges,
à qui les entraîneurs successifs serviraient de boucs émissaires ? Allez les
gros pardessus et les blazers chics, un bon geste, quoi ! Soyez sympas, sacrifiez-vous et rendez-nous le rugby.
Bernard CAUET , email
en plus en mêlée et quant au jeu des
lignes arrière, rien, rien, rien ! Des
exploits personnels, c’est tout…
Lagisquet (que j’ai beaucoup aimé en
tant que joueur) n’apporte rien en termes de jeu. Pourquoi faire jouer, entre
autres, un gars comme Bastareaud qui
ralentit systématiquement toute attaque classique ? En fait, notre rugby
régresse sérieusement depuis quelques années et ne fait plus rêver personne… Et ce n’est pas la triste victoire contre l’Écosse qui me fera changer d’avis. Et toi, cher Midol, ne croistu pas qu’il est grand temps de tirer
sérieusement l’alarme ? Certes, tu le
fais parfois, mais il faut aller beaucoup
plus loin maintenant. Fais un référen-
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Directeur délégué : Jacques Verdier
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N° commission paritaire : 0712 K 81955 - N° ISSN 25 454 48 78 Dépôt légal à parution - N° de parution : 5225 - Imprimé en France/Printed in France
dum, par exemple, auprès de tes nombreux et fidèles lecteurs, pour savoir ce
qu’ils pensent de nos dirigeants en
pardessus et cigares, que ce soit de la
Fédé ou de la Ligue, et qui, en fait,
s’occupent plus de leur ego que de
l’avenir de notre sport favori… et qui,
pour moi, sont les premiers responsables de ce gâchis. Ce qu’ils pensent,
aussi, de notre championnat, soi-disant
le plus intéressant du monde, et qui se
contente généralement d’un jeu à la
« rentre-dedans » alors que l’on
néglige les 1 contre 2 et même contre
3, d’un jeu à 15 ou 20 actions à zéro
passe pour avancer de 3 mètres ? Ce
qu’ils pensent de l’arrivée de tous ces
étrangers qui font que certains sont
fiers qu’une équipe française comme
Toulon soit championne d’Europe avec
trois Français dans le XV de départ ?
Comment s’étonner que l’on manque
de très bons joueurs à des postes clés
(les 10 et 3 par exemple) tenus en
majorité par des étrangers ? Que pensent-ils également de ces doublons
pendant le Tournoi qui font que ce sont
les clubs qui forment le plus de jeunes
talents aptes à rentrer dans le XV de
France (Stade toulousain, Stade français…) qui sont le plus pénalisés pendant le championnat […] Et je ne parlerai pas de l’arbitrage où l’on sent un
véritable malaise (arbitrage trop souvent « à la maison » à mon humble
avis, vidéo pas toujours à bon escient,
arbitres de touches ne prenant pas
leurs responsabilités…). Pardonne-moi
d’avoir été un peu long, cher Midol,
mais je suis désemparé par ce rugby
dans lequel j’ai passé une bonne partie
de ma vie et qui me donne trop souvent envie maintenant de zapper en
cours de match. Je suis en manque de
beau jeu (à l’irlandaise par exemple).
J’ai d’ailleurs une pensée pour ce cher
Roger Couderc qui doit certainement
hurler de colère à en déranger ses collègues au paradis du rugby.
Jean-René DESLOUS
email
Merci Georges Duzan
Après l’interview de Georges Duzan
(Midi Olympique du 10 mars 2014), je
reprends espoir pour la formation de
nos joueurs et l’avenir de nos écoles
de rugby. Si au moins la volonté de la
FFR se concrétise demain, nous pourrons peut-être avoir d’ici une dizaine
d’années des jeunes formés correctement avec un bagage technique complet qui frapperont enfin sans complexes aux portes de l’équipe de
France. Le corollaire immédiat sera
l’augmentation du nombre de joueurs
français dans le Top 14. Lire dans
votre entretien avec le vice-président
de la FFR qu’il faut dorénavant remettre en avant la technique individuelle
et faire d’abord ses gammes est très
louable et mérite d’être salué !
Concernant la graduation des acquis
techniques, j’ajouterai que les coqs
devront être attribués par les éducateurs des autres clubs présents ou les
conseillers techniques du comité et
non pas par l’éducateur du club du
jeune joueur. Je suis aussi cavalier et
j’ai constaté que le fait de ne pas respecter cette règle par la FFE a conduit
à une dérive. De plus, l’entente et la
coopération entre les clubs serait
d’autant plus bénéfique si la gagne et
l’enjeu sont ramenés à un objectif
commun : former les meilleurs joueurs
au monde !
Wilfried KOEHL
email
Manque de respect
Je voudrais revenir sur l’interview de
M. Duzan sur la réforme des écoles
de rugby. Il est bien dommage de supprimer la plupart des tournois de
moins de 7 à moins de 15 ans la saison prochaine, c’est un manque de
respect pour tous les bénévoles qui
s’impliquent et s’investissent toute
une saison pour faire plaisir aux
enfants. Il nous parle de championnite
mais les enfants dans les cours d’écoles la pratiquent tous les jours sous
forme de jeu divers, c’est ce qui forme
leur caractère et donne ensuite sur le
terrain l’envie et le plaisir de ce jeu.
Les écoles de rugby seraient selon lui
la base des problèmes de notre formation. Je pense moi au contraire que
les éducateurs sont suffisamment exigeants avec les enfants en tenant
compte de l’affectif et des transformations physiques de chacun d’entre
eux. Nous sommes là pour les fidéliser mais aussi les parents qui deviennent souvent de très bons dirigeants
ou éducateurs. Avec cette réforme,
vous allez en décourager plus d’un.
Merci donc de nous laisser continuer
à échanger, à confronter notre vision
de la formation lors de ces tournois,
de prendre du plaisir à regarder les
enfants jouer et surtout, comme le
disait Éric Béchu, bien trop tôt disparu, apprendre à faire ses lacets et
chanter une chanson dans le bus.
Philippe MEYRIGNAC
email
La chronique
Ils ont été courageux mais le courage
n’est pas la classe ! Il va falloir penser
à changer l’encadrement car la
méthode Saint-André est dépassée !
On ne se contente pas de peu.
Jean-Claude FAVIEZ
email
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Horizons Technique 37
LUNDI 17 MARS 2014 - MIDI OLYMPIQUE
1
A contrario des schémas classiques privilégiant deux passes avant la contre-attaque,
Brice Dulin a démontré durant ce Tournoi sa capacité à remonter les ballons droit
devant lui, usant de sa bonne lecture du jeu, de ses appuis et de ses crochets.
Seul hic, l’arrière tricolore a eu du mal à faire jouer ses partenaires après avoir remis
l’équipe dans le bon sens, faute d’automatismes avec ses ailiers. Photos Icon Sport
2
Mis sous pression par les Clermontois et Benson Stanley à la réception d’un jeu au
pied, Maxime Médard a le bon réflexe en écartant instantanément le ballon d’une
longue passe, selon les schémas répétés à l’entraînement. Et au vu de la pression
exercée par l’ASMCA, on suppose que des espaces libres se trouvent effectivement
sur l’aile opposée, susceptibles d’être trouvés via une deuxième longue passe…
EN MATIÈRE DE CONTRE-ATTAQUE, FAUT-IL LAISSER LA LIBERTÉ TOTALE AUX JOUEURS OU, AU CONTRAIRE, CADRER
CERTAINS PRINCIPES DE RELANCE, EN SYSTÉMATISANT PAR EXEMPLE DEUX PASSES SUR L’EXTÉRIEUR ? VASTE DÉBAT.
Fiche pratique
CONTRE-ATTAQUES
OU REMONTÉES MÉCANIQUES ?
À
partir de quoi construire son jeu lorsque la conquête, pour des raisons qui lui appartiennent,
ne se trouve pas au rendez-vous ? Des ballons de
contre-attaque, pardi… L’unique source d’approvisionnement qui demeure lorsque la touche
est en panne sèche et que la mêlée recule. Un
peu comme cela fut le cas pour l’équipe de France en Écosse,
qui n’a pu allumer ses quelques mèches que par le biais de
son arrière Brice Dulin.
Le problème ? C’est que si les phases de conquête (dites aussi « phases statiques ») permettent de bénéficier de ballons
dans des situations relativement arrêtées et connues à l’avance,
ce n’est évidemment pas le cas des ballons de contre-attaque.
En effet, pour ces derniers, les variables sont multiples, entre la profondeur et le point de chute du jeu au pied, la constitution du rideau, l’identité du réceptionneur. Alors, est-il
possible d’instituer un minimum de principes communs entre
partenaires, de façon à « scénariser » un minimum les contreattaques ? « Bien sûr que oui, nous avait confié en marge de la
réception de Biarritz (qui avait vu ses hommes réduits à se
nourrir d’expédients) l’entraîneur des trois-quarts toulonnais
Pierre Mignoni. Il fut même un temps où les principes de contre-attaque étaient très stéréotypés, où les passes croisées dans
le champ profond étaient systématisées. Mais ce temps est révolu, et c’est tant mieux. »
FRANCHIR LA LIGNE D’AVANTAGE
Au vrai, à l’heure actuelle, un seul principe semble prévaloir : celui d’écarter de deux passes le ballon le plus vite possible du
point de réception, afin d’aller chercher les espaces libres sur l’aile
opposée, où le premier rideau est supposé être moins dense.
Une organisation qui suppose une bonne liaison entre le numéro 8 et le trio ailiers-arrières, dont le travail consiste justement
à bien coulisser pour amener le ballon sur l’aile opposée. Sauf
que ce cadre global n’est rien sans le feeling et l’habitude des contre-attaquants d’évoluer ensemble. Et peut tout aussi bien se
heurter à la défense sans un minimum d’effet de surprise…
C’est pourquoi, pour Mignoni, il n’existe qu’un seul juge de paix
en matière de contre-attaque : la ligne d’avantage. « Pour moi, peu
importe la manière, tant que les contre-attaquants parviennent à
remettre leurs partenaires en jeu. En franchissant la ligne d’avantage, on remet la majorité de ses partenaires en jeu, qui peuvent donc
se porter à votre soutien en avançant et probablement conserver
le ballon. En revanche, s’ils doivent vous soutenir en reculant, le ballon de récupération pour l’adversaire ne sera jamais bien loin… »
D’où la nécessité pour le troisième rideau de bien trier ses ballons, en les contre-attaquant à bon escient. Tout en variant les
types de contre-attaque, entre remontées directes et indirectes,
afin de ne pas offrir d’indications à la défense. ■
Photo Icon Sport
Par Nicolas ZANARDI
[email protected]
PASSES LONGUES ET RUGBY À VII
Puisque l’objectif dans les principes de relance consiste à amener le ballon
sur l’aile opposée par le biais de deux passes, autant que celles-ci soient
les plus vives et les plus longues possibles, afin de gagner quelques
secondes et mètres précieux, qui constituent une marge de manœuvre
supplémentaire. À ce titre, le rugby à VII représente une formidable école
pour les quinzistes puisque, dans sa version allégée, les situations où
n’importe quel joueur doit être capable d’allonger une passe vrillée sur une
vingtaine de mètres sont légion.
Or, pour acquérir et améliorer son geste, nulle autre solution que de le
répéter, tout en respectant le principe incontournable, celui de tenir le ballon du bout des doigts ! À ce titre, des accessoires existent dans les boutiques d’équipementier, qu’il est toutefois facile pour les « petits budgets »
de contourner via le système D. En se fixant dans la paume une balle de
ping-pong via un élastique, par exemple… N. Z. ■
L’œil de...
EDDIE O’SULLIVAN - ANCIEN SÉLECTIONNEUR DE L’IRLANDE ET DES ÉTATS-UNIS
« Mieux vaut un cadre dont on peut sortir
que pas de cadre du tout »
N’y a-t-il pas des principes théoriques de contre-attaque,
des schémas de circulation des joueurs à mettre en
place ?
Si, bien sûr. Le principe le plus répandu consiste à écarter le ballon
de deux passes sur la latéralité afin de porter le jeu sur l’aile opposée au point de réception de balle, là où se situent en théorie les espaces libres. Cela nécessite une bonne relation entre les joueurs
du fond de terrain, mais pas seulement. Imaginons par exemple que
le numéro 8 récupère le ballon sur l’aile droite. À ce moment-là,
l’arrière et l’ailier gauche devront converger vers lui afin de rendre
la passe possible. Mais les centres, ou un troisième ligne, devront
aussi effectuer un effort pour se replier vers l’arrière durant le temps
de ces deux passes, afin d’occuper toute la largeur du terrain.
Les espaces libres se situent-ils forcément sur l’aile opposée ? On a par exemple l’impression que, durant le
Tournoi, les contre-attaques menées par l’équipe de
France se sont souvent montrées efficaces lorsque les
joueurs remontaient le ballon devant eux…
Il est difficile de théoriser de l’endroit où se situent les espaces libres. Ce qui compte généralement, ce n’est pas l’endroit où le ballon atterrit, mais bien là où il a été tapé, car c’est autour du botteur que s’organise le premier rideau défensif. Dans certains cas
de figure, l’espace libre peut davantage se trouver devant soi que
sur l’aile opposée, notamment si le ballon a été botté en diagonale… Mais pas seulement ! Il peut suffire d’un aléa, d’un joueur
qui glisse, d’un autre qui s’oublie, pour que l’espace devant soi soit
le meilleur à jouer ! Tout est vraiment question de lecture, de communication entre les partenaires, d’habitude de jouer ensemble.
D’ailleurs, en ce qui concerne l’équipe de France, ce Tournoi a permis d’observer plusieurs cas d’école.
Lesquels ?
Au pays de Galles, par exemple, Louis Picamoles a voulu jouer
devant lui ses contre-attaques sur ses qualités de puissance,
alors que les Gallois lui opposaient un mur et que le choix d’effectuer deux passes semblait payant. Le même constat peut
être effectué au sujet de Brice Dulin, qui remonte très bien
les ballons mais a parfois du mal à trouver des soutiens. La
liaison avec ses ailiers a du mal à se faire, peut-être parce qu’à
Toulouse, Yoann Huget et Maxime Médard ont d’autres habitudes de jeu… J’ai l’impression que le staff de l’équipe
de France demande à ses joueurs de jouer les coups de manière spontanée, mais peut-être qu’il gagnerait parfois à se
situer dans un cadre un peu plus rigide. Mieux vaut un cadre dont on peut sortir que pas de cadre du tout. Car à trop
vouloir jouer sur la surprise vient un moment où l’on ne surprend plus. Propos recueillis par N. Z. ■
Photo Icon Sport
Comment s’organise une contre-attaque ?
La contre-attaque est le secteur de jeu par excellence où une équipe
peut exprimer toute sa créativité. Bien sûr que l’on peut mettre en
place certains principes, mais dès le moment ou un joueur décide
de remonter un ballon, il ne faut plus rien s’interdire. Rien ne remplace la lecture du jeu. Ce qui compte, c’est que les partenaires
parviennent à se montrer réactifs pour que le porteur de balle ne s’isole
pas.
38 Horizons Magazine
LUNDI 17 MARS 2014 - MIDI OLYMPIQUE
L’interview
PIERRE-YVES REVOL - PRÉSIDENT DE CASTRES REDEVENU PRÉSIDENT DU CO EN COURS DE SAISON APRÈS QUATRE ANS À LA TÊTE DE LA LNR, IL FAIT LE POINT SUR
L’ÉVOLUTION DE SON CLUB MAIS LIVRE ÉGALEMENT SES OPINIONS QUANT À SA SUCCESSION PAR PAUL GOZE, AINSI QU’AUX ÉTERNELLES AGITATIONS DU RUGBY FRANÇAIS.
« J’ai bien fait
de ne pas me représenter ! »
Propos recueillis par Nicolas ZANARDI
[email protected]
Président du groupe Pierre-Fabre, votre emploi du temps professionnel
est encore plus chargé qu’auparavant. Pourtant vous êtes redevenu président du Castres olympique depuis le début de l’année… Pour quelles
raisons ?
Pour simplifier l’organigramme du club qui est étroitement lié à notre entreprise.
Mais Michel Dhomps reste actif dans la vie du club et doit se présenter à l’élection au comité directeur de la LNR pour lequel il sera un excellent candidat.
Comment parvenez-vous à concilier
ces responsabilités ?
Je fais comme les autres. La
très grande ma-
jorité des présidents de club ont une activité professionnelle et consacrent des
soirées et des week-ends au rugby. Impossible d’exercer cette fonction sans une
bonne dose de passion. Cela dit, je suis bien entouré sur le plan financier et sur le
plan sportif, avec notre manager Matthias Rolland.
Les arrivées annoncées de Sivivatu, Beattie et Goneva laissent-elles
entendre que le CO change de voilure dans sa politique de masse salariale ?
Mais nous n’avons pas annoncé ces arrivées. C’est vous ! Nous communiquerons
sur notre recrutement lorsque les contrats des nouveaux joueurs pourront être envoyés à la LNR, le 20 avril. Avant, et quels que soient les engagements pris dans
les précontrats par certains joueurs, il ne s’agit que de projets, seuls les contrats
envoyés à la LNR valent, sur le plan sportif, engagement. Cela dit, je peux vous
confier que la masse salariale progressera légèrement, mais que le Castres olympique ne changera pas de dimension. Il restera très loin du plafond du salary cap
et dans la moyenne, probablement un peu en dessous, des budgets de Top 14.
Le but de ce recrutement est-il de franchir enfin un cap en H Cup ?
Dites-moi dans quelle poule nous serons, et je pourrai répondre plus facilement… Tant que la constitution de celles-ci ne prendra pas en compte les performances dans le championnat domestique, ce sera plus
difficile pour nous de nous qualifier. Difficile mais pas impossible.
Votre recrutement est-il d’ores et déjà bouclé ?
Globalement oui, et sous réserve de la validation des précontrats par des contrats définitifs LNR et d’un aménagement éventuel ici ou là !
Au sujet de l’intersaison, Rory Kockott a longtemps alimenté les rumeurs. Finalement, le club a décidé de se
fendre d’une très lourde indemnité pour rompre le précontrat signé par Kockott avec le RCT. Qu’est-ce qui a
motivé ce choix ?
Vous la connaissez-vous, l’indemnité ? Après ses tractations
avec Toulon au début de la saison, Rory Kockott a évolué et
privilégié la stabilité. Alors nous avons trouvé une solution équilibrée, chacun a fait des efforts, à commencer
par lui. Dès lors que vous avez la conviction que le joueur,
après une période de réflexion - un peu longue c’est
vrai - veut vraiment s’inscrire dans le projet du club,
qu’il s’agit d’un joueur élu par ses pairs comme le
meilleur de la saison dernière et qu’en plus vous avez
d’excellentes relations avec lui, et bien vous essayez
de trouver une solution. C’est ce que j’ai fait.
Au rayon des départs, ceux de Dulin, Claassen
et Peikrishvili semblent actés en direction du
Racing-Metro, dirigé par vos deux anciens entraîneurs, après celui de Marc Andreu…
Comment vivez-vous cette tendance ?
Comme tous les autres joueurs, ceux que vous évoquez
évoluent dans un univers concurrentiel et disposent d’un
libre arbitre. S’ils nous quittent, nous pourrons le regretter le cas échéant, mais c’est la règle du jeu. Je n’ai pas
de jugement à porter sur la conduite des entraîneurs du
Racing-Metro 92. Ce que je sais, c’est qu’ils ont été d’excellents entraîneurs à Castres avec lesquels nous avons vécu une aventure hors normes.
Comment jugez-vous la transition négociée par
le trio Rolland-Milhas-Darricarrère, après le titre
de champion ?
D’autant plus satisfaisante que beaucoup d’observateurs
nous attendaient au tournant après le titre. C’est un trio
solide, sérieux et soudé. Pas de strass ni paillettes, et cela nous convient très bien.
De nombreux joueurs castrais ont été appelés à
défendre les couleurs du XV de France (six contre
l’Écosse). Un record pour le club. Hasard ou coïncidence, cette vague de sélections a, semble-t-il, influé sur le rendement de l’équipe. Cela contribue-t-il
à faire évoluer votre position au sujet des doublons ?
C’est une forme de reconnaissance avant tout de la politique
sportive du club. Aucun d’entre eux n’était international en
arrivant à Castres. Mais c’est vrai, c’est aussi une difficulté
supplémentaire à gérer pour le club à laquelle, contrairement à
Toulouse et l’ASMCA par exemple, nous ne sommes pas habitués.
Concernant les doublons, bien sûr qu’il faudrait les éviter mais il
ne sert à rien d’être incantatoire. Notre système n’est pas parfait mais les solutions
pour éviter les doublons restent très théoriques. Raccourcir la durée du Tournoi ?
Bien sûr, mais on en parle depuis très longtemps et je crains que nous ne pesions
pas bien lourd dans le débat. Gagner deux dates sur la Coupe d’Europe ? Pas sûr
que les Britanniques suivent vraiment ! Réduire le Top 14 ? Ce n’est pas la solution
idéale. Le principe de réalité qui s’impose aujourd’hui, c’est que le rugby est sous
influence anglo-saxonne, que c’est un sport à part, pratiqué par peu de nations.
Le pouvoir d’influence des clubs est limité sur la scène internationale dont découle
pourtant le calendrier. Après, on peut toujours tempêter mais j’ai l’impression d’entendre depuis longtemps la même musique.
Êtes-vous inquiet quant à la qualification du CO pour les phases finales ? La perspective d’être le premier champion en titre éliminé dès la
phase de poule vous effraie-t-elle ?
Je suis inquiet avant chaque match, surtout à domicile. Mais la perspective d’une
élimination ne m’effraie pas. Elle fait partie des scénarios possibles même si je
mise sur une qualification, qui serait la cinquième consécutive. Dans le cas contraire,
nous ne révolutionnerions rien.
Les crises politiques se sont multipliées ces derniers temps, au sujet de
la compétition européenne, puis de la convention LNR-FFR. En tant
qu’ancien président de la LNR, quelle est votre position sur ces sujets ?
Comment jugez-vous le travail de votre successeur Paul Goze ?
Une position de réserve. Lorsque j’étais président de la LNR, c’est l’attitude qu’adoptait Serge Blanco. J’applique la même avec Paul Goze. Et puis, je vais vous dire :
j’ai consacré beaucoup de temps à ces questions institutionnelles durant quatre ans,
je ne m’en désintéresse pas mais, maintenant, le rugby, c’est avant tout mon club !
Pour revenir à Paul Goze, il est très impliqué dans son action, il passe trois à quatre jours par semaine à la LNR, ce que je ne pouvais pas faire. J’ai donc bien fait
de ne pas me représenter !
Le principal regret de votre mandat à la tête de la LNR réside dans la renégociation des droits télés… Que vous inspire la conclusion de l’accord avec Canal +, dans le résultat autant que dans la manière ?
C’est un accord équilibré et bon pour le rugby. Il résulte d’une concurrence qui
n’existait pas lors du précédent appel d’offres en 2009 et d’un bon travail de la
LNR et de son président.
Que vous inspire la démission de votre ami René Bouscatel du comité
directeur de la LNR, pour marquer son désaccord avec cette nouvelle
convention ?
Il est cohérent. « D’accord je reste, pas d’accord je pars. » Il n’est pas possible
d’être vice-président de la LNR et en désaccord, qui plus est public, sur les sujets
stratégiques avec le président et sa majorité.
Voilà quelques semaines, Mourad Boudjellal a annoncé qu’il comptait
attaquer en justice auprès de la Commission européenne le salary cap
et les quotas de Jiff, deux mesures phares de votre précédent mandat.
Que pensez-vous de cette annonce ?
Chacun est libre d’agir comme il l’entend. Je n’ai pas à donner de leçons et encore moins à ouvrir une polémique. Je retiens avant tout qu’il a redonné à Toulon
une grande place dans le rugby français. Pour le reste, chacun défend ses idées. L’important est qu’il y ait un consensus suffisant sur les grandes options.
Au-delà de la polémique des doublons, les intérêts des clubs semblent
plus que jamais contraires à ceux du XV de France. À plus ou moins
long terme, le rugby français ne devra-t-il pas réformer son système de
clubs issu de l’amateurisme, à l’image de ce qui se pratique à l’étranger ?
Je ne pense pas. Nos clubs, dans l’ensemble, génèrent une grande passion que
l’on ne retrouve pas forcément ailleurs. Pourquoi sans arrêt attiser les polémiques ? Je vais vous citer un exemple de polémique stérile qui nuit à notre image :
l’arbitrage. Je sais bien qu’il y a de la pression, parfois des erreurs ou des injustices. Les uns en bénéficient un jour, en sont victimes un autre jour. C’est consubstantiel au rugby dont les règles sont beaucoup plus complexes que celles
des autres sports. Il y a des choses à améliorer certes, mais si j’avais été président de la FFR ou de la LNR, j’aurais envoyé à tous les clubs professionnels ou
amateurs l’interview de Gillian Galan, joueur du Stade toulousain, après un
match perdu par son club et dont l’arbitrage était critiqué par certains observateurs. Voici ce qu’il disait : « L’arbitre pense avoir vu une faute de jeu, on ne
peut lui en vouloir. Il a arbitré comme il l’a senti. Peut-être qu’en première mitemps, il nous a fait une ou deux faveurs… Il ne faut jamais critiquer l’arbitre :
il est le seul décisionnaire sur le terrain. Nous n’avons rien à dire. » Fermez le
ban. Concernant l’aspect sportif, je laisse aux exégètes le soin de juger. Ce qui
est objectif c’est que, cette année, l’équipe de France n’a jamais eu autant de
temps pour se préparer grâce à la nouvelle convention. Il ne me semble pas non
plus que nous ayons de mauvais joueurs. Conclusion: nous avons certainement
une grosse marge de progression… ■
« Notre système n’est pas parfait mais les solutions pour éviter les
doublons restent très théoriques. Raccourcir la durée du Tournoi ?
Bien sûr, mais on en parle depuis très longtemps et je crains que nous
ne pesions pas bien lourd dans le débat. Gagner deux dates sur la
Coupe d’Europe ? Pas sûr que les Britanniques suivent vraiment !
Réduire le Top 14 ? Ce n’est pas la solution idéale. »
Pierre-Yves REVOL
Président de Castres
Horizons Portrait 39
LUNDI 17 MARS 2014 - MIDI OLYMPIQUE
JAMES HART - DEMI DE MÊLÉE DE GRENOBLE DE L’ÉQUIPE DE FRANCE ET DE CELLE D’IRLANDE, DU TOURNOI DES 6 NATIONS, DE GRENOBLE, DU TOP 14, DE LA FIN DE SAISON,
DE TOUT CELA ET D’AUTRES CHOSES, LE FRANCO-IRLANDAIS, RÉVÉLATION DE LA SAISON 2013-2014, UN DES MEILLEURS BUTEURS DU CHAMPIONNAT, PARLE ICI AVEC PASSION.
DE HART ET D’ESSAI
espoirs du FCG en compagnie duquel il regarda France-Irlande, samedi soir.
LUI ET L’IRLANDE
LUI ET LE TRAVAIL
Mis en congé du 2 au 10 mars comme tous ses partenaires du FC
Grenoble, James Hart a profité de la trève du Top 14 imposée par le
Tournoi des 6 Nations pour rendre visite à sa famille en Irlande, à Dublin
très précisément, qu’il n’avait plus vue depuis « quatre mois et demi »,
précisant : « Je n’étais pas rentré au pays pour les fêtes de fin d’année. » Mais dans la verte Erin, il ne fit pas que revoir la parentèle. Non.
Pendant sa balade celtique, James Hart fut l’invité d’honneur de
l’Irish Football Rugby Union (Irfu), la Fédération irlandaise. « J’ai
assisté au match contre l’Italie (46-7, N.D.L.R.) à l’Aviva Stadium, au
repas d’avant-match et au dîner de gala. J’ai été accueilli par le président de la Fédération, Pat Fitzgerald. » Et pas que par lui, la province
du Leinster, la province de Dublin et sa région, via son entraîneur
Matt O’Conor, le rencontra également. « Ils voudraient que je revienne
jouer pour eux. Mais je suis engagé avec le FC Grenoble jusqu’en 2017. »
Songe-t-il à l’équipe d’Irlande, à porter un jour le maillot au trèfle ?
« Évidemment. Mais là-bas pour cela, la règle impose que tu joues dans
une province irlandaise. Donc, pour le moment, pour moi, ce n’est pas
d’actualité. » Mais certainement un rêve. Peut-être d’ailleurs que
l’encadrement de l’équipe de France serait bien inspiré de lui témoigner de l’intérêt s’il pense que le jeune homme qui s’illustre en
Top 14 sous le maillot du FC Grenoble depuis le début de la saison
possède les qualités d’un futur international.
Hart a du cœur, du cœur à l’ouvrage. Quand il était logé au centre
de formation, vous ne pouviez passer par le stade Lesdiguières en semaine sans voir un jeune joueur taper
à longueur de journée des pénalités
depuis toutes les positions. C’était
James Hart. Un travailleur acharné récompensé aujourd’hui de ses efforts en
ayant le deuxième meilleur taux de réussite du Top 14 (80 %, et 114 points au pied).
« Le travail, c’est ma marque de fabrique, dit-il.
Je dois progresser dans tant de secteurs, la passe, les
tirs au but, le jeu au pied… Je suis tellement éloigné du
joueur que je voudrais être. »
LUI ET SA BLESSURE INTIME
De James Hart, l’on sait tout ou presque. Qu’il a la double nationalité, française et irlandaise. Qu’il a porté les couleurs du Stade toulousain en cadets. Que ses partenaires de l’époque s’appelaient JeanMarc Doussain, Gililan Galan, Sébastien Bezy, Jean-Pascal Barraque…
Qu’il a deux sœurs, Kate, 25 ans, et Émilie, 18 ans. Qu’il est né de
l’union de Patricia, une Toulousaine professeur d’art au Killester
College de Dublin, et de Don. Ce dont il ne parle que très rarement,
c’est que ce père vénéré, ingénieur informatique chez IBM, n’est
plus. Emporté à 39 ans par un cancer du cerveau. C’était en 1995, il
venait d’avoir 14 ans. « Mon père était plutôt footballeur. Mais il tenait à ce que je sois élevé dans les valeurs du rugby. C’est lui qui m’a
inscrit dans mon premier club, Clontarf. Cela ne m’a pas plu d’emblée.
Je préférais le football. Alors je jouais au rugby le samedi et au football
le dimanche. Mais j’avais quelques qualités pour le rugby alors j’ai intégré Belvedere College, qui est un des meilleurs établissements scolaires de Dublin. À partir de là, je me suis investi à fond dans le rugby. »
Sur son chemin, il trouva des appuis qui l’aidèrent à remplir l’immense
vide laissé par la disparition du père. Bernard Jackman, alors entraîneur de Clontarf et depuis 2011 celui du FC Grenoble, est une
de ces personnes. C’est lui qui le « recruta » pour le centre de formation du FCG. Autre soutien, Luc Chocheyras, un dirigeant de l’équipe
LUI ET LA SAINT-PATRICK
« C’est ce lundi. Mais je ne boirai pas une seule pinte de bière. Pas
même une goutte. Je n’irai pas au O’Callaghan (un pub de Grenoble,
lieu de rendez-vous de nombreux Anglo-Saxons, N.D.L.R.), je suis
un professionnel, je ne bois jamais d’alcool. Pour moi, la Saint-Patrick
évoque tout autre chose que l’abus de boissons. Pour moi, ça renvoie aux
finales du sport scolaire qui se tiennent ce jour-là. Avant, cela se passait à Lansdowne Road. Maintenant, elles se déroulent au RDS, le terrain du Leinster. Il devrait y avoir vingt-cinq mille spectateurs. Les
matchs sont retransmis à la télévision. C’est énorme. J’y ai participé
deux années d’affilée, en 2009 et en 2010. Les deux fois avec mon équipe
de Belvedere, nous avons atteint la demi-finale. »
LUI ET LE TOURNOI DES SIX NATIONS 2014
« Deux équipes me semblent au-dessus des autres, l’Angleterre et
l’Irlande. Je pense aussi que le pays de Galles est au-dessus de la France.
La France ne joue pas très bien. La mayonnaise semble ne pas avoir pris.
Ses victoires contre l’Angleterre et l’Écosse sont plutôt chanceuses.
J’aimerais une victoire de l’Irlande pour le dernier match international
de Brian O’Driscoll. C’est un joueur fabuleux. »
LUI ET LE TOP 14 2014
« Grenoble peut encore se qualifier, mais il faut gagner au moins quatre matchs sur les cinq derniers. En perdant contre Biarritz, nous avons
hypothéqué nos chances. Pour espérer, il va falloir retrouver l’envie
qui nous a fait défaut contre le BO et contre Brive. Nous ne sommes
pas plus fatigués que nos adversaires, nous avons battu Clermont parce
que nous nous sommes donnés à 100 %. Je serai bien en peine de parier sur le futur champion de France. Ce Top 14 est tellement serré, les
équipes sont si proches l’une de l’autre. Les favoris restent Clermont,
Toulon, Toulouse et le Stade français. » ■
Photo Icon Sport
Par Francis LARRIBE
[email protected]
40
LUNDI 17 MARS 2014 - MIDI OLYMPIQUE
Oscar Josh Valentine
Table présidentielle
En haut de gauche à
droite, Philippe
Kallenbrunn, rédacteur
en chef adjoint de Midi
Olympique, Guy
Molveau, président
comité LanguedocRoussillon, André
Maratuech, Patrick
François, Conseil général au canton de
Narbonne-Est, Philippe
Oustric, directeur Ovalie
Events, Salomon Botton,
délégué régional Orange
Languedoc-Roussillon.
Assis de gauche à
droite : Henri Sanz, Josh
Valentine, Anthony Hill
et Gérard Sutra.
Remise de l’Oscar Midi Olympique Philippe Kallenbrunn, rédacteur en chef adjoint de Midi Olympique, remet
l’Oscar à Josh Valentine, demi de mêlée du RC Narbonne Méditerranée. Reportage photographique Midi Olympique Patrick Derewiany
Des supporters extraordinaires Près de 800 personnes sont venues pour féliciter Josh Valentine pour son
Oscar Midi Olympique.
Ambiance
L’interview
JOSH VALENTINE - DEMI DE MÊLÉE DE NARBONNE
« Je voudrais
rester à Narbonne… »
Propos recueillis par Simon VALZER, envoyé spécial
[email protected]
Comment avez-vous vécu cette soirée ?
Ce fut un moment très spécial, dont je me souviendrai longtemps… Pour tout
vous dire, c’est la première fois qu’une aussi grande cérémonie était donnée
en mon honneur et que je recevais une si belle distinction. Ce fut un grand moment et je suis très honoré par ce prix. Ceci étant dit, cela ne m’enlève pas de
la tête que les plus belles récompenses sont celles qui ne concernent pas un seul
individu, mais celles qui récompensent toute une équipe, comme remporter un
championnat par exemple. D’ailleurs, je préfère voir dans cet Oscar la récompense
du travail d’une équipe.
Voulez-vous dire que vous devez ce trophée à vos coéquipiers ?
Tout à fait ! Je dois tout à mes coéquipiers. On joue à vingt-trois sur un terrain.
Et si tu veux gagner, il te faut vingt-deux potes qui sont prêts à donner le meilleur
d’eux-mêmes. Selon moi, un seul joueur peut avoir une influence, mais la seule
personne qui mérite les honneurs, c’est l’équipe.
Qu’est-ce qui est le plus dur : jouer un match de rugby professionnel,
ou faire un discours seul et en français devant une foule d’invités ?
Sans la moindre hésitation, je vous réponds le discours en français ! Je n’avais
encore jamais fait cela de toute ma vie ! C’était très impressionnant !
Aviez-vous déjà vécu pareille expérience en Australie ?
En fin de saison, chaque club organise une soirée de clôture au cours de laquelle on désigne le meilleur joueur, le meilleur avant, trois-quarts ou jeune
joueur. Ces soirées sont rythmées par des animateurs qui mettent l’ambiance,
lancent des vannes, et font des vidéos humoristiques. Je n’étais pas perdu…
Au cours de la soirée, les joueurs emblématiques du club vous ont
rendu hommage en montant sur scène. Avez-vous été saisi, à ce moment là, par la richesse de l’histoire de ce club ?
Oui mais ce n’est pas nouveau : c’est une chose à laquelle on m’a toujours sensibilisé : par exemple, quand je suis arrivé à Narbonne, je me souviens qu’Anthony
Hill m’a présenté aux anciens joueurs. Aujourd’hui encore, ils sont avec nous
dans les vestiaires quand nous jouons à domicile, on échange après les matchs…
J’en profite d’autant plus depuis les douze derniers mois, au cours desquels je
comprends beaucoup mieux le français. Je dirais que j’ai compris 90 à 95 % de
tout ce qui s’est dit ce soir… ce n’est pas si mal ! Je comprends même ce que
dit Gilles Belzons, qui a pourtant la réputation de parler très vite, c’est vous
dire !
Venons-en au domaine sportif. Vous vivez votre troisième saison sous
les couleurs du Racing. Quel regard portez-vous sur l’évolution du
club ?
Beaucoup de choses ont changé en trois ans… Je pense que le club est devenu plus professionnel, ainsi que les joueurs, dans leur façon de s’entraîner, de se comporter, de bosser à la salle de musculation… Et je pense que
cela se voit sur le terrain. Je pense aussi que la communication est bien
meilleure qu’avant, notamment entre le staff et les joueurs : à son arrivée,
Justin (Harrison, le coentraîneur avec Chris Whitaker, N.D.L.R.) ne parlait
pas aussi bien français qu’aujourd’hui. Il a fait énormément d’efforts pour progresser, et il sait désormais parfaitement se faire comprendre : la preuve, c’est
que tout le monde maîtrise le plan de jeu. Enfin, je pense que l’effectif du club
dispose d’une plus grande profondeur. Je me souviens qu’à mon arrivée,
quand un joueur se blessait, son absence s’en faisait automatiquement ressentir. Ce n’est plus le cas aujourd’hui : l’équipe est plus complète, et les
joueurs interchangeables.
En début de saison, Rocky Elsom expliquait aussi qu’une attention
particulière serait portée à la santé des joueurs pour éviter les blessures…
Nous avons beaucoup moins de blessés que par le passé, en effet. Certes, il y
en a toujours : j’ai manqué neuf semaines de compétition, Dan (Halangahu, l’ouvreur) va en manquer six, sans oublier Christopher Ruiz, Thomas Poitrenaud et
Shaun Foley qui a repris l’entraînement total cette semaine… Mais quand on
ramène le total aux nombre de joueurs et aux matchs disputés, il est
clair que nous n’avons plus autant de blessures que par le passé.
Votre futur a été au centre de toutes les interrogations lors de la soirée. On vous annonce en partance pour Béziers. Qu’en est-il ?
Mon avenir est, pour l’heure, indécis. Je n’ai signé nulle
part. Je sais qu’il y a beaucoup de bruit autour de cela, mais
rien n’est fait.
Voulez-vous évoluer à l’étage supérieur ?
Bien sûr que je veux jouer en Top 14 !
Tout le monde le veut… Mais vous savez, Narbonne évoluera peut-être en
Top 14 l’année prochaine…
Les supporters sont très sensibles à votre probable départ.
Êtes-vous touché par cette affection ?
Narbonne est une petite ville mais
l’engouement du public est immense,
c’est tout simplement génial de sentir cet enthousiasme.
Contrairement à ce qu’indiquent
nos informations, on sent dans vos
propos que vous voudriez rester à
Narbonne. Le voulez-vous ?
Bien sûr que je voudrais rester ! Tout me
plaît ici : les gens, la ville, le rugby, la
mer, le climat… Je suis heureux ici. ■
MARDI DERNIER, JOSH VALENTINE S’EST VU DÉCERNER
L’OSCAR MIDI OLYMPIQUE AU COURS D’UNE SOMPTUEUSE
SOIRÉE ORGANISÉE PAR OVALIE COMMUNICATION.
UN MODÈLE
D’INTÉGRATION
C
ertaines images ont une force, une résonance particulière. Voir une recrue venue des antipodes applaudie par un parterre de légendes locales en est une.
Mardi dernier, au Palais du travail de Narbonne, c’est
bien plus qu’un joueur qui a été célébré. C’est un
club, tout d’abord, dont le parcours exemplaire lui
donne aujourd’hui les moyens de rêver à la qualification. Mais
c’est aussi et surtout un mariage. Une union entre le RCNM et
l’Australie, célébrée il y a bientôt trois ans, à l’été 2011. Un mariage
de raison, prononcé au nom de la survie du Racing, qui lia les efforts de dirigeants locaux et d’investisseurs australiens. Une union
qui sauva le club et permit la venue de Josh Valentine, demi de
mêlée international australien (cinq sélections) qui symbolise à lui
seul ce pont jeté entre l’Aude et l’Australie. Un rapprochement
presque surréaliste, mais finalement heureux, car les deux parties
se sont entendues sur l’essentiel. « L’amour du jeu », rappelait
avec justesse le maire de Narbonne, Jacques Bascou. Une passion
commune qui a fait tomber toutes les barrières.
UN « PÉNIBLE » QUI FAIT L’UNANIMITÉ
Ce jeu, Josh Valentine le magnifie autant qu’il l’accélère. C’est
donc très logiquement qu’il s’est vu remettre l’Oscar Midi Olympique
seulement deux ans après son premier match avec le Racing (à Albi,
le 14 janvier 2012) devant une salle rendue pleine par la venue
de 800 convives. L’occasion pour eux d’en savoir davantage sur
leur star : vous pensiez Valentine simple rugbyman ? Il nous confia avant la cérémonie qu’il avait figuré dans les sélections nationales jeunes de cricket, de basket et de rugby à XIII ! « Il fallait bien
que je choisisse un sport, et ce fut le rugby ! » Son moyen de locomotion favori ? Le skateboard, qu’il dégaine dès qu’il faut marcher plus de dix mètres. Son accessoire ? La casquette US vissée sur le côté. Une passion improbable ? « Le jeu de Uno ! »
s’exclame son prometteur partenaire Quentin Étienne : « Il y
joue tout le temps : dans le bus, après les repas, en soirée, il
n’arrête pas ! Du coup, il nous entraîne à jouer aussi. » Débordant
d’énergie, le Wallaby éprouverait presque de la difficulté à la
canaliser, comme en témoignent les onze cartons jaunes reçus en moins de soixantes matchs : « Je n’avais encore jamais
rencontré un demi de mêlée qui prenait plus de cartons jaunes
qu’un deuxième ligne ! », se marrait du haut de son double
mètre l’entraîneur Justin Harrison. « C’est un pénible ! », renchérissait dans un grand sourire son capitaine Sébastien Petit.
Un caractère bien trempé qui lui permet de piloter aussi bien le pack audois que de régler des problèmes de
voisinage, comme l’a indiqué le clip humoristique préparé par Romain Magellan. En effet, comme il réside
en centre ville, le pauvre Josh Valentine voit trop souvent sa porte d’entrée souillée par des indélicats trop
fainéants pour se rendre aux toilettes publiques à vingt
mètres de là. Selon la légende, le dernier pris sur le vif
n’aurait jamais recommencé... Que voulez-vous, à la ville
comme sur le terrain, même si l’on est bien intégré, il faut
bien marquer son territoire, non ? S. V. ■
Oscars
Rubrique 41
Oscar
Josh Valentine
LUNDI 17 MARS 2014 - MIDI OLYMPIQUE
DIGEST
Né le 22 février 1983 à Newcastle, Nouvelle Galles du Sud, Australie.
Poste : demi de mêlée
Mensurations : 1,78 cm ; 85 kg
Formé à Singleton Rugby Club
PARCOURS
2002-2006 : Queensland Reds ; 2006-2008 : Waratahs et Sydney Fleet ; 20082009 : Western Force ; 2009-2011 : ACT Brumbies ; depuis 2011 : Racing Club
Narbonne Méditerranée.
PALMARÈS
5 sélections avec l’Australie entre 2006 et 2009, 2 sélections avec l’Australie A
en 2006-2007.
Première sélection le 11 juin 2006 à Sydney contre l’Angleterre (34-3).
Dernière sélection le 27 juin 2009 à Sydney contre la France (22-6).
Un projet club
solide Les hommes forts du
RCNM avec
Anthony Hill,
président
RCNM, et
Justin Harrison,
manager sportif
du RCNM,
autour de Josh
Valentine.
DĞƌĐŝ ĂƵdž ƉĂƌƚĞŶĂŝƌĞƐ ĚĞƐ KƐĐĂƌƐ DŝĚŝ KůLJŵƉŝƋƵĞ ͗
Esprit d’équipe Toute l’équipe du RCNM au côté de Josh Valentine pour la remise de l’Oscar Midi Olympique.
Les anciens
du RCNM Les
anciens sont
venus soutenir
Josh pour la
remise de l’Oscar
avec notamment :
Gérard Sutra,
Henri Sanz, Guy
Ramon, François
Sangalli, Pierre
Salettes
et André
Maratuech.
Pernod, partenaire historique de la FFR, partage avec le rugby les mêmes
valeurs de convivialité responsable. Claude Sanguignol, chef des ventes
Pernod, avec Josh Valentine au cours du cocktail sur l’espace Pernod.
Renault a développé depuis de nombreuses années des liens forts avec le
rugby professionnel et amateur au travers de 150 clubs. Serge Véronine,
directeur Renault Narbonne avec Josh Valentine au cours du cocktail.
Le PMU, grand supporter de rugby et partenaire de la LNR, mise tout sur
Josh Valentine. Gérald Labory, directeur d’agence de Montpellier, avec
Josh Valentine au cours du cocktail.
Proche de tous les passionnés de rugby avec le site
www.ensembleavecleXV.com, Orange est le partenaire privilégié du
rugby amateur et professionnel depuis 2001. Salomon Botton, délégué
régional Orange Languedoc-Roussillon, remet l’iPhone 5 à Josh Valentine
au cours de la cérémonie.
Heineken, partenaire de la Coupe du monde et de la Coupe d’Europe, désaltère tous les supporters. Jean-François Bouzat, responsable de clientèle
Heineken, remet le Beer Tender à Josh au cours de la cérémonie.
GMF, partenaire historique du rugby français, du Top 14 et du Pro D2 et des
supporters avec assurement-rugby.com. Christophe Segura (directeur
GMF Conseil Narbonne) avec les célèbres mascottes GMF au cours de la
cérémonie.
Midi Olympique, le journal du rugby. Thierry Pujol, chef des ventes Midi
Olympique, avec Josh et les gagnants du tirage au sort Midi Olympique.
Des animateurs de choc. Romain Magellan à l’affût des « dossiers » pour
mener son enquête sur Josh et le RCNM auprès du capitaine Sébastien
Petit.
Un club soudé sur et en dehors du terrain. Un grand merci à Julie Rajol et
toutes les équipes administratives et sportives du RCNM pour le soutien à
l’organisation de l’Oscar Midi Olympique de Josh Valentine.
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LUNDI 17 MARS 2014 - MIDI OLYMPIQUE
Cris & chuchotements
FFR
L’interview
LE FISC LUI RÉCLAME LE PAIEMENT D’UNE SOMME PROCHE DE 12 MILLIONS D’EUROS, À LA SUITE DE LA LIQUIDATION
DU GIP EN CHARGE DE L’ORGANISATION DU MONDIAL 2007. LA FÉDÉRATION A DONC ÉTÉ CONTRAINTE DE RÉAGIR...
CHRISTIAN GARNIER - TRÉSORIER GÉNÉRAL DE LA FFR
LE CNR DE MARCOUSSIS
HYPOTHÉQUÉ !
Par Arnaud BEURDELEY
[email protected]
E
ntre l’emprunt obligataire lancé le 1er février dernier et le redressement fiscal consécutif à
la liquidation du GIP en charge
de l’organisation de la Coupe
du monde 2007, il est beaucoup
question de chiffres et de gros sous actuellement à la FFR. Si le premier lancement
des « Debentures FFR » est une « insatisfaction », le redressement fiscal auquel la
Fédération doit faire face depuis le dernier
trimestre 2009 est surtout une source d’inquiétude. Le 26 décembre, les responsables
fédéraux ont reçu un avis de mise en recouvrement d’une somme légèrement inférieure à 12 millions d’euros. Une somme
pharaonique réclamée par l’administration
fiscale qui reproche à la FFR d’avoir échappé à la TVA et à la taxe professionnelle sur
les bénéfices réalisés à l’issue de la Coupe
du monde organisée en France en 2007.
« Si nous étions de mauvaise foi et si nous
avions triché, on ne pourrait alors que se taire
et payer », expliquait à l’époque des premières négociations avec Bercy René
Hourquet, l’ancien trésorier de la FFR.
Seulement, l’État a voulu un GIP pour une
transparence dans l’organisation, il y a eu
un GIP. L’État a voulu être partie prenante
dans le GIP, il a eu 46 % des parts. L’État a
voulu être décisionnaire, il était présent à
tous les conseils d’administration. L’État a
voulu surveiller au plus près les comptes du
GIP, il a désigné un contrôleur d’État. L’État
a préconisé une utilisation bien précise des bénéfices, à hauteur de 28 millions d’euros, la
Fédération a choisi des options d’utilisation
conforme aux recommandations de l’État. Et
aujourd’hui, l’État et l’administration fiscale
nous imposent un redressement fiscal. La situation est ubuesque. » « Au sein du GIP, il a
été question de la territorialité de la TVA, reprend aujourd’hui Christian Garnier, le successeur de Hourquet à la trésorerie fédérale. À savoir que, lorsqu’on organise une
manifestation, elle est assujettie à la TVA du
territoire sur lequel la manifestation est organisée. Or, la Coupe du monde était organisée pour l’IRB dont le siège social n’est pas
sur le territoire français. Nous avions posé
la question de savoir si oui ou non le GIP
était assujetti à la TVA. On nous a répondu que
non. La décision a été validée par toutes les
parties. Seul manquait un document signé
par Bercy. »
12 MILLIONS D’EUROS PROVISIONNÉS
Conséquence : la FFR a décidé une nouvelle fois de contester le bienfondé de la
Bizarre
LA CRIMÉE ET LA RUSSIE DANS LES URNES… ET SUR UN TERRAIN !
À la veille du référendum concernant le rattachement de la Crimée à la Russie,
un match de rugby a vu des représentants de la province séparatiste ukrainienne
affronter l’équipe nationale professionnelle de Russie samedi à Simferopol…
On ne sait pas si la rencontre était déjà prévue avant le 27 février, date à
laquelle le référendum de ce dimanche avait été annoncé, mais elle s’est déroulée dans une ambiance bon enfant. Et son résultat a satisfait tout le monde : en
effet, les deux équipes se sont quittées sur un score de parité… 59 à 59 !
Oscar Midi Olympique
Pleins feux sur l’UBB et Heini Adams
Le demi de mêlée sud-africain de l’UBB Heini Adams recevra dans le prestigieux
cadre du Casino Barrière de Bordeaux l’Oscar Midi Olympique, le lundi 31 mars à
18 h 30. 800 convives sont attendus à l’occasion de cette grande cérémonie qui va
mettre en valeur tout un club, son président Laurent Marti, l’ensemble des équipes
du club, les partenaires, supporters et anciens. La soirée sera animée par Jean
Abeilhou et Romain Magellan avec, à son menu, cocktail, cérémonie, dont pas
moins de quatre films sur Heini Adams et l’UBB. Pour finir, un dîner de gala pour
les partenaires en présence de l’équipe viendra clore la soirée en beauté.
Best-of twitter
position de l’administration fiscale devant
le tribunal administratif. Pour ce faire et
pour avoir le droit, il y a deux recours possibles : soit déposer une caution bancaire,
soit mettre en place une sûreté immobilière, autrement dit une hypothèque. « Nous
avons choisi de consentir une hypothèque
sur le CNR de Marcoussis pour des raisons
de coûts, explique Christian Garnier. Le dossier a été réglé dès le mois de janvier. Par
ailleurs, les douze millions d’euros sont provisionnés dans l’hypothèse où nous devrions,
in fine, payer cette somme au fisc. Désormais,
certaines négociations sont en cours avec
Bercy. C’est un sujet que nous maîtrisons
bien. Il nous tarde simplement de liquider ce
GIP qui date de 2007. En attendant, c’est de
l’argent bloqué et un vrai caillou dans la
chaussure. » Sans doute les responsables
fédéraux se seraient-ils bien passés de ce
nouveau coup dur. ■
on...
Toulon : Wulf veut
rester sur la rade
Annoncé avec insistance du
côté du Lou, Rudi Wulf reste
déterminé à poursuivre l’aventure en rouge et noir. Revenu à
Mayol à l’automne 2012 après
un premier passage lors de la
saison 2010-2011, l’ailier néozélandais de 30 ans a inscrit
trois essais cette saison pour
onze titularisations, toutes
compétitions confondues. Son
contrat court jusqu’en juin
2015.
off...
Camille Gérondeau, tête en l’air lundi
Prendre deux crampons gauches pour s’entraîner, check ! Merci
@guioutt pour tes 21, un vrai régal de s’entraîner avec ça #défaite
#pasdetête
Le Lou patiente
et espère toujours
sa venue
Digby Ioane, mélomane mardi
Quelqu’un sait où je peux acheter un ukulélé à Paris ?
Promis au Top 14, le club rhodanien n’en reste pas moins à
l’affût pour obtenir la signature du All Black aux 4 sélections. S’il venait à rester au
RCT, Rudi Wulf devrait faire
face à une concurrence
accrue avec les arrivées de
James O’Connor et l’éventuel
repositionnement de Delon
Armitage à l’aile.
Neemia Tialata, supporter biarrot d’un jour vendredi
Allez #BO #basquesbrothers
Jonah Lomu, star admiratrice vendredi
@Brian O’Driscoll, félicitations camarade pour ton mythique record
de 140 sélections. Cela a été un honneur de jouer contre toi et de te
regarder jouer un aussi beau rugby
Romain Lacoste, fier du made in France dacquois vendredi
Quinze Français dans le XV de départ ce week-end ! Si si, c’est possible ! #usdsp
Sylvain Marconnet, ancien pilier solidaire samedi
Une pensée pour @domingothom sorti trop tôt #FRAIRL... Walsh
comprend rien !
« C’est une
insatisfaction »
Quel bilan tirez-vous de la première souscription de
« Debentures FFR », dont 35 seulement sur 499 proposés ont été
vendus ?
C’est une insatisfaction sur le plan comptable qui était attendue, mais je n’allais
pas le dire lors du lancement de l’opération. Cette première période de souscriptions était un test sur un produit nouveau en France qui nécessite des
aménagements sur les tranches à venir.
Quelles sont pour vous les raisons
de ce résultat médiocre ?
Il y a plusieurs raisons. D’abord, il y a la
faible durée de l’appel à souscription (du
1er au 23 février, N.D.L.R.) qui a empêché certaines entreprises de voter l’achat
de titres ou encore la lourdeur administrative. Trois cents personnes ont ouvert
des dossiers et commencé à les remplir
mais beaucoup ont interrompu la procédure en cours de route. La durée de l’emprunt (50 ans) a été jugée trop longue
et le prix unitaire (10 000 euros) trop élevé. L’absence de rémunération du titre
a aussi été un frein. Les acheteurs potentiels que nous avons interrogés nous ont
également expliqué qu’ils n’avaient pas
trop de difficultés à obtenir des places pour
les matchs. L’absence de rareté est un problème, c’est pourquoi nous y travaillons.
D’ores et déjà, nous avons réduit les invitations, même pour les membres du
comité directeur.
Est-ce un coup de frein au projet
de construction du grand stade
FFR ?
Ce n’est pas un coup frein pour le budget du stade. Avant la fin de l’année
2014, nous allons même choisir le constructeur. En revanche, nous ne lancerons
pas le stade si le plan de financement
n’est complètement bouclé. Ça, c’est
clair.
Lancerez-vous une deuxième période de souscription ?
Nous lancerons effectivement une
deuxième salve de « Debentures FFR »,
mais nous n’avons pas encore le timing.
Ce sera probablement au cours de l’année 2014. Nous y réfléchissons et nous
travaillons pour retravailler le produit.
Le prix unitaire du titre ayant été jugé
trop élevé, nous allons le redimensionner avec une durée de jouissance du titre plus courte. Beaucoup de personnes
nous ont dit qu’un seul titre pour
10 000 euros, c’était trop cher. Elles se
seraient engagées pour deux titres pour
10 000 euros. Nous verrons bien lors de
la prochaine souscription. Propos recueillis par A. B. ■
FFR : le flop des « debentures »
Les responsables de la FFR risquent de devoir trouver d’autres moyens de financer
leur projet de grand stade. Lors du lancement de l’opération « Debentures FFR », le
1er février, 499 titres d’emprunt obligataire étaient proposés à la vente. Objectif :
faire entrer dans les caisses 4 990 000 euros. Seulement voilà, seuls 35 de ces
« debentures FFR » ont trouvé preneurs à la fin de l’appel à souscription, le
21 février. Désormais, ils sont donc 35 à pouvoir bénéficier d’un accès prioritaire à
des matchs du XV de France et à la finale du Top 14, pendant quinze ans. Un chiffre
jugé décevant du côté de la FFR. Évidemment, les responsables du dossier assurent
que cette première salve de souscription n’était qu’un simple test pour jauger le
marché face à un nouveau produit sur le le territoire français. En attendant, les
350 000 euros levés serviront à financer des travaux au Centre national du rugby de
Marcoussis (Essonne).
Infos
BAYONNE MARMOUYET
CHOISIT DE RESTER
Jean-Jo Marmouyet (29 ans, 1,92 m,
102 kg) ne quittera pas son club formateur. Dans le viseur de l’Usap depuis
quelques semaines, le troisième ligne
aile, pur produit de l’Aviron bayonnais,
a décidé de prolonger son contrat pour
les deux prochaines saisons.
CLERMONT DE CROMIÈRES
VEUT ÊTRE PLUS PRÉSENT
L’ASMCA a apporté des retouches à
son organisation interne. À compter du
1er juillet 2014, le poste de directeur
général délégué va disparaître, entraînant le départ de Jacques Pineau. À
l’origine de ce remaniement, le président Éric De Cromières a annoncé, sur
le site internet du club, son intention de
s’impliquer « plus directement dans la
gestion du club ».
GRENOBLE MUTAPCIC
S’EST ENGAGÉ AVEC NEVERS
Le pilier gauche du FCG Kenan
Mutapcic a, comme pressenti lundi dernier, décidé de rejoindre les rangs de
Nevers (Fédérale 1) pour les deux prochaines saisons. « On m’a proposé un
contrat professionnel avec une possibilité de reconversion à l’issue de ma carrière », a expliqué le Bosnien de 34 ans,
dans les colonnes du Dauphiné Libéré.
Arrivé en 2009 dans l’Isère, le pilier
bosnien ne s’était pas vu proposer de
prolongation de contrat par le FCG.
TOULON LAPORTE
ATTEND LE VERDICT FINAL
L’ancien sélectionneur Bernard Laporte
est revenu au CNR de LinasMarcoussis, jeudi dernier. Le manager
du RCT comparaissait devant la commission d’appel de la FFR pour contester ses treize semaines de suspension,
sanction infligée en raison de ses critiques envers Laurent Cardona. Le verdict
de la commission devrait être connu en
ce milieu de semaine. Initialement,
Bernard Laporte est interdit d’accès au
terrain, aux vestiaires et aux couloirs
d’accès jusqu’au 13 mai inclus.
CARCASSONNE LA RÉCLAMATION
EXAMINÉE JEUDI
La LNR examinera ce jeudi la réclamation déposée par Carcassonne. L’USC et
son président Frédéric Calamel contestent les conditions de leur défaite, face
à La Rochelle (33-35, 21e journée). Les
Maritimes l’avaient emporté après la
sirène, l’arbitre n’ayant pas entendu le
signal sonore et omettant de signifier la
fin de la partie.
LA ROCHELLE UN INTERNATIONAL
À VII ARRIVE
Comme annoncé dans nos colonnes, le
trois-quarts international à VII fidjien
Levani Botia portera les couleurs de
La Rochelle. Le joueur (25 ans, 1,82 m,
103 kg) a été engagé comme joker
médical. Arrivé samedi dans la cité
maritime, il commencera l’entraînement
avec ses nouveaux partenaires dès ce
lundi.
DAX DEVADE INTÉRESSE
Comme la majorité des Dacquois qui
seront en fin de contrat en juin prochain, le puissant trois-quarts centre de
l’USD Guillaume Devade n’a pas encore
reçu de proposition de prolongation de
la part des dirigeants landais. Mais
l’ancien Rochelais (26 ans, 1,78 m,
95 kg) est pisté par d’autres clubs.
Colomiers ou Tarbes, notamment,
seraient intéressés par son profil.
ALBI LÉO DURAND,
UN AMATEUR CHEZ LES PRO
Pour pallier les manques en troisième
ligne, consécutifs aux absences de
Julien Raynaud (épaule) et Thibault
Visensang (suspendu), le staff albigeois
a fait appel à Léo Durand, 19 ans, pour
le match à Béziers. Évoluant habituellement en Reichel ou en espoir, le jeune
joueur, fils de Gérard, ex-pilier graulhétois et correspondant Midi Olympique,
ne disposait pas de licence professionnelle et a dû attendre une dérogation
de la LNR pour pouvoir être aligné. Le
précieux sésame est arrivé au club
jeudi et le joueur a pu fouler la pelouse
en remplacement de Yohann Misse.
RUGBY À VII VAKATAWA
VA HONORER SA PREMIÈRE CAPE
Le Fidjien Virimi Vakatawa (21 ans) va
porter pour la première fois le maillot
d’une équipe de France. Comme indiqué
lundi dernier dans nos colonnes, le prometteur fidjien, un temps pressenti
avec le XV de France, va relever le challenge de la sélection à VII. Le joueur du
Racing-Metro, peu utilisé cette saison
(cinq matchs de Top 14), participera,
dès cette semaine, à la tournée asiatique, à Tokyo et Hong Kong. Dès lors, il
sera uniquement sélectionnable avec
les équipes de France.
GALLES HALFPENNY OPÉRÉ
ET ABSENT SEIZE SEMAINES
Victime d’une dislocation de l’épaule
droite lors du match Angleterre - Galles,
dimanche 9 mars, Leigh Halfpenny a
été opéré vendredi et sera indisponible
seize semaines. L’arrière du XV du
Poireau et des Cardiff Blues sera
absent de la tournée de juin et ne
rejouera plus avant de rejoindre son
prochain club, Toulon, en juillet.
AMATEURS L’ÉPINEUX CAS
DE JURANÇON DEVANT LA FFR
Le comité du Béarn doit gérer le cas du
club de Jurançon (Honneur), mêlé à de
trop nombreux incidents depuis la saison dernière. « Nous avons transmis le
dossier à la FFR et à la commission des
règlements. Elle va rencontrer cette
semaine les gens de Jurançon. Elle
donnera ces conclusions et nous appliquerons les règlements », explique
Serge Raballo, président du comité du
Béarn. En cause, le comportement de
certains supporters, trop turbulents.
Quatre clubs ont d’ailleurs refusé de
rencontrer Jurançon. « Nous avons officiellement constaté de graves incidents
lors du match Usep - Jurançon. » Serge
Raballo ne cache pas son désarroi :
« On ne peut pas non plus accuser ce
club de tout et n’importe quoi. Il faut
rester objectif. » Les conclusions de la
FFR au terme la rencontre avec les dirigeants devraient permettre à cette
situation de s’éclaircir.
Cris & Chuchotementsts43
LUNDI 17 MARS 2014 - MIDI OLYMPIQUE
« Le choix a été très difficile. Je n’ai pas beaucoup dormi pendant trois semaines. Mais je ne voulais pas rater une telle opportunité. […] Ma préférence va au poste de 10 mais s’il faut jouer
centre, je le ferai avec plaisir. » Toby FLOOD, demi d’ouverture anglais dont l’arrivée au Stade toulousain, pour trois ans, a été officialisée vendredi dernier
LNR JEUDI, À BORDEAUX, LE PRÉSIDENT DE LA LNR VA PROPOSER
UN PLAN D’ACTIONS AUX TRENTE CLUBS DU RUGBY PRO.
EN JEU : LA RÉPARTITION DES NOUVEAUX DROITS TÉLÉS.
LE « NEW DEAL »
DE GOZE
Par Philippe KALLENBRUNN
[email protected]
C
omment répartir au mieux la nouvelle manne des droits télés entre les clubs professionnels ? Pour répondre à cette question cruciale, eu égard à l’importance inédite des sommes en jeu (355 millions d’euros versés par Canal + à la LNR sur les cinq prochaines
saisons), Paul Goze ouvrira le débat, jeudi, à Bordeaux. Le président de la Ligue a invité l’ensemble des présidents de clubs de
Top 14 et de Pro D2 à venir discuter des propositions qu’il souhaite formuler, et
que les clubs auront reçues par courrier en ce début de semaine. « Ce sont des
idées qui me trottent dans la tête depuis longtemps et je pense que le moment est
bien choisi, au regard du contexte favorable dans lequel nous évoluons, avec un
Top 14 qui marche bien, un avenir financier désormais assuré grâce aux droits télés et le dossier des Coupes d’Europe qui est proche d’aboutir », explique-t-il.
Goze a établi un document de 110 pages, articulé en trois volets : le premier touche aux forces et aux faiblesses du rugby actuel ; le deuxième présente un « new
deal » pour le rugby pro ; et le troisième recèle un plan stratégique pour la période 2015-2023, sur lequel a d’ailleurs particulièrement travaillé Mohed Altrad,
le président de Montpellier.
RÉFORME DES POINTS DE BONUS ?
La partie « new deal » promet évidemment de nourrir ardemment les débats, car
certaines propositions risquent de susciter leur lot de réactions, favorables ou pas…
Quatre axes principaux y figurent : renforcer l’attractivité du championnat ; produire des efforts en matière de formation ; améliorer les stades ; et consolider la
situation financière des clubs. « Ce n’est pas une révolution, prévient Goze. Mais
une somme de propositions destinées à améliorer le fonctionnement du rugby professionnel, qui forment un plan d’actions. Je ne vais pas proposer un diktat mais ouvrir la discussion à tous, y compris au
syndicat des joueurs et à celui des entraîneurs. » Goze ne confirme rien de cela
mais, pour améliorer la qualité du jeu
et du spectacle, pourrait, par exemple, être
soumise une réforme des règlements
relatifs aux points de bonus. La question des Jiff, corrélativement à celle de
la présence massive des joueurs étrangers, ne devrait pas manquer non plus
d’être posée, d’autant que le président
de la LNR reconnaît ouvertement « un
déficit de joueurs de haut niveau sélectionnables à certains postes ». Quant à
la consolidation de la situation financière des clubs, il semble exclu qu’elle
passe par une augmentation du salary
cap. Une chose est sûre : il va y avoir du
sport… ■
Sur le gril
NOËL MAMÈRE - MAIRE DE BÈGLES
« Un scénario
Exclusif
MONTPELLIER GRANT JOKER
DE BEATTIE ?
Le MHR paie le prix fort pendant ce
Tournoi des 6 Nations. Outre Nicolas
Mas, touché à un coude samedi avec
les Bleus et qui doit passer des examens médicaux, le club héraultais a
perdu un autre international : le troisième ligne écossais Johnnie
Beattie, sérieusement blessé à une
cheville contre la France il y a dix
jours. Les premiers diagnostics révèlent qu’une opération n’est pas
nécessaire. Un nouveau point doit
être fait ce lundi avec le staff médical montpelliérain mais son indisponibilité devrait être de trois mois
environ. Si cette durée est confirmée, le club devrait alors prolonger
le contrat du Néo-Zélandais Paul
Grant, engagé en novembre dernier
comme joker médical du capitaine
Fulgence Ouedraogo.
Le feuilleton du stade résidant de l’UBB continue. La semaine dernière, le candidat-maire
UMP de Bordeaux Alain Juppé s’est rallié à la
solution du déplacement du club dans un stade
Chaban-Delmas réduit à 15 000 ou 20 000 places avec la possibilité d’organiser des matchs
de prestige au nouveau stade de Bordeaux-Lac.
L’intéressé avait pourtant annoncé, en avril 2013,
son souhait de ne plus voir de rugby à ChabanDelmas. Sa nouvelle prise de position l’a rapproché de son principal concurrent, Vincent
Feltesse (PS), qui a toujours estimé que l’UBB
devait jouer dans un Chaban-Delmas en l’état.
Cette convergence signifierait que le stade historique André-Moga n’accueillerait plus de rencontres de haut niveau. Nous avons demandé
son avis à Noël Mamère (ex-EELV), maire de
Bègles en lice pour un cinquième mandat, qui
a toujours milité pour que l’Union joue ses
matchs ordinaires dans sa ville d’origine.
AGEN SAUBADE SUIVI
Le staff agenais a ciblé plusieurs
postes dans son recrutement pour la
saison prochaine : il cherche principalement un pilier gauche, un
deuxième ligne, un troisième ligne et
un ailier-arrière. Parmi les pistes
évoquées pour se renforcer derrière,
celle menant à Julien Saubade
(30 ans, 1,73 m, 80 kg). L’ancien
ailier de Biarritz, de Dax, du Stade
français et du Racing-Metro fait
actuellement partie de l’équipe de
France à VII. Il s’est envolé pour
l’étape asiatique de l’IRB Sevens, qui
aura lieu à Hong Kong les 22 et 23
mars, et à Tokyo les 29 et 30 mars.
AGEN (2) ROUX
VERS LA PROLONGATION
Par ailleurs, les dirigeants agenais
œuvrent aux prolongations de certains cadres. Après Alexi Bales ou
Lionel Mazars, le trois-quarts centre
Vincent Roux devrait lui aussi parapher un nouveau contrat avec le
SUALG. Arrivé de La Rochelle en
2012, le joueur (29 ans, 1,85 m,
87 kg) devrait s’engager pour deux
saisons supplémentaires dans les
prochains jours.
NARBONNE (1) EADIE S’ENGAGE
Le RCNM, actuel troisième du
Pro D2, s’est attaché les services de
Quelle est votre réaction à l’annonce du
souhait d’Alain Juppé de voir l’UBB
s’installer à Chaban-Delmas ?
Je crois qu’il faut arrêter de nous servir un scénario par semaine à cause de la campagne municipale. Attendons donc la fin des élections, la
constitution d’une nouvelle Communauté urbaine de Bordeaux (Cub, N.D.L.R.), les études
comparatives et nous verrons bien alors quel
est le projet le plus pertinent sur le plan sportif, financier et de l’aménagement urbain.
La Communauté urbaine aura donc la
main sur ce projet ?
Oui, à partir de janvier 2015, la nouvelle loi métropole va s’appliquer et la métropole bordelaise aura la compétence du sport et de la
culture. Ce sera nouveau. Ce qui veut dire
qu’il faudra m’expliquer comment la Cub a pu
financer à hauteur de 15 millions d’euros, le
stade de Bordeaux-Lac, un partenariat publicprivé qui obligera, soit dit en passant, l’Union
Bordeaux-Bègles a donné 300 000 € à chacun de ses matchs organisés dans cette enceinte. Mais l’année prochaine, nous y verrons plus clair avec des projets sérieux. Moi,
j’ai toujours dit que la jauge normale pour un
stade de Top 14, c’est 18 000 places.
Pensez-vous vraiment que votre projet
d’un stade André-Moga agrandi et modernisé puisse être possible ?
Je voudrais bien que l’on m’explique pourquoi
l’on investirait de l’argent pour faire passer un
stade de 34 000 à 15 000 places au lieu d’en
agrandir un autre et le faire passer de 9 500
places à 18 000. Ce serait tout de même un paradoxe. Cela voudrait dire que le club de l’UBB
se retrouverait sur trois sites : l’entraînement à
Bègles, certains matches à Chaban-Delmas et
d’autres à Bordeaux-Lac. Ce serait bizarre en
termes de dépense d’argent public. Je vous dis
qu’aucun de ces projets n’est officiel. Tout est
fumeux. En plus, il me semble que voir ChabanDelmas passer de 34 000 à 15 000 places ne
correspond pas à ce que souhaitait Laurent
Marti au départ. ■
SEXTON
SE RAPPROCHE
D’UN RETOUR
CLERMONT LHERMET
EN VISITE AUX FIDJI
Le manager sportif de l’ASMCA
Jean-Marc Lhermet était en visite la
semaine dernière à Nadroga (Fidji),
où le club auvergnat a monté via son
centre de formation une académie
pour les jeunes de l’île. Accompagné
sur place par Freddy Maso, directeur
sportif du centre de formation, il a
pu constater le travail effectué sur
place auprès des jeunes. Et pourquoi
pas de détecter le successeur de
Nalaga et Nakaitaci en Auvergne.
par semaine »
Propos recueillis par Jérôme PRÉVÔT
[email protected]
Dernière minute - Irlande
Photo M. O. - B. G.
Par Vincent BISSONNET (avec G. L. et P.-L. G.)
[email protected]
L
e vœu de toute l’Irlande serait en passe de devenir réalité. Selon nos informations,
l’éventualité d’un retour de
Jonathan Sexton en Irlande,
dès le mois de juin, s’est
considérablement renforcée au cours
de la semaine dernière.
Au début du mois, la presse irlandaise
avait balayé la rumeur ayant filtré au
Carton House, le centre d’entraînement
du XV du Trèfle. « Sexton va rester à
Paris », avaient ainsi titré, le mardi
4 mars, The Irish Post et The Independant.
L’affaire pouvait alors sembler enterrée. En coulisses, le dossier n’en est pas
moins resté d’actualité : le désir de Joe
Schmidt de disposer, comme il le souhaite, de son maître à jouer en vue du
Mondial et le malaise de l’ouvreur au
Racing-Metro ont poussé la Fédération
irlandaise (Irfu) à entreprendre les démarches pour permettre son retour au
pays. L’idée avait d’ailleurs trotté dans
la tête du joueur à l’automne. « Le lundi matin après certains matchs, j’ai pensé leur annoncer que je rentrais à la maison. Voilà comment je me sentais », avait
déclaré l’intéressé à la BBC en janvier.
UN RACHAT RECORD ?
À l’heure actuelle, des pourparlers seraient en cours entre les décideurs irlandais et les dirigeants franciliens pour
trouver un terrain d’entente. Les premiers consentiraient à sortir le carnet
de chèques pour racheter la dernière
année de contrat de l’ouvreur, arrivé à
Colombes lors de l’été 2013. Leurs interlocuteurs français seraient de leur
côté disposés à ouvrir la porte au départ précipité de leur star, dont la délicate acclimatation n’a jusqu’à présent
pas permis l’épanouissement.
Si un accord était trouvé, la transaction
pourrait atteindre une somme record,
le salaire annuel de l’ancien Leinsterman
en France étant évalué aux alentours
de 700 000 €. ■
Mondial 2015
Les Roumains satisfaits
de tomber dans la poule de la France
l’ouvreur-buteur de Bourg-en-Bresse,
Clint Eadie. Déjà auteur de
213 points cette saison avec l’USB,
l’Australien de 28 ans est le troisième meilleur réalisateur du championnat.
NARBONNE (2) CAUSSINUS ÉLU
PRÉSIDENT DE L’APARE
Samedi dernier, dans les locaux du
Stade français, à Paris, a eu lieu
l’élection du président de
l’Association des présidents des
associations de rugby de l’élite.
C’est le dirigeant narbonnais JeanLouis Caussinus qui a été choisi pour
prendre la succession du Clermontois
Gérard Bertin.
Battue par la Géorgie à Tbilissi en finale du Tournoi B des 6 nations (22-9), samedi, la Roumanie est
reversée dans la poule de la France pour le Mondial 2015 en Angleterre. Les Chênes affronteront
également l’Irlande, l’Italie et le Canada. Les Géorgiens héritent du gros lot puisqu’ils se retrouvent
dans la poule C en compagnie de la Nouvelle-Zélande mais aussi de l’Argentine et du Tonga.
À l’image du troisième ligne d’Oyonnax, Valentin Ursache, les Roumains sont plutôt satisfaits
d’être reversés dans un groupe à consonance européenne. « Je suis très content d’affronter la
France qui est un peu mon pays d’adoption, déclare l’international de 28 ans aux 55 sélections.
Le rugby physique tel qu’il est pratiqué par les Français mais aussi les Irlandais et les Italiens nous
correspond mieux que celui des Néo-Zélandais. Lyn Howells et Marius Tincu ont su réinsuffler une
dynamique à notre groupe. La France et l’Irlande semblent actuellement hors de portée. Mais nous
avons les armes pour battre l’Italie et le Canada. »
Des groupes de 31 joueurs ?
L’IRB étudie actuellement la possibilité d’autoriser
les sélectionneurs nationaux à retenir des groupes
de 31 joueurs pour la prochaine Coupe du monde,
organisée du 18 septembre au 31 octobre 2015 en
Angleterre et au pays de Galles. Jusqu’à présent,
l’effectif était limité à trente éléments et sa composition devait être dévoilée deux à trois semaines avant le début de la compétition. Le passage
à une liste de trente et un concernerait uniquement les postes de première ligne : le joueur supplémentaire serait soit un talonneur soit un pilier.
En préparation de son Mondial et en vue de la
constitution de son groupe définitif, le XV de
France disputera trois rencontres de préparation
face à l’Angleterre, à deux reprises, le 15 et le
22 août puis l’Écosse, le 5 ou 6 septembre.

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