Guide pratique - Montoir de Bretagne
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Guide pratique - Montoir de Bretagne
Guide pratique des traitements des bois mis en œuvre Termites, insectes à larve xylophage, champignons lignivores Pourquoi et comment s’en débarrasser ? CTB-A + : des spécialistes du traitement à votre service Avant-propos Reconnaître Connaître Reconnaître et agir 10 agir 4 14 Le capricorne des maisons 2 Le Bois dans l’ouvrage Connaître Constructions neuves Les termites en Métropole et l’hespérophanes • Bien choisir pour bien construire • Une prévention efficace est d’abord une prévention personnalisée 6 Constructions anciennes • Bien identifier pour bien traiter 7 La certification CTB-A+ : un engagement d’efficacité pour les particuliers 8 Une loi pour protéger les acheteurs et les propriétaires 16 La grosse et la petite vrillette 18 Le lyctus 20 Les champignons de bois d’œuvre Annexes 22 24 26 La Loi Termite Exemple d’attestation de certification La Charte de qualité des entreprises titulaires de la certification de services CTB-A+ Le Bois dans l’ouvrage Le Bois Le Bois dans l’ouvrage dans l’ouvrage Ressource renouvelable, le bois dispose de nombreux atouts : léger, résistant, isolant thermique et acoustique, durable et esthétique, c’est un matériau noble, idéal pour la construction. Ainsi, toute utilisation du bois dans l’ouvrage constitue un certain nombre de risques biologiques, qu’il est nécessaire de prendre en compte lors de sa mise en œuvre pour garantir la pérennité de l’ouvrage. En effet, à terme, la présence des uns et des autres peut menacer la solidité d’un édifice. Sauf si… un traitement préventif ou curatif est mis en œuvre à temps par une entreprise spécialisée et compétente. Avant-propos Parce qu’il est vivant, le bois est aussi sensible à certaines pathologies biologiques : • aux insectes à larves xylophages (du grec xylo, bois et phagein,manger) : les larves se logeant et se nourrissant du bois, • aux termites, • aux champignons lignivores (voir photo) qui se nourrissent aussi de bois et favorisent ainsi l’infestation des insectes, appréciant ce bois prédigéré. Leur développement dépend avant tout de conditions d’hygiène anormales (humidité, température…) 2 Quels sont ces risques ? Comment reconnaître ces pathologies ? Quelles mesures préventives ou curatives adopter dans les constructions neuves ou anciennes ? A quel professionnel s’adresser pour le diagnostic et le traitement ? Autant de questions qui trouveront réponse dans ce guide. 3 Connaître Connaître Constructions neuves Les 5 classes d’emploi du bois (EN335) Classe 1 : bois placés en intérieur, à l’abri des intempéries Exemples : parquets, meubles, etc. Classe 2 : bois placés en intérieur mais pouvant être soumis à un risque d’humidité ponctuelle Exemples : charpentes, éléments de toiture Cette protection peut être : • naturelle = certaines essences sont en effet résistantes par leur nature et ne nécessitent pas de traitement. • apportée par des produits de préservation afin de conférer une durabilité suffisante à l’ouvrage concerné. Deux normes permettent aujourd’hui au concepteur, au maître d’œuvre ou à l’architecte de faire ces évaluations et d’effectuer le bon choix : • la norme EN 335 traitant des classes d’emploi du bois, • la norme EN 350 traitant de la durabilité naturelle et de l’imprégnabilité des essences. Une prévention efficace est d’abord une prévention personnalisée Bien choisir pour bien construire Un maintien des conditions d’hygiène normales et des mesures telles que : • nettoyer les abords des maisons (enlever papiers, cartons, bois, etc.), • ne pas entreposer de bois de chauffage contre les murs extérieurs, • supprimer toute source d’humidité anormale (infiltration, etc.), • exercer une bonne ventilation de l’habitat, • contrôler régulièrement les combles et soussols, contribue à la prévention d’infestation. Les obligations nouvelles visant les éléments de bois structuraux (relatif au 2e décret d’application de la loi termite). Les éléments en bois participant à la solidité et/ou stabilité de l’ouvrage doivent être protégés : • contre les insectes à larves xylophages, et ce à un niveau national • contre les insectes à larves xylophages et termites dans les départements soumis à arrêté préfectoral. 4 Classe 3 : bois placés en extérieur, soumis à des alternances rapides d’humidité et de séchage Exemples : fenêtres, portes d’entrée, revêtements extérieurs Classe 4 : bois placés en extérieur et soumis à une humidité permanente Exemples : clôtures, poteaux, passerelles extérieures Classe 5 : tous les ouvrages en bois en contact avec l’eau de mer Exemples : jetées, pontons, etc. 2 3 2 3 4 4 1 4 4 5 Constructions anciennes Bien identifier pour bien traiter La protection préventive ou curative d’un bâti comportant du bois doit passer par une étude préalable permettant d’identifier les agents destructeurs et leurs facteurs de développement. Du fait de son importance au niveau de la justesse, ce type d’étude doit être réalisé par des entreprises spécialisées et reconnues dans ce domaine. Cette étude permettra alors d’orienter le choix de la technique de traitement ainsi que du produit. Le CTBA est l’organisme de référence en matière de certification des entreprises de traitement. Le Centre technique du bois et de l’ameublement (CTBA) : un organisme de certification reconnu par le COFRAC. Dans les domaines où il n'existe pas de marque collective de certification, le CTBA développe des certifications individuelles qui permettent aux entreprises de faire valoir leurs spécificités sur leur marché. Chaque année, plus de 2 000 certificats sont ainsi édités pour plus de 650 entreprises titulaires des certifications gérées par le CTBA. Reconnu par le Comité français d’accréditation (COFRAC) pour son activité d'organisme certificateur, propriétaire de la marque CTB et de ses déclinaisons, le CTBA est mandaté par AFNOR, notamment pour la gestion de la marque NF et le marquage CE sur des produits de construction. Certification CTB-A+ un engagement et une efficacité pour le particulier Problème d’infestation, quelle démarche effectuer ? Dans le cas d’un problème lié au bois (trous de sortie d’insectes, sciure apparente…), la première démarche est de faire appel à une entreprise de traitement, compétente dans ce domaine, qui établira un devis précis basé sur un diagnostic fiable. Ce diagnostic, non recevable pour une transaction immobilière, permettra d’avoir une analyse complète de la situation : • nature de l’attaque, • localisation de l’infestation, • traitement préventif ou curatif… Cette entreprise titulaire de la certification CTB-A+, spécialiste dans ce domaine, saura alors prendre les mesures nécessaires afin de lutter efficacement contre l’infestation. Le CTBA délivre une certification de services CTB-A+ aux entreprises de traitement qui le souhaitent et dont le professionnalisme est reconnu. En effet, une entreprise titulaire de la certification CTB-A+ s’engage à respecter une charte qualité mettant en avant : • la clarté du devis et la fiabilité du diagnostic, • la réalisation des travaux de traitement selon des référentiels techniques, • l’utilisation de produits certifiés et reconnus pour leur efficacité, • le respect de la réglementation en vigueur concernant la sécurité des personnes et de l’environnement. De plus, ces entreprises sont soumises à à des contrôles réguliers par les auditeurs du CTBA afin de s’assurer de la bonne application des engagements et de la conformité des traitements sur chantiers. Certification CTB-P+ : la garantie d’efficacité et de sûreté pour les produits de traitement Faire appel à une entreprise “CTB-A+”garantit également la sûreté des produits utilisés : en France, en effet, la loi autorise la vente de produits de préservation des bois sans homologation, dont l’efficacité n’est pas systématiquement établie. Ceci étant cependant en phase de disparaître du fait de la Directive Biocide. 6 Avec les produits certifiés CTB-P+, aucun risque : lorsque ces produits sont mis en œuvre par une entreprise certifiée, leur performance est attestée et leur sûreté garantie par une formulation sans risque pour la santé et pour l’environnement. 7 Connaître Connaître Connaître Connaître Une loi pour protéger les acheteurs et les propriétaires Un danger réel pour les constructions Depuis une dizaine d’années, on observe en France une sensibilisation au problème des termites, champignons lignivores et autres insectes xylophages dans les bâtiments, à la campagne comme à la ville. Les régions Aquitaine, Midi-Pyrénées, Poitou-Charentes, Limousin, Languedoc-Roussillon et ProvenceAlpes-Côte d’Azur sont particulièrement touchées par les termites mais aucun territoire n’est épargné, y compris les DOM-TOM. Très discrets, ces ennemis du bois provoquent des dégâts irrémédiables. Des termites chez vous ? La loi vous oblige à les déclarer Cette loi a également donné de nouveaux pouvoirs aux maires et aux préfets pour coordonner les actions de lutte : • dès qu’il a connaissance de la présence de termites dans un immeuble bâti ou non, le propriétaire doit en faire la déclaration en mairie, • dans les secteurs délimités par le conseil municipal, le maire peut enjoindre aux propriétaires de procéder dans les 6 mois à la recherche de termites et donner 6 mois de plus pour faire effectuer les travaux préventifs ou curatifs. Le développement de ces agents biologiques dépend non seulement de la durabilité de l’essence de bois choisie, de ses conditions de mise en œuvre (température, humidité), mais aussi de la qualité de l’entretien du bâti. La loi du 8 juin 1999 impose un certain nombre de contraintes pour protéger les acheteurs et les propriétaires contre les termites et autres insectes à larve xylophage. Par exemple, la présence de termites ne peut pas être considérée comme un vice caché si l’acte de vente est accompagné d’un état parasitaire en bonne et due forme (article 8 de la loi, cf. en annexe p22). Loi n°99-471 du 8 juin 1999 CARTE DES ARRETES PREFECTORAUX mise à jour : septembre 2006 Le propriétaire s’adresse alors à un expert reconnu compétent qui lui remettra un rapport officiel attestant ou non la présence de termites ou autres insectes à larves xylophages. Les obligations visant la protection des bâtiments neufs contre les termites souterrains (relatif au 2e décret d’application de la loi termite n° 2006-591 du 23 mai 2006). Les mesures de protection de l’interface entre le bâti et la terre ne concernent que les termites souterrains. Cette protection pourra se faire à l’aide de : • l’installation d’une barrière physicochimique, • l’installation d’une barrière physique, Sur l'ensemble du département Sur une partie du département En prévision Aucun en prévision à la date de mise à jour • d’un système constructif adapté facilement contrôlable. Pour plus de renseignements, vous pouvez vous adresser directement au CTBA ou sur [email protected]. sources : Préfectures et services déconcentrés de l’Êtat (DDE) 8 9 Reconnaître et agir Les termites en Métropole • des termites de bois sec, présents dans le Midi, pour lesquels un bois, même sec, peut suffire comme source d’alimentation. Il existe dans le monde près de 2 700 espèces de termites, dont la grande majorité vit dans les régions chaudes, équatoriales ou tropicales, seules 6 sont présentes en Métropole. Humidité, chaleur et cellulose : le paradis selon les termites Qui dit termites dit humidité : sans la proximité d’un cours d’eau, d’une nappe phréatique à faible profondeur ou de la condensation sur un tuyau, ils ne peuvent survivre. Ils ont également besoin de chaleur, ce qui explique leur fâcheuse tendance à infester nos confortables habitats modernes, où les progrès dans l’isolation des maisons favorisent en outre leur migration. En revanche, les termites n’aiment pas être à l’air libre : c’est pourquoi leur colonie est généralement située dans le sol et dans les matériaux tendres (bois, plastiques, plâtres, etc.), où ils creusent leurs galeries. Termite de bois sec, phase d’essaimage L’organisation de la colonie se fait de la façon suivante : • les reproducteurs, • les ouvriers qui assurent les besoins alimentaires de la colonie : ils vont récolter la cellulose présente dans le bois, le carton, le papier, etc. Ils ingurgitent le bois et redistribuent ensuite une nourriture digérée à leurs congénères, • les soldats qui défendent la colonie. Comme les fourmis, les termites vivent en colonies : ce sont des insectes sociaux... Leur organisation, leur capacité à dégrader les bois et les matériaux contenant de la cellulose en font, à juste titre, les insectes les plus redoutés parmi les ennemis du bois. Depuis une trentaine d’années, ils sont devenus un fléau très menaçant dans plusieurs régions de France (voir carte page 8), en particulier dans les grands centres urbains. En France métropolitaine, on rencontre : • des termites souterrains, en contact permanent avec le sol et une source d’humidité, Termite ouvrier Les Termites dans les DOM-TOM Onze espèces de termites recensées à la Réunion dont 2 souterrains, le Coptotermes gestroi étant le plus répandu et le plus dangereux pour les habitations. En Guadeloupe et Martinique, on trouve également bon nombre d’espèces réparties entre termites de bois secs, termites arboricoles et termites souterrains. Le plus répandu étant l’Heterotermes Tenius. 10 Alerte aux termites ? Chasse aux indices en sous-sol Les colonies étant dans le sol, c’est d’abord au niveau inférieur des constructions que la présence de termites doit être recherchée. Parmi les principaux indices : l’existence de vides sous une pellicule de surface ou de galeries étroites sans sciure et tapissées d’un “ciment”, des galeries-tunnels ou cordonnets verticaux construits sur les matériaux durs, Cordonnets des ponts en forme de stalactites ou stalagmites, construits pour atteindre l’aliment éloigné, la présence de petits trous de 2 mm environ, visibles sur les plâtres de plafond ou les murs tapissés ou non. Les indices d’infestation et les conditions de développement sont similaires à ceux de la Métropole. essaimage : envol simultané des termites reproducteurs pour fonder de nouvelles colonies. Nid de Coptotermes gestroi Termite souterrain soldat Pour tout savoir sur les termites, consultez www.termite.com.fr : une véritable encyclopédie spécialement conçue pour vous par le CTBA. Stalagmite Vous avez un doute ? Ne prenez pas de risque : faites appel à une entreprise CTB-A+, qui saura détecter, sans erreur possible, la présence de termites dans votre maison et l’espèce. 11 Reconnaître et agir Les termites Reconnaître et agir Reconnaître et agir Le traitement contre les termites : une opération complexe à réserver à des entreprises spécialistes certifiées CTB-A+ Il est important de prendre en compte les critères suivants : • l’efficacité du traitement qui ne peut être effective que si les prescriptions techniques sont respectées, • les engagements : les professionnels “CTB-A+” proposent une garantie de résultat sur une période pendant laquelle ils renouvellent leur intervention gratuitement en cas de réinfestation. Les techniques de traitement LE TRAITEMENT DES BOIS AVANT CONSTRUCTION (cf chapitre page 9) Deux procédés sont présents sur le marché : - le traitement chimique par barrières d’injection : il consiste à réaliser des barrières au niveau des sols intérieurs et extérieurs, au niveau des murs porteurs, des cloisons et doublages. Il consiste également à traiter l’ensemble des bois de structure et autres bois (menuiseries, raidisseurs de cloisons…) jusqu’au niveau supérieur à l’infestation. Un traitement complémentaire sera réalisé par application de surface. Injection - la technique “pièges-appâts” : elle consiste à installer sur le périmètre du bâti et où il y a présence de termites des stations dotées d’insecticide visant à éliminer la colonie et à exercer une surveillance continue contre d’autres infestations. Plusieurs possibilités existent aujourd’hui sur le marché : - la barrière chimique : elle consiste en un épandage de produit insecticide sur toute la surface du sol avant le coulage de la dalle en béton. Cette technique est amenée à disparaître au 1er décembre 2007 sur toute construction neuve dans les départements soumis à arrêtés préfectoraux. LE TRAITEMENT CURATIF Barrière physico-chimiques - la barrière physico-chimique : elle consiste à placer un film insecticide au niveau des fondations pour isoler le bâti du sol. Cette dernière méthode a surtout un gros avantage d’un point de vue impact environnemental, puisqu’elle ne nécessite pas la dispersion de produits liquides dans le milieu environnant. - la barrière physique : en développement sur le marché français, elle existe dans d’autres pays et notamment en Australie. Pour compléter ces actions de lutte contre les termites, il faut également supprimer les facteurs physiques susceptibles de favoriser le retour de l’infestation, c’est-à-dire rétablir les ventilations, éliminer toutes les infiltrations d’eau, et tous les débris qui peuvent leur servir de sources d’alimentation, notamment les produits cellulosiques et stockés dans une cave ou un sous-sol : vieux journaux, bois, etc. Pièges LE TRAITEMENT PRÉVENTIF APRÈS CONSTRUCTION Il se fait par barrières d’injection selon le même procédé que le traitement curatif avec un certain nombre d’étapes en moins ; en particulier, seuls les sous-sols, caves et rez-de-chaussée seront pris en compte. 12 13 Le capricorne des maisons et l’hespérophanes Trous ovales à la surface du bois la “signature” du capricorne En France, le capricorne des maisons est, comme son nom l’indique, très répandu. Sa spécialité : pondre une centaine d’œufs dans les bois de résineux œuvrés. Le cycle de développement des larves dure en moyenne trois ans, pendant lesquels chacune d’elles peut creuser des galeries dans les charpentes, les lambris et les menuiseries à la vitesse de… 8 à 10 millimètres par jour ! La larve • jusqu’à 25 mm de long • active pendant plusieurs années (moyenne : 3 ans) • difficile à détecter L’insecte parfait • 10 à 20 mm • ne vit que 3 à 4 semaines • sort de mi-juin à fin août • ne vole que sur des distances courtes et à condition que la température soit supérieure à 26°C L’hespérophanes : un “cousin” encore plus prolifique L’hesperophanes cinereus est un insecte voisin du capricorne des maisons. Mais lui se nourrit exclusivement de bois feuillus, d’où son nom familier de capricorne des bois feuillus. Fréquent dans le Midi, il remonte en région Centre, Val de Loire et Nord de la France par l’activité humaine. La larve • cycle beaucoup plus court que le capricorne : 2 ans L’insecte parfait • 13 à 24 mm • de couleur brun-rouge • sort à partir de mai Larve Les principaux indices de la présence du capricorne des maisons Ils n’apparaissent en principe qu’à la fin du premier cycle larvaire. des trous à la surface du bois, de 8 à 10 mm et de forme ovale, L’augmentation des zones pavillonnaires et les mesures d’isolation thermique ont beaucoup favorisé le développement du capricorne des maisons, en particulier dans les combles. La larve s’active à partir de 15° C et attaque tous les bois résineux. des galeries qui s’étendent à la périphérie de la pièce d’ouvrage, à l’abri d’une mince pellicule de bois bombée par le tassement de la vermoulure de déjection, parois striées des déjections d’un beige très clair, en forme de petits tonnelets de 0,8 mm de longueur, Les principaux indices de la présence de l’hespérophanes galeries de section ovale dont les parois montrent des stries dues aux coups de mandibules, comme le capricorne. Des traitements comparables Ce traitement curatif complexe doit être réservé à des entreprises spécialisées dans ce domaine. Qu’il s’agisse du capricorne des maisons ou de l’hespérophanes, le traitement est similaire : il consiste à injecter les bois attaqués de produits insecticides reconnus pour leur efficacité et conformes aux règles de l’art. Outre l’injection, les phases préparatoires de ce traitement sont primordiales, et garantissent l’efficacité des phases d’injection et d’application de surface. Ces étapes préparatoires sont bien loin d’être à la portée de tout un chacun et demandent la compétence des professionnels du traitement. LE TRAITEMENT S’EFFECTUE EN CINQ ÉTAPES : • le sondage des bois pour identifier les zones contaminées, • le bûchage des pièces de bois attaquées pour éliminer les parties vermoulues et sans résistance mécanique. Il facilite également la pénétration du produit vers les zones à protéger au moment de l’application de surface, • le brossage/dépoussiérage consiste à éliminer la vermoulure dans les galeries creusées par les larves et mises à nu par le bûchage, • l’injection sous pression du produit de traitement dans des trous percés préalablement dans le bois appelés puits d’injection, • l’application de surface du produit sur toutes les faces accessibles des éléments de bois pour éviter toute nouvelle ponte. Les entreprises “CTB-A+” proposent une garantie de dix ans sur ces traitements et s’engagent à réintervenir en cas de réinfestation pendant la durée de garantie. de petits bruits de “grignotement”. 14 15 Reconnaître et agir Le capricorne des maisons Reconnaître et agir La grosse et la petite vrillette Xestobium rufovillosum, plus connu sous le nom de “grosse vrillette”, est un insecte xylophage dont la larve apprécie tout particulièrement les bois d’œuvre exposés à l’humidité et attaqués par les champignons lignivores. Les petites vrillettes (Anobium punctatum) s’attaquent aux bois mis en œuvre, mais également aux meubles et objets d’arts. Petite vrillette Grosse vrillette Humidité et champignons : un terreau fertile pour la grosse vrillette Une symbiose complexe avec les champignons Parce qu’on réhabilite aujourd’hui plus qu’hier, on détecte désormais les attaques de la grosse et de la petite vrillette. Si la ponte peut comprendre jusqu’à 200 œufs, le développement de la larve de la grosse vrillette ne peut se faire que sur un bois déjà attaqué par les champignons, qui lui apportent l’azote nécessaire à sa vie et ramollissent les matériaux. Simultanées, ces attaques rendent l’étude et le traitement encore plus complexes. La larve • cycle de 1 à 3 ans • attaque toute espèce de feuillus ou résineux L’insecte parfait • sort d’avril à mai • durée de vie de 3-4 semaines Des dégâts visibles uniquement à la sortie de la première génération Dans la plupart des cas, les dégâts dus à la grosse vrillette sont plus visibles que ceux causés par les champignons. Ils permettent donc de localiser les larves présentes dans les éléments de charpente et les planchers. Les principaux indices de la présence de : la grosse vrillette des “trous” d’un diamètre de 2 à 4 mm, des galeries remplies de déjections granuleuses en forme de lentilles de 1 mm environ. Étude et traitement : une opération complexe à réserver à des spécialistes Pour bien traiter l’infestation, il est absolument nécessaire de supprimer d’abord les sources d’humidité qui ont favorisé l’apparition des champignons sans lesquels les grosses vrillettes n’auraient pu se développer. Les pièces de bois trop endommagées doivent être remplacées et le produit utilisé doit être à la fois insecticide et fongicide. Comme pour les capricornes des maisons, le traitement curatif comprend cinq étapes : le sondage, le bûchage, le brossage, l’injection sous pression et l’application du produit de traitement sur toutes les surfaces accessibles des éléments de bois. la petite vrillette présence de petits orifices de 1 à 2 mm de diamètre, petits amas de vermoulure à la surface du bois. Nota : la présence de champignon n’est pas obligatoire au développement de la petite vrillette. 16 17 Reconnaître et agir La grosse et la petite vrillette Reconnaître et agir Le lyctus La larve • jusqu’à 5 mm • cycle d’environ 1 an, mais varie selon la température et l’humidité ambiante : plus il fait chaud et humide, plus le cycle larvaire est court Un insecte très exigeant pour son confort Le lyctus n’infeste que certains bois. Le diamètre de ses vaisseaux doit ainsi être égal ou supérieur à 0,07 mm, taille minimale pour que la femelle puisse y introduire ses œufs. Le lyctus est un coléoptère dont on observe deux espèces en France : le lyctus brunneus, probablement d’origine américaine et de plus en plus répandu, et le lyctus linearis, espèce européenne en voie de régression. Le bois doit constituer une source de nourriture suffisante pour le lyctus, c’est-à-dire être riche en amidon. Le châtaignier, le chêne, le frêne, l’orme, le robinier et tous les bois tropicaux feuillus constituent ainsi des cibles privilégiées pour le lyctus. Ennemi des menuiseries, des parquets, des meubles et des lambris, le lyctus est un insecte xylophage dont la larve vit dans les bois d’œuvre feuillus, d’essence européenne ou tropicale. Cet insecte infeste plus souvent le bois dans ses premières années d’utilisation du fait de la disparition progressive de l’amidon. L’insecte parfait • de 2 à 7 mm • de couleur brun-rouge à foncé • essaimage du printemps à la fin de l’été Vermoulure ? Attention : le lyctus va sortir Comme pour la plupart des insectes à larves xylophages, la présence de lyctus est difficile à détecter avant la fin du premier cycle larvaire et la sortie des insectes adultes, qui se manifeste par l’apparition de petits trous circulaires. Lors de sa sortie, l’insecte peut être amené à traverser du linoléum ou des plastiques pour accéder à l’air libre. Les principaux indices de la présence du lyctus trous circulaires de 1 à 2 mm de diamètre, petits cônes de vermoulure très fine, aspect “fleur de farine” qui s’écoule du bois sans que la surface du matériau présente de traces visibles d’altération. Étude et traitement : Le traitement curatif contre les lyctus comprend cinq étapes : le sondage, le bûchage, le brossage, l’injection sous pression et l’application du produit de traitement sur toutes les surfaces accessibles des éléments de bois. 18 19 Reconnaître et agir Le lyctus Reconnaître et agir Les champignons des bois d’œuvre Mérule Certaines espèces de champignons préfèrent les bois résineux, d’autres les feuillus. Mais, à l’origine de leur apparition, toujours la même cause : un taux d’humidité trop élevé, due à de la vapeur d’eau ou à des infiltrations dans des pièces mal ventilées (cuisine, combles, salle d’eau, cave, etc.). Comme les plantes ont besoin de lumière, les champignons des bois d’œuvre ont besoin d’eau et d’humidité pour apparaître et prospérer. Mais, ils sont détectables par des signes apparents à la surface du bois(dégradation du bois et fructification). Leur seule présence révèle des désordres hygrométriques dans l’ouvrage, qu’il est nécessaire de corriger avant tout traitement. De plus, les champignons pré-digèrent le bois et favorisent ainsi les attaques ultérieures des termites souterrains et des vrillettes, grosses ou petites. Le champignon de pourriture cubique le plus fréquent : la mérule Serpula lacrymans, plus connu sous le nom de mérule ou champignon des maisons, est constitué d’un mycélium de filaments très fins, qui parcourt toute la masse du bois attaqué, en perforant les parois des cellules. En surface, il forme des paquets d’ouate et des filaments appelés syrrotes bruns ou gris ramifiés, qui peuvent s’insinuer dans les joints de maçonnerie pour aller chercher l’eau nécessaire à la survie du champignon. 20 Aucune essence de bois ne résiste à la mérule : ce champignon détruit le bois par hydrolyse de la cellulose. Résultat : le bois se transforme en une substance cassante et sèche, une pourriture cubique qui anéantit toutes les propriétés mécaniques du bois. Les autres formes de pourriture En plus des champignons de pourriture cubique, on observe d’autres formes de pourriture créées dans le bois : • la pourriture fibreuse le bois se décompose en fibrilles et prend une couleur très claire. Le plus répandu est le polypore des caves. La pourriture fibreuse se développe à des taux d’humidité en général supérieurs à 40 %. • la pourriture molle elle confère au bois un aspect spongieux et se développe à des taux d’humidité très élevés (50 %). Traitement curatif : une opération à la fois physique et chimique Le traitement de l’ouvrage nécessite une connaissance précise du mode de développement des champignons, ainsi que des désordres de la construction. Ce traitement implique avant tout la remise en état de salubrité du bâti par : • la recherche et la suppression des sources d’humidité et de condensation, • la réalisation d’une ventilation de l’ouvrage, • la dépose de revêtements imperméables. Si ces mesures ne sont pas prises, l’efficacité du traitement en sera altérée. La deuxième étape consiste en un certain nombre d’opérations qui sont : La préparation du traitement • dépose des revêtements, • mise à jour des bois, • mise à nu des murs et maçonneries. Le traitement du sol, des murs et des maçonneries • passage à la flamme afin de détruire tout organe du champignon, • brossage, • injection de produit fongicide, • application de surface. Le traitement des bois Il comprend les mêmes étapes que pour le traitement contre les insectes à larves xylophages et se fera avec un produit fongicide. La nécessité de cette deuxième étape dépend de la nature du champignon et de la configuration de l’ouvrage ; seule une entreprise spécialisée dans le traitement des champignons sera compétente pour donner un avis sur le choix du traitement. 21 Reconnaître et agir Les champignons des bois d’œuvre Reconnaître et agir Annexes Annexes La Loi Termite La certification : méfiez-vous des contrefaçons ! Les principaux articles de la Loi du 8 juin 1999 (n°99-471) Article 2 Article 8 Dès qu'il a connaissance de la présence de termites dans un immeuble bâti ou non bâti, l'occupant de l'immeuble contaminé en fait la déclaration en mairie. A défaut d'occupant, cette déclaration incombe au propriétaire. La déclaration incombe au syndicat des copropriétaires en ce qui concerne les parties communes des immeubles soumis aux dispositions de la loi no 65-557 du 10 juillet 1965 fixant le statut de la copropriété des immeubles bâtis. En cas de vente d'un immeuble bâti situé dans une zone délimitée en application de l'article 3, la clause d'exonération de garantie pour vice caché prévue à l'article 1643 du code civil, si le vice caché est constitué par la présence de termites, ne peut être stipulée qu'à la condition qu'un état parasitaire du bâtiment soit annexé à l'acte authentique constatant la réalisation de la vente. L'état parasitaire doit avoir été établi depuis moins de trois mois à la date de l'acte authentique. Un décret en Conseil d'Etat fixe le contenu de l'état parasitaire. Parce que reconnue pour son sérieux, la certification de services CTB-A+ est de plus en plus soumise à des imitations illicites pouvant induire en erreur le particulier. En effet, nous voyons apparaître sur le marché du traitement des bois des entreprises qui prétendent être agréées par une quelconque association et qui utilisent des logos proches de ceux du CTBA, à savoir : • le logo CTB-P+ : réservé à la certification des produits, • le logo CTB-A+ : réservé à la certification des entreprises. L’usage de la marque CTB et des marques CTB-A+ et CTB-P+ est de la propriété du CTBA et leur utilisation par des entreprises non certifiées constitue un délit. De plus, l’utilisation du logo CTB-P+ est de nature à induire en erreur le particulier faisant la confusion entre CTB-P+ qui concerne les produits et la certification de services CTB-A+ qui concerne la prestation. Nous vous conseillons donc d’être vigilants et de demander systématiquement la copie du certificat de qualité CTB-A+ si vous devez faire réaliser un traitement. En cas de doute, contactez le CTBA qui saura vous orienter vers une entreprise “CTB-A+” et donc spécialiste du traitement. Article 3 Lorsque, dans une ou plusieurs communes, des foyers de termites sont identifiés, un arrêté préfectoral, pris sur proposition ou après consultation des conseils municipaux intéressés, délimite les zones contaminées ou susceptibles de l'être à court terme. En cas de démolition totale ou partielle d'un bâtiment situé dans ces zones, les bois et matériaux contaminés par les termites sont incinérés sur place ou traités avant tout transport si leur destruction par incinération sur place est impossible. La personne qui a procédé à ces opérations en fait la déclaration en mairie. Article 9 Les fonctions d'expertise ou de diagnostic sont exclusives de toute autre activité de traitement préventif, curatif ou d'entretien de lutte contre les termites. 5 messages à retenir : leurs services, il faut faire appel à une entreprise dont la compétence est reconnue par une qualification de qualité. Si elle est titulaire de la certification de services CTB-A+, le particulier aura la garantie que le chantier fera l’objet d’une déclaration obligatoire auprès de l’organisme accrédité qui a délivré la certification. 1/ Etre vigilant face au démarchage à domicile… réalisé par le porte-à-porte ou par téléphone. 2/ Prendre le temps nécessaire… Il y a rarement urgence à faire réaliser les travaux, il faut se donner un temps de réflexion pour obtenir des avis et des conseils pertinents. 3/ Téléphoner immédiatement à la mairie… ou à la gendarmerie si l’entreprise prétend avoir informé les services municipaux ou le Maire. Les entreprises qui agissent ainsi cherchent à mettre le consommateur en confiance en donnant une couverture « officielle » à leurs agissements malveillants. 5/ Vérifier la qualification de l’entreprise… Attention aux faux logos ! S’il y a le moindre doute sur la certification de l’entreprise, ne pas hésiter à prendre contact avec la DDE du département ou l’organisme qui a délivré la qualification mise en avant par l’entreprise. 4/ Faire appel à une entreprise certifiée… Parce qu’il est difficile de distinguer la bonne entreprise parmi toutes celles qui proposent 22 23 Annexes Annexes Exemple d’attestation de certification 24 25 Annexes Annexes La Charte de qualité Pour en savoir plus… La certification CTB-A+, délivrée par le Centre Technique du Bois et de l’Ameublement (CTBA), atteste que les entreprises titulaires de cette certification s’engagent et respectent un certain nombre d’exigences de qualité de service vis-àvis de leurs clients . passage d’un homme de l’art dans l’ensemble de l’ouvrage pour déterminer les renforcements ou remplacements des pièces à effectuer. • Information au client sur la nécessité de rétablir des conditions de salubrité au niveau du bâti lors de tout traitement fongicide ou termite. Déontologie commerciale Respect du devis • Information sur les conditions générales d’exécution des traitements. • Remise au client d’un devis détaillé basé sur un diagnostic fiable et complet conformément aux prescriptions du CTBA. • Remise au client de la copie du certificat de qualité avec les prestations certifiées au recto et la charte de qualité au verso. • Interdiction d’arguments commerciaux à caractère abusif pouvant induire le client en erreur, notamment au sujet de la législation, d’éventuelles obligations de retraitement, … • Respect de la réglementation en vigueur (loi termites n° 99-471 du 8 juin 1999), Code de la consommation. • Intervention dans les délais convenus sur le devis, ou information préalable du client d’un éventuel retard. • Exécution stricte des opérations mentionnées sur le devis et pour lesquelles le client a donné son accord. … sur le bois, sa préservation et les techniques de traitement : Consultez les ouvrages suivants : • L’essentiel sur le bois, de P. Dulbecco et D. Luro, éditions CTBA, 184 p. • Guide de la préservation du bois, de M. Rayzal, éditions CTBA, 165 p. • Le traitement des bois dans la construction, éditions Eyrolles/CTBA, 140 p. • Termites : Biologie, lutte, réglementation, 208 p. Europe, départements et territoires d'outre-mer français. Pour les commander, adressez-vous à la librairie du Qualité du service après-vente • Traitements préventifs et curatifs exécutés assortis : ■ d’un engagement de ré-intervention en cas de ré-infestation d’une durée variable suivant le type de traitement. ■ d’un suivi sur 5 ans (sous conditions) pour la technique pièges. • Assurance de la traçabilité de la prestation en conservant le dossier du client pendant la durée de l’engagement de ré-intervention. Compétence du personnel • Formation et expérience dans le domaine du traitement des bois et autres matériaux, et action dans le respect des référentiels du CTBA. • Réalisation du travail dans des conditions de sécurité conformes à la réglementation. Qualité du suivi par le CTBA • Contrôles réguliers de chantiers par les inspecteurs techniques de la Marque CTB-A+. • Suivi annuel du niveau de qualité des entreprises titulaires de la certification CTB-A+. • Possibilité de sanctions de l’entreprise par le CTBA. Qualité de l’intervention • Respect, pour le(s) type(s) de traitement(s) certifiés, des prescriptions techniques de la Marque CTB-A+ afin d’assurer l’efficacité de la prestation. • Utilisation de produits certifiés CTB-P+ ou équivalents. • Signalisation au client des pièces de bois pouvant être défectueuses nécessitant le Centre technique du bois et de l’ameublement (CTBA), 10, avenue de Saint-Mandé, 75012 Paris. Tél. : 01 40 19 49 19 / fax : 01 43 40 85 65/ site internet : www.ctba.fr [email protected] … sur les termites : www.termite.com.fr norme à disposition : FDX 40-501 de novembre 2005. Protection des constructions contre l’infestation par les termites. Afnor. … sur les dispositions locales éventuelles pour lutter contre les termites : auprès de la mairie du lieu où est situé l’immeuble. … sur la réglementation, vos obligations et les aides accordées par l’État : auprès de la Préfecture du département et de la Direction départementale de l’Equipement (DDE), ou de l’Agence nationale pour l’amélioration de l’habitat (ANAH – www.anah.fr, rubrique “guide des conditions d’attributions”). 26 27 © CTBA - Mars 2007 CTB-A+ : la certification de qualité, un gage de confiance Pour obtenir la liste complète des entreprises “CTB-A+”, vous pouvez consulter les sites www.ctba.fr et www.termite.com.fr CENTRE TECHNIQUE DU BOIS ET DE L’AMEUBLEMENT Vous pouvez également adresser votre demande d’envoi de liste ou vos questions : • par fax au : 01 40 19 91 52 • par email : [email protected] • par courrier à l’adresse suivante : 10, avenue de Saint-Mandé - 75012 Paris ou Allée de Boutaut - BP 227 33028 Bordeaux cedex